En Guise De Preface. La Posterite D'eugenio Coseriu

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ACADEMIA ROMANA NSTITUTUL DE FILOLOGIE ROMANA ,,ALEXANDRU PHILIPPIDE"

AI{UAR LITERARA DE LNGYTSTICA $I ISTORTE T. LI

,

}AIL

Numdr sPecial

LUCRARILEC0LOCVIULUIINTERNATIONAL EUGEI\IIU CO$ERTU_ gO

DE ANI DE IA NASTERE (Ia9i

Redactori

- Balli, 27 -29 iulie 2011)

Coordonator: Eugen Munteanu Rep ciuc o ina Hre apcd, Io ana : Luminila B oto gineanu,b

ROMANE EDITUR.E ACADEMiEI Bucureqti'7A12

EI-{ GUISE DE PREFACE. LA POSTERITE D'EUGEI{IO COSERIU EUGEN I\4UNTEANU,

co.lefu aurait fete ses quatre-vingt-dix 1. Cette ann6e, \e 21jui11et, Eugenio extraordinaire dont la Providence la,italite aonrie qu,dtant probable, fort est ans. 11 s'il avait eu ir vivre une existence .rr."t."fur*i 6tre pu aurait il doue, l,avait 'o"',Mais il ,e nous reste qu'iL f€ter les mende' moins tourmentd;;;;;.1i. 1u'il u,uit decide ir seuls' Au moment oii je me suis quatre-vingt-dix uni d. sa naissance tout de Coseriu' j'envisageais de formuler intervenir dans ce colloque ,,r, fu insierite ans aprds la et detache.i .u1*., ,uirorrrruUi"l, d,6valuati*, lt>r une s6rie et maitre' Pourtant je me suis vite rendu savant du physique qu:d disparition et sauraient gtre absents de cette 6vocation' ne siUiectirs les que compte d'abord du fait qu'Eugenio Cosenu simples. ii cela pour deux que' .oniid.r.r comme 1'un de ses disciples et dans m,a fait grunJ hoon..r, b. majeure

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-. tu sienne, d'une importance .o**l personnaiite parlant d'une il est presque impossible de maitriser l,histoire de pens6e linguistique moderne, de^son o*r-1:-91tion, gent, ffibu' fiert6 dJ 'a prl*rre 1r#ure son sentim"r, autre reconnaissance universelle' D'un i1 de sid6ral atteini^r;.rp".e a iangue?) le critique qui doivent caract6riser toujours le et c6td, ia raison objective -obiigeraient .sens poser une serie de questions incomrrodes ir nous scientifique nous les Roumains' en uyint des penchanis idolatres : avons-nous'qui provient de ce pour les personr.s -*..ir" por* i". performances..de quelqu',un gen6ral, q,r.lq,r. y u,-,tuit-de dans la qu':l Coserirr"? h;;;;i-.. 1,o..urr.r.. ^,,fr.ite, peuple, .r, ethnocentrique serait-elle No*. Cor.rirr-? de doctrine la et pensee il y a citoyen de l'univers ceiui qui est ne .o*Le consid.riorr, nous si affaiblie est le degre d'objectivite de quatre-vingt-dix ans ir Mihaileni;;;tttu*uit.: Quei et adeptes,de ses idees ? ses disciples nos jugernents, de ceux qui no,rr'OJ.iurons et soui la pression de ces dilemmes' Au risque d,une subjectivite assumde pout soutenir ia these selon j,essaierai porrrtunt de formuler queiques.argutnentt coserien esr apre ir s'imposer laquelle ru ao.iri* ringuistiqu. ii liint.grilisme Comlnelalingttistiqttetotttcortrtdel,epoquecontertporairre.

