Analyse Pestel Du Royaume Du Maroc

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ANALYSE PESTEL

Diagnostic Marketing

ROYAUME DU MAROC Fred OKOLOGHO TSGE 2 / G2 Session 2019-2020

Analyse PESTEL

SOMMAIRE INTRODUCTION I.

GENERALITES ................................................................................................................ 3

II.

L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE ................................................................................... 4 1. FICHE POLITIQUE DU MAROC ................................................................................................... 4 2. STRUCTURE FISCALE MAROCAINE............................................................................................ 4

III. 1. 2. IV.

L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ........................................................................... 7 FICHE ECONOMIQUE DU MAROC ........................................................................................... 7 COMMERCE EXTERIEUR ............................................................................................................... 8

L’ENVIRONNEMENT SOCIAL .................................................................................... 11 1. DEMOGRAPHIE ...........................................................................................................................11 2. POUVOIR D’ACHAT ...................................................................................................................12

V. L’ENVIRONNEMENT TECHNOLOGIQUE ...................................................................... 13 1. INVESTISSEMENT EN RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT.....................................................13 2. SECTEUR DES TECHNOLOGIES................................................................................................13 VI. 1. 2.

L’ENVIRONNEMENT ECOLOGIQUE .......................................................................... 14 UNE STRATEGIE EN DEUX TEMPS............................................................................................14 LA GREEN DIPLOMACY.............................................................................................................15

VII. L’ENVIRONNEMENT LEGISLATIF .............................................................................. 17 1. CONTRAT DU TRAVAIL ..............................................................................................................18 2. SALAIRE MINIMUM LEGAL ........................................................................................................18 3. SERVICES MEDICAUX DU TRAVAIL .........................................................................................19 4. INSPECTION DU TRAVAIL .........................................................................................................20 VIII. 1. 2. 3.

EVALUATION DES RISQUES ................................................................................... 20 RISQUES SOCIAUX-ECONOMIQUES .....................................................................................21 RISQUES EN COMMERCE INTERNATIONAL ..........................................................................22 RISQUES DANS L’INVESTISSEMENT ........................................................................................24 CONCLUSION

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Analyse PESTEL

INTRODUCTION Pour établir la situation d’une entreprise à un moment donné, dans l’optique de prendre des mesures d’adaptation et d’anticipation, les entreprises ont recours à deux principaux diagnostics : interne et externe. L’objet de notre travail sera porté sur l’analyse externe en générale, et l’analyse PESTEL en particulier, de l’environnement des affaires au Maroc. A la fin de ce travail de recherche, nous disposerons de données essentielles à l’orientation adéquate à une implantation dans l’économie du royaume.

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I.

GENERALITES

L’analyse PESTEL est un des outils d’analyse stratégique de l’entreprise, dont l’objectif est d’évaluer l’influence des facteurs externes sur notre entreprise. Elle permet donc de dresser un portrait exhaustif de l’environnement de la société, qui sera particulièrement utile pour déterminer les opportunités et les menaces dans le cadre de la matrice SWOT, outil d’analyse interne. L’analyse sera axée sur 6 piliers, qui sont les facteurs :      

Politiques Economiques Sociaux Technologiques Ecologiques Légaux

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II.

L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE 1.

FICHE POLITIQUE DU MAROC

 Nature de l'Etat : Le Maroc est une monarchie constitutionnelle avec un parlement élu.  Chefs de gouvernement :  Roi : MOHAMED VI (depuis le 30 juillet 1999) – héréditaire  Premier ministre : Saadeddine El Othmani (depuis le 17 mars 2017) - Parti de la Justice et du Développement  Les prochaines élections :  Chambre des représentants : novembre 2021  Chambre des conseillers : novembre 2021 Indicateur de liberté politique  Classement : Partiellement libre  Liberté politique : 5/7  Libertés individuelles : 5/7 Source : Liberté dans le monde 2019, Freedom House

Indicateur de la liberté de la presse :  Rang mondial : 135/180 Source : Classement mondial de la liberté de la presse 2019, Reporters Sans Frontières

2.

