Les Eddas

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Les Eddas, traduites de l'ancien idiome scandinave par Melle R. Du Puget,... 2e édition. (1865,).

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DU PUGET

.BIBLIOTHÈQUE POUR

B&&3RES

TOUS

(SCIENCE)

LES

EDDAS

LES

AGES

PARIS,IMPRIMKME RUESAINT-HONORÉ, JOUAUST, 3-38

BIBLIOTHÈQUE

LES

DU PUGET

EDDAS TRADUITESDE O/AMCIEN

IDIOME

SCANDINAVE

J'AR M,lc

R.

DU

PUGET

DEL'ACADÉMIE MEMBRE DESSCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES DECAEX TRADUCTEUR DESOEUVRES DETÉCNIER , DEt/'lllsTORIEN A. HIYXELLK, DEMl>« DUF.HER, ETC.,ETC. ACTEUR DELABIBLIOTHÈQUE DELAJEUNESSE

DEUXIÈME ÉDITION

PARIS LIBRAIRIE DE L'ASSOCIATION POUR LA PROPAGATION ET LA PUBLICATION DES BONS LIVRES 5, RUE DU 29 JUILLET, 5 TOUS DROITS RÉSERVÉS 18 CJ

NOTICE

SUR

LES

EDDAS

Tous les peuples ont eu recours aux dogmes religieux de l'Univers et de sa pour se rendre compte de l'origine de la mission de l'homme durant sa vie, et conservation, de son état après la mort. Les Eddas sont le résumé de la païens sur ces divers sujets. croyance des Scandinaves H y a deux Eddas : la plus ancienne et celle de Saemundcontient un assez YEdda poétique ou rhythmique, le-Sage, grand nombre de poèmes, composés à différentes époques et sur des sujets mythologiques par les skalds ou poêles, L'un de ces poèmes, la Prédiction de Wola, historiques. offre les traces incontestables d'une origine païenne extrêmement reculée. L'Edda en prose est d'une date plus récente. On l'attribue à Snorre Sturleson, célèbre annaliste norwégien (1); mais il est évident que plusieurs écrivains ont participé à sa (1) Né en 1178, mort eu 12U.

VI le travail de composition. Suivant toutes les probabilités, Snorrc Sturleson s'est borné à une esquisse du voyage de Gylfc; la mort ne lui a point permis d'y mettre la dernière main. Ce manuscrit, resté dans la famille de Sturleson, y a divers auteurs se sont pris peu à peu des accroissements; sans qu'il soit possible de déterminer plu à l'augmenter, avec certitude la limite où chacun s'est arrêté. J'intervertis l'ordre chronologique en publiant d'abord la traduction de l'Edda do Snorre Sturleson : mon but, en agissant ainsi, est de faciliter la lecture de l'Edda poétique ; autrement, elle serait devenue très-fatigante par la multiplicité des notes dont il aurait fallu accompagner le texte, afin de le rendre intelligible. J'ai mis un soin particulier a conla couleur locale et la naïveté server, dans ma traduction, de l'original. Les principaux manuscrits des Eddas sont : le Codex Regius ou Edda Royale, le Codex Wonnianus J), VEdda royale de d'Upsal (2) et six manuscrits de la Bibliothèque Stockholm. R. Du PUGET. (1) Appartientà la Bibliothèqueroyalede Copenhague. (2) Donnéen 1669a la Bibliothèquede l'Universitéd'Upsalpar M.le comte M.G.de La Gardie, chancelierde Suède.

L'EDDA

DE

SNORRE

STURLESON

AVANT-P'ROPOS

de Dieu créa dans le commen1. La toute-puissance cement le ciel, la terre, et tout ce qu'ils contiennent. Dieu fit ensuite deux créatures Adam et Eve : humaines, toutes les races descendent d'eux. Leur postérité devint se répandit sur la terre, mais les hommes nombreuse, à dégénérer. La plupart vivaient point suivant-la chair et méprisaient la parole de Dieu ; aussi furent-ils à l'exception noyés ainsi que leurs animaux, dans l'arche de tous ceux qui étaient avec Noé. Ceux-ci la terre ; mais les hommes, en se multirepeuplèrent ne tardèrent

retombèrent pliant, Ils étaient presque

bientôt tous

dans

leurs

préoccupés

excès.

premiers de pensées

d'or1

2

AVANT-PROPOS.

de l'amour des richesses, et n'obéisgueil et d'avarice, saient plus à Dieu ; ils en vinrent même à ne plus prode raconter à noncer son nom, et les peivs cessèrent toutes les merveilles leurs enfants qu'il avait faites. Les hommes finirent donc par oublier entièrement leur à peine si quelques rares individus le conCréateur; naissaient. Dieu n'en conMalgré tant d'ingratitude, sur eux les dons de la terre, tinua pas moins à répandre la richesse et les joies qui en sont la suite. Il leur donna aussi la raison et l'intelligence des choses temLes hommes, sur ce qu'ils en méditant porelles. à deviner comment il se faisait cherchèrent voyaient, la terre, les quadifférente, que, sous une enveloppe les oiseaux, Si on avaient la môme nature. drupèdes, creusait un puits sur de hautes montagnes, on y trouvait de l'eau aussi promptement que dans les vallées les plus profondes. On observait les mêmes phénomènes chez les animaux : leur sang jaillissait avec une La terre avait égale vivacité de la tête et des pieds. encore une autre propriété : tous les ans elle se couvrait de plantes et de fleurs, que la même année voyait croître et se flétrir. Une remarque semblable avait été faite pour les quadrupèdes et les oiseaux; leurs poils, leurs plumes, et tombaient tous les ans. poussaient Une troisième de ia- terre, c'est qu'en l'oupropriété vrant avec la bêche on y faisait croître des végétaux. Les hommes donc les montagnes et les comparèrent pierres

aux

dents

et aux

os des

créatures;

ils pen-

AVANT-PROPOS. sous différents sôrentque, rapports, corps vivant; qu'elle était extrêmement Elle donnait la vie à tout, vigoureuse. son

sein

tout

3 la terre vieille

était un et très-

et recevait

dans

ce

C'est pourquoi ils lui qui mourait. donnèrent un nom, et dirent d'elle. La qu'ils sortaient tradition leur avait appris bien des siècles, que, depuis la marche des corps célestes était inégale ; qu'il fallait à plusieurs eux plus de temps d'entre autres qu'aux leur révolution : ils en conclurent pour effectuer qu'il des corps célestes, devait y avoir un modérateur qu'il était

et dirigeait les astres suivant sa grand, puissant, volonté. -S'il disposait des corps il existait célestes, le maître de la luavant eux, et devait être également de la pluie, de la neige, de la grêle, des moismière, Les hommes et des tempêtes. sons, des vents ignodans quelle se trouvait son royaume, raient région mais ils n'en croyaient pas moins que cet être inconnu gouvernait

choses sur la terre. toutes leurs idées et les fixer dans

exprimer les désignèrent

Afin de pouvoir la mémoire, ils La disperpersonnels.

par leurs noms dans leur sion des races et les changements survenus à de nombreuses modifications ont fait subir langage cette croyance. la terre entre 2. Noé, étant devenu vieux, partagea le nord, et Semle eut l'occident, Japhet de la dimidi. J'expliquerai ceci plus tard, en parlant et A mesure vision de la terre. que les arts naissaient des richesses se développaient, et l'amour l'orgueil

ses fils. Cham

4

t

AVANT-PROPOS,

chacun tirait vanité augmentaient parmi les hommes; de son talent, de ses découvertes, et cette vanité fut à un tel point, descendants portée que les Africains, de Cham, dévastèrent la partie du monde habitée par leurs parents, les descendants de Sem. La terre no leur suffisant ils bâtirent dans plus après cette victoire, la plaine de Sinearune tour de briques.et de pierres, avec l'intention de la faire monter ciel. Cette jusqu'au tour avait dépassé la région des vents, et les travailleurs

n'en

persévéraient pas moins dans leur dessein. de leur orl'accroissement Dieu, qui voyait journalier de l'étouffer. Ce Dieu gueil, pensa qu'il était temps est le Tout-Puissant; il pouvait la tour en on détruire mais il préféra, afin de montrer aux hommes moment, ils étaient combien la confusion dans faibles, répandre leur langage. Ils ne se comprenaient plus. Les uns détruisaient

; ils finirent par en venir aux fut manquée, et la tour entreprise resta inachevée. Les architectes étaient au nombre de et Zoroastre, leur chef, avait ri avant soixante-douze, de pleurer vint au monde. Soixante-douze lorsqu'il idiomes se sont répandus sur la terre depuis la disperl'ouvrage mains. Leur

sion

des autres

des géants. Une ville célèbre fut bâtie plus tard dans l'endroit où Ton avait commencé la tour, et, en souvenir de cette dernière, elle fut appelée Babylone. des langues -, les noms d'hommes et Après la confusion de choses se multiplièrent. Zoroastre en eut beaucoup. Il comprit avait été humilié, mais cela que son orgueil

1 i £ '*

AVANT-PROPOS.

5

les dignités ne l'empêcha tempopoint de rechercher roi par plusieurs races afrirelies. Il se fit proclamer date de Zoroastre; quand on lui of)x eaines. L'idolâtrie il était appelé Baal,et nous lenom! fraitdes sacrifices, d'autres leur multinoms; î mons Bel. Il avait encore des la vérité. On adora des hommes, étouffa plicité | en un mot des oiseaux, l'air, les astres, j quadrupèdes, sur se répandit L'erreur I toutes les choses terrestres. J la terre ; elle y effaça si complètement la vérité, que ne connaissait le peuple hébreu, | personne, excepté Dieu. Mais les hommes ne perdirent point les facultés | de toute été données; ils jugeaient I qui leur avaient et comprirent que l'uj chose selon la raison humaine, i I I [

nivers avait été créé par une substance quelconque. La pre3. La terre était divisée en trois parties. miôre commençait au sud, se prolongeait vers l'occila Méditerranée dent jusqu'à ; on lui donna le nom d'Améridionale est chaude et brûlée frique. Son extrémité de l'ouest au par le soleil. La seconde partie s'étendait nord jusqu'à Ses contrées

la mer ; elle fut appelée Europe ou Enéa. si froides, sont que septentrionales l'herbe n'y végète point; personne ne peut les habiter* Au nord, et vers l'orient jusqu'au sud, se trouve l'Asie. Cette partie de la terre doit la plupart de ses attraits à la richesse du sol, qui produit de l'or et des pierres : c'est le centre du monde. Le paysage précieuses y étant plus beau et le terrain de meilleure qualité qu'en d'autres pays, la race humaine plus y fut également

6

AVANT-PROPOS.

et toutes les sciences éclairée, plus forte, plus belle, fleurirent en Asie. des villes bâties les 4. La plus magnifique par hommes, c'est-à-dire Troie, était située près du centre la dé la terre* dans une contrée que nous appelons Aucune ne l'égalait en étendue, et~, sous beauTurquie. elle avait été construite avec tout coup de rapports, de Pari et la dépense la richesse que comportait douze ce -pays. Elle renfermait dans son enceinte et un grandi roi, qui commansubalternes^ royaumes de chaque dait à tous. Plusieurs nations dépendaient la ville, roi subalterne. défendaient Douze généraux et leur habileté dans les exercices du corps au-dessus de tous les hommes du monde.

les plaçait Cette der-

nière assertion contradicquelque éprouve cependant tion de la part des historiens qui ont parlé d'eux; mais les héros les pluscélèbres du Nord ont toujours tenu à honneur de descendre des princes de Troie, et lès Dans leur adont mis au mombre de leurs divinités. miration ils ont même remplacé pour ces guerriers, Ce n'est Odin par Priam. pas surprenant, puisque Priam descend de Saturne, qui fut pendant longtemps adoré dans le Nord comme un dieu. R. Saturne nommée habitait une île de l*archipel Crète; il était plus grand, plus fort, plus beau que les autres

hommes,

gence que par lui doivent leur

et aussi ses dons naissance.

par son intellid'arts Beaucoup dans la magie Son habileté

remarquable extérieurs.

PROPOS. AVANT-:

7

l'avenir. Saturne si grande, qu'il connaissait dont il fit de l'or, ce qui ne découvrit les minerais, Il prédisait tarda point à le rendre les répuissant. coltes. Ces motifs, et d'autres lés encore, engagèrent noire était

roi de leur île ; et lorsljûHl l'eut proclamer, un peu de temps, l'abondance gouvernée y futgénérale. L'or était si commun dans l'île de Crète, que toute la et jamais monnaie était fabriquée avec; ce métal, les aux mauvaises Cretois n'eurent à gémir relativement Cretois

aie

récoltes. Tous ner dans leur et les facultés

les pays pouvaient île. Cette grande

donc s'approvisionhabileté de Saturne

extraordinaires firent qu'il possédait penser qu'il était dieu. Il en résulta parmi les Cretois et les Macédoniens une erreur semblable à celle des à l'égard et des Chaldéens de Zoroastre. Assyriens vit tous les avantages de son côté, Saturne il se proclama au peuple, lui-même qu'il procurait : dieu, et maître du ciel et de la terre. 6. Il mit un jour à la voile pour la Grèce. Il y avait dans ce pays une fille de roi dont il était amoureux; il s'y prit pour l'enlever. La princesse voici comment Lorsque,

étant sortie avec ses femmes, se transforma Saturne en taureau et se coucha devant elle dans la forêt. La était sans égale, et son poil avait la beauté du taureau le vit, elle le cacouleur de l'or. Quand la princesse Saturne se leva, se dépouilla ressa ; aussitôt de sa forme de taureau, dans ses bras, prit la princesse l'emporta

vers son navire,

et remit

à la voile pour

l'île

8

AVANT-PROPOS;

des re^ Junon sa femme lui ayant adressé sur son infidélité, Saturne la prinproches changea cesse en génisse et l'envoya en Orient, près des bouches du Nil, où il la fit garder par un esclave nommé sa Argus. Elle y resta douze mois avant de reprendre forme. Saturne fit beaucoup de choses de ce; première encore. Il avait trois genre, et de plus extraordinaires de Crète.

Jf f | | | | * J

fils : Jupiter^ NéptUneet Pluton«• G'étaieht des hommes ses frères :dl ; mais Jupiter remarquables surpassait et conquit beaucoup aimait les armes, de royautoes. il prit Aussi habile que son père dans la magie noire, diverses et fit une foule de choses formes d'animaux sans la faculté de impossibles pour la nature humaine,

) *

se'transformer

i

à volonté* Devenu redoutable à tous les peuples, Jupiter fut adoré à la place de Thor. 7. Saturne fit bâtir soixante-douze villes en Crète; et lorsqu'il se crut affermi dans son royaume, il le entre ses fils, dont il fit des dieux* Il donné, partagea le ciel à Jupiter» la terre à Neptune, et les régiorisinférieuresàPluton.Cettè dernière part lui paraissant moins bonne que les autres, il y ajouta son chien Cerbère i Les Grecs disent qu'Hercule intira Cerbère des régions férieures et l'amena sur la terre* Quoique Saturne eût donné lé ciel à Jupiter i celui-ci n'eu convoita pas moins la terre, et il dévasta le royaume de son père. On prétend et mutiler c'est Saturne; qu'il fit prendre par de semblables exploits sa divinité. Saturne, après

que Jupiter croyait prouver l'attentat de son fils, s'en-

S '

0

AVANT-PROPOS. fuit vers l'Italie. vivaient pasi>ils

Les peuples de ce pays ne travaillaient habitaient des de glands, d'herbes, en Saturne arriva cavernes. Lorsque de nom et se fit appeler préNjord,

et des grottes Italie, échangea sumant que, moyennant piter ne Ue trouverait

cette

son fils Ju-précaution, Saturne apprit pas facilement. à labourer et à planter d'abord atix peuples de l'Italie la vigne: il donna bientôt le sol était bon, dfybort^ fut proclamé roi. Il entra et Saturne dantes moissons, où il de ce pays, en possession de tous les royaumes fit bâtir beaucoup de villes* 8. Jupiter de fils; des peuples eut un grand nombre descendent d'eux. DardariUs,Hérikoni Tros, puissants étaient roi Priam, Ilus *et Lâômédon; père du grand Priam eut aussi beaucoup de fils; l'un fils de Jupiter. du monde a été l'homme le plus illustre d?euxy Hector, Les et son habileté par sa force, sa taille guerrière. et racontent les' Grecs d'Europe historien^ que tous les Trôyens ; les pour attaquer leur firent consultée dieux, qu'ils avaient auparavant^ rie pourra cette Réponse : <»Tout l'art humain vaincre » Ce les TVoyens, mais ils seront trahis par les leurs. des Troycns en effet. Tous les descendants qui arriva d'Asie

ont

se

réunirent

les Itonkins* et particulièrement célèbres, Rome fut bâtie, ses habitants s'appliquèrent, lîot'sque lois sur à modeler et leurs leurs coutumes diWôn, siècles celles des Troyehs Plusieurs leurs ahcêtreà. après

été

,Pdrnpée,

général

romain,

ayant

dévasté

l'Asie,

AVANT^PROPOS.

lO Odin

ce pays la que ses compagnons, nom inspirait de respect. le nom d'Odin, et que Cette coup riers

s'enfuit

tradition

de

et prit, ainsi l'Europe, de Troyerti tant ce qualité Il dit que Priam avait porté sa femme s'appelait Frigg*

est regardée

d'historiens; illustres ont

Troyens. 9. Un roi

vers

longtemps prétendu

subalterne

comme

vraie

par beautous les guerencore, descendaient dés qu'ils :

Troie, nommé Munon ou avait épousé une fille de Priam, Mennon, après avoir été élevé en Thrace chez le duc Loricus. Quand Munon eut dix ans, il prit les armes de son père. Sa beauté était si remarquable, qu'en le Voyant parmi les autres on aurait hommes, ses cheveux bois; douze ans, il avait

de

dans de l'ivoire incrusté étaient plus brillants que l'or. dit

lé A

dix toute sa force, et, soulevait sa femme Lora peaux d'ours à la fois. Il tua Loricus, ou Glora, et prit possession du royaume de Thrace que nous appelons Thrudhem. la terré, Ensuite il parcourut fit mordre la poussière à tous les géants, à un dragon Il rencontra en monstrueux et à beaucoup d'animaux. nommée Sibylle, nous l'appeEurope une devineresse lons Sif; il l'épousa. ne connaissait Personne l'origine de Sif, mais elle était la plus belle de toutes les femmes ; ses cheveux étaient d'or. Ils eurent pour fils Loride, à son père, puis Henrede, qui ressemblait Vingethor, Moda, Magi, Cespheth, Vingemer, Bedveg, Atra, que nous appelons Heremod, Annan; Itrman, Skjalldunn,

AVANT-PROPOS.

11

appelons Skjoeld, Bjaf, que nous appelons Fridleif. Fiarlef» que nous appelons Bjar; Jat, Gudolf, nous l'appelons eut un fils nommé Celui-ci Vodinn; un; homme et Odin. C'était par sa sagesse remarquable Sa femme le nom de Frigida; son habileté. portait

que

nous

celui dé Frigg. nous lui donnons 10i Odin avait, ainsi que sa femme, Il vit que son nom serait dire l'avenir.

le don vénéré

de prépendant de celui

dans le Nord* et mis au-dessus longtemps il eut envie de quitter c'est pourquoi de tous les rois; d'hommes la Turquie. Une grande multitude, composée en emportant beauet de femmes de tout âge, le suivit fort

Dans tous les pays qu'ils traprécieux. coup d'objets il n'était question versaient, que dé leur magnificence; des et non pour donc des dieux on les prit pour leur sans hommes* Ils marchèrent s'arrêter, jusqu'à audans une contrée arrivée appelée septentrionale et prit possession la Saxe. Odin y séjourna jourd'hui de ce pays. Il y établit trois de de la plus grandepartie L'un le gouverner. ses fils pour d'eux, Veggdegg. il régna était un roi puissant; sur la Saxe orientale. dont les fils furent Son fils fut Vitrgils, Ritta, père de et Sigarr, père d* Svebdegg, que nous appeHengest, Un autre fils d'Odin se nommait lons Svipdag. ; Beldegg Il possédait le le nom de Balder. nous lui donnons maintenant la Westphalie. Ses fils furent pays appelé Brand, Yvigg,

Freovit, Frode, que nous appelons Frjodigar, Gave. Le troisième Gevis, que nous appelons

12

AVANT-PROPOS.

fils d'Odin rer.

se nommait

Cette

aujourd'hui qui a tant 14, Odin et arriva

le fils de Sigge fut VeSigge; race régna dans lé pays auquel on donne le nom de Frahconie. La maison de Yoel, de branches en est sortie. illustres,

continua ensuite dans un pays auquel

sa marche vers le nord, il donna le nom deReidde tout ce qui possession

avoir pris gotaland. Après était à sa convenance, il y établit; roi son fils Skjoeld, dont le fils se nommait Fridleif. C'est de lui que descendent les rois de Danemark de la dynastie deSkjoeld; Le Reidgotaland le nom deJutland. porte aujourd'hui encore Odirty eh se dirigeant plus au nord, vint dans le payé appelé maintenant Il était gouverné la Suède.

de l'arrivée par Gylfe (1). Quand ce prince fut prévenu des hommes il connus sous le nom des Ases, d'Asie, vint au-devant et offrit à Odin autant de puisd'eux, sance qu'il en voudrait dans son royaume. Un
voyage; vorisé

rêté d'hui

fort

Elle porte beau; y bâtit sa capitale. aujourle nom de Sigtuna à la cou(2). Conformément

(1) C'est le premier roi de Suède dont l'histoire fasse meution. (2) Villedé Suède, à cinq lieues nord de Stockholm.

(Tr.) (T>.)

AVANT-PROPOS. tume de Troie,

il établit

douze

chefs

13 chargés

de rendre

la justice

suivant les lois de cette ville, auxquelles ses étaient habitués. compagnons En se dirigeant encore plus vers le nord, Odin atteiLe pays où il se trouvait se gnit la mer; elle l'arrêta. nomme maintenant la Norwége. Odin lui donna pour Les rois, les Jarls et autres Norroi son fils Soeming. tous descendre de lui, illustres, wégiens prétendent de Haleygia. comme on le voit dans le discours Mais Odin emmena avec lui son fils Yngvé, qui devint roi de Il est l'auteur de la dynastie à laquelle on a Suède. des femmes dans ce donné son nom. Les Ases prirent à leurs fils. Leur nombreuse pospays, et en donnèrent et la se répandit en Saxe, dans tout le Nord, d'Asie devint celle de ces diverses langue des hommes fades noms de nos antiques contrées. L'orthographe de conclure à la milles permet qu'ils appartenaient Ases en Norwége, en Suède, parles langue introduite et en Saxe. en Danemark térité

LE

I.

VOYAGE

Gylfe régnait Suède. On raconte

sur que,

DE

le pays voulant

GYLFE

appelé donner

maintenant à une

la

femme

une récompense, aux jouisvoyageuse proportionnée sances lui avait procurées, il lui permit de qu'elle dans son royaume tout le terrain prendre que quatre boeufs pourraientïaboureren heures. Cette vingt-quatre était delà race des Ases. Elle femme, nommée,Géfipn, boeufs, qui étaient prit donc dans Joetenhcm (1) quatre ses fils, avec un géant, et les attela à la charrue* Cette (1) Plusieurs contrées ont été désignées sous ce nom; mais le Joetenhcm, ou pays des géants, dont il s'agit ici, était situé dans une région froide, au nord et à l'est d'Asgôrd. Le climat, la manière de vivre des habitants de Joetenhcm, et surtout leurs guerres continuellesavecles Ases, ont donné naissance a une muU

16

LE VOYAGEDE GYLFE.

charrue entra si profondément dans le sol, qu'Use détacha , et les boeufs l'entraînèrent dans la mer, en se vers l'Occident dans un dé; ils s'arrêtèrent dirigeant troit où jGéfion fixa cette pièce de terre, nomma qu'elle Sélande. Un lac remplaça enlevé : c'est le Mêle terrain exactement avec les ler, dont les baies correspondent de la Sélande. Voici ce que dit à cette promontoires occasion le skâld Bragé l'ancien : «xGéfion, bien joyeuse, enleva au riche Gylfe le terrain qui devait agrandir le Dannemark. Les boeufs avaient tant de hâte, qu'un nuage de poussière marquait leur trace. Ils avaient entre eux quatre têtes et huit yeux. » 2.

Le roi Gylfe, homme judicieux et sage, était fort de voir comme toutes choses réussissaient aux surpris Ases. Fallait-il l'attribuer à leur puissance, ou bien aux dieux qu'ils servaient? Afin de résoudre cette quesse; il partit tion, Gylfe se mit en route pour Àsgôrd crètement

et sous

la forme

d'un

dans l'espoir vieillard, Mais les Ases avaient qu'il ne serait pas reconnu. je don de deviner et ils étaient l'avenir, plus savants que de son voyage, ils firent les prépàratiiTs Gylfe. Instruits nécessaires la vision suivante. pour Lorsque (Gyife entra il vit un palais dans la ville, tellement élevé, titude de récits surprenants émanésdes partisans d'Odin. Suivant eux, lés habitants de Joetenhcmétaient des êtres difformes, des monstres cruels, des démors hideux, d'une force et d'une taille extraordinaires, des magiciens, des sorciers delà plus mauvaise nature, enfin les ennemis des dieux. Ils menaçaient l'aimée entière des Asesdes plus grands malheurs, et tes dieux Savaient que ces géants causeraient leur perte et détruiraient le monde. , (ï'r.)

LE VOYAGEDE GYLFE,

17

à peine le faîte ; le toit était couqu'on en distinguait dorés. Le skald Thjodolf dit qu'il en vert de boucliers est de même pour Walhall. a Des hommes pensifs (ils avaient été tués à coups de pierres) portaient sur leur dos les toits des salles d'Ôdin. t> le vestibule de ce palais un homme avec de petits qui jouait glaives > et si adroitement, étaient constamment en l'air. que sept de ces glaives Cet homme s'informa du nom du voyageur, et Gylfe Gylfe

vit

dans

répondit qu'il s'appelait Ganglere, qu'il venait de loin et demandait l'hospitalité pour la nuit ; de plus, il dé« Au roi, réce palais. sirait savoir à qui appartenait l'homme aux petits je vais te conduire glaives; pliqua lui demander toi-même près de lui, afin que tu puisses suivit donc cet homme, et aussison nom. » Ganglere lès portes se fermèrent derrière lui. Il vit dans ce d'hommes étaient diffé; ces derniers palais beaucoup les uns se livraient à divers exerremment occupés: ou combattaient. les autres buvaient cices, Ganglera 1 ses regards de tous 6ôtés; mais la plupart dirigeait des choses qu'il voyait lui paraissaient et il incroyables, tôt

s'écria: « N'avance pas sans examiner les moindres coins, car tu no sais dans lequel so tiennent tes ennemis. » vit trois trônes placés à différents Ganglere homme était assis sur chacun de ces trônes.

un dégrés; Il s'informa

LE VOVAGEDE GYLFE.

18

et son introducteur lui répondu nom de ces princes, dit que l'homme assis sur le trône inférieur était le roi, et se nommait Har (1) ; le second s'appclait.Jafnhar (2), et celui qui occupait le trône supérieur, Har Thridi(3), questionna Ganglere surle motif deson voyage, et ajouta fournis avec autant d'abonque les vivres lui seraient dance qu'à tous les habitants de,son .palais., Ganglere avant tout s'il\\y avait savoir répondit qu'il désirait dans ce lieu un homme Har répliqua très-savant. que sous qu'il

ce rapport ne fût plus

il aurait habile

sujet

d'être

content,

à moins

qu'eux;

« Et maintenant, tiens-toi debout pour m'interrogèr. Celui qui ré • pond doit être assis. » 3. Ganglere de la sorte : Quel est le plus commença : Dans grand et le plus Agé,des dieux ? — Har répondit notre langue, on l'appelle Allfader (4); il avait douse noms dans l'antique Allfader, Asgôrd. Ilerjan, î^ikar ou Hnikar, Nikuz ou Hnikud,:F.ioéln'cr,Osike> Oriiè,Biflidè ou Bliflinde, Svidor, Svidrer,yidar, Jalg ou Jalk. — Où est Dieu? demanda Ganglere, quel est son pouvoir? qu'a-t-il fait de grand?-— Har répondit : Il gouverne son empire, et vivra éternellement ; il est le maître — de toutes choses tant grandes Jafnhar que petites. II a créé le ciel, la terre, l'air, et tout ce cjù'ils ajoutât contiennent.—Thridi,

prenant

la parole,

dit : Ce qu'il

(i) Le sublime.—(2) Inégaldu sublime. — (3) Le troisième, . (4) C'est-a-dire le Pire de tout.

(Tr.) (Tr.)

LE VOYAGEDE GYLFE.

19

a fait de plus important, c'est l'homme; l'esprit qu'il lui a donné ne meurt même lorsque son corps pas, est réduit en terreau, ou en cendres par les feu* Les et habiteront dans Gimle ou vivront avec-lui justes à au contraire» seront livrés les méchants, Yingolf; à Niflhem, le neuvième Hel, puis envoyés — demanda : Avantdecréer inférieur. Ganglere et la terre, que faisait Dieu? — Har répondit: alors chez les Hrimthursars (1).

monde le ciel Il était

de l'uni4. Ganglere demanda: Quelle est l'origine Har répondit: avant sa création?-— vers, qu'y avait-il de à ce sujet dans la prédiction Voici ce qu'on trouve Wolà: ; « Lorsque rien n'existait, ni lo sable, ni la mer, ni les vagues fraîches, le matin appartenait au temps. Il n'y avait alors ni la terre ni le ciel, mais seulement l'abîme de iGinnung, et point d'herbe. » Jafnhardit: Niflhem fut créé bien longtemps avant la terre ; au centre se trouvé un puits Hverappelé Les fleuves suivants en sortent: lé Svdel, le gelmer. le Thul, la Sied et le le Fioerni, le Fimbul, Gunndra, et lé Goell, qui Hred, la Sylg et FYlg, le Vig, le Leipter est le plus rapproché des clôtures de l'habitation de Heh *— Thridi ajouta : Avant la création de Niflhem, il y avait déjà au Midi un monde appelé Muspelhem; il est resplendissant de clarté et si chaud, que les étranSurtur habite la limite do gers ne peuvent y demeurer. (1) L'un des noms donnés aux géants.

(Tr.)

20

LE VOYAGEDE GYLFE.

la garde lui en est confiée ; il tient un long Muspelhem, il marchera en glaive à la main; A la fin du monde, les dieux» les vaincra avant, 5combattra tous, et détruira la terre par le feu. Voici ce que dit Woia : a Surlur vient du Sud; il porto une torche scintillante ; son ghivo répand do l'éclat, même sur le soleil des dieux. Les montagnes de granit craquent, les géants chancellent, les hommes se rendent auprès de Hol, et lo ciel s'écroule. » 5. Ganglere demanda encore : Que se passa-t-il avant — Har la création de l'espèce : humaine? répondit les fleuves, sous le nom d'EliyôLorsque désignés gor (!), se furent tellement éloignés de leur source que en lut desséché leur courant comme des empoisonné ils se congelèrent; Cette glace s'arrêta, se durscories, de neige produits cit, et les tourbillons par le venin, se

sur la glace, devinrent du givre. Les répandant couches de givre s'accumulèrent les unes sur W au— Jafnhar tres dans l'abîme de Ginnung. Le ajouta: bord septentrional de cet abîme se couvrit d'un immense amas de< glace pesante et de givre ; l'ouragan et la tempête de ; mais le bord. méridional y régnaient l'abîme de Ginnung fut dégelé parles étincelles qui s'é— Thridi de Muspelhem. chappaient ajouta : Si l'air affreux, glacé exhalé par Niflhem rendait ses environs au contraire, ceux de Muspelhem, étaient lumineux et (1) Quelquesauteursprésumentqu'il est questionici de la Dwina,de Petsora ou Oby. {Tr.)

LE VOYAGEDE GYLFE.

21

chauds.

L'abîme de Ginnung était aussi léger que l'air le plus pur. La chaleur, avançant toujours davantage, les glaces, les fondit, et forma des gouttes atteignit la chaleur d'eau, La puissance de celui qui envoyait leur donna la vie ; il en résulta une forme humaine qui fut nommée les Hrimthursars QEr« Ymer; l'appellent il est dit de leur racé, comme c'est l'auteur gelmer.; dans le chant de Voluspa: « Toutes les devineresses descendent de Vidolf, tous lesdeyjns de Vilmeid, tous les magiciens de Swarthoefde, tous les géants --:.- <''-. d'YmeiS »t ^vEt dps dit:

la strophe suivante, • V; /';"'..:-

le géant

VafUirudnei' ' ' . ; ..

'

« Comment OErgelmur, le savant géant, 1© premier dés fils;de Joetnar, a-rt-il fait,quand des gouttes do ppison, venues d'Elivôgor, ont cré^qj ,efljs'a,çcumulant, un Joete? » Nos races descendent..
demanda encore races descendent

: Comment

se; fait-il

d'QErgelmér? oiï bien crois-tu créés, un dieu:? -^ Nullement,

que d'autres qûe^ celui ?répondit

fiàrènùils hommes 4 dont tu parlés était ses îdeséendants, Har, car il était mâchant;?tous que le fijrentf nous nomirioristtrïmthursars^ égalemeiit. a ce sùjçt : OErgélmér^ Voici 0è»qif bnlacpnté S'étant ensûèur* Un >hominé et* une femme eridormi^tbmba et ses deux alors sousi son bras gauche, poussèrent un fils; i c'est l'auteur des différ pieds engendrèrent

22

L. VOYAGEDE GYLFE.

rentes races des Hrimtbursars; nous appelons Ynjer • le plus ancien ^o ces géants> 6. Ganglere demanda: Où se tenait Ymer> et de quoi vivait-il? : La glace étant foncée et ^-^lia^r répondit l'eau écoulée, une vache appelée Odhumla s'approcha^ de lait coulaient : ce de ses nmmelïes Quatre rivières fut la nourriture : ftp d'Ymer. ^ Çrangiet-e ^emânda : Elle léchaJHes quoi vivait la vache ? — Har répondit couvertes de givre. Le premier pierres salines jour il en sprtitdcs lécha les pierres, cheveux ; qu'Odhumla la tête parut le second jour. et le troisième jour un homme tout entier; son nom f\U Bure. Il était beau, se Bcprr : celui-ci grand et fort; il eut un fils appelé Bctsla, qui était fille trois fils : Oçlin, Vile qu'Odin et ses frères gouvernent le nom d'Odin an Nous donnons parce que ce nom est celui du

maria avec une femme nommée du géant Boeelthorn. Ils eurent

et Vé. Nous croyons le ciel et la terre. maître de l'univers, plus grand homme que nous connaissions, ainsi. les hommes l'appellent 7. Ganglere commodèrent-ils

demanda

: Commentées

ensemble?

ïl fatit trois frères

que

s'acfut le

eux lequel d'entre : Les fils de Boerr ayant répondit plus puissant?—Har de sa blessure tué le géant Ymer, le sang sortit avec une telle abondance, que les vainqueurs y noyèrent à l'exceptipn d'un seul : toute la race des Hrimthursars, il s'échappa avec les gens de sa maison ; les géants Il monta dans un bateau avec nomment Bergelmer.

le sa

LE VOYAGEOE GYLFE.

23

ce qui le sauva, races des HrimLes nouvelles comme on le voit dans le thursavs descendent d'eux, suivant : passage femme,

« Berçcjmer naquit plusieurs milliers d'années avant la création de In terre ; mon plus ancien souvenir est la fuite en bateau de ce savant géaiit, » 8. Ganglere : Puisque, demanda suivant toi, les fils dcBoerr Har sont des dieux, dis-moi ce qu'ils firent.-r : C'est long à raconter. Ils portèrent d'abord répondit le corps a^ymer $\\ piilieu de l'abîme de Ginnung, et en firent la terre

lacs ; la terre ; sonsang deyinUamêretles furent faites avec fut ït\\\e avec sa chair ; les montagnes ses os, les pierres avec ses dents et ceux de ses os qui avaient été brisés. —Jafnhar ajouta : l'Océan a été fait des hommes avec le sang de ses" blessures; lëtplupart —Thridi qu'on ne peut franchir'lcetlèïimite. le* crâne d'Ymer, ajouta : Les fils do'Bo&ri*ayant,pris le ciel, et relevèrent en firent au-dessus de la terre sur quatre chacun angles saillâUts'^'supportés par un nain. Voici Nordre et leurs noms : CSlstrév Vestre, Soedre (1). Ils prirent. volantes étincelles Wsuîtè.les pensent

de Muspelhem, et les placèrent dans et dessous, le dessus pour éclairer ciel et la terre. Ils donnèrent aussi une place à tous les feux lancés par les éclairs; lés uns furent fixés au ciel, les autres restèrent et les mobiles sous la voûte,céleste, qui s'échappaient le ciel immense,

(1) Orient, Occident,Nordet Sud.

(Tr.)

H

LE VOYAGEDE GYLFE.

fils de Bqerr tracèrent la routé que les astres devaient ces astres Suivant les skalds parcourir. antiques, servent à compter les jours et les années. On trouve dans Wola ce qui suit: « Lo soleil ne savait ou se placer, la lune ignorait le pouvoir dont elle était douée, et les étoiles étaient incertaines sur la position qu'elles devaient occuper. » dit : Ce que vous m'apprenez est remarGanglere quable ; voilà bien delà besogne achevée et admirablement exécutée. Quelle forme a la terre? — Har répondit : Elle est ronde, et le profond Océan l'environne. Les fils de Boerr permirent aux géants d'habiter le riun rempart autour de la terre vage ; mais ils élevèrent de ces géants ; pour la défendre contre les entreprises ils se servirent et apd'Ymer, pour cela des sourcils ce rempart Midgôrd ; ils prirent aussi la cerpelèrent velle d'Ymer, la jetèrent en l'air, et en firent des Il est dit: nuages. « La terre fut créée avec la chair d'Ymer ; avec son sang on fit la mer, avec ses os les montagnes, avec ses cheveux les arbres, et le ciel avec son crâno. Les dieux propices construisirent Midgôrd.avec ses sourcils, pour protéger les enfants des hommes. Les pesants nuages furent créés avec sa cervelle, » 9. Ganglere dit: Les fils de Boerront fait de grandes une choses en créant le ciel et la terre, en assignant place aux corps célestes. Mais d'où viennent les hommes la terre? — Har répondit : Les fils de qui habitent Boerr allèrent sur le rivage de la mer ; ils y trouvèrent

LE VOYAGEDE CYLFE.

20

et en firent deux êtres hudeux arbres ; ils les prirent et la vie, Vile la raison, mains, Odin leur dortnal-àme la pwole, et la Vue, Us leur et Vé le visage, l'ouïe aussi des vêtements et des noms ; l'homme donnèrent C'est d'eux que fut appelé Ask et la femme Embla. Il leur fut permis des hommes. descendent les enfants de bâtir

do Midgôrd. Les l'enceinte aussi une ville pour leur usage ' de la et an centre terre* particulier l'appelèrent Asgôrd; nous lnlj donnons le nom de Troie ; c'est là que deles dieux. et de meuraient d'événements Beaucoup choses se passèrent sUr la terre et dans lé ciel; Il y a dans Asgôrd une place appelée Hlidskjalf;! lorsque Odin et d'habiter élevèrent fils d'Odin

dans

tbut; l'uhiveri; embrasse toutes s'y assied^ son regard les actions dés hommes, et il comprend tout ce qu'il voit. Sa femme se nomme'Frigg, fille de Fjoergvin. Les Ases sont leurs enfants ; ils ontpeuplô l'ancienne Asgôrd et les pays qui en dépendaient. Cette race est celle des on donne à Odin le nom d'Allfa; c'est pourquoi der, ou père de tout. Il est en effet le père des dieux, des hommes et de tous les objets créés par sa puissance. La terre était sa fille et sa femme ; il eût d'elle son premier fils, Asa-Thor, qui était doué d'une vigueur et d'une force invincibles. dieux

10. Ncerve ou Narfve, tel est le nom d'un géant qui habitait Il avait une fille appeléeNatt; Joetenhem. conformément à son;origine, elle était noire et sombre. Elle se maria d'abord avec un homme appeléNaglfare,

2l>

LE VOYAGEDE GYLFE.

et eut un fils nommé QEd ; puiselle épousa Auar, dont elle eut une fille appelée Jprd, A lft fin» elle ppsséda^ dp la race des Ases ; leur fils fut Pag ; il était Delling, lumineux et beau comme son père. Odin prit Natt et deuxhaquets, Dag son 01s, leur donna deux chevaux, et les plaça au ciel pour faire le tpur de la terre en heures. Natt s'avança la première avec vingt-quatre il répand tous les matins son cheval; l'éHrimfaxe, cume de son mors sur la terre : c'est la rosée, Le cheval de Dag se nomme Skenfaxe ; l'air et la terre sont éclairés par sa crinière (1). : Comment Odin dirige-t-il la 11. Ganglere demanda course du soleil? — Har répondit : Un homme appelé Mundelfcere avait deux enfants tellement beaux qu'il nomma son fils Lune et sa fille Soleil; il maria cette derirrités de nière à un homme appelé Glen. Les dieux, tant d'orgueil, les enlevèrent les enfants de Mundelfoere, la jeune femme de conau ciel et chargèrent placèrent duire les chevaux du char du soleil; ce dernier avait été de Muspelhem; il fait avec les étincelles qui s'élevaient le ciel. Voici le nom des chevaux devait.éclairer du Les dieux mirent sous leurs soleil : Arvaker et Alsvider. destinés à les rafraîchir; quelépaules deux soufflets à,ces soufflets. ques skalds donnent le nom d'Isarnkol de conduire Lune fut chargée l'astre dont il avait pris le nom, et enleva de la terre, au moment où ils s'éloide Byrger, deux enfants appelés gnaient de la fontaine (Tr.) (1) Xaft, la nuit. Dag, le jour. Jord, la terre.

LE VOYAGEDE GYLFE. ils portent sur leurs BU et Hjuke; épaules nommé Soeg, et une selle appelée Simul. Leur et ils suivent toujours la lune, comme Vidfinn, le voir de la terre. dit : Le soleil il ne pourrait

£7 un seau père est on peut

avec vitesse comme mettre plus de hâte s'il — Har répondit ; Cette craignait pour son existence. célérité ne doit surprendre car l'ennemi du personne, de lui échapper, soleil n'est pas loin ; le seul moyen ~ c'est de fuir promptement. : demanda Ci^pgïere

12, Ganglere Vil avait peur;

court

lès causes de cette inquiétude du soleil? : Deux loups. Skoell, l'un d'eux, suit le répondit d'être atteint; l'autre très-fort soleil, qui appréhende : il s'appelle Hatè, fils de HrodVitur; loup le précède son dessein est de prendre la lune; il y réussira à la fin.-A de ces demanda : Quelle est l'origine Ganglere : Une géante habite à l'orient loups? —- Ha? répondit Quelles -~ Har

sont

de Midgôni dans la forêt de Jërnyid ; les géantes qui dans cette forêt sont désignées ont fixé leur demeure donna sous le nom; d^ Jernvidjôr. La vieille géante de fils, tous géants la vie à -beaucoupf avec forme de loup. descéndentde Ceux dont je Viens de parler le plus puissant se nommé, dit-bu, riiCel^dônt il se nourrit dé la vie des mourants ; il aMônegârmi; eri mêfrie ?temps le ciel et vàiérêt la lime^ et asperger^ VàWde sahg} le soleil etfperdràsbn éclat, et les vents Voici ce qu'on trouve dans la mû^ifont^ètousbôtésV cette

prédiction

dé{Wblai^:!

28

LE VOYAGEDE GYLFE.

*

« La vieille habito à l'orient, dans la forêt de fer; ello y donne la vie à des enfants qui sont loups. L'un d'eux'avalera la, lune en empruntant une forme magique,il §e pourrit de la yje dfe mourants et asperge la terro de sang rouge. L'éclat du soleil s'obscurcira, et Tannée suivante tous les vents gémiront. Me comprenez-vous? >> 13. Ganglere demanda : Quel chemin faut-il prendre — aller la au ciel? Har répxmdjtfën de terre spu-r pour riant: Tu ne m'adresses-pas,cette fois uUe;question raisonnable. N'as-tu pas ouï dire que les dieux ont fait un pont pour unirdâ
LE VOYAGEDE GYLFE. eut lieu

dans

centre

un endroit

appelé

Idavallen,

29 qui tirent,

est

au

La première[chosé ce fut d'Asgôrd. qu'ils ûn temple où!il y avait des sièges pour: douze d'élèyer et un trône ppur,Odin» d'éfiitreieux C'est le plusgr^nd sur édifice et4$ plus magnifique qui ait été construit et l'extérieur la terre ; l'intérieur sont couverts de pla: les hommes; lui ont? donné; le nomde quescd'or GladsfrenH Lès magistrats firent b^tir un autre temple où il y a des autels pour les déesses : il est fort beau ; on l'appelle Ils* firent ensuite un âtre, et y faVingolf. des tenailles et une enclume, un marteau, briquèrent dont ils se servirent ; pour faire des outils nécessaires et la pierre, le bois, les métaux puis ils travaillèrent l'or en si grande abondance, que tous leurs ustensiles de [ménage, étaient cette fdft ,c;e métal., Ç'gst ppurqupi mais l'arrivée .des femépoque est appelée l'âge d'or; Les dieux, .ayant mes de Joetenhemlefit:dispar.aîtrc, en délibération, entrèrent et pris place sur leurs trônes, se rappelèrent des entrailles

dans je terre.au que Jcs nains s'agitaient de la terre comme les vers dans la chair. Ils avaient à subir une transformation été les premiers et à prendre.yie dans la-chair d'Ymer ; ils étaient autrede leur donner la fois des,.yers. Les;dsieux,décidèrent raison etja forme humaine; n'en:résimais,}es.nains les pjprres.; dent pas? moins dans la; terre;et Mjoedsogner et Duren sont des nains»• Voici ce;que dit Wola : a Les dieux augustes s'assirent sUPléùrV trônes et délibérèrent sur la création dès nains avec les os et*le sang'bouillonnant du géant. Il

LE VOYAGEDE GYLFE, en résulta beaucoup de formes humaines ; ce sont les nains qui habitent dans la terre, comme Duren lo raconte. » 30

Voici

les noms

leur que Voeluspa GÉstre ot Vestre,

; Nye, Nide, Dvalinn, Althjof,

donne

et Soedre; Bifur, Boemboer, Dainn, Bafur, Nar> Nainn, Nipingi Nore, Ore, OnaiyOinn, Mjoedvitner, Vig et Gandalf, File et Kile, Fundinn, Vale, Thror, Virtdalf, Thorin, Reck, RadThroinn, Theck, Litr, Viter, Nyr, Nyrad, dans la terre, et les suivants svider. Ces nains habitent : Droeporer, dans les pierres Hcerr, Delgthvare, HugNordre

Hledolf, Gloinn, Dore, Ore, Duf, Andvare, Hepte, de Svaringshoeg File, Harr, Siar. Mais ces nains allèrent dans à Jernvallen ; les Lovrs OErvang proviennent : Skirver, d'eux. Voici les noms de ces derniers Virver,

stare,

Skafid, Gennar.

Ai, Alf, Inge,

Eikinskjalde,

Fal, Froste,

Fider,

: Quelle est la ^première^et demanda Ganglere la plus sainte place suivant les dieux ?—Har répondit: du frêne Yggdrasel C'est auprès ; les dieux s'y assem— Ganglere blent tous les jours. demanda : Que dit— Jafnhar on au sujet de ce frêne? : Yggrépliqua drasel est le plus grand et le plus beau ^le tous les ar • ses rameaux s'étendent sur tout l'univers et s'ébres; lèvent au-dessus du ciel. Il est?soutenu rapar trois cines qui se prolongent fort loin : l'une d'elles s'étend vers les Ases; la seconde vers les Hrimthursàrs, jusde Ginnung; l'abîme où était autrefois qu'à l'endroit 15.

la troisième

atteint

Niflhem,

où Nidhoegg

la ronge

par

LE VOYAGEDE GYLFE. le bout près du puits mais Hvergclmer; do la racine qui touche nux Hrimthursàrs le puits de Mimer; la Raison et la Sagesse

3! en dessous se trouve y sont ca-

Mimer est ulein de science^ parce qu'il boit de Odin vint un l'eau de ce puits dans la coupe Gjallar. de cette eau; une gorgée jour eH ce lieu, et demanda il rie put l'obtenir avoir mis son oeil engage. qu'après r Wola dit à ce sujet : % chées.

« Je sais, Odin, où tu as caché ton ceil, c'est dans 16 puits limpide de 'Mimera Mirtiër boit tous lesmalins l'hydromel dans lô gaged'Odin. . Meiçomprene^voùs? » \. ! : ; t i L£ troisième

du

frêne Yggdrâsel atteint le d'une sainteté une fontaine ciel,' elle abrité particulés dieux se réunissent lière ; c'est là foritaiiiè d'Urd; cour-de justice. Ils s'y renprès d'elle pour tenir'leur à cheval, en passant dent tpus les jours par Boefroest, aussi le pont des ; Ases, Voici les noms qu'on appelle c'est le meilleur de tous ; dé leurs chevaux : Sleipner, il a huit pieds, et appartient à Odin ; Glad est le seGler le quatrième, Skeidbricond, Gyller le troisième, le sixième, mer le cinquième, Siner le sepSilfrintopp le neuvième, Gils le huitième, Falhofner Gulltième, Lsettfot le onzième. Le cheval de topp le dixième, Bcîder à pied,

a été brûlé ettraverse

racine

rend à l'assemblée avec lui. Thorse à la nage les fleuves suivants :

a Thor passe tous les jours à la nage le Kroemt, l'OErmt et les deux Kerloeger, pour se rendre à l'assemblée près du frêne Yggdrâsel, car le pont des Ases est en feu et les saintes eaux se gonflent. »

LE YOYAGEDE GYLFE.

32

16. Ganglere demanda ; Est?ce véritablement dm.-feu ; La couleur qui brûle sur ce pont? --Har répondit etles rouge de l'arc»en.rciel estdu feu. Les Hrimthursàrs le ciel sfils pou** escaladeraient géants des montagnes valent passer par le pont des Ases quand ils le veulent, On trouve

dans

le ciel

d'endroits beaucoup agréables Il y a sous le frêne iYggdra» que les dieux protègent. un très?beVédi)9c^ d'Urd, sel, et près de la fontaine trois vierges Uri, Vp» nommées d'où; l'on voit sortir de la viedetops dande et Skuld. Ces vierges disposent les hommes; ce senties Il y a plusieurs Nomes, sortes à la naissance des de Nornes : celles qui assistent la vie sont de race,divine hommes ; pour leur donner il y en a de la race des alfes et de la race des nui as f : comme il est dit dans ce passage « Toutes les bornes n'ont pas, je crois, la même origine. Les unes sont de la famille des Ases, les autres de la race des alfes; quelquesunes sont filles do Dvalinn. » dit : Si la destinée des hommes Ganglere dépend il faut convenir des Nornes, qu'elles y apportent,une les uns vivent dans l'abondance et les variété; grande les autres sont heureux et célèbres richesses, ; il y en a qui vivent longtemps, d'autres peu de jours. —; itar : Les Nornes le céleste,donnent, répondit d'origine tombent dans l'infortune, bonheur; quand les hommes c'est

aux méchantes

17. Ganglere

Nornes

demanda

qu'il faut l'attribuer. : Connaît-on encore d'autres

3$

f,E VOYAGEDE GYLKE.

sur le frêne Yggdrciscl? remarquables particularités nombre. : Oui, et en grand Un aigle rr-. Har répondit il est fort instruit vit dans son feuillage, ; il a éntïe les Un écureitil , appelé Vcederfoelner, yeux un éporvier le long d'Yfget descend nommé monte Ratatcesh, la discordé entre l'aigle h exciter et cherche gdrôsel, autour cerfs tournent d'Yggdrasel quatre etNidboegg; de ses branches; ils se nomles extrémités et mangent et Durathor. Mais il y a ment Daim, Dvalen, Dunneyr dans Hvergelmer, tant de serpents près de Nidhoeggr, Il est dit ici : de les compter. qu'il est impossible a Le Trône Yggdrâsel endure plus de souffrances qu'on no peut le supposer. Le cerf mord ses branches, et Nidhoegg ronge ses racines. » Et dans

un autre

endroit

il est

dit :

a II y a plus de serpents sous le frêne Yggdrâsel qu'un fou igno-ran-t ne pourrait l'imaginer. Goerin et Moenn sont les fils de Grufvitner. Grôbak et Grôskin, Ofaer et Svafner, rongeront éternellement, je crois, les rameaux d'Vggdrasel, » r d'Urd Les Nornes qui demeurent près de la fontaine et ramasde l'eau tous les matins, dit-on, y puisent, sur ses bords : elles arrosen t glaise le frêne avec ce mélange Yggdrâsel, pour empé^het; L'eau de cette a de se flétrir. ses ranieaux fontaine à l'instant blanchit tant de vertu, qu'elle tout ce qu'on

sent

de la terre

y jette.

Il est dit : 3

LE VOYAGEDE GYLFE.

34

«Je connais un frêne, arbre élevé et saint, Yggdrâsel est son nom. On l'arrose avec de la terre glaise blanche; c'est ce qui produit la rosée dans îesvallons. Son feuillage, toujours vert, onibrage la ton- « taine d'Urd. » La rosée

qui tombe de ce frêne sur la terre est apdes abeilles. pluie de miel j c'est la nourriture oiseaux sont nourris dans la fontaine d'Urd: ils

pelée Deux se nomment

cygnes;

toute

l'espèce

de ce nom provient

d'eux. 17i Ganglere dit : Tu m'as donné de précieux rensur le ciel ; mais quels sont, après la fonseignements taine d'Urd, les autres endroits célèbres qu'on y trouve? — Har répondit : Ilssontnombreiïx. Je citerai d'abord c'est la demeure des alfes lumineux. Les alfes Ailhem; dans la terre. noirs habitent S'ils diffèrent des preils en diffèrent miers par l'extérieur, bien davantage encore

leurs

oeuvres. Les alfes lumineux sont plus beaux que le soleil, les alfes ténébreux plus noirs que Un autre endroit du ciel se nomme Bréidablick; lapoix, c'est le plus magnifique de tous. Glitner est une habitation céleste dont les murailles et les colonnes sont en argent. Il y a aussi, à l'exd'or; le toit est couvert du ciel, une montagne trémité appelée Himingbjoerg; par

elle est à l'extrémité du ciel, de Boefroést se réunit au ciel. habitation nommée Valaskjalf; Les dieux cet

l'ont bâtie et couverte on trouve le trône édifice,

à l'endroit On y voit

où le pont une grande elle appartient à Odin. en argent épuré. Dans Hlidskalf,

d'où

Odin

LE VOYAGEDE GYLFE. embrasse ridionale

d'un

regard du monde;est

Gimle et plus à la destruction biteront

3B

A l'extrémité

tout!l'univers.

mé-

un palais

magnifique appelé il survivra resplendissant que le soleil; du ciel et de la terrei Les justes l'ha-

pendant

toute

dit :

l'éternité.<Wola

« Je sais une salle plus belle que le soleil, plus précieuse que l'or.; on la trouvé dans Gimle. Les hommes vertueux l'habiteront; ils y seront éternellement heureux. » ce palais serade Surtur t—il préservé dévoreront quand les flammes : On raconte Har répondit le ciel et la terre?,-—, qu'au du ciel qui couvre nos, têtes; il en est suçlet au-dessus un troisième ciel se trouve un autre appelé Andlông; on le nomme Vidblain : nous au-dessus d'Andlông, Alors

Ganglere

demanda

: Comment

et que que Gimle est situé dans ce dernier, croyons les alfes lumineux seuls ses environs. habitent : D'où vient le vent? 18. Ganglere. sa force demanda l'Océan et produit est telle qu'elle soulève l'incendie j cependant

ne le voit; c'est donc personne — Har répondit: A l'extrémité

étrange? nale du ciel est assis

une création septentrio-

un géant appelé Hroesvelg (i'avail a la forme d*un aigle. Lorsqu'il

lctir de cadavres); vole, les vents sortent dit la strophe suivante

de dessous :

ses ailes>

comme

le

« Hroesvelg est le nom d'un géant qui est assis à l'extrémité du ciel sous la forme d'un aigle. Le battement de ses ailes produit, dit-on, lo \» vent qui souffle*sur tous les hommes. »

LE VOYAGEDE GYLFK.

36

19. Ganglere demanda: l'été est-il chaud Pourquoi et l'hiver froid? —- Har répondit instruit : Un homme ne devrait à laquelle chacun pas faire cette question, Mais puisque tu es seul assez ignorant peut répondre. ce que tout le monde pour la produire, je t'apprendrai doit savoir. Svasad est le père de l'été; celui de l'hiil est fils de Vaver est appelé Vindloneou Viridsvalv furent cruels et froids de coeur, sad; ses descendants l'hiver a leur caractère. demanda : Quels sont, parmi les Ases, 20. Ganglere — Har répondoivent ceux que les hommes adorer? les divins sont au nombre de douze; en sainteté et en puissance. Àsesses leur sont égales — Thridi ajouta: Odin est le premier et le plus ancien il règne sur toutes et lés autres choses, des'Ases; dieux le servent comme des enfants soignent leur père v dit:

Les

Ases

Sa femme est Frigg ; elle connaît les secrets de l'avè^ nir des hommes et ne les révèle à personne, comme Odin le dit luwnômd dans cette strophe où il s'adresse l'un des Ases: aLoke, « Tu os furieux et insensé, Loke; ne saurais-tu te contenir? Frigg connaît, je crois, toutes les destinées; mais elle en garde le secret. » le nom d'Allfadér, père de tout, parce qu'il est le père des dieux, et celui de Vàlfader, parce que les guerriers qui sucpère des prédestinés, sur les champs de bataille sont ses élus. Ils combent On donne

ont des places

à Odin

à Wnlhall

et à Vingolf,

où ils portent

le

LE VOYAGEDE GVU B. nom d'Einherjars. le père des pendus; magud, le dieudes tres

noms

quand

37'

encore s'appelle Hangagud, le dieu des dieux; Kar-*' Haptagud, Il se donna encore d'aufardeaux. il vint chez le roi Geirroed. Odin

«Je m'appelle Grimer, Herjan, lljelmboere et Gangrador, Thudçr, Udcr, Helblinde et Har, Sader, Svipall, Sanngaîtal, llerieit, llnfôar, Biloy^, Balevg» Boelverk, Fjrclner, Grimner, Glapsvider, Sidhoeller, Sidskoegg, Sigfader, Hnikad, Thecker, Thrid.j, Alifader, Atrider, Oskç ^ Orne, Jafnhar, Biflinde, Goendlcr, llarbàrd, Svidurr, Svidrer, Jalk, Kjalar, Vidurr, Thor, Yggcr, thunder, Vakor, Skilving, Vafvâd, llroplatyr, Goeter. » Ganglere Odin; une

dit

: Vous

instruction

donnez beaucoup fort étendue serait

de

noms

à

nécessaire,

les événements ils je crois, pour connaître auxquels Har répondit:Il faudrait être,doiycrit leurorigine.'— en effet, en donner une explicatrès-sàvànt pour tion èatisfaisante; mais on peut présumer aussi qu'ils' sont le résultat des efforts de' que les divers peuples la terre ont faits pour approprier le nom d'Odin à leur afin que chacun put le prier et l'invoquer langage, On peut aussi chercher dans son idiome particulier. la de plusieurs décès noms dans les voyages signification le dont les antiques d'Odin, sagas nous ont conservé Tu ne saurais d'être un souvenir. avoir la prétention d'Odin. si tu ignorés les exploits savant, remarquables demanda: 21. Ganglere Quels sont les noms des autres

Ases? Que font ces dieux, ou, pour — fait de Har répondit: qu'ont-ils grand?

mieux Thor

dire, est le

LE VOYAGEDE GYLFE.

38

encore Asades Ases après Odin ; on l'appelle premier c'est le plus fort dès dieux et des Thor et Ok-Thor; Il règne dans le royaume son hommes. de Thrudvâng; ; il contient palais se nomme Bilskirner cinq cent quarante chambres; c'est le plus va3te édifice élevé par la Il est dit dans lepoëme déGrimner : main des hommes. a Cinq cents chambres et quarante en sus se trouvent, je crois, dans Bilskirner. De toute' les maisons dont je connais les toits, celle de mon fils me paratt la plus grande. » Thor

a deux boucs, Tanngnjother son char, c'est pourquoi

et Tanngriser ; ils cet Ase est appelé traînent : Ok-Thor aussi trois objets précieux (1). Il possède et des connu des Hrimthursàrs le marteau Mjoellner, car il a brisé bien destêtesparmi géants de montagne, de la force; quand Thor le serre eux; puis le ceinturon de ses reins, il double sa vigueur divine ; enfin des gantelets de fer, dont il ne peut se passer pour teMais il n'est pas un sanir le manche de son marteau. de Thor, Je d'énumérer tous les exploits vant capable

autour

pourrais

t'en

raconter

un

si

nombre, grand qu'une te dire tout ce que je sais

ne suffirait journée pas pour sur ce sujet, des autres Ases. r. 22. Ganglere dit,: Parle-moi Har continua il y a : Le second fils d'Odin est Balder; de bien à dire sur son compte y c'est le meilbeaucoup leur '

des

Ases,

ils en font

(4) C'est-ii»direqui va en voituw,

tous

l'éloge.

Le corps (tr.)

de

LE VOYAGEDE GYLFE.

39

si lumineux» la luBalder est si beau, qu'il répand mière autour de lui. Il y a une plante que l'on compare aux sourcils de ce dieu ; c'est la plus blanche de toutes les fleurs; juge par là de la beauté du corps et des cheIl est le plus sage, le plus éloquent, veux de Balder. le plus clément des Ases; ses arrêts sont irrévocables. Il habite un endroit du ciel appelé rien Breidablick; ne peut y entrer, comme il est dit ici : d'impur « Balder a construit sa demeure à Breidablick; cette contrée est celle où il y a, je crois, le moins de souillure. » 23.

Le troisième des Ases se nomme Njoerd; l'enIl est droit qu'il habite dans le ciel est appelé Noatun. le maître des vents> il apaise l'Océan et le feu ; on l'insi voque sur mer et à la pêche. Njoerd est si riche, et le superflu puissant, qu'il peut donner de la fortune à ceux qui lui en font la demandé. Il a été élevé à mais les Vannés le donnèrent en otage aux Vanahem; en échange un homme dieux, et reçurent appelé Hséner. Njoerd devint le médiateur de la réconciliation entre les dieux et les Vannes. sa femme, est Skade, fille du géant Thjasse ; eiio voulait habiter avec son c'est-à-dire dans les montagnes de Thrymhem, et donc de Njoerd sur le rivage de la mer. Ils convinrent et trois àNoalUn. Mais passer neuf nuits à Thrymhem il chanta, ce qui lorsque Njoerd revint des montagnes, suit: père,

» Je me suis ennuyé dans les montagnes, où, cepondant, jo n'ai passé

LE VOYAGEDE GYLFE.

40

que peu de temps * seulement neuf nuits. Les hurlements des loups m'ont paru affreux, comparés au chant du cygne.» EtSkade

chanta

de son côté :

u Les cris lamentables des oiseaux m'empêchaient de dormir sur le rivage de la mer. La mouette, qui vient de l'Océan, me réveillait tous lesmalins. » Skade

s'en fut alors dans les montagnes, et fit bâtir à Thrymhem. Elle court beaucoup en raquettes sur la avec son arc. On l'appelle neige; et tue des animaux la déesse des raquettes; le skald dit : ç Thjasse, l'informe géant, hpHlo Thrymhem; Skade, la Gancèe lumineuse de Njoerd, réside mai; -)Yl<;i dans l'ancienne demeuré do , . f . son père. » 24. Njoerd deNoatun deux enfants : son eut ensuite jî|s se nommait Frey, et sa fiHe Freya ; ils étaient beaux de visage et puissants. des Frey est le plus brillant de la pluie, du soleil, des, moissons Ases; il dispose ; c'est lui qu'il faut invoquer de bonnes rér pour obtenir cpltcs et la paix; il est aussi le maître des propriétés des hommes.. Freya est la plus belle des Asesses ; elle de Folkyang, dans le ciel le palais et Jors* possède une qu'elle se rend à cheval sur un champ de bataille, l'autre est à tués lui appartient; moitié des hommes Odin, comme il est dit ici : « Kolkvang est le nom du palais où Freya dispose à son gré des

LE VOYAGEOE GYLFE.

41

sièges de sa salle. Une moitié des hommes tués lui appartient, le reste est à Odin. » la salle des festins de Freya, est vaste Sesrymner, et belle : quand la déesse sort, on atelle deux chats à son char. Elle est favorable à ceux qui l'invoquent; elle aime les chants les amants font bien de d'amour; l'adorer. fort impor25, Ganglere dit: Ces Ases me semblent Il n'est pas donnant tants àconnaitre. que vous soyez si puissants» car vous saVéz le dieu qu'il faut invoquer dans chaque Y a-tr-il encore circonstance. d'autres dieux?—^

Har répondit : Tyr est le plus hardi et le plus des Ases; la victoire de lui, aussi courageux dépend les guerriers Ont-ils de l'invoquer. un soin Quand homme surpasse en courage, tous les autres on dit comme Tyr. Cet Ase a tant de sagesse qu'il est vaillant sous ce d'un homme que l'on dit encore remarquable Il est sage comme Tyr. Il a donné une preuve rapport: de sa hardiesse les 'Ases parvinrent, en emlorsque la ruse, à attacher le loup Fenris avec une ployant chaîne appelée Feriris refustv d'essayer cette Gleipiicr. chaîne tant que l'un des Ases n'aurait pas mis une main dans sa gueule. et les Tyr eut seul ce courage, Ases

il coupa d'un Fenris, pas voulu déchaîner n'ayant coup de dent la main de Tyr, à la place appelée aujourde cet événement, le Joint-du-Loup. d'hui, en mémoire les hommes ne le Tyr est donc manchot; cependant

LE VOYAGEDE GYLFE.

42 considèrent

pas

comme

un

hommes. 26. Brage

est le nom

d'un

pacificateur

les

parmi

autre Ase, remarquable son éloquence et la facilité de son élopar sa sagesse, Sa femme se nomme c'est un maître en poésie. cution; elle conserve dans une boîte des pommes dont Iduna; les dieux se nourrissent vieillir ; quand ils se sentent il en sera de même juselles leur rendent la jeunesse; dit : Il est essentiel qu'à Ragnaroecker. pour Ganglere — les dieux qu'Iduna veille avec soin sur ce dépôt; Har répliqua en souriant: Ils ont manqué se trouver fort mal de leur confiance dans Iduna. Je pourrais te raconter cette histoire ; mais il faut auparavant que je te dise

le nom des autres dieux. 27. Il y en a un appelé Heimdall ; on le nomme aussi il est saint Neuf vierges, l'Asc blanc; et puissant. qui On lui donne enétaient au monde. soeurs, le mirent et de Gyllentànne, dents core les noms de Hallinskide de ce métal» Son d'or, parce que ses dents étaient Heimdall habite à Himmelscheval s'appelle Guldtopp. des dieux. bjoerg, près de Boefroest; il est la sentinelle Assis

du ciel, il veille à ce que lé pont ne soit pas envahi des montagnes. Il lui par les géants faut moins de sommeil et sa vue est qu'à un oiseau, aussi longue de nuit que de jour ; il voit les objets aune distance de cent milles (1), entend l'herbe croître sur la terre

sur la limite

et la laine

sur

(1) Deux cent cinquante lieues.

les brebis»

Des sons

plus

forts

(Ti\)

LE VOYAGEDE GYLFE. ne lui échappent pas davantage. quand il en sonne, pelée Gjallar; tendent. Le glaive de Heimdall comme il est dit ici.

43

Il a une trompe aptous les mondes l'ense nomme Hùfvudet,

« L'habitation do Heimdall porte, dit-on, lo nom do Himmelsbjoerg. La sentinelle des dieux boit gaiement l'hydromel dans cette maison, où règne une douce chaleur. » Heimdall

dit ailleurs

de lui-même

:

« Je suis l'enfant de neuf mères ; je suis le fus M neuf soeurs. » il est aveugle, Hoeder; l'oumais très-fort. Les dieux voudraient peut-être de ses actions est trop profonblier; mais le souvenir dans leur mémoire et dans celle des dément gravé hommes. 29. Un autre Ase se nomme Vidarr ; C'est l'Ase siL'un de ses souliers est très-épais. Vidarr lencieux. il est très-utile aux dieux est le plus fort après Thor; 28.

dans

L'un

des Ascs

les aventures

se nomme

dangereuses. fils d'Odin

et de Rind, est vaillant 30; AleouVale, dans le combat et bon archer. il est de Thor; 3i» Uller est fils de Sif et beau-fils si habile à tire? de l'arc et court si bien en raquette, avec lui» L'extérieur ne peut rivaliser que personne : il est d'UUer est agréable* ses manières sont martiales bon de l'invoquer dans les combats singuliers.

LE VOYAGEMi GYLFK.

44

est fils de Balder .32» Forscte et de Nan.na, fille de dans le ciel une salle appelée Glitner. Nep. Il possède s'en Ceux qui Viennent Je trouver dans leurs différends retournent Les dieux et. les hommes; ne., réconciliés. • connaissent tribunal. pas de meilleur « Glitner est lo nom d'une salle soutenue par des piliers d'or et couverte en argent. Forseto y passe la plus grande partie do son temps â< pacifier les querelles. » 33.

Il y a encore un autre Ase, appelé par skaldsle détracteur des dieux» C'est l'auteur les dieux et les fidies, de tout ce qui déshonore On le nomme Loke ou Lopt : il est fils du géant

quelques des perhommes. Farboete ; sont ses

Loefoe ou Nal est sa mère,' Bilejst et Hclblinde frères» Loke est beau de corps, mais son caractère est* méchant et fort léger. Il a entraîné les dieux dans plus; d'une aventure tirés par son es*?: dont il les a souvent Sa femme se nomme Sigyn, et le fils qu'il prit inventif. eut d'elle, Nare ou Narve. 34» Mais Loke avait encore trois autres enfants avec. : le loup Fenris, Jord4, Angcrboda, géante de Joetenhem le serpent de Midgôrd* et. Ilol. Les dieux mungand enfants de Loke étaient) ayant appris que ces trois à Jcetenhehv et leur seraient une cause de élevés ne pouvait en attendre rien de. malheurs, puisqu'on bon du côté maternel et encore moins du côté paternel,) Odin ordonna ces enfants et de les; aux Ases d'enlever amener Odin jeta le* devant lui. Lorsqu'ils y furent,

LE VOYAGE|)K OYLFK,

45

dans la mer profonde tous les serpent qui environne Le reptile continents. tellement, grandit qu'il ceint, dans le fond des eaux, le globe delà terre, et peut en dans Niflhem outre mordre sa queue. Odin précipitaHel sur neuf mondes, afin qu'elle et lui donna puissance de demeure aux hommes pût faire changer qu'on lui c'est-à-dire maladie et de vieilenvoie, qui mcurcntde de grandes lesse. Elle y possède habitations entourées excessivement Sa principale de murailles hautes. salle son écuelle se nomme Ëljudener, Hunger (la disette), Svoelt (la faim), son esclave son couteau mâle Senfoerson esclave femelle Sena (lente). Le seuil dîg (lent), on passe pour entrerchez de la porte par laquelle Hel est. appelé Fsellande-Svek son lit (piège perfide), Tivnsot de ce Ut sont nommés ; les rideaux (la phthisie) Une moitié du Foertoerande-Sorg (chagrin dévorant). a la carnation humaine; corps de Hel est bleue, l'autre et sinistre : elle est très-connue. son aspect est effrayant fut nourri chez les Ases ;Tyr eut seul Le loup Fenris à manger. les dieux le courage de lui porter Quand et chaque jour, grandissait s'accordant à dire qu'il était toutes les prédictions la résolution ils prirent de fabrià leur nuire, destiné très-forte ; ils l'appelèrent Loedinget quer une chaîne la portèrent à Fenris ne la Celui-ci, pour l'essayer. laissa faire les Ases comme trouvant pas redoutable, ils le voulaient; mais aussitôt la s'étendit, que Fenris Les Ases en firent chaîne se rompit et il fut dégagé. virent

combien

Fenris

LE VOYAGEDE GYLFE.

46

une fois plus forte que la première, seconde, ils la portèrent à Fenris pour nommèrent Drome; très-célèbre qu'il deviendrait sayer» et, lui dirent lui résister. Fenris chaîne ne pouvait vit cette mais ses qu'elle était plus solide que la première, une

etla l'essi bien forc-

de augmenté depuis l'épreuve également Il pensa aussi point-de n'acquérait Loeding. qu'on des dangers, et se laissa sans courir en~ gloire chaîner. les Ases eurent fini, FenrisVagita» Lorsque la chaîne en des pieds, et battit contre terre, frappa en furent lancés au loin. Après sorte que les débris à craindre les Ases commencèrent ce nouvel échec, Fenris. Odin end'enchaîner qu'il serait impossible etqui était voya alors un jeune homme appelé Skirner, ées

avaient

il y Frey, vers les nains de Svartalfhcrti; messagerie fit fabriquer Elle seeom^ une chaîne appelée Gleipner. : du bruit des pas différentes posait de six substances de chat, de barbe de femme, de racines" de montagnes, de tendons de poisson et de salive d'ours, d'esprit d'oiseau. ces matières te soient inconnues, Quoique tu dois croire à leur existence comme au reste, tout en sachant

que les femmes n'ont pas de barbe, que les pas de chat ne font point de bruit, que les montagnes — n'ont point de racines. dit : Je comprends Ganglcre fort bien le sens des figures dont tu te sers. Mate ÉX^ — Har i le travail de cette chaîne? plique-moi répondit Je puis te satisfaire» était unie, Gleipner $0w$\ù comme un lacet de soie, et néanmoins forte et solide»,

LE VOYAGEDE GYLFE.

47

fut apportée aux As,es, ils remercièrent Lorsqu'elle si bien réussi dans sa commisleur messager d'avoir ils se rendirent sur le lac Amsvartaer, sion; ensuite Fenris vers un îlot appelé et invitèrent à les Lyngve, le lacet de soie» en Ils lui montrèrent accompagner. le priant de le casser, et ajoutèrent était peutqu'il le supposer être plus fortqu'on ne pouvait parsagrosseur. Les Ases se passèrent de l'un à l'autre ce lacet, de le rompre, en essayant mais ce fut inutilement ; ils à bout. Le loup réassurèrent que Fenris en viendrait à le Avoir ce lacet, il n'y aura pas de gloire pondit: s'il a été fabriqué avec ruse et artoutefois, rompre; tifice, chera

jamais, malgré mes jambes,—

sa faiblesse

apparente, dirent alors

Les Ases serait très-facile de venir à bout et Drome mince, puisque Loeding situ mais, sister; ajoutèrent*ils, être redoutable lacet, tu ne saurais — Fenris nous t'en débarrasserons. à ce que serrez ce lien do manière

il ne tou* qu'il lui

d'une .chaîne a.ussi n'avaient pu lui réne peux rompre ce les dieux, et : Si "vous répondit m'en je ne puisse pour

débarrasser vous planerez tellement aumoi-même, dessus de moi que votre secours m'arrivera tard. Je n'ai donc aucune envie de me laisser attacher avec ce lacet. Cependant, afin que vous ne m'accusiez pas de à l'un de vous de mettre sa main lâcheté, je propose en gage dans ma gueule, la certitude pour me donner Les Ases se regardèque tout se passera loyalement. leur paraissait et perdure, rent, car cette condition

LE VOYAGEIIE •CYI.KR.