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ALIL

Institut de Philologie Routltaitlc

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201 1 , BucureSti' P'

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Alexandru Pirilippide

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lagi' rue Tir' Codrescu' nn 2' Roumanie

ELICEN N4UNTE,A.NLi

2.Le fondetlcnt philosophiqLre de ses tireories sur la langue et le lan-tage reprdsente le pretuier a\Iantage. D'une certaine rnanidre. contrairement au conrant majoritair-e qui avait cours dans les rnilieux savants europdens vers Ia moitid du XX' siecle. enclins, y compris dans les < sciences de 1'esprit >> (irurnaines). d un neo-positivisme techniciste et t-natdrialiste. Coseriu affinne clairement, tor-rjours consdquent d ses principes. 1e primat de i'esprit dans la sphdre culturelle. en y integrant la lin-guistique elle aussi. De ce point de vue, la legon coserienne se laisse rdsurner ainsi : on rle peut pas decrire un objet, quel qu'il soit, et on lle per-rt pas en comprendre le mecanisme de fonctionneurent. si on ne possede pas une coniraissance adequate et claire de 1'essetlce.ou de ce qu'est cet objet, et ceia est d'autant plus vaiable que, ce qu'i1 faut comprendre et interpr6ter c'est le langage, l'objet et ie phenomdne le plus complexe dans la sphdre de l'humain. On ne peut avoir accds d cette essence que par la voie de la reflexion spdculative et c'est pour ceia que la rdcuperation de ia grande filiere de la tradition europ6enne est obligatoire. C'est ce que Coseriu a d'aiiieurs fait, rdalisant une lecture systematique de toute la philosophie europdenne, insistant sur les moments principaux de cette tradition : Platon, Saint Augustin, Aristote, les modistes de la Scolastique, Letbniz. Gianbattista Vico, Hegei, Kant et par-dessus tout, Wilhelm von Humboldt. Connaissant donc ses prdddcesseurs comme personne d'autre panni ses contemporains, Coseriu a formule sa doctrine, dans ses lignes essentieiles, dds ie ddbut, avec sa premidre etude importante, Deterntination 1t entorno (1956), n'6tant pas oblige, comrte un Noam Chomsky, par exemple, d y revenir pour la corriger et la prdciser ! Si vous me permettez une mdtaphore, je dirais que, nourrie du berceau amniotique de la tradition philosophique europeenne, la doctrine cosdrienne est nde, comme Athena, jaillissant de la t6te de Zeus, ddjd adulte et arm6e ! Les decennies ulterieures n'ont fait rien d'autre qu'assister au nuancement et au developpement du noyau originel. 3. Un deuxidme eldrnent de performance et d'originalite

dans

i affrrmer et ir souligner

l'activitd d'Eugenio Coseriu est sa tentative rdussie de ddpasser

1e

structuralisrne dominant du XX' siecle, enl'assimilant. Paraphrasant le titre de l'un de SeS articles, trds connu (u au dela du assin,ile par Coseriu n'est pas le structuralisme caractdrise par le formalisrne excessif propose par certaines directions post-saussuriemes, qui tendaient d le prdsenter comme une doctrine de validite universelle, capable de faire de la linguistique une << science-pilote > (Claude Levi-Strauss). Coseriu adopte le strucfuralisme saussurien gdnuine, qu'il assirnile poul ses vertus de rndthode, probabletnent la plus addquate, de description du systdme de Ia langue. Parlant. colrrme Saussure, de structures et de relations (syntagrnatiques et paradigmatiques), d'unitds et de fonctions dans le cadre du s.vstdrne. de synchronie et de diachronie, etc., Coseriu ne le fait pas d'une manidre statique et purelnent ciescriptive, rnais d'une tr-iatridre fonctionnelie, dynarnique et structuralisrne >),

il faut dire que le structuraiisrne

EN CUISE DE PREFACE. t-,{ POSTERITH D.EL,CE

c)

> t16ile de 1a langue' 11 -v a lieu de (( "re'olutir:n,aire historique. irnposee par l'essence energetiqr're peut-etre de 1a doctrine souliguer ici ra cornposante ra plus scie'tifiqiie 1'lon i;as 1e systet,e cosdrien,e: situer au celttre cie i:investigatioti les actes de creation pal ia langue' Ce lingLristique. mais 1'activite de paroie rn6ile. assiiliie ia leqon de qui existe en demiere instance, dit coseriu aprds avoirsont pas les systdmes ce lle Hurnboidt et de la pirenotrrenoiogie alleuande, colllme telies' tlais ies actes de iinguistiques. m€tle pas les languJ, hirto'iques (qui parlent cefiaines iangr-ies)' Par ce parole. plus pr*.ir.,l.nt les liuteurs cotnprehension de l'essence du langaee' changetlent radical de perspective sur la des representants.les pius coherents du Coseriu s'impose probablernent comme 1'utt de concilier le structuralisme avec nd0_humbordtianisrne moderne. Sa perfonnance paradoxale' Car ce qui est 1'{nergetisrne hurnbodtien n'est qu'appalemrtent se retrouvait deji chez Humboldt, d essentier et recouvrable dans le structuralisme au concept de.fornte inte,ne de la savoir dans ra piace centrale que celui confdre a accorde d cet eldment de l'hdritage langue. Ce n'est pas par hasard que Cosenu 1a discussion du dornaine traditionnel humboldtien une attention pnvii6gite, transf6rant linguistiques' lnspire .au1si par le de Ia grammaire, dans la sphere des contenus qui c'est 1'unit6 entre la forme du theordme trds connu de Louis Hjelmslev, selon ia ip6cificite de la langue' Coseriu a contenu et la forme de l'expression qui definit

