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LES
MYSTÈRES DE LA MAIN
PARIS.
- IMPRIMERIE DE RUE SAINT-BENOIT,
J.
7.
CLAYE
CHIROMANCIE NOUVELLE
LES
MYSTÈRES DE LA MAIN Révélés et Expliqués.
ART DE CONNAÎTRE LA VIE, LE CARACTÈRE, LES APTITUDES ET LA
DESTINÉE DE CHACUN
D'APRÈS LA SEULE INSPECTION DES MAINS
AD.
i
DESBARROLLES
0«4
PARIS E.
DENTU, LIBRAIRE-ÉDITEUR PALATS-ROYAL, 13, GALERIE D'ORLÉANS
185 9 Tous droits réservés.
:«sïi
3l
PRÉFACE
Si
Tétude de
la
phrénologie, de la chiromancie et
des sciences qui ont pour but de deviner le caractère et les instincts des est
hommes, d'après
leur conformation,
un passe-temps frivole;
Si elle cesse
un
instant d'être sérieuse,
si
elle n'est
qu'une distraction pour des esprits enthousiastes, des imaginations avides du merveilleux
elle est
:
condam-
nable, parce qu'elle conduit infailliblement à la superstition et à l'erreur.
Mais livrer
si
elle est
basée sur
la vérité,
on ne saurait
s'y
avec trop d'ardeur, non pas seulement à cause
des avantages matériels qu'elle procure, mais parce qu'elle est appelée à jouer
un
rôle important dans
l'éducation de nos enfants, qui sont le progrès dans l'avenir.
De sait,
l'éducation bien le
homme
bonheur ou
ou mal
le
dirigée dépendent,
malheur de
on le
la vie entière.
Un
bien organisé peut sans doute sortir un jour t
PREFACE.
2
ou
l'autre
de
la fausse direction
sa jeunesse, mais
Que nos astres
les
instincts
où
a été engagé dans
il
hautes intelligences sont rares.
nous viennent de l'influence des
ou non, peu importe pour
mettant toute autre cause,
il
moment. En ad-
le
n'en est pas moins vrai
que nous naissons avec des penchants
particuliers, avec
des qualités et des défauts qui sont inhérents à notre nature. Ces penchants doivent
nous conduire à notre
bonheur ou à notre infortune, selon
la direction qu'il
nous plaira de leur donner. Et l'éducation que nous recevrons influera évidem-
ment sur
la sagesse plus
direction. le
Eh
bien!
si
bonheur individuel,
ou moins grande de
elle
et
cette
a une telle influence sur
par suite sur
le
bonheur
général, pourquoi ne chercherait-on pas à l'éclairer,
à l'améliorer par tous les
moyens
possibles?
Pourquoi n'admettrait-on pas, après un mûr examen., tous les perfectionnements qui seraient présentés et sanctionnés
Le but vaut
par des preuves? la
peine d'y penser, et
le
bon sens
le
demande. Mais l'école philosophique n'a pas elle s'en
va sceptique et ergoteuse,
sant toutefois le
progrès qu'elle
fait
elle
a
son temps;
passe en
lais-
ramassé sur
la
PREFACE, route. Elle passe
comme
abandonnant dans son
le
3
torrent qui se tarit, en
au milieu des débris
lit,
qu'il a
roulés dans sa course, des parcelles d'or.
On
rit
encore de la phrénoiogie, de
on en
des sciences occultes, mais
que
le
jour se
fait,
rit
la
chiromancie,
moins déjà, parce
parce que tôt ou tard la vérité ar-
rive toujours.
Laissez se perdre Y écho des derniers ricanements
des douteurs quand même, et attendez patiemment.
Grâce à ces sciences
où
les
hommes ne
si
décriées,
plus. Et ce
Ceux qui posséderont auront un
de
la vie,
tel
viendra des temps
pourront plus feindre,
obligés de se montrer sans
que ne servira
il
et seront
masque, parce que
temps
et
le
mas-
n'est pas loin.
appliqueront ces sciences,
avantage sur les autres dans
le
commerce
que ceux-ci se lasseront d'être devinés
et
s'instruiront à leur tour. Et alors, l'humanité aura fait
en avant un pas immense. Certes, des gens qui fermeront qu'il
les
il
y aura toujours
yeux à toute
clarté,
parce
y a une classe qui doit être menée, une classe
qui doit fatalement obéir. Mais
la
lumière se fera
si
grande, qu'il leur faudra bien à la longue en prendre aussi leur part.
Toutefois,
il
faut l'avouer, la phrénologie, la chiro-
PRÉFACE.
4
mancie, demandent de
la
complaisance de la part de
ceux dont on veut étudier chirognomonie
suffit
il
le caractère;
d'un coup
faut s'y prendre pour plaire.
nemi,
en connaît
il
vance comment
il
le
la
d'oeil.
En s'approchant d'une personne dont un protecteur, un ami, F initié
mais pour
sait
S'il
il
veut se faire
comment
déjà
il
a affaire à un en-
côté vulnérable et
doit être attaqué
il
sait d'a-
lui-même.
Mais revenons à notre point de départ.
On
n'a pas besoin de
Avec
lui
logie,
il
la
gnomonie Et
si
ménagements avec un
enfant.
n'y a pas de surprise. Pour lui, la phréno-
chiromancie,
même
la
peuvent être consultés à
ces sciences sont
on peut deviner
chirognomonie,
les
une
vérité,
penchants
être qui arrive dans le
si,
la physioloisir.
avec leur aide,
et les aptitudes
monde,
et
du
petit
développer en
les
cultivant dès le principe ces dispositions et ces apti-
tudes, quel service ne lui aura-t-on pas rendu il
et
qu'une qualité, une seule! on saura en il
n'est
personne qui
n'ait
!
N'eut-
tirer parti,
en venant au monde,
si-
non des moyens d'attaque au moins des moyens de défense.
Chacun,
même
raison confuse,
le
une
moins doué,
a,
pour
le
moins, une
intelligence nuageuse, qui ne de-
PRÉFACE.
5
viennent raison, qui ne deviennent intelligence que lorsqu'on les dirige vers
ou
tel
tel
nécessairement appelées, parce que Futilité
une
de leur être. Que
monde
le
où
elles sont
là est
seulement
but,
serait fort, si
comme
perdue sur terre
étincelle divine n'était
pas un brin d'herbe n'est perdu dans la nature, ligence
suprême
croissent pas
l'intel-
!
hommes ne
Les
pas
sont faibles que parce qu'ils ne
comme
le brin
d'herbe en obéissant à
la
voix sublime de la grande nourrice, mais parce que l'ignorance
ou
la
sottise les
en leur criant sans cesse à Croyez-vous
empêche de
l'oreille
n'arrive pas de suite à sa maturité.
de pluie, des jours de
soleil,
puis fleur, puis fruit enfin. ;
Un
en sera toujours ainsi?
qu'il
mois! des saisons
l'entendre,
un autre langage.
il
il
Il
Il
lui faut
lui faut
des jours
germe,
être
lui faut
fruit
des mois! des
peut être retardé par
la
fraîcheur
des derniers jours d'automne, par les gelées blanches à l'approche de l'hiver, mais
il
mûrit toujours.
Parce que lorsque Dieu a écrit sa volonté quelque part,
se
il
faut qu'elle soit lue
présente fatalement
quand
le
temps
est
La bonté de Dieu
un jour ou
l'autre, et
il
quelqu'un pour l'expliquer
venu, quand est infinie.
le fruit est
mûr.
PRÉFACE.
6
Dieu a mis tout enseignement, toute science dans nature
seulement
;
la
a voulu qu'on dût méditer pour
il
comprendre, apprendre pour savoir.
Quand
l'étudiant ouvre
un cadavre,
s'étonne,
il
il
admire. Nulle merveille n'est comparable à la struc-
du corps humain! mais pour découvrir
ture intérieure ces miracles, le
il
que l'amour de
a fallu
aux mains du penseur. Et
scalpel
mît
la science
l'extérieur
du
corps n'est pas moins admirable, mais on se blase sur les merveilles
que
l'on voit tous les jours.
La Providence, par un caprice apparent qui semble au premier coup
injuste
d'œil, a créé le fort et le fai-
dominateur
ble, le riche et le pauvre, le
Vops
et
Et en justice,
Vinops enfin.
même pour
moyens de à
et l'esclave,
comme
temps,
laisser à
l'homme son
résistance,
chaque pas, puisque
et les forts, est
une
elle est la raison et la
libre arbitre et
des
pour l'empêcher de succomber la vie,
même
pour
les puissants
lutte incessante, elle a écrit le ca-
ractère de chacun sur son visage, sur les sinuosités
de son crâne, sur elle
la
forme de ses mains. Et puis, comme
a dit au laboureur
semer
le blé
plongeur
:
:
Ouvre
le sein
qui doit te nourrir;
Cherche
la
de
comme
la terre elle
pour
a dit au
perle au fond des mers;
elle
a
PREFACE. dit à
chacun
Apprends à
:
lire.
7
Je ne donne rien sans
peine; je mêle à la couronne de lauriers l'ortie qui brûle le front, j'exprime le poison de la maladie dans la
coupe de
la
débauche
à la richesse j'attache la sa-
;
payer chaque
tiété, l'ennui; je fais
une récompense,
plaisir est
et
plaisir,
parce que
le
veut être acheté par un
effort.
Cherche
et tu trouveras.
Et puis de temps en temps, prenant en et l'aveuglement
pour
des
hommes,
elle
pitié l'ineptie
envoie un être doué
les instruire.
Tantôt c'est un poëte, car la poésie est l'intelligence, et cet
homme
d'élite peut,
de ses accès, se mettre en rapport avec périeurs, et jetant des bylle de
dîmes
Tantôt, c'est tions,
un
mots sans
éclairer les ténèbres
un grand
dans
les
suite,
la fièvre
de
l'ivresse
mondes su-
comme
la si-
de l'inconnu.
capitaine qui réunit les na-
législateur qui civilise, et puis alors vient
un
révélateur. C'est
Orphée, Hermès Trismégiste, Virgile, Apollo-
nius.
Une
autre fois c'est Lavater.
Lavater
lit
sur la face de
nard, la férocité du tigre,
la
l'homme
la
ruse du re-
douceur de l'agneau;
il
PRÉFACE.
8
compare, tions,
il
trouve; mais perdu dans ses contempla-
en face de
mière éclatante
grande nature, ébloui par
la
qu'il voit rouler
rideau qu'il soulève,
il
la lu-
en cercle derrière
le
bégaye, balbutie, indique
hésite,
sans oser définir, et meurt tué par un soldat ivre sans
terminer son œuvre. Mais suit
de près; plus
marchant avec
la
route est indiquée. Gall
froid, plus calculateur,
l'analogie qui est la
le
moins poëte,
base de toute
science véritable, pesant tout, étudiant en silence, ne
donnant rien au hasard,
il
arrive
un jour
et dit
:
J'ai
trouvé.
Lavater doux, irrésolu, avait rencontré des incrédules; Gall avec son caractère de fer, sa conviction, son
inébranlable volonté,
fit
des prosélytes
:
c'était
un
succès. Il
eut des ennemis
Un moment la gloire
ce fut un triomphe.
sa réputation fut sans
du grand
un
instant jaloux
entière.
tème
les fut
hommes
illustres
est,
On
dit
que
balança
le
guerrier
il
s'éteignit, Gall fut classé
de son époque,
presque abandonné
Et ce système
et
du novateur.
Mais bientôt tout ce bruit
parmi
bornes
capitaine qui tenait alors fixés sur
yeux de l'Europe
lui les
fut
:
et
et
son sys-
mis en oubli.
faut le reconnaître, difficile,
peu
PREFACE.
9
praticable à première vue. Les cheveux, la coiffure,
gênent pour en
faire l'application.
Le
front seul se livre
à Fétude, mais les organes du front représentent pres-
que tous des
Ton veut
étudier chez les
hommes. On veut
combattre, et puis ensuite
bien,
que
connaître
les
bons pour en pro-
contre eux une arme offensive.
fiter et s'en faire
Eh
les qualités
mauvais d'abord pour s'en garantir
leurs instincts, les et les
ne sont pas
qualités, et ce
un troisième révélateur
arrive.
M. d'Arpentigny.
C'est
Celui-ci devine le caractère d'après la forme des doigts,
comme
la
chiromancie devine
les instincts et la
destinée d'après les dispositions des monts de la main et les lignes qui
Mais
la
en sillonnent
nature en
lui
la
donnant
chose, a cru en avoir assez
paume.
l'intuition
fait,
d'une grande
et n'a pas
voulu
qu'il
pût expliquer complètement sa belle découverte. 11
fallait
homme Son fines,
en chercher
d'imagination
les vit
causes dans
la
en dehors de
la
livre est éîincelant d'esprit, plein
nature et un nature.
d'observations
de réflexions très-judicieuses, de citations mer-
veilleusement choisies, de portraits tracés de main de maître, mais
Ce
il
n'est pas assez clair.
livre serait insuffisant
s'il
n'était
commenté, car t.
PREFACE.
10
M. d'Arpentigny,
comme
gens qui savent bien, sup-
les
pose son lecteur au courant des premiers principes nécessaires
pour bien
le suivre,
il
parle plutôt à des adep-
tes qu'à des apprentis.
Sa méthode seigne que
est
un
clavier magnifique,
vaguement
la
manière de
mais
il
tirer parti
n'en-
de cet
admirable instrument.
Après avoir longtemps cherché à simplifier
et à élu-
cider son système, dont la vérité nous était chaque jour
démontrée par des preuves incontestables, nous crû-
mes
avoir trouvé le
moyen de
de tous, en l'expliquant à les
anciens philosophes
le
l'aide
mettre à la portée
de cette science que
nommaient
la
Kabbale, [la
tradition).
La
série ternaire, loi
de
la nature, fut notre point
de départ.
Tout s'adaptait merveilleusement, nous voulûmes aller plus loin. Il
nous
fallut
demander des preuves
à la chimie, à la physique.
nant
nous
si
l'austère
servir.
à la physiologie,
Nous cherchâmes en
tâton-
médecine elle-même ne pouvait pas
Le célèbre Bichat
vint
puissamment à
notre aide.
Montaigne, Rabelais, Herder, Balzac
et d'autres
PRÉFACE. grands
hommes
blaient
nous encourager
lt
se rencontraient avec nous,, et et
Après bien des doutes,
sem-
nous soutenir.
la conviction
nous arriva ar-
dente et enthousiaste, et alors nous nous décidâmes à publier ce livre, mais avec des citations nombreuses,
pour
A
faire partager notre confiance
la
au lecteur.
chirognomonie nous joignîmes
la
chiromancie
qui la complète, la chiromancie, cette science étrange
longtemps perdue, érudition stant),
et retrouvée par
un savant d'une
immense, Éliphas Lévi (Alphonse-Louis-Con.
Nous
aux sciences occultes
des
auteur d'un admirable livre sur la kabbale
1
en citerons souvent des passages.
M. Constant a
hommes
initié
érudits appartenant à l'aristocratie la plus
haute.
Mais en chiromancie nous
sommes son
A
chiromancie nous avons
la
chirognomonie, à
la
seul élève.
joint quelques aperçus sur la phrénologie et la
siognomonie,
et
phy-
nous nous sommes efforcé de prouver,
en indiquant leur point de départ commun, que ces diverses sciences se tiennent et ne peuvent être séparées.
1.
Dogme
et rituel
cole-de-Médecine ,17.
de la haute magie, chez Germer-Baillière, rue de l'É-
PHEFACE.
12
Nous n'avons donc inventé
ni la
M. cTArpentigny,
appartient à
chirognomonie qui
ni la
chiromancie qui
vient de Tlnde et est aussi ancienne que le
monde. Et
pourtant, nous avons pris aux progrès de ces sciences
une part
en
utile
l'autre, et
en
les
prouvant
les enrichissant
le
premier l'une par
de découvertes qui surgis-
saient de l'application journalière des
Nous avons
réunis.
fait
beaucoup plus
deux systèmes si
nous avons
trouvé, comme tout nous autorise à le croire, les causes
jusqu'alors inconnues qui font que ces sciences indi-
quent
les instincts
etjusquà un certain point
la
des-
tinée.
Jusqu'à un certain point, parce que
le
fatalisme est
toujours soumis au libre arbitre.
Les mahométans qui disent ceci
est écrit sont
dans
Terreur.
Toutefois pour les
hommes
qui s'abandonnent sans
résistance à leurs penchants et laissent aller leur vie, ceci est écrit.
La de
publication de ces vérités aura donc pour but
faire faire
née
est
On
de puissants efforts à ceux dont
menaçante.
dort dans
écueils,
la desti-
le
mais on
navire tant que Ton se croit loin des jette
la
sonde et on
veille
quand
PREFACE. l'orage approche,
que
le
tonnerre
13
gronde et que
la
côte est parsemée de récifs.
Puissions-nous contribuer à changer en bonheur un triste
avenir
!
Nous nous croirons bien payé de nos
études, et nous nous estimerons trop heureux lecteur daigne applaudir à nos efforts.
si le
LES
MYSTÈRES DE LA MAIN
ASPIRATIONS Lorsque par
belles nuits d'été nous contemplons
les
les espaces
immenses du
éprouvons
comme un vague
ciel tout
parsemé
d'étoiles
comme une
désir,
tude secrète. Une joie intime nous ravit, mais toujours mêlée
elle est
d'un désir ardent qui tourmente.
comme un
C'est
comme
nous
inquié-
concert de voix qui nous appellent,
d'invisibles bras qui
nous
attirent.
C'est qu'alors l'âme, étincelle divine, n'étant plus distraite
par
c'est que,
les bruits
comme
de
la terre,
veut remonter au ciel;
l'aigle captif qui respire la brise
baumée des montagnes,
elle
étend ses
pour quitter sa prison. Et alors la patrie. Et ces aspirations la vérité, car la patrie
elle
,
et
s'agite
pleure en appelant
sublimes sont la sagesse et
de l'àme est
Point misérable dans
ailes
em-
la création
le ciel. ,
la
terre roule
hum-
blement au milieu de mondes innombrables qui l'écrasent de leur immensité. Elle semble un obscur courtisan perdu
LES MYSTERES DE LA MAIN.
16
Et ces billons
par et
remplit le palais de Dieu.
la foule brillante qui
dans
si
mondes géants
l'entraîneraient dans leurs tour-
sagement balancée.
l'attraction n'était pas
les lois
communique avec
C'est aussi
l'univers.
par ces
sympathiques qu'elle parle et communique avec
mes
C'est
sympathiques de cette attraction qu'elle parle
L'homme
ses enfants.
tient
aux astres par
les
lois
hom-
la chaîne
de l'universelle harmonie. Aussi voudrait-on en vain le nier, l'état du ciel à la
naissance d'un enfant impressionne ses organes encore inactifs et disposés à recevoir toute action puissante. reflet
magnétique du firmament peut,
nos contes, douer
le
comme
les fées
Le de
nouveau-né d'instincts généreux ou
l'entourer de tendances funestes selon les influences de
sur lequel gravite en ce
l'astre
moment
tout l'engrenage
des mondes. Modifiées par les penchants héréditaires, et pour con-
sacrer dès le principe, l'alliance de l'esprit et de la
de
tière,
la terre et
du
façonnent dans son
le
ciel,
ma-
ces influences le pétrissent,
berceau
,
et
impriment leurs
sur son visage et dans ses
stigmates sur son front, mains.
Écoutez ce qu'en dit
la Bible
,
écoutez les paroles du
grand prophète.
On « «
lit
în
dans
le livre
guli opéra sua 1.
de Job, cap. 37, verset
manu omnium Deus 1
,
:
»
Dieu mit des signes dans
connaître ses œuvres.
7
signa posait, ut noverint sin-
les
mains des hommes,
afin
que tous pussent
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Et Moïse a dit «
La
loi
17
:
du Seigneur sera écrite sur ton front et dans
ta main. »
cherche à expliquer ces signes
Ainsi, celui qui
fait
une
chose sainte. S'occuper de pénétrer ces étonnants mystères, c'est causer avec Dieu.
L'être s'avance dans la vie, prêt à souffrir s'il
est
est
bon
;
méchant, prêt à déchirer, prêt à nuire.
Là commence
bon
s'il
la lutte, et,
méchant ont
et le
les
pour trouver
mêmes
guides
la sagesse, le :
l'expérience
et la douleur.
Tous deux
pour arriver au bien
,
l'attrait céleste
,
doivent résister à
qui les enchaîne à leur naissance, et les
entraîne également à leur perte par leurs qualités et par leurs défauts
Toutefois
,
;
car cet attrait c'est la
l'homme a pour
bitre, la volonté
la
«
le libre ar-
î
L'homme sage saura dominer
Homo
fatalité.
combattre
l'influence des astres.
sapiens dominabitur astris,
»
a dit Aristote.
Mais l'homme intelligent seul connaît sa force et peut s'en servir. ses
armes
chaîner.
La foule
laisse aller la vie sans savoir
où sont
et quel est l'ennemi qu'il faut vaincre et en-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
18
Eh bien
nous venons dire à chacun
,
Vos armes,
:
les voici,
Et voilà l'ennemi.
Mais
nous
il
l'exige, entraîner
ou
,
pour mieux
nommaient
avec
:
de
le terrain
la sainte
de
Kabbale,
la
magie
comme
la
paisir, car la
Kabbale n'a rien de com-
élucubrations folles que l'on appelle la
les
magie noire
nos lecteurs sur dire,
anciens mages. Nous espérons qu'ils nous
les
y suivront avec
mun
but vers lequel nous marchons
faut, et le
c'est
,
au contraire
raison et de la morale
;
,
là
quintessence de la
c'est la science traditionnelle des
secrets de la nature, qui, de siècle en siècle, arrive jus-
qu'à nous le rivage
;
comme mais
le flot
poussé par
elle a été
le flot vient
toucher
transmise d'une manière ob-
scure, puisqu'elle était réservée aux adeptes et ne devait
pas être connue de tous.
La révélation
était jadis
indien d'Adda-Nari intitulé
:
Dogme
quera pourquoi lence.
,
punie de mort. Le symbole
emprunté au
et rituel
livre
de M. Constant,
de la haute magie nous expli,
les anciens mages recommandaient
le si-
LES iMYSTÈUES DE LA MAIN.
19
ADDA-NARI. Cette figure représente
Sur son front
l'Isis
est le signe
ration universelle.
des Indiens, ou la nature.
du lingham, ou de
la
géné-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
20
A
droite,
méchant
un
et ignorant
bœuf muselé
couché à ses pieds
tigre est
Isis se tient
à gauche
;
l'homme
est aussi accroupi
,
un
bon, c'est l'adepte.
c'est le
:
c'est
:
debout entre
le
méchant
et le
bon, entre
la révolte et l'obéissance.
Elle a quatre bras, qui représentent les quatre élé-
ments, dont chaque main porte
Le feu
est représenté
les attributs.
par un glaive
par un anneau ou carcan
L'air,
;
;
La terre, par une branche d'arbre sceptre
;
un
L'eau, par
vase.
Une source de les
lait
part de la tête d'Isis
yeux du bœuf muselé, tombe à jusque sous
ainsi
fleurie faisant
les pieds
,
passe devant
ses pieds, et roule
du, tigre, qui ne la voit
pas.
Le S'il
voie
lait
de
la
science ne coule pas pour
veut le boire, ;
et
pour
il
le voir
Les deux bras
faut qu'il se baisse, lui faut le
il
d'Isis
,
il
le
méchant.
faut qu'il le
chercher.
du côté du
tigre
,
tiennent
,
l'un
l'épée et le feu, l'autre l'air et le carcan. L'air, c'est la
tempête.
Le méchant le
méchant
doit être
doit porter
amassées sur sa
La nature
maintenu par
un carcan
;
le feu,
les
par
le fer
;
tempêtes sont
tête.
est voilée
du côté du méchant.
Le méchant ne doit rien savoir
:
pas de pitié pour
lui.
La nature porte un
collier.
Du
côté du
bœuf muselé,
LES MYSTERES DE LA MAIN. composé de
le collier est
à
tête
gence
qui s'unit
vine
du côté du méchant,
de
;
humaines
l'intelligence, et
21
c'est l'intelli-
:
forme une chaîne
di-
se change en chaînes
le collier
fer.
Des chaînes au méchant,
méchant sang et
un
est
le
carnage, et
protégé contre
Le
tigre,
il
le
la prison, l'esclavage
armé,
est
est fort,
il
bœuf, doux
;
car le
aime
il
le
et utile, doit être
lui.
tigre regarde
suspendus sur sa
de côté
tête, et
il
les
instruments de rigueur
reste immobile, farouche et
inquiet.
Du
côté
du bœuf muselé ,
nature est sans voile
la
pas de mystères, pour
pour
lui elle n'a
d'Isis
tiennent, l'un la branche fleurie
c'est l'intelligence qui le sceptre, la
proche de
la
lait
l'autre, la
:
deux bras
c'est l'abondance,
ouvre son bouton ,
récompense;
source de
:
lui les
c'est la
palme,
coupe, qu'elle ap-
pour désaltérer
le
bœuf, pour
le nourrir.
Un
serpent, dont la tête est
tour du cou le
d'Isis
magnétisme,
la
:
c'est la
lumière,
Elle a trois colliers
du côté du bon, roule au-
source de vie, le
l'électricité,
grand agent magique.
formant triangle
ce sont les trois
;
mondes.
Du
c'est le
nombre
en a cinq,
c'est le
côté du tigre elle a neuf bracelets
du mystère. Du côté du bœuf,
nombre de
elle
l'intelligence.
Deux serpents
qui se regardent sont roulés autour du
bras qui tient la branche fleurie l'équilibre
:
de
la
:
c'est le
lumière astrale, secret de
symbole de
la vie.
LES
22
MYSTERES DE LA MAIN.
donné au bon
Elle a tout
du méchant,
;
donne
elle lui
même
la
peau
du côté du bon.
qu'elle porte à sa ceinture
Et toute la morale de cette figure se trouve résumée
par un seul signe.
La main
d'Isis qui tient la
branche
de l'ésotérisme, qui recommande
fleurie fait le signe
le silence.
Ésotêrisme, c'est ce que Ton doit cacher.
Exotérisme,
c'est ce qu'il est
Elle tient ouverts les trois fient,
en chiromancie,
permis de
dire.
premiers doigts
la force, le
pouvoir et
qui signi-
,
la fatalité.
Et elle cache l'annulaire et l'auriculaire, qui représentent la science et la lumière.
aux bons et aux adeptes
C'est dire
vous aurez
commun
des
:
Réunissez-vous,
pouvoir, et vous dirigerez la fata-
dont vous ferez au besoin
lité,
au
la force, le
rigueur
la
hommes aux méchants ,
et
;
mais cachez
aux
inintelli-
gents la lumière et la science. Nous retrouverons tout à l'heure ces distinctions plus clairement posées et expli-
quées, ou,
si
l'on veut, excusées par le
système de l'ops
et del'inops des mystères orphiques.
Les symboles de ce genre reviennent à chaque instant. Ainsi, le la
même
sens allégorique se représente dans
septième carte du Taro, premier livre connu, écrit
en hiéroglyphes, c'est-à-dire
et attribué à
La devise des anciens mages «
Hénoch ou
était
Savoir, oser, vouloir, se taire
Ils
à
Hermès,
remontant aux premiers âges du monde.
!
:
»
n'admettaient dans leurs sociétés que ceux dont
ils
avaient reconnu l'intelligence, et qui avaient prouvé leur
LES MYSTERES DE LA MAIN.
23
courage et leur inébranlable fermeté en surmontant
les
terribles épreuves qui précédaient l'initiation.
Hâtons-nous de le dire,
les
pas pour but la domination
anciens kabbalistes n'avaient
puisque
,
sur la raison n'enseignaient que
bandon des biens du monde
un mot
vertu
la
;
mais
,
le
les
l'amour de
,
mystères basés
désintéressement, la
science
l'a,
en
se sentant supérieurs et recon-
croyaient, nous le ver-
naissant la faiblesse humaine,
ils
rons bientôt, obéir à une
divine et faire le bonheur
des
hommes, en
les
loi
conduisant selon leurs instincts, avec
l'indulgence ou la rigueur, et surtout en refusant aux
méchants
et
aux esprits faux
la
lumière, qui, possédée
par eux, devient erreur.
Nous n'examinerons pas mais nous croyons que
hommes une
le
ici s'ils
avaient raison ou tort;
christianisme
,
en rendant aux
égalité par le fait impossible, établissait des
démarcations bien plus justes, des classes bien plus tinctes, rite,
dis-
en laissant chacun prendre sa place par son mé-
sans employer les épreuves de l'initiation.
Donnez aux hommes
la
science et la vérité, les élus en
profiteront seuls et en feront une force, les autres fer-
meront
les
yeux pour ne pas
les voir.
N'en avons-nous pas l'exemple dans nos collèges, dans
La leçon
nos écoles publiques
?
n'y en a qu'un petit
nombre
tres, elle est
On
perdue
est la
même pour
qui en profite
;
pour
tous, les
il
au-
et le sera toujours.
obéira bien plus à la volonté divine en donnant la
science à tous, et Dieu nous l'enseigne par analogie, en
répandant également sur
les
bons et sur
les
méchants,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
a24
sur les inintelligents et sur les forts
beau
,
la
lumière de son
soleil.
Notre conviction, à nous, est que la science ne saurait être trop répandue, et
que Ton ne saurait jamais
la
pré-
senter d'une manière assez claire. Nous chercherons donc
surtout à nous faire comprendre.
SANCTA KABBALA
L'origine de la kabbale se perd dans la nuit des temps. Est-elle
venue de l'Inde?
l'ignore; mais
il
est-elle
venue de l'Egypte? On
est certain que les Égyptiens et les In-
diens la connaissaient. Pythagore en rapporta les notions
en Grèce, au retour de ses voyages en Orient, alors pays de
la
On
lumière. se
demande en vain
divine ou
Dans et,
le
si elle
si la
première révélation fut
fut le fruit de l'inspiration.
premier âge tous
les
peuples furent pasteurs,
parmi ces pasteurs, naquirent
hommes supérieurs tourmentés par
comme
toujours des
leur génie. Leur ima-
gination, épurée par la solitude, exaltée par le silence et la fraîcheur
des nuits, après la dévorante chaleur du
jour, cherchait dans le spectacle des cieux, toujours purs et toujours brillants d'étoiles, lie
une pâture
poétique de leur nature contemplative,
à la mélancoIls
eurent des
constellations bien-aimées qu'ils suivaient plus volontiers
dans leurs cours, et en
les
voyant briller et disparaître 2
LES MYSTERES DE LA MAIN.
26
comme
les
deux grands
astres, le soleil et la lune, ils
comprirent cette magnificence de rouages qui
marcher tous
les
faisait
mondes d'un mouvement uniforme
régulier. L'ordre parfait, toujours résultat et
et
témoignage
d'une puissance, les conduisit à chercher les causes par l'étude des effets.
Leur
esprit,
charmé par ce
travail
nonchalant, s'élança à la poursuite de ces horizons, qui fuient à
mesure que
l'on s'avance, tout
en étalant dans
leur fuite des richesses inépuisables et toujours nou-
aux yeux du voyageur.
velles
Plus purs, plus primitifs, plus impressionnables que nous,
ils
ressentirent l'influence nerveuse des astres et
en étudièrent
le
mystère
;
par leurs aspirations ardentes,
acquirent une certaine puissance qui doubla leurs
iis
forces en leur donnant la conviction
tique de l'homme
guide, les
comme
:
le
pouvoir magné-
leur fut révélé. Dès lors prenant pour
tous les rêveurs sublimes, l'analogie entre
choses visibles et invisibles,
ils
devinèrent un
monde
supérieur, tandis que la germination, les tremblements de terre et les éruptions volcaniques leur révélaient inférieure,
une
vie ténébreuse,
un mystérieux
Ainsi, d'une part la voûte étoilée des cieux
leurs
yeux
et les attirait, et,
une sève travail.
charmait
de l'autre, ces grondements
souterrains, ces excavations ténébreuses parlaient aux
imaginations moins pures et disposées à
la tristesse,
et
leur inspirait une vague impression de terreur.
La terre en voyant
engloutissait les dépouilles des morts la
;
mais
graine qu'ils semaient sortir verdoyante et
parfumée, et se parer des plus belles couleurs,
ils
en
MYSTERES DE LA MAIN.
LES conclurent que
cadavre inerte enfoui sous
le
immortelle,
lorsque
A
de
la fleur sortie
la
terre exhale,
nuit arrive, ses senteurs vers le ciel.
la
partir de
magique
comme
gazons
les
aux atomes, exhaler son
devait, en rendant la matière
âme
27
là.
comprirent
ils
mystères du monde
les
devinèrent trois mondes
et
une chaîne unique placée dans
liés
main d'un seul Dieu.
la
un Dieu
L'oracle d'Apollon admet
ensemble par
incréé, né de lui-
même,
lequel habite au sein du feu Ether, Dieu placé à
la tète
de toute hiérarchie.
Dans
les
mystères de
la religion
adressant
la
parole à
Admire
le
Maître de l'univers
des Grecs,
l'initié, lui disait :
prêtre,
:
est un,
il
le
il
existe par-
tout.
600 ans avant Jésus-Christ, Pythagore. avec l'initiation
aux mystères antiques, avait reçu des prêtres égyptiens d'un Dieu tout puissant, l'n fragment des œuvres
l'idée
d'un de ses disciples, Ocelltis de Lucanie, en donne preuve.
Ce fragment conservé par Stobée,
monie conserve harmonie. gore
.
le
monde
et
Suivant plus
Platon a dit
:
Dieu
dit
est L'auteur
:
de cette
tard les préceptes de
Le Dieu que
un Dieu unique, immuable,
Pytha-
vous annonce
je
infini
la
L'har-
est
Antisthène a dit:
'.
Plusieurs divinités sont adorées parmi les nations: mais la
nature n'en indique qu'une seule 2 Anaxagore .
C'est le
Dieu unique qui
Phœdon.
i.
Plat ou, in
2.
Gicérou, de Sat. Deor.
t.
i, p. 1.
a
ordonné
78.
I, t. 2
p.
la
a dit
matière et produi
:
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
28
monde
le
1
tière et la
.
Architas admet trois principes
forme
:
Dieu, la
ma-
2 .
Eusèbe, saint Augustin, Lactance, Justin et Athénagore s'accordent à dire que l'unité de Dieu était admise chez les
anciens philosophes et faisait la base de leurs mys-
tères.
Saint Paul vit à Phalère tion
:
Les
Deo
autel avec cette inscrip-
5 ignoto, au Dieu inconnu .
hommes
fléchissant
un
sur
supérieurs des premiers temps, en des intelligences
différence
la
ré-
et des
forces physiques, loin d'accuser d'injustice le Créateur
de toutes choses, virent dans cette inégalité une décision sage, et, pour l'expliquer,
moins bien partagés de
une seconde
terre
fois
ils
admirent que
la nature,
les
hommes,
étaient appelés sur
pour expier, par une existence
misérable, les fautes d'une vie antérieure.
Reconnaissant, d'ailleurs, par les le feu, qui est aussi la lumière,
lois
de l'analogie que
brûle et détruit lorsqu'il
mains imprudentes ou aveugles,
se trouve dans des
laissèrent les profanes peupler leur
Olympe de
la
ils
person-
nification de leurs passions et de leurs vices, et réservè-
rent la vérité pour un petit nombre, ou l'entourèrent de fables il
pour
la
mettre peu à peu à
y a deux vérités
La
portée de tous
la
;
car
:
vérité positive,
pour
les forts et les
purs;
Et la vérité mise par l'analogie, et quelquefois l'apolo1.
Anaxagore, Ap. Plut, deplac. philos.,
2.
Architas, Ap. Stob. Eclog. phijs., 1.1, p. 82.
3.
Chateaubriand, Itinéraire,
t. I, p.
1.
I,
cap. 7,
203 (1838).
t.
2, p.
881.
LES MYSTERES DE LÀ MAIN.
hommes moins
gue, à la portée des
29
intelligents et plus
matériels.
Une
vérité
que Ton ne comprend pas
est
une grande
erreur.
Ce
«
qu'il est
permis de dire, je
Orphée; mais que
tiateur
les
chantait l'ini-
le dirai,
portes soient fermées pour
profanes.
les
«Mes paroles sont adressées lui toutes les forces
chemin
et
à l'être divin. Tournez vers
de votre raison
contemplez
le seul roi
formé de lui-même, etd^nest
est
gravissez le droit
;
du monde. Unique,
il
sorti tout ce qui existe.
«
Nul mortel n'a pu
«
Je vous montrerai les traces de sa présence. Je vous
montrerai les
effets
le voir;
de
mais
la forte
Mais un nuage m'empêche de
lui^
il
voit tout.
main du Dieu
le voir
'.
puissant.
»
Des associations mystérieuses, formées par
les intelli-
gents et les forts, sortirent ceux qui devaient gouverner le
monde
les prêtres, les rois et les nobles.
:
La société
fut partagée
Les nobles et
le
en deux classes
:
peuple, les patriciens et les plébéiens.
L'ops et ïinops.
Pour
le patricien, le
un maudit
plébéien n'était qu'un esclave et
;
Pour Vops, IHnops
était
un homme destiné à
souffrir.
Voici ce que disaient les mystères orphiques consacrés
par
la
kabbale ou la tradition
Tout
1.
le
monde
sait
Poetœ minores Grœci,
:
que la Genèse
p.
,
c'est la création.
4b8( Cantabrigiœ 1671).
LES MYSTERES DE LA MAIN.
30
MYSTÈRES ORPHIQUES'. Le chaos.
«
Genèse obscure
«
Genèse lumineuse
«
Le
avant
ciel,
:
:
Le monde,
qu'il fût
l'être.
ce rideau étincelant dont les
réseaux, carrés harmoniques, marquent les diverses ré-
gions augurales, le ciel était l'amnios primitif 2
.
Les essences intelligentes produisent successivement
«
dieux,
les
hommes),
les
demi-dieux,
mière fois sur «
les
viri
(grands
les innocents, les criminels.
Les âmes humaines
«
les héros,
la terre,
Jupiter, que Ton
,
lorsqu'elles descendent la pre-
viennent de sphaïros
nomme
5 .
Ombrios, Pluvius, Teleios,
dans ses trésors cosmogoniques et les envoie
les puise
habiter les corps. «
Les âmes innocentes animent éternellement les
lants opes
pour se
(
riches ou heureux
)
;
les
âmes
bril-
criminelles,
purifier, vont déteignant et renaissant
un temps
plus ou moins long dans les corps mortels des obscurs
inopes «
(
pauvres ou malheureux
Le Genius (génie) de
).
la famille
es opes; les inopes sont privés
repose seulement sur
du Genius.
«
Le signe incommensurable de Tops,
«
L'inops ne peut avoir la glèbe.
1.
2.
Ballanclie, Essais de palingénésie sociale,
'Apûoç, pur; de
3. Sçaiça,
àp.voç,
t.
c'est la glèbe.
IV, p. 498 (Genève, 1830).
agneau; partie éthérée du
ciel.
enveloppe atmosphérique; partie matérielle du
ciel.
.
LES MYSTERES DE LA MAIN. «
L'ops a un nom, l'inops est sans nom.
«
L'ops [ex legeoptimus: le premier par la
de
la parole,
comme
les
les sirènes
;
don de
a le
il
a le
loi)
la
don
beauté,
gorgones.
L'inops,
«
comme
3t
muet du mutisme
formé, incomplet); la vue de
fermer
civil, doit
aux chants mystérieux des sirènes la
est
il
;
l'oreille
deformis (mal
gorgone ne peut que
le
changer en pierre. L'ops a le libre arbitre, l'inops est sans volonté; l'ops
«
sanus (sain), l'inops est insanus (malsain)
est
la res
sacra
(
chose sacrée
)
;
l'ops a
l'inops sait qu'elle lui est
,
interdite. «
L'ops est l'intelligence, l'inops est le corps.
«
Frux
signifie fruit et
semence;
l'ops est frux, l'inops
estflos (fleur).
Lesfruges
«
la capacité
(fruits)
du bien
et
ont
du mal
et
;
(intelligence)
«
Les opes sont ingenui (nés nobles).
«
L'impunité est un droit qui peut être
«
L'âme de l'ops qui a prévariqué revient après sa mort
âmes criminelles
s'expatrier avec les
mettre
le
genius
Ainsi l'ops,
par trois choses
lui est retirée
à :
défini.
la faculté
;
pour un temps.
son arrivée sur terre,
de trans»
est
la richesse, l'intelligence et la
ces trois puissances
dans
le
bles, et qui disparaîtront et
du bien
la capacité
du mal est ingenium
monde, tontes si
beauté,
trois périssa-
neuve prévariqué
l'âme
ne cherche pas à se compléter
désigné
:
la
beauté et
la ri-
chesse, par l'intelligence; l'intelligence, par la pureté de l'âme, qui se reflète en physionomie et devient la beauté.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
32 Si les
opes prévariquent,
ils
doivent subir dans une
création nouvelle le sort des inopes qui ont été opes
comme
eux.
Ainsi les opes sont des
âmes neuves qui doivent jouir,
mais sans avilissement. Les inopes sont des âmes de retour qui expient leurs fautes.
Nous retrouverons tout à l'heure
les
mêmes
principes,
mais épurés et présentés plus humainement par
le chris-
tianisme.
HERMÈS. Continuons à pénétrer plus avant dans
le
monde ma-
gique. «
existe
Il
un
livre
primitif écrit en figures par les
sages des premiers siècles du
monde,
et
dont
les
sym-,
boles, simplifiés et vulgarisés plus tard, ont fourni à l'écriture ses lettres,
au verbe ses caractères, à
la philo-
sophie occulte ses signes mystérieux et ses pantaclesK «
Ce
livre, attribué à
mès par
les
résumé symbolique de depuis
Ce 1. 2.
Kabhala 2
livre,
Hénoch par
les
Hébreux, à Her-
Égyptiens, à Cadmus par les Grecs, était le
.
la tradition primitive,
appelée
»
c'est le
Taro \ Quel qu'en
Image ou caractère symbolique. Dogme et rituel de la haute magie,
soit l'inventeur,
p. 155.
Le Taro, clef unique de la kabbale, a été deviné par Court de Gébelin, cherché pendant trente ans par Aliette Eteilla, et retrouvé enfin par Eliphas 3.
Lévi (A. Constant).
LES MYSTERES DE LA MAIN. Hénoch
et
Cadmus ne sont
comme
la
que par
les érudits, et
regarde Hermès comme
la tradition universelle
teur,
cités
83
l'inven-
source de toute magie.
Hermès (Mercure), veut
dire aussi génie humain, in-
telligence suprême.
Hermès
s'appelle Trismégiste (trois fois grand), parce
que Ton reconnaît un Hermès dans chaque monde.
Hermès,
c'est
donc
l'intelligence de plusieurs siècles
nom
réunie en faisceau sous un
Le grand prêtre de
l'initiation
collectif.
égyptienne était appelé
Hermès. Outre
que
le
le
Taro, on attribue à
Peinandre, l'asclepios,
Hermès d'autres etc., et puis la
meraude, qui contient en peu de mots entière, et qu'on appelle ainsi parce étaient, dit-on, gravés sur
la
livres tels
Table d'é-
kabbale tout
que ces préceptes
une émeraude.
Voici ce qu'on voyait écrit sur la table.
Nous en don-
nerons l'explication peu à peu.
TABLE D'ÉMERAUDE. est vrai.
— Sans mensonge. — Très-véritable.
«
Il
«
Ce qui est en bas est
qui est en haut est les «
comme ce qui est en haut, et ce comme ce qui est en bas pour faire ,
miracles d'une seule chose. Et
comme
toutes les choses ont été et sont venues
d'un par la méditation d'un
,
ainsi toutes les choses ont
été nées de cette chose unique, par adaptation.
,,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
34.
Le
«
en est
soleil
père, la lune est sa mère; le vent
le
Ta porté dans son ventre,
la terre est sa nourrice, le
de tout Télème\ de tout
le
puissance est entière «
Tu sépareras
cement
et
ici.
est convertie
du feu,
père
Sa force ou sa
le subtil
en
terre.
de
l'épais,
dou-
avec une grande industrie.
monte de
« Il
si elle
la terre
monde
au
la terre
en terre et reçoit
ciel, et
la force des
de rechef
descend
il
choses supérieures et in-
férieures. «
et
Tu auras par ce moyen
la gloire
de tout
pour cela toute obscurité s'enfuira de «
de toute force, car
C'est la force forte
monde
le
toi.
elle
vaincra
toute chose subtile et pénétrera toute chose solide.
monde
« Ainsi le «
De
desquelles le « C'est
ayant «
a été créé.
ceci seront et sortiront d'admirables adaptations
moyen
pourquoi
est
j'ai
les trois parties
Ce que
j'ai dit
ici.
été appelé
de
la
Hermès Trismégiste
philosophie de tout le monde.
de l'opération du
soleil est
accompli
et parachevé. »
nous n'écrivions que pour
Si
les
personnes qui s'occu-
pent de sciences occultes, nous ne commenterions pas Table d'émeraude tout,
:
la
mais nous voulons, surtout et avant
nous faire comprendre. Nous en expliquerons donc
les sentences; mais,
pour nous rendre
intelligibles,
peu
à peu et à mesure que l'occasion s'en présentera, en
mettant toujours un exemple à côté du précepte.
1.
bilr^a, Tolonté.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
35
LES TROIS MONDES. Nous avons
que
dit
tériel, le
monde moral
et le
mondes
monde
C'est aussi par l'indication de
Hermès ouvre d'émeraude Il
la série
chaldéens reconnu-
les pasteurs
rent d'abord l'existence des trois
:
monde ma-
le
divin.
mondes que
ces trois
des préceptes gravés sur la Table
:
—
est vrai.
Il
est certain sans
—
erreur.
Il
est
de
toute vérité. Il
est vrai
sique 11
:
;
—
c'est le
il
est confirmé par l'expérience
monde matériel ou
est certain sans erreur;
— c'est
la certitude
de tout alliage d'erreur en philosophie Il
de toute vérité
est
l'infini
:
monde
—
;
quée par l'analogie dans
le
en phy-
positif.
:
c'est la vérité
domaine de
dégagée
monde moral. absolue indi-
la religion
ou de
divin.
Déjà nous rentrons dans l'analogie, qui est la clef de (
la
magie,
comme
elle est la clef
de toutes les sciences
humaines.
Le
ciel, la
Le
ciel,
La
terre,
L'enfer
terre et l'enfer, correspondent
:
au monde divin;
,
au monde moral; lieu
d'obscurité
,
au monde matériel, igno-
rant et privé de lumière.
Ce qui frappa ensuite la création.
les
mages, ce fut
le
mystère de
LES MYSTÈRES DE ÏA MAIN.
36
Deux personnes
d'abord, le père et la mère, complé-
tées par l'enfant.
mondes,
le
nombre
trois
dans
les
le
nombre
trois
dans
la création.
Donc,
Le Ternaire
fut
pour eux
dogme harmonique,
le
la
clef de toutes les sciences et de tous les mystères.
Les anciens Mages ayant observé que l'équilibre est
«
en physique sition
la loi universelle, et qu'il résulte
apparente de deux forces, concluant de l'équilibre
physique (de (de
de l'oppo-
(/.sTsccpucnç,
yÛGiç,
nature) à l'équilibre métaphysique
au-dessus de la nature), déclarèrent qu'en
Dieu, c'est-à-dire dans la première cause vivante et active,
on devait reconnaître deux propriétés nécessaires
l'une à l'autre
par
la
Et,
:
couronne,
comme
ils
du ternaire dans électricité
,
la stabilité et le la force
mouvement
suprême *.
reconnaissaient dans le soleil le mystère l'unité,
ou
trois
dans un,
lumière, chaleur, formant
conçurent trois personnes en Dieu et Kether
:
équilibrés
»
Le pouvoir suprême,
— exemple —
le soleil
,
ils
les définirent ainsi
l'être
:
:
incompréhensible,
indéfinissable, l'être qui n'est pas dans la science, qui n'existe pas dans notre reflet intellectuel
Chochmah
:
La sagesse,
l'idéal
;
de la souveraine rai-
son, l'idéal, dont l'idéal le plus parfait ne saurait être
qu'un mirage
Binah
1.
Dogme
:
;
L'intelligence, la liberté fondée sur l'ordre su-
et rituel
de la haute magie, pages 79 et 155.
LES MYSTERES DE LA MAIN. prême,
la
de toute
37
puissance motrice de tout mouvement,
cause
la
initiative.
C'est-à-dire
:
mouvement
le
qui est le besoin de la vie,
et la vie elle-même, occasionné par
la lutte
entre
l'in-
telligence active et la sagesse résistante, équilibrées par
suprême,
la raison
Représentés par
le triangle.
KETHER, suprême, pouvoir équilibrant.
la raison
K
Binah,
et porte
/
l'intelli-
gence qui
\
/
s'agite
Chochmah,
\
en avant. \ ém
La nature
offre
la
sagesse qui rê-
\
le reflet incessant
c siste.
de
la trinité
pres-
sentie par les mages. «
L'oxygène
*
mouvement, l'hydro-
se rend au pôle du
gène au pôle de
la résistance, et l'azote tantôt
à l'un,
tantôt à l'autre de ces deux pôles, suivant le rôle qu'il
joue dans les combinaisons.
Il
en
ment des autres corps métalloïdes «
Partout c'est
le
mouvement
est
i.
même
absolu-
et métalliques.
acidifiant, le repos
lisant et l'équilibre entre les deux,
zote et ses nuances.
de
ava-
représenté par
»
Chimie nouvelle, par M. Louis Lucas, p. 282.
l'a-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
38 « C'est
partout et toujours le
puyé d'une part sur
dogme i adamique, ap-
la résignation d'Abel, et
sur le travail et les remords de Caïn
de
l'équilibre universel
« C'est
cessité et la liberté, la fixité et le
de l'autre
;
l'être
basé sur la né-
mouvement;
« C'est l'absolu, le fixe et le volatil «
Qui sont en kabbale
«
La raison absolue,
:
la nécessité, la liberté. »
Aristote place chaque vertu entre
pèche par
le trop
peu
et l'autre
par
deux
vices,
dont l'un
l'excès.
Ainsi partout la trinité.
Et comme haut
comme
ce qui est en
comme ce qui est en bas, et que ce comme ce qui est en haut, l'homme
est
bas est trois
tout est harmonie,
mondes d'une perfection
qui est en
dans
agite
inégale, mais analogues,
sa triple personnalité.
nous
Ainsi, l'enfer, la terre et le ciel correspondent,
l'avons dit
:
Aux mondes Par
le
:
monde
matériel,
— intellectuel, — divin.
matériel, nous tenons au
monde
infé-
rieur, à l'enfer;
Par
le
monde
intellectuel,
Par
le
monde
divin, nous tenons au
au
la terre;
monde
supérieur,
ciel.
Et nous
par le
nous tenons à
sommes en harmonie avec
les trois êtres
corps matériel,
i.
Dogme
et rituel
ces trois
mondes
qui vivent en nous, ou qui sont
—
le
corps sidéral,— Y âme
de la haute magie> p. 88.
(le
:
nous,
mens).
LES MYSTERES DK LA MAIN. Ou,
si
Ton veut
39
:
—
L'enveloppe terrestre,
gence qui vient du
ciel et
le
raisonnement,
—
l'intelli-
ne peut mourir.
Et conséquemment,
Par
— la causalité, — les aspirations cé-
les instincts,
lestes, qui
sont mis en action en suivant toujours les lois
de l'analogie par les nécessités des trois mondes ou des trois classes
Le peuple,
correspondantes dans l'humanité:
— le bourgeois,
le
commerçant,
—
le
noble,
le prêtre, l'inventeur, l'artiste.
Ces trois mondes existent dans tous
même
dans
les
gouvernements,
gouvernements républicains, qui ont
les
la
prétention de tout niveler.
En Amérique,
Monde
sans, les portefaix
Monde
y a
il
instinctif
le
:
:
bas peuple, les ouvriers, les arti-
;
intellectuel
Monde supérieur
:
:
le
le
commerçant, l'armateur;
président et les chambres
tocratie individuellement passagère, mais
,
aris-
éternelle en
principe,
La création elle-même arrive degrés
à la perfection par trois
:
Le règne minéral,
—le
règne végétal,—
le
règne ani-
mal.
Partout nous retrouvons
le
ternaire
et
les
trois
mondes.
En magie, tion
c'est aussi
:
principe,
réalisation
,
;
En
théologie
:
incarnation, rédemption, Dieu.
adapta-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
40
Dans Pâme humaine,
c'est
Dans
:
la famille, c'est
:
action, pensée,
amour;
père, mère, enfant.
Selon Herder, tous les mots de la langue primitive
(la
langue hébraïque) peuvent être ramenés à des racines
composées de 11
trois lettres.
y a plus; tout est sérié dans la nature, et trinitaire
par conséquent,
Le spectre
la trinité étant la série
solaire,
vue en résumé.
composé de sept couleurs, vu à
dis-
tance, n'en conserve que trois:
Rouge, jaune et bleu.
La gamme, composée de sept tons, se réduit en accord parfait
:
mi,
«Dans le spectre avec un autre
sol, ut, etc., etc.,
solaire,
il
existe
fait particulier
de tierce en
un
fait
tierce»
dont l'identité
au cercle tonal ne peut
être révoquée en doute. «
Placez en présence
:
DO
ROUGE
si
violet
la
indigo
SOL
BLEU
MI
JAUNE
vert
fa
orangé
ré
«Vous pourrez faire sortir de
la ligne
ABSOLUES tOUteS LES NOTES RÉDUCTIBLES,
des consonnances
COmme
VOUS pOU-
vez faire sortir delà ligne des couleurs essentielles toutes
LES COULEURS RÉDUCTIBLES.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. «En effet, pour nous V orangé doit être réfraction croisée
du rouge
sultat de la réfraction
et
tensités différentes 1 .
deux
le vert, le ré-
;
du bleu
;
Y indigo et
»
trinités relatives.
Et cela doit être: parce que
le
son n'est que la lumière
qui vibre à l'oreille,
comme
qui vibre aux yeux
parce que dans
est
d'une
d'une réfraction du rouge et du bleu à des in-
le violet,
Ainsi,
le résultat
du jaune
et
du jaune
Ai
;
la
vue
que
n'est la
harmonie, deux choses partant de
la
lumière
nature, où tout la
même
cause
doivent nécessairement donner des effets analogues. Est-il
donc étonnant que
les anciens, plus sages, plus
avancés que nous, en reconnaissant partout et sans cesse autour d'eux une trinité incessante, aient remonté des causes à rieur, à
l'effet et
en soient venus, avec leur génie supé-
comprendre un seul Dieu en
trois
personnes qui
même? qu'ils l'aient apl'aient nommé Éther? qu'ils
leur était imposé par la raison
pelé
Isis,
l'aient
nité,
la
nature? qu'ils
adoré dans
source de vie
en
tri-
devant notre Dieu en trois personnes que
les
la
qu'ils divisaient
lumière calorique, électrité, peu importe?
C'est
sages de l'antiquité ont plié le genou.
Leur haute intelligence leur expliquait
le divin
mys-
tère que l'incarnation de Jésus-Christ nous a plus positi-
vement
révélé.
M. Lucas, dans son livre la Chimie nouvelle, prétend, avec raison selon nous
1.
Acoustique nouvelle, par
,
que
les
symboles religieux du
M. Louis Lucas, page
45.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
42
christianisme ne sont que la transmission de ces idées
métaphysiques.
Veut -on nous permettre,
«
exemple
dit-il,
Credo de Nicée? Tout
le
le
contenu dans ces quelques lignes
est
de prendre pour
symbolisme chrétien :
Je crois en
un
seul Dieu, père tout puissant, qui a fait le ciel et la terre et toutes choses visibles et invisibles, et
gneur Jésus-Christ,
fils
en un seul Sei-
unique de Dieu et né du Père
avant tous les siècles, Dieu de Dieu, lumière de lumière,
Dieu véritable, qui n'a pas été
été faites. Je crois
gneur
et qui
Fils
»
*.
donne
Selon M. Lucas
fait,
mais engendré; qui
au Père, et par qui toutes choses ont
est consubstantiel
,
au Saint-Esprit, la vie
;
qui est aussi Sei-
qui procède
du Père
ce furent les Pères de l'Église
et
,
du
alors
néo-platoniciens, qui firent triompher ces idées dans la doctrine.
Platon
«
sait
,
,
ajoute-t-il, disciple
comme
de Pythagore, ne profes-
son maître lui-même
,
en
fait
de symboles,
que ceux des Égyptiens, plus ou moins modifiés,
et les
Égyptiens eux-mêmes tenaient ces symboles on ne sait
de qui. «
Quoiqu'il en soit, ajoute l'auteur, de
fique des divers peuples de ce il
prunté aux
lois
En
effet, c'est
temps
et des Égyptiens
en
que
le
symbole a pu être em-
physiques de
la
résonnance acoustique.
est certain
particulier,
l'état scienti-
dans
la
production simultanée des trois
centres harmoniques qu'on trouve cette consubstantialité i.
Chimie nouvelle, par M. Louis Lucas, p.
83.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
43
et cette contemporanéité, obscures dans toute autre hy-
De même
pothèse.
paré à
du
et
la
Fils
le Saint-Esprit, qui
donne
médiante acoustique, procède en ,
et
sous le
,
nom
tierce en
la vie,
effet
musique
,
com-
du Père produit
l'harmonie, en optique, la lumière dorée (aureussol) des rayons solaires
en chimie,
;
à tout ce qui respire..
physique de l'avenir, car
la
donne
l'azote, qui
— Je crois en Dieu,
la vie
c'est toute la
nature reproduit les actes
de Dieu lui-même, unitaires dans leur principe, quoique multiples dans leur application, non pas dans
un pan-
théisme stupide qui confond la cause première avec fet
,
mais par
le
n'opposent plus le
du Créateur.
l'ef-
raisonnement des attributs de Dieu, qui
monde
extérieur à la toute-puissance
»
Ainsi, le système trinitaire a été établi par nécessité,
par raison
;
il
a été basé sur les lois de la nature, qui,
prouve, par les
lois
constantes de
Dans Louis Lambert, Balzac donne une
définition des
de
reflet
la divinité
,
l'analogie, la trinité divine.
trois mondes. Bien qu'imparfaitement initié, Balzac a
presque tout deviné par l'incroyable puissance de son génie.
Nous
le
citerons (parce qu'il a vécu parmi nous) de
préférence aux anciens, qui nous fourniraient au besoin toutes les preuves nécessaires
noms
,
révérés des adeptes
la véritable acception
,
,
mais dont
les
du mot. Car, on
le sait déjà,
ne nous adressons pas spécialement aux classes tes,
mais à tous.
grands
sont moins populaires dans
nous
instrui-
a
LES MYSTERES DE LA MAIN.
LES TROIS MONDES INDIQUÉS PAR BALZAC. Balzac a
dit,
dans Louis Lambert
:
Le monde des idées se divise en
«
trois sphères
de X instinct, celle des abstractions, celle de
la
:
celle
spécia-
lité.
La plus grande partie de l'humanité
«
la plus faible, habite la sphère
Les instinctifs naissent, travaillent
«
s'élever
visible, la partie
de Finstinctivité. et
meurent sans
second degré de l'intelligence humaine
ait
,
I'abstraction.
A I'abstraction
«
mence
(le
raisonnement,
la société. Si l'abstraction,
une puissance presque divine,
est
comparée au don de
inouïe,
pliquer Dieu. L'abstraction
elle est
com-
l'instinct,
une
faiblesse
spécialité, qui peut seul ex-
comprend toute une nature
en germe, plus virtuellement que le
le calcul)
comparée à
la
graine ne contient
système d'une plante et ses produits. «
rêts
De ,
l'abstraction naissent les lois, les arts, les inté-
les idées sociales.
tractions «
Il
:
le bien, le
L'homme juge
mal, la vertu,
le
tout par ses abs-
crime.
se trouve nécessairement des êtres intermédiaires
(mixtes) qui séparent le règne des instinctifs du règne des abstractifs, et chez lesquels Finstinctivité se mêle à l'abstractivité
dans des proportions
infinies.
Les uns ont
plus d'instinctivité que d'abstractivité {et vice versa) que les autres
;
puis
il
est des êtres chez lesquels les
deux
actions se neutralisent en agissant par forces égales.
LES MYSTERES DE LA MAIN. «
La spécialité
tion électrique
que
aussi bien
(
45
génie, intuition, spontanéité, concep-
consiste à voir les choses matérielles
)
du monde
celles
spirituel
dans leurs ra-
mifications originelles et conséquentielles. Les plus
beaux
humains sont ceux qui sont partis des
ténèbres
aux lumières de
la spé-
génies
de V abstraction pour arriver cialité.
«Spécialité, de species
(vue, voir tout et d'un seul
coup), vient de spéculum (miroir, ou
une chose en détail «
moyen
d'apprécier
voyant tout entière en partant d'un
la
).
La perfection de
vue intérieure enfante
la
le
don de*
La spécialité emporte Y intuition. L'intuition
spécialité.
estime des cialisme est
l'homme intérieur, dont
facultés de
un
le
spé-
par une imperceptible
attribut. Elle agit
sensation, ignorée de celui qui obéit. «
Entre la sphère du spécialisme et celle de Tabstrac-
tivité, se
comme
trouve,
stinctivité, des êtres
entre celle-ci et celle de l'in-
chez lesquelles deux règnes se con-
fondent et produisent des mixtes
:
ce sont les
hommes
de génie. «
Le spécialiste est nécessairement
pression de l'homme
,
l'anneau qui
aux mondes supérieurs
;
il
agit,
il
la plus parfaite ex-
lie le
monde
visible
sent par son intérieur.
L'abstractif pense, l'instinctif agit. «
De
«
Instinctif,
«
Abstractif,
il
est
«
Spécialiste,
il
est au-dessus.
degrés pour l'homme
là trois
il
est au-dessous de la
:
mesure
;
au niveau;
8.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
40
Le spécialisme ouvre à l'homme sa véritable car-
<(
rière
commence
l'infini
;
à poindre en lui
;
là
il
entrevoit
sa destinée. «
11
mondes
existe trois
:
naturel,
le
le spirituel, le
DIVIN. «
existe
Il
donc nécessairement un culte matériel, un
un
culte spirituel,
ment par ment «
l'action
dit le fait,
,
culte divin
,
,
le spécialiste voit la fin
pressent ou contemple.