48

ne ! présentait la main droite

le

demandé. Enfin Tyr gage' et la mit dans la gueule de Fenavança à remuer les jambes pour romris. Celui-ci commença plus Gleipner pre le lacet, mais plus il faisait d'efforts, Tous les Ases se mirent à rire* excepté Tyr, le serrait. Fenris bien qui perdit la main. Quand les' Ases virent

sonne

attaché,

ils prirent à travers

passèrent rent profondément tre grande pierre la dalle foncèrent

le bout de la chaîne, le Gelgja, une dalle appelée GjoelL et là fixèen terre. Ils prirent ensuite une aunommée Thvite, ils enavec laquelle

Le loup ouvrit davantage. se démena et vouune gueule épouvantable, beaucoup mais ils lui traversèrent la gUèulë lut mordre les Ases; dans la mâs'arrêta avec un glaive dont la poignée choire d'une

encore

c'est sa muselière. Fenris hurle supérieure; l'écume manière effroyable; qui sort de sa devient un fleuve appelé Von. U resteracouché

gueule en cet endroit

jusqu'àRagnaroecker. dit : Les enfants de Loke sont méchants'; Ganglere mais pris séparément ils sont admirables-. les Puisque ne Ases n'attendent que du mal de Fenris, pourquoi Les dieux ont tant Font-ils pas tue? >Har répondit. et leurs saintes de respect leur sanctuaire depour avec le sang meures, quMls né veulent pas les souiller de ce loup;?/Toutes s'accordent les prédictions cepenmeurtrier d'Odin. dant à dire que Eénristsèrà^le 35v Ganglerëdit : Friggest répondit

tlPârlë^moi la première

des Asesses.-—Hàr d'entré elles ; son pà-

Mi VOYAGEDE GYI.FE,

49

se nomme La seconde -Pensa) ; il est très^beau* Asesse est Saga; Ce palais elle liâbite Soekqvabaîck,; est le meilleur est vaste. «médecin. Eir, la* troisième; est Géljon; La quatrième elle est vierge* et toutes les lais

lui appartiennent. est Fiilla, La cinquième un ruban d'or flottants* vierge aussi ; elle a les cheveux a soin de lui ceint la tête; elle porté la boite dé^Frigg, sa chaussure et participe à ses conseils secrets^ Freya vierges

est la seconde Asesse après la puissance ; Frigg pour elle est mariée à un homme Od. Leur fille se appela elle est si belle, nomme Hnoss; donne son nom qu'on à tout ce qui est beau et de quelque Ôd voyage valeur. et ses larmes sont au loin ; Freya pleure son' absence, de noms suivant d'or rouge. Elle a beaucoup les peuen allant à la recherche d'Od. a visités ples qu'elle Les voici-: Gèfni et' Sj*r; Ftfeyà posMàrdpely Hoern; sède le collier Brising; elle est aussi* appeléeYanàdis. La septième Asesse est Sjoefri; elle à5le pôùVoir'déclissi vërLôfii* là'hliitièrhe^ëst iccëWré'àl'amour; pdséHes et Frig£ tuëùsev srbônrtëà^invotjiiër* qu'Ôditi lûipèrmettént les hommes ^t lès^ j^mm^é5Malgré' tbul d'unir les obstacles. La neuvième est Var; elle écoute les les serments et les femmes promesses, que lés hommes se font, et punit les parjures, Var est sensée, questionneuse

Asesse, ; rien ne lui est caché. Syn, la dixième et là tient fermée à1 ceux'qui garde la porte dû palais, ne doivent de veiller, ; elleest'aussi pas entrer chargée des dieux, sur les cas qu'on veut près de l'assemblée 4

LE VOYAGEDE GYLFE.

50

se bornent est Hlin ; ses fonctions nier. La onzième veut préserver des à veiller sur les individus que Frigg elle est prudente, est Snotra; La douzième dangers. est Gna; treizième les mondes. Son dansions c'est la messagère les airs aussi traverse nommé cheval* Hofvarpner, un Vannes bien que l'eau. Quelques l'ayant aperçue l'un d'eux dit : dans l'espace, jour chevauchant ses

manières

sont

La

agréables. do Frigg

a Que voyons-nous voltiger' Que voyons-nous traverser tiha

répondit

les airs? »



'<<Je ne voltigepas| je traverse l'espace sur Hofvarpner, engendré - ! n par Hamskerper avec Gardrofva, » ; il .Sol et,JBU sont aussi, comptés^ parmi les Asesses; en,a été question plus haut. femmes à Walhall d'autres 36.j Il y a. encore ; elles à boire, de frotter les tables de .verser sont chargées et les coupes; dans letpoëme

Voici

leurs

de Grimmer

noms, :

cc
on les

trouve

« Je veux que Hrist et Mist m'apportent la coupe ; que Skeggjoeld et Skoegul/Hild et Thrud, Hloek et llerfioetur, Goell et Geirahoed, Ratidgrid, et Règinleif; servent lafbière forte aux Einhoerjars. » • Odin les envoie les, Valkyries. Elles, sont appelées elles savent de bataille; sur tous les champs quels sont de la et disposent les guerriers qui succomberont,

LE VOYAGEDE GYI.FE,

51

victoire, desNorGunn, Rota, et Skuld, la plus jeune à cheval ; elles marquent les guernes, sont toujours riers qui doivent et dirigent de la bale cours périr, taille, Jord, la mère de Thor, et Rind,la mère deVale, font aussi partie des Asesses, 87.

Gymer est le nom d'un homme qui avait pour femme OErboda, de la race des géants de montagne, Gerd, leur fille, était la plus belle de toutes les femmes. un jour sur le trône Hlidskjalf; en regarFrey s'assit dant de tous côtés, il tourna les yeux vers le Nord, où il vit une belle et vaste maison. Une femme se dirigeait de ce côté, et lorsqu'elle leva les mains ouvrir pour la porte, il en jaillit une lueur si vive, que l'air, l'eau et le monde entier en furent illuminés. Frey, en puniassis sur le trône sacré, tion de ce qu'il s'était se reRentré chez lui,il ne parlait tira le coeur plein d'amour. à personne, à boire ; ne dormait plus; il avait renoncé la parole. on n'osait lui adresser Alors Njoerd fit aple page de Frey, et le pria d'aller troupeler Skirner, de lui demander ce qui avait excité sa ver son maître, de ne plus parler. Skirner colère au point de promit le message, ce fût contre son gré, remplir quoique de )a part sur une réponse tant il comptait désagréable ; il lui demanda de Frey. Arrivé la près de ce dernier, et d'où venait cause de satâciturnité, qu?il ne parlait à personne. >vu une; femme Frey répondit qufiLavait s'il' ne la bientôt extrêmement et mourrait belle, ii Va la demander en mariage possédait; pour moi,

B2

I.K VOVAGKHE CYI.FE.

ou ici : que son père y consente » Skirner se chargea du non, et jeté récompenserai. mais à la condition que Frey lui donneraitson message, arme excellente seule et sansle qui combattait glaive, de personne, secours difficulté pour Frey ne fit aucune il donna son glaive à $kii> cette proposition, accepter ner. Le page partit et remplit sa mission de auprès la professe Gerd ; il en reçut neuf nuits elle qu'après à Barce, polir y célébrer se rendrait ses noces avec le' résultat dit à son maître de Skirner Frey. Lorsque : sa négociation, Frey chanta dit-il;

tu l'amèneras

a Unenuit est longue, d^ux «mît? sont longues, comment pourrais-r je en passer trois dans l'attenta? Souvent un mois m'a semblé plus . court que la moitié d'une de ces nuits. » Voilà pourquoi lors, de son comFrey était désarmé ~ bat contre tua avec un bois de cerf. Beljerqu'il dit : Il est fort extraordinaire qu'un guerrier Ganglere à se priver d'un aussi bon comme Frey ait pu! consentir sans en avoir un autre Cette valeur. d'égale glaive, de désavantagé dans sa lutte béauebup perte lui'.donna alors sa* généroavep Belje ; je présume o;u'il regretta : Ge inàllieur sité. -— Har répondit avait peu d'imporr à Peljé^ Frey aurait pu lé tuêrd'un tance relativement, cette circonstance sera•bièiigauT. coup de main;«mais fâcheuse les fils dé Muïpelr tremelnt poii^luij quand hemfs'armeronten Ï;?Ï > ; guerre, '38. Gâttglorë; continua: tous 5 les Tum'as^disque

53

tE VOYAGEDIS OYI.FK.

la créasur le champ do bataille depuis sont maintenant à Walhall avec Odin. de quoi nourrir uiie foule ce dieu trouve-t-il Comment ~ Har répondit: est Elle être considérable? doit qui bien davantage et s'accroîtra en effet très-nombreuse elle sera insuffisante Je loup encore; cependant quand des EinhoerFenris viendra. Quel que soit le nombre morts hommes tion du monde

ne les laissera pas manquer jars, le porc Soehrimner et le soir il est On le fait cuire tous les jours* de lard. Mais il est peu d'individus, de nouveau entier. je crois, à la question instruits assez que tu pour répondre viens nomme il'est

de

m'adresser.

Andhrimner, dit ici :!

Le etlà

de Walhall se cuisinier marmite comme Eldhrimner, -•::-:•• îv: ?;< '<

« (Vndhrimaer met Soehrimner dans Eidhrimner pqqr le faire cuire. Ce lard est délicieux;peu de gens savent comment les EinhfBrjars sont y -'•'•: '-'•' '< -•...>-."-'V--. -^---,-" nourris/»'" : Odin a-t-il le même ordinaire demanda Gangloré; — Har répondit : Ge qui est servi que les Einhoerjars? il le donne à deux loups appelés Gère sur sa table, aucun le vin lui sert Odin n'éprouve et Freke. besoin; et de boisson. de nourriture « L'auguste père dos armées nourrit Gère et Freke de sa main; lo belliqueux Odin vivra éternellement avec du vin. » Deux corbeaux, sur ses épaules, lui perchés tent à Foreille tout ce qu'ils Ont vu et entendu.

raconOn

les

MS-VOYAGEDE CYI.FE.

54

à la pointe du ils partent la terre, et sont de retour pour le déjour, parcourent Odin sait ainsi tout ce qui se passe ; on l'apjeuner. pelle aussi le dieu aux corbeaux. nomme

Hugen

et

Munen;

« Hugen et Munen font chaque jour le tour du globe. Je crains que Hugen ne revienne pas; je crains encore davantage pour Munen. » : Où trouve-t-on de quoidé^ 39. Ganglere demanda les Einhoerjars? de l'eau? — Har saltérer boivent-ils une singulière Tu me fais maintenant répondit: question. Odin inviterait-il chez lui des rois, des jarls ou hommes illustres, autres seulement pour leur donner à La plupart de ceux qui viennent de l'eau à boire? eau\ leur Walhall trouveraient, je crois, que cette dont les blessures coûte cher; je parle des guerriers et la mort ont été douloureuses. Mais j'ai autre chose à te raconter à ce sujet. Il y a dans Walhall une chfVr vre appelée Hejdrun ; elle mange les feuilles de Lerad* nécoule l'hydromel sapin célèbre ; de ses mamelles cessaire et enivrer pour emplir une cuve très-grande ~~ Ganglere dit ; Cette chèvre tous les Einhoerjars. est fort étonnante, et l'arbre dont elle mange les feuilles — Har répliqua : Le cerf Ekthyrdoit être précieux. ner est plus remarquable encore ; il mange aussi les feuilles de Lerad, et il sort de son, bois une rivière qui descend ves suivants dro,

Fjoerm,

jusqu'à : Sid.et

Hvergelmer VijJ». Seken

Fimbulthul,

Gipul,

les fleu; elle produit et Eken^oel,v.Gunn-t Goepul,

Goemul,

Oeir^

55

LE VOYAGEDE GYLFE.

on tout le pays des Ases; vimuL Ces fleuves arrosent les nomme encore Thyn, Vin, Thoell, Bolli GradiGunnHroenn, Vina, thrainn, Vegsvinn, Nyt, Noet, Ncenn, Thjodnuma, 40. Ganglere

dit : Tu

racontes

me



des

choses

soit un édifice H faut que Walhall extraordinaires. l'entrée et la sortie la foule doit en rendre immense; ne demandes: Pourquoi fort difficiles.—Har répondit à Walhall, et quelle tu pas combien il y a de portes tu conviendras est leur dimension? Quand tu le sauras, n'en sortît et n'y enqu'il serait singulier que chacun Il n'est pas sa volonté. trât pas commodément selon plus trer,

difficile

Il ya vant:"'...^

enàWalhall trouver que;d'y place le chant le passage suide Grimner dans ' ' ' '''•'. r : ''' ':,-'-::v'' ;..''>' de

à Waïbairpdssède, je crois, cinq cents portes'et quarante encore. de front par chacune de ses Huit cents EinbEerjarè peùvehtsbttir < portos,- quand ils vont combattre le loup. >> / 4U

letô,^pour Einhoerjars pas^dcîcupés ajfrèS!â^ sèrèlKM mutuellement

ait

alors

est

; Walhall

d'une peuplée et Odiritioit avoirbîën'-dël'Hâbi* Mais àHjiioiies tant^^é'ntondé. gouverner ils hèlsoiit leur temps 'quand ^âsséh*fcils

Ganglere multitudéiromense;

â' bjoiré?

; ce sont

^Hàr

ré^onditt

leursjéùxv

3 Vers

^Toûs

le

léïjblursi

moment

du

Mî VOYAGE!)K GYLFE.

56 déjeuner, mettent

ils

à cheval dans, il est dit ici :

rentrent

à .boire

oonime

Walhall,»et

se

o Tous lés Ëïnhoerjars combattent chaque jour dans la cour d'Odin ; puis ils reviennent s'asseoira la table du festin et sont amis commo .-> ;/'' : ':; r/-.<. '^:auparavant.'* .-'-I :-^,y •'. Odin] beaucoup ppbme

en

est

effet

de preuves. des.Àses:

un

grand général, Voici ce qu'on

il en a donné dans le trouve

ail.e frêne Yggdrasel:est le plus excellent des arbresySkidbladnër le, plus excellent des vaisseaux ; ,Qdin est lo, plusexcellent (Jçs As?es, Sleipijer Je plus excellent des chevaux, Baefroest lé plus excellent (les points, Brago le plus excellent des poëtes, Habrok lé ' plus excellent ' ' n l^ ' etïîarm le excellent dés » chïensV dcséperviërs; plus A qui appartient demanda: le cheval Ganglere et que raconte-t-on de iui?-rHar répondit: Sleipner, Tu ignores de Sleipner, et serais bien aise de l'origine la c^nçiaJJLre,. ,||ans^c $ge pon^p^ 42.

des

dieux,

Walhall,

jls purent;élevé quand un architecte vint les

çppslriiî^j^^L^i^i^

raien|;açc$r^é^

|^r|| j^iy^h^tjg^

et, bâti Midgôrd et offrit (Je trouver, -|ç(le/9'et^^Q|*ty --qu'il

&7

LE VOYAGEPB GYI-FK, mais si le premier hiver; jour de l'été il chose à faire à cet édifice, la convention quelque ,d'aide? nulle.; il ne devait pas non plus prendre d'un

restait serait

Quand il deinanda

p!e ce résultat, de son cheval Svadelfoere, et Loke l'ayant elle lui fut accordée. H comappuyé, du mença dès le premier construction jour de l'hiverla il apportait les nuits et toutes des pierres château, de son cheval. Les Ases étaient suravec le concours eut connaissance l'architecte la permission de se servir

Svadelfoere les grandes pris çle voir montagnes que faisait et de ce que cet animal deux fois au-? traînait» La convention tant d'ouvrage arrêtée que son maître. les Ases et l'architecte avait en été confirmée en^re de bons téjnpjjns et avec beaucoup do serments ; présence cap,le parnii peu sûr pour lui d'habiter géant trouvait reveThor pouvant sans une bonne garantie, lesjAses à l'autre nir d'un moment del'expédition qu'il faisait fin ^eUhiver, le Versla on Prions coutre]es démons châl^eau

é^tit

très-ayanfiép

tellementéleyé

et

si fort* avant jours

que pe^senno n'auraitïpu rattaqucrnTrpis la portée-faire.|Les l!été* l'arcl)i|,eçte n'ayaitpjus^que çilprs sur leurs trOnes ippur délibérer* d}eu^^'asjsir^nt et; s?ent^de$^ en Jtetènhem mariée * de détruirejl'jajjf èUïidonr Freya à nantie soleil et la lune aux géants ^ Tous s'accordèrent dirlé^u^lellfààl^ du m^ source minieuseyii'il

ne trouvait

ujï expédient.pour

empêcher

58

LE VOYAGEDE CYLFB.

de terminer son travail à l'époque l'architecte fixée. les choses de manière Loke eut peur, et jura d'arranger à ce que l'architecte ne reçût point la récompense promise. Le môme soir, le géant sortit pour aller chercher des pierres avec Svadelfoere, et une jument accourut de la forêt en hennissant. Aussitôt Svadelfoere devint la jument rétif, cassa la bride et courut ; mais après celle-ci

se sauva

dans

le bois, et l'architecte la suivit son cheval. Ils coururent ainsi toute la pour rattraper Le jour suivant, nuit et l'ouvrage s'en trouva négligé. on ne travailla et l'architecte, pas comme de coutume, ne serait pas tèrminéy fut pris voyant que le château de là rage des géants. Les Asès ayant acquis la certitude qu'ils avaient reçu chez eux un géant de montagne, n'eurent plus aucun égard aux serments qu'ils avaient faits. Us appelèrent souleva Thor, qui vint de suite, et acquitta la dette contractée Mjoellner, pour la construction du château ; le géant ne retourna point à Joetérihem. Du premier le crâne en coup, Thor lui brisa et l'envoya à Niflhem ; mais Loke avait petits morceaux si vivement été poursuivi par Svadelfoere* que peu de temps après il donna le jour à un poulain gris qui avait Il est huit pieds: c'est le plus excellent des chevaux; dit dans Wola: « Alors toutes les puissances, les dieux augustes, allèrent s'asseoir sur leurs trônes, et se demandèrent qui avait infecté l'air, ou promis ' ' ''' * dé donner la femme d'Od à un rejeton des géants. « Tous les serments, toutes les promesses et les conventions furent

i ,

I.B VOYAGEDE GYI.FE.

59

, rompus. Thor seul amena ce résultat, car il reste rarement tranquille quand, dans sa colère, pareilles choses viennent à ses oreilles. » ; Puisque est le demanda Skidbladner Ganglere savoir les partides navires, je voudrais plus excellent Est-ce cularités qui le concernent. qu'on ne trouve pas de vaisseau aussi bon et aussi grand que lui? Har ré: Il n'en est aucun lui coinparer. qu'on puisse pondit Skidbladner a été construit avec un art infini î niais le navire de Muspell, est plus grand. SkidNagelfare, iVadnerest nains fils d'Invalde, l'ouv rage de quelques à Frey; ce vaisseau est si vaste, qu'il qui le donnèrent 43,

k bord tous peut prendre mes et bagages» Aussitôt vent favorable la gonfle, se diriger. on,veut quelle d'une

multitude,de

les

Ases à la fois, ayec que sa voile est hissée, la côte vers n'importe se Skidbladner réunis avec:tant

arun la-

compose d'habi-

morceaux le plier, comme un mouchoir* et le leté, peut qu'on ; ; r u porter dans sa pophe» : Skidbladner , 44fGanglei;e continue est un bon naon!» tV nécessaires vire,^ bien? des sortilèges pour sa construction* N'est^il /xvtivé a Thor de trouver jamais et en magie?rrrr son maître en puissance Har en«fbrcei : Reu=d^hommes, en état de seraient répondit je crois, de rudes ice $ujet ; cependant Thor a éprouvé; a rencontré traversesbS'ilf > c'est un sérr unvvàinqueur cret à garder doit croire;que ; tout le monde personne ne l'égale dit : j'ai donc fait en puissance.-^Ganglere traiter

60

LE VOYAGEUK OVI.FK.

à laquelle ? — vous ne pouvez satisfaire question des choses Jafnhar ; Nous avons ouï raconter répliqua Celui qui pourrait te qui nous ont paru incroyables. des renseignements donner précis a cet égard n'est pas ~ Ganil n'a menti. loin. Il tè dira la vérité ; jamais Une réponseàmâ quesglere dit ; Je vais donc attendre une

vaincus si je n'en reçois pas* tion, et je vbus déclarerai — Tliridi : Je vois clairement prit la parole que tu veux savoir, môme les choses qui nous semblent peu honorables à raconter ; mais le secret est Une obliga^ dans tion polir toi comme pour nous/Ok-Thor roulait son char attelé de boucs, on et celûides Ases-auquel a donné le rioni de Loke était avec lui) Vers le soir, ils arrivèrent talité. Thor

chez Un paysan prit ses boUcs,*les

l'hospiqui leur accorda et tua, lesfit dépouiller Quand ils furent cuits,;Thor en invitant le compagnons,

mettre dans une marmite. se mit & soUperavéc ses et leurs enfants àprendroleur pâysanvsafémme partde ce repas.» Le fils du paysan se nommait^hjalfe'yetsafille du ^fêu, Roeskav Thor plaça là-|>ëati des* boucs auprès en ordonnarit^àseis ces' convives d«s>«jéter les^os-'sûr peaux. Tlijalfd tenait à; la main l'os de lï cuisse de Fuu de&boiics la moelle.

$ il^léiOassa Thor passa

aArefelsonfcoutôaùïpoiipf^nfttircr la nuit dans cet endroit ; itseleya' de bonne heuiseleMêndèrô^ ies bôticà le^lévii àu-desâtië'dé^lapèaii Mjoellrièrvw aussitôt boitait

désmniniaux d'une' jambe

s^redrêsSèrértt^mai de derrière» Thor

s?en'aperçut|et

:!

LE VOYAGEDE GYI.FK.

01

le paysan ou quelques-uns de§ siens avaient des os de ces boucs, puisT manqué de soins à l'égard que l'un d'eux avait la cuisse cassée. Je n'ai pas besoin le le devinera, de dire, car tout le monde combien de Thor se fut effrayé lorsqu'il vit les sourcils paysan il se consola un peu en pensant froncer; qu'il serait la Thor serra les mains si foi* seule victime de sa colère. du manche de. son marteau, autour tément que les Le paysan et tous noeuds de ses doigts en blanchirent; les gens de sa maison se comportèrent comme on pou? tous horriblement vait s'y attendre en ; ils crièrent dit que

demandant

grâces

tout ce en indemnité Thor yit leur effroi, il se contenta de prendre,.comme

et offrirent Mais lorsque

qu'ils possédaient. sa colère disparut; un gage de réconciliation,

devin-, Thjalfe etIloeska,qui rent ses serviteurs ; ils l'ont suivi partout depuis lors. ses boucs en cet eudroit, 45Ï Tlior laissa etcomà l'orient contre Joetenhero, vers mençaison expédition à la nage, traversé cette dernière Après!avoir et* Jloeska. terre avec iLokej Quand; ils Thjalfe un peu? de temps i ils; atteignirent ourentmarché une toute la journée forêt* où ils ferrèrent grande jusqu'à ce qu'ilifltnuiti marcheur et Thjalfe étaitiunoxcéllent portait^ le isacluux vivres;^ màisionrnefpouyaitïtrquyeR làmèr. il prit

i Vobscurité finirent ?ftitcomplèto»âls deigiteïvLorsque une maison irès-spapiëuse ; à l'unej de par découvrir* ses^extrémités jetait unèi entrée aussMarge que la^mair son* Les voyageurs la nuit. Mais à sty établïrentpour

LE VOYAGEDE GYLFEi

62

ils s'aperçurent de minuit, qu'uni violent; tremblement le sol et la » maison. Alors Thor se terre ébranlait Ils s'avancèrent leva et appela ses compagnons. en tâau milieu delà majsonv adroite, tonnant» et trouvèrent dans lequel* ils entrèrent» un corps de bâtiment Thor à la porte ; les autres étaient assis plus avant et le manche de son maravaientbienpetirvThortënait Ils entendirent?beaucoup ; de teau pouriseidéfendre* à poinbruit et de fracas» Lorsque Jle jour? commença cfc vit un homme dre »\Thor couché dans la sortit» et ronflait forêt ; cet homme était grand, : il dormaitl Le dieu comprit aloï's la cause du bruit qu'on très-fort. et serra avait entendu pendantilanuit^ autour; dé lui

s'assit

Au même le ceinturon fprce divine. ^quidoubldtsa cet homme s'éveillà,tetse leva de suites On instant» et n?osa point raconte que cette fois Thor sfût surpris Il se contentaide demander frapper avec son marteau. on l'appelait^ comment à ceUhomme le eelui-ckprit et ajouta t^Jen'aiipas nom de Skrymer,r do besoin de totiriom^tuesAsa>Thor; m'irifbrmW maisqutetïi baissa pour^ramasser mit de mon, gant?% SkrymerSe et Thor vjt que ic'était la maison où il avait sbnvgantv le bâtiment extérieur était* le? police du passé la nuit; demanda à Thor s'il voulait l'admettre gant» Skryme? dans sa compagnie Le géant 5 ce dernier y consentit. à déjeuner ouvrit alors son bissac et se disposa ; Thor firent de même. et ses compagnons Skrymer proposa ensuite

de mettre

les provisions

de voyage

en commun>

LE VOYAGEDE,GYLFE.

63

dans un sac qu'il prit sur le dos. fut enfermé le premier marchait etfaisait de grands Skrymer pas ; un- gite sous un immense le soir» il chercha chêne» et le-bissac dit à Thor J«( Je. vais dormir» et souprenez s'endormit? et ronfla fortes pez | «iaprès quoi Skrymer et le tout

ment» Thor'ayant? chose incroyable,ah pâsundesboutsde vit qu-il lui .était

*voulut l'ouvrir» et» pris leibissacv ne put en défaire un seul noeud> ruban ne voulut céder. Quand Thor d'ouvrir le; bissaç,la;coimpossible fit Un pas lui, il saisit son marteau,

lèrets'emparade versla place où Skrymer dormait»* et le frappa à la tête. Le géant se réveilla, et demanda, si une feùillei d'arbre était tombée si ses compagnons avaient sur sa figure, se coucher»Thorrépons soupe» et s'ils étaient prêts,à dit qu'ils ?allaient En effet »ils se ;se livreraurepos» sous un autre placèrent qu'ils ne s'endormirent Thor entendit Skrynier

chêne» et je suis forcé d'avouer Vers minuit»' pas sans crainte» ronfler avec Une !telle force » Alors il se leva» s'approcha de le frappa son marteau..et au mit

que la forêt en^rptentit; lui, leva prornptëment lieu duicrâne; le marteau eh"; luirparut profondément et dit •» foncé dans lartêtede qui s'éveilla Skrymer» « Un gland serait-il sur ma figure ? Y a>t-il du tombé ot répondit vivement ^Thor ?;»>{ Thor recula nouveau, et encore s'éveiller,, qu'il venait)de qu?ll était; minuit donner temps de dormir» Thor pensa que s'il pouvait un troisième le jour;, reverrait/jamais coup, legéahtne il attendit serait de njôudonc le momehtoiY Skrymer

64

LE VOYAGEDE GYLFE.

il reoo»inul Un peu avant le jour, veau endormi*: que il se leva, marcha vers le géant dormait profondément; lui, et le frappa à la tempe avec tantde forcé que le marteau enfonçajûsqu'aumanche.Skrymerselevà»piëssaJla main sur sa joueî et dit : « Des oiseaux se seraientàls de moi ? il m'a semblé danè ce chêne au-dessus perchés que de là fiente était tombée des arbres\\i ou bien te serais-tu /Thor? IL est temps de se léverACtde réveillé, s'habiller; npusme quoique soyonspas fortiélôignês du château ,d'Utgôrd»> Vous avek dit entre vous que je ne Vous paraissais^ point; de petite taille i mais'Vous verrez des hommes bien autrement grands que moi, si vous

arriver à* Utgôrd» Je veux Vous donnéride'bons à ce sujet. Ayez de l'humilité; conseils car lés courtisans de Loke d'Utgôrd; n'endureront de pas l'orgueil Si vousine de votrp sorte; voulez jouvenceaux point de mesavis, retournez sur vos paè> c'est ce profiter Maissi Votfstvoulëz que vous aurez de mieux ^mire.i à l'ôrient;jevàï| au nbrdi continuer .votre voyagêlitirez vers les montagnes quo Vous voyez. i Skrymer prit en* suite le bissaoi sur son- dos etcntra dans lft>forêU On ignore 46» jusqu'à

si lès Asosldôsirèrentdè lé revoir sain et sauf* Thôr continua de marcher avec ses compagnons midi» Ils découvrirent alors dans une grande un château à si èleyé, qu'on en distinguait

plaine et s'avancèrent de ce côté;iune peine le faite; grille fermée entourait le château 1 Thor s'approcha de cette mais il ne put l'ouvrir; c'est il fut grille, pourquoi

LE VOYAGEDE GYLFE.

68

ainsi que ses compagnons» de se glisser entré obligé, dans le château; les barreaux Ayant pour, bénétrer ils entrèrent et virent \ un la porte trouvé ouverte, étaient d'une d'hommes» dont'^plupart grànèhombre taille

tyès-iélevée»

des bancs» Lès fvoyageurs assisrsur/ ensuite ïdèvant 10 roi; Lokè d'Utgôrd» leur accorder un peiné sMLdaigniEt

se;présentèrent etlessalùèrenteA vien;:;«c Quand lés houveÙes regard fil Mit en souriant nent dêf loin/? il est difficile de lés avoirs véridiquës» abusé par une vision cet éhfatit Suisse eri^prenant ne tu es p^eUNtr^ pour OkeThôi*? plus grand'que1tu le parais» 1 Gônipà^nous êtës-vbus » â quels exploits ' Pour être SOÙffort; parmi nous» il.'< faut se préparée? » jdans uhi art ou une soiènce distinguer quelconque» — Celui dés ï compagnons de Thôï 4 qui était entré le « Je possède un dernier^c'es^dirè^Léke» YèpondiM talent don$ je puis donnerdes^rëuVesi à i'inslanUfcas un dosons aussi vite que moi. » Loke d'Utne?tàâiïge % è'èst^ehi nous aléfflej^ notaient\ gôrd fè^liquaï * ïl appela: alërs Loge; l'Un dés lons^ lé métteà l'eàsaii hônmïés assis sûr iè banov ét^ië dé rivaliser élïàrgea avec Lôkë. On ^luçu au centré de la salle unb auge Loke s'assit & l'une dès extrémités»; remplie de viande; et Loge à l'autre» Us mangèrent totts deux à qui mieux» et se rencontrèrent au milieu dé l'auge» Loke avait la^viandé de son côté» mais Logé avait mangé toute os et l'auge. mangera viande»5les s'accordèrent à1 dire que Loke

Tous avait

lcë èpcctateurs la partie» perdu s

66

LE VOYAGEDE GYLFEi

Alors jeune lutter

sait faire ce uQue Lolcé/d?lItgôrdfdemânda;: honim e? » JThjalfô : « J'essayerai ;de répondit à la course avec telle personne que^ vousjdé-

ti* C'est bon r^tu dois ^IiOkôid'Utgôrd;dit à la;coiirse.pOyt\,oser;entreprendre étre|îfbrtfhabileUne ^par^itlô; lutté.: /Kousinllons: tOîmettre à;d^èpreuve de suites»!J40kè sprtit» dfï%ôr<< >*elevait la/grande signerez.

plaine

éMt;tïès*^

gôr^fâf»!^ delltiïter^veotfhjalfiEs, ^sdeuxçônotirrëutsiflr^ntun tbutfj*mais premier^ prit >tellement ftuge d'avance» a,u ibut» ilaétôUmayorà^h|a^ qu'arrivé i ft II ^ gôr&dit veux igàgiîer la-partie, Cependant je àimty tajlouânge çucb^ 4ue?hoùs^'aVoù& >)•pDtdésigftlatatnautrebu>;maislorâ^uoljuge quetoi* yaimt arrivé; dëfflècheM rôi

était encore^ ^hjalft^ ar>ièrè»i t*okc drtJigÀpcl

fciett ^aiïejs

#eMXî


je dautOA^o^^tant que iiou^^ montrée

^^ là t^lièjne

» c'^cè gagùe&$Ws coùrsë># ;0ii.f cj^isit Uft^oùVéaUybUt^ à jla#mojtiê atteint » Thjalte notait de Htigèl'outf .pas la lice» ïous lès àpeetateurs dirent; uftimlmëmeftt; que ces épreuves itaiétttsuiflsan|ë^fAlor^ d'iftgôrd demanda soutenir

lt ^rpaKtjuëls; ^arenonihiéè/,e^

travau^v^l^^ rait le miéttsu

Loké

d'Utgôrd

exploitsyilsë

y consentît

proposait

de

»*il rentra

au

LE VOYAGEDE GYLFB.

67

son échanson et lui ordonna château,.appela d'apport ter la coupe dont les courtisans avaient coutume de se obéit à l'instant, L'échanson et remit la coupe servir. : à Vider cette coupe àThor^liokeJ d-Utgôrddit4lôrs «;bien boire* c'est d'un *traitv ce que nous; appelons Quelquès^uhsta^ nous n'est âssefc

buveur pour ne point la vila coupe et uè la trouva der en' trois^ ^Thbr regarda de > pudique) passablement pas^trô|)ïgràntié longue^ de sa bouche, et but pied; Ayante sdift il ^approclïa, À ?la fin, n'en beaucôtipy pensant « qu'il i la ; viderait; pouvatttlplUs,*il pas méclioèrément

mauvais

ôta

que àûssi^ pïëiwe «Tu aëbien bu; ne me sérail figuré

tde

ses

et ne fut en Voyatit qu'elle était pressurpris tLoke d^Ujgdrd dit : qu'aupàtoànti muis pas Urop cependant* Jamais je kcoupô

lèvres>

ne pourrait boifedaqù'Àsà-^hôr suis certain au que tti videras vàntagê^Je cèltecôupè w -^'Thô^ sdcdtfdUlàit; ridrirépondlt pâsHlràt^doha la eôûpè^è sa bdUchè avec i'iiïtëïitioïi ?&è la videra et à 16rsqu'il?lîàré^àrdàvil but deUbulëS sèëforces\mai lui parut que soit contciïu baissé àVkit môini que la là porter foie j cependant maintepremière on^pbuvàit nant sans CMittdrëd^mrien à terrèi Lôke d'Utrépandre te troùvcs-tu,^riior? Ne te ménage gôrd dit in Cbmmént Je crois la coupe cette pàBjà présente que tu Videras sous d'autrèsrapfois; niais si tu n'es pas plus habile portsj comme

tu lié parmi

seMs

pus lès Àsès.

homme nous Un-grand parmi » Th^ïv en entendant ces pa-

LE VOYAGEDE GYLFE.

68

la coupe de sa avec colère, saisit l'approcha efforts sans et fit d'incroyables bouche, pour la vider, il la rendit et ne voulut pas boire pouvoir y parvenir; Le contenu de la coupe avait cependant un davantage* dit s. « Nous Voyotisi clairepeu baissé*; Lôke d'ytgôrd rôles,

à ta fétions est bien inférieure que ta puissance « Jty » ,~ mé,e>jYeux-tu tenter;î une autre épreuve? mais la manière dont je viens Thorj consens,:répliqua le mépris chez les Ases. de boire n'aurait poiut mérité me propôsez-yous;? * Loke d'Utgôrd Quelle épreuve dit : « Quelques jeunes gens pensent qu'il serait digne ment

de toi de n'aurais

chercher

à enlever

pas osé faire pas reconnu

je n'avais rieure à sa renommée. gris, extraordinairement

mon

chat

de terre»

Je

cette

à Àsa-Thor, si proposition est infécombien son habileté » Dans ce moment, un chat Thor sV accourut. grand,,

le ventre et le souleva; mais vança» le prit par-dessous le à mesure le. chat arrondissait qu'il levait la main, de tous ses efforts fut de faire lever dos, et le résultat un peu l'une de. ses pattes. Thor perdit donc encore cette partie* Loke d'Utgôrd s'est reprit : « Cette épreuve terminée

comme

Mon chat est trèsje m'y attendais. des hpmmes grand > et Thor est petit en comparaison : « Malgré 6e que dit alors qui sont iciv >>-^ tfhor ma petitesse» vous appelez l'un de VOUS à lutj'invite ter avec moiloiir en colère maintenant* »>je suis Loke d'Utgôrd répondit « Toutes les personnes

eu,se que

je

tournant vois

ici

vers

le banc

regarderaient

:

LE VOYAGEDE GYLFE.

69

de lutter avec toi. » Puis il ajouta: comme un badînage Thores« Faisons la vieille Elle, ma nourrice; appeler s'il le veut. Elle cette femme, ses forces contré sayera a vaincu que lui;

des hommes qui paraissaient entra femme ».*?* Une vieille

Lbké

d'Utgôrd faisait celui-ci aussitôt

lui

dit

de lutter

Ul'efforts,

plus dans

vigoureux la salle, et Àsa-Thor^ Plus

avec Elle ; tenait

jslus à donner-dès

et ferme, crocsreris'ensui-

(commença; et dé rudes secousses çhanjcela; jambes^iThor sur un ge^où* Loke vireiit ; il nô tarda point à tomber à cesser les combattants en invitant s'avança d'Utgôrd sans doute et il ajouta leur lutte, que Thor renonçait quelle

à mesurer

ses

forces

avec

d'autres

personnes

de

la

: Loke d'Utgôrd des désigna approchait Thor ils y restèrent et ses compagnons; gites pour bien traités. lendemain et furent jusqu'au Thor et dèls que le jour parut, 47. Le matiji;Suivant, cour.

La nuit

ils s'habillèrent et se se levèrent; compagnons surLoke d'Utgôrd à se retirer, de suite. disposèrent de vivres vint alors, fit avancer une tablé bien garnie il lui et de boissons. de se séphrer de Thor, Au moment et s'il reconde son voyage» demanda ce qu?il pensait ses

liiL— avait trouvé quelqu'un plus fortque sinon Thor répondit ï « Je ne puis rien dire, que mon Vous allez me m'a valu beaucoup de honte. expéditioii ce qui me cause homme sans considération, traitérléïï un grand : « Je te répondit dépit* » «-» Loke d'Utgôrd de mon dirai la Vérité, maintenant que tu es sorti

naissait

qu'il

LE VOYAGEDE GYLFË,

t70

où tu ne: rentreras; si cela dépend de château» jamais su commoi, et où ; tu noterais jamais venu si j'avais de nous bien tu es fort et puissant* Tu : as, manqué tes aventures dans un? grand malheur. Toutes plonger n'ont été quedesvisions de eesjours passés produites dans la fopari mon art* Le» géant que; tmàssrencoritréi la corde «voulusidéftouer lorsquertu donné un bercle.de fer auquel Savais Tu cette formé; c'est pourqûoiv tui n'as puotfouvrirt m'as frappé, ensuite de trois coups^de marteau ; le pre«mier fut le il »m'aurait ;tué si plus faible^;; cependant as-Vu préside)mon château
ce sontlesmârques deuton cest^xtrèmementprofond"t Je rendisse marteau. rocher eWe plaçai; biiinvisible, tré moi et tes coups^il en f a été de niômé pour? les et tèsicbmpàgttôns. avezsubièsipi épreUVesLquejVOUs; Voici com^ètit la chose s'est passée ppù^fcbke-tirant très^fahn avec Vivacité ; mais* son adverj;il; mangea saire était le feu» qui dévora l'auge et la viande. Hùge, avec lequel a lutté»;était^ma il était Thjalfo pensée; donc impossible de la; vaincre à la cotirse* Quand IL te sembla

la coupe ne se vidait point» un prodige dont je ne m'attendais que

tu venais pas àêtre

dto-

tépérer moin ï.le (bttddBîlacbupe était dans la mer» ce dont tu;ne t'apérçus.pasï i*Ocèan, Quand tu t'approchcraside tu verras il a dimiftué ; tu asprbdûifc ainsi la combien marée. Je ne fus pas moins étonné tu soulevas quand

LE VOYAGEDE GVLFE.

71

nous fûmes tous fort effrayés et, en vérité, l'une de cet animal le des patteo abandonna lorsque mais ; ce n'était plancher pas un chat b;ûe tu soulevais, le serpent de Midgôrdj dont-le la terre. corps entoure A peine s'il fut assez long pour ;tenirrà; la terre par sa tôte et sa queue» et tu le soulevas à une telle hauteur, au ciel*
en: luttant contre Elle (là vieillesse) ; grandHprodige elle ne; sera vaincue jamais elle n'a été» jamais ^âr lés ' un âge avancé* Il faut nous personnes qui atteignent )Dans notre intérêt à tous deux» je maintenant. séparer te conseillé de ne plus venir chez moi ; mais si tu voulais encore cette mon tenter aventure j;je défendrais château et tu ne pourrais rien contre par lés artifiéès» moii- ^Lorsque Thor entendit ce discours» il, saisit son il ne le souleva de frapper, marteau, ; mais au moment Loke d'Utgôrd* 11 retourna alors Vers le château, vitplus bien décidé aie détruire^ il était remplacé belles parde et etvastéàplainésiThor retournadoïicàTbrùdvàngî se proposa» durant s'il ne pour-" cesvoyage» d'essayer rait point mettre la main sûr le serpent de Midgôrd, ce 4qtii* arriva tard* ne pourra te Personne plus raconter plus véridiquement que je ne l'ai fait ce dejThbr* voyage 48ï Ganglere dit t Lbke d'Utgôrd doit être un homme et fort occupé de visions, et de magie ; très-puissant les courtisans si puissants qu'il possède augmentent beaucoup

la considération

dont

il jouit;

mais

Thor



72 s'est-il

LE VOYAGEDE GYLFE*

: ?-?-Har répondit il s'est indemnisé Les plus ignorants savent dés humiliations * 11 ne resta pas qu'il avait éprouvées au logis» et partit avec tant de hâte» qu'il longtemps ses;com^ par sest boucs» nipàr nefiit;accompàgnéçni il cnjamba;Midjjôrd sbuâ la formejd'un pàgtions; jeune jamais

vengé

de son

aventure combien

et arriva uni soir; chez logeant homme» Hy me H ojbil passa lia inurft Hyhïer; se* leva; ària>ppintéiduJjour^ s'habilla et se disposa à râincr^sur Ja mer avec Pihten-r tioïi de pécher; Thor se leva également bien » s'habilla -de l'acconW au géant vite^ et demanda la^pèrmission homme pagner* Hymer; répondit qu'un petit etjeune : comme lulfttêjpouvait et ajouta être d*aucune utilité, « Tuserasfgelé» si nibn absence sijB rame aussi loinst autant se^prolongë, que M c coutume et pétait qu'il sàVâijt ¥amer surfer»? de?H^ntbr^burdelùi?mànifosterait:lè' Sàt/colèVëv lerre^ retournerùà^

t. » Thor

répliqua

pas bertain^ lequel de prèftiertl'envié stenfiàmnia? ^eiif iïiônié

tempsfibôhtre^lë fit a Pirtstânt

géantset; peu ste^Mluti^U'ilméslui se contint» maisàl marteau; goûtefrsbn tàettrè ses forces à l'épreuve d'une autre ^ma* voulant nièreii Thoi 4 demanda ensuite ià Hymerbù était leUr lui dit d'en? chercher. appât pourra pêche* Logeant Thor alla donc vers un troupeau de bo3ufë qui appartenait ?à* Hymer^ le plue beau» qui se? nbmniait choisît lui arracha la tète»et Vers lé Himinbribter» l'emporta la barque dans l'eau*. rivage* Hymer avait déjà poussé Thor

y entrai

s'assit?

sur

le banc

derrière»

prit

deux

LE VOVAGEDE GYLFB. 73 1 ramës^ et rama avec tant de force; que Hymer trouva qu'on faisait bdniïe route. Le géant ramait aussi sur Par donc très-.vite. vant, la barque avançait Hymer annonça où il avait l'habitude qu'ils étaient arrivés dàps l'endroit déJ pêcher de, envie ; mais Thor répondit qu'ilvavait ils firent encore un ramer? beaucoup plus;lbhgtemps;et Alors Hymer dit qu'ils s'étaient bout de chemin. tellement avancés» en cet endroit s'arrêter qu'on ne pouvait à cause; du serpent de Midgôrd.» ?Thor\ voulut râmer encore à Hymer*Thbr unpëùde temps^ ëerqui déplut les rames,^prépara leva enfin une ligne très*forte et d'uni hameçon la tète pourvue analogue*«Il yl attacha de bbeûf» la jeta au fottd.}Àsdans la tner; ello;alla surénièttt

ie serpenti de Midgôrd ne fut pas moins at^ été chez Lbke dé trapé bette fois qûë «Tlior ne l'avait la gueule la tété ouvrit de Utgôrdi^ib pour; saisie entra dans la mâchoire. boeu^ëtPhameçonlui Lorsque le serpent tira* si vivement* s'entapërçutril que les deux

le bord-du db Thor se heurtèrent contre poings bâtèàUv Tlfor se mit aldrs ért^ colère » prit sa force di* vine et appuya ses pieds si fortement là barque» contre à traversât s'arrêtèrent que ses deux jambes passèrent un fond ; de la mer; sur ïé lé serpent U tira, ensuite bordi C'était un spectacle de voir les yeux dé effrayant Thor s'âgtodir le sarpent» et celui-ci en)regardant lancer SbnvenhùOh dé dit que le géant Hymer changea couleur et pâlit d'effroi» lorsqu'il et Peau vit le serpent pénétrer

dans

le bateau

; mais

au moment

où Thor

prit

74 son

LE VOYAGEDE GYLFE. marteau

et le leva pour frapper» Hymer. saisit son Le serpent couteau et coupa la ligne. donc de plongea nouveau dans la mër. Thor lança» il est vrai, son mar* teau après lui, et l'on raconte à la tête; qu'il l'atteignit mais il est probable vit encore. Thor, que le serpent

un coup de poing au géant» qui avqifc dohné après tomba à la renverse le bord et les jambes par-dessus en Pair» revint à gué vers le continent. 49i : Y a-t-il demanda encore d'autres Gctnglere choses à raconter au sujet des Ases? remarquables durant Thor a fait un magnifique ce voyage.^exploit Har répondit ; Je pourrais te dire beauassurément bien plus importantes coup de choses pour les Ases. Voici le commencement : Balder le de ces relations Bon avait dès rêves pénibles ; ils lui annonçaient que sa vie était eu danger les raconta aux Ases, ; lorsqu'il ceux-ci

délibérèrent

entre et résolurent de .eux, de Balder des garanties contre demander en faveur tout danger* fit prêter au feu, à Peau; serment Frigg au fer, à toutes espèces de métaux» aux pierres» à la arbres » aux maladies » aux animaux » aux à tous les poissons et aux serpents» de ne oiseaux» faire aucun mal à Balder» Ces précautions été ayant de tons» les Ases imaginèrent, prises à la connaissance de placer Balder au milieu dé Passem*pour s*amuser* de bléè, de tirer des flèches contre lui> de le frapper» lui tancer des pierres; mais rien ne lui faisait mal, ce terré»

qui fut

aux

trouvé

fort

honorable

pour

lui.;

QuandvLôke,

78

1E VOYAGEDE CYLFE.

du chagrin il en éprouva fils de )Lo3fo3i vit ceci, » et se rendit auprès de Frigg, à Fensal» sous la forme d'une a femme. Frigg demanda a cette femme si elle savait dans leur assemblée* «Tous quoi les Ases s'occupaient dît pette: fonime» mais rien ne lui Balder» attaquent : ; « Ni les armes ni répliqua fait prêter nuire » car j'ai les plantes né peuvent/lui a toutes ?choses..;,- » La \ femme/ demanda serment ; « Tontes créées ont-?elles juré d'épargner les/choses » Frigg répondit de WalhâUiest Balder? : « A l'orient fait mal*j>

Alors

Friggf

une bouture appelée pour lui faire prêter mais Lbke déracina

Mistelten; serment*

elle m'a paru trop jeune » La femme se retira» l'assem? et se rendita

Mistelten» du cercle» parce qu'il bléeiHcedersetënaitàPextrémité était aVeuglet îLokb lui dit .'i «< fyurquoi' a*excrcës~tu Î ébntre \ Balder t»; Boeder répondit adresse pas^ton « Je^n'y vois pas^ et n'ai pbint d'armés* » Loke rer contribuer cpmmôi les prit ru «i Tùi devrais) cependant autres;à la gloire de!?Balder;çje il vais t'indiqucr;oui est » puis .j tu lanceras contre î lui * n Hoeder ce bâtpn et le lança dans la direction prit Mistelten» indiquée fut traversé» à terre sans et tomba par Lbke | Balder vie. Geimalheur est le plus grand aux qui soit arrivé dieuxtèt aux hommes, les Àsès Balder tomba, Lorsque restèrent et perdirent muets toute contenance ; de sorte qu?ils ne songèrent le corps* Ils point à relever se regardaient les uns les autres» tous respiraient la vengeance;contré

l'auteur*

de celte

infortune;

mais

il

LE VOYAGE\DEUYLFE;

76

à personne de se livrer à ce sentiment» n'était permis à cause de la sainteté du lieu. Lorsque les Ases revinleurs sanglots rent à eux-mêmes, éclatèrent avec tant ne purent exprimer de Violence,,qu'ils autrement.leur Odin fut bien plus affecté douleur. de qu'eux- encore car il appréciait ce malheur, tout le parfaitement de la mort de dommage que les Ases éprouveraient Balder. de leur Quand les dieux furent, un peuremis demanda des: Ases voudrait émotion, Frigg lequel sa bienveillance en se rendant à cheval dans acquérir le monde, inférieur, Balder et .offrir; ù pour chercher ù Hel une: rançon '} afin qu'elle de revenir lui permit Asgôrd? HermodleCourageux»
seul

effort

à

lui

suffit

pour

le lancer

à la mer»

et cela

LE VOYAGEDE GYLFE.

77

desavec une telle vigueur, placées que les roulettes A cette vue, sous firent feu, et toute la terra trembla. son marteau, la colère s'empara de Thor ; il saisit et avant que les dieux eussent brisa la tête de Hyrrocken eu le temps d'intercéder en sa faveur. On porta ensuite sa femme, le corps de Balder sur le vaisseau. Quand elle en éprouva fille de.Nep, vit ces apprêts, Nanna, Son corps fut tant de douleur, que son coeur se brisa. à côté de celui de Balder» Thor, placé sur le bûcher le bénit et debout près du bûcher, avec son marteau, Lit gambadant un nain appelé devant lui, il le lança d'un coup de pied dans le bûcher, de sorte que ce nainfut assisaussi brûlé. Toutes sortes d'individus tèrent aux funérailles de Balder* On y vit Odin et ses et les Valkyries»( Frey était dans un corbeaux,,Frigg on avait attelé le porc appelé Gyllenborste char auquel ou Sjidrugtanne. Heimdall montait et Fréya Gulltopp, était dans son char attelé de chats. Des.Hrimthursars, des géants de montagnes, et-une foule d'antres personnes du bûcher, Odin y jeta se pressèrent autour l'anneau toutes les neuvièmes lors, Droepner; depuis nuits tombent huit anneaux du même' de poids Le cheval de Balder et tout son équipement Droepner. furent aussi placés sur le bûcher. du voyage de Hermod. Il Voici.ce raconte qu'on chevaucha durant neuf nuits vallées sombres et profondes» arrivant auprès, d'une rivière

et neuf

des jours, dans et ne vit la lumière qu'en appelée Gjall et en pas-

LE VOYAGEDE GVLFE*

78 sant

sur le pont

Modluisant. qui est pavéd'or de la garde de ce pont, degunn,:1a vierge chargée manda à Hermod et quel était sson nom*sa naissance,» d'hommes ajouta que le jour -précédent, Cinq bandes morts avaient passé sur Gjallar : it Mais tu fais» ajbuta-tGjâllar,

de bruit à toi squl qu'eux tous ensemble ; tu elle, autant 2 des morts; comment n'as point lacbuleur se fait-il que » Hermod répliqua : « Je'me tu suives la,même route? rends chez Hel pour chercher ne Paarais4u Balder; » Modgunn lui dit que point vu* dans ces environs? Balder* aVait paèsé à cheval sur Gjàllar; mais* que la chez'Hel était plus basse et plus au route conduisant nord.'Hermod continua enfin la d'avancer» etattèignit clôture du domaine de Hel* Alors il descendit de: chelas sangle, se remit^en sellé»et val/ serra davantage à sa monture. donna de l'éperon avec s'élar^a Sléipner la tant de vigueur, qu'il passa de beaucoup par-de.ssus Vers le palais» descendit de cheval, frère Balder assis à la première place; Hermod nuit dans Ce lieu* Le passa*la d'emà Hel la permission lendemain matin, il demanda clôture.

mener

Hermod

chevaucha et vit son

ensuite

et lui peignit Balder» Hel répondit parmi les Ases. si Balder est aussi maintenant

la douleur i' « Nous aimé

qui régnait allons voir

qu'on le prétend. Si toutes choses» tant vivantes le pleurent, que mortes; 1 de retourner il'lui sera permis chez lès ASes; mais si et refuse de pleurer» ilrcstera avec é'excuse quelqu'un moi .•» Hermod se leva pour partir ; Balder l'accompagna

LE VOYAGEDEGYLFE»

79

et envoya, comme souvenir à Odin palais, Droepner.Nanna y joignit pour Frigg quelet un anneau d'or pour Fulla. Hermod ques bijoux, à Asgôrd, où il raconta retourna tout ce qu'il avait vu et entendu. Les Ases.envoyèrent des messagers en partout, hors-du l'anneau*

invitant chacun à pleurer» la puissance de Hel. Les

afin de racheter

Balder

de la

les animaux,, hommes,' les arbres, .les terre',:Jes Balder; pierres-, pleurèrent métaux firent de même: tu as dû les voir pleurer quand ils passent'du froid au chaud. Les messagers, après avoir rempli leur commission, retournaient chez eux,

rencontrèrent dans une grotte une géante lorsqu'ils ils la prièrent de pleurer appelée Thoeck; pour tirer Balder du pouvoir de Hel, mais la géante : répondit ' * »** ' > . * , > « T^oeçk plcuro la mort,do Balder avec des yeux secs. Cet Àso no m'a causé de joio ni durant sa vie, ni par sa mort', quo Hel garde sa * ' » prbio! Il est facile

que Thoeck était Loke, fils.de tant de maux aux Ases. Loefoe» quia occasionné dit : Cette action de Loke. est trèsSO* Ganglere la mort de Balder» mauvaise ; il cause d'abord puis il N'â-t-il pas été puni de ce méempêche sa délivrance* : Sans doute, et il Papaye fait ? — Har répondit d'une de longtemps de sa mémoire* manière qui ne s'effacera Quand s'enfuit

Loke

de deviner

vit les, dieux fort irrités et se cacha dans une crevasse

contre lui» il de rocher» où il

LE VOYAGEDE QYLFE>

$0

afin de voir, de avec quatre.portes, le jour, ce qui se passait. Souvent» pendant louR.côtés la la forme d'un saumon, et. se cachait.dans, il prenait où il cherchait^ ehute d'eaû de Frananger, deviner la bâtit

une maison

ruse que les Ases pourraient employer pour le prendre il dans cet endroit. Une. fois, étant dans sa maison, on a un filet comme prit du lin et du fil, en. fabriqua devant lui* à! les faire; le feu brûlait appris depuis Loke vit dans ce moment que les Ases n'étaient pas de Hlidskjalf l'endroit oit loin : Odin avait découvert il se tenait caché. Loke se. leva de suite et courut vers de jeter, le la chute d'eau, après avoir, eu la précaution filet dans le feu. Quand les Ases arrivèrent de auprès la maison, le plus sage* des dieux,, entra le Qvaser, en voyant 1^ filet, il comprit premier; que ce devait de pêche > et le fit remarquer, aux être un instrument Ases. Us prirent donc du lin» du fil et en firent un filet celui virent sur, le feu* Leur besogne d'après qu'ils ils allèrent vers la rivière, et jetèrent le filet achevée, dans, la chute d'eau* Thor le tenait par un bout, et le reste des Ases le tenaient tirèrent tous par l'autre;.ils à la fois. Loke s'échappa en glissant entre deux le filet passa donc par-dessus.lui; pierres, cependant les Ases remarquèrent chose qu'il y avait là quelque de vivant. Ils allèrent une seconde fois, vers la chute d'eau, jetèrent le filet» et y attachèrent un objet 1 si pesant, rien ne que pouvait s'échapper par-dessous* Loke se retira devant le filet, et voyant que Pembou-

LE VOYAGE;DE GYLFE. chure

de la rivière

était

proche,

il rentra

81 dans

les Ases le.filet; par-dessus sa course. côté Loke avait dirigé donc.de;quel se fois vers la éascade» une'seconde montèrent dans le en deux bandes (Thor marchait gèrent ainsi du côté delà mér.Lôke et s'avancèrent à ce danger: d'échapper plus que deux moyens la mer au risque dans se jetant d'y; périr,

d'eau

en sautant

la chute surent 1 Us repartafleuve), né vit soit en soit,

en

foisi par-dessus des sauter, une seconde le essayant mâis'Thor filet. H se décida moyen;, pour ce,dernier le prit, et comme co sautendit la main pour le saisir, entre ses doigts * il ne put le bien .tenir mon glissait cette espèce de poisc'est pourquoi* que par la queue; son a la queue pointue*, Loke fut donc pris sans aucune dans une grotte, où Les Ases le menèrent condition* ils firent lesquelles ils prirent les fils, de Lokè». Vale Ensuite trois trous* à Vale la forme d'un loup, et Nare ou Narve ; donnèrent soa frère Narve, dont les intesil déchira après;quoi Lokè au-dessus aux Ases pour attacher tins servirent était sous ses épaules, dalles. L'une d'elles des trois et la troisième sous ses la seconde sous ses reins,

ils

dressèrent

trois

dalles

dans,

en fer. Skade se sont transformés un serpent dont le venin au-dessus venimeux, suspendit à goutte sur le visage de Loke; tombe goutte Sigyn, sa femme» est assise auprès de lui» et tient un bassin genoux;

sous

les.liens

le serpent. le venin tombe

Quand le bassin dans l'intervalle

est plein, elle le vide ; sur là figuré de Loke, 6

82

LE VOYAGEDE GYLFfi.

tellement ce qui l'agite entière que la terre tremblé; un tremblement c'est ce que les hommes cle appellent attaché jusqu'à terre. Loke restera Ragnaroecker. , 51* Alors Ganglere demanda : Que raconte-t-on^sur je^'enai pas'entendu Ragnaroecker? parler aupara1à ce : On rapporte vant. — Hàr.répondit sujet beaufort importantes. Il y aura d'abord un coup de choses de Fimbul ; la neige tombera dans hiver» appélédiiver toutes les directions, nue gelée très-rigoureuse et des feront disparaître vents piquants la chaleur du soleil. Cet hivers se composera de trois hivers pareils, qui se 1sans été'; mais succéderont il y aura trois auparavant hivers

durant

entier sera livré à la le monde et le sang répandu avec une extrême abondance. guerre, Les frères se-tueront aura pas par avarice, et-il'n'y entre ks pères et leurs enfants* même de ménagement 5 ' Woladit: ». * ' ' • . .>* ' « •: <M ,» ^ , a Les frères combattront l'un contre l'autre et so tueront;* les neveux et les nièces oublieront les liens dujsang» Les temps seront durs. 11,y aura un âge de hache, un âge de glaive. Les boucliers seront Tendus. Il yia\ira un âge de tempête,' un âge do meurtre, avant que lo monde ' ' • • «. i * , finisse. * ''.'"' lesquels

le loup qui hommes» la ; le second loup saisira poursuit de dommage. -Les lune et causera aussi beaucoup' du ciel, la terre tremblera, lés arétoiles .tomberont toutes bresseront les montagnes crouleront» déracinés» Alors,

le malheur pour le soleil l'avalera

des

LE VOYAGEDE GYLFE.

&3

les chaînes^ tous lés; liens- seront! rompus$ et le loup Fénris L'Océan sortira dé ses limitesi sera en liberté. car; le;serpent de Midgôrd^era? des pris* de la rage attentera de se jeter sur la continent; Lé vaisgéantsi seau Nagelfarc sera débarrassé de ses entraves. Il est des hommes construit avec les ongles ce qu'il morts, est bon de savoir; car si'un homme meurt sans avoir il hâte là construction les ongles de ce nacoupés, et les hommes doivent désirer vire : les dieux qu'il de sitôt. ne soit pas achevé Mais dans ce désastre, sera à flot; c'est le Nagelfare la Le loUp s'avancera verne. touchera au choire supérieure si Pespace rieure à la terre;

Hymer qui le gousa,mâbéante; gueule ciel et sa mâchoire inféne lui manquait pas, il

géant

Le feu lui sorla gueule encore davantage. Le serpent de Midgôrd tira par les yeux et les narines. lanceratant Pair et POcéan de venin qu'il en infectera ; il sera fort redoutable, à côté de Fenris* et se tiendra Pendant ce fracas, le ciel se fendra, et les fils de à cheval; conduits Muspell cri sortiront par Surtur» qui ouvrirait

est précédé admirable

Son glaive est par un feu dévorant. comme le soleil. Quand les fils de et brillant sur Btèfroast, ce pont croulera; Muspell passeront puis 1 ils avanceront où se rendront dans la plaine deVigrid» aussi le serpent do Midgôrd et le loup Fends* Loke ainsi que Hrymer et tous les s'y trouvera également» et suivi

Hrimthursars ; toute la suite de Hèl sera avec Loke. Les fils de Muspell ont un ordre de bataille qui leur

8;\

LE, VOYAGEPE.GYLFEj

La plaine a, cent milles particulier. deVigrid (1) d'étendue face. sur. chaque , selèveraet Heimdall donnera Quand ceci arrivera, de la trompe de toute sa force; les dieux se réveilleront Odin sera à cheval auprès du puits et tiendront conseil. un bon avis à Mimer.. Le de la sagesse pour demander est

Oans l'effroi au frêne Yggdrasel tout-sera. tremblera, ciel et sur la terre. Les Ases et les.Einhoerjars s'armedans la plaine; ront et s'avanceront à leur tête cheOdin avec un casque vauchera cotte de d'or, sajolie et Gugner son javelot : c'est ainsi qu'il marmailles, Fenris» Thor combattra d'Odin chera contre auprès le secourir» car le serpent sans pouvoir de Midgôrd delà besogne* contre lui donnera Surtur, Frey luttera et il y aura là un rude combat qui se terminera par la événement mort de Frey, évité s*il n'eût qu'il aurait à Skirner* le chien Garni, point donné son bon glaive de Gnîpa» brisera aussi sa attaché au banc de rocher il occasionnera le plus en chaîne; malheur; grand avec mutuellement. combattant Tyr» ils se .tueront de vaincre le serpent aura lagloire de Midgôrd; de neuf pas, mais à peine se sera-t-il éloigné qu'il tombera mort» par le venin empoisonné que:le:serlancé contre lui. Fenris aura avalera .Odin; pent alors contre Yidarr se précipitera ce loup, et placera inférieure. Ce pied est chaussé un pied sur sa mâchoire Thor

(1) C'est-fc-dtre deux cent cinquante ïlèùes, le intile'suê<W tfcknt deux - • lieuefcet demie* (fr\)

LE VOYAGEDE GYLFE.

8t>

avec toutes les lanières de cuir d'un soulier fabriqué et réunies rognées de la pointe et du talon des souliers, C'est pourquoi ceux qui veulent de toute antiquité* de venir en aide aux Ases ne doivent pas manquer D'une main ,Vidarr saisira la mâchoire jeter ces lanières. de Fènrisetlui la gueule. Loke déchirera, supérieure ils se tueront contre tous deux. combattra Heimdall, du feu sur la terre et brûlera le Surtur lancera ensuite monde. Voici ce ique dit Wola : R Heimdall souffle avec force dans sa trompe, qu'il tient très-haute, Odin parle avec Mimer; le saint frêne Vggdrasel tremble; cet arbro antique est brisé, et le jgéant (Loke) est lâché. « Qu'arrive-t-il aux Ases? qu'arrive-t-il aux Aires? Tout Joetenhem craque, les Àses sont en délibération. Les Nains; ces'sages habitants des montagnes» reprennent haleine aux portes de'pierre. Me comprenez-vous?, <>.,., « Hrymer arrive do l'Orient, son bouclier est devant,lui. Le Jormungand est saisi de là rage dos géants; le serpent bat les flots, et les aigles crient, ftidfoel déchire les cadavres; Nagelfaré reprend sa . •. • ' liberté.''' >'•'<' *Co vaisseau vient do l'Orient; les 01s dp Muspell viendront par nier; Lofio dirige leur navire. Tous les enfants de la folio sont à bord : le frère do Bîlojst est avec eux. a Surtur vient du Sud avec des torches flamboyantes \ son glaivo est éclatant comme le soleil des dieux. Les montagnes do granit' cra» quent, les géants cliancollent, les. hommes prennent la roule qui conduit vers Hel : le ciel so Tend. , , « Hlyh éprouvera un nouveau chagrin lorsque Odin partira pour combattre le loup, et lo lumineux vainqueur de Deljo pour so mesurer avec Surtur. C'est là' quo l'époux de Frigg succombera. * Le fils d'Odin va combattre le loup. Vidarr enfonce aVec la main V

LE VOYAGEDE GYLFE.

86

en travers de la roule, son glaivo dans le coeur du, fils du géant, cette bète féroce, et son père est vengé. « C'est avec peine que l'admirable fils de Lodyn échappe au reptile combat avec rage, to\is les pervers. Quand le serpent WMidgôrd hommes disparaissent de la terre» a Le soleil s'obscurcira, la terre s'enfoncera dans la mer, les brillantes, étoiles tomberont du ciel. La vapeur fermentera et s'élancera du feu flamboyant : la flamme attaquera lé ciel lui-même. » On trouve

encore

dans

le passage

suivant

:

« Vigrid est la plaine où se rencontreront Surtur et les dieux cléments. Elle a cent milles sur chaque face. C'est là que sera livrée la ,f bataille.» le demanda : Qu'arrivera-t-il quand Ganglerc les ciel et la terre seront tous les dieux, brûlés, quand Et et les hommes auront cessé de vivre? Einhrerjars m'avez dit que les hommes vivront vous cependant — Har répondit : Il y a éternellement quelque part. 52.

de bonnes et de mauvaises habitations j Gimle beaucoup est la meilleure. Ceux qui aiment à boire un bon coup à se satisfaire dans une salle trouveront facilement elle est aussi dans le ciel. Il y a encore Briner; appelée une bonne demeure nommée Sindrc i elle est' bâtie en or rouge sur les montagnes bons 4e Nida. Les hommes et loyaux le ciel. Sur le rivage des, morts habiteront est une vaste et affreuse habitation dont les portes Sent un séchoir, tournées Mal joints comme vers le nord. ses dont

murs toutes

sont

de dos de serpents composés les tôtes pendent dans l'intérieur

tressés, dp

la

LÉ VOYACEOE'GYLFE;

87

maison et y lancent leur venin ^ dejsortè que le plancher et les assassins eh est inriqndél* Les parjures baignent ' : ; -i ? ;^ dans ce verïiny cômmle il est diticif: >v « je sais qu'il existé sur té rivage dëâ mérts', él bien loin du Vojèil, un palais dont lès plortèsii*êoàîtoîirriée^ vèrs^ènord; dès gouttes de Venin tombent par las lucarnes. Le palais est construit avec dés dos do serpents tressés ensemble. Les parjures et les assassins s'y promèncnt*eri luttant contre de pesants courantà'do vèninî& ' "''-x '*''''"" . .-..•••J:^-^-.vl-.'.-:--.,.':>/'; :(.--:.s^V^v^-i-'^'. vÂ\HM /fii^M^v^ Mais c'est datts Hvergélmer qu'on est le plus maL « Nidho2ggy suce le corps des morU.^? ;. , , % ; ,\, ;f : Quelques demanda dieux: surviVront83iGânglere Y aura-t~il ils à ce désastre? encore une terre et un t II sortira-de la mer une terre ciel? — Har répondit les céréales verte et belle, sur laquelle croîtront sans Vidarr et Vale existent avoir été semées. ils encore; ni par la mer ni par les flammes n'ont été blessés de la plaine et ils habitent Asgôrd^ Les fils de Thor,;Magne dront en apportant Mjoellner; viendront aussi de chez Hel. Surtur,

d'Ida, où était autrefois et Mode, les yî rejoinBalder et Hoeder reCes

dieux

seront

assis

ensemble de ils,s'entretiendront de,l'autre} l'un;près des événements ee qui leur est arrivé, du d'autrefois; et du loup Fenris. Ils retrouveront de Midgôrd serpent dans l'herbe les tablettes d'or possédées par les Ases» comme il est dit ici : a Vidarr et Vale habiteront la maison des dieux quand les flammes de Surtur seront éteintes» Mode et Magne posséderont Mjoellner quand Vingner (Thor) aura cessé de combattre. »

LE VOYAGEDE GYLFE,

88 Mais deux

Lif et Lif-Thrasor, se hommes, appelés aux flammes soustrairont de Surtur, dans le bois de ils se nourriront De de la rosée du matin. Hoddmimerj ces hommes une famille si nombreuse, descendra comme il est dit dans monde entier, qu'elle peuplerale ce passage: a Lif et Lif-Thrasor se cacheront dans les bois do lloddmimer. Ils se rassasieront tous les jours avec la rosée du matin. Toutes les races descendront d'eux. » Ce qui te surprendra que le soleil donnera lui ; elle le remplacera

sans

c'est d'apprendre doute, le jour à une fille aussi belle que comme on le dit ici :

a Le soleil, avant d'être avalé par le loup, donnera le jour à une fille. Quand les dieux seront morts, elle parcourra la carrière de sa ; mère(i). » Je ne pense pas que tu puisses d'autres m'adresser sur les des; c'est tout Ce qu'on m'a raconté questions Sois content de ceci. tinées de l'univers. 54. Là-dessus,: entendit un grand bruit de Gahglere Il se retourna^ et se trouva entièrement tous côtés. seul; il ne vit qu'une plaine unie, mais point de palais ni de château. son royaume, et entendues.

se retira ; il revint dans Alors Gariglere ou il raconta les choses qu'il avait vues Ces récits ensuite de bouché passèrent

en bouche. (I) Le soleilest fémininen suédois. ,

(tr,)

ENTRETIEN

DE

AVEC

BRÀGE

iEGER

l'île de ;Eger oulllerhabitait mit en de sagesse. avait beaucoup Lessoe;il jEgerse de son route pour Asgôrdi et, les Ases étnnt prévenus plusieurs voyagé, il fut bien reçu ; mais ils préparèrent visions pour son< arrivée. le soir, moment où Lorsque l'on se réunissait fut venu, Odin fit appour boire, 55, Un homme

porter n'était vants

dans

la

pas besoin se placèrent

appelé

salle

des

d'une chacun

si glaives autre lumière. surlèur

siège,

brillantsqu'il Les Ases suipour

assister

KNTRKT1ËNDE BRAGB AVEC AGER.

90 au festin.

Ils étaient

: Thor,

onze

Njoerd, Frcy, Tyr, Forscte. Heimdall, Vidar, Ullcr, Itoer, Vale, Brage, Voici le nom des Asessos avec eux : Frigg, qui étaient Fulla et Nanna. Gôfion, Iduna, Gerde, Sigun, Freya, ce qu'il voyait à son gré; trouva les murailles iEger au lieu de tapisserie, étaient de boucliers et couvertes Le voisin point d'j&ger n'épargnait l'hydromel. ils causaient était Brage; et Brage raconta ensemble, des Ases. divers exploits antiques ainsi : Trois Ases, Odin, Loke et 56, Il commença des montaHamer et traversèrent firent un voyage, où ils ne trouvaient rien à manger. gnes , des déserts Ils arrivèrent enfin dans une vallée où paissaient des l'on

ce en prirent un et le firent cuire. boeufs, Lorsque du feu, mais boeuf leur parut assez cuit, ilsl'ôtèrent ils s'étaient Un instant ils l'ôtèrent de trompés. après, à point. du feu ; le boeuf n'était nouveau pas encore de l'arbre ils entendirent une voix qui venait Alors sous lequel ils se trouvaient : « J'empêche ; elle disait la tête, levèrent voyageurs un aigle et aperçurent* extrêmement grand. 'L'aigle : « Si vous consentez une part de à me donner ajouta scette de~ ce boeuf, il cuira* » Lés Ases accordèrent de l'arbre, se plaça auprès descendit mande; l'aigle du feu, arracha les deux cuisses et les deux épaules du

ce boeuf

de

cuire.

boeuf.

Loke

se

longue force.

perche, Celui-ci,

mit

» Les

en colère

la souleva effrayé,

à cette

et frappa s'envola;

vue;

il saisit*une de toute sa

l'aigle la perche

se 'fixa

ENTRETIEN PB BRAGE AVECAGER.