du niveau la these sur le caractdre prioritatreet pragmatique' Dans la sdmantiq.ue par rapport aux niveaux grammatical .t retourne i la sdrnantique, pour 1a

formule

conception cos6rienne, dansla rangue tout part d. f intention de dire quelque simple raison que tout acte de parole a poul origine signtfication - sens, un autre 616ment chose.La distinction tripartite entre designaiion consequences th60riques et d,une originalitd maximale, comporti de multiples d'autres d formuler' pratiques, certaines dejA formulees par Coseriu lui-meme, d'une pertinence theorique 4. On en arrive d une autre distinction cos6rienne sur le iangage du principe maximale. I1 s',agit en fait du transfert dans la discussion realite peut €tre abord6e et connue central de Ia gro?oiogie aristot6licienne : toute

dant dans une perspective universelle' ^:i: perspective historique :t. luns une perspectrve

individuelle.Ainsi,i'activit6verbale,facultecentraledel'homineco,,lme avons' tout d'abord'

]'{ous individu et comme espdce, implique fi'ois t-Vpes d'approches' lt langage pur et simple >' Du au niveau universel, < le fait m6me de parler ", it generaie du langage humain d point de we epistdrnologiaue, irn peut tracer une theorie apparait cofilme ceiui des langues ce niveau. En deuxieme 1ieu, ie nir.uu historique et comme techniques comme telles, entendues d la fois colr]rre realites historiques traditions determinees d'expression ,pprn.r^r, a des cornmunautds et e des du dornaine de la linguistique historiquement. ilu,',, la tecirerche, i1 s'agit la, en principe' de ia dynamique traditio,nerle, preoccupee de ia desciiption et la co*rprdhension est celui des actes de historique des langues. Pour en finir, le niveau individuei coiicrets de Ia parole. des discours ou des teltes, d savoir celui des produits

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iCEN I\,{LiNTE,{NL]

crdativitc dcs locuteurs. Eitvisage jusqri'a rnaintenant dans la splrele traditionnelle de 1a styitstique linguistique, ce deniier niveau constituer^a 1'ob;et ci'ritr-rCe de la lirrguistique textr-relle (Tertlinguisrik). aux bases theoriques de laquelle Coseriu a contribud de fagon substantieiie. En fonction de'la sphere de rnanif-estation. Coseriu a defini aussi Ies trois niveaux oLr conlposantes de la cotrrpetence Iinguistique. qu'il appelle c'ornpelence elouiliorme/le, contpdlenc'e idiotrtcttiqt.re et t,otnpelence expr-essitle. Ld eucore, dans 1a sphere de la courpdtence linguistique, sur les traces de Coseriu. il existe un charnp irnportant ouvert d 1'exploitation pour I'avenir. 5. La critique radicale du logrcisme dans f interprdtation du iangage reprdsente une autre contributiotr cosdrienne de premidre irnpor-tance. Offrant une interpretation nouvelle et personnelie de la typologie aristotdlicienne des dnonces (togoi), Coseriu affinne ia sdrnanticitd cormne critdre prirnaire et unique d'existence de tout 6noncd. En d'autres tennes, tout dnoncd valable dans une langue quelconque est un dnonce seinantique (logos semantikos) avant tout autre detenlination possibie, puisqu'ii dit quelque chose d propos d'une sequence de ia realitd pergue ou irnaginde par Ie locuteur. L'dnoncd logique (logos apophantikos), c'est-i-dire i'dnonc6 qui peut Ctre soumis d 1a ndgation ou d 1'affirmation, ne represente que l'une des classes d'dnoncds sdmantiques possibles, d c6td de l'dnoncd po6tique (togos poietikos) ou de l'dnoncd pratique (logos pragntatikos). Autrement dit, tous les dnonces possibles d.ans une langue donnde, y cornpris ceux logiques, soni n6cessairement sdmantiques, aiors que tous 1es dnoncds sdmantiques ne sont pas forcdment iogiques. Par ce raisonnement sirnple et ingenieux, par lequel on privildgie l'aspect sdmantique de tout fait de langage, Coseriu semble avoir rdsolu beaucoup des contradictions et des apories de la logique formelle classique. La ddmonstration de ce constat reste d $tre faite. 6. Eugenio Coseriu a critique radicalernent et a rejetd Ia thdorie de Roman Jakobson, largement rdpandue dans les milieux acaderniques de la deuxidme rnoitid du