Avant
trois ,
formes qui s'expri-
par la prière
autre-
,
l'entendement et l'amour.
L'instinctif veut des faits
idées
,
par la parole
l'abstractif s'occupe des ,
il
aspire à Dieu
,
qu'il
la
ma-
»
d'aller plus loin
,
et tout
en respectant
nière devoir de Balzac, nous ne la trouvons pas complète.
Balzac admet trois classes bien distinctes.
hommes mais
il
Il
admet des
mixtes qui participent d'une classe et de l'autre;
semble établir que
l'on
ne peut s'élever d'une
classe dans l'autre.
Selon nous, c'est une erreur, puisque ce serait nier le
mouvement donnent
et la lutte
la vie
,
qui sont les deux ressorts qui
au monde.
Ce serait nier aussi
le libre arbitre et
nous condamner
au désespoir.
Du
reste
,
il
se contredit lui-même.
sont bien marquées elles doivent,
,
et
malgré
,
les
Les trois classes
selon la première
nuances qui
loi
magique,
les distinguent,
rentrer dans l'analogie générale.
Eh bien, Balzac
dit
d'un côté que
vaillent et meurent sans s'élever
les instinctifs tra-
au second degré de Vin-
LES MYSTERES DE LA MAIN. telligence
loin
humaine, qui
est
l'abstraction, et
47
dit plus
il
:
Les plus beaux génies sont ceux gui sont partis des
aux lumières de
ténèbres de l'abstraction "pour arriver la spécialité. Si les abstractifs stinctifs
peuvent sortir de leur classe,
peuvent en sortir
aussi,
pas seulement injustice, mais
il
ou alors
il
les in-
y aurait non
y aurait inharmonie, ce
qui ne se trouve nulle part dans la nature.
iNÉCESSITÉ DE LA LUTTE. JAKIN ET BOHAS. Balzac
devinait avec son génie
son ardeur pour toutes
tout pressentir ni tout savoir. n'a
laissé
mais distrait par
;
les sciences, 11
il
ignorait,
entrevoir dans aucun de
ques, que la lutte est la loi de l'être
mouvement, qui
Que
vie,
sée, et
elle
il
que l'homme, en-
;
comme
la terre
pour conserver
le
est la vie.
la terre cesse
elle
comme
ni
ses livres mysti-
fant de la terre, est attiré et repoussé
pour conserver sa
ne pouvait
ou du moins
un moment
tombera dans
d'être attirée et repous-
les espaces.
Quand
la
lutte
cesse chez l'homme, c'est que sa carrière est finie et qu'il
va mourir. C'est le défaut de forces qui fait le C'est
pour cette
lutte incessante
calme du
que
ont été données, ainsi que la conscience et
A partir commence
vieillard.
les passions
nous
la vertu.
des premiers jours de l'existence, la lutte
entre le rire et les larmes. Si des joies et des
LES MYSTERES DE LA MAIN.
48
chagrins de l'enfance nous ne tirons pas de conséquences
pour
la vie entière, c'est
vons pas voir.
manquent
que nous ne voulons ou ne
pas.
Oculos habentet non videbunt,
«
Écoutez
sa-
Les avertissements physiques ne nous
les
»
a dit le Seigneur.
Mages, interrogez nos sages et nos philo-
sophes, et tous vous diront que les sympathies naissent
des contraires.
L'harmonie de ce monde
«
binaison des contraires,
i,
ditPlutarque, est une com-
comme
les
cordes d'une lyre ou
la
corde d'un arc qui se tend et se détend. Jamais, a dit
le
poëte Euripide, le bien n'est séparé du mal.
Il
faut
y ait un mélange Vous vous sentez entraîné, irrésistiblement entraîné, de l'un et de l'autre. »
qu'il
et surtout
en amour,
la plus
grande passion de
la vie,
vers des êtres dont les goûts sont tout à fait différents
des vôtres, non pas pour votre bonheur (cela est impospuisque, destinés à vivre ensemble, vous devez ou
sible,
sacrifier vos goûts
ou imposer
les vôtres, et
il
jours des larmes au fond de tout cela), mais par
y a toufatalité,
par nécessité de souffrance. Et,
contre cet
attrait, la raison
toujours, parce que c'est
que
l'ivresse
nation
il
endort
une
la raison.
ne peut rien presque
fascination,
une
ivresse, et
Et puis, dans cette fasci-
y a une joie douloureuse,
trayante qu'elle déchire, qu'elle
fait
d'autant
plus at-
mal.
Vous vous préparez fatalement un malheur à venir,
!..
Dnpnis, Origine des cultes, p. 77. 2 éd. (1821).
et
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
49
plus l'homme sera supérieur, plus le malheur sera grand et inévitable.
La douleur
est la pierre
grandes âmes que
la
de touche de
nature jette
les
C'est
l'élu.
aux
grands désespoirs,
car c'est par des épreuves seulement qu'elles pourront *
prouver leur céleste origine.
Combien de grands génies ont essayé de l'abrutissement pour échapper aux chagrins nés d'une union malheud
reuse
!
Seulement, l'homme destiné aux épreuves, lorsque s'efface, laisse là ces
moyens indignes comme
la
douleur
le
naufragé abandonne en entrant dans le port
vermoulue qui
trouvée sous sa main au
s'est
la
planche
moment du
danger. Mais l'âme moins fortement trempée, une fois
adonnée à tral'
la
débauche, ne revient plus;
l'entraîne
c'est
:
Cette lutte, qui est
y
une
étoile à
le tourbillon as-
jamais disparue.
un des grands arcanes de la magie,
est représentée sous les
noms de Jakin
et
Bohas,noms
des deux colonnes symboliques qui étaient devant la porte principale du temple de Salomon, l'une blanche, l'autre noire; c'est-à-dire le jour et la nuit, le vice et la
vertu, l'ange et le démon.
Chacun tend mais selon
à se
les lois
mouvoir
et à s'agiter
de la pesanteur
en bas par ses instincts matériels.
;
dans sa sphère,
l'homme
Comme
la pierre lan-
cée s'élève péniblement, mais retombe vite, efforts inouïs
faut
classe
où
il
faut des
pour s'élever de sa classe dans une classe
supérieure, et Il
est attiré
il
même
est facile
de descendre.
des efforts pour se maintenir dans la
l'on est.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
50 11
que de
est plus difficile de conserver sa fortune
mouvement
masser, parce que le
étant la
celui qui veut rester en place doit faire lier qui
au
résiste
de l'eau
fil
de
la vie,
le
bate-
de temps en
doit,
il
;
loi
comme
l'a-
temps, donner quelques coups de rame pour se maintenir
au
même endroit, sinon le courant l'entraîne homme désire sortir de son monde le
Tout
:
s'il
mieux organisé,
est
de littérature, de théologie,
Le débauché
même
se
comme
promener au
as-
il
il
s'occupe d'art,
sent le besoin de monter.
peut avoir des désirs nobles pour
du vice
se reposer de la fatigue tés de travail,
pauvre
commerçant enrichi veut acquérir
pire à la richesse, le la noblesse, ou,
en arrière.
le
peut avoir des
il
;
de la plaine
soleil
velléi-
malade longtemps couché désire ;
ces natures déré-
glées peuvent aussi, car les extrêmes se touchent, éprou-
ver parfois pour violence
même
un appétit sauvage émané de
l'art
la
de leurs passions.
Jésus-Christ préférait les chauds et les froids aux tièdes, qui lidi,
meo.
ne vivent pas
sed quia tepidi
:
Utinam
«
frigidi essetis
aut ca-
incipiam vos evomere de ore
estis,
»
Tout
homme
né avec
la
noblesse arrive, par sa nais-
sance même, au premier rang instant ce magnifique adage
tombe
aussitôt plus bas
:
;
«
mais
les plus ordinaires
capacité plus grande, et développent
oublie
un
seul
» il
re-
que tout autre.
Les instinctifs s'ennoblissent par
gences
s'il
Noblesse oblige,
le travail
;
les intelli-
acquièrent par l'exercice une
comme
les
bras prennent des forces
leurs muscles par Faction.
Le paysan
LES MYSTERES DE LA MAIN. exerce sait
facultés de son esprit dans l'agriculture;
ce qui convient à chaque terrain
dans il
les
le ciel le
en arrive à
Le
temps serein
l'abstractif,
mouvement de
De
la
il
d'avance
l'instinctif
et sans efforts. la paresse,
;
de l'action, et cependant, entraînée par
universel, elle
en sens inverse, et
et les orages.
peu à peu
lit
il
;
travail, c'est l'action et la progression
c'est la négation
le
51
marche sans
le savoir,
débauche à
la
mais
débauche,
et elle va de la paresse à la
mort.
SUITE DES TROIS MONDES. La phrénologie admet aussi
trois
mondes
:
les instincts,
les sentiments et l'intelligence.
Nous retrouverons encore ces tincts dans la chirognomonie,
par M. d'Arpentigny, et dans
trois
mondes
trouvée la
très-dis-
instinctivement
chiromancie, venue des
Indiens.
Comme
Dieu, l'homme renferme en
lui
per-
trois
sonnes. Et,
avant de commencer nos applications et d'entrer
complètement dans notre système, nous croyons que
le
lecteur nous saura gré de nous arrêter encore
un mo-
ment pour
le livre
l'initier
aux mystères indiqués dans
hébreu, la Révolution des âmes, et dans
le
Traité des
songes de Synésius, dogme renouvelé depuis par Swedenborg. L'origine de ces croyances est inconnue
remonte aux premiers temps de toujours, attribuée à
la
kabbale et
est,
;
elle
comme
Hermès; mais nous persistons à
LES MYSTERES DE LA MAIN.
52
croire que c'est le mystère de l'initiation orphique de
Tops et de l'inops qui
s'est
humanisé en passant par
l'é-
poque tolérante du christianisme. Le lecteur en jugera par lui-même.
La nature tend à créer sans
Dans
les espaces,
cesse.
sur les bois, au-dessus des fontaines,
sur les montagnes et sur les vagues de la mer, selon les
tempéraments auxquels
doivent apporter un jour
ils
ou roulent des molé-
leurs diverses influences, planent
cules qui tendent à se réunir pour se compléter et arriver à l'existence, des atomes qui cherchent à se ras-
sembler pour conquérir
monde
et
la vie
!
Loi delà nature, dans le
en dehors du monde.
Ces molécules, ces atomes nagent et se meuvent sous des formes imparfaites dans la lumière astrale, et s'introduisent dans le sein de la
occasionné par
ment de
la
la
femme
lors de l'enivrement
surabondance de cette lumière au mo-
génération. Là
ils
se rassemblent et se per-
fectionnent à l'aide du courant astral qui se mettant en
communication plus directe avec le
la
temps de Sa grossesse, donne à
femme pendant
tout
celle-ci ces appétits
bizarres, ces secondes vues chez les êtres mystiques, et
ces désirs violents et irréguliers que l'on croit inexpli-
cables
;
c'est là
que ces atomes ou molécules prennent
ce que les anciens appelaient cortex, l'écorce, le corps, unissant ainsi le corps sidéral à la matière pour recevoir à leur arrivée dans le
monde le mens
l
l'esprit, la
flamme
divine qui ne peut jamais mourir.
«La lumière
astrale,
transformée en lumière humaine
LES MYSTERES DE LA MAIN. au moment de de Pâme, tils, elle
et,
conception, est la première enveloppe
la
en se combinant avec
forme
53
les fluides les plus sub-
corps éthéré ou le fantôme
le
sidéral dont
parle Paracelse dans la philosophie d'intuition
phia sagax
1
Cette flamme,
de
la vie,
béir,
que
mens, dort dans
le
parce que
comme
le
le
d'arriver,
Philoso-
les
premiers temps
corps est encore incapable d'o-
elle reste inactive
chez
les vieillards,
corps usé n'est plus capable d'obéir
même. Seulement, chez
toujours la
(
»
).
elle se recueille
elle se recueille
pour
;
mais
parce
elle est
l'enfant elle vient
pour agir
;
chez
le vieillard,
partir.
LA TRINITÉ HUMAINE. Mais lorsque l'enfant peut agir, quand l'esprit se trouve
en harmonie avec l'organisation du corps, alors com-
mence
la lutte qui doit
Le mens,
le
corps sidéral,
C'est toujours le
monde
monde
le
lui
:
corps terrestre.
divin, le
monde abstr actif
,
le
instinctif.
Le corps
terrestre, fait de matière et qui doit nécessai-
rement retourner à
la matière, est
sances de la matière:
par
durer jusqu'au dernier jour entre
trouvent .en
les trois êtres qui se
l'attrait
dominer Dogme
il
porté vers les jouis-
cherche à séduire et à corrompre,
des plaisirs sensuels, le mens destiné à le
et à le conduire.
et rituel
de la haute magie, page 142.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
54
Le corps sidéral corps matériel
il
;
du corps,
la vie
est l'intermédiaire entre l'âme et le
cœur, source de
sert de lien entre le
et le cerveau, siège
Le mens, l'âme,
de
la vie
de L'âme.
en nous;
est l'étincelle divine qui vit
c'est notre guide, notre conscience, notre flambeau,
pen-
dant notre séjour sur la terre. L'âme, disons-nous, doit asservir
peut
Elle
les plaisirs
mais
lui
de
mais à
la vie,
l'esclave. Si l'âme est
aime tout ce qui
si elle
le corps.
permettre, de temps en temps, de goûter
de n'en être ja-
la condition
tempérante,
si
elle est juste,
est beau, tout ce qui est noble,
tout ce qui est élevé, l'humanité, la justice, la a avant tout l'amour
foi, la patrie, et si elle
la charité
sublime
!
alors
au jour de
mort
la
bonne
du prochain, elle quitte
s'envole en suivant l'attraction
l'enveloppe terrestre,
va revivre dans un autre univers où elle
de son
étoile, et
se fait
un nouveau vêtement analogue au progrès de
beauté, en laissant d'une part, sur terre, le cadavre tériel inerte
de
même
à concourir à des créations nou-
l'autre, le
cadavre sidéral qui s'élève
un manteau lumineux, pour astrale,
aller porter
où tout s'imprègne, l'image,
du corps sur Si,
ma-
en apparence, mais qui déjà travaille par sa
décomposition velles, et,
sa
dans
la
le reflet, le
comme lumière
fantôme
la terre.
au contraire,
le
mens
s'est laissé
passions grossières du corps,
s'il
subjuguer par
les
a permis le mensonge,
les voluptés crapuleuses, l'injustice, tout
ce qui est bas,
tout ce qui est mal, alors, au jour de la mort, le cadavre astral
rendu
fort
par
les
condescendances de
l'esprit le
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
comme pendant
retient prisonnier
55
sa vie, et le livre au
corps sidéral qui l'entraîne dans les tourbillons de la lu-
mière
astrale.
L'immersion de
«
l'étoile vivante
dans
la
lumière morte
un affreux supplice comparable à celui de Mézence
est
l'âme y gèle et y brûle à la
fois,
et n'a
pour s'en dégager que de rentrer dans
;
aucun moyen le
courant des
formes extérieures, de prendre une enveloppe de chair,
de lutter avec énergie contre
et
mir
la liberté
morale qui
lui
les instincts
permettra, au
pour
affer-
moment de
mort, de rompre les chaînes de la terre et de s'envo-
la
ler
triomphante vers
lui a souri
1
.
l'astre
consolateur dont la lumière
»
mens vient de nouveau s'emprisonner
Ainsi donc, le
dans un corps pour recommencer une vie nouvelle, mais
comme âme de La première
comme
retour. fois,
l'ops des
chue neuve, tout lui souriait
mystères orphiques,
;
il
avait,
la richesse, la
no-
blesse et la beauté.
Cette Il
fois,
il
vient pour expier, pour souffrir.
était riche,
laid;
il
avait
il
rentre pauvre
il
;
était
beau,
a le goût des plaisirs sensuels dans
mis son bonheur,
et
sont
qui
il
revient
lesquels
il
maintenant une
source de tentations impossibles à satisfaire, d'appétits
monstrueux qui
le
déchirent et
qu'il
ne peut assouvir;
ce qui faisait sa joie devient son tourment le plus affreux; il
était maître,
milié; 1.
il
Dogme
il
revient esclave
était cruel, et rituel
il
;
il
souffre.
de la haute magie, page 243.
humiliait,
il
est
hu-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
56
SM1 souffre avec courage, le malheur, résiste à ses
son âme, retrempée par
si
mauvais
instincts, alors
il
re-
prend, lorsqu'il quitte sa hideuse et souffreteuse enveloppe, son glorieux
chemin vers
l'astre
où tendent ses as-
pirations.
Mais
s'il
succombe de nouveau,
alors
il
revient poitri-
condamné dès
naire, idiot, fiévreux, impotent,
sa nais-
sance à une souffrance physique de chaque jour, incapable dès lors de passions mauvaises
jour purifié par
que
lées de la Suisse, la
Le mens
il
a
les qualités des
;
un
des êtres tou-
mais alors
il
âmes neuves,
comme une mémoire vague Il
s'envole
il
*,
doit revivre encore
monde avec
comme
sont respectés
main de Dieu
le
sées.
et
chez les Arabes, et les crétins dans les val-
les fous
chés par
,
douleur, et c'est pour cela sans doute
la
rentre dans et,
de plus,
de ses souffrances pas-
a, pour se guider, ses pressentiments, et puis
une horreur secrète des penchants funestes qui
l'ont
perdu. La nature ne violente jamais; elle lui laisse donc
son libre arbitre, mais
elle lui
donne pour appui
et
pour
conseil la faculté de recevoir plus énergiquement les inspirations divines, qu'il suivra plus volontiers.
En
théologie, cette faculté s'appelle la grâce. Si l'âme
triomphe alors
,
ses épreuves sont finies.
L'étincelle divine
t. clii
,
partie
Nous ferons remarquer
romande, que
non pas sur
le
ici,
du ciel,
doit retourner
en anticipant un peu sur
le
au
ciel.
système de la
l'ongle hippocralique qui indique la phthisie innée est placé
doigt
du
milieu, Saturne, qui est la fatalité, mais sur l'in-
dex, Jupiter, qui représente la divinité, par conséquent la volonté divine.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. C'est ainsi
anciens mages expliquaient l'inéga-
les
des conditions
lité
l'on
qui nous paraît injuste sur terre. Et
,
ne peut refuser un sens moral à leur système.
L'homme du
loi
que
57
méchant devait craindre
riche injuste et
talion
l'homme souffrant pouvait voir dans
;
la
sa vie
de douleur une expiation, et, tout en plaignant ses persécuteurs injustes d'être un jour destinés à éprouver ses
propres souffrances .
supporter ses privations doulou-
,
reuses par l'espérance d'an meilleur avenir.
Ajoutons
ici
9
pour terminer notre définition que
notre raison
;
il
le
,
corps sidéral est notre instinct, doit se taire
comme
mens
notre
quand notre raison
ne reprendre son empire que dans
le
sommeil.
est
veille, et
Il
est tou-
tefois l'intermédiaire entre l'âme et le
corps matériel, et
son influence peut être grande. Selon
les kabbalistes
prend peu à peu
la
forme des animaux dont
chant nous rapproche visage et l'allure
le plus, et
mêmes animaux. De le
du même sexe que
,
,
il
pen-
le
corps terrestre
que , lorsque l'homme
laisse
des passions mesquines,
il
femme par
actions. Plus d'une
et l'autre sexe, cet
plus, toujours
corps sidéral n'est pas toujours :
il
y a très-souvent
en nous une espèce d'hermaphrodisme;
qu'il
tel
modifie ainsi les traits du
selon les kabbalistes
réellement
ou
du corps, en y mêlant comme une vague
ressemblance avec ces
fait
tel
femme
dominer en
abandonne sa
les goûts, les
devient
ce
qui
virilité, et se
manières
homme,
fait
lui l'influence
et,
et les
chez l'un
abandon de sa propre nature,
lors-
va jusqu'à l'excès, conduit souvent aux plus infâmes
débauches. Cet hermaphrodisme, bien dirigé, crée en nous
LES MYSTERES DE LA MAIN.
58
des qualités exquises et les
il
:
chez
fait,
hommes,
les
les poètes
gens charitables et dévoués, et donne aux femmes
l'énergie nécessaire
pour
les
grands sacrifices et
les
gran-
des vertus.
Les excès matériels altèrent l'organisation du corps sidéral
,
qui réagit à son tour sympathiquement sur le lui fait sentir le
cerveau et
de
là
fre à
contre-coup de sa blessure
viennent les maladies nerveuses, car
le
;
corps souf-
son tour des défaillances de l'âme*
Une maladie
dit Éliphas Lévi
,
,
provient toujours d'un
défaut ou d'un excès, et vous retrouvez souvent, à la
source d'un mal physique, un désordre moral.
Le mens
maux, qui lire
dans
l'heure,
est la seule
ont,
la
comme
chose qui nous distingue des aninous, le corps sidéral.
lumière astrale
comme
les
,
Ils
peuvent
dont nous parlerons tout à
somnambules, auxquels on donne
cette faculté en plongeant
le
mens dans un sommeil, un
engourdissement factice, au moyen de l'enivrement astral projeté
par
somnambules de terre,
les
,
le
magnétiseur. Les animaux,
devinent les tempêtes
grands cataclysmes de
,
la
les
comme
les
tremblements
nature
;
ils
pres-
sentent les apparitions surnaturelles. «
L'instinct, a dit Cuvier, est
une sorte de rêve ou de
vision qui poursuit toujours les animaux, et ceux-ci sem-
blent avoir dans leur sensorium
commune
(
centre de
sensation ) des images ou des sensations innées et constantes qui les déterminent
à agir,
comme
les
sensa-
tions ordinaires et accidentelles déterminent communé-
ment.
»
LES MYSTERES DE LA MAIN. Les idiots
59
qui n'agissent aussi que par l'instinct
,
çoivent souvent
annoncé ce qui
le
don de seconde vue,
se passait à
souvent
et
une grande
,
ils
re-
ont
comme comme une
distance,
François les bas bleus dont parle Nodier,
foule de vieux bergers entièrement livrés à la vue in-
stincto-contemplative, et tant d'autres.
y a plusieurs classes dans
Toutefois,
il
Ceux qui
par les excès et
enchaîner
,
la
mens de manière
le
débauche
,
finissent par
à le rendre tout à fait in-
ne vivent plus que par
actif,
l'idiotisme.
l'instinct;
mais
chez l'homme l'instinct n'est que secondaire,
ils
comme se met-
tent volontairement au-dessous des animaux, dont l'instinct est la raison nécessaire.
Ces ils
hommes
parlent
font froid
,
et
sont morts avant la mort
quand
Ils
Ils
marchent,
ils
Ils
vous approchent, et vous donnent la ils
vous touchent.
ont l'œil vitreux, une bouche béante, dont les coins
sont tombés
mais
ils
pourtant ce sont déjà des cadavres.
chair de poule quand Ils
;
;
leurs paupières s'affaissent.
pourront se promener encore longtemps sur terre, ils
ne vivront jamais
forment
la transition
plus.
entre l'homme et le fantôme.
C'est par le corps sidéral
que l'homme communique
avec les astres. Ceci
demande une
explication particulière détaillée.
LUMIÈRE ASTRALE. La respiration se compose de deux mouvements oppo-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
60
ses
vie
respir. Ces
l'aspir et le
:
deux mouvements sont
la
dès qu'ils cessent, la vie n'est plus.
;
Par
la loi
d'harmonie qui régit
aspire et respire
Les animaux respirent, et les êtres placés
La
nature entière, tout
la
ici bas.
comme eux
respirent aussi
dans un degré inférieur de
création.
la
fleur, l'arbre, la plante, aspirent l'oxigène et res-
pirent l'azote
la
;
mer
respire dans son flux et reflux
,
et
notre nourrice, la terre respire aussi.
la terre,
La terre
est
un homme,
a dit Swedenborg.
communique avec immense
C'est par cette respiration qu'elle
ses enfants et les entraîne dans cette chaîne
qui la relie avec tous les mondes. Toutes les poitrines
humaines
et célestes battent d'un
mouvement
égal.
L'aspir et le respir de la terre, c'est la lumière astrale.
Nous
nommons
la
C'est le «
astrale parce
que
la terre est
se révèle par quatre sortes de
Il
un
astre.
grand agent magique.
phénomènes sou-
mis aux tâtonnements des sciences profanes sous quatre
noms • «
:
On
calorique, lumière, électricité, magnétisme. lui
donne
aussi les
noms de tétragramme,
d'inri,
d'azote, d'éther, d'od, de fluide magnétique, d'âme de la terre,
Le
de serpent, de Lucifer
soleil est le
la terre est
mirage du
1 .
reflet
»
de Dieu
un regard permanent du
soleil
,
,
et l'âme
de
qu'elle con-
çoit et garde par imprégnation.
La lune concourt à cette imprégnation de repoussant vers i.
Dogme
et rituel
elle
une image
la terre,
solaire (son reflet)
de la haute magie, page 92.
en
pendant
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. la nuit. Et
pour cela Hermès a
d'émeraude)
avec raison
dit
en parlant du grand agent
,
est son père, la lune est sa
mère.
»
Puis
Le vent Ta porté dans son ventre.
«
Parce que l'atmosphère est creuset des rayons solaires au
image vivante du
cette
entière, la vivifie,
la
soleil,
le
61
:
(
Table
Le
ajoute
il
soleil :
»
récipient et
moyen
«
comme
le
desquels se forme
qui pénètre la terre tout
féconde, et détermine tout ce qui
se produit à sa surface par ses effluves et ses courants,
analogues à ceux du
soleil
lui-même.
Cet agent solaire est vivant par deux forces contraires
une force à
fait dire
d'attraction et
:
une force de projection ce qui ;
Hermès que toujours
C'est par cette double force
il
monte
et redescend.
que tout
est créé,
que
tout subsiste, «
Suivant Hermès 4 , du plus haut des cieux s'élance sans
interruption l'esprit universel, source intarissable de lu-
mière et de feu, qui, traversant toutes lestes
et
se
les
continuellement vers la terre
il
s'élève
de
la terre
flue
[c'est Vaspir).
«De même, par l'action du feu central du tre,
sphères cé-
graduellement condensé,
trouvant
soleil terres-
de continuelles émanations qui,
bientôt sublimées, s'élancent vers le ciel pour se déga-
ger de leurs impuretés «
[c'est le respir).
Cette éternelle rotation des molécules vitales est peinte
dans
la
Genèse sous l'emblème de
l'échelle mystérieuse
de Jacob, par où montaient et descendaient
i
.
Dogme
et rituel
de la haute magie , pages 93 et 94.
les anges. »
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
t>2
La nature, par
l'analogie,
grand mystère. Ainsi cage et en
fait
nous révèle chaque jour ce
le soleil aspire les
eaux du maré-
des nuages splendides. Et les nuages re-
descendent en pluie bienfaisante. «
Son mouvement
ment
est
un enroulement
et
un déroule-
successifs et indéfinis, ou plutôt simultanés et per-
pétuels, par spirales de
mouvements contraires qui ne
se rencontrent jamais. «
C'est le
tire et
même mouvement que celui du soleil même temps tous les astres
repousse en
qui at-
de son
système. «
Ce mouvement
est toujours
double et semultiplie en
sens contraire, attractif à gauche et répulsif à droite, et
réciproquement 1
»
.
Les astres sont enchaînés
les
uns aux autres par des
réseaux de lumière attractifs qui libre et les
les
tiennent en équi-
font se mouvoir régulièrement dans l'espace;
ces réseaux de lumière vont de toutes les sphères à toutes les sphères, et
il
n'y a pas
un point sur chaque planète
auquel ne se rattache un de ces
fils
indestructibles.
Nous avons parlé tout à l'heure des poitrines humaines et célestes,
parce que chaque astre a son cœur et res-
pire la lumière
Chaque
comme
astre a
la terre et
un calorique
comme
latent
et
nous.
un calorique
rayonnant. «
La force d'attraction se ûxe toujours au centre des
corps, et la force de projection dans les contours et à la surface. 1.
Dogme
»
et rituel
de la haute magie, page 94.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
comme
Ainsi l'homme, le cerveau, et
par
l'astre, aspire
rayonner un
fait
fluide
lit
le
cœur
autour de
et
par
lui
sa voix, ses gestes et ses yeux.
Au
centre de la terre est un foyer de lumière astrale
sans cesse entretenu par l'imprégnation du soleil, et qui
en repart sans cesse pour remonter vers
un noyau central qui
astre a
autres
;
lui.
se rattache de
Chaque
même
l'homme lui-même a un noyau central qui
che au tourbillon de
lumière.
la
Le monde est aimanté de
l'homme
est
aimanté de
Ce qui s'opère dans
aux
l'atta-
le
la
lumière du
soleil,
et
lumière astrale.
la
corps de
la
planète se répète en
nous.
L'homme
est
un microcosme (un
petit
monde), a
dit
Rabelais. 11
y a en nous
ques,
comme
trois
dans
la
mondes analogues
et hiérarchi-
nature entière.
Suivant l'ordre des analogies, tout ce qui est dans
grand monde se produit dans nous
le petit.
trois centres d'attraction et
Le cerveau,
le
cœur ou
Chacun de ces organes
le
y a donc en
Il
de projection fluidique
:
l'épigastre et l'organe génital.
attire d'un côté et
repousse de
l'autre.
C'est
au moyen de ces appareils que l'homme se met
en communication avec lui
par
le
le
fluide universel transmis en
système nerveux.
Le cerveau est dans un centre de lumière, trouve un centre nerveux du côté du cœur
nous nommons
le
grand sympathique.
;
et
il
c'est ce
se
que
LES MYSTERES DE LA MAIN.
64
Nous employons faire
mot fluide seulement pour nous
le
comprendre, car nous ne voulons pas entrer
ici
dans une discussion de mots, discussion inutile jusqu'à présent, puisque personne ne peut apporter de preuves
convaincantes.
Pour
les
uns
c'est vibration, c'est émission
pour
;
mouvement; selon nous, ce mot
autres, c'est
les
serait le
plus juste de tous. Puisque nous l'avons répété à satiété, le
mouvement
est la loi
Nous donnerons toutes,
de
la vie.
de M. Lucas qui, de
l'opinion
nous paraît la plus probable et
expliquée 1 «
ici
la plus
clairement
:
Naguère,
on reconnaissait
dit-il,
toire et émissif
en ce qui touche
les
le
système vibra-
phénomènes lumi-
neux. « Il est
les
probable que les deux systèmes ne sont que
même phénomène
deux faces d'un
plus étendu, d'un
mouvement général. «
La vibration
est
occasionnel, que le
gardé
le plus
un
état tellement spécial, tellement
mouvement
vibratoire doit être re-
comme un mouvement
souvent
complexe,
ou donnant lieu à des phénomènes complexes. «
En acoustique,
à la matière le vent.
;
Dans
il
en
la
le
mouvement
est
de
même
est toujours extérieur
des ondes pressées par
lumière, au contraire^ on ne voit rien
de pareil. Le mouvement est égal dans sa marche, ho-
mogène. Toutes ses allures indiquent plutôt qu'une vibra-
1.
Chimie nouvelle, pages 326-327, 329-330.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. tion,
de
une pénétration, qui se dévoile par de
la
65
chaleur et
l'électricité.
n'est qu'un
«La vibration se faire sif
il
que dans
s'établisse,
bratoires
;
Il
peut
de temps à autre, des phénomènes vile
principe général d'action
mouvement dans son
état normal.
L'accumulation du mouvement intime dans
tend à un «
constatation.
communication du mouvement émis-
mais ce n'est pas
affecté par le «
la
mode de
les
corps
changement d'équilibre incessant et nécessaire.
La vibration
est essentiellement similaire, égale
dans
ses manifestations.
émission dit
«
Qui
dit
«
Qui
dit vibration dit
«
Les deux systèmes
donner
la
,
changement, accumulation.
:
:
similitude et persistance.
émissif et vibratoire, peuvent se
main en conservant une
individualité réelle et
propre qu'on n'a pas su découvrir, empêché qu'on est par l'exclusivisme aveugle des théories étroitement comprises.
ment
On
doit
donc conclure en disant que
reste quelquefois latent
le
pour nous, quand
mouveil
n'est
qu'à l'état émissif et circulatoire, tandis que nous en ac-
quérons immédiatement
choc
le
rend vibratoire.
Comment faut-il changeant
circonstances,
Quel
si
perception dans le cas où un
»
appeler ce travail incessant, tantôt
tent, tantôt perceptible, tion,
la
tantôt
la-
émission, tantôt vibra-
souvent d'allure, de forme, selon les
mais continuant sa marche éternelle?
nom donnerons-nous
à ce merveilleux pendule qui
ne s'arrête jamais? L'appellerons-nous l'àme de la nature, le souffle de Dieu? 4.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
66
C'est le
mouvement
mouvement
sans doute, mais le
capricieux, inégal, semblable au scintillement des étoiles,
semblable à tous
les
rayonnements, plutôt sem-
blable encore à la lumière du d'orage, tantôt brillante et
Pour
les anciens, c'était la
nommer
si
l'on
mée ou innomée,
nous a compris, et
définie
de
mer,
la
azur à la voûte du C'est
la
:
elle qui colore les
donne un
doux
si
c'est la vie, c'est l'amour.
la richesse
positifs, c'est
chesse terrestre
c'est
c'est elle qui
ciel,
source de
;
nom-
force,
répand ses diamants de feu sur
c'est elle qui
hommes
mais qu'im-
d'ailleurs,
ou indéfinie, cette
cette lumière existe, elle est plantes,
temps
nous permette de
l'on
fluide astral, à tort peut-être;
porte le nom,
les grèves
par un
lumière astrale.
Nous demandons encore que la
soleil
tantôt voilée par les nues.
en
des yeux,
elle qu'est la
et,
pour
source de
les
la ri-
l'or.
Les quatre éléments
:
lumière, chaleur, électricité,
magnétisme, ces quatre fluides ou vibrations impondérables sont quatre manifestations de ce principe unique
dont nous avons perdu
la
démonstration, et que les an-
ciens connaissaient sous le
nom
d'azote, qu'ils écrivaient
avec deux lettres latines, une lettre grecque et une lettre
empruntée à l'alphabet des Hébreux
:
AZftP.
A, est la première lettre de tous les alphabets
Z est
la dernière lettre
de l'alphabet latin
;
;
LES MYSTERES DE LA MAIN. n (oméga),
H
67
grec
est la dernière lettre de l'alphabet
;
(thau), est la dernière lettre de l'alphabet hébreu.
donc
C'est
le
commencement unique
Z,
monde
latin,
monde
naturel
n,
monde
grec,
monde
spirituel
H, monde hébreu, monde Chez
les
francs-maçons,
sentée sous la figure de
et universel avec
représentent les trois mondes
les trois fins diverses qui
;
divin.
la
lumière astrale est repré-
l'étoile
flamboyante
:
le soleil
envoie ses rayons à la lune, qui les reflète vers flamboyante, et celle-ci la renvoie vers le
mant un Tous
triangle de lumière.
les
:
;
l'étoile
en for-
soleil
.
anciens philosophes ont parlé de la lumière
astrale. «
et
L'âme universelle, désignée sous
comparée à
l'esprit
le
nom
de vie qui anime toute
de spiritus nature,
la
se distribuait principalement dans les sept sphères célestes,
dont l'action combinée était censée régler
tinées de
l'homme
et
répandre
les
germes de
les des-
vie dans
tout ce qui naît ici-bas. Les anciens peignaient ce souffle
unique, qui produit l'harmonie des sphères, par une flûte à sept tuyaux qu'ils mettaient entre les mains de Pan ou
de l'image destinée à représenter selle
la
nature
univer-
»
1 .
Les stoïciens plaçaient l'intelligence de Jupiter, ou l'intelligence
dans
la
daient 1.
souverainement sage qui régit
le
monde,
substance lumineuse du feu Éther, qu'ils regar-
comme
la
source de l'intelligence humaine.
Dcipuis, Origine des cultes (1821), page 340.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
68
VIRGILE KABBALÏSTE. dans
Virgile,
rement une
sixième livre de YÉnêide, donne
le
définition de la lumière astrale,
pouvons résister au
plaisir
nous ne
et
de citer ces vers sublimes
Énée, aux enfers, interroge son père Anchise
:
« pater, aime aliquas ad cœlum hinc ire putandum Sublimes animas, iterumque in tarda reverti Gorpora? Quaelucis miseris tam diracupido? »
Dicam equidem, nec
«
te
suspensum, nate, tenebo.
est
»
Suscipit Anchises, atque ordine singula pandit. « Principio cœlum ac terras, camposque liquentes, Lucentemque globum Lunae, Titaniaque astra Spiritus intus alit, totam que infusa per artus Mens agit»at molem, et magno se corpore miscet. Inde hominum pecudumque genus, vitaeque volant um,
Et quae marmoreo Igneus est
ollis
fert
vigor
monstra sub aequore pontus.
et cœlestis origo
Seminibus, quantum non noxia corpora tardant Terrenique hebetant artus moribundaque mernbra.
Voici la traduction de Delille
«0 mon De
père, est
I/àme, ce feu
Ne
il
si
le
Mon
:
une
fois
dégagée,
pur, veuille être replongée?
lui souvient-il plus de ses
Tout
»
vrai que dans des corps nouveaux,
sa prison grossière
Lé thé peut-il
longues douleurs!
suffire à ses
malheurs?))
dans leur source profonde Puisque tu veux sonder ces grands secrets du monde, Écoute-moi. D'abord une source de feux, Gomme un fleuve éternel répandue en tous lieux, «
De
sa
fils,
dit le vieillard,
flamme
clai-
invisible échauffant la matière,
Jadis versa la vie à la nature entière,
:
LES MYSTERES DE LA MAIN. '
Alluma
69
le soleil et les astres divers, et nagea dans les airs. flamme obtient une étincelle.
Descendit sous les eaux
Chacun de
cette
âme
C'est cet esprit divin, cette
universelle
Qui, d'un souffle de vie animant tous les corps,
De ce
vaste univers fait mouvoir les ressorts;
Qui remplit, qui nourrit de sa flamme féconde Tout ce qui vit dans l'air, sur la terre et sous l'onde.
De
la divinité ce
En
sortant de sa source, est pur
Nous regardons
«
la
comme un
,
comme
les cieux
!
»
devoir de continuer cette
de la définition de
citation, qui
conduit à
rayon précieux,
la
lumière astrale nous
transmission des âmes
:
Hinc metuuntcupiuntque, dolent gaudentque; neque auras
Dispiciunt, clausse tenebris et carcere cseco.
Quin
et,
supremo
quum
lumine vita
Non tamen omne malum
reliquit,
miseris, nec funditus
Corporeœ excedunt pestes ; penitusque necesse Multa diu concreta modis inolescere miris. Ergo exercentur pœnis, veter unique malorum Supplicia expendunt
:
Suspensae ad ventos;
aliis
aliae
omnes est
panduntur inanes
sub gurgite vasto
Infectum eluitur scelus, aut exuritur igni
:
Quisque suos patimur Mânes. Exinde per amplum Mittimur Elysium, et pauci laeta arva tenemus ;
Donec longa dies, perfecto temporis orbe, Concretam exemit labem, purumque reliquit iEthereum sensum, atque auraï simplicisignem. Has omnes, ubi mille rotam volvere per an nos, Lethasum ad fluvium Deus evocat agmine magno, Scilicet immemores supera ut convexa re visant, Rursus et incipiant in corpora velle reverti. » « Mais,
s'il
vient habiter dans des corps périssables,
Alors, dénaturant ses traits méconnaissables,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
70
Le
terrestre séjour le tient
emprisonné ;
empoisonné Corrompt sa pure essence; alors l'âme flétrie Atteste son exil et dément sa patrie Alors des passions
le souffle
!
Même quand cet esprit, captif, dégénéré, A quitté sa prison, du vice invétéré Un
reste impur le suit sur son nouveau théâtre ; Longtemps il en retient l'empreinte opiniâtre;
Et, de son corps souffrant éprouvant la langueur,
Est lent à recouvrer sa céleste vigueur.
De
ces
âmes
alors
commencent
les tortures
:
Les unes dans les eaux vont laver leurs souillures,
Les autres s'épurer dans des brasiers ardents, Et d'autres dans les airs sont les jouets des vents
;
Enfin chacun revient, sans remords et sans vices,
De
ces bois innocents savourer les délices.
Mais
heureux séjour a peu de citoyens pour être admis aux champs élysiens,
cet
Il faut,
!
Qu'achevant mille fois sa brillante carrière, Le soleil à leurs yeux ouvre enfin la barrière. Ce grand cercle achevé, répreuve cesse alors. L'âge ayant effacé tous
les vices
Et du rayon divin purifié
Un Dieu vers
le
les
du corps,
flammes,
Léthé conduit toutes ces âmes;
Elles boivent son onde, et l'oubli de leurs
maux
Les engage à rentrer dans des liens nouveaux. »
Virgile
,
dans un autre passage, au livre
ques, va plus loin encore stinct des abeilles
,
il
:
iv
des Géorgi-
émerveillé de l'admirable in-
en vient jusqu'à supposer qu'elles
ont reçu une parcelle de l'esprit divin.
His quidam signis, atque hœc exempla secuti, Esse apibus partem divinae mentis et haustus iEthereos dixere
:
Deum namque
ire
per omnes
Terrasque, tractusque maris, cœlumque profundum;
LES MYSTERES DE LA MAIN.
71
Hinc pecudes, armenta, viros, genus omne ferarum, sibi tenues nascentem arcessere vitas Scilicet hue reddi deinde ac résolu ta referri
Quemque
:
Omnia; nec morti
esse
locum; sed viva volare
numerum, atque
Sideris in
Frappés de ces grands
alto succedere cœlo.
traits,
des sages ont pensé
Qu'an céleste rayon dans leur sein fut versé. Dieu remplit, disent-ils, le ciel, la terre, et Tonde Dieu circule partout, et son âme féconde A tous les animaux prête un souffle léger
;
:
Aucun ne
mais tous doivent changer Et, retournant aux cieux en glohe de lumière, doit périr,
Vont rejoindre
leur être à la
;
masse première.
Nous ferons remarquer que
Virgile a parfaitement ex-
pliqué la différence entre le corps sidéral, qui
nique avec
maux
la
et le
,
lumière astrale et
mens
,
qui
est
fait
commu-
l'instinct des
ani-
réellement une étincelle
divine.
Les âmes, animées par
le
mens, arrivent aux champs
Élysées, lorsqu'elles ont été faibles, après
d'épreuves
tandis que le corps sidéral des
,
tourne à la lumière astrale d'où courir
à de
peut-être
un
il
est parti,
nouvelles créations qu'un
mille ans
animaux
re-
pour con-
mens habitera
jour.
La magie rend aux poètes le monde fantastique, dépeuplé par
les
penseurs. Les driades se sont enfuies avec les oréa-
des, les tritons et les silvains; mais les sylphes soupirent
encore dans
la brise, les
et se lamentent dans
mandres
la
ondins pleurent avec la cascade
grande voix de
la
mer
;
grimacent et pétillent dans l'âtre, et les
les sala-
gnomes.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
72
cachés dans
les
cavernes, tressaillent encore aux pas
du voyageur. Parfois
ils
pour tromper un instant
chantent leurs tristes ballades ennuis de leur mille années
les
en disant que
Toutefois, les kabbalistes',
d'exil.
femme
qu'on aime une
lors-
élémentaire, soit gnome, ondine,
sylphide ou salamandre, on l'immortalise ou l'on meurt
avec
ont parlé d'une manière symbolique
elle,
voulu dire que blissent, et les
tuent notre
les passions
conséquemment
:
âme ou
ils
ont
l'enno-
l'immortalisent, seion qu'on
au mal ou au bien. La magicienne Circé,
fait servir
qui change ses amants en pourceaux, c'est la courtisane.
La femme qui aime, enthousiasme, épure, ennoblit par son amour. Les âmes se cherchent pour s'éthérer lon Swedenborg, toute
âme
est faite
;
car, se-
pour s'unir à une
autre âme, et les mariages parfaits s'accomplissent dans
Un couple humain
le ciel.
même
seul et
réuni pour l'éternité est un
ange.
Pythagore, Platon, Leucippe, Épicure, Pline, Macrobe, tous les initiés de l'antiquité, ont considéré le fluide universel
comme
mant tous
l'âme répandue dans
les êtres et
les
le
liant tous
monde
entier, ani-
ensemble par une
chaîne invisible. Si l'on
en croit Porphyre, l'oracle de Delphes répondit
à des gens qui lui demandaient ce que c'était que Dieu «
Dieu est
choses
,
le
la
source de la vie
,
le
:
principe de toutes
conservateur de tous les êtres.
Il
y a en lui
une immense profondeur de flamme. Cette flamme produit tout. Le
par ce feu
si
cœur ne
doit pas craindre d'être touché
doux, dont la chaleur paisible
fait la
durée
LES MYSTERES DE LA MAIN. et l'harmonie
du monde. Tout
est plein de Dieu
partout. Personne ne Ta engendré.
Pour
semblage de tous Jupiter est
«
;
il
est
sait tout. »
11
adeptes des temps antiques
les
73
Dieu
,
était l'as-
les êtres.
quodcumque
vides,
quodcumque movetur
(Jupiter est tout ce que tu vois, tout ce qui semeut).
«
Le nom de Jehova, adoré chez gnification pareille
Ce nom
qui se
,
fait,
»
si-
:
mm lit
composé de quatre
Hébreux, a une
les
en
allant de
gauche à droite que
lettres, qui n'en font
puisque l'une d'elles est répétée deux
trois
fois.
,
est
dans
le
Ces lettres
sont :jod, hé, vau, hé. Or, jod, c'est le principe actif, le
phallus
;
hé c'est
le principe passif,
quent (le cteis); vau
c'est
féminin par consé-
lingham ou l'union du
le
phallus du cteis, et le hé répété c'est le fruit s'ouvre pourjeter sa graine, c'est
Le nom du dieu des Hébreux
:
mûr
qui
lanaissance,lacréation.
signifie la création uni-
verselle, l'âme, la vie de la nature, c'est-à-dire le
même
pouvoir qu'adoraient Aristote,
Notre
Platon,
Virgile.
siècle positif et dissolu comprendra-t-il la sublimité de
ces images
?
Les anciens kabbalistes allaient plus loin; prêts à tout poétiser et à prêter
une
supposaient que
ils
vie
humaine à
la terre et
la
le ciel
nature entière, s'aimaient d'un
mutuel amour. «
i.
Le
ciel
!
,
dit
Plutarque, parut aux
DupuiSj Origine des cultes, p. 71 (1821).
hommes
faire les
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
74
fonctions de père, et la terre celles de mère. Le ciel était
père parce
le
terre par le
qu'il versait la
moyen des
semence dans
pluies
;
le sein
La terre,
dit Virgile
dans
les
la
en les rece-
la terre, qui
vant devenait féconde et enfantait, paraissait être «
de
la
mère. »
Géorgiques, s'entr'ou-
vre au printemps pour demander au ciel le germe de la Alors l'Éther, ce dieu puissant
fécondité.
sein de son épouse, joyeuse de sa présence.
où
il
fait
,
descend au
Au moment
couler sa semence dans les pluies qui l'arro-
sent, l'union de leurs
deux immenses corps donne
la vie
et la nourriture à tous les êtres. »
Ainsi, les anciens supposaient
et la terre
,
et
de
là
un mariage entre
le ciel
vinrent les fêtes itaphalliques et la
consécration du phallus et du cteis dans les anciens sanctuaires.
Telle est aussi chez les Indiens l'origine
lingham, qui
est,
des organes de
nous l'avons
la
du culte du
dit à l'instant, l'assemblage
génération des deux sexes
,
que ces
peuples exposaient dans les temples de la nature pour être
un emblème toujours subsistant de
la
fécondité uni-
verselle. «
Partout
le phallus
!
fut consacré
comme une image
des organes de la génération de tous les êtres animés, suivant Diodore, ou
mer
la
Ptolémée. 1.
comme un symbole
destiné à expri-
force naturelle et spermatique des astres, suivant »
Dupuis, Originelles ailles,
p.
74 (1821).
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
75
ÉTHÉRËE. Ainsi donc, pour les initiés, l'éthérée, l'âme de l'univers, la lumière astrale, était la nature, et la nature était
de Dieu.
la force
jours autour d'eux
menses
même
d'eux, tou-
était toujours présent, toujours près
Dieu
et
Dieu
;
faisait
innombrables sous
temps
qu'il
la
rouler les globes im-
voûte du ciel, et, en
inondait le soleil de torrents de feu,
faisait pousser un brin d'herbe et donnait
il
la vie à l'in-
secte caché sous les gazons. Dieu était dans le son, dans le bruit,
dans
la
vapeur lointaine, dans
vrant les yeux après le sommeil,
partout,
ne
fût
même
vu par
ne fût sue par
l'azur.
En ou-
voyaient Dieu; dans
Dieu
l'air
ils
respiraient Dieu
en eux.
Ils
ne faisaient pas un geste qui
lumière et dans
la
ils
lui, ils
!
était
ne concevaient pas une idée qu'elle
Aussi Pythagore, Platon, Socrate, s'é-
lui.
tudiaient à se rendre nobles et purs vis-à-vis de ce té-
moin
invisible et toujours pressenti; et leur
telle parcelle
avec
le fluide divin
vait sur leur
vertu
âme, immor-
de Dieu, se mettait en harmonie paisible
répandu sur toute
front, en
la
nature, et écri-
leur donnant la beauté de la
:
Celui-ci est
un élu
!
Et le rayonnement de leur âme, vibrant au dehors, cal-
mait chez ceux
qu'ils
sions mauvaises
,
et
approchaient
et matériels. Car, selon les
comme
le
l'irritation des pas-
endormait leurs désirs terrestres kabbalistes,
l'âme respire
corps. Le voisinage des marais, des eaux sta-
LES MYSTERES DE Lk MAIN.
76
gnantes et
les
miasmes des cloaques donnent au corps ainsi l'âme
peste et la fièvre;
aux émanations des âmes impures qui respirent et le vice, et elle
y perd,
si
elle
la
innocente se corrompt
ne
la
luxure
au plus
les fuit
vite,
sa fraîcheur d'abord, sa santé plus tard. Conservez-vous
purs pour ne pas obscurcir par les lourdes vapeurs de la
débauche «
nité
l'éclat
La lumière,
de
dit
lumière qui brille en vous.
la
Berkeley, est
langage de la Divi-
le
dont nos sens les plus parfaits ne font qu'épeler
,
ici-bas les éléments
leurs
dans un millier de formes et de cou-
»
Balzac paraphrase cette idée dans Séraphita et dans
Louis Lambert. «
Il
dit
Vous connaissez
gène
et carbone.
le vide,
il
le résultat
dans Séraphita
la
composition de Pair
Comme
est clair
que
:
la
vous n'obtenez pas
musique
et la voix
:
azote, oxyle
son dans
humaine sont
de substances chimiques organisées préparées
en vous par
la
pensée, coordonnées au
moyen de
la lu-
mière, la grande nourrice de notre globe. Avez-vous pu
contempler
les
amas de
nitre déposés par les neiges;
avez-vous pu voir les décharges de la foudre, et les plantes aspirant dans l'air les
métaux
sans conclure que le soleil
met en fusion
subtile essence dont ici-bas tout le Il
a dit aussi dans Louis
«
Ici
base
qu'elles contiennent,
monde
Lambert
et distribue la
se nourrit ? »
:
-bas tout est le produit d'une substance éthérée,
commune
de plusieurs phénomènes connus sous les
noms impropres
d'électricité, chaleur, lumière, fluide
galvanique, magnétique, etc. L'universalité des transmu-
LES MYSTERES DE LA MAIN. tations de cette substance constitue ce
vulgairement
que Ton appelle
la matière.
Le cerveau
«
77
est le
matras où I'animal transporte ce
que, selon la force de cet appareil, chacune de ses organisations peut absorber de cette substance, et d'où elle sort transformée en volonté.
La volonté
«
un fluide
est
,
doué
attribut de tout être
de mouvement. «
En l'homme,
la
volonté devient une force qui lui est
propre et qui surpasse en intensité celle de toutes
les
espèces. «
Du
plus ou moins de perfection de l'appareil
viennent les innombrables formes qu'affecte
La volonté s'exerce par
«
nommés
les
les
la
humain
pensée.
organes vulgairement
cinq sens, qui n'en sont qu'un seul
:
la fa-
culté de voir. «
Toutes
les
choses qui tombent par
domaine du sens unique,
la volonté
la
forme dans
le
de voir, se réduisent
à quelques corps élémentaires dont les principes sont
dans
l'air,
dans
la
lumière, ou dans les principes de
Le son est une modification de
et de la lumière.
l'air
l'air;
toutes les couleurs sont des modifications de la lumière
;
tout parfum est une combinaison d'air et de lumière. Ainsi, les quatre expressions de la matière par rapport à
l'homme,
une
connaîtra
ceux de par
le son,
même
la couleur,
origine
;
car
la filiation
l'air.
le
le
parfum
et la
forme, ont
jour n'est pas loin où l'on re-
des principes de la lumière dans
La pensée, qui
la parole, qui tient
tient à la lumière, s'exprime
au son.
»
LES MYSTERES DE LA MAIN,
78
On fum
sait déjà
la
,
qu'en magie
forme, ont une
,
le
même
son
,
la couleur, le par-
origine et se perdent ou
se réunissent dans la lumière astrale, dont
ils
font partie.
RÊVES ET PRÉDICTIONS. Ce que Ton appelle en nous l'imagination n'est que
«
propriété inhérente à notre
la
images
et les reflets
âme de
contenus dans
s'assimiler les
la lumière.
Les formes des objets étant une modification de
«
lumière restent dans
la
lumière où
la
le reflet les envoie.
Aussi la lumière astrale ou le fluide terrestre, que nous
appelons
ou de quer
le
grand agent magique,
reflets
1
.
Ou,
est-il
saturé d'images
de toutes sortes que notre
âme peut évo-
» si
l'on veut, appeler
devant sa vue intérieure
:
Rien ne périt dans la nature, et tout ce qui a vécu
«
continue à vivre sous des formes nouvelles; maïs les
formes antérieures ne sont pas détruites, puisque nous les
retrouvons dans notre souvenir. Ne voyons-nous pas
en imagination l'enfant que nous avons connu et qui
maintenant
est
un
vieillard? Les traces
croyons effacées dans notre souvenir ne
mêmes que nous le
sont pas réel-
lement, puisqu'une circonstance fortuite les évoque et
nous
Mais
les rappelle.
avons
dit
que
c'est
dans
comment la
met
à notre cerveau par le
veux
2
1.
.
les
mécanisme de
»
Dogme
et rituel
2. Id., p. 28.
de
la
voyons-nous? Nous
lumière astrale, qui les trans-
haute magie, p.
HO.
l'appareil ner-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
79
Aussi toute science perdue se retrouvera
un jour ou
éléments en sont restés écrits dans
l'autre, car les
mière, et n'attendent que
l'attrait
la lu-
sympathique d'une
in-
telligence qui leur est spécialement consacrée et qui
viendra les rassembler et les produire encore quand
moment
Une odeur de
pluie, le
vent qui murmure, les mois-
sons qui se courbent, la vue de la mer, cloche, suffisent, en
l'homme dont en
lui
le
sera venu.
la
le
son d'une
éveillant la sensibilité nerveuse
de
mission est de rétablir, pour éveiller
une idée déjà
que
inscrite dans la lumière depuis
tant d'êtres pensent. Il
a été plus malade qu'un autre, son pouls a battu
instant plus fort et
il
s'est fait
Pour en venir à entendre la nature,
il
faut qu'un
un
la voix
un
génie.
de Dieu qui parle dans
moment de
fièvre
vous ennoblisse en vous emportant un
enthousiaste
moment au
delà
des sphères de l'humanité, et fasse tourner devant vous
un des «
feuillets
du grand
livre.
Les idées universelles, a dit Fénelon, sont nécessaires,
immuables. Elles ne sont point nos idées,
éternelles,
sont Dieu
même.
Quand nous de voir
les
elles
»
veillons, les objets réels
nous empêchent
images astrales dont nous sommes évidem-
ment entourés,
ou,
si
l'on veut, notre
mens domine notre
corps sidéral et enchaîne l'exercice de ses facultés; mais lorsque nous dormons, déral se
le
mens
se repose, et le corps
met en rapport avec ces images
qu'il
si-
nous ap-
porte souvent vagues et incohérentes, mais quelquefois
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
80
aussi, vraies et distinctes, lorsque le
sommeil
est
venu à
d'une préoccupation violente ou d'un vif désir.
la suite
Balzac raconte qu'il se trouvait en 1812 au collège de
Vendôme, où son ami de deux se
faisaient
une
classe était Louis Lambert. Tous
fête d'aller visiter le
lendemain
le
fameux château de Rochambeau, promenade réservée aux plus grands, à cause de son éloignèrent de Vendôme,
Vers la
«
pour
fin
du printemps,
première
la
fois.
nous dûmes y aller
dît-il,
Le désir de voir
teau de Rochambeau, dont
le
le
fameux châ-
propriétaire donnait quel-
quefois du laitage aux élèves, nous rendit tous sages.
Rien n'empêcha donc la partie. Ni moi ni
«
du
Loir,
Lambert nous ne connaissions
imagination et cette
la jolie vallée
où cette habitation a été construite; aussi son la
mienne
furent-elles très-préoccupées de
promenade, qui causait dans
le collège
une
joie
traditionnelle. «
Quand nous fûmes arrivés sur la
colline d'où nous pou-
vions contempler et le château assis à mi-côte, et la vallée tortueuse où brille la rivière
en serpentant dans une
Lambert me
prairie gracieusement échancrée, Louis
Mais
j'ai
vu cela cette nuit en rêve.
Il
reconnut et
quet d'arbres sous lequel nous étions, et
fois.
des
du château,
les accidents, les lointains, enfin tous les détails
apercevait pour la première
:
bou-
la disposition
feuillages, la couleur des eaux, les tourelles
qu'il
le
dit
du
site
Nous étions bien
enfants l'un et l'autre, et nous étions tous deux incapables de
mensonge dans
d'amitié.
les
moindres actes de notre' vie
LES MYSTERES DE «
81
En ce moment, nous nous assîmes tous deux sous une de chêne
vieille truisse
me
réflexion, Louis
de
MAIN.
LA.
;
après quelques
puis,
dit
vers moi, j'y suis donc venu. Si j'étais
mon
je dormais dans
moments
paysage n'est pas venu
Si le
:
ici
pendant que
alcôve, ce fait ne constitue-t-ii pas
une séparation complète entre mon corps
et
mon
être
intérieur? «
Or,
dant aussi «
si
mon
pendant
Ou
mon
esprit et
corps ont su se quitter pen-
sommeil, pourquoi ne
le
le
ferais-je pas divorcer
la veille*?
ces faits se sont accomplis par la puissance d'une
faculté qui
met en œuvre un second être à qui mon corps
sert d'enveloppe,
puisque
dans
j'étais
mon
alcôve et
voyais le paysage où ces faits se sont passés, soit dans le
nom
les sentiments, soit
dans
quelque centre nerveux dont
meuvent
se
où se meuvent
la
Il
un
imprégnée dans avait
si
où
centre cérébral
l'on veut, Balzac, avait
lumière astrale avec
lonté, poussée à tait
le
les idées. »
Louis Lambert ou,
sage dans
est à savoir et
tel
vu
le
pay-
secours de sa vo-
le
degré de surexcitation qu'elle
l'être sidéral
au
donc vu avec sa volonté,
bules, à l'aide de la volonté
s'é-
moment du sommeil. comme les somnam-
d'un autre, voient dans la
lumière astrale une personne ou un paysage. «
Les somnambules ne sont pas réellement aux en-
droits les
i.
où
le
magnétiseur
images dans
Dogme
et rituel
la
les
envoie
lumière astrale *.
;
elles
en évoquent
»
de la haute magie, p. HO. S.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
S2
La lumière
«
une action directe sur
astrale a
les nerfs,
qui en sont les conducteurs clans l'économie animale et qui la portent au cerveau. Aussi, dans l'état de
somnam-
bulisme peut-on voir par les nerfs, et sans avoir besoin
même
de
la
une lumière qu'il existe
les
2
comme
latent
»
'.
comme
de
la divination
,
hydromancie
,
pyromancie
géoman-
et
»
.
Les quatre éléments ne sont
pour aider, pour favoriser
La seconde vue
«
fluide astral étant
le
physique a déjà reconnu
quatre formes élémentaires, divination appelée
aéromancie cie
latente,
un calorique
la
en est du somnambulisme
« Il
par
lumière rayonnante,
est,
la
que des instruments
ici
seconde vue.
comme
somnambulisme,
le
la
faculté de voir dans la lumière astrale. «
Cette seconde vue est naturelle
vue ou vue sensible
et ordinaire
;
mais
pérer que par l'abstraction des sens Or, le verre d'eau, le les
marc de
comme 5 .
elle
la
première
ne peut
s'o-
»
café que l'on fixe, sont
instruments pour arriver à cette abstraction.
Nous avons vu Henri Delaage s'est
qui, le
premier à Paris,
occupé sérieusement de mysticisme, renouveler ces
expériences oubliées ou perdues,
et,
lonté, faire voir distinctement dans
à l'aide de sa vo-
un verre d'eau des
paysages, des maisons, des intérieurs d'appartements,
même
dans
1.
Dogme
2.
ld. p. ill.
3.
Id. p. 33.
les
et rituel
pays
les
plus éloignés,
de la haute magie, p. 53.
à des personnes
LES MYSTERES DE LÀ MAIN. d'une constitution nerveuse.
Il
lui suffisait
83
pour cela de
du regard.
les fasciner
Et les descriptions faites par ces personnes étaient, au dire de ceux qui consultaient, de la plus
minutieuse
exactitude.
que Delaage pourrait,
est vrai
Il
s'il
en avait
le désir,
devenir un puissant médium.
Les somnambules et
ment de quand
;
extatiques jouissent naturelle-
mais cette vue est plus lucide
l'abstraction est plus complète.
Ainsi, les
femmes enceintes sont plus
qu'elles sont plus
mière
les
seconde vue
la
astrale,
lucides, parce
que d'autres sous l'influence de
la lu-
qui concourt à la formation de leur en-
fant.