91

et de l'autre dans le corps de l'aigle, dans le vol de l'aigle s'éleva tellement, les mains de Loke; sur les pierres et sur que les pieds de Loke traînaient il lui semblait se les souches, que ses bras allaient de ses épaules. Loke criait et suppliait détacher l'aigle d'un

bout

mais celui-ci de l'épargner; qu'il ne le lârépondait cherait point sans avoir reçu le serment qu'il lui livrerait Iduna et ses pommes. Loke le promit, et revint trouver ses compagnons ; c'est tout ce qu'on raconte sur ce voyage, Au temps convenu, Loke engagea Iduna à sortir

dans une forêt, sous pour se rendre des pommes qui lui plaiprétexte qu'il avait trouvé les siennes, raient infiniment ; il la pria d'emporter Le géant Thjassc arriva afin de pouvoir les comparer. et s'envola avec sous la forme d'un aigle, prit Iduna d'Asgôrd

de l'absence de beaucoup et vieillissaient. A la fin, Asesse; ils grisonnaient ils se réunirent en conseil, mutuelles'interrogèrent eux avait eu le derment, pour savoir lequel d'entre nier des nouvelles d'Iduna. On se rappela Savoir vue sortir Celui-ci avec Loke. fut donc arrêté, d'Asgôrd conduit dans l'assemblée des Ases, menacé de mort et elle; cette

Les

de rudes

Ases

souffrirent

traitements

s'il ne ramenait Loke pas Iduna. de chercher Iduna dansJoetenhem à lui prêter sàt forme de faucon.

et promit consentait il s'envola au nord vers Joetenhem, et L'ayant obtenu, au moment arrivai chez; Thjasse où ce géant ramait sur mei\ Iduna était seule à la maison ; Loke la trans-

eutpeur, si Fréyâ,

92

ENTRETIEN DE BRAGE AVEC ,EGER,

forma

en noix,

la prit dans ses griffes et s'envola ne trouvant promptement. Thjasse plus Iduna chez lui, et vola après Loke. les Quand prit sa forme d'aigle Ases virent le faucon a tire-d'aile avec sa qui arrivait ils apportèrent sur noix, et l'aigle que le poursuivait, les murs d'Asgôrd des charges de copeaux. Le faucon s'abattit sur les murs de la ville ; les Ases mirent aussi-* tôt

le feu aux copeaux, et l'aigle, ne pouvant arrêter et ne put aller plus loin. son élan, eut les ailes brûlées tuèrent le géant dans l'enceinte Les Ases, étant prêts, a beaucoup de célébrité; Cet événement d'Asgôrd, fille de Thjasse, la cotte Mais Skade, prit le casque, et se de mailles, en un mot une armure complète, Les à Asgôrd la mort de son père. rendit pour venger Ases lai offrirent la réconciliation et l'indemnité du il fut convenu un mari parmi choisirait sang; qu'elle Alors Skade eux, mais en ne lui voyant que les pieds. de fort jolis pieds d'homme : « C'est et s'écria aperçut «Mais ! Balder est sans défaut. que je prends Une av'rè con^ l'homme choisi était Njoerd de Noatun. ce que ditiôn de ce tte paix, c'est que les Ases tenteraient c'est-à-dire de le faire rire ;> Skade croyait impossible, à bout. La réconciliation fut donc con^ Loke en vint celui-ci

à Skade-un& On raconte afin de donner qu'Odin* indemnité encore, plus grande prit les yeux de Thjasse, dit : les jeta au ciel et en forma deux étoiles, —Mgev est me paraît un homme ; quelle Thjasse vigoureux due";

son

origine?—;:

Brage

répondît:

OElvaldé

était

son

ENTRETIEN DE BRAGEAVEC/EGER.

93

A sa mort, richesses. père; ce géant avait de grandes la succession en mesurant l'or de ses fils partagèrent : chacun d'eux en eut autant la manière suivante qu'il en pouvait tenir dans sa bouche. Les fils d'Qtëlvalde se nommaient Ide et Gang. Thjasse, 57. Mgev demanda : Quelle est l'origine de l'art : La voici. Les dieux faipoétique?—Brage répondit à un peuple appelé les Vanes; ils consaient la guerre vinrent de d'une entrevue pour la paix, qui fut conclue la manière se rendirent suivante'.Les parties près d'un dans ce cuvier, et, au moment elles crachèrent cuvier; de se séparer, les Ases, ho voulant point laisser détruire ce signe de paix, en firent un homme appelée Qvaser. à tout, Qvaser Il est tellement instruit qu'il a réponse les au loin dans tous les pays pour instruire voyagea à un festin Il revint un jour pour assister hommes. Galar, Ceux-cilui chez les nains Fjalaret demandèrent le tuèrent, laissèrent couler un entretien particulier, et dans une marmite son sang dans deux cuviers aples cuviers se nommaient Son etBodn, pelée Odraîrer; du miel Fjalar et Galar mêlèrent si ce qui produisit un hydromel en boit devient et fort poète Ases que Qvaser s'était noyé assez habile pour sonne n'étant

avec le sang dé Qvaser, parfait, que quiconque Ils dirent aux savant. dans la science, perl'épuiser

par.des

ques-

tions. Fjalar Gilling,

chez eux un géant nommé etGalar.invitôrent et,sa fut arrivé, les femme; lorsque Gilling

ENTRETIEN DE RRACE AVEC /EGER.

9A

à ramer sur la mer. on se Quand l'engagèrent un peu éloigné du rivage, et Galar trouva ra-r Fjalar cachés sous vers des écueils et culbumôrent l'eau, ne sachant tèrent la barque. se noya ; Gilling, pas nager, le bateau, mais les nains retournèrent à et revinrent nains

où ils racontèrent de Gilling le a la femme terre, Elle en éprouva malheur à son mari. une grande arrivé et se mit à sangloter bien haut. lui douleur Fjalar si son chagrin demanda no serait pas adouci par la où son mari à quoi elle avait péri; vue de l'endroit Le nain dit alors à son frère affirmativement, répondit Galar de se placer au-dessus de la porte, et de jeter sur la tête de celte femme elle sortiune meule quand ses cris. Galar obéit. rait, car il ne pouvait supporter la mort le fils du géant Gilling, ayant appris Suttung, des deux nains, de ses parents, partitets'empara qu'il déposa

sur

un récif

dans

la mer.

Les

deux

nains

supcomme

leur vie, et offrirent d'épargner leur ce qui fut merveilleux hydromel, composition donc cet hydromel chez lui, emporta Suttung accepté. dans un endroit dont il et le cacha appelé Nitberg, la à sa fille Gunnloed. Voilà confia la garde pourquoi maintenant suipar les expressions poésie est désignée plièrent

Suttung

boisson des nains, : Sang de Qvaser, liqueur des nains (puisde Bodn où de Son, navire d'Odraerer, des récifs les sauva où ils étaient que cet hydromel de Suttung, ou liqueur de Nithydromel exposés), vantes

berg.

ENTRETIEN DE BRAGE AVEC £GER.

98

obscurs. yEgcr dit : Tous ces noms me semblent les Ases s'emparèrent-ils de l'hydromel Mais comment : Voici ce que l'on de Suttung?— Brage répondit à ce sujet. Odin se mit en route et arriva dans raconte de l'herbe; il un endroit où neuf esclaves fauchaient 58,

Les esclaves leurs faux. d'aiguiser proposa y sa ceinture une pierre à et Odin tirade consentirent, il donna le fil aux neuf faux. avec laquelle aiguiser, en effet, le travail Les esclaves, trouvant, beaucoup leur

Odin demandèrent à acheter cette pierre. plus facile, il fallait en donner un bon répondit que pour l'avoir, offrirent de l'acheter. Alors Odin les esclaves prix; la saisir, ils en et, tous voulant jeta la pierre en l'air, à se battre vinrent avec tant d'archamement qu'ils s'entrè-tuèrent chez le géant

leurs faux. Odin chercha un gîte ' frère de Suttung. se Boege, Boege lamenta sur sa position de venaient ; ses neuf esclaves et il ne savait où trouver maintenant des oupérir, vriers, Odin prit le rioni de Boelverk et offrit de se des hommes à condition du travail tués, charger que de l'hydromel de une gorgée Boege lui procurerait n'était Suttung. pas en Boege répondit que la chose son pouvoir, son frère seul de cette voulant jouir boisson;

mais

s'il d'essayer curer. Durant neuf

hommes,

avec

il promit d'accompagner né serait point possible fit tout l'été, Boelverk et lorsque vint l'hiver,

et Boelvërk de lui en prode la besogne sa il demanda

ENTRETIEN DE BRAGE AVEC 4SC.KR.

96

Le

géant Boege dit

récompense.

et

lui

se

rendirent

donc

chez

à son frère la promesse et qu'il Suttung, de avait faite à Boelverk; refusa Suttung positivement une seule de son hydromel, Boelverk donner goutte à ce une ruse pour alors de tenter parvenir proposa et Boege Boelverk y consentit, breuvage précieux, Hâte » et pria le géant do perappelée prit une tarière cer la montagne, fort pour cela, si l'outil assez était et dit ensuite Boege se mit à travailler que l'ouvrage Boelverk et était terminé souffla dans le trou, ; mais la poussière il s'aperçut tomba, que Boege lorsque à traLe géant donc voulait le tromper. recommença et Boelverk la poussière tomba soufflé, vailler, ayant et de l'autre il se transforma alors en serpent côté; le tuer avec la montagne. entra dans Le géant voulut la tarière, mais il ne l'atteignit pas, avec et coucha Boelverk se rendit près de Gunnioed, elle pendant Elle lui permit alors de boire trois nuits. trois Du premier trait Boelverk gorgées d'hydromel. vida

du

mel.

possédait il se transforma

Odroerer, de sorte qu'il Puis

second

Bodn, maintenant en aigle

et du troisième

Son;

le précieux et s'envola

hydroavec la

pet rapidité. grande Lorsque Suttung aperçut il vola après lui. Les Ases, qui s'enfuyait, voyant mirent dans la cour, et il y un cuvier Odin, de le poursuivant Mais, l'hydromel. Suttung Odin laissa tomber un peu d'hydromel dont très-près,

plus aigle venir versa

ENTRETIEN DE BRAGE AVEC /EGEIl. personne part des Suttung pourquoi boisson

ne

se soucia

ce que nous appelons Odin donna l'hydromel

: c'est

mauvais

poètes. et à tous aux Ases la poésie est appelée ou le don

d^Odin,

les

97 la de

: c'est poètes la capture la d'Odin, et la boisson des Ases. bons

qui désirent ce qui leur connaître la langue dans les poèmes, se serobscur qu'ils doivent paraîtra amuseleur instruction et leur vir de ce livre pour au point Il ne faut pas nier ces récits, d'en faire ment. les antiques figures poétiques employées disparaître des chrétiens les plus mais célèbres; par les skalds maintenant

Je dirai

aux jeunes poètes et comprendre poétique

dansl'afoi que suivant le sens indiqué et les Asiatiques Les Turks qu'on appela Yant-propos. la narration des événements de les Ases falsifièrent afin de se faire passer des la guerre de Troie, pour n'y ajouteront

dieux. Priam fils étaient Dans

était les

le palais

roi grand plus vaillants

un

de Priam

de l'armée

guerriers existait une salle

turque, de son appelée

et

ses

armée. Bri-

99 ou salle à boire, La longue faite par narration ner, a rapport au siège de Troie. les Ases sur Ragnaroecker On a raconté comment Ok-Thor s'est servi d'une tôle de boeuf pour amorcer le serpent de Midgôrd» qu'il amena sur le bord du navire; mais le serpent conserva la vie en plongeant dans la mer. C'est l'histoire en présence d'Hector Volukron du qui tuàle guerrier vaillant en lui montrant la Achille, qu'il voulut attirer tête du vaincu. fait donner d'Achille L'orgueil l'ayant il no trouva dans le piège, d'autre de sortir moyen les coups d'embarras, blessé, que de fuir, quoique Ce héros se battait, meurtriers d'Hector. avec dit-on, une extrême et sa colère fut si grande valeur, lorsqu'il vit fuir Achille, sur Roddrus. tomba Suivant qu'elle les Ases, c'est Ok-Thor tuant le géant Hymer à la place du serpent de Midgôrd. A Ragnaroecker, le serpent Thor inopinément, assaillit lança son venin sur lui, Ci devint son meurtrier. Mais les Ases ne voulurent pas et avait trouvé convenir ainsi, que Thor était mort donc que le serpent plus fort que lui ; ils prétendirent de Midgôrd Voici le fond sur avait été tué également. fut tué Achille, ayant tué Hector, lequel ils brodèrent. et Alexandre; les Ases au même endroit par Élénus donnent à Élénus le nom d'Ala. Ils disent qu'il vengea au feu qui avait déson frère et survécut aux dieux, Mais ils comvoré Asgôrd et toutes ses dépendances. tua Odin, au loup Fenris ; celui-ci parèrent Pyrrhus et Pyrrhus bien être appelé un loup, puisqu'il pouvait

100 n'épargna

pas devant

les

saints

asiles

et

tua

le roi

dans

le

Ce que les Ases appelde Thor, l'autel de Surtur* flammes c'est l'embrasement de Troie. Mod et Magne, les fils d'Ok-Thor, devinrent mander des terres à Aie à Vidarr ; c'est Énée qui s'édé Troie et fait ensuite de grandes chappe beaucoup choses. Il est dit aussi que les fils d'Hector en vinrent temple, lent les

Phrygie, chassèrent

qu'ils prirent Élénus,

possession

de ce royaume

eten

I/EDDA

DE

SyEMUND-LE-SAGE

POEMES COMPOSÉSPAR LES PLUS ANCIENSSKALDS

NOTICE

Sfft

L'EDDA

Les poèmes

DE

S$MUND-LE-SÀGE

se compose l'Edda de Soemund-le* sous le rapport de l'antiquité rivaliser, Sage peuvent et dû mérite poétique, du avec toutes lés productions môme genre que les anciens nous ont laissées. Trans*mis de père en fils par la tradition, ils furent enfin recueillis

j vers

Jeâ dernières

années

du

une vaste Islandais, auquel ses voyages à PétràngéïS pendant

Soemtfndr quise

dont

XIe siède, par acérudition, avait fait don-

104

NOTICE SUR L'EBDA

ner par ses compatriotes le surnom de sage ou savant. Soemund était prêtre et poète ; malgré cette dernière il résista à la tentation de qualité, courageusement les lacunes remplir que le temps avait faites aux poésies dont la réunion On lui attribue l'inl'occupait. troduction

en Islande. des caractères romains Les réunis furent désipoèmes par les soins' iïë Soemund c'esv-à-dire aïeule maternelle, gnés sous le nomd'Edda, comme la souche des traparce qu'ils sont considérés et des souvenirs ditions de la Scandimythologiques navie.

il est vrai, d'une parlent, Quelques antiquaires celle de Soemund nesecollection plus ancienne,,dont ils appuient rait qu'un faible reste; cette opinion sur cités dans les Sagas et même les poèmes fréquemment et dont nous ne possédons rien. Il est dans les Eddas, de Soemund n'est point aussi que la collection probable nous. jusqu'à parvenue complète Tous les poèmes l'Edda de Soemund ne qui composent On regarde celui de la sont pas d'une égale antiquité. comme le plus ancien ; il Prédiction de Wola-la-Savante est sans

antile; £lus beau reste.de' lapoésie Ce poëme^ainsi que 4e.laScandinavie^ que le^aya-r mal ou chaftts sojéhnels.d^din^ceuxjjdoiVaMrudner » sourit Corbeau* d'QdiiH de?Grjmner^ilù etidéîVégtam» lesr sources;les plu* p^rfcs oie!1$mytholp^ie^càndi?r des trâçes^éyidéhtes nayef Plusieurs pâs&agèsiporterït contredit

de l'Orient

»leur.? patrie,-

dé cet t Orienty

des6endants.d*pdinitourr)aientleurs

tirs leqtiek lés avec tant regards

DE S.«MUND-LE'SAGEi

,.

105

domme le disent les* Sagas, et où ils allaient, ; Odin-lè-^Vieux; Les cpoenîès :ï* lé intitulés lé Chant d'Allvis, là Rècherchedu Voyage de Skirnër, dédèlent Chant oVHymer, une brigineplûs Marteau,le mais ils n'apparque les précédents, septentrionale tiennent quei les Sagas sur les pas à la mêmeiépoque

de regret, chercher

de Thor; Le chant dëfHârbard merveilieuxvejiploits il altérée tradition; (parlai passe pour une allégorie" cadiffamatoire de Lbke^lê le poëmè porte,^commé; chet dut mauvais époque ; on^pe^t les congoûtdeéôn deux oomme étant les chants; apocryphes sidérerions de UÉdda» et* sous le rapport-mythologique i< ils-n'ont aucune

de

Le Chant

autorité.

Fjoelsvinn

est

uns frag-

sur ^ftwour pour-Mena^MnspOfinio desSvipdag d'Odin est une belle algloed, et le Chant du Corbeau au poëme de Vegtam. légorie qui £ert d'introduction à son fils Dans le Chant du Soleil» un père s'adresse la terre; c'est l'interprète fidèle de encore qui habite ment

au christiapaganisme de rudesse du réalité pleine il est vrai, mais encore, Nord, l'antiquité y domine dans ses rapports avec la l'amour chrétien s'y montre des Ases, des terre. Il n'est plus question de Walhall, et de leurs jeux guerriers ; mais les anges Einhoerjàrs

l'époque nisme.

de la transition sur la Appuyé

et les âmes ci n'ouvre la violence,

saintes

du

entourent

plus les demeures mais aux oeuvres

La seconde

partie

ië Père célestes

de tout, et celuide aux exploits

pacifiques. de l'Edda de Soemund-le-Sage

se

NOTICE SUR L'EDDA DE S£MUND-LE-SAGE.

106

de poëmcs sur des sujets et en compose historiques même temps mythologiques; ils représentent l'époque les Sagas sur les dieux, des 'siècles héroïqui sépare Il est présumable assez ques. qu'un temps long s'est écoulé

entre

ces

deux

périodes,

car

de; la images plus dans la seles formes T)1US déles

ne se représentent;presque première vainement conde,! et l'on y cherche cidées des mythes du Nord. Lès poëmes de cette partie de l'Edda se rapprochent d'une manière frappante de ceux que les bardes calédoniens nous ont laissés ; seul les dieux Odin apparaît n'y sont plus acteurs, Ils comme conseiller. dans lès événements importants ont encore

ce trait

populaires, oeuvres,"

que ..

de ressemblance

le nom

des

avec

auteurs a péri ? .-.,-...' R.

Du

les

chants

avant PUGET.

leurs

PREMIÈRE

PARTIE

I

PRÉDICTION

DE

WOLA-LA-SAVANTE

1. Écoutez-moi,

enfants

de

Heimdall, intelligences et inférieures! Veux-tu que je opérés par le père des prédesti-

saintes, supérieures les ^odigës raconte nés? J'ai appris de bonne .;''<• hommesV^*

heure r -'.•*

les géants 2, )p meÎ rappelle ces géants qui m'enseignèrent

ntique

chant

sur

les

nés avec l'aube dés jours, la sagesse. autrefois Je

HO

PRÉDICTION DE WOLA-LA-SAVANTE,

me souviens de neuf mondes (1), de neuf ciels; j'ai vu briller la matière bien avant dans le terreau. première 3. Le matin appartenait au temps, Ymer se lorsque mit à bâtir ; il n'y avait alors point de sable, de point La terre fraîches. mer, ni de vagues n'existait pas, ni le ciel élevé; il n'y avait point de gazon, mais seulement l'abîme de Ginnung. \ 4. jusqu'au moment où la voûte céleste fut soulevée de Midpar les fils de Boer, ces créateurs magnifiques le soleil n'envoyait ses rayons gôrd, que sur des mondes plantes vertes lors, tagnes glacées; mais'depuis ont poussé sur le sol. 5. Le soleil, sa main droite savait vaient était

cet ami de la lune,' tendit avec vivacité au sud, sur les chevaux du ciel. Il ne ses maisons, les étoiles ne sapas où étaient où se fixer, la lune ignorait le pouvoir dont elle

douée.

6. Alors

toutes

les

puissances, trônes pour

vers leurs dirigèrent tion. Ils donnèrent des noms Midi et le Soir furent Matin,

les

se dieux saints, entrer en délibéra-

à la Nuit chargés

années, 7. Il y avait alors des Ases dans part d'Ida; Hoerg (2) et la maison

et à ses de

l'ence,inte des,dieux

fils.

compter du

Le les

rem-

y. dres-

(1) Trois fois trois ou le nombre neuf ont joui d'une grande faveur chez les Scandinaves. Les mêmes nombres,appliqués aux mondes, aux habitations,- au temps, sont également en usage dans la mythologie indienne. (Tr.) (S) On donnait ce noni a l'endroit le plus saint, ou à une idole placée dans la salle des sacrifices, et que l'on aspergeait de sang. < * . (Tr.)

PRÉDICTION DE WOLA-LA-SAVANTE. furent saien^ ou.'.> faîtes élevés ; des ateliers les Ases exerçaient martela* leurs rôr; de tout* forgeaient des tenailles sayaient des outils. tionnaient

111 établis,

on

esforces, et confec.

sur le remjpart, et l'or ne gaiement db trois puissantes l'arrivée viermanqua pas jusqu'à ges de Jostehhém, 9. Alors toutes les puissances, les dieux se saints,, &. IISjouaient

en délibéravers leurs trônes pour entrer dirigèrent du sein et des membres noirs tion, et savoir qui tirerait de Brimer (i) la race des nains. 10. C'est

là que Mo tsogner devint le premier de tous les nains, et Durin le second; les dieux tirèrent de la de nains à forme humaine; terre Durin les beaucoup * compta. 11. Nye etNide, OEstre et Vestre, Soedre, Nordre» AlthJQfer*

Nar

Dvalinn,

et

Nain,

Nippinger,

Dain,

Gandalfer,Vindàlfërï^horin*^ Vegger^ 12. Bivoi*i BaVaur'i BbmbuiH Norè,;;AnàfcV Oriar, Ai, Thrar et Thrain, Thror, Vitur, Litur, Mjotvidner, Nyr ensuite les puissants ; etNyrader; Regin et Radsvider mon énumération 13.

est

exacte.

,

et Vili, Hanar Nali,,Hepti, Bild et Bure, Frar, Svior, Billing Brune, Fornboge, Eikinskialde. Froeger et Lone, Aurvang/Vare, 14. Il est temps de faire descendre de Lofar la bande Fili^Kili^Fundin,

(lj L'un des iabmsd'YmeW

{Tr.)

PRÉDICTION DE WOLA-LA-SAVANTK.

112

ces enfants des hommes** Nains de Dvalinn, origiils des marais, de la terre,; des montagnes* naires les champs de Joro. cherchent à, aUeipdre 15. C'étaient et Dolgthraser,Har, Draupner Haugs-

des

pore,

Hlevanger,

CI03» Skirvjr,

yiryir,

Sl$fi4er,.

Ai,

v , i AlfetYpgye, JjteretQin.,.;w Finner et Ginnarj 16. Fjalar et Froste, Heri, Hogsles L'énumération de tous Moin, tare, Hliodplfer, le comme nains descendus de Lofar serait longue • .-..._. ;-. temps.:,, ..;.,',, ..].''

arÀses puissants; Ënfin*îtrois qui ;sraimaient^ rivèrent Ils trouvèrent; à terre Asket Isur le ; rivage; Ëmbla sans vie, sans forme et sans intelligence,-1 ; 18. Ilsjn'ayaiént point d'âme> dé periSéey hide sang ; ils étaient de voix, de couleur et de beauté. dépourvus 17.

L'âme

leur

Haener

leur

fut donnée par Loder par Ôdin> la pensée donnale ;:| sang, ja yie etlaheMuté».;û

;

19. Je sais qu'il existe ùri frôrié appelé Yggdràsel, 4 lies éaixY&ê, la^ifbtidont la ëourohnè'est huWèctéé ^àï de Son feUilîo^e deèé^nd^ïà^ ï^oséë^cilïi tainë^linipidé; tombe dans les VallèesVce* Vert ^ iVè'À|» ternèllemeïit ! ; W J ^ là fontaine d'Urd; ombrage 20.

Des vierges

fort savantes

approchent;

ellesspr-

PRÉDICTION DE WOLÀ-LÀ-SAVÂNTE.

H3

la salle construite de trois^de soiis la tent, au nombre L'une d'elles se nomme couronne Urdy d'Yggdrasëi; la troielles créèrent la seconde Skutd, Vèrdaridi; sième, avec leur baguette, sculptèrent^ qu'elles de la vie, et raèon21. Elles font des lois, décident tent au monde

en dehors, vint le lorsque l'auteur des Ases, et elle lut dans son oeil. vieillard, me tenter? Je 22. Que me demandes-tu? pourquoi ton oef 1.d&its',Je pui t s où tu as caché sais déjà,. Ôdin, Mimer 1)^ de Siimjrï Me comprenez-vous, des prédestinés. le gage aubère Elle

(l)

était

du destin.

les arrêts

oui ou non? 23. Le père et



assise

seule

des armées

fit choix

pour

elle

d'or

chaînes

sons magiques et des chants puissants. garda bien avant dans tous les mondes. de loin les Valkyries, 24. Elle vit arriver des

vauchaient Gumner, portait

vers

Golhiod.

de Heldur, le bouclier.

du vierges chevaucher

de bagues

Skuld, fie Goendul

Elle

re-

qui chede Skoegul, de

suivie et de Gèir-Skoegul, j'ai dit les noms des

(Maintenant des Valkyries ditîu de la guerre, de bataille.) versée champ

prêtes

à

est squrent (1) Wola»dont il a été question jusqu'ici a la première personne, ' la de ce a la troisième dans suite poCmc. indiquée (Tr.) 8

PRÉDICTION,DB \ypI4rLÀ-SAVANTB.

144

où elle recevaitl!bqspifàlité; touçleslieuîts ,.; ^Sé^ans Elle ravissait on la npnimai t Heidi jetrWola^la-Savaritev et laùraitr^v elle^.M les-loups Seid(l)'luirniôme; les méchantes un sujet pour toujours^ d'inquiétude ,--.u .d' •,it^A*i-r<(> ..MU* .-,>:'•.""o;,:; -oiD femniçs. .j\26. Elle se souvient^ livré dans premierfcombat sur la pointe le monde, fut placée lorsque Gullveig et de l'épée, trois souvent

de Ker. On brûla brûlée dans les salles fois celle qui était née ti ^h fois, et ce-

elle vit encore. pendant 27. Alors toutes les puissances, les dieux saints, se vers leurs trônes en délibéradirigèrent pour entrer si les Ases seraient de leur tion, afin de savoir punis ou bien si les dieux se réconcilieraient avec violence, eux. 28.

La muraille

les Vanes tent

foulent

les combats.

et s'élance bataille 29.

de la citadelle

est rompue

:

pieds des champs qui pressenMaïs Odin se lève précipitamment

>

aux

entre les deux sur la terre.

armées.

Telle

fut la première

les puissances, les dieux saints se vers lerirs trônes, pour entrer en délibéradirigèrent et tion, afin de savoir qui avait mêlé du feu dans l'air, à la racé dé Joetun la vierge accordé d'Od. 30. Mais Thor éprouvait de la pesanteur dans l'esprit;

Alors

des Ases

il reste

toutes

rarement

tranquille,

lorsqu'il

entend

dire

(L) Personnificationd'uweespe.eede magie ça us.agecjie?le$,,V«nes, (Te)

PRÉDICTION DE WOLÀ-LA^AVANTE; des

^ Les

choses

furent

31.

semblables. et tous rompus,

Elle

connaît

lée sous chée

ràrbre l'arbre d'un rimpétûositè Me comprenez-vous,

3^I.a

vieille

lés promesses dénoués. qui engagent

sérmerits,

les liens

là trompe la saint. Elle

do HeimdaU;qui de CÎ qui est caHepdaH voit sortir les eaux, avec avi torrent du gage d'Odin» écunieûx, oui ounon ?

était

assise

à ï?orient

dans

aux^enfantsîdu l£ jour fei!; éUcvydçnna làf lune dévorera d'eu^ser^pulssantivil la forme d'un démon. 3^ Jlise

rassasié

115

délia

lalbrêt loup;'

de L'un*

en empruntant •

?;

vie des lâches

sangïlejstrônesdesdieuxvLes?rayons après Tété, toutes çurciçsénjt; nuisibles. Me comprenez-vous,

de j il aspergé du soleil s'obs^ les espèces de vent sont * oui où non?

sorciers 34éXejb^ergërdes joyeux (l),;ce prince, était assis sur la colline et jouait de la harpe ; auprès de lujî dalls la forêt aux .arbrel le jôli^ élevés» chantait : H ^ j t r coq, rjougé appelé F^a)ar.f 35. Auprès à crête l'oiseau des Âses chantait d'or, qui ^e^leiteh^ros^ansfes tailles. Mais. un uautrev

salles coq»

d?un

du Père dès banoir ferrugineux,

(1) Probablement OJ'm, et une allusion à la visite qu'il fit a la colline sépulcralede Wola, ou il chanta pour éroquer l'ombre de cette célèbre sorcière. (ï'r.)

f

PRÉDICTION DE WO!4rLA-SAVANTB,

i IP

au fond

chantait

36.

J'ai

de la terre

vu les destins cachés fils d'Odjn. Mistelten,

sanglant taille élancée

et plus 37. Cette bouture, d'instrument au coup Hoeder. Il était né de

haute

les salles

dans

que

do la Mort,

ce dieu Balder, d'une joli et fluet, le rempart, était la. de

si délicate, servit qui paraissait et douloureux sinistre frappé par bonne heure ce frère de Balder, tua le fils d'Odin. qui, vieux d'une nuit, des dieux ne lava point ses mains, 38. Le père ne sur le bûpoint ses cheveux peigna qu'il n'eût porté de Balder cher le meurtrier sai. Sentinelles de Walhall, ou non? 39.

Elle le

vit

dans enchaîné, sans vie du taines, corps assise de son époux, auprès oui ou non? comprenez-vous,

(1); Frigg pleura me comprenez-vous,

à Penoui

les

des fonbosquets méchant Loke; Sigyn, n'est Me pas gaie. ?

alors les liens qui avaient , 40; Les dieux durcirent les intestins été cordés avec de' Valè. La savante Wola sait beaucoup de choses. Je vois dans l'éioignement les ténèbres se répandre sur les puissances, et leur dernier combat. 41.

Garmer

ah banc dérocher de Gnipa, (2), attaché se brisent, hurle ; les chaînes et le loup s'enfuit.* ' " . (1),Mistel(en. (7r.) (2) Le chien de Nifihem, (Tr.)

PRÉDICTIONHt 12.

Une

rivière

tombée

WOU-U-SAVANTB. de rorient du fumier

dans

les

étaient

117 des vallées'

et des tourbes; charrie de venin, remplies Slidestsonnom. de Nida, on voit la 43. Au nord, sur les montagnes Mais dans de Sindra. salle d'or de la race magnifique la salle à boire de Joetun, appelée Okolni (1) se trouve Briner. et loin du so44. Elle vit sur le rivage de? morts, leil, vers

une forteresse le nord ; des

dont

de gouttes était ; cette forteresse

les lucarnes dos de serpents tressés, 45. Elle y vit marcher, les assassins les parjures, femmes

portes venin

d'autrui.

dans

y pénétraient avec construite

des

et ceux

tournées par des

fleuves

pesants, les qui séduisent les cadavres, et le

Nidhoegg y suçait Me comprenez-vous, oui ou non?., loup les déchirait.. de son frère ; les le meurtrier 46. ^e frère deviendra Il fera mauvais, les liens du sang. briseront cousins il y aura avant la des-* dans le monde; bien mauvais un âge.de un .âge de hache, de l'univers truction un âge de temseront brisés, et pas un homme un âge de meurtre, n'éparpête, gnera son semblable. à divers jeux, mais 47. Les fils de Mimer se liyrent cette trompe à la terre au son de Gjallar, le feu prendra elle retentit en donne avec force, Heimdàll antique.

glaive,

où les

boucliers

(1) Ce mot signifie un pays ou le froid ne peut s'établir.

(Tr.)

PRÉDICTIONDE WOUHA-SAVA.NTE,

118 les

dans

airs,.et

Odin

s'entretient

avec

la tète

de

Mimer. 48.

Le

frôno

frémit. Cet arbre Yggdrasel antique murmurera Jcetunsera Tout trenv* déchaîné. quand Vers Hel* jusqu'au rpwtès iqui conduisent l)|era siirles ' ! Odin» moment où Je fils de 3wrtnr iïura^valé 49.

au banc de rocher de Gnipâ, attaché Garmer, ^ et 'le- loup s?enfuit. les chaînes se brisent, hurle; 80. Hrymèr il porté son char vers l'orient; dirige son bouclier devant est pris dé lui, Jbrn1ûndgancV(l) Se roule; là Me la ragedes mugit; l'aigle géantsfet crie et déchire les cadavres est démaM. ; Nagelfare M. La proue va à l'orient, les gens de Muspel arri: lès enLokè tient lé gouvernail vent par la mer,.et Le frère fants de la Folie âccompagtient tous le loup. f de Bileist (2) fait partie de l'expédition.': 52. Sûrtur vient du sud avec dés flamnies qui vacildu dieu lent au gré des Vents; et le glaive) ce soleil des armées, craquent, prennent fend. 53.

darde

ses rayons/Les de granit montagnes les géantes errent â l'aventure, les hommes la route chez Hel, et lé ciel se qui conduit les Ases ? cjue deviennent; tremble. Les Ases sont au les Nains, en pierre soupirent

Alfes?

les Que deviennent Lé vaste Joetéhhèm

conseil

; près

des portés

(1) Le serpcpUc Midgôrd. (2)Loke.

' ., |-

(Tr,) (Tr.)

PRÉDICTIONDE WOI-A-tA-SAVANTE. ces-sages ou non?54, vera

119

deé montagnes. '* •' '':-',i '•'

Lorsque la seconde

Me comprenez-vous, oui < •.!>* -->"-. -" " : '[ lé loup, arriÔdin ira combattre mais le vain-» douleur dé Hlifta (1);

le semesureracontreSurtur; queurlumineuxdéBêle ? ; - < ; ^ héros chéri de Frigg succomberai ^^: 1 le fils du père des victoires 55> Vidari ^ vigoureux la bote des ibrôts;? sa main' s'avance pour combattre le glaive dans le coeur do l'enfant*de plongé facilement u f; v i < yvç4r«ng(2)ietso^pôreestVengé, 56.

Alors

l'admirable; fils de Hlodyn (3) ;, approche le fll§4'QdinYA lé loup» il tue, courageuQpm^Wré et, tous les guerriers ^'enient le serpent dé;Midgôrd> i •[^•,l\ -A- ^ikv^';-;.--^ ;&;*.,;;. quij.tenUai|crrf.iU 57,nLeJl^;4e

Fjoergyn

(4)Ml

pleine, neufpasiavec ^ s « u . :-

pour^s'elo^gner^d^ | s^sjcu^ir, lajerr^s'e^ ..^.§8,:,^e s^iej|;pom|nençe les brillantes^étpiles^ fonce dans l'Océan, disparaissent à la clarté du feu, la fumée s'élève en tourbillons.-,et le flammé joue avec le,ciel luirmême.,, , t

(IJHlinaétait'.wn*iVqiînojNornes.dans 'lès «ômbats elle prpiégèait )es amis de Friggj ç'é^ ppur^uo) les skald? appelaient,les ^a|aUles,Jes douleurs de • ';''•-'}-"'';; '•"-"'" ($.)'''•> (2)Fenris. (3) Thor, Hlodynest l'un des noms poétiquesde la terre, (Tr.) (4)Th6r.Fjoergyn, autre nom poétiquede la terre. (Tr.)?

.

PRÉDICTION DE \V0LA-lA-SAVANTE,

i2Q

une vit sortir une seconde fois de l'Océan ;59,.IUe verte ; elle vit tombe *•des cascades terré éternellement ; les aigles y qui; guettent du haut de la monléf poisson des eau*, planaient tagne, a^-fle^us 60* Les Ases s'assemblent dans l'enceinte du remils parlent de la poussière laissée puissante part d'Ida; dans ce de force données des preuves parle passé, de Fimbul-Tyr. et des runes immémoriales teinps, 61;

les Ases retrouveront les dans l'herbe d'or possédées autrefois tablettes merveilleuses par le de Fjoelnir des dieux y le descendant général (1). la 62. La terre portera non seînées, des moissons et bâtira Balder avec misère reviendra disparaîtra, Hoeder

Alors

la salle des prédestinés de Hropt (2), ce saint des dieux* Me comprenez-vous, oui du non? la part qu'il voudra ; les enfants Hoener choisira

palais 63. des deux

le vaste Yindliem. frères Me combâtiront 1oui ou non? prenez-vous, et 64. Elle voit un palais plus beau que le soleil les races bonnes couvert d'or, sur Gimlé-la-Hàute; y seront 65. le Fort

heureuses Alors

éternellement. le Riche et au grand jugement de tout terCelui qui dispose les réles querelles, et désignera

viendront le domine.

qui minera les procès, méritées. compenses (1) Odin. — (2) Odin.

(Tr.)

PREDICTION DE \VOLA LA-SAVANTE.

121

les ailes déployées, QQ, Le sombré arrivera dragon et le brillant de Nida. descendra des monts serpent sa proie sur ses ailes, et traversera Nidhoegg soulèvera —• Maintenant elle disparaît. l'espace,

II

LES

D'ODIN

POÈMES

ï.

LE

1.

CHANT

SOLENNEL

ANTIQUE.

avant tous les coins soigneusement en quel endroit car tu ignores de la salle ton d'entrer; est caché. ennemi 2. Honneur à celui qui donne !—Un convive entre, où sera-t-il son pain à la porte assis? Celui qui cherche des autres doit se hâter. 3. Celui qui entre les genoux a besoin de feu; gelés Examine

183

LES POEMES D'ODIN. la nourriture qui a traversé

et des vêtements les montagnes.

sont

nécessaires

à celui

d'un cherché un gîté a besoin d'eau, Quiconque de la bienmbntre^lui essuie-maïn et de l'Hospitalité; à ses diset réponds adréssè-lui la parole, veillance, ;"" '"''' cours, /'' au à celui qui voyage 5, ta raison est nécessaire rièft loin ; tout est bon au logis, Celui qui né comprend un objet de risée quand il est assis parmi les devient ': ' savants, '.'"',''''.'. '"]"'' \ 6, Ne parle guère aux esprits mais saisis le pensifs; et dont moment silencieux, favorable, quand l'homme 4,

l'âme

est

commet

entre élevée, peu de fautes.

7,La-raison loin; son ami 8. Un hôte

au logis.

L'homme

circonspect

au ft celui qui , voyage, de raison» beaucoup en arrivant au ne parle guère il éçpute, avec,ses yeux il ob-

egt nécessaire le plus sûr, c'est

prudent gjtej $yec sespreilles coîiduiiun ï sery^iiainsi^e^ Sftgej 9. Heureux celui et lçs qui mérite l'approbation ce qup l'homme dans le co3ur possède.i élpges^out est, pér^ d'a^ui v ,<, ; : u 10. Heureux celui qui trouve en lui-mêrne ja raison et les louanges, conpuisé, de ^mauvais Qfl: a^ souvent seils ^ansje^coeur^sa^ 11. Le meilleur en

route*

c'est

, fardeaudont beaucoup:jde

tupuisses prudence;

.:uu-

:

te
LES POEMES D'ODIN.

124

que l'or en pays précieuse cours dans le besoin, 12. Le meilleur fardeau

inconnu,

et te prêtera

se-

te charger tu puisses en route, c'est beaucoup de prudence, ika plus maude voyage > c'est .beaucoup d'ivresse. vaise prpvisipn 13. La bière forte n'est pas aussi salutaire que le Plus on, bpit, les enfants des hommes. prétendent moins on se connaît. 14. Le héron il de l'oubli se repose sur l'ivresse; enlève à l'homme de son intelligence. Je fus l'usage dans la deenchaîné de cet oiseau avec les plumes meure

dont

de Gunloed. Je m'enivrai

15. La meilleure

chez Fjalar-le-Sage, complètement de ivresse est celle qui permet à l'homme retrouver sa raison, et 16. Un (Ils de roi doit être appliqué, silencieux hardi dans la bataille soit généreux ; que tout homme et gai jusqu'à de la mort. l'arrivée 17. Un ignorant croit qu'il vivra éternellement en évitant

les combats;

mais

là vieillesse

ne le laissera

point en paix. 18. Le sot bâille quand il est en visite; ou s'assoupit ; tout lui semble ignorance qu'il mange. 19. Celui-là

seulement

il parle avec bien, pourvu

qui a beaucoup voyagé lés différents caractères

encore connaît voyage s'il est doué de sagesse. hommes, 20. Prends la coupe et vide-la

en entier

et des

; dis ce qui

125

LES POÈMES D'ODIN. nécessaire

est

malhonnêteté

ne t'accusera de tais-toi; personne heure de bonne si tu té retires pour ou

dormirl s'il ne s'éprouve Le gourmand, pas lui-rmêmeV l'avidité rend se jette dans lès bras de làmort. Souvent les sages. se trouve le sot ridicule parmi lorsqu'il où il faut le moment connaissent 22. Les bestiaux à l'établé, et ils quittent le pâturage; mais un rentrer 21.

de bornes ne connaît homihe sans raison point " :l . son estomac. i;;^!-;/.;-.'.;~;; 23. Un homme misérable et un méchant esprit ils ignorent ce qu'ils devraient savoir: de tout; à-dire

qu'ils

ne

sont

pas

eux-mêmes

exempts

pour rient c'estde

dé-

fauts. les nuits veille toutes prudence le matin arde choses ; quand lui reste. rive ^ il est fatigué et son chagrin 25. Un homme croit voir des amis dans sans raison Un homme sans et médite sur beaucoup 24.

mais il n'en trouvera lui sourient; guère le tribunal. sa cause devant pour appuyer croit voir des amis dans sans raison 26. "Un homme ne change sa conviction tous ceux qui lui sourient; tous

ceux

qui

de se moque pas, lors même qu'on les sages. assis parmi 27. Un homme sans raison croit

lui, tout

lorsqu'il

est

savoir

tant

mais il ne sait que réqu'il n'est pas dans l'embarras; on le met à l'épreuve. pondre quand 28. l'homme raison est en compasans Lorsque

LES P0JÈME3p'qPINv

130

de se taire; on ne remarque (son entendu l'avoir îparjer. beaucoup ignprance qu'après et répondre 29. Celui qui sait, interroger parattsugej flls des hommes, d'autrui. les, défauts exposez ,?dit bierç #s niotjs sans 8(|, Celui qui p^arle toujours gnie,

il fait

mieux

n'est pas .cpnténue, plie ba^arjâe i,-sis unpJan#up Spnui||plj^mêniyB., j^ } H i; ,:-:/,MW-, AXA ,--,>,; • 31 vQue perspnnpijnxêmp iunétrang^ri,né5soi!'fPnï jouet ;il,esj (je gens qui, après, aypjr frpuje; beaucoup, du repos et des vêtements secs, te paraîtront ^es^ft" , uu;<{ •,;..;/, ^ .; r.M-.v',, j/;- ^-;.:^m yan^s.v•;..,.. ^J ,H . j3^,,Cétu,tqui aiVaincu»ieftpurple^,l%^onyiyeberné* sernble sage ; l'hpjnnm |?ayard ignorg s'il nppa,rjp point à table avec un ennemi. suite

33.

hommes avec.tpnH estdçs qui se cliêris^ent, sur l'Océan. Si un dressp, pt se rencontrent seulement en trouble convive il en résultera un, autre, toujours des querelles,, tes repas de bonne heure,sjètu n'es pas ,84. Prends hors de cliez toi ; celui qui lésine invite passe pour choses. ej, apprend peu.de chez un ami perfide 3£. La route doit qiji conduit te paraître, dans ami serait quand même.cet longue, ton voisinage. Mais tous les chemins courts, paraissent, de rejoindre,un ami fidèle, lorsqu'il s'agit quelque * soit l'élpignement de sa demeure. , ,' lJw, avidp,

.36. même

Ne demandepas^souyept ville. Ce qui était agréable

dans l'hospitalité devient ennuyeux

la si

LES POfiMES P'ODJN.

127

assis sur les bancs d'autrui. trop longtemps on est 37,iJUn nid* quoique petit> doit plaire quand maître chez soi; Tu ne posséderais que deux chèvres en chaume, serait et une salle couverte préféqu'elle { >=K^ 4 rable Ma mendicité. Ton reste

3$, Un nid, quoiqup on?est petite doit plaire quand à celui qui mendie maître chez soi. Le coeur saigne * ,v'.: A\ y, A,..?,;.-,; tous ses repas* 'A-'•.:•;?..: doit emporter 39, L'homroe iqui va j dans la plaine où le javelot sera nécessaire ses! armes ; lie moment est A >,,A;ÏÛVA, MUI-!); m, y ï/i •.:-" incertain, sa 40,* Je nfài point vu d'homme, quelles que fussent son hospitalité, refuser tous les cadeaux générpsltêîet i ;J ; . et toutes les récompenses. 41 * @elui qui, possède des;riohéSsè$; no doit pas endurer le1 Jjefoini ce s6uve#fbn pour l'ennui "épargne à la jouissance : beaucoup de choses qui était destiné ^? >? • Â ->-A:Û,: vont cprttr^irémentïàînptréiattentpjî ;42|$6joui^ les habits les^rnéillett. Les donsrér qui tel paraîtront ils ; font ; ttureri l'amitf ê 'longtemps^ quand ciprpqués ^ >> ? ^1 iv ; ;• y ? >; par lé ccèur, sonfeiplTerts \ 4Sr Illautï càdéau eïtrehdre êiré^l!a%ii>détspniami pour cadeau. mul& eWveW^

Sois

joyeux

K44.fIlifeutfêtreaPa:mUdelisohïamiléfc dernier ; mais on. ne doit pas être ennèml&v^vk^

et jdissn ' AÀ: ^:^Vf de l'amiMé ce l'ami de l'ami de son w-ïéï ^ ^ .

âveCiPanii

fidèle*

LES POÈMES D'ODIN,

.198

tu possèdes un ami, pense bien dé lui, et si tu veux en retirer ton esprit avec confonds avantagé, de présents,! et va souvent le lé sien ; faites échange ' *" ']-'• trouvera" -Y V'V':;-';M l A".---^:.-\i':-Y',:45,$i

46.

Si tu as un ami

dont

tu penses

mal,

et dont

tu

veuilles

tirer ava^l^ge*j)arle4ùi cependant agréable• là dissimulation ment et' rends pour la rusé* 47. Encore un mot sur celui dont tu te méflesy et sur lequel tu np peux compter ;} dis?lui àVèo dbupëur là pareille. plus de bien quo tu^n'en ppn'sés ;! rends-lui 48. J'ai été jeune en et me suis égaré autrefois, riche quand je renconseul. Je me croyais voyageant : un homme est la joie de un autre voyageur l'homme, et doux sont les plus heu49. Les hommes généreux et l'avare regrette le careux ; mais le fou est irrésolu, -*• -. deau qu'il fait. de mes habits à deux 50. Sur la montagne, je donnai dés héros quand;ils des bois; ils parurent fuhommes trais

L'homme nu est craintif." de la maison se dessèche qui est auprès 11 en est et les feuilles. s'il n'est protégé parl'écorce sans fera-t-il de même pour l'homme ami;-comment « . longtemps? pour-vivre brûle comme du feu pen52. La paix entre ennemis il s'éteint le sixième, et l'amitié s'endant cinq jours; ; *•• v ;•.*. •!. venime.^ on s'attire 53. Il ne faut pas donner beaucoup; sourent couverts, 51. L'arbro

LÉS POÈMES D'ODIN. vent dés louanges la table dé pierre,

: avép un dém^ain je me suis fait un

1$9 et un plat camarade.

sur

de sable sont petits; les gouttes d'eau 54. Les grains des hommes sont petites; nous ne deet les pensées siècle no venons sages ; chaque pas tous également qu'un homme, produit mais pas doit avoir un bon jugement, Chacun ; la vie a plus de charme trop de sagesse pour les de choses et les savent hommes qui savent beaucoup bien. 55.

56.

doit avoir un bon jugement,» mais pas n'est ; car le coeur d'un homme instruit trop de sagesse pas toujours gai, si cet homme sait tout. Chacun

doit avoir un bon jugement,57. Chacun Ne sondez pas l'avenir, et trop de sagesse. prit en sera plus libre. 58. Le

feu

soit consumé; fait connaître' orgueil,

ce que tout du feu brûle jusqu'à l'ihdehdie. Uii homme le feu allume se "et Pifoéensé* par s\m par ses'discours, ' '

Celui qui en veut, à la vie et au bien lève matin. Le loup au repos saisit rarement et l'homme la victoire. >' t endormi qui a peu de travailleurs bonne heure et aller voir ses travaux, le matin néglige de choses: beaucoup Celui

votre

pas es-

à bôtô

59.

00.

mais

d'autrui

se

une proie, ','

doit se lever deCelui qui dort de la surveil9

LES .POÊLES VppiN.

130

lancpdu .père dp famille? dépendla moitié; de sa, fer~ ' tune. :,hUl,::.:,rn M- "bm ï./;! rà^A éi: • '-iùi A\AA-A; 61. L'esprit à des cpppaux ressemble dp^bomme il pourr séps et à jÀe^éçpf c^s de ft°u(e$ux conservés>j atteindre ïessence rait, avec dès joiurs et des arinées* *"' '.'• ;.:/;.",. \ _ ;r. .'.A—,; . de l'arbre. .:';i.: 62. Celui qui se rend à cheval aux assemblées, s'il ' n'est point^àrèv'dbîl aïiL>:'i&ôiÉis;;'6ïrél^^o)p^é ëi':h'ài>i lié àv^c'soin;'Qu'ê^p v mèMé'Vils' Vséaè:^és 'liiàiiéâ ,c'tiëvi'r-Voiiï; onîlyàï»''^uah'd ' x raient mauvais. instruit et qui Veut passer V63^QUesti6nneilfhonlnie Donne ta confiance à+unèjporspnné* poiir tel^pàrie4uii{ mais

non

àdeûxHé^mWdëériUeïsaitCequi^^ wç-! -^\ wV^r^^t^u^L'f ,Ade:.troisJndividu^*ur l'océan ^4..Quand l'aigle, atteint lerivage^il regardé il en est de même poufyl'hommequi avec étonnement; au milieu d'un grand se trouve nombre d'individus il n'a pas un ami» , parmi lesquels 65. sa

Tout

homme

doit sage, et prudent discrétion. Lorsqu'il

avec puissance il s'apercevra parmi les. braves, aux yeux de tous.

'

qu'on

faire

usage (le se trouvera

n'est

pas

fort

6G. Que chacun soit raisonnable, et circonprudent souvent on expie chèrement les spect dans l'intimité; confiées à autrui. paroles j 67. le suis arrivé beauébUp trop tôt en bien dés ènla bière était droitsV et trop tard en d'autres ; tantôt

LES POÈMES D'ODIN. tantôt elle n'éta^i épuisée* rarement qui idépîàttarrivés 68v Ici chacunWàutàitf

point préparée^ dahV un instant iirvitèSi j'eUsse

f^ à sp^

vivresj-nlàisfil

,{#! Le convive bpportunv manqué^de

^•,

<-YX.:'A ->ï- .^••^y4 et la>iiïmièrd du soleil sont ce qu'il y-a de la terre, de mieux chez les enfants pour l'homme 1 n r etWêansvices. qui jduitfdé$ô¥bieh fidèloïou-Ônc^ 69. lié feu

70^l%sPnhe^n*estcorô^^ malheureux Vl'uttàîdU!btynhèu ses biens pà^sWpàrentsiéùpaf

1 où par

ses ionhes

71. Il^pt:mieukjvivre p^uè mourir: dans son lit ; cefôit*è l^ac^ùîëitiôn lui ^ûi^Vit^febui^^ d'une vàche^ J'ai du ïiche ;* mais près^ de vu lé fêtt flamber dans lasalle ( ^ ; lâjiortérenidehôrs,sètèttaitlàmort*' 72.

Lé boiteux

conibittrè

monter

à cheval, le sourd peut le manchot peut mener 'les Il VaUtmièûx être aveuglé que . > t

peut \ Vàillamtnébt^

troupetetfau" !Mlé;là^nT^ 73. Quand

pâturage* un homme

un filsj mêrfte^îé se trouvent morativës

voir

est bon pour lui d'o,* meurtri tàrdivcmènU Les pierre! commôrarement sur le bord du clréminy

siùftnls^ père.':;'•:'"'•''"-î-^.-*v-:^w 74; Dép Éinferjars mort est près de leur lit. route

se réjouit

^-J.^ ôhl

AAAÂJ

là tété

,AA:A^:--. :--u-

pesante quand Celui qui a des vivres pour dé la nuit quand la fatigue le gagne*

la la

LES POÈMES D'ODIN.

132 75. Les'meUrtres inconstante ; le vent

sur

le navirevv>v

change

souvent

Nuit

d/automne

durant

cinq jours, ^ %ï ne sait: rien;

A et encore* plus pehdantjùn hipis>(; 76. Il sait peu de choses celuicqui de gens sont trompés*! ynjhpmmeeskriobe, beaucoup

de est pauvre^ sans, que ce soient des indices .-..'-!•;? '.!:"''.,^.V.;Î;<'. <. •'• \•}.> ;< sàgessév tes bestiaux, 77; Tés parents* tu mourmPU^ont; ras toir-méme ; mais la mémoire decpuxi gui ont; acquis ( ; ;r ; ; ii> unebonnprenomméene;périraja^maisi; tes bestiaux^^,mpuyrpn,t> 78; Tpsparents» tu mourras mais je sais une chose impérissable; c'est toi-même; le jugement n porté, sur un hqmmeiàpr^Si^niprtf un autre

de ?la dés^enfants,, granges pleines ils portent richesse, % bâton maintenant dp l'espar rance (1); la fortune voest fugitive, c'est uneamie  >A:r^\.i : ' f<;-V ! :.V-! '-"**•.*f,. =:T/!';:" lage. / : !BQ* LJhomme 'quand v Uf acquiert de§ riignorant, ou lajfaypur ï acérpître^son chesses* de^femrnes^seiit sa raison ; il stavance mais; jamais avec arrogance, ' ,;,' ; , ï<; ;rt./.\-l./\i:,-r:Ki-À;..iiY},tl.{j\-j\.\ OrgUejl.^.-,;^ M> Qn; s'en aperçoit, des tu lui àdrcssps lprsqup: h snr^lpSi runpsnuniyersejlemènt sconnues* questions composées par lés dieUXv et que rles^ grànd£rï>o$tes Il vaut mieux alors se taire. ont gravées. 79. J'ai<

•!. 82.

vu les

Ne vante

la journée*

(1) Le bâton de la taeWicllI*';', »

le soir,:

que ;

'

la femme* -i

que

(ïfr)

433

LES POÈMES D'ODIK. aura

été

brûlée*

lorsqu'elle la-=.vierge éprouvé* qu'après avoir passé dessusi qu'après bueY ; — -^yiii^iu.r;,-^.'. 83* il faut uri yént favorable

i'avoir lé glaive qu'après la^ glace son mariage^ la bière qu'âprès^l'àvoir •';:>;- m. ;.::u. --'-A .

du bois et polir abattre faut de l'obscurité pour causer voguer; sur la} nier.Il avec la jeune fille, car les yeux du jour sont nombreux. Il> faut se on doit chercher à avancer. Sur lé navire du glaive pour se défendre, servir du bbucHer pour ^ • On là fille, embrasse M p frapper,: jeune 84* Il faut

bière près boirè'la la glacé,'acheter un chevalmaigre à la maison nourrir le cheval

sur du brasier* glisser et un glaive rouillé, et le chien

à .a

cam,,

filles et?à des jeunes Né te fip pascaux paroles ce que^dïscnt les femmes* car leur coeur est monté sur > dans leur sein. des roués ilà ruse a été déposée un loup une flamme pétillante, 86. Un arc cassant, le porc qui une; corneille la gueule béante, qui crie, la vague qui se gonfle » l'arbre sans racines, grogne, i et la marmite qui bout ; la glace d'une 87* Le 4ârd quiiVOle> le flot creusé* 85^

dites paroles les le lit nuptial* brisé, par le*glaive de lîours et les fils du roi ; gentillesses la 88* Un veau malade* ,un esclave indépendant» l'ennemi diseuse de bonne aventure qui parle à souhait* un ciel clair, récemment battu sur le champ de bataille,

nuit*

lèèerpènt'roulô dans ïa-flancée

sur lui^ïtième

* les

134

LES POÈMES;D?ODIN.

et la un seigneur souriant * l'aboiement d'un chien,; la pécheressein r y. { ^ i :ï doubur{de 89;;Des do bonne heure : tputes ensemencés champs ne méritent aucune Ne sois pas ces choses confiance. des àcroirejofrftls*, trop prompt; Lejtemps dispose et l'esprit et l'autre sont de ton fils; jl'un champs^ /:'::. ;.;.••; '-! .'... ', ,-"'/:.! A '.A: : - A ] -^ : > mObifeS.^, 90. Que personne dans ne s'avise d'avoir confiance le: meurtrier de son frère, en fasse la renquoiqu'il contre sur la grande routp; qu'il ne* se croie; point pn sûreté à demi brûléo avec un cheval dans Uno maison s'il se;casse la devienkinutile trop vift Car un cheval ' •,.:• : ,. : :.^ÀA.,-.\. -A-. , j.r, ^:':.,A : l-=.-:-.j jambe., est une pensée 91. La paix avec les femmes fugisûr la glace peu épaisse avec tive , comme une course un cheval hivers et mal dressé ; entier âgé de deux cette paix ressemble à la navigation encore d'un vaisseau sans agrès pendant à une halte de la là tempête, chasse

aux

dans la montagne dé neige qui i ., -<Ï\:-'- '-ï --,A . :«ixvi|-jt'| ^-,;;;: >, dégèle.: 92. Je trace un tableau les car je connais fidèle, uns et les autres; l'amour des hommes est une déception pour les femmes* sont le mieux Quand nos paroles moins de c'est alors arrangées, qiie nous?y attachons sens; l'esprit 93. Celui parler corps

rennes

le plus fin y'serait trompé* fille doit l'amour d'une jeune qui désire le et admirer grâce* lui offrir des richesses

avec de la vierge

blonde

: la persévérance

réussit*

LES POÈMESVODIN.

135

les couNe blâmez l?amôur d'autrui; jamais au sage y maïs'elles leurs dé la volupté souvent plaisent ^ il. JÏA n'enchaînent >; i; pas l'insensé.sh-U.-^u à neblàme ce défaut 95. Qup personne attribué, » Lp\ puissant> souvent * [amour, transformé plusieurs les sages des hommes, en fous», pa?mi lés enfants le 96. La pensée, connaît seule ce qui peut nourrir 94;

coeur

ou l'esprit*. les ma-? Lé, plusrmpi|yaisp;4e tputps c'est de ne.se contenter ladies pour le sage, dp rien. .^ 97.; Je J?ai. -éprouvé lorsque j'étai^ assistantes fille roseauxpnattendant ma.^ien-aimêof^cpt^bpnnp et pependant était ma;yip, mon, âme, je ne la possède

i ;. ,./,...., ., , _(i ,wst plus. ( ... _ > ,, h vierge de Billing, 98.; J'ai trouvé qui était blanche comme dans son lit. J'aurais la neige, dormant déè princes vivre renoncé à toute la magnificence pour ' avec plie*,' . \'[ , ',.' ;;: une jeune 99. « Odin, si tu veux te fiancer avec vers le soir. Tout serait perdu fille, vi^ns à la maison » si d'autres ces relations. que nous connaissaient et me séntaià promptement, en réalité; plus heureux je Croyais que je ne Vêtais et son amour. avoir obtenu son approbation 101* Je vitis ensuite, tous les hommes prolorsque 109.

Je m'en

retournai

lés lupres à iDo^tët* lés armés "étaient déjà éveillés, : c'est ainsi mières et le feu allumé éclatantes qu'elle -avait voulu recevoir ma visite. 102. Et le premier tous ensuite, jour Où je revins

LES POÈMES,D'pD.IN.

.130

dpla maison étaient endormis lesigens unjohiendeçettebonnemieiattachéauilit. 103.

Il est

lâ^jeùhc nières,

je.trouvai

forts pour qu'on assez bonne sens ;"<mainte dévient connue, perfide en•.'•;>»*!' :"- '«^AA-:

peu dHndividûs chancelerleurs

he fessé'^dirit fille * quand elle est! bien vers sOn'amant*i,'".f"î^''>r-,':-i' 104;

; alors

Je m'en aperçus* après 'avoir fille adroite; elle métailla

et je iié l'eus pas. ;*!()&; 'Chez lUi^ï'hoitiine^ ^ t^ïerv'mèmtiràtif instruit fîldoit pariersouvent

sage

au dariger exposé dé toutes lés ma1; doit 1être gaû hospi-

dé ce 'qutcst'bieh.f 106. On appelle Fimbulfambi celui qui. a peu de Je suis de l'ignorant. choses à dire V c'eét la manière allé chez le vieux géant, ine voici de ,rel!pur t j'y ai maiè j'ai fait mon en mendiant, reçu peu dé choses profit salles

d'un grand de Suttung.

nombre '

de paroles

dites

dans

les

1Ô7.

Gunnloed me donna be son trône d'or, une rasade de son précieux Je la récompensai hydromel, mal ensuite anipur. dp sa fidélité et de son douloureux 108. Je jtr^pvai un endroit à. ja tarière, accessible le roc t au-dessus et en dessous de et lui fis ronger moi passaient ainsi jes rputes des géants; je hasardai mayje. __ 109. La bien

des

<;_.,.

..': _..,.;.,:.. chèrement poésie, : tout, jouissances

....

,./-., ,T,,.,... m'a donné acquise, au âage, car réussit

lât

LÊS: POMËS" b'ODlN. Odrà^r!êst¥emonté

maintènànteur AJ ;;-' A--AA}U

la vieille et sainte <»•;v^ .uuvr^-^ -: ^

tcrre.*^^1'^—!> \ énbore\ dé la sorti 110; Je ne serais peut-être"<pas elle de €unnloedy des géants* sans l'athour demeure ' * w • / du bras. que j'ai repoussèe se rendiLé jour les Hrimthursars 441; suivant, élevées les salles des dieux dans rent à l'assemblée * si Boelverk était parmi eux, ou si Suttung pour savoir •' 1 ^": -;- '''>-•';. ;; V-.-'. ':.: -;•..«';* ••*• ravâittué*; ;'\< 112* sur son

Odin, anneau a été

Suttung pleure.;

'

serment avait prêté je m'en souviens, sur lui? maintenant ; qui peut compter est volé, etGunnloed trahi, l'hydromel ..<.-,.< ;," .^; .v<- .•;:.>..: ,,p..;

...

LE

CflÀNT

il



;.

LOpFÀFNEÏl;

le discours . 1 » Il est temps dp donner près prononcé de la fontaine et silencieux d'Urd ; j'étais là > assis ; je ce qup faisaient en les les Ases, et réfléchissais voyais : :v-;..:'.-!v'^r.^. écoutant* •:! .---. ;'';.,,/'' 2i II fut question de runes le jour ; il.cn fut pendant la nuit. Près des du palajs question encore,pendant dieuxsorte:'-;

et

dans *•'.

leurs

salles,

j'entendis : .

de

parler ••

la

138

LES POÈMES D'ODIN.

3*VôieUnos à Jais;attention conseils, Lodfafner; ces avis, ils te seront utiles si tu les comprends., ?•.. •: Ne sois pasdehors la nuit* si ce n'est pour espion• ner où chercher un endroit nécessaire* ; Voici nos conseils, Lodfafner, etc> * . Fuis le danger ?de t'endormirdansjles bras- de la femme magicienne, né te presse afin qu'elle pas contre - , .-•.•- .< -;w, ,;.•..*; ••. .--.;:. sonsein» -,. v;,;..^. >;. 4.

5.

te fera mépriser l'assemblée du peuplé et les du prince ; lu refuseras de manger et dp te paroles dans la société trouver des hommes, et-tu ir^ssdormir tristement. ArAAA-vX( , ir^^'V* -j y.r.-.-y..-.l;:;. 6. Voici nos conseils, etc. Lodfafner, Elle

la femme d'un autre à devenir ton N'entraîne jamais amie. 7* Voici nos conseils, etc. Lodfafner, Si tu as envie de voyager sur les montagnes ou dans à ta vie. .., les baies, prendsbien garde 8. Voici nos conseils, etc. Lodfafner, Ne fais jamais connaître à un méchant, ton malheur car il ne récompensera dé ton coeur. point la droiture 9. J'ai vu \iii homme lâtètë des perdre par -suite d'une femme méchante le frivole ; {une langue paroles priva dé la vie, qu'il aurait pour une cause pu donner /,; ''"'-'''•;iNV '':''' ->'">''iiJ-;,;- .v juste.'10. Voici nos Si tu possèdes va le voir

conseils, un ami

souvent,

caries

Lddfafoer, daiis lequel broussailles

etc. tu as

confiance , et les hautes

139

LES POÈMES;D!ODIN.

sur la route herbes croissent ne foule. que personne, etc. hv ;; i,;..,, 11. Voici nos conseils, Lodfafner, Choisis odes hommes bons,V eti appour ta société pn> cette yie* prends des chantS; qui -te cônsoleront I % Voicinos ^ conseils, Lpdfafner* e^c. la rupture Ne précède ton ami dans jamais de l'amitié le coeur quand ; je chagrin ronge; à qui dire ses penséps. ; personne I3i Voici nos conseils , >; vLodfefner,etc*

perpde on n'a ;

te tipiidra Ne dispute^jamais ayec;nnjSo^,;carilinè acmais un honimeiinstruit de ta bonté:\ pas compte ta faveur,et tes honneurs. croîtra f ; 14. L'amitié; est; conclue on; peut communiquand de ses pensées ; tout est préquer à un autre chacune férable à la perfidie. raison Celui qui te donne toujours ,, n'est pas ton ami. : etc. conseils, Lodfafner* avec Hhomme N'échange pas trois mots dedispute mauvais. Le bon temporise tandis souvent* que le méchant tue* . .« -.;; : 16. Voici nos conseils* etc. Lodfafner, II te sefa dans cette circonstance* dp te difficile, Car on supposera v\ laisse taire, que tu es un lâche courir ton esprit et venge-toi de ce le second jour* devant toute la multitude. mensonge 17. Voici nos conseils, Lodfa(héiyetc. si Ne te fais pas cordonnier ni fabricant de lances, ce n'est point ton état; sera mal confeccar le soulier Ih.Voici

nos

LES POÈMES1D'ÛDIN.

l4b

lVm te fjugera;défo; -..* ^'H'':V;rrv vopablj6ment.-;':î:\;'i-,;.'.î-'^;;-;-<^:'^;y>;/ nos ^ U8.'Voici •; chose reconnaîtras éstïhauvaise» Quand1tu qu'une ton ennemi» dis-le. Ne donne pas de pàptà tibriiiév

la larice

sera

6ourbée>

et

nos èonseîls; etc. 19.(Voici Lôdfafnèr> Ne te réjouis mai,;èt;fàis^n jamaisdu Ton dise du bien de toi. 20. Voici nois conseils^ etci liodfafner, un combat...:iy Ne te borne pa& à regarder 21; Voici nosi conseils^ etev Lodfialher,

i sorie

que

:

;.-.?] Si tu veux avoir une bonne femme» un joyeux entretien ; et en Retirer de la satisfaction^ fais.de belles promesses et tiens-les. Personne ne s'ennuie d'être bien. > ! 22; Voici nos conseils, Lodfa|her,etCé Sois prudent» mais sans excès ; sois-le en surtpût buvant et auprès de lafëmme d'un autre. Il faut encore de la prudence en une troisième chose .afin que les voleurs ne te fasoihent point*? -i^. 23. Voici nos conseils, etc. Lodfafner, Ne bafoue jamais car les perqui arrive, ^étranger sonnes assises dans là salle ne connaissent pas tbuhôtes. Le meilleur homme joùrâ là qualité des nouveaux a ses défauts $ pas un n'est assez sot ^oiir n'être bonà iV.-,':/, •> ;•* •<•.: rien. , _ . • -• 0I;^- .''; ; ;'-".;: 24. Voici nos conseils, etc* Lodfafner, Ne ris jamais à cheveux ^'un orateur gris. disent les vieillards est souvent bon ; de sages

Ce que paroles

LES POÈMES D'ODIN.

ii{

celle ^^heridêpietsdfi sortenfcfréquenamen^d'un^ des malheureux>quifïnençlient. à^outës les(spoçtescfet habitent ;, ,,, , f/s ; ,, parmi:l$srarjgsinf^r|eurs\s0 nosjiQnseils^^ 2#^6ici Il gne font pas^réprimander4'ék^^ les pauvres, la porté* Sois) bon envers; qu.?il jLjarbre tous est fort; ppnne, faut émouvoir pour qu*il;s'ouvre;à et le peuple te louera, une pièce de monnaie, j \.::V; , f t 2%;Vpic|;npscpns3Hs,^ danSile lieu où tufJe disposes la &ftoire Af^rmis*-tpi ,Hca» , le/ coup^ ^trçp)fott ,tpUjpher; laterre, bièrejbrte le fou accueille la maladie.;;., les çortil^gesiatt-eignent lesiépis.Mw;y

_'V-:V

II fout

-

LE

1.

;-

confier



bîëCtiÛltè

:IIÏ.

s^a vengeance

-

>--•-

à iailùney

'''

•'

R#tQUË^

Je

durant sais que je fus suspendu neuf nuits Un arl>re que le yent faisait murmurera HUn entières^ jayej^jtçm|àyaifc blessé. .\ Donné ,àQ4in, jeJfUscpUs^acré à ç^tarbrH ne çpntiatt les racines. dont personne, , 2. Jejne fos point npurrJL ayec duipajn Jnl avec de l'hydrpinel. Je( nie baissais pour ramasser,.^ et jeles,apprenais en pleurant.ti ensuite je •< ; -, . , ..V •' terre. -,.{. /,,.'

runes, tombai à

142

LÉS POÈMES D'ODIN;

; l:3ir savant Boelthpriiyjle père^dë Betslàilm*a!appris eti'Pnîïn'adonné utïerasade neuf jibëmë® antiques,*> i' \\-'. du précieux dans 0»drèyér. hydromel mélangé à devenir 4. Je cômméri^ai^âlbrs savant jèt^j'étais i ^grandissais instriïctibrî et pros^ôûr'môri; Jëvcherchàirdés mots dans lémotorïginaire pérais; dès 1 niptiïrjë cherchai du travail ppur moi dans le tra:>': '"' ..-'.•i--i-'.:f -^ -u^w .-; ^ '}> :'uP^i vail du travaill 5. Tu trouveras et dés bâtons déstràhés runiqUes, 3 de gtfànds ]' dëpuissahls créés parles bâtdiis fdni^uèsi àdniirê

sàMtés^pÏMÉàh^eâv
\vk

::

Dyjalinri pour les

7. Sais-tu

on ç(oit s'y prendre comment pour graver, les runes, les tracer? Sais-tu pour interpréter pour comment on doit, Supporter lés épreuves? comment on doit prier le sacrifice? il ou offrir Safâu comment faut 11 8;

s'y prendre 11 Vàùl

faire

pour

des

expéditions

et dévaster

ne p"6ihtp^iër un tôbp (|uè ti'bïïrfr -sacrifices - të dbtt^attend 1 de j grandHnombre tb^jîcrtirs une féëôth^eîïéëi* Mièuk Vaût'ftë p⣠foftè d'èstpdiiion Tëllèt isbnt (Jiie de commettre* trbp dëf dèvastâtibrfsi lés runes ral...;i....U 9.

mieux

d;u*0diti!:'à

gréées

C^estlàqù'ij Je sais un chant

pbur'lès se levalorS

ignoré

libmmes de son

de la femme

en $êttè^ retbuf. du

prince

LES POÈMES i/ODlN. ih est intitulé des hommes; dans tes procè^, assistance a ^ ^ ^t et toutes les càlàmitésy chagrins 10. J'énsaismn,second ; il; est ujtilé Aux; .!, devenir médecins, veulent ;,;..;«.-; qui et deçtpus et pourra

11^ J'en

lésais te prêter

saisi

un

troisième,

143 ^o^^ dans te,s ; j>.\ hommes .> ?»; À r

dont> j'ai Jgrandf

besoin

mon ennemi, tran-h poUrvémpussërle pour enchaîner l'effet de, ses jarmes chant de sohrglaive,? pour détruire elx ^v.^,*. .*:,. >,•-;.M,; j*.;:^-...^,•et de3ses ruses, ',<.. '*' Si mes membres sont 12. J'en sais un quatrième» de chaînes* en le^^chantant'jeipourraifmarchër: chargés les fersKdè mes; pieds et lesilienslde; mes il fora* tomber ' >;-,i^.-u •.,:)•.1'?;;; \k:t«v.::,>/»,.v>'/..K,-/j,-j.>i/ mains..-; 18i J'en Sais un cinquième. Siiune flèche met l'armée en danger, la rapidité de son yoH je l'arrêterai malgré r pourvu que je l'aperçoive, Sh un. homme sais un sixième* më blesse 14> Ï j'en si un.autre d'un arbre, veut dépouillées le mal les-rongera maux eri chantant, i Ï , moi. j

sur les racines m'attirërr des plutôt que 15* J'en

vois une haute salle un septième. Sije de la maison, -des (habitants brûler au-dessus je la en arrêtante l'incendie sauverai' v je sais ce chantma:f ,; gique. il est bon pour tout le 16, J'en sais un huitième; En tel lieu que croisse monde de l'apprendre. la haine entre

sais

les fils des rois, je.puis 17. J'en sais un neuvième.

l'étPUffer,subitement. Si la nécessité m'ycon-

LES POÈMES D'ODINr

144

le vent sur traint, je puis sauver mon navire; j'apaise les vagues, et je calmo l'océan. 18, J'en sais un dixiëmevSi je vois les démons jouer dans les airs, je puis faire en sorte qu'ils se troublent corps et en leur esprit. propre à la bataille Si je conduis 19, J'en sais un onzième. des amis éprouvés sous je chante depuis longtemps, et la victoire les suit; ils vont au combat le bouclier, et saufs; de sains ils reviennent et en reviennent en leur

même

partout Si je vbid un homme 20, J'en sais un douzième. et mort en haut de l'arbre, je grave des ru** suspendu avec moi. nés, et cet homme vient causer 2i. J'en sais Uft treizièmevSi; je verse de Pëau^sur de sùccbmber= uh jeune honïmé dans pouri l'empêcher la bataille, 22. J'en

il ne s'évanouira le glaive. pas devant sais un quatorzième. Si je suis obligé de lès hommes le dénombrement assemblés faire devant des dieux, les Ases des Alfes; Un je puis distinguer ne saurait point le foire. ignorant 23.; J'en sais Un quinzième* le ïiain le Thjodroerer de «Delling; les portes dé; la devant il donna chanta force laux-Ases

,4e

succès

auxi Alfes*eyai

sajgesse;

à

Odin. rw f 24; J'en sais un seizième; et Siijefveùx bbteniftjoië' vers moi; faveur de laipudiqiie viër&çv# puis; tourner de la jeunèlfillÇiliux bra^ blancs j*eti je change l'esprit \? rm-tivy, .-;; m; ,u,\ ».>/£ ./;j son-âmel entièrement;

LES POÈMES D'ODIN, 25.

J'en

sais

tera longtemps les ignoreras bon et utile

et l'aimable

un dix-septième, avec moi, Ces pendant toi pour

145 fille

res-

tu Lodfofner, chants-là, des années ; mais ce il serait de les apde les connaître,

prendre. sais un dix-huitième; 26. J'en je ne l'enseignerai ce à h >uae à la femme de l'homme; fille, jamais à a toujours de prix, est s .1 à savoir plus qu'on dans ses moins que je ne le dise à celle qui me serre bras

ou à ma soeur.

a été chanté dans 27. .Maintenant solennel le,poëme de la salle. Ce poëme est utile la salle hauje et autour et nuisible aux fils, des géants, aux fils des hommes Vive celui qui le sait! Vive Vive celui qui le chante! celui

qui

le comprend

! Vive

celui

qui l'entend!