STRUCTURE FISCALE MAROCAINE

 Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : 20%  Impôt sur les sociétés : Page 4

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 Taux pour les compagnies d'assurance et les établissements bancaires et financiers : 10%  De 0 à 300 000 MAD : 10%  De 300 001 à 1 000 000 MAD : 17,5%  Au-dessus de 1 000 000 MAD : 31%  Surtaxe sur les entreprises dont le revenu est supérieur à 40 millions MAD : 2,5%  Contribution minimum : Le CIT doit représenter au minimum 0,75% (ou 0,25% pour des produits spécifiques) du chiffre d'affaires et des autres revenus spécifiques (après les trois premières années d'activité).  Sociétés de crédit-bail et établissements de crédit : 37%  Possibilité ouverte aux entreprises du BTP ou de l'ingénierie pour des projets liés à des installations techniques ou industrielles : 8% du montant de leur contrat (net de la TVA et autres taxes similaires)  Entreprises opérant dans des zones de libre-échange (audelà de cinq ans d'exonération totale) : 8,75%  Entreprises avec un siège social régional ou international jouissant du statut CFC (Casablanca Finance City) (après cinq ans d'exemption totale, pour le chiffre d'affaires à l'exportation) : 8,75%  Les entreprises opérant dans des régions spécifiques au Nord et au Sud du pays : 17,5%  Entreprises exportant des biens et des services dont le statut d'exonération fiscale a expiré après 5 ans : 17,5%  Taux réduit pendant les cinq premières années pour les salariés agricoles soumis à l'impôt sur les sociétés, les entreprises familiales, les sociétés minières, les écoles privées

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et les établissements d'enseignement : 17,5%  Les retenues à la source : Dividendes : 15%; intérêts : 10% (un prêt accordé pour 10 ans ou plus est exempté de retenue à la source) ; redevances : 10%. Les taux peuvent varier en fonction de conventions fiscales spécifiques.  Les contributions sociales payées par l'employeur : Vieillesse (7,93%), maladie (0,67%), santé (4,11%), chômage (0,38%), famille (6,4%) et formation professionnelle (1,6%) pour arriver à un total de 21,09% de la base salariale brute.

Comparaison internationale de la fiscalité des entreprises

Moyen-Orient EtatsMaroc & Afrique du Allemagne Unis nord Nombre de paiements de taxes par an

6,0

Temps requis pour les 155,0 formalités administratives en heures

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17,8

10,6

9,0

208,2

175,0

218,0

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Moyen-Orient EtatsMaroc & Afrique du Allemagne Unis nord Montant total des taxes en % des profits

49,8

32,3

43,8

49,0

Source : Doing Business - Dernières données disponibles.

III. L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE 1.

FICHE ECONOMIQUE DU MAROC

 Monnaie locale : Dirham marocain (MAD)  Taux de change au 29/01/2020 : 1 MAD = 0,1036 USD, 1 USD = 9,6503 MAD 1 MAD = 0,0941 EUR, 1 EUR = 10,6294 MAD  Niveau de développement : Pays à revenu intermédiaire (tranche inférieure), Marché financier émergent. Plus grandes réserves et premier exportateur de phosphate du monde ; importance du tourisme.  PIB (milliards USD) : 124,54 (Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2020)  PIB (croissance annuelle en %, prix constant) : 3,7 (Source : FMI World Economic Outlook Database, 2020)  PIB par habitant (USD) : 3.464 (Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2020)  Endettement de l'Etat (en % du PIB) : 64,5 (Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2020)  Taux de chômage (% de la population active) : 8,9 (Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2020)

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 Taux d'inflation (%) :1,1 (Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2020)  Emploi par secteur (en % de l'emploi total) : Agriculture (37,9), Industrie (21,6), Services (40,5) (Source : Banque Mondiale, Dernières données disponibles.)  Valeur ajoutée (en % du PIB) : Agriculture (12,3), Industrie (25,9), Services (49,5) (Source : Banque Mondiale, Dernières données disponibles.)

2. COMMERCE EXTERIEUR Ensemble des flux en Dollar américain  Importations de biens (millions USD) : 51.038 (Source : OMC Organisation Mondiale du Commerce, 2018)  Exportations de biens (millions USD) : 28.609 (Source : OMC Organisation Mondiale du Commerce, 2018)  Importations de services (millions USD) : 9.297 (Source : OMC Organisation Mondiale du Commerce, 2018)  Exportations de services (millions USD) : 17.894 (Source : OMC Organisation Mondiale du Commerce, 2018)

 Balance commerciale (hors services) (millions USD) : -20.215 (Source : Banque Mondiale, 2018)  Commerce extérieur (en % du PIB) : 88,0 (Source : Banque Mondiale, 2018)

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Principaux pays partenaires Principaux clients (% des exportations)

2018

Espagne

23,6%

France

21,8%

Etats-Unis

4,7%

Italie

4,3%

Inde

3,8%

Principaux fournisseurs 2018 (% des importations) Espagne

15,8%

France

11,9%

Chine

9,8%

Etats-Unis

8,0%

Italie

5,6%

Source : Comtrade, dernières données disponibles.