Nous avons connu une somnambule d'une incroyable lucidité tant qu'elle fut enceinte
;
lorsqu'elle accoucha,
sa lucidité disparut. «
L'abstraction se produit par l'ivresse astrale, c'est-
à-dire par
plètement nerveux'.
une surabondance de lumière qui sature comet
rend par conséquent inerte l'instrument
»
Les somnambules voient au
moyen de
l'ivresse astrale
causée parla surabondance de fluide projetée par
le
ma-
gnétiseur.
Des hommes,
et entre autres Apollonius de
Thyane, en
sont arrivés à s'isoler sans secours étranger et par la
force de leur vouloir.
i.
Dogme
et rituel
de
fa
haute magie, p. 53.
LES MYSTERES DE
84
«
L'ivresse astrale a ses degrés
;
LA.
MAIN.
elle
peut aller de l'ex-
tase jusqu'à la catalepsie. «
Être en extase, c'est dormir; le
somnambulisme ma-
gnétique est une reproduction et une direction de tase
;
songe est
le
d'un rayon de vérité;
née par un
reflet
1 .
le
l'ex-
produite par la réfraction
la vision
rêve est l'hallucination occasion-
»
L'ivresse astrale rend le corps insensible aux
choses
de ce monde.
un autre ordre de
Mais, dans
une concentration puissante de
mêmes effets. Un amant
restera dans
choses, la volonté ou la
l'hiver,
pensée produit
par
neige et la
la
pluie, sous les fenêtres de sa belle, sans souffrir
sans savoir
On nuit,
s'il
les
du
froid,
a plu ou neigé.
a vu La Fontaine rester, depuis le matin jusqu'à la
dans la
même
pendant, dans
la
position, assis sous
journée,
il
un arbre,
avait plu assez fort.
de La Fontaine avait été mouillé, mais avait pas permis de s'en apercevoir, l'esprit et
ne s'en
Le somnambule
et
Le corps
l'esprit il
et ce-
ne
lui
avait obéi à
était pas aperçu.
est obligé,
pour voir dans
astrale, d'abjurer sa volonté et
la
de se servir de
la
lumière volonté
d'un autre.
L'homme
supérieur, par sa volonté seule,
au corps sidéral et se sert de ment,
\
.
comme
Dogme
lui
comme
commande
d'un instru-
d'un esclave, pour se mettre en rapport
et rituel
de la haute magie, p. 108.
LES MYSTERES DE LA MAIN. direct avec cette lumière. «
Les uns, dit Montaigne
voit,
Il
il
85
devine,
il
prédit.
attribuent à la force de l'ima-
',
gination les cicatrices du roy Dagobertet de sainct François.
On
dict
que
les
corps s'en enlèvent telle fois de leur
place, et Gelsus récite d'un presbtre qui ravissoit son
en
âme
extase que le corps en demeuroit longue espace
telle
sans respiration et sans sentiment,
»
APPARITIONS, HOROSCOPES, PRESSENTDIEiNTS.
Un homme pourrait-il bler,
pour
même
la
«
plus encore? Pourrait-il se dédou-
ainsi dire, et se
montrer au
même
jour et à
heure en deux endroits différents?
Rien au
monde
n'est
tablement prouvé que
la
mieux
attesté et plus incontes-
présence visible et réelle du
père Alphonse-Marie de Liguori, évêque de Ste-Agathe, près du pape Ganganelli agonisant, tandis que
personnage
était
observé chez
de Rome, en prière
et
en extase 2
Lorsqu'il reprit ses sens, nouillés près de lui
:
lui, .
le
même
à une grande distance »
il
dit à ses serviteurs age-
Mes amis,
le saint-père vient d'ex-
pirer.
Deux jours après velle;
l'heure de la
ou l'évêque Il
est
était
,
un courrier confirma
cette nou-
mort du pape coïncidait avec
celle
revenu à son état naturel.
probable que l'agonie du pape avait surexcité
système nerveux des assistants et en avait augmenté 1.
Montaigne, p. 45. N. édit. (1855).
2.
Dogme
et rituel
de
la
haute magie, p. 206,
le
la
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
S6 sensibilité
au point de leur faire voir
Tévêque,
de
qu'ils
n'eussent
corps sidérai
le
vraisemblablement pas
aperçu dans un état plus calme. Car
les objets
ne sont pas
invisibles,
ce sont les yeux
qui ne sont pas assez parfaits pour les voir. Si
vous vous approchez d'un télescope, vous verrez
des arbres, des chevaux, des
hommes,
là
où à
l'œil
nu
vous ne distinguez qu'un brouillard. Aussi l'on n'appelle pas sorciers, mais bien voyants,
ceux qui
lisent
« Si les
dans
l'avenir.
apparitions ne sont pas impossibles, dit Balzac
dans Louis Lambert,
elles doivent avoir lieu
culté d'apercevoir les idées
dans son essence pure et dont être,
par
qui représentent la vie,
la fa-
l'homme
impérissable peut-
échappe à nos sens extérieurs, mais peut devenir
perceptible à l'être intérieur quand
il
arrive à
un haut
degré d'extase ou à une grande perfection de vue.
Walter Scott logle «
dit
dans son livre intitulé
:
»
La Démono-
:
On
peut, je pense, en conclure que l'humanité, de-
puis très-longtemps, avait ses esprits préparés à croire
aux événements surnaturels par tence à un tion
monde
générale
homme,
le
sentiment de
cette
vérité incontestable
que chaque
depuis le mendiant jusqu'au monarque, après
avoir joué
un
rôle sur la terre, continue à exister, et
quoique privé de corporéité, peut encore, plaisir
l'exis-
intellectuel, tirant de cette proposi-
si
tel est le
de l'Être suprême, quoique nous sachions
traire, s'allier à
ceux qui habitent
la terre.
le
con-
Cette abso-
,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
87
lue possibilité d'apparitions doit être admise par tout
homme
qui croit en Dieu et en son omnipotence.
gens de
Les
campagne
la
»
sérieusement
affirment
ont vu des spectres et des loups-garous, et ces ap-
qu'ils
paritions qui paraissent impossibles aux gens des villes
en
et le sont
pour eux, existent pour
effet
les
paysans
qui vivent beaucoup par l'instinct, et dont la superstition
ou
la
frayeur peuvent surexciter l'appareil nerveux
au point de
même
mettre à
le
de
dans
lire
lumière
la
sommes probablement entourés des
car nous
astrale,
fantômes que notre souvenir évoque involontairement. Cazotte disait
un jour
:
monde
«Cette salle est pleine de
,
mais je distingue facilement ceux qui ne sont plus au
rayonnement glorieux était
un voyant,
diction faite à
qu'ils
et tout le
projettent,
monde connaît
un dîner de nobles
,
»
Mais Cazotte
la
fameuse pré-
racontée par La
et
Harpe.
Du
reste
des reflets
,
,
un
sant sur
on ne peut admettre
comme
les
fantômes que
comme
l'image que nous projetons en pas-
miroir, et
ils
plus de frayeur que ces
ne peuvent dès lors causer
mêmes
reflets..
On
rit
des fan-
tômes, et l'on admet que l'on puisse porter l'idée à mille
en une seconde. Les deux
lieues la
même
base,
et
l'autre.
Seulement on a évoqué
utile
l'autre peut servir
;
si
effets
reposent sur
ne sont pas plus étonnants l'un que
un
l'un
parce
qu'il
était
jour, la conquête en sera
bientôt faite. Lorsque Schrœpfer, que tout Leipzig a
connu
,
faisait apparaître
dans un miroir magique l'ombre
des parents de ceux qui le consultaient,
il
ne
faisait
pas
LES MYSTERES DE LA MAIN.
88
autre chose que ce que fait chaque jour le photographe; allait
il
seulement un pas plus
puissance visuelle
et voilà tout.
,
loin.
Il
augmentait
la
Lorsque plus tard cette
puissance sera généralement développée, on trouvera bien ridicule ce que nous appelons maintenant la raison.
En attendant
nous communiquons librement en songe
,
avec les esprits, et
ils
peuvent nous prédire l'avenir en
empruntant une série d'images à
la
lumière astrale dont
font partie. Chez certaines personnes d'une organisa-
ils
tion particulière, les songes sont souvent prophétiques.
«Notre âme',
Rabelais, lorsque le corps dort,
dit
s'esbat et revoit sa patrie qui est le ciel.
ticipation insigne de sa
De
là reçoit par-
prime et divine origine,
et
en
contemplation de cette infinie sphère à laquelle rien n'advient, rien ne passe, rien ne déchet, tous
temps sont
présents, note non -seulement les choses
passées en
mouvemens
inférieurs,
mais aussi
les futures, et les rap-
portant à son corps, et par les sens et organes d'icelluy,
exposant aux amis est dicte vaticinatrice et prophète.
les
Vray
est
comme
qu'elle
ne
les
raporte pas en telle sincérité
les avoit veuës, obstant l'imperfection et fragilité
des sens corporels sa lumière, ne
,
nous
comme la
la
lune recepvant du
communicque
comme
tant pure, tant vive, tant ardente,
Hoffmann «
la création
1.
dit
Depuis que ,
Pantagruel,
dans maître Floh le
chaos
s'est
l'avoit reçue. »
:
fondu dans
la
V esprit de la terre forme toutes
t. III, p.
b8
soleil
telle, tant lucide,
(Amsterdam, 1711).
matière de les
appa-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. rences
qu'il tire
de cette matière existante, et de
ébauches de ce qui a
été créé
L'âme, nous l'avons
jours la
la
dit,
le
ou de ce qui doit
ne
vieillit
être. »
jamais;
avec l'âge, mais
même, seulement
parce que
que
s'affaiblir
là vient
Ces figures sont des
aussi le songe avec ses fantômes.
gence semble
89
elle
sa puissance est
l'intelli-
reste tou-
moins grande,
corps n'est plus capable de lui obéir. Lors-
décomposition se prépare, l'approche de
organisation, que nous appelons
monie des rapports entre au moment de quitter
les
la
organes et
le corps,
il
la dés-
mort, paralyse l'harla pensée.
s'opère entre eux
Mais
une
énergique réaction, et alors l'âme parle, et souvent prophétise.
Rabelais a dit encore «
les
'
Gomme
:
nous, étant sur
le
môle, et de loing voyans
mariniers et voyagiers dedans leurs naufs en pleine
mer, seulement en silence
les considérons, et bien prions
pour leur prospère abordement chent du havre,
et
;
mais lorsqu'ils appro-
par parolles et par gestes
les
saluons et
congratulons de ce que à port de saulveté sont avecque
nous
arrivés. Aussi les anges, les heroës, les
bons démons
(selon la doctrine des platoniques), voyans les
prochains de mort
comme
humains
de port très-seûr et salutaire;
port de repos, et de tranquilité, hors les troubles et solicitudes terriennes, les saluent, les consolent, parlent
avecques eulx, et commencent leur communicquer art de divination.
1.
»
Chap. xxi, p. 114. (Amsterdam, 1711.)
LES MYSTERES DE LA MAIN.
90
L'avenir existe donc, nous demandera-t-on sans doute?
Oui l'avenir le sein
existe,
mais
il
comme
existe
l'enfant dans
de sa mère, avant d'avoir atteint sa forme parfaite
et nécessaire
pour être apte à
la vitalité.
L'enfant peut ne pas vivre, l'avenir peut être modifié
par la volonté, Mais
il
le
libre arbitre*
de toute évidence
est
qu'il
fatalement destinées au malheur ou à
pour éviter ce malheur,
et selon le
y a des existences la lutte
continuelle
système des âmes de
retour, pour se purifier par les épreuves.
Ces existences portent,
comme
toutes les autres, une
signature écrite sur tout leur être, par la disposition du ciel «
au moment de leur naissance. Rien n'est indifférent dans la nature, un caillou de
plus ou de moins peut briser ou modifier profondément les destinées des plus
grands empires. telle étoile
dans
même
hommes ou même
des plus
plus forte raison la place de telle ou
le ciel
ne saurait être indifférente pour
de l'enfant qui naît et qui entre par sa nais-
les destinées
sance
A
grands
dans l'harmonie du monde sidéral
La lumière
! .
astrale conserve tous les reflets,
conséquent, l'aspect quotidien du ciel;
elle
»
et,
par
concourt
aussi à la conception et à la naissance des enfants. Les
signes imprimés dans la lumière astrale par l'attraction
des sphères se reproduisent,
comme
l'ont
découvert
les
sages et Paracelse avec eux, sur les corps qui se forment à l'aide de cette lumière.
I
.
Dogme
et rituel
de la haute magie, p. 234.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Ces signatures se voient sur
les
91
hommes, sur
les ani-
maux, sur les feuilles des arbres et des plantes et
même
sur les minéraux.
hommes
Les
les
portent sur tout leur corps mais sur-
tout sur leur front et dans leurs mains.
La connaissance
et l'explication de ces signes, c'est
Fart de la divination. Ce que les astrologues lisaient dans les astres, les
chiromanciens
le lisent
dans
la
main, dont
les lignes et les caractères reproduisent le reflet de la
disposition des astres
Et
l'art
de
,
lors de l'entrée
la divination est
basé sur
dans
la vie.
la logique.
Toute forme enfante nécessairement une autre forme qui est sa conséquence et son complément. Ainsi dans la
lumière astrale toute figure est écrite, mais avec ses con-
séquences naturelles qui peuvent être cachées à
l'esprit
de déduction trop imparfait des hommes, mais non pas à la
sagesse divine. Ainsi se trouve écrit l'avenir, conséquence
et
du présent
du passé. Dans
la
lumière astrale on voit à
la fois le
gland et
le
chêne.
Un nuage
apparaît à l'horizon d'un ciel pur; les marins
savent déjà que les conséquences de ce nuage sont la
tempête et que tumulte des
Ce nuage, dans
les
conséquences de
flots et le
la
tempête sont
le
naufrage.
c'est l'avenir, c'est
un signe menaçant
écrit
le ciel.
Si les
matelots sont habiles, les vents se déchaînent, la
tempête mugit, mais
le
naufrage est évité, et la bourras-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
92
que leur a souvent Mais voiles,
est
l'homme
si s'il
ne
fait
fait faire
un chemin plus
est imprévoyant,
s'il
rapide.
ne cargue pas ses
rien pour résister à la tempête, la cause
naturellement suivie de son
L'homme sage change
les
effet
:
naufrage.
le
conséquences, mais
la
tem-
pête a toujours lieu.
Homo
On
se
sapiens dominabitur astris.
demande
si
vous dit chaque jour
l'avenir existe; mais le le
temps du lendemain,
baromètre et
demain
appartient à l'avenir.
Les hirondelles qui rasent les
ombres projetées par
la terre, le sel qui se mouille,
le soleil, plus dures, plus noires
que de coutume, annoncent
la pluie
par
le
beau temps:
c'est l'avenir.
Les grondements souterrains,
annoncent
les éruptions
jours à l'avance
:
les puits
qui se tarissent,
du Vésuve huit jours, quinze
quinze jours, c'est l'avenir.
La nature ne défend pas qu'on devine
ses mystères,
puisqu'elle est elle-même pleine d'avertissements et de
prophéties.
La Providence a donné aux hommes
l'intuition des
sciences occultes pour deviner les malheurs et les éviter,
ou pour
s'y résigner d'avance. Elle fait plus; elle
à ceux qu'elle sait faibles, et parfois à ses
âmes
envoie d'élite,
des pressentiments pour les prévenir de leur approche.
Les pressentiments ne sont autre chose qu'une espèce
de divination.
On
a vu, en tout temps, des soldats les
plus braves annoncer qu'ils allaient être tués dans la
LES MYSTERES DE LA MAIN. bataille qui se préparait
pour eux,
93
et être tués
en
effet.
Tout est analogie d'un monde à l'autre. Lorsqu'un malheur
imprévu menace certaines personnes éminemment nerveuses, le rayonnement qu'elles projettent autour d'elles
devient moins puissant, moins actif; tout devient obscur
en leur âme, et une voix intime gronde et menace en
comme
elles,
tonnerre gronde et menace au sein des
le
nues pour annoncer
couragements tristes
comme
dans sa tente
la foudre.
De
viennent ces dé-
là
singuliers et sans cause, ces mélancolies la le
mort
et c'est alors
,
fantôme qui
lui
que Bru tus voit
donne rendez -vous
à
Philippes où Bru tus doit mourir.
dans une semblable disposition d'esprit vous
Si
chez un tireur de cartes pour consulter
coupant
le jeu,
allez ,
en
vous y mêlez votre fluide qui amène
les
pronostics menaçants sous la main d'un
la destinée
homme
souvent
ignorant, souvent grossier, mais qui, mis en rapport avec vous, se magnétisant lui-même au
en
les battant à
de
la
moyen
des cartes, obéit
une impulsion nerveuse, puisqu'elle part
lumière astrale qui l'enivre, et
il
vous dévoile
l'a-
venir. «
tion
En ne regardant que ,
dit Balzac
dans
le
nements antérieurs de connus de
de
le côté possible
Cousin Pons
la vie
d'un
,
la divina-
croire que les évé-
homme
,
que
les secrets
peuvent être immédiatement repré-
lui seul
sentés par les cartes qu'il mêle, qu'il coupe, et que le
diseur d'horoscopes divise en paquets d'après des lois mystérieuses
damnait
,
la
c'est l'absurde
vapeur
,
qui
;
mais c'est l'absurde qui con-
condamne encore
la navigation
LES MYSTERES DE LA MAIN.
9i
aérienne, qui condamnait les inventions de la poudre et
de l'imprimerie, celle des lunettes, de la dernière
grande découverte,
la
la
gravure et de
daguerréotypie.
Si
quelqu'un fût venu dire à Napoléon qu'un édifice et
qu'un
homme
sont incessamment, et à toute heure, re-
présentés par une image dans l'atmosphère, que tous les objets existants
tible,
y ont un spectre saisissable
aurait logé cet
il
homme
,
percep-
à Gharenton,
comme
Richelieu logea Salomon de Gaux à Bicêtre
martyr normand
lui
lorsque le
,
apporta l'immense conquête de la
navigation à vapeur. Et c'est là cependant ce que Daguerre a prouvé par sa découverte.
»
Nous irons plus loin nous croyons que ;
foi à
si
vous attachez
un signe quelconque lorsque vous interrogerez ce ,
signe à votre manière, selon les caprices de votre super-
ce signe vous répondra, et
stition,
juste
si
il
vous répondra
votre foi est complète, c'est-à-dire
si
vous faites
absolument abnégation de votre raison pour vous livrer corps et
âme
livres ouverts
à cette superstition.
Que ce
soit
dans des
au hasard, dans des numéros qui passeront
sous vos yeux
,
peu importe
!
Seulement
les objets
ne
viendront pas à vous, vous irez magnétiquement à eux. Il
faut absolument que ce soit l'être instinctif qui évoque
sans mélange, sans partage. Les joueurs, continuelle-
ment plongés dans
la
lumière astrale, ont tous une pra-
tique superstitieuse qui étonnerait bien
toutes les petites faiblesses
,
en dévoilaient
toutes les incroyables
ma-
manière
ob-
nies. Ils consultent la fatalité à leur
tiennent des réponses; mais
s'ils
si
la
,
et
ils
réponse est défavorable
LES MYSTERES DE LA MAIN. et les invite à laisser le jeu
,
ils
l'interpréter selon leurs désirs
,
trouvent bien et s'en
nant peut-être
de
l'effet
:
la
moyen de
vont jouer.
nous reste à parler d'un phénomène
Il
95
,
le
plus éton-
volonté sur la lumière
astrale.
RAYONNEMENTS, CHAINE MAGIQUE. Tout
homme puissamment impressionné par
de son vouloir basé sur réagit sur les autres
plus vibrant,
la
la
violence
conviction ou sur un vif désir
hommes. Son rayonnement rendu
plus intense par une espèce de fièvre,
domine, électrise
les
rayonnements des autres,
les fas-
cine et les entraîne.
Balzac dit dans Louis Lambert
Une logique
«
et
avait fait reconnaître
que
la volonté pouvait,
vement tout contractile de puis
,
:
simple déduction de ses principes lui
l'être
par un mou-
intérieur,
s'amasser,
par un autre mouvement être projetée au dehors, ,
et même être confiée à des objets matériels. Ainsi la force
d'un
homme
devait avoir la propriété de réagir sur les
autres, et de les pénétrer d'une essence étrangère à la leur, s'ils
ne se défendaient contre cette agression.
soit l'éclatant désastre
Cimbre chargé de
Il
a fallu
de Marius et son allocution au
le tuer, soit l'auguste
commandement
d'une mère au lion de Florence pour faire connaître historiquement quelques-uns de ces foudroiements de pensée.
la
»
Il
dit plus loin
«
La colère
,
:
comme toutes nos expressions passionnées,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
90
un courant de
est
ment
;
la
commotion
sa
,
personnes présentes, but ou
Ne
la cause.
quand
elle se
sans qu'elles en soient le
vives. Ces forces
,
agit sur les
volition,
hommes
exaltent les
?
sentiments sont des forces
et tous les ,
dégage
se rencontre-t-il pas des
sentiments des masses
Le fanatisme
agit électrique-
même
une décharge de leur
qui, par
«
humaine qui
force
chez certains êtres
,
deviennent des
fleuves de volonté qui réunissent et entraînent tout.
Walter Scott u
Lorsque
le
dit,
de son côté, dans
commun du
sentiment
de l'enthousiasme agissent sur
hommes
à la
la
les
danger
:
et le feu
sens de plusieurs
On peut
alors les
comparer
à des instruments de musique qui, montés sur le ton, vibrent tous à l'unisson.
même
»
M. Thiers dit dans son Histoire de la Révolution «
»
éprouvent une commotion
fois, les esprits
électrique de l'un à l'autre.
Démonologie
:
Les grandes réunions nous élèvent, nous détachent
de nous, et nous rattachent aux autres.
»
Balzac, Walter Scott et M. Thiers ont désigné, sans le savoir, la chaîne magique. «
Le grand agent magique que nous avons appelé lu-
nomment âme de la terre, désignaient sous les noms d'a-
mière astrale, que d'autres
que
les
anciens chimistes
zote et de magnésie, cette force occulte, unique, incontestable, est la clef de tous les empires, le secret de toutes les puissances. Savoir
s'emparer de cet agent, c'est être
dépositaire de la puissance i.
Dogme
et rituel
même
de Dieu h
de la haute magie, p. 169.
»
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. en
Et,
effet, c'est
et leur imposer la
s'emparer de
sienne
;
c'est
97
volonté des autres
la
en faire des prosélytes,
des sujets, des esclaves. «
Former
la
chaîne magique, c'est faire naître un cou-
rant d'idées qui produise la
foi et
qui entraîne
un grand
nombre de volontés dans un cercle donné de manifestation par des actes.
un tourbillon «
On peut
Une chaîne bien formée
comme
est
qui entraîne et absorbe tout.
établir la chaîne de trois
manières
On
signes, par la parole et par le contact.
:
par
les
établit les si-
comme
gnes en faisant adopter un signe par l'opinion
représentant une force. C'est ainsi que tous les chrétiens
communiquent ensemble par
le signe
maçons, par celui de l'équerre sous gistes, «
par celui du microcosme,
la
l'électricité
de
l'élo-
parole crée l'intelligence la plus haute au
qui sont trop loin -pour entendre
commotion
par
ma-
était représen-
sein des masses les plus grossièrement composées.
même
les
;
par ces chaînes d'or qui sortent de
bouche d'Hermès. Rien n'égale
quence;
les
;
etc.
La chaîne magique formée par la parole
tée, chez les anciens, la
de la croix
le soleil
et
sont
entraînés
Ceux
comprennent
comme
foule.
la
Pierre l'Hermite a ébranlé l'Europe en criant
:
Dieu
le
veut. «
La troisième manière
c'est
par
le contact.
vent, la tête forte volonté
d'établir la chaîne magique,
Entre personnes qui se voient sou-
du courant se révèle bientôt, ne tarde pas à absorber
tact direct de la
main à
la
et la
les autres.
plus
Le con-
main complète l'harmonie
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
98
des dispositions, et c'est pour cela que c'est une marque
de sympathie et d'intimité *. «
de communications et de pratiques arrêtées pro-
suite
duit
par
»
Tout enthousiasme propagé dans une société par une
un courant magnétique, courant 2
le
L'homme de génie réelle,
se conserve et s'augmente
»
.
est celui qui a découvert
d'action et de direction.
Il
une
loi
a une force invincible
qui, par conséquent,
et
peut mourir à l'œuvre
;
mais
ce qu'il a voulu s'accomplit malgré sa mort, et souvent
même
à cause de sa mort, car la
assomption pour
terre, disait le plus
tout après moi.
Tous
«
grand des
mort
Quand
est
je
une véritable m'élèverai de
initiateurs, j'entraînerai
»
les prédicateurs, les orateurs, tous les
une assemblée, connaissent
s'adressent à la
génie.
le
la
gens qui
puissance de
chaîne magique qui, partie électriquement de la chaire
et de la tribune, revient à la tribune
ou à
la chaire, et
porte tour à tour les frissons d'enthousiasme de la foule à l'orateur,
et
de l'orateur à
thousiasme est augmenté par
gue
et les
la foule.
les
parfums de l'encens.
Il
entre tous, et
les plus incrédules,
et
se font les
1.
2.
Dogme M. p.
de Paul, par
et rituel
174
les plus
opiniâtres
laissent gagner. C'est alors
conversions miraculeuses
saint Vincent
la
l'or-
y a communion d'idées
s'attendrissent
se
Souvent cet en-
accords suaves de
;
c'est
alors
que que
puissance de sa parole,
de la haute magie, p. 144.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
cou des nobles dames qui
arrache des oreilles et du
Pécoutent
joyaux, les chaînes d'or et les bijoux, et
les
fonde pour
99
abandonnés un hospice qui dure
les enfants
encore.
Un pauvre
prêtre
ce que n'avait pas
fait,
au moyen de
un
fait
la
chaîne magique,
roi.
Les acteurs connaissent l'influence magnétique de
Un
réagit sur eux.
foule, et elle
la
d'eux nous disait der-
nièrement en propres termes, en parlant d'un des théâtres de Paris «
A
:
ce théâtre, les loges d'avant-scène viennent trop
en avant;
coupent
elles
communication sympathique
la
entre l'acteur et le public, et
pour
il
faut d'immenses efforts
l'établir. »
Un
adepte,
mieux
rait pas
marque que
un élève de Paracelse dit.
par son habitude de
rompent
le
calme dans Mais
si
de cet artiste qui sent, qui devine,
la scène,
que ces loges trop avancées
courant fluidique,
montoire rompent le
une chose digne de re-
N'est-ce pas
l'intuition
et d' Agrippa n'au-
les
comme les
vagues de
la
rochers du pro-
mer
et laissent le
port?
le vide est
dans
la salle,
les spectateurs s'en-
nuient et glacent par sympathie l'acteur
le
plus passionné.
Les rires et les bâillements se communiquent avec la
même
facilité.
Les charlatans font faire et
le
cercle à leurs auditeurs,
ne commencent à parler que
par
la foule; ils
aucun
effet
lorsqu'ils sont entourés
savent par expérience qu'ils ne feront
sur des spectateurs isolés. Mais une fois le
LES MYSTERES DE LA MAIN.
100
cercle formé, grâce à leur musique,
à leurs roulements
de tambour, à leurs voix éclatantes, à leurs costumes bariolés et à leurs grands gestes qui magnétisent et fas-
cinent les yeux, la chaîne s'établit; les plus ricaneurs s'y laissent
prendre, et finissent par acheter un échan-
tillon
de leur panacée universelle, en disant
tout,
on ne
peu. Si
pas
sait
;
:
«
Après
on peut essayer, cela coûte
si
»
vous réunissez des amis pour un dîner à une table
ronde, la joie se
communique
et devient de plus
en plus
entraînante.
Que deux personnes mal disposées viennent prendre les places
du milieu, on aura beau
moins expansifs,
la
faire, les rires seront
chaîne sera coupée. Si elles sont fran-
chement mécontentes,
la joie s'en
ira
sans
que l'on
puisse en deviner la cause, ou alors elles seront égayées
elles-mêmes. Ainsi, lorsque le
moment
arrive où la nécessité réunit
les idées
sur un seul point et rassemble en faisceau un
immense
désir, alors
le
il
s'établit
un courant
bon sens populaire appelle un courant
celui qui a su le pressentir et lui ouvrir
Car, puisque nous
sommes
liés
que et
une direction
par son initiative devient fort et quelquefois
c'est elle qui porte
astral,
d'idées,
roi.
à la lumière astrale,
électriquement à tous l'idée dont elle
est saturée par le désir général.
LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN.
M.
101
HOME.
Avant de terminer nos aperçus sur nous croyons obligé de parler d'un
la kabbale,
homme
remplir tout Paris du bruit des prodiges magiques a opérés devant de
Home
M.
tire sa
Ton veut, de l'on
en croit
nombreux
dont
les savants et les
esprits élémentaires qui
qu'il
et irrécusables témoins.
puissance de
l'électricité
nous
qui vient de
lumière astrale, ou,
la il
est saturé, et puis,
si si
mages, du concours des
nagent dans cette lumière et
qui, grossiers et imparfaits, entrent volontiers
en rap-
port avec les personnes maladives, que leur faiblesse, ou, si
organique met plus à leur
l'on veut, leur irritation
portée. Ils sympathisent avec elles et vivent de leur vie,
pour
ainsi dire.
Les esprits élémentaires ont été admis de tout temps
par
les kabbalistes.
Nous en avons parlé déjà, et
les
Pères de l'Église eux-mêmes n'ont pas hésité à reconnaître leur existence, mais
en
les considérant
du côté
divin, «
'
J'avouerai hardiment, dit Origène, qu'il y a des ver-
tus célestes qui ont le
gouvernement de ce monde l'une ;
préside à la terre, l'autre aux plantes, telle autre aux fleuves et
aux fontaines,
telle
autre à la pluie,
aux
vents. » Si l'on
i.
en croit
la kabbale, les esprits élémentaires
Dupais, Origine des cultes, p. 56 (1821). 0.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
102
sont des êtres qui servent de degrés pour monter jusqu'à la création,
en partant de
la
matière pour arriver jusqu'à
Tanimal. Ils
n'ont pas de raison et prêtent leur concours à ceux affectionnent ou qui les dominent sympathique-
qu'ils
ment, s'incarnent en quelque sorte avec eux, lumière astrale est
la
la créatrice
des formes,
et
comme peuvent
ils
apparaître sous celles qui viennent à l'idée de l'être au service duquel
ils
se sont mis,
si,
comme
chez M. Home,
lumière astrale est surabondante.
la
Selon nous, M.
Home
est
une
torpille
humaine,
et la
comparaison paraît juste en cela qu'après plusieurs expériences sa puissance s'émousse et se perd, et qu'il a besoin du repos pour se charger de nouveau d'électricité,
comme C'est Il
le fait la torpille.
une grande table tournante incarnée.
y a des hercules en force physique,
comme
il
y a
des hercules en force morale. Napoléon réunissait le génie militaire de mille
hommes
;
Victor
Hugo en
Gavarni, Balzac en philosophie, Alexandre imagination,
M.
en
Home
ne sont pasmoins puissants
est
un hercule en force
lui l'énergie fluidique
être, et, dès lors,
peut-être.
électrique;
il
réunit
hommes peutcomme une multi-
de cent, de mille
peut à son gré,
il
poésie,
Dumas en
tude parfaitement d'accord, élever des courants qui déplaceront des meubles, ouvriront les fenêtres, briseront
des tables, ou feront apparaître des mains qui, en ré-
sumé, ne sont en quelque sorte que
change de M. Home
;
en un mot,
les
mains de re-
c'est son être multiplié.
LES MYSTERES DE LA MAIN. M.
Home
une grande puissance magnétique;
a donc
nous n'en doutons pas un seul
nomènes fois déjà.
à
instant, puisque des phé-
peu près analogues se sont produits plusieurs
comme
peut, dit-on,
11
tômes mêlés à
somnambule
la société
Alexis,
Cazotte, voir des fan-
des vivants;
il
comme
peut,
comme François comme une foule tive, lire
dans
de cent
lieues.
Pavons
peut,
il
bas -bleus, dont parle Nodier,
de pâtres qui vivent de
et
la vie instinc-
lumière astrale ce qui se passe à plus
la
Les prodiges de ce genre sont
,
nous
produits par la surabondance de lumière
dit,
astrale, qui
les
le
donner une description exacte du
de personnes mortes depuis lontemps;
reflet
les
103
donne
le délire,
le génie,
ou
l'extase, selon
goûts et les aptitudes des organisations qui
la
per-
çoivent, en suivant les degrés des trois mondes. Nous
développerons plus tard ce système. Ainsi,
on peut en recevoir une puissance frénétique
désordonnée.
On peut en d'intelligence
On
peut,
recevoir une
humaine que
comme
du jeûne, de
la
puissance extraordinaire
l'on appelle ici-bas
les solitaires
pénitence et de
faculté d'élever son
de
la
:
le génie.
Thébaïde, à l'aide
en obtenir
la prière,
âme au-dessus de
la
l'humanité, et
d'arriver à des visions célestes.
Le point de départ conséquent,
l'effet,
C'est la lumière
est le
même, mais
le
but
et,
par-
sont différents.
du lampion fumeux, de
la
bougie, ou
l'éblouissante clarté électrique (qu'on pourrait appeler la
combustion du
soleil)
partant d'un principe unique
:
LES MYSTERES DE LA MAIN.
104
feu, modifié par la nature des corps qu'il
le
Chacun peut placer à auquel
croira
il
Home
sa guise M.
qu'il doit
nous ne connaissons ni sa
dans
le
monde
Quant à nous,
appartenir.
vie, ni ses
consume.
œuvres
:
il
ne nous
appartient pas de le juger.
Nous voyons seulement en ceci fait
grave
C'est
que notre monde
deux mondes extérieurs
confirmation d'un
:
est en rapport direct avec les
infernal et céleste.
Nous croyons en avoir assez n'avons jamais eu gie.
la
:
la
dit sur la kabbale, et
prétention de faire
nous
un cours de ma-
Les personnes qui désireraient en savoir davantage
peuvent consulter
le livre
du Dogme
et rituel
de
la
haute
magie, publié par M. Constant, et dont nous avons donné de nombreux
extraits.
Là, pour qui sait lire, toute la
kabbale est rassemblée, et ce livre est plus clair et plus
complet que tous
les traités
de ce genre publiés jusqu'à
ce jour.
Un nouveau titre
livre
que va publier M. Constant sous
de la Raison des prodiges, ou
le
le
Diable devant la
science, mettra les sciences occultes à la portée des in-
telligences les
moins
Quant à nous,
il
actives.
nous
fallait,
pour
faire
comprendre
notre système sur la chiromancie, expliquer ce qu'on
entend par
la
lumière astrale et
les trois
mondes. Nous
LES MYSTERES DE LA MAIN. avons
fait
de notre mieux. Peut-être
105
même sommes-nous
parfois sorti des limites que nous nous étions imposées;
mais nous espérons que
le
lecteur ne nous en saura pas
mauvais gré.
Nous terminons ces aperçus par quelques mots qui ré-
sument
la
kabbale tout entière
:
La plus grande puissance magique, c'est Le premier précepte en kabbale Ce que tu voudras toujours, tu
la
VOLONTÉ!
est celui-ci
le
:
pourras un jour.
CHIROGNOMONIE
La chiromancie, nous tièrement basée sur
la
le
verrons tout à l'heure, est en-
kabbale
;
elle a été
trouvée peu à
peu, et après des observations assidues et l'expérience
de plusieurs
siècles.
C'est
une science établie par un
calcul.
La chirognomonie a dent, ou
Car
il
jailli
tout d'un coup sans précé-
du moins sans précédent connu. est hors
de doute que toutes
les sciences oc-
cultes ont été cultivées autrefois, puis perdues; elles sont restées inscrites
dans
elles se révèlent intuitivement
la
mais
lumière astrale, et
aux intelligences supé-
rieures. «
Je ne réclame, dit M. d'Arpentigny dans sa préface,
que l'honneur d'avoir
le
premier entrevu
condes de cette science nouvelle
(et
il
les
plages fé-
ajoute aussitôt
avec son admirable modestie) ou peut-être retrouvée.
»
Anaxagoras, dit-on, voyait aussi des signes indicatifs des tendances de l'esprit dans les formes de
la
main.
LES MYSTERES DE LA MAIN. Je demandais
un jour à M. d'Arpentigny comment
avait trouvé son système
en
en parlant ainsi
effet,
me
»
répondit-il.
était
il
en parfait accord
avec sa doctrine d'une part, puisqu'il a et
tus, les
de l'autre avec
hommes aux
il
:
Par une inspiration divine,
«
Et,
107
la
doigts poin-
les
magie, qui explique pourquoi
doigts pointus sont sujets plus que d'au-
aux inspirations divines.
tres
Nous avons
dit
dans notre préface que
de
le livre
xM.
d'Arpentigny n'était pas assez clair; nous ajoutons
ici
que son
livre n'est pas clair,
parce que l'auteur a
les
doigts longs.
Les doigts longs annoncent l'amour des détails,
la
mi-
nutie.
A
comme pour
cause de ses doigts longs et
par son exemple, une preuve à ce
qu'il
avance,
fournir, il
entre
dans une foule de détails charmants, trop charmants, puisqu'ils font perdre de vue l'idée principale.
On
oublie,
en s'abandonnant à
tions, ce qu'il
paraît souvent
son point de départ est l'étude de Et,
l'attrait
de ses narra-
oublier lui-même la
:
que
chirognomonie.
cependant, rien n'est plus vrai, rien n'est moins
sujet à erreur
que son système.
Depuis près de sept ans que nous en avons
fait
une
application journalière et de tous les instants, nous ne l'avons jamais trouvé en défaut;
il
demande
toutefois à
être appuyé par la chiromancie, qui le développe et le
commente. M. d'Arpentigny est un
homme
de belles manières,
ai-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
108
mable, charmant, très-modeste. Peu disposé à se mettre
en avant, en
fait
il
bon
sait
bon marché de sa découverte,
et
on
lui
gré.
Pour tout
le
monde
c'est le brillant, le spirituel capi-
taine, et rien de plus.
Un jour viendra où M. d'Arpentigny sera regardé comme un des hommes les plus utiles, et par conséquent les plus
Yoici
remarquables de son époque.
comment
lumière
la
s'est faite
:
Étant très-jeune, M. d'Arpentigny vivait en province et allait assez
souvent à des réunions qui avaient lieu chez
un riche seigneur de son
voisinage.
Ce seigneur avait un grand amour pour les sciences exactes et pour la mécanique en particulier.
donc chez
lui force
Il
recevait
géomètres et force mécaniciens.
Sa femme, au contraire (par l'immuable loi des contrastes),
aimait passionnément les arts et ne recevait que des
artistes. Il
résultait de cela
tion, et la
femme,
que
le
mari avait son jour de récep-
le sien.
M. d'Arpentigny, qui n'était ni mécanicien ni artiste, et qui
par conséquent ne portait pas de bannière,
indistinctement aux soirées de la Il
avait la
main
fort belle,
et s'abandonnait avec
en
femme et du
tirait
allait
mari.
un peu de
vanité,
une certaine complaisance à des
comparaisons qui tournaient toujours à son avantage. Il
remarqua, par suite de son esprit d'analyse, que
les
doigts des arithméticiens et des manieurs de fer étaient
noueux, tandis que ceux des artistes étaient
lisses.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
109
Ces deux sociétés semblaient avoir adopté deux espèces
de mains toutes différentes, et cela sans exception. fut frappé de ce singulier contraste
Il
il
;
lui fallait
d'autres preuves. se mit
]1
en recherche
d'artistes, et
trouva partout des
doigts lisses. Il
de.
parcourut
les forges, les usines,
géomètres, d'arithméticiens
;
doigts noueux. Kt, à partir de ce jour,
mes
en deux catégories
se mit
il
trouva
il
en quête
partout des
divisa les
il
hom-
:
Celle des doigts lisses,
Et celle des doigts noueux. Il
reconnut chez
les
hommes
à doigts lisses l'impres-
sionnabilité, la spontanéité, l'intuition, l'inspiration
mentanée qui remplace
le calcul,
le
mo-
caprice, la faculté
de juger à première vue, et conséquemment
le
goût des
arts.
Chez
les
hommes
à doigts
noueux, au contraire,
.il
trouva la réflexion, l'ordre, l'aptitude aux chiffres, aux sciences exactes, l'architecture,
tout ce
qui
les
comme
la
ponts et
demande
enfin
mécanique, l'agriculture, chaussées,
la
l'application
navigation,
de
l'intelli-
gence.
Convaincu sur un point, il
alla
il
ne voulut pas en rester
Toute forme de mains eut pour
une
là;
comparant, étudiant, interrogeant. lui,
dans sa variété,
signification qu'il n'accepta qu'à la longue. Après
une quantité d'expériences assez nombreuses pour permettre
la conviction, c'est-à-dire
lui
après trente années 7
LES MYSTERES DÉ LA MAÎN.
110
d'études,
il
un système basé sur des
établit
daigna d'en chercher Et à quoi bon?
Il
dé-
faits et
les causes.
n'y a pas de logique plus entraînante,
plus irrésistible que le
fait.
On
discute tout, excepté la
preuve matérielle. Et cette preuve, M. d'Arpentigny
la
donnait tous les jours.
Nous chercherons nous trouvons
la
l'explication de sa découverte là
preuve de
la
par conséquence de
Et,
où
chiromancie: dans la magie.
magie
la
:
dans
trois
les
mondes. Voilà pourquoi nous avons préalablement tant parlé
des trois mondes.
Et nous nous trouverons parfaitement en rapport avec notre intelligent inventeur.
Nous commencerons par
le
pouce, qui résume tous
les
signes de la main.
POUCE. «
me «
défaut d'autres preuves, disait Newton, le pouce
A
convaincrait de l'existence de Dieu.» Ainsi que les animaux, dit M. d'Arpentigny,
nous
avons une volonté d'instinct, une décision d'instinct
mais
que «
la
pouce ne représente que
la
;
volonté raisonnée,
logique raisonnée, que la décision raisonnée.
L'animal supérieur
dans «
le
le
est dans la main,
V homme
est
pouce.
Le pouce des singes,
fort
peu
raison peu ou point opposable,
ques naturalistes que
flexible et
pour cette
n'est regardé par
comme un
talon mobile.
quel-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Tandis que
«
le
pouce humain
est,
111
au contraire, placé
de sorte et organisé de manière à pouvoir toujours agir dans un sens opposé aux autres doigts. C'est pour cela qu'il
symbolise,
comme
je viens de le dire, le sens inté-
rieur ou moral que nous opposons à notre gré, et, le cas
échéant, aux entraînements de nos instincts et de nos sens. Les Ici
preuves de cette assertion abondent
M. d'Arpentigny donne pour preuves
naissance qui viennent au
:
l .
»
les idiots
de
monde sans pouces ou avec
des pouces impuissants et atrophiés
;
Les nourrissons qui tiennent, jusqu'à ce qu'une lueur d'intelligence leur vienne, les doigts par-dessus le pouce;
Les épileptiques qui, dans leurs crises,
pouce avant
les doigts
ferment
le
;
Et les gens prêts de mourir qui rentrent le pouce dans les doigts.
Nous pouvons ajouter qu'à Naples on cache
paume de
dans
la
ou
mauvais
le
main pour repousser
la
le
pouce
jettatura
œil.
Magiquement, distincts, et,
la
le
pouce renferme les
pour en donner
la lettre les définitions
la
trois
mondes bien
preuve, nous suivrons à
données par M. d'Arpentigny
lui-
même. Selon
donne
lui, la
le signe
première phalange, celle qui porte l'ongle, de
la volonté,
de l'invention, de
l'initia-
tive.
i.
La Science
de la Main, par le capitaine d'Arpentigny,
chez Dentn.
,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
112
MONDE DIVIN DES KABBALISTES.
C'EST LE
La seconde phalange, de
celle qui vient après, est le signe
la logique, c'est-à-dire
de
la
perception, du jugement,
du raisonnement.
monde abstractif.
c'est le
La troisième, «
éclaire
donné
,
nom
le
celle
disent
les
qui
forme
racine du pouce
la
chiromanciens
(
de Mont de Vénus), sur
de penchant à l'amour K
c'est le
lesquels lui ont le plus
ou moins
»
monde matériel.
M. d'Arpentigny se rencontre avec la chiromancie, du
moment où
il
met
le
pied sur
terrain de la chiro-
le
mancie.
On
que
sait
c'est
dans
la
paume de
la
main que
les
adeptes lisent la destinée. Voici donc les trois le libre arbitre et
mondes avec
M inspiration,
leurs attributions,
—
Y intelligence
-
)
— la
matière.
On comprendra, en
réfléchissant
portance du pouce qui donne à
un peu, toute
la
l'im-
première vue une
idée générale du caractère que' l'influence des autres doigts viendra seulement modifier; le pouce est là placé
en avant
comme un
lui obéir,
i.
officier
devant ses soldats destinés à
car dans le pouce nous avons la volonté, le
La Science de
la
Main, page 56.
,
LES MYSTERES DE
LA.
MAIN.
113
raisonnement, Y amour matériel, ces trois principaux mobiles de
la vie.
PREMIERE PHALANGE. La partie onglée du pouce,
la
première phalange, celle
comme
qui par Yaspir. se trouve directement et d'abord,
nous la
le
démontrerons plus tard
,
en communication avec
lumière astrale (vibrement ou fluide), cette première
phalange,
comme
autres doigts,
toutes les premières phalanges des
même, comme pour donner une leçon aux hommes, comme pour leur
est nécessairement, et par cela divine. Et
apprendre que
mène
la volonté est tout et
à tout, la partie la plus élevée
du pouce qui résume toute indique
le vouloir,
la
du crâne
logie la partie la plus élevée est
main
comme en phréno-
formée par l'organe du vouloir,
comme
en physiognomonie
la plus élevée
de
la partie
la face est
occupée
par les yeux et les sourcils, signes du vouloir. Ainsi, toute personne qui aura cette Première phalange très-courte. Volonté nulle.
fiance en soi,
un
dans ses œuvres.
première phalange
longue et forte,
aura
puissante, énergique désir
une grande con-
extrême de mettre
Si cette
volonté ira jusqu'à la
;
du pouce
une volonté
la perfection
phalange est trop longue,
domination et
la tyrannie.
la
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
114 Si cette
phalange est de grandeur moyenne,
n'y
il
aura plus domination, mais seulement résistance passive, force d'inertie
;
de volonté, de tenue de
soi, disposition
si ,
elle est
courte
fluctuation
,
il
y aura manque
incertitude
,
défiance
,
à adopter l'opinion des autres.
Si elle est très-courte,
y aura impossibilité de
il
résis-
tance, insouciance complète, laisser aller dans la vie,
découragements, enthousiasmes,
tristesses
gaietés
et
sans causes inspirées quelquefois par un ciel sombre ou éclatant, par la
musique religieuse ou
militaire et sur-
tout par l'entourage qui impose son diapason.
DEUXIÈME PHALANGE. La seconde phalange représente la clarté
du coup
d'œil. Si
la logique et la raison,
elle est
longue et forte
logique et la raison seront puissantes;
si
,
la
elle est courte,
logique et la raison seront faibles.
la
TROISIÈME PHALANGE. La troisième qui pouce de
la
,
main
des sens,
en réalité
,
,
est plutôt la racine
occupe une place importante dans
et ,
du
paume
la
représente la puissance plus ou moins grande
mais particulièrement de Y amour sensuel,
matériel. Si elle est épaisse
,
très-épaisse et très-longue,
sera dominé par la passion brutale et
en harmonie avec toute
reux, mais sans excès
;
la
main
si elle
;
,
si elle
est
l'homme
médiocre,
l'homme sera amou-
est faible, plate,
parente, l'homme aura peu d'appétits sensuels,
peu ap-
LES MYSTERES DE LA MAIN. La chiromancie, par
le
modifie ces significa-
les lignes,
y ajoute beaucoup
tions, et
nous
le
115
verrons plus tard
comme
mais, pour
;
moment, nous ne parlons que des
instincts, ou,
si
Ton veut, des pen-
chants naturels. Tirons maintenant quelques consé-
quences, quelques inductions des instincts
annoncés par
L'homme, indiquée
qui a
par
la
les trois
phalanges.
une grande volonté première phalange
longue et épaisse, et peu de logique
par
seconde phalange courte
la
même. volonté sans logique.
amc
Il
,
sera
quand
dominateur
voudra
énergie,
mais
sans raison, sans logique. Sa vie sera
une il
où
lutte
il
comme
sera
se brisera sans cesse
;
l'aveugle plein de cou-
rage qui marche sans bâton et sans
dans un chemin
guide
bordé de précipices,
un jour ou
,
raboteux
l'autre.
il
devra réussir, car
il
raison et la volonté à doses
Lorsque
la
que
le
aura
la
égales.
volonté et la logique sont
d'égale longueur, et
et
devra s'y perdre
a la volonté et la logique réu-
S'il
nies
il
pouce
comme
Logique égale à
la
volonté.
dans cette dernière gravure,
est long relativement
aux autres
doigts,
LKS MYSTÈRES DE LA MAIN.
116
d'une volonté très-forte, puisqu'elle est basée
c'est signe
sur la logique; cette volonté peut
même
domination, mais sans tyrannie. Lorsque est,
aller jusqu'à la le
même
pouce
en son entier, d'une dimension ordinaire, c'est ré-
sistance passive, mais très-énergique.
L'homme forte
courte,
qui aura la seconde phalange
longue
et
,
(
première phalange
et la
la
logique)
(la
volonté)
aura plus de raison, plus de logique que de volonté;
verra clair, mais
il
sans cesse;
ques son il
il
qu'il n'osera
d'aller
sera retenu par le
pris
prudence
lera la
rêtera
;
logique
il
;
il
en avant, et
manque de
par l'incertitude qui
,
lui
,
il
là
s'ar-
où sa
ordonnera de courir
pourra être de bon conseil pour tres
parti
conseil-
essayera, et
marchera pas à pas
lui
hésitera
pas exécuter, sa rai-
ordonnera
lui
il
fera des plans magnifi-
;
il
les au-
mais ne profitera de rien par
lui-
même.
L'homme
lange très-dé veloppée, trop développée,
Plus de logique que de volonté.
aura pour but principal l'amour sen-
suel. S'il s'y joint
de volonté lonté, et
)
en
,
il
qui aura la troisième pha-
une première phalange longue (signe
pourra dominer son amour par
faire
de
la
tendresse
manité, ses parents, ses amis,
il
;
alors
il
la vo-
aimera l'hu-
sera à la fois affectueux
ferme, à moins, ce qui arrive quelquefois, qu'il ne se domine (s'il a la première phalange trop longue) au et
LES MYSTÈRES DE LA MAIN
117
point de ne pas laisser voir par orgueil toute sa tendresse, tout son amour.
y a beaucoup d'ecclésiastiques qui ont
Il
la
phalange
de l'amour très-développée, mais dominée par
mière phalange
pandent dans
la
pre-
alors ces gens, voués à la chasteté, ré-
;
la charité
toute la puissance
gie de leur tendresse. Ces
hommes-là
,
toute l'éner-
se sacrifient
pour
l'humanité; ces hommes-là sont les missionnaires, et, s'il
le faut
,
ils
sont martyrs
hommes
ces
;
sont la véri-
table image de la divinité qu'ils représentent
sur cette
terre.
L'homme
mour
qui a la troisième phalange, celle de l'a-
matériel, fort développée, et la première phalange
moyenne
pourra résister à ses passions
volonté),
(la
sensuelles, mais par l'inertie ou en s'occupant fortement
pour détourner si la il
ses idées
seconde phalange
ne faut pas qu'à
la
f
il
;
la
pourra se dominer surtout
logique
se joindre de puissants auxiliaires
bonne chère. Cependant Mais l'homme, dont est courte, et
dont
forte et dure,
la
est
)
développée
,
mais
passion qui l'entraîne déjà viennent
la
comme
celui-là
peut
la
musique
et
résister.
première phalange
(la volonté)
troisième phalange est très-épaisse,
celui-là devra
matériels qui l'entraîneront,
succomber aux
comme
le
instincts
cheval échappé
traîne après lui son cavalier pris dans rétrier.
La
logique seule pourra lui venir en aide; mais dans
la lutte
faible
entre la passion et la raison
quand
la
Les débauchés
,
la raison est
bien
volonté est nulle. ,
les
femmes de mauvaise
vie, ont néces7.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
118
sairement les deux premières phalanges courtes et faibles, et la troisième très-développée.
EN RÉSUMÉ. Celui dont la première phalange est longue est
homme
de
Celui dont la première phalange est courte est
homme
un
tête.
un
de cœur.
Celui dont la première phalange est longue pourra
dominer tous ses
instincts
,
surtout
seconde plia-
la
si
lange est longue aussi.
moyenne pourra
Celui dont la première phalange est
opposer une résistance à ses passions, mais sujet au pre-
mier mouvement
,
aura des surprises, des impatiences,
il
des épanchements.
Une personne avec "une première phalange et la seconde
peu développée
cune de ses passions quelle nera à toutes ses fantaisies colère
fonds
,
,
insouciante
elle
ne pourra
qu'elle soit
,
elle rira et
très-courte,
résister à auelle
;
s'abandon-
sera incertaine, tourmentée,
aura des découragements pro-
des enthousiasmes inexplicables
spiration elle
;
,
,
,
des éclairs d'in-
pleurera presqu'en
même
temps,
aimera de cœur, et recevra de ses amours bonheur
et tristesse elle sera la
les plus
;
il
lui sera
impossible de garder un secret, et
première à vous raconter ses
affaires
même
importantes; elle sera naturellement mélanco-
lique, parce qu'une agitation continuelle et l'atonie.
amène
la fatigue
LES AUSTERES DE LA MAIN. L'organe de
besoin la volonté par la raison
;
mais
sans cesse, et la vie devient alors Les chefs de secte,
quand même,
les
hommes de
G. Danton, Galilée
«
la raison doit veiller
an combat
dominateurs,
les
tionneurs, les initiateurs
remplace au
très -développé,
la logique,
*19
continuel.
ambitieux
les
persévérance, les perfec-
:
,
Descartes
,
Newton, Leibnitz,
Saint-Simon (le réformateur), avaient de très-grands pouces. «Voltaire, assujetti
l'homme du monde dont
le
cœur
que
le
prouve sa statue
au cerveau,
avait, ainsi
(au Théâtre-Français), des pouces énormes'.
fut le plus
»
Albert Durer, artiste naïf tyrannisé par sa femme,
Shakspeare, Montaigne
le
douteur, La Fontaine, Sterne,
Louis XVI, avaient la première phalange, ou phalange
onglée du pouce, très-courte.
La naïveté n'appartient qu'à ce genre de pouce. Les auteurs jaaïfs racontent au lecteur tout ce qui les émeut,
mettent dans leurs livres
tout ce qui les touche.
Ils
laisser aller, l'abandon
de leur nature expansive. C'est
parmi ces hommes
qu'il faut
Nous avons trouvé
du pouce; nous dans
les
chercher
les trois
les
le
poètes de cœur.
mondes dans
les
phalanges
allons trouver encore les trois
mondes
formes des doigts. DOIGTS.
La première phalange,
la
phalange onglée des doigts,
a trois variétés dans sa forme. Elle est 1.
L% Science
d<:
la
main, p.
59.
:
120
LES MYSTERES DE LA MAIN Pointue, avec des doigts
1.
Pour mieux nous
faire
comprendre du
lisses
lecteur,
1
:
nous avons cru devoir
exagérer dans leurs formes les types de toutes les mains gravées dans ce livre.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
Carrée
,
avec des doigts
lisses
:
121
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
122
Les doigts pointus, c'est: Religion, extase, divination, poésie, invention.
MONDE
Les doigts carrés, c'est
DIVIN.
Ordre, obéissance aux choses
:
convenues, organisation, régularisation, symétrie,
ré-
flexion, pensée, raison.
MONDE ABSTRACTIF.
Les doigts spatules ou en spatule, ainsi
que chaque doigt moins évasée,
offre la
c'est
Résolution, besoin de
:
physique, action quand tive, intérêts matériels,
du confortable,
et
nommés parce
forme d'une spatule plus ou
même, sentiment de amour sans
mouvement la vie posi-
tendresse, recherche
souvent audace, et besoin de se faire
voir.
MONDE MATÉRIEL.
Mais avant d'entrer dans des explications plus détaillées,
nous demanderons
qu'il
nous
soit
permis de sus-
pendre un moment nos explications chirognomoniques afin
de chercher, pour
rons bientôt
,
le
système que nous développe-
un appui dans
les écrits
de plusieurs de
nos médecins célèbres.
La kabbale admet Cherchons-en
les
trois
personnes en nous.
preuves dans
la
médecine.
LES MYSTÈRES DE
LA.
MAIN.
Spatulée, avec des doigts lisses
123
LES MYSTERES DE LA-MAIN.
124
Le docteur Bichat, nous
verrons tout à l'heure, en
le
prouve deux physiologiquement sous
animale
et
noms de
les
:
vie
de vie organique.
La première a pour centre
cerveau
le
seconde, le
la
;
grand sympathique. Voici donc en nous
deux existences, deux êtres par
conséquent. La troisième, l'être matériel, est incontesta-
blement représenté par les
muscles,
la
matière corporelle
la
charpente du corps.
Nous retrouvons partout pourrait-il
les trois
et
comment
Tout
les jours.
est sérié
dans
nature et ternaire par conséquent. Et
si
tout est ternaire,
parfait de la création
nous l'apprend dans
la chimie, des trois
l'être le plus
corps simples diffus :
l'hydrogène et l'oxygène, l'homme dont l'excel-
lence a été révélée par pensée,
comme
le
Ferbe, Xop;, l'expression de
comment l'homme ne
Dieu, dont
création
Mais
comment l'homme,
l'homme déjà composé, comme
,
nature entière et qui constituent l'harmonie
la
l'azote,
la
mondes,
en être autrement? Les découvertes chimiques
prouvent maintenant tous la
les os et
:
il
serait-il
pas une trinité
est la plus parfaite
image dans
la
?
la vie consîste-t-elle
seulement dans
la
réunion
du cerveau, du grand sympathique et du corps matériel, avec leur admirable complication des appareils nerveux et musculaires.
Quand l'homme
vient de rendre le dernier soupir, le
cerveau, le grand sympathique, les os et les muscles sont à leur place et cependant
il
ne
vit plus.
LES MYSTERES DE LA MAIN. redevient ce que les anciens avaient
Il
ment exprimé par
admirable-
de Prométhée.
la statue
la statue attendait le
Seulement
si
125
feu divin pour vivre
et le corps vient de perdre le feu divin.
y a donc un
Il
souffle,
C'est ia lumière
pathiquement
mondes. Tous
une lumière qui
(mouvement ou
tous les êtres les
de
fait la vie.
fluide) qui unit
sym-
la création et tous
les
grands médecins, les_grands physiolo-
gistes l'ontpressenti,
mais sans pouvoir donner à la science
toujours positive les preuves qu'elle exige. Ce qui est divin se pressent, se comprend, se démontre par les con-
séquences réel,
comme
l'Être
suprême, mais non par
le fait
parce qu'alors ce ne serait plus divin, mais matériel.
La lumière ne sont pas
vivifie tout.
les
Le principe
est un, les
moyens
mêmes.
Prenons pour exemple
l'œil et le cerveau.
L'œil est disposé pour recevoir la lumière, mais
il
n'est pas la lumière. Sans la lumière son admirable appareil est inutile.
Eh bien
élaborer la pensée, mais
il
!
le
cerveau est disposé pour
n'est pas la pensée;
il
attend
l'idée qui est la lumière.
Qu'est-ce qu'une idée? a dit Fénélon. C'est une lumière qui est en moi mais qui n'est pas moi
Et le
si
nous poussons plus loin l'analogie entre
cerveau
Quand
le
Fénelon,
l'œil et
:
sommeil
clôt les paupières, l'œil cesse
voir.
1.
'.
Œuvres
philosophiques,
t.
II,
§
9.
de
LES MYSTERES DE LA MAIN.
126
Quand
le
sommeil ferme
les
yeux du corps,
le
cerveau
cesse de penser. C'est toujours ce principe unique, subdivisé à l'infini, qui les vivifie l'un et l'autre.
La lumière (mouvement), en pénétrant en nous, rayonner notre personnalité, ner
les
par
les
monde
soleil fait
parfums divers du calice des diverses
même temps
en
comme le
elle
aspim par
par
la vue,
fait
rayon-
fleurs, et
le
toucher,
cinq sens enfin, les sensations qu'elle prend au qui l'entoure et qui mettent en
mouvement, selon
leurs propriétés et leurs vertus, les touches correspon-
dantes du clavier du cerveau
;
et,
en échange des sensa-
tions, elle respire à l'aide de la parole, des
yeux
et
du geste,
des idées qui, semblables à des notes, sont plus ou moins mélodieuses, plus ou moins énergiques, plus ou moins sonores, selon la perfection plus ou moins grande de
l'instrument qui les fait vibrer. Cet aspir et ce respir sont
donc toujours enharmonie avec notre personnalité. Nous reviendrons plusieurs si
fois sur
Bichat et les physiologistes
ce sujet; voyons
admettent ce principe
vital.
y a un organe, dit Bichat, où siège la cause du sen-
« Il
timent; cet organe transmet au cerveau les modifications qu'il
éprouve dans ses forces
complètement l'autre
l .
vitales,
moyen de communication de
le
moyen de communication
l'un avec
»
Selon nous, mière.
i.
mais nous ignorons
le
Bichat, p. 172. Anatomie générale (1801).
c'est la lu-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
127
Mais où Bichat plaçait-il cet organe, cause du senti-
ment, qui transmet cerveau
«
qu'il
éprouve au
qui les transmettra à son tour au grand
,
pathique
les modifications
sym-
?
Le siège des sensations,
dit Mûller, n'est ni
dans
les
nerfs qui portent au cerveau les courants du système
nerveux nécessaires pour épinière, qui n'a
ces effets au sensorium Mais, encore
les produire, ni
non plus d'autre
une
fois,
commune où
dans
la
moelle
rôle que de conduire '.
»
le place-t-on, et qu'est-ce
que ce sensorium commune? «
Le sensorium commune
la partie
est
soumise aux opérations de l'âme 2
.
du cerveau
»
Et l'âme?