10'

III

LE

POÈME

DE

VAFTHRÛDKËR

OD1N. donne-moi un avis, J'ai le désir de voya1. Frigga, trouver Vafthrudner. J'ai une envie ger et d'aller de la sagesse de causer avec ce géant extrême antique si savant. FR1GG. 2, Je

conseille

au père

des

armées

de rester

dans

LK PQÈMB PB VAFTimilDNEn. car je ne mo souviens son palais divin; d'aucun à celle de dont la force puisse être comparée rudner.'

147 géant Vafth-

ODtN, 3. J'ai

d'un beaucoup j'ai essayé grand voyagé, de choses, à nombre j'ai mis bien des intelligences maintenant connaître les usages je désire l'épreuve, établis dans les salles de Vafthrudner.

à ton départ, honneur à ton Honneur à toi quand les Asesses te salueront Honneur veau! Sois puissant en esprit, notre père et tu vas échanger des paroles l'univers, lorsque " * '' • ; '--;< "'".' géant, ^ 5. Odin partit donc pour mettre à l'épreuve et arriva leté du savant VàfthMdner, dans la 4.

avait appartenu

retour! de noucelui de avec

le

-.^l'habi-i salle qui

au'pôrcd'Ymer. ODIN.

. 6., Honneur salle,'pu d'abord

! Me, voici à, tpi, Vafthruidner dans ta voir en personne. jefdésire je viens.te saypiç si tu es eh effet iè plus savant dès, géants, ., VAF^imypNER.

^7. tQuel;est;pet:bpnime:qui:yiènt

dansmasalle.ppUr

LE POÈME DR VAFTHRUDNEn,

1-18

Tu ne sortiras la parole? tu ne sois plus savant que

m'adresser moins

que

à

d'ici,

jamais moi.

OPIN, 8. Je suis chez

me

nomme

une altéré; toi me ferait

course,

J'arrive Gôngrôder, invitation hospitalière car

plaisir,

j'ai

de voyage et de séjourner fait une longue

géant. VAFTIIRUDNER.

me parle-Ml Gôngrôder Pourquoi nous lutterons sieds-toi dans la salle; est le plus instruit de nous deux. 9.

As-

debout? ensuite

à qui

GÔNGRÔDER. 10. Quand ne doit dire

l'homme

pauvre

vient

chez

les

les

ou nécessaires paroles au voyageur; nuit récemment beaucoup parler chez l'homme dont le côté est froid. que

il riches, se taire; arrivé

VAFTHRUDNER. 11.

Dis-moi,

fbrtuiïe amène, fants dés

Gôngrôder comment

debout); tous' les

matins,

horomè-t^on Je jour

tenter

la

le cheval luit sur les

qui en-

tu veux

(puisque qui

hommes? GÔNGRÔDER;

i 2." Sklrifaxé

est

le nom

du cheval

qui

amène,

tous

LE POÈME DE VAFTIIRUDNER. le jour les matins, le meilleur dit-on, sera éternellement

U0

sur

les enfants des hommes, C'est, de tons les chevaux, et sa crinière lumineuse, VAFTIIRUDNER,

la 13, Dis-moi, tu veux tenter Gôngrôder (puisque le cheval fortune debout), comment on nomme qui tire la nuit de l'Orient et i'étend sur les dieux propices? GÔNGRÔDER. le nom du cheval, qui tire la nuit de l'Orient et l'étènd sur les dieux tous les propices; matins l'écume tombe dé son mors et se transforme en rosée dahs lès valions, 14, Hrimfaxe

est

VAFTHRUDNER. 18; Disrmoi, fortune debout), le pays sépare

tu veux tenter la Gôngrôder (puisque, h la rivière quel nom on dpnne qui des fils des géants de celui des fils des

dieux? GÔNGRÔDER. 16. Ilfing est le nom de la rivière le pays qui séparé des fils des géants de celui des fils des dieux; rien ne sort cours du les jours tant suspendra que dureront et jamais elle ne sera gelée. monde, VAFtHRUDNEa» 17.>Disfmoi,

Gôngrôder

(puisque

tu veuxitenter

la

LE POÈME DE VAFTHRUDNER,

180

à ta plaine où fortune quel nom donne-t-on debout), se rencontreront les dieux cléments et Surtur pour le dernier combat? GÔNGRÔDER. est le nom de la plaine où les dieux cléVigrid et Surtur se rencontreront ments combattre; pour a été faite a leur intention; il y a cent cette plaine haltes de chaque côté, 18.

VAFTHRUDNER. ,19, du

Tu

géant

es savant, et parlons nous nous

étranger, bats d'esprit,

ô étranger! sur (es lianes yiens assis. Par notre tète, ensemble dans la salle, descomlivrerons, • GÔNGRÔDER,

savant Dis-moi, Vafthrudner, géant, si tu le sais la terre d'où viennent et.si ton esprit a quelque valeur, • ' ^ "•• • •et le ciel élève? 20.

VAFTHRUDNER. ;

âl.îLa

les avec Je corps , 4'Ymep; créée de; sés> p$. On fitj lelcieliavec se formèrent de inn*as,< de;;ce géant; mais l'Océan cPuvert • î , •/-.,* U : ;; avec son sang., terré

montagnes Je crAne, a été fait

fut

, GÔNGRÔDPB;. ; : 22.

Dis^moiv^afthrudnerf

sir tu le sais

et siUoti

es-

181

LE POÈME DE VAFTHRUDNER, d'où proviennent valeur, prit a quelque et le soleil? passe sur le monde,

la lune,

qui

VAFTHRUDNER. il l'est égaest le père de la lune, Mundilfoere de parcourir avec du soleil; ils sont obligés lement les années le ciel en un jour, afin de compter rapidité des fils des hommes. 23.

GÔNGRÔDER. '

si tu le sais et si ton es* 24, Dis-moi, Vafthrudner, la lumière d'où proviennent valeur, qui prit a quelque et la nuit avec ses passe tous les jours sur le monde, ] ténèbres? VAFTHRUDNER. 25.

Le père du jour est Delling; mais la nuit a été les Les dieux créèrent portée par Noerve. propices de la lune afin de compter les andifférentes phases ' nées des hommes. ,-_.-, GÔNGRÔDER, 26. l'hiver

Dis-moi, et l'été?

Vafthrudner, ;

etc.,

d'où

proviennent ' :

VAFTHRUDNER; 27.

Vindsval est le père de l'hiver, et Svasad de l'été ; ils marcheront cbniîhùellement jusqu'au où les pui$sances célestes seront dissoutes, .

celui jour

152

LE POÈME DE VAFTHRUDNER. GÔNGRÔDER.

28, des

Dis-moi, géants

Vafthrudner, existait au

des du

etc., lequel commencement

Ases

ou

temps?

VAFTHRUDNER. 29,

Durant

une

d'hivers

suite

avant

la formation

de

était race.

son

la

terre, naquit Bergelmer; Thrudgelmer de leur mais OErgelmcr fut l'auteur père, GÔNGRÔDER. 30,

Vafthrudner,

Dis-moi,

le premier

d'OErgèlmer,

;

,

etc.,

quelle

est

l'origine

géant?

VAFTHRUDNER. 31 .Les vôger celles la vie

gouttes

grandirent s'élancèrent aux frimas.

de venin lancées par les ondes d'Eliet devinrent un géant; mais les étinde la demeure du sud et donnèrent GÔNGRÔDER.

32, Dis-moi, sant OErgelmér encore

goûté

comment le puisVafthrudner, etc., eut des enfants, n'avait puisqu'il pas la possession le plaisir d'une que donne

femme? . (j. 33.

'.VAFTHRUPNER.

,( ^ On

dit

qu'en:

dessous

de

\'/ l'épaule

...'..','•,;.

V.

d'OErgèlmer

.

LE POÈME DE VAFTHRUDNER.

153

on môme temps un fils et une fille ; l'un poussèrent avec l'autre un fils indépendant. ses pieds procréa

de

GÔNGRÔDER. 34. ancien

Dis-moi, souvenir

prise?

Tu es bien

Vafthrudncr, ou la première savant,

etc., quel est ton plus chose que tu as ap-

ô géant!

VAFTHRUDNER. 35, Durant la terre, premier.

une suite

d'hivers

Bergelmer; naquit Cet habile géant

avant

voilà

la formation

ce que fut sauvé dans

de

en j'ai appris une barque.

GÔNGRÔDER. 36.

Dis-moi, Vafthrudncr, qui passe sur la vague? pas

le vent d'où vient etc., un homme ne l'a vu.

VAFTHRUDNER, Le géant du ciel, ù l'extrémité qui est assis sous la forme d'un aigle, se nomme ; ses Hroesvelger les parties le vent dans toutes envoient ailes, dit-on, de l'univers. 37,

GÔNGRÔDER, 38^ Dis-moi, des dieux ; d'où

VafthrudnerV vient Njoerd?

etc> quelle est l'origine On lui a consacré beau-

LE POÈME DE VAFTHRUDNER.

151 coup point

do temples et de saints lieux, été élevé parmi les Ases,

et cependant

il n'a

VAFTHRUDNER. 39, De sages puissances le créèrent dans Vanahem, et le donnèrent aux dieux comme otage; mais lorsque viendra le soir de l'univers, il retournera chez les ce peuple savant, Vanes, 'GÔNGRÔDER. 40, Dis-moi, est l'origine Vafthrudnèr, etc., quelle des dieux? dahè les salles lès Pinhoèrjars que feront du père des armées, où lés puismoment jusqu'au sances

seront

dissoutes? VAFTHRUDNER,

41,. Tous les Einhaerjars combattent chaque jour dans les cours d'Odin ; ils font ensuite des élections, Ils boivent la bière et reviennent à cheval du combat. et sont assis forte avec les Ases, mangent Soehrimmer, ensemble

en bonne

intelligence. GÔNGRÔDER;

-

est l'origine Vafthrudnèr, etc., quelle Dis-moi, des sur les runes des dieux. Parle en toute vérité tu es censé saet sur celles des dieuxVpuisqùo géants " « ; ; : voir toutes choses. 42,

LE POÈME DE VAFTHRUDNER,

155

VAFTHRUDNER, sur les runes des géants 43. Je puis dire la vérité des car j'ai parcouru tous les et sur celles dieux, en dessous Je suis allô dans dix mondes de mondes. les hommes là meurent de l'haNiflhem; qui sortent hitatipnde

Hel, GÔNGRÔDER,

44.

J'ai

beaucoup bien mis à l'épreuve

appris, voyagé, beaucoup j'ai des intelligences, Quels hommes de Finibul, l'hiver chanté par .quand • fini? ;

auront ^survécu, les s(ça)ds, sera '

VAFTHRUDNER,

Ce sont Lif et Lifthraser; mais ils se cacheront et s'y dans les montagnes de Hoddmimer, sauvages La nouvelle race naîtra d'eux. npurr,iront de laVosée. 45.

GÔNGRÔDER. 46. J'ai

beaucoup voyagé, beaucoup bien des intelligences.

à l'épreuve nouveau soleil avalécelui

que

" '"'' [: "'"•"^''i 47.

.".

'

Le soleil,

dans

le ciëï

uni,

appris* j'àrmis le D'où viendra le loup aura lorsque

: npusvpypnsj % ; ,', y;;VÀFTHRypNÉR.( avant

d'être

anéanti

par

,'"<" ";'"' le loup,

\y\ don*-

150

LE POÈME DE VAFTIIRUDNER,

norale jour à une fille; quand les dieux elle suivra la môme route que sa mère,

disparaîtront,

GÔNGRÔDER, 48,

J'ai

beaucoup beaucoup voyagé, a l'épreuve bien des intelligences. des sur l'océan vierges qui passent avec

des

coeurs

j'ai mis appris, les sont Quelles races humaines,

si sages? VAFTHRUDNER.

de vierges Il y a trois bandes Elles planent des mondés, au-dessus lantes pour les habitants de la terre, les géants. parmi 49,

de Moegthraser. et sont bienveilélevées

quoique

GÔNGRÔDER, j'ai mis beaucoup voyagé, beaucoup appris, à l'épreuve bien des intelligences. Quels sont les Ases le royaume la flamme des dieux, qui dirigeront quand 50,

J'ai

deSiirturs'éteindra? VAFTHRUDNER. 51, tuaire et

Vidarr lorsque

Magne combat,

et Vale

le nouveau'

construiront

la flamme,

posséderont

\

de Surtur Mjoejiner,

s'éteindra et

mettront

sanc: Mode fin au !

LE POÈME DE VAFTHRUDNER,

157

GÔNGRÔDER, 52. J'ai

voyagé, beaucoup j'ai mis beaucoup appris, bien des intelligences. Comment finira à l'épreuve Odin lorsque les puissances seront dissoutes? VAFTHRUDNER. 53. Le loup doit avaler spn père, et fendra vengera le loup, ira combattre

le Père les joues

du

monde,

glacées,

Vidarr lorsqu'il

GÔNGRÔDER, 54. J'ai à l'épreuve reille de

j'ai mis voyagé, beaucoup beaucoup appris, bien des intelligences. Qu'a dit Odin à l'oson fils, lorsque sur le est monté celui-ci

bûcher? VAFTHRUDNER. sait ce que tu as dit, dans le comPersonne,.ne des temps, ù ton fils, Mes lèvres mencement réprouvées ont parlé de la plus haute antiquité, de l'origine des dieux. a été mise à Maintenant que nia science tu seras le plus éternellement l'épreuve par Ôdini savant des savants. 55.

IV



DE

POÈME

GïtIMNEIfc

Le roiHroedunger ayait deux fils: l'un, se nommait Agnaç et le second Gejroed. Agnar était Mb de dixhiIls se mirent et Gejroed de huit. tous deux dans vers, de petits un bateau et le vent pour pécher poissons, les poussa en mer. Le soir ils se dïrigèrenVverslc ri~ et trouvèrent Un paysan chez lequel vage, débarquèrent ils passèrent La vieille femme .éleva Agnar ; l'hiver. de tëejroed. l'instruction mais son mari se chargeavdp Au

printemps,

le paysan

leur

donna

un

navire,

et

LE POÈME DE GRIMNER,

159

sur le rivage ainsi acconrpagnés que sa ayant mots à part à Gejroed. Les;nafemme, il dit quelques eurent le eux, 'et atteignirent vigateùr's lèvent!pour) il sauta de four père. Pavant» étaitîà Gejroed royaume a Va au îlargOj/en navire disant: à teri'e et pôussale » Le vaisseau tè prendront. où les petits maintenant les

à la ville, ou il fut promort, Gejroed très-célèbre. ; sur Hlidskjalf, et leurs Odin dits
en nier ;mai| avahoa Gejroed étant fut bien reçu. Sonipèi'e clamé, rqi, et devint un homme assis Odin etFrigg étaient

monta

il affame ses convives, quand pondit : « C'est lin avare, » Odin dit que Frigg il en trouve le nombre trop grand. et ils firent un des mensonges, le plus grand proférait à GejFulla sa messagère envoya pari à ce jnjét, Frigg roed, dans

et

l'invita

à se

méfier

d'Un

homme

très-versé

dans son royaume; la magie; pas qui était arrivé sur lui, un chien àssey. enragé ne serait pPur courir Dire que Gejroed à ce signe. on pourrait le reconnaître une calomnie; c'était articuler n'était point hospitalier, ne voul'homme il flt( saisir que les chiens cependant* lurent point attaquer bleu, ; il était vêtu d'un manteau dit s'appeler seignements lui adressa.

renet ne donna Grimner, point d'autres toutes les questions sur lui; malgré qu'on lo à la torturé Le roi le fit mettre pour

*

1Q0

LE pOÈflii US ,GRJMNER,

entre deux et le laissa pendant huitnuits parler, K M.->,V>.. ^ \ ; •:.•..;,.?'«.: : >; ;'.-;,, i\ «v.^;,-:., feux. avait Î un •fils ; âgé de dix hivers et Le roi Gejroed son oncle. nommé Ge| enfant alla trouAgnard'aprôs de bière, ver Grimner, unej coupe- remplie lui, tendit un innocent, le roi avaittortde tourmenter etditque faire

le feu s'était Grimner but,!et son manteau; Grimner brûler

au point

déjà avancé chanta.

de

l.Tu

as chaud> ôHripUd! sôpàrons-nous,flanitties, vous êtes trop brillantes roussissent, ; mes cheveu* brûlé autour quoique je lès porte en l'àfr, et le manteau ' '" - -•'' '-;' "• '.'•';-' de. moi» ::"' 2.

J'ai

été assis

pendant

buitnuit!s

entre

ces feux;

ne m'a offort% hpurriture, ëxpçpté personne Àgriar, le fils de dèjroSd ; il ré&nérâ seul siur la >;«'/ :/ ,'^M^n:

jusqu'au

demeuré; céleste est 6> La troisième: dieux cléments ont couverte en argent

celle

quelles t Valaskjalf,

US POÈME CE PtTMÎJËRV ai nslfsè

là salle

homme

que-Vale i ,;;;:;

ë'est

Wï ohPisïe au -étmi';; i i > ]

rnencenientdes témpsl est laçuatrlèmb demeure iï So3ô;vaboeck déléôtè|fès peuvent vagues/rafraîchissantes^ dans avec Saga, dès vâsés Odin y boit tous les jours ' .'<'' [>'*)f^ d'ory ':X-'^ ';r,:.-'^ y >"r-UK-; 8r Gladshem demeure céleste; est?la?cinquième d'or, y tient unéivaste Walhall, resplendissant place ; un choix les hommes Odin y fait tous les jours parmi , de batailfe. tués sur les champs ^ chez Odin Ils pntgrandeimpâtienqe dei;se rendre le pl^fpp4 avec des salle; pour ypirsa % 03tscannelé le toit est cpuyert de bpucliers;. bois de lances; des sont éî^ndues cottes de mailles sùf ses bahcisl, dè^ ^ 10. Ils p>ït grande! in^tience 9.

est encbatné; devant pwur voir sa sallè^ Unloup et un aigleplane la porté de l'ouest» aù-desjsusl '-'Ml la sliièÉe il; ffer^mhèïm
Odin

sa fille àfeade, lancée la^ïùmin^^e '"' : ••"'''* :,"iiv's>'s'"'" ;tv /"•';"' ;:'/ir{'M'. est là Septième dènieurl èéléiste. là; B^eidabïi'èlc Balder l'a fait construire dans le pays où se trouvent v ^ le moins dé 5ruiftek Iraisibtës^ est occupée desdiéuxY

ièï

par

ëét la hùitienié ^eMènré ééléëte ; ttiniMingbôrÉt foit le service dans l^sattPtUalrèïléjoJëUx Heimdâlty dèrôs sa paisidés dieti^ b^îtlè bon hJô^oÉel gardien • ' :;< <-;) '^r-1-<.':'' ble maikm^^^;^^^^^^^^^' il

LE: POÈME : DE 'GRIMNER.

i 6$

est

( 14:.; Folkvangî

demeure,;céleste; neuyième^ de cette jsalleMÏous* les jours sièges des hommes dans qui succombent

des Freya dispose elle prejAdfia-moitié (je .bataille; Je%,champs, OdiU'. 'y-ïy^n^h y^yy} 15.

la

est

Glittner

la

à

rrautrehmoitiÔ|appartieut -y^v >vs'!(
demeure

céleste;

ses

est• èrt'àrgèht. fondaiions^sont^en'or>;.isa»toitiirè Forsetd l'habite' et y pacifie lés quepresque toujours, ,:U -I/,. M- •-, .-.': ; -i •'"•/ -•:> ; V-rA-ur.'tÀJ relles; 16.

Noatun

est

la onzième

demeure

céleste

Salle.

; Njoerd ledieu

Lé gôhèràldè^Mànlièm, ûïï tempiyèh'bois fort élevé. ihrtocèlit^ypoSsèclé . '_ -v .>>» '/;' . . '-.{\ ; î;-\» t\y;;yy : .' •'.,",•',;. ; '-y. '({K. '-.vi ': {y* yr:ï 17. L'herbe,, les forêts, et les^ broussailles ont une dans le pays de Vidarr ; cc^dicu vigoureuse végétationi monté sur un cjicyal trôs-fort> venpour cn^escendra ' "" """". .' ;,.,,;"''/". ',"-'. ger sonpèrèV y k'foitbàtiruhb

18.

met Andhrimnçr la marmite Ëldhrimner. ce que mangent 19. Géré et nmgnifique 20.

Scohrimner, Il est peu

les,Einhoerjarsk Freke sont nourris

,.dieu; des ;af niées

Hugen

et

; îmaJs

ce ^pnjard, de gens qui par Odin

Munenparcpurentipusîles .revienne, terni\ijevcrains;querHugemne

dans savent

le vaillant et ne spi nourrit la jours, pas,; mais^ je «.'-'î Jir' f

regreltterajsencpre^ayantagejlunenéi ; 2jL Le fleuve de Thund mugit î les poissons joyeux dans le fleuve de Thjodvitner; le .courant en folâtrent

16&

.LEiPQÉîMËiDB^GBlMNER, est,|rpp

du champ les mprts dë'ba*;:-muti•;-<$T :m&-ny^

prpfond^pouncxiue

laillepuisçeptlepasspr^jgUéi , ^22. iValgrindiila bawière^saintéVdu devanteles^ppries degênsfqui

élevé rempart mais il^est'péù

sacréps^st^vieillè; comment,onlaferme snobent

-avec

la sèr-

.(& Wf^Hth\^:: .To:r!:i,V''it'^in:lv;,-.i-;:^f. portes, ;etiquaranteipnâ$? J^ajhall a.^cinq jce^ts à la fois virpn je$ susi.buit sortent EinhfBrjars cpnjs de fcés postes, vont, combattre Jls quand par chacune ' , le loup. ,, t , .,, 24^ Dansi Bilskirn, qui cst^pÀté,;se cinq trouvent et environ en sus. De toutes cenïS èhambres, quarante eh bois,; celle de mon fils est la s plus lès' maisons i? .: .; f;;;;;,(lt,Y,.<,;,>, ".„: grande; 28.

Heidrun

est le nom de la chèvre

ïes fëuiïjie^è ellêmlii|è! ^^l-r b'b^itjb^ tî^ti^à^è^^i

dansle^cdtirld^Jdilï;" etrèmpïitle^vâisàéîtf tesétfi^ sèrtfjfemâià 26. Eikthyrner dans

qui se promène

est

le nom

du

les cours

Lerad, ;* tï^np

cerf

o;ïïi^è promène féiiillèlsde^Lè^âd,

d'Odin^ilrmangeléé et dfesohèPis?l'eau tombe •'gôjaU^;à<'^b1ittë''dys|1t'v'^ de ce puits proviennent tbuteë lèïèahk. Vdiél gclmer; le nbm des fleuves demeure ijui sérpéntentautourdèia 27.

Sid

l^oeçm^Fi^^ pukjcjminlcej,

etVid,

Saaken

et EiketH

Svoel

et Gùùnthro,

tViti» «Thoeli ;ôi HcblU -Q0}i^ii^ul^!Chy^^t i. ^;-;,.^;.;i/->'^ ,,.•<:>..'.'/?;'> Qrédpt^n^hprin.v;:;-

164

LE POESIE DE eiUMNBR. 28.

se' homme |t en' est unqui Vina, ;:éti ùti autre est le troisième, Vegvinn; thjodnuma Nyt et Ncêt^oen et Hroen, Slid: et Hrid* Syl&eF# Vid et ^Vôn, Ylgéri Voend et Stroend^Gjoelleet tonibëht des Lëi^térï pte lademeut*ë de là mbrti ensuitedanà hommes>:et 29.

îhor

30.

Glader

31./

tes.

est

à gué, de passer obligé chaque jour, le Koermt» l'Oèrmt et lès deux se lorsqu'il Kèrldigâr, rend à l'assemblée sous le fréfré Yggdrasel, Parle pont des Ases est en fou, étTeaU sainte bouillonne. ;' et Gyller, Gler et Skeidhimer, SiifrinGïsl et Falhofoor, et L.oottfeti, tàpp et Sinèr, Oulltopp se nomment les çnèvauk ainsi montés tous les jours ils se rendent à l'assemblée spus par léë dieux, quanti le frône Yggdrasel. , direction

ontchaoune de^ cet, arbrp troisjraçjlnés différente. Hel est abritée par runod'elle,

Hrimthursars habitent sous la troisième» 32.

Ratatoesk

descendle hoegg 33.

long. les ordres

sous

la seconde,

, » . ; est le nom d'un

d'Yggdrasel de l'aigle*

pour

une les

et les hommes ' 1 (r

qui monte et à Nid-* transmettre ; ^

écureuil

Hoecerfs sortent d'une rivière Quatre appelée ils pâturent le cou arrondi. Dain, flng; Dvalin#D\ineyr v=»-v. i telssontléursnoms^ etOurathpr, 34k 11 y a plUs de serpènts< sforis lé; fVéhë^YggdràSel n'en qu'un ignorant enfants deGrafvitner,

Goift ëtMpïn, pourrait compter. Grofoell, ÛfnerëtSvai^ Grôback,

LE POÈME DE GK1MNBR.

lflîî

les rameaux^ éternellement d'Yggner, rongeront t . :•. •:;*,< '". (Jrase!**: ^ .,, -L;^- v^ .,,-W, -,..,.. <.,.;, 1 les de souffrances endure 35. Cet, arbre plus que le cerf mord sa tête, ne peuvent hommes sélMmaginer^ v et Nidoegg ses racines; son côté pourrit» ronge la coupe. 36. Jeveux que Hrisl et Mist m'apportent Hoeck et HerfjoeHild et Thrud^ Skoegul, Skeggoeld, ler, Goell etGeiroelul, Randgrid,Radgridct Rêginleif* la bière forte aux Einhoerjarsi servent traînent les bons chevaux, 37. Arvaker etAlsvidèr, les ces leurs mais sous le soleil; Asés, épaulés rafraîchissants. dieux cléments, ont caché les soufflets le devant est le nom du bouclier 88.Î Svalin placé et les Les montagnes soleil» ce dieu resplendissant. lé sais/si Svalintombait.^ mers brûlerâtent^je 39. Skoell, tel est le nom du loup qui suit le soleil là rOcéatt dont lès bras étreignent lumitte^uxjUsqu'à terre* Un autre Hate^ est fils de Hrotvït^ lbup, appelé ner ; il précède fiancée du ciel (1). la lumineuse AOi d On forma avec son sangj

l'Océan le corps-d'Yrheb avec ses osy les fùvè\M lés mbntagnès avec ses cheveux, et le ciel avec son crâne.' créèles dieux; cléments 41^ Mais avec ies?sourcils rent Rjidgôrd les hommes ; avec sa cër-s pûyr protéger velle «iâ.

là terre

avec

ils firent

lès pesants nuages. le feu*avec Le premier qui saisira

la main

sera

chez les Scondtnaves, cet (1) Lo soleil. Nous âtons déjà rait remarquer que, - ;; > , ( astre fît fèkhfhih.< (Th)

LE POÈME DE GRIMNER.

W

sj(ii\de?la faveur d'Uller meures des Ases seront

et de tous les dieux; les deouvertes les marmites quand -;^ j.r^;,f>>.-; ^-.h* en(;auront?étéienleyées>;;;M=u^ les fils d'I;.{43è ftansleïcommencëmentldesîtemps^ valde construisirent le meilleur de tous Sjddblacineri les navires,,et le donnèrent auifilsilumineux de Njoerd. est lel meilleur de tous les 4,4. lie frêne Yggdrasèl meilleur de tous : les navires. Skidblàdner'le arbres, Odin est le meilleur des •Ases,Sieipiier le; meilleur des ponts* Brage le des, chevaux, Boefroest le meilleur meilleur des poètes, des hiboux, Habrok lé meilleur ; ? - n le meilleur des chiens. etQ.armer 48. J'ai maintenant révélé ma forme nàux fils des le salut.; Tous les Ases 1-adhommes ; elle leur donnera il lui donnedes buveursd'^Eger>• mettrontaU;festin >>'<> Ai -^ ront une place^surfles siégesidecediéul 46. Je, me nomme Grim,< je me nomme Gôngrôder, Herjan Uder, 47i

lèt

Hjalmberiv HelblindeetHar,d Sader,

Bileygeiv

Svipall

Bôleyger,

Theckcr

et ^

Thride^ :

Thuderet v^

et Sangetal» Hertcit Roeelverk, Fjoelner, ,« M

r

et Hinkàr, Grimner et ;: AlHnikuder*

i Glapsvider, 48. Sidhattety Sidskeggciv Sigfadèr, fader et Atrider. Jamais, depuis que je ^voyage parmi ? nom» UÏ les peuples, je n*ai été appelé dumé;me et Jalk ;on m-appela 49.t ChezvGejroed Grimmer^ chez Asmundj on m'appela je m'attelai Kjalar lorsque au traîneau,

et ïhror

doiis

les assemblées

publiques.

LE POÈME.DE GRIMNER. les dieux, Goendler

Parmi

flinde, 50.Chez

on me nomme et Harbardi

Jafnhar

Orne,

on m'appela Soeckmimer, mon nom au vieux géant,

167 et

Bi-

SviduretSvidrer, je devins lorsque

et je cachai le meurtrier de Njoedvitneis son fils magnifique. 51. Tu es ivre, Gejroed,l'hydromel tu as t'a trahi: la faveur mon assistance$ beaucoup perdu eivperdant d'Odiri et des Èinlïa3rjars. . 52. Je t'ai enseigné bien des choses, tu les as prestes amis s'affaiblissent, et je vois que toutes oubliées; le glaive de mon fils adoptiftaché de sang. 53. La moisson de l'épée va faire est mûre, Odin un choix; ta vie est écoulée; les devins ne tesontpas favorables si tu ; tu vois Odin, maintenant, approche / :.i l'oses! 54.

pn me nonjme et auparavant Ygger, et Hrppta-Tyr, A^fuder

.autrefois Odinj Qn.meun,pmmait /f hundçiv, Yf^e ç et .Skilfinger, GoeU^ ner, je porte ces noms parmi t ils provienles dieux nent tous de moi. ..,„,... Le roi Gejroed son était assis ; il avait sur les genoux à moitié sortis du fourreau. il sut que glaive QuandJ Grimmer était du- feu ; lé 'tirer Odin» il se leva pôùf le glaive de sèsmaihsi tourna et la poignée s'échappa vers

le

plancher. son glaive, qui mort. Alors Odin tempsroi

Le le

roi

fit

un

faux

cet traversa; et Agnar disparut, > dé ce pays.

pasH accident ^

tomba causa

fut pendant

Sur sa long-

IM

POÈME

DU

NAIN

ALLYIS

ALLVIS. 1. Là mariée se hite avébmoi en ma pour arriver et prendre Nous demeuré sièges. place sUr les larges allons vite j; mais à là maison notre repos tie sera jpéint troublé. TIÏOR. pourquoi $, .Quel, est ce petj|. être? nuit parmi éte\çctte p$le? aura%tu la forme^ 4es thussars» avoir parais fait pour cette fiancée. ' ' ""' ' ' ' ALÏiVïsY 3.

Je

me

nomme

Allvis,

j'habite

ton

nez. esMl si les nxorts? Tn me et jie poi2>t être • .. s f

sous

terre,

ma

LE POÈME DU NAIN ALLV1S. demeure

est

à visite retirée.

Thor

4. Elle

sous :

169

les

Je suis venu faire pierres* ne doit donnée parole point ,.... THOR.

une être

le sera.

Je dispose de la fiancée, puisque suis son père. Je n'étais au logis on point quançl fait une promesse; moi, pas un des dieux, excepté te donner cette parole. pouvait

je t'a ne

ALLVIS. 5. Quel e^ cet homme > qiii^préten^aypir seul le droit çlçi disposer brûlantes 4c la jeunp fille aux jpues % On t'a sans doute pfferjtçle 4ftns in coupe l'hydromel faite avec la défense des boeufs. D'où viennent les anneaux d'or suspendus autour de toi ?

6. Je m^nomme suis fils de ëidskoegg; Yingthpr»et J'ai voyagé au foïnvTu rté posséderas[pascette jeUnë fille contre ma volonté, tu n'auras pas cette épouse. ALLVIS. ne tarderai 7,Jp ton consentement; pas h obtenir il me meUra: Je ne en possession, dp cp don précieux» voudrais do de IciJeune flllo éclatante pas être privé blancheur. ïHpn., 8. Son

amour

ne te sera

point

refusé,

hôte

savant,

LE.
470

siîtu peux répondre sur tous les mondes,

aux questions;que s ; ,>

je t'adresserai i

ALLVIS. 9.

la capacité tu désires d'un connaître Puisque à l'épreuve, l'ai parcouru mets-moi nain, Vingthor. lès neuf mondes, et sais bien dés choses. THOR. 10. Dis-moi, ce qui concerne noni dortnè-t^on, déployée

devant

lu connais, tout je crois, des races humaines,' quel l'origine dans chacun dos mondes, à là terre les fils des hommes?

Allvis,

car

11. On l'appelle terre parmi les hommes, et région la nomment et, les chez lesAses; l.çs Vancs clipmin, la verdoyante la féconde, ; les;AÏ^s géants l'appellent et les dieux augustes gravier. THOR. tu connaisVje crois» tout Dis-moi, Allvis^câr ce qui cohéèMié les races humaines, quel nota donrtedes mondés; au ciel que nous èont^on, dans chaéùn vi naissons tous? 12.

AlitVÏS. 13. Les

hommes

l'appellent

ciel,

et les dieux

abri;

LE POÈME'DU >NAlN;ALLVIS; 1 c'est la demeure des5vents;chez les Varies^ chez les géants r le beau juchoir supérieur chez les Nains. Alfcs, et la salle de Heghig

14. lune,

Dis-moi> Allvis,etc.,? Soient que les hommes

Comment de chacun

171 le monde chez

nomftie-t-on des mondés?

les



ALLVIS. 15. Ejle

porte

le nom

de lune

de globe l'appelle

les hommes,, parmi la demeure de Hel, la préférée chez

les dieux. Dans parmi une roue qui se hâte, la brillante chez les.Nains, géants, des années chez les Alfes»

16. soleil,

Dis-moi, ÀUyis, que les hommes

etc., voient

et on les

et le régulateur

nom quel de chacun

au dpnne-t-on des mondes?

ALLVIS. 1Ï. étoile.

liés

hommes

l'appellent

soleil,

et

lés

dieux

la compagne' clés' jeux de Nains6l^pellènt et les Alfes le globe brillant; chez les géants, Dvalinn, c'est le Uson éternel du » et chez les Ases la lumière ; monde».,, .;,,-. ,; ,...,. v' .^ .-.v /._.. ...r. ' ' '{'o::. .. TnoV .,..' '. '.',' 18.

Les

Dis-moi»

Allvis,

etc.,

quel

nom

donne-t-on,

LE ROÈMBîDUNAIN AtLVIft

.172 dans

chacun

des

mondes,

aux

mêlés

nuages

ALLVÎS. 19. On les nommes nuées chez de pluie chez les Ases, nacelle

\

de gnôle?

".

les hommes, espoir des vents chez les

laibrcp:du Vanps» espoiridp neige c^ez les\géants:» vent chez les Alfes » et chez Hel lé casque de ,rin~ visible. THOR. 2Q. Dis-moi» AUvis* etc., 6;Uél nOm donne-Uohrdàns chacun- dés mondés, au vent, qui cause de si grands ••"'•-'' -::..-.y.; ravages? '; v - ALLVIS* ' •}:>> 'r.: , .:U--: '-'.i-::' 21.

On l'appelle le vagavent parmi les hommes, bond parmi les, dieux » lebruyant parmi les puissances le pleureur le voyageur augustes, parmi les géants, les Alfes, et lé siÉeur mugissant p*àhs l'iiabiparmi tatibri deHeî. THOR. 22. Dis-moi dans ,;etc.,t quel .nom donne-t-pn, nous repose?, cun des mondes,au calmeiqui

cha-

23-, Son nom, est lé calme» les homttteë, parmi la fuite du ver. t chez les Vâhes, parmi les dieux gîte, la chaleur chez les géants » la dérive du jour chez les du jour chez les Nains. Alfes, et l'essence

LE POÈME!DU NAIN ALLVIS.

!?3

THOR. M. Dis-moi» ÀllVis, etc., quel nom donnert-on, dans à là mer sur laquelle les hommes chacun o^ inoniïès, naviguent? K ' i-r,:"'':••' 25. Les hommes surface unie ; c'est chez des anguilles les Alfes,

le gouffre

' 'ALLVIS."

., f.

'.

' ,

mais les Ases Océan, l'appellent le flot chez less Yanes » la demeure les géants, des eaux chez l'appui de la mer chez les Nains.

THOR. ' -..{. '. .-*' 26. Dis^mpï » AUvis, car tu connaisi etc., quel nom - fen dans chacun des au mondes, donneWteprty qui -,î .-.-;î. „v.< \ -^V ..,;, :-/, ^ 0 :;iik->-.^.brùlet ALLVIS. 27. Chez celle chez les géants tateur

mais les hommes on l'appelle feu, les Ases, onde chez les Vànes, avalèur

» le éonsumànt dans l'habitation

bhe^f lëà Naine, de Hel.

étinchez

et lé dévas-

fiftmï 28., Dis-moi, Aljyis». dans cfecundek,mondes» "'" laterret '.".'

etc.» quel aux arbres

nom

donnert-on, sur qui croissent •.. < , ,••-.;

LE POÈME DU NAIN:ALLVIS.

174

ALLVIS. mais, 25). Arbre est, le.nom adopté parlesAhqmmcs,;, chez lés dleiixji Chez c'est la clièyelure 4ps; champs. » lé combustible Héï, on lé nommé jonc des montagnes les jolis bras parmi les Alfes, et gaule chez les géants, chez

iésVanes.

* 3Î3;

Ali vis; été;, quel nom àdrtn^:t-on;sdàhs LÎls-mdï; 1 â là Noitl la fille dèKcervet chacuH clés mondés," ALLVIS. .'.'>M;• la et les dieux 31. Les hommes nuit, l'appellent le les isaintes bienveillanteÎ; puissances^lui/donnent; c'est le fiambeauéteint, np{m tdp lanve ; chpZ; les géants, et chez les4Nains chez les Alfes le plaisir du sommeil, la mère des songes. 7u . TttOR. Allvis, etc,, 32.{iJ)is*moi,, quel, nom dans .chacun des montles ,;au blè;semé»par hommes? y.,a ,,:.. ù;;;i;-.î?-?;::r;

donne4-on, lesflls 4des Y;^

*<*.•:'

ALLyiS. 33.

Les hommes blé» et les dieux gral'appellent Les Vàhès ïè*hbmmëht minées. àlij)ïaiiie» (éiîgèaùts les Alfes-dréëhe; et dâtis' là demeure <îe ïttï, menti c'est la plante renversée»

LE POÈME DU NAIN ALLVIS.

175

THOR. 34.

Dis-moi, Allvis, dans chacun des mondes, les hommes?

etCt, quel à la bière

nom forte

donne-t-on, que boivent

ALLVIS. 38.

Les hommes rappellent c'est du moût chez les

vage; limpide q^ez^es|géants?^p1e tion de Héï, et dé la bière

oel, et Vartes,

les dieux breuune, décoction

dansfl'habital'h^drçotnèl chez les fils de Suttung, THOR.

de dénominations autant trouvé dans la mémoire d'un homme. réunies Nain, antiques d'aravec beaucoup je t'annonce que tu as été trompé tifice; tu es surpris par le jour, le soleil luit déjà dans la salle. 36.

Jamais

je

n'ai

VI

LE

POÈME

1. Les dieux et

DE

ttïfttER

se visitaient

buvaient

ensemble; arrêtaient leurs saintes» fices; mais les marmites 2. Le montagnard était

contents ils étaient jadis; ils secouaient lés branches sur le sang des sacriregards chez $ger. manquèrent

comme lin enfant; là» joyeux au fils de Myskbiihde» Le desil. ressemblait beaucoup •* Tu préparecendant d'Odin le regarda avec fierté: ras souvent, à bofrè. » des réunions pour les dieux, 3. L'homme des inaux discours sinistres inspira quiétudes

au géant»

qui résolut

bientôt

de se venger.

'177

LE MÊME DE HÏMER; Il pria

Thor

d'aller

puisse y brasser 4. Les dieux

chercherune de l'oel pour

nïarmitè, vous tous.

« afin que je ' »»

et lès saintes magnifiques une marmite^ où: trouver ne savaient Tyr dont il confia l'exécution un avis préciêux>

puissances donna enfin à ThOrT

5. "if Hymer, qui du ciel, l'extrémité Il possède puissant.

est cent fois savant, à demeure à rpriçnt mon père d'Elivôger, une vaste marmite une marmite, . v y\ qui a un millpr de prpfbndeur, '^^ ,: 6. « Penses-tu obtenir, ce bouilque nous pourrons ~- Qui, en employant leur de moût? la camarade, donc d'Asgôrd, et marchèrent ruse. » — Ils partirent leur arrivée chez le géant.; tout le jour, jusqu'à dans l'écu-' Xhpr mit ses boucs aux jolies, cornes dans la salle de Hymer. entrèrent rie, puis les voyageurs Ils y trouvèrent une femme bien laide; elle avait cent • . neuf têtes., v,;..,.: ;..»; •.;:: -,•? 7.

8. Une aiitrp s'avança ; elle était vêtue d'or» beaux de l'hydromel sourcils» et, apportait « Descendants d'Odin. des géants, je vous tous deux.derrière les marmites. '. j

avait au

de fils

placerai ; ;

9. «Car il arrive envers les étrangers» — Maïs le difforme Châsses 10. tentit»

est avare souvent que mon maître » et fait tapage par méchanceté. et cruel revint tard de la Hymer ' ';,"""f '•' ' -V: y-[--'.U pi-::ï <:-/v:0??i ')' \

Il entra

dans

et la forêt

la salle» de

joncs

la montagne était couverte

de glace rede frimas» 19

LE POÈME;DE«HYMER*

1?£

.«; Spislpbienvenu> Hymer» et réjouis-toi» M > )...'{ d'arriver t dans, tes .salles, 11. « Ce fils, que nous ayons attendu, de son long ^pyage ; n

ton fils vient .? ; ^ v est de retour

^ hommes. Yoer est le nom de cet amibes, « Les-vois-tu assis près du pignon de ,1a salle? se mettent euk; c'est ainsi !qd'ils Le;jpiiliér 'est bavant » — Lé regard du géant fit sauter le pilier, à l'âbru et • en dèiixr fendit ûhé poiitrë w pagne; 12.

13.

Huit

éclats

de

cette

ppiitre

tombèrent,

et for-

mèrent

Une marmite/bien fOrgééV'Lés Voyageurs's'aniais le vieux géant mesura son ennemi des vàncèrént; • • ^ f yeux. 14. Il né s'attelait a rien dé bon en voyant la douleur" des^ géantes Oh tùà trbis tàu(1) dàUs; la salle. # btàohha lèuè cuisson Mt reaUX»^ei! géant que les taureaux de la tète» et ils furent lie mari de Sif mangea àlui stttflejfeùi portés seul deux des taureaux de Hymer avant dé se cou cher '-'u ;,î M/?>';-->.: ,;::->'vv.-;; pourdbrmir.; '['ii:i(i''' au vieux parent 16. Il parut dé HrUnghér que le Hloride le soir suispuper-de (2) avait été copieux; tous trois avec dupoisvant il dit! tvSouperions-nôUs 13. ensuite

17.

On diminua

Thor

à- ramér répondit qu'il était tout disposé sur,la vague» si le vigoureux géant luildonnaitfun ap^ (tK) I . ' >-'-\ ;:.:.-' .(l)T»ior.^(âjThOh

LÉ POÈME' bEHYMER; pât;; « Va un àppàt,

lW

silû ad-trPtipeàU^ l'osas,ipbur toi qui écrases 1 lès llmbitants

ï & * Il teiserà

y chercher dénàrhbn^

un appât péffsé, de prèttdrli sur ûri bbeiif. >i!Lé Jeune lîbmtné ^ëglissapr^nip]tènje^t' dans ïarfoi^ët^fdu\xn îs'é*'|lféâé^l'tà" fibby f ^âtlOTëmléhïlnibï^ ' à lui, .•;:.•« ;; ;• ; 19. thbr^ arracha le meurtrierâésgéfntsi le.sup« Tes exploits) du taureau. port des cornes capitaine lapile^je

de la carène,

nié

répondit

n'avait

bien

^raisselt'v

autant, m^dibcré^; '['-" -^""","'.i;r''"'""_'_"'..''"" va'ûdraijr'^eslér^assi^v)i dès boucs pria le descendant des sin20; Le prince le bateau ges de pousser plus au Jârgé ; mais le géant 21.vLè coup deux

qu'il

pas

de

envie

ramer

le yigpureux.Hymej^ puissant, baleinô|(jn^s slirj'a^

Thojp,;fi|a)(ec^^ %p Le prptiep|pur

tpus !

Les rochers retentirent, la vieille terre se contracta, (1) Le ièrpçni dé Mldgôrd.

mordît ,

les puis

#un;,

ir", du serr

lesi continents,,

23 ^îTi^vtira le sprpejn|; harditnent survie bord duI navireiJilfifVapppiavec crâne du compagnon! dePenriSM:;: 24.

amena.

;4 y»t v.., le meurtripr

dpsijipmmes,,

pent, nut ja jtôtp ^ des dieux (l)»,qui pntpurë à cet appâti

davantage.

_t

\ .'.".,

brillant de.yenin le son pi&rteau/

bruyères le reptile

r K hurlèrent; s'enfonça (!ft\)

Lp PpjBME,DE, HYMER.; *5Pf dans la mer., Le géantn'^tait au retour, pas content de sorte qiif|l ne^arlaippint., . ;• a ..*«;{.f/,i 25. Il lança sous un autre la rame rumb de yent. à «, Il faut, maintenant mTaider ; à pprter /les batëinps » et a,fixer le mouton flottant terre, (l) sur le rivage. à terre saisit tira, le bateau, t26. Hloridë, l'étrave» les rames à puiser;; il avec riiouache, et les pelles au logis les baleines du géant, et les jeta dans la porta chaudière de l'habitant des montagnes. 27. Cependant encore avec l'obstiné, géant disputait Tlior sur ses exploits. « On n'est pas fort, disait-il, tu le seras, si tu peux parce qu'on rame avep vigueur; écraser cette coupe ! » 28. Mais, lorsque Hlôride les eut cette coupe.entre il fendit en deux le rocher mains, escarpé; puis» étant il lança la coupe à travers le pilier; elle n'en fut assis, entière à Hymer. moins rapportée moment où la douce 29. Il en fut de même jusqu'au amie leur donna le seul qu'elle eût à sa ce bon conseil» la coupe de : « Lancez contre le crâne disposition il est plus dur que toutes les ce grand Hymer» géant; ' ; ; j * coupes. pas

i ÔO. Lepriricëdesbouossedreisaàveb sur vigueur et réunit ses genbux* toute ia'fioïce divine Jlie po^tè^ resta entier» mais la poupe *ondo casque (2) du géant fat fëndUe. ''V;?f;,::;'.-,î';:/-? ^i;îîvvr::->>:'^ ;-:-::^-! (ij La barque. (S) U tête.

(ïf.) (Tr.)

31.

« Lorsque je sais que

LE 1>PÈMKsDE HYMER. je vois- la cbûpe âpîàtië

181 1

sttr mes

gesorttWb^-

de bonneschbsês béaùcbtip dit le vieillard j je né jyoù^rai^lUé*m'écrieV,!: • ': vL .••'•'• lu es trop chaude!

noux, tiës de moi, Bière forte,

de voir s'il vous sera pos32. «-.Maintenant» il-s'agit » Tyr fît deux tentatives sible d'emporter la marmite. mais elle resta chaque fois immobile. pour la remuer, 33. Le père de Mode (1) saisit de la marle bord de la salle; mite, et la tira au milieu puis le mari de cette

Sifposa sonnèrent

marmite

contresës

sur

sa tête;

les anneaux .'.:'•'

talons.

en ré-

sans 34. Tyr et Thor ne marchèrent pas longtemps à regarder derrière lui ; il vit que le fils d'Odin songeât à l'est, alors sortir des cavernes, et une bande Hymer de géants à plusieurs têtes. de ses épaules» 38. Il descendit la marmite lança des montagnes et tua tobtes les baleines Mjoeliner, (2) qui étaient 36. Le Thpr devint malice

venues

char se coucha

avec

Hymer. roulait depuis peu, à demi-mort devant

boiteuse durant de Lokp.

Si,

Mais

conteraient Thor

de

avec

deux

on sait mieux

l'habitant

ce voyage

le bouc de quand lui ; la pauvre bête : ce fut un effet de la

dès dieux le raqui parlent (ceux réclamée que moi) l'indemnité par des montagnes Î il paya l'amende

enfants.

(i) Thor. >—(8) Les géants.

(lï\)

LE POÈME DE IIYMER.

•W

le F^rt arriva ainsi dans l'assemblée des à Hymer ; avec |a marmite qui ayai^appartenu les dieux viendront niais, à chaque s'enivrer moisson, une fois chez ;Eger. ^ 3§. dieux,

Thor

VII

LE"FËS;TÏN'

D'iEÇËR

aussi Gymer» avait préparé l'hydromel jEger, appelé destiné comme on aux Ases dans la marmite; apportée à ce festin, vient de le dire» fldin se rendit ainsi; que Thor n'y vint pas, car il était en pxpéFrigg sa femme. dition dans Sif y fut» ainsi l'Orient ; mais sa femme i que Brage et Idun sa femme. Tyr s'y trouva également il était manchot» le loup Fenris lui ayant la arraché main

II y avait encore à ce festin l'pnchatnaà fils sa femme» Vidarr, Frey et Freya; et Beyla» les serviteurs de Frey, Beygver d'Àses et d'Âïfes.

lorsqu'on Njoerd et Skade

d'Odin,Loke, et une foule $ger

avait

deu& serviteurs,

Fimafeng

et Elder.

L'or

184

LE FESTIN D'^GER.

lumineux

la lueur du feu, et la bière forte remplaçait les coupes. d'elle-même Ce lieu était sévèremplissait rement en défends. On loua beaucoup l'habilité des serviteurs d'iEger tua Fimafeng.

et T Loke ne voulut pas en convenir, Alors les Ases secouèrent leurs boucoururent sur Loke en criant et le chassèrent cliers, vers la forêt; puis ils revinrent au festin. Loke retourna sur ses pas ; il trouva Elder en dehors de également la salle,

et le salua.

LE 1. cours

CHANT

DIFFAMATOIRE

DE

LOKE.

avant de faire un pas, quels disDis-moi, Elder, de buveurs les fils des dieux tiennent là-dedans, ELDER chanta,

2.

Les

fils

des

dieux

des combats. gloire la salle ne te ménagent

de leurs parlent Les Ases et les Alfes point

en leurs

de la armes, qui sont dans

discours.

LOKE chanta. 3.

dans la salle pour voir le bruit et le trouble parmi d'amertume. leur hydromel

J'entrerai

je porterai mélangerai

la compagnie ; les Ases, et je

ELDER chanta, 4.

Si tu entres

dans

la salle

d'iEger

pour

voir

la

LE FESTIN D*£GBR. et compagnie sances propices,

18l>

des injures contre proférer elles te les feront payer. LOKE chanta,

les

puis-

5. Tu le penses, Elder? Dans le cas où nous nous chercherions je serai riche en mes réponses, querelle, si tu dis beaucoup de paroles. (Loke entra dans la salle; quand tous ceux qui s'y trouvaient l'aperçurent, ils gardèrent le silenco.) LOKE chanta, G. Lopter est altéré ; il vient de loin pour demander aux Ases une rasade du limpide hydromel. 7. Comment se fait-il, dieux, que vous vous taisez si tristement? Vous ne pouvez plus parler! Indiquezmoi un siège et une place au festin, ou chassez-moi. BRAGE chanta, 8. Jamais

les

Ases

ne te donneront place au festin ; ils savent quels sont à la fête joyeuse. peut inviter

un siège les hôtes

ni une qu'on

LOKE chanta. anciens ? Nous te souviens-tu des temps Odin, alors de ne jamais avons mêlé notre sang : tu juras boire une rasade s'il n'y en avait autant pour moi. 9.

ODIN chanta, 10.

Lève-toi

Vidarr!

Le père

du

loup

aura

une

LE FESTIN D'/ECER,

186

afin qu'il no nous adresse place au festin, point d'indans la demeure vectives dVEger. (Vidarr se leva, versa à boire à Loke, qui salua les Ases avant do porter la coupe à ses lèvres, et chanta.) 11.

Vivent

les Ases ! vivent les Asesses et tous les en exceptant dieux saints, seulement qui est Brage, assis là-bas sur le banc! BRAGE chanta. 12.

Avec mes trésors je te donnerai, pour t'apaiser, un cheval, un glaive et un bracelet. N'irrite point les Ases contre toi, afin qu'ils ne te fassent point payer ta méchanceté. LOKE chanta» 13. Tu seras d'un et cheval éternellement privé d'un bracelet, Brage : car, de tous les Ases et les Alfes qui sont

ici, tu es le plus

lâche

dans

le combat

BRAGE chanta. Si je n'étais moment, je porterais c'est la récompense 14.

en ce pas dans la salle d'iEger ta tête sur ma main : maintenant pour ton menque je te souhaite

songe. LOKE chanta. ue n'est Tu es prudent dans la salle des festins; des bancs ! pas ainsi que tu dois agir, Brage, l'ornement 15.

LE FESTIN D*AGER. Abats ton ennemi ne réfléchit pas.

tandis

tu es en colère

que

187 ; le brave

IDUN chanta, nomades liensde famille, 1C, Je t'en prie, Brage,au et de tous les Einhoerjars, de nos enfants n'échange avec Loke dans la salle d'iEger. point d'invectives LOKE chanta. 17.

Idun! Tais-toi, des hommes amoureuses blancs comme tes bras, du meurtrier

Il n'est

de femmes plus point que toi ; après avoir bien lavé au cou la neige, tu les passas

de ton frère. IDUN chanta.

à injurieuses paroles à calseulement la salle d'iEger. Je cherche afin que le dieu du mer Brage, échauffé par l'hydromel, combat ne soit pas irrité. 18.

Je Loke dans

n'adresserai

pas

de

GEFJON chanta. 19. ainsi, oublie de mort.

se quereller Comment deux Ases peuvent-ils si offensantes? en employant des paroles Lo^Ci la peine il encourt qu'abandonné par la magie, LOKE chanta.

20.

Tais-toi,

Gefjon

! sinon

je raconterai

ton amour

188

LE FESTIN D\E0ER.

pour posa

le jeune adolescent dans tes bras.

qui te donna

un collier

et re-

ODIN chanta. Tu es un extravagant, de Gefjon, car elle connaît tinée de tous les hommes. 21.

la colère d'exciter Loke, aussi bien que moi la des-

LOKE chanta. 22.

tu ne sus Odin! Tais-toi, jamais bataille. tu as donné la victoire Souvent la méritaient pas, à des lâches.

ordonner à ceux

une qui

ne

ODIN chanta. 23.

si j'ai donné la victoire à ceux qui ne la Tu as passé huit pas, à des lâches. à traire des vaches hivers sous terre, comme occupé une femme, et à mettre des enfants au monde ; c'est ce avilissant que je trouve pour un homme. Tu ignores méritaient

LOKE chanta. que *.r\ 24. On dit que tu as exorcé la magie à Samsoe, tu t'es occupé ; comme une Vala (1). Sous de maléfice la forme d'une sorcière tu as erré dans le pays ; c'est ce que je trouve avilissant pour un homme. (1) Espècede sorcière.

(Tr.)

LE FESTIN D\EGER.

189

FRIGG chanta.' 25.

Ne

racontez ni ce que

humaines, anciens. Oubliez

tout

vos aventures jamais deux Ases ont fait dans ce qui

aux

races

les temps

est vieux.

LOKE chanta. 26. Tais-toi, fille de Fjoergyn ! tu as toujours Frigg, été amoureuse des hommes. de Vifemme Quoique drer, tu as serré dans tes bras Vile et Ve. FRIGG chanta. Si j'avais dans la salle à Balder, on ne te laisserait berais au milieu de ta fureur. 27.

un fils semblable d'iEger et tu succompas sortir,

LOKE chanta. 28.

tu as encore d'autres à m'areproches Frigg, Si Balder ne chevauche dresser. plus vers ton château, c'est moi qui en suis cause. FREYA chanta. de raconter Tu es fou, Loke, sans connaît toutes nos destinées, 29.

tes méfaits. les annoncer

Frigg elle-

même. LOKE chanta, 30. Tais-tbi,

Freya!

je te connais

parfaitement,

tu

LE FESTIN D'/ECER.

190 n'es pas exempte dans cette salle

de fautes : les Ases et les Alfes ont tous joui de tes faveurs.

assis

FREYA chanta. 31.

Ta langue est chargée de mensonges, sionnera ta pei te. Les Ascs et les Asesses dans ta demeure sera contre toi; le retour

elle sont

occairrités

triste.

LOKE chanta. 32.

et tu tu es une empoisonneuse, Tais-toi, Freya! les puisla magie. Par tes enchantements, pratiques à ton frère : sances sont devenues défavorables propices ce que

tu fis alors

est

infâme.

KJOERD chanta. Il est à peu près égal que les femmes mais ce qui a lieu de surprendre, un amant; dans ce lieu d'un de Ase accusé présence des enfants. d'avoir porté 33.

cherchent c'est la lâcheté

et

LOKE chanta. 34.

Tais-toi,

comme otage vase ignoble.

Njoerd! ; les filles

l'Orient

t'a

de Hymer

donné aux dieux ont fait de toi un

NJOERD chanta. 35. dieux,

Si

j'ai été envoyé j'ai la consolation

de

loin

d'avoir

en

otage

e.ngendré

chez

les

un fils que

LE FESTIN n\EGER. Il est

ne blâme.

personne Ases.

191

au premier

rang

parmi

les

LOKE chanta. 36.

Arrête,

pas plus ble avec

! Je ne cacherai et modère-toi un fils semblaque tu as engendré on pouvait s'attendre à moins.

Njoerd,

longtemps ta soeur;

TYR chanta. des héros qui se trouvent Frey est le premier ni JICS des Ases. Il ne cause du chagrin dans les demi de filles ni aux femmes, et brise les chaînes aux jeunes 37.

tout le monde. LOKE chanta. 38. Tais-toi, relle, et Fenris

tu n'as

Tyr'.jamais t'a arraché

la main

su pacifier droite.

une

que-

TYR chanta. 39. J'ai

une main, perdu ton fils; nous avons éprouvé et Fenris ne courra perte, dans

les

liens

le soir

des

mais tous

plus, dieux.

tu as les

perdu deux une

puisqu'il

le loup grande attendra

LOKE chanta. un fils de moi, Tais-toi, Tyr! ta femme a porté ni aret jamais, misérable que tu es, on ne t'a donné gent ni composition pour cette injure. 40.

192

LE FESTIN D\EGER. FREY chanta.

41.

Je vois le loup couché l'embouchure devant du il y restera moment où les puistorrent; jusqu'au sances Tais-toi si tu ne maintenant, Loke, périront. veux être enchaîné sous peu. LOKE chanta. 42.

Tu as acheté avec de l'or ta femme, et tu as perdu ton glaive. Oymer, Lorsque à cheval par Moerkved, arriveront Muspell point d'arme pour les combattre.

la fille

de les fils de

tu n'auras

BEYGVER chanta. de malheur, corneille que, si je desApprends, race aussi illustre cendais d'une que celle d'Ingun aussi splendide et si j'avais une habitation que Frey, la sienne, plus fin que le sable, et te je te pulvériserais 43.

briserais

les membres

l'un

après

l'autre.

LOKE chanta. Quel est ce vermisseau qui se tord là-bas et baIl devrait avec tant d'extravagance? être convarde aux oreilles de Frey, ou devrait stamment suspendu hurler près des moulins. 44.

BEYGVERchanta. 45.

Je m'appelle

Beygver;

les

hommes

et les

dieux

LE FESTIN D'£(2Rll.

193

l'habile : c'est surnommé pourquoi tandis brement, que tous les fils d'Odin semble les coupes d'hydromel.

lije parle envident

m'ont

LOKE chanta. tu ne sauras jamais Beygver! de guerre aux hommes ; à peine des lits, lorsqu'on dans la paille

46.

Tais-toi, buer les vivres a pu le trouver battu.

distrisi Ton s'est

HEIMDALL chanta. tu parles comme 47. Tu es ivre, Loke ; c'est pourquoi de ces injures? un fou. Ne te lasseras-tu L'ivresse point de savoir ce qu'il dit. l'homme empêche LOKE chanta. 48. temps, servant

Tais-toi, tu as été

Dès

Heimdall! à

destiné

éternellement est misérable. existence

de

le commencement

avoir

sentinelle

le

dos aux

du en

mouillé, Cette dieux.

SKADE chanta. 49.

Tu es en gaieté, Loke ! mais tu ne car les dieux t'enchaîneront pas longtemps, rochers avec les intestins froids pointus, glace

de l'un

de tes

t'amuseras sur comme

fils. LOKE chanta.

50.

Si

les

dieux

m'enchaînent

sur

les

rochers 13

les la

LE FESTIN D'fEGEH.,

194

froids avec les intestins comme la glace pointus, l'un de mes fils, je n'en ai pas moins été le premier le plus courageux à frapper nous avons lorsque Thjasse. . 51. frapper et mes

de et tué,

SKADE chanta.

. Si tu

as été le premier les dieux ont lorsque

martinets

conseils.

à courageux mes ongles de bons manquer

et le plus tué Thjasse,

ne te laisseront /

pas

LOKE chanta. 52.

des paroles plus douces, pour le fils de tu m'invitas à partager ton lit; c'est lorsque Loefce(l), si nous en venons ce que tout le monde à faire saura, de nos défauts.; l'énumération exacte (U'eyè s'avança,' remplit un gobelet d'hydromel écumeux,(le présenta à Loke et chanta.). 53.

Tu avais

Vive

hydromel, les parmi

Loke! afin

que Asesses.

Prends Skade.

ce gobelet;plein; reste seule sans

de vieux reproche

là femme de Thor. Loke prit le gobelet, le vida et Sif, (Il regarda ' '" '- • chanta.) ; .;;.-.,. et cruelle timide envers les hommes, mais Thor a un rival que je connais; lu serais unique; Loke. c'est le malin 54.

Si tu étais

. (1) Loke.

%. ,

':"

'-

{Tr)

LE FESTIN l)'/ECEft.

195"

BEYLA chanta, Hloride doit les montagnes s'ébranlent, silence le moyen être en route ; il trouvera d'imposer et les dieux. les hommes à celui qui injurie 55.

Toutes

LOKE chanta. 56. versée

Tais-toi, Beyla! dans les maléfices

que gnité souillée.

toi

parmi

tu

es

; personne : les Ases

THOR entra 57. Tais-toi,

Hideux

silence teau, imposera et tu auras vécu.

femme

et Peygve n'a plus de malitu es entièrement de

et chanta

démon

! Mjoellnér, marl'agile à ta langue la tête, ; il t'abattra LOKE chanta.

58. Te'voilà, fils de la terre! crier'aînsi, pourquoi Thor? Tu n'oseras me frapper il s'agira point quand de combattre le loup qui doit avaler Odin. THOR chanta. 59.

Tais-toi,

teau, imposera lancerai à l'Est,

! Mjoellnér, marl'agile à ta langue* Je fe ramasserai, te et personne ne te reverra.

hideux silence

démon

LOKE chanta., 00.

Ne parle

jamais

aux

mortels

de tes

expéditions

LE FESTIN O'.ECER.

196

à l'Est; tu te cachas dans lorsque let, tu ne croyais plus être Thor.

le pouce

du gante-

THOR chanta. 61.

Tais-toi,

teau,

imposera avec frappera os seront

hideux silence

démon! marMjoellnér, l'agile à ta langue. Ma main droite te

le meurtrier

de

Hrungner,

et

tous

tes

brisés. LOKE chanta.

tes menaces, 62. Malgré vivre j'espère nées. Tu croyais de Skrymer que la corde tu ne trouvas de nourriture, forte, point la faim. d'endurer obligé

an-

longues était et

trèstu

fus

THOR chanta. ! Mjoellnér, démon à ta langue. silence Le teau, imposera chez Hel, aux portes t'enverra Hrungner 63.

Tais-toi,

hideux

marl'agile meurtrier de de

la

mort.

LOKE chanta. 64.

devant les Ases et devant leurs fils chanté tout ce qui m'est venu à l'esprit ; toi seul me fais sortir, car tu peux, je le sais, m'assommer. 65. Tuas brassé de la bière forte, iEger, mais tu ne donneras est

ici,

J'ai

plus de festins ; le feu dévorera il te brûle le dos.

tout

ce qui

LE FESTIN I)*£GEII.

197

Loke se cacha dans la chute d'eau de cela, sous la forme d'un saumon, et c'est là que Frànônger, les Ases le prirent. Il fut attaché avec les intestins de son fils Nare, et Narve, son second en fils, fut changé et l'attacha venimeux auloup. Skade prit un serpent dessus de la figure de Loke, les gouttes de venin tomAprès

bèrent assise

la femme de Loke, est son visage. Sigyn, près de lui, et tient un vase dans lequel elle reelle est plein, çoit le veiiin du serpent; mais, lorsqu'il le vide. Les gouttes de venin qui tombent dans cet intervalle sur Loke le font frémir avec tant de violence en est ébranlé : c'est ce qu'on que tout le globe appelle

sur

maintenant

un tremblement

de terre.

VIII

LA

DU

RECHERCHE

MARTEAU

1. Vingthor se mit en colère, se réveillant lorsqu'en il ne trouva à côté de lui ; sa barbe plus son marteau sa tête se troubla, tâet le fils de la Terre trembla, --** tonna autour de lui. 2. Et voici ce qu'il chanta : « Loke, écoute ! d'abord ne une chose que personne je vais te conter sur la terre ni dans le ciel élevé : TC marteau >» est dérobé. 3.

Ils

se

rendirent

dans

la jolie

ni sait, du dieu

de Freya, : Thor chanta

demeure

et ces paroles furent les premières que « Freya, ta forme emplumée prête-moi pour » mon marteau.

retrouver

199

LA RECHERCHE-DU MARTEAU. *

FREYA chanta.

je te la

elle serait 4. Je te la prêterais d'or; quand • c: fût-elle d'argent; prêterais,

siffla donc* et la forme émplumée de l'enceinte fût sortie ce qu-eliè dans les airs jusqu'à et arrivée dans le pays des géants. d'Asgôrd était assis sur la 6. Thrymer, le prince des géants, il attachait ses éhiëns coliineï gris lavèfc des chaîties de la crinière il égalisait d'or, et* avec des ciseaux, "'••'•"•": ". i ' v *^'!"= ses chevaux, 5. Loke

s'érivola

THRYMER chanta. 7» Côniment Pourquoi

8; vont

Les rnal

vont

les Ases

? comment

à Joeténhem?

viens-tùseul

vont 'j]

les Alfes? '

Oltoisiéè

Ife^ Âsié^, lë§ vont- riiàï^bù^ tmo^es tes Âlfé^''tti:às:''cibhA',lô':'iiiâ^tëàtfîà'è pbW

"

Hloride; '.""'"• 9. J'ai

THRYMERcliantai

caché

le marteau dans % terre

de Hlbridé

\ à^huit

.['/.,.

Haltes

de

î pas un ^honime ne* pourra s'il he^m'amènë pour épousai'•* Freya s'envola donc» !et la forme èmplùméesiffla du! pays tfes fût sortie ce qu'elle' dans les airs, jusqu'à dans Asgôrd. et arrivée géants

profondeur l'en retirer^ 10* jLokè

LA RECHERCHE DU MARTEAU.

200 11.

dans la cour, et lui adressa Thor le rencontra de suite ces paroles : 12. « As-tu réussi à remplie ton importante commisles nouvelles sion? Raconte-moi de l'air. Celui qui reste assis s'égare» souvent dans les traditions, et celui » , des fables. qui estcouché"çaconte LOKEchantai 13» J'at,

rjéussù

dans

lepr.incedes Thrymeiy un homme ne pourra Freya pour 14; Ils

épouse., allèrent

mon.

importante a ton TPhursarg, s'il le reprendre, • .

commission. marteau ; p^s ne lui amène

à Freya la Jolie, et ï « Freya!; coUvre^toi du; lin ces paroles Loke chanta » des fiancées(l),etinoùs à J.oetenhem. iroùs'ensemble 15. Freya se mit en colère, sa respiration en fut ac1 dés Ases Hrembla, et le collier célérée ; tout le palais sur le s.ein cle: l'Asesse, bondit Brjsing <|( Qn me cjroi» si à toi Jqetènhem, rfiit;follefl'hprnmçs, j'aUaisayec 16. Tous les Ases et toutes se rendirent les Asesses à l'assemblée, en possession

rendre

et délibérèrent du marteau

visite

sur le moyen de Illoride.

de rentrer

: 17v; Alors le plus tolane des Ases (il était Heimdall»? « Couvrons Thor du habile comme les:Vanes)^chanta.î lin des fiancées le grand collier* e^de/Brising 18kl « Que les clefs résonnent & son côtév.que;des de femme tombent de ses genoux-; vêtement autour

LA RECHERCHE DU MARTEAU. sa poitrine parons »; de dentelles.

de'pierres

précieuses

201 et son bonnet

chanta : « Les Ases ce dieu sévère, Thor, du lin me traiter de fou si jé: me couvrais pourraient s \; » dés fiancées; fils de Loëfba» ehàbta *: Ht Ne parlé 20. Loke, pas bâtiront bientôt dans ainsi, Thor; les-géants Àsgôrd » si tu ne vas point quérir ton marteau. 19. Mais

211 Oit cbWvrit dbncThbr et de du lin des fiancées le grand à son des clefs résonnèrent collier; Brising de ses vêtements de femme tombèrent autour eôtéydés sa poitrine et fut ornée de pierres genoux-, précieuses J son^bnnet'dé dentelles. 22. Iiokë, le fils de Loefoe, dit t « Je serai ta sui» et ribuà irons tous deux à JoetehhemV vante, de l'herbage, ils attelés et se hâtèrent les monta; ils' fendaient la terre. C'est ainsi que Thor se gnes et embrasaient ' r retodit-à ïtéténîieriu J"\ 24.* Alors Thrymër,'le dés Thursârs, chahta: prince < Levëzi-VoiiS, et parez amenezvos bancs, géants; >» moi pbUr fiàtaeée Fréya» là fille deNjoerd dëNoatum. 23; furent

25;

Aussitôt

Dans

on

la

ramena

les

boucs

èbur Se promenaient-les les boèufé riottè, la joie

à troupeaux : «(J'ai dû géant » mè manquait.

cornes d*ôrj de l'orVj-ài dés perles, seule Freya 26. Les voyageurs le soir de bonne arrivèrent heure, et la bière forte des géants fut apportée devabteux. à lui seul un boeuf, huit saudo Sif iriângèà L'époux

LA RECHERCHEOU MARTEAU.

202 et tous mons femmes. Il but

fins qui conviennent aux plats trois tonnes d'hydromel. 27. Alors Thrymer, le prince des Thursârs, chanta :
tant

les

elle

était

impatiente

d'arriver

à Joeten-

;'..' 29. Thrymer se baissa sous le lin pour embrasser fond de la en ai rière jusqu'au l'Asesse ; mais il bondit salle. « Comment se fait-il que les yeux de Freya soient aussi pénétrants? On dirait.qu'ils du feu. » lancent 30. L'adroite suivante était là, et trouvait réponse aux paroles « Freya n'a point dormi durant du.géant. huit 31.

nuits,

tant

elle était

impatient;)

d'arriver

h Joeten-

La

laide soeur du géant entra et osa demander un cadeau : « Donne-moi anneaux les rouges que tu à tes doigts, mon amour-" si tu veux acquérir portes et toute la bienveillance de mon coeur. » mon amour 32. Alors Thrymer, chanta : le prinpe des. fhursars» le marteau, fiancée;Tpopour l'offrirama de Freya» et mariez-nous «avec les genoux »» , : ; lamain deVoer, , y.>..*.ï. ; (^ 33k Le coeur de,Hloride rit dans §on sein t lorsqu'il sentit sur ses genoux le dur marteau :: il

203

LA RECHERCHE DU MARTEAU. le prince Thrymer, race de ce géant. 34. Il tua aussi

des

et assomma

Thursârs,

la

du géant qui avait de poing un coup une dot. Elle reçut demandé pour et un coup de marteau lui avait donné, qu'on l'argent rentra C'est ainsi que le fils d'Odin pour les anneaux. >...en possesfsiqn 4e son, marteau. la vieille

soeur

toute

IX

LE

POÈME

DE

HÂRRÀRD

(Thor, revenant un jour de l'Orient, arriva au bord d'un détroit; sur l'autro rive était un batelier avec son bateau.) THOR appelle. 1. Quel sur l'autre

est

l'adolescent

des

adolescents

je vois

bord? On répondit

2. Quel

que

est cet homme

qui

parle

: au delà

des vagues?

THOR chante. 3. Fais-moi le détroit, et je te nourrirai traverser demain de vi; je porte sur mon dos un panier rempli Avant au monde* vres» il n'y en a pas de meilleurs

205

LE POÈME DE HARBARD. de

quitter du mangé

j'ai reposé, je me suis et suis encore d'avoine,

ma

où demeure, et du pain hareng ,

rassasié.

HARBARD chante. Ta vue est de vanter 4. Tu te hâtes tes, vivres. trop et ta demeure triste ; il se pourrait courte que ta mère /H morte. THOR. être 5. En me disant pourrait que ma mère nouvelle la tu m'annonces affligeante plus homme puisse apprendre.

morte, qu'un

HARBARD. on ne te croirait 6. A voir ton extérieur, pas poscar tu es là pieds nus sesseur de trois domaines, de culottes. un voyageur, et tu n'as pas même comme THOR. de Dirige; ta barque où il faut aborder; l'endroit

ce côté,

7.

partient

mais,

et je te montrerai à qui apdis-moi,

la barque? HARBATD.

S.

Hildolf

est

le nom

de là conduire; chargé On ne m'a pas dit de

de

l'homme

il demeure transporter

habile

qui

m'a

à Rôdseyarsund. au delà du détroit

206

LE POÈME DE HARBARD/

des

voleurs

ment

de chevaux d'honnêtes 'gens

Dis-moi

ton

nom

et des vagabonds, mais seulebien connus. qui me seraient si tu veux traverser ce détroit * THOft.

9.

Je

te le dire'et énuniérer lés noms de pourrais toute ma racej si j'y étais condamné. Je suis le fils le frère de Mejles,. le père de Magne, le généd'Odin, ral des dieux; c'est à Thor que tu parles. Maintenant ? : Comment te nommes-tu je vais te questionner HARBARD. 10.

Mon nom est Harbard;.

je le caclie

rarement.

THOR. H.

Pourquoi

procès?

celer '''

tbn

nom,

si

tu n'as

point

de

HARBARD. 12.

Sans

ver avec un lâche.

procès, un homme

avoir ma vie à conserje pourrais tel que toi; à moins de passer pour THOR.

13.

Je trouve

mortifiant

de traverser

mes; fardeaux pour gué » et, de mouiller Mais, si je metransportais'à lfantrobprd, la récompense de tes paroles injurieuses.

le détroit aller

vers

toi. tu recevrais? .>.'