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Principaux produits échangés 29,3 Mds USD de produits exportés en 2018 Voitures de tourisme et autres véhicules...

12,2%

Fils, câbles isolés, les câbles coaxiaux...

11,3%

Engrais minéraux ou chimiques contenant deux ou...

9,6%

Pentaoxyde de disphosphore ; acide phosphorique

5,0%

Costumes tailleurs, ensembles, vestes, robes...

4,1%

51,3 Mds USD de produits importés en 2018

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Huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux ...

11,3%

Voitures de tourisme et autres véhicules...

4,7%

Gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux

3,2%

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51,3 Mds USD de produits importés en 2018 Fils, câbles isolés, les câbles coaxiaux...

2,5%

Parties et accessoires de tracteurs, véhicules...

2,3%

Source : Comtrade, dernières données disponibles

IV. L’ENVIRONNEMENT SOCIAL 1. DEMOGRAPHIE Les données récoltées sur le climat social sont les suivantes :      

Population totale : 36.029.138 Accroissement naturel : 1,3% Population urbaine : 62,5% Densité : 81 habitants/km² Age moyen : 25,0 ans L'espérance de vie en années : Homme : 74,9 et Femme : 77,4 (Source : Banque Mondiale, dernières données disponibles. , 2009)  Population active : 12.270.000 (Source : CIA - The World Factbook, 2015)  Taux d'activité : 49,5% (Source : OIT, Laborstat - Yearly Statistics, 2017)

 Origines ethniques : Il n'existe pas de statistiques officielles, mais la population est majoritairement Amazigh (berbère) et/ou arabe. D'autres ethnies sont également présentes au Maroc.

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 Religion : L'Islam est la religion d'Etat, pratiquée par la quasitotalité de la population. 90% des marocains sont de confession sunnite, du rite malékite. La journée est rythmée par cinq appels à la prière. Pendant le mois du Ramadan, les Marocains jeûnent, cessent de boire et de fumer du lever au coucher du soleil.  Taux d'alphabétisation : 52,3%

2. POUVOIR D’ACHAT Suite à une augmentation de 1,8% des prix à la consommation en 2018 le pouvoir d’achat des ménages s’est légèrement amélioré à 0,4% dans un contexte de maîtrise de l’inflation. [Source : HautCommissariat au Plan (HCP)]

Le revenu disponible brut (RDB) des ménages s’est accru, quant à lui, de 3,2% à 714,2 milliards de dirhams (MMDH) en 2018, fait savoir la même source, notant que la contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 47,5%. Le revenu mixte, y compris l’excédent brut du service de logement, a contribué au RDB des ménages de 42,5%, les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets de 25,8%. Toutefois, les impôts sur le revenu, le patrimoine et les cotisations sociales ont contribué négativement de 15,8%. S’agissant du taux d’épargne des ménages, il a régressé de 1 point pour se situer à 11,4% en 2018, suite à une progression plus importante des dépenses de consommation finale (+4,3%) par rapport à celle du revenu disponible brut (+3,2%).

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Par habitant, le revenu disponible des ménages a atteint 20.279 DH en 2018 au lieu de 19.852 DH en 2017 enregistrant ainsi une hausse de 2,2%.

V.

L’ENVIRONNEMENT TECHNOLOGIQUE 1.

INVESTISSEMENT EN RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT Le budget alloué à la recherche scientifique et technique au Maroc est de 0,8% du PIB. Ce taux est faible comparativement à celui des pays de l’Organisme de Coopération et de Développement Economique (2,3%), mais est cependant en progression par rapport à 2016 (0,34%). D’après le dernier rapport de l’UNESCO qui évalue l’investissement des pays dans la R&D, le Maroc, avec ses 14 milliards de dirhams de fonds alloués à la recherche, est classé 3ème en Afrique, après l’Égypte et l’Afrique du sud a précisé le ministre. Avec ses 35 000 chercheurs, le Maroc est le pays africain qui compte le plus de chercheurs, soit environ 1800 chercheurs par million d’habitants, a-t-il ajouté, soulignant qu’au royaume, 22 % seulement des fonds proviennent du privé, alors que l’état continue de financer à hauteur de 73% la recherche. (Source : Colloque X-Maroc 2019)

2.