XX'sidcle, poftant sur I'existence de six fonctions du signe linguistique (rdfdrentielle, expressive, conative, phatique, mdtalinguistique et poetique), en montrant qu'en fait le signe linguistique ne remplit que les ffois fonctions primaires identifiees anterieurement par Karl Brihler, d savoir la fonction appellative, ia fonction repr6sentative et la fonction expressive, le contenu des autres fonctions identifides par Jakobson dtant en fait incluses dans la sphdre d'action des trois fonctions de Brihler. En plus, selon Coseriu, cons6quent d sa conception sur ie caractdre crdatif de la langue corrrre activitd specifique, il ne s'agit m6me pas de parler en fait d'une fonction poetique proprernent dite, distincte des aufres, puisque Ie langage poetique s'identifie, en demiere instance, avec 1a langue tn0tne, envisagee dans la plenitude onginelle de toutes ses verlus expressives, au-deld et avant toute detennination ultdneure. Nous avons affaire ici, probablernent, d l'assefiion la plus < scandaleuse >) du discours tiieorique coserien, qui contredit de faqon incontestable i'essence comrrune des diffdrentes thdories, plus ou moins structuraiistes, sur le iangage podtique. Le langage poetique, montre Coslriu, ne saurait 0tre envisagd corrule un << 6cart > par rapport A un << degre zdro de I'dcriture >, selou les tnots d'un Roland Bailhes, par i'ajout cie < figures )) ou tropes ar-tistiques. La

11

D'EUCENIC COSERiLI EN CUISE DE, PREFAC]F,. LA PCSTERITE

stardard d'r-rne rrariante litterai.e ou de Ia ,ariaute ia de m€ure considdration en prise duquel on obtiendrait pal<< tleutre >>' d par-tir uiveau Ie coillille historique langue ia reaiite des pas pertinente' puisq'u'elle contredit n'esi poetique. iangage ie dcart> < ql..i',uq.,..poete, colnlrle individu d'exceptio, faits. Cette realite d.i fuit, r,orrtre langue hur,boldtienne I -, assutne sa laugue' une s'agit ia d'une autre idee de souch. la rdcupdrart intdgralement dans ses fo,ctions iristorique donn6e, de manidr. :t:."i,:J, resh-iction' ddlinritation' reduction ou prirnaires et origln.tt.r, 1::9.1? de toute pas tout entre Ie langage et 1a poesie n'est d.tenlination historique. L'idee de f identite dds |antiquite par 1es poetes eux-*€mes, ir fait nou,elie, erle avait dt6 thdmatisee Vico et Benedetto Croce' pour ne Gianbattista par uodeme, l'epoque d suivis, qui est nouveau chez Coseriu' c'est la Ce importants' plus que 1es mentionner conviction de i'argutnentation' Tirer ies de force la et proiorri.r, iu cohdrence,