à

LE POÈME DE HARBARD.

207

HARBARD. 14. J'attendrai

ici ton arrivée; mais, tu n'as pas trouvé d'homme

de Hrugner, que moi.

1 S. Tu fais» allusion géant au coeu£ élevé',

à mon combat avec ëtf qui avait une.tètë

dans

l?île

guerriers, aventures,

Hrugner, de pierre. l'ai fait évadans cet in-

HARBARD.

",','. J'ai

intrépide .

il a été facilement vaincu ; je Cependant nouir devant moi. Quasrtu fait, Harbard, tervalle?

16*

plus

THOR.

;

la mort

depuis

entiers chez cinq hivers Fjoelvar, verte. On s'y livrait à des jeux toujours nous faisions des élections, nous tentions les passé

et l'amour

était

de la partie.

THOR. 17.

Comment

vous?

se

conduisaient -

, ,

r ,

, HARBARD.

Nous

avions

femmes

femmes

avec , .;•"'•

elles vigoureuses, de jolies femmes, favorables nous étaient ; nous avions filaient des étaient bienveillantes elles nous, pour bèchaiertt le terrain des produ sablè/et liensavec la rUsé égalait la J'étais le seul' dont fondes vallées; 18.

des

les

208

LE POÈME DE HARBARD.

leur; j'ai joui de la faveur de ces soeurs, et dormi avec dans cet intertoutes les sept. fait, Thor, Qu'as-tu ; valle? . ; : ;'<• ': < ' ., ..THOR..' . 19.

J'ai

tué

lancé

au

Tous

les hommes

démon

ciel

et j'ai courageux géant, de ce descendant d*Allvold. ces témoins voir maintenant peuvent dans cet interfait, Harbard» Qu'as-tu ; le

Thjasse, les yeux

exploit.

valle?

HARBARD. 20. Je me suis livré à beaucoup avec les d'aventures femmes des démons, de leurs maque j'ai détournées ris. Hlebard était un -.rude géant ; il me donna sa baelle me servit à lui ôter le sentiment. guette magique» THOR. 21.

Tu

l'as

mal

de

récompensé

son

précieux

ca-

deau. HARBARD. 22.

Il faut

en

accuser

le chêne

été tirée; en pareil cas, chacun dans cet intervalle? Thor,

pour

dont soi.

la baguette a Qu'as-tu fait,

THOR. où j'ai battu les géantes 2£. Je su,is allé en Orient, habiles dans le mal, lorsqu'elles se dirigeaient vers

LE POÈME DE HARBARD.

209

cette race serait nombreuse, il n'y aurait tous ses enfants, homme dans l'enceinte de Midgôrd. Qu'as4u cet intervalle? vard, pendant

les montagnes; laissait vivre

•' ;--'-r-24.

;

ï

:

HARBÂRbV

et, si on un plus fait,, Har'

.'"''."'

'.''""'""

Je me suis

rendu dajisle V^Lllançl, où j'ai .suivi les princes sans jamais la guerre; les réconj'irritais sur le Odin eut les Jarls, cilier. qui succombèrent n'a. eu pour sa part que les ;. Thor champ de bataille esclaves. 1 ; 25. entre

' 't

'

THOR.V

Les

seraient hommes les Ases, si ta puissance



V

inégalement partagés à ta volonté. répondait

HARBARD. 26.

Thor

a beaucoup et la timidité

de force, mais point de coeur; la crainte l'enfouirent dans le gantelet, où il eut tellement ni repeur, qu'il n'osa ni éternuer nifler, afin de ne point réveiller Fjalar. THOR. 27.

Harbard!

atteindre

l'autre

je te tuerais, poltron! bord du 'détroit."

si je pouvais * ' "

HARBARD. 28. pour

le pburrais-tu, Comment cela? Que fis-tu ensuite,

puisque Thor?

tout

te manque . u

LE POÈME DE HARBARD.

210

THOR. en Orient, 1 où je défendis là rivière, les fils de Svaràngcr ils me m'assaillirent; lorsque mais jls furent lancèrent des pierres, peu favorisés et demandèrent la paix avant moi. par la victoire, dans cet intervalle? fait, Harbàrd, Qu'as-tu 2è.

J'allais

HARBARD.: 30. Je fus en Orient, où je causai avec une vierge, avec le lin blanc, j'eus de longs entretiens je badinai et avec la jeune fille resplendissante d'or, je l'amusai, magàiétélui

plut» THOR.

31.

11 y avait

donc

là de bonnes

femmes?

HARBARD. 32; Toii pour

été nécessaire, assistance m'aurait Thor, la jeune fille blanche comme le lin. conserver THOR.

33. Je t'aurais

prêté

mon

secours

si j'eusse

été là.

HARBARD. . 34,

Je

promesses.

te

croirais,

si

tu .

n'avais

déjà

failli à tes ' ; :

LE POÈME DE HARBARD.

211

THOR. 35. vieux

je ne mords pas Cependant, un jour, de printemps. souliers

le taîon

les

comme

HARBARD. 36. Qu'as-tu

fait,

dans

Thor,

cet intervalle?

THOR. 37.

J'ai

avaient

à Hlessoe

tué

fait

le plus

les

de mal

fiancées

des

géants, qui le monde entier.

et trompé

HARBARD'. 38.

tu

t'es

conduit

avec

infamie,

Thor,

en tuant

des

femmes. THOR. 39* C'étaient

dés

louves

plutôt que des femmes* sur des vaisseau, qui était avec des verges de fer et

Elles

mon dérangèrent pieux ; elles m'attaquèrent chassèrent Qu'as4u Thjalfe.

fait,

Harbard»

dans

cet

intervalle? HARBARD. 40.

Je suivais

les bannières

l'armée,

pour

ensanglanter

venu

Tu veux vers nous

m'a

envoyé lés lances.

ici avec

THOR.

i 41.

et l'on

raconter offrir

maintenant de dures

comment

conditions.

tu

es

LE,POÈME DE HARBARD.

2,1$

HARBARD. 42.

Je te payerai ce propos l'épreuve par les ariit 'qui lier.

avec

un

mis à bracelet nous réconci-

devaient

THOR. 43.

Où as-tu

ces paroles appris injurieuses? ai entendu d'aussi mordantes.

je n'en ",!'[. 44. vieux

.

.,';<..,". -,-. Je qui

les

, HWARP...

-,

tiens

de

ces hommes, dans les ténèbres

habitent

•: .. ,_.:,,

,-_,. ,:

de

jamais

ces

hommes

de la terre.

THOR. 45.

Tu donnes

tumulaires, .y.'/''"' , 46.

un

nom

; .

convenable

aux

en les, appelant les ténèbres ' ' HARBARD. ï

C'estainsi

que-j'en

monuments de la terré. '."'. V, ''. .'.'.' '•

/-;' [•n

parle.;'

V^v'
THOR. . te portera , 47. Ta subtilité malheur, à traverser, les yagues ; tu liur^eras. si tu reçois un coup de marteau. loup,

si je me décide plus

fprt,

'

HARBARD. 48.

Sif a un

amant

che^elle<;tu

que, le

dois

avoir

le.désir

213

i.E POÈME DE HARPÂRÏ», cet exploit serait de le rencontrer; ma mort. TltlOB. /:/: ;- /.: ^.:7 .. - .'.*> -

nécessaire

plus

' ' '*•"-

'•

que ^;*

Homme sans pcèur, tu exprimés tout ce qui tQ lef pire, tu aV dît vient à l'idée ; pour me faire craindre » un mensonge, . V* ! , . .^ " '" ' '':""' ' HARBÀRDV ,, V ''"",/ ':''T':;7 49.

de ton tard tu rentreras la vérité, Non, c'est assez un bout de chemin franchi et tu aurais voyage, • . long, si tu avais une autrefyrjrçe, 50.

51.

Harbard!

tu ne m'as

lâche!,

berger

Jamais

il ne

pourrait

cessons

me

retarder

: 53, Je te conseille les menaces,

trop

HARBARDVJ; i\ ..;..

,..;.::; ;:,*; 52.

que

.'.

retenu , .'

serai), venu à la pensée d'Asa-Thor. le voyage

ici. ,

- '.

qu'un

maintenant àe ramer' dé ce côtéï ta barque vers le père dé dirige

Magne. HÂRBARD. 54i Êlbigne-toi,

je te rëftisé

ïâ traversée.

5

;

THOR. 55.

Indique-moi

me transporter

le chemin, puisque sur l'autre bord.

tu ne veux

pas

214

I.K POÈME DE HARRARD. HARBARD,

56.

Ce serait te refuser peu de chose. Tu n'as pas loin à aller; il te faut un instant au popour arriver la pierre ; suis après cela teau, un autre pour atteindre la route de gauche renVerland. jusqu'au. Fjcçrgyn contrera là son fils Thpr, et, îui enseignera les voies de ses ancêtres, au pays d'Odin. pour arriver THOR. 57.

Y serai-je

aujourd'hui? HÂRBARD.

58. Oui ; tu arriveras avec tristesse et fatigue le coucher du soleil : c'est ce que j'ai fait.

avant

' THOR., 59.

Finissons

maintenant

notre

entretien, puisque tu ne me réponds Si nous nous retrouqu'avec détour. vons une autre :fois, je te récompenserai de la traversée que tu mras refusée aujourd'hui. HABBARD. 60. RendB-toiyers les lieux pîi: toutes ces tristes vont s'emparer de toi.

les

puissan-

X

LE

VOYAGE

IDE

SKIRNER

fils de Njoerd, ses regards promenait et y vit une Joetenhem, de son père la maison Frey,

une

s'était et assis dans Hlidskjalf, isur le monde; il les abaissa sur et jolie fille qui allait de jeune Il en eut dans celle des femmes. Le serviteur de Frey se d'esprit.

maladie grand nommait Skirner; Njoerd le pria de questionner et Skade chanta. , 1. Lève4toi, va trouver notre Skirner, (Ils, notre sage rejeton, mande-lui ce qui a pu irriter

Frey, et' de-

SKIRNER chanta. 2. J'attends lui demande

de votre fils, réponse ce sage rejeton.j ce qui à pu irriter une fôcnèusc

si je

LE VOYAGEDE SKIRNER.

216

SKIRNER à Frey. 3. Frey, question reste-t-il sa salle ?

4.

général de l'armée des dieux, Pourquoi que je vais t'adresser. tout le long assis solitairement

Comment

te peindrais-je Le soleil luit tous

mon

âme?

pour

me réjouir.

l'immense les jours,

à la réponds monprince du jour dans

douleur mais non

de pas

SKIRNER chanta. 5. Le trouble ne

esprit nous

si grand qu'il avons ensemble, grandi . , l'autre.

:•-' H ; hifWSantal:

i :/.•,:. ;?;;;>::>-.. '

de ton

soit

inexprimable; nous pouvons nous croire.l'un -,

jv^i?:'!*

u

61 J'ai Vu 'plôser dësirë.' fiiïeqtië'jié

n'est

idaris l'habitation Ses i>ras. étaient

pas

de Gymër

la jeiinê

dâieht^uhy Vive'clarté sur tout ce qui les êrtyirohnait, sùrîa iiïër et dans i'àiïv v ^ • 7. Je désire cette jeune fille> avec plus d'ardeur, qu'un en avoir. homme 'dans seâ; jeunesi anhéeV ne pourrait Lés Aséset à ce que nous vilès'Aifes s'opposeront vions ensemble. wm:-'* ^vr^> , 8. Donnfe-moi

SKIRNER chanta.,'

timchevaliqui^pjuiissB:me

,',..-.., portera

tra-

2(7

LE VOYAGEDE SKIRNER. vers

les

le glaive

qui ,

le feu prodigieux ; dbnnc-môi les races dé géants. dé lui-même et

brouillards frappe

. . FREY chanta.

r

, ?

à travers lés 9. Je te donne' le cheval qui te portera le glaive et le feu prodigieux brouillards ; je te donne est de lui-môme? qui frappe quan4 celuj qui le porte puissant.

Il fait sombre c'est un temps dehors, propice les montagnes dé franchir ; hite-tbi pour notre voyage ou nous reyiendrpns ensejïibjéi rosée; couvertgs.de : ; ,* deux. bienJ'énonne géant, nous aura pris toupies (Skirner chevaucha dans Jcetenhem vers la demeure, de,<3ymer,; . des chiens méchants étaient attachés à la porto de la palissade qui environnait là salle do Gerdl Sicirrier se dirigea vers un '•'> • assis sur et chanta.) berger là'eôliineyle's&îua iO.

et qiii assis* sur une colline, berger comment il faut s'y prendre avenues, i à, la-jeunes de lés chiens^ fille' malgré pour; parler ' "'•' :/ : ; "-': 1 ;;-*M*v:.•r.:: '-w^^-.i-^;\ Gyniér? ? LE BERGER;ch(Mt&jl \ v^ 11. Dis-moi, toutes gardes

mort. '''.' V ;

. jamâisfâlèp^

"

Gymer.

/ skÏRNÉB> cKanta.

l#;Pour^lui

b^ui £^

il'y*a

mieux

218

LE VOYAGEDE, SKIRNER.

à faire que de vie a été fixé.

; le nombre

sangloter

des

jours

de ma

GERD chanta, 14. Quels sons, quels accents retentir ai-je entendus dans notre là terre et les maisons demeure? tremble, dé Gymer en sont ébranlées•« LA: SUIVANTE répondit. 15. Un homme est dépendu de choyai en dehors la palissade, il laisse paître dans l'herbe, cet animal , ....'!..-:vl,.ii. \6,

Invitez-lé

unÀlfë, traversé

nossalles^ ",'• '".'.' . 18,

à entrer ; mais, ;

pide hydromel dé mon frère. '["\ 7^ Es-(u ment as-tu

OTO

,.;.,,;-.;,

Je ne suis

v

Frey

20.

ni un YanesaAïfé, ni un^Ase, traversé seul le feu prodigieux ' ' ^: je te les donne» Qerd, (tiré que tu aimes ekt'engager'ài

acheiër

d'or;

1^ paix, toûtl par-dessus ' r ww> Jene

;,:,.

lé limdans la salle et à-boire meurtrier je le ctaihs ; c'estlè

cependant j'ai pour voir vos sàllesin 19.Voici onzejjpmpfies

jiour

,,t;^:

^om" un Àse ou ùnlfane sàjéiH? seul le feu prodigieux pour voir : r '<' ; „ ?, • .;.".'"'..,"." ?WÎ?? ÇhàntÙ^

ni'un

vant;

P^w/«ê

de

prendrai

chanta*

jamaisonze

pomtues

d'prpour

210

LE VOYAGEDE SKIRNER. aimer semble,

un homme, Freyet

et de«ma

vie nous

n'habiterons

en-

moi. SKIRNER cfiant(t.

21 i Je donnerai fils d'0din;t6utes anneaux pareils.

le jeune l'anneau qui fut brûléîavec huit les neuvièmes nuits il en-tombe GERD chanta.

.; $2,» J% ne prends ^if-^té pas pet anneau,:quoiqu'il brûlé, avecléjeune,filsd'Qdin;.Jone?maiique:pasd'or dans les demeures de Gymer; dé je jouis de la fortune , ••*. ? SKIRNER chantai 231 Jeune

vôis-tu vierge, lant, que je tiens à la main? si tu refusés ton consente ;

ce glaive^ minée Je puis t'enlevèr

GERD chanta.

Ï<

^

et brilla tète,

•• '

•«

24. La violence ne me feràjamais aimer un homme; mais j'ai le pr^sseàtiment que si tu reiicontres Gymervous aurez envio de vous battre, le-Çelliqueux, SKUtNÉft #aiïtiù .25.

r

;]

v

Jeujiè

mince et bril^ vojs-tu^ce^glaiye, ^éjrge, lantj que je tiens à la main? Le^yieux gérants'4yajwuira deyiendraun.lôche,, devantlm^éj^on,père

.

MB VOYAGEDE SKIRNER.

220 26.

à Avec la gaulette, jeune flllerje t'apprivoiserai d'aller dans un lieu d'où les mon gré : tu seras obligée fils dés hommes ne te verront jamais revenir. 27. Tu seras assise de bonne heure sur la motte de le dos à la terré et regaren tournant gazop de l'aigle, dant Hel; ta nourHture te paraîtra plus affreuèé que le brillant de venin n'est serpent repoussant pour les hommes. ^ ; , ; t 28. Quand tu sortiras, un monstre tu deviendras ; 1 deviendras ses toi tu fixera Sur ; Hrymhép jrtus yeux èt iiï aspirérâè à sordés'clîè'ux^ céïôbirëTqùè le gârdieb ,: '"' ">'''•''•''" ; ' -' ^'J'"'-'•;•* ['*•' tir'dé't&priëôn. la contrainte et WnYpa 1 29. La solitude et l'horreur, ! Assiedstes larmes avec douleur et sur toi'.un fleuve toi,, que Je répande d'aftiiçtion . . ',' d'Korrible^tburments.^ 30.' La ïerrèùr te (îefigurera dans lés denleufes, çles tu chancelleras, tu seras oubliée dans tous les géants; tience

augmenteront

tu erreras, vers les salles des Hrimthursars, partages; sans prendre . ,.''« part à la joie. de ta gaieté; àïtLek serontla récompensé pleurs làrmèSï tu traînera^ douleur'avec tu^ortérasla éternellement fônlexisten^ avec un géant à trois iètes, ou bien tu n'auras poi^vp!o rn^Uo; de 32. Du matin au matin, ton âme sera la proie a\ï etfardon ressetnblerfls qui dépérit l'ah&oisse^tu* ^—^-^^ '"?_• •ViUi'']i'';après'latardiWmoi^n^' 33. Je suis

allé dans

l^dééeTt,rdan^

LE VOYAGEDE SKIRNER,

2$t

et je l'ai trouvée, magique, le général des contre toi, Ases te hait» et Frey te détestera encore plus prompla juste méchante fille, que tu ne ressentiras tement, colère des dieux, .:-=:-. .-.•;:-.*:--«"-*<- ;v;<-;•:-'•• .**..«'; -",'•>« baguette en colère

pourchercherune 34. Odin est

::35/:ÊQO.uto'z;-:géaDts/.éoàutOZyHrimUiursars-;flIs:''de écoutez, Ases, lamalédiétion Sultung, que je prononce à être privée en la condamnant de tousurcettefille, tes: les joies de la vie; c ? '^ :> >>.-.,) i; ; ; / 36. Hrimgrimér est le nom duugéant qui; la possé^ dera

en dessous

des portes de la mort; là des esclaves du pissat de chèvre ramassé dans les

te présenteront racines d^s arbres, i ; ï- ! }• breuvage, 38. Je te jetterai trois sorts: feu dévorant langueur, et impatience. Je puis les rétirer's'il en était besoin. , .,.,,-.,>.,.!.« 39. remplie que je Vanes.

'""' "'"'

.,. \, ^^ïiiàntql'

'"y

le : bienvenu, ila coupe écumantè prends de vieux hydromel. Jamais je n'aurais supposé serais un d'aimer descendant des obligée

Sois

SKIRNERchanta. soit remplie 40. H faut que nia commission entièrement avant mon départ d'ici; Quand accorderas-tu un au fils de Njoerd? entretieu

LE VOYAGEDE SKIRNKR.

222

GERDchanta. de Lungfoerd, 41. Barre est lo nom du bosquet que C'est là qu'après nous connaissons neuf tous deux. 1 nuits Gerd donnera de la joie au fils deNjcérd, Skirner au logis, retourna Frey était à la porte ; il > le salua, et lui demanda des nouvelles, =. avant d'ôter la» selle de ton 42. Dis-^moii Skirner, ce que tu as fait à cheval et de faire un pas en avant; ^ et la tienne. Joetenheni pour ma satisfaction SKIRNER chanta. 43. Barre nous nuits

est le nom du bosquet de Lungfaird, eonriaissbns tous deux* C'est là:qu^après de la joie au fils de Njoerd, Gerd donnera jm,y Une nuit

chanta*

deux le sont davantage; longue, en passer trois? tin mois m'a souvent comment paru plus court que la moitié d'une nuit d'attente; 44.

est

que neuf

XI

LE

DU

POÈME

CHANT

tous

WlM'

D'INTRODUCTION

les Âlfes ont du puissant, indiles Vanés sont Savàtitl^ies Nornés discernement bouélièrs là mârbhe dû temps, lès quént sur leurs lés hommes les Thursars énfôritërtt, souffrent, géantes les Valkyf lès aspirent après les batailles, soupirent; 2. 'ÙèS ASès ont de tristes dés dèpressentimentsV. nions artificieux paf des runes magiques. le! troublent 1. Le Père

de

CQJlBEAtJ,'

est

Urd est éha^gèï^ \ dre én^rgiiijuëmMt la pjfiïs grande multitude. contre 3. frest hâte ses recherchés dans pourquoitiiigéh le ciel ; les dieux appréhendent s'il tarde des chagrins

224

LE IOÈME DU CORREAU O'ODIN,

Thrain rêve des malheurs, longtemps. des infortunes encore cachées. 4. Les les mondes vent

forces

des

nains

s'affaissent

Allsvidcr ce qui prend

et Dains

répand est tombé.

deviennent enfants surles sur eux la rosée

redoute

languissantes, de Ginung. Soud'en

haut,

et re-

ne s'arrêten^; terre ou Je soleil i^ j.use §vJama\sla 1 ne j>eutl entraver de' lé Courant l'air. lia "sagesse* (tes hommes est cachée dans le puits limpide de Mimer. Me comprenez-îvous? ? 6. Descendue du frêne avec nom race

i la déesse séjourne Yggdrasel, les vallées. Ces vallées dçnnent le

dans curiosité à la plus d'Idun des Alfes.

J

jeune

r

des

de la

d'Ivald

enfants

7. La déesse de ne plus résider dans le s'affligeait elle s'affligeait de se trouver encore frêne; davantage de Noerve, habituée était parmi les descendants qu'elle ' à de plus belles demeures. , 8. Les héros, du chaayant YU que Nanna éprouvait dans les cours de la terre, lui donnèrent une grin forme de loup ; elle s'en laissa revêtir, d'huchangea de couleur, et badina meur, avecruse. 9. Yidrer(i) de Boefroest.de la, sentinelle chargea à la fille de l'or ce qu'elle demander savait sur-fous les mondes) et Lopter>servirent,de Prage 10. Ils,montèrent sur des loups et chantèrent l'évocation. Hejmer, ' " ,. J (l)0din.

témoins. la cour dans Odin l'écouta >

de de

*{Tr.) .

LE POÈME DU CORBEAUD'ÛDIN.

225

à s'éloigner du chemin. et invita les hommes Hlidskjalf, à Idun, 11. Le sage demanda qui verse l'hydromel si elle des dieux et à leur compagnie, aux descendants connaissait l'origine, 1-étge et la fin du ciel, de la terre ^ ^ . i et de l'abîme. ne put répondre une parole ne parla point, à ceux qui J'écoutaient, un son, Les larmes ni articuler ; de sa tête (l) et mouillèrent tombèrent des boucliers ses joues. ar13. CommeJEHyOgerquivient derpriént,;elle rive avec force oetté du géa$t qui frappe à baguejtte du magnifiqueJîidg^rd. tous les peuples minuit le 14. Alors les bruits cessent, les mains tombent,, 12.

Elle

dieu

blanc s'assoupit, l'enivrement du sommeilinterla joie des géantes, les méditations de l'esprit rompt et îafhaine ,, ,, ^ vigilante, 15. Les dieux crurent que là jeune fille était endorelle ne put mie, lorsque, oppressée par la douleur, leur, répondre ; ils craignirent un i*efus ; mais sa réencore moins. ponse les satisfit 1 (S. Le général des dieux le parti t pour interroger de ïâ trompe (Je ijjallar, dans les salles du gardien Père des armées. Il emmena avec lui le fils de %ïa (2); le poète de brimer'.'(8) resta pour garder la place. 17. Les hermines de Yidàrr à yihgojf; ils arrivèrent àVaièht^été éënduits de Fornjot par' lë$ enfants (4), entrèrent et saluèrent îèèXsës assis àtfbanquet joyeux; (1) Les yeux. — (2) Loke. -^ (3) Brage. — (4) Levent et l'eau. .15

(Tr.)

LE POÈME DU CORBEAU.D'ODIN.

226 .

le plus heureux des Ases, du haut'dé son trône ; ils souhaitèrent à ses conseillers divins^ assis au banquet,'de d'une joie éternelle; jouir avec Je Père detous 18.

Ils

à Odin

souhaitèrent ;et de régner

d'être

céla compagnie toute un ordre d'Odin, leste s'assit sur les bànCs^et l'on mângéaSschrimner. dans lacuvédéHniavec convenance Skoegul puisait kar (l)rct dans les coupés dé la yersait l'hydromel 19.

Sur

mémoire. 20.'

A

de beaucoup et lès AseSsés à Loke, afin de questions savoir si la jeune fille avait fait des prédictions ou proféré de sages Ainsi se passa lé temps jussentences. les tàblè, à Hcimdail,

qu'à l'arrivée 21. Lès

des

dieux

adressèrent

ténèbres.

dirent n'avaient qu'ils point messagers réussi dans leur commission, et qu'il serait sans doute difficile un moyen pour obtenir une «'éponse de trouver ' ''' de la jeune fille. 22. Orne prit la parole, et tousTécoutèrent : « Premédinons cette nuit pour nous livrer à de nouvelles afin de pouvoir donner demain matin un avis tations, aux Asès cléments..», 23. La mère de la terre (2) courut dans le sentier de Uinda à travers des contrées au père des appartenant du festin, et saloups (3). Odin et fcïigg se retirèrent luèrcntlesdieux,

quand

Urimfaxe

partit.

(1) Odin. — (2) La nuit. — (3) Les montagnes.

LE POÈME DU CORBEAUD'ODIN.

227

24.

Le parent de Delling son cheval (1) fit avancer de pierres et dont la crinière couvert précieuses, le jouet de Dvalinn (2). éclaira tout Manhem ; il traînait les morts, les Nains 25. Les géantes, les Thursars, se livrer au repos sur la limite sepet les Alfes allèrent de la v-rre, et en dessous de la dernière tentrionale racine dus mpnde, . , f r ... , , u 26.

Les

dièuk

la pourpre s*évéilïèrenV la nuit s'enfuit au nord sortit des ténèbres, Le fils d'Ulfrun de la hem. (3), gardien passa le Boefroest. Himmingborg, (1) Le jour. — (2) Le soleil. — (3)tieîmdail,

des

Alfes

vers

Nifl-

troupe



XII

LE

1. Tous en assemblée

POÈME

les

Ases

DE

et toutes

: ces puissantes vient que Balder

savoir d'où 2. Le sommeil

de ce dieu

VËGÏ^W

les Asesses

sont

réunis

divinités délibèrent pour a des songes fatigants. était

fort

pénible

: il avait

Les géants interrogeaient son bonheur. l'avenir, si c'était un présage afin de découvrir des annonçant • infortunes. altéré

â.

Les

devins disaient dans, leurs réponses, que le fils d*Odin, le plus brave de tous les Ases, était un Odin et le reste des dieux lâche. en prirent de Frigg, à cette résolution et s'arrêtèrent •• l'inquiétude, 4. D'envoyer vers toutes choses pour leur demander la paix et la promesse de ne pas nuire à Balder. Toute

229

LE POÈME DE VÈGTAM;

et Frigg recueiU fit serment de le ménager, la création lit ces promesses, , ? craint un oubli; ilcon-? des prédestinés 8> LePère : onpa.rle demande une résolution ;Àses, voquçies dans cette assemblée.' ; . ; î beaucoup 6. Odin, le dominateur des peuples, se lève; il pose et chevauche,ensuite la selle sur Sleipner, versNifl' le chien venu de: l'abîme, hem ; il y rencontre son gosier 7. Sa poitrine était sanglante, avi,de de le et sa mâchoire contre inférieure meurtre, aboyait une grande Père dés chants ; il.' ouvrait magiques de longs hurlements. poussait gueulé,,et de : le chemin la 8. Odin avança qui descendait terre retentit, et lé père des Ases arriva dans la demeure

de Hel.Il

se dirigea de Voiar était le tOttibéâu 9. Odin chanta devant

vers cette

la porte de l'orient, ; • : \ tombé l'évocation

le nord et tràfca des ruh^ morts, regarda une réponse. Vola S* leva èhfiiiy et chaua delà mort:

où des

; ilxdemanda ces paroles :! '

cet homme est, parmi lés hommes, qui et répand la tristesse dans mon esprit? J'étais de neige, battue enveloppée par la pluie ; moumorte chetée la rosée; par j'étais depuis longtemps* « — 11. On me nomme et je suis le fils de ValVegtamj 10* >ï Quel m'est inconnu

tam;

Parle-moi

Pour

qui ces

dé l*abîme> bancs sont-ils

et je te parlerai de la terre. d'anneaux d'or? parsemés

LE'POÈME DE;VECTAM;

230 Pour

ces

qui

lits

12. « L'hydromel clier le recouvré;

sont^ils'

de

couverts

draps*

d?or?

boupréparé pour Baidèr,ùh mais les fils dès Asès n'ont pas d'inii contré mon gré; maintenant telligence': j'ai parlé »— faut me taire. 13.

Parle

encore,

aété

Il est des choses

Vola!

quejëveux tu les aies

et je t'interrogerai ce que jusqu'à dé Balder? Quel sera le meurtrier Qui vie au fiisd'Odin? savoir, dites.

ôtera

la

14. « IIoederconduira

ici son célèbre Jrère ; il sera le J'ai meurtrier de Balder, il ôtera la vie au fils d'Odin. — » me mon maintenant dois taire. parlé,contre gré, je 15. Parle encore, Vola! Il est des choses que je veux et je t'interrogerai, ce que tu les aies savoir, jusqu'à dites. une cruelle de Hoeder?Qui Qui tirera vengeance portera ,16.

lé meurtrier «Dans

de Balder

les salles

i7k Parle

contre Vola!

le,bûcher? Rinda donnera

de l'ouest, il tuera nuit,

jour à un fils; âgé d'une il ne lavera pas ses mains, sur veux, qu'il n'ait porté J'ai parlé Balder. » —me tairei

sur

le

le fils

d'Odin; ne peignera pas ses chele bûcher le meurtrier de

mon

gré,

maintenant

Il est des choses

il faut

que je veux et je t'interrogerai ce que tu les aies savoir, jusqu'à dites. Quelles dans les sont les vierges qui se plaisent larmes et jettent leurs voiles au ciel? Dis-môi encore cette

unique

encore,

chose

; tu ne dormiras

pas auparavant.

LE POÈME DE VEGTAM.

231

comme je l'ai cru; tu es . 18. « Tu n'es point Vegtam, » — Odin le chef des peuples. 19. Tu n'es pas Vola, tu n'es pas une savante femme, mais trois fois la mère des Thursars. 20. « Retourne chez toij Odin, et sois généreux. Les hommes

ne viendront avant le temps plus me trouver ses liens, où Loke brisera avant le moment de la mort ; » des dieux.

xm

DE

L'ÉVOCATION

1.«

Éveille-toi, Je viens t'éveiller avoir pelles-tu

Groa! devant

invité de Kumbel?»

tombeau 2. Qu'ya-t-il

éveille-toi,

GROA

femme de la mort.

les portes ton fils à se rendre

bonne!

Te rapdu auprès

mon fils unide si pressé, te fait appeler ta mère, réduite d'au milieu des avoir disparu

maintenant

que? quelle infortune en poussière après ? hommes 3. * Magicienne embrassée par mon père, tu as mis moi une tablette devant sinistre magique pour m'inviter à venir à la rencontre des morts dans un lieu inconnu à tout le monde.

L?ÉVOrATIONDE GROA.

233

sont si longs!lies 4. Le voyage est long ; les chemins l'homme lé sont également Si tu obtiens ce regrets-de le sort ne courra sous que tu désires, point peut-être ^ forme. la.même 5. « Chante-moi des paroles magiques qui me soient utiles. Ma mère, sauve ton fils! Je crains d'être aban-^ donné en route; » . si jeune! je suis encore 6. Je commencerai entendre un chant par tefaire utile; Rinda ras Secouer

lé chanta dé tes

à Rane

épaules toi-même.

: avec son aide tu pourtout ce qui te paraîtra pe-

sant et te conduire 7. En voici un second ; Si tu erres sans les puissances d'Urd te soutiendront route, côtés. : Si de grandes 8. En voici un troisième

joie

sur la de tous

eaux

met-

tent

ta vie en danger, soient qu'elles serpentantes ou sous forme de torrent, elles s'arrêteront devant toi. 9. En voici une quatrième : Si l'ennemi est dans la son couforêt et prêt à te nuire, ce chant ébranlera en esprit de paix. rage à ton gré et le transformera : Si tes mains sont cou10. En voici un cinquième le feu deLejfvertes de chaînes, je ferai descendre de tes ner sur tes membres, et les fers tomberont mains. : Si tu atteins une mer plus En voici un sixième le ce chant réconciliera vaste que tu ne le supposais, conet te donnera vent et la vague avec ton navire, la paix en voyage. stamment H.

234

L'ÉVOCATIONDE GROÂ.

: Si la gelée 1 te surprend froid piquant ne détruira '"* pas ton' corps;, neUordra pas tés membres. 13. En voici un huitième : Si la nuit; te surprend dans un? sentier né té fera de riébuleuux, personne • mal ; le Chrétien tue la femme* 14.En tu te querelles avecun voici un neuvième:Si ,12.^ En! voici un septième sur la; haute le montagne,

teieront armé d'un javelot, les paroles et l'esprit géant donnés avec abondance par le coeur de Mimer, i 15. Neva jamais où l'infortune t'attend ; le malheur ne viendra sur la J'étais debout pas à ta rencontre. enracinée derrière la porte, chantai pierre je quand ' '• ;•-.' :.'">:•.. '!"'' .- ::<:•' :•:; [ Ceci. 16. Emporté, de ta mère ; conmon fils, les paroles sérve-les dans ton coeur. Si tu ne les oublies pas, la vie ne t'offrira

que

des prospérités.

XIV

LE

POÈME

DE

FJOELSVINN

1. Il vit venir en dehors un individu du château qui du pays des géants, «Retourne sur tes pas arrivait ! Il humide que tu as suivi, mendiant par le chemin n'y a point ici de gîte pour toi. » 2. Quel est ce démon qui s'arrête dans Pavant-cour et se promène autour de la flamme? Que cherches-tu? savoir? Étranger, que veux-tu L'ÉTRANGER. 3. Quel est ce démon qui se tient devant et n'offre au voyageur? pas l'hospitalité sans célébrité : rentre chez toi !

le château Tu as vécu

LE POÈME DE FJCELSVINN.

230

LE GARDIEN. 4. Je me nomme Fjoelsvinn, et n'ai point de mes vivres, prit. Je ne suis pas libéral treras de ta vie dans ce château, loup que toidu chemin.

perdu l'eset tu n'entu es. Ote-

L'ÉTRANfiER» 5. S'éloigner, par un quand les yeux ont été récréés Le château me paraît objet enchanteur! resplendistrès-bien ici. sant de salles d'or ; je me trouverais FJOELSVINN. 6. Dis-moi

qui t'a engendré,

quel

est ton père.

L'ÉTRANGER. . 7. Je me nomme

Vôrkall Vindkall; de ce dernier.

était

mon

père,

et Fjëéikàil lé bèïë 8. Maintenant, à mes questions Fjoelsvinn, réponds sur lès chosëS'qile Quel est le maître je désire savoir. de cette propriété et de ces fiches salies? FJOELSVÏNN. 9. Elles

; sa mère l'eut dé Mcngloed règne ici ; elle possur cette terre et sur ces salles.

appartiennent fils de Thorin.

Svafver, sède l'autorité

à Mengloed

VINDKALL., 10.

Maintenant,

réponds,

etc.

Dis-moi

le nom de

LE POÈME DE FJOELSVINN; le plus barrière, voir chez les dieux. cette

.

. .<. ;_ ... .,

fâcheux

objet

237 l'on

que

puisse

FJOELSVINN. ,,, :".,:?>,.; /-.,

11.

On

12.

Maintenant, réponds que je désire savoir.

f elle à été faite par Thrynigjcéll De trois jeunes d^ soleil avait éblouis. gens que l'éclat se fixent sur l'étranger fortes chaînes qui tente de les f :::''" " l':< ' '''-'" î ;;»•:: -.-.! .':; ••—•'• soulever. ' ':':-; : '••: / <'.';"! '" ' '" :•'". ''';' V1NDKÀLI,; l'appelle

choses vaste rempart

que l'on

-.:.. i>> :;,..

à mes

Quel ait vu chez

sur les du plus

questions est le nom les dieux

?

: FJpELSVtNN*.i ,.., ;. , :-.; ....,-/,'.

.,

13. Il se homme GàstrÔpner; je l'ai fait avec les et lui ai donné des fondamembres de Leir-brimer, autant tions si solides, qu'il durera que le monde. , 14. Maintenant, les chiens créés leur

VINDKALL, . etc. réponds, par les puissants

pays? FJOELSVINN.'

18. tu veux jusqu'au

t

,

Comment géants '"

f se nomment pour

' ' ;

garder

:-

Gère, appelé Gifcr et l'autre puisque à garder Ils ont onze habitations le savoir. seront détruites* jour où les, puissances

L'un

est

238

LE POÈME DE FJOELSVINN. " '' """ "

;'

"

VlNDRALL. "";

.''

/

'[

\

16.

etc. Y a4-il les Maintenant, réponds, parmi hommes un individu entrer dans ces dequi puisse . meures pendant le sommeil de ces chiens?; : ; •'-• -' '" '" _ FJÔELSV1NN. ^ 17* Le sortieur envoie alternativement le,sommeil L'un dort la leur a, été confiée. depuis que cette garde le jour : personne l'autre ne peut donc nuit, y pé' '"' :'•' "• >' i '-V ;- - ;' Y > - •'• nétrer. VîNDKAlL. ' •' ' '-;'- » . '-: ... .; ..-.t..v , ./;- 'i' ."' .. ; 18. Maintenant, etc. N'est-il aucune sorte réponds, de nourriture leiïr donner, afin d'entrer qu'on puiëse tandis à la manger? qu'ils seraient .occupés . Y

FJOtîLSVINN. Il y a dans les bois seule nourriture de gibier, 19.

entrer

pour

de

Vidofner

qui

puisse

deux

espèces

les engagera

manger. VlNDKALL.

Maintenant, dont l'arbre

réponds> les brandies

etc.Quel s'étendent

nom

à donne-t-oii sur tous les pays?

VJOELSVINN. 21. On l'appelle

l'arbre

de Mimer.

Peu d'hommes

con-

LE POÈME,DE FJOELSVINN. les racines naissent vent lui nuire. ;

239

d'où il sort; le feu et le fer ne peu. ; .; . ••':.'.•:' : VlNDKALL.

22.

Maintenant, bre, ce bel atfbre, vent lui nuire?

réponds, puisque

etc. Que deviendra iii lé feu ni le fer

cet arné peu-

v FJOELSVINN* 23. On doit mettre ses fruits sur le feu pour les femmes malades ; ce qui était à l'intérieur; sortpromptement : telle est leur vertu sur l'espèce humaine, VlNDKALL. 24. Maintenant, réponds, au coq perché sur cet arbre dissant

Quel nom donne-t-on élevé? Il est tout resplenetp.

d'or. FJOELSVINN.

25» Ils'appèlleVidofner, les branches de Mimer. grin

de longue

et se tient dans l'air Surtur lui occasionnera

pur sur un cha-

durée. VlNDKALL. etc. réponds, Vidôfner précipiter

26. Maintenant, qui puissent

N'est-il point dans l'abîme?

d'armes

FJOELSYINN. 27. Loptcr

en a fait une

appelée

Hoevalien,

en des-

240

LE POÈME DE FJOELSVINN.

sous des portes > ; neuf Sinmav

de la mort. Elle cadenats très-forts

est enchaînée la retiennent.

chez

VlNDKALL. 28. qui

etc. Reviendra-t-il, Maintenant, réponds, tentera de s'emparer de cette arme ?

celui

FJOELSVINN. de s'emparer 29. Il reviendra, celui qui tentera de avec lui ce que peu de gens cette arme, s'il conduit la brillante fille de la terre. possèdent, VlNDKALL. etc. Pourrait-on 30. Maintenant, réponds, la cruelle géante? d'un trésor qui réjouirait

s'emparer

FJQELSyiNN. la brillante 31. Porte à Siinrmaara courbée plume de Vidofner, et elle sera qui se: trouve dan^^ plumage à te donner des armes pour le combat. disposée VlNDKALL. etc. Quel 32. Maintenant, répond^, salle illuminée par la merveillèuseiflammé

nom

la

porte

magique

?

FJOELSyj[NN» 33. Hyrr

est son nom;

elle planeraiongtemps

sur

la

LE POÈME DE F4ÛBLSV1NN. pointe des javelots. salle dans le monde

Il ne que

doit comme

être d'un

de cette

question

bruit,

simple

' .[ \

2il

' !',,'

VINDKALt.^ \ .'^

'v \t

'ï'

34.

A quelles Maintenant, réponds-'etc. puissances faut-il divines attribuer i*avàrit-cour que j'ai vue en arrivant? ; : .•.:, s^-:-'r* r>t'.-i:.-.:--\-\i. .^.,i ::;;.'.-.v VJOELSVIKN, -:<•' $.=;, /<.' 35. Elle est l'oeuvre de Varr d'Atvard

36. à cette

et d'Ire,

et de Végdrasiï, de Dorre, et de Loke, cet alfe rusé.

Maintenant, montagne

C'est

de Barr et d'Ore, de Delling, d'Ure,

etc. Quel nom donj^e-l-pn réponds, sur laquelle lumij'ai vu une fiancée

neuse? '-.it \-'A".^y i- Π; : 37.

d'Une

ï FJOELSVINN;p;

„ îi;;-.-/*vÎ-W" =>!/: „l;,;

la montagne

de Hyfma; elle fut lpnglenips un objet de joie pour la ruse et Ja douleur. Chacun est guéri, d'une même des maladies année,pourvu ' ; : J . cette queMehgloeld montagne;? gravisse

38. Maintenant, les jeunes filles jùàtèïsB''àu^

réponds,.etc^Comment ensemble qui chantent

y

se nomment avec

tant

de ^

16

LE POÈME DE FJOELSVINN.

212

39. vcrta,

Voici

leurs

Bjoert

et

Blid,

'.'.''.' '; '_" 40. bles

Maintenant, à ceux qui

ont besoin ,.,..,a-,') 41.

noms

":

: Hlif,

Bii(W','

Hlif-thursa, ThjodFirid, Eir et OErboda.

" yiNDkjVLL/

réponds, leur offrent

.* *'.'

Tous

les étés

Sont-elles

sécoura-

des

sacrifices

lorsqu'ils ,

?

i-y.;.

^FJOELSVINN;-..^^Y^ leur

oh

.''...

etc.

d'assistance? M! ,v;Tf;

'[. ',."//

bifre

dés

victimes

:I-, / , dans

il ;n'est, point de .malheurs si consacrés; les hommes elles ne portent grands parmi auxquels ^ u:-v"''• riti> ''': remède;* ^'hf'f:^; ;;^/K>V;IM,Y/.--.^ '""'"' ''!''v" *":'" "'" ':::il'i '"'!"!;': :;,? lf/ 'viNDKAt^;' des*lieux

42.

été; Est-il un homme Maintenant, qui réponds, de dormir dans les bras de obtenir le bonheur puisse VK;«": ^VI^KHH i:n''Vilh ÏWwM'-të MèÏÏglollf -•' ' î,it:;M;^ 1r,-i,ï--''•L''*''-';>••' '!;!V'J':':''/?FjbE.LS^NN.! 43. Le seul homme dans les bras dormir magnifique

fiancée

lé bonheur de obtenir qui puisse de Mengioed est Svipdag; cette lui a été promise pour épouse. VlNDKALL.

44.

Ouvre

la porte,bien,

grande*

tu vois

Svipdag

:

LE POÈME DE FJOELSVINN. si elle consent

à Méngloed

de demander

hâte-toi

243 à ma

félicité. ! uii homme est arrivé : va reÉcoute, Mengloed Les chiens se réjouissent, le château cet hôte. garder assurément. ce doit être Syipdag, est ouvert; 45.

MENGLOED. les corbeaux agiles si tu mens, jeune au gibet élevé, d'un long voyage. nue tu arrives 46.

Puissent

t'arracher homme,

les yeux en disant

A Svipdag. 47.

Où allais-tu?

d'où

les tiens viens-tu? Comment te nomment-ils? Je veux connaître ton nom et ta race à devenir ton épouse. pour savoir si je suis destinée YINDKALL. 48. Solbjart. personne qu'ils

Je

mon père se nommait m'appelle Svipdag; Le vent m'a chassé en des chemins humides; ne peut résister aux arrêts lors même d'Urd,

paraissent

pénibles. MENGLOED,

49.

Sois

le bienvenu

! Enfin

mes

souhaits

sont

ac-

doit succéder au salut! Là rencontre le baiser complis, tous Ceux qui s'aiment. inespérée réjouit sur la montagne, 50. Assise j'ai attendu pendant

244

LE POÈME DE FJOELSVINN,

ton arrivée, longtemps tu es revenu dans mes

Mon salles.

espérance

s'est

réalisée,

SVIPDAG. 51. J'avais une grande de te revoir, et tu impatience étais désireuse de mon amour. Il est certain maintenant le temps et l'éternité enque * nous passerons semble.

XV

LE

POÈME

DE

HYNDLA

« Réveille-toi, des vierges! réveille-toi, vierge mon amie, nïà soeur, dans là qui habités Hyhdlà, ! Il fait nuit et nous devons nous mâïntehàhi, grotte et les lieux sain£s.! rendre à cheval dans Walliall â l'esprit clément 2, « Saluons lé père dèsI armées ; il donne de' l'oret méritent. ceux qùilè "récompense? Hermod dé maillé, et Sigmùnd eut de lui une cottë }t 'sî,''-''r -''• ' "'' •"' :/";i ',l's""'-;' unglàivéi •^''y'•'" 1,


là victoire ti ses fils, à quelques-uns là à ceux qui sont" généreux^là rairichesse, l'éloquence àii sh^ïëàteur, son aux honimles^lè"vent l'esprit poéet lé courage viril à beaucoup dëgiïertique aux pôëtès, riers;

Il donne

246

LE POÈME DE 11Y.NI) LA.

4. « Sacrifie àThor, et prie-le de se montrer favorable envers toi ; mais il ne sera clément envers les fiancées des géants que fort tard. et laisse-le 5. « Tire maintenant ton loup de l'écurie courir le licou Le porc t'appartiendra avec runique. de monter sur mon coursier, plein » fierté, pour suivre la route des dieux. 6. Tu es rusée, les yeux vers Freyay et tu tournes nous pour me tenter. Tu conduis ton héros ert la comdes morts. Ottar, le jeune fils d'Instein pagnie 7. « Tu es troublée, et tu rêves, je crois, Hyndla, en disant est en la compagnie des que mon époux ensuite.

Je

vais

le porc, cet animal des héros, morts, lorsque que deux nains habiles, Dain et Nabbe, ont fait pour moi, jette de l'éclat. assises 8. « ;Pç la, selle sur laquelle.nous sommes des races royales et des héros issus des^ieux. parlons un pari relativement 0ttar-Je-Jeune^tAngantyr,firent - ^ , au métajdes morts 0$, ^ iU,,!{..-y ....., ,, • ;( ? en aide a mérité j: 9. « Lei jeunehéros qu'on luiyînt ses parents. de l'héritagede pour; entrer en possession 10, n II a élevé des; autels^ en mon honneur ?r,ma|n^ ce rocher est devenu du verre; Ottar tenant l!a enduit sa du sangdesieunesj il. mettait,toujours taureaux; confiance, fla^sje.s^^ mjaintenjânt ll.^JFais ant^ueset (1) L'or.

t>.^î^jW-vi

^.W.b.-.

j^

eejje,des:races,humaines:.

quejs\sont,les (Tr.)

LE POÈJHE DE JIVNDLA,

247

do Skilfing, d'Ylde Skceld, descendants d'OEdling, ce peuple choisi parmi fing* des héros et des Herses, » . , i : j , ; : les peuples de Midgôrd? 12. Tu es Ottar, fils: d'ïnstein, était mais Instein fils d'Alf-le-Vieux; celui-ci d'Ulf; Plfi4esdépendait et Sjp^hfare de Sjp3-fare, cendait deSyan-lerRouge. 13. Ta mère, riche par son opiner* fut possédée par Je me, souviens, se nommait ton père. que la; déesse Hle-dis ; Frode était son père, Priant -.était sa mère, et cette race parait être la plus,illustre 4e toutes, A4,

Aie;était

hommesrayant descendants loin, et ses

autrefois le,,plus était lui, Halfdan de Skoeld. Ses combats

les parmi piiissant le plus;gran^ au furent célèbres s'étendre jusqu'aux

exploits parjaissent . y«...; le plus grand des hommes; mais iijvtuai Sjg^ggr^ye^ie^^Ql'^afrat.c^san^^dU et eut dix-rfhuit ]1[> posséda glaive, Aïmyeignla^obie,* fils avec elle.,. . . \. !.^. 4Q«;£'ejit;4?eu^^ deSJkilfing^^d'C^dUng^tt4^ngling;:4e cendettUes h£rps et les Herses, les peuplesideMWgôx^TputTeela

ceux-rçtdesT ce; peuple chpisi parmi ésMaïace, ignorant

lajmère -y 17. JliJ4igunn^ #ÀJmyegi e,t 4'un; rpii^e l^m Il est nécessaire de savoir Ottar. continuer

ce4iscour^s?f^r

étaitïfille

4e $vafa

ces; choses ; rdois-rje */ ! ^ ;;: ;v;

2$8

LE POÈMK DE 11YNPLA.

18, Dag posséda des Droeng ; de lainière fhora, cette famille descendent les races des guerriers, Gyrd et Frad-mar, les deux Frckar» Am, Mûr et Jofur, AlfIl est nécessaire fde savoir ces choses ; veuxle-Vieux; = s tu en-entendre davantage^ 19; Këtill, héritier de Klypi était Un aïeul maternel ; celui de ta môfe se nommait il y avait avant lui Frode; mais Alf était encore plus ancien. I Kare, 20. Nannà; fille de Noekvesi était leur plus proche et son fils fut le patent'de ton père. Cette faparente, connaissais millet'est meille encôrePJè j1 j'en '^parlerai f dut'èelâ est ta ràçe, igndrâiit Ottar. Brodd èt^ô3rfér, '''•2.1ï Oh compté héros 4epùisIsolf et 4e nombreux* de Skekkil. eVdë Skurhildîirvifille Asolft fils d'ÔE!mb4 ' '>*i <: ^ Tout cela est ta race, ignorant Ottar. efc Gtjftnâ^ 22i'Bàlk Grim* Ard^Skàvej Jsëmskcèld, Bàrrë Bue ëi Bruméi Ùlfcà-lMoiïëhè-oûvërtè; 5 lés4eux tout et;Reifiàen Tind'ét/Tyrfinj^ Hà4dihg; , U* o p ;; cela est ta race, ignorant Ottar, i l23l%rîe filsî d?Arngriih la et d-Ejvàrâ; ët'Omë^sdht de ces Wôs^&rtoéerpàM renommée *la terre et là (riiër avep la plpits, Jpàrèouft Rapidité des ' Ï Otlfe flammesuTouti?ééla*eslHà ¥àce>? ignorant 24. J'ai connu Brodd et Hcerfe, ils étaient courtisàtis de-lïrolNIAn^ièn j^ils i 4e^en4en

Thorër»

gendriej4eSi|^rd;'TÉc^^ r>& "y\m^mP^yYy:0'^[Y rpi\qUiiuà^Fa1^er!^'^vvK^ 25. C'était un roi descendant etfljoer;dëJVo3Ïèiïïgy

LE POÈME RB; ÏIYNDLÀ.

210

de Hroédung; Triais Eylime descendait • est Tout ta Ottàf. cela race, ignorant d'OEdling. de Gjûke, et Hoegne étaient' héritiers 26. Gunnard Guttorn n'était ainsi que leur soeur Gudrun. pas de la leur frère. famille dé Gjuke ; cependant il était Tout '-;. Y-n Ottar. cela est ta race, ignorant était 27. Harald-Hildetann, né de Hroorik l'archer, dis descendait

fils d'Aiida; fille d'Ifvar, était mais Auda-Djupôgda Rudbard était père de Randvers; des héros c'étaient consacrés aux dieux. Tout cela est ta race, ignorant . t , . Oltar, .. y ,; t On a parié de onze. Ases : lorsque Balder tjes^ cic la mort, Vale était digne d,è le cendit dans la colline de son frère. Tout cela est ta illua le meurtrier venger; Ottar. race, ignorant 28.

29.

Le père de Balder était l'héritier de Bur; Frcy deiâï'àco Gërcl,' fille 4ë Gymcr et 4'CKrboda, possédait leur fier ^ht^était desgêàhtè.jCépëndànl thjàs^eVce 4 IV la fille de' parèhÛetïSkàdc celui-ci.;^ 30. Je te dis beaucoup encore de choses et J'ën^àis ; peu 4ë gens ici les connàissentit)ois-je davantage ' ' ; l ^ ^: ce discours? continuer 31.

Hàkè"était

le moinsî

mauvais

deVlilsde-iïvëânà^ mais Hvedna de' Hjb^vàr4?Hejd et Hrbfistiof étaitfille ^ < anuuh'-.i ^ étàiënidëlafamillë 'd£Hnm^èrVMC tous 132. Toutesflës^rclèrës descendent4 Vidolf; les màgiciërisf de les devins^desëëndènt de'^ilmejdè; *"' <; < et tous les géants-d'Ymer. Svarthoefde,

LE, POÈME DE IiyNOLA,

250

Je te dis beaucoup davantage; peu de gens continuer çetdisçpurs?L

de .cboses et j'en sais encore icj les connaissent, Pois-je i

33,

34,

Il est un homme au commencement qui naquit des temps, sa force grandit avec lui. Ce noble général du javelot fut mis au monde par neuf vierges de la race ; * des géants* ; : par Gjàlp et par Grejp ; il fut par porté par Ëlgjà et Angeya, par Ulfrun et OErgjàfâ, Joernsaxà. Sidur,Atla:"ët 35,

Il fut mis au mondé

36,

Les

forces

de la terre, furent poètes

des l'hydromel fant. Je dis beaucoup ; peu de gens vantage tinuer mon discours?

de choses

les vagues de la me* r»t la nourriture de cet en-

et j'en ici les connaissent.

sais

encore

Dois-je

dacon-

Le loup de Loke fut engendré avec Angerboda; Un aniavec Svadelfoere. mais Loke procréa Sleipner mal féroce, le plus monstrueux de tous, tire son origine du frère de iiiljest. la géante à demi con3Ç. loke Je coeurde trpuya sumé par le feu des passions ; cette, méclian te femme le 37,

rendit

De là sont provenues toutes les sortes fort,rusé. sdans les champs. 4e fantômes ... ..,-, -« qui.errent 39. L'Océan contre Je, cieUuitnï^mpetpasse s'élance

parrrdessple.ppntinentî yiermentlaneige pour faire cesser

et les

niaisrair^H'' vents: agfile,^ 14j>C

la pjuie.,;

là ivre;,de >ta délibère Î -ï

LE POÈME DE IIYNDLA.

251

Il naquit un individu plus grand que tous les de la terre; il fut nourri on le avec les forées autres; nomma le plus riche des rois ; il était allié avec toutes les intelligences. u. ^^ -, 40.

41. lien

viendra

un autre

encore

Il y a peu je n'ose le nommer. au delà du moment dan.s l'avenir du loup. contre 42. qu'il tien,

Portez puisse

plus puissant, d'hommes qui où Odin

niais

voient ira à la ren-

afin à mon hôte le breuvage de mémoire, toutes les paroles de cet entrenombrer au troisième il ouvrira avec Anmatin,

quand, le compte gantyr

des

races.

43.

Maintenant^ j'ai envie éloigne-toi promptement, de dormir; ma science ne l'en dira pas davantage.Tu cours la nuit, ami de feu, comme avec ses Hejdrun boucs. 44.

Tu

furieux avec une impaqu'un tience toujours tu en pris plusieurs sous ta nouvelle; Tu cours la nuit, ami de feu^ comme basque. Hejdrun avec ses boucs. courus

ainsi

45. « Géante, 4u feu sur toi de manière je lancerai à ce que tu ne puisses d'ici, Tu cours jamais t'élpigner la nuit, de feu, ses avec comme ami Hejdrun bpUCS.:»",' '"'y-:*y * Y 46. Je vois mes ; plusieurs

le feu qui perdront

et la terre est en flamla vie. Donnez à boire à Ot-

brûle

282

LE POÈMEDE HYNDLA.

de poison de l'hydromel pour sa perte. mélangé 47. »«Tes sortilèges lu proseront nuls ici, quoique Il boira le prédes géants. mettes du mal, fiancée d'assister cieux les dieux tous je prie hydromel; -v, : '. •: P -y .;/..: Ottar..,)-,.-v' tar

SUPPLÉMENT



POÈME

RIG

SUR

antiques sagas racontent que l'un dès^Asës, sur et qû'il-àbôrcla nomméFHeimdâll,s?ehîfut voyager^ il &*y dbntta le dàiïs un 'village* entré une çôteV^Étant fait le sujet dé(ce pôëriic. nom de Rig, Cette tradition 1. Les

2* Autrefois) dans s'avan^ai brûlait à terrei;

diNdnyile

dieu

fôrtivieûk 'entra sëntiefs^Ilig les^yerts évèt vétùs 1 à1 Fàîïtiquëv Eddà/

et

sage, feu ile ètaiëni

travail lëg à^aitgrisôiinM lârmaisôïiiilië assisi4àns donna s^assit 3; Rigfleur quelque^ épnsëilsVptlîs?}iF à ses côtés. au centre du banc ; les époux se placèrent 4.PuisEdda

tira

de

la cendre

un

gâteau

pesant,

254

LE POÈME SUR RIG»

de sauce; elle en ajouta encore lorsépais, mélangé dans que fut sur le plat. La soupe était sur la table, une écuelle, et le mets le plus recherché de ce repas était du veau bpujlji^ -H. *;,• W
époux.

il 6. Rig passa trois nuits dans cet endroit, ensuite en suivant le milieu " de )a.rpute; neuf mois s'épartit MII *# 'ÀVYA OS* l\ W coulèrent.^ 7. Eddà donna le jour à un fils ; il était noir et fut et végéta bien. La peau de appelé Troel (1); il grandit ses

mains

se

ses doigts étaient et leurs épais Sa physionomie noeuds sans souplesse. était boudeuse, son dos courbé ; ses pieds étaient longs. 8. Il employa ensuite ses forces à tresser les écorà faire des fardeaux, ces molles, puis il porta tous les j: ?.&W- ^nifVUH yyj jpursi4e^,:fôgptS,àUlpgiiS>.r);?;r rida,

arriva/4ansil'habitation 5 elle avait les bjis hàlés » le nez ! aplati ; elle My YYyù yy-yïh-y >^f s'appelait Thy (2)* lp. On la plaça au milieu du banc; leiflls de la niaiavec intimité. près d'elle ; ils se parlèrent spn s'assit le Ut^dë leurs jours Trajet Thjr préparèrent* pesants. 11. »I|s engendrèrent ; des ; enfants eh paix ».efcen re-

iU9..1Jnep^tpnne les, pieds blesjsés^

pos.

Je me souviens

de leurs

(i) Esclave.?—(2)Femmeesclave.

noms

i Hreimet :•

Ejoesnèr, t

L (rr.)

LÉ' POÈME SVR RIG.

28$

Kefsër et Fùlrïër, \Dkmb;* Klur et Klegg, Digraiiîe, Ils bâtirent Droett et Hoesnery Lut et l/éjggjalde; dès de pierre ,l Wnièrentles dés màisëns champs» élevèrent' firent

porcs,

paître

tourbe."^"v)i:;i;^ 12. llèsMés'déft^ Kumba»

des clrévrës i et'fabriqùéi^eiit i; : il:;U] f#v '(r:/':ii',^-;i^..;-i

OEckvinltàïi^;

1 ^Arin-hètja^'^fsja

^ Ejkâï-jtfàilh^ clé ïà;fàc#4es:'éMàv^ nginè

dé'la .

.'''\

ëï^mfrottl r'/f

' ~-l'r;"1r:/ 1

ensuite tpbt droit slir le ëhèmihét Rig s'avança dont la-porté 'était ëhtre-bâilmatéôn arriva prèsd'une à; terïe; assis lée jil^ntra"i; lê~ feu brûlait lês^èpûtixf ; i is i » r tràVâiïlaiëntvlK dànS'tënïaisbn» le bois pou* i*bÛSfdissbiri-Jsà 14. Le mari préparait étaient ché^ëtifc barbe était 1IHàngèër^ës sur pa>ta|és 13.

son

^IjeW 1 M'^r^-ï' àterr'êF^"' 15. Sa femme, assise rouet et raccommodait

près de lui» faisait les vêtements. Elle

bonnet

des

fichu

avait recourbé, sur le çou(et, des

>''* '!'» '<ïïi*M

bandes

sur

,'^K!

/H7

t-»

tourner

le

portait

un

la poitrine, un les épaules..La

sur ép^ulettes àAfe ptàÀmraa, ,, maison,appartenait 1 G. Rig leur donna des conseils» la table» quitta au centre du lit entre envie de dormir, se coucha deux époux.

eut les

LE^ POÈME SUR niG.,

2$6

neuf mois 17. Rig passa trois nuits en,cet endroit; Un fils< naquit, il fut appelé s'écoulèrent* d'Amma; Karl (1). On l'enveloppa dans le lin ; il avait des couf ..;. ,,'»,,Vf;; leurs, et sesiye^xscint^aient. il apprit à dompter 18. Il grandit et vëgéfa bien; lésjbç^ ., ; ... des oranges et à labourer.p ^construire la .fiancée, de au .logis amenèrent 19S. Ses parents Karl ; des clefs étaient susp|^jps à spn.cèté; $lle (était On la nommait de chèvres. vêtue avec des peaux Snoer (2)» et elle fut placée, sous le lin (3). Ils se male drap les anneaux » étendirent rièrent» échangèrent t ^;^^^^^^f j r.,; v{; ^ et.firent^mé^nage ênse.mj|lei ; 2p.I)^ eng^dr^rpnt;4és=enfants,en paix et en repos. et Ï
Bréid-bonde,

$iie; ptr Bpjde, liundin-skoegg^ BrattsjkÉegg(gt ^jëgg,.r *^<{ -n\ \-:i, iUl)-yhi Yu,iy -i j ? : a 21.IlsiêUeurent d*autresencore»tainsi.;appe|és o d, Sprun d Snot,, B^U4J>slv$hhe » Sy ûrx;èè et, Spr^kp,r]lj et Vif» Fëjnia, d'euxdescendent les râpes, des Ristilr ? y,.,yy, hommes, ;!;j , ;.: .-\;.,- y ,. • \ ,,-:.,} :\ ;;y /y

et àrrÏYà £rès droit cliémîn parlé 22.fti£&'élôigha 5 Elle était le sud en indiquait d'une salle; lapbrté. àuciiàmbVanlè. fér%ééV il y aVait lin ànhèau presque (1) Homme.— (2) L'habile. — (3) Le voile.

LE POÈME syii RIO. était sablé. le plancher Rig entra; salle et dans étaient assis cette, (1)

23. der leurs

2$7

doigts. 24. Le père l'aune courbait

Faper

et Moavec

jouaient

des cordes d'arc, fabriquait La mère de fa.des flèches. le linge, mettait ses mains; mille occupait repassait dans les manches. de l'empois 25.

Elle

de

famille et faisait

sa collerette; était bonnet, le linge au bleu. Elle avait de et passait le sein el le cou plus blancs que la neige

montait

vêtue dé long beaux sourcils, la plus pure. 26. Rig leur

son

s'assit au centre conseils, à ses côtés. les époux se placèrent du banc; en 27. Moder prit la nappe de lin blanc et marqué, de ensuite des gâteaux la table ; elle apporta couvrit et les mit sur la nappe. froment minces, en arsur la table des plats 28. Elle plaça garnis donna

des

de viande» gent* et pleins dans des Le vin était en causant burent jusqu'à 29. Rig se leva ensuite

de fruits

rôtis.

ctd'oiseaux

pots et des vases la fin du jour. et fut se coucher.

ornés.

Ils

Il resta

\\ s'en alla tpat droit (dans cet ëndroit^puis sur'.le, phenun>: Neuf mois s'écoulèrent. dans la Wi \}}\ /Ils ïiaquît ; on jjenyelpppa $e $pder Jarl : ses cheveux soie ; il fut appelé étaient jblpn^ds, et ses yeux étincelaient comme fraîches, sesv jouest " ':'*" '';"/"'" ceû^ âuserpeift^'"'' . (Tr.) (i) Père " cUnfcre. • >'<" jt trois

nuits

LE POÈME SUR RIG.

258

au logis ; il secouait le bciuclier, grandit cordes d'arcs, courbaitl'àùnë» lançait fabriquait4es le jayelot, les lânëés, mëiifaisait des flèches, pesait lès chiens» tirait le glaive et iait à cheval, exciijiit* à nager.. s. exerçait . . él.

Jarl

«. 32. Iîig^ en continuant ;.de marcher^ cette maisqn;;Jarl les; runes. apprit de lui à connaître ppur^ son fijs, l'inRig lui donna son, nom, je reconnut vita à posjsè4er la terre cette antique pa^imphîaïe, demeure. 33. Puis il partit à cheval en suivant une route-, sinistre et par des montagnes glaçé>-\yt il^riyadansunp salle.Il lança lejayelptj secpuaJebpucliçiSfitcourirlès tira le glaive» éveilla la guerre* cheyauxi ensanglanta les

fit

et conquit des; batailles ,des perdre pays*/.-;-;^,; ,yvU[ •-.;,' -YYy :! '.'t,,;- ry,Y^,^y 31. Il posséda seul dix-huit domaines, distribua champs,

des terres, élancés» nëauxi' 38.

donna sema les ,v -.'•".

Les

à' totos bracelets '-i

des

:et; dés chevaux bijoux d'or et morcela les an*' -• ::.'U . ">

hôinmés étihcclants suivirent les ils arrivèrent auxsalles habitées

chemins par les

humides; à our He^seis; Whk làsvëltë»làblanche, ïa&àië,vint "• - : .'< U;-': rëhcônitré. ''.v':'':^ !;,'>:" '/"' 36. Ils la demandèrent en mariageV remmenèrent et la donnèrent au J al; elle passa donc pour épouse sous le. lin. Erna et Jarl furent heureux ftiréiit fils

259

LE POÈME SUR RIG. de

la souche avàttëé. 37^ Leur

racés, plusieurs 'I ^^-'ryyy^Y,^^ fils aîné

fut

à uii âge et parvinrent :; ,' ;;..,,. ",.., ,,}:.,.,.;i

Bui*» et Barn

le- second ; Jod Soh etSvën

et Adàl|Arfe NiduretNidjuhger, etMcèèet» Ils apprirent à nager, à jouer aux ensuite. vinrent Il y avait un homme échecs. Kund» et Koner appelé était son cadet. 38. Les enfants

de Jarl

des chevaux, courbèrent les javelots. ches» secouèrent connaissait 39. Mais le jeune Koner runes aussi

de l'ancien les sauver

glaive» 40.

; ils domptèrent firent des flè-

grandirent les boucliers,

temps» les runes amortir hommes»

les les runes, Il savait antiques. le

tranchant

du

les vagues. calmer Il comprenait le

des oiseaux, savait ramage calmer les chagrins, éteindre le feu, apaiser l'Océan, et fut doué de la force de huit hommes. 41. Il échangeait les runes avec le Jarl Rig, mettait les intelligences cela* Aussi son connaître 42.

à l'épreuve» fut-il partage

et

savait plus de se nommer

Rig

tout et de

les runes. Le

jeune rais et les forêts» oiseaux. 43. chanta

Koner

traversait

lançait

les massues»

Alors une corneille» perchée t « Pourquoi le jeune Koner de monter oiseaux? Il ferait mieux

vaincre

que

dos armées»

à

cheval

les

apprivoisait sur

une

males

branche»

apprivoise-t-il des chevaux»

les de

LE POÈME SUa HIC

$60 44. salles lustre rènes» savent

et Danp ne possèdent pas de plus belles ilta noblesse n'est pas moins que les tiennes: sur des cails voyagent cependant que la leur; et le fil du glaive font connaître aux autres » faire 4es blessures; u Dan

LE

DU

CHANT

1.

Cet homme cruel dérobait de* la terre ; personne enfants par le chemin qu'il gardait. 2.

Très-souvent

4.

Il donnait

SOLEIL

les biens ne passait

et la vie la vie

aux sauve

il mangeait il n'inseul» et jamais à partagé* vitait personne son repas» à moins qu'un hôte fatigué riche chez lui* n*arrivât etpeu 3i L'homme avait faim et soif» disaitf-il ; par fatigué il feignait crainte de croire celui qui avait été autrefois * ' '•.• \\méchant» gué » et cela sait misérable, Dieu.

à boire

fatiau voyageur manger il lui paraisavec franchise* Comme à il l'assistait avec bonté et pensait età

était mauvais; se leva; son esprit Le voyageur lui il ne recevait reconnaissance ce qu'on pas avec il assassina était Son donnait. orgueilleux» péché tandis et prudent l'homme habile qu'ildormait. 8.

262

LE CHANT DU SOLEIL.

6. Celui-ci pria il s'éveilla quand

le Dieu

du ciel

de venir

à son aide il fut mais

mortellement; frappé son péché, abandonné obligé de confesser qui l'avait *;j'; ;.'.,§.. . * i'*J sans défense^ '^7''., 7.

Des anges saints vinrent son âme. Elle vivra éternellement le Dieu tout-puissant.

3.

La

du ciel

et

d'une

emportèrent vie pure avec

richesse

et la santé ne dépendent d'aucun Les même il serait dans la prospérité. homme, quand à choses on s'attend le moins arrivent auxquelles n'est maître de sa propre plusieurs; personne paix. 9. Unar et Soevalde ne pensaient pas que; la prospérité

tarirait pour leur, a été enlevé, bêtes sauvages.

sont nus» tout ; maintenant;ils dans la forêt comme des ; courent r : ; / ; :Y:y: i- ^,y,'Y].:y\y; a causé;bien des •t iOii La domination 4e la volupté des femmes. souvent les tourments viennent chagrins» le Dieu tout-puissant les ait créées sveltes» Quoique elles n'en sont pas moins remplies de malices. R.

Svafad

et

eux ils ^

Skarthedin

étaient

ils ne intimes, où ils s'aigrirent

se quitter pouvaient jusqu'aumoment à leur nuire.. elle était destinée pour une femme; 12» La blanche fille les rendit indifférents jeune aux jeux et aux jours sereins tout ; ils avaient publié, • cette figure blanche; excepté : . 13. Les sombres devinrent tristes nuits pour eux »

263

LE CHANT DU SOLEIL.

Ce en repos. dormir un instant ne pouvaient fit naître lahaihe entre de fidèles amis. chagrin 14. Presque sévèrement pum ; tqujouj*s l'orgueilest ils se battirent tous pour cette belle femme et périrent ils

car

deux.

15.

J'ai observé,

eh véritè/que riulliommé né devrait être téméraire; là plupart dé dé\ix qui le sôht s'eloi1" "VM' ;;{' V"* î)iëù. ''*..'"" gnehtcie \''' ;;r 16. RÔdoe et Veboge étaient ils croyaient riches, bien â^ir; maintenant altethativdnïent ilsi-présëhtènt * 1 leurs blessuresau-feu* 17.

Ils se reposaient Weux-hiêmes et se croyaient de tout ; mais le Dieu tout-puissant au-dessus donna un autre cours à leur destinée. 18* Ils étaient ils avaient de l'or à provoluptueux* rusîprî; rii^ijftenp|i|ssont,p^nis-etjnaççhent froid §tiç chaud!'_..

19.

N'aie

jamais

de

confiance

,

,

en

^

tes,

entre .

ennemis

le

>

flatteur. Si-l,u promets malgré Jei^ langage quelque chose de bon, ce sera un avertissement pour d'autres., „'',:' ',,"....',' .f V, : . / . ',,',' '.';. V. '.'.'.'.'.'.'"'.. 20* (i'est ce qui arriva à Soerlc lorsqu'il se livra au il devint malheureux de Vigolfj avoir pouvoir pour de son frère. pensé du bien .des meurtriers

264

LE CHANT1»U SOLEIL.

2 i.

là paix par bonté d*àmè ; ilé proIl leur accorda de l'or en échange', mirent d§élrè ijéconcifeignirent liès ifn buvant ensemble la trahison vint ; cependant ' ' " "' ; '.""' •- -;-'''^ *l"'J-;"' ;""" d'eux." ;/ 22.

S'êtant

rendus

le lendemain

à cheval

à Iiygjarqui était sans , . ;t

ils frappèrent celui avec le glaive et laissèrent sa vie. défense, échapper 33. Ils .Irainèr^ntjSpii çorj)s e%un sentier de!,

le jetèrent dans un puits; ils voulaient le ^eigiieu^les..yji_^^utçiel»}où.il.^en^èure...Ï..*,?*.. à l'àme .24. Le ,0ieu véritable permit retourner

chez

gaiement

ïhier'èèàé'auprès

àveléiéèèîgnèuHèiflh posés en ta faveur sira à souhait* 26.

N'envenime

âVl

ïi*faut



;ii Soerïe de

elle ; qu^jt.ja^^u^^rjers^

jecrpisqueleur^tourmentsdurèrent,lppgtemps<

28.

ojêsert et le .cacher, mais

j

parlent dè^^àhgëijgàrdieftèiqui q'u^ils; ^bïënrfôvo^bîëhi^Vitdîs; la semaine toiït Wifeussuiytfnfô,'

en faisant de la colère pas l'action enèôrè J)lûs dé mai Ï apâiée celui qùè tu as affligé, ' soie bon èîftVèrs lui : c'est la^uéHsbh de l*àmé. les événements de peines seront père. 28.

ahhtjue qui acrèèrhommé, vie soient heureux* Beaucoup aura hàt son a, celui qui infligées '" """ " '" ' ;",' ;'; -,\ \ [Y ce qui vous manqué j avec ferveur

prierDièù, de notre

"';"' Demandez

LE CHANTDU SOLEIL.

263

rien sans demander; vous n'aurez peu dé gens devinent les besoins de l'individu qui se tait. niais j*ârrivai tard 21). Je fus appelé de, bonne liëute, devant la pbriie du ju^eï je; m'y pressais, car des pro: été faîtes aux sôiiiçitèiirs. messes avaient ( est là fauté clés pêbkès si^hbiis quittons à re#0.C de là tristèése* à bien agi gret la demeuré (Jificbhqùc 4 •'" ne craint rien; il est bon^cl*èiré ihnocehtV ; aux a l'esprit 31. Leé hommes léger 'ressemblent dattk uh sentier'de fëû qùlniârchè lqupsVi'hornnie de rértexioii. manque 32, Je t'ai donné ici, seils à jetés par ^ lie les oublié

M.