SECTEUR DES TECHNOLOGIES

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Le Maroc occupe la première place en matière de croissance du secteur technologique dans la région Afrique-Moyen-Orient avec 10% suivi de très près par l’Egypte. (Source : fondation indienne ORF) Le Royaume s’accapare également la plus grosse part des exportations technologiques de cette région avec près de 45% du total. Ces chiffres ont été annoncés lors de la première édition africaine du Cyfy, une conférence dédiée à la technologie, l’innovation et la société et qui s’est tenue à Tanger en Mai 2018. Très récemment, un nouvel écosystème dédié aux technologies de l’information a été lancé avec l’inauguration, à Tanger, de la première usine de fabrication de fibres optiques d’Afrique et du Moyen-Orient. Un investissement de 200 millions de DH qui s’est basé sur la proximité stratégique du Maroc et la qualité de ses RH.

VI. L’ENVIRONNEMENT ECOLOGIQUE L'Etat marocain a élaboré une stratégie participant à la protection de l'environnement. 1.

UNE STRATEGIE EN DEUX TEMPS

 Cette démarche s'est structurée dans un premier temps autour de la mise en place d'un cadre juridique et institutionnel adapté (déploiement d'un Plan d'action national pour l'environnement ; création de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable ;définition de l'article 31 de la Constitution ; promulgation de la loi-cadre 99-12 ; institution du Conseil économique, social et environnemental) et conforme à ses engagements Page 14

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internationaux avec pour consécration l'hébergement à Marrakech de la 22e Conférence des parties (COP22) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 2016.  Dans un second temps, la stratégie nationale de protection de l'environnement et de lutte contre les répercussions du changement climatique s'est articulée autour d'une vision mobilisatrice et participative des différentes composantes de la société civile, notamment les entreprises. Engagés dans une logique de Responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE), les opérateurs privés sont incités à se positionner en faveur de la protection de l'environnement, vecteur de durabilité dans leurs lieux d'implantation. Cet engagement présuppose pour les acteurs économiques le développement de solides capacités de collecte de l'information, d'analyse stratégique, de cartographie des risques associés aux parties prenantes et pour finir de communication. Ces capacités deviendront autant d'atouts pour une croissance inclusive et durable sur le territoire national et continental. Afin de soutenir cette vision participative au sein du secteur privé, l'Etat a mis en place une offre de formation liée à la transition écologique, au sein de l'Université Mohammed VI, notamment. De même, la société civile s'est engagée sur cette voie. 2.

LA GREEN DIPLOMACY

L'enjeu mondialisé de l'accès à l'énergie reste un challenge au travers duquel le Royaume du Maroc tend à créer une

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troisième voie. Celle-ci se définit par une dépendance de moins en moins structurelle aux marchés des hydrocarbures et par une prise d'autonomie plus large vis-à-vis de ses partenaires Sud et Nord. Loin d'être autosuffisant sur la question énergétique, mais fort de sa légitimité à développer une stratégie inclusive envers ses partenaires du Sud, le Maroc s'est imposé, par ses réalisations, comme une référence sur le Continent à travers ce modèle résilient de développement. Afin de contribuer à l'émergence d'une dynamique de coopération Sud-Sud sur les questions environnementales, le Maroc s'est proposé de partager avec ses partenaires continentaux, confrontés à des enjeux similaires, son savoirfaire et ses best practices en matière de conduite et de pilotage de projets durables, comme ce fut le cas dans les secteurs agricoles et énergétiques. L'Initiative pour l'adaptation de l'agriculture africaine (AAA) portée par l'Etat marocain a réuni plusieurs entreprises nationales, dont l'Office chérifien des phosphates, le Crédit agricole du Maroc et la MAMDA, dans le but de proposer des solutions à la vulnérabilité de l'agriculture africaine au changement climatique. De même, à travers ses ambitieux plans solaires et éoliens, MASEN est en mesure d'accompagner ses partenaires africains en matière de gouvernance et de conduite de partenariats public-privé (PPP) dans le secteur des énergies renouvelables. Le développement de cette industrie marocaine pourrait dès lors accompagner une capacité coordonnée de green diplomacy.