L'âme
est,
sans aucun doute, la cause
dont parle Bichat. Selon nous, «
du sentiment
la lumière.
Les idées, dit Charles Bonnet, ne sont que des vibra-
tions, des
changements survenus en nous par une im-
pression extérieure, transmise par les nerfs aux fibres cérébrales
3 .
»
Nous prenons note de cette impression extérieure;
et
maintenant quelle est cette vibration? Qu'est-ce qui vibre? la lumière, n'est-ce pas? Elle vibre par une im-
pression extérieure. Eh bien
ment,
c'est la vie
;
la
!
la
lumière, c'est
le
mouve-
lumière, c'est la parcelle divine qui
i.
Mûller, page 696. Physiologie.
2.
Physiologie de Mûller, page 683.
3.
Physiologie du système nerveux, par Georget, page 91,
tomel
(1821).
.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
428
nous anime,
mens! qui pénètre en
c'est l'âme, c'est le
nous par une impression extérieure.
—
PHYSIOLOGIE.
De
l'aveu de
BICHAT, MULLER.
médecine,
la
les
deux êtres qu'elle admet
ont des instincts divers et sont en
lutte.
(Jakin et Bohas).
pour conserver le calme, que le mens asser-
Il faut,
visse LE CORPS SIDÉRAL ET LE CORPS MATÉRIEL.
Le célèbre médecin Bichat, nous l'avons vu tout à reconnaît donc en nous deux existences bien
l'heure,
distinctes
:
animale et
la vie
«
La vie animale
«
La
vie organique est la vie
organisés, végétaux ou «
organique.
la vie
est l'attribut exclusif
animaux
Le système nerveux,
dit-il
du règne animal.
commune 2 ,
1 .
à tous les êtres
»
doit être divisé en
deux
systèmes généraux ayant pour centres principaux, l'un
cerveau et ses dépendances, l'autre ses ganglions*.»
te
Des deux systèmes,
«
ment
premier appartient spéciale-
à la vie animale. D'une part,
5e Édition Bichat
1
pages
le
;
Recherches physiologiques sur
2.
Bichat. Anatomie générale, page 115 (1801), «
la vie et la
mort (1829),
Les ganglions sont de petits corps rougeâtres ou grisâtres situés en
du corps
différentes parties
une
infinité
et
formant comme autant de centres d'où par-
de ramifications nerveuses Leur position la plus générale
est le long de la colonne vertébrale
dessous des autres les
est l'agent qui
8 et 9
3.
tent
il
:
les
où
l'on voit successivement les
uns au-
cervicaux supérieur et inférieur, les intercostaux,
lombaires et les sacrés. Ce sont ceux dont les branches communicantes
forment spécialement p. 218.)
le
grand sympathique.
»
(Bichat, Anatomie générale,
LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN. transmet au cerveau tinées à produire
Iî9
impressions extérieures et des-
les
les sensations;
de l'autre,
il
de
sert
conducteur aux volitions de cet organe, qui sont exécutées par les muscles volontaires auxquels «
il
se rend.
Le second, presque partout distribué aux organes de de
la digestion,
crétions,
la circulation,
de
la respiration,
des sé-
dépend d'une manière particulière de
rôle bien plus obscur que le
les nerfs, les
organes locomoteurs et vocaux
organique, où
précédent 1
.
il
»
«Les sens,
sont en rapport direct avec le cerveau
;
la
peau, les yeux,
membranes du
nez, de la bouche, toutes
muqueuses à leur
origine, etc., sentent l'im-
les oreilles, les les surfaces
la vie
joue un
pression des corps qui les touchent et les transmettent
au cerveau, qui «
Le cœur,
est leur centre
de sensibilité
2 .
»
les gros vaisseaux, l'appareil respiratoire, les
organes de l'exhalation, absorption,
le
système glandu-
leux, les reins, appartiennent à la vie organique ou instinctive et se réunissent Ainsi, voici
au nerf grand sympathique 3
en nous l'intelligence
gence doit dominer,
et
il
.
»
et l'instinct. L'intelli-
faut qu'elle
domine; mais
il
y
a parfois résistance. «
Le docteur
Reil
compare
les
ganglions du grand sym-
pathique à des demi-conducteurs qui n'amènent pas les impressions faibles au cerveau, mais qui, à l'instar des
demi-conducteurs de
?
l'électricité à travers lesquels passe
1.
Bichat. Anatomie générale (1801), page 115.
2.
Idem, préface, page
3.
Idem, préface, page 103.
105.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
130 le fluide
électrique accumulé en grande quantité, y font
parvenir des irritations très-vives, et qui ne permettent plus, qu'avec des restrictions, l'influence
de
la
moelle épinière sur
le
du cerveau
grand sympathique
1
«Les parties mobiles en communication avec
sympathique sont
ainsi,
Cependant,
comme
il
le
grand
jusqu'à un certain point, indé-
pendantes du cerveau et de
rale, les
et
.»
moelle épinière
la
faut en tout
2
.»
une harmonie géné-
organes centraux du système nerveux exercent
une influence sur
le
grand sympathique et sa puissance
motrice. Les parties régies par ce nerf se contractent, il
est vrai,
spontanément; mais l'énergie
et la
durée de
leurs contractions dépendent du conflit de leurs nerfs
avec les organes centraux. Si ce conflit vient à cesser,
tombe dans
le cas qui est,
« le
une
système sympathique
fois
par jour,
le
partage
des nerfs cérébro-rachidiens, c'est-à-dire dans le som-
meil 3
»
.
Le cerveau
«
dérés
comme
et la moelle épinière doivent être consi-
la
source de
l'activité
du grand sympathi-
que, celle sans laquelle cette activité s'épuiserait bientôt
4 .
»
Voici en nous, de
l'aveu des médecins,
deux êtres
l'un ayant la faculté de penser, l'intelligence l'odorat, l'ouïe, le toucher, le goût,
1.
Physiologie de Mûller, pages 575 et 602.
2. 3.
Idem, page 628. Idem, page 632.
4.
Idem, pages 628
et 63
i.
,
la
t
vue,
pour exciter cette
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. intelligence;
la
bouche
exécuter ses volontés, et
et
les
les
1B1
mains pour exprimer
et
pieds pour se mouvoir, c'est-
à-dire réunissant à lui seul la pensée et l'action.
Vautre, aveugle, muet, capricieux, occupé de tière, vivant
de
la vie
la
ma-
de la matière.
D'un côté l'essence divine, de l'autre
la
matière ter-
restre.
Et voyez quelle est la distance qui les sépare. C'est toujours sur la vie organique, et
«
vie animale
que
non sur
portent leur influence i.
les passions
Selon Bichat, ce sont les organes du cœur, du
foie,
la »
de
l'estomac, de la respiration, les organes sécrétoires qui
sont agités par la colère, la joie, la crainte, la tristesse; « elles
arrêtent
syncopes dans
le
,
dont
même
le
jeu de ces organes, et de
le siège est
ces
cerveau, qui ne cesse d'agir que parce qu'il ne
reçoit plus l'excitant nécessaire à son action
but des plus grands philosophes
le
là
toujours dans le cœur, non
dominer
les passions
effets, et
de
les
par
a-t
traits
2 .
»
Aussi,
toujours été de
la volonté, d'en annihiler les
empêcher même de
par l'expression des
il
du
se trahir
au dehors
visage.
Et les véritables sages ont atteint ce but à la longue. Il
faut donc, pour conserver le calme, que le mens
asservisse le corps sidéral et le corps matériel.
Les organes qui appartiennent à
la vie
animale sont
plus nobles, et cette noblesse est indiquée par leur sy-
métrie. 1.
Bichat, Recherches physiologiques sur la rie
2. Ibid.,
page 74.
et lu
mort (1829) page 78.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
132
Tout ce qui appartient à
la vie
animale, selon Bichat,
est toujours symétrique; ce qui appartient à la vie orga-
nique ne Test jamais.
La
«
vie
animale est symétrique
f
;
les nerfs
optique,
acoustique, lingual, olfactif, sont assemblés par paires
symétriques
;
le
cerveau est remarquable par sa forme
régulière, ses parties séparées se ressemblent de chaque côté, tels
que
la
couche des nerfs optiques,
les
corps
cannelés, les hippocampes, les corps frangés, les nerfs qui transmettent aux agens de la locomotion et de la
voix les volitions du cerveau. Les organes locomoteurs
formés d'une grande partie du système musculaire osseux et de ses dépendances,
le
larynx et ses accessoires,
doubles agents de l'exécution de ces volitions, ont une régularité, «
une symétrie qui ne trahissent jamais.
Les muscles et
les nerfs cessent
de devenir réguliers
dès qu'ils n'appartiennent plus à la vie animale.
Le mens, qui
agit
»
sur le cerveau, ne révèle-t-il pas
sa céleste origine par la symétrie des organes dépendant
du cerveau? N'est-ce pas l'image des cieux toujours en
harmonie?
et la terre toujours
tourmentée dans son sein
sa surface, la terre
où
!
la
formes diverses qui n'ont jamais de elle la
comme
stabilité,
ne
serait-
pas l'image du corps organique qui appartient à
matière
?
Les cieux, par leur calme, ne disent-ils pas à l'homme
1.
à
matière se présente sous mille
Recherches physiologiques sur la
vie et la
mort (1829), pages 17
:
et 18,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. tu trouveras le repos,
« Ici,
aussi lui dire
« Il
:
l'action pénible Si le
nous,
mens
pour mériter
le repos.
semble
»
et la matière sont séparés
moralement en
aussi.
est manifeste, dit Bichat,
« 11
la terre
faut passer par toutes les épreuves de
sont physiquement
ils le
comme
»
133
qu'une ligne de démar-
cation tranchée sépare les nerfs des ganglions et ceux
du cerveau,
et
que
c'est
une manière inexacte que
qui consiste à les regarder
celle
nerf uni-
émané de ce dernier par une origine quelconque
que, Il
comme formant un
y a communication seulement entre eux
1
comme
.
»
le
maître communique avec l'esclave. «
Ainsi la moelle allongée est le siège de Y influence de
la volonté tir,
;
elle est
aussi le siège de la faculté de sen-
mais confusément et sans réflexion, faculté exclu-
sivement réservée au cerveau, qui est ligente Et,
2.
du
la
volonté intel-
»
reste, le
cerveau lui-même, nous l'avons vu
tout à l'heure, n'agit que d'après une influence suprême. Voilà donc trois forces distinctes
sympathique et
le
:
le
cerveau, le grand
corps matériel, animés par
la
lumière
qui anime aussi tous les mondes.
On nous pardonnera
tous ces détails physiologiques.
Nous aurions encore beaucoup à
dire, et
nous nous ar-
rêtons à regret.
On 1.
2
.
doit
comprendre combien
il
est
Bichat, Anaiomie générale, page 217.
Physiologie de Millier, pages 719 et suivantes.
important pour
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
134
nous, pour notre conviction,
avec des
hommes
de nous trouver d'accord
aussi forts, aussi logiques
que
les célè-
bres docteurs Mùller, Bichat et Charles Bonnet. Nous ne
cherchons que ce qui est dans
chons avec un cœur simple,
la
et
nature
;
nous
le
cher-
nous sommes trop heu-
reux lorsque nous trouvons un appui ou une explication dans
la science.
Ainsi, le doigt pointu, avons-nous dit, c'est
nation
Le doigt carré
:
la raison
Le doigt en spatule
:
l'imagi-
;
quand même.
l'action
Les autres doigts, ainsi que
ment
:
;
le
pouce, sont naturelle-
aussi divisés en trois phalanges bien distinctes
La première, La seconde,
la
celle
:
phalange onglée, est divine,
du milieu, appartient
Et la troisième, celle qui
lie les
à la logique.
doigts à la
paume, aux
instincts matériels.
Mais les doigts sont parents, ou
ils
sans
lisses, c'est-à-dire
ont des nœuds
ture, soit à la seconde, soit
soit à la
nœuds ap-
première join-
aux deux jointures.
Ces différentes formes ont leurs diverses influences*
Pour en rendre l'étude plus faire
facile et
comprendre, nous avons appelé
pour mieux nous la
kabbale à notre
aide.
Nous y joindrons un système qui nous appartient, à nous.
Nous sommes dans
le vrai,
et
nous serons compris.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Chaque
vérité
prend sa place en ce monde. Un peu plus
un peu plus
tôt,
135
tard,
peu importe;
là n'est
pas la ques-
tion.
Ce système repose sur
les trois
mondes
et sur l'aspir
fluidique dont nous avons parlé dans notre article sur la
kabbale, et tout à l'heure encore. Cet aspir a été, de toute antiquité, admis par la kabbale, et les mystiques Paracelse,
Swedenborg, Baptiste Porta, Athanasius Kircher,
Maxvell, Van Helmont, Tenzel Wirdig, Robert Fludd et
Bohme
Jacob
l'expliquent par la
communication magné-
tique avec les astres. Et non-seulement les mystiques, mais les grands
mes de
tous les âges se sont préoccupés, sous un
hom-
nom ou
sous un autre, de l'aspir fluidique, et l'ont pressenti sans le définir.
La médecine elle-même
nullement en désaccord avec nous rejette, elle
la
;
ne
elle n'affirme ni
médecine doit toujours
faire
vient la preuve.
lisons dans la Physiologie de Mûller, traduite par
Jourdan «
comme
moment où
jusqu'au
Nous
doute
sur ce point, n'est
,
:
Peut-être existe-t-il entre les deux phénomènes du
principe nerveux et de l'électricité un rapport encore
inconnu, analogue à celui qu'on a découvert entre
l'é-
magnétisme. La seule chose qui nous
soit
lectricité et le
interdite par la
marche méthodique de
la science, c'est
d'employer une conjecture qui ne repose encore sur rien,
i.
pour
Page 558.
la faire servir à
des systèmes scientifiques
l
.
»
LES MYSTERES DE LA MAIN.
U6 Il
«
dit aussi
On
'
:
ignore encore
matière impondérable
ou
vitesse,
si
si
,
les
quand
les nerfs agissent
une
,
parcourt avec une incalculable
du principe nerveux ne consiste
l'action
qu'en une oscillation d'un principe impondérable déjà existant dans les nerfs
et
que
le
le fluide
dehors ou déjà existant dans
moyen du
donner
fait vibrer. »
principe impon-
si
ce fluide venu du
les nerfs
,
vibre par le
cerveau.
Mùller va plus loin, fluide
le
électrique par conséquent. Toute la
question pour elle est de savoir
du
cerveau
médecine ne nie nullement
Ainsi la
dérable,
,
il
reconnaît en nous la présence
nerveux impondérable
la
,
mais sans en pouvoir
cause ni les moyens d'absortion 2
.
La magie nous apprend, à nous, que ce fluide, principe impondérable, est la chaîne qui nous astres, nous devons en croire
la
lie
avec
les
magie, sans nous trou-
ver en désaccord avec la médecine. Miïller dit «
encore 3
La rapidité de
:
l'action
nerveuse est
ia vitesse
laquelle le fluide impondérable se trouve conduit
du cerveau à
la périphérie, soit
au cerveau
ou
soit
,
du cerveau
avec soit
des parties périphériques
celle avec laquelle ,
,
soit d'an point
une oscillation partie
quelconque du nerf, se
propage jusqu'à l'extrémité périphérique de celui-ci, vice versa,
1.
Page 580.
2.
Page 581.
3.
Page 581.
»
et
,
LES MYSTERES DE on
Oscillation, vibration,
également notre
MAIN.
LA.
le voit déjà,
137
représentent
idée.
HERDER. Le célèbre Herder se rapproche encore plus de nous dans son livre immortel l'histoire de
:
VhumanitéK
Idées sur la Philosophie de
explique le sensorium com-
II
mune comme nous Pavions compris nous-même avant de magnifique page
lire cette «
l'on
Dans
commence
:
les plus secrètes
profondeurs
les
à apercevoir les premiers
on découvre l'élément impénétrable
de l'être, où
germes de
et actif
vie
que nous
désignons par les noms imparfaits de lumière et d'éther,
de chaleur
vitale
et qui
,
probablement
est le
par lequel l'auteur des choses échauffe et
sensorium vivifie
les
mondes, ce rayon céleste qui se communique à une foule innombrable d'organes
par degrés.
11
est
,
agissent à travers ce véhicule
prodige de «
la
s'étend et se perfectionne
probable que tous ,
les
,
ce
création terrestre, en est inséparable.
Notre corps fut vraisemblablement construit,
dans ses parties les plus grossières
,
dans nos facultés
fluide électrique,
qu'il doit élaborer;
les plus nobles, l'instrument
perfections morales et physiques
,
même
pour attirer en plus
grande quantité ce ruisseau électrique et
pouvoirs d'ici-bas
et la reproduction
n'est
de nos
pas le grossier
mais quelque élément que notre orga-
nisation prépare,
et qui,
infiniment plus parfait, con-
serve avec lui quelques points de ressemblance. En un 1.
Tomel, p
261. Paris, 182.7.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
138
ma
mot,
pensée, dans ces opérations, n'est rien autre
que cet esprit de lumière
et
de feu céleste qui pénètre
tout ce qui a vie sur terre, et unit entre eux les pouvoirs les plus variés de la terre.
main
est capable au sein d'une
moyen que
forme
il
terrestre. C'est par son
l'âme agit sur les organes avec une sorte
d'omnipotence
même
Dans l'organisme hu-
a atteint le plus haut degré de pureté dont
il
,
,
et qu'elle réfléchit ses rayons sur elle-
avec une conscience de
l'être qui l'ébranlé
dans ses fondements. C'est par
lui qu'elle
jusque
devient ca-
pable par une libre volonté de se transporter pour ainsi dire hors les
du corps
,
et
même
par delà
le
soumettre l'un et l'autre à sa volonté.
On
monde,
pourrait croire, au premier coup d'œil, que
blime philosophe admet plusieurs fluides
Herder veut dire que
ainsi.
;
il
le su-
le fluide électrique est
pré-
les par-
ou moins parfaites, plus ou moins nobles de
notre corps qu'il vient animer. Mais c'est toujours
même Et
le
fluide.
il
ne peut y en avoir plusieurs. La nature
pour varier
simple
ainsi ses
Pour en être convaincu soi.
de
n'en est pas
paré différemment par notre organisation, selon ties plus
et
»
,
il
est trop
grands moyens d'action.
suffit
de regarder autour de
L'objet qui reçoit la lumière peut être plus ou moins
parfait
,
et de là naîtra nécessairement
une variété iné-
puisable avec un seul point de départ. Ainsi c'est bien le
même mants,
Le
soleil qui
brille
en étincelles sur
et qui dort sur les terrains
même
soleil éclaire aussi
l'or et les dia-
humides
sur terre tout
et noirâtres.
homme,
qu'il
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. soit spécialiste, abstractif,
l'éducation, ce flambeau
ou matériel,
et
139
parmi nous
de l'homme, ne donne-t-elle
pas deux résultats différents, également partagée entre
deux hommes d'une intelligence différente? Chacun d'eux l'adaptera à ses besoins et l'utilisera à son point de vue,
selon le plus ou moins de perfection de ses organes
conséquemment selon
le
but
,
utile qui a été désigné à
et
son
être dans la loi de l'harmonie de la création.
Et
si
nous cherchons encore chez
la science des
preuves de
les savants
et
dans
la respiration fluidique.
Aristote a dit que les forces de l'âme se manifestaient
à l'aide d'un souffle léger, aura, qui remplissait les voûtes
du cerveau.
Humboldt a atmosphère
dit
qu'autour des nerfs humains était une
invisible.
Les magnétiseurs admettent un fluide impalpable
médecins eux-mêmes reconnaissent un esprit nerveux dans
de
l'acte
la
génération
auraseminalis, auquel on accordait,
;
il
,
vital
les
et
séminal,
le souffle
y a peu de temps
encore, le pouvoir d'engendrer isolément. Yeut-on une
preuve plus positive de et les pieds,
l'aspir et
du respir par
preuve qui nous est arrivée sous
d'une enveloppe, non pas amenée par
nous ne croyons pas
,
le
conviction, nous la trouvons dans
,
mains
la
forme
hasard auquel
mais certainement par
tractive de notre désir de preuves
les
la force at-
de notre besoin de
une Causerie
scienti-
fique placée au feuilleton du journal Y Univers, et signée
Chantrel.
M. Chantrel rend compte d'une découverte de M. Col-
,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
140
longes. D'après son rapport
,
M. Collonges dit le sexe des
individus soumis à ces expériences
pérament
;
il
reconnaît
ou bien portants, légère,
ou
si
la
il
mort
réelle, et,
s'ils
reconnaît
est
proche,
pour en arriver
si la si
,
,
leur tem-
maladie est grave ou
elle est enfin
là, il suffit
son oreille l'un des doigts de la individu
leur âge
,
sont fatigués ou non, malades
apparente
de placer dans
main ou du pied d'un
malade ou bien portant. L'on entend
s'ajoutent par
alors
un
un bourdonnement; à ce bruit
bruit continu semblable à
intervalles irréguliers des
crépitations
bien distinctes du bruit de bourdonnement que M. Collonges appelle pétillements et grésillements. Si le doigt appartient à
un individu mort, aucun de
ces bruits iïa lieu.
En
se servant d'acier ou de liège
pour conducteurs
ces bruits se perçoivent plus distinctement encore.
Le bourdonnement est un phénomène général
et
l'entend à quelque partie du corps vivant que ce soit
;
on les
pétillements existent surtout à l'extrémité des doigts et
des pieds.
Nous n'en dirons pas
plus.
Nous ne suivrons pas M. Col-
longes dans ses applications et les conséquences de sa
découverte
tème et
,
nous constaterons seulement que notre sys-
se trouve vérifié par ce
que nous venons de
citer,
dont chacun peut faire l'épreuve. Les pétillements et
les grésillements
que
l'on
entend distinctement aux mains
et
aux pieds ne peuvent s'expliquer que par
ou
,
si
l'on veut, la lumière.
l'électricité,
NOTRE SYSTÈME' Après ce préambule, qu'on nous permette de résumer
un peu
et
de nous répéter, par conséquent, pour nous
mieux comprendre.
faire
La lumière nous l'avons vu, est pathique qui
lie
la
grande chaîne sym-
entre eux tous les mondes, et l'homme
par conséquent. Selon les kabbalistes,
vons
le
symbole dans
il
les
chirognomonie, nous
la
dans
la
y a
Il
y a
le
phrénologie et dans trois
trois
mondes. INous en trou-
mains; nous l'avons trouvé dans retrouverons tout à l'heure
physiognomonie.
la
personnes en nous
le
:
mens,
le
corps
si-
déral, le corps matériel.
Le corps matériel
est le seul qui soit
pour nous cer-
tain, palpable.
Les autres corps sont nécessairement, du qu'on les admet en parfaite analogie avec
le
moment
corps maté-
riel.
*Le corps matériel respire
donc
;
les autres respirent
aussi.
Chacun d'eux a sa respiration Le mens aspire les 1.
mains Il
et respire
particulière.
par
les cils, les
cheveux,
et les pieds.
est bien
entendu (et ceci est
toujours dire je, et que notre système
ponr
les étrangers)
ici, c'est
mon système.
dit
que nous vent
LES MYSTERES DE LA M4IN.
142
astral aspire et respire par le
Le corps
nombril et
les
parties génitales.
Nous savons comment respire
De
corps matériel.
le
ces respirations diverses, nous donnerons encore
des probabilités, sinon des preuves, à notre article sur phrénologie, afin de ne pas fatiguer maintenant le lec-
la
teur.
La communication directe des nerfs avec se fait
on
,
le sait
,
cerveau
le
par l'intermédiaire des nerfs céré-
braux. C'est par les nerfs
que
les
mains (esclaves de
communiquent directement avec
le
la
pensée)
cerveau.
L'aspir céleste, émission, vibration ou fluide, arrive
donc aux mains (puisque nous nous occupons de chiromancie), y porte l'influence extérieure et en rejette les
impressions
presque en pir et
un
née, car
comme un même temps
respir, si les
miroir qui reçoit et réfléchit la
lumière du
soleil
;
c'est
un
as-
un échange, une conversation sponta-
idées
dorment confuses en nous,
elles
ont
besoin, pour s'élancer du chaos, d'un motif, d'une cause
apportés par le son,
comme
le
la
vue ou
le
toucher, les sens enfin,
feu a besoin du choc de l'acier pour jaillir du
caillou. Si le fluide si
donc
ou
le fluide
adoptons
le
mot fluide),
n'éprouve aucun obstacle,
il
vole direc-
la vibration (nous
tement au cerveau,
et l'impression est spontanée.
C'est ce qui arrive lorsque les doigts pointus à l'extré-
mité appellent
l'électricité
des paratonnerres.
comme
les pointes
aimantées
LES MYSTERES DE LA MAIN.
143
un con-
Si les doigts pointus sont lisses et offrent ainsi
duit facile et sans obstacle, l'impression est immédiate.
De
là
viennent
les inspirations
du
tions, les inventions parties
spontanéité, à
Les voyants,
un mélange les
hautes, les illumina-
ciel
sans
vu leur
s'allier,
terrestre.
inventeurs métaphysiques, les rêveurs,
les poètes, ont les doigts pointus.
Mais
comme
bien crée
le
rien n'est parfait sur la terre,
mal qui
comme le comme
n'existerait pas sans le bien,
la
lumière crée l'ombre qui n'existe pas sans
la
lumière divine a besoin, vu l'imperfection de nos or-
la
lumière,
ganes, d'être contre-balancée par la raison humaine
;
il
faut que les inspirations soient contrôlées par la logique il
;
faut que l'humanité pose l'empreinte de son cachet
sur les impulsions venues d'en haut, parce que l'homme
ne peut être un Dieu
ni
un ange,
et
que ce qui doit ha-
biter la terre doit porter la livrée de la terre.
Aussi les doigts lisses et pointus ont-ils des extases qui
ne sont pas en rapport avec leur corps terrestre
;
lorsque la logique leur manque, tout excès;
ne vivent
pas avec les hommes, et ils
s'ils
ils
ils
en ont
quelquefois menteurs
croient avoir vu ce qu'ils racontent
mêmes, par
sont,
ils
sont poètes, portés au lyrisme,
ont les qualités des poètes,
sont exagérés,
ils
;
,
leurs
les défauts
parce
mouvements
suite de l'harmonie entre le physique et le
moral, sont en rapport avec l'exagération de leur esprit ils
;
qu'ils
;
posent et se manièrent. Mais aussi ce sont les doigts pointus et
nent
les prêtres à extase
,
lisses qui
don-
les vrais croyants, les
gens
LES MYSTERES DE LA MAIN.
144
convaincus, les prédicateurs sublimes, car
là ils
sont dans
leur rôle, ils sont l'intermédiaire entre la terre et le ciel.
Ce sont eux qui nous ont donné
les
ton, Shakspeare, Schiller, Goethe,
poètes inspirés: Mil-
Swedenborg, Chateau-
briand, Victor Hugo, George Sand.
Le doigt carré, par sa forme large, arrête un moment le fluide et laisse à
raison, le
sublime de l'humanité,
la partie
temps de peser
les inspirations et
la
de les com-
prendre. Aussi les doigts carrés et lisses représentent-ils le
monde
abstractif dans l'art et la poésie. Molière, Re-
gnard, La Fontaine, Voltaire, le Poussin, Louis XIV, Tu-
renne, Vauban, avaient les doigts carrés.
Les doigts spatules, par leur largeur offrent un obstacle plus
grand encore.
Non-seulement mais dans
le
ici le
raisonnement apporte ses lumières,
débat l'humanité a l'avantage, la matière
l'emporte sur la pensée.
Cependant,
si
les doigts soit pointus,
en spatule, sont sans nœuds, sans obstacle,
comme un
le fluide
carrés, soit
soit
reprend son cours
fleuve qui traverse
une
et alors l'impressionnabilité est toujours vive,
plaine,
seulement
à des degrés différents. «
Les doigts sans nœuds, dit M. d'Arpentigny, portent
en eux
le
germe des
arts. Si positif
lequel leur intérêt les pousse, l'inspiration plutôt taisie et le
que par
ils
le
que
soit le
but vers
procéderont toujours par
raisonnement, par
sentiment plutôt que par
la
fan-
la connaissance. »
Ajoutons, cependant, qu'outre la différence des instincts qui résultent de leurs
formes pointues, carrées ou en
LES MYSTERES DE LA MAIN.
145
moins grande des doigts
spatule, la longueur plus ou
viendra encore introduire une modification.
Les mains courtes, chez lesquelles
fluide a inoins
le
ne verront que
d'espace à parcourir,
les
masses;
les
doigts longs, à travers lesquels le fluide circule plus long-
temps, s'occuperont principalement des détails. Et remarquez que, dans notre système, nous ne
nullement en désaccord avec
sommes
médecine, puisque
la
Mill-
ier, dans sa physiologie, après avoir parlé de la rapidité
d'action «
du
l'action
même
:
très-probable que
nerveuse varie suivant
nerveux, ou le
impondérable, ajoute
fluide
On regarde comme
les
selon les individus,
résultat des expériences
de
la rapidité
régions du système
comme
communiquées
le
prouve
à rassemblée
générale des naturalistes, à Heidelberg. par Treviranus, Nicolaï, directeur de l'Observatoire de
et
Mannheim
Cela seul suffirait pour donner raison à la plus ou
grande rapidité de
l'infiltration
1 .
»
moins
du principe impondéra-
ble favorisée ou retardée par les doigts pointus ou spatules.
Ainsi, les
poètes,
même
:
goût de
Dans
hommes
artistes, il-
la
à
doigts
aptes à
pointus et lisses seront
l'inspiration, à
seront amants des beaux-arts,
le
toujours entraînés du côté du roman,
ils
et
ils
de l'élégance.
seront poètes, artistes d'imagination: mais
dront jamais pour guide
t.
divination
auront
forme
la vie.
la
la vérité
Minier, Physiologie, page 581.
ou
la
ils
ne pren-
nature. lisseront
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
146
enthousiastes, et, tout en voulant et croyant être sincères,
ils
habilleront la vérité;
ils
auront du goût, mais
ma-
jusqu'à la recherche, et en arriveront parfois à la nière, mais souvent de
En un mot,
ils
bonne
ne vivront pas de
Les gens à doigts
aimeront
la vie réelle.
carrés auront le goût des
lisses et
sciences morales, politiques, Ils
sans s'en douter.
foi et
philosophiques.
sociales,
cause des doigts
les arts à
lisses,
tôt les arts basés sur la nature et la. vérité
gination
;
ils
rhythme, de
auront l'amour de la symétrie,
forme
la
mais plu-
que sur l'imalittéraire,
de l'arrangement;
ils
du
auront
des vues plutôt justes que grandes, le génie des affaires,--
des idées positives, l'esprit de conduite
ils
;
auront peu
d'enthousiasme, à cause des instincts raisonnables de la
forme carrée; mais
ils
auront l'inspiration, à cause des
doigts lisses, et alors elle sera toujours la raison.
ce qu'on appelle des
hommes
forts.
Les gens à doigts spatules et
par
accompagnée de
Ces gens, dans l'excellence de leur type, seront
le côté utile et
lisses
aimeront
physiquement sensible
;
ils
les
choses
auront
l'in-
telligence instinctive de la vie réelle, et le besoin impé-
rieux de
mouvement
et d'activité, d'agitation corporelle,
de locomotion et très-généralement d'occupations manuelles
;
ils
aimeront
les
chevaux,
les chiens,
la navigation, la guerre, l'agriculture, le
la chasse,
commerce,
génie du calcul, des arts mécaniques, l'administration,
le le
droit, le positivisme.
M. d'Arpentigny dit «
:
La confiance qu'ont en eux les
hommes aux
doigts
MYSTERES DE LA MAIN.
LES
spatules est extrême
;
l'abondance est leur but.
dent d'instinct et au plus haut degré vie positive, et
monde des choses
sur le
au travail manuel, à
qu'ils
en ont
et des intérêts matériels.
Voués
doués par conséquent de
l'action, et
sens plus actifs que délicats, la constance en est plus
qu'aux cœurs tournés vers
facile
qu'influence plus que le devoir et
charmant de
Parles doigts l'instinct l'art,
leurs ils
;
ils
lisses, ils
auront
musique,
œuvres brilleront plus par
entendront
Tous jugent
hommes
mouvement dans
l'adresse
mais
que par l'âme
;
:
pointus, carrés ou en spatule,
et les choses par l'inspiration et à pre-
mière vue; leur première idée (en rapport avec flexion
le
soit littérature;
les affaires et seront sujets à l'égoïsme.
les doigts lisses
les
l'attrait
»
la passion, l'inspiration,
aimeront et mettront
soit peinture, soit
amour leur
la poésie, et
l'habitude,
jeunesse et de la beauté.
la
possè-
Ils
sentiment de la
le
régnent par l'intelligence
ils
147
la
est toujours la meilleure
puissance de leurs facultés)
ne leur donne rien
;
ils
sentent,
ils
la ré-
;
devinent d'in-
tuition.
Mais, à cause de ces qualités spontanées, l'ordre
quera à ces trois genres, avec des doigts
lisses,
les
man-
doigts lisses et à cause
à des degrés différents.
Les doigts pointus n'auront pas d'ordre.
Les doigts carrés aimeront
mais n'auront pas d'ordre il
;
ils
le
spectacle de
rangeront pour
l'ordre,
l'œil,
mais
ne faudra pas regarder dans leurs armoires. Les doigts spatules feront un compromis entre l'ordre
et le spectacle de l'ordre;
ils
rangeront quand
ils
auront
LES MYSTERES DE LA MAIN.
148 le
temps, souvent par amour ou besoin de mouvement.
En peinture,
les doigts pointas
donneront Raphaël, Pé-
rugin, Fiesole, Gorrége, et les peintres d'imagination.
Les doigts carrés donneront Holbein, Albert Durer, le Poussin, Léopolcl Robert, et les peintres vrais.
Les doigts spatules donneront Rubens, Rembrandt, Jordaens, et les Flamands, peintres matériels de figures
charnues.
LES NOEUDS ET LEUR INFLUENCE, Les nœuds modifient
les aptitudes
de chacune des
trois catégories.
Les phalanges des grands doigts sont divisés en trois
mondes,
comme
le
pouce.
La première phalange, venons de classer en
la partie onglée, celle
— doigts pointus, —
que nous
doigts carrés,
— doigts à spatule, — appartient au monde divin. Les phalanges extérieures (phalanges onglées), dit M. d'Arpentigny, sont les yeux de la main.
La seconde phalange appartient au monde abstractif. La troisième au monde matériel,
vu dans
le
Chacune
comme nous
l'avons
pouce. d'elles
annonce une qualité particulière,
dif-
férente à chaque doigt. Mais ceci appartient à la chiro-
mancie, et ne peut être expliqué que par
elle.
La troisième phalange seule ne change que très-peu, puisqu'elle représente la partie matérielle
pour généraliser que des doigts
enflés
,
nous dirons
ou très-épais
i\
LES MYSTERES DE LA MAIN. leur base
,
indiquent toujours
suels, soit luxure, soit
le
goût des plaisirs sen-
gourmandise. Ces goûts peuvent
toutefois être modifiés par l'influence des
Nous y reviendrons plus
lignes.
Les nœuds
149
forment
monts
transition
entre
nous Pavons
dit
la
et des
tard. trois
les
mondes. Si les doigts sont lisses,
(page 109),
l'impression est rapide, électrique, spontanée, accélérée
ou retardée par
les différences
de formes du doigt pointu
au doigt en spatule. Mais les nœuds interceptent
le
comme un
Celui-ci s'amasse
obstacle, et recueille,
pour
passage au
fluide.
torrent qui trouve
le franchir, ses
un
eaux qui ar-
rivent en plus grande abondance; alors la raison hu-
maine ou
la
matière humaine viennent mêler leur être,
leur caractère, leur individualité, aux épanchements
du
ciel.
Le premier divin au
nœud
monde
qui barre la transition du
phalange du milieu), participe de l'un et de Il
en est naturellement de
barre
monde
abstractif (de la phalange onglée à la
la transition
même du
l'autre.
second
nœud
qui
du monde abstractif au monde maté-
riel.
Laissons parler M. d'Arpentigny Si le
nœud
qui
lie
:
votre troisième phalange (celle qui
porte l'ongle) à la seconde est saillant
V ordre dans
les idées; si celui qui lie
,
vous avez de
votre seconde pha-
lange à la première est saillant, vous avez une dose re-
marquable d'ordre matériel*
LES
150
MYSTERES DE LA MAIN.
Le lecteur comprendra sans doute que M. d'Arpenti-
gny part de
la
phalange d'en bas pour aller à
la
phalange
d'en haut, et que la troisième 'phalange est pour lui celle
qui pour nous est la première.
M. d'Arpentigny définissait à son idée, et teur
il
avait assurément le droit
comme inven-
du choix.
Quant à nous, qui cherchons à expliquer sa méthode par notre système, nous avons dû nécessairement partir
du monde divin pour arriver au monde matériel, à-dire en allant de la phalange onglée
à
la
c'est-
base des
doigts.
Donc, nous prenons acte de ce que
dit
M. d'Arpen-
tigny.
Le nœud placé entre la première phalange
(la
phalange
onglée) et la seconde indique l'ordre dans les idées
:
MONDE ABSTRACTIF. Le nœud placé entre
la
seconde et
lange indique l'ordre matériel
la
troisième pha-
:
MONDE MATÉRIEL. L'on voit que nous nous trouvons parfaitement d'ac-
cord avec l'inventeur.
NOEUD PHILOSOPHIQUE.
Le premier nœud, la limite entre le la
nommé
monde
première lutte entre
philosophique, forme donc
divin et le
monde moral;
l'idée et la raison.
c'est
La première
^
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
151
Nœud t jiïidsojoplilaue\
Nous avons exagéré la forme du nœud philosophique, et nous l'avons un peu haut avec intention parce que lorsqu'il y a excès, il adopte
placé
souvent cette forme la
,
;
première phalange
dans
les cas ordinaires,
comme
il
se trouvera à l'articulation
à la figure suivante.
de
LES MYSTERES DE LÀ MAIN.
152
phalange nous apporte
les idées qu'elle
comme
lumière, et elles sont arrêtées et le
nœud
premier
L'homme
qui a aux doigts le
qui viennent aux autres;
contrôlées par
nœud
philosophique aime
il
lui, et
ne croira rien sans preuve,
des autres,
comme
poser c'est
même
des
et
sans preuve positive.
hommes
vaux,
»
l'infaillibi-
supérieurs
c'est se
;
leur juge, c'est se mettre à leur niveau,
en être amené à dire
je les
puis celles
se fait douteur, raisonneur;
Douter, c'est ne pas admettre la supériorité, lité
la
qui les discute en quelque sorte.
à examiner les idées qui lui viennent à
il
absorbe dans
et c'est
Puisque je
«
:
les discute,
en venir naturellement à
l'indé-
pendance. Aussi trouvez-vous le les républicains,
teurs quand
philosophique chez tous les
dou-
même.
Nous irons plus
nœud
nœud
chez tous les raisonneurs et
loin.
Tout
homme
ayant aux doigts
le
philosophique três-développé est fatalement et ab-
solument causaliste et par suite indépendant, douteur, et républicain par conséquent; avec ces différences cepen-
dant que
le
nœud
philosophique; avec des doigts pointus
se trouvera chez les utopistes
avec des doigts carrés
,
chez les gens justes et de bonne spatules, chez
les
chiromanciques
foi, et,
gens remuants, et,
s'y
joignent,
si
avec des doigts d'autres signes
chez les ambitieux.
Les
autres signes pourront apporter des modifications, mais
seulement des modifications sans détruire cipal
;
le
l'instinct prin-
pouce plus ou moins long apportera toutefois
des modifications très-importantes.
LES MYSTERES DE LA MAIN. Laissons M.
nœud
153
d'Arpentigny définir les attractions du
philosophique
:
«
Vous éprouvez
besoin de vous
le
rendre compte de vos sensations. Le secret de votre être vous occupe ainsi que celui de l'origine des choses. Yos croyances, vos idées, vos opinions, vous ne les avez pas
adoptées sur la
mais seulement après
foi d'autrui,
les
avoir examinées à fond et sous toutes les faces. La raison
vous semble un guide plus sûr que
même que Il
l'amour.
ajoute plus loin
l'instinct,
que
la foi,
» :
«
Les philosophes dirent
«
Ce qui nous distingue essentiellement des animaux,
c'est la raison. C'est l'idée
tence de Dieu,
jet.
les
la raison
que nous vient
animaux, uniquement parce
les
dépourvus de raison, n'ont point d'idée sem-
donc notre raison
blable. Si
dans
donc de
de Dieu, puisque
qu'ils sont
:
il
est le seul garant de l'exis-
s'ensuit quelle seule doit
recherches et
les
nous diriger
études qui ont Dieu pour ob-
»
M. Darpentigny a donné aux nœuds philosophiques doute et
la causalité
,
nous y avons ajouté
le
le
goût de
l'indépendance.
NOEUD D'ORDRE MATÉRIEL. Le second nœud, celui qui conde phalange lange (celle de des deux
;
il
(celle
de
fait la limite
la raison) et la
la matière), doit
y a lutte encore
;
entre
la
se-
troisième pha-
nécessairement participer la
matière n'accepte 9.
les
LES MYSTERES DE LA MAIN.
154 lois
de
la raison qu'à la seule
physiquement profitables;
IbhilvjiïjiJuque
condition qu'elles lui seront
elle se soucie
beaucoup moins
LES MYSTERES DE LA MAIN, de L'ordre dans
dans
les idées
que de Tordre
155
clans les affaires,
choses qui portent avantage,
les calculs, clans les
qui donnent le bien-être, la richesse, et, par suite, les
jouissances de la matière.
Ce
nœud
se trouve chez les
lateurs, les spéculateurs, et,
commerçants, s'il
les calcu-
y a excès, chez
les
égoïstes.
On sait que si la troisième phalange qui suit le second nœud est épaisse, et élargit ainsi les doigts par la base, elle inclique le
goût des plaisirs matériels.
MODIFICATIONS APPORTÉES PAR LES NOEUDS. Si les doigts pointus ont le
nœud
philosophique,
il
y
aura lutte continuelle entre l'inspiration et l'analyse, entre
l'art
d'inspiration et
dances religieuses et aura tour à tour
mais sur
l'esprit
il
les
calculé, entre les ten-
de controverse; l'homme
du prêtre
les extases
bertin; ces cloutes, nité,
l'art
rejettera
les ministres
de
et les doutes
non pas sur
la religion, qu'il
vera pas assez fervents ou assez purs, et
il
du
li-
la divi-
ne trou-
se forgera
une
religion à lui par le besoin d'indépendance et de piété.
Un homme
ainsi doué,
en un mot, refuse de croire aux
prêtres, mais croit à Dieu.
Les doigts carrés, au contraire, avec phique, seront à la
fois
le
nœud
philoso-
en harmonie et en progrès. Leurs
tendances exactes, sérieuses, positives, trouveront dans ce raisonnement Un appui bien aimé;
mais froidement;
ils
ils
raisonneront tout,
verront juste,
même
Fart;
ils
MYSTERES DE LA MAIN.
LES
156
verront clair dans la vie et aimeront tout Futile. Seulement leur
le vrai, et
avant
amour de l'indépendance
les
portera à fronder tout ce qui leur paraîtra injuste, exa-
géré ou en dehors de la raison et du convenu.
ront
même, par
fétichisme pour la règle et la
Ils
pour-
loi, aller
jusqu'à la révolte.
Avec
nœud
le
proposent
philosophique, les mains en spatule se
les faits, les idées pratiques, la politique
amour de l'indépendance l'explosion; positif,
ils
se manifeste par le
;
leur
mouvement,
nient tout ce qui n'est pas confortable et
doutent profondément de l'expansion et de
la ten-
dresse, et n'admettent guère dans la vie le côté sentimental
;
s'ils
sont artistes,
ils
et le réalisme. Les élans
luxe, ses orgues, sa
mettront dans l'art
du catholicisme,
le
mouvement
ses images, son
musique mondaine, excitent
fiances de leur esprit raisonneur et positif;
un prêtre pays par langue
qui vive
les liens
de
eux, attaché
la famille, et
comprennent,
qu'ils
duites et
comme
les
il
les dé-
leur faut
comme eux au
qui leur
lise,
dans une
saintes Écritures tra-
commentées par eux. Même en
religion,
ils
ne
veulent rien accorder à l'imagination et à la poésie.
Les savants sont indépendants, à cause du losophique.
Ils
Le nœud philosophique, chez
du
nœud
phi-
sont aussi naturellement douteurs. les prêtres, fait la force
clergé. C'est lui qui, par esprit de résistance, les réu-
nit en société et leur
donne une force d'union qui
est la
véritable force sur terre. C'est le faisceau de la fable de
La Fontaine
:
le
Vieillard et ses enfants. C'est
cet esprit d'opposition qu'ils se
mus par
soumettent aveuglément
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. aux Ils
157
souvent dures que leur association leur impose.
lois
sont soumis en particulier, mais indépendants et rois
en masse.
Le nœud philosophique
très-commun en France,
est
surtout chez le peuple de Paris
de
;
là vient
son besoin
d'indépendance mêlé d'un certain bon sens, car
le doigt
carré s'y remarque presque toujours. Sa légèreté vient
des doigts lisses qui y sont aussi en majorité.
Ces trois mains, avec
le
nœud
philosophique seule-
ment, conserveront leur impressionnabilité et
pour
goût
le
les arts.
Toutes
les trois
sophique
,
chercheront, à cause du
nœud
mais toujours chacune suivant ses
philo-
instincts,
des procédés pour l'exécution, soit en sculpture, soit en peinture
;
elles
ficelles à elles,
auront leurs recettes particulières, leurs
en langage
d'atelier.
Les mains spatulées plus actives, essayeront de tout ce qui a rapport à l'art
;
elles feront
du daguerréotype, de
la
lithographie, de l'eau-forte, de l'aquarelle, des tableaux
peints
et elles
,
y rattacheront l'étude des sciences qui
ont rapport aux arts,
comme la
chimie,
la
physique
;
elles
feront des essais pour la composition, l'amélioration des terres employées en peinture
;
elles se feront des
couleurs
particulières, des vernis de leur invention.
Mais riel,
adieu
si
si
le
au
nœud
les doigts
philosophique se joint le ont des nœuds
goût des beaux-arts
et, si l'artiste résiste,
culateur.
;
ce sera
nœud
maté-
à chaque phalange,
le positif et l'utile arrivent,
l'artiste
raisonnable et spé-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
158
Car
réunion des deux nœuds fond ensemble
la
rai-
la
son et le réalisme.
Le doigt pointu perdra beaucoup de l'influence de ces traire;
ses tendances par
deux nœuds qui agiront en sens con-
aura des inspirations artistiques sans cesse
il
mais
étouffées par le calcul et le positivisme
;
organe ne perd jamais de ses qualités,
il
tion aux
calculs,
il
comme un
joindra l'inven-
fera des découvertes
pourra
qu'il
ébaucher lui-même, mais qui seront plutôt perfectionnées en œuvre par
et mises
en spatule et à nœuds.
les doigts
Toutefois, le doigt pointu avec des
nœuds
n'étant pas en
harmonie d'ensemble, donnera parfois des
luttes inté-
rieures, et, par suite, des mécontentements, des défian-
ces ou des tristesses, surtout
si le
pouce
est court.
Le doigt carré avec deux nœuds aimera l'étude, l'histoire, la botanique,
l'archéologie
la science, il
;
excel-
lera dans la jurisprudence, la géométrie, la grammaire,
dans l'arithmétique, calculs;
il
les
mathématiques, l'agriculture,
tout sera rangé, étiqueté chez
aux usages, à il
les
sera caissier exact. Son ordre sera excessif;
la règle,
il
lui.
Fanatiquement soumis
admirera surtout
la
symétrie;
sera apte à tous les métiers, à toutes les sciences pra-
tiques;
il
fera peut-être plus de cas
génie (qui, toutefois, est rera
le réel
le
du bon sens que du
bon sens illuminé);
il
préfé-
à l'idéal, l'histoire et les autres sciences
mo-
rales et politiques à la métaphysique et aux sciences occultes.
Les grands compositeurs de musique, surtout savants, ont
les
doigts carrés et à
les
plus
nœuds, à cause du
LES MYSTERES DE LA. MAIN. rhythme qui
est
un calcul
;
150
l'inspiration leur viendra
du
pouce court. Avec deux nœuds,
le doigt spatule
aura à
la fois le
goût du mouvement, qui forme son caractère principal,
goût des sciences exactes, donné par
et le
deux nœuds. donnera les
le
mettra donc
Il
mouvement,
la
réunion des
science en action;
la vie, et
il
lui
il
saura faire marcher
machines, engrener des rouages, inventer des méca-
niques, utiliser la vapeur.
On
le
trouvera sur la grand'-
arpenteur, géomètre,
homme
sera navigateur célèbre comnie
Colomb
route il
la
comme
Pérouse;
il
sera partout, en
corps vient exécuter
le travail
Ce qui n'étonne pas
«
les
de cadastre; ,
un mot, où de
Cook ou La du
l'action
l'esprit.
mains en spatule,
dit M. d'Ar-
pentigny, et elles ne s'étonnent pas de peu, ne leur plaît point; mais vous les verrez infailliblement s'extasier de-
vant ces monolithes, œuvres ou non, dont l'extraction,
le
transport, la mise en place, réveillent en eux des idées d'efforts
physiques et d'industrie mécanique qui plaisent
à leur esprit. «
Dans
le
Nord, où les mains en spatule et carrées
sont en majorité, l'artiste est effacé par l'artisan. En Italie,
en Espagne, en France même,
l'artiste.
dans
le
Dans Sud,
le
il
Nord,
il
l'artisan est effacé
par
y a plus d'opulence que de luxe;
y a plus de luxe que d'opulence.
»
Au début du protestantisme, les doigts spatules à nœud philosophique furent, par le nœud philosophique, portés à douter, et par la spatule, qui les portait à tout
mouvement, disposés
à embrasser
une religion nouvelle.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
160
La révocation de redit de Nantes, en
enleva
les exilant,
à la France ses mécaniciens et ses savants les plus distingués. L'Angleterre sut les attirer et profiter de cette
grande faute. Ajoutons ici, cela est très-important, et M. d'Arpentigny n'en a pas parlé, que ïexagêralion dans les formes extérieures des doigts ou dans l'ampleur des nœuds, an-
nonce toujours
l'excès, et
,
par
suite,
le
désordre de la
qualité ou des instincts quils doivent représenter.
Et
conséquemment
est plus
la qualité
représentée par les
ou moins grande, selon que
le
nœud est
nœuds
plus ou
moins développé.
EXCÈS DANS LES FORMES. Ainsi, le doigt trop pointu est porté
romanesques
aux entreprises
et impossibles, à l'imprévoyance,
à l'im-
prudence, à l'exagération de l'imagination qui devient
mensonge, au lyrisme échevelé, au mysticisme, à
le
la bril-
lante folie, au fanatisme religieux, aux tendresses folles, et surtout à l'affectation,
à la manière dans les poses,
les gestes et la voix.
Les doigts trop carrés sont enclins au fanatisme de l'ordre, de la
méthode, au despotisme universel
et étroit,
à l'intolérance pour tout ce qui n'est pas convenu, à la régularité abrutissante.
Ils
gens qui dépendent d'eux, et
de
sont pour leurs les
commis
et les
tyrans du droit, de l'usage,
la règle.
Les doigts trop spatules ont
la
tyrannie de
l'activité,
> ,
LES MYSTERES DE LA MAIN. du mouvement; rien ne va assez
vite à leur gré; per-
sonne, pour eux, n'est assez occupé.
de
161
ont
le
fanatisme
la science positive, le doute, la mobilité, le
besoin de
liberté sans point d'appui
se tourmentent
;
beaucoup
sont tracassiers, inquiets,
ils
et
Ils
tourmentent encore plus
les
autres.
Ces excès existent surtout lorsqu'à l'exagération dans
longueur de
les
formes des phalanges vient se joindre
la
première phalange du pouce qui représente
la
la vo-
lonté absolue ou la domination.
La première phalange du pouce,
manque de
décision; mais
phalange onglée
comme nous
lorsqu'elle est courte, indique le
la
l'avons dit
elle est large
si
en
même
temps, elle annonce un entêtement plus ou moins grand, selon le plus ou moins de largeur du
pouce. Plus la première phalange est
grande et plus
la volonté est forte.
pouce court, mais
Un
large, absorbe autant
de fluide qu'un pouce long; seulement
comme
le
pouce
est court, et
cachet du pouce court est
de
volonté
l'affluence
lonté
,
du
:
que
le
manque
apportée par
fluide éveille
irrégulière,
discernement
meur
l'énergie
le
une vo-
une volonté sans
l'entêtement; et une hu-
sauvage, extrême clans ses joies,
et surtout, dans ses colères qui
peuvent pousser jus-
qu'au suicide ou à l'assassinat. Cette forme de pouce porte à la mélancolie dans l'état calme.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
162
Ainsi, la
première phalange du pouce, large, presque
ronde, en forme de
tement
;
si
bille,
la logique
annonce donc toujours
manque, l'entêtement
l'entê-
est invin-
cible.
Ce signe ne trompe jamais.
DOIGTS COURTS, DOIGTS LONGS. Les doigts courts, et surtout quand
ils
versés plus rapidement par, le fluide,
nément, et n'ont
le
temps d'examiner que
L'aspect général leur détails qu'ils
sont lisses, tra-
jugent instanta-
suffit,
ne peuvent
et
ils
même
pas apercevoir. Aussi les
gens aux doigts courts sont-ils sans façon frais
de
toilette sont
s'ils
;
pour eux
perdus; ne mettez, pour
voir, ni habit noir, ni cravate blanche, ils
cevront pas, où
les masses.
ne s'occupent pas des
ne s'en aper-
s'en aperçoivent par hasard,
leur viendra jamais dans l'idée de s'en formaliser. les affaires
de
la vie,
les
les aller
dans leurs spéculations,
ils
il
ne
Dans
verront
l'ensemble du premier coup, et très-souvent juste parce qu'ils
jugent par inspiration;
préoccuperont de l'aspect
et
s'ils
de
la
sont peintres,
ils
se
masse, et ne pour-
ront jamais s'astreindre à soigner amoureusement les détails;
leurs
parler
ils
seront brefs, concis dans leur style et dans
écrits;
s'ils
ont les doigts pointus,
par images mais
ils
ils
pourront
ne perdront jamais l'en-
semble, leur but principal.
Une main courte, avec des nœuds, prend nécessaire-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
ment
les qualités
que
nœuds
les
lui
163
donnent;
peut
elle
avoir du raisonnement, du calcul même, mais elle jugera toujours plutôt par synthèse que par analyse.
La main longue, au contraire,
en
est irrésistiblement
traînée vers les détails jusqu'à la mesquinerie; elle se
propose plutôt
que
le fini
le
grand. Le peintre de fleurs
Redouté avait de grosses et surtout de grandes mains.
l'homme de
Balzac,
minutieuse, avait de
la description
grandes mains pointues. Les gens à doigts longs, avec des nœuds, sont des gens à précautions et à manies. Si
vous demandez
longs,
la
protection d'un
homme
aux doigts
prenez bien garde' à ne trahir chez vous aucune
négligence de costume; en allant irréprochable
comme
soit son intelligence,
rendre
lui
visite,
soyez
tenue respectueuse, car quelle que il
vous saura, malgré
lui,
bon gré
de ce soin minutieux qui rentre dans ses goûts ou plutôt
dans ses instincts,
et,
pesez bien vos paroles, surveillez
bien vos gestes, car l'homme qui aime les détails,
même
par cela
qu'il
aime
les
détails,
fatalement susceptible. Son esprit méticuleux s'offense d'une chose sans importance,
de
souffre
homme,
la
s'il
moindre négligence
dans
la
clans
la
et
s'irrite
comme
son œil
tenue.
Cet
est orateur, littérateur, chérira les détails
et les fioritures (car c'est
par
là qu'il
devra intéresser et
au point d'en venir quelquefois,
réussir),
est,
nécessairement et
en s'égarant
description d'une des parties, à oublier le point
de départ soignera
:
l'objet
le détail
dont
il
s'occupe.
S'il
est peintre,
il
jusqu'à la perfection, au point de nuire
à la masse. Les Anglais, qui ont généralement les doigts longs, excellent dans la peinture minutieuse;
les
Fia-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
164
mands
et les
Allemands avaient évidemment et ont encore
les doigts très-longs.
homme aux doigts longs, et nœud phVmophique, ira à la recherche des
Défiez-vous surtout d'un
par
qui,
le
causes, car
pour
il
partira,
en vous étudiant, du moindre
détail
conséquences sur vous et en arriver à
tirer des
vous connaître
;
longueur de
seconde phalange du pouce. Je dis défiez-
la
surtout
s'il
a la logique indiquée par la
vous, car personne n'est parfait, et l'indulgence
humaine
porte à deviner vos défauts avant vos qualités. «
Aux grandes mains,
minutie et de
pour
détail.
les vétilles,
eut toute
qu'il
on peut conclure que Frédéric
de Prusse, qui fut surnommé la
d'Arpentigny, l'esprit de
dit M.
De l'amour
s'attirait l'estime
I
er ,
vie roi
qui régna
le roi Sergent,
schlague à la main, qui bâtonnait son
la
et dont on
fils,
avec des bottes bien graissées, avait les
mains très-grandes.
»
Une main longue, avec de
forts
nœuds
et
un grand
pouce, appartient généralement aux gens de chicane.
Le génie ergoteur l'instinct
dans
la
de
la
et subtil,
l'amour de
la
polémique,
controverse, se rencontrent fréquemment
personne dont
la
grande main
offre des doigts
noueux à phalanges carrées. Les mains moyennes ont à la détails, la
synthèse et l'analyse
sont de la
même
Il
,
l'ensemble et les
fois
si la
paume
et les doigts
longueur.
nous reste à parler, pour compléter
le
système de
M. d'Arpentigny, des mains dures, des mains molles, des
mains voluptueuses, des mains élémentaires mixtes.
et des
mains
LES MYSTERES DE LA MAIN.
165
MAIxN DIRE, MAIN MOLLE.
Deux mains,
«
même
seur, la
même
et
Seule-
mollesse, l'autre est
de ces mains
qu'il s'agit ici
soit la
même
car,
:
un fond de ressemblance ne férences infinies.
à cause de sa phalange en
mouvement,
seront différentes
la
du tempérament de
que, bien que la tendance intellectuelle
spatule, qui veut le
mouvement,
épais-
la dureté.
Vous comprenez
complexion
leurs aptitudes et les
comme
laisse pas
Dans leur
et
la
La dernière
dit Fontenelle,
de porter des
dif-
commun amour pour
main molle cherchera
une action modérée, énergique.
même
développement, et se
est souple jusqu'à la
ferme jusqu'à
mœurs
d'Arpentigny, ont la
également en spatule, par exemple.
terminent
ment Tune
a
dit.M.
largeur, le
la dissipation
le
dans
main dure dans une action
se lèvera avec l'aurore, l'autre
appréciera les délices de
la
grasse matinée,
comme
dans
leurs plaisirs l'influence de l'organisation se fera sentir
dans
le
choix de leurs études et de leur profession
Le caractère de
Un y
main molle
la
une seule goutte de
marécage, sa course imbibent Il
1.
est la paresse.
ruisseau passe en courant sur un
laisser
en
»
'.
ses
lit
eaux
s'y ralentit, les
;
déroche, sans s'il
traverse
un
eaux détrempent,
le terrain et s'y arrêtent.
est
de
même
du
Science de la main, p. 66.
fluide traversant la
paume de
la
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
166
main, où
les influences astrales
Les chairs fermes de
ment
la
jouent un
si
grand
main, laissent passer plus rapide-
courant électrique dont s'imprègnent
le
rôle.
les chairs
molles, plus spongieuses. Aussi les chairs dures sont plus actives, plus énergi-
ques, plus près de la matière, mais aussi moins rêveuses et
moins véritablement poètes.
La main dure, spatulée ou non, aime
mouvement
relle, le
l'escrime la pluie
,
,
l'équitation
le soleil
Elle couchera, sir,
,
;
s'il
l'action corpo-
de corps,
les efforts, les exercices ,
elle
la chasse, le
aime
voyage à pied avec
la fatigue et
le faut, sur la terre. Elle
les lits durs.
prendra
plai-
dans ses moments de repos, à conduire un canot à
rame contre travail
le
par un autre et ne pourra rester
Mahomet
la
vent et la marée, elle se reposera d'un
avait la
main dure,
il
oisive.
balayait sa tente, res-
semelait lui-même ses sandales, et n'était jamais en repos.
main dure
Si la
est spatulée, elle deviendra
peut, plus active encore. aussi
si
elle est
dure
;
,
s'il
se
La main pointue sera active
seulement
elle
mettra dans ses
exercices une élégance instinctive, à la force elle join-
dra la grâce.
Une main trop dure ligence
,
est
une marque certaine
ou du moins de lourdeur
La personne à main molle spatulée corps
;
d'inintel-
d'esprit.
est paresseuse
de
elle craint la fatigue et le soleil, elle reste volon-
tiers assise tout le jour, dort
longtemps, se couche tôt
et surtout se lève tard. Mais les instincts
existent toujours;
elle
aime
de
la spatule
le bruit, le spectacle
du
LES MYSTERES DE LA MAIN.
mouvement,
elle
chés animés,
parcourt volontiers les foires,
ne manque pas une revue
elle
pas des tambours; elle le
1C7
fait
les
mar-
et suit le
galerie partout où se trouve
spectacle de Faction, et elle s'accoude sur les para-
pets pour voir manœuvrer
plus
le travail est
un bateau, charger une barque;
pénible, et plus elle éprouve d'émo-
tions et de plaisirs. Elle change de place volontiers, mais
dans de bonnes voitures, dans des fauteuils de vagons bien rembourrés;
elle ira
avec plaisir en canot,
si
les
autres rament. Mais elle aime la lecture des voyages et se plaît à suivre dans ses récits l'explorateur intrépide
qui traverse, au milieu des dangers, les déserts de l'Àbyssinie avec des privations sans
nombre.