ïé vais

jamais,

de sept, des condans ton esprit» gràvë-les ils te seront utllësV

je fus heurëuxciàns et avéé quelle tHstesse, j^eïne lès vers ièsombres.

te raconter

la demeure (jeJa iiominesI marcliérit

au nombre

combien

34.

La

et l'orgueil les égarent lorsqu'ils courent richesse * iVov brillant devient une la richesse à trompé tant de gens ! longue douleur, car j'étais 38j. ïl me sembla, peu instruit, que nombre clé choses. l'hpnïme;était joyeux cl'ungranâ a doué la patrie Le Seigneur des douleurs d'une infinité de charmes. 36.

Je fus longtemps assis et courbé vers ta terre, bien envié dé vivre ; mais le Seigneur cependant

j'avais

fortune la après

LE CHANT DU SOLEIL.

?66 puissant

était

le maître.

Les sentiers < ;

de la mort

m'ap-

t. 5 parurent proniptemen - 37, Les de Hel? sol^ement vinrent rivées, chaînes les bri$çr, maïs elles serrer mes flancs; je voulus étaient en liberté. fortes, J[i est doux de marphçr la douleur tous combien 3$. Seul je savais gonflait mes membres?Jes.yieT^ vitaient soir chez elles. , ",-.- ". chaque 39. Je vis le soleil, véritable étoile du jour, descendre dans une autre di|rjst.ei)(i0n^ansle;s!jàp^ymais ia barrière de tîejl siftter lourderection j'entendais ' ' ' : ,',, ._•.. ;,:K .s , ...', • T .',;'....-, ,•„'.-', '/''f.V ment, de tunesr sanglantes. lçs spjleijl environnà 4Q, |e^vis Alors on me tira, du monde $yec violence^; et le spleil me parut plus puissant que par lé passé* 41» Je vis le Pour la dernière

soleilret je crus voir le Dieu saint. fois je m'inclinai devant lui .dans le monde du temps: .' ; 42. Je vis le soleil; il rayonnait tellëniênt que je crus ne plus rien savoir i d'un autre côtô> dans lés torlé sang. rents de Gilva ruisselait 43. Je vis le soleil trembler craintif sur là vague; et accablé, mon coeur svést brisé de faiblesse^ 44* ilm'est de Vôirlé soleil ainsi amyè rarement aiïiig^é ; alors of)î'mè" tîrà:du'.iéLoââê'&ye6:^i6lën^è',::'nîa était comme un morceau de bois, et tout ce langue froid* qui l'entourait 4&. Jamais* ce jour sinistré, depuis je n'ai revu.le

LE CHANT »U SOLEIL. soleil ; earyles m'enallailoin

nuages se refermèrent des peines,

267 devant

moi,

et je

de mqn coeur s'envola l'espérance elle s'envola vers l'espace sans se lorsque je naquis; fixer nullepart reposer. pourse toutes les 47»;EU^tppur-mpi kpluslonguefle raide sur mon lit. Alors étendu nuits, la nuit où j'étais 46,, L'étoilede

cette parole de Dieu ;. L'hpnime est pouss'accomplit ' . . .. . , , sière.^ ,i, . ;K;^ ,,. .,;..,.;. , .;.if. , .,,...' 48. Le, Dieu créateur, qui a fait le ciel et( la terre d'hommes voit combien seuls, en se séparant partent . t d'une famille. ; ,49;, ÇJiaquc, hpmmejouit de ses oeuvras ; heureux celuiquj

exerce le l^ien. Des richesses qui un lit de sable. il me reste seulement

partage, , 80. -Laypluptématérielle ungfandmpm^ L'eau desî: ablutions

fut

souvent

égare pour;

moi

la plus

l'homme repoussante

K f 4etputés,|estchoses, sur la chaise des 81, jù; fus,assispendant neuf jours Le soleil de la race Nonnes» puis on me mit à cheval* des géants lançait de tristes à travers les nuages rayons .: , ...! humides, ; f .,\t., ;..; ..;_._,,.. M.-; ... en dehors et dans 82, H me sembla que je voyageais un meilleur souterrains les sept mondes ; je cherchais chemin

en haut

et en bas,

un chemin

plus

court.

;

268

LE CHANTDU éÔLKIL.

M.

Il faut parle^dë ëë?qiifmè frappa d^âborjd-lofkde ladôûléllr.' Dèé oique je fus arrivé dans le mondé seaux 'ivntësis ^en (c'étaient délsanies)'Voltigeaient : ? ? - * ^ -i massé'CohMe dès hlôiichérbhs.M 84.

Je

sur leébhèniïhs et tomber dés voltiger vallées aéseHesiës dé i'csperaiïcè ; ils' seîdfâ^ôns côiiaïëhï(ës'iaiiës âé'mlanlèirèlrfôirè Crbire ^uè le ciel !" ' ( n ; ,^ ^ • ' 1 et fa: terlrëàlluiëntise fendre. au midi; 88. Je vis le cerf du soleil courir deuxindlviéds

vis

lé cBhâuisaiieiitJ

son bois

Së^ièdâtôùWiéht ^ M >

^ ;^?

lé sdl et ^ - >

atteignaitléciel. 86. Je vis les fils des générations chevaùèhër vërH te et b^^aîèttt^danis àes NofdViïs^étaiéht sè^Vehyemblè, ëbu()èi ^îéitféâ lé pùV hyd u' -r-H::\ forces célÉlës"i ^^''^i ^>^-^:^ Venté Ise turent; et les e&iïx sWétèrént; '}0i'ïkk femmes j'cn^nWiitf èfôa|atilr?'des bf(lit défigurées 1 du tërréâ\i nourrir lettre mîàrisY j broyaient pbur' 88. Ces femmes, à l'aspect suiislfe*? ipWhdent tri^tèhVèit dés ttieûlës salîgïahtcst dés; étéiirs Mgrahts eii dehors dï ïéu^s pbitrifôsi pèndàïent fàti&béës* fa* ' :; "-••,': ; : <5é pbids. -'''•:^-f:-^^^;--^>';?i*f^;;io)'ï89. Je vis beaucoup d'hommes blessés paésétf par coi Coûtés çlé Jouï léW ïvisagé me jpàrvit entièrement cbïïvëWdtt sàn^ dcé %mm 60. Je visi bèkticbti^ d'hbmfnëè, qui étaient, âlfêlvëfe la poussière;

ils

ne

trouvaient

pas

de

prières;

des

LE CHANT DU SOLEIL.

209

étoiles païennes cheminaient amdcssus elles étaient de runes sévères. marquées 61.

Je

YÎS des

honlmës

ënVieux

; des runes sanglantes ; j ."••V;';1ri;::.;,;: poitrjne( autres

du

de leur bonheur

tête, des

sur leur tracées étaient ..;, A.î ,,. j /:...„..;..,..

62. Je

vis un grand nombre d'hommes;tristes;-ils étaient'tous égarés sv c'est le sort ^destiné à ceux> qui suivent lés voies du monde. ; ^ : v, vi 63. Je vis des hommes formé dés comqui avaient lébien a'autrui?;ils plots contre vers le pelais dé l'avare, les

couraient épaule;]

en.foule

chargées

de

64t.îè' yisdèshbmnïèS; dérobé la vie et les c|ùi avaient hiens à ungrahd nombre de leurs semblables; de vigoureux serpents dans leur poitrine. venimeux rampaient 68. Je vis des hommes voulu jamais qui n'avaient observer les jours de fête;'leurs mains étaient solidement

clouées

à des pierres brûlantes. élevés avec for66, Je vis des hommes qui s'étaient fanterie et outre mesure des autres; leurs vêau-dessus tements étaient environnés des flammes d'une manière risible. 67. Je vis des calomnies;

les

hommes corbeaux

éruauté. yeuxjwçç 68* Tu,pe sauras

maintes proféré qui avaient de Hel leur arrachaient les

endurées par pas toutes les: terreurs seront ceux qui sont allés vers Hel; dès péchés fortdoux

LE CHANT'DU SOLEIL.

2*?0 amèrement

1

volupté. 69.

Je

expiés ""'"

succède ; le préjudice toujours '''"' ,V:.'1:.r: ;';v/-''''-;/:;-'i-w;;...'4-;>.,;»

à la -,

vis

ensuite des hommes suivi qui avaient exactement les lois du Seigneur ; des flammes pures scintillaient au-dessus de leurs têtes i ^ ••A \<- ?, i 70V Je vis des hommes avec travaillé iquijavaient; de zèle au bien de leur prochain ;dês; anges beaucoup les livrés; saints âurdessus de lewrsvtètes. lisaient ;. 7i*>Je vis des hommes leurs qui; avaient amaigri tous, les, anges de Dieu ^inclicorps par les jeûnes; naient devant eux ; ils éprouvaient une joie extrême» 72; Je vis 4es hommes qui payaient nourri leur mère ; un magnifique lieude ,jfepod ^lc»i|tif.^^U v4p.u^ ,dàetsj ler^ rayjofl&.^ujwlejl»^ 73* De saintes

filles

ayaient

(.,;J(ij,.;,;^(lj( leur âmèjde,tout

épuré p4qhé: etJn^q^tlQé .leu.r^ Jpo>rp$,pendaa)t ^o^^te^psV, 74. Je vis des charsj.raverser les cjyeux et se,diriger conduits tiar ceux qui avaient vers Dieu ; ils étaient sans, procçs,' V été assassinés 78* Pèrelpuissant> Fils, Saint-Ësprït auguste du ciel, qui avez tout créé, purifiez-nous, je vous prjè, dé tout

péché.

y

"f:''.'"

et Lisivcer sont assis en âcdàtis tiés 76* Bjuggvoer sur des sièges tlu fer de Hoer-dis, rèsbnnàhts^ portes fondu tombe de leur liez» il fait naître l'inimitié parmi " -'•" •- " 'n -"i::! - -! }; *•' -< -' '• les hommes,

LE CHANT DU SOLEIL. 77. L'épouse terre, le lance

d'Odin,

montée

à bord

271 du navire les plaisirs;

dans courageusement sur les cordages, ne repose

voile, qui que fort tard.

sera

de la sa

déchirée

78. Mon fils! c'est seulement pour toi et pour les fils de la salle du soleil que ton père a préparé cette coupe; le sage Vig-Dvalin l'a tirée de la colline tumulaire. 79. Ici sont les runes par les neuf filles de gravées l'aînée, Njoerd : Rodvejg sept de leurs soeurs» 80.

Combien

Kreppvoer

de mal a été fait par Les blessures faites par eux, les anciennes coutumes»

logei selon

81.

Ce poëme, que je t'ai Un grand vant les vivants. Chant du Soleil ne sont pas

la cadette,

Svafer et Svafurils les suçaient,

tu le chanteras deappris, nombre des strophes du inventées» ici» mais nous nous retrou-

82* Nous nous séparons verons peut-être lors du grand jour des hommes* gneur» donne le repos aux morts et la consolation vivants ce

Seiaux

!

83* On t'a chanté mais

avec

en songe une sagesse singulière; quelle que tu as vu est vrai* Pa* un homme, les pasa science, n'a entendu auparavant

que soit roles du Chant

du Soleil.

SECONDE

PARTIE

is

I

LE

L'un avait

des deux

Boethvild. Il y avait

POÈME

SUR

rois de Svithiod fils et une fille :

VOELUISD

(t) se nommait cette dernière •

trois

nommait, ëlagfinn, lund ; ils couraient

fils frères, le second

du roi Egil

des

; il

Nidad s'appelait ,

Finois

et le troisième

: l'un

se

Vte-

en raquettes» se livraient à l'exercice de lâchasse, et arrivèrent dans la vallée du Loup ; ils y bâtirent unemaison. Près de là est le lac du Loup, ils trouvèrent Le lendemain> de bonne sur le heure, lin ; auprèsd'elbord du lac trois femmes quifilaientdu les étaient de cygne. Ces femmes leurs formes étaient des Valkyries» et deux d'entre elles» Hladgun-Svânhvit (i) Anttott «otii«lela Suède.

(Tt.)

LE POÈME SUR VOELUND.

276

la étaient filles du roi et Hervor-Allhvit, Loedve; troisième était Alrun, fille de Kjar de Valland. Les trois frères les emmenèrent chez eux. Egil prit Alrun, Slagfinn prit Svanhvit, et Voelund Ils passèrent Allhvit. ensemble, sept hivers chercher les batailles

puis les femmes et ne revinrent

s'envolèrent

pour s'en fut

pas. Egil à la recherche à celle de Syanhvit d'Alrun ; et;Slagfinn mais Yoelund resta dans la vallée du Loup. Suivant les n'était aussi adroit antiques pas un homme que sagas, lui de ses

mains.

Nidad

le fit arrêter

comme

il est

dit

danscepoëme.

1. Les jeunes du Sud s'envolèrent vierges Moerkved Allhvit afin d'accomplir ; la jeune née. Les filles du ISud s'assirent sur le rivage et filèrent le lin précieux. reposer 2* L'une pressée seconde, troisième

la plus belle blanc d'Egil elle portait des plumes clu passa ses bras autour

d'elles, contré lesein

à travers sa destise

pbur •l

fille du mônclê, t SVâhhvit^était

fut la

dé cy|né ; niais la 'cou liiaïïc cte Vbé-

lund* en ce lieu sept liivers, ,3. Elles restèrent rent pendant la durée du huitième, toute le sort les sépara. Elles traversèrent vième, forêt 4. avec

; Allhvit-ia-|euhe Quanà

Slagfinn ils impatience,

s'ènhuyèet, le neulà sbmbrc

pour accomplir et Ëgil revinrent

sa désliiiéé.

trouvèrent

salle

leur



la ôîiasse Ils vidé»

277

LE POÈME SUR. VOELUND.

et regardèrent dé tous côtés» Egil s'en, fut à Alrun, et Slagfinn prit la direcpour chercher tiondu midi pour retrouver. Svànhvit. 5. Mais Voelund resta seul dans la vallée du Loup; il forgeait des pierres en entourait l'pr^ rouge, préet appareillait d'or. Il avec soin les anneaux cieuses, sortirent l'Orient

attenditsa 6*5Alors

femme

lumineuse.

;;

?

Nidad» rpi de Njard (1), apprit que Voelund était seul dans la vallée du Loup. Ses hommes, qui des'cottes dé mailles à clous, partirent portaient pendant lanuit; la luné réfléchissait ses rayons sur leurs boucliers. .[ , ; 7. Ils descendirent avancèrent le long

dé cheval de la salle

enfilés5sur^du càiiepini 8»Ilsfdésbnfllèjrent

devant

la maison, puis des anneaux et virent au nombre de sept'cents. de ces annèaiix et les enfilèrent Voed'un seul qu'ils gardèrent.

à l'exception nouveau, lund était allé fort loin à la chasse de rentrer chez lui*

et avait

impatience , ; les brous-

9, Il s'approcha du feu pour rôtir l'onrs sailles de sapin et autre bois desséchés par le vent, placées devant trèsdes flammes Voelund» produisirent hautes, .,;.,..,, et les Alfes assis sûr la peau d'ours, jtéj* ïï ètôt il eh mancmàit un.'Voéluhd les anneaux: comptèrent pensa alors que la fille était dé retour et qu'elle (i) U'Nêrick.

de Hloeavé» Allhvit-la-Jeuhe, avait pris cet anneau* ' ' ''' " :"."' (tr.)

278 11. mir ; étaient naient 12.

LE POÈME SUR VOKLUND, Il resta

ce lieu et finitpar s'y endor: ses mains mais son réveil ne fut' pas joyeux et dés fers retecouvertes dé liens pesants, -''•: ses pieds. r :'•':.<.' ,t" Quels sont les héros qui m'ont donné ces liens ; et qui m'ont enchaîné? ..-.,;<. t ; ^ r

pesants 13. Nidad,

assisen

le roi

de

s!écria :^(iQùasttu Njard, la des Alfes» nos trésorsdans trouvé^ Voelund» prince : ^ vallée du Loup H ; d'or sur le chemin de 44* « Il n'y avait point .des montagnes;du Notre pays est éloigné Granne(t). Rhin, et nous étions je m'en sou^ plus magnifiques, le bonheutv dans nos maiviens» quand nous goûtions >»{ -.>[''" :Ù-'^ sons avec nos épouses. 'f i >>i? 15.

filles de Hloèdve; et Hervoèr étaient Hladgun murs Elle suivit-les Alruiii fille de Kjar, était connue. de la salle hante, s'arrêta et enau milieu du plancher tonna ce chant : Il n'est pas gai celui qui sort de la : .i''}'\r.i\; forêt» ''•.{:
Ses

dents

s'allong;ent l'anneau

aperçoit â les yeux perçants; et déposeà-Ie dans

quand il voit le glaive et de Boethvild. Ce brillant lès niUscïès; dé coùpe^lui Sjoe-fStatf

(1) Le cheval de Sigurd»le vainqueur de Fafner. (à Petit tlot près du rivage.

(2)* "'

(TV.) (îr.)"'

LE POEME'SUU VOELUM).

279

(Cet ordre fut exécuté {les muscles du jarret de Voelund furent . . coupés, apr^ quoi oaje^déppsa dans ,uri Ilot non loin du rivage. H y forgea toute espèce d'objets précieux pour le Compte du roi.' Excepté le monarque, perébnne ïié l'approchait.) t t

voELy^p.chantai

;

AI.

Au ceinturon de Nidad brille mon glaive; je l'avais aiguisé de mon mieux ; j'en avais doré là lame avec soin; Le beau glaive est maintenant de séparé moi pour toujours^ à Voeltind dans sa et oh l'àpjibrté ' •.i.'!'- ' '" •'*• ' >'..' •' ' v'--'1'i-:'': ; ;' forge/ 18.

de ina fiancée, Boethvild l*ahheau porte rouge et je n'en suis pas indemnisée G'est'ainsi que chantait Voelund assis; il ne dorniait il frappait avec le pas, marteau et fabriquait des ' pléges contre promptemèht ' ' ^ *' ;i? •'"'';:f Kidàd^ ^'.'''"'['"'[ "ï".;;'^" 19. Lès deux fils de Nidad allèrent vers la mer et arrivèrent à Sjoe^Stàd^ Ilsi coururent; en Vers le coffre, les; clefs; demandèrent la haïne était éveillée. Us,redans le coflVe. gardèrent 20. 11 contenait Une foule

de parures cfûi leur sem: d'or rouge et dé pierres blèrent composées précieuses « Revenez seuls tous deux demain» et cet or vous sera ' .' ,./ V' donné* -V-' ': i( . .*"' â I * «t Ne dites pas aux jeunes filles ni aux gjens de la » — L'un maison que vous êtes venus des me voir. « Allons frères appela de bonne heure. l'autre regar» der lés anneaux. 22. Ils coururent en demandèrent les vers le coffré,

LE POÈMESUH VOELUM).

280

ils regardèrent dans le clefs; la haine était éveillée, et leurs coffre. Voelund coupa la tète de ces enfants, à rafraîchir. os furent déposés dans la cuvette 23. Mais il monta en argent les crAnes qui étaient et les donna à Nidad ; avec les yeux sous les cheveux il fit des pierres et les envoya à la femme précieuses rusée du roi. 24. Avec les dents des jeunes il fit des colprinces liers et les adressa à Boethvild; celle-ci vanta sa bague « C'est à et la porta à Voelund lorsqu'elle fut cassée. » toi seul que j'ose confier cet accident. VOELUNDchanta, si bien cette bague Je raccommoderai qu'elle plus belle aux yeux de ton père et de ta mère, paraîtra en restant la même pour toi. car il sa26.11 l'enivra avec un breuvage magique, sur la chaise. vait les faire, et Boethvild .endormit « Maintenant je me suis vengé de tous mes chagrins, un seul excepté, et ce n'est pas le moindre. 27. « Honneur à moi! chanta Voelund, je me suis de Nidad dressé sur les muscles (1) que les hommes » Voelund dans les airs en •m'ont coupés. se souleva 25.

souriant;

elle de l'Ilot en pleurant: Boethvild s'éloigna de son fiancé et de la colère de du départ

s'affligeait son père. 28. La femme

rusée

(I) Ceuxdes jarrets. :

de Nidad

était

dehors,

elle ren{Tr.)

LE POÈME SUR VOELUND.

281

Ira en longeant les murs de la haute salle ; son mari « Éveille-toi, était assis près de la cour pour reposer. » — de Njard! Nidad, prince et m'assoupis sans joie; ma 29. « Je veille toujours dernière est la mort de mes fils ; ma tête est pensée à : je voudrais tes conseils me glacent froide, parler Voelund. ce que mes 30. « Dis-moi, roi des Alfes, Voelund, >»— fils bien portants sont devenus? tous les ser31. « Tu commenceras par me faire tu jureras au nom du tillac de ton navire, ments; par le bord du bouclier, de ton cheval et par les épaules du glaive : par le tranchant 32. « De ne pas tourmenter la femme de Voelund. Ne deviens de ma fiancée, j'aie pas le meurtrier quoique dans ces salles une femme connue de vous et un fils. 33. « Va à la forge que tu as bâtie, tu y trouveras le soufflet taché de sang. J'ai tranché la cote de tes fils et déposé leurs os dans la cuvette à rafraîchir. 34. « Les crânes des cheen dessous qui étaient à Nidad ; en argent et donnés je les ai montés les pierres faites avec leurs yeux, je précieuses les ai envoyées à la femme rusée de ce prince. 35. « Avec les dents de tes fils j'ai fait un collier

veux, mais

votre fille unique à tous deux, qui est pour Boethvild, » -— maintenant d'un enfant. pesamment chargée 36. «Tu ne pouvais trouver, une parole qui me causât plus de douleur, ni dont j'aurais plus envie de te

282

LE POÈME SUN VOELUND.

Il n'est pas d'homme d'une taille assez élevée punir. dessus ton cheval, ni assez fort pour pour t'enleverde t'abattre d'un coup de flèche à la hauteur où tu planes >» dans les nuages. 37.

en souriant dans les airs, Voelund se souleva à terre. mais Nidad resta mécontent 38. « Lève-toi, le meilleur de mes esclaves! Takrôd, la jeune fille aux beaux à invite Boethvild, sourcils, mettre ses habits de fête pour venir parler à son père. 39. « Ce qu'on às-tu m'a dit est-il vrai, Boethvild? été avec Voelund

dans

l'îlot?

»

40. Oui, Nidad, on t'a dit la vérité; Voelund et moi un nous avons été assis ensemble dans l'îlot durant été moment de malheur. Hélas! en a-t-il pourquoi ainsi? Je ne pouvais rien lui faire, et je n'eus pas la force de lui résister.

1!

LE

POÈME LE

SUR

VAINQUEUR

DE

HELGE HATING

était le nom d'un roi qui avait Hjoervard quatre femmes : l'une d'elles et son fils Alfhild, s'appelait la seconde et son fils Humlung, Hejdinn, Sjoerejd, la troisième et son fils Hymling. Le roi HjoerSimjod, vard avait fait le serment de posséder la femme qui lui que le roi Svafner fille appelée dont la beauté surSigUrlinn, celle de toutes Le Jarl de Hjoerles femmes. passait vard se nommait vers Atle, .son fils, envoyé Idmund; Svafner lui demander un hiver Sigurlin, passa pour chez ce roi. Franmar de Svafner était Jarl du royaume paraîtrait avait une

et père

la

plus

nourricier

belle.

de

Il apprit

Sigurlinn;

sa fille

se

nommait

284 Alof.

LE POÈME SUR I1KLGE, Ce Jarl

donna

de refuser

le conseil

la demande

vers son père. qui retourna Un oiseau, était un jour auprès d'un bosquet. ensur les branches de lui, ayant au-dessus perché tend* dire que les femles hommes qui l'entouraient mes Ui roi Hjoervard se mit à les plus belles, étaient d'Atle, Atle

gazouiller, 1. As-tu

et Alte l'écouta.

vu Sigurlinn, les femmes Cependant aux hommes du bosquet

la plus belle fille de la terre? de Hjoervard jolies paraissent de Glasis. ATLE.

2. Savant Imûndsson?

oiseau,

veux-tu

causer

encore

avec

Atle-

L'OISEAU. J'y laisse

consens, choisir

si ce

le roi que

je

m'offre voudrai

un dans

sacrifice lés

et me demeures

royales. ATLE. 3. Ne prends ni ses fils, ni les jolies pas Hjoervard suivantes des princesses, ni les femmes du roi; négocions comme il convient à des amis. •

L'OISEAU.

4. Je choisis les nombreux nes d'or qui se trouvent dans

autels et le bétail à corles domaines du roi, et

LE VAINQUEURDE HATIKG.

285

dormira dans ses bras; elle suivra ce prince Sigurlinn sans contrainte. (Ceci se passa avant la mission d'Atle. Lo roi l'interrogea à son retour.) ATLE chanta. 5. Nous

de peine et pas de sucavons eu beaucoup cès. Les chevaux se sont fatigués dans lalongue chaîne de montagnes, et nous avons été obligés de passer le à gué. Puis la fille de Svafner, Saîmorn couverte d'or, nous a été refusée. (Le roi les engagea à recommencer le voyage, et le fit avec eux. Arrivés au sommet d'une montagne, ils virent le Svavaland(l) . ravagé pn» M feu; le pas des chevaux soulevait une poussière épaisse. v . ai descendit la montagne à cheval, pénétra dans le pays, et s'établit pour la nuit auprès d'une rivière. Atle fit sentinelle, et, traversant la rivière, il vit sur l'autre bord une maison.Un grand oiseau, chargé de la garder, s'était endormi; Atle le tua avec sa lance; mais il trouva dans la maison Sigurlinn, la fille du roi, et Alof, la fille du Jarl. Il îcs emmena avec lui. Le Jarl Franmar, recourant à la magie, les avait cachées à l'armée et pris sa forme d'aigle. Un roi, appelé Hrodmar, avait demandé la main de Sigurlinn; ayant éprouvé un refus, il lua le roi de Svava, dévasta le pays avec le fer et le feu. Sigurlinn devint la femme du roi Hjoervard, Atle eut Alof. Le roi et Sigurlinn eurent un fils vigoureux et beau, mais silencieux, qui ne répondait à aucun nom. Etant assis sur une colline, il vit neuf Yalkyries; la plus remarquable d'entre elles chanta.) USE VALKYRIE. C. Helge, puissant (1) LaSouabe.

général,

tu régneras

tard

sur les (Tr.)

286

LB'POÊNB SUR 1IELCE,

anneaux que tu prince.

et les pays, si tu te tais aies un coeur courageux

éternellement, comme celui

quoid'un

LUI. le nom de Helge que 7. Quel surnom accompagnera brillante En y réfléde porter, tu m'ordonnes vierge? si je ne chissant, je ne veux rien de ce que tu m'offres te posséder.

puis

ELLE. dans l'îlot de Sigar, quatre 8. Il y a des glaives petits et cinquante l'un d'eux est le meilleur ; il autres; aux boucliers d'or, ; il est encadré porte malheur 9. Un anneau est à la poignée, au milieu, le courage et l'effroi à la pointe, un pour celui qui le trouvera; couleur de sang longe le fil, sa queue entoure serpent la poignée. (Un roi appelé Eylime avait une fille nommée Svava;elle était Valkyrie et chevauchait à travers l'espace et les mers. Elle protégea souvent Helge dans les batailles.) HELGE à Hjoervard, 10. Tu n'es pas un prince aux bons conseils, Hjoerta célébrité. Tu vard, ni un puissant général, malgré as fait détruire par le feu le pays des princes qui no t'avaient suscité aucun mal. H.

Mais

Hrodmar

possède

les trésors

qui^ontap-

LK VAINQUKUftDE IIAT1NG.

287

à nos pères : ce chef, pour soutenir sa vie, ne de lui et pense le laissera regarde guère autour qu'on des exterminés. jouir de l'héritage (Hjoervard répond qu'il donnera des guerriers à Helge s'il veut so charger de venger la mort de son aïeul paternel. Helgo so met à la recherche du glaive indiqué par Svava ; l'ayant trouvé, il part avec Atle, bat llrodmar, so dislingue par de nombreux exploits héroïques, tue le géant Hâte, assis sur une montagne. Helgo et Alte se tenaient avec leurs navires dans le golfe do Haie, et Alte fit sentinelle pendant la première partie de la nuit.) partenu

HMMGERD, fille de Hâte, 12. Qui sont-ils, Hâte? Les tentes

ces

chanta,

héros faites

réunis dans le golfe de sont sur vos navires avec dps et paraisVous vous comportez boucliers, dignement à la crainte. Dites-moi le nom de sez peu accessibles votre roi. ATLE chanta. mais lune pourras 13. Il se nomme jamais Helge, lui faire du mal ; des cercles notre flotte, de fer cernent ne peuvent nous détruire. et les démons immoEw 14. Comment

chanta.

te nommes-tu, te donne-t-il?

nom le peuple te laisse puisqu'il

le soin

homme puissant? Le roi a confiance

de garder

son joli

Quel en toi, vaisseau.

ATLE. 15.

Mon nom

est

Atle,

et je serai

dur

envers

toi.

Je

288

LE POÈME SUR HELGE,

le navire et j'ai souvent défendu les démons, contre les artifices, 1G. Comment te nommes-tu, affamée de chair géante Dis-moi être à morte? le nom de ton père. Tu devrais sur neuf haltes dans la terre, avec un arbre croissant déteste humide

ton sein. HRIMGERD. 17. Je m'appelle et mon père se nommait Hrimgerd, 11 enleva Hâte : pas un géant ne l'égalait en puissance. tué bien des fiancées de leurs demeures d'être avant par Helge. ATLE. en toi, hideuse sorcière, qui étais couchée du golfe, du vaisseau de Helge à l'embouchure travers du roi, que tu aurais à donnés et devant les guerriers Hel si la proue ne t'avait point heurtée. 18. C'est

HRIMGERD. Atle! Je crois que tu rêves; Tu es troublé, tu C'est ma mère qui était abaisses le sourcil. devant les du roi. J'ai plongé dans l'Océan les fils de vaisseaux 19.

Hloedve. hennir 20. Tu devrais si tu n'étais maintenant, pas Je crois, Atle, que ton coeur est fixé àRondos, châtré. ta voix soit claire encore, quoique ATLE. 21.

Je te paraîtrais

vigoureux

si tu éprouvais

ma

LE VAINQUEURDE HATING. et si je pouvais si ma colère anéantie force

descendre s'était

à terre.

289 Tu

serais

déjà

allumée.

HRIMGERD. 22.

Atle,

puisque

tu as confiance

à terre

dans ; joignons-nous côtes seront redressées,

tes entre

mes

en ta force, viens la baie de Varin, Comme si tu tombes guerrier,

griffes! ATLE.

23. ront

Je ne puis pas réveillés

tant que nos gens ne sem'éloigner le roi; pour garder je ne suis pas où un démon passera en dessous de

dii moment certain nos navires. 24.

Éveille-toi,

Hrimgerd, nuit avec

pour le roi,

Helge, Hâte que et elle

et donne tu as,tué.

sera

à composition une dorme Qu'elle indemnisée du dommage une

éprouvé. HELGE. lise

celui qui doit te posséder, Velu, Le géant de l'île de Toll, cent fois horreurdes hommes. des habitants savant et le plus pervers des cavernes, est le mari qui te convient. 25.

nomme

HRIMGERD. 26. dait

Tu préférerais, celle Helge* posséder qui garle port et tes gens, la dernière fille nuit. La jeune 19

290

LE l»0ÈMBSUU HELGE,

ici qu'elle c'est a pris forte; parée d'or me sembla terre en sortant de l'Océan>:au où elle amarra moment tes navires; la force de tuer les gens]du ello m'ôte roi. • . HELGE. 's! si tu Veux une indemnité Écoule, Hrimgerd le dommage avec réponds que tu as éprouvé, pour : était-elle ou de exactitude seule accompagnée la femme qui a préservé ma flotte? plusieurs, 27.

HRIMGERD. mais 28. Elles étaient trois bandes de neufchacune, à leur tête ; elle était blanche une vierge chevauchait Les chevaux leur crinière, sous le casque. secouèrent la rosée tomba dans les vallées profondes, et la grêle de bonnes ansur les arbres élevés ; il viendra ensuite nées sur la terre. sant pour moi.

Tout

ce que je vis alors

est

repous-

ATLE, à l'orient, car Helge t'a Hrimgerd> Regardé : laflotte du roi est profrappé à mort par son discours de même tégée sur mer et du côté de terre ; il en'est de son armée. pour les hommes Atle t'a re30. Il fait jour maintenant» Hrimgerd; de singuliers tenu ton temps; pour te faire perdre dahsla sur laquelle indices de port se montrent pierre tu te tiens. 29.

LE VAINQUEURDE HAT1NG.

291

(Le roi Helgo était un grand général. H alla trouver le roi Eylime et lui demanda sa fille. Holgo et Svava firent échange do promesse et s'aimèrent admirablement. Svava était chez son père et Helge à l'armée; Svava continua à être une valkyrie. Hedinn habitait chez son père lo roi Hjoervm 1, an Norwégo. Il revint, une veille do NoSl, en voiture et seul de la forôt; il rencontra une sorcière à cheval sur un loup, avec des aigles pour brides. Elle offrit à IJédinn de lui tenir compagnie, Non, répondit-il. — Tu me payeras ce refus, lors des santés do Brago, reprit la sorcière. Les promesses eurent lieu le soir. Lo cochon de lait du sacrifice fut amené, les hommes posèrent les mains dessus et firent des promesses eri tenant les coupes de Brage pleines. Hedinn jura de posséder Svava, fille du roi Eylime et la bienaimée de son frère. Il éprouva un si grand repentir d'avoir fait cette promesse, qu'il partit, so dirigea vers les pays du sud et rejoignit son frère.) HELGE chanta. 31.

Sois

le

donne-nous Hedinn; nouvelles de la Norwége. D'où vient que tu du pays, et que tu arrives chassé seul ici? bienvenu,

des as été

HEDINN. 32.

Un plus grand malheur encore m'est Mon choix s'est arrêté, tandis que je tenais sur la jeune fille royale ta fiancée. de ftrage,

survenu. la

coupe

HELGE. 33.

Ne t'accuse

en buvant défié dans

! les promesse Hedinn faites à notre Le chef m'a s'accompliront égard. la plaine au bout de trois nuits. Je m'y renpoint,

292

LE POÈME SUR liRLGE, mais

drai,

mon

retour

est incertain

; profite

de ce qui

arriver.

pourra

HEDINN. Hedinn de ta Tu as dit, Helge, méritait que ; il serait plus conprésents part du bien et de grands ton glaive dans le sang venable pour toi de teindre là paix à ton ennemi. que de donner . (Helge chanta ainsi, car il pressentait sa mort, et que les esprits, ses compagnons, avaient fait visite à Hedinn en voyant la sorcière chevaucher sur le loup. AU, fils du roi Hrodmar, avait provoqué Helge à une bataille à Sigarsvall trois jours après, et Helgo chanta,) 34.

35. sur

Lorsque

un

la nuit

fut

venue,

une

femme

montée

à Helge la permission de demanda loup elle savait que le filsdeSigurlinn succomberait

suivre; à Sigarsvall. (Il y eut une grande bataillé, où Helge fut blessé mortellement.) 36.

envoya Sigar à cheval vers la fille unique la prier de se hâter, si elle voulait pour d'Eylime, trouver le roi en vie. Helge

SIGARD. ' • ;"' te parler en personne, Svava. Helge m'envoie Le prince dit qu'il veut te voir avant de rendre l'es.:.'.. 'if' '37.

prit. SVAVA. arrivé à Helge, le fils de Hjoervard? ;; 38. Qu'est-il Un chagrin affreux est venu m'assaillir! Là, mer l'au-

le

LE VAINQUEURDE HAT1NG. rait-elle trahi, le vengerai.

ou bien

un glaive

293

l'aurait-il

atteint?

Je

SIGAR. 39.

de ce matin Helge est tombé auprès de Freka ; c'était le meilleur roi qui fût sous Alf pourra maintenant de la victoire disposer dant

elle lui sera

moins

nécessaire

cette

la pierre le soleil. ; cepen-

fois.

HELGE à Svava. 40.

à toi, Svava! calme ton chagrin Honneur ; cette rencontre est probablement la dernière nous que aurons dans ce monde. On demande si la plaie du roi de mon saigne ; le glaive s'est un peu trop approché coeur. 41. Je t'en prie, ma fiancée ne pleure Svava, : prépare mes paroles le lit pas situ veux entendre à ce jeune et donne ton amour nuptial pour Hedinn, prince. SVAVA. 42. J'avais mon amour dans un temps meilpromis leur et lorsque des anneaux Helge choisissait près de moi. Après la mort de mon prince, ce ne sera pas sans violence roi inconnu me pressera dans ses qu'un bras. HELGE. 43.

Embrasse-moi,

Svava!

294

LE POÈME S.UU,UELGEj LE VAINQUEURDE HATING. ' SYAVA.

\

'

"; ''

ni sur les Je ne reviendrai pas dans le pays troublé, de Roedul, que je n'aie vengé le filsde Hjoerremparts ' fût lé soleil; le meilleurroi sous vàrdj qui , ; On dit que Helge et Sya^a?naquirent; chant, fois. Voyez la fin du pinquième

unç

seçonfle i Î • r

LE

POÈME LE

HEtGE DE

le commencement

des

HÛNDING

'

les lorsque ciel, les oisainte>eauxtombaiënydèé montagnesdu à Brôlùïid, seaux chantaient. Alors naquit dé Bérgliild, > ,-UH-H A- ,.-,;A? Helge4eirÇoùr(agenxi^^--:::M'--H 1.

Dans

VAINQUEUR

SUR

temps,

2. Il

faisait nuit dans le château; le$Nbmes,? qui •. elles avaient filé là vie de ce jeune noble» arrivèrent célébré dés princes, et devenir rinvitèrëntà lé^plus dirent :qù*il serait vénéré comirie le; meilleur dès rois. 3. Elles filèrent et tout le avec force le fil du destin, la dans Brôlundï Elles: déroulèVettt trembla; d'or et}la fixèrent* en dessous de là salle de la garile ^-;'!: luneV 'î.v -'•:i'': *(* \ ;ï >-i "']• • -:;i s-*•;"' 4. Elles en attachèrent les Bouts à Vest et à l'ouest; château

296

LE POÈME SUR HELGE,

le roi possédait les pays qui se trouvaient entre ces deux points. Alors lasoeurdeNere lança un fil au nord, en lui ordonnant de durer éternellement. 5. Un chagrin fut placé devant le fils d'Ylfing et de la jeune fille qui devait faire sa félicité. Le corbeau chanta le Morhéau>ils sur la étaient; penchés, #)fttrè branche chose élevée, et je sais qu'ils mangèrentd'unc sansvie. Y-?" ;r}-,-:?.>;•>*/ v :u ,./,;.•/.'.,, 6. « Il y a sous la cotte de mailles un fils de Sigmùnd ; il est vieux d'un jour; maintenant est que le soleil comme ceux d'un guerrier. Il levé, ses yeux brillent !» est l'ami du loup, réjouissons-nous un aspect 7. Le peuple trouva avait qu'il royal. » est revenu les hommes. u.Grim, disait-il, parmi Le

du fracas de la bataille lui-même s'éloigna i \ pour porter des lis au jeune prince. le nom der;puis 8*11 lui donna Hringstad, ;de< Sigar ;; il* donna SolfjoelK ? Sûsefjeell et le rempart et Himingvanger, Hôtun et Je glaive dtôr Hringstad, ; Av au frère de Sinfjoetlei a, ^ .; -\\ . roi

19.

Le nouveau-né à croître commença parmi ses Il récompensait les gueramis, au centre du bonheur. de l!or,et;le roi ne cessait dé tein-r riers, leur donnait \ dre son glaive datfs le sang, i i .\\ ;; ;; n, ' ne eut atteint; quinze 10. L0 sroi ^lorsqu'il hiversv; des batailles* Hunresta Le vigoureux pas éloigné le pays et les qui avait longtemps ding, opprimé tomba devant lui» •!];; hommes,

LE. VAINQUEURDE HUNDING.

297

du fils de Sigréclamèrent 11» Les fils de Hunding à-se car ils avaient et des anneaux, mund des terres considérable du roi d'un butin sur la personne venger '•• et de la mort deleur en argent, père. et ne donna de l'argent 12. Le roi ne fit pas compter : « Vous de Hunding à la famille point de composition à attendre, dit-il, de la part avez^e* grandes -tempêtes » d'Odin. des javelots gris et de la colère 13.

Les

ont donné paixdeErode affamés de

au rendez-vous viennent qu'ils La de Loga. près &ès montagnes dé Vidrer(l), et les chiens rompue,

guerriers aux glaives est

dans; Pile. : coureht cadavres^ -Ah Lé chef,'après avoir battu Alf et Eyoelf, Jetaient de l'aigle et sods le rocher Hjoervard avait exterminé vard» les fils de Hunding. Helge la race de Geir-mimer. la montagne 18. Une lumière alors.de jaillit

s'assit, et Hatoute

de feu, de cçUe! lumière ;dès feux fojlets ; une armée sortaient Les de ; casques à ; Himinvanger, couverte se, trouva de mailles étaient tachées de sang, mais les jacottes des rayons» ,..! -,;r-J lançaient aux filles du 4i6i Le roi demanda ^de; bonne sjieure si elles sur le bouclier, voulaient, Sudi^en frappant les guerriers cette nuit, accompagner ; le vent sifflait ...? dans les, arcs. v, r

velots

obéit 17v Mais la fille de Hoegne (elle était à cheval) au rpi : « Nous au fracas et répondit desj boucliers,



298

LE POÈME SUR HELGE,

avec avons autre chose à faire que de boire l'hydromel : t.-.. celui qui brise les;bracelets. ' sa fille au sombre 18. * Mon pèret a-tnl promis fils ; était un; roi J'ai déclaré que Hoedbrodd de Granmar? : *i ..k* aussi intrépide que le filside Katt.. venir au bout de, quelques 19. Ce guerrier pourrait nui|3, si tu ne le défies point sur un champide.bâtaille, de ce prince ou si tu n'enlèves clément. pas la fiancée

20.

oh entendra le Né redoute pas là mort d'Isurig; l bruit du combat, si je ne meurs point auparavant à travers 21v Le roi absolu des messagers* envoya et offrir les eaux et les airs pour demander du secours aux hommes abondamment la- récompense .diicortibàt >^ ii ? ';; et à leurs fils. > â2.^« Prièz-les et de dei-embarquer "proihptément, se tenir prôtsrà? partir de l'île M Brand rc?est là'b;ue le roi- attendra l'arrivée de quelques centaines d'Hommes '•(«. ;.>}.;. riih^ni >>' -^n'^-A'VM-A^ dë.l'îlé de Hedinn 23. Et, le long du promontoire, l'arnvéè des navires bardés d'or s'éloigne du rivage; alors'Hëlge'démâhda à Hbrleif : « Sais-tu le nombre de ces-vaillants ,- • » 'i ? ---•rî-i^-,:-. y•-.] -, -.?.:. c-,^,..; t jl^u hOmnïes? 24.

Mais

le jeune

prince

répondit

: «• Il'faudrait

du

1f[uise-sontéloiléisiongâPhâvires tenjps pou* compter ! dans le déçoit d'ÔErvàl.^ gnés durivage 28, « Ils sont douze cents hommes on sur lesquels

LE VAINQUEUR DE HUNDING.

il y a dans Hôtun moitié plus de au roi ; nous avons l'espoir de la appartenant .''' '':v-.-l J->;;" ; ' )[">' mais

compter;

peut

guerriers victoires» 26.

299

ÂloVs

le

pilote

la tente

abaissa

de

l'avant,

de

êt: leurs nombreux que lès* généraux guerriers en s'évëillâïit, le point du j6t4^, et les chefs servirent, dans la baie de Variai rèrent* la voilé contré lé'mât sorte

â7t

On jf entendit brisa le bbuclicrsë La flotte rainèrent.

le bruit centré dû roi

dés lé

rames bbuclier,

s*èloigiVa

et des jâvelbls ; et les pirates de terre,

sôùs

les

en sifflante 1 sori les vogues 281 C'est le les que Vendent quand ' carènes lèâ! brisent et les Vëssénibler à ;fotit longues { ^ i bu à desfàeliete; dés Montagnes

ordres

des

chefs,

de hîésèr ïa voilé ; une Helge ordonna davantage ne manquaitu/pas; de .succéder à vague rapidement ces redoutables filles d'agir voulaient l'autre, quand ' ? u^ la flotte,, cnglpùtir 29,

vaillante 30/Mais maindâhë-lèsôdmbat^ Sigruh, les navires à la sùrïacé tenait avec puis; elle arracha sance j;des! nïàitis de Ran> les oiseaux du roi près dés ; ^ bosquets"de Gnipa. 31. C'est là que la flotte bien équipée était ârânerc dans la paisible étaient baie; mais les chefs de l'ennemi sur

la colline

de

Svarin.

animé

L'esprit

ils épiaient l'armée;: geance, 32, Gudrhund^ le fils desJdieux,

par

* demanda

la venA. : : « Quel

LE POÈME SUR HELGE,

300 est ce chef

la flotte et conduit la qui dirige » vers le rivage? nombrable 33. Sinfjcetle chanta en appuyant sur la dont le cercle était bouclier, resplendissant là un poste des côtes, trouvait qui pouvait

foule

in-

borne

son

d'or,

1} se

répondre ..-., •

et échangerdes ayec les princes. paroles 34. « Ce; soir, à manger tu donneras quand et que tes chiennes pourceaux, appelleront,annonce

aux

que les descendants ils attendent le de Gnipa.

par l'Orient; d'Ylfing sont arrivés des bosquets combat qui viendra , , ;...,. là que Hoedbrodd au milieu trouvera,

35. « C'est de sa flotte, Helge, ce roi lentàfuirî de la pâture aux aigles tandis que » femmes esclaves dans le moulin.

adonné souyent.il les tu en)brassais ;

GÙbMUNb éliànià. 36.

Tu es

les sagas de l'antiquité, ! puisque des choses faussa. tu me, reproches capitaine le Tu as mangé des mets de loups, et tu es devenu sucé les de ton frère. Tu meurtrier $s j souvent blessures et tu t'es, constamavec des lèvres froides, - s ment mis à l'écart dans les buissons. s peu

versé

dans

siNFJCETLE chanta, 37. Tu étais aussi

rusée

une sorcière

qu'un

renard,

femme dans l'île deVarin, et tu y amassais des men-

LE VAINQUEURDE HUNDING.

»

fut le seul

Sinfjoetle songes. posé à marcher.

homme

301

qui se montra

dis-

38. Tu étais un démon tu es puissante valkyries, Tous toi,

et cruel parmi les corrupteur du père des mondes. auprès à cause de auraient pu se battre

les

Einhsérjars femme artificieuse.

loups sur leur père.

le

Nous

donnâmes

de Saga....

promontoire

le jour à neuf mais je fus seul

GUDMUNDchanta. 39.

de Fenris, l'aîné de ces pas le père dés géants ont fait de toi lors les filles loupsJ Depuis un eunuque dans les bosquets de Gnipa sur le promontoire 40.

Tu

ne fus

deThor. Beau-fils

de Sigger, accoutumé aux

ou tu étais la forêt. Toute tu eus ouvert rendu

espèce

tu as

hurlements

de méfaits

la poitrine

dans

habité

des

la terre, loups dans

te réussirent

de ton frère;

lorsque tes crimes t'ont

célèbre. SINFJOETLE chanta.

41. avais

de Granne Tu as été la fiancée un mors en or, et tu étais prêté

affamée, épuisée courses, sorcière, 42* On t'aurait

sous

ta

selle; en bas

tu

à Brôvalien à courir. as

fait

; tu Je t'ai

bien

des

de la montagne. homme sans prise pour un jeune à traire les chèvres tu étais occupée moeurs, lorsque de Gallner^ mais une autre fois tu étais une fille do du haut

ï? »POÈME SUR HELGE, ...»

302

en haillons;...

une mend..ate géant, nuer cette querelle? '

:

43. J'ainierais

t

GUDMUNDchanta. mieux

rassasier

ayec

yeux-tu,conti5" '

;

tes membres

les

de,la

Freka, le^, chiens pierrerde appeler, la nourriture ou .donner, pour leur, donner à manger, aux porcs. avec toi! Que le démon se dispute s v corbeaux

HELGÈ chanta. 44.» Userait

plu> convenable pour stoi» Sinfjoetle ^ de au lieu, do livrer combattre les aigles, et de réjouir de paroles en écoutant la haine inutiles,, uue bataille interne : / . que les chefs se portent. ne me paraissent 43,; Les fils de Qramnar pas; bons ; doivent dire la vérité; ils ont monles.rois cependant, tré dans la, bruyère de ; Moin qu'ils savaient tirer le .... ; ,, ;; glaive du fourreau. 46. Ils ont dépouillé et Svegjpdcle leur Svipud et leur ont fait prendre la fuite vers les deroyaume, où- ces hommes Partout forts pasde Mista les saient, s'élançait par^dessus vallées remplies de rosée et les valions obscurs» : 47. Ils rencontrèrent le roi sous la porte, du château et lut annoncèrent du prince ;cnnemi. Hoedl'arrivée il entendit le pas des brodd était dehors sans casque; déde ses fils. « D'où vient qucs'a ^ouleurdu chevaux meures

pit s'est

du soleil. le cheyal

étendue

sur le visage

de mes heros

?

LE VAINQUEURDE HUNDING. 18. «Des

carènes

des agiles, nombre.de

cerfs

303

matés,

de lon-

des rames boucliers, gues vergues, grand des chefs une srméefroyale luisantes, magnifique, vers la terre., joyeux se dirigent 49, « Quinze bandes ont débarqué; a dans maisily le vallon là-bas Dans le,:part: qui sept mille hommes. il y a des vaisde Gnipa, le pied du; bosquet baigne d'or. La plus grande seau^ bleus à plaques de partie la flotte se trouve ne tardera en cet ertdr.oit; Helge point à combattre. 50. « Maintenant, des animaux bridés courent se réunir en bandes nombreuses. se rend dans Spor-vitner la bruyère de Sparin; Melner et Mylner vont à Myrkved : tout homme un glaive doit sortir qui peut lancer du logis. 81» « Appelé:? les fils de Hoegne et de Hring, Atle, à combattre. ; ils sont disposés Yngvé et Alf-le-Vieux » de la résistance. Voel trouvent Que les enfants.de se joignirent 52. Un signe suffit, et les lames bleues de le vainqueur de Ereka, près de la pierre Helge, en avant de la bande où cométait toujours Hunding, battaient

des

héros.

ment lent à fuir, et courageux.

ce

Vif dans prince

le combat, un possédait

excessivecoeur ferme

du ciel; le fracas de la La Valkyrie descend de ceux qui vienlutte augmente ainsi que le nombre à planer accoutumé nent au secours du roi ; et Sigrun, 53.

304

LE POÈME SUR HELGE, LE VAINQUEURDE HUNDING.

des récifs où combattent les héros, au-dessus chaula ; de Hugen (1) : sur l'arbre descendant tu régneras avec 54. « Roi, d'Yngvé, sur le peuple, et là vie te réjouira bonheur quand tu auras tué le prince lent à fuir, ce prince qui. causa la mort du géant Isung : les anneaux rouges et la jeune fille riche te conviendront également» 55. « Prince, tu jouiras de la' fille de avec bonheur de la victoire et des pays Hoegne et de Hrinstad, >» quis. Alors la lutte sera terminée. (i) Lesnuages.

con-

(Tr.)

'

:' -

- •:

LE

SECOND tE

Le

'

; '•'':!

IV

SUR

POÈME

VAINQUEUR

DE

HELGE

HUNblNG

roi ; Sigmund Voelsungsson, leur Brôlun ; ils nommèrent

possédait Borghild fils Helge de d'après fut élevé par Lejeune prince Helge Hjoervardsson(t). était il a donné un roi fort riche; Hunding Hagal. en même son nom au Hundland, C'était, ,un temps de fils," tous occélèbre, et, il avait beaucoup guerrier lointaines. La discorde et l'inid'expéditions cupés et Hunding, entre Sigmund ils tuaient mitié régnaient réciproquement race portaient

leurs le

parents; nom de Voel

le roi

et sa Sigmund et d'Ilfirijç. ôsHelgë

. (1) C'est ti-dire/ife de Hjoemrd ; la terminaison ion ajoutée aux noms propre» suédois a t»res(iuetoujours cette signification. (tf>t 20

306

LE IIe POÈME SUK HELGE,

secrètement la cour de Hunding, et Hoeming pionna était le fils de ce dernier. chez Lorsque Helge retourna son père, il rencontra un jeune garçon qui menait les troupeaux, et chanta : paître

1. Dis à Hamiing que de mailles, ce loup gris le roi Hunding supposait

le guerrier assis dans

de la cotte couvert et que votre salle, être Hamal, est Helge. (Hamal était lo 01s dé Hagal. le roi Hunding envoya des guerriers vers Hagal pour chercher Helge ; ce dernier, n'ayant pas d'autre moyen de se tirer d'embarras, prit des vêtements de servante et s'en fut moudre. On chercha donc Helge sans le trouver; alors Blinder la rusée chanta.)

2. « L'esclave a de Hagal, qui est dans le moulin, les yeux bien pénétrants ; elle ne sort pas d'une race Lès meules se brisent, de paysan. le panier se remplit; de l'orge, le guerroi est obligé de moudre quandle rier

peut se plaindre glaive conviendrait roue

d'un

moulin.

de sa destinée. Là poignée d'un bien mieux à cette main que là ;< > 1ÏAGALc/MUtà.

de lameule est tournée; 3. « Lorsque par une.fille se remplisse. que le,panier roi, il n'est pas étonnant des nuages, et aurait Cette esclave au-dessus planait comme un piraté ; mais Helge lui,a donné pu combattre

LE VAINQUEURDE 1IUND1NG. des fers;

Elle

est

307

soeur

de Hoegne et de Sigar; c'est » a les yeux si pénétrants. la fille d'Yfing pourquoi (llelge s'échappa et se rendit sur les navires do guerre. 11tua le roi Hunding et fut appelé depuis Helge, le vainqueur de Hunding. 11se tenait avec son armée à Bruna-Vôg, tua en ce lieu des bestiaux cl mangea bien. Hoegno était un roi dont la fille se nommait Sigrun; elle.était valkyrie et chevauchait dans l'espace et les mers; c'était Svava, née de nouveau. Sigrun chevaucha vers les navires do Helge et chanta.) SIGRUN. A. A qui appartiennent de la côte?sChefs, où est ? vou.s ici ? où aHez-yous

ces

navires

votre

patrie

flottants

près

? qu'attendez-

HELGE chanta. 5. Cette l'île

flotte

de Hlessoe,

à Hamal; notre patrie appartient nous attendons le vent d'Orient.

est

SIGRUN chàûta. 6. Prince, Hildur où. as-tu réveillé oiseaux frère du combat? Comment cotte de mailles de sang? est tachée t-on

la chair

crue

sous

les (1 ) et rassasié se fait-il que ta Pourquoi

mange-

le casque?

HELGE chanta, 7. Le descendant la mer

de l'occident,

(1) La guerre.

d'Ylfing après

s'çst avoir

nourri pris

ainsi l'ours

près de du bos(Fr.)

LE IIe POÈME SUR HELGE, ETC.

308

les aigles avec la récolte des quët de Bràge et nourri Maintenant, fille, je t'ai dit pourquoi jeune javelots. delà chair crue sur le rivage. nous avons mangé SIGRUN. 8, Tu annonces la guerre, s'évaet le roi Hunding nOuit sous les coups de Helge : dans là mêlée, vous avez vengé vos morts, et le tranchant dû glaive était taché de sang. ,

O^Gomniëntsàis%/#Ulàrite jeune avons nos morts? Ces bravés vengé et leur souvenir sont nombreux, est de notre race. moire des hommes

10.

fille ,c(iie nous -fils dû combat vif dans la mé-

Je n'étais

du javelot! tu as pas lçin,, prince donné la mort à bien des chefs, Je tiens le fils de Sigmuiïd pour un sage,; puisqu'il sait raconter là bataille f/ '' -'}' Choisis. ëh termes vr>.f ''i:o';': ;:':",':-.: '^ïïl' Je t'ai vii déjà une fois, lorsque tu hàbitkiësur tes longs navires à la jprBùe s^ttgïântëi devant lesquels folâtraient ejièrphë màislft

les

Le héros Yaguej) b|eues,j ej froides. à jnèfeire maintenant lé change, prendre '• ' '^ r' ': -'"J Mie ^'H&^n'elèr dï/Àf ffcTil^ Vï;^,' ^'(;'*-! ^ :

V

LE

POÈME SÛR

ANTIQUE LES

VOEtS

;

'

un roi-fort ainsi se ^nommait Granniar, riche-qui sûr- là'COlline un grand de SvaHn.^11 avait habitait nombre de fils ; l'un s'appelait le second Hoedbrodd, le troisième se renHoedbrodd Stàrkather. Gudmund, dit

un jour à l'assemblée la demander royale pour main de Sigrun. Cette dèterminaqui lui fut promise. aux: oreilles dé Sigrun, elle s'entibh étant parvenue fiiifc à cheval avec dés valkyries, l'air et l'Otraversa céan pour chercher de lambnHelge, qui était auprès tagn£^e Loga^ fils de Hunding.

où ilyenait (â'aypir un combat avec les .C'est dans cette-bataille qu'il tua Alf

LE POEME ANTIQUESUIl LES VCELS.

310

Le roi Helge, trèset Eyoelf, et Hervard. Hjoervard assis en dessous du rocher de l'aigle. s'était fatigué, lui sauta au cou, l'emSigrun le trouva en cet endroit, brassa et lui raconta le sujet de sa venue. 1. Sigrun s'en fut à la recherche du joyeux prince; elle prit la main du héros, le roi, qui puis elle salua avait la tête brasser.

couvert*!

2. L'inclination l'avoir prétendait l'avoir vu.

de sonicasqué, dv* héros aimé'de

et finit

se tourna vers tout son coeur

par

l'em-

celle avant

qui de

SIGRUNchanta. à Hoedbrodd 3. « On m'a promise dans rassemblée mais c'est à un autre roi que je veux apparteroyale; la nir. J'ai blessé la volonté de mon père et encouru » colère de ma famille. 4. La penchant, tiendra.

fille de Hoegnë n'a point parlé elle a dit que l'amour de Helge ' .y,-..,'

son contre lui appar-

HELGE chanta. de Hoegne^ou les de ta famille. mauvaises Tu Vivras pour •dispositions moi, jeune fillei';i je; vois que tu^ es issue d'une hphne " ' ' , ,'...,_ .,'..5;. maison,._ (Helge réunit alors une grande flotte et, sqi rendit a.Frçkà-Sten. H essuya Sur mer ûii ouragan'des plus grandsi et 'surprenant, les éclairs éclairaient même Tintériéur déj na'vifesi On vit che5.

Ne

redoute

point

la

colère

US POÊMti AMJQUB SUft LESVOBLS.

311

Yayçher dans,J'air neuf yaljçyries qifi reconnurent Sigrun. La 80 calma alors, et on atteignit la terro. Les fils de tompôlo 1 Graumar étaient assis sur une montagne, quand lés navires cinglèrent vers la torrè. Gudmund s'élança sur son cheval pour prendre des renseignements sur la montagne. Alors les Voels plièrent les voiles et Çudmung chanta, comme il a été dit dans le poème sur Helge. Qui est le chef qui commande la flotte et • amène une foule innombrable à terrert Voici coque chanta Gudmurid, le fils do Graumar.) GUDMUNp, 6.

Quel est ce descendantet dont' la bannière navires paix rore

de

lès Skoeld qui dirige d'or est à là poupë? La : l'ausur son vaisseau crois, nerésidépas^je dû combat lés marins de ses feux. enveloppe

de sa aumilieu trouver, pourrait; les le roi Belge, flotte, qui est lent a fuir ; il possède ta race, et s'est de l'héritage biens de toute emparé des fils de Hûnding, 7.

Hoedbrodd

GUDMUND. terminer devrions promptecombat .singulier ment notre parjun près de querelle 11 est tempspour la pierre de se ftoedbrç>dd defrek^î un sort con; \ nous enduronsdépuis^longtemps venger traire. ..':' >'! ' .•!. '.'•!:. •' : -,--,,.--•;;.•'•/?. 8. C'est

nous

pourquoi

.-...._.,•; 9. Tu ferais

5SINFJOETLE.

mieux,

Gudmund,

; de mener

paître,les

«M2

LE POÈME ANTIQUESUtt' LK8 VCELS;

chèvres, nir àla seraient le glaive,

de gravir les montagne^ où de teescarpées, niàin un bûÏQJi dei coudrier ; ces occupations plus douces pour toi que les arrêts rendus par lÏRtGE^«nf«.

10.

8^-

Tu

d'une agirais convenable, manière, plus tu tentais si, au lieu de te quereller Sinfjoetle, ainsi, la chance, des combat3, et si tu réjouissais les aigles. ' Des divisions intestines aux nuisant princes. yil;?J«^es fij$ 4e firapmûrpe:mé paraissent pas-bons, niais un roj doit ^ireJa dé, la montré vérité ï ;%
,

,

, .

1 12; Je rie descendrai'pas Svevà de/la montàgnè^dé éstterbràsi-lic3dDr^dav^Tà"viè dans|ès pourtomb'er miriééî les! griffes du cheval' gris (1 ) -de*la. géantesailes fils de Granmar. sissent souvent (Elle rencontra Uelge et fut louie réjouie ; Helge chanta,) (l)I*loup.

n:''i;:

; A,1r" nv'-'>! <>:ï-'":-'Ai"'' '*•<s ; '[(Tr.)

313

LE POÈME ANTIQUESUR LES VÛELS, •'

" HELGE. ". \

'"'

'."

13,

ton bonheur n'est pas com-^ Savante valkyrie, t'a été envoyé ce matin par les Norplet ; un malheur de la pierre nes auprès de Freka, Brage et Hoegne ont et je suis leur vainqueur, suocçmbé, , de Styrkest tombé auprès 14.; Le roi Starkather et à Hleberg ont péri te fils de Hroliaug ; le leife; encore corps 4e ce;chefçorn|)attait après avoir été sé; , ^ v ^ v;.';h.:.<< -*•;.,,,, pare.de-savtéte. à 15, Pre^qiie tous les, hoinmesde t$ race, couchés sont devenus des cadavres; tu Vas terre, point partide demais if était dafis ta destinée cipé h la bataille, venirun sujet de querelle ::. 1(|. Calme-toi, Sigrun., héros ne peutadpucirles

entre les puissances. tu as été notre yalkyrie arrêts du sort. siGRUN/

: le

'":>< ' " : ."" '-'v"

fussent voudrais maintenant que tous ces morts en vie, et pouvoir m'enfermer dans ion sein. (Helgo obtint Sigrun, ils eurent dés fils, mais Helge ne devint pas vieux. Dag lloegnesson demanda à Odin de venger son père, sqn.beau; f. et.pdin lui donna, sa lance; Pagayan^lrpuy^Hejgo, frère, à Fjoettra-Und, le transperça avec Ja lance f et Dag se rendit à Sevafjoeîl et donna cette nouvelle a Sigrun.) Je

Ï7l « Ma soeur, quoique je: t*aMtgé avec hâte cependant de t'annoncer un chagrin.

peïnë, j'ai Ce matin,

314

LE POÈME ANTIQUESUR LES VÛELS.

de Fjoettra? a péri le plus grand près du bosquet général de la terre, celui qui à marché sur le cou des ' » héros. ii SIGRUNphan (a. 18, Tous

les serments à Helge que tii as prêtés sur toi auprès retomberont dés eaux de limpides et dès froids rochers battus par les vagueé. Lejpter 19. Qu'il ne bouge point, malgré uri vent favorable, le navire niotité par toi Que le cheval qui te portera! reste

immobile quand tu voudras; échapper h;v r' KV : -•-"*•';;«'• <''> ^^r.^nemis.''; $6.

lé glaive ne blesser'que tbii et Puissès-tû un* devenir tes biens, de tbùtës4ès turc

Pùiésé

que des charognes

& tes en^••: -..•'-'

tu auras tiré' du fourreau ainsiiât mort de Hèlge. vè^gë^ être privé de loup de la forêt, que

et n'avoir^

joies, !

pour

hôUrriL

.ma soeur; tu as perdu le esprit est troublé, tu exhales des paroles aussi dures contre sens, puisque 5crime à lé ton frère. Odinéeiil le ïnal soft ; dirige' gré \ 7 '•.;•y^--'' peut naHr^?6^rV:pfrèntSv._ 'j'y "J-' ; 22. Je t'offre dé l'or rouge, tout le pays de Varidil et la vallée femme coude Vig, la moitié du royaume, verte d'anneaux ainsi; que tes (Ils, pour ^indemniser 21, Ton

deçechagrin,

,

,

,

LE POÈME ANTIQUE SUR LES VOBLS.

315

SIGRUN, ni le matin ni Je ne serai plus assise gaiement, sur la'montagne de Sveva. La vie ne me réle soir; plusi à moins jouira que je ne voie une flammé s'éle-^ de Helge, à moins que le cheval ver près du tombeau au mors en or, ne m'apporte mon habitué vaporeux, roi, et que Helge ne me serre dans ses bras. 24. Il avait inspiré à ses ennemis et à de la Jerreur 23.

leurs parents; le loup cruel

ils tremblaient devant ; et\ les phèvrçsbpleines : de la montagne.

lui comme devant de méchanceté

s'enfuyaient 25. La renommée de Helge domina celle de tous les au milieu ; c'est l'aune princes magnifique qui s'élève des ronces; le feon couvert la dont c'est de rosée, taille domine celle de tous les animaux de la forêt, et dont le bois s'élève vers le ciel. * , : • (La colline tumulaire fut, élevée au-dessus do Helge, mais lorsqu'il arriva à Wallhall, C-'n l'invita à commander çomrpe lui-môme en toutes choses.) HELGEchanta. 26.

tu donneras un bain de pied à chaque Hundingî tuy allumerasle les chiens, hornme, firçu,.tu|^ttacheiras tu panseras les chevaux, à manger ei tu donneras aux avant de pouvoir te livrer au sommeil. pourceaux^ (La suivante de Sigrun,passa un soir au pied de la colline tumu* laire cW llélgé et Vitlè rot entrer à cheval dans là colline*avec - beaucoup dé guerriers ; elle chanta.) , ; ;

316

1.E 'POEME ANTIQUESUH LES VCELS. LA SUIVANTE DE SIGRUN,

27.

ou bien le soir par une illusion; des puissances sëraiMl les mortsIsont venu, puisque à cheval et excitent leurs montures avec l'éperon? Les héros auraient-ils été renvoyés de Walhall? V, Suis-je

abusée

le siôirMes 28, Tu n^es pas abusée par une illusion, n'est pas venu>[parce puissances que tu notis vois exci ter noschevâuxavee et les' hérosn'ontpas l'éperohi ; ^ K f m r i ! j v v^ été renvoyés de Walhall. (La suivanto retourna au logis et îdità Sigrunv) u v >t.i ,*; : "'• JiM'c, ,''-;:;U

LA SUIVANTE frSigrwC -y-,:}.l-y;HU:fi l'Uni"Jiï"-l-'

V ''.hy.''-.',iïO*,';'.i"'

dés montagnes 29V Descends promptemënt si tu veux voir le prince des combats. Sigrun, line est ouverte^ Helge est venu,;s^plaieisaigne, ,,-^.v-^..;-, prie de la fermer.

défSéva, La col1 il te

(Sigrun entra dans la colline tumulaire de Helge et chanta,) SIGRUN. 30.

Je suis' aussi çonientc:de' notre r^ncppire çjue les corbeaux où trouaframés d'Ôdin lorsqu'ils ^yent ver def chairs: encore bu JorsçjU^îsi ypiënt chaudes, ' venir le point du jour. V ^/i/^ 31, Je>veux embrasser^^prirpXprivéMela;vie^avant sa cotte de mailles sanglante; Tes chequ'il dépouille

LE POEME ANTIQUESUR LES VOELS.

317

sont le chef de part en part; Helge, glacés de la rosée des baest entièrement couvert guerrier tailles. les mains
L'OMBRE DE HELGE! 32. C'est

à cause

de toi seule, Sigrun dès montagnes de la rosée desi doudoSéva; que Helge est couvert rés^ leurs (1). Tu répands avant dé te coucher/femme d'ollés du Sûd»des lârhies dé feu ; chacune plèndissatite froide tombe sur mon sein, sur ma poitrine enfoncée,' et pénétrée

par ta'doùleur, le précieux hydromel, $2f> NQUS^ j)pirpns^r encpre nous ayons la joie et notre royaume. perdu quoique le chant de l'an'a fait entendre Cependant personne les blessures de mon sein : les épouses gonie, malgré sont maintenant Renfermées dans lacolline turoyales ! v > mulaire ^ avec nous; , : (? - . ; (Sigrun fit un lit dans la. colline et chanta.), :SIGRUN. ici un lit de re! de te préparer Je pour le descendant d'Ylflng. d'angoisse pos exempt autrefois vèitxV hloff roïf dorîrriir dâiiè tes ' br&s ctimhïè ;: '•- '''> t ^'^r/ lyisl--i tu Vivais^ y'-'''•-'" lprsîjue 34. Je viens,

(1) Les larmes.

Helge

(^O:

318

LE POÈME APiTIQUESUR LES VOELS, L'OMBRE DE HELGE.

35, Je leidis

rien n'est impossible, maintenant, de la montagne ou tard* auprès de Séva, puisque sommeilles dans les bras des morts, blanche fllle

tôt tu de

et cependant tu vis, quoique sur Hcegne; appuyée mon sein royal ! 36, Mais, il est. tenips, de reprendre les chemins mon cheval fouler le sentier laisse il aérien; rouges, à >l'pupst faut arriver, clu pppt de ^jpdhjçelm, avent du coq} réveille le ; peuple mctprieuY M que le c)mnt Walhall,..,.,,,, .,.=..., J.-,;''^ZC/ Jt,i;,i:i^'w;.. (Helge et ses compagnons entrèrent alors dans loup:f«içmçpro ^ , mais Sigrun retourna chez elle. Le second soir, Sigrun fit faire sentinelle par sa suivante sur là colline tumûlàirè ; mais lorsque n iVÎ y Sigrun y arriva, au toucher do soleil,; elle chanta.) ' , SIGRUN. _. _ "_"'"' '\ lé fils dèSigmuud, arrivé maintenant* s'il devait venir des salles d'Odin. déceL'espérance voir le roi diminue; je le sais, quand les aigles s'envole monde lent dés frênes, entier sort de ses quand 37.'Il

serait

rêves.

asspz extrayàga^fe^ dp 38, Np spistpas descendante seule dans le monde; des esprits. Skoeîd, pour te rendre morts ont plus de force la nuit que le Les ennemis our.

LE POÈME ANTIQUESUR LES VOELS,

319

La vie de Sigrun et le refut abrégée par le chagrin chez les anciens une croyance gret. D'après répandue et regardée comme une ermaintenant Scandinaves, reur de vieille femme, les hommes de nounaissaient veau, On prétendit donc que Helge et Sigrun revinrent au monde; le vainqueur de Hadque Helge fut appelé et Sigrun, comme il est Kara, fille de Halfdan, ding, dit dans

le poëme

de Kara ; elle était

aussi

une valkyric.

VI

LA

MORT



SINFJOETLE

et était un roi de Franconie, Voelsungsson Sigmund de ses fils se nomson fils aîné; le second Sinfjoetle et le troisième mait Helge, lïunder. femme Bprghild, de Sigmund, mais Sinfavait un frère appelé Gunnar; et Gunnar une dejoetle, son beau-fils, ayant adressé mande de mariage à la même femme, tua Sinfjoetle Gunnar.

le pria de revint au logis, Borghild s'en aller, lui offrit une somme Sinfjoetle d'argent comme de Gunnar, elle fut indemnité pour la mort Lorsqu'il

de l'accepter. Lors du festin des funérailles, obligée la bière forte aux convives, Elle prit servait Borghild de venin, et l'apporta à Sinfjoetle une coupe remplie ; en regardant ce breuvage, mais celui-ci, remarqua

LA MORT DE SINFJOETLE.

321

et il dit à Sigmund du poison, : que la coupe contenait — <\ Cette boisson » — Sigmund est trouble. prit la On dit que ce roi contenait, et but ce qu'elle coupe, à toute espèce de venin à avait été rendu invulnérable et à l'extérieur l'intérieur ; ses fils résistaient égaleau venin, il était extéquand excepté répandu sur leur peau. une autre rieurement Borghild apporta en l'invitant à boire, et tout se coupe devant Sinfjoetle : elle lui présenta comme cette précédemment passa ment

des fois, mais en lui adressant à son père, et Sigmund parla encore Sinfjoetle : « Eh bien, mon fils, que ta barbe te serve répondit » Sinfjoetle but et mourut. de tamis. le porta Sigmund fort loin sur ses bras, et arriva près d'une baie étroite là un petit il se trouvait et profonde; navire monté

coupe injures,

une

troisième

Il proposa par un seul homme. bord ; mais lorsque sur l'autre celui-ci dans le navire, cadavre et son conducteur chargé, tour de la baie. Aussitôt et disparut.

à Sigmund de le porter eut déposé le Sigmund se trouva suffisamment à faire le engagea Sigmund cet homme au large poussa

avait séjourné Le roi Sigrmînd en Danelongtemps à Borghild; mais il s'en mark, appartenant royaume alla ensuite au sud dans la Francpnie, son royaume à fille d'Eylime; lui. Alors il obtint leur fils Hjoerdis, Le roi Sigmund succomba fut Sigurd. dans sa guerre contre les fils de Hunding, et Hjoerdis épousa Alf, fils de Hjalprek avec eux. Sig; Sigurd passa son enfance 21

322

LA MORT DE SLNTJOETLE.

de beaucoup le reste mund et tous ses fils surpassaient de la force, de la taille, des hommes sous le rapport du courage et de l'intelligence ; mais Sigurd fut le plus d'entre eux, et toutes les antiques remarquable sagas le citent comme un très-grand guerrier.

VII

LE

PREMIER LE

POÈME VAINQUEUR

APPELÉ

SUR DE

SIGURD

FAFNER

AUSSI LA SCIENCE

DE CHIPER

fils d'Eylime et frère de Hjoerdis. C'était le plus savant des hommes, il connaissait l'avenir. Siet se rendit a la degurd sortit un jour seul à cheval Il n'y était meure de Gripêr. renpas connu, Ayant Griper

était

en dehors contré, il le questionna, i.

Qui donne-t-il

habite

de la salle, ce

un homme

château,

et quel

appelé nom

Gejter, le peuple

à ce chef? GEJTER.

Celui Griper,

qui

gouverne

le pays

et le peuple

se nommo

324

LE POÈME SLR SIGURD, SIGURD.