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Pilotant déjà le déploiement sectoriel sur un périmètre national, MASEN pourrait élargir son champ d'action à une mission de coordination mobilisant toutes les greens stakeholders du Continent. Aussi, la poursuite de l'intégration du Maroc dans les organisations expertes du développement durable, de la RSE et du renouvelable aurait un effet majeur sur les perspectives de croissance du Royaume. Point de convergence des logiques mondialisées de développement durable et fort d'une économie émergente consciente de ses réalisations, le Maroc réoriente aujourd'hui son modèle de développement sur le chemin d'une croissance durable et résiliente. Celui-ci, loin d'être un produit sur étagère, est amené à s'adapter et à proposer des solutions innovantes face aux défis de la transition climatique. L'Etat marocain entend ainsi fédérer toutes les forces vives du pays autour d'un projet de société commun, générateur d'interactions vertueuses avec ses partenaires continentaux. Dans cette optique, la création d'une culture marocaine de la RSE semble un prérequis pertinent quant au rayonnement du pays sur l'échiquier des nations. Elle sera le complément logique de sa green diplomacy déjà engagée : le Maroc pourra ainsi passer d'une logique de soft power à un smart power éclairant ses potentialités stratégiques et en mesure d'apporter des réponses tactiques à sa dynamique économique. (Source : La Tribune Afrique, Juillet 2019)

VII. L’ENVIRONNEMENT LEGISLATIF

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1. CONTRAT DU TRAVAIL Le code du travail reconnaît trois types de contrats : • Le contrat de travail pour une durée indéterminée (CDI) ; • Le contrat de travail à durée déterminée (CDD) : ne peut être conclu que dans les cas suivants :  Le remplacement d'un salarié par un autre dans le cas de suspension du contrat de travail de ce dernier, sauf si la suspension résulte d'un état de grève ;  L'accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise ;  Si le travail a un caractère saisonnier. Dans le secteur agricole, le CDD est conclu pour une période de 6 mois renouvelable à condition que la durée des contrats ne dépasse pas 2 ans. Le contrat devient par la suite à durée indéterminée. Dans les autres secteurs, le CDD est conclu pour une période maximum d’une année, renouvelable une seule fois. Passé ce délai, le CDD devient un CDI. • Le contrat de travail pour accomplir un travail déterminé. (Source : art. 15-19 de la loi n°65-99 relative au code du travail)

2. SALAIRE MINIMUM LEGAL Est nul de plein droit tout accord individuel ou collectif tendant à abaisser le salaire au-dessous du salaire minimum légal. (art. 356361 de la loi n°65-99 relative au code du travail et décret n° 2-11-247 du 01/07/2011 - BO n°5959 du 11/07/2011-)

Activité Secteurs de Page 18

Salaire minimum légal 13,46 dirhams de

Date d’effet 01/07/2015

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l’industrie, du commerce et des professions libérales Secteur agricole

3.

l’heure

69,73 dirhams par jour

01/07/2015

SERVICES MEDICAUX DU TRAVAIL

 Les entreprises industrielles, commerciales et d'artisanat ainsi que les exploitations agricoles et forestières et leurs dépendances qui occupent au moins cinquante (50) salariés ainsi que celles effectuant des travaux exposant les salariés au risque de maladies professionnelles doivent créer un service médical du travail indépendant.  Celles qui emploient moins de cinquante (50) salariés doivent constituer des services médicaux du travail indépendants ou communs dans les conditions fixées par l'autorité gouvernementale chargée du travail.  Le fonctionnement des services médicaux du travail est assuré par un ou plusieurs médecins dénommés «médecins du travail» qui doivent exercer personnellement leurs fonctions.  Les frais d'organisation et de contrôle du service médical ainsi que la rémunération du médecin du travail sont à la charge de l'entreprise ou du service médical interentreprises.  Les services médicaux du travail indépendants ou interentreprises doivent s'assurer, à temps complet, le concours d'assistants sociaux ou d'infirmiers diplômés d'Etat. (art.304- 331 de la loi n°65-99 relative au code du travail)

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4. INSPECTION DU TRAVAIL Sont chargés de l'inspection du travail :  Les inspecteurs et contrôleurs du travail et des affaires sociales,  Les inspecteurs et contrôleurs des lois sociales en agriculture,  Les agents relevant de l'administration chargée des mines en ce qui concerne l'inspection du travail dans les entreprises minières  Tout agent commissionné à cet effet par d'autres administrations