-ii

consdquencesdecechangeinentradicaldeperspectir,esignifiere-creerlapodtique moderne sur des bases nouvelles'

et la dynarnique des changements T.Laconception coserienne sur les causes sur le plan thJorique' avec beaucoup de linguistiques est tout aussr mnovatrice et de la recherche Sur les iangues retombdes sul 1e plan pratrque de 1'6tude de ses 6tudes monographiques dans L""t historiques. Traitd de manidre magistrale lingiiistico' , historia' El probtetna del cambio de important es $fnironia, diacrorio' manidre tard r artlcle intituld Montevideo, 1g57), 1e thdme est repns ilus 9r: to'orientation Lingirir,i, ct'*g" i'it 'i' E::t!.(1983)',9:"tt-::tl.: provocatri "" iddalistes-realistes qui gouvernent toute sa g6n6rale et aux principes rationaiistes et causaiistesCoseriu 1;.* d1 plano les explications

rdflexion, Eugenio

des des iciences de la nature dans la sphdre dvolutionnistes, transposees du domaines ,rrr. explication de type finaliste' Selon lui' < sciences de i'esprit >>, et profor. dans la langue doit otre cherch€e dans l,explication addquate des *oain.utions solnme no"i l'u'ons vu ci-dessus' de Ia I,essence du langage humain qui reldve, consequent, ce ne sont pas les causes sphdre de 1a .ftuirrit. spirituelle. Par geographique ou climatique' social ou matdrialistes directes, tenant au contexte au"t tu langue' mais les causes finales' politique, etc., qui expliquent les chang.-.ni' par cesser d'adapter leur langue hdritde ne de iocuteurs des volontd ia c'est-d-dire crassique du rapporr ia necessit6 de communication. Le dilemme tradition et n6cessaire ir un systdme linguistique fonctionnelle stabiiite la entre contradictoire c'est-ir-dire entre

i

changernents linguistiques, i de rnanidre convenable' par i'appel io"'iu. pu. ..rJlu ..,, diachronie, et synchronie non pas sont, dans ra perspective historique, ra diachionie ., L. l,histoire. ;;;h;oni. Oii aans une phrase rn{uorable' contradictoires, mais cot:,plementatres' Autrement change en synchronie >' < a langue fonctionne en Jachronie et

l,.vidence

de yexisten;e des

S.llexistetouteunese'ried,autresdistinctionsimportantesdeCoseriud,une langue et l'explication de son de .la operabilite rnaximaie dans la Jescription distinction entre 1e d is c o u r S fonctionnertent. I1 s,agit tot.il d,abord de ia

repeieoulaparolerepeteeetiatechniq."relibre

l:

EUCEN I\4UNTEANI-

e la p aro Ie;il \,a ensuite la distinction etrtre I'arc h itec tu re cl e la langue (qui portesurlalanguehistorique)et la structure de la

d

langr-t e (qui serapportedla

A cetegard. Coserir-r a operd utle synthese. contbrtrdment au principe de la tradition (1'un des principes qu'i1 a identifie pour la linguistique entendlre comnle science de la cr-rlture). entre des iddes dnoncdes par Ferdinand de Saussure et Louis Hjeirnsiev ; il finit par proposer une sttucturation quadripartite de < l'architecture de ia langue >>: ttp€, st,stdme, tlornle, parole. La clarte de la definition de ces quatre niveaux assure d cette distinction cosirienne une pefiinence episternologique evidente. 9.

Avant de finir,

langr-re fonctionnelle).

je pense qu'il y a lieu de souligner encore une fois

f instrumentalite de ia doctrine, son adrnirable applicabilitd pratique, ddcoulant de sa soiiditd thdorique, de son intelligibilite, de la prdcision terminologique et du caractdre non-contradictoire de ses diff6rentes composantes. Si donc nous assumons la preilisse que je proposais au ddbut et nous acceptions que la doctrine cos6rienne possdde toutes les donnees pour 6tre assirnilee et adoptee cornme thdorie de refdrence dans les sciences du langage actueiles, notre devoir est maintenant de voir quelles seraient ses chances de reussite. Les perspectives semblent encourageantes. La premiere ddcennie de la postdritd cosdrienne nous montre que, m6me en l'absence de son crdateur, la doctrine est vivante, ses icides, distinctions et concepts fondamentaux circulent, 10.