2. Le roi, et viendra-t-il

si renommé, est-il dans le pays à l'inconnu de l'enparler qui a besoin Je désire le rencontrer le plus tôt possible.

tretenir?

ce savant

GEJTER 3. Le bon désire

roi

dira

à Gejter:

Quel

est cet homme

qui

me parler? SIGURD.

Je suis Sigurd, du héros. 4. Gejter s'en

fils de Sigmund;

Hjoerdis

au roi : Un inconnu

fut dire

est la mère est en de-

il désire te voir, prince. du château; de L'aspect est magnifique. cet homme il accueille 5. Le roi des héros sort de sa chambre, : « Sois le bienvenu, le prince qui arrive parfaitement viens-tu si tard? Prends soin de pourquoi Sigurd; » Granne, Gejter. hors

6.

se

L'entretien

furent

dites

quand

noua ces

et bien ensuite, héros savants se

des

choses

trouvèrent

réunis. SIGURD. Si

tu

s'écoulera

le sais, la vie

frère de ma de Sigurd ?

mère,

dis-moi

comment

GRIPKR. 7.

Tu

deviendras

l'un

des

plus

grands

hommes

de

LE VAINQUEURDE IAFNER. la terre,

et tu seras

élevé

économe libéral, quand par tes formes et savant

au-dessus il s'agira en paroles.

325

des rois ; tu seras de fuir, remarquable

SIGURD. en 8. Parle, bon roi; je vais encore te questionner laveur de Sigurd, faire, en Que faudra-t-il sage prince. de ta lieu, pour ma gloire, premier quand je sortirai demeure? GRIPER. 9. Commence

ton père et efface les chapar venger les fils de Tu attaqueras grins d'Eylime. promptement et tu remporteras la victoire. Hunding SIGURD. 10. Noble

moi qui suis de ta race, prince,dis-moi,à et puisque nous parlons si tu prévois avec confiance, un exploit vanté en tous lieux? pour Sigurd GRIPER. 11.

C'est toi quli-.'.osV'i le brillant affamé, serpent couché dans la bruyère de Gnita. Tu seras le vainet de Fafncr. queur de Reginn Griper t'a dit la vérité. SIGURD. 12. Je serai

assez

riche

si je deviens,

comme

tu

le

LE POÈME SUR SIGURD,

326

dans les dis, vainqueur ment se passera ensuite

combats.

Parle

encore

; com-

ma vie? GRIPER.

13.

Tu découvriras

de son trésor* pareras de Granne, et chevauche roi.

la caverne de Fafner et tu t'emCharge tout cet or sur les épaules ensuite

vers

Gjuke

le vaillant

SIGURD. 14.

Tu

m'en

diras

encore

ô prince qui davantage, lis dans l'avenir ! Je. serai l'hôte de Gjuke, puis je m'éComment se passera ensuite mayvie? loignerai* <

GRIPER.

dans la montagne la 15. Elle dort encore depuis la fille du roi, couverte mort de Helge, de la brillante Il faudra cotte de mailles. fortement avec le frapper glaive et ciseler de Fafner,

la cotte

de mailles

avec

le vainqueur

SIGURD. 16.

L'armure

ler comme à Sigurd?Ses

à parcommence d'un songe. Que dira-trclle à sa prospécontribueront-elles

est brisée, si elle sortait paroles

la fiancée

rité? GRIPER. 17. Elle

t'enseignera

toutes

les runes

qui

sont

du

327

LE VAINQUEURDE FAFNER. domaine verses

à parler les dihommes,;eUe t'apprendra et à composer les baumes humaines; langues Maintenant à guérir les maux des hommes. des

propres sois heureux,

prince. SIGURD.

18.

Les

apprises, je suis prêt à m'éloise passera ensuite encore. Comment

runes

mais gner; ma vie?

sont

parle

GRIPER. 19.

Tu trouveras chez le roi

joyeux ma connaissance tionne

pas

les contrées

de Hejnier et tu seras de ce peuple. Maintenant, Sigurd, de l'avenir est épuisée ; ne me ques-

davantage» SIGURD.

car Les paroles que tu viens de dire m'affligent, Tu vois ta connaissance de l'avenir n'est pas épuisée. sans doute beaucoup puisque d'angoisses pour Sigurd, tu veux garder le silence. 20.

GRIPER. 21. clarté. dère des

Ta jeunesse s'est montrée Ce n'est point avec justice comme

temps.

un

homme

versé

Ce que je savais

à moi que la dans

je l'ai

avec plus de Ton me consiconnaissance

dit,

SIGURD. 22.

Je

ne

sais

personne

sur

la terre

dont

la vue

328

LE POÈME SUR SIGURD,

plonge plus avant cache rien, même destinés.

dans l'avenir. Ne me que la tienne le mal et les infortunes qui me sont GRIPER.

23. Ce n'est pas comme un fardeau donnée. Laissons cela, illustre héros; autant que le monde.

que la vie t'a été ton nom durera

SIGURD. 24.

Le plus grand malheur c'est de te pour Sigurd, ainsi renseigné. Tout a été dit. Montre-moi quitter mort chemin, frère de ma mère. magnifique GRIPER. 25. Eh bien, tout. Apprends mort.

tu m'y contrains, tu sauras puisque ta donc qu*un jour a été fixé pour • SIGURD.

20

Ce n'est pas la colère du roi puissant que je de Gride bons conseils veux, mais je désire recevoir de la destinée avec certitude per. Je veux connaître Sigurd. GRIPER. 27. appellent humeur Hcjmei\

les hommes est une belle femme; son mais cette fille de Budlc; Brynhild roi est rude : elle a été élevée chu. le grand

Chez

Hcjmer

LE VAINQUEURDE FAFNER.

329

SIGURD. si cette Que m'importe Parle-moi élevée chez Hejmer! nais toutes lesdestinées» 28.

fille, quoique avec détail,

belle, a été car tu con-

GRIPER. de Hejmer éloignera adoptive Tu ne pourras les joies de Sigurd. toutes presque à rien, tu feras peu de tu ne pourra dormir, songer celle cas des hommes tu ne verras point quand 29.

Cette

belle

fille

vierge. SIGURD. contre trouvcra-t-il 3Q. Quel remède Sigurd Parle, Griper, tu dois le connaître» Ôbtiendrai-je belle fille de roi?

cernai? cette

GRIPER. 31.

Tous les serments seront faits, mais il y en aura peu de tenus. Après avoir été Photo de Gjuke pendant une seule nuit, tu oublieras de la jolie fille adoptive Hejmer. SIGURD. 32. Comment cela se fcra-t-il? Parle; aperçois-lu de la perfidie dans mon coeur? d'où vient que je manà mes promesses envers cette femme que je querai dois aimer de toute mon àmc?

LE POÈME SUR SIGURD,

330

GRIPER. 33.

dans les embûches Tu tomberas de Grimhild ; elle t'offrira sa fille, jeune vierge aux boucles blondes, et s'emparera de toi avec artifice. SIGURD. 34. Si je conclus amitié avec Gunnar et ses frères, et sijepossède en femme, Gudrun, je serai bienpartagô et le chagrin ne me donnera du parjure point d'angoisses. GRIPER. 35.

Grimhild

à demander tu promettras ce voyage.

bien te tromper et te pousser Brynhild pour Gûrtnar le chef du peuple; à la mère du roi de faire promptemenl pourrait

SIGURD. 30.

Des malheurs

m'attendent, je le vois ; bien des de choses me semblent chancelantes dans le bonheur Je demanderai Sigurd. pour une autre cette belle fille que jaime tant moi-même. GRIPER. 37.

vous Hoegne et toi, prince, les serments; Gunnar et toi vous changerez en route. Griper ne ment pas. Gunnar,

ferez tous de formes

LE VAINQUEURDE FAFNER.

331

SIGURD. . 38. nous sous

A quoi changer quelque

cela Comment servira-t-il? pourronsIl y aura là-desde formes et de gestes? ruse. Tout cela est inouï. Mais continue,

Griper. GRIPER. 39. Tu auras de Gunnar, en la force et les gestes conservant ton éloquence et ton esprit plein de force. Tu t'assureras fille adoptive de pour fiancée l'altière ne s'y opposera. Hejmer; personne SIGURD. 40.

Ce qui

c'est action fera fâche, que cette les hommes. Je ne passer Sigurd pour mauvais parmi voudrais la fiancée royale pas tromper, par des artifices de tout. au-dessus que j'estime me

GRIPER» 41.

Prince

du

javelot,

tu

reposeras fille que si elle

ment auprès dé la jeune la gloire de ton nom durera 42. On célébrera dans

aussi

ta mère; autant que le monde. deux les salles de Gjuke noces C'est à la fois, celle de Gunnar et la tienne. en rentrant alors que vous ferez échange de forme chez vous; mais chacun l'esprit qui lui est gardera propre.

était

chaste-

33*2

LE POÈME SUR SIGURD, SIGURD.

43. Gunnar,

cet homme

la femme possédera-t-il tiôre du héros ait passé 44.

Comment

cette

brillant

parmi

bonne, quoique trois nuits près parenté hommes?

sujet de joie pour les en rôsultera-t-il du bonheur moi?

les hommes, la fiancée alde moi?

deviendra-t-clle Dis-le-moi, pour Gunnar

IM Griper, ou pour

GRIPER. 45. Tu te rappelleras de n'en point parler;

tes serments

et tu seras

obligé Gudrun

tu aimeras cependant comme un bon mari aime sa femme. Quant à Brynhild, et elle elle se regardera comme une amante trompée, méditera des artifices pour se verger. SIGURD, 10. Quelle tirer de nous vengeance pourra-t-clle aucun des serments solennels après avoir été trompée? et il en sera été rempli, que je lui aurai faits n'aura résulté peu de joie pour elle. , GRIPER. 47. que

à Gunnar avec détails raconter pourra Brynhild tu as manqué à tes serments, grand lorsque'ce

LE VAINQUEURDE FAFNER. roi, toi.

héritier

de

Gjuke,

se

reposait

entièrement

333 sur

SIGURD. 48.

Qu'arrivera-t-il ensuite, Dis-le-moi, Griper? lés accusations de cette ou bien femme, mériterai-je aura-t-elle des mensonges sur mon compte? proféré GRIPER. 49.

Dans

sa colère et son extrême la riche douleur, fiancée ne te préparera rien de bon. Quoique vous cette fille royale, elle n'en ressentira ayez trompé point de mal. SIGURD. 50. Le vaillant et Hoegne se metGuttorm Gunnar, en route à son instigation ? Les fils de Gjuke tront-ils toindront-ils le tranchant de leur glaive dans le sang de Sigurd, leur parent? Parle encore, Griper. GRIPER. 51. Alors il fera nuit pour le coeur de Gudrun; ses frères te trahiront. Bien ne réjouira plus cette femme de Grimhild. bonne : ce sera l'ouvrage doit soutenir ton prince, le don qui t'a été plus, suivant d'aussi octroyé, grand homme que toi sur la terre ni sous la voûte des cieux» 52» Ce que je vais il n'y aura courage;

te dire,

334

LE POÈME SUR SIGURD, LE VAINQUEURDE FAFNER. SIGURD.

53.

maintenant. Séparons-nous n'a d'influence sur le sort. personne ce que je t'ai demandé, et tu m'aurais plus

favorables

si tu l'avais

pu.

à toi! Honneur Tu as fait, Griper, des choses prédit

VIII

LE

SECOND LE

SUR

POÈME VAINQUEUR

DE

SIGURD

FAFNER

de Hjalprek et y choisit un Sigur alla dans l'écurie Graniic. Alors se tro.uvait cheval que l'on appela chez fils de Hrejdmar un nain, et ; c'était Hjalprek, Reginn, autant d'adresse Il était n'avait manuelle. personne dans la magie. et très-versé savant» colérique Reginn de la science, et l'aima donna à Sigur de l'éducation, en lui parlant de sa famille, il lui raconta beaucoup; ce qui suit : Odin, Hoener et Loke arrivèrent un jour il s'y trouvait beauprès de la chute d'eau d'Andvare; résidait Un nain, appelé Aiidvare, coup de poissons. dans cette chute d'eau sous la forme d'un fort souvent «< Notre frère, sa nourriture. et y trouvait brochet,

330

I.K l»OÈMKSllt SIGL'RUt

souil se rendait Ottar; chute d'eau sous la forme d'une loutre. assis sur le il le mangeait, Ayant pris un saumon, Loke le bord de la rivière et les yeux fermés, lorsque comme tua d'un coup de pierre. Celte mort fut regardée de la peau un bonheur par les Ases, et ils s'emparèrent chanta

Reginn, vent dans cette

se nommait

de la loutre. Le môme soir ils demandèrent l'hospitaAlors lité à Hrejdmar, et montrèrent leur capture. nous nous emparâmes dieux et nous leur imposâmes, de remplir la liberté, pour leur rendre l'obligation excette peau de loutre de la couvrir avec de l'or, térieurement On envoya Loke à la avec de l'or rouge. recherche de ce métal; il arriva chez Ran, qui lui prêta son filet, puis Il jeta le filet

il se rendit

à la chute

d'eau

d'Ajidvare. ce qui ayant

un brochet, pour prendre eu lieu, Loke chanta. 4, Quel est ce poisson dans le fleuve qui se promène sans redouter le danger? ta tête et fournisRachète moi de l'or. LE BROCHAT. 2. Je suis Andvarre, et mon père se nommait Oinn; chute d'eau. Une mauvaise j'ai traversé plus d'une Norne nous força, du temps ^ à vivre depuis l'origine •"< dans l'eau. 3. J)isrmoi> Andvare, s| tu tiens à conserver comment les fils des hommes s'indemnisén>ils jures verbales?

la,vie, des in-

I.E VAINQUEURDK FAFSKR.

337

ANDVARE. 4,

Les

fils

des

hommes

qui traversent à des châtiments

à gué le fort rudes. sur le mensongères

sont soumis Vadgelmer La punition aux paroles appliquée des autres dure longtemps. compte (I.oko vit tout l'or qu'Andvare possédait; mais, après l'avoir ramassé , il prit aussi la bague qui lui restait, Le nain entra dans . la pierre et chanta,) 5. Cet or, autrefois la propriété dé Guster, devienet d'inimitié dra une cause de mort pour déux; frères, entre ne jouisse de mon huit princes. Que personne bien ! (Les, Ases étendirent cet or devant Hrejdmâr, en remplirent la peau do loutre et la dressèrent sur ses pieds. Les Ases devaient ensuite la couvrir d'or, et lorsque co fut fait, Hrejdmâr s'avança et découvrit un poil qui n'en avait point. Odin y déposa la bague d'Andvare.) LOKE chanta. 6; Tut as

de

une l'or7 et je t'ai donné iie sera point îè forte rançon pour ma tête. Lé bonheur de ton fils. Ce métal causera votre niort k tous partage V-, ; V. deux.1;, ;'_.' ';_. "'-.' ,'.. . _._( , HREJDMARr : maintenant

7, Ce présent, un don apporté par toi, n'est point Si j'adu coeur; tu ne l'as pas offert? avec loyauté. fait celte vais pu prévoir circonstance, je t'aurais ;'v • mourir; 22

338

iv, POÈME SUR siGimn,

8. Mais je découvre des événements dans l'avenir des princes combattront encore; plus fâcheux pour cet or deviendra une jeune fille. Ceux pour lesquels un sujet de haine ne sont pas nés encore, 9. Je posséderai, cet or rouge tant que je je pense, de sorvivrai ; je crains HâtGZ-vous peu tes menaces. tir d'ici. (Fafner et Reginn demandèrent alors une indemnité à Hrejdmar pour la mort, d'Otter.il la refusa; mais Fafner traversa son père , avec son $péo tandis qu'il dormait. Hrejdmar appelle ses filles.) ! c'en est et Lofnhejd Lynghejd* on ne peut résister du sort. aux arrêts 40,

fait

de ma vie ;

LYNGHEJD. Peu de femmes, en perdant sa mort sur un frère.

leur

père,

ont à venger

HREJDMAR, 11. Si, au lieu d'un fils, tu engendres une fille,, femme chérie des loups, fais en sorte de lui chercher un marii car son fils sera le vengeur de votre affliction. (Ensuite Hrejdmar mourut et Fafner s'empara de tout l'or. Reginn demanda sa part de l'héritage paternel, Fafner la refusa. Reginn consulte sa soeur Lynghéjd 'èùr^Ta manière dont il devait s'y prendre pour avoir sa part d'héritage.) .-,

./

;.;

12. Réclame

/T

LYNGHEJDC^fa* de ton

frère

avec

S ; douceur

i;r • r.ï>^:

!;:

et justice

LE VAINQUEURDE FAFNER.

339

11 serait d'exita portion peu convenable d'héritage. l'or qui te revient, avec le glaive, ger de Fafner, (Reginn raconta la choso à Sigurd, un jour que co dernier vint choz lui,) REGINN. le prince de Sigmund, aux déest venu dans nos salles; il a terminations promptes, il m'aidera à prenplus de courage que les vieillards, dre le loup féroce. 14. J'ai élevé ce roi hardi pour les combats. Le desil deviendra est venu vers nous; le cendant d'Yngvé 13. Le

descendant

de la terre, et dans tous les pays souverain de sa brillante destinée. (Sigurd était toujours chez Reginn. Ce dernier lui dit que Fafner se tenait dans la Bruyère de Gnita, sous forme d'aigle, avec le casque de la terreur, devant lequel tout être vivant tremblait. Riginn fabriqua pour Sigurd un glaive qu'on appela Gram ; il était si tranchant que Sigurd fendit d'un seul coup l'établi do forgeron de Reginn. Celui-ci l'excita ensuite à tuer Fafner.)

plus riche on parlera

SIGURD. fils de Hunding,( le cours de qui ont arrêté bien si je nie mettais riraient en rela vie d'Ëylime, de l'or rouge, cherche de venger mon père. aujicu (Le roi Hjalprejc donna des marins à Sigurd pour venger son 1par une violente ills furoht' assaillis tempôte, et s'arrôpère, , tèrent devant une pointe de montagne. Un homme qui se trouvait sur la mon tagno chanta.) 15.

Les

16. Quels

sont

ces individus

montés

sur

les

chevaux

340

LE POEME SUR SIGURD,

de Roefil, ces hautes de l'Océan retentissant? vagues Les voiles sont couvertes les navires ne réd'écume, sisteront pas à la tempête, REGINN, Les vaisseaux et nous ; il fait un portent Sigurd les vavers la mort elle-même; ouragan qui conduit à pic. tombent que nos antennes, gues, plus élevées se sépareront Les planches d'elles? ; qui s'informera 17.

L'HOMME-SUR-LA-MONTAGNE. Hnikar à l'époque 18. On me nommait où je réjouisce fils de Yoels, et lorsque sais le corbeau, je remporMaintenant tu peux des victoires. tais m'appeler ou Fjoelneft RecerHammè-sur-la-Montaghe, Feng à bord, -rvez-moi (Les navires s'approchèrent du rivage, l'homme de la montagne monta à bord et la tempête cessa,) toi qui nous connais tous Hnikar, Dis-moi, des hommes et des dieux! deux, qui est le bonheur être considérés des précomme peuvent quels signes on lancé heureux comquand leglaive pour sages ' ' ' '"'' battre? ! . ':';, •':;";•''/:;' HNIKARichartta. 19.

20* Il en

est

de bons quand on les conbeaucoup uft signe heureux naît! C'est, jecrois, pour l'homme le sombre corbeau le suit, revêtu d'une armure, lorsque 21. Le second c'estde voir sur le signe favorable,

LE VAINQUEURDE FAFNER.

341

deux hommes ambitieux chemin, quand tu sors armé, qui se battent. 22. En voici un troisième : c'est d'entendre hurler le loup sous les branches du frêne, Tu peux être assuré de la victoire sur le guerrier d'un porteur casque, toi. devant quand les loups marchent 23.

Pas

un

ne

héros

doit

au coucher du ceux qui voient dile glaive, et qui rande l'éclair.

combattre

soleil.

Ils remportent la victoire stinctement les braves jouer avec avec la promptitude gent l'armée 24. Si ton cheval bronche en allant

combat, filles de la blessé.

Les grand danger. côtés et voudraient te voir 25. Que tout homme soit peigné, lavé et rassasié dès le matin, où sera son gîte le soir. Si car il ignore tu tombes, c'est un signe fatal pour toi. ... ; . /(Sigurd eiit une grande bataille avec ^yngvé, le fifs de Hunding, ses frères. Lyngyé y fut tué, ainsi que trois de ses frères. _et ' Reginn chàhlâ après la bataille.) c'est Ruse

- ;• : ,/ 26.

l'annonce sont à tes

.; ..,., ..,.;.,.

d'un

au

;, REGINN.

;. ..,.,-. ...'. ,

a été cidé l'aigle sanglant selé en éicpiâlion de Sigmùnd^Tù du meurtre es le dés îfils de rois qui Ont arrosé la terre de plûsgrïthd les corbeaux. sang et rassasié Maintenant

le dos

IX

LE

POÈME

SUR

FAFNER

et Reginn se rendirent de dans la' bruyère Sigurd lé sentier sitf lequel Fafner Gnita, ou ils découvrirent se glissait vers la rivière, pour descendrei y fit Sigurd de un grand trou et s'y blottit. en glissant Fafner, dessus son trésor, lança du venin et passa sur la tête de Sigurd; lui donna un coup de glaive clans çeliji-çi le coeur, Fafter se secoua^ |V$ppà la terre avec sa tête et sa queue; Sigurd sortit du .trou ',. et ilsi se virent face ' à face. .-.:....,; ,', >'., .,.,,..' 'r.:\\'t FAFNER chanta. 1.

Jeune héros es-tu

mère homme, quelle tu as pu fils, puisque

t'a

de quel porté? ta brillante teindre

!,B POÈME SUR FAFNER.

343

ton glaive le sang de F&fner et enfoncer son coeur? (Sigurd cache son nom, parce qu'on croyait, dans l'antiquité, que si un mourant maudissait son ennemi en le nommant, il lui portait mallicur infailliblement. Il chanta.)

lame dans

dans

SIGURD.

<

2. On

sans me nomme j'ai avancé Bête-des-pqis; mère dans la vie, et je n'ai pas eu de père comme les autres Je suis seul. fils des hommes. -'•FAFNER.'-'

' ' '' '"-

:

3.

Si tu n'as point eu de père coimtoe les autres à quel prodige des hommes, dois-tu Ha vie?

fils

SIGURD. , 4.Jtfonpriginete seraitauss^nponnpî à moi-même, Sigmund^aitmpn père, moi qui t'ai tué. Sigurd,

l'est qu'elle et^f me nomme

FAFNER. 5.

Comment

prit, jeune une humeur

6,

cette

pensée aux yeux

homme

est?ellè brillants?

venue ton

i ton. es* avait pè*

sauvage,

Moriucdurage tranchant a fait

ma main a dirige le reste. On trouve

et

mon

rarement

glé%e cm

344

LE POÈMESUR FAFNER.

hommes braves parmi ceux qui commencent peur et sont timides dans leur enfance.

par avoir

FAFNER, 7. Si tu avais grandi dans le sein d'une famille, on te verrait dans ce moments combattre avec bravoure; maintenant tu es Hé ici et prisonnier de guerre; les tremblent dit-on, prisonniers, toujours, SIGURD. 8. Pourquoi Fafner me reproche-Ml Je ne suis pas lié, quoique prisonnier éprouvé îjuë je suis libre.

mon isolement? de guerre : tu as

FAFNER. .'; ; * ^ sera, t6n méUrtriëW rouge étincélaht,

mais je le bon or

SIGURD. 10.

Tout homme veut posséder de l'or jusqu'au nier jour; chacun dé nous doit se rèndré(chez'Hè).v FAFNER. 11. tence

Tu auras constamment devant des Nomes (1); tu té noieras

ventjiJtQutiqstoccasion

de^malheur

'(l>U-iii6lrl'.'-i',.it''^.-'>?'"i''-- '>)U'•'-'';;'-:

der-

; les yeux la senau si tu vogues pourklert&chW. :'J -}^^-sY ^Hfïr.y

LE POÈMK SUR FAFNER,

34S

SIGURD, 12.

car on te croit sage et trèsFafner, sont les Nornes qui délivrent une mère

Dis-moi,

instruit, quelles de son fils?

FAFNER. 13.

Les Nornes ont des origines et ne sordiverses tent pas de la même des race : les unes descendent sont filles de Ases, les autres des Alfes, quelques-unes Dvalinn. SIGURD. 14.

car on te croit sage et trèsDis-moi, Fafner, cette île où le festin des cMniehtnomme4-on instruit, cdrifortdrâ ensemble lés Ases et Surtur? glaives FAFNER. 15.

l'Ile où tous les dieux appelle Oskopper Bsefroest croulera avec le javelot. jouerpnt quand ils se dans Mode. les pbeyaux rouje; metyrpntçn nageront 16. Lorsque cpujché sur mon trésor j'étais parmi les enfants des hommes, le casque je portais d'^Eger. On

Je me croyais peu^ $hqm,rçej5 "'.'."'' 17.

''

le plus

fort

de ;tous,

cheminf;[ surdon ' ' ' :' "'"'SIGURD/ '^'

Le casque

d'^Eger

car ^

' "'["

ne garantit

je rencontrais f * " '' ''' d'aucun

danger

346

IV, POÈME SUR FAFNER,

au milieu reconnaît

des hommes alors qu'on

avec colère ; on qui combattent n'est pas fort aux yeux de tous. FAFNER.

18. grand

Je lançais héritage

du venin

quand de mon père.

j'étais

couché

sur

le

SIGURD, tu lançais 19, Hideux serpent! et tu avais une humeur rude, (l'est tout la colère des fils de la terre.

de venin beaucoup surce qui excitait

FAFNER. 20,, Je te donne un aYi^.Çigur.fjii-.niAis^o.oute-l.e.^yec : retourne attention et rouge chez toi. Cet or résonnant causera ta mort. SIGURD. m'ont été donnés; 21. Assez dé conseils je! vaislau où ton or repose, contraire raè diriger vers la truyèré toi ;Fàfiièr, tu testeras couché sûr là plàôeoù Quanta ui ta vie s'éteint, où ttel va té pibsséder. .. ,.,

..,._.

,,. FAFNER,,/,

[i/t.

r- ,,,,„;-,

..,,,

1 riïêihé èt&èrà

22. Reginn m'a trahi? ilté tràitërlde la cause de notre mort à tous deux, Fafner, je lésais, la vie; la tienne en deviendra va perdre plus puisùr-l'--' '. U>-^ •;:.'_•;-•; '> ' ,W:\ • , f}!:i>.•.': >>i M sante.^

LE POÈME SUR FAFNER.

347

(Reginn s'était caché tandis que Sigurd frappait Fafner, et reparut lorsqu'il vit le héros essuyer le sang dont son glaive était souillé, et chanta.) REGINE'. à toi, Sigurd! tu as remporté la vic23. Honneur toire et tué Fafner. Je déclare que tu es le plus intrépide des hommes. SIGURD. 24.

Quand

les fils de la victoire seront réunis, nous aura montré d'entre en effet le Bien des hommes sont courageux,

tous

on verra

lequel plus d'intrépidité, tout en n'ayant leur semblable,.

pas

rompu

de

glaive

dans

le sein

de

REGINN, tu es joyeux 25. Tu es joyeux maintenant, Sigurd, de ta besogne; en essuyant l'herbe. La Gràm dans blessure de mon frère est ton ceùvré; cependant j'y r suis pdur quelque chose, . .,,

.;..

; .,,.; ;.

_

..,,.SIGURD.

.,,

,., . v',.. ,j!t. ;

,..

de chevaucher 26. Tu m'as conseillé par ici en franchissant de fautes Le serpent* hideux montagne posséderait encore et la vie et son or, si tu ne m'avais pas éxfcité à: tenter cette aventure. ,-'>' 27.

Maintenant

.'<

REGINN;

assiedsrtoi,

Sigurd,

et tiens

devant

348

LE POÈME SUR FAFNER,

le feu, tandis que j'irai dormir, le coeur de Fafner. Après avoir bu ce sang, il me faut une nourriture plus rafraîchissante. SIGURD. 28. Tu t'es éloigné tandis que je teignais mon glaive bien affilé dans le sang de Fafner. Pendant que je combattais avec force contre le vigoureux tu étais serpent, caché dans la bruyère. REGINN. 29* Le vieux démon sur son or, si tu n'avais que j'ai fait pour toi.

serait point

resté

couché longtemps eu le glaive tranchant

SIGURD. 3Ô,Le

courage, quand des êtres irrités, combattent, est préférable au fil du glaive. J'ai yu souvent l'Jionime arme la victoire avec une remporter courageux émoussée, on doit 31. Pour prendre part aux jeux de Hildur, à l'homme En toute l'hommebrave craintif. préférer; à un homme un homme gai est préférable^ circonstance, ^ iVî"0-ï'' ^-v-'JT: triste, 7, Ï ;;>,;,; :,,:-:ln';,r''^;':ï posé, le (Sigurd fit rôtir le coeur c^/Fafoer ilajbrqchjB^ay^nt doigt dessus pour savoir s'il était cuit, il se brûla et porta le doigt à sa bouche. Mais lorsque,le sang du coeur de Fafner vint sur sa langue, Sigurd comprît le chant des oiseaux et entendit • (Jesihirondelles gazouiller, furie d'elles chanta;)'} ^

LE POEME SUR FAFNER.

349

UNE HIRONDELLE. 32.

taché Sigurd, Il agirait sagement, nerf de la vie,

de sang, rôtit le coeur selon moi, s'il mangeait

de Fafner. ce brillant

SECONDEHIRONDELLE. 33.

est étendu sur la bruyère, il médite en Reginn lui-même et veut trahir le jeune héros qui se fie à lui. Il amasse des paroles cet mal ajustées par la colère; d'infortunes son veut maintenant instigateur venger frère. TROISIÈME HIRONDELLE. 34.

le vieillard de la tête descende plus court dans l'abîme, et Sigurd de tout seul pourra disposer l'or sur lequel Fafner était couché, Que

QUATRIÈME HIRONDELLE. 35.

serait Sigurd votre conseil et s'il je vois les preiïle^ ,

heureux, réjouissait du loup,

s'il suivait mes soeurs, les corbeaux. Lorsque je pense qu'il, n'est pas

: ^CINQUIÈME; HIRONDELLE,

t

t

s

:;

Le jeune héros ne sera aussi habile que je l?à-' s'il laisse échaiîper 'du chef de l'àrméë; vaispr^sùnié ; !: ! sonfrère;' Réginri après avoir tué 36.

LE POÈME SUR FAFNER.

880

SIXIÈME HIRONDELLE. . 37.

est encore incertain de .sur le compte Sigurd son .ennemi ; il épargne la place où est étendu Reginn, lui faillir, s'il ne sait point détourner ses qui pourra coups. SEPTIÈME HIRONDELLE. de çetpr., Que l'homme, au cô|é froids'éloignCj seul des trésors plus court de la tête, alors, tu jouiras Î . doFafneiv ,s 38,

SIGURD chanta. 39,

Le sort

ne sera

point arrêt,

assez

puissant de mort. Les l'abîme,

pour deu*

sous-

à mon traire, Reginn frères se réumront bientôt ? dans , (Sigurd coupa la tète dp Reginn»' mangea Je coeur de Fafner, but lo sang do tous deux, et entendit alors les hirondelles chanter :) , ,. , /Ar ..,.r;; .h;,;.-.,, ;,..

40,

LÉS HIRONDELLES. • . . . . Î' - ',. '..'<•.' attache ensemble les

* ... il ^>neaù.\ d'or; de choses» Nous

Sigurd! n*est pas royal do gômïrsur beaucoup une vierge, la plus belle des connaissons est richement parée avec de l'ôr"\ tu serais tu pouvais l'obtenir» 41 » Il y a chez Gjuke des la route au voyageur. montre

sentiers C'est

verts là que

elle belles; si heureux ; le destin ce roi sage

351

LE POÈME SUR FAFNER. a élevé dot. 42.



sa fille; tu pourrais, Sur

environnée

Sigurd,

l'obtenir

la haute montagne de-Hind est de flammes ; des hommes habiles

avec

une

une salle l'ont bâ-

tie avec de l'or. 43. Sur la montagne dort une femme habituée à la guerre ; Je fe(u joue au rdessusfl de sa tète* Ygger (1 ) a fixé dans autrefois du sommeil le manteau de la l'épine arrêter jeune fille ; tous les héros voudraient pouvoir leur choix sur elle. 44. Jeune guerrier, tu verras le visage de cotte jeune des montée sur un aigle en sortant fille, qui était batailles.

Descendant

hier le sommeil l'aient ordonné.

de Skoeld,

de Sigurdrifa,

tu ne pourras trouavant que les Nornes

à cheval les traces de Fafner suivit Sigurd sa demeure. Il la trouva et les portes ouverte cntre-bâillées ; l'or était enfoui dans le terreau, il remplit deux un trésor trouva considérable, d'or. C'est làaus3i qu'il prit le casque d'jEger,la

jusqu'à de fer Sigurd caisses cotte

en or» le. glaive Hrotta» et beaucoup d'objets reson cheval ; mais Granne ; il en chargea précieux fusa de marcher ne fut pas monté sur tant que Sigurd son dos. de mailles

(i) Ôdin.

(Tr.)

''X-'

POÈME

LE

SUR FILLE :' : '

'Sigurd sud vers grande

BKYNHILD

DE bïlDLE "'

oit'.'

' ' "

' '

'.

'/

'

adr chevaucha là Frauconïe.

lumière»

lé mont Hihd» et tourna au Il vit sur la niohlàgtie tme et la flamme s'élevait vers le ciel. En

un château-fort approchant, Sigurd découvrit flottait une bannière. Il y entra duquel homme qui dormait ses armes avec toutes

au centre et vit un de guerre. et s'aperçut

commença Sigurd par lui ôter son casque, alors que c'était une femme ; la cotte de mailles

parais-

LE CHANT DB. SIGURDRIFA. sait

adhérente

la coupa du puis il l'ôta.

à la peau» haut en bas Alors

tant et

cette

elle

383

tenait

sur

les bras

femme

s'éveilla,

et dit : Sigurd Quia coupé ma cotte sommeil à-t-il été troublé garda 1.

il au corps; avec Gram, resV*sit,

de mailles

? Comment

? Qui

ôtô

m'a

ces

mon chaînes

bleues? SIGURD répondit. Le fils de

Sigmund

; le

vêtement

glaive

vient dont

Sigurd.

de il s'est i

déchirer servi

ce

sombre à

appartient

ELLE chanta. 2. J'ai frances

dormi des

longtemps, hommes sont

bien

longtemps; C'est longues.

m'a

les soufOdin qui runes du

le charme des de rompre empochée sommeil. (Sigurd Rassit à terre et lui demanda sou nom. Elle prit alors une corné pleine (Thydromot et lui offrit la boisson do mémoire.) au Jour, honneur à son fils, honneur à la Nuit et à sa fille! avec des yeux Hegardez-nous à ceux que vous voyez et donner la victoire cléments» assis en ce lieu. aux Asesses! aux Ases» honneur hon4. Honneur 3.

neur

Honneur

à la Terre

nez-nous guérir

qui

l'éloquence, tous les maux.

nourrit

toutes

la raison»

les créatures. et des

mains

Donhabiles S3

à

LE UHAN: DE SIGURDRIFA.

354

(Celait une valkyrie, appelée Sigurdrifra. Elle raconta que deUx rois se battaient; l'un, iljalmgunnar, était vieux et le plus grand guerrier; Odin lui avait promis là victoire; mais l'autre roi se nommait Agiïar, frère do lloedas, dont personne ne voulait. Sigurdrifra tua Iljalmgunnar dans le combat; mais Odin la toucha avec l'épine du sommeil pour s'en venger, et chanta qu'elle ne serait jamais, victorieuse dans les combats et serait mariée. — Mais je lui ait dit à mon tour que je faisais le serment do ne jamais me marier avec un homme qu'on pourrait sauver. Sigurd répond et la prie de lui apprendre la sagesse, puisqu'elle sait des nouvelles de tous les mondes. Sigurdrifra chanta.) 8.

Je t'apporterai un breuvage, chef des cottes de un breuvage de puissance et de mailles, mélangé et de baumes, de joyeux poèmes force divine, de chants et des runes de la gaieté. 6. Pour

être

vainqueur, et les graver

de la victoire la lame, les autres fois le nom do Tyr.

sur

il faut sur

connaître les runes le glaive : les unes sur

la poignée,

et prononcer

deux

7. Si tu neveux

la femme en pas qu'elle t'échappe il faut connaître les runes à boire, qui tu as confiance, les tracer sur la coupe, sur le revers de la main, et le mot naud sur l'ongle. graver 8. Bénis la coupe pleine, prends bien garde au dandans ton bain : alors ger, mets des herbes l'hydromel ne s'era jamais de matières nuisibles mélangé pour • . toi. 9. Il te faut veux

sauver

connaître

les autres,

les runes aider

de délivrance, si tu tes femmes en mal d'en-

LR CHANT DE SIGURDRIFA.

la main et sur toutes les joinl'assistance ensuite des Disas (1). Invoque 10. Si tu veux sauver en mer, il faut sates navires voir les runes qui calment la tempête, les graver sur fant; tures.

on les trace

355

sur

sur l'avant, de la caréné; vague, 11.

et lancer du feu sur la trace le gouvernail, et si sombre que soit la alors, si escarpée tu échapperas au danger sur l'Océan. Si tu veux guérir les blessures, il faut connaître

et les graver les runes des plantes troncs des arbres de la forêt dont nent 12.

surTécorce, les branches

sur les s'incli-

à l'est. Il te faut

connaître

les runes du langage, si tu le dépit ; on les enlace, veux éviter de payer chèrement on les répand sur l'assemblée a laquelle le peuple doit aux jugements. se rendre pour assister il 13. Si tu veux être plus spirituel que les autres, : les runes de l'esprit est nécessaire que tu connaisses et les expliqua, fut le premier Hroptcr qui les grava, de ses méditations. en lit l'objet de la tète de Hcjddroepncr 14. Des gouttes tombées Il était sur la de Hoddroepner... et de la corne avec un glaive de feu à la main et un glaive montagne sur

la tète. 15. Ce fut alors

les lèvres de Mimer dirent leur de sagesse, et des runes vêripremière parole pleine sur le bouclier dressé le : il les traça devant diques Dieu lumineux ; (I) Divinités chargée» de veillerchacune a la destinée d'un tomme. Elles ont (7Y.) quelqueanalogie avec les anges gardiens. que

350

LE CHANTDIS S1GURDRIFA.

10.

Sur

l'oreille

d'Àrvakcr qui 'roule

la roue

svinn,sur

et sous

les

sabots

la voiture

dessous

d'Aldo Iloe-

sur les dents de Sléipner et sur les tracés du gner, traîneau; 17. Sur la griffe de l'ours et sur la langue de Brage, sur les griffes du loup, sur les serres et les ailes sandé l'aigle, sur la main sur les glantes libératrice, traces de celui qui guérit; 18.

Sur le verre

et sur l'or, sur les objets qui préservent l'homme dans le vin, sur le siège de la sorcière, sur la pointe de Gugner et sur la poitrine de Granne, sur l'ongle de laNôrne et sur la griffe du loup. 19. Toutes les runes été gravées furent qui avaient et déposées dans l'hydromel On les trouve au loin. chez

enlevées voyées trouve

chez

les

chez les Vanes 20. Ce sont cours, cieuses ration

on

en

trouve quelques-unes et aussi chez les hommes.

savants, là les runes

des hêtres, les runes du seà boire, toutes toutes les runes les runes préde la force, pour celui qui les sait sans altéet en fait usage pour sa prospérité. Si tu les as

comprises, puissances

âl.

Àlfes;

sacré, puis enles Ases, on les

qu'elles seront

Maintenant,

sis, pendant bli ; prends

que goal

le servent

jusqu'au

moment

où les

dissoutes.

soutien

do l'arme

tu le peux, à toi-même,

entre tout

tranchante, la célébrité danger

est

choiet l'oumesuré.

1.13CHANT DE 81GURDRIFA.

387

SIGUUD chanta, 22.

Je

ne

fuirai

jamais,

l'heure

lors

même

tu saurais été porté avec lâpoint le souvenir je; conserverai que

de ma mort, je.n'ai Tant que je vivrai, cheté. des avis que ton amour me donne. SiGURDlilFA.

s Sois sans reproche conseil 23.. Voici mon premier ils tes parents et lent à te venger d'eux quand envers à ton égard ; cela, aux sont injustes dit-on, profite morts. 24. Voici mon second : Ne fais pas un faux conseil des châtiments cruels sont imposés au man-> serment; est misérable. que de foi; le parjure 28. Voici mon troisième t N'aie point aux conseil avec l'extravagant sans sa; l'homme plaids d'indivis des paroles gesse dit souvent que le plus fâcheuses sage. 20.

Aïais tout

restera

dans

l'incertitude

si tu gardes ou lorsqu'on

le silence quand on dira que tu es lâche, t'accusera Le jugement du monde, avec vérité. ne l'a pas adouci est dangereux; par de H bonté, laisse aller ton esprit et venge-toi lendemain, mensonges. 27. Voici d'une route,

femme il vaut

mon

quatrième et méchante mieux

conseil vicieuse

continuer

si on le des

: Si la demeure se trouve

de marcher

que

sur-

la

de lui

LE CHANTDE SIGURDR1FA.

388 demander

l'hospitalité, quand même tu aurais été surpris par la nuit. au combat 28. Les fils des hommes qui se rendent ont besoin des jjreux delà prudence; souvent où trouve, assises qui enprès de la route, des femmes perverses le coeur et le glaive.' dorment : Quelque 29. Voici mon cinquième conseil que soit la fiancée assise sur le banc, ne permets à l'argent de ta parenté do troubler ton sommeil. pas une

femme

ne t'attire

pour

jolie point Que

^embrasser.

: Si les hommes conseil des discours incohérents, le guerrier le vin dérobe ivre:

30. Voici mon sixième cupés à boire profèrent

dispute pas avec prit d*un grand nomhre. 3i. L'ivresse et lé bruit

sont

ocne l'es-

devenus pour plusieurs de mort ou de malheur

r une cause do douleur d'ésprït, il y a beaucoup de choses l'homme» qui oppressent 32. Voici mon septième : Si tiras une queconseil relle avec un homme il vaut mieux pour courageux, les

riches

se

battre

dehors

que

de

brûler

dans

la

maison. 33. Voici

conseil : Regarde où est le huitième du piège; n'attire danger, éloigne-toi point une jeune fille ni la femme d'un homme; ne les excite pas à la volupté. 31. Voici

mon

mon neuvième

conseil

: Respecte

le corps

LE CHANT DE SIGURDIUFA. d'un

mort

leur

laver

389

en telle place dans les que tu le trouves ou noyé, ou tué champs, qu'il soit mort naturellement par les armes. 38. On doit élever une colline tumulaire aux défunts, les

mains

et

gner avant de les déposer ter h dormir en'paix. 30. Voici mon dixième

la tête; il faut aussi les peidans la bière et de les invi-

aux jamais de celui dont tu as tué le frère ou le père; promesses un loup grandit dans le coeur du jeune homme, quoiavec de l'or. qu'il ait été apaisé 37. Ne crois pas que les qucretles et la colère ont sommeil Un prince, destiné non plus que le chagrin. à être le premier parmi les hommes, n'acquiert pas facilement et des armes. pour cela de l'esprit t Cherche à décou38. Voici mon onzième conseil vrir d'où vient le danger, stence me paratt destinée

conseil

et son au chef;

: Ne crois

Une longue eximais une embûche

but.

est dressée.

plus savant que Sigurd dit : « Il n'est pas d'homme toi, et tu m'appartiendras, je le jure, car tu es suivant » — Elle répondit à tous : « Je te préfère mon esprit. » Et ils confirmèrent ceci par des serles hommes. ments.

XI

FRAGMENTS SUR

DE SIGURD

ET

POÈMES BRYNHILD

la flamme mon1. Le feu sifflait, la terre tremblait, tait bien haut et atteignait le ciel; peu de chefs auraient osé chevaucher dans le feu ou s'élancer pardessus.* 2. Sigurd excite Granno avec le glaive, et le feu s'éteint devant le fils du roi ; la flamme disparaît devant le favori de la renommée; il possédait la resplendis* santé selle qui avait appartenu à Reginn.

3. Sigurd tua le serpent, et cet exploit sera connu de tous tant que la terre subsistera; mais son frère d'armes n'osa chevaucher dans le feu ni parpoint dessus.

FRAGMENTSI1E POÉMfcSSUR SIGURD ET MlYMIILb.

361

cet entretien après Sigurd, (1) dans la salle gémit de telle sorte que les liens de sa cotte royale, en furent rompus. de mailles 4.

es-tu si fort en fille de Budlç, pourquoi moi? Pourquoi ton esprit est-il plein de ce héros Comment généprojets,meurtriers? Sigurd, reux , a- t-il mérité la mort que tu; veux lui donner ?

8. Brynhiïd, colèçe contre

. BHYNIULD il m'a fait des serm'a fait des serments, Sigurd ments volontaires, puis il m'a trompée quand il devait être fidèle à ses promesses.... 6.

HOEGNE(2). 7.

a éveillé en toi le mauvais pour Brynhiïd esprit faire le mal et causer des chagrins. Elle envie à Guet regrette drunson bon époux, d'être par possédée toi. le loup, les autres dépeçaient 8. Les uns rôtissaient le serpent torm (3) porter

et donnaient avant

les mains

des morceaux de Freke assez qu'il eût l'esprit perverti sur le vaillant héros.

à Gutpour

(t) AvecBrynhiïd >devenue la femme de Gunnar. Ils s'étalent rappelé tous deux leurs serments et la manière dont ils avalent été trompés»Sigurd lut proposa do répudier Gudrun, mais elle ne voulut pas y consentir. (fr.) (2) Gunnar Pavait consulté sur le conseil que Brynhiïd lui avait donné do tuer Sigurd. (Tr.) (3) Vrèrc de Gunnar» qui lui offrit de l'or et un grand royaume pour tuer

FRAGMENTSDE POÈMES -

362

la fille de Gjuke, était dehors et chantait le prince des est maintenant Sigurd, » à cheval? sortent hommes, quand mes parents : « Nous avons dé10. Hoegne se horna à répondre 9.

Gudrun, : « Oa

le cheval gris baisse la tête pecé Sigurd avec le glaive; et flaire le roi qui est mort* » il. Alors Brynhiïd, chanta : « Vous fille de Budle, serez

les maîtres

du pays et des armes. serait Sigurd devenu le dominateur de tout, si son existence se fût encore un peu de temps. prolongée « N'est-il là. aurait dopas présumahle que Sigurd et les peuples miné le royaume nombreux de Gjuke, a engendré fortifier puisqu'il cinq fils vaillants pour » l'armée? 13. Brynhiïd se mit à (et tout le palais en retentit) rire cette fois de tout son coeur. « Vous jouirez du du peuple, royaumect » comber le roi hardi.

puisque

vous

avez

laissé

suc-

: « Tu la fille de Gjuke, chanta alors Gudrun, d'une action les maunous parles inouïe. Que toutes de Gunnar, vaises puissances s'emparent qui a trahi » Ce prince sera vengé sur les coeurs pervers. Sigurd! 14.

18.

au sud du,Rhin, et le succombé Sigurd avait cria bien haut : « Atle corbeau, perché sur la branche, Assassins ! teindra dans votre sang le fil de son glaive. » vos serments vous tueront! Sigurd. On lui donna h manger un serpent et de la chair de loup bouillis ensemble , pour le rendre cruel. (Tr,)

SUR SIGURD ET BRYKU1LD.

365

était venu ; on avait beaucoup bu, et plus d'une parole badine avait été dite ; tous ceux qui se mirent au lit s'endormirent veilla ; mais Gunner que les autres. plus lpngtemps 17; Ils commencèrent à remuer le piedi et parlè16.

Le soir

rent

le chef voulut réfléchir, le coravec abondance; beau et l'aigle chevauchèrent vers leur demeure. la fille de BUdle et la descendante 18. Brynhildj de Skoeld, s'éveilla un peu avant le jour. « Le malheur » est accompli ! laissez-moi ma douleur! exprimer 19.

Tous

se turent

à ces mots; peu de gens comde femmes, manières qui font pleurer ordonnées en riant aux héros.

ces prennent sur des choses 20. « J'ai cru voir en dormant était bien que Gunnar cruel ; il y avait tant de fraîcheur dans la salle ! mon lit était froid» Mais toi, prince! les coups te font chevaucher sans joie et enchaîné vers les rangs ennemis. Puisse ainsi la race de Nifl vous ôter à tous votre puissance ! — Vous êtes des parjures! 21.
a coulé

incrusté venin.

de feu; mais »

on l'avait

auparavant

enduit

de

364

FRAGMENTSDr POÈMESSUR SIGURD ET BHYKII1LD.

On pourrait conclure de ; ce poème que Sigurds fut tué en plein air; mais d'autres fut, asprétendèntqu'ili sursassiné dans sa demeure et tandis qu'il dormait son lit. Les Allemands disent fut tué dans la qu'il de forêt. On trouve dans le poème antique également à que Sigurd et les fils de Gjuke se mvdmenj, fut cheval à;l'assemblée du peuplé, le; ptèmier lorsque tué. Mais tous s'accordent à dire que ses beaux-frères lui manquèrent et de foi, et l'assassinèrent couché Gudruri

désarmé.

XI

PREMIER

Gudrun ne pleurait coeur était et femmes

POÈME

était

SUR

GUDRUN

assise

auprès du corps de Sigurd ; elle les autres mais son femmes, pas comme sur le point de se briser de douleur. Hommes de la consoler ; ce n'était essayaient point

facile.

une tradition Suivant Gudrun avait populaire, c'est elle compourquoi mangé du coeur de Fafner, Voici ce qu'on chante le ramage des oiseaux. prenait sur Gudrun.

1.

Il fut un temps où Gudrun lorsmourir, manqua assise près du corps de Sigurd. qu'elle était tristement Elle ne soupirait point ses mains pas, elle ne frappait

366

PREMIER POÈME SUR GUDRUN.

elle ne se plaignait ensemble, femmes. 2. Des Jarls s'approchèrent Gudrun cir son rude chagrin.

pas avec

comme respect

les pour

autres adou-

ne pouvait point pleu: elle voulait mourir. rer, tant la douleur l'oppressait étaient 3. Les nobles filles des Jarls, d'or, parées d'elles racontait sa chacune assises devant Gudrun; celle qui l'avait'le^plus douleur, affligée. plus grande dits «C'est la soeur de Gudrun, 4. Alors Gjafloeg, de moi surtout que les joies de la vie se sont le plus : j'ai perdu deux filles, trois cinq maris, éloignées » soeurs, huit frères; j'ai seule survécu. tant elle éproune pouvait 5. Mais Gudrun pleurer, de la perte tant elle vait de douleur de son époux,

était

affligée de la mort du roi. 6. Alors Herborg, la reine des Huns, encore m'ont atteinte. grands chagrins

« Déplus Dans le Sud, dans les succombé dit:

ont sept de mes fils et mon époux batailles. 7. « Mon père, manière et quatre de mes frères ont été trahis les flots ont par le vent sur les vagues; heurté avec violence les ais du bordage. 8. « J'ai été chargée seule du soin de leurs funéde préparer, d'orner leur tombeau; railles, j'ai enduré tous ces malheurs en un an, il n'y a donc plus de joie

pour moi* 9. « Puis> je fus garrottée et faite prisonnière de vers la fin de cette même année; on me força guerre

PREMIER POÈME SUR GUDRUN.

367

et d'attacher toUs les matins la chaussure d'orner de la femme du chef de l'armée. 10. « Elle me persécutait et me chaspar jalousie, sait devant elle en me frappant avec rudesse. Jamais ni une maîtresse meilleur je n'ai vu un maître plus » mauvaise. ne pouvait, pleurer, tant elle éprou11. Mais Gudrun vait de douleur de la perte de son époux, tant çlle était affligée de la mort du roi. 12. Gullroend, la fille de Gjuke, dit. alors :« Ma mère adoptive, ton jugement, tu ne sais guère malgré il faut parler aux jeunes femmes. Elle a orcomment donné de couvrir le corps du roi. » 13.

Et Gullroend ôta vivement le drap qui couvrait elle tourna les joues du héros vers les genoux Sigurd,
Gudrun

sur Sigurd; elle vit les jeta un regard de sang; ses yeux brillants du roi trempés cheveux sa poitrine était déchirée étaient éteints; par le glaive. tomba en arrière sur le coussin, 15. Alors Gudrun roule bandeau de ses cheveux se détacha, ses joues une goutte de pluie tomba sur ses genoux. la llUede Gjuke, ses larmes EtGudrun, pleura; oicoulèrent avec violence ; les oies, ces magnifiques à Gudrun, leurs seaux joignirent qui appartenaient

girent^ 16.

cris

aux

siens.

PREMIER POÈME SUR GUDRUN.

.368

« L'amour la fille de Gjuke, chanta: Gullroend, est le plus fort qu'on que vous aviez l'un pour l'autre ait vu parmi lés enfants des hommes ; tu ne pouvais ma soeur, ni chez toi ni dehors sans trouver de repos, » Sigurd. 17.

18.

Alors

la fille Gudrun, au milieu des voyant Sigurd dit l'iris qui pousse entourée que les pierre plus précieuse

d'herbes, rois.

«En aurait

où un diamant,

de Sigurd me trouvaient maintenant, grande que les filles d'Ôdin; feuille arrachée par la tempête, plus qu'une sans vie. de mon prince auprès 19.

« Les héros

de Gjake, chanta: fils de Gjuke, on

aussi plus je ne suis et tombée

« Il me manque sur le trône et sur ma couronne La faute en est aux objet de mes entretiens. ils ont fait mon malheur, et arrachent fils de Gjuke; des larmes amères à leur soeur. 2p. lécher

21. témoin

« C'est

pourquoi de vos serments.

de cet or. Sigurd 22.

Les anneaux seront ta cause

le royaume avez dévasté tu ne jouiras Gunnar, point à que tu avais juré, de donner de ta perte» vous

« 11 y avait plus de joie dans le palais, quand la main mon Sigurd sella Granne pour aller demander de Brynhiïd, cette furie qui est la cause de nos infor» tunes. 23.

Alors « Qu'elle soit

la fille de Budle, : chanta Brynhiïd, de mari et d'enfants, la sorcière privée

PREMIER POÈME SUR GUDRUN.

369

la parole et retrouver ce Gudrun, qui t'a fait pleurer, » matin. « Tais-toi, 24. Gullroend, la fille de Gjuke, chanta: causé le malheur horreur tuas dès hommes, toujours sans cesse, des héros. Un destin cruel te pousse amer de sept rois, et la plus grande perturbatrice chagrin ' >-:'> du reposa iieé fêm'mes*h>. 1 '. >'<*':l[ : X ; f -<:* y. ?'.' ' a C'est mon 25» Brynhiïd* la fille de Budle, chanta: frère

de Budle, descendant Àtle,\le qui est la cause de tout ce mal. 26. « Nous des avons dans la forteresse regardé Huns, et nous y avons vu tout l'or du roi. Je me repen» tirai éternellement de cette expédition. 27. Elle était debout embrasprés du pilier, qu'elle sait la fille de avec force; alors les «yeux de Brynhiïd, Budle,

lancèrent

quand

ses

des

flammes.

Elle

du venin

écumait

yeux

se

portaient

sur

les

blessures

s'en

alla

ensuite

dans

les

bois

de Si-

gurd. Gudrun déserts.

ainsi

en

les

et y passa Danemark, fille de Hakôii. de Thora,! sept ans auprès Brynhiïd ne voulut à Sigurd; huit ellff lit mourir pas survivre et cinq suivantes esclaves qui lui appartenaient, puis elle se tua avec un glaive, ainsi qu'on le voit dans le petit

Elle

poôme

se rendit

et dans

sur

Sigurd.

n

SECOND

1. avoir ment rèrent

POÈME

le descendant Autrefois Sigurd, vaincu ses ennemis» visita Gjuke; dès deux prïncesi et ses guerriers fidélité. mutuellement

2. Ils lui

offrirent

et beaucoup Gjuke, ensemble pendant les fils de Gjuke. 3.

SUI^iBMNHmp)

Cet

entretien

se ju-

hardis!

la jeune fille de Gudrun, vierge, de joyaux et causèrent ; ils burent bien des jours, le jeune et Sigurd se prolongea

ils

où moment jusqu*au on mariage» Sigurd,

demander allèrent Brynhiïd chevaucha le chemin, qui connaissait rait bien désiré la posséder luknème, vait

do Voel, après il reçut lé ser-

avec

: ilau-

eux

si le destin

permis.

(I) On l'appelle aussi frcltl yohnc mr Sigurd*

(tr.)

l'a-

SECONDPOÈME SUR BRYNMLD. 4. Sigurd,

371

méridional, plaça son glaive nu, et lui; il n'était son glaive entre brillant, Brynhiïd au roi des Huns d'embrasser la jeune point permis ni de la soulever Il donna la dans; ses bras. vierge, florissante jeune fille au fils de Gjuke. 5.

Elle

l'homme

ne connaissait

ni decrimedanssa vie» pas avoir de défauts» G. Les étant

arrêts

pas Elle

un défaut n'avait

d'Urd

cruels

à son corps, ou ne paraissait

assise

vinrent

à la traverse: dit sans Brynhiïd ce jeune homme

seule un soir, dehors détours :.« Je veux presser Sigurd, dans mes bras, aux fraîches ou mourir. couleurs, 7. « Je viens de proférer des paroles dont je pourrai me repentir; Gudrun est sa femme, je suis celle de et les mauvaises Nomes de longs envoient Gunnar, » ennuis» sa douleur 8» 11 lui arriva plus d'un soir, la quand de traverser les montagnes couentièrement, pénétrait au moment vertes de gtaces et de neige, où, Gudrun et son époux étant couchés, le roi des Huns> Sigurd, tirait la couverture sur sa femme chérie. d'un de joie 9. « Je marche et de privée époux, toutes ront»

choses;

mais

des

pensées

cruelles

me

réjoui-

»

suite de cette haine, clic excita son époux « Gunnar, ainsi au meurtre. tu me perdras que mon plus do joie avec mon roi : je n'aurai royaume; 11» « Je retournerai de mes proches, auprès j'ypas10.

Par

37*2

SECONDPOÈME SUR BRYNHILI).

si tu ne fais point nia-vie endormie,! Simourir rois ; pas le roi des autres gurd^ et si tù'iiè deviens 12. v« Faisons Muftis la môme roule prendre qu'à son père, l'existence du jeune loup nedoit pas se procar pour ; qui la vengeance seradavantage} longer serai

t-ellé plus facile* si le fils de Sigurd » continue à vivre? ' 13;La-colère d# Gunnar» et le mécontens'empara il passa toute tement cette journée livré à l'accabla; sans savoir des pensées ce qui flottantes, précisément do faire ; il regrettait lui convenait beaucoup Sigurd. 14. ïl réfléchit avec inquiétude, pendant longtemps car

on voyait il fit appeler citait 18.

rarement

les femmes

s'éloigner avec parler

Hoegne poui* lui en tout un ami intimer « Brynhiïd, la fille de Budle,

des

rois,

cortfiancc

est ce que à la vie qu'aux

;

j'ai de char-

plutôt plus cher; je renoncerai mes de cette femme. 1 16. « Si tu le veux, nous trahirons le prince du tréen paix du métal des fleuves, sor. Il est doux dé jouir le royaume, et de goûter de gouverner tranquillement » la félicité. « ïl serait mal à nous Hoegne répondit: une commettre de rompre avec action, pareille des serments, des serments et des promesses glaive 17. Mais

de le do

fidélité. « Il n'y aura point d'hommes plus heureux nous sur la terre, tant que nous gouvernerons le royaume, et que le vaillant Hun sera quatre 18»

que tous avec

SECOND,POÈME SUR DRYNHILD.

373

nous; il n'y aura point de famille aussi puissante.que tous les la nôtre, si nous pouvons vivrelongtemps, n cinq, et voir notre race se multiplier. 19» «Je connais fort bien le motif de ton discours, les prières de Brynhiïd son puissantes»» :i le plus jeune de( nos 20..:Nous exciterons Gi^ttprm» à commettre ce meurtre fait de frères, ; il n'a point ni de promesses serments deffidélité. 21. Il ne fut pas difficile d'amener, le jeune: imprule glaive fut dent à ce qu'on désirait de lui, et bientôt dans le coeur de Sigurd» debout 22. Le vaillant se leva pour se venger, et guerrier l'acier brillant de Garm s'envola avec force de la main du roi après Guttorm. 23. mains

Son ennemi tomba morceaux en, deux :; les et la tète furent lancées à distance; la partie inférieure tomba sur place. 24» Gudrun sans inquiétude à côté s'était endormie de Sigurd ; mais elle se réveilla tristement en nageant dans le sang de l'ami de Freya. 28. Elle fVappa des mains avec tant de force que le se soulevacontrele lit. «Ne pleure courageux guerrier ma jeune et floGudrun, pas avec tant d'amertume, tes frères sont vivants. rissante épouse, 26» « Mon héritier est trop jeune, on ne peut le sauver de la maison ennemie; ils ont pris avec cruauté et bassesse de nouvelles résolutions. 27. « De sept neveux qui leur naîtront plus tard,

374

SECONDPOÈME SUR BRYNIIILD.

Je sais à Rassemblée du peuple. aucun ne se rciidra exactement ce ^ui arrivera. éét la cause de Brynhiïd ' tOUf.CC mal» \ -V!t-;'-;:?-,,:t ..•• :'•- --rr'-r -;>''• > ..':' ' et 28. Je suis l'homme a lé plus chéri, mais qu'elle Je suis resté fidèle à mes je n'ai point trahi Gunnar* serments. sa femme» » Depuis,* on m'a appelé l'âmide '29.

Gudrun

Alors roi rendit ëôUpiraetle l'esprit, elle frappa ses mains ensemble ; à ce bruit, lés chevaux * hennirent et les oiesgloussèrent un cri»! 30. Lorsque la fille de Budlé, entendit Brynhiïd,f Gudrun bien haut dans son lit, elle se ftiità sangloter rire une fois de tout son coeuri 31. Giïnnài'parlaainsi :
ne te provoquera. plus, pas un homme et sera tou-* peu la colère, il te survivra jours le premier quant à la puissance» 34» * Je pourrais te dire, si tu ne le savais parfaitede fermé pour comGunnar» que tu as changé le chagrin le crime. Jetais bien jeune alors; ne m'a point forcée, hibi, richement de biens, pourvue à entrer dans la'maison fraternelle. ment, mettre

SECOND POÈME SUR;BRYNIflLD. 38^«/Jusqu'au; Gjùke entrèrent^ voulu

monumt cheval à un

appartenir a--t^il eu lieu?

375

de oft les trois descendants dans la cour,4e.n'ayais point homme. Hélasl ce ipourquoi

^ [ ]=• !! ^ ,'U voyage ( ?36à « LechefjiassisisurJesjépaules. de Granno,,et couvert d'or, ine donna sa foi ; jl ne vous ressemblait ni parles ni par les regards formes ; et cependant vous : être des chefs d'armée. ; . croyez 37. « Atle me dit;en qu'il ne permettrait particulier ni de l'or, ni du pays» si je ni des présents, le partage à me donner; ne consentais que je n'aurais point aucune monnayé. part aux biens ni à l'argent combattre 38. « Mon esprit fut en suspens ; deyais-je les cottes un choix de: mailles pour parmi ma querelle Il fallait l'anavec mon frère? apaiser * noncer au peuple et diminuer ainsi la joie de plus d'un • '<>•>.}:; : •. r. . T :• homme.; ,;.,!..': 39» «Nous conclûmes la paix» Je:prouvai plus de ou faire

aux joyaux et aux anneaux plaisir rouges que le fils de me donner. Je no voulais devait l'or Sigmund point d'un autre homme ; je voulais en aimer un seul, et pas :1a jeune fille, dontla était couverte davantage poitrine d'or, n'avait point un esprit léger» 40»

mon voyage la mort vers géra ac«.Quand compli i Atle saura que la femme au coeur flexible sa vie avec un autre homme. ne passera Alors jamais le moment de venger mes chagrins sera Venu. » ~* 41 » Gunnar» lé chef des guerriers, se leva» et passa

SECOND'POÈME SUR- BRYNH1LD.

376 ses

braè

autour

du cou de Brynhiïd et avec un esprit ; n ! r .;.•;'

maisiséparément; lager sa doulèur»t 42. Mais elle repoussa

: tous

vinrent, loyal> pour Sou; ;< ,;

le monde, et ne permit le long voyage. d'effectuer Hoegne-;i> «Je veux réunir

tout

à personne de l'empêcher 43i Gunnaf fitiappeler mes guerriers'et les tenir-dahs là salle ; c'est maintenant de suspendre lé voyage nécessaire. Essayons de Brynhiïd vers la mort, jusqu'au moment où les années amèneront ce hialheUr; puis nous laisserons agir ' » la nécessité. »; ne s'op44..Mais : « Que personne Hoegne répondit d'où elle ne reviendra pose au long voyage jamais! de sa mère ; est mal descendue des genoux Bryhhild elle est née pour une'douleur sans fin, et pour affliger * )> le coeur de bidndés hommes. 48. Gunnar, courut en hâte vers après cet entretien, le lieu où la valkyrie Elle jeta ses parures. changeait un regard sur tous ses trésors,sur et ses ses esclaves suivantes sanè vie, passa la cotte de mailles en or, et n'eut l'esprit le glaive avoir enfoncé joyeux qu'après danssonsein. 46. Elle tomba sur le lit d'un autre et dit : côté, « Qu'elles me précèdent maintenant , celles qui désiI rent obtenir de moi de l'or et de moindres présents le à chacune le collier je donnerai roùge,récharpe, » et les vêtements brillants. manteau 47» Toutes

se turent

; elles

réfléchirent

à ces

pa-

SECONDPOÈME SUR BRYNIIILD. rôles, -et dirent nous de morts, fice de suivantes

unanimement vivre voulons dans

plaît/;»:.;-

: « Il y a

377 déjà

assez

l'ofencore,;remplirr et faire les salles, ce qui .noué .../......

le lin, et enveloppée,dans qui était parée, : « Je ne veux pas que encore jeune d'années* chanta ou la vie ayec, mécontentement abandonne personne -a cause de moi » par contrainte 48.

Celle

49» « Cependant» avec vos os, mais de colliers* quand Visiter. 80.

« Assieds-toi, je te parlerai

Vivre, ne se perdranoncéàlavie»

pas

que non vous

dés pas

lointains trésors l'or de la.femme

trépasserez

pour

brûlent parée me venir

de Gunnar; n'ayant plus l'espoir d'une belle fiancée. Votre navire reénti-Miient, parce que j'aurai

« Vous vous réconcilierez avec Gudrun plus tôt mariée avec le roi, cette que tu ne le penses. Quoique femme sage nourrira le souvenir de Sigurd ; une fille naîtra d'elle ; Svanhild sera plus blanche que le jour serein et les rayons du soleil. 81.

« Tu donneras à Gudrun de malheurs pour grand nombre ne sera pas mariée heureusement 82.

cause un bon archer, de guerriers. Gudrun le ; mon frère Atle,

fils de Budle, la possédera. 83. « Il est des choses dont je dois me souvenir, sur la manière dont vous m'avez avec tant de trompée

SECOND POÈME SUR BRYNIULD,

37^

La félicité

cruauté.

s'est

constamment

de

jouée

moi

ma vie. pendant 84. « Tu voudras

mais Atle n'y Oddrun, posséder consentira l'un vers l'autre pas ; vous vous inclinerez secrètement : elle t'aimera comme fait, si je l'aurais eût été douce. notre destinée chèrement ce bonheur, 58. « Atle to fera payer fosse remplie de tu seras déposé dans une étroite et quittera ses pents; puis Atle rendra l'esprit, sors et la vie. 56, dans

a Car Gudrun son

le percera

cruellement

avec

et sertré-

l'acier

lit.

87.

«Si

on donnait un bon conseil à notre soeur et si elle avait un coeur comme le nôtre, elle Gudrun, ferait mieux de suivre chez la Mort son premier mari. 58.

«Je

ne perdra

parle point

maintenant la

vie

avec désordre, à cause de nous.

mais De

elle

hautes

la porteront sur la motte de tourbe vagues patrimonial de Jonaker; les fils do Jonaker sont dans l'incertitude. 59.

« Gudrun

CO.

«Je

enverra Svanhild sa fille et celle de hors du pays : le conseil de Bicke lui nuira, Sigurd car Jormunrek vit pour faire le mal. Alors toute la race de Sigurd sera et les larmes de Gudrun éteinte, en deviendront plus abondantes. dernière

vais

prière

t'adresser une demande dans ce monde. Élève dans

: c'est ma les champs

SECOND POÈME SUR BRYNII1LD. un bûcher

assez

vaste

pour

recevoir

tous

ceux

379 qui sont

morts

avec Sigurd. 61. « Environne

de bannières de guerriers. 62. « Brûle

de tentes, de boucliers, bûcher belle teinte, et d'un grand nombre d'une à côté du héros. Brûle-moi le

de

l'autre

côté mes à la tête et deux

avec de l'or, deux tout se trouvera égalisé. 63. « Mettez entre nous de l'or; qu'il nous nous montâmes lorsque époux de nom. 64. « Alors les portes avec

tomberont

serviteurs éperviers

parés ; alors

le glaive tranchant incrusté sépare encore une fois, comme dans le même lit; nous étions

d'or ne lui resplendissantes ma suite l'accomsur les talons quand

pas Ce voyage

ne paraîtra pagnera. pas misérable. 65. « Car le héros sera suivi par cinq femmes de service et huit serviteurs de bonne race, tous gens de mon pays natal, et par les ancêtres que Budle a donnés à sa fille. 66. « J'ai beaucoup parlé; j'en dirais encore davantage, si le glaive blit... la blessure » finir ainsi.

m'en

laissait le temps. La voix faiJ'ai dit la vérité... enfle... Je devais

XIV

LE DE

VOYAGE

BRYNHILD

VERS

H EL

OULE POÈME

Après l'un

la mort

de

DE

LA

GÉANTE

on éleva deux bûchers : Brynhiïd, il brûla le premier; fut Brynhiïd Elle était dans un char et couverte chez HeL On se rendit lorsqu'elle

pour Sigurd, ensuite. consumée du drap divin (l), dit que Brynhiïd, en suivant la route de l'abîme, devant une maison habitée par la géante Gyger.

passa

LA GÉANTE chanta. 1. Tu ne traverseras

point

les terres

de mes habita-

(1) Le corps de ceux qui ont succombésur le champde bataille.

(7Y.)

LE VOYAGEDE BRYNIIILD. les rochers

; lu ferais mieux de tisser plutôt que de courir après le mari d'un autre. 2. Gomment se fait-il de que la fille voluptueuse Valland vienne dans mes demeures? Femme parée avec lions

appuyées

de l'or,

contre

381

tu as noyé

tes mains

dans

le sang

humain.

BRYNIIILD, 3.

Si j'ai

une armure, fiancée des rocs, ce porté n'est point une raison pour m'adresser des reproches. la moins criminelle Je serais peut-être de nous deux si nos destinées étaient connues. LA GEANTE. 4.

Brynhiïd, Tu as fait périr illustre race.

fille les

de Budle, tu es née pour le mal. enfants de Gjuke et anéanti leur BKYNHILD.

5. Je te dirai, de ce char léger, que tu es fort ignorante des moyens employés par les fils de Gjuke pour de Sigurd les serments me priver de l'amour et rompre été faits. 6. Le roi fit porter nos fantômes, soeurs, sous le chêne. Si tu désires qui

m'avaient

que j'avais jeune roi.

douze

quand

le savoir, je promis

qui me connaissent Hildur-au-Casque. Hlym m'appellent du pays des 8. J'envoyai ensuite 7. Tous

ceux

hivers

au nombre

de huit je te dirai au fidélité

dans

la vallée

dieux

vers

Hel,

de le

LE VOYAGEDE DRYtNIULD.

382

et je Hjelnigunnar, Je m'attirai d'QEdas.

vieux frère

9. Il m'enferma arbres

aux

donnai ainsi

la victoire

la colère boucliers dans

avec des : des cercles

au jeune d'Odin.

le bosquet me et blancs être rompus

élevés rouges ne devaient lièrent ; les liens du sommeil inaccessible à la peur (1). que par un homme autour de ma salle, tournée 10. Odin alluma vers le les bois ; puis il insud, la haute flamme qui dévaste vita le guerrier le lit qui devait m'apporter cette flamme à cheval. ncr (2) à traverser 11. Ce vaillant le dispensateur guerrier, et se rendit montait Granne dans le pays où Je le distinguai au milieu mon père adoplif. nois. 12.

Nous

dormîmes

ne posâmes nuits.

nous huit

pas

paisiblement la main l'un

13. ché alors

Gudrun, Cependant d'avoir dormi dans

ce que je voudrais un mari. en me donnant

de

Fal-

de

l'or,

régnait des Da-

dans le même lit; sur l'autre durant

la fille de Gjuke, m'a reproles bras de Sigurd. J'appris : on m'avait ignorer trompée

14. Depuis naiseent pour

et femmes trop longtemps déjà hommes endurer de nombreux Nous chagrins. et moi, jouir de la vie enallons maintenant, Sigurd ! semble. Disparais, géante (1) Allusion au poème de Sigurdrifa. (2) L'or sur lequel ce serpent couchait.

(7*r.) (7V.)

XV

LE

CHAGRIN

FIN

DE

GUDRUN

DE

LA RACE

DE

NIFL.

et Hoegne Gunnar de l'héritage de s'emparèrent Fafner ; il y eut une guerre entre les descendants de de la mort de Brynhiïd : Gjuke et Atle, qui les accusait il fut arrêté une compensation et qu'on lui donnerait Gudrun la veuve de Sigurd pour femme. Pour décider à consentir à cette union, il fallut lui donner le breuLes fils d'Atle étaient ErpclEilil; vage de l'oubli. Le mais Svanhild était la fille de Sigurd et de Gudrun. roi Atle invita Gunnar et Hoegne à venir chez lui, et de ce message. Gudrun, chargea Vingi ou Knefroede sachant

que cette invitation des runes à ses frères pour

cachait

un piège, envoya les avertir du danger dont.

LE CHAGRIN DE GUDRUK.

384

h Hoegne l'anneau ; elle adressa et y noua des poils de loup. Andvare-naut, la soeur d'Allé, pour avait demandé Gunnar Oddrun, elle lui fut refusée; on lui donna ensuite femme; Leurs fils furent Solar, et à Hoegne Kostbora. Gloemvor, ils

menacés

étaient

et Hoegne arrivèrent ce prince d'intercéLe coeur refusèrent. et Gunnar jeté dans Il les endormit en jouant le piqua au foie.

Gunnar et Gjuke. Lorsque chez Allé, Gudrun pria les fils de der en faveur de ses frères : ils s'y de son sein, de Hoegne fut extrait Snoear

de serpents. fosse remplie mais une vipère de la harpe;

une

LE

CHAGRIN

DE

GUDRUN.