Toute main molle est naturellement portée au merveilleux. Plus saturée d'électricité
directement en rapport avec
,
elle
les autres
se trouve plus
mondes,
elle est
plus sensible, plus impressionnable, plus nerveuse, plus
portée à la rêverie qui l'enlève de notre globe pour la
dans l'espace sur
faire planer
mais
la
jette là toute l'activité
s'élance au
elle
cherche dans
une pâture Si l'on doit,
de l'imagination;
main spatulée molle, par son besoin de mouve-
ment même, ture,
les ailes
le
que demande sa na-
delà des bornes de la terre, et
magnétisme, et
les sciences occultes,
à l'activité de son organisation.
revient
un jour aux sciences
fatalement y revenir
doigts pointus
,
mais
,
les
occultes, et
Ton
découvertes viendront des
les explications et les
expériences
seront faites par les mains molles et spatulées.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
168
MAIN DE PLAISIR. Il
y a une main essentiellement voluptueuse
,
pares-
seuse avec délices, mais ardente pour les plaisirs et apte
à les goûter tous. Elle est potelée,
pointus
,
sans
comme
nœuds
enflée, les doigts sont lisses et
et gonflés à la base de la troisième
phalange, siège des plaisirs matériels. La peau en est blanche, unie et semble ne pas se fossettes
,
la
paume en
du pouce (mont de venus) pouce
est
charnue
,
la
racine
est surtout développée.
Le
ordinairement très-court, cette main que l'on
met au rang des plus plaisir, et
,
main a des
Cette
salir.
est forte
main des gens de
belles, est la
de cette classe de femmes que Ton appelle
de marbre.
filles
Les doigts pointus nécessairement
lisses, les
disposent
à l'erreur et les rendent impressionnables; mais le
pouce
et
que ce qui
part,
est court, et
par conséquent
la
comme
volonté nulle,
agit le plus
fortement en eux, c'est d'une
matériel
indiqué par l'épaisseur de la
l'appétit
troisième phalange des grands
doigts
et l'instinct de
l'amour sensuel indiqué par l'épaisseur de
la racine
du
pouce. Ces mains se trouvent irrésistiblement entraînées
par
le tourbillon
de leurs insatiables désirs sans cesse
alimentés par la puissance voluptueuse de leur organisation.
La peau, d'un blanc mat, ne
se rougit pas à l'air et
semble insensible à l'action du chaud
et
du
froid
;
et ce
LES MYSTERES DE LA MAIN. qui fait leurs mains
si
blanches et
si
109
belles c'est leur
égoïsme, c'est que l'âme qui se reflète partout est insensible aussi et qu'elle est
sourde à
la pitié, à la charité et
à l'attachement véritable.
La matière
est chez elles
délaie et absorbe le fluide
en
abondance, qu'elle
telle
venu du
divin est étouffé; l'enveloppe terrestre et elles ne vivent
mens,
le
le plaisir brutal et la vanité.
:
ceci ne paraisse pas
cerveau agit sur
domine
que par les émanations qui viennent
de cette enveloppe
Que
Tout principe
ciel.
la
une chose
dite à la légère
:
le
peau. Si chaque maladie, et cela est
incontestable, dont après tout le siège, le point de dé-
part est toujours le cerveau, donne à la peau une appa-
rence
une qualité particulière
,
,
la
« si
peau
est
ordi-
nairement chaude, mais douce, hâlitueuse dans les maladies de poitrine
;
si
elle est
des viscères abdominaux tions, «
!
;
sèche et acre
» si elle
,
dans celles
varie selon les affec-
nous n'avons pas besoin d'autre preuve.
Les phénomènes cutanés, dit encore Georget, dé-
terminés par l'influence cérébrale, quoique moins évidents que dans plusieurs organes, sont pourtant réels et dignes de fixer l'attention de l'observateur
Ainsi
un peu
il
est évident
ridée,
pour nous, que
ridée,
.
»
peau de
la
main
mais souple, annonce un caractère sen-
sible et impressionnable
main
ia
2
,
de
la rectitude, tandis
qu'une
mais dure, annonce un caractère batailleur,
disposé à tourmenter les autres, surtout si les ongles
i.
Georget, Physiologie du système nerveux,
2.
Idem.
t. II,
p. 143 (1821).
10
LES MYSTERES DE LA MAIN.
170
sont petits et couverts de chair; car les ongles courts plutôt larges que longs, et sur lesquels la peau des doigts
monte très-haut tailleur. Si la
,
annoncent toujours un caractère ba-
personne est naturellement bienveillante,
ces ongles lui donnent la moquerie, le persiflage et
l'es-
prit de critique et de contradiction.
Les femmes qui ont
mains de
les
plaisir, si
chez elles
la logique est grande, sont dangereuses et peut-être nécessaires dans le
monde.
Ces femmes ne rayonnent pas, elles absorbent, elles
magnétisent tirent
les
comme
hommes aux bons
attirait le gouffre
instincts; elles les at-
de Charybde
Scylla, et rejettent trop souvent,
comme
le gouffre
de
Scylla ou Cha-
rybde, les débris de leur honneur.
Mais la nature veut
ment de
qu'il
en
soit ainsi
pour l'enseigne-
ces poètes trop ardents et trop généreux qui
s'imaginent renouveler avec elles le miracle de lion,
les
ou
qui, trop charitables, se
retirer
du gouffre où
ils
penchent vers
Pygma-
elles
pour
se trouvent énergiquement
entraînés eux-mêmes.
Ces femmes comptent
l'homme qui
parmi
les
épreuves réservées à
doit s'affranchir. Les faibles se brisent à
leur contact, mais les forts y acquièrent l'expérience du
mal
et le
mépris du vice, et
seulement «
Ne
alors, la portée
ils
comprennent
alors,
mais
immense des paroles du Christ
jetez pas vos perles devant les pourceaux.
»
:
LES MYSTERES DE LA MAIN.
171
MAIN MIXTE. Laissons parler M. d'Arpentigny la
main dont
deux types « Ainsi
exemple,
les lignes indécises
«
la
forme en
est
et n'y voir
Je donne ce
si
nom
à
si,
étant en spatule, par
peu marquée qu'on puisse
que des phalanges carrées.
Une main élémentaire et conique
pour une main «
«
différents.
votre main est mixte
méprendre
s'y
:
semblent appartenir à
Une main
peut être prise
artistique.
pour une main
artistique peut être prise
psychique, et réciproquement. «
Une main
utile peut-être prise
sophique, et réciproquement.
pour une main philo-
»
Selon M. d'Arpentigny, ces mains sont destinées à faire
une
transition entre les
nommées par
mains pointues, carrées, spatulées
M. d'Arpentigny, mains de race et qui,
naturellement en guerre
les
unes contre
suite de leurs instincts opposés, se
mains mixtes
les
sés, et
qui,
les autres
par
détruiraient sans
appartenant à des types compo-
par conséquent moins exclusifs,
les rattachent
et les concilient.
Ces mains seraient alors des mains de fusion, «
Comme
il
y
a, dit-il
beautés absolues,
il
encore, des vérités absolues, des
y en a aussi de
relatives.
Apollon et Yulcain, entre les Muses et (qu'on
me
les
Entre
Cyclopes
passe ces symboles en faveur de la clarté),
LES MYSTERES DE LA MAIN.
172
Mercure,
dieu de l'éloquence pratique et
le
industriels
prend son vol
,
Or, c'est aux mains
«
et
balance
des arts
son caducée.
mixtes qu'appartient
l'intelli-
gence des œuvres mixtes, des idées intermédiaires, des sciences qui ne sont pas des sciences tration et
commerce, des
le
des
la poésie,
arts qui
comme Yadminis-
ne relèvent pas de
beautés, des vérités relatives de t in-
dustrie.»
M. d'Arpentigny refuse aux mains mixtes
de
les qualités
la race. «
Selon
lui, les
hommes à la main de race ont l'esprit hommes à la main mixte ont
plus fort que varié; les l'esprit plus varié
que
fort; ces derniers
propres a beau-
coup de choses, n'excelleraient dans aucune.
C'est
pour
eux surtout qu'une éducation forte et judicieusement adaptée à
la
un immense
faculté la plus saillante de leur génie est bienfait. »
M. d'Arpentigny, selon nous, juge les mains mixtes
avec une grande rigueur.
Ces mains, qui tiennent le
milieu entre les doitgs carrés
(la raison)
et les doigts
pointus (l'exaltation), donnent une nature qui peut, chez les
gens bien -doués, réunir
les élans
de l'imagination
aux calculs du bon sens, réunion qui conduit souvent au génie.
11
nous
suffira,
pour appuyer par des exemples
notre manière de voir, de dire que beaucoup d'hommes
réellement supérieurs de notre époque ont les doigts mixtes. Nous citerons
Augier,
le
MM. de Lamartine,
J.
Janin, Emile
général Daumas, Auber, Horace Vernet, Dela-
roche, Meissonnier, Diaz, Gérome, qui réunissent tous en
LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN. effet le
goût de
recherche de
la poésie à la
173
la vérité,
sans
compter une foule de gens de talent et d'esprit, qui ne
le
cèdent en rien aux
hommes
à
main de
race.
MAIN ELEMENTAIRE. M. d'Arpentigny «
les définit ainsi
:
Doigts gros et dénués de souplesse.
et souvent retroussé,
paume
— Pouce tronqué
(et c'est là
leur signe le
plus saillant et le plus caractéristique) d'une ampleur,
d'une épaisseur et d'une dureté excessives. C'est la matière
dominant
»
l'intelligence.
«Aux mains élémentaires en Europe,
le
labourage, le
soin des étables et la longue suite des travaux grossiers
auxquels suffisent les confuses lumières de l'instinct elles la
guerre en tant
qu'il
ne
s'agit
;
à
que de prouesses
personnelles; à elles la colonisation en tant qu'il ne s'agit
que d'arroser machinalement de sa sueur un
sol
étranger. «
L'usage les gouverne, et elles ont plus d'habitudes que
de passions; étrangères à tout entraînement,
les
mains
élémentaires indiquent des sens lourds et paresseux, une
imagination lente, une
âme
inerte,
une insouciance pro-
fonde. «
Chez les Lapons,
elles sont
en immense majorité
;
elles
échappent aux maux inhérents aux latitudes polaires par «
l'inertie.
Des organes quasi insensibles ne peuvent transmettre 10.
LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN.
174
au cerveau que des idées imparfaites. L'homme de l'homme invisible;
n'est que l'image telle est l'âme, et
Les
réciproquement.
tel
visible
est le corps,
»
hommes à mains élémentaires, quand ces mains comme celles des mendiants bretons, qui
sont pointues
ont remplacé les trouvères, aiment la poésie et sont toujours accessibles à la superstition tiers
aux fantômes;
manches
ils
;
croient volon-
ils
se font encore verser dans les
et dans le dos l'eau des fontaines sacrées, et
en
passant dans les grandes plaines, couvertes de bruyères, ils
saluent encore les
La Finlande,
dolmen
et les
l'Islande, la Laponie,
menhirs.
où
la
main élémen-
taire règne seule, sont pleines de sorciers. Dans notre article sur la chiromancie,
nous dirons pourquoi
elles
sont superstitieuses. Leur pouce court rend les mains
élémentaires faciles à décourager et sensibles à la douleur;
si l'inertie
ne prend
le dessus,
elles
succombent à
leurs chagrins, d'autant plus vite qu'elles sont générale-
ment dépourvues de
tout ressort moral,
à cause de ce
pouce court. Les
hommes
à mains élémentaires sont actifs parleurs
paumes dures, ce qui peut balancer chez eux tions de l'amour physique et portés à la poésie
;
ils
sont sensibles, croyants
par leurs doigts pointus
est grande, épaisse et lourde,
mais
souillette; elle est excessivement l'air.
les excita-
;
leur
main
elle n'est pas gras-
ferme; et rougie par
Informe, en quelque sorte, elle n'a ni les contours
élégants, ni les instincts de la main de plaisir. Les doigts courts, avec
une paume très-longue, appartiennent essen-
LES MYSTERES DE LA MAIN. tiellement aux mains élémentaires se rapprochent de
175
par leur forme,
;
elles
la bestialité.
DOIGTS COURTS AVEC UNE PAUME TRÈS-LONGUE. Voici ce que dit, à ce sujet, le docteur allemand Carus
*,
qui a publié sur la phrénologie et sur la structure du
corps humain des livres «
Les os de
que toute
la
la
éminemment remarquables
paume forment, chez
main,
comme on
le voit
les
chez
ressort de là qu'une domination de la
doigts doit dénoter chez les
chant de est à
la délicatesse
struments de la
paume
tive
les singes;
paume
la vie
si les
caractère appro-
doigts, par la finesse
en quelque sorte
est
le
la
preuve en
la vie
les in-
conscience d'action,
foyer de la vie instinc-
de l'âme, puisqu'elle dénote d'un côté
mération de
il
du tou-
de leurs mouvements, sont
de l'âme avec
il
sur les
l'animalité, c'est-à-dire à instincts bas, car
remarquer que
cher et
hommes un
:
animaux, pres-
une agglo-
sanguine, de l'action du sang (et la
est qu'elle devient brûlante
maladies de consomption et
les cas
dans
la fièvre, les
principaux de désor-
ganisation par irritation), et, de l'autre côté, l'état des nerfs vitaux
comme on
tion intérieure dans les le
toucher de
la
l'observe facilement par sensa-
rayonnements magnétiques, car
paume cause
alors chez certaines per-
sonnes des démangeaisons violentes. tions de
i.
cette
Les communica-
exubérance de vie instinctive sont, en
Traduction médite.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
176
dehors des monts de
la
main, un amas plus ou moins
grand de corpuscules paciniques trouvent, aussi la tions
pour
paume
a-t-elle
'
sur les nerfs qui s'y
de grandes significa-
humaine. La chiromancie
la santé
dit
avec
raison que les couleurs blanches ou jaunes des lignes de la
main sont des signes de maladie. Comme une paume
bien colorée
et tendre à .peu près
,
comme une
terre
amollie par la bêche, sensible, chaude, humide, annonce la jeunesse, la santé, la sensibilité, tandis
que
la
séche-
resse et la maigreur annoncent l'insensibilité et la ru-
desse de caractère.
»
M. d'Arpentigny classe les mains en sept catégories distinctes.
tions,
Nous ne
le
suivrons pas dans ses classifica-
parce que nous croyons qu'elles sont
Des mains peuvent se ressembler, mais
la
inutiles.
nature ne se
répète et ne se calque jamais, et dans les objets les plus
semblables en apparence, elle met quelquefois seul trait
,
par un
peu sensible à première vue, une différence
complète dans
les instincts.
Nous l'avons vu par
les
mains spat idées, molles ou
dures,
Nous avons expliqué tout son système, qui peut se modifier à l'infini
par
les différentes
combinaisons
;
nous en
avons donné quelques exemples, nous en donnerons d'autres encore,
charger
la
mais nous éviterons tout ce qui peut sur-
mémoire du lecteur décidé
science utile.
1.
Du nom du
docteur Pacini qui les a découverts.
à étudier cette
;
LES MYSTERES DE LA MAIN.
177
RÉSUMÉ
Cette science, nous l'avons rendu compréhensible par
mondes, nous nous résumerons encore en ter-
les trois
minant. Ainsi
la
,
monde
première phalange représente toujours
nœuds, à partir de
divin. Les premiers
lange onglée, donnent Y ordre dans
monde
phie, etc.;
les idées
la
le
pha-
philoso-
:
abslractif;
Les seconds nœuds donnent l'ordre matériel
calcul,
:
économie, rangement; monde matériel Les doigts courts donnent
masse
la synthèse,
l'amour de
la
;
Les doigts longs donnent l'analyse: l'amour des détails et par suite la susceptibilité
Les mains dures, Les mains molles, Doigts pointus
mensonge
;
l'activité;
la paresse;
idéalisme, poésie, arts. Excès
:
:
erreur,
;
Doigts carrés
ordre, réflexion
:
,
pensée. Excès
:
prud-
homie, manie; Doigts spatules
Excès
:
donnent
activité,
:
pétulance. :
activité
Doigts lisses
:
mouvement,
travail
du corps.
Ces doigts, avec les mains molles,
de
l'esprit.
Excès
:
occultisme
;
premier mouvement, inspiration,
tact.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
178
Excès Excès
:
:
étourderie
;
Doigts noueux
:
raisonnement, calcul.
égoïsme.
Mais tout instinct peut être modifié ou complètement
changé par
la
C'est par le fluide vital.
forme du pouce. pouce surtout que se
Les
n'ont presque pas de pouces. c'est là
fait l'absorption
du
qui vivent de la vie instinctive,
idiots,
Au moment de
la
mort, et
un des signes qui en annoncent l'approche
le
plus certainement, les mourants cachent leurs pouces
dans leurs mains, parce que
monde
le
la
communication cesse avec
supérieur, et que la matière reprend son em-
pire lorsque l'étincelle s'en va. C'est la nuit qui étend ses
ombres quand part
pouce dans
les doigts
venimeux que
soleil.
le
A
Naples, on cache le
pour éviter l'absorption du
jette (le
mot
l'indique) lejettator.
fluide
11
faut,
lorsqu'on se trouve en compagnie suspecte, et qu'on se sait superstitieux, « tenir le la
pouce replié
et
caché dans
main, en évitant de fixer personne, mais tâcher pour-
tant de regarder le premier ceux dont nous avons quel-
que chose à craindre,
afin d'éviter les projections flui-
diques inattendues et les regards fascinateurs
*
». Si
nous
n'avons pas établi notre système de suite lorsque nous
avons parlé du pouce,
nœuds,
c'est
et qu'il n'épouse
que
le
pouce n'a pas de
que vaguement
et
d'une
ma-
nière très-peu apparente les formes pointues, carrées ou spatulées.
Nous n'aurions donc pu donner qu'imparfaitement
1.
Dogme
et
rituel de la haute magie, p. 226.
,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. une idée de ce que nous avions avons sacrifié jusqu'ici, tout,
179
à démontrer, et
même jusqu'à
nous
l'élégance
du
par des répétitions constantes pour nous faire bien
style,
comprendre.
En un mot, nous avons
agi plutôt
en doigt carré qu'en
doigt pointu.
Le pouce, disions-nous, peut tout modifier. Nous en donnerons quelques exemples.
Une main
est molle et disposée à la paresse,
première phalange du pouce est longue, lonté, la s'il
le
main molle
travaillera sans
faut, plus qu'une autre,
spatule e aura elle essaiera
un pouce
par
celle
aimer
mais
si la
de la vo-
le travail, et
devoir.
Une main
court, elle deviendra incertaine,
de tout, mais sans rien terminer,
elle fera
des voyages sans but; son activité sans cesse mal dirigée lui
deviendra inutile
;
elle sera tendre,
aimante, expan-
sée, ce qui est contre tous ces instincts. Mais
si la
lo-
gique est très-développée, alors son incertitude cessera; elle
verra vite par rimpressionabilité'du pouce court, et
la logique
triomphera de ses incertitudes;
elle ira à
coup
sûr, et son activité éclairée la fera réussir.
V ordre
matériel, second
gique, seconde phalange Yacticité,
Le et
mènera
nœud
des doigts, avec la lo-
du pouce,
et la
main ferme
infailliblement à la fortune.
nœud philosophique donne
Y ordre dans
les idées,
surtout la recherche des causes qui en est la consé-
quence.
La logique et le nœud philosophique réunis feront un homme fort, à moins que la racine du pouce trop déve-
LES iMYSTERES DE LA MAIN.
180
loppée et
le
pouce court
saura parfaitement
qu'il
y
ou
,
un
viennent l'entraîner dans
la
volonté trop faible, ne
précipice.
va. Toutefois,
ira,
Il
il
mais
il
a tout ce qu'il
faut pour s'arrêter à temps.
Le pouce
est dédié à Vénus, et à
Mars par beaucoup
de vieux chiromanciens, et alors la vie
Pour
On
l'amour et
:
moment nous en
le
resterons
pourrait multiplier et varier à
et le lecteur saura tout aussi bien
ductions
est toute
là.
l'infini
ces exemples,
que nous
tirer des in-
nous reviendrons plus tard sur
toutefois,
:
pouce
le
la lutte.
la
chirognomonie lorsque nous nous occuperons delà chiromancie, qui
la
complète. Ces deux sciences,
aussi la phrénologie,
comme la physiognomonie,
jours en parfait rapport entre
elles,
par
la raison
toute
même
point
simple qu'elles ont une cause unique ou un
de départ
:
comme sont tou-
le fluide astral.
Balzac était parfaitement dans le vrai, lorsqu'il disait
dans «
le
cousin Pons
:
Une des plus grandes sciences de
l'antiquité, le
ma-
gnétisme animal, est sortie des sciences occultes, comme la chimie est sortie des
fourneaux des alchimistes. La
crânologie, la physiognomonie, la névrologie
également issues; et
les illustres créateurs
en apparence nouvelles, n'ont eu qu'un de tous
en sont
de ces sciences, tort,
celui de
les inventeurs, et qui consiste à systématiser des
faits isolés,
dont la cause génératrice échappe encore à
l'analyse. »
Nous citerons encore un passage du
livre
de M. d'Ar-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
Î81
pentigny, qui semble résumer et expliquer son système et le nôtre «
:
Peut-être aurez-vous remarqué,
dit-il,
que
le
goût
de l'agriculture, de l'horticulture nous gagne à mesure
Ge goût, faible d'abord, grandit
que nous
vieillissons.
peu à peu
et se développe
en raison de l'affaiblissement
des facultés de notre imagination; et c'est quand nos
comme
mains, raides,
ossifiées et
sensibles, offrent la fidèle
devenues presque
in-
image de notre intelligence
appauvrie, que cette manie de labourer nous domine
avec plus d'empire. «
les,
Nous devenons également plus rangés, moins créduplus logiques, à mesure que les
nœuds de nos
doigts
se dessinent et se montrent davantage. »
MAIN DE Nous donnons
ici la
pentigny, faite au
rons ses goûts les préceptes
M.
D'ARPENTIGNY.
description de la main de M. d'Ar-
moyen de son
et ses aptitudes
système. Nous explique-
en appliquant à l'inventeur
de sa méthode.
Nous aurions pu
aller
beaucoup plus
loin
en consul-
tant la chiromancie, mais chaque chose doit venir à sa place.
A
la suite
de notre article sur la chiromancie, nous
donnerons de
même
la
description
de
la
main de
M. Constant (Éliphas Lévi) en employant alors les deux systèmes. Il
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
182
La main de M. d'Arpentigny se
commune
beauté peu
par sa
à la logique (seconde phalange
philosophique (la causalité)
en donne
du professeur,
la
forme,
poésie, les
l'art, la
la
et au
procurent
et
grâce
nœud
les qualités
découverte de son système
nourrit le culte du beau dans
il
mais entraîné par son
délicat,
qu'il soit
donne
la
œuvres d'imagination; son goût
flatte l'œil et l'oreille,
lui
du pouce)
ils lui
et,
preuve. Attiré par ses doigts pointus vers
la
l'amour de
Bien
doigts longs
de leur race. Nous n'avons pas besoin de parler des
inspirations
fin,
ses
une élégance extrême,
très-pointus lui donnent
utiles
surtout remarquer
fait :
il
attrait
en arrive parfois à
est
pour ce qui la
recherche.
retenu sans cesse par sa grande logique qui
aussi J'estime de la vérité et de la simplicité,
nature des doigts pointus reprend de temps en temps
le dessus.
Il
parle bien,
il
s'élève
même
écrit d'une
manière charmante
ne reste jamais terre à
et spirituelle, son style
terre, et
parfois à des inspirations brillantes, mais
qui ne sont plus en rapport avec le
siècle
tristement
matériel où nous vivons. Il fait
pendant
peu de cas de sa noblesse, il
recherche
il
est simple
haute société, dont
la
il
;
et ce-
a les belles
manières. Toute sa personne rayonne d'aristocratie native, et
il
a en horreur les gens vulgaires. Sa conversa-
tion est charmante, toujours très-instructive, et pailletée,
par intervalles, de mots brillants, mais sans pré-
tention.
Les doigts pointus le
nœud
le
philosophique
porteraient vers la religion, mais le
rend essentiellement douteur
;
LES MYSTERES DE LA MAIiN.
183
a des aspirations qu'il combat sans cesse et quelque-
il
fois
même
avec amertume; on dirait
élans secrets, dont
il
seulement,
les doigts pointus
Avec
qu'il se
reproche des
ne veut pas se rendre compte. il
eût eu des in-
spirations de son système, mais vagues, fugitives, et
certainement pas appliqué;
l'eût
le
nœud
ne
philosophique,
qui donne la recherche des causes, lui a expliqué ce que lui
murmurait son imagination,
venue
et la logique est
l'encourager et faire ses convictions profondes.
Malgré ses doigts pointus, sa modestie est charmante, et
s'étonne presque lorsqu'on lui dit qu'il a trouvé une
il
grande chose. Mais le
nœud
philosophique, très-utile sans doute, a
aussi de graves inconvénients.
Il
rend, on le
pendant, et l'amour de l'indépendance assez
mal apprécié dans
la carrière militaire,
où
de s'élever jusqu'au grade
sait,
qu'il
l'appelait
indé-
inspire,
l'empêcha
son
intelli-
gence supérieure. Ses doigts rendus lisses par l'absence du
nœud
d'ordre
matériel, en lui donnant largement toutes les qualités de l'artiste,
ment
n'ont
pu naturellement
et l'économie dont
ils
gissant par la base,
ils lui
sirs sensuels, et lui
ont
possible,
lui conseiller le
range-
ont horreur. Mais en s'élar-
ont apporté le goût des plai-
fait la vie aussi
supportable que
en l'engageant à se baisser pour ramasser une
à une, et sans choix trop sévère, toutes les fleurs qui se
trouvent sur le chemin de la vie.
Les mains molles ont ajouté à ses goûts sensuels trait
de
la
paresse intelligente.
l'at-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
184
M. d'Arpentigny est paresseux avec délices, et de là peut-être cette
indifférence pour les succès
monde, pour
grande réputation qui aurait dû
venir
de
;
la
dans
le
lui re-
ce dégoût pour ces démarches, pour ces
là
controverses, pour ces luttes académiques réservées à
tout inventeur.
Son chemin
en plein
était tracé
marcher à l'ombre
;
et,
pouce assez large qui
soleil
il
,
a préféré
sans sa première phalange
lui
du
donne un certain entêtement,
peut-être eût-il laissé là son système, autant par hor-
reur du tracas et des intrigues que par mépris de l'humanité.
M. d'Arpentigny avait donc tout ce qui les doigts
la causalité, la
examine
fait l'inventeur
:
pointus qui reçoivent les inspirations célestes,
,
grande douteuse qui
les discute et les
et la logique qui les adopte enfin,
en jugeant
y a de vrai dans
des doigts
froidement ce
qu'il
les élans
pointus et dans les doutes de la causalité. Ses doigts longs, par la minutie qu'ils donnent, ont servi à ses études,
dans
en
lui faisant suivre
son système avec soin, et jusque
les plus petits détails.
Mais ce qui est une qualité pour trouver un système
peut devenir un défaut pour l'exposer et
le faire
com-
prendre. M. d'Arpentigny manquant de l'ordre de classe-
ment des
doigts carrés et aussi de l'ordre matériel placé
à la seconde phalange des doigts, s'est laissé aller aux
charmes de
la description,
charmes de phique,
il
la science.
aux charmes des
citations,
aux
Entraîné par son esprit philoso-
a trouvé à chaque pas des sujets de réflexions
LES MYSTERES DE LA MAIN.
185
admirables, intéressantes à un haut degré pour
pour lui-même, car
et peut-être aussi
vue son point de départ auquel
comme
il
il
le lecteur,
perd souvent de
ne revient qu'à regret
à une chose trop positive, pour se livrer de nou-
veau à toutes
les fantaisies
pouce pointu
aussi,
encore
de sa belle imagination. Son
forme assez rare,
et qui
augmente
puissance de ses intuitions, est assez long pour
la
donner une certaine force de résistance, mais pas
lui
assez
pour
le faire
triompher de l'indifférence philoso-
phique, par laquelle
;
mais
il
se laisse
dominer
empêcha notre inventeur de
Cela seul secte
il
s'est fait
il
très-volontiers.
se faire chef de
de sa science une bague scintillante,
n'a jamais pensé à s'en faire
une couronne. Avec
une logique qui l'emporte de beaucoup sur de la volonté, avec un de
leur riche
monde, que
la
pour 11
il
en
nœud
manteau brodé toutes
est
les
tendances
philosophique qui dépouille les
grandeurs du
venu tout naturellement à reconnaître
science est trop noble, trop grande et trop fière
la
mettre au service de l'ambition.
n'en arrivera que plus estimable à la postérité.
Selon nous, et nous croyons en cela être dans les signes
de
la
chirognomonie, c'est-à-dire
la
le vrai,
forme des
mains, sent transmis par l'hérédité, tandis que ceux de la
chiromancie viennent des influences militantes des
astres et
du cerveau;
et
c'est
pour cela que ces deux
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
186
sciences ne peuvent être séparées, et s'expliquent, ou plutôt se complètent
Tune par
l'autre.
Nous cherchons partout des appuis nous les prenons surtout chez
les
permette donc de citer encore
et des
gens
ici
forts.
preuves, et
Qu'on nous
un passage de
la
CM-
mie nouvelle, par M. Lucas.
En lumière, tout
est analogie,
puisque
la
lumière est
l'électricité.
M. Lucas, recherchant
la
raison qui fait que la lumière
décompose en passant à travers un prisme en sept
se
couleurs connues, rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo, violet, dit en se servant d'une comparaison vul-
gaire dans le chapitre Angulaison «
de
J :
Sept voyageurs se présentent au bureau d'un chemin
fer,
possédant 10 francs chacun pour toute fortune
supposons que sur la ligne à parcourir, l'unité de tance coûte 1 franc l'unité
de distance,
,
il
si le
si
qu'à deux unités de distance,
de
suite.
En
fin
le il
de compte,
second voyageur ne va lui restera 8 francs, et il
arrivera que chaque
voyageur demeurera d'autant plus riche
qu'il
de chemin à faire sur la ligne du chemin de «
dis-
premier voyageur ne va qu'à
n'aura que I franc à payer, de sorte
qu'il lui restera 9 francs;
ainsi
:
aura moins fer.
N'est-ce pas ce qui se passe à l'égard du rayon lu-
mineux, auquel on
fait
traverser
un prisme de verre?
Le rouge représente évidemment la plus grande richesse du mouvement, c'est donc lui qui a passé dans le «
prisme vers i.
la partie
Chimie nouvelle, page
comprise sous 59.
la plus petite épais
,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Pour ne pas rappeler
seur.
sera la
violet
le
subi la perte la
après cela que
partie
plus
les couleurs intermédiaires,
du rayon lumineux qui aura Faut -il s'étonner
considérable.
le violet soit
représentant du repos
le
des fixations chimiques,
comme
plus actif des mutations
et des
ment
187
le
rouge est l'agent
le
revirements de mouve-
? »
pourrions-nous pas appliquer cette explication à
JNe
notre système? la lumière et l'électricité sont un seul principe
comme
:
le
son c'est la lumière qui vibre dans
elle vibre aussi
dans
l'œil; le
l'oreille
spectre solaire, sep-
ténaire de près devient ternaire à distance
comme nous
l'avons déjà vu à la page £0 de ce livre.
en pénétrant dans
L'électricité
les doigts
toute sa force en arrivant au premier le
monde
divin, et répondrait
grande richesse de mouvement; à
lange,
monde ;
le
abstractif
ou naturel,
bleu répondrait au
des doigts
:
au rouge qui représente
la plus
jaune
par Laspir, a
nœud la
elle
monde
seconde pharépondrait au
matériel.
Cela est au moins probable, puisque tout est analogie
dans
la nature.
M. Lucas ajoute plus loin «
:
Le mouvement, en traversant
la
différentiation de matière résistante
substance sous une ,
doit éprouver
une
perte dans sa puissance proportionnelle à la résistance qui lui est opposée.
»
Ainsi le fluide doit perdre de la puissance et de la ri-
chesse en passant d'un
monde
à l'autre.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
188
l'homme, plante perfectionnée. Laissons errer notre fantaisie.
On
trouve quelquefois la
vérité dans les rêves.
Nous nous sommes parfois demandé
en nous basant sur
les
lois
de l'analogie,
si
l'homme
une plante perfectionnée. La chimie nous ap-
n'est pas
prend que
les
pointes attirent l'électricité. Ainsi
les
plantes boivent la lumière par leurs aspérités, les feuilles
par leurs duvets. L'homme offre aussi partout des pointes: les cils, les
cela
cheveux,
le nez, les
mains, les pieds
Ne
est semblable à la plante.
il
comme
elle
un principe matériel ou
,
et
en
renferme-t-il pas résistant, sujet à
s'évaporer sous telle ou telle influence de lumière et destiné à rayonner au dehors? Et la respiration trois corps n'aurait-elle pas
l'hydrogène et
obéissant ainsi à l'universelle
l'azote,
harmonie du ternaire,
des
de l'analogie avec l'oxygène,
loi
immuable de
la
création?
Et maintenant, pourquoi la plante, qui exhale l'oxygène
dans
le jour,
Aurait-elle,
exhale-t-elle l'hydrogène
comme
pendant
la
nuit?
l'homme, un temps de sommeil pen-
dant lequel son principe noble, son mens relatif deviendrait inerte. Les plantes qui baissent tristement leur tête
pendant
du
l'orage, qui épanouissent leurs feuilles à l'éclat
soleil,
les plantes qui,
leurs branches et leurs
dans
les
rameaux
chambres, tournent
vers la lumière, qu'ils
semblent adorer, et qui dépérissent et meurent laisse
longtemps privées de
qui ont des affections
et
l'air
des
si
on
les
extérieur; les plantes
antipathies; les plantes
mâles et femelles qui se cherchent, s'unissent, se fécon-
LES MYSTERES DE LA MAIN. dent, et quelquefois,
comme
Calabre, se réunissent
si
peut
les
figuiers sauvages
en
étroitement ensemble qu'on ne
ne trahissent-elles pas un
les séparer;
189
instinct,
une
sorte d'intelligence qui les rattache à l'humanité? N'ont-elles pas aussi
un corps
Le corps sidéral
astres.
nature,
l'homme
et
sidéral et
comme nous
portent
tériel, puisqu'elles
un corps ma-
la signature des
est le lien qui réunit toute la
tient surtout à la nature par son
corps sidéral.
Dans ries,
la
nature, le soleil qui, en tournant sur les prai-
embaume
l'atmosphère de salutaires parfums,
fait
élever des marais bourbeux des vapeurs pestilentielles; et
cependant
c'est toujours le
même
soleil.
La lumière
est toujours aussi belle, aussi pure, mais là elle apporte la santé et ici elle
Selon nous,
La
même
cause la
en
il
est
de
fièvre.
même du
corps humain.
lumière, en pénétrant dans le cerveau, de-
vient mens; en pénétrant dans les parties organiques et matérielles, elle devient corps sidéral et corps matériel.
Et alors, selon que les émanations qu'elle
fait
élever
des uns et des autres seraient plus ou moins puissantes,
l'homme sera plus ou moins moralement moins
sain, plus
Si le
mens
se
corps matériel,
dans Si
ou moins laisse
il
plus ou
fort,
parfait.
enivrer par les exhalaisons
deviendra inerte, appesanti, et
du
comme
l'ivresse.
les
émanations salutaires du mens dominent
brouillards des corps sidéral et matériel,
les
l'homme s'appro-
chera de la perfection, il s'élèvera vers un monde supérieur. il.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
190
Le corps mière de
sidéral
communique directement avec
par conséquence la nature elle-même, et
la nature, et
faut remarquer que,
il
organes de et chez la
la
comme
tout est harmonie, les
génération ou de la création chez l'homme
femme appartiennent au
Le corps êtres.
la lu-
astrale, qui est la créatrice des formes, la source
sidéral,
L'homme
avons nous
seul a
un mens dû
son cerveau, destiné à élaborer
Là seulement
la
corps sidéral.
dit, est
commun
à tous les
à la perfection de
la pensée.
lumière est divine.
Le mens élève l'homme au-dessus de tous
les êtres, et
l'empêche de communiquer avec eux. (Ce mens est une exception.
)
C'est le palais
du
roi
où
le
peuple ne pénètre
pas. Si le roi
veut connaître le peuple,
de son palais et se mêle avec Si
l'homme veut
nature entière,
lement par
il
se mettre en rapport parfait avec la
faut qu'il
la partie
se trouver en est l'harmonie
endorme
commune
la
le
mens. C'est seu-
à tous les êtres qu'il peut
harmonie avec tous de
faut qu'il sorte
il
lui.
les êtres, et l'instinct
nature entière. Aussi les animaux
pressentent-ils les tempêtes, les tremblements de terre, les
grands cataclysmes. (On a
les
fantômes, et cela se peut.) Aussi les voyants sortent-ils
dit
des chiens qu'ils voient
tous de la classe du peuple, et sont-ils très-simples pour la plupart, et parfois idiots. ils
Aussi les somnambules sont-
obligés de laisser enivrer leur
lumière astrale.
Il
y a eu des
ont lu dans cette lumière, mais
mens pour
hommes il
lire
dans
la
supérieurs qui
leur a fallu,
comme
LES MYSTERES DE LA MAIN.
191
Paracelse et Apollonius de Thyane, employer des particuliers;
il
moyens
leur a fallu engourdir leur mens, en re-
gardant fixement et constamment un seul point, en se
préoccupant d'une seule idée, en arrêtant, en un mot, de l'intelligence par un effort violent de leur
l'action
volonté.
Ces gens ont
fait
souvent de miraculeuses découvertes,
parce que, ne perdant
momentanément
et par
conscience de leur être que
la
un
effet
de leur vouloir,
ils
se
rappelaient, en revenant à eux, tout ce qu'ils avaient aperçu
dans
la
contemplation des secrets de
sorption de leur
mens
la nature,
leur avait permis de
où
l'ab-
lire.
Les poètes, les penseurs, marchent les yeux troublés, noyés, instinctivement, sans rien voir, sans rien sentir, ni le froid, ni le vent, ni
lar
pluie, et
il
leur vient des impres-
sions de la nature au diapason de laquelle
leur être, impressions que leur
mens
ils
accordent
utilisera plus tard
plus ou moins heureusement, selon l'énergie de leur or-
ganisation astrale ce
le
;
plus souvent
ils
lisent ainsi
dans
la
lumière
que de grands génies y ont écrit avant eux.
D'autres trouvent,
enchaînant
le
comme Hoffmann
mens par
et
EdgardPoë, en
l'ivresse, et ces gens-là,
dans
leurs rêves, prédisent souvent l'avenir.
Disons toutefois que ces sortes de révélations ne se font
qu'aux
hommes
d'élite, qui, se
servant de l'ivresse
un moyen, épurent continuellement, dans de
la vie, leur
le
comme
commerce
corps sidéral, en donnant au mens, par
leurs habitudes laborieuses, l'omnipotence sur le corps.
Le corps sidéral,
ainsi
dégagé de ses vapeurs impures,
192
LES MYSTERES DE LÀ MAIN.
les
met en communication sympathique avec ce que
nature a de plus noble et de plus beau, tandis que
hommes que
la
les
domine se mettront en rapport
l'instinct
avec les parties les plus abjectes
:
les
uns verront des
paysages sublimes, les autres verront du fumier et de la boue. toujours et partout notre destinée dépend de
Ainsi
nous-même.
La respiration du mens que
sera-t-elle plus
la respiration matérielle?
là est
Là
ou moins forte
est toute la question;
notre bon et notre mauvais ange, paradis ou
enfer! Toutefois, lorsque les trois corps respirent également, il
y a équilibre
raison et santé
et
harmonie, et par conséquent sagesse,
!
Mais cela est -il toujours possible dans notre vie de
combats
et d'épreuves
Tout excès, est la loi
même
?
dans
le bien, est
un désordre
:
telle
humaine.
VU Les brahmes,
les
non
abuti.
anachorètes, qui annihilent à l'aide
des mortifications les instincts matériels appellent en
eux
,
par les élans d'un pieux enthousiasme, une sura-
bondance de lumière mens,
l'exalte
astrale
et les jette
épurée
qui
enivre leur
dans des extases délicieuses,
remplies d'un ineffable bonheur; mais
le
corps
devient faible et maladif, parce qu'il n'est pas
supporter les joies du
ciel, et
qu'il
s'y
s'étiole,
fait
brise,
pour
comme
,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. éclate
un vase
193
d'argile sous l'effervescence d'une
trop
généreuse liqueur. corps matériels sont plus puissants que le mens
Si les si
au moyen de
débauche
la
un foyer de lumière
et de Forgie,
en résulte, agit sur
contact
,
l'action
du grand sympathique
une
l'ivresse qui
fois maîtres,
nations,
ils
accumulent
astrale qu'ils pervertissent par leur
les esclaves
non pas pures
,
l'endort
le
mens par
le paralyse, et
,
en arrivent à des halluci-
comme
et heureuses
mais irritantes et douloureuses
;
et
les extases,
de cette ivresse fu-
rieuse naissent les colères, les haines, les jalousies, les rires altérés
ridicules
de sang, et
comme
réussite à telle
les superstitions
dégradantes et
celles des joueurs qui attachent leur
ou
telle
momerie, à
pratique ridi-
telle
cule qu'un fou seul pourrait concevoir.
En bien ou en mal
,
l'enivrement de la lumière peut
conduire à l'exaltation ou à
Car
le
feu éclaire, mais
il
la folie.
brûle aussi.
Et maintenant, est-ce pour conserver cet équilibre que la
Providence donne souvent, dans un temps de leur
vie,
à ceux qu'elle destine à devenir de profonds penseurs,
des occasions de jeter une pâture de plaisirs des sens à leurs corps matériels
,
comme
le Virgile
du Dante pour
arriver aux Champs-Elysées, jette des poignées de terre
à dévorer aux gueules béantes de Cerbère
?
CHIROMANCIE
De
comme un
tous temps la main a été regardée
symbole de force
manus pour
et
de puissance. Virgile se sert du mot
désigner la troupe armée, les guerriers.
Hïc manus ob patriam pugnando vulnera passi. (Là étaient ces braves guerriers qui avaient été blessés
en combattant pour
la patrie.)
Xsip,
main, vient de
Pour
les anciens, la
l'homme naux.
x.«ip&o>
main
et le ciel, entre
XsipcT£<7ta, ^Êiporovia,
:
dompter, subjuguer.
était
l'intermédiaire entre
l'homme
et les esprits infer-
signifient invocation, évoca-
tion, imprécation, en étendant la main, de
de
rs
l'art
et
Tsivro,
étendre. Xeipc^avreta,
de deviner par l'inspection de
Xetpttv,
£
'P>
la
main, et indiquent
main.
d'où vient Chiron, veut dire magicien, magique,
et par induction,
occultes
x,
xeipo
comme
le
médecin guérissant par
les sciences
Centaure Chiron.
La main est un pantacle. Pantacle vient de Pantaculum (qui contient toutes choses).
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. La nature l'homme
un
petit
un pantacle;
est
est le
195
un pantacle;
l'univers est
résumé de l'univers puisque l'homme
monde (un microcosme). La main
de l'homme, son microcosme
est le
est
résumé
actif.
Or, les analogies étant exactes entre les idées et les
formes, de degré en degré, du grand au petit, de
nature à l'univers
de l'univers à l'homme
,
,
la
de l'homme
à la main, celle-ci contient donc, au dire des kabbalistes, les
caractères de la science universelle aussi bien
que l'univers; et la destinée
main étant
et la
le
pantacle de l'univers,
de l'homme étant fatalement analogue à
l'harmonie universelle, la main doit porter les signes de cette
harmonie à laquelle
comme
Et
dans
la
est supérieure à telle
main
tel
elle appartient aussi.
nature telle force ou
ou
telle autre,
de
telle influence
même
dans
un autre en correspondance
planète, peut en dominer
moins active avec un autre
On nous
astre.
fera observer sans doute que les planètes ont
depuis longtemps, dans leur nombre, dépassé
le
naire, et qu'on en découvre encore de nouvelles.
répondrons que
si
c'est qu'elles sont soit
la
signe en correspondance véhémente avec telle
on
peu
les
septé-
Nous
découvre avec tant de peine,
visibles, soit
par leur éloignement,
par leur petitesse, et qu'elles ne peuvent alors avoir
qu'une influence secondaire. Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, sont toujours les
planètes les plus importantes. Uranus par son im-
mense distance du
soleil,
perd son influence sur nous.
Quant à Vesta, Junon, Gérés, Pallas,
si
petites qu'on les
LES MYSTERES DE LÀ MAIN.
196
regarde fluence
comme si
elles
les débris
en ont
,
d'une planète brisée, leur in-
complètement annihilée par
est
celle des corps célestes plus importants qui
La force de résistance d'un pygmée
rent.
sible contre la force d'attraction d'un
La lune, malgré sa
petitesse, a sur
vive en raison de sa
nous entou-
serait-elle sen-
géant?
nous
l'action la plus
proximité. Quant au soleil, per-
sonne ne contestera sa puissance.
Tant que
que
la
l'on
ne nous aura pas clairement démontré
lune n'a aucune influence sur
public appelle lunatiques convictions;
si
les
marées de notre
personnes nerveuses que
et sur les
globe,
bon sens
le
nous persisterons dans nos
,
lune a de l'influence, les autres astres
la
en ont aussi. L'on trouve dans la main
:
Le ternaire représenté par
La
les trois
mondes du pouce.
croix représentée par le quaternaire
:
quatre
les
doigts.
Le duodénaire dans
le
quaternaire représenté par
les
quatre grands doigts divisés en douze phalanges.
Tout ce qui s'accomplit dans
le
nombre douze. Douze mois dans dans
le jour,
temps
est
marqué au
l'année, douze heures
quatre âges dans la vie, quatre saisons dans
Tannée. Quatre, multiplié par
trois,
nombre
sacré,
donne
duodénaire.
le
Dans
la
main, vous trouvez aussi
le
septénaire
:
les sept
planètes représentées par les monticules.
Nous avons vu que chaque doigt de en
trois
mondes
;
la
paume de
la
la
main
main
est divisé
doit l'être aussi,
,
LES MYSTERES DE LA MAIN. car la
paume de
la
197
main a bien plus d'importance que
les doigts qui viennent s'y attacher, et lui apporter
comme
des canaux, les fluides des corps célestes. Parmi les doigts, le
pouce seul traverse
cupe une partie;
il
main tout entière dont
la
en est
le roi,
oc-
il
puisqu'il réunit la vo-
lonté, la logique, et l'amour, source de la vie.
Les anciens chiromanciens, nous craient le pouce à Mars et
pouce
est la vie entière
l'amour et
:
l'avons
à Vénus
ainsi
;
vu,,
consa-
compris
la lutte. Et la
nous l'indique par analogie, en ensanglantant
le
,
le
nature
premier
combat d'amour. Nous reviendrons tout à l'heure aux
A
la racine
de chaque doigt ,
trois
dans
la
mondes.
paume de
la
main, se trouve un monticule.
Chaque monticule correspond à une planète, de quelle
une
reçoit
il
influence
la-
favorable ou funeste,
selon que son développement est plus ou moins parfait
ou que
les signes qui s'y
trouvent sont plus ou moins
heureux.
Le pouce représente
la
création. Rappelant par
sa
forme, non pas par un caprice de la nature, mais par
une sage
analogie, le jodkabbalistique,le phallus des an-
ciens,
réunit à lui seul, nous l'avons dit: la généra-
il
tion, la
raison et la réalisation ou la volonté (ce qui est
un en magie). Le pouce donc tout seul
c'est la vie, c'est l'être, c'est
entouré d'influences
bien ou son mal
,
dont
il
l'homme
doit pétrir son
selon la direction qu'il donnera à son
intelligence, à sa volonté.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
198
Les influences qui l'entourent, et combattre, sont piter; la fatalité
de
l'art
ou de
la science
cruauté
:
mour ou
la
:
Apollon;
Ju-
débauche
:
la
ruse ou l'étude de
domination de soi-même ou
la
Mars; l'imagination ou la
:
bonne ou mauvaise: Saturne; l'amour
la richesse
Mercure;
:
ou
qu'il doit utiliser
noble ambition ou l'orgueil fou
la
la folie:
Lune;
la
l'a-
Vénus.
Lorsque ces monts sont bien à leur place, bien unis, bien pleins, la
ils
donnent
appartiennent à
les qualités qui
planète qu'ils représentent, et dont nous allons rendre
compte.
monts sont peu
Si les
noncent Si les
le
manque de
saillants
dans
les
mains,
ils
an-
ces qualités.
monts sont remplacés par une
cavité,
les défauts qui
correspondent aux qualités;
de leur place,
ils
ils
s'ils
donnent
sont hors
participent des défauts ou qualités des
monts vers lesquels
ils
se dirigent.
Des lignes que nous décrirons plus tard viennent modifier
encore
la signification
de ces monts.
L'ampleur excessive d'un mont annonce l'excès dans la qualité, ce qui est toujours
un
défaut.
Nous classerons donc nos explications en
qualités, ex-
cès des monts, absence des monts.
MONTS
—
JUPITER.
Jupiter était le roi des dieux païens
;
Jupiter, c'est la
plus grande, la plus belle des planètes connues
commandait dans
le ciel.
;
Jupiter
LES MYSTERES DE LA MAIN. Le mont de Jupiter se trouve sous Yindex
grand
doigt, celui qui ordonne, qui
199 le
premier
menace, qui montre.
QUALITÉS.
Jupiter donne la religion fervente, l'ambition noble, les
honneurs,
la gaîté (jovial vient
deJovis), l'amour de
la
nature, les mariages heureux, les unions d'amour.
EXCÈS DU MONT.
Donne la
la superstition,
l'orgueil excessif,
domination quand même,
le désir
de
l'amour de
briller.
ABSENCE DU MONT. Cause
:
La paresse, l'égoïsme,
de dignité,
le
l'irréligion, le
manque
défaut de noblesse, les tendances vulgaires.
SATURNE. Le mont de Saturne se trouve sous
du milieu. Saturne c'est le
Temps
est triste
;
le
médium,
c'est le roi
le doigt
déchu du
ciel,
qui dévore, après douze mois, son enfant,
l'année. C'est le
Temps, chargé d'exécuter
tin.
Saturne
c'est la fatalité.
les
œuvres du Des-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
200
QUALITÉS.
Saturne donne, quand la réussite
(Mais
il
il
sourit, la
prudence,
la sagesse,
quand même. donne
aussi la plus extrême infortune, et ces
deux alternatives sont indiquées par des lignes particulières.
)
EXCÈS.
Donne tude,
la taciturnité,
vengeresse
du
,
l'amour de
la tristesse,
la religion rigide,
l'ascétisme, le
la soli-
crainte d'une seconde vie
la
remords
et souvent le goût
suicide.
ABSENCE DU MONT.
Malheur ou vie
insignifiante.
APOLLON, OU LE SOLEIL. Le mont d'Apollon où
l'on passe les
se trouve sous l'annulaire, le doigt
bagues
d'or.
Apollon est beau, noble. Apollon est
le
dieu des arts.
QUALITÉS.
Apollon donne le goût des arts
musique, peinture),
(
littérature, poésie,
le succès, la gloire, l'intelligence, la
célébrité, le génie, la lumière,
tout ce qui brille et fait
LES MYSTERES DE LA MAIN. briller; tel, il
il
donne
donne
la grâce qui
le
l'espoir, la conviction
calme de l'âme,
charme
le
cœur,
la
nom immor-
d'un
beauté qui
donne
il
201
fait
la religion
aimer,
aima-
ble, tolérante, la gloire, la célébrité, la richesse.
EXCÈS.
Il
le
donne
aussi l'amour de l'or,
goût des riches
de
étoffes,
du
faste,
par suite de la modification apportée par
donne
la curiosité,
dans l'insuccès, le persiflage,
la
misère,
la fatuité,
de la dépense,
la célébrité à tout prix, et
la
la légèreté,
l'envie basse, le
les
lignes,
il
honte, l'entêtement le
sophisme et
bavardage, le
paradoxe
menteur. ABSENCE DU MONT. Si le
mont manque,
c'est existence matérielle, insou-
ciance pour les arts, vie nulle et monotone
jour sans
comme un
soleil.
MERCURE. Le mont de Mercure se trouve sous
l'auriculaire
(
le
petit doigt).
Mercure, c'est c'est lui qui les avis
du
le
beau
,
l'élégant
communique avec
ciel.
les
messager des Dieux
hommes
;
et leur porte
Les serpents de son caducée sont l'em-
blème du grand agent magique, de qui descend sans cesse
comme
le
la
lumière astrale
messager Mercure, du
LES MYSTERES DE LA MAIN.
20i
ciel à la terre, et
remonte de
la terre vers le ciel.
chaîne d'or sort de sa bouche. Mercure, c'est
Une
Hermès.
QUALITÉS.
Mercure donne
la science,
l'intelligence d'un
monde
supérieur, les travaux d'esprit, l'éloquence entraînante, le
commerce,
la spéculation intelligente
honorable, la
,
fortune glorieuse, l'industrie, les inventions, la promptitude dans l'action et la pensée travail, l'aptitude
l'agilité
,
aux sciences occultes, à
,
l'amour du
l'alchimie, à
tout ce qui est au delà de l'humanité.
EXCÈS.
Mais Mercure est vol, la ruse, le la
le
dieu des voleurs,
mensonge,
banqueroute,
donne aussi
il
le
la perfidie, l'agiotage effronté,
le discrédit,
l'ignorance prétentieuse.
ABSENCE.
L'absence du mont de Mercure, c'est
:
défaut d'apti-
tude pour tout ce qui est science ou commerce, vie négative.
LIGNES.
Les monts dont nous venons de parler sont limités à leur base par une première ligne
ment, soit
soit
du sommet,
soit
,
qui part ordinaire-
du pied du mont de Jupiter,
du sommet ou du pied du mont de Saturne, pour
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. traverser
horizontalement
tement
mont de Mercure.
le
la
main
et
203
entourer complè-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
204
Cette première ligne est
nommée
enclôt ce que nous appellerons
paume de
la
monde
le
cœur
ligne de
et
divin dans la
main.
La ligne qui
prend sa naissance entre
la suit, et qui
Jupiter et le pouce pour s'étendre plus ou moins adroite, se
nomme la ligne de comme on le
tête.
voit déjà, celle qui doit représen-
C'est,
monde naturel,
ter le le
monde
par
et
comme
elle
doit représenter
naturel, c'est-à-dire la vie humaine, éclairée
la raison,
puisque
de tête représente
la ligne
son, elle traverse la plaine et le
réunion signifie
la lutte
dans
mont de Mars
la vie
,
,
degrés de la société. La lutte partout
elle-même et
la
pour cela que Mars seul
dans
la
:
une
;
humbles
car la lutte est
nature ne cesse de nous en avertir.
C'est
main
la
sur les montagnes
et dans les vallées, sur le trône et dans les plus
la vie
la rai-
dont
fois
pour
est représenté
la
lutte,
une
deux
fois
résistance à la lutte (toujours Jokin et Bohas)
.
fois
pour
En
la
ad-
mettant l'opinion des anciens chiromanciens qui donnait à Mars ou à ses influences le haut du
commencent la
mont de Vénus, où
ligne de tête et la ligne de vie, Mars oc-
cuperait horizontalemens tout le milieu de la main, le
monde Ici
naturel, le nôtre.
le
mont de Mars représente
puisqu'il représente la résistance;
les qualités
l'excès
de Mars,
du mont de
Mars, qui est la lutte active, est représenté par la plaine
de Mars dans
la vole
de
la
main
{le
creux de la paume).
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
205
MARS. Mars, c'est
le
dieu de la guerre.
QUALITÉS DU MONT.
Mars donne danger,
le la
courage,
le
calme,
le
noble fierté,
le
dévouement,
sang-froid dans
la
résolution, la force
temps opportun;
de résistance, l'impétuosité à
même
le
domination de soi-même,
la résignation, la
l'excès
de ce mont est favorable.
EXCÈS représenté
par
Mars avec des lignes fatales.
la plaine de
Mars donne aussi
la
brusquerie
la colère,
,
l'injus-
tice, l'insolence, la violence, la rixe, la cruauté,
du
la soif
sang, la tyrannie, l'insulte, le défi.
ABSENCE DU MONT.
C'est
A
la
:
Lâcheté, puérilité,
hauteur où
et tout à fait inhérent
mont de
la
Yoir
la gravure,
sang-froid.
de Mars cesse dans
la
main,
au mont de Mars, se présente
Lune qui termine
du côté opposé à
i.
manque de
le triangle
la racine
page 203.
ainsi la
du pouce
'.
paume de
la
le
main
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
206
LUNE. La Lune,
c'est la chaste Diane,
La Lune, en chiromancie,
Phébe à Tare d'argent.
c'est aussi la
mer
(type du ca-
price).
QUALITÉS.
La Lune donne l'imagination, la chasteté, la poésie
mystère de
douce mélancolie,
sentimentale, l'élégie
la solitude et
désirs, les méditations,
rations vers
la
du
,
l'amour du
vagues
silence, les rêveries, les
l'harmonie en musique,
les aspi-
un autre monde.
EXCÈS.
Donne
les caprices, l'imagination déréglée,
tion incessante, et avec des lignes qui l'effet,
des désespoirs sans
continuel,
une mobilité
cause,
une
irrita-
en augmentent
un mécontentement
excessive, des désirs incessants,
la tristesse, la superstition, le fanatisme, l'erreur, les va-
peurs, les migraines
ABSENCE DU MONT. C'est
Manque
:
d'idées,
de poésie, sécheresse
,
positi-
visme.
Le mont de Vénus occupe avec la moitié
ment
le
de
la
monde
paume de matériel.
la
le
mont de
la
main. Ainsi réunis
Lune, ils
for-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Ainsi la
paume de la main
Le monde
est divisée
en
207
trois
zones
matériel, qui en occupe tout le bas
Le monde naturel, qui en occupe tout Le monde
divin, qui
le
en occupe toute
:
;
milieu
;
la partie supé-
rieure.
VÉNUS Le mont de Vénus il
est
ligne.
line
est
formé de
la racine
du pouce
;
comme cerclé, comme enclavé par une grande On dirait un ruisseau qui court au bas d'une col-
:
Cette ligne, c'est la ligne de vie
1 .
Car c'est de Vénus, c'est de l'amour que procède la vie.
Vénus, c'est
la déesse
de
la beauté, la
mère de
l'a-
mour. QUALITÉS.
Vénus donne
la beauté, la grâce,
l'amour des belles
formes, la mélodie en musique, la danse élégante, la galanterie, le désir
de plaire,
le
besoin d'aimer, la bienveil-
lance pour tous, la charité, la tendresse
;
elle
porte aux
plaisirs des sens. Si le
qualités.
mont
est déprimé,
Pour en avoir
les
signes viennent s'y joindre.
1.
Voir la gravure, page 203.
vous avez vices
il
le
manque de
ces
faut que d'autres
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
208
EXCÈS.
La débauche,
l'effronterie, la licence, le
dévergondage,
la coquetterie, la vanité, l'esprit léger, l'inconstance et la paresse.
ABSENCE DU MONT. C'est
:
Froideur
manque
dresse,
,
égoïsme, manque d'énergie, de ten-
d'action et d'âme dans les arts.
Les monts, dans les circonstances favorables que nous
avons indiqués, donnent toujours sinon toutes tés qu'ils représentent, lités, et
Mais
ils
rendent aptes aux autres.
un mont
si
ils
que tous
si
le
lui et
mont de
pour
tous
les
sujets, ils
lui.
Jupiter, siège de l'ambition, est
beaucoup plus apparent que tous
les autres,
orgueil excessif, ambition démesurée lui les
les autres,
deviennent en quelque sorte
ne vivent que par Ainsi,
est plus fort
rapportent leurs qualités au profit de ce mont
les autres
seul dont
les quali-
au moins une partie de ces qua-
;
il
deviendra
et absorbés
par
autres monts le serviront exclusivement chacun
à sa manière.
Mercure donnera ce dont
il
dispose de ruse ou d'é-
loquence, Apollon les arts agréables,
la
séduction par les
formes, Mars l'audace Vénus, le désir de plaire la Lune, ;
;
l'imagination, toujours selon les aptitudes de chacun.
Saturne
c'est la destinée; si
Saturne
lui est favorable,
LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN. puissamment secondé
aussi
,
réussite
la
209
est certaine.
Nous dirons tout à l'heure comment Saturne rend
ses
oracles.
Voici la première partie de la chiromancie
simple, elle pourrait suffire sans culs en seraient faciles,
si la
;
elle est
aucun doute,
bien
et les cal-
puissance des monts n'était
très-souvent combattue et quelquefois annulée par les lignes qui sillonnent la
Nous avons indiqué
La ligne de cœur,
On
paume de
les lignes
apportées à
la
les
nombreuses modifications
puissance des monts par ces lignes, et
une foule d'autres lignes accidentelles; mais,
moyen
le
étude
des trois mondes, nous rendrons cette
hérissée de détails et jusqu'à présent presque
si
inintelligible,
Pour éviter
nous la
lieu d'écrire de
noms
dans
:
les connaît.
aussi par
les
main.
— la ligne de tête, — la ligne de vie.
Nous allons entrer dans
par
la
mères
la
rendrons claire et
facile.
confusion en publiant notre dessin, au
nouveau sur chaque mont de
qui les distinguent
la figure qui
qui représente ces
comme nous
la
main
l'avons fait
précède, nous y avons tracé le signe
mêmes noms en kabbale
d'ailleurs
;
ces signes sont connus et se trouvent expliqués partout,
même
dans
les
almanachs
les plus vulgaires.
Le lecteur, par leur place même, pourra facilement les
la
comparer. Mais avant, orientons
main
aussi
le
mâle
nord et
la
main.
le midi, Test et l'ouest.
Il
y a dans
La main
et femelle.
12.
est
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
210
MALE ET FEMELLE La main mâle
donc partagée en deux parties
est
:
la partie
et la partie femelle.
La partie mâle
La partie femelle au
se trouve au nord.
midi.
La ligne de
tête
la femelle, le
nord
forme
la séparation entre le
mâle
et
et le midi.
Les peuples du nord sont fatalement condamnés au travail, et c'est fatalement aussi
grès, enfant
du
travail
;
s'ils
péries des saisons , le froid anéantis.