Ils ont pour mission :  D'assurer l'application des dispositions législatives et réglementaires relatives au travail ;  De fournir des informations et des conseils techniques aux employeurs et aux salariés sur les moyens les plus efficaces en conformité avec les dispositions légales ;  De porter à la connaissance de l'autorité gouvernementale chargée du travail les lacunes ou les dépassements de certaines dispositions législatives et réglementaires en vigueur ;  De procéder à des tentatives de conciliation en matière de conflits individuels du travail. Ils doivent rédiger un rapport sur toute visite d'inspection qu'ils effectuent. (art. 530 -548 de la loi n°65-99 relative au code du travail)

VIII. EVALUATION DES RISQUES

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1.

RISQUES SOCIAUX-ECONOMIQUES

 La croissance en 2018 a été moins prononcée que l'année précédente, la croissance de la valeur ajoutée agricole diminuant malgré une production céréalière élevée, elle devrait atteindre 3,2%.  Aussi, le gouvernement marocain n'a pas atteint son objectif de réduction du déficit budgétaire en 2018 par rapport aux niveaux indicatifs de la loi de finances pour 2018. Le déficit budgétaire du premier semestre de 2018 était estimé à 3,3% du PIB et à 3,8% à la fin de l'année, contre un objectif de 3% du PIB (et des prévisions du FMI de 3,7%). Il y a eu une augmentation des dépenses publiques sous la forme d'un investissement public plus important (avec une augmentation des dépenses en capital de 6%). En ce qui concerne les revenus, les impôts directs ont diminué de 3,7% (à la fin du mois de juin 2018 - Banque mondiale), parallèlement à la baisse de l’impôt sur les sociétés. En outre, le Maroc n'aborde pas le problème croissant de l'évasion fiscale, avec une fuite de capitaux estimée à environ 37 milliards de dirhams au cours des 10 dernières années. La dette brute des administrations publiques devrait s'être stabilisée à environ 65% du PIB en 2018 et devrait encore diminuer pour atteindre 63,8% en 2019, selon le FMI. L'inflation a atteint un niveau proche de zéro en 2017 mais est restée maîtrisée, sous les 2% selon le dernier résultat de la Commission de Planification du Maroc (2,4% selon les prévisions du FMI). Le déficit du compte courant devrait s'établir à 4,3%, les importations ayant augmenté beaucoup plus rapidement que les exportations.

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 Le chômage, qui a augmenté ces dernières années, a légèrement diminué en 2018 pour s'établir à 9,5% selon le FMI (ou 9,8% selon la Commission Marocaine de la Planification), touchant particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans (26%) et les nouveaux diplômés. Le taux de pauvreté reste l'un des plus élevés de la région méditerranéenne, avec 15% de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Il existe également de grandes différences dans les niveaux de développement des différentes régions. Indicateur de liberté économique  Note : 62,9/100  Rang mondial : 75  Rang régional : 6 (Source : Indice de liberté économique 2019, Heritage Foundation)

Classement de l'environnement des affaires  Note : 5.49  Rang mondial : 66/82 (Source : The Economist – Classement de l’environnement des affaires 2014-2018)

2.

RISQUES EN COMMERCE INTERNATIONAL

 Le Maroc a une économie ouverte. Le commerce représente 83,73% du PIB (Banque Mondiale, 2018). Les voitures ont

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dominé les exportations en 2017 (12,9%), suivies des fils et câbles, des engrais et des produits textiles. Les produits pétroliers représentaient la plus grande part des importations, suivis de l’automobile, du blé et du méteil, de l’essence, des câbles et des fils.  Les principaux partenaires commerciaux du Maroc sont la France et l'Espagne, suivis des États-Unis et de l'Italie. L’Espagne était le principal fournisseur du Maroc et son principal client, selon les dernières données Comtrade disponibles. L’Inde, l’Allemagne et la Turquie sont d’autres partenaires commerciaux importants. Alors que les pays européens sont les principaux partenaires commerciaux, le Maroc a également renforcé son intégration commerciale avec le reste de l'Afrique. Les exportations vers les pays africains ont augmenté de 13% en 2017, selon le projet de loi de finances du gouvernement marocain. Le Maroc a également ratifié l'Accord de Zone de Libre-Échange Continentale Africaine en février 2019.  La balance commerciale du Maroc est structurellement négative et continue d'épuiser ses réserves de change. Le déficit s'est réduit jusqu'en 2015 pour se creuser après cette date. La Banque mondiale estime à 18 milliards USD le déficit commercial du Maroc en 2017. Le déficit commercial a continué de croître au cours des onze premiers mois de 2018, atteignant 193,2 milliards MAD (20,26 milliards USD), en hausse par rapport aux 170 milliards MAD de la même période de l'année précédente. Les importations ont bondi à 442,3 milliards de dirhams en janvier-novembre 2018, contre