Le roi Thjodrek était chez Atle, il y avait perdu Gudrun et lui se communiquaient ses guerriers. leurs afflictions; la fille.de tuellement Gjuke lui conta sa destinée et chanta: 4. J'étais la plus belle des vierges; ma mère la me mit au monde dans la demeure des femmes. frères

me

furent chers jusqu'au l'or de ma dot et me donna

moment



tous murajolie Mes

Gjuke

à Sigurd. compta 2. Ce prince s'éleva au-dessus des fils de Gjuke; c'était le lis qui croît au milieu du gazon, ou le cerf aux jambes et dont la taille domine hautes, celle des autres c'était l'or rouge comparé à l'argent animaux; grisâtre.

LE CHAGRIN DE GUDRUN. 3. Mes

385

frères m'envièrent époux le plus illustre

pour ni dormir

ni juger

Sigurd. 4. On entendit blée du peuple,

les

à la fin le bonheur d'avoir des hommes. Ils ne purent avant d'avoir fait périr procès

Granne du bruit, accourut à l'assemne parut mais Sigurd Tous les pas. et couverts tachés de sueur du sang

chevaux étaient des combattants.

en pleurant trouver 5. J'allai Granne, qui était mouchetée de sang; démon Le fidèle je lui parlai époux. baissa la tète : il savait animal tristement que son maître n'existait plus. 6. Je marchai avant certitude, roi. 7. Gunnar était la mort Guttorm

ravis

debout

dans

l'in-

sur

mon

et triste.

m'annonça Hoegne « Le vainqueur de Sigurd. de do l'autre il a été cOté du fleuve;

douloureuse est étendu

abandonné aux 8. «Cherche beaux

longtemps, je fus longtemps de questionner les princes

loups. Sigurd

s'entr'appeler; do cette pâture;

au Midi, tu y entendras lescortu entendras crier les aigles de ton mari hurlent autour les

loup 9

.ent Hoegne peut-il bles i..iorlunes? Les corbeaux coeur et en disperser les débris te laisser vivre. 10'. Une grande

affliction

m'annoncer devraient au loin,

appesantissait

de sembladéchirer ton plutôt

que

l'esprit 25

de de

886

LE CHAGRINDE GUDRUN.

Hoegne lorsqu'il de sujets encore mon coeur. »

: - Gudrun reprit la parole de pleurer, si les corbeaux

11.

Je rompis

cet entretien

et courus

aurait

plus déchiraient

seule

vers

les

restes

Je ne soupirais par les loups. pas, je les mains, je ne pleurais pas comme les autres dévorée de femmes, assise, lorsque j'étais de Sigurd. douleur, auprès 12. Elle me parutobscure, la nuit que je passai près dispersés ne tordais point

de mon

semblé bons s'ils loups m'auraient la vie; me consumer j'aurais-voulu comme le bosquet de bouleaux enflammé. ensuite 13. Je m'éloignai des montagnes ; je comptai de découvrir les salles de Half. avant cinq jours J'y la fille de Hakon, fus assise avec Thora, et je passai époux. ôté m'avaient

sept années 14. Pour

Les

en Danemark.

me faire plaisir, palais méridionaux

Thora

tissa

dans

le drap et des cygnes d'or des danois (1). sur des tableaux les jeux 15. Nous représentions à l'aiguille les guerriers des héros, et dans nos travaux des Huns, l'armée des du roi, des boucliers rouges; l'armée des boucliers, suivaient le roi. glaives, du rivage 16. Les navires de Sigmund s'éloignaient des ornements brodâmes sur les avec

d'or

et des proues les combats bords

au sud de Fivi. Siggeir, 17. Alors Grimhild, cette (I) Des oies.

femme

: nous sculptées entre et Sigar

gothe,

me demanda (Tr.)

LE CHAGRIN DE GUDRUN. le sujet de ma tristesse fils et s'informa avec nité qu'ils mari tué.

pourraient

; elle jeta beaucoup donner

387

sa couture, appelases de vivacité de l'indemà leur soeur son pour

à donner de l'or volontiers il en fut de môme de Hoegne. Alors pour composition; « Qui veut seller le coursier, Grimhild demanda: conduire le char, monter le cheval, tirer porter l'épervier, » avec l'arc courbé? les flèches 18.

Gunnar

19.

Les

sième royal. manteaux

consentit

Danois

Jarisleif et Eymod-le-TroiValdar, entrèrent alors : leur avec Jariskar port était à haute ils portaient Guerriers des stature, des casques fabriqués rouges, d'un et ceints avaient glaive

étaient

au moule des

; ils boucles

brunes. me choisir des bijoux et parler de Chacun voulait à me plaire, afin de me donner manière une compensasi je pouvais tion pour mes longs chagrins, avoir confiance dans leurs paroles. 21. Grimhild une coupe et m'invita à la m'apporta vider ; ce breuvage était si froid et si amer, me qu'il 20.

ma querelle avec beaucoup ; il était composé de sortilèges, avec l'eau froide et amère de l'Océan et l'eau de la réconciliation. fit oublier

22.

Toutes

sortes

de runes

couleur de sang étaient sur cette les expliquer : je ne pouvais gravées coupe; on y voyait du pays de Hadding le long serpent et des forêts.

388

LE CHAGRIN DE GUDRUN.

23.

Ce breuvage était composé d'un grand nombre de mauvaises choses de plantes réunies, forestières, de glands, de la rosée tombée de Pâtre, des inautour testins porc 24.

des bouilli

animaux : car

tout

en sacrifice, de offerts cela engourdit la haine.

j'eus pris ce breuvage, Lorsque née vers le plancher de la salle royale, à mes genoux, Trois rois se placèrent me parler. vint elle-même « Je te donne, de l'or, 25. Gudrun, partie

de l'or

possédé par la salle dellloedve

rouges, qui a succombé. 26. « Tu auras

des

l'or travaillent de manière l'étoffe, de l'or 27.

de

incli-

tout. j'oubliai puis Grimhild

et une grande des anneaux défunt, le château du prince

les Huns; et le tisseront avec adresse dans à te causer de la joie. Tu possé-

elles

deras

ton père et tout

en étant

foie

suivantes

nées

chez

tu seras les trésors de Budle, à Atte. :» et donnée et ne Je ne suivrai pas un homme

seule

dotée

avec

veux

point

au frère de Brynhild : il ne me convient pas appartenir de multiplier, avec le fils de Budle, la race de ce prince, ni de me réjouir de la vie. 28. « Ne rends pas aux héros la colère pour l'amour, nous avons contribué à le faire puisque et Sigmund au contraire, comme si Sigurd et comme si tu avais donné le jour core, 29. Je ne puis, être joyeuse, Grimhild, les

espérances

de

la

gloire

guerrière,

naître.

Agis, vivaient enà un fils. »

ou compter depuis que le

LE CHAGRIN DE CUDRUN.

de Sigurd a été bu par les deux manet par Hugen. geurs de cadavres 30. « La race de ce roi m'a paru la meilleure, et il C'est lui qui sera ton est le premier en toutes choses. moment où le temps t'abattra; tu n'auépoux jusqu'au ras point de mari si tu ne prends pas Atle. » sang

31.

du

389

coeur

Puisque

cette

race

m'invite avec tant perverse à m'unir à elle, prends garde à toi; du dommage à Gunnar et arrachera

d'empressement elle occasionnera le coeur de Hoegne. 32. Je ne prendrai

de repos que je n'aie ôté point la vie à ce joyeux ami des combats. 33. Grimhild écouta en pleurant les paroles qui lui la perte de ses fils et de grands malheurs annonçaient « Je serai plus généreuse aux rejetons de sa race. encore : je te donnerai des pays, des peuples et des pages ; et Valberg, si tu les veux. les posPuisses-tu Vinberg séder et en jouir toujours, ma fille ! » 34.

Je fus donc obligée Atle, tout en me d'accepter avec peine à prendre cet époux offert par résignant « Atle ne sera pas pour moi une cause de mes parents. mes frères périront et ne pourront me probonheur; » téger. 35.

Tous les pages me plaça sur un char. jours jours core,

à cheval, furent bientôt et l'on Nous voyageâmes pendant sept à travers un pays froid, et durant sept autres nous foulâmes les vagues ; après sept jours ensur un terrain sec. nous avançâmes

390

LE CHAGRINDE GUDRUN»

les ouvrirent Les gardiens des portes du château avant notre entrée dans la cour. 37. Atle me réveilla. Je paraissais comme on triste « Le l'est en pleurant des parents enlevés par la mort. même réveil m'a été donné dit-il, par les Nomes, je voudrais en avoir une explication satisfaisante. « Il m'a semblé, 38. fille de Gjuke, Gudrun, que tu me perçais avec un glaive taché de sang. » — 36.

39.

de fer, c'est une annonce de feu ; femmes est un présage de perfidie et de te J'irai au devant du mal pour t'enflammer, te guérir, de la répugnance quoique j'éprouve

Quand la colère des chagrin. calmer, pour toi. 40. « J'ai

on rêve

les rejetons vus croître avec tant de plaisir ; ils étaient que j'aurais déracinés et teints de sang. Ils furent sur la apportés et on m'invita à m'en nourrir. table, 41. « J'ai cru voir les éperviers affamés de s'envoler mon poing, et se diriger du malheur vers l'habitation ; il m'a semblé leur coeur avec du miel qu'on mangeait pour calmer 42. « J'ai

cru voir

tomber

dans

la cour

l'esprit affligé et gonflé de sang. cru voir de jeunes de chiens s'éloigner sans voix, ils aboyaient tous deux ; moi, et, quoique leur chair me parut corrompue. J'eus bien de la peine » à manger de ces rejetons. ils 43. Les guerriers autour de ton lit; parleront la tête aux boucles enlèveront blondes ; ils deviendront lâches Le jour n'aura en peu de nuits. point paru en-

LE CHAGRIN DE GUDRUN.

391

de core, que les gens de ta cour auront déj& mangé cette chair. mais sans vouloir dor44. Je me couchai ensuite, et me propomir; j'étais agitée sur ce lit de douleur sais

de réaliser

ces présages.

GUDRUN. fils de Gjuke? ton coeur est Qu'as-tu, Atle, malade. ne ris-tu jamais? Les constamment Pourquoi Jarls seraient si tu leur parlais et si tu plus contents me regardais. 45.

ATLE. 46.

Je suis

fille de Gjuke, Gudrun, par les m'a dites dans la salle. Elle paroles que Herkia(l) a dormi avec toi, et n'a point eu prétend que Tjodrek de peine à étendre le lin sur vous deux. troublé,

GUDRUN. 47.

Je puis te faire serment, sur la pierre blanche de n'avoir eu avec Tjodrek sainte, que le commerce à toute femme honnête. permis 48. Mais j'ai embrassé une fois ce noble prince, ce chef d'armée a été la confi; le sujet de nos entretiens dence réciproque de nos infortunes. (1) Servante chez Atle, et autrefois sa concubine.

(Tr.)

392

LE CHAGRINDE GUDRUN.

49.

est venu ici avec trente guerriers; Tjodrek pas un de ces hommes n'est en vie. Entoure-moi de mes frères et de mes guerriers; entoure-moi de mes chefs de famille. 50. Envoie il le roi des méridionaux, vers Saxe, la chaudière cents peut consacrer bouillante!—Sept hommes entrèrent dans la salle avant que la femme du roi eût mis la main dans la chaudière. 51. « Gunnar ne viendra pas maintenant, je n'apmes frères pellerai pas Hoegne; jamais je ne reverrai chéris. Hoegne vengerait une telle injure avec le glaive : à présent de châtier c'est à moi seule qu'il appartient le crime. >» sa 52. Elle plongea fond de la chaudière jusqu'au main blanche les pierres et belle, et en retira pré« Regardez, ! saincieuses. me voilà justifiée guerriers, tement justifiée !» 53. Le coeur d'Aile bondit dans son sein lorsqu'il vit la main de Gudrun intacte, «llcrkia, approche maintenant de la chaudière» toi qui as causé ce chagrin » à Gudrun. 54.

brûler Personne de pitié en voyant n'éprouva les mains de Herkia; dans les puis on la conduisit de marais hideux. se vengea C'est ainsi que Gudrun ses afflictions.

XA'i

LES

LARMES

D'ODDRUN

. Hejdrek était le nom d'un homme dont la fille se nommait Étant elle sur le point d'accoucher, Borgny. ne put être délivrée soeur d'Atle, no tant qu'Oddrun, fut venue à son secours. Oddrun avait été labien-aimée de Gunnar, chante sur fils de Gjuke. Voici ce qu'on cette tradition. 1. Les sagas antiques racontent qu'une vierge arriva de l'Orient; sur la terre ne pouvait secourir personne la fille de Hejdrek. 2. Oddrun, la soeur d'Atle, que Borgny ayant appris de fortes se rendit en hâte dans douleurs, éprouvait où elle sella son noir coursier. l'écurie, 3. Puis Oddrun ce le laissa longer la plaine jusqu'à au château qu'elle fût arrivée flanqué elle débrida son cheval et entra dans

de hautes la salle

tours

longue.

;

LES LARMESD'ODDRUN.

394

« Quelles paroles: nouvelles de cette contrée? sont les plus récentes que dit-on de bon dans le pays des Huns? » 4.

Oddrun

chanta

d'abord

ces

BORGNY. Ton douleur.

amie

est étendue ici, accablée Borgny si tu peux la secourir. Vois, Oddrun,

par

la

ODDRUN. A quel chef dois-tu ton déshonneur? les douleurs de Borgny sont-elles si rudes 5.

Pourquoi ?

BORGNY. « Ce chef seur dans n'eut

se nomme Vilmund Il enveloppa à Pépervier. durant le lin chaud cinq de rien. » connaissance

; il est si bien

l'ami

hivers,

que

sa

du chas-

bien-aimée mon

père

ne se parlèrent 6. Je sais qu'elles s'asplus. Oddrun sit avec douceur aux genoux de Borgny; elle chanta à son amie. avec force des chants magiques 7. La mère

ta terre, et le fils foulèrent comme des sur la lice de Hoegne. Alors la jeune enfants aveugles, à parler. Voici malade, femme, gravement commença : ses premières paroles 8.

Que les esprits protecteurs, en aide, autres dieux te soient ! chée au danger

Frigg, puisque

Freja tu m'as

et les arra-

LES LARMESn'ODDRUN,

395

ODDRUN. non parce que tu le secours, la promesse mais pour remplir que j'ai faite les nobles à tous les maux quand remède

9. Je suis venue méritais, d'apporter

à ton

leur succession. partagent 10. « Il faut, Oddrun, que tu aies perdu le sens pour mais je t'ai suivie de la colère; me chanter ces paroles de les enfants sur la vieille terre; nous étions comme deux frères. de ce que tu as dit à 11. « Je me souviens encore son breuvage. De pale soir où je préparais Gunnar, ne seront plus faites au sujet reilles questions, dis-tu, » d'aucune jeune fille, moi exceptée. 12. Alors

enchaînée au chagrin, rafemme, conta ses douleurs et sa rigoureuse Je fus destinée. nourrie dans la salle royale ; beaucoup d'hommes parlaient de moi avec éloge. 13. J'ai joui de la vie et des douceurs de la maison cette

seulement paternelle pendant cinq années ce encore : alors il me parla; père vécut dernières de ce roi fatigué. paroles de l'or rouge 14. II m'engagea à profiter

que mon furent les

et à prenpas une femme sur à un homme plus

dre pour époux le fils de Grimhild; la terre ne pourra donner la vie que lui, si le destin a dit la vérité. distingué tissait dans la demeure 15. Brynhild des femmes; elle était entourée de peuples et de royaumes. La terre

396

LES LARMESD'ODDRUN.

ainsi que le ciel, dans un assoupisseplongée, de Fafner le vainqueur plein de charmes, quand le château. découvrit 16. Un rude combat fut livré avec le glaive, et le à conchâteau de Brynhild forcé. Elle ne tarda point était ment

naître toutes les ruses employées contre elle. 17; Brynhild en lira une vengeance un souterrible; venir nous eh est resté à chacun. Dans tous lès pays habités elle mourut on sait comment par les hommes, volontairement avec Sigurd. 18. Mais je donnai ce dispenmon amour à Gunnar, sateur

de l'or, comme Brynhild elle aurait dû le faire; de prendre le casque, et il dit qu'elle depria Gunnar viendrait sa valkyrie. 19. Les fils de Gjuke offrirent à mon frère Atle des anneaux une composition considérable, rouges, quinze domaines et le trésor de Fafner pour m'obtenir. une 20. Mais Atle chanta jamais qu'il ne donnerait dot aux fils de Gjuke. notre Nous ne pûmes vaincre et j'inclinai ma tête vers celui qui brisait les amour, boucliers. 21. Alors un grand nombre de mes parents dirent nous unir. Atle m'invita à ne point comqu'il fallait mettre cette faute et à ne point m'attirer de la honte. 22. Mais une pareille défense ne devrait pas être faite où règne l'amour. 23. Atle fit battre la sombre forêt par ses émissaires de m'épier; ils vinrent où ils n'auraient chargés jamais

LES LARMESD'ODDRUN. dû venir, couverture. 24.

nous

lorsque

Nous

offrîmes

étendîmes

à ces hommes

à ne point nous pour les engager à Atle, avaient hâte de tout raconter le logis.

sur

397 nous

des

anneaux d'or mais ils trahir;

et coururent

ils cachèrent avec soin cette 25. Cependant à la savoir. à Gudrun, doublement intéressée 26.

Les fers

28.

J'entendis

la même

vers

nouvelle

d'or

des chevaux retentirent les quand fils de Gjuke entrèrent dans la cour. — On fit l'extraction du coeur de Hoegne; l'autre frère fut jeté dans la fosse aux serpents. 27. J'étais allée recevoir Goirmund et préparer sa boisson. Le roi Gunnar se mit à tirer les cordes de sa car il pensait bien que j'accourrais à son aide. harpe, de Hlcssoe,

donc,

les

sons

aigus

de

cette

harpe. 29. J'ordonnai

aux

de ma

femmes

suite

la vie du roi. Nos sauver je voulais dans le golfe jusqu'à ce que nous guèrent d'Atle. entièrement le château ter;

30.

la misérable

Alors

en rampant (que n'était-elle ce qu'elle jusqu'à atteignît ainsi de sauver m'empêcha 31. J'ai

souvent

(1) Une vipère.

éprouvé

mère

de s'apprênavires vovoir pûmes

de

ce roi (I) s'avança pourrie !), se mit à ronger le coeur de Gunnar, et cet homme généreux. de la surprise

en

pensant (TV.)

LES LARMESD'ODDRUN.

398

que j'avais pu survivre dessus tout ce guerrier

Tu as homme

entendu

à Gunnar,

moi qui aimais

par-

courageux.

le récit

de nos malheurs ! — Maintenant

vit pour son amour d'Oddrun ont cessé de couler.

; chaque les larmes

XVII

LA

VENGEANCE

DE

GUDRUN

ses frères, la fille de Gjuke, vengea comme Gudrun, il est raconté les fils d'Atle, plus loin. Elle tua d'abord et brûla sa salle avec tous les gens de sa puis celui-ci, cour. C'est sur cet événement suivant a que le poème été composé. un jour vers Gunnar un homme 1. Atle envoya à Knoefroed ; il arriva dans les domaines cheval appelé les bancs y étaient et dans les salles de Gunnar; coules voix joyeuses verts de fer, et l'on entendait des buveurs. le vin dans la salle des ba2. Les princes buvaient car ils craignaient la colère mais en se taisant, tailles, des

Huns.

l'homme

Knoefroed méridional,

d'une voix sans appela assis sur le banc élevé.

chaleur

400

LA VENGEANCEDE GUDRUN.

3. « Atle m'envoie ici sur le coursier la sombre forêt inconnue, l'or, à travers à prendre Gunnar place sur ses bancs,

bridé

avec de pour inviter avec le casque

surmonté de l'aigle. 4. « Vous pourrez des boucliers, des glaiy choisir de Huns, ves brillants, des casques d'or et bon nombre de chevaux en argent des javelots des housses doré, des cottes de mailles de sang, teintes assoupissants, des chevaux avec des mors en or. 5. « Atle promet de vous donner la vaste des terres, de Gnita, des dards résonnants et des proues bruyère des bijoux précieux et la ville de Danpar. La dorées, » forêt est aussi belle que celle de Moerkved. 6. Gunnar «i Quel conseil

tourna

la tête

vers

Hoegne

en

disant

:

de donnes-tu, lorsque rigide guerrier, discours nos oreilles? Je ne consemblables frappent de Gnita, d'autre trésor nais pas, dans la bruyère que le nôtre. avons salles de glaives; 7. «Nous sept remplies en or. J'ai le meilleur chacune d'elles a un plafond et mon glaive est le plus tranchant; cheval, je crois, de mon arc est l'ornement des bancs, mais la cotte mailles en or, le casque, et le bon bouclier des salles de Kjar, sont à eux seuls meilleurs que tous les Huns. en 8. « Quelle pouvait être la pensée de Gudrun, cet anneau nous envoyant dans le vêtement enveloppé des loups? <— <«Elle nous donne sans doute un avertissement

de prendre

garde

à nous.

J'ai 'trouvé

des

LA VENGEANCEDE GUDRUN.

401

: la route qui rouge poils de loup noués dans Panneau » de pièges. nous conduira vers Atle est parsemée 9. Ni les fils de J}unnar, au trèsmembres de niles, ni les conseillers, ni les rini les devins, sa famille, contraires à ce voyage ; alors ches, ne se montrèrent Gunnar comme

à. parler à un roi

continua il convient

! .10,. « Lève-toi, Fjoerner et fais-les la main des pages, des héros! . 11. « Le loup disposera de si vous ôtez à barbe grise,

dans

la

au grand

salle

du.ifestin,

coeur.

d'or de les coupes, prends dans Passembléé circuler

de Nifl, vieillard l'héritage la vie à Gunnar ;; les ours en la compagnie des réjouiront

à la brune

fourrure.se si Gunnar ne reseront les récoltes dévorées,. chiens, , vient pas, >» . en pleurant, 12. Les vieillards accompagnèrent, un défi était venu du pays des Huns. leur roi, auquel de l'héritage Alors le jeune gardien de Hoegne chanta: en paix, beau prince, vers le lieu «(Allez maintenant » où votre courage vous appelle. 13.

montraverser; rapidement,la : forêt inconnue par la sombre forts passaient, lequel ces hommes

firent Les braves à leurs chevaux,

tagne le sol des

Huns,

sur

les buissons ils volaient ébranlé; par-dessus et les vallons verdoyants., les échaugucltes 44. Ils virent le pays d'Atle, prodans la cour de Birke et les guerriers fondes, rangés se trouvaient La salle dans laquelle haute du château. 26 en était

402

LA VENGEANCEDE GUDRUN.

les hommes du Sud était garnie de bancs et de boucliers, de ces boucliers les coups des javelots. qui amortissent 15. Mais Atle buvait le Vin dans la salle d'armes, tandis étaient assis en face de que des surveillants Gunnar et de ses hommes, pour voir s'ils avaient aples javelots afin d'exciter le roi au porté qui sifflent, = combat. 16. Gudrun à rémarquer, tant elle fut la première de ses avait usé modérément de l'hydromel > l'arrivée frères dans la salle d'Atle : « Tu as été trahi, Gunnar ! des Huns? hâte-toi roi, aux crimes Qu'opposeras-tu, de sortir

d'ici.

17.

« Tu ferais

de mailles, orné casque éclairés par pleureraient 18. « Tu des Huns, et

mon frère, de porter la cotte mieux, dans la maison d'Atle et de venir avec le d'or. Si tu étais en selle durant ces jours le soleil, les Nomes, pâles comme la mort, sur un cadavre ; connaître aux amazones ferais le chagrin descendre Atle dans la fosse aux serpents ; elle est préparée pour toi. »

maintenant 19. « Il est fants

de Nifl,

ma soeur, pour réunir les entrop tard, et aller chercher au delà des montagnes » du Rhin nos fiers guerriers.

marécageuses donc de Gunnar, enchaînèrent 20. Ils s'emparèrent et les garrottèrent solideles amis des Bourguignons, ment. 21. tranchant,

Sept

hommes frappèrent Hoegne avec le glaive dans le feu ; c'est mais il poussa le huitième

LA VENGEANCEDE GUDRUN. bon guerrier qu'un ennemis. v 22. Le bras de Gunnar roi si le chef au vaillant ainsi

doit

403

se défendre

contre

ses

défendit

Hoegne : on demanda du peuple voulait racheter sa

vie avec de l'or. « Déposez ma main le coeur sanglant dans de 23. même où il aura été tiré du sein au moment Hoegne, avec le poignard émoussé.» chevalier de ce vaillant 24.

On prit

le coeur'd'un

esclave

appelé Hjalle ; il sur un plat, et porté devant Gunnar. fut placé sanglant du peuple, « Je le prince chanta: ; 25. Alors Gunnar, la différence est grande vois ici le coeur de Hjalle; Il tremble entre ce coeur et celui du vaillant Hoegne. sur le plat, et tremblait encore beaucoup davantage dans son sein. » fit l'extraction 26. Hoegne rit lorsqu'on de son coeur, il voulut même chanter. Ce coeur fut porté devant Gunnar 27. coeur celui

sur

un plat. Le héros de la race

de Nifl chanta: il est bien

de Hoegne-le-Vaillant, Il tremble du timide Hjalle.

peu

«Je

vois

différent sur le plat,

le de et

moins dans la poitrine encore de mon frère. tremblait « Pourquoi Atle n'est-il 28. de pas aussi éloigné l Hoegne a cessé mes yeux qu'il le sera de nos trésors de vivre : C'est à moi qu'appartiennent maintenant de la race de Nifl. tous les trésors 29.

«Tant

de l'inquiétude

vécu tous deux, j'avais que nous avons Le Rhin ï je n'en ai plus maintenante

LA VENGEANCEDE GUDRUN.

404

de querelle ce métal, source pour les hompossédera de Nifl coniiu des Ases, cet héritage mes; il possédera « Des anneaux de batailles les 30. brillent dans Mes braves! vos du fleuvei tournez ondes gonflées le prisonnier est dans les fers, » chars, entouré de glaives, s'éloigna —-_•-retentirent, les pas des chevaux Gudrun avertit lès héros de la victoire, avec larmes qui se promenaient de prendre dans la salle, garde à eux* j 31.

Atle-le-Puissant

à ton égard, Atle, parjure comme Tu lui avais souvent Gunnar, pour d'Uller lès serments sur Panneau faits autrefois répété de la vicle soleil du Sud et près du temple devant '.' \;\ :•.<',;,,•..:<.;:•/ •:'.?'< v?^>'»-;:V ;: -^ ..::'>;' tpire^ )» un chétif du meurtrier coursier 33. Et sur l'ordre de l'or vers la mort. traîna le gardien : la multitude encore le déposa vivait 34. Gunnar 32.

« Puisse-t-on tu Pas été

être

en grand où les serpents nomrampaient la colère dans le coeur, tira avec Mais Gunnar, bre. fut seul, les cordes de sa harpe. force, lorsqu'il résonnèrent ainsi 35. Elles ; c'est qu'un prince son or. Atle quitta avec ses chedoit défendre vaillant où le crime avait été commise vaux ferrés l'endroit il était là epur; eut lieu dans bruit 36. Un grand dans

la fosse

de des chevaux* et les cliants par la multitude de la bruyère, des guerriers^Ils venaient guerre ?à la demande du roi, 37; Gudrun, pour"satisfaire « Mainted'Atle avec la" coUpe d'or. fut à la rencontré produit

LA VENGEANCEDE GUDRUN, tu posséderas nant, prince, les armes des guerriers » Niflhem. 38.

avec qui

joie, sont

405

près de Gudrun, descendus vers

Les

de vin, soupirèrent d'Atle, pleines coupes dans la salle, les Huns se réunirent lorsque 39, Atle, l'homme barbu et au visage sombre, entra. vint apporter Alors une femme monstrueuse l'hydromel aux guerriers; elle choisissait les mots les plus friands les hommes devant difficilement; qui pâlissent placés mais

elle dit à Aile l'action avait faite. infâme qu'elle tu as mâché le coeur sanglant 40, a Chef des glaives, de tes fils assaisonné avec le miel. Je Pai dit, que tu dans un festin homme pourrais; manger courageux^ de la chair humaine de bataille. tuée sur le champ 41, « Tu n'appelleras plus sur tes genoux Erp et ta joie Eitil, ne les verras

à l'heure

où tu te livrais à la boisson. Tu aUx plus de ton trône mettre des manches la crinière des chevaux ou dompter couper

javelots, les poulains.» 42. lier

Une

rumeur

se fit entendre

s'éleva

des bancs, les guerriers

un chant singudes ; les enfants

parmi Huns pleurèrent, mais non Gudrun ; car elle ne pleura ses frères durs comme ni les fils jeunes Pours, jamais et inexpérimentés avait eus d'Atle. qu'elle 43. La blanche sema elle para les Gudrun l'or; hommes de sa maison avec des anneaux Elle rouges. laissa croître sa détermination le métal : et courir jamais

cette

femme

n'augmenta

le trésor.

LA VENGEANCEDE GUDRUN.

400 44.

à force de boire; il n'avait s'était fatigué il n'était point d'armes; pas en garde contre Gudrun, Leurs jeu: étaient se pressaient plus doux lorsqu'ils dans les bras l'un de l'autre. souvent 45. Elle cramponna le lit, donna du sang à boire ; les chiens, d'une main avide de meurtre, elle détacha les chassa dehors de la salle, et tous les gens de la Atle

C'est incendie. par un grand ainsi que Gudrun ses frères, vengea r 46, Elle livra aii feu tous ceux qui étaient venus de où Gunnar et Hoegne avaient été assassinés. Moerkhem Les vieilles les magasins tombèrent, poutres d'appromaison

furent

réveillés

visionnements les maisons du roi brûlèrent, fumèrent, ainsi que les amazones au Arrêtées qui s'y trouvaient, dans milieu de leur course dans la vie, elles plongèrent la flamme ardente. 47, Tout est dit sur ce sujet, lors, Jamais, depuis une femme ne s'est revêtue ainsi de la cotte de mailles des ses frères. Gudrun-la-Jolie a porté pour venger de mort à trois rois avant de mourir elleparoles même.

Il est question plus en détail ment dans le poëme suivant.

encore ,

de cet événe-

XVIII

LE

POÈME

;GROENÏ;0p^I,S' SUR

ATLE

\

i, Le monde entier a connu la résolution que prirent dans l'assemblée du peuple; autrefois des guerriers Ils eurent ensuite elle fut confirmée par dès serments. entretien un long ensemble ; Odin. était particulier eux et contre les fils de Gjuke, ceux qui irrité contre d'une perfidie. victimes était mûre, 2. La race deSkoeld un mauvais conseil Atle se donna furent

elle devait ; cependant

mourir. il avait

du jugement. Il renversa ses puissants il comappuis, et envoya avec perbattit vivement contre lui-même, fidie vers ses beaux-frères à venir pour les inviter promptement.

LE POEME GROENLANDAIS SUR ATLE,

408

se hâta de tourner du logis son esprit conversation des guervers lasagesse ; elle cntenditla se disaient riers et ce qu'ils en secret. Alors elle se trouva embarrassée, elle voulait prévenir ses frères; ils avaient la mer à traverser, et elle ne pouvait se 3. La dame

d'eux, auprès 4. Elle se mit à tracer des runes ; Vingi les renversa avant de les remettre, et hissa la voile pour causer donc le des malheurs, Les envoyés d'Atle traversèrent les célèbres golfe de Lima, au delà duquel habitaient frères. rendre

de leur venue et et Hoegne se réjouirent allumèrent du feu, ne soupçonnant pas le sujet qui Ils reçurent les présents amenait les envoyés d'Atle. les suspendirent aux piliers, que le roi leur adressait, avoir une signification. sans songer qu'ils pouvaient 5. Gunnar

la femme de Hoegne, cette 6. Alors vint Kostbera} Gloemfemme soigneuse ; elle salua les deux envoyés. à Gunnar, était contente aussi; vor, qui :appartenait convenable et elle savait tout ce qu'il.était défaire, de ses convives, veillait aux besoins : , , à ve7. Les envoyés d'Atle invitèrent alors'Hoegne la perfidie si les nir chez leur maître; était évidente, Gunnar de vedeux frères y avaient réfléchi, promit nir si Hoegne acceptait; mais celui-ci nia ce qu'il >A ;;«:.;..- ..••-.".->,;':-':r,ù '">-'':; <.-,••. •'.:,>[:: pensait; 8. Alors

les jolies

femmes

servirent

Phydromeï;

les

1ÛÔ

IU POÈME (ÎRGEÏSLANDÂIS SUN ATLE. étaient convives avant d'en avoir

nombreux. assez.

On

vida

bien

des coupes

comme ils 9. Les époux s'arrangèrent pour reposer exl'entendaient, Kostbera était célèbre : elle savait à là clarté les runes, lire les bâtons pliquer ruriiques du foyer, Elle n'avait besoin sa langue que de laisser au repos, et les choses fâcheuses

deux frères auraient ignoré que des devaient leur arriver, se mit au lit avec Hoegne, fit des rêves

10, Kostbera et les dit au roi en s'éveillant,, a quitter la maison, tu te disposes H. «(Hoegne! prends garde à cet avis : peu de gens sont complètement sages, choisis une autre route. des runes 12. « J'ai trouvé l'explication envoyées Une chose par ta soeur; elle ne t'invite point à venir. ait seulement c'est que cette femme savante nVétonne, mis tant d'incohérence dans la réunion de ces runes. 13. « Elles semblent votre annoncer perte à tous deux si vous venez promptement, Il y a des fautes dans de Gudrun, l'orthographe » — tes par d'autres,

pu bien

elles

auront

été

fai-

HOEGNE chanta. 14.

Vous êtes à aucune

tous

enclins

au soupçon ; je ne m'attends des remercîinfortune. Npus avons ments àfaire, le roi veut nous parer avec de l'or rouge. Jamais je h'éprbuverâi de crainte, lors même que nous ' ^ entendrions du bruit.

410

SUR ATLE. LE POÈME GROENLANDAIS KOSTBERA,

13.

Si vous

êtes

décidés

sans treprenez point ne vous attend veillante l'ont dit, Hoegne., oi je 16. Il m'a semblé que haute flamme éclairait -

''

à faire

ce voyage,

ne l'en-

bienUne, hospitalité pas cette fois; mes rêves me ne te caphe rien.

défpnse.

je voyais nos salles,

brûler

HOEGNÉ.

17. Il y a des toiles ici dont tu fais peu brûleront sous péu: : mon drap enflammé pas autre chose.

ton drap

; une

r.M de cas ; elles rie signifie

KOSTBERA. ours était entré dans notre qu'un les poutres de la maison; nous demeure, qu'il brisait étions fort effrayés, car il nous tenait dans sa gueule, de sorte rien faire. Le peuple ne pouvions que nous un grand bruit, aussi faisait . 18.

Il m'a semblé

HOEGNE. 19.

Le vent se lèvera sans doute et se transformera bientôt en un ouragan. Il viendra de la pluie d'orient, du côté où tu as cru voir l'ours blanc. KOSTBERA. 20. Il m'asemblé qu'un maison ; nous serons tous

le long de la aigle voltigeait car il éclaboussait frappés,

SUR ATLR, LE POÈME GRÛKNLANDAIS : ses

du sang fantôme

menaces

m'ont

fait

penser

411 était

qu'il

le

d'Atle. HOEGNE.

et abattons des bestiaux, fréquemment alors du sang. nous voyons voit Souvent, lorsqu'on en songé, cela signifiequ'ori verra des des aigles tes rêvcé, le coeur d'Àtlè est loyal. » Ils boeufs. Malgré 21.

Nous

se turent

ensuite

: toutes

les

conversations

finissent

ainsi. 22.

É ei»

se promenèrent Les princes s'étant éveillés Gloemvor observa semble. funesyk que des événements le sommeil, été annoncés lui avaient etôtaieft pendant la faculté de choisir à Gunnar. entre deux chemins, j 23. « J'ai cru voir dresser une potence, et tu allais être

pendu;

des

serpents dieux (1)

des crépuscule gnifier ce songe? 24. « Il m'a semblé de ta cotte

de mailles.

te dévoraient te surprenait.

tirait qu'on Les prophètes

et le

vivant, Que peut

si-

un

glaive sanglant demalheurdisent J'ai vu un javelot te percer hurlaient à ses deux extré'

que ces rêves sont fâcheux. en part ; des loups départ » mités. GUNNAR. 25.

On entend

hurler

se réunissent. Souvent < les lances valent. (1) Ragnàroeker.

les loups dans les lieux où ils la voix des chiens annonce que,

{Tr.)

LE POÈME tiROSKLANDAIS SUR ATLE.

412

GLOEMVOR. 11 m'a semblé la salle; il mugissait 26.

les bancs, ne résistait

voir

couler

un fleuve

le. long

de

avec

passait colère, par-dessus à Hoegne et Moi, les jambes cassait Rien à ce fleuve : c'est un présage de malheur.

27. Jl m'a semblé que des femmes mortes se diride ce côté; elles n'étaient geaient pas convenablement et t'invitaient à prendre vêtues, place sur leurs bancs. rms déesses se spnt, je pense, protectrices, éloignées m'-."-

GUNNAR. ..'.;...,

«8,

viennent

Ces avertissements renoncerons pas à notre nous cependant à vivre. temps

annoncent

trop tard ; nous rie Bien des présages voyage. pas longque nous n'avons

29.

lueurs du jour parurent, Quand les premières les autre? tous les braves tardèrent ense,levèrent, core. Ils partirent ; les pas prudent cinq : cela n'était une troupe plus gens de la maison auraient pu fournir nombreuse. 30. Snoear

et Solar

étaient

fils de Hoegne

; l'homme

ce ce dernier s'appelait Ôrkning; qui accompagnait du bouclier était frère de Kostbera. porteur pacifique moment tous ensemble 31. Ils marchèrent jusqu'au à où le golfe les sépara. Leurs femmes eurent recours

LE POÈME GROENLANPA1SSUR ATLE. tous les raisonnements ce voyage; effectuer laisser dissuader. 32.

Gloemyor,

à ne point les engager pour mais ils ne voulurent pas s'en

la femme

prit la paroleet de indemniseras tes malheur arrive,

de Gunnar, si tu nous

v J'ignore notre peine avec do la joie ; si un intentions étaient ?» perfides, 33. Yingi jura, tant il pensait peu à son bien, que s'il était Un trompeur, les géants le prendre pouvaient et la potence de même, s'il avait des pensées contraires h la paix. j ; à l'esprit : « Voguez doux; prit la parole 34. Bera dit

à Yingiï

413

favorise. ! Puissiezr bonheur, que la yictimevpus du moindre » ; trouble. vous être exempts car il était bon pour ses pa35. Hoegne répondit, mes amis, quelle reiits : « Ayez courage, que soit l'isainsi sue de ce voyage. de gens parlent Beaucoup et il y en la douleur causée par la séparation, malgré avec

dont ils ont été a peu qui s'inquiètent de la manière - ?. .-. . * ^-,,,./:* \: reconduits, >? ;,:; y : des regards tant 30. Puis on échangea que la disa tous fut alors, tance le permit; leur destinée je crois, fixée, et leurs voies se partagèrent. d'éde ramer, 37. Ces-rois furent obligés puissants incliné en de la côte avec le corps le navire loigner fut brisé de travailler avec L'aviron ardeur. arrière, ; ils n'attachèrent que l'échome près? avoir sauté à terre.

ainsi

leur

navire

qu'a-

414 38. de ce celèrent 39. pargner

LE POÈME GR0ENLANDA1S SUR ATLE. Ils

un peu plus loin (je raconte la suite de Budle ; les barrières le domaine étinvoyage) fortement Hoegne frappai quand pu s'éVirigï dit alors une parole qu'il aurait ce terrain n'est ; « Allez loin d'ici, pas sûr virent

bientôt vous serez brûler, je vous Verrai à faire Je vous ai invités avec politesse la ruse. Si vous le préférez, elle cachait atce voyage; en ce lieu, tandis dresser tendez votre que j'irai po: -"f! ' ;,;> ; * '"< >'"" ^'-^'s » "'/' tence. 40. Hoegne chanta ce qui suit, car il ne pensait pas : « Né songe à fuir et ne redoutait aucune épreuve pour vous; mis à mort.

tu y réussiras point à nous effrayer, tu ajoutes un mot, tu t'en trouverasmal >> temps.

difficilement. pendant

Si long-

ils le 41; Ils attaquèrent ensuite Vingi et le tuèrent; tandis avec la hache qu'il rendait frappèrent l'esprit. 42. Les gens d'Atle s'assemblèrent et se revêtirent le mur entre de la cotte de mailles ; ils mirent eux et et d'autre, les arrivants; desparolet départ également « Depùislongfurent échangées. de colère empreintes de vous ôter la vie. » avons résolu affaire prend «Votre un mauvais puisaspect, conseil à son sujet étant désarque vous avez tenu un homriie à été tué : il était des més. Et cependant ' ' >' -!-:':''>:>: .?>< •'':<% vôtres;» :':temps 43.

44. d'Atle;

nous

Ces paroles ils tendirent

enflammèrent les

doigts,

la

colère des gens saisirent la corde de

LE POÈME CROENLANDAIS SUR ATLE.

115

et se couvrirent de leurs bouvivement l'arc, tirèrent cliers. au delà des murs fut raconté 45. Ce qui se passait un esclave criait en dehors dans la maison; de la salle. en apprenant 46. Gudrun s'irrita ce chagrin, tandis elle les arracha était de colliers; tous, qu'elle parée et lança la chaîno avec tant de violence, d'argent que tous les anneaux eri furent brisés. 47. Elle sortit ensuite, et n'ouvrit pas la porte doucar Gudrun crainte. avec cement, n'agissait point Elle salua ses frères; accourut près des descendants ce furent deNift ; ils se dirent encore, quelques paroles les dernières. au sortilège 48. « J'ai eu recours pour vous éviter ce malheur, mais personne ne peut fuir sa destinée : il a fallu que voùà abordiez ici. » — Gudrun parla aux deux les réconcilier, avec sagesse partis pour mais ce fut inutilement non ! ; tous répondirent un jeu diffi49. En voyant que ses frères jouaient cile, Gudrun prit une forte détermination, Elle saisit d'elle sa robe de cérémonie. là vie de ses frères. et défendit Partout

et jeta

loin

un glaive nu, où elle portait

là main, lès coups étaient rudes. la fille de succombèrent devant 50. Deux guerriers lé frère d?Atlé d'un tel coup qu'on elle frappa Gjukë; il avait perdu un pied. La pesante main de l'emporta; encore Gudriiri un autre guerrier vers Hel, et envoya cela sans trembler.

LE POÈME CROENLANDAIS SUR ATLE.

416

eut Alors lieu un au loin ; mais les s'étendit ceux de tous surpassèrent l'on disait d'eux pourquoi les briser taque du glaive, 51.

les

boucliers,

suivant

combat exploits les autres

dont des

la

célébrité fils de Gjuke

p'est guerriers; l'atqu'ils savaient diriger et fendre cottes de mailles leur donnée ; par l'impulsion

courage, 52. Ils combattirent toute c'est ainsi que se passèrent

-,

la matinée midi ; jusqu'à les premières de heures la journée. La lutte le rempart avait été; vigoureuse, de sang ; dix-huit couvert était hommes tombèrent encore s les deux fils de Bera et son frère survécurent

seuls.

s; ; , fût en colère, 53. Le vaillant se mit Atle, quoiqu'il à dire :;« Ce spectacle à voir, et c'est pst douloureux Nous étions trente hommes vous qu'il fftut en accuser. une grande au combat ; onze survivent, propres perte aété 54. Budle; tués, 55.

faite.-

.,-.. ,; ,..,v,:. : ; '.-..,: «Nousétions cinq frères lorsque npusperdîmes subsiste la moitié seulement ; deux ont été :, .,.%-, ; . -."'>. ;-.v ,-.r : ';•,-..•• :„; ;:V-.* « Ma famille est illustre, je ;ne dois pas le redoutable ; j'ai une femme ; plie n'est point

cacher un sujet

de joie

sommes moi,,; nous rarement tu m'appartiens, d'accord, Depuis j'ai Gudrun? été trahi ; j'ai perdit ines parents, et tu as ensouvent m'a paru voyé ma soeur vers Hel ; cette peine surtout » pesante. pour que

LE POÈME GROENLANDAISSUR ATLE.

417

56» Peux-tu ainsi, Atle, toi qui fus le premier parler Tu as pris et à nous donner ces funestes exemples? ma mère pour t'emparer de ses trésors assassiné ; tu la fille de ma soeur. Tu me semblés ridias fait mourir en

cule

de ce qu'il

dieux

tes

énumérant

t'arrive

je rends

chagrins; du mal.

aux

grâce

ATLE. la grande augmentez, je vous y engage, de cette femme orgueilleuse, douleur j'en serai le specà faire gémir de manière tateur* Gudrun, je Frappez ; ses afflictions avec plaisir. verrai ouvrez-lui le corps 58. Prenez avec un Hoegne, le coeur: tirez-en hâtez-vous. Attachez le couteau, 57.

Jarls!

cruel Ç^nnar au gibet, et invitez les serpents

le noeud serrez » — à ce festin.

avec

vigueur,

HOEGNËchanta, 59.

Fais

que tu voudras, tu me trouveras

ma

gaieté

n'en

sera

Autrefois intrépide. vous de la résisheureux; j'ai éprouviez maintenant tance quand j'étais intact; je suis tellement de blessures, couvert à ta que tu es le maître d'agir :-.' .'' '.-'.: :;M':V.''gUise.. dit : « Prenons 60. Beiti, le serviteur d'.Atle, Hjalle nous et • ménageons donnera esclave.; Hoegne ; cet mérite là mort ; sa vie pst moitié moins de peine;'il point

trop

altérée; été plus

ce

longue

et sera

toujours

appelée

»

misérable. 27

SUR ATLE. LE POÈME GROËNLANDAIS

418

fut fort 61. Le gardien de la marmite et ne resta tendant ces paroles, pas dans tous les coins. place ; - il se glissa avec moi est malheureuse, et ce dit-il, il faut que mourant pour moi» puisqu'en de mes porcs et de toutes »— vue est récréée. 62.

Alors

longtemps ««Votre

en enen lutte

jour est-triste je me sépare dont nia magnificences

et le prit le couteau vers Hjalle, dirigea qui se mit à hurler d'une manière « J'aurai avant même d'en sentir la pointe. pitoyable, les champs, le temps de fumer maintenant, disait-il, l'esclave

de

les

effrayé

Budle

lès plus pénibles, si vous les travaux d'entreprendre me sauvez et je deviendrai si de ce danger, joyeux vous me laissez la vie. » 63» Hoegne (peu d'hommes auraient agi comme lui) « Je n'aime point résolut aloi's de sauver cet infortuné. me à voir prolonger ces cris d'effroi ce badinago, » — sans cesse. poursuivraient On prit donc le roi : les joyeux n'aguerriers l'exécuvaient pas le loisir de différer plus longtemps tion de la sentence. Hoegne se mit à rire : les fils du entendu raconter ses exploits ; il supporta jour avaient la douleur. courageusement 65. Gunnar et en tira les cordes prit une harpe, 64.

de la plante du pied ; il savait jouer avec les rameaux de manière à faire pleurer les femmes, de cet instrument il les hommes et il attristait Quand qui Pécoutaicnt. les poutres éclataient. chantait,

LE POÈME GROENLANDAIS SUR ATLE. 66

Ces

rares princes survivront longtemps.

moururent

419

: leurs

exploits

il fit jour. 67. Atle s'enorgueillissait d'avoir attiré ses beauxfrères dans le piège, leur mort à sa et il annonça : « Le jour femme en termes est levé, ironiques t tu as perdu Gudrun ceux chers à ton qui étaient » — coeur. Il y a de ta faute dans cet événement.

leur

Bientôt

GUnitUN. 68.

Tu

te

de pouvoir raconter ce Atle» réjouis, sur toi quand mais le remords tombera tu meurtre; sauras tout, et le mal ne se séparera pas de toi tant que je vivrai. ATLE. 69. Je puis le prévenir ; nous rejetons avec des présents bien. Je pourrai t'apaiser blanc comme ou de l'argent des esclaves n'auras qu'à choisir.

souvent

lo

précieux, neige : tu

GUDKUN. tes présents 70. Cet espoir est vain, je repousserai ; une cause le lien de l'amitié moins pour j'ai rompu on m'a trouvée maintenant Autrefois cruelle, grave. Tant que Hoegne a vécu, davantage. je le serai encore étouffé

j'ai

71. Nous nous

avons

mon avons joué

mécontentement. été nourris et grandi

dans dans

la mémo le

même

maison bosquet.

,

420

LE POÈME GROENLANUAIS SUR ATLE.

Grirnhild

noUs

donnait

alors

de l'or et des colliers* Jamais tu ne. pourras m'indemniser du de mes frères ; il ne m'arrivera meurtre plus rien dont retirer v de la joie. . je puisse 72. prime genoux détache 78.

avec

abondance

La

suprématie que les horiimes s'arrogent opla destinée des femmes ; là main tombe sur les le bras se fane; l'arbre si l'on s'affaisse quand ses racines. Qu'Atle règne seul maintenant!

Le roi commit

une

en croyantàces imprudence dernières leur perfidie était évidente s'il y paroles; était avait Gudrun alors elle ne réi]échi. opprimée; son coeur, et se soulageait en pouvait pàHer suivant deux

avec

jouant 74. de ses

boucliers.

Elle

prépara frères ; Atle

un grand festin pour les funérailles fit de même p'our les hommes qu'il

avait

perdus. 75. Gudrun

Les

boissons

donné femme Budle; mari.

et le roi étaient

s'étaient prêtes

avec laplusgrande altiôre et cruelle, elle voulait

76.

Elle

77»

Point

attira

tirer

entendus

et le. festin

à cet effet. avait

été

or-

celte Gudrun, magnificence. à anéantir la race de songeait une horrible deson vengeance

ses fils et les mit sur

le bloc; ces enfants courageux furent effrayés, mais ils ne pleurèrent dans les bras de leur mère, en depas. Ils se jetèrent mandant ce qui allait leur arriver» de question;

je songe

à vous

ôter

la vie

SUR ATLB. LE POÈME GIUENLANDA1S

421

de vous j'ai le dessein Depuis longtemps contre la vieillesse* protéger comme lu l'entendras, 78. « Sacrifie les enfants perà notre âge, sonne ne s'y opposera. Si tu réfléchissais n Elle encore si tendre, serions nousen plus heureux, à toUs deux.

leur coupa la tête à tous deux. 79. Àtlo demanda en quel lieu jouer, qu'il ne les voyait pas.

ses

fils étaient

allés

GUDRUN» 80. fille

Je vais

traverser

de Grimhild

seras

la salle

ne doit pas en l'apprenant,

La pour le répondre. et tu la vérité, cacher Atle. Tu as réveillé

peu joyeux de haine en tuant mes frères. beaucoup 81. J'ai peu dormi ont succombé; depuis qu'ils maintenant intercédé vivement en leur faveur; j'avais un souvenir. Tu m'as annoncé, ce'matin, je te donne une nouvelle dont je me rappelle et, ce parfaitement, une pareille de moi. soir, tu en apprendras 82» Tu as perdu les fils engendrés par ton age mûr; tu as vu leur crâne transformé en coupe ; j'ai mélangé ton breuvage, et l'ai teint avec leur sang. 83. J'ai pris aussi leurs coeurs et les ai fait rôtir à la broche ; puis je te les ai servis en disant que c'étaient ce mets;

des

coeurs

de Veaux.

Tu

n'as

tout a été màché^parfaitement dents molaires. 84. Tu connais maintenant le sort

point ménagé mâché par tos do tes enfants;

422

LE POÈME GROENLANDAIS SUR ATLE.

il est peu do nouvelles oeuvre est accomplie,

à apprendre. plus pénibles mais je no m'enloue pas.

Mon

ATLE. en mélan85. Tu as montré de la cruauté, Gudrun, en mon breuvage avec le sang de tes enfants, geant le sang de ta race, et tu laisses peu d'interpressurant valle entre mes chagrins. GUDRUN. 86.

Je désire mal plètement

aussi contre

te tuer; rarement un roi comme

on agit comtoi. Tu as été

le premier à commettre une action barbare, inouïe parmi les hommes. 87. Le meurtre d'effectuer que tu viens mente payer;

l'horreur. encore tu as bu la bière

Tu forte

as

une

grande de tes funérailles.

féroce, en

augdette à

ATLE. 88. avoir

Puisses-tu été lapidée»

être

brûlée

lorsque

sur

tu auras

le

bûcher, après atteint ce que tu

désires. GUDRUN» demain ; mais c'est une mort 89. Parle ainsi jusqu'à d'un autre plus belle qui me fera entrer dans la lumière monde. 90. Ils étaient assis dans la même pièce, et lai-

LE POÈME GROENLANDAIS SUR ATLE,

423

en se lançant de leur mécontentement l'échange ne s'en trouva Aucun des deux des. mots piquants. une grande bien. Un descendant de Nifl, il portait colère dans son sein, parut devant et lui dit Gudrun, il était irrité contre Atlc» ; pourquoi

saient

91.

Gudrun été traité,

avait le vengeait.

se

rappela et assura

Alors

Atle

la

manière qu'il serait fut tué assez

dont

Hoegne si on heureux promptement,

par le fils de Hoegne et Gudrun. à parler 92. Le roi commença quand on le réveilla, sur sa blessure, la main en obseret mit vivement « Dites-moi vant qu'un bandage était inutile» la vérité, le fils de Budle? Je suis trahi. Je n'ai qui a frappé » de vivre. point l'espoir

dit-on,,

GUDRUN. ne te cachera rien. J'ai La fille de Grimhild arrêter le cours de ta vie, et j'ai excité le fils voulu de Hoegne à te frapper. 93.

ATLE. 94.

La c'est

ture; suis allô 95. un

Tu

esprit l'occasion.

nafureur t'a portée à un meurtre contre mal de trahir à toi. Je celui qui se confiait la main de Gudrun. demander étais

restée

supérieur, Tu nous

veuve; et nous as

on

disait

l'avons

accompagnés

que

tu

éprouvé ici; nous

avais dans étions

424

LE POÈME GROENLANDAIS SUR ATLE.

suivis d'une armée ; tout se passa d'une manière royale dans notre voyage. 96. Beaucoup de choses honorables en relevèrent en mangeâmes l'éclat. Des boeufs furent nous tués, il y avait profusion de vivres, avec abondance; et bien leur part. des gens en eurent 97. Le lendemain de notre noce, je donnais beauà ma noble femme; dés esclaves, au coup de joyaux nombre de trois fois dix* et sept bonnes des suivantes, et encore plus d'argent. guerriers Le pays dont 98. Tu reçus le tout avec indifférence. de Budle était tranquille; tu le j'ai hérité cependant minas si bien, que je n'en retirai rien. 99. Tu as souvent fait répandre à ta belle-soeur des larmes et depuis lors le coeur de ces abondantes, époux

n'a point

été joyeux. GUDRUN.

à la vérité, Tu manques maintenant Aile; peu A compter de cette époque, cependant. j'ai importe rarement toi aussi tu étais inquiet. été douce; Vous entre la discorde a été au vous êtes battus frères, milieu de vous. La moitié de ta maison est allée vers causer a votre bonheur Hel, et tout ce qui devait 100.

croulé. 101»

trois, et nous ne paraissions pas notre pays pour craindre le danger. Nous quittâmes en nous abandonnant au vent; suivre Sigurcl, chacun Nous

étions

LE POÈME GROENLANDAIS SUR ATLE. de nous gouvernait la fortune, et nous

à son tour arrivâmes

428

le navire pour chercher enfin dans l'Orient.

io'2.

Nous'tuâmes ïe premier roi du pays et prîmes nous vinrent de, son royaume ; les Herses possession en aide, ce qui leur apprit à nous craindre. Ceux qiii étaient sans cause furent sauvés du bûcher poursuivis de ceux qui ne pospar nous, et nous fîmes la fortune sédaient

rien.

103. Le héros Hun mourut, et avec lui succomba mon bonheur. La jeune femme éprouva alors un rude elle eut le lot d'une Je regardais veuve. chagrin; comme un tourment ma vie et ma venue dans la maison d'Aile. Autrefois à un héros; sa perte j'appartenais me fut amôre. 104.

tu venais d'une nous deQuand assemblée, mandions si tu avais vengé une injustice ou opprimé les autres; tu voulais tenir ne jamais céder, toujours à ce sujet. le silence pied, et garder 108. « Tu manques maintenant mais notre sort ne pouvait être tout assassiné. me soit rendu d'ici.

A présent, des honneurs

à la vérité, Gudrunl meilleur. Nous avons veille à ce qu'il Gudrun, quand

on

m'emportera

GUDRUN. 106. pierre,

J'achèterai un navire, et une toile bien cirée

puis

un

cercueil

pour

envelopper

en ton

LE POÈME GROENLANDAIS SUR ATLE.

426 cadavre.

Je veillerai

bienveillante j'étais 107. Atle devint

aux

moindres toi. »

détails

comme

pour cadavre,

si

le chagrin de ses parents fut grand. Gudrun tout ce qu'elle avait accomplit La savante fille de Gjuke voulait la promis. perdre et mourut une autre vie; elle différa quelques jours, fois. 108.

Heureux

ceux

qui engendrent une fille comme Gudrun ; ils se survivront dans tous les pays, et leur saga, souvent vera

toujours

les hommes

disposés

pour la gloire à eux-mêmes

répétée, à l'écouter.

trou-

XIX

LE

CHANT

PROVOCATEUR DE

GUDRUN

après avoir tué Atlc, se rendit sur le rivage ; dans la mer avec l'intention de se noyer, elle avança la porta au delà du mais ne put enfoncer. Le courant et ce prince la prit golfe, vers le pays du roi Jonaker, Leurs fils furent Sorli, Ërp et Hamdir; pour femme. la fille de Sigurd, fut aussi élevée dans ce Svanhild, avec Jormunrck-le-Biche. Birke était pays et mariée Il excita chez ce dernier. le fils du roi, à Randvcr, à Jormunrek. Alors et le dit ensuite jouir de Svanhild, Gudrun,

ce prince

fit pendre

llandver,

et Svanhild

fut

foulée

428 aux

LA CHANT PROVOCATEURDE GUDRUN. pieds

en parla 1. On

des

chevaux. à ses fib m'a

raconté

Lorsque une

Jormunrek aux

pieds

geriez frères

comme une

que-

énergique, cruelles.

à

assis? Comment rester à dormir? D'où vient

vie votre est point à charge, depuis que a fait fouler si jeune, votre soeur, encore des cheveux blancs et noirs, sur une route aux pieds des chevaux gris, bêtes de somme

publique; des voyageurs? 3. « Vous, n'êtes

à l'esprit des paroles

elle

l'apprit,

sinistre querelle d'immenses chagrins,

faible cause l'abîme, relle Gudrun, qui engagea exciter ses fils au combuf par 2. «i Gomment pouvez-vous pouvez-vous que la joie

Gudrun

passer ne vous

ne

pas non plus votre soeur ou la fermeté

à Gunnar; vous point vaillant comme Vous venHoegne. si vous aviez le courage de mes » des rois Huns.

ressemblez

4.

Alors à l'esprit chanta : Hamdir, magnanime, « Tu n'as pas exalté, les exploits de tes je pense, frères tirèrent du sommeil; lorsqu'ils Sigurd lorsque tes draps bleu-blanc furent teints dans le sang de ion mari et couverts par le sang d'un meurtre. î>. « L'assassinat de tes frères te parut cruel et dur, te porta à tuer tes propres fils; nous aurions puisqu'il notre soeur. pu tous ensemble venger 6. a Apporte les joyaux des rois Huns! Tu nous as provoqués à nous rendre dans l'assemblée des » glaives.

LE CHANT PROVOCATEURRE GUDRUN. 7.

Gudrun

courut

en souriant

• des

429

vers sa chambre, tira de longues cottes de

les casques coffres royaux, et les donna à ses fils. CtQ$ beaux mailles, saient sur les épaules des chevaux.

princes

pe-

8.

à l'esprit Alors chanta: Hamdir, magnanime, « C'est ainsi vêtu que le prince du Javelot, après, avoir succombé sur le champ de bataille, visiter sa viendra mère pour l'inviter à boire la bière de nos funérailles à tous, de Svanhild et de tes fils. »> 9.

la fille de Gjnke, en pleurant Gudrun, s'éloigna et fut s'asseoir le sort déplorable de ses pour raconter et ce qui l'oppressait de bien des manières. frères, 10. Je connais j'ai été conduite mais Sigurd m'a mes frères H.

trois

trois foyers; feux, je connais de trois hommes; vers la demeure le meilleur de tous, semblé lui que

ont assassiné.

ces grandes ne puis leur reprocher de plus violents sures ; ils m'onteausé chagrins en me donnant à Atle. . 12.

Je

J'appelais de mes

vengée descendants

de vie,

qu'en

coupant

chagrins de Nifl.

13. des

ses fils pleins

encore

et ne crus la tète

être

de ces

mécontente le rivage; j'étais à leurs perséme soustraire me soulevèrent; hautes je vagues et je pris terre pour vivre encore.

Je me rendis sur et voulais Normes,

mais les cutions; ne fus point noyée,

bles-

LE CHANT PROVOCATEURDE GUDRUN.

430 14.

J'entrai

pour

d'un

roi; j'espérais à des fils destinés 15.

la première mieux pour à conserver

le lit nuptial le jour moi, et donnai de Jonakcr. l'héritage étaient assises autour de

Mais

de jeunes filles celle que j'aimais

fois

dans

le mieux de tous mes enSvanhild, était aussi à voir dans mes fants. Svanhild délicieuse salles qu'un rayon du soleil. d'or et de joyaux 16. Elle fut pourvue avant d'être La plus douloureuse donnée dé par moi à la Gothie. toutes

mes

c'est

de penser que les beaux été foulés dans la poussière

afflictions, de Svanhild

ont cheveux par le pied des chevaux. 17. Cependant le chagrin en voyant que j'éprouvai à mon Sigurd, tué dans son lit, mo enlever la victoire J'en éprouvai un bien grand plus cruel. parut encore hideux le en pensant avaient que des serpents rongé et que celui de Hoegne, le roi intrécoeur de Gunnar, tandis pide, avait été arraché qu'il vivait encore. 18. Je me souviens d'un grand nombre d'infortunes et do douleurs et laissé courir ; ils ont tué Sigurd

le ! Il n'y a, offrir des

dont la course élait si rapide roux ni de petite-fille pour point ici de belle-fille à Gudrun. présents ce que nous dîmes 19. Te rappelles-tu, Sigurd, poulain

ensemble

dans

notre

lit?

vers de revenir guerrier, et je devais t'y rejoindre.

Tu

promettais, moi de la demeure

étant

courageux des morts,

LE CHANTPROVOCATEURDE GUDRUN. 20.

Jarls!

tes-le mer

monter ce

sein

dressez bien

le bûcher haut

vers

d'affliction rempli autour du coeur. »

en bois le ciel. ! le

431

faichêne, Puisse-t-il consufeu

de

fait

douleur 21. Que l'oppression des Jarls soit soulagée, de toutes les femmes en tristesse diminue, a été chantée. que cette suite de malheurs

fondre que pensant

la la

XX

LE

1. larmes

POÈME

ANTIQUE

SUR

HAMDIR

de tristesse pensées la joie. Le point des Alfes qui troublent les souffrances toutes des hommes.

Laissez

réveille 2. Il n'en

couler

les

et

les

du jour

ni seulement, d'aujourd'hui les choses se pasannées d'hier ; mais depuis longues le temps où Gudrun, la et bien avant sent de la sorte, fils à venger Svanhild. ses jeunes fille de Gjuke, excita se nommait ainsi votre 3. « Svanhild, soeur, que fit fouler aux pieds des chevaux blancs et Jormunrek est point

ainsi

aux pieds des une route publique, gris, bêtes de somme des voyageurs. du peuple, 4. « Depuis vous lors, princes de ma race. seuls rejetons qui me restent noirs

sur

chevaux êtes

les

433

LE POÈME ANTIQUE SUR HAMDIR. 5. « Je suis

isolée

maintenant

de mes parents dépouillée rameaux, je suis privée de joie de ses feuilles l'ouragan quand » suite d'une chaude journée. suis

commo le tremble, je le snpin de ses comme comme l'osier est privé dévastateur

arrive

à la

chanta ; « Gudrun, Hamdir-le-Magnanimc de tes frères les exploits tu n'as pas exalté, je pense, dans le sommeil : réveillèrent Sigurd plongé lorsqu'ils assise sur le lit, tandis tu étais que les assassins riaient, dans le sang de ton époux, 7. « Tes draps nagèrent 6. Alors

Sitissés avec art. Cependant bleu-blanc draps de son cadavre tu restas assise ; auprès gurd mourut, Gunnar tu ne songeais te voulait ainsi. point à rire; était de nuire à Atle en tuant Erp 8. « Ton intention ces

et Eitil; faut se

mais servir

lu

t'en

trouvas mal, du glaive tranchant

C'est

il pourquoi et de tuer, pour » soi-même.

à ne point combattre contre 9. Alors Sorli chanta il avait de la sagesse ainsi; : « Je ne veux pas avoir de querelle dans l'esprit avec les paroles nous manquent à tous deux. ma mère; Tout ce que Gudrun elle est sûre de peut demander, l'obtenir par ses larmes ! 10. « Pleure tes frères et tes jeunes fils; ceux qui se rendent te sont nés les derniers au combat; tunous manière

également pleureras à la mort: destinés 11. Ils partirent

tous nous donc

les

deux* car succomberons tout préparés

nous loin

sommes d'ici.

au bruit as

» des

4M

LE l'OÊMB ANTIQUESUR IIAMDIR.

les jeunes traversèrent des montacombats; princes sur des chevaux le huns, afin de venger gnes humides meurtre de leur soeur. 12. Alors Erp chanta une première fois; ce noble badinait sur son cheval : « Il est difficile de prince un homme diriger a le coeur dur. »

timide;

on dit que le fils de l'esclave

13. Ils rencontrèrent ; « Comment exploits

sur la route l'homme aux grands aux boucles le héros brunes » à notre secours? viendra-t-il « Le des boucliers, 14. Erp, le meurtrier répliqua: ses parents comme un pied aide sage dit qu'il aidera de la ou bien comme une main vient au secours l'autre, » seconde. 15. « Gomment un pied peut-il en aider un autre, une main viendra-t-elle comment au secours de la se>> conde? 16. Sorli

et Hamdir grand joie des démons, tiers, et renversèrent 17. Ils secouèrent

tirèrent

le fer du fourreau, à la leur force d'un qui diminuèrent leur jeune frère sur le terreau. leurs

manteaux,

le rentrèrent ces descen-

et se couvrirent, dans le fourreau, des dieux, du vêtement divin. 18. Ils continuèrent des trouvèrent leur voyage, et le fils de leur soeur blessé, sur sentiers de malheur, Ils se hâ* une branche de l'arbre glacé du meurtre. glaive dants

il n'y avait taienti.car 19. On parlait haut

pas de temps à perdre. dans la salle ; les hommes,

étant

435

LE POÈME ANTIQUESLIl IIANDIR.

ne purent le bruit occasionné entendre par les • où l'on sonna du cor. arrivants, qu'au moment des 20. On se hâta .de prévenir Jormunrek que de casques été aperçus. couverts avaient guerriers « Songez à ce que vous avez à faire, les riches sont ivres,

fait fouler aux pieds des chevaux une » à ces hommes puissants. appartenant 21. Jormunrek se mit à rire, passa la main sur sa demanda avec sa cotte de mailles barbe, (il combattait les boucliers secoua sa tête brune, regarda habileté), la coupe d'or. et se fit apporter blancs, promptement 22. « On pourra dire que je suis heureux quand Hamdiret Sorli seront dans les salles; je les garrotteces enrai avec des cordes et ferai suspendre d'arc, » fan tsde Gjuke à la potence.

venus; femme

vous

avez

23.

chérie de la renommée, était debout Rodergloed, à son fils, il en sur l'escalier élevé. « Oui, roi, dit-elle de sera ainsi, ont osé venir sans chance puisqu'ils succès. seuls peuvent-ils Deux hommes en garrotter dix fois autant dans ce château élevé? )>, fu24. Il y eut du bruit dans la maison ; les coupes rent jetées; les héros étaient dans le sang qui couchés de leur poitrine. sortait chanta 25. Alors : «t JorHamdir-le-Magnanime des tu as souhaité notre l'arrivée munrek, arrivée, deux pieds, jetées

frères

dans tes —

dans

ton

Maintenant palais. tu vois tes mains, » le feu brûlant.

tu

vois

Jormunrek,

tes

LE POÈME ANTIQUEDE HAMDIR.

436

26. Odin, couvert comme l'ours aurait hommes, puisque » fils de Jonaker, 27.

de la cotte de mailles, rugit alors sur ces rugi : « Jetez des pierres les glaives ne mordent pas sur les

chanta Hamdir-le-Magnanime la bouche, as fait du mal en ouvrant » vais conseils en sont sortis. 28. « Hamdir, tu as du courage; du jugement? homme quand 29. Ta tête

; « Mon frère, tu de maupuisque que de »

n'as-tu

aussi à un

Il manque choses beaucoup il est privé de raison. si Erp, le vaillant serait déjà coupée, frère que nous avons tué en route, vivait encore ; les du destin excité m'ont contre ce héros. puissances Nous avons tué Erp, qui était saint parmi les hommes. 30. Ne ressemblons en nous attapas à des loups, chiens des Nomes nourris quant entre nous commeles dans le désert. 31. Nous avons bien combattu, nous sommes deils ont été fatigués bout sur les guerriers morts; par les coups du glaive. Nous avons conquis le nom do ne passe la soirée lorsque les Nornes héros; personne ont prononcé leur sentence. 32. Sorti tomba sur le seuil de la salle et Hamdir derrière

la maison.

TABLE CONTENUES

DES DANS

MATIÈRES

CE

VOLUME

Pages. v vir 1 15 . 89 101 103

Notice sur les Eddas. L'EDDADESNORRE-STURLESON , Avant-propos Le Voyage de Gylfo, Entretien do Brago avec /Eger. . L'EDDADE S-EMUND-LE-SAGE. Notice.

107

Première partie, . y- I. La Prédiction de Wola-la^Savante. , ........... II. Les Poèmes d'Odin, 1. Le Chant solennel antique. ,........... f 2. Le Chàntile Lodfairier.. . J. .. .. .... +- 3. Le Discours runique

109

...

122 138 142

438

TABLE DES MATIERES.

Lo Poème do Vaflhrudner Lo Poème do Grimner Lo Poème du Nain Allvis. . Le Poème do Hymer Le Festin dVEger Lo Chant diffumatoiro do Loko. ............. •^ VIII. La Rechorcho du marteau. . . IX. Le Poème de Harbard »X, Le Voyage de Skirner. XI, Le Poèmo du corbeau d'Odin,, . . , XII. Le Poèmo de Vogtam XIII. L'Évocation de Groa XIV; Le Poème de Fjoolsvinn. XV. Le Poème do Hyndla. . Supplément. Le Poème sur Rig. . . He Chant du Soleil III. IV. V, VI. VII.

Seconde partie

l'âge*. 146 158 108 176 183 184 198 204 215 223 228 232 235 245 253 261 273

275 Le Poème sur Voelund Le Poème sur Hclge, le vainqueur de Hating 283 Le Poèmo sur Belge, le vainqueur do Hunding 205 Lo second Poème sur Helge, le vainqueur de Hunding. 305 Le Poème antique sur les Voels... . ... 300 .. ....... . . . . .. . . . .... »,. . 320 L/i Mortdè Sinfjçetle. .... Le Poème sur Sigurd, le vainqueur de Fafner, , .. . > 323 Second Poème sur Sigurd, le vainqueur de Fafner. , . 335 Le Poème sur Fafner... . . , ... ............... 342 Le Poème sur Brynhild, fille de Dudle, ou le Chant do ,352 ..... Sigurdrifa. , . . . . . ? . , . , ,,.,.. 360 >. XI, Fragments do Poèmes sur Sigurd et BrynliUcI,? .... 365 .... XII, Premier Poème sur Gudrun. . ,,,;.. ,;,...» i( XIII. Second Poème sur Brynhilcjp... .>... . .,, > '... . ....'». . 370 XIV. Le Voyage de Brynhilci >ers,Hel, ou le Poème de la ... . ,380 Géante. ..... .,....,,.. .r.,,, I. H. III. IV. -, V, VI, VII. VIII. IX. X. /

TABLE DES MATIÈRES, XV. Le Chagrin do Gudrun XVI. Les Larmes d'Oddrun. *XV1I. La Vcngeanco do Gudrun XVIII, Lo Poème Groenlandais sur Atle, XIX. LoChant provocateur do Gudrun XX. Le Poèmo/ûljtldùy/suY"Hamdir

FIN DE LA TADLEDESMATIERES.

1011.— Paris, imprimerie Jouaust, rue Saint-Honoré, 338,

439 P»gcs. 383 393 309 407 427 432

Notice sur les Eddas L'EDDA DE SNORRE-STURLESON Avant-propos Le Voyage de Gylfe Entretien de Brage avec AEger L'EDDA DE SAEMUND-LE-SAGE Notice Première partie I. La Prédiction de Wola-la-Savante II. Les Poèmes d'Odin. 1. Le Chant solennel antique 2. Le Chant de Lodfafner 3. Le Discours runique III. Le Poème de Vafthrudner IV. Le Poème de Grimner V. Le Poème du Nain Allvis VI. Le Poème de Hymer VII. Le Festin d'AEger Le Chant diffamatoire de Loke VIII. La Recherche du marteau IX. Le Poème de Harbard X. Le Voyage de Skirner XI. Le Poème du corbeau d'Odin XII. Le Poème de Vegtam XIII. L'Evocation de Groa XIV. Le Poème de Fjoelsvinn XV. Le Poème de Hyndla Supplément. Le Poème sur Rig Le Chant du Soleil Seconde partie I. Le Poème sur Voelund II. Le Poème sur Helge, le vainqueur de Hating III. Le Poème sur Helge, le vainqueur de Hunding IV. Le second Poème sur Helge, le vainqueur de Hunding V. Le Poème antique sur les Voels VI. La Mort de Sinfjoetle VII. Le Poème sur Sigurd, le vainqueur de Fafner VIII. Second Poème sur Sigurd, le vainqueur de Fafner IX. Le Poème sur Fafner X. Le Poème sur Brynhild, fille de Budle, ou le Chant de Sigurdrifa XI. Fragments de Poèmes sur Sigurd et Brynhild XII. Premier Poème sur Gudrun XIII. Second Poème sur Brynhild XIV. Le Voyage de Brynhild vers Hel, ou le Poème de la Géante XV. Le Chagrin de Gudrun XVI. Les Larmes d'Oddrun XVII. La Vengeance de Gudrun XVIII. Le Poème Groenlandais sur Atle XIX. Le Chant provocateur de Gudrun XX. Le Poème antique sur Hamdir FIN DE LA TABLE DES MATIERES.

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