Leur appétit
,
que leur vient
le
pro-
restaient inactifs, les intemla
faim
les
est double.
auraient bientôt
Quand
ils
veulent
s'arrêter, le besoin les flagelle.
Les peuples du midi ont à peine besoin d'un abri,
ne souffrent pas du cilement apaisée. vail.
Le
fumé,
ciel est
la
si
Il
ils
froid, et 'leur faim indolente est fa-
leur faut double vertu pour le tra-
beau, la
contemplation
si
mer
est
si
bleue, l'air
douce! Et
la
si
par-
contemplation
berce l'imagination et éveille l'amour sensuel qui charme et énerve.
Et voyez
— l'art
:
les
peuples du nord ont l'industrie, Mercure-,
basé sur la science, Apollon;
— l'ambition
qui
leur défend la paresse, Jupiter.
Tout ce qui
est mâle.
Les peuples du midi ont l'amour sensuel, l'imagination.
Tout ce qui est femelle.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Les
hommes du
midi sont assujettis par les
211
hommes du
nord. L'orient c'est le
commencement,
iproKÔ
f%.
©MâJl
ouest: Wliéallme-
c'est le lever
jfjML-
^
à â
du so-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
212
de départ de toutes choses; l'Orient
c'est le point
leil,
donne
la vie, le jour, la religion,
c'est le
voluptueux dans son
le
germe
par
trouvée belle, et
les arts,
l'ont fait
ils
la gloire, la
et s'endort,
sérail.
L'orient a donné la lumière aux gens ci l'ont
mais
la science, Fart,
donne
sans rien retenir. L'orient
guerre,
du midi,
et ceux-
rayonner splendide
la civilisation; et
en
l'activant sans cesse, à l'aide de l'enthousiasme de leur
nature nerveuse
semblable à
ils
,
la clarté
faiblir
cette
yeux à
la
en ont
du
une lueur éblouissante
fait
soleil; et
puis
ils
ont laissé
s'af-
lumière, parce qu'elle leur fatiguait les
longue
,
et elle est
devenue une torche
qu'ils
ont accrochée aux murs de leurs salles de débauche, et se sont endormis dans l'ivresse.
ils
Et la lumière s'est éteinte.
Le pouce
tourné vers l'orient pour recevoir
est
aspirations et les faire mûrir par la volonté
de
vie, la ligne
Le cœur
la ligne
de cœur partent de
tête, la ligms
et l'idée vont à l'occident
l'ouest, elles
;
les
de
là.
au couchant, à
:
vont y mourir.
L'Amérique est à l'ouest
Dans
la
main, ce qui regarde l'ouest,
commerce); Mars
(la lutte), la
Lune
c'est
(le
Mercure
(le
capricef; l'ima-
gination n'est imagination que lorsqu'elle est éclairée par l'art
;
autrement
elle
dort,
comme
le feu dort
caillou et dans l'acier, attendant le choc
dans
pour en
le
jaillir;
jusque-là elle n'est qu'erreur.
Ce qui vient du commerce est vit
par
là,
sa puissance s'est
utile à
l'Amérique; elle
formée par
la lutte, elle
LES MYSTÈRES DE LA MAIN lutte contre ses forêts, contre la
mais
elle
ne
mer,
reçoit, bien qu'elle fasse,
213
elle s'agrandit,
que
les dernières
lueurs de la civilisation. Elle peut faire luire le feu des
machines, mais
tombeau des C'est le
elle n'éclairera
jamais
le
monde.
C'est le
arts.
pays de l'égoïsme, et l'égoïsme c'est la mort du
cœur. Et iquand le
cœur ne bat
plus, le corps,
s'il
continue
d'agir n'est plus qu'un cadavre galvanisé.
Ce n'est pas l'avenir qui est à l'ouest, c'est Et
si
monde,
la fin.
l'Amérique, avec le temps, amenait la nuit sur le l'Orient enverrait
un nouveau jour qui
dissiperait
la nuit.
Et le Midi se réveillerait régénéré
,
mais par
tus féminines, l'imagination et l'amour. il
les ver-
Et de nouveau,
mâle
,
la
son élan
,
sa
éclairerait le Nord, qui retrouverait sa vertu
nécessité.
On Où
a dit la jeune Amérique! est sa jeunesse
?
où
est
sa naïveté,
tendresse? Qu'a-t-elle de jeune? elle à pris tout d'un
coup
les
tion
Elle a tous les vices
!
cheveux blancs de
ché, et elle aspire à c'est la tête qui
ce n'est jamais
la
du
commander
commande
le bras.
,
civilisation
:
la
corrup-
vieillard sceptique et desséle
monde. Allons donc
!
parfois ^'est le cœur, mais
,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
214
LIGNE DE COEUR. Nous avons vu lités
les
monts donner aux hommes des qua-
diverses plus ou moins grandes, selon leur dévelop-
pement plus ou moins phrénologie,
il
fort.
en sera de
qu'une règle partout;
C'est le
même
système suivi en
des lignes, car
les qualités qu'elles
il
n'y a
apporteront
seront en rapport avec le plus ou moins de perfection
de leurs formes
;
avec leur parcours plus ou moins grand,
avec leur couleur plus ou moins favorable. Le lecteur
nous suivra facilement,
il
ne
s'agit plus
que de
lui faire
connaître quelques signatures de la nature qu'elle im-
prime partout, surtout dans se reflètent sur
l'homme,
le ciel,
et qui,
du
ciel,
conséquemment dans
et
la
main. Ces signatures modifient le sens des lignes, mais elles sont
peu nombreuses
et
peuvent toujours
s'expli-
quer par l'analogie. Toutefois, l'expérience de bien des siècles, car l'art de la
chiromancie a commencé avec
le
monde, a consacré
des observations que nous avons reconnues vraies par l'usage,
tations
mais qui demanderaient de trop longues disser-
pour être expliquées par notre méthode. Pour
les
éviter, nous donnerons ces observations en ajoutant le
mot
tradition indiquant leur source.
En général, toute faut ou
si
ligne pâle et large
l'on veut, l'opposé
de
annonce
le
dé-
la qualité attribuée
à
cette ligne.
Nous
le
savons déjà,
la ligne
de cœur est
la
première
,
LES MYSTERES DE LA MAIN
sommet de
ligne posée horizontalement au
Elle doit être nette, bien
colorée, et aller jusqu'à la
percussion de la main, en partant du :
paume
la
au pied des monts.
c'est celle qui court
elle signifie alors
215
bon cœur,
mont de
Jupiter;
affection forte et heureuse.
Percussion vient du mot per enter e, frapper; c'est le côté, l'ourlet de la
main qui porte
lorsque l'on frappe
,
sur une table; c'est le dehors de la main, Yhypothenar
en chiromancie.
De
la
longueur plus ou moins grande de
cœur, vous jugerez de tachement.
la force
manque par
Si elle
exemple, de commencer sur
commence
ou de
le
qu'à la hauteur du
le
haut,
mont de
si
de
la ligne
de
l'at-
lieu,
par
la faiblesse
au
Jupiter, elle
mont de Saturne,
alors
ne
on
aimera plutôt sensuellement que de cœur. L'on pourra s'attacher, mais à cause des plaisirs sensuels.
La ligne
ira
du côté de Mercure,
et
Mercure
c'est le
dieu messager, le porteur de la lumière astrale qui com-
munique avec
la
matière, tandis que Jupiter, c'est
l'i-
déal suprême.
Mais
si
votre ligne part de Jupiter et n'arrive pas jus-
qu'à Mercure, alors vous n'aimerez que de cœur, alors
votre passion sera noble, éthérée, pure, mais peu matérielle.
c'est
On
Le haut de
la ligne, c'est
l'amour idéal;
le
bas,
l'amour sensuel. voit
souvent des lignes de cœur qui barrent
main tout entière
;
elles partent
la
en quelque sorte du
dos de la main au-dessous de Jupiter, et vont au delà de
Mercure à
la
percussion.
,
LES MYSTEKES DE LA MAIN.
216
Ces grandes lignes annoncent trop de tendresse, excès et par conséquent, désordre dans les affections.
Ceux qui ont de
pareilles lignes de
heureux parla, mais
ils
cœur peuvent
être
doivent aussi s'attendre à de
grandes et inévitables souffrances. L'excès d'affection
amène
la tyrannie
dans l'affection
la jalousie! et la jalousie fait souffrir celui qui
aime, et
celui qui est aimé.
Une
ligne de
cœur
brisée en plusieurs fragments, c'est
inconstance en amour et en amitié, mépris des femmes
pouvant
aller jusqu'à l'insulte.
Ce sont des chaque instant
Une rupture
liaisons qui se
comme
la ligne
est toujours
forment et se rompent à de cœur elle-même.
un signe de
faiblesse
chaîne se brise, parce qu'elle n'est pas assez forte; se
rompt par secouàses,
:
une
si elle
cause de sa rupture sera in-
la
diquée par le mont sous lequel elle se rompra, mais cette
cause se rapportera toujours à
mont, car
Si elle se brise sous
turne et
la
mauvaise influence du
la faiblesse c'est Terreur.
Saturne, c'est fatalité. Entre Sa-
le soleil, c'est sottise
tuité, orgueil
;
sous le
;
soleil,
c'est fa-
entre le soleil et Mercure, bêtise et ava-
rice; sous Mercure, avarice et ignorance, incapacité. Si la ligne
de cœur est
faite
en chaîne ou hérissée de
petites lignes qui suivent son cours
,
c'est aussi incon-
stance en amour, amourettes nombreuses.
Une
ligne de
cœur d'un rouge
vif
:
amour ardent jus-
qu'à la violence (tradition).
Ligne de cœur pâle, large,
c'est
débauche froide manque ?
LÈS MYSTERES DE LA MAIN. de cœur, de
homme
blasé. Pâle, c'est
vie; large, c'est
un
217
manque de
force et
trop grand pour le fluide qui
lit
circule, c'est le fleuve sans
eau qui se traîne sur un fond
de boue. Lorsqu'à son point de départ
de cœur tourne
la ligne
autour de l'index en forme de bague et
s'y
termine in-
térieurement en épis, c'est (ce que les chiromanciens appellent l'anneau de Salomon) le signe de l'initiation
aux sciences occultes. Si la ligne
de cœur s'unit entre
avec la ligne de tête et funeste
;
la ligne
pouce
le
de
vie,
présage d'une mort violente
trouve dans les deux mains. C'est
si
,
et l'index,
c'est le
la tête et le
se laissent entraîner par la vie, l'instinct; c'est
qui se
met un bandeau sur
un signe signe se
cœur
qui
l'homme
yeux en passant près des
les
précipices; c'est l'abnégation du libre arbitre. Si
dans son parcours,
la ligne, partout ailleurs
s'a-
baisse vers la ligne de tête qui s'étend au-dessous d'elle, c'est
un signe de
disposition au crime
si
sont fatales, ou au moins à l'avarice; en le
cœur mené par
joindre à
la
d'autres lignes
un mot,
c'est
la ligne
de cœur vient se
ligne de tête au-dessous
du doigt de Sa-
la tête. Si
turne, c'est-à-dire dans sa direction, c'est signe de mort violente. Saturne est la fatalité. Si la ligne
que
de cœur est traversée par des lignes autres
les lignes principales,
on doit s'attendre à autant de
déceptions et de malheurs en affections qu'il s'y trou-
vera de coupures.
*
Des points rouges et enfoncés sur
la ligne
du cœur, 13
LES MYSTERES DE LA MAIN.
218
annoncent autant de blessures au cœur,
soit physiques,
soit morales.
La ligne nue
cœur
et sans
Si elle jette des
bables. L'influence
mensale
Si la
'
trois, c'est
c'est
:
:
sécheresse de
si
et les
mont de Jupiter,
de
les
c'est aussi
femmes;
fois
et
pour toutes, qu'une ligne
menace de ce genre
le cas contraire,
;
pour
les
vio-
deux mains. bri-
n'est fatalement
mauvaise que lorsqu'elle se trouve répétée dans
mains dans
la
médius,
menace de mort
cette ligne se trouve dans les
Nous dirons une
est toujours bonne.
vie) et se dirigeant vers le
hommes,
sée ou toute autre
sur-
coupée par une ligne partie de
danger en couches pour
:
femmes
le
richesse et honneurs pro-
modérée de Jupiter
est
vitale (ou la ligne
lente
rameaux vers
nombre de
tout au
c'est
rameaux,
et pauvreté.
les
deux
une main corrige presque
toujours la funeste influence de l'autre.
Remarquons donc
ici
signe défavorable ne
strophe
:
funestes;
il
pour ne plus
suffit
l'oublier,
qu'un seul
pas pour annoncer une cata-
faut le concours de plusieurs autres signes
un signe
fatal isolé est
vaise, c'est l'avertissement
une présomption mau-
d'un danger qui se présentera,
mais qui pourra être évité en en consultant toujours indiquées dans la main par l'excès de
mont, ques, étoiles
la
forme de
telles
.
ou
telle ligne
tel
causes
ou
tel
ou d'autres mar-
que des raies en travers, des croix, des
à des places
cieuse. Lors \
telle
les
même
Voir page 226.
ou leur influence devient perni-
que toutes
les lignes
concourraient
LES MYSTERES DE LA MAIN.
219
pour annoncer un danger, ce danger pourra être encore
sinon évité, du moins rendu moins terrible par
,
la
volonté et la prudence mise au service de la volonté. C'est
en cela surtout que pas, et nous
chiromancie
la
ne saurions trop
une arène où nous devons tous
comme
spectateurs, demain
phants
ou victimes.
naître son
ennemi d'avance,
l'autre
c'est
:
rameau
bonheur
la vie est
gladiateurs, triom-
beaucoup que de con-
c'est
souvent
cœur
qu'une branche s'élève vers Jupiter, si
que
paraître aujourd'hui
comme
C'est déjà
à son origine, la ligne de
Si,
est utile. N'oublions
le répéter,
la victoire.
est bifurquée et
c'est
bonheur. Et
:
s'arrête entre l'index et le médius,
et vie tranquille; c'est
une
vie passée
entre la fatalité et les grandeurs, mais sans être tou-
chée ni par l'une ni par
que
la ligne
Si la ligne
les autres. Il est
de cœur commence sous
le
turne brusquement et sans rameaux, c'est
mort
bien entendu
continue son parcours.
mont de Sa:
menace de
violente et vie courte.
Si elle se divise
en deux branches, dont l'une s'élève
vers Saturne et l'autre descend vers la ligne de tête, c'est
:
double manière de sentir, fatales l'une
L'homme
et l'autre.
qui a ces lignes marquées dans sa main, se
trompera souvent
et
éprouvera des pertes nombreuses.
Des points blancs sur conquêtes amoureuses
la ligne
du cœur annoncent des
(tradition).
Une main sans ligne de cœur,
c'est
mauvaise
foi,
mé-
chanceté, aptitude au mal, volonté de fer, mort prématurée.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
220
LIGNE DE TÊTE. La ligne de l'index
tête
elle est
;
prend naisssance entre
pouce
le
et
ordinairement réunie à son départ à la
ligne de vie, qu'elle quitte presque aussitôt
pour s'avan-
cer plus ou moins horizontalement , tandis que sa com-
pagne descend en contournant
La ligne de
le
mont de Vénus.
tête droite, longue, signifie
:
jugement
sain,
esprit lucide, et aussi volonté forte, car elle traverse la
plaine de Mars et va finir sur le
vance donc toujours
mont de Mars;
forte, toujours
elle s'a-
calme, à travers les
luttes de la vie, sans les éviter, sans les craindre, sachant
au contraire s'en faire un auxiliaire pour parvenir.
Une
pareille ligne
la lutte
:
sang-froid tend, car
donnera donc
les qualités utiles
pour
l'énergie, la circonspection, la constance et le ,
le
si
si le
mont de Mars
mont de Mars
est
tés nécessaires à la lutte seront
est développé, cela s'en-
peu apparent,
les quali-
moins grandes ou moins
intenses.
Toutefois, la ligne de tête très-longue et droite, c'est
:
avarice ou au moins économie extrême, parce que c'est
:
excès de raison, excès de calcul; le premier sentiment
de l'avare,
c'est la crainte
de manquer
ce sentiment dégénère en
amour de
;
avec l'habitude l'argent
quand
même. Si
la ligne
de
tête,
après avoir traversé la plaine de
Mars, descend du côté du
mont de
la
Lune qui ^tV ima-
gination^ l'idéalisme, alors on jugera moins sainement
LES MYSTERES DE LA MAIN. la vie,
on
la
221
verra en artiste; la tête recevra des influences
qui feront souvent voltiger des chimères devant la réaqualités positives devront en souffrir. On verra comme elle est probablement dans la Lune, mais comme elle n'est certainement pas ici-bas. lité, et les
la vie
Le mont de
la
Lune représente
l'imagination, mais
magination confuse, non encore épurée par
ment ou
la
le
l'i-
raisonne-
science (Hermès ou Apollon) qui doivent
compléter. Autrement, lorsqu'elle arrive à l'excès, sans
la
guide, elle devient, nous l'avons
dit,
superstition, erreur,
divagation romantique. Si la ligne
de tête descend très-bas dans
Lune, on tombera dans
le
mysticisme.
jusqu'à la folie mystique, faibles
et incomplets,
mont delà Lune une grande
mont de
s'il
organes
sont
se trouve sur le
croix formée par la ligne de
cette croix se trouve dans les
si
la
arriver
dont nous parlerons tout à l'heure,
tête, et l'hépatique
mais seulement
les autres
si
et surtout
le
On peut en
deux
mains. Si
au contraire
la ligne
du côté des monts, nature
est
elle
de tête se redresse et se dirige
menace d'un dommage dont
ordinairement indiquée par
lequel elle tend;
si
c'est vers
Mercure,
commerce; vers
le Soleil,
dans
ou
selon le
monde où Ton
la richesse,
le
mont
c'est
la
vers
dans
le
la réputation, la célébrité
ligne est plus écrite, plus directe,
si
vit;
mais
si la
elle s'élève plus
haut, elle peut signifier la folie, mais c'est encore la folie
caractérisée par le Si
c'est vers
mont
Mercure,
vers lequel elle ira se diriger. folie
de sciences occultes;
si
LES MYSTERES DE LÀ MAIN.
222
c'est vers Apollon, folie d'art; si c'est entre
Apollon et
Saturne, folie d'idéalité religieuse, extases
;
que ce
cœur que
n'est pas avec la tête,
communique avec
mais avec
de
comme pour
tête,
La ligne de
parce l'on
les régions supérieures.
cœur
Aussi dans la main, la ligne de la ligne
le
et cela,
lui
avant
vient-elle
barrer
le
chemin.
tête pâle et large indique le défaut d'intel-
ligence et de circonspection.
Lorsque lieu de la Elle
de tête ne s'avance que jusqu'au mi-
la ligne
main
:
annonce des idées de peu de portée, de
blesse de volonté, de l'indécision, et souvent
dans
d'esprit.
Si elle s'arrête
teur du
mont de Saturne
,
la plaine
un manque
de Mars, à
c'est pronostic
la fai-
la
hau-
de mort vio-
lente et vie courte (c'est encore Saturne qui menace).
La ligné de
tête faite
en chaîne
de
dans
C'est le défaut
fixité
Pâle et peu colorée, c'est
:
les idées.
manque Ae
parti pris, fluc-
tuation.
La ligne de
tête
coupée au bout
C'est blessure à la tête
Une double
ou à
:
la
gorge, ou
ligne de tête coupée à l'extrémité
folie. :
Mort sur l'échafaud. Surtout
s'il
se trouve au
pouce une ligne circulaire au-
dessous de la première jointure.
LES MÏSTERES DE LA MAIN. Si des
c'est
nœuds ronds
que
à commettre, parce
dans la plaine,
soit
commis;
s'ils
sur le
nœuds
c'est la guerre. Si ces
été
sur la ligne de tête,
homicide. Autant de nœuds, autant de meurtres
commis ou soit
se trouvent
223
et
que Mars
sont pâles, ces meurtres ont
sont rouges,
Des points rouges sur
ligne est placée
la
mont de Mars,
ils
la ligne
se commettront.
annoncent des blessures
à la tête.
Des points blancs annoncent des découvertes que Ton doit faire dans la science (tradition).
Une
continuant direc-
ligne de tête bifurquée à la fin,
tement par une branche, la Lune par l'autre
descendant vers
et
le
mont de
indique des tendances à la vérité et
,
des laisser-aller vers l'erreur, et par conséquent au
men-
songe. Celui qui les a est
tromper
un homme
sujet à se tromper et à
un des
signes qui font recon-
les autres. C'est
naître le menteur, et parfois
Une
l'homme double,
commençant sur
ligne de tête
turne et s'étendant jusque sur surtout la ligne de sible, indique
cœur,
cœur
est
le
,
mont de Sa-
mont de Mars, lorsque
peu importante
un homme qui prendra
et qui croira
le
l'hypocrite.
et
la tête
peu
vi-
pour
le
en obéissant à sa volonté ou à son en-
têtement, céder aux conseils du cœur. Cette ligne de tête
influencéepar^a^rne vies de chagrins
ment ou faux
1.
Voir page 239.
et
Mars
lui
annonce des
luttes, sui-
ou de malheurs, survenues par entête-
calcul.
A moins que
la
saturnienne
1
ne
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
22i
assez belle
soit
pour diminuer
la
de ces pro-
fatalité
nostics.
Lorsqu'une ligne de tête est brisée en deux morceaux dans une main, c'est menace de
folie
passion quelconque contrariée, lors
par suite d'une
même
que
la ligne
de tête serait très-belle dans l'autre main, ce qui diminuerait toutefois le danger. est à
11
remarquer que toute ligne transversale qui en deçà ou en delà de
n'est pas
mais qui part de
la
la verticale
du médius,
hauteur de cette verticale ou
s'y
termine, est toujours funeste, parce qu'elle reçoit indi-
rectement l'influence de Saturne. Ainsi la ligne de tête courte, profonde sur les bords, et
ne dépassant pas, dans
de Taxe du médius
homme
(
la
paume, une verticale
doigt de Saturne
)
,
malveillant, destiné a mourir jeune.
cœur ou
la ligne
de
tête,
commençant
tirée
indique un
La ligne de
à cette verticale,
annonce aussi une vie de peu de durée. Si la ligne
c'est
:
de tête est longue, mince, peu apparente,
infidélité, trahison,
Si vers la fin elle
touche, c'est signification
:
si
mort dans
elle
Si
s'élève vers la
foi.
la ligne
de cœur et
jeunesse; elle a la
la
elle est courte
ciens, c'est aussi envie et
laire, elle
mauvaise
remonte vers
;
la
même
selon quelques chiroman-
mauvaise fortune. mensale
,
tortueuse et circu-
annonce sottise, effusion de sang
et
dangers de
mort. Si
c'est
une croix se forme au milieu de :
la ligne
mort prochaine ou blessure mortelle.
de tête,
LES MYSTERES DE LA MAIN. La ligne de
tête,
coupée dans
le
commencement,
maladie des jambes, chutes, ou blessures à est
225 c'est
:
la tête; si elle
coupée de plusieurs lignes accidentelles,
c'est
vie
:
courte ou maladies. Si
recourbe et remonte entre
elle se
l'annulaire, c'est
:
le
médius
et
apoplexie (tradition).
de tête est accompagnée d'une sœur (dou-
Si la ligne
ble ligne) qui la suit dans tout son parcours, c'est: héritage et
un présage très-heureux.
La ligne de cœur,
c'est
tête se
rapprochant par trop de
Finissant au milieu du
sans rameaux
La ligne de leurs, c'est
:
:
c'est
:
de
la
coup à
mont de Saturne et grosse
à la
fin,
de mort.
la tête, suivi
tête tortueuse, inégale et de diverses cou-
mauvais esprit, mauvaise disposition du
foie; c'est aussi
Lorsque
la ligne
palpitations et syncopes.
:
:
présomption, avarice,
vol.
ligne de tête n'est pas jointe à la vitale,
cerveau léger, fantastique
;
c'est aussi
:
colère,
jalousie et mensonge. Disjointe,
mais s'unissant à
se croisent, c'est
:
elle
par des rameaux qui
colère, caprice et bêtise
,
et
souvent
aussi malheur. Si elle
descend jusqu'au bas du mont de
la
Lune, c'est
:
pauvreté et danger de submersion. La Lune règne sur l'eau. Si elle
revient vers le pouce
,
c'est
:
infortune (causée
par l'amour). Si elle
monte vers
la
mensale
:
étourderie,
manque de
tête. 43.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
226
Si elle est trop
mince,
c'est
:
foie malade,
vapeurs al-
lant de l'estomac à la tête. Il
nous arrivera souvent, pour éviter des répétitions
disgracieuses et malsonnantes, de donner à la ligne de
cœur
la
ligne de mensale
aussi par le
même
nom
(de mens), qui est le
adopté par les chiromanciens
;
nous désignerons parfois
motif la ligne de tête par la natu-
relle qui est aussi son vrai nom. Nous prions le lecteur
d'en prendre note. Ainsi
La ligne de cœur La ligne de
vie se
:
c'est
:
mensale.
la
nomme
aussi la vitale, mais cela se
comprend facilement.
LIGNE DE VIE ¥o
wilst
du.
kûhner fremdling hin,
was suchst du hier
in Heiligthum.
Zaubere
Où
vas -tu,
flûte.
téméraire profane?
que
cherches-tu dans ce sanctuaire ? Flûte enchantée.
Ici
commence
le
côté pénible de la science,
nous commençons à mordre dans
du mal.
Ici
nous apprenons à
sonnes que nous aimons
:
lire
la
dans
la
la
déjà
bien et
main des per-
mort prochaine ou
dive, existence pénible, perte des yeux.
dans
ici
pomme du vie
mala-
Nous supputons
nôtre combien d'années encore nous réserve
l'a-
LES venir, et
MYSTERES DE LA MAIN.
le pronostic
si
227
nous menace, nous disons:
la
science est menteuse. Mais l'idée reste et tourmente.
On peut aux gens ne pas tout
dire.
qui vous consultent dans le
On peut ne
monde
pas leur révéler les choses
pénibles lorsque, marquées du sceau de la fatalité absolue, elles sont inévitables la volonté et
même
par
de
les efforts réunis
de l'intelligence.
nous ne devons rien cacher, mais nous devons
Ici
dire aussi que la volonté, talité,
peut tout modifier,
la ligne
de
elle
si
même
ne peut éviter une la fatalité
fa-
indiquée par
vie.
On ne peut
nier l'influence du moral sur le physique.
Les chagrins,
s'ils
ne tuent pas, abrègent évidemment
les jours.
Un Un
désir de
mourir très-sincère est un lent suicide.
désir de vivre bien ardent prolonge l'existence, sur-
tout
si la foi
s'en mêle.
Nous indiquerons un jour dans un autre volume, car aujourd'hui nous expérimentons encore, le
bide que chacun apporte en venant au
trouve nécessairement écrit dans
la
germe mor-
monde
main;
et
et qui se
ceux qui
seront menacés par la chiromancie, pourront alors savoir rait
comment
ils
sont menacés, éviter tout ce qui pour-
favoriser les progrès
secours des gens de la
du mal,
l'art les
et
chercher avec
le
moyens, non pas de guérir
maladie, mais de la prévenir ou au moins de l'atténuer.
Et pour y parvenir mieux encore nous pourrons facile-
ment indiquer et
les
penchants qui concourent à la perte,
que l'on aura sans doute, car
la
nature donne ton-
LES MYSTÈRES DE Lk MAIN.
228
jours,
quand elle veut accélérer une œuvre,
soit
de crois-
sance, soit de destruction, toutes les facilités, toutes les
en un mot, toutes
passions,
les aptitudes nécessaires à
son but. connaîtra la partie faible de son être, et l'on pourra
On
en réformer
On
les défauts
a
dit,
comme on
et cela est très-probable,
né phthisique,
Portai,
physiques,
corrige les
du caractère.
défauts
et instruit
que
le
de son état par
docteur la
méde-
cine, a su prolonger sa vie au delà de 80 ans. Il
serait plus facile encore
de changer
la
nature des
enfants, qui, par sa fraîcheur, sa souplesse, se prête
si
merveilleusement à toute amélioration. Car, à l'exception des étoiles dans la
main qui annon-
cent des fatalités inévitables, mais dont
l'homme de
il
est
permis à
faire des fatalités heureuses, à l'aide
intelligence, toutes les lignes peuvent s'agrandir
même disparaître à la longue. forme même de nouvelles, tous
de son
ou
di-
minuer et 11
s'en
les
chiroman-
ciens l'affirment, et nous l'avons expérimenté par nous
même. Selon nous, les lignes natales seraient tracées par
l'in-
fluence des astres, mais elles peuvent être contrôlées, et
par conséquent modifiées par
soumettent ces influences son bon
qu'il
le
cerveau auquel elles
adopte ou rejette, selon
plaisir.
La volonté
qui, à
chaque minute, à chaque instant se
trouve en communication directe avec la main, son ministre,
son esclave,
comme un gentilhomme
avec son
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. y creuse à son tour ses impressions,
valet fidèle,
comme
sirs,
22<j
tombe goutte à
l'eau qui
ses dé-
goutte, et sans
cesse creuse le rocher, et altère ou perfectionne la forme
première que
lui avait
donnée
la création.
Ainsi la Providence, tout en indiquant les limites de
notre vie, nous a donné loin
pouvoir de
le
les
porter plus
par un travail constant de notre vouloir.
Et pour que nous ne puissions en douter, elle nous en fournit chaque jour la preuve en nous montrant que tout s'acquiert par
un
travail assidu.
Labor omnia vincit improbus a dit le grand initié Virgile.
La ligne de le
on
vie,
le sait déjà, est celle qui
contourne
mont du pouce. Lorsqu'elle est longue, bien formée,
entourant complètement
nonce d'une graves
;
vie longue, heureuse,
c'est aussi le signe
Lorsque
la ligne
une mauvaise
doucement colorée,
mont du pouce,
le
c'est l'an-
exempte de maladies
d'un bon caractère.
de vie est pâle et large,
elle
annonce
santé, des instincts méchants, et de la dis-
position à l'envie en général
;
les lignes larges et pâles
donnent toujours l'influence mauvaise des lignes
,
c'est-
à-dire le contraire des qualités apportées par les lignes
longues et bien colorées. Si la ligne
de vie est courte
:
c'est
une
vie de
peu de
durée. Si la
ligne de vie est
dans l'autre
:
rompue dans une main
maladie grave.
et faible
LES MYSTERES DE LA MAIN.
230
Lorsque vous voyez dans une main cette ligne brisée
que dans
et
gne de
main
l'autre
vie continue,
la li-
vous pouvez,
en toute assurance, dire à
per-
la
sonne qui vous consulte qu'elle a eu une maladie qui à deux doigts de
la
mort.
signe ne trompe jamais,
bien
entendu
que
mise
l'a
il
Ce est
maladie
la
passée n'offre plus aucun dan-
aucune menace pour
ger, ne fait
accompli gravé dans le
main
et qui
un
C'est
fait
ne s'effacera qu'avec
temps. Si la
vers le
branche inférieure de
mont du pouce,
rémission; il
la
l'avenir.
si elle
la ligne
c'est
se recourbe vers la
y a quelque espoir de prolonger Si la ligne est Si la ligne
rompue dans
coupée se recourbe
mort inévitable,
les
paume de
et sans
main,
la
la vie.
deux mains,
c'est
:
mort
de vie est double, c'est luxe d'existence.
Ligne de vie mal formée, faite en chaîne: vie pénible, maladive.
La ligne de
vie, large et
d'un rouge foncé
:
homme
vio-
lent et brutal.
Livide,
mêlée de quelques rougeurs
:
homme
colère
jusqu'à la furie.
Lorsque la
la ligne
main, entre
le
entre l'index et
ramaux sur
le
le
de vie, au lieu de partir du dos de
mont de
Jupiter et le
mont de Venus,
pouce, jette une grande ligne ou des
mont de
Jupiter, de sorte qu'elle semble
LES MYSTERES DE LA MAIN.
231
partir de ce mont, c'est: ambition; puisque toute l'énergie de la vie se tourne vers le
mont de
presque toujours réussite,
c'est aussi
l'orgueil
comme
:
mais
,
conquête
d'honneurs, de rubans, de décorations, de hautes dignités. Si la vitale est
lignes, c'est
de tête
La
coupée par une multitude de petites
maladies nombreuses, ou au moins
:
vitale jetant
des
bas vers le poignet, c'est
rameaux vers :
La rascette se trace sur térielle
de
la
poignet vers la partie
le
main, et pour cette raison
ligne de tête, c'est
:
malheur
et
en péril quand
dominés
et entraînés par la puissance
la tête et le
de
marche en aveugle vers tout ce qui la vitale
et qu'il existe c'est
:
de ses biens,
un grand espace entre mensonge,
c'est la vie qui
la
cœur sont
l'instinct vital
est danger.
ne se joint pas avec
sottise, envie, vanité,
de cœur et
presque toujours mort
La
Lorsque
ma-
les lignes qui se
la ligne
violente.
vie est
en
déchéance.
:
de vie se réunit avec
Si la ligne
la rascette,
pauvreté, perte d'argent.
dirigent vers elle signifient
qui
maux
lignes sont capillaires.
si les
la ligne
de tête
deux
lignes,
les
et
souvent perte
accomplit son cours sans
être éclairée par l'intelligence.
Lorsque
la ligne
de vie est séparée de
la ligne
de tête
par un grand espace vide, et surtout lorsque ces deux lignes sont larges et rouges, c'est signe de cruauté, vanité,
d'amour de l'argent
un signe de mort
violente.
de
et d'entêtement, c'est aussi
Cette fois la tête n'est plus
absorbée, elle ne donne plus de conseil et l'instinct n'en
demande
plus, l'un et l'autre agissent selon leur vouloir.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
232
Nous dirons encore,
et
qu'un signe isolé ne
nous ne saurions trop
suffit
le répéter,
pas pour établir une -opinion
défavorable en chiromancie; c'est une forte présomption, surtout lorsque les pronostics viennent de la ligne dévie ou
de
la
saturnienne, mais d'autres lignes favorables peuvent
en diminuer ou
même
en détruire
Un chiroman-
l'effet.
cien doit, avant de rien décider, étudier la
main tout en-
tière et baser ses assertions sur le résultat de ses calculs.
dont nous venons de parler est occupé par
Si l'espace
de petites lignes, c'est
:
bêtise et infortune, envie.
Des lignes partant des deux côtés de
de vie
la ligne
(intérieur et extérieur) et tendant vers le haut, c'est
richesses et dignités
;
c'est l'aspiration
de
:
la vie vers les
choses élevées.
Une
ligne inégale de forme, c'est-à-dire plus creuse
dans un endroit que dans un autre, annonce et la
véhémence des passions,
c'est
:
humeur
furquée à son point de départ, près du pouce,
annonce un
homme
deux branches c'est
vain
;
signifient
c'est
la colère
inégale. Bi-
une existence
la vitale
indécise,
antagonisme et immobilité;
impuissance et par conséquence naturelle
:
va-
nité.
Si la ligne de vie est très-rouge à c'est
un signe de perversité
son point de départ,
d'esprit, c'est
:
violence qui
aveugle.
La ligne de
vie longue, mais très-mince, c'est
vaise santé, et
si elle
entrecoupée, c'est
La ligne de
:
est
:
mau-
mal colorée, mal formée et
vie courte.
vie discontinue, indique des infirmités na-
LES MYSTERES DE LA MAIN. turelles;
s'il
se trouve
sieurs points, c'est
un creux au milieu,
mort
:
annonce un grand dan-
ger à l'âge où elle correspond sur la ligne
de vie
est
de plu-
suivi
subite.
Lorsqu'elle est rompue, elle
Si
233
la ligne
grosse partout
allant jusqu'à la bestialité; creusée
,
de vie \ c'est
:
colère
profondément, c'est:
brusquerie, brutalité. Si elle est longue,
mais grêle, c'est
:
mélancolie, envie,
caractère soupçonneux.
Les rides sur la ligne de vie indiquent des maladies
:
place où elles se trouvent sur la ligne de vie indiquent
la
l'âge
où
elles doivent arriver.
La ligne de Mars, sœur de conde ligne de mière dans les
le
vie, et elle
la vitale,
se-
parcours du mont du pouce, et en répare
ruptures et les défectuosités»
Elle
annonce des succès dans
la carrière des
elle est surtout claire et rougeâtre
un excès de force des
forme une
suit intérieurement la pre-
femmes
vitale, elle
;
et
armes,
si
comme elle apporte
donne ordinairement l'amour
et l'intempérance.
Si cette ligne est
longue et accompagne
la ligne
de
vie jusqu'au bout, c'est signe de richesses jusqu'à la fin
de
la vie.
Lorsque
les lignes
sont mauvaises, elles sont réparées
par les lignes doubles que l'on appelle sœurs; mais dernières
contournées ou brisées,
1.
si
ces
sont mauvaises aussi, c'est-à-dire, malfaites,
Voir page 238.
le
mal
est double, et
par con-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
234 tre, si les
deux lignes sont également bonnes, annoncent
qu'elles
Une
vie courte,
est
le
bien
doublé.
une morte su-
bite sont indiquées par
une ligne
courte avec deux lignes adjacentes parallèles.
La ligne de des lignes
Une :
vie traversée par
maladies, ou acci-
changements de position.
dents,
étroite
:
ligne de vie
peu colorée,
mauvaise santé. Cercles sur la ligne de vie:
occasions de meurtres.
Un rond
sur la ligne de vie
:
perte d'un œil.
Deux ronds sur
la ligne de vie
:
perte des deux yeux.
Rameaux gne de c'est:
vie et vont vers le bas,
cette ligne et vont vers le haut, :
violence de désirs, exu-
bérance. Si
des rameaux plus forts par-
tent du
mont de Vénus en
tra-
versant la ligne de vie et les autres
lignes
principales
,
li-
déchéance, perte de santé.
Des rameaux qui partent de
c'est
qui partent de la
c'est
:
amours qui détruisent la destinée.
LES MYSTERES DE LA MAIN. se trouve
S'il
un point profond sur
235
la vitale
mort
:
violente.
Une
croix sur la ligne de vie, lorsque les
coupent cette ligne,
rameaux de
cette
ligne de vie
:
où se trouve
la
Une croix
croix creusent
:
homme bon
et capable,
perte de ses biens (tradition).
la
ou des figures carrées au com-
petits trous noirs
la ligne
Si
la vitale
:
homme
porté au meurtre.
c'est
:
de tête, c'est
:
honneurs
rameaux s'étendent sur
ces
les
place
la
La ligne de vie envoyant des rameaux vers de
si
des sillons dans la
croix.
à la fin de la vitale
mencement de
rameaux
infirmité mortelle;
:
mort à l'époque indiquée par
mais menacé de
De
c'est
le milieu
et richesses.
la
plaine de
Mars,
richesses et honneurs après de longues épreuves.
Les lignes qui, partant du creux de
la
main
,
montent
vers la ligne de vie, la traversent et continuent sur le
mont du pouce, sont d'un funeste présage;
elles signi-
fient blessures.
Les plus belles lignes ont des rameaux en haut et
en bas. Lorsque
la ligne
rascette, c'est
:
de vie se bifurque en arrivant vers
changement dans
taine époque de la vie, et la ligne
de vie va vers
le
si
l'existence à
alors
mont de
la
une cer-
une des branches de
la
Lune,
c'est
:
disposi-
tion à la folie ou exaltation.
Une
ligne de vie qui se bifurque
un dédoublement possible de carrière
,
c'est-à-dire
dans
le
bas annonce
l'existence à la fin de la
des dispositions à l'impuissance
LES MYSTERES DE LA MAIN.
236 d'esprit,
souvent causée par l'excès du travail de
Cette ligne assez
commune
les artistes, leur conseille
chez
les
hommes de
tête.
lettres et
de ne pas forcer leur travail,
de l'abandonner lorsque l'extrême fatigue arrive, sous
et
peine d'être frappés d'impuissance de cinquante à soixante ans; en se reposant à temps,
on annule cette menace.
Les anciens kabbalistes partageaient
la ligne
de vie en
sept ou dix compartiments représentant dix années, et
ils
vous annonçaient ainsi à quelles époques devaient arriver les
maladies
,
blessures
les
,
en examinant dans quelle
cases les signes qui les représentent se trouvaient placés.
Il suffit,
également
pour
faire
la ligne
un
calcul semblable, de partager
de vie en sept ou dix compartiments
représentant chacun dix années d'existence Toutefois les chiromanciens opéraient ainsi cette division.
plaçaient la pointe fixe d'une branche de
Ils
compas
sur la racine de l'index, et la pointe de l'autre branche,
au milieu du mont du
Soleil
,
en formant
et
ainsi
un
cercle la pointe passait à travers la ligne de vie en lais-
sant
de
un espace qui représentait
la vie.
Pour former
le
les dix
premières années
second cercle,
pointe du compas destinée à tracer
ils
les
plaçaient la
cercles entre
l'annulaire et l'auriculaire, et complétaient le cercle en
passant encore sur la ligne de vie
;
ils
traçaient ainsi le
second compartiment des dizaines représentant 20 années
,
sur le
puis
ils
plaçaient la pointe agissante
mont de Mercure,
et traçaient,
du compas
en complétant
le
cercle, le troisième compartiment sur la ligne de vie
LES MYSTERES DE LA MAIN.
337
donnant 30 années. La pointe active de l'instrument
du doigt auriculaire à
passait ainsi sur l'extérieur
troisième phalange
racine de la Si la ligne
servant les
se prolongeait
mêmes
;
la
ce qui donnait U0 ans.
encore, on faisait, en con-
distances, passer la pointe
du compas
sur la ligne de cœur, à l'endroit où elle vient se tracer sur la percussion de la main, ce qui donnait 50
Chaque
cercle,
on
le sait,
représentait 10 années
distance d'un cercle à l'autre
;
s'il
,
et l'on continuait ainsi
y avait
lieu.
Les anciens chiromanciens faisaient partir la vie,
on
le voit,
de Jupiter
tiers la
pour 80 ans on diminuait
cette distance d'un tiers encore
jusqu'à cent ou cent dix ans
arrivé
;
au septième cercle (70 ans), on diminuait d'un
ans.
(la divinité), et
du
comme
Soleil (la lumière).
Jusqu'à 10 ans, l'homme appartient à la fatalité pure,
puisque la raison ne s'agite
le
guide pas encore. L'être se forme,
pour croître; l'espace des dix premières années
est plus grand, et
comme
il
appartient à la fatalité,
il
se
trouve coïncider sur la ligne de vie avec une ligne tirée
de l'axe du médius (Saturne). Les années vont en espaces
égaux jusqu'à 60 ans. Alors les fluides se
la force vitale rétrograde,
dessèchent et s'évaporent, la ligne suivante
se rétrécit d'un tiers. bles, elle se rétrécit
A
80 ans, par des raisons sembla-
d'un tiers encore et continue ainsi
jusqu'à la fin de l'existence qui devient ou inerte par le corps, ou inerte par l'esprit.
Rous donnons cée
;
ici
chacun peut
savoir,
la
faire
gravure d'une main ainsi distan-
un semblable
en examinant avec soin,
travail sur sa
la ligne
de
main,
vie, les
épo-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
238
ques où
dans
la
santé sera
menacée
les autres lignes.
et
en chercher
les
causes
LES MYSTERES DE LA MAIN.
239
ligne de vie qui annonce cent ans d'existence ne
Une
donne qu'une
possibilité d'atteindre cet âge;
core, on le comprendra, le concours lignes principales; toutefois, c'est
faut en-
il
heureux des autres
une présomption
très-
favorable.
LIGNE SATURNIENNE. Ligne saturnienne Elle
monte sur
le
:
Destinée, fatalité.
mont de Saturne,
et le traverse jus-
qu'à la racine du médius.
La saturnienne a quatre points de départ sur :
de
vie,
de
la
lités
sur la plaine de Mars, sur la rascette, sur le
Lune. Dans
de
la ligne
la ligne
premier
le
de
mont
cas, elle participe des qua-
vie, selon qu'elle est
plus ou moins
longue, plus ou moins colorée, plus ou moins tranquille
dans son parcours.
Dans Mars
le
second cas
(la lutte),
elle
,
lorsqu'elle part de la plaine de
annonce une
vie pénible,
et cela
d'autant plus qu'elle pénètre plus avant dans le doigt du milieu.
Lorsqu'elle part de la rascette et
au mont de Saturne,
un profond
sillon
jointure, c'est Si
elle a
si
monte en
ligne droite
elle s'élève toujours directe, trace
dans ce mont et s'arrête à
la
première
s'il
se peut,
un bonheur luxurieux.
racine et épis,
le
bonheur
est,
plus grand encore. C'est
une destinée fatalement heureuse. Le chiroman-
cien trouvera presque toujours dans la main la cause de
ce bonheur, soit dans les passions bonnes et nobles, diri-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
240
gées par l'intelligence, soit parfois dans les mauvaises, utilisées 11
par l'énergie.
y en a peu qui soient heureuses sans un motif, sans
une cause indiquée pard'autres
Un grand bonheur Si la ligne
du médius une
c'est
signes; ily en acependant.
est toujours
pénètre davantage,
une grande si elle
fatalité.
coupe
racine
la
et s'avance sur la troisième phalange, alors
une grande destinée
fatalité excessive, c'est
en bien ou en mal.
En ce
mont de Saturne
cas, si le
est ridé
,
et si
ligne principale profonde et rouge le sillonne, et
une
mon-
tant plus haut se termine à la troisième jointure par
une
un crime
étoile, c'est
fatal
,
inévitable, qui doit fa-
talement et inévitablement conduire à l'échafaud. Si
la
mont de
saturnienne part du la
Lune pour
aller se
rendre directement à Saturne, c'est
bonheur
price
(la
et
Lune,
parti
d'un
ca-
c'est le caprice),
par conséquent d'une protec-
tion de
femme ou d'homme
se-
,
lon le sexe. Si
mont de
la
Lune
(le
la
mont de
saturnienne partie du la fantaisie,
vient se perdre
,
et que cette ligne de
du caprice),
cœur où
elle
cœur tende
vers
s'élève droite et nette jusqu'à la ligne de
Jupiter, c'est le signe d'un bonheur parti d'un caprice suivi
d'un
exemple,
amour
comme
favorable, d'un riche
mariage par
l'annonce la fusion avec
la ligne
de
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. cœur, bonheur qui doit être certain par Jupiter qui est toujours d'un Si la
la
241
tendance vers
heureux présage.
saturnienne est droite et chargée de rameaux qui
comme
s'élèvent en haut
des branches, c'est
:
passage
successif de la pauvreté à la richesse.
Chaque rameau forme un échelle pour monter. Si la
saturnienne part de la vitale, c'est un bonheur
acquis par le mérite propre.
Dans ce cas
A
la fin
de
aussi, elle
la
annonce un cœur généreux.
saturnienne, des lignes rassemblées ou
un bonheur
qui la coupent, annoncent
suivi d'infortune.
contourne en
Si la ligne se
me
de
vis
dans
for-
que
le bas, et
haut en soit droit et pur, c'est
grand malheur Il
est bien
de fortune.
suivi
entendu que dès que
saturnienne entre dans
la
le
un
cine du doigt
,
la ra-
annonce
elle
mauvaise influence de
la
Saturne, et
toujours de plus en plus fatale à
mesure
qu'elle s'élève
vaise
elle
loin
si
que
le
coupe
bas de
empiétant sur c'est
la
main, et se trace sur
poignet
un signe de prison
Si la
haut
le
cette influence est de
;
,
:
alors
il
la jointure
en
y a excès encore, et
et de tribulations
de toute
sorte.
saturnienne part du bas de la main plus ou moins qu'elle
s'arrête à la ligne de
rompe brusquement, affaire
même mau-
la rascette, c'est-à-dire si elle va plus
c'est
cœur
un bonheur
et
s'y
inter-
brisé par
de cœur ou une maladie de cœur. 14
une
LES MYSTERES DE LA MAIN.
242
saturnienne s'arrête brusquement à
Si la
tête, c'est
un faux Si la
:
une chance arrêtée par une
de
la ligne
affaire de tête,
ou bien une maladie du cerveau.
calcul,
saturnienne part de la ligne de tête et monte en
se contournant
au mont de Saturne,
c'est
:
travaux,
peines et maladies, c'est l'intelligence attachée à la fa-
en brisant
talité
cœur.
le
Si cette ligne est belle, c'est
bonheur tardif donné par ligne de tête est Si la
pure
et
:
l'intelligence, surtout si la
bien tracée.
saturnienne part du quadrangle (espace entre les
du cœur)
lignes de la tête et
Saturne, c'est
:
tristesse et
de
et s'arrête sur le doigt
mort dans
les prisons (tra-
dition).
Une double
ligne saturnienne dans la
paume de la main,
tortueuse et subtile, annonce une grande corruption et des infirmités graves, ayant leur source dans l'abus des
La saturnienne droite
plaisirs matériels. la fin
,
annonce
bonheur dans
le
donne
de sciences nouvelles
;
mont de Saturne, de
la bâtisse,
aussi l'habileté
A
la fin
de
elle
,
la vieillesse,
les
saturnienne,
pées et tortues, annoncent
à
invention
goûts qu'apporte le
du jardinage
en architecture, l'aptitude à
la
et colorée
;
elle
donne
l'agriculture.
des lignes amassées, coule
malheur après une
vie
heureuse. Si la
saturnienne est brisée, coupée, rattachée à chaque
instant, c'est
cade
,
une
vie dont les chances arrivent par sac-
et n'ont pas de
pas de saturnienne insignifiante.
;
durée.
Il
y a des mains qui n'ont
c'est alors le signe
d'une existence
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Les Esquimaux, pour nienne, c'est
vie végétative,
elle doit être
une ligne part de
mont de
sur le
de l'index,
c'est
la ligne
de
tête, et s'élève droite
Jupiter, le traverse et coupe la racine
un orgueil
excessif; mais
si
phénoménale
;
si elle
se
même
cette
une réus-
ligne se termine sur l'index par uneétoile,c'est site
en
dans leur dur climat.
effet
Si
:
pas de satur-
la plupart, n'ont
comme
243
termine par une croix,
c'est
:
calamité égale à l'orgueil. Si la
va
s'y
saturnienne décline vers cette ligne d'orgueil et
perdre, on deviendra fou de vanité.
La saturnienne peut conserver son
nom
Saturne
;
sa direction vers tel
ou
tel
vers Mercure
la science,
obtenu par trois
ou l'éloquence les arts,
mondes où
(comme nous
le
vit
par
réussite
c'est
,
;
ou par
mont de
mont modifie
genres de bonheur qu'elle peut donner rige
ses in-
et
fluences sans se diriger spécialement vers le
:
si
le
elle
les
se di-
commerce,
vers Apollon, c'est bonheur la richesse, selon celui
l'homme qui a
le
signe dans la
des
main
verrons plus tard). Si la saturnienne se
dirige vers Jupiter
,
c'est
bonheur obtenu par l'ambition
ou satisfaction d'orgueil. Mais ce bonheur sera toujours subordonné au plus ou
moins de rectitude, à la ligne
,
la
pureté plus ou moins grande de
de son point de départ à l'arrivée au mont.
Si
la saturnienne se brise en passant dans la plaine de Mars (la lutte); si elle est
cet endroit,
coupée, tourmentée, rattachée en
on doit s'attendre à des
ques, soit morales.
luttes,
soit physi-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
244 Il
y a des gens qui sont fatalement heureux, et nous
en sommes resté convaincu en examinant
les
nos camarades arrivés; mais
même
les signes
ils
ont tous en
d'une volonté ferme et
comme
pour parvenir,
l'amour des arts et
,
comme
aussi les organes
prudence,
la
la lutte.
Nous avons vu des lignes de bonheur coup
temps
les qualités nécessaires
de bonheur n'exclut pas
et leur ligne
mains de
se
former après
du crâne se diminuer
et
s'augmenter selon l'exercice plus ou moins grand des facultés qu'ils représentent
même, nous en
;
a fourni la preuve.
prétend, de son côté, que les les doigts
exemple
un moulage
nœuds
ou tendent à se diminuer, la
main de
M me
très-lisses ont pris des
pris sur
nous
d'Arpentigny
se développent sur il
en donne pour
les
doigts d'abord
et
Sand, dont
nœuds
M.
à la première phalange
dès qu'elle s'est occupée de philosophie et de littérature sérieuse.
Or
,
si les
mains qui contiennent
peuvent se modifier par la destinée doit
la direction
la
que donne
destinée
la volonté,
nécessairement se modifier aussi, et n'est
pas irrévocable.
LIGNE HÉPATIQUE OU LIGNE DU FOIE. Cette ligne part de la rascette, près de la ligne de vie, et
va directement au mont de Mercure;
si elle
est longue,
bien colorée, droite, assez large sans l'être trop, elle dé-
note une bonne santé, un sang riche, de l'harmonie
dans
les fluides,
une grande mémoire, une bonne con-
science et de la probité, réussite en affaires.
LES MYSTERES DE LA MAIN. Si elle est
245
tortueuse et ondulée, elle annonce de
la
pro-
pension aux maladies de bile et une probité douteuse.
commence
Quelquefois elle
à la plaine de Mars; quel-
quefois elle part de la ligne de vie, et s'étend à travers le
paume, vers
milieu de la
percussion de
la
quelquefois elle cesse à la ligne de tête s'élève jusqu'aux
que dans peau,
la
;
monts des doigts; quelquefois
main
,
ce
qui signifie alors
:
elle
man-
finesse de la
amour du
corporelle, vivacité à parler,
agilité
main;
la
quelquefois elle
bon vin (tradition). Séparée de
quand
la ligne
elle se joint
dévie, elle promet une vie longue;
avec
elle,
annonce
elle
la faiblesse
du cœur, à cause de l'abondance du sang qui
un
Si c'est
s'y porte.
coupe l'hépatique en formant une croix,
trait
signe de maladie prochaine, ou au moins future.
:
Si l'hépatique s'élève jusqu'aux monts des doigts, mais
toujours bien formée et dans ses meilleures apparences, elle
donne
la
santé jusque dans la vieillesse.
Si la saturnienne, l'hépatique
ment un
de tête for-
et la ligne
triangle, elles indiquent des aptitudes à la
gie naturelle, à l'étude de la nature, et elles
don de
l'intuition divine, et quelquefois la
La ligne hépatique épaisse maladie dans
et
ma-
donnent
seconde vue.
coupée annonce une
la vieillesse.
Si elle est
inégalement colorée, et par places très-
rouges, en arrivant à la ligne de tête, c'est
un signe
de douleurs de tête, causées par l'affluence du sang; elle est
sition
mince
aux
le
et
rouge seulement au milieu,
fièvres. C'est papitations
c'est
:
si
dispo-
de cœur, lorsqu'elle 14.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
246
rouge dans son principe, surtout près de
est
va du côté de
Si elle
mont de
traversant le
capricieux
on
comme dans
le sait, est
la
Lune,
dénote un caractère
elle
mer, ou voyages sur mer,
la
les attributs
de
entrecoupée
:
raideur.
discontinue
,
mer,
(la
Lune).
la
Si elle est droite et creuse, c'est Si elle est
la vitale.
percussion de la main, en
la
,
brisée
,
c'est
:
maladie d'estomac, digestion pénible. Si
,
en arrivant à la ligne de tête
,
elle
devient fourchue
de manière à former un triangle avec cette dernière ligne, c'est
que
l'on
un signe
voudra
d'avidité de biens et
satisfaire
par tous
les
d'honneurs,
moyens
possibles
(tradition).
Lorsque cette ligne est très-colorée orgueil
si elle
;
est tortue et
annonce des maladies de
,
c'est brutalité,
de diverses couleurs
,
elle
foie, des faiblesses, des synco-
pes et des palpitations. Si elle est bien colorée,
elle signifie joie,
bonté, es-
prit jovial et subtil.
Rompue
et
rouge
:
colère, maladies bilieuses.
La ligne hépatique
est quelquefois,
accompagnée d'une ligne sœur que
LACTÉE jusqu'au
;
quand partie de
VOIE
la rascette, cette ligne s'élève
mont de Mercure,
constant dans la
mais rarement,
l'on appelle la
c'est signe
vie. Cette ligne
d'un bonheur
donne de l'ardeur en
amour, car on l'appelle aussi via lasciva; plusieurs chiromanciens
la
désignent sous
tique, soror hepaticœ.
le
nom
de sœur de l'hépa-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN
247
ANNEAU DE VÉNUS. L'anneau de Vénus est une ligne qui prend naissance entre Jupiter et Saturne, et va, en formant un demi-cercle, se
perdre entre l'annulaire et l'auriculaire.
L'anneau de Vénus enferme,
comme
dans une
et Apollon
,
île
,
Saturne
la fatalité et la lu-
mière, et laisse sans guides et sans conseils les instincts de l'ambition démesurée,
du libertinage instincts
et
du mensonge,
du caprice;
mauvais de Jupiter, de
Mercure, de Vénus et de
du moment où soleil
la
Lune,
ne sont plus éclairés et ennoblis par
le
Apollon. L'anneau de Vénus, en outre, embrasse
met en
et
ils
lutte directe Saturne et le Soleil, la tristesse
fatale et la lumière,
dont
le
combat continuel cause un
continuel désordre.
L'anneau de Vénus indique ses tendances par son
même; la
c'est
nom
l'amour effréné, aveugle, sans frein, c'est
débauche. Dans
la Fable,
Junon emprunte à Vénus sa
ceinture pour charmer Jupiter et
lui inspirer
des désirs
lascifs.
Si cette ligne semi-circulaire est brisée
l'autre
de la
main
et faite
l'autre, c'est
comme de
dans l'une et
débris posés l'un auprès
un signe d'une passion monstrueuse,
sodomie ou au moins
le
c'est
goût des amours dépravés.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
us
Si elle est
double, triple, mal tracée, mais toujours
ou habitude des
brisée, c'est goût
plaisirs solitaires, at-
traction vers tous les dévergondages obscènes, et
si
ces
aux der-
lignes sont profondes, c'est l'impureté poussée
nières limites.
Quelquefois l'anneau de Vénus
au lieu de se fermer
,
en remontant entre l'annulaire et l'auriculaire perdre sur la
le
mont de Mercure,
,
vient se
et reste ouvert; alors,
science et le travail viennent combattre et annuler
ces terribles instincts de la luxure, et y puisent
même une
énergie plus grande, car les passions qui sont une sur-
abondance de
vie,
ne perdent jamais leur force active
seulement, bien dirigées, elles augmentent
en
les
sité
:
;
les qualités
douant de leur impétuo-
comme
c'est
le torrent
dé-
vastateur qui, entouré de digues et
habilement conduit, vient vi-
vifier
une
Mais
si,
usine.
au contraire
l'anneau la
du doigt de Mercure,
il
racine
indiquerait qui
,
de Vénus venait se fermer à
une
passion terrible
emploierait pour s'assouvir la ruse, le mensonge et
le vol.
LIGNE DU SOLEIL La ligne du
mont de
la
Soleil part,
ou de
Lune, et va tracer un
Soleil (de l'annulaire).
la ligne
sillon
de vie ou du
dans
le
mont du
LES MYSTERES DE LA MAIN. Elle signifie
:
gloire, célébrité,
Elle signifie aussi
lon celui des trois Si elle
ouvre
:
qu'elle représente.
bien creuse, bien nette, longue,
mont du
le
mérite, réussite par le travail, se-
mondes
elle est droite,
ouvre
amour de
comme
Soleil
le
si
soc de la charrue
:
célébrité dans Part, mérite,
l'or,
selon les aptitudes plus ou
la terre, elle signifie
richesse ou
Fart.
richesse, faveur.
:
encore
Elle signifie
amour de
249
moins élevées. Ceux-là
même
qui ne seront pas artistes recevront de
cette ligne le désir des belles choses, des riches étoffes;
auront
ils
l'âme,
s'ils
l'œil
du
Si la ligne
lignes
artiste,
n'en ont ni le goût, ni
s'ils
appartiennent au
monde
Soleil se subdivise
en arrivant au mont,
c'est
dante, une trop grande furie dans désir d'effets
;
c'est
matériel.
en plusieurs petites
une sève trop abonl'art,
un trop grand
une flèche lancée avec trop de
force,
qui dépasse le but et se perd sans utilité dans l'espace. Si les lignes sont placées
en travers sur
le
mont,
c'est
obstacle dans l'art qui annule tous les efforts. Si
deux ou
trois lignes
toujours inégales et la culture
même
force s'élèvent, mais
tortueuses; c'est le goût ou
de plusieurs branches de
les forces et
Si
de
un peu
empêche une
l'art
qui dissémine
réussite complète.
d'un seul faisceau d'une seule ligne partent, en ar-
rivant au haut du mont, deux branches qui s'en vont à droite et à gauche, en forme de Y, c'est la force neutralisée
par
la division.
Ce sont des
efforts qui se contre-ba-
lancent et s'annulent en tirant chacun en sens inverse,
LES MYSTERES DE
250
c'est l'immobilité
que Ton
fait
LA,
MAIN.
dans Fart, causée par
les efforts
pour marcher en avant. C'est un
mêmes de
clésir
célébrité sans réalisation.
Lorsque
trois
branches
s'é-
chappent d'un seul faisceau ce sont des désirs de gloire, de
ri-
chesse et de talent, mais qui en se combattant restent à l'état de désir,
ou donnent seulement
richesse, qui forme
la
ici le troi-
sième monde. Lorsqu'au contraire
la
ligne
du Soleil forme trois branches qui se réunissent en un seul canal au
moment de
gne de cœur, alors vient
traverser le mont, à partir de la
elle
li-
annonce fortune par la branche qui
du côté de Mercure,
gloire par la
branche directe,
mérite par la branche qui vient du côté de Saturne.
Mais
si
trois lignes
fondeur, tout à
fait
même grandeur, de même promême forme, montent vers l'an-
de
de
nulaire en ouvrant sur le
égaux,
c'est
un signe de
mont du
Soleil trois silluns
gloire et de célébrité univer-
selles,
La
ligne
du
Soleil bien
profonde
,
bien nette
,
donne
aussi la faveur des grands.
Lorsque
la ligne s'élève
,
mais accompagnée de lignes
qui la barrent sans la couper entièrement, c'est cles à la gloire élevés par l'envie,
des puissants du monde.
ou
la
:
obsta-
mauvaise volonté
,
MYSTERES DE LA
LES
MAIN.