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396,5 milliards de dirhams un an auparavant, alors que les exportations ont progressé à un rythme moins rapide, à 249,1 milliards de dirhams, contre 226,7 milliards de dirhams en 2017 (Office des Changes du Maroc). 3.

RISQUES DANS L’INVESTISSEMENT

 Après une baisse au cours de la récession mondiale, les flux d'IDE au Maroc ont augmenté entre 203 et 2015, dépassant les 3 milliards USD par an. Cependant, ils ont accusé une nouvelle baisse en 2016 pour atteindre 2,16 milliards USD. Les flux ont poursuivi leur reprise en 2018 pour s'élever à 3,64 milliards USD, soit le deuxième plus haut niveau en Afrique du Nord, après l'Egypte (Rapport sur l’Investissement Mondial 2019 de la CNUCED). Selon les données de l'Office des Changes Marocain, l'Irlande a remplacé la France comme le premier investisseur au Maroc, une première dans l'histoire du pays. Ceci était notamment dû au rachat de Saham Assurances par le sud-africain Sanlam via son entité dédiée à la gestion d'actifs basée en Irlande. Par conséquent, le secteur d'assurance a été le premier destinataire des IDE en 2018, recevant 20,9% des flux. Ceci étant dit, l'industrie manufacturière représente la plus grande part des stocks d'IDE, suivie de l'immobilier, des télécommunications, du tourisme et de l'énergie.  Le Maroc a lancé un vaste projet de programme de modernisation économique (Plan d'Accélération Industrielle 2014-2020) visant à attirer davantage d'IDE. Casablanca en particulier vise à devenir un centre financier international. La Page 24

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construction de la Centrale Solaire de Ouarzazate, qui devrait devenir la plus grande centrale solaire au monde avec une capacité totale de 510 MW à terme, est l’un des investissements les plus importants en infrastructures, non seulement au Maroc, mais dans toute l’Afrique. Quantum Global a classé le Maroc comme le pays le plus attractif pour les investissements étrangers en Afrique dans son Indice d’Investissement en Afrique 2018. De plus, dans son rapport Doing Business 2019, le Maroc se classe au 60ème rang des 190 économies, gagnant neuf places par rapport à 2018 et en hausse de 34 places à partir de 2012. Les procédures de création d'entreprise Moyen Orient et Afrique du Créer une Maroc Nord entreprise Procédures (nombre)

4,00

7,90

Temps (jours)

9,00

20,20

(Source : Doing Business)

CONCLUSION Pays en pleine transformation, le Maroc est une terre où il est relativement facile d’entreprendre et d’investir.

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Analyse PESTEL

La création d’entreprise a été encouragée par différentes réformes et notamment la création de 15 Centres Régionaux d’Investissement (CRI) en 2002. Le Maroc compte environ 35 millions d’habitants. Casablanca est une capitale économique moderne et Marrakech est la capitale touristique. A noter le développement de villes nouvelles et la création de zones franches. La ville de Tanger, tournée vers l’Europe et les échanges mondiaux, connaît un développement sans précédent suite à la reconfiguration entière de la ville : nouveau port de commerce (Tanger Med), création de zones franches et de zones industrielles, installation d’une usine Renault en 2012, sans compter le projet de pont (ou de tunnel) avec l’Espagne. Cependant, il persiste quelques handicaps dans l’économie :  elle est encore très tributaire de l’agriculture (elle-même soumise aux aléas climatiques et à la sécheresse) ainsi que des exportations de phosphates,  elle reste sous-industrialisée et dépendante des importations de pétrole,  elle est marquée par la corruption et une certaine insécurité juridique, l’indépendance des juges n’étant pas assurée,  elle subit encore les lourdeurs de l’administration. Malgré cela, l’économie marocaine recèle un large potentiel qui ne demande qu’à être exploité.

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