constituent objet de ddbat, sont compris, appliquds. Du point de vue institutionnel, le recul qui suit, en rdgle g6neraie, la disparition d'une personnalitd d'exception, sembie avoir etd ddpassd. La premidre g6ndration de disciples de Coseriu, actifs dans les dernidres ddcennies dans des universitds de prestige en Allemagne, Italie, France et dans le monde hispanophone, ont transmis A leur tour aux g6n6rations plus jeunes l'esprit coserien et, souvent, m€me la doctrine de celui-ci. Dans << la patrie du cos6rianisme >>, l'universitd de Tubingen, 1'hdritage cosdrien est vivant et ne cesse de porter ses fiuits. L'organisation dans cette universitd de l'archive Coseriu et Ie projet rnajeur d'ddition intdgrale, en format electronique, d.e tous les manuscrits cos6riens, dont une grande partie inddits, tdmoignent de ia manidre la plus dloquente de la continuitd. La traduction et l'impression de ses ouvrages rnajeurs des langues originelles, espagnol, allernand, dans d'autres langues (italien, frangais, routnain, russe, anglais, japonais, etc.) sont de plus en plus frequentes. Ce qui est le plus encourageant, c'est l'accroissement de f inter0t pour Coseriu en France, La frequence A laquelle on organise diffdrentes manifestations scientifiques consacrdes d Ia lin-euistique cosdrienne est d'une signification particulidre. Les trois editions (d Aix-en-Provence en20A7, n Cluj en 2009 et A Almeria en 2011), ou les reprdsentants les pius irnportants du courant coserien se rdunissent pdriodiquernent. avec la participation de plus en pius de jeunes a la recherche de repdres thdoriques fennes, ont notamment contribue d'une fagon substantieile au rnaintien d'un flur puissant et constant de f intdret pour la doctrine cosdrienne. La constitution d'une association intetlationaie ci'etLrdes coseriennes sernble imminente. Les sessions

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cor"uldirorati\,es consacl'ees allx qlratre-\,ingt-dir ans de sa llaissallce. ofgalrisdes cetie annie a CiriSilitr, laqi, Balti et Rome. terlcignent eiles aussi de la pd1'9111111.r de 1a prit-noire ciu grancl maitre. S'y ajor-rtent cle norlbreuses sdries dr- r'oluiiit-s ltii rendant honrurage ou des volur-nes collectrfi (on airprecie qr-re. de ce point de t'ue. Coserir: est 1e linguiste le plus honord de I'iiistoile...). Ott ne peut qu'dtre s0rs qlte darrs ies ddcennies suir..antes noLrs continuelons de ci-rltiver la doctrine cosdl'ienlle dans ses centres. poi-rr ainsi dire, traditionnels. a Tubingen. Ir4unster. Berlin. Saiamanca. Cordoba. Rorre, dans d'autres endroils. de France et de 1'Arndrique Latine. a Ciuj, d Iagi ou d ChiEtniu. Le futur immddiat sernbie donc convenable. On ne saurait fiire encore urre dvaluation plus precise i moyen et A long tenle J,oserais juste dire que la doctrine cosdrienne ne perdra son intdrOt et sa validite que dans les conditions ou Ie fufur assistera d Ia naissance d'utr type nouveall d'hurnanite, qui renoncera au paradigme de la pensee A. fondernent historique. Dans ce futur, ,on',b.. de notre pornt de vue. l'homme renoncera probablernent i la de l'heritage d'Ii,onto Europaels... Pour rerrenir i un positionnement pius piupart ^optiiniste, j'assumerais, en finissant, 1'engagetnent formule rdcetrunent par Johannes Kabatek, le disciple du Maitre ir l'Universitd de Ttibingen: << Sus discipulos tenemos la obligation de la continuidad de los tres aspectos : .onr.*urrdo sn rrernoria, aplicando su 16gica y.tratando de contagiarnos de su fuerzade trabajo, tal cotno 6inos 1o ha ensefrado >i' I

diives. avons 1'oblrgation de le continuer dans les trois aspects sutvants : en conservant sa urinroire. en appliquant sa logiqLre et en essal'ant de trous inipregner de sa puissance de h-ai,ail. co1-)nte i1 nous 1'a ensei_U1e > (Joitairnes Kabatek. Eugenio Co.seritt ; matrtot'ict, logir.'ct.t' Fernando Rivera Ciirdenas [coord.]. .firut-:ct tle rrcthctftt. dans le vol. N4aria LLrisa Calero \,'aquera. ( 1911-1002). Universidad de Crt.st't'iLt Etrgettio rncmorirtm E.:ltrdio.s 1i 4gilisri c.r.r.r' .t' lite,t'ut'io.s ttt

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Cordoba. s.a . ir. 4-1-50).

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