Nous avons parlé jusqu'à présent de tous la
paume de
la
main
25Î les
monts de
et des qualités qu'ils inspirent par
leurs influences.
Nous avons parlé des lignes principales
La ligne du cœur, de
tête, dévie,
du
:
de l'anneau de Vénus qui rentre aussi dans D'autres signes, dont
changer
les qualités
il
de
Soleil,
fatalité,
la fatalité.
nous reste à parler, viendront
en défauts ou en vices.
Le lecteur aura remarqué
la
simplicité du système.
même
Jusqu'à présent tout est indiqué par la forme
des
lignes en suivant les lois de l'analogie.
La ligne de vie
est courte, la vie est courte
;
elle est
longue, la vie est longue; elle est formée en chaînes, l'existence est pénible; elle est pâle,
mal formée,
la
santé est frêle, languissante, et ainsi de suite. Tout est
basé sur les calculs les plus simples, et cela doit être. La
nature ne donne rien sans peine
cache
comme une mère
:
elle cache,
cache à son enfant
le
mais
elle
jouet qu'elle
veut qu'il trouve. Elle met tout auprès de nous, elle nous
enseigne tout par l'analogie.
Aux premiers
jours, elle offrait aux
dèle d'un canot, en faisant voguer
vide sur
trait
le
mo-
un étang. Un arbre renversé sur un torrent
donnait l'idée d'un pont, et les alors,
hommes
une coquille de noix
parce
qu'ils étaient
hommes
l'écoutaient
simples et qu'elle leur
clairement ce qui était
utile.
quait aussi les découvertes plus importantes quait tous les jours dans la
mon-
Plus tard elle indi-
marmite de
;
la
elle expli-
ménagère
l'énigme de la vapeur. Mais alors on fermait les yeux.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
25â
Quand on
on ne veut jamais
se croit savant et habile,
voir ce qui est trop simple, on trouve que c'est indigne
quand un homme a
génie. Et
de ce qu'on appelle
le
trouvé, on dit
c'était si facile! et l'on conteste la
Quand Christophe Colomb eut découvert l'Amé-
gloire.
envieux rabaissaient son mérite. Qu'avait-il
rique, les fait,
mais
:
après tout
!
On
donné une
lui avait
flotte,
de braves
matelots, et il avait toujours été droit devant lui
Une
affaire!
que de
fallait
la patience, et
il
la belle
;
en avait eu.
Qui de vous fera tenir un œuf en équilibre sur sa pointe, leur dit Colomb? et tous d'essayer, mais en vain. Faites-le
en écrase
Ah
!
donc
le
Colomb prend l'œuf,
crièrent-ils.
lui
bout sur
la table et
l'œuf reste droit.
voilà qui est bien difficile, s'écrièrent-ils tous à la
fois!
Pourquoi ne l'avez vous pas Lorsque Newton trouva les pesanteur dans
la
n'étaient- elles pas
époque Mais
et il
tombées devant
a
qui cherchent
même
la
il
la
et
qu'il
même
devenu
et la vérité;
?
n'y a que les grands
avec un cœur
en
romantisme,
est
de son
les savants
manière se
du christianisme
écrire le Génie
salem, parce
le
,
vérité
en littérature
commencé par
simplicité
combien de poires
,
ceux qui l'avaient précédé
Plus on devient fort et plus partout,
de l'attraction et de la
chute d'une poire
faut bien en convenir
hommes
répondit Colomb?
fait,
lois
art.
et
il
fait
Chateaubriand
en est venu à
et le Votjage fort;
naïf.
simple
à Jéru-
Molière était la
La Fontaine,
le plus fort
tous, est aussi le plus vrai et le plus simple de
de
tous. Et
LES MYSTERES DE LA MAIN. en
effet,
il
faut qu'un
se sente puissant et riche
laisser tous les faux brillants
en lui-même, pour et se
homme
253
'
du
style
contenter du langage naturel et lucide de la saine
raison.
Il
ne croit jamais être assez
veut que son idée ternel
soit
mais celui dont
;
le
garderait bien d'agir ainsi rait expliquer ce
qu'il
clair,
parce
qu'il
comprise, et c'est de l'amour pa-
mérite repose sur des mots se :
d'abord, parce qu'il ne pour-
ne comprend pas
ensuite parce
qu'il sent qu'il
du moment où
il
jetterait
ne
lui
même,
et
lui resterait plus rien
tambour
trompette
,
,
et quit-
terait ses brillants oripeaux.
Voyez nos grands peintres Titien, Paul Véronèse. Dans :
leurs tableaux, pas de tours de force ni
dans
ils
cherchent d'abord
le faire
dans
ni
la
la
;
rien n'est maniéré,
pose, ni dans l'expression;
forme,
le
sentiment, l'âme, la
couleur, la vérité enfin qui passe avant toutes choses, et puis
sont adroits, parce que la nature est adroite, et
ils
comme à leur
corps défendant; mais aussi quelle adresse
Ce n'est pas du clinquant,
c'est
!
de la perfection. Aujour-
d'hui ce sont les escamoteurs en peinture qui enlèvent
tous les suffrages
embarrasse
en voyant
,
et cela se conçoit.
le plus les
les
amateurs, et
peintures enlevées.
Le faire
ils
Que
est ce qui
trépignent d'aise cela soit juste ou
non, peu importe; leur éducation artistique ne va pas si
loin,
car alors
ils
seraient peintres et
C'est brillant, c'est facile, il
en
est
de
même
partout.
non amateurs.
donc l'homme
Un
est fort.
Et
bavard, aux grandes pé-
riodes éclatantes, réussit toujours dans une assemblée 15
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
254
composée de gens ignorants,
même
et
de gens
intel-
mais qui doutent d'eux-mêmes.
ligents,
Ainsi la chiromancie
de
fille
la
magie,
la
chiromancie
comme le monde, cultivée, perfectionnée par hommes les plus éminents, les génies les plus su-
ancienne les
blimes, la chiromancie est rait l'apprendre
si
simple, qu'un enfant pour-
en quelques jours.
SIGNES QUI MODIFIENT L'EFFET DES MONTS
ET DES LIGNES.
*
L'ÉTOILE. Une étoile indique un événement en dehors de notre libre arbitre, elle est ordinairement
placée sur les monts de la
paume
et sur les lignes
annonce presque toujours un danger,
une fatalité; mais
il
et
;
elle
en tout cas
arrive aussi qu'une fatalité tourne
à l'avantage de celui qu'elle semble frapper rigoureu-
même
sement tout d'abord. Quelquefois est
complètement heureuse, ou
bien,
si
porte
l'on sait profiter
dans
Ainsi fatalité,
une
la
de
elle
la
cette fatalité
peut amener un grand
perturbation qu'elle ap-
vie.
étoile sur le
mont de
Jupiter, c'est
:
bonne
ambition satisfaite, honneur, amour heureux,
prédestination à de grandes choses, élévation inattendue. Jupiter est toujours favorable.
Une
étoile sur la
première phalange intérieure des
nomme
bout du doigt, rentre dans
doigts,
que
monde
divin et placée surtout sur le
l'on
le
le
médius Saturne
annonce un événement en delà des prévisions de
l'hu-
LES MYSTERES DE LA MAIN. manité
une
,
Sous
gloire
comme
celle
Napoléon
cle
mont de Saturne une
le
255
étoile
ou
,
folie.
cependant
est
tout à fait fatale.
Une
étoile sur le
meurtre
;
mont de Saturne,
probabilité de
c'est
assassinat,
:
mort sur l'échafaud,
si les
autres
lignes y concourent.
Une
étoile sur la troisième
lieu, celle d'en bas, c'est
sinat
;
si
si
ou mort par assas-
assassinat,
:
main
ces deux étoiles se trouvent dans une
ces places, c'est
:
assassinat et
la troisième phalange, c'est
norante sans
qu'il soit possible
:
mort funeste
et désho-
de l'éviter; ces marques
peuvent se former pendant l'existence, séquence des
et être
une con-
vices.
mont du
Étoile sur le
ou d'Apollon
Soleil
malheureuses, célébrité donnée par vent fatale
et à
mort sur l'échafaud; mais
saturnienne vient s'y joindre en pénétrant
la ligne
dans
phalange du doigt du mi-
comme
celle de
richesses
:
mais sou-
le hasard,
madame Manson, dans
le
pro-
cès Fualdès.
Une
ligne et
pagnée du
une
étoile
:
célébrité forcée, mais
Plusieurs lignes et une étoile, c'est Étoile sur le
honneur; sur
Une
accom-
talent.
mont de Mercure,
le
mont de Mars,
étoile sur le
mont de
son, perfidie, dissimulation,
la
:
c'est
c'est
Lune
homme
richesse. :
fourberie, dés-
meurtre. :
hypocrisie, trahi-
à éviter; c'est aussi
malheur causé par l'imagination.
Une
étoile
au bas du mont de Vénus, c'est
causé par les femmes.
:
malheur
LES MYSTERES DE LA MAIN.
256
Une
étoile placée latéralement
au bas de
phalange du pouce et au-dessus de
phalange du mont,
cette
par
les
sépare
malheur causé
:
femmes.
LE CARRÉ dans
main annonce
la
Ténergie de l'organe où
bon
seconde
la ligne qui
encore
c'est
la
sens, la justesse, le
Mais un carré sur
coup
il
:
il
donne
le
d'œil, l'énergie froide»
mont de Vénus,
le
la puissance,
se trouve
c'est
:
prison, cou-
vent; ce carré doit alors être placé près de la ligne de vie.
UN POINT dans ou attaque de
Un
les
lignes
annonce une blessure,
sur la ligne de tête.
folie
point blanc dans la ligne de cœur, c'est signe de con-
quêtes amoureuses; c'est signe de découvertes scientifiques ou autres, dans la ligne de tête.
Q
UN ROND
sur les monts est une auréole
gloire et succès, placé surtout sur le
mais dans
les
lignes,
il
il
annonce
mont du
Soleil
devient un signe mauvais.
comme
rond
clans la ligne
tête,
c'est la perte d'un œil;
de
:
vie,
;
Un
aussi dans la ligne de
deux ronds,
c'est la perte
des deux yeux.
UNE ILE dans
les lignes est
toujours une chose hon-
teuse.
„^^^>—
-
Sur
la ligne
du cœur,
c'est adultère;
sur l'hépatique qui va à Mercure, c'est vol, banqueroute frauduleuse.
Sur
la ligne
de
vie, c'est
Sur
la ligne
de
tête
mystère dans
en traversant
la naissance.
la plaine
de Mars
:
assassinat ou projet de meurtres, pensées sanguinaires.
LES MYSTERES DE LA MAIN. Sur
la ligne
de tête en dehors de
257
la plaine
de Mars
:
pensées honteuses, projets infâmes.
Une
dans
île
annonce
si la
bonheur par que
l'île
saturnienne ou ligne
la
du reste, belle
ligne est,
de chance et directe
l'adultère. Si cette ligne est brisée
mal
soit
ou malheurs
c'est chagrins
faite,
survenus ou à survenir à
:
ou
d'un adultère. Les
la suite
lignes qui se trouvent tracées en travers sur la per-
cussion de la main, entre la racine de l'annulaire et la ligne de cœur, annoncent le liaisons (semblables à des l'on doit
former dans
nombre de mariages ou de
mariages par leur durée) que
la vie. Si ces lignes, qui
suivent la
direction de la ligne de cœur, prennent la forme d'îles, c'est
:
mariage ou
liaison contractés avec de proches pa-
rents.
Nous avons longtemps hésité avant de donner ces indications
,
mais nous
formées par
les
le
répétons encore, les lignes sont
astres dès la naissance puisqu'on les
trouve bien ou mal tracées chez les enfants et que nous
avons vu des
îles
avertissement,
de faire elles
telle
ou
dans leurs mains.
elles disent telle
ne disent pas que
Ges
îles
sont
un
que l'occasion se présentera
chose funeste ou honteuse, mais la
chose s'accomplira
sont nullement une nécessité et
le
;
elles
ne
danger peut être
évité par la volonté, qui modifie ou annihile toute destinée.
Nous avons cru
qu'il
valait
mieux avertir pour
mettre en garde contre un péril qui est souvent de l'ignorance, mais qui reste sans
effet
quand
prévu. La défiance est la mère de la sûreté.
la suite il
est
LE TRIANGLE
Sur
Sur
:
mont de Jupiter
le
:
sciences
politique habile,
1
.
sciences
:
science diplomatique, mais
:
Napoléon.
mont de Saturne science ténébreuse basée sur
le
:
la crainte
de l'enfer, sur
la tristesse,
magie noire,
sacri-
humains.
fices
Ainsi
une
première phalange du doigt du
étoile sur la
milieu et un triangle sur
le triangle et
Et
par
s'y joignait
s'il
crifierait des enfants
l'anneau de Vénus, cet
:
Un
homme
s'être livré
sa-
aux
selon la tradition, Gilles de Retz,
MO.
mont du Soleil
:
science dans les
Léonard de Vinci, Michel-Ange. triangle sur le
guerre; art militaire
Sur
:
S
et
fatalement au crime.
aux démons après
maréchal de France en triangle sur le
(magie noire),
la goëtie
l'étoile destiné
plus infâmes débauches
Un
mont de Saturne indique-
le
un homme adonné à
raient
arts
aux
l'aptitude
Talleyrand.
à grandes idées
Sur
annonce
mont de Mercure
le
hermétiques
par
DE LA MAIN.
LES MYSTÈRE
258
le
ticisme
:
mont de
la
mont de Mars :
Turenne,
Lune
;
:
habiles calculs en
Villars.
raison, sagesse dans le
mys-
Paracelse.
1. Il n'est pas besoin de faire remarquer que tons ces signes sont plus ou moins exagérés dans leur dimension. Notre but, nous le répétons encore, est de nous faire comprendre avant tout.
LES MYSTERES DE LA MAIN. Sur
le
mont de Vénus
:
amour:
calculs en
259
M me
de Main-
tenon.
XUne CROIX. signes peu le
mont de
Les croix sont ordinairement des
favorables.
Jupiter, c'est
Toutefois,
une croix sur
mariage d'amour, souvent
:
mariage heureux.
Une croix au centre de
nomme
le
main dans
la
quadrangle entre
la ligne
l'espace que
de cœur et
de tête, c'est mysticisme, religion, souvent perstition,
occultes.
Une
même
su-
y a excès; c'est aussi aptitude aux sciences
s'il
Si
donné par
Ton
la ligne
la
saturnienne s'y rattache, c'est bonheur
la religion.
croix sur le
mont de Saturne,
c'est
:
mysticisme
funeste ou véhémente influence de Saturne.
Une
croix sous l'annulaire (au
mont du
Soleil), c'est
essor arrêté dans les arts, ou dans la richesse, parce que
lumière, et que la lumière jetée hors de
le soleil est la
sa direction devient erreur.
Une croix sur le mont de Mercure, c'est Une
dangereux, un
Une entre
disposition au vol.
croix dans la plaine de Mars annonce
homme
un caractère
batailleur et capab e de tout. ]
croix dans le bas du triangle de la plaine de Mars le
signifie
bas du
mont de Vénus
et
du mont de
un événement important résultant de
la la
Lune force,
ou une lutte qui tiendra une place particulière dans vie,
la
presque toujours un changement de position.
Une croix sur
le
mont delà Lune
qui s'abuse lui-même, qui se tres lignes parlent
ment
dans ce sens.
:
menteur, ou
à lui-même,
homme
si les
au-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
260 Si
la croix
est petite, c'est
grande
religieuses. Si elle est
tisme,
menace
deux mains, développé de
,
la
folie
mysticisme, rêveries
si elle
se trouve dans les
déterminée par
c'est folie
main; comme
Saturne,
d'orgueil;
Apollon
d'hallucinations;
:
c'est superstition, bigo-
folie
le
mont
plus
le
Jupiter, folie d'ambition^
de misanthropie, tristesse;
de renommée, manie, Vénus,
folie
de science ou
plus souvent de richesse
;
donnent des indications
pareilles et confirment le calcul.
Une croix sur et fatal, à
le
moins
folie erotique.
mont de Vénus,
c'est
:
Les lignes
amour unique
ne se trouve une autre croix sur
qu'il
Jupiter qui, par son heureuse influence, en fasse
amour unique
un
et heureux.
Toutefois lorsque les croix sont bien faites et que les
bras qui les forment sont d'égale grandeur, elles sont plutôt favorables que nuisibles, et ajoutent aux qualités
du mont où
elles se
trouvent
mal
lorsqu'elles sont
;
elles sont surtout
faites, inégales
RAMEAUX. Les rameaux
mauvaises
ou mal formées. sur toutes les lignes
annoncent richesse, exubérance dans lité,
la
qua-
qui sont du domaine de la ligne où elles
se trouvent
Sur
:
la ligne
Sur
la ligne de tête
Sur
la ligne
:
de vie
de cœur
:
cœur chaud, dévoué;
tête saine, intelligente; :
exubérance de vigueur
et
de
santé;
Sur
la
saturnienne
:
bonheur complet.
Les rameaux se trouvent surtout au commencement et à la
fin
des lignes;
il
n'est pas besoin de rappeler
que
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. ceux qui vont en montant sont
:>oo^^^g
.
trariétés, obstacles, luttes,
c'est
folie
î
,
=e^^^=:^
;
à la ligne de
LIGNES CAPILLAIRES, qui
même
con-
tête,
noire.
sent pour faire une seule ligne, sont un
par l'excès
:
Lignes courbes et sur-
chances contraires
humeur
,
les lignes, c'est
enchaînements du bonheur.
_ _-
_.
~w*-—*
-^
tout rompues
seuls favorables.
les
LES CHAIKES sur
261
empêchement
de sève dans la qualité;
pille
en trop de branches pour
c'est
comme un
en
se réunis-
elle
s'épar-
une force;
faire
fleuve qui perd inutilement dans
foule de canaux ses eaux abondantes
raient la richesse d'une
,
qui
une
réunies, fe-
,
contrée. Ordinairement
avec
des lignes capillaires, on se donne trop de mal pour
parvenir
;
on dépasse
Lorsqu'il y a c'est
le but.
beaucoup de ces lignes sur un mont,
surtout abondance dans la qualité, de manière à
gêner son action,
et la
rendre impuissante.
Les personnes qui ont des raies et des sillons sur
mont de
la
le
Lune, sont plus sujettes aux pressentiments,
aux rêves prophétiques, aux visions même, que
les autres.
Le
la sensibi-
fluide arrivant
lité
en surabondance développe
de l'organe, et
le
met en rapport plus direct avec
la
lune, qui est une des planètes qui projette avec le plus
de véhémence
le
fluide astral,
puisqu'elle est la plus
proche de nous. IjUl
-
iiTL-pf:
Des
Des GRILLES sont des obstacles elles
grilles
;
cependant
ont des significations particulières.
donnent ordinairement
les défauts
des monts. 15.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
2G2
Ainsi des grilles sur le
nement complet des penchant vers
mont de
Jupiter, c'est
:
la superstition, l'égoïsme, le désir
ler, l'orgueil, la
enchaî-
apportées par ce mont;
qualités
de
bril-
domination.
Des
grilles sur le
mont de Saturne
Des
grilles sur le
mont du
Soleil
:
:
malheur. de
folie, vanité, désir
fausse gloire, bavardage, impuissance, erreur.
Des
mont de Mercure annoncent un pen-
grilles sur le
chant au vol, à
emploi de
Une
la
ruse
au mensonge ou
9
le
mauvais
la science.
grille
sur le
mont de Mars,
c'est
:
mort vio-
lente.
Des
grilles
sur le
tesse, inquiétude,
imagination
mont de
Lune,
la
c'est
:
tris-
mécontentement continuel, spasmes,
envisageant toujours
le côté
chagrin
des
choses.
Les personnes qui ont ces grilles sur la lune, et encore plus lorsque toute la main est couverte de petites lignes, s'agitent sans cesse,
même quand
tout est calme autour d'elles; elles
sont en cela semblables aux peupliers et feuilles souffle
aux trembles, dont frémissent
au
passe en
qui
les
moindre
laissant
la
forêt silencieuse et tranquille.
Des nus Qu'est-ce qu'une
La
:
grille?
grilles
sur le
lasciveté, C'est
un
grille s'oppose à l'absorption
mont de Vé-
amours obscènes, obstacle.
du
fluide
généreux,
LES MYSTERES DE LA MAIN. et
conserve et emprisonne
Sur
203
fluides de
les
matière.
la
monts, des raies en travers sont aussi des obs-
les
tacles.
La plus belle ligne du si
est
elle
soleil
coupée en travers
ne donnera pas de gloire
comme
et
biffée par
une
raie. 11
y aura désir violent, puissance peut-être, mais in-
succès.
Et ainsi de la ligne hépatique allant à Mercure; ainsi,
de
la
saturnienne allant à Saturne, ou de toute ligne
fa-
vorable allant à Jupiter. Des raies en travers parai/sent leurs effets ou les annulent lorsque la raie est plus pro-
fonde et plus large que
la ligne.
LES TRAITS OU LIGNES. Les haut sur
traits
les lignes principales, sont
ou lignes allant en bonnes
et
avanta-
geuses pour la ligne qu'elles accompagnent.
Lorsque ces
ou lignes vont en bas,
traits
ils
apportent
une mauvaise influence. Le mont de Jupiter uni aisée,
calme,
mont,
c'est réussite.
plaisir.
Le mont de Saturne
et saillant, c'est:
Une
bonheur, vie
ligne droite et neite sur le
uni, plein
:
destinée tranquille sans
peine ni plaisirs.
Avec une ligne bien droite multitude de lignes
Le mont du
:
:
grand bonheur. Avec une
malheur.
Soleil est-il uni, tout uni; ce sont des joies
intimes, c'est le bonheur intérieur, le calme dans la vie
mais sans
gloire.
Avec une
ligne,
nous l'avons vu,
c'est talent et gloire,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
264
Avec deux chute la
;
si
lignes,
les lignes se croisent, talent et
si
plusieurs lignes sur le
forme d'un caducée,
c'est
mont du :
Soleil
prennent
science extrême dans
Part.
Le caducée sur Mercure donne
la
science profonde,
l'aptitude à toute science.
Le mont de Mercure
Avec une ligne
cacité.
plein, uni :
:
intelligence, perspi-
chance de fortune.
Le mont de Mercure rayé fortement
mauvaise in-
:
fluence de Mercure, propension au vol.
Trop de lignes sur aussi
le
mont de Mercure annoncent
un homme astucieux, parce que
lignes dénote
cette multitude de
une trop grande véhémence de
flux
de
la
planète.
Alors et ici
il
il
y a excès,
et l'excès produit toujours
un mal
;
entraîne plutôt vers les défauts de l'organe que.
vers les qualités.
Une
ligne partie
du mont de Mercure, au dehors de
main, et tendant directement au mont du
Soleil,
un homme qui parle beaucoup de sciences
la
annonce
qu'il n'a pas,
et principalement de sciences occultes, et qui
cherche
à tirer parti de la crédulité des autres.. Si la ligne est
crochue,
il
se servira de sa science feinte
pour favoriser
des escroqueries (tradition).
Le mont de Mars uni, plein
;
c'est force
de domination
sur soi-même, sang-froid.
Le mont de Mars rayé fortement
:
dispositions à l'em-
portement.
Le mont de
la
Lune, sans rides, annonce une imagina-
LES MYSTERES DE tion calme.
on
ligne,
que
Si puissant
est déjà
MAIN.
LA.
soit le
265
mont, avec une seule
tourmenté de pressentiments
;
avec plu-
sieurs lignes, on s'inquiète.
Sur
mont de
le
la
Lune un angle formé de deux
lignes fortement accusées
annonce un danger de submer-
sion.
Un
croissant placé sur le
mont de
gination fatale, influence des
Ctéis
le
femmes
Lune,
la ;
la
c'est
ima-
lune représente
1 .
Les raies partant horizontalement du mont de
la
Lune
sur l'ourlet de la main en dehors, la percussion, et se dirigeant vers le dos de la main, indiquent les voyages
plus ou moins longs, suivant l'importance des lignes.
Le mont de Vénus
uni, presque sans lignes
aussi existence courte
de
;
annonce
la
calme en amour, mais souvent
chasteté, la froideur, le
la
sève d'amour est aussi la sève
la vie.
Le mont de Vénus sillonné de contraire
;
lignes
annonce tout
le
et plus les lignes ou les raies sont nombreuses,
profondes, colorées, plus les passions sont fortes et vives.
Ainsi donc, en
résumé
:
Les monts bien à leur place, bien saillants, bien unis
:
signe de bonheur.
Une
seule ligne
Deux
lignes
:
:
bonheur, réussite.
malheur,
si elles
croisent.
Trois lignes à égale distance et de
grand bonheur, grand succès, grande 1.
Yoir page 73.
même gloire.
grandeur
:
LES MYSTERES DE LA MAIN.
2GG
Ces
mêmes
lignes tortues, inégales et croisées: grand
malheur.
Une multitude de
lignes
:
enchaînement complet de
la
qualité en question.
Les lignes droites et bien
faites allant
en haut sont
toujours favorables.
Lorsqu'une ligne bien droite part du mont de Vénus et va
directement au mont de Mercure, pure, nette, sans
obstacles, c'est
un heureux signe;
cure et de Vénus Il
est vrai
rielle cette
amour
:
de Mer-
c'est l'union
et fortune.
que dans une main inintelligente
et
maté-
un double amour, permis
ligne signifierait
peut-être dans l'ancienne Grèce, mais infâme chez nous. (Tradition.)
TRIANGLE. Le triangle enclôt
la
paume de
romancie plaine de Mars. réunion de
la ligne
Il
la
main, appelée en chi-
est formé, d'une part,
de tête avec
la ligne
de
de vie sous
la
l'in-
dex, et de l'autre de la réunion de la ligne de l'hépatique partie de la rascette avec la ligne de tête.
en ANGLE SUPRÊME
,
ANGLE DROIT
et
Il
est divisé
ANGLE GAUCHE, dont
nous parlerons tout à l'heure. Le triangle conserve toujours son nom,
même
parfaitement dans
la
lorsque la forme ne se voit qu'im-
main (lorsque
joint pas à la ligne de vie), ou
la ligne
même
de tête ne se
lorsqu'il
ne
s'y voit
pas du tout par l'absence de l'hépatique. Bien tracé, bien coloré, c'est un signe de bonheur, de santé et de longue vie.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. S'il est
spacieux et large,
il
207
annonce de l'audace
et des
vues grandes, de la générosité, un caractère noble, surtout
ne sont pas trop rouges.
les lignes
si
S'il est petit, c'est
:
petitesse d'esprit, crainte,
dans l'espace du triangle
Si
la
peau
mesqui-
*
nerie, avarice, ténacité, pusillanimité.
est rude, c'est
:
sé-
cheresse des nerfs.
Une
figure circulaire (attribut de la lune)
le triangle (plaine de Mars)
relleur et brutal.
On
sait
homme
un
annonce dans
capricieux, que-
qu'une croix dans
le
milieu du
triangle (plaine de Mars), c'est: méchanceté, instinct de la rixe.
Beaucoup de croix annoncent
Une
clans le triangle sont fatales, elles
la décollation
(tradition).
figure semi-circulaire attachée à la ligne de tête,
mais au-dessous de cette ligne conséquent, menace d'une
propre faute
Mars elle
elle
,
et
dans
fin violente,
le triangle
Dans
(la lune est le caprice).
par
causée par votre la
plaine de
devient menaçante, et s'attachant à la tête,
pronostique un malheur venu d'une imprudence,
d'un entêtement ou d'un faux calcul.
Le demi-cercle,
c'est ici
qui retourne à la tête
par
la faute
de
la
Si ce signe se
une
fatalité
venue de
comme fatalité, ou menace
la tête,
de mort
personne même.
trouve sur l'hépatique, mais en dedans
du côté intérieur du
triangle,
qu'il tire ses vertus
de l'hépatique, cause de chaleur na-
turelle;
il
il
est de
bon augure, parce
annonce alors un caractère mâle, énergique,
apte à perfectionner sa propre nature (tradition).
LES MYSTERES DE LA MAIN.
2G8
ANGLE SUPRÊME. L'angle suprême
c'est l'angle
,
du pouce par
l'index et au-dessus
formé au-dessous de la ligne
de tête et
la
ligne de vie.
Lorsque l'angle c'est
:
bien fait, aigu, bien tracé,
est net,
bonne disposition,
délicatesse d'esprit,
nature
noble. est obtus
S'il
Si l'angle
,
c'est
:
intelligence lourde.
suprême commence sous la
verticale
du doigt
de Saturne, son influence menace d'une vie misérable,
tourmentée par
l'avarice, et
souvent
même
destinée à la
captivité (tradition).
Lorsque plus bas, à
la ligne la
de tête va rejoindre
hauteur de
la
la
plaine de Mars
ligne de vie ,
c'est
:
vie
misérable, captivité de l'àme, avarice, sollicitude pour
son argent.
ANGLE DROIT. L'angle droit est formé par la jonction de l'hépatique et
de
la
ligne de vie, ou de la saturnienne (selon les
mains), près du Si l'angle est
bonne santé
mont de
,
bon cœur.
S'il
est trop aigu, c'est
est lourd, :
Lune.
bien formé apparent, bien coloré, c'est:
et
S'il
c'est
la
:
avarice, santé débile.
empâté, composé de lignes peu nettes,
mauvaise nature, rudesse, paresse et somnolence.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
269
ANGLE GAUCHE. L'angle gauche est formé par l'hépatique et l'extré-
mité de
Lune
la
ligne de tête, vers
du mont de Mars. Bien
et le bas
bien coloré, et
haut du mont de
le
promet une longue
il
la
bien tracé,
fait,
vie, de l'intelligence
bon cœur. Si l'angle est très-aigu, c'est
ment nerveux, S'il est
:
méchanceté, tempéra-
agacé.
obtus, c'est
:
lourdeur d'esprit et inconstance.
On remarquera sans doute que
la position
des lignes
qui forment le triangle suffirait pour expliquer ce que
nous venons de
de triangle, angle
dire, sous les titres
suprême, angle droit, angle gauche ;m&\s devoir de rapporter
ici
il
est
de notre
tout ce qui est accepté en chiro-
mancie, et ce dont nous avons reconnu l'exactitude. Le lecteur nous pardonnera des répétitions qui sont faites
avec connaissance de cause et dans autant
qu'il est
nous occupons
en notre pouvoir,
la
le
but d'élucider,
science dont nous
ici.
QUADRANGLE. Le quadrangle
est l'espace placé
la ligne
de tête et
la table
de
la
la ligne
dans
de cœur.
On
la
main, entre
l'appelle aussi
main.
Le quadrangle large au milieu
,
plus large du côté du
LES MYSTERES DE LA MAIN.
270
pouce
du côté de
et très-large
percussion de
la
annonce une bonne complexion heureux
et fidèle,
rance de
la
parce
et
main,
la
un homme
loyal,
tempé-
qu'il signifie égalité et
chaleur naturelle.
Étroit au milieu
,
signifie oppression
il
de
la
chaleur
naturelle, et par conséquent dispositions à l'injustice
malignité et à la tromperie
la
disent aussi que c'est
:
;
à
quelques chiromanciens
exil.
Sillonné de lignes nombreuses, c'est
Une
,
:
tête faible.
croix bien faite dans le quadrangle,
et surtout
sous le doigt de Saturne, c'est: disposition au mysti-
cisme
:
si elle
superstition
(
est très-distincte et très-creuse
ce signe ne trompe jamais.
Une croix mal faite et mal colorée dans de mauvais présage;
Une
qu'il
c'est
:
)
le
quadrangle est
peut indiquer grande exaltation.
étoile bien colorée
un homme bon,
femme
elle
,
vrai, qui
dans
le
quadrangle annonce
pourra devenir
jouet de la
le
aimera, et par laquelle son bon naturel
pourra être perverti. Toutefois, cet la refaire
mont de Mars :
s'il
perd sa fortune, sera apte à
par son propre mérite (tradition).
Une croix bien
fie
homme,
et
écrite dans le quadrangle, placée près
tendant vers
le
mont de
la
du
Lune, signi-
pérégrinations qui peuvent conduire à la fortune
(tradition). Si le
quadrangle manque dans une main,
de méchanceté et de malheur.
c'est signe
LES MYSTERES DE LA MAIN.
271
RESTREINTE OU RASCETTE. La rascetteest une ligne tracée sur gnet à
la
main
de bracelet,
carpe), elle forme
(le
du poi-
comme une
souvent double ou
elle est
Ces lignes en
la jointure
espèce
triple.
chiromancie indiquent trente années
d'existence chaque.
Trois belles lignes unies forment ce que l'on appelle le
bracelet royal ou triple bracelet
magique ,c''est: santé
et
richesse.
L'espace occupé par la rascette doit être sans rugosités. Si la
ligne est continue, entière, apparente et pro-
fonde, elle signifie bonheur, calme.
Les lignes de cipalement
la
la
restreinte faites en chaîne,
première,
mais atteignant à
la fin la
vie
signifient
fortune par
prin-
laborieuse,,
le travail
,
si
signe favorable partout ailleurs lui vient en aide.
S'il
trouve une croix au milieu de la restreinte, c'est
le
denas du bracelet, embellie à la
fin
c'est
une
le
se ca-
vie destinée au travail, mais
par un héritage ou un gain inattendu.
Lorsque des lignes parties de
miner sur
un
mont de
la
la restreinte
vont se ter-
Lune, cela dénote de nombreux
voyages. S'il
part une ligne de la restreinte qui traverse toute
la plaine
de Mars et arrive au mont du
Soleil, cette ligne
présage des richesses et des honneurs, venus de la faveur inespérée d'un roi ou d'un grand.
Une
ligne qui, partant de la restreinte, près de \&per-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
272
mont de
cussion de la main, et escaladant le
Une
surtout
,
si
Lune, se
annonce des tribulations
dirige vers l'hépatique, versités
la
et ad-
cette ligne est inégale.
ligne partie de la rascette et
montant directement
vers l'index, annonce de longs voyages (tradition).
Quatre lignes à
la restreinte
semblables et bien colo-
rées et placées en forme de bracelet, annoncent quatrevingts à cent ans d'existence. Si
deux
rascette,
petits ils
honoré dans sa
héritages,
core,
s'il
angle.
Il
rameaux forment un angle aigu dans
annoncent un
se trouve
une
homme
la
destiné a de riches
vieillesse, et cela plus en-
étoile
ou une croix dans cet
sera en outre peu sujet aux maladies (tradi-
tion).
Nous donnons ci-contre l'exemple d'une MAIN HEUREUSE. a.
Double ligne de
b.
Bonheur absolu
c.
Luxe en amour
cement cL p.
vie. (
saturnienne directe).
et
en bonté (rameaux au commen-
et à la fin).
Union d'amour.
Anneau de Vénus.
/.
Génie complet avec racines.
g.
Réussite dans les arts,
h.
Union de Mercure
affaires, ?.
j.
h.
amour
et
renommée. de Vénus,
perspicacité en
et fortune.
Bon tempérament. Triple'bracelet magique, longue vie.
Amour
unique.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
MALN HEUREUSE.
273
LES MYSTERES DE LA MAIN.
274
L'anneau de Vénus se trouve
ici
dans une main heu-
reuse parce que cette main est tellement bien organisée, riche sous les rapports de l'intelligence et de la des-
si
tinée que l'anneau de
véhémence à
Vénus ne
donner plus de
sert qu'à
sagement
ses plaisirs
dirigés.
C'est
une
énergie de plus dont elle n'abusera certainement pas.
Quand l'homme
sait s'arrêter à
temps, quand
il
ne prend
des plaisirs de la terre que ce que son organisation lui
permet d'en prendre,
il
que
est bien
celle-ci soit riche et
puissante.
Mais
il
faut
une perfection d'organes semblable à
celle
que représente cette main, pour que l'anneau de Vénus ne
soit
pas un danger;
l'attrait vers la tible.
s'il
se trouve dans les
débauche en amour
Nous avons
dit
est
deux mains
presque
que son influence porte
irrésis-
à tous les
excès et les dérèglements en amour.
Quand
cet
anneau
est
complet
par une ligne profonde sur la signification
de
et qu'il se trouve
mont du
le
la richesse
pour
monde clairement déterminé, on
la
main du troisième
le sait,
des doigts et les lignes principales),
il
par
la
fatalité), cela signifie, selon le la
personne sera assassinée
anneau
n'est
coupé que par
alors entrer dans la racine signification.
le doigt
la
S'il
est
de Saturne
(la
chiromancien Belot, que
clans la
de mauvaise vie, ou à cause
forme
dénote une perte
de fortune survenue par suite d'excès de ce genre.
coupé par une ligne placée sous
coupé
Soleil (où se place
compagnie de femmes
d'elles.
Toutefois,
si
cet
saturnienne, celle-ci doit
du doigt pour avoir
la
même
LES MYSTERES DE LA MAIN
275
LE SYSTÈME DE M. D'ARPENTIGNY ENRICHI
PAR LA KABBALE.
Nous avons développé en y ajoutant
mais,
lières;
tout en
système de M. d'Arpentigny
le
de nos observations particu-
le résultat
l'expliquant à
mondes, qui appartiennent à
l'aide
la kabbale,
des trois
nous n'avons pu
expliquer aussi les modifications que l'influence des planètes apportait à ce système puisqu'il aurait fallu appli-
quer à
la
chirognomonie, qui a été trouvée sans
l'aide
kabbale, un système qui appartient entièrement à
de
la
la
chiromancie. Nous avions déjà à démontrer trop de
choses à la fois pour ne pas craindre de nous rendre
obscur en compliquant encore
que
lecteur connaît l'influence des planètes sur les
le
monts
et sur les lignes
ment compris
nous pouvons, sûr d'être
le
système
,
—
Mais M. d'Arpentigny, en
remarqué que tous
le sait,
un ou deux
un autre spatule,
les classant
par catégories,
d'une main n'adop-
les doigts
doigts spatules ou
main carrée peut
un doigt pointu
et ainsi des autres types. S'il a
qué ces différences, tions, sans
des qualités di-
— spatules et mix-
carrés,
tent jamais un type exclusif et qu'une avoir
il
les a
,
et le compléter.
M. d'Arpentigny attribue, on verses aux doigts pointus
n'a pas
facile-
cette fois, revenir sur la chirognomonie
pour en enrichir
tes.
études. Maintenant
les
regardées
comme
,
et
remar-
des excep-
chercher à s'en rendre compte, et sans pen-
ser qu'il n'y a pas d'exceptions dans la nature, qui, tou-
,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
276
jours sage et harmonieuse, ne
La kabbale seule pouvait
fait
jamais rien en vain.
venir en aide, mais la
lui
kabbale au temps où M. d'Arpentigny écrivait son livre
inconnue ou méprisée.
était
Chaque doigt
nous Pavons vu, prend
,
planète, et en prenant son
nom,
le
nom d'une
en prend aussi
elle
les
qualités attribuées à son influence.
L'index, on
le
Jupiter; — grand doigt — l'annulaire, c'est Soleil; —
sait, c'est
(médius), c'est Saturne;
le
le
l'auriculaire, c'est Mercure.
L'index (Jupiter), le doigt divin
,
est pointu chez les
gens d'intuition, ou portés par instinct à de
la
la
contemplation
nature.
Si le
mont de
Jupiter est en
et si les doigts sont lisses,
même
temps développé
l'amour de
la
contemplation
s'exercera dans la religion et s'élèvera jusqu'aux extases,
au mysticisme pur. Jupiter peut être pointu avec les autres doigts carrés
ou spatules, et
il
leur
donne
la
contemplation en rapport
avec leurs instincts. 11
est
de
même
évident que le doigt pointu reçoit aussi
une influence des autres doigts lorsque
le
type est écrit.
L'index carré donnera la recherche de la vérité, basée
sur la nature giste,
;
l'aptitude chez
par exemple, à
un peintre
saisir le côté
,
vrai
chez un paysa-
de
la
nature,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
277
plutôt que le côté d'arrangement. Avec le
mont déve-
donnera
loppé, l'index
goût
le
de
la
religion
tolé-
rante.
Jupiter était spatule (cette forme est très-rare)
Si
annoncerait, surtout serait
la
si
main
une conséquence presque forcée,
exagéré, le
mouvement dans
il
ce qui en
était molle,
mysticisme
le
choses spirituelles, mais
les
pouvant précipiter dans l'erreur.
Le grand doigt,
médius,
le
rarement pointu. Saturne
le doigt
de Saturne, est
mais
est triste,
s'il
est pointu
ou mixte, l'influence de Saturne sera diminuée; aura insouciance, peu d'amour de
même Si le
s'il
y a excès,
et
si
le
pouce
le doigt
le doigt
domine, alors on
un caractère plus
prendra plus d'ampleur
s'élargit tout à fait
gonfle en quelque sorte
y
il
frivolité
est court.
doigt est carré, on prendra
grave à mesure que
mais
si
la gravité,
par
le
haut,
s'il
;
se
alors le caractère de Saturne
,
est triste, porté
aux idées lugubres, et
l'on a (et ceci est toujours vrai) l'horrible
mort, on se complaît dans
amour de
la
funèbres, l'on veut
les idées
connaître les secrets de l'autre vie, et l'on sent une attraction vertigineuse à se délivrer,
pour arriver à ce
but, des entraves de l'existence. Si Saturne est plutôt spatule
que gonflé
et
que
la
forme
soit
bien écrite (et cette
forme exige ordinairement des mains molles), vité le
dans
le
c'est
:
acti-
lugubre, c'est le peintre des tombeaux, c'est
dramaturge échevelé,
crânes humains; c'est éternellement
la
le
et jouant
aux boules avec des
poète anglais Young, pleurant
mort de sa
fille
et passant ses nuits sur
16
LES MYSTERES DE LA MAIN.
278
son tombeau; c'est surtout gie noire
:
le
nécromant exerçant
l'homme porté vers
la goëtie.
Le doigt d'Apollon, l'annulaire pointu, à recevoir des intuitions sent
,
les
c'est l'art apte
autres doigts s'y oppo-
c'est la légèreté, le bavardage.
Apollon carré, c'est la raison Si la
de
si
;
ma-
la
dans
l'art et
l'art positif, la
dans
recherche de vérité,
la vie.
main appartient au troisième monde,
l'amour
c'est
la richesse.
Apollon mixte annonce souvent, lorsqu'il est seul de cette forme, positivisme,
Apollon
et,
spatule,
peinture de batailles,
vement dans
par suite, aptitude au commerce.
c'est
le
mouvement dans
mouvement dans
le
les idées,
souvent
le style, le
don de
le
Beaucoup d'acteurs ont Apollon spatule
l'art,
la
la
mou-
couleur.
c'est l'art qui
;
chez eux a besoin du mouvement du théâtre pour faire
comme
explosion; c'est Part qui marche, qui parle, qui
se traduit par la voix et par les gestes.
Mercure, l'auriculaire pointu, tique,
comme
c'est intuition
hermé-
aptitude à comprendre les sciences mystiques, la
kabbale,"
ou toute étude appliquée du côté
divin; c'est aussi perspicacité, finesse et ruse en prenant
encore l'éloquence naturelle.
du côté matériel
;
c'est
Mercure carré
,
c'est la raison
dans
la science,
l'amour
des recherches, de l'étude, l'aptitude aux découvertes abstraites, basées sur
primer clairement
,
la
logique
c'est le doigt
,
c'est
facilité à s'ex-
du professeur, de
natomiste, du. physiologiste, du médecin logique, du
commerçant aux vues
saines.
,
l'a-
de l'avocat
LES MYSTERES DE LA MAIN. Mercure spatule, c'est
c'est le
279
mouvement dans
Téloquence mouvementée,
la science,
mécanique,
la
les
machi-
nes, ou la science traitée d'une manière fantastique.
cure spatule peut dans son acception mauvaise, tres lignes indiquent le troisième
Nous avons, on pouce
même main
vol.
aucune forme
significative.
peut recevoir de
doigts, des tendances bien
La. Fontaine avait
au-
monde, conduire au
expliqué déjà les tendances du
le sait^
qui, lui, n'adopte
Ainsi, la
Mer-
si les
marquées
forme de ses
la
et diverses.
évidemment Jupiter très-pointu,
puisqu'il recevait de la contemplation
ses intuitions ad-
mirables. Le doigt
lui
de Saturne
chez
,
,
était mixte,
puisqu'il était grave et insouciant à la fois, celui leil était
était
chez
lui
basé sur
mouvement des éloquence avoir
du
so-
carré, épousant la forme spatulée, puisque l'art
fables.
était vraie,
un aspect carré
la vérité
mais
,
Mercure
naïve; en ;
qu'il
était carré,
somme
sa
y mettait
le
puisque son
main devait
mais Jupiter devait être très-
pointu, et cela absolument.
La longueur des doigts
et ensuite la
longueur des pha-
langes apportent encore des modifications. Ainsi, les
hommes peu contemplateurs
et plutôt court
que long. Chez
les
ont Jupiter rond
gens très
turne prend des dimensions plus grandes.
grand tits
ou petit selon les aptitudes artistiques
-tristes, Sa-
Apollon est
ou
les
appé-
de richesse, et Mercure chez les savants est quelque-
fois assez
long pour se trouver presque de niveau avec
l'annulaire.
Nous avons reconnu une
fois
un savant
à la
seule longueur de son auriculaire (doigt de Mercure.)
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
280
Maintenant, selon que culent,
s'avancent ou se re-
les doigts
apportent des significations diverses. Ainsi,
ils
nous avons vu une cantatrice dont l'annulaire se trouvait tout à fait en retraite sur les autres doigts
avons été à l'art
même
de savoir que chez
et
,
nous
l'amour de
elle
venait après l'ambition, la ruse, et l'amour matériel.
Si Jupiter est
en avant de tous
les autres doigts, c'est
l'ambition ou la religion qui dominera la vie. Si c'est
Saturne, c'est
Si c'est le Soleil
la fatalité.
c'est l'art
,
ou
la richesse
selon les
,
lignes. Si c'est
Mercure,
Si le Soleil, si
c'est l'art, c'est
ainsi
c'est la science
ou
la ruse.
Mercure sont plus en avant que Saturne, la
science triomphant de la fatalité, et
de suite des autres.
Mais
les
phalanges jouent aussi un rôle important selon
leur longueur plus ou moins grande.
On
que
sait déjà
les doigts sont divisés
en
trois
pha-
langes qui représentent les trois mondes. Ces phalanges sont aussi inégales dans les doigts et ont leur signification particulière.
On
sait
seconde,
que le
la
première représente
monde
matériel, au dedans
Ainsi donc
si
:
Si la
positif
comme
la
le
monde
troisième,
au dehors de
la
divin
le
;
la
monde
main.
l'index Jupiter a la première phalange
longue relativement piter
naturel;
,
on sera apte au côté divin de Ju-
intuitions, religion.
seconde est plus longue, de Jupiter.
c'est l'ambition, le côté
LES MYSTERES DE LA MAIN.
281
La troisième phalange plus développée, plus longue, indiquera le désir d'arriver aux l'orgueil, le désir
forte, plus
honneurs par
de dominer.
La première phalange de Saturne longue
et large
don-
nera, nous venons de le dire, la tristesse, la superstition, et
si
elle est très-forte le désir
de
la
mort.
La seconde donnera, selon ses dimensions plus ou
moins grandes, exactes, lisses,
si
goût de l'agriculture, des sciences
le
les doigts
sont noueux
;
et
les doigts
si
sont
l'aptitude aux sciences occultes déterminée par
es lignes.
La troisième phalange longue indique
l'avarice.
La première phalange d'Apollon plus longue donnera goût noble des arts
La seconde, son dans
;
la partie utile
l'art, le
La troisième,
le
dans
l'art, la
logique, la rai-
désir raisonnable d'arriver par le travail l'art
matériel, l'amour de la forme sans
pensée, le désir de briller, la vanité de paraître, l'appétit
vers la richesse.
La première phalange de Mercure longue indiquera
mour de la science, pour la La seconde,
science elle-même, l'éloquence;
l'industrie, le
nable de Mercure
La troisième,
l'a-
commerce,
la partie raison-
;
la partie matérielle,
la
ruse, l'adresse,
l'éloquence mal dirigée, allant jusqu'au mensonge. Ainsi, les savants auront la première phalange relati-
vement longue. Chez ce sera
les la
commerçants, seconde;
la
les
mécaniciens, les industriels,
troisième chez les gens matériels. 16.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
282
La
augmentée
signification de ces phalanges est encore
par des signes qui
s'y
tracent,
dont nous parlerons
et
tout à l'heure. Disons, en attendant, que les anciens chi-
romanciens tête,
et
les.
thie avec le foie
de Il
la
est
médecins avec eux, Hippocrate en
ont prétendu que ,
le
main gauche, avec
en sympa-
le doigt Jupiter était
grand doigt Saturne
celui surtout
,
la rate, l'annulaire
avec
le
cœur.
évident que l'auriculaire et le pouce ont aussi
leurs sympathies correspondantes. Nous ne pouvons nous
appuyer sur
le
témoignage d'aucun médecin
;
nous atten-
drons donc. Ajoutons, toutefois, que de Lachambre
«La lune
dit
:
a sous sa direction, selon l'astrologie, le cer-
veau, l'estomac, les intestins, la vessie, la matrice, qui
sont les plus considérables cavités du corps.
connoître
les
hommes, page
Zj5,
l
re
(L'Art de
»
partie.)
Disons aussi que d'autres chiromanciens mettent
dex (Jupiter) en sympathie avec (Saturne)
avec
le foie,
poumons,
les
l'annulaire
cœur, et l'auriculaire (Mercure) avec
le
(le Soleil)
l'in-
médius avec
le
la rate.
Ceci posé, voyons ce qu'écrivait en 1662, au sujet de ces relations étranges, le docteur de Lachambre, premier
médecin du
roi Louis
XIV
:
SYMPATHIES DE L'iNDEX DU DOIGT DE SATURNE ET DE L'ANNULAIRE AVEC LE FOIE ET LA POITRINE LA RATE ET LE COEUR. ,
,
<(
La médecine nous apprend que la Ladrerir a sa
source et son siège principal dans
le foye, et
qu'un des
LES MYSTERES DE LÀ MAIN.
28.3
premiers signes qu'elle donne pour se faire reconnaître paraît à l'index
de tout
le
corps
car lorsque les muscles de la main et
;
même
sont pleins et succulents, ceux qui
mouvement de ce
servent au
doigt se flétrissent et se des-
seichent, principalement celiry qui est clans le ïhenos, c'est-à-dire dans l'espace qui est entre luy et le poulce,
où tout ce qui
que
reste
de charneux se consume, et où
est
peau
la
quelqu'analogie et quelque secret et cette partie, puisque c'est
commerce entre
le
Selon
lui,
foie et
Tous
»
cette maladie est appelée le cancer universel
de
les
foye
une des premières qui res-
sent l'altération qui se fait dans la substance, etc.
du
ne
Or, cela ne peut arriver de la sorte qu'il n'y ait
l'os.
'
il
et les fibres qui sont applaties contre
la
masse du sang.
médecins, nous l'avons
dit
page 56, recon-
naissent la phthisie et la scrofule innées à la forme que
prend alors
le doigt
index. Sa première phalange devient
courte, large, arrondie en massue, tandis que l'ongle bas-
cule pour ainsi dire et se recourbe au point d'entrer parfois dans les chairs.
Phtkisici unç/ues adunci
Ce
fait
est acquis à la
,
a dit Hippocrate.
médecine moderne. M. Trous-
seau et M. Guitton ont écrit à ce sujet, l'un un mémoire
très-remarquable
,
et l'autre
une thèse très-savante pu-
bliée en 18Zi3.
De Lachambre «
dit
du doigt médius (Saturne)
voir la sympathie de la rate avec le 1.
:
Je pourrois adjouster pour vne obseruation qui feroit
De
Lacliaiafcre,
grand
page 379. L'Art de connoîiie
les
doigt, les hommes,
t.
mer
IV.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
284
veilleux effets
dans
que l'ouverture de
maladies de
les
dinairement entre dit Hippocrate,
le
la rate
;
la saluatelle
produit
car cette veine coulant or-
grand doigt
et le troisième,
ou entre celuy-cy
et le petit,
comme
enuoyant
quelque rameau au grand doigt, on peut très -probable-
ment
croire que la vertu de la rate se porte par cette
veine à ce doigt-là, et que le troisième doigt étant occupé
par l'influence du cœur, rate,
est vrai
s'il
comme nous
que
ne peut recevoir celle de la
avons démontré
'.
ne se confondent point
»
ajoute plus loin, et après de nombreuses disserta-
Il
tions scientifiques
Je connois
«
il
les vertus
2 :
un homme qui
est sujet
aux maux de rate,
lequel n'en est jamais attaqué que le grand doigt de la
main gauche ne devienne estoit privé
s'il 11
dit à
cœur
le
«
froid, stupide et pasle,
comme
vie. »
propos de
la
sympathie du doigt annulaire avec
:
Cette observation est pour montrer que le
aussi le
de
communication particulière
cœur
et amitié secrète
a
avec
trosième doigt que l'on appelle l'annulaire; car c'est
une chose merveilleuse que lorsque les
mains, ce doigt en est toujours
Leuinus rapporte qu'en tous ceux de ce mal
,
le
le
la
goûte tombe sur
dernier attaqué, et
qu'il a
veus travaillez
troisième doigt de la main gauche s'est
toujours trouué libre, pendant que les autres étoient
cruellement 1.
affligez
De Lacharnbre, page
2.1d., page 387, ibid. 3. Id.,
page 381, ibid.
d'enflammation et de douleur 5 384,
t.
.
IV. L'Art de connoitre les hommes.
»
LES MYSTÈRES DE LA MAhN.
285
en conclut que ce doigt renferme plus de chaleur
Il
naturelle que les autres, et que, par conséquent
en communication plus directe avec principe de cette chaleur \
le
,
cœur, qui
est
il
est le
»
Cette sympathie, reprend de Lachambre, n'a pas été
«
igndrée de l'antiquité; et l'histoire nous apprend que les
anciens médecins ont cru que ce doigt avoit quelque vertu cordiale, s'en servant priuatiuement à tous les au-
pour mesler
tres
les
médicaments qui entroient dans
leurs antidotes. D'où vient qu'ils lui ont
donné
nom de
le
doigt médical, que la langue latine lui conserve encore 2 .»
SIGNES SUR LES PHALANGES ET LEURS SIGNIFICATIONS.
La de
signification des signes écrits sur les doigts vient
la tradition
logie.
;
elle est
ordinairement basée sur
Les douze phalanges représentent, nous
à l'instant, les
douze mois de l'année,
reflètent des influences
diverses.
et,
le
l'astro-
verrons
par conséquent,
On comprendra que
nous nous contentions de donner la signification traditionnelle de ces signes, sans chercher à les expliquer
1. Il
est évident pour nous que
si le
doigt du Soleil reçoit
sympathique) une chaleur plus grande que une énergie plus grande du cerveau, où
il
les autres,
il
il
du cœur (grand
doit aussi recevoir
répond nécessairement aux nerfs
cérébraux qui font vibrer les qualités les plus nobles, et qu'il
ici.
c'est
pour cela
explique, en chiromancie, la célébrité, le talent, la gloire,
comme
pourrait expliquer par ses correspondances véhémentes avec le cœur
richesse. Les lignes qui
fortune; c'est toujours
annoncent
l'or,
la gloire sont les
seulement
mêmes
c'est l'or spirituel
ou
:
la
qui annoncent la positif
:
c'est
au
chiromancien à faire la différence par l'étude des autres aptitudes pour ar-
moyen des mondes. De Lachambre, page 382, t. IV, l'Arl de connoître
river à la vérité au 2.
les
hommes.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
2S6
DOIGT DE JUPITER. Une du
seule ligne allant
en traversant
doigt,
par
lisée
la
pensée,
du mont à
la
seconde phalange
la troisième, c'est la
c'est aussi
:
matière utinoblesse de
audace,
cœur.
Des croix sur
la
seconde phalange de ce doigt annon-
cent l'amitié des grands et des chefs. Plusieurs lignes transversales sur la troisième pha-
lange signifient
Mais
si les
héritages.
:
mêmes
signes se remarquent sur la seconde
phalange, c'est envie et mensonge
phalange
il
se trouve
une
étoile
;
et
si
dans cette
même
accompagnée d'un demi-
cercle, c'est signe de méchanceté et d'impudicité. Mais si
cette étoile est
vont au delà de c'est chasteté et
Une c'est
:
étoile
la
accompagnée de jointure de
la
lignes
droites qui
première phalange,
pudeur.
sur la troisième phalange d'une femme,
impudeur, lasciveté.
SIGNES SUR LE DOIGT DU MILIEU
Une seule
:
SATURNE.
ligne bien droite et bien tracée traversant
toute la troisième phalange, sans partir dn mont, c'est
:
prospérité dans les armes et les dignités guerrières. Si cette
mort à
la
même guerre.
ligne est oblique, c'est
:
menace de
LES MYSTERES DE
Un
même
triangle sur la
méchant Sur
la
et
menacé par
même
LA.
MAIN.
287
homme
phalange annonce un
le sort.
phalange, des lignes tortueuses annoncent
des contrariétés et des obstacles.
Une croix dans c'est
:
la
troisième phalange d'une femme,
stérilité.
Des lignes parties de le doigt, c'est,
sang
le
;
mais
on
:
et entrant
dans
cruauté, disposition à verser
les lignes sur les
diquent un caractère porté à
Une
mont
racine du
la
le sait
phalanges du médius in-
la mélancolie.
ligne traversant toutes les jointures et pénétrant
jusqu'à la première phalange, c'est
Des lignes égales et parallèles
:
sottise et folie.
et régulières
dans
le
doigt promettent la fortune dans l'exploitation des mines,
ou l'étude des minéraux.
DOIGT ANNULAIRE Une
:
SOLEIL OU APOLLON.
ligne partant de la racine
du doigt
et s'arrêtant
après avoir traversé toutes les jointures, c'est
:
grande
renommée. Des lignes droites sur rables et promettent
Un demi-cercle sur
homme Si
dans
troisième phalange sont favo-
la
troisième phalange annonce un
destiné à être malheureux.
une ligne la
la
une existence heureuse.
s'élève
,
coupe
la jointure
,
et pénètre
seconde phalange bien droite, bien colorée,
c'est
:
sagesse, adresse, grandeur d'âme, et à plus forte raison si la
ligne est double.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
288
Plusieurs lignes partant de la racine du doigt et s'éle-
vant à travers les jointures jusqu'à c'est
la
première phalange,
perte par les femmes.
;
AURICULAIRE
:
MERCURE.
Trois lignes allant de la racine du doigt et s'élevant,
en traversant c'est
première phalange,
les jointures, jusqu'à la
recherches de sciences indécouvrables et chimé-
:
riques, esprit tendu vers les impossibilités.
n'y a qu'une seule ligne, c'est
S'il
:
réussite dans les
sciences.
Une
seule ligne tortueuse allant de la troisième à la
deuxième phalange, en traçant un c'est
Mais
:
finesse et
même
sillon sur la jointure,
astuce, surtout dans la défense.
cette ligne est droite et nette,
si
c'est la
matière
utilisée par l'intelligence, c'est réussite, c'est aussi élo-
quence. Si la ligne part
du mon
un peu en
directement ensuite sur la troisième et lange, c'est
:
c'est
:
la
secondepha-
prospérité.
Des lignes sur cicatrices
biais et s'élève
la
troisième phalange, semblables à des
non pas pures, mais mal dessinées
et confuses,
vol.
S'il s'y
trouve un rond ou demi-cercle, c'est un
homme
porté au vol, mais qui s'en abstient.
Une grosse
ligne semblable à
sième phalange,
Deux
c'est
:
une incision dans
vol.
lignes en croix signifient la
même
chose.
la troi-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
Une
ligne partant de la racine du
mont
289
et entrant
dans
troisième phalange, en traçant une ligne sur la join-
la
ture, c'est
Sur
la
:
noblesse d'esprit, intelligence.
même
grosses, c'est
Une
:
phalange, des lignes obliques, courtes et vol.
étoile sur la troisième phalange,
c'est
esprit et
:
éloquence.
Signes confus sur la seconde phalange
:
vol et
men-
songe.
Des lignes semblables à des crevasses sur phalange intérieure
(
le
bout du doigt )
,
la
c'est
:
première faiblesse
d'organisation, santé débile.
Les signes se trouvent rarement sur
le
bout du doigt
(première phalange intérieure). Une étoile à cette place sur l'index (Jupiter) ou sur le médius (Saturne) annonce
de grandes
heureuses ou funestes, mais plutôt
fatalités,
heureuses sur Jupiter, et plutôt funestes sur Saturne. Partout ailleurs,
presque toujours
folie
se
si
le
un
Une seule
A
le
mont de
la
lune deux
angle.
Des lignes sinueuses sur de submersion,
faible.
signe est répété sur tous les
trouve sur
lignes qui forment
annoncent
du Verseau menace d'un danger de
submersion, surtout s'il
elles
indiquée par les aptitudes du doigt
ou du moins une santé
elles se trouvent,
cette place, le signe
doigts et
lignes sur la première phalange
de mauvais présage;
intérieure sont
où
les
comme le
la
même
phalange menacent
signe du verseau.
ligne courte
et verticale répétée sur
jointures intérieures de tous les doigts
:
mort
subite. 17
les
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
290 Il
nous reste peu de chose à dire sur
la
chiromancie.
Nous chercherons maintenant à
faire l'application de ce
que nous avons démontré,
nous en donnerons des
et
exemples.
Nous combinerons ensemble la chiromancie
et lachiro-
gnomonie, qui se prêtent un mutuel secours, mais toujours en expliquant leurs significations combinées, car
la chi-
romancie ne doit rien avancer sans motif.
Pour augmenter ces richesses ou du moins pour utiliser,
nous serons obligé d'employer encore
mondes, car
sification des trois
chirognomonie,
la
comme
basées sur le principe
comme
sciences occultes
est comme monde divin, le monde matériel.
ce qui est en
embrasse à
ce qui est en bas,
monde
:
chiromancie
la
toutes les
les
la clas-
haut
la fois le
naturel ou abstractif et le
Et en appliquant ce qui est divin à ce qui est abstrac-
ou matériel, et vice versa, on s'exposerait à de lourdes
tif
erreurs.
Nous l'avons
nous
dit et
le
répétons encore, la nature
écrit ses avertissements partout,
main, où
elle a réuni toutes les
Si elle a
et
mis dans
le
mais surtout dans
images de
bas l'imagination encore confuse
par conséquent déréglée, et l'amour matériel, instinc-
tif,
et si elle a placé
en haut tout ce qui peut ennoblir
et diviniser ces deux instincts grossiers,
plètement séparé
le
haut du bas par
de Mars, qui représentent
hommes que de
la
la science.
c'est
par
la lutte,
la lutte seule
la poésie, et la science,
elle
a
la plaine et le
com-
mont
pour apprendre aux
que
le soleil
de
l'art,
peuvent animer l'imagination,
LES MYSTERES DE et
que
fcÂ
MAIN.
la religion, les inspirations, l'ambition
291
même,
vien-
dront prendre un noble mobile dans l'amour dont
pourront au besoin tirer
met en action constante qui veulent le
ils
la charité sublime. Ainsi la lutte
l'ambition, l'art,
la
mouvement, avec l'imagination
science,
et
l'amour
sensuel, qui sont la paresse et veulent le repos; c'est tou-
jours le grand arcane de l'action et de la résistance. Mais,
de
si
la
main nous donne
la lutte et
dans
le
ici,
comme
partout, l'image
des trois mondes, elle nous donne aussi
duodenaire, résumé par
le
quaternaire, l'image
des quatre âges de la vie, représentés par les quatre sai-
sons de l'année divisées elles-mêmes en douze mois.
LES QUATRE AGES DE LA VIE
,
LES QUATRE SAISONS
DE L'ANNÉE. Le pouce forme
à la fois le
nombre
ses trois phalanges représente les trois
nous l'avons vu
ternaire, et par
mondes,
comme
déjà.
Les autres quatre doigts, divisés en douze phalanges,
donnent, nous
le
répétons encore,
quaternaire, et se divisent de la L'indicateur, Jupiter, c'est
le
duodenaire dans
manière suivante
la création, le
:
le
:
printemps,
l'enfance.
L'annulaire,
le soleil, c'est
:
l'été, la
L'auriculaire, Mercure, c'est
Le médius, Saturne, le
:
jeunesse.
l'automne, l'âge
viril.
c'est: la tristesse, la désillusion,
froid dans la vie, c'est la vieillesse, c'est l'hiver.
1 LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
292
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LES MYSTERES DE LA MAIN. Les mois se placent ainsi Ils
29:i
:
partent de la seconde phalange de Saturne
,
ou
médius.
—
Médius, deuxième phalange, janvier;
troisième pha-
lange, février.
—
Index, première phalange, mars. lange, avril.
— Troisième phalange,
Deuxième pha-
mai.
— Deuxième pha— Troisième phalange, août.
Annulaire, première phalange, juin. lange, juillet.
Auriculaire
première
,
phalange
Deuxième phalange, octobre.
,
—
septembre.
— Troisième phalange, no-
vembre.
Décembre revient sur et
complète ainsi
Nous en donnons
noms des mois
la
les trois ici
première phalange du médius
mois d'hiver.
un exemple, en y ajoutant aux
les signes qui les représentent.
Le grand doigt qui domine toute lité, le
la
main, c'est
la fata-
sort inconnu.
Ainsi,
comme
tout est analogie
L'année part de Saturne,
:
la fatalité, le sort
inconnu.
Les deux premiers mois, janvier, février, sont sans ;
le
printemps. Mars est
comme
lô
vie,
A Mars commence
sans force c'est l'enfant au berceau.
premier mois de
l'exis-
tence réelle, et Mars, c'est la lutte, le
mois des tempêtes,
des grêles et des ouragans,
armé pour
le bélier
le
com-
bat.
Puis vient
avril.
April qui ouvre
la
source de
la
sève
universelle. C'est le
taureau qui trace
le sillon, c'est
l'enfance qui
m
LES MYSTERES DE LA MAIN.
ouvre
le sillon
de la
vie,
moissonneur va jeter
les
où
main puissante du grand
la
germes d'un avenir heureux ou
funeste.
L'été est placé sur le doigt
du
soleil
c'est le lion, la
;
force de l'âge, la fougue, le temps où les passions rugissent. C'est la vierge, la poésie, c'est la jeunesse.
L'automne temps de
de Mercure; c'est
est placé sur le doigt
la récolte et
de
la richesse et
des fruits, l'âge
le
temps de
le
viril,
la science.
Puis, le dernier mois de l'année, la vieillesse de l'an-
Décembre
née.
vient prendre place sur Saturne
Janvier était parti de Saturne
lité.
Ainsi,
comme
par
finit
connu à
la vie, l'année
la fatalité.
:
le sort
commence
la fata-
:
inconnu.
à la fatalité et
L'inconnu au commencement,
l'in-
la fin.
Et l'année meurt pour renaître.
•
L'analogie se continue-t-elle encore?
En observant
marche de
la
la
nature
,
il
guère
n'est
permis d'en douter. Écoutez ce que dit Herder «
*
:
Les plantes ont pour destinée de conduire les parti-
cules
grossières
prennent
à une condition
les sels, l'huile, le soufre,
les purifient,
plus parfaite;
elles
se les assimilent et
car tout leur mécanisme consiste à élever
des substances inférieures à un état supérieur. «
i.
La croissance d'une créature
n'est
que son
Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité,
et suivantes. Paris, 1827.
t.
I,
effort
page 266
LES MYSTERES DE^LA MAIN.
295
répété pour céder à la nature de nouveaux pouvoirs organiques, et les pouvoirs organiques tendent incessam-
ment à «
revêtir de nouvelles formes.
Tous
les êtres inférieurs
marche vers
le
la
«
L'homme
«
Tout se
donc rétrograder?
peut-il
lie
semblent se diriger par leur
forme humaine.
dans
l'homme
la nature. Si
est l'anneau
plus élevé de la chaîne de l'organisation terrestre,
il
commencer une chaîne d'un ordre supérieur dont
il
doit
est le plus infime anneau. »
La kabbale même, en nous montrant bles
les
âmes coupa-
condamnées à habiter de nouveaux corps, n'admet
chaque transformation de ce corps que épreuve pour arriver par degrés à sant,
s'il
le faut,
par
comme une
la purification,
en pas-
la douleur.
Jupiter et Mercure,
V index
et
l'
auriculaire représen^
tent deux saisons de température, également douces, le
printemps
et
l'automne. Les deux premières phalanges
mois des équinoxes, mars et sep-
correspondent aux tembre.
Apollon et Saturne ont également en leurs premiers
mois juin et décembre
:
les
deux
solstices
d'été
et
d'hiver.
Ce sont toujours
les
La main renferme
deux colonnes
aussi les dix
:
Jakin et Bohas.
séphirotes dont nous
n'avons donné que les trois premiers
:
Kether, Binah et
Chocmah, pour ne pas surcharger notre dessin déjà trop confus. Nous croyons de notre devoir de les expliquer ici et
de désigner leur place dans
la
paume.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
296
—
Le tableau des séphirotes
mondes métaphysiques
est le pantacle des trois
figurés par trois triangles, des-
cendant successivement de
la
lumière créatrice, de
l'être
que nulle pensée humaine ne peut concevoir
inneffable,
monde
jusqu'à notre
terrestre.
Les kabbalistes reconnaissaient trois
Le nôtre, le
soleil terrestre,
soleils.
ne serait que
le pâle reflet
des deux autres. Les séphirotes sont l'emblème de ces
mondes supérieurs placés en pendants, en antagonisme et en reflets du haut vers Ainsi Kether l'Être la beauté, et le reflet
le
bas
comme
le reflet
suprême a pour de
La sagesse Chocmah
reflet
dans
l'eau.
Typhereth
la beauté, c'est la vérité Jésod.
résiste à
Blnah
la
liberté qui
porte en avant; c'est l'emblème de Jakin et Bohas.
Mais la
la
sagesse (Chocmah) est reflétée par l'idéal de
bonté (Gédulah), Dieu, amour.
La sagesse qui
résiste, c'est la
bonté qui désire
le bien.
Et la liberté (Binah)a pour reflet la rigueur (Géburah)
en antagonisme avec (Gédulah) l'amour. Ainsi liberté
elle-même qui appelle
L'idéal de la bonté,
en se
La rigueur en se
Malchut
^
au progrès et
c'est la
la justice.
Hod, l'ordre l'utilise.
reflétant devient victoire, parce
rigueur régularise
son principe
rigueur et
reflétant, devient
éternel, qui fait contre-poids
la
la
la liberté et utilise
pour
le
que bien
actif.
c'est le résultat, la forme, le
Malchut, c'est le
monde
monter à Dieu. Malchut,
royaume.
d'où nous partons pour re-
c'est l'univers, la création tout
entière, l'œuvre et le miroir de Dieu.
MYSTÈRES DE
LES
MAIN.
LA.
237
SÉPHIROTES. l
KETHER, La couronne, le
pouvoir suprême.
3
2
BINAH,
CHOGMAH, La
La liberté, la puissance motrice,
l'idéal
sagesse,
delà souveraine raison,
l'initiative.
Premier monde
reflété
pa r
:
5
4
GÉBURAH,
GÉDULAH, 6
La
TYPHERETH,
la rigueur, l'idéal
Idéal de la magnificence et de la bonté.
force,
de la justice. Idéal de la beauté, reflet de Kether.
Second monde
reflété
par
7
8
NETSAH,
HOD,
La
L'ordre éternel, contre-poids du progrès,
victoire,
récompense du progrès, loi de rénovation.
9
triomphe de
la raison.
JÉSOD, La la base
vérité,
de toute raison, de Typhereth.
reflet
Troisième monde louchant à
:
10
MALCHUT, La forme, l'objet extérieur, le
royaume, monde.
le
17.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
298
Les séphirotes sont ainsi indiqués dans la main
Kether est placé sous
la fatalité
,
la volonté
:
inconnue
:
Saturne.
Chocmah
{passif), la sagesse, qui résiste,
est placé
sous Jupiter. Binah, le mouvement, la liberté, est placé sur le mont
de Mercure
science, le
(actif), l'activité, la
commerce,
la
découverte.
Gédulah, l'amour (mais l'amour céleste), est placé sur
mont de Vénus
le
qui,
même
sur notre terre, représente
aussi la charité.
Géburah, rité, et
en antagonisme avec
la rigueur, est
prend place sur
Typhereth, Netsah ou
mont de
le
la cha-
Mars.
la beauté, c'est Apollon, le soleil.
placé au bas de la troisième
la victoire est
phalange du pouce,
c'est le
triomphe du progrès sur
la
matière qu'elle subjugue et dirige.
Hod de
la
est placé au-dessous
lune
:
l'imagination
fantaisie, c'est la science
;
de
la force
c'est la
du bien
Jesod est placé au-dessous de
:
mars; au-dessus
rigueur qui domine la et
du mal.
la lune,
en communica-
tion avec le soleil (voir la gravure); c'est l'imagination
qui devient intelligence suprême, et vérité lorsqu'elle est illuminée
par
le soleil,
source de
Malchut est placé à l'attache de la
la
la nature.
main: entre
le bras,
matière, et la main, l'intelligence.
La plaine de Mars au milieu de la main, c'est
de l'action au service des qualités pensantes,
le
centre
c'est là
que
LES MYSTERES DE LA MAIN. les passions
299
bonnes ou mauvaises vont puiser leur éner-
gie, leur action.
Les nombres jouent un rôle important dans la kabbale,
on pourrait et
même
dire qu'ils sont la kabbale tout entière,
nous nous trouvons entraîné par
la description
des
séphirotes à donner à nos lecteurs une idée de ce sys-
tème. Dans notre vif désir d'éclairer notre méthode,
nous croyons, en faisant cela, ne pas entrer dans une digression inutile, mais obéir à une nécessité.
Les lecteurs qui ne voudraient s'occuper que de chiro-
mancie peuvent, quitte à revenir plus tard aux nombres, passer tout de suite à la page/318, au chapitre intitulé
:
Les Trois Mondes.
NOMBRES. Le système des nombres enseigné par Pythagore, qui le tenait
évidemment des prêtres d'Egypte,
fut
propagé
par ses élèves. «
L'essence divine, disaient-ils, étant inaccessible aux
sens,
employons pour
la caractériser,
sens, mais celui de l'esprit
;
au principe actif de l'univers d'unité,
parce
qu'il est
non
donnons à
toujours
le
le
langage des
l'intelligence
ou
nom de monade ou
même
le
;
à la matière
ou au principe passif celui de dyade ou de multiplicité,
parce
qu'il est sujet
à toutes sortes de changements;
au
monde
tat
de l'intelligence et de
i.
enfin celui de triade, parce qu'il est le résul-
Voyage tfAnacharsis,
t.
la
matière
III, p. 181. Paris,
'.
1809.
»
LES MYSTERES DE LA MAIN.
300
Quelle que soit la manière dont le système est présenté,
Binah et Chocmah.
C'est toujours Kether,
du principe
C'est toujours la lutte
cipe passif donnant le
actif et
mouvement, source de
Le sens des leçons de Pythagore sur que
les
nombres contiennent
choses et
qua
le
même
les
du prin-
la vie.
nombres
est
éléments de toutes
les
les
de toutes les sciences. Pythagore appli-
système des nombres au monde des esprits et
résolut des problèmes
parfaitement inconnus à notre
arithmétique actuelle. Voici ce qu'a dit un savant à ce sujet, «
il
y a plus de deux siècles
:
Le grand système du monde repose sur certaines
bases d'harmonie,
dont l'être,
la
forme
et l'action
de
toutes choses, aussi bien spéciales que générales, sont
une
suite naturelle. Ces bases
nombres. Celui qui
les
d'harmonie sont appelées
connaît connaît les
lois
par
les-
quelles la nature existe, la comparaison de ses rapports, le
genre et
la
mesure de leur
choses et de tous
les
faits
,
la
du monde. Les nombres sont êtres,
physique et les vases
comme leurs corps en sont les
dire qu'il existe
de toutes les
la
mécanique
invisibles
Le
visible est la
corps; la forme invisible, c'est
des
vases visibles, c'est-à-
un double caractère des choses, un
sible, et l'autre invisible.
le
effet, le lien
le
forme
vi-
visible
:
nombre. Et tout ce
qui se présente ou se manifeste est le résultat d'une énergie intérieure, et cet énergie est le force.
dégorgement d'une
Les forces plus ou moins grandes proviennent
des nombres réels, et l'énergie plus ou moins grande des
nombres
virtuels.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. «11
301
y a évidemment des enveloppes invisibles, car chaque
être a
un principe
et
une forme
:
mais
le
principe et la
forme sont deux extrêmes qui ne peuvent jamais s'unir sans un certain lien qui les attache; c'est là la fonction
du nombre.
Gomme
les lois et les qualités des êtres sont
écrites sur leur extérieur, les lois et les qualités des choses
nombres
invisibles sont écrites sur les
que Ton reçoit des impressions de sée par le
invisibles; ou, puis-
de
la sensibilité
moyen des sens, de même notre esprit
la
pen-
reçoit des
idées lucides de la position et de la destination invisible des
choses aussitôt qu'il peut les le
saisir.
Car
sont,
est vrai, infinis,
il
dont
la position
Les véritables nombres
n'est visible qu'à l'intelligence.
du monde
comme
l'idéal a,
physique, nombre, mesure et poids,
mais leur marche
est
simple et directe, car tout repose sur les nombres fon-
damentaux de un à infini
et
plus que les tés. Il
dix.
Leur
infinité
indéterminé des êtres en
mêmes
repose sur
le
soi, et cela
nombre d'autant
êtres ont plusieurs sortes de quali-
y a donc des nombres pour le fond
et la substance
des êtres, leur effet, leur durée, et les degrés de leurs
progrès (la progression). Toutes ces choses sont autant
de stations où
les
rayons de
la
lumière divine s'arrêtent
et jettent des reflets
en arrière^ tantôt pour représenter
leur propre image
tantôt pour puiser dans ce
,
même
coup d'œil rétrograde une nouvelle vie, une nouvelle mesure, un nouveau poids. nis
pour exprimer
11
y a
les différents
aussi des
nombres réu-
rapports et les différentes
positions des êtres, leur action et leur
effet.
Ainsi
il
y a
des nombres centraux et des nombres de circonférence
;
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
302 il
y a aussi des nombres faux et des nombres impurs.
Malgré leur réunion infinie, l'idée en est très-simple, car tout monte du premier chiffre fondamental jusqu'à
nombres simples;
dix et les
veau dans
les
et ceux-ci reposent
de nou-
quatre premiers nombres fondamentaux
dont la réunion (l'addition) donne 10, d'où résulte aussi•
brillamment
tôt
la force inestimable
du quaterne qui pa-
aux gens de nos jours, parce
raît folie
rien y comprendre.
pourquoi
le
Nous voyons
nombre 10
était si
hautement sacré pour
Pythagoriciens, c'était leur nombre véritable à^nxd%
ment par
Ils
le saint
pût imaginer. En
juraient par le
terpocKtoç était
Pan
la
base de l'esprit divin
(nràv)
lé
le plus
nombre
et le
Zi,
et
un
ser-
symphonies et
les
nombre du monde, ou nombres sont
absolu. Selon Pythagore, les ,
les
révéré, un
plus sacré que l'on
lui étaient toutes les
forces de la nature. Dix était le le
ne peuvent
qu'ils
en quelque sorte,
ici,
moyen unique par
lequel
choses elle -mêmes se montrent; l'union de tous les
les
nombres réunis des mondes, ou êtres et de leurs effets, C'est
base de l'accord des
pourquoi Pythagore regardait l'astrologie et
tronomie seule et «
la
forme l'harmonie du grand
comme des
même
Pythagore
science
',
»
une différence entre
peuvent être comptés
sont des destinations (terminationes,
Thionis Smyrnoi eorum quœ
utilia sunt expositio, lib. I, cap.
i,
in moÀhemal.
;
o'p&ï)
seulement sur des grandeurs spirituelles; 1.
l'as-
branches étroitement enlacées d'une
fait aussi
et les chiffres qui
tout.
ad
p. 7. Paris, 4646.
les les
nombres premiers
et consistent
les seconds,
au
Platonii lectionem
MYSTERES DE LA MAIN.
Li:S
303
contraire, ont pour objet des choses corporelles et sont
l'expression visible de l'invisible. Tous les chiffres spirituels
sont, d'après
Pythagore
(emanationes) de l'unité,
commencement des Un
est
aussi
chiffres qui
nom
le
ticulières qui
des rayons
,
des reflets
l'unité est
le
peuvent être comptés.
du plus haut, du
et le caractère
grand principe, du seul, de tout, le fond
,
comme un ou
l'infini.
Un
est le centre
de chaque être, et de toutes
ne sont pas absolues
de
les unités par-
et nécessaires,
mais
qui sont des rayons médiats ou immédiats de l'unité absolue. Dix unités forment unité de dizaine jusqu'à cent; dix
dizaines sont l'unité de cent, et ainsi de suite; toutes les
grandes unités contiennent
les petites,
quence que les petites sont contenues dans ainsi se produit l'assemblage mutuel. Et
il
avec les
la
consé-
grandes, et
en est de même
dans la nature. Chaque monde supérieur contient toutes les unités subordonnées où les petits
mondes
inférieurs, et les plus
prennent réciproquement part aux mondes, sphè-
res, figures
ou créatures supérieures, étant en qualité de
subordonnés contenus en eux. Dans exemple, sont contenus tous
les
les centaines,
par
nombres depuis un jus-
qu'à cent, et dans la catégorie de
Yanimal tous
comme
les ani-
maux de
la
un à cent
se rapprochent de plus en plus, alors les ani-
maux même en se levant leurs
création
les plus
et
membres
;
et
tous les
nombres de
bas placés montent de leur degré
en croissant toujours, jusqu'à ce que
les plus distingués
viennent se joindre à
l'homme, sans cependant pouvoir atteindre à sa hauteur. «La déviation infinie des races d'animaux en descendant
LES MYSTERES DE LA MAIN.
304
de Tune à l'autre exprime également
nombre dans
le
rapports du
les
sens de l'unité éclatant en une infinité
de débris. Cette méthode lumineuse venue de l'Orient correspond à celle selon laquelle sortent des plus hauts
pénètrent
les
«
les plus
fameux philosophes, mais
docteurs catholiques, entre autres
les
rôme,
ordres les plus bas
»
*.
Non-seulement
même
,
les
qui les contiennent en eux, et
saint
:
saint Jé-
Augustin, Origène, saint Ambroise, saint
Grégoire de Nazianze, saint Athanase, saint Basile, saint
Rabanus, Bèdeet plusieurs autres, assurent
Hilaire,
y a une vertu admirable et efficace 2
nombres «
.
de
cachée dans
Séverin Boëce dit que tout ce que la nature a
là est
le
le
fait d'a-
moyen des nombres,
principe modèle dans l'esprit du Créateur;
venue
la quantité
temps
tions des
les
»
bord semble avoir été formé par car c'a été
qu'il
;
c'est
de
des éléments, de
là
que subsistent
là les révolu-
le
mouvement
des astres, le changement du ciel et l'état des nombres. 11
ne faut pas s'étonner, puisqu'il y a de
occultes et en qu'il
y en
ait
si
grand nombre dans
dans
les
les
si
grandes vertus
choses naturelles,
nombres de bien plus grandes, de
plus cachées, plus merveilleuses, plus efficaces qu'ils sont plus formels, plus parfaits, et qu'ils se
dans i. (
les
,
parce
trouvent
corps célestes 3 .»
Geschichte der
magie, von Joseph Ennemoser, p. 548. Leipzig, 1844.
Traduction inédite.) 2.
La Philosophie occulte de Cornélius Agrippa. La Haye,
p. 215. 1727. 3.
Idem, p. 213
et 214.
liv.
2,
LES MYSTERES DE LA MAIN. «
Tout ce qui se
sa vertu, car le
mouvement et
fait subsiste
temps
par
:
les
tire
et tout
qui est sujet au temps
et action et tout ce
au mouvement
nombres et en
les
composé de nombres,
est
composés de nombres
305
concerts et les voix sont aussi et
de proportions et n'ont de
force que par eux. Enfin toutes les espèces de ce qu'il
y a dans tains
nature et au-dessus
la
nombres, ce qui a
composé du nombre
est
toutes choses
*.
d'elle
fait dire
dépendent de cer-
à Pythagore que tout
et qu'il distribue les vertus à
»
Agrippa, saint Martin, se sont occupés des nombres; et saint Martin d'une
manière spéciale.
Saint Martin et l'abbé Joachim sont-ils arrivés jusqu'à la prophétie
au moyen des nombres?
c'est ce
que nous
n'avons pas à examiner.
Nous ne chercherons pas à donner
ici
une idée de la mé-
thode des nombres de saint Martin, puisqu'elle est toute mystique, obscure par conséquent, et demanderait par cela
même
de trop grands
détails.
ment, et sans commentaires, ce
nous citerons Agrippa après «
Nous citerons seule-
qu'il dit
du nombre un;
lui.
L'unité, dit saint Martin, multipliée par elle-même,
ne rend jamais qu'uN parce qu'elle ne peut
sortir d'elle-
même. «
Un germe
végétal qui a produit ses fruits annuels
conformément au nombre d'actions qui sont comprises dans ses puissances n'en produit plus et entre dans son principe. 1.
Philosophie occulte
liv. 2, p.
2U. La Haye,
1727.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
306 «
Chaque pensée qui sort de nous
est le produit d'une
action de puissance qui y est relative, et qui en étant
comme
le
germe
qui Ta produite «
Quoique
se termine avec la pensée particulière
comme
ayant rempli son cours.
la Divinité soit la
source infinie, unique et
éternelle de ce qui a reçu l'être, cultés opératrices
seule
œuvre
et s'en tient là sans les répéter,
comme consommé.
acte est rempli et ration étant
étant
chaque acte de
une
neuve,
et
il
chaque racine de cette opération probable
est
que cette racine qui
action conservatrice dès qu'elle a les
organes et
les
que
Or dans toutes
les racines
canaux par où
réalise au dehors d'elle-
même l'expression de
Voici ce que dit Agrippa
Le nombre
pénètre
le plus
ne sont que
n'est
que
comme
l'unité manifeste et
ses facultés.
les philosophies possibles les
sont que passagers et la fin stable \
«
que dans son
produit son œuvre,
œuvres qui en résultent soient permanentes
et immortelles, parce les
puisque cet
Ainsi chaque opé-
a agi dans son action créatrice n'agit plus
quoique
ses fa-
productrices est employé à une
et
moyens ne
»
:
la répétition
simplement tous
mesure commune de tous
les
les
de
l'unité. L'unité
nombres,
et étant la
nombres, leur source et
leur origine, elle les contient tous étant joints unique-
ment, demeurant incapable de multitude, toujours
même
et sans
tipliée elle
1.
changement
:
c'est ce qui fait qu'étant
ne produit rien qu'elle-même. Un
Nombres, par
S.
la
mul-
est le prin-
Martin, édition autographiée, p. 80, 81, 82. Paris, 1843.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
307
eipe de toutes choses et toutes vont jusqu'à un, et après lui
n'y a rien, et tout ce qu'il y a
il
que tout
mêmes,
est il
demande un, parce
venu d'un. Pour que toutes choses soient
faut qu'elles participent d'un, et de
toutes choses sont allées à plusieurs par
que tout ce qui veut retourner
Un se rapporte donc
à
un
un quitte
,
même
ainsi
la
il
les
que faut
multitude.
un et innombrable,
à Dieu qui, étant
crée cependant quantité de choses et les contient clans soi. «11
y a donc un Dieu, un monde qui
pour un monde, un phénix dans les abeilles,
un chef dans
une armée.
dans
Il
pénètre tout, qui est
Dieu qui est
le sujet
et
un
est à Dieu,
monde, un
roi
soleil
parmi
troupeaux, un commandant
y a un élément qui surpasse et le
feu
il
;
y a une chose créée de
de toute admiration, qui est en
terre et dans les cieux
tante
les
le
;
c'est
la
actuellement l'âme végé-
minérale qui se trouve partout, que
connaît guère, que personne n'appelle par
ne
l'on
son nom,
mais qui est cachée sous des nombres, des figures et des énigmes, sans laquelle l'alchimie ni
ne peuvent avoir leurs succès.
*
la
magie naturelle
»
L'unité, c'est le principe de tout
:
mais l'unité lumière
ne peut rester une lumière sans ombre,
l'unité voix
ne
peut rester une voix sans écho, un est un principe sans
comparaison;
monie rien
le
n'est
nombre,
c'est l'harmonie, et sans
possible;
l'unité
est
har-
nécessairement
active, et son besoin d'action la fait se répéter elle-même;
1.
La Philosophie
occulte. Cornélius
Agrippa,
1.
2, p.
218. La Haye, 1727.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
308 elle se
partage, ou plutôt
elle,
se multiplie
pour produire
deux. Mais deux, c'est l'antagonisme, c'est l'immobilité mo-
mentanée lorsque les forces sont
égales, mais c'est la lutte,
le principe du mouvement. Saint Martin, en désignant
le
nombre deux comme mauvais
et funeste, a
prouvé
ne connaissait pas un des plus grands arcanes de
La terre
gie.
preuves
nombre deux
le
:
évidemment un
est
est
la
qu'il
ma-
lieu de passage et d'é-
donc une
nécessité, puisqu'il
représente la vie qui n'est que par l'action, par la lutte, et
ne cesse d'être que par
le repos.
Deux,
est trouvée. Trois, c'est le
donc
c'est
tagonisme, mais trois, c'est l'existence. Avec
l'an-
trois, la vie
pendule qui va tantôt à droite,
tantôt à gauche, pour équilibrer et faire mouvoir.
Trois utilise ainsi
mouvement «
la
lutte
du binaire
des mondes créés, il
tire le
est la
formule
qui est la vie.
Lambert,
Trois, dit Balzac dans Louis
comme
en
et
il
est le signe spirituel
de
la
création
est le signe matériel de la circonférence. »
Trois, c'est Dieu.
Nous ne pouvons résister au phrases des Harmonies de bres, livre
plaisir
de citer quelques
exprimées par
l'être,
éminemment profond
et
les
nom-
remarquable.
L'auteur a lu dans l'Évangile de saint Jean trois mots Vita, verbum, lux. Vie, Verbe, lumière. Trinité, trois «
examine
la
profondeur
mots dans plusieurs pages,
Disons que
sance et force l'expansion.
,
le
et
,
:
y
voit la
la signification
de ces
et se
Il
résume
ainsi
:
Père est vie et par conséquent puis-
que
le
caractère de cette vie, c'est
LES MYSTERES DE LA MAIN. «
Que sera
le Fils ?
Tout
mais que
le
monde le
sait,
il
entendre par
309
Verbe
est le
Verbe ou
ou
la parole
la
parole? Tous les philosophes s'accordent à le dire
:
forme.
c'est la
Il
faut-il
nous reste donc
la
le
lumière.
lumière ? Essayons de
le Saint-Esprit sera-t-il la
:
Comment com-
le
prendre.
«La lumière
n'est ni la substance ni l'intelligence,
de leur union;
elle résulte
elle n'est
mais
pas un composé des
deux, elle n'est pas moitié substance, moitié intelligence; elle est
quelque chose de différent de l'un et de l'autre, mais
qui procède de l'un et de l'autre, qui n'en procède pas par
composition, mais qui est simple en soi-même et indivisible
,
qui n'est ni moindre ni plus grand que l'un et
l'autre, car la
lumière est partout, et seulement où
telligence survit à la vie, et infinies, la
lumière aussi
le sera.
Donc
la
lumière diffé-
rente de la vie et de l'intelligence, une, infinie, sera
Esprit K
une troisième personne,
indivisible,
elle sera le Saint-
»
«La Sagesse, qu'on a toujours regardée comme divin,
fils
«Quand nait
de Dieu, parle ainsi dans il
firmament
loi et
une
loi
leurs limites,
i.
Harmonies de
aux
limite,
il
le
t.
il
I,
Verbe
Proverbes:
quand
il
il
don-
établis-
avec mesure
mettait un frein à la
flots, afin qu'ils
quand
l'être,
une
qu'il distribuait
et
sources des eaux, quand posait
les
préparait les cieux, j'étais là; quand
aux abîmes une
sait le
l'in-
vie et l'intelligence sont
si la
mer
les
et
ne dépassassent pas
posait les fondements de la terre,
pages 37 et 38, par Lacnria. Paris 1847.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
310 j'étais
avec
arrangeant toutes choses, je
lui,
me
chaque jour,
jouant devant
lui,
me délectais
en tout temps jouant
dans l'univers, et mes délices seront d'être avec fants des «
N'est-ce pas la variété et la distinction des êtres
On «
en-
les
hommes.
se rappelle
Quant
que
le
Verbe, c'est la forme.
à l'Esprit saint, lorsqu'il apparaît,
éclairer, c'est lui qui inspire
Lorsque Dieu* promit
l'effusion
prophétiseront
,
pour
c'est
prophètes, qui dévoile les
yeux.
de son Esprit saint, voici
annonce devoir suivre
les effets qu'il
:« Vos fils et
vos
filles
vos vieillards auront des songes et vos
jeunes gens des visions
:
filix vestrœ, senes vestri
Et prophetabunt filli vestri
somnia somniabunt,
2 vestri visiones videbunt (Joël)
Le nombre
les
bandeau de l'obscurité de devant
l'avenir, ôte le
? »
'
trois, c'est le
.
et
»
mouvement
qui fait équilibre
en passant successivement d'un point à un autre;
nombre quatre, c'est
et
juvenes
le
l'équilibre parfait, c'est le carré, le
positivisme, le réalisme.
Quatre, en magie, de
la terre
;
le
c'est le
cube;
le carré. C'est
naire; le ternaire, c'est l'esprit, le sistance, qui
l'image
quaternaire est la conséquence du ter-
amènent naturellement
mouvement, le
la
quaternaire
ré:
la
stabilité, l'harmonie.
Pour mait «
\
.
2.
les
les
anciens kabbalistes, le nombre quatre renfer-
quatre éléments.
Les quatre points cardinaux astronomiques sont, reHarmonies de Tbid., p. 41,
l'être, t. I, p. 40. t.
I.
,
LES MYSTERES DE LA MAIN. non de
lativementànous,leouiet
le
et l'occident, le oui
non de
le
nord,
et le
la
la
911
lumière
chaleur
l'orient
:
midi et
le
:
disent les kabbalistes.
»
Le nombre quatre,
c'est la croix.
Les disciples de Pythagore ont cherché dans
les
nom-
bres des propriétés dont la connaissance les pût élever à celle
de
nature
la
quées dans
les
:
propriétés qui leur semblaient indi-
phénomènes des corps sonores.
«Tendez une corde,
ment en deux,
disaient-ils, divisez-la successive-
quatre parties
trois,
chaque moitié l'octave de quarts, la quarte
sera donc
comme 2
;
comme à
3.
aux nombres
dans
la
les
,
vous aurez dans
corde totale
deux
tiers, la
1 à 2; la quarte,
comme
;
dans
3 à
Zi;
L'importance de cette observation 1, 2, 3, 4, le
près ces découvertes,
il
nom
tons
'.
Mais
donner
que
valeur
et
les
les lois fixé
de
d'une
intervalles
des
»
comme
qu'une seule
comme
la
la quinte, fit
de sacré quaternaire. D'a-
fut aisé de conclure
l'harmonie sont invariables, et que la nature a
manière irrévocable
les trois
quinte: l'octave
tout est dans tout
loi
dans
elle est tout
le
,
comme
la
nature n'a
système général de l'univers
harmonie
et simplicité,
on en vint
à conclure avec raison que les lois diverses qui régissent l'univers devaient se découvrir en cherchant leur
rapport avec celles de l'harmonie. «
Bientôt dans les nombres 1,
2, 3, h,
on découvrit
non-seulement un des principes du système musical, mais encore ceux de 1.
Voyage d Ânacharsis,
la
physique et de
t. TII, p.
183. Paris, 1809.
la
morale, tout
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
312
devint proportion et harmonie; le temps, la justice, mitié, l'intelligence,
l'a-
ne furent que des rapports de nom-
bres, et comme les nombres qui composent le sacré quaternaire produisenten se réunissant [en s' additionnant ensemble) le nombre dix, le nombre quatre fut regardé
comme
plus parfait de tous par cette réunion
le
Nous avons
dit
que
même.
nombre quatre représente
le
1
))
les
quatre éléments reconnus par les anciens kabbalistes: quatre
de
c'est
,
donc
cinq, c'est
la terre, la
forme
;
un
est le principe
par conséquent cinq, c'est quatre et un,
vie, l'esprit:
donc
l'esprit
dominant
les
éléments, c'est
la
quintessence. Aussi le pentagram-
me
(étoile à cinq pointes) expri-
mait-il cette domination. Aussi le
pentagramme le
nombre de
à cinq pointes est-il
Jésus, dont le
a cinq lettres , c'est le se faisant
homme,
C'est à l'aide listes
c'est
du signe du pentagramme que
les
ondins
Le pentagramme,
de Dieu
Jehova incarné.
prétendent enchaîner
mandres,
fils
nom
et les
les
démons de
les
kabba-
l'air, les
sala-
gnomes.
c'est l'étoile
flamboyante des écoles
gnostiques, mais c'est aussi selon que l'esprit sera plus
ou moins pur pour diriger le
la matière, le
bien ou
le
mal,
jour ou la nuit. Cinq
,
c'est l'esprit et ses formes.
La magie noire se sert du pentagramme, en mettant 1.
Aristotelis opéra
liv. 1,
omnia qnae exstant grece
chap. v, page 269. Parisiis, 1539.
et latine, Métaph.,
t.
IV,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
313
en Pair deux de ses pointes, qui représentent l'antago-
nisme du bien
et
du mal, l'immobilité
conséquent, puisque,
et l'ignorance
pentagramme étant
le
par
ainsi placé,
ces deux cornes dominent le ternaire qui, représentant l'influence de l'esprit divin, se trouve renversé.
Cinq devient ainsi un nombre funeste, un nombre mauvais placé sous le
nom
de Géburah, qui est
le
nombre de
l'antagonisme, de l'autonomie, de la liberté excessive, et
dont l'antagonisme provoque
la rigueur.
Le pentagramme représente
le
pointe supérieure forme la tête; c'est le signe
de
La main, qui tion
corps humain, dont la si la
tête est
en bas,
la folie.
est
un
du nombre cinq
petit :
monde, donne
aussi l'explica-
pouce représente l'intelligence
le
qui domine la matière représentée à son tour par les
quatre doigts qui, sans inutiles.
pouce,
Le pouce c'est
donc
le
pouce, deviendraient presque
positif s'oppose
aux doigts
négatifs.
l'esprit, c'est l'intelligence
donnant une valeur, une
aux quatre
utilité
Le
humaine,
doigts, qui
représentent la matière.
Les quatre membres qui font l'organisation de l'homme
comme
si
complète sont régis par
le
pouce, c'est toujours l'esprit et ses formes
la tête
la tête
les doigts ;
par
maintenant
peut donner une direction bonne et mauvaise.
Nous n'avons pas besoin d'en dire davantage pour expliquer le
nombre
cinq.
Nous croyons devoir marge, en corrigeant
laisser
ici
une note
les épreuves,
écrite
en
par notre éditeur, 18
LES MYSTERES DE LA MAIN.
314
M. Dentu. Nous sommes heureux en voyant des réflexions de cette valeur surgir de veuille qu'elle puisse
nos lecteurs
î
lecture de notre livre. Dieu
en éveiller de semblables chez tous
Voici cette note
La lecture de ce
«
la
livre
:
ouvre à
la
pensée de vastes hoen élevant d'un
rizons. Ainsi, d'après ce qui est dit ici,
degré, c'est-à-dire en plaçant au premier lités
monde
les
qua-
attribuées au pouce, ces qualités, devenues divines,
représenteront la volonté, la foi; la logique, l'espérance
fondée sur la raison, et l'amour, la charité. Tandis que les qualités
même
'données par les autres doigts,
en
les
plaçant au premier monde, donneront des qualités hu-
maines, c'est-à-dire d'une valeur presque nulle aux yeux
de l'Éternel. « Ainsi, la religion, la
on
fait
grand cas sur
prudence,
science, dont
l'art, la
qui rendent illustres,
terre, et
seront effacés dans le ciel par les trois vertus théologales, qui sont
seulement estimées dans
le
commerce de
la vie. »
Le nombre SIX représente deux des rapports du leste
dont
comme
le
ciel et
de
le triangle terrestre est le
ce qui est en bas
;
:
le ciel, c'est le
du
la liberté est
bas,
il
c'est l'image
reflet à
rebours,
ce qui est en haut est
c'est la
respondance avec travail divin
:
d'un objet dans l'eau; c'est l'axiome
reflet
gravé sur la table d'Émeraude
comme
fois trois
la terre, c'est le triangle cé-
:
preuve de notre cor-
nombre de
en haut,
faut passer par tous les échelons
arriver à la liberté.
la liberté et
le travail est
du
travail
en
pour
LES MYSTERES DE LA MAIN. «
Le nombre
Le septénaire contient
qu'il
de lui-même
six est si parfait
même nombre
sulte le
ré-
qu'il
de l'assemblage de ses parties
nombre
est le
le
315
1
.
»
universel et absolu, puis-
quaternaire, le ternaire, le quinaire et
le binaire.
Le nombre SEPT
est le
nombre sacré dans tous
les
symboles, parce qu'il est composé du ternaire et du qua-
Le nombre sept représente
ternaire.
dans toute sa force
c'est
,
:
puissances élémentaires, c'est,
minant
matière: maïs
la
par un, qui signifie
le
pouvoir magique
comme
les
cinq, l'esprit do-
ici l'esprit n'est
l'esprit
de toutes
l'esprit assisté
plus représenté
humain, mais par
trois, qui
représente Dieu, l'esprit de Dieu. « Si le
nombre
sept n'était que dans l'arc-en-ciel
,
ou
pourrait le négliger peut-être, mais n'est -il pas partout, là
principalement où
dans
les sept
il
y a du mystère? Dieu
jours de la création, et a
un commandement absolu d'en garder la
semaine;
le
nombre
c'est
l'Esprit saint,
le
nombre
dans
privilégié
l'Apocalypse, c'est un
renferme
est
puisque Dieu nous
le
tère qu'il
yeux
i.
2.
2 .
le
l'a
les
placé
aux hommes
souvenir dans
sept est dans l'arc-en-ciel
dans l'échelle musicale, dans
dons de
fait
il
est
sacrements, dans
les
les vertus et
dans
des prophètes;
nombre mystérieux,
,
les vices, il
et
remplit le
mys-
donc d'une grande importance,
remet
si
souvent
devant
»
La Philosophie occulte d'Agrippa, liv Harmonies de l'être, page 216, t. ï.
2, p. 238.
La Haye, 1727.
les
LES MYSTERES DE LA MAIN.
316
comme
Le nombre sept,
«
le
remarque Bossuet,
près les saints Pères, dans le langage
Prophètes, f
plet
.
nombre
le
sept est
d'a-
mystérieux des
synonyme de com-
le
»
Le nombre HUIT Yoctaire,
c'est
le
:
binaire du quater-
naire, c'est la balance universelle des choses, c'est l'har-
monie dans
l'analogie des contraires.
«Les Pythagoriciens appellent
nombre
le
nom-
huit le
bre de justice et de plénitude, premièrement parce se divise le premier en
en
Zi,
et
il
y a une division dans ces quatre,
cette égalité de division qu'il a
nom
son autre porelle 2 .
nom
:
et c'est par
de justice.
Il
a pris
de plénitude à cause de sa solidité cor-
»
Le nombre NEUF,
trois fois trois, c'est
:
ternaire, l'image la plus complète des trois la
qu'il
nombre également égaux, savoir
base de toute raison,
,
il
exprime
du
c'est
sens parfait de tout verbe,
le
raison d'être de toutes les formes; le celui des reflets divins
le triangle
mondes,
nombre neuf
la
est
dans toute
l'idée divine
puissance abstraite.
la
Le nombre DIX
«
est appelé
nombre complet marquant
universel, et le
cours de
la vie,
car
ne compte plus depuis ce nombre que par réplique,
l'on
et
nombre
le plein
il
par
contient en soi tous les nombres ou
en
les siens
tient
comme
le
les multipliant.
nombre des
1.
Harmonies de
2.
Philosophie occulte
liv. 2, p.
il
les
253.
explique
pourquoi on
diverses religions.
l'être, p. 218. ,
C'est
le
LES MYSTERES DE LA MAIN. «Il n'y a point de
l
»
.
Le
«
tout ce qui est
ou un nombre de dix a quelque chose de
dixième divin
nombre au-dessus, et
317
DIX
chiffre
l'être et
est
composé de
du zéro qui exprime
donc Dieu
le
l'unité qui signifie
non-être
il
:
renferme
et la création, l'esprit et la matière;
est le
il
nec plus ultra de l'intelligence humaine qui compte tout par ce nombre
2
.
»
L'emblème du nombre après une borne, le
dix, c'est
mouvement
:
un serpent montant
et l'immobilité, l'idée et
la matière.
on trouve dans
Ainsi, trois
la
phalanges du pouce,
main le
:
le
ternaire dans les
quaternaire et le duode-
naire dans les doigts, le septénaire dans le triangle placé
sous les monts et très-souvent la croix qui représente le
quaternaire
,
formée par
de tête et
la ligne
la
satur-
nienne.
On y
trouve aussi, par les séphirotes,
nombre de
la
La main renferme donc tous
comme
les
existe, la
le
nombre
dix,
synthèse universelle. les
nombres
sacrés, et,
nombres sacrés 'correspondent à tout ce qui
main renferme
tout.
Nous laisserons momentanément
les
nombres pour ne
pas détourner l'attention du lecteur de notre but principal
la
:
la fin la
chiromancie, mais nous en parlerons encore à
de ce chapitre avant de commencer nos études sur
phrénologie; nous ferons alors quelques applications
i. Philosophie occulte î.
Harmonies de
d'Agrippa,
l'être, t. II,
liv.
2, p.
259 et 261. La Haye, 1727.
page 234. 18.
MYSTERES DE
LES
318
remarquables, et nous avons
la
IA MAIN.
conviction que Ton nous
en saura gré.
LES TROIS MONDES.
En chiromancie,
les indications sont faciles, et
donnerons, nous l'avons
nous
le
dit,
nous en
plusieurs exemples, mais,
répétons, ce qui peut causer de l'hésitation, c'est
l'application juste de la qualité représentée dans la
main
par un mont quelconque. Ainsi, Jupiter
ou
le désir
donne
la religion, l'ambition, l'orgueil,
de briller quand même.
Saturne donne
la
prudence,
la tristesse, la supersti-
tion.
Apollon donne
la gloire, la célébrité, la richesse.
Mercure donne
les
hautes sciences, l'éloquence, le vol
et la ruse.
Mars donne
la résignation, le
Vénus donne
la charité,
La lune donne
le
courage et
la
férocité.
l'amour, la passion brutale.
mysticisme, l'imagination, les er-
reurs.
Un homme lui
a le
supposez de
mont de
la religion,
du monde, mais
il
un homme dévoué
pour
les arts,
n'est pas religieux le
moins
est plein d'orgueil.
Vous voyez une ligne de voir
Jupiter très-développé. Vous il
soleil
bien tracée, vous croyez
à l'art, et cet
mais pour
homme
la richesse,
il
n'est pas né
attirera
magné-
LES MYSTERES DE LA MAIN. tiqueraent l'argent,
l'or,
il
319
aimera tout ce qui
brille,
tout ce qui est luxe et splendeur.
Vous croyez
en consultant
voir,
un homme de science, rusé et au besoin 11
le
mont de Mercure,
homme
vous avez affaire à un
et
un peu
voleur.
nous faut donc ne conjecturer qu'avec
grande
la plus
circonspection et appeler à notre aide tous les
moyens
qui peuvent nous éclairer.
La chirognomonie on
est
pour cela d'un
utile secours,
le sait déjà.
Les doigts pointus représentent
Les doigts carrés: Les doigts spatules Ainsi,
quent
pour
le
monde
le :
le
mont de
le
monde
divin.
naturel.
monde
matériel.
Jupiter, les doigts pointus indi-
la religion.
Les doigts carrés
l'ambition
:
;
les doigts spatules
:
l'or-
gueil.
Pour celui d'Apollon,
les doigts
pointus représentent
:
désir de la gloire.
Les doigts carrés
désir de célébrité.
:
Les doigts spatules
:
désir de richesse.
Et ainsi de suite pour les autres doigts.
Les lignes modifient
une ligne de faible,
des
les aptitudes des
tête bien droite,
nœuds aux
une
doigts,
des
arts. Et,
d'amour de
cœur
assez
un pouce long par
première phalange, peuvent donner à la signification
monts. Ainsi,
ligne de
la richesse
la ligne
au
lieu
du
la
soleil
de l'amour
au contraire, une ligne de tête descendant
vers l'imagination,
des doigts lisses et
pointus et un
LES MYSTERES DE LA MAIN.
320
pouce court, indiqueront profondément
biffée
Une
l'artiste.
ligne de soleil
par une barre, ou bien enfermée
sous une grille, avec un mont de Jupiter très-développé,
montrera toute
vanité de l'artiste sans espoir de ta-
la
lent, surtout si la paresse vient Il
est
moins
développé, de
tivement à
la
donner
lui
ses
mains molles.
mont de Mercure
le
mont du
la
main
si
;
soleil, s'il s'y
ainsi dire, c'est la science et l'éloquence;
vers le dehors de la c'est le
positif,
est
la signification véritable, rela-
personne dont on voit
de Mercure incline vers
pour
y joindre
lorsque le
difficile,
main
(la percussion),
commerce,
l'industrie;
le
s'il
c'est
mont
penche, incline le
côté
est excessif,
s'il
c'est la ruse. Il
y a donc un
travail continuel
à faire, et l'on ne
saurait trouver assez d'auxiliaires pour le faciliter et le
rendre
utile.
TEMPÉRAMENTS. Ainsi l'étude des
tempéraments par
la
couleur des
lignes peut aussi aider puissamment.
Une
ligne pâle indique
un tempérament flegmatique
et
lymphatique, par conséquent.
l'homme sanguin,
colère.
annonce un tempérament
bilieux.
Une
ligne rouge indique
Une
ligne jaune
Une
ligne livide est le signe
du tempérament mélan-
colique.
En kabbale, Le blanc,
le
c'est
rouge, c'est :
:
l'idéal, la force.
la raison, le calme.
,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Le
livide, c'est
la matière, le
:
mal,
le
321
désordre.
Les chiromanciens attachent une grande importance à couleur des lignes.
la
Laphrénologie, où nous retrouverons
de l'aveu
même
Les facultés,
Ainsi
la
une
mondes :
sentiments et les instincts,
les
La phrénologie, disons-nous, sements de
les trois
des phrénologues qui y reconnaissent
facilitera aussi les clas-
chiromancie.
tête développée dans sa partie frontale
montrera, surtout
si elle
nous
Test du côté de l'idéalité, les
penchants nobles;
Le derrière de
la tête
développé
:
les sentiments,
Et la tête développée au-dessous des tempes et autour
des oreilles:
le
monde
matériel.
La physionomie nous aidera encore.
Si
un beau front
indique les nobles penchants, une mâchoire large dénotera infailliblement l'égoïsme et les instincts matériels.
Une
tête
en forme de poire indiquera
toujours toujours! la prédominance des ,
instincts et des l'intelligence.
besoins matériels
Une
phrénologiquement lité.
de
Tout
la
tête
est porté
gourmandise
en poire
du côté de et
la
tête ,
sur
en poire n'a
ni poésie ni idéa-
bouche, des organes
des amours matériels. Aussi une
est toujours portée à l'égoïsme et
au po-
sitivisme le plus désolant.
Des épaules larges, hautes, rondes, appartiennent encore à
la matière,
chez
la
femme
surtout.
Les seins proéminents sont le type de la
femme
véri-
LES MYSTERES DE LA MàIlN.
322
ayant
table, c'est-à-dire
le
caractère de la
femme; des
épaules larges avec des seins peu apparents annoncent,
au contraire, une femme
homme
les instincts des
lère, l'avidité,
vais instincts, car
sexe à l'autre
il
la co-
les
mau-
n'y a pas d'heureuse transition d'un
c'est toujours
;
ayant l'ambition,
hommes, mais
déchéance ou monstruo-
sité.
Les yeux donnent aussi des indications précieuses les ;
yeux
brillent par l'intelligence, le génie, l'avidité, le dé-
luxure, la débauche. L'œil noir, dont
sir d'acquérir, la
blanc est bleu-obscur, l'œil qui jette des éclairs,
le
comme
l'œil
des
femmes du
signe de l'intelligence
même,
plus souvent
le
le
:
Un
œil
vif,
(comme
regard d'ailleurs n'est plus
exprime
il
la figure est pâle. C'est,
Midi, n'est pas toujours le
l'avidité,
en un mot,
l'œil
de Dumas
surtout quand
l'œil des
mais limpide, qui sourit
le
Bohémiens,
comme un
diamant,
père, par exemple), celui-là est
bon, mais l'œil tout noir (blanc de l'œil et prunelle), qui brille
comme un charbon
ardent, indique
sonne cupide et malicieuse dont Défiez-vous des
pu ajouter
:
femmes
il
une per-
faut se défier.
pâles, a dit Balzac.
aurait
11
Défiez-vous des yeux sombres et brillants à
la fois.
Mais ce qui donne les indications c'est la
bouche
physionomie, représente
le
chaque monde a ses degrés, meté,
la
les plus précises,
qui, dans la division des trois
monde la
mondes en
matériel. Et,
comme
bouche représente
la fer-
bonté, la noblesse, la gourmandise, la volupté et
l'avilissement moral.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
Un proverbe «
chinois dit
:
homme pour
Regarde le front d'un
deviendra
regarde sa bouche à
;
voir ce qu'il est devenu.
323
savoir ce qu'il
de repos pour sa-
l'état
»
Les bouches à lèvres épaisses sont gourmandes et matérielles.
Les lèvres inférieures, plus charnues d'un côté que de
mais une bouche dont
sont voluptueuses,
l'autre,
coins s'affaissent annoncent un
dans
la
pointu
l'art,
'
:
même
la
religion
y a
;
main.
On peut
l'annulaire spatule:
trouver activité
bon
:
sens, positivisme dans les recherches
la science.
Les raies sur l'intérieur des doigts ont aussi leurs
gnifications particulières visés
en
:
lange du ligne
même
sait
doigt,
il
la
que si
paume,
c'est la
entre la troisième et la
seconde pha-
se trouve sur la jointure
ainsi dire à cheval sur les
matière illuminée par
le
si-
les doigts sont di-
profonde qui passe ainsi d'un monde à
une ligne pour
Une
on
mondes. Eh bien!
trois
phalange, celle qui touche
une
l'autre,
deux mondes,
moral selon
la qualité.
pareille ligne ainsi placée sur Jupiter signifierait
un motif brut d'ambition qui de
les
toutes les idées portées de ce côté-là; et l'au-
riculaire carré
de
Il
aussi des indications dans les différentes
formes des doigts de
dans
dégradé.
bouche une expression qui ne trompe jamais.
On trouve l'index
homme
viendrait chercher l'appui
la logique.
Ce serait donc une probabilité de réalisation considérée selon
l'état
du monde. Ce
serait la matière et
.l'in-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
324
térêt s'unissant
au raisonnement. Et ce
séquent, force, et par suite nécessaire
Ainsi
une ligne de ce genre sur
le
:
serait,
par con-
réussite.
doigt de Mercure
pronostiquerait une affaire d'abord vague, mais qui, mûrie
parle raisonnement, devrait nécessairement réussir; cette ligne prise dans le sens du fierait aussi
:
premier monde
signi-
éloquence.
La première phalange représente
l'idéal
une
;
raie sur
cette phalange donnerait excès dans l'idéal et par con-
séquent folie dans
la qualité
annoncée par
le
mont du
doigt.
Une
étoile sur le
bout du doigt, surtout sur Jupiter et
Saturne, annonce toujours un événement extraordinaire,
souvent en bien sur Jupiter, mais presque toujours
fatal
sur Saturne.
Pour cie
le moment
pour que
nous en avons assez
l'on puisse,
dit
sur la chiroman-
au moyen des analogies et des
conséquences, connaître parfaitement
le
caractère des
EËS MYSTERES DÉ LA MAIN.
hommes,
et,
325
par suite, leur destinée, qui doit toujours
suivre la pente formée par leurs penchants, leur plus ou
moins d'intelligence,
et surtout
par leur activité et par
leur appétit plus ou moins grand de fortune ou de gloire.
Donnez-nous une main
d'artiste
de talent, et sans avoir
jamais vu sa peinture, nous dirons
ses,
travaille
s'il
s'il
aime
la
forme ou
soigne les détails ou se contente des mas-
la couleur, s'il
par réflexion ou par inspiration,
fère l'imitation de la nature ou les
moment,
Et selon le goût du
s'il
pré-
œuvres d'imagination.
selon son plus ou moins de
tenue, selon sa conviction et surtout sa logique plus ou
moins forte, et en nous basant d'ailleurs, ressort,
comme pour
en dernier
faire la preuve, sur sa ligne satur-
nienne, nous lui prédirons un succès plus ou moins long, et aussi
une célébrité plus ou moins contestée, en con-
sultant la ligne
du
soleil.
comme nous
Nous dirons à un médecin, fait
mainte
fois, et
toujours sans erreurs,
traite ses malades, quelle est
une maladie, ce qui soit
par inspiration,
comment
il
sa manière de discerner
est le point soit
avons déjà
important en médecine,
par réflexion,
soit
en remontant
des effets aux causes, et nous dirons à coup sûr
:
Voici
médecin habile qui ne fera jamais d'imprudence
;
un
et si
sa volonté est aussi forte que sa science et sa logique,
nous ajouterons dire le succès à
:
Il
doit réussir, et nous pourrons lui pré-
coup sûr, toujours
si la
saturnienne et
le soleil le favorisent.
Balzac a dit «
Si
:
Dieu a imprimé pour certains yeux clairvoyants 19
MYSTERES
LES
326
de chaque
la destinée
prenant ce mot
homme
DE LA MAIN.
dans
comme l'expression
totale
quoi là
main ne résumerait- elle pas
puisque
la
son seul
moyen de
main
est
Faction
physionomie, en
la
humaine
manifestation
l .
De
La société n'imite -t- elle pas Dieu?
chiromancie.
là, la
événements de sa
les
un
fait
qu'il se battra, à
Prédire à un
vie, à l'aspect
de sa main,
plus extraordinaire, chez celui qui aura
du voyant, que
les qualités
et
?
«
n'est pas
physionomie,
tout entière
«
homme
du corps, pour-
la
le fait
un cordonnier
de dire à un soldat
qu'il fera
des souliers ou
des bottes, à un cultivateur qu'il fumera la terre et la labourera.
»
Nous ferons remarquer que la divination
par
l'on peut pousser très-loin
les indications les plus simples
une personne a une
étoile
dans
la
main
:
une
:
ainsi,
étoile
est
toujours une fatalité, un accident inévitable. Si la satur-
nienne est belle et pure, vorable, ce sera
dans
la vie,
la fatalité sera
évidemment
un événement important sans doute
mais suivi d'heureux résultats.
étoile, la plaine
amènera des
luttes qui
brisée.
malheur aura
un coup de
conquerront un bien,
lieu
si
si
Si elle se brise à la ligne
de
fatalité
la sa-
elle
est
tête, le
par un mauvais calcul, un entêtement,
tête. Si elle se brise à la ligne
sera par suite d'un
1.
avec cette
Si,
de Mars est ridée, sillonnée, cette
turnienne est belle, ou causeront un mal,
coupée ou
fa-
amour mal
Le Cousin Pons, p. 128. 1856.
de cœur, ce
placé, d'une affection trop
LES MYSTERES DE LA MAIN. vive à laquelle
Ton devra
faire des sacrifices, surtout si
de cœur trop longue indique un complet dévoue-
la ligne
nous laisserons
allant jusqu'à l'abnégation. Mais
ment
327
ces calculs que
tout le
monde pourra ordre,
applications sans
quelques
qu'elles n'ont besoin ni d'ordre ni
résultat d'observations de
faire,
là
pour publier
sans suite, parce
de
suite, et sont le
chaque jour.
OBSERVATIONS ET APPLICATIONS. Le
nœud philosophique
un avantage, parce
qu'il
(
de
la causalité
rendre compte de tout: quand ce loppé
peut faire un
il
,
lange de
la
)
est sans doute
porte à tout considérer, et à se
homme
nœud
est très-déve-
remarquable
logique est longue et forte; mais
si la
,
pha-
cette pha-
si
lange est courte et mince, le besoin de raisonner existant toujours, on raisonnera sans logique, on trouvera des
causes, mais fausses
dans
le
paradoxe.
,
et l'on
Si les doigts
sera plus grande encore. Des funestes aux jeunes gens.
si
ce
mont
est
sont pointus
hommes
ainsi
Chez ces gens-là
tête descend presque toujours
lune;
tombera nécessairement ,
l'erreur
doués sont la ligne
du côté du mont de
développé,
ils
chercheront
de la
et
trouveront fatalement des causes dans leur imagination.
Chez eux, Jupiter est souvent développé, parce éprouvent
le
qu'ils
besoin de briller et de se parer de leur
vaine science.
La croix mystique avec
le
mont de Jupiter
très-dé ve-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
328
loppé
les doigts
et
pointus donnera l'exaltation dans
la religion jusqu'à l'extase, et parfois jusqu'au fanatisme.
La croix mystique avec
les doigts carrés
donne
la reli-
gion raisonnable.
Le doigt de Jupiter
donne
rés,
effilé,
lorsque les autres sont car-
contemplation sérieuse, l'amour de
la
ture, avec des inspirations vers l'art, surtout
ligne
du
Une de
la
s'il
la
na-
y a une
soleil.
cœur barrant toute
ligne de
la
main avec un mont
lune très -sillonné donnera nécessairement une
affection très-vive, trop vive, et par suite la jalousie.
Le mont de
la
lune sillonné de toutes parts éveille un
besoin de tourments continuels et sans motif
de cœur est
la
que
si
si la
ligne
ligne la plus importante de la main,
tourments viendront du cœur.
les
;
Il
est bien
entendu
Jupiter domine la main, les tracas viendront d'am-
bitieux désirs;
si
affaires, et ainsi
de
Mercure, de craintes pour
c'est
les
suite.
Toutefois les doigts carrés et la causalité aidés de la
logique peuvent combattre et apaiser les inquiétudes
données par
le
mont de
la lune.
Le mont de Mars développé les
réprime
:
les
empêche de
naître ou
c'est le sang-froid, la résignation,
et
par
suite le calme.
Le mont de Vénus peut, de passion amoureuse, dégénérer ou se perfectionner en tendresse. Avec de bons in-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
mont de Vénus
stincts, le
Vénus toutes
les
est
une
329
Sans mont de
qualité.
autres passions sont sèches et égoïstes.
La la
lettre
main
M que nous avons dans
indique aussi
trois
les
mondes.
La première,
^^ toure
/
la
monde
la ligne
création
La seconde,
plaine
et le
mont de Mars;
vie, enle
matériel. ligne de tête,
la
s'étend au milieu du rel,
de
l'amour ,
,
elle
monde
natu-
occupe et traverse
c'est la lutte
la
qui donne la
force et la raison dans la vie.
La troisième,
celle
du cœur, enclôt
le
monde
divin re-
présenté par les monts placés à la racine des doigts, qui les font,
comme
mière astrale; la
fatalité
,
la
des canaux, communiquer avec la lu-
elle
enveloppe l'ambition ou
passion de
l'art,
la
la religion,
science hermétique,
qui toutes viennent des astres.
Les compositeurs de musique savante et ticiens ont la
tinguer, écrite
il
chez
même main noueuse
et carrée
les ;
mathéma-
pour
les dis-
faut consulter la ligne du soleil, qui est plus l'artiste.
au succès que par
Les uns et les autres n'arrivent
le calcul.
Un homme avec un mont de Mercure développé doigts lisses peut être
un bon avocat,
il
et des
plaidera d'inspi-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
330
ration et avec éloquence, mais son genre de talent sera
subordonné à
forme de ses doigts;
la
sera brillant
il
avec des doigts pointus, logique et clair avec des doigts carrés
;
il
aura de
doigts spatules;
dans
la
si
les détails; si
fougue et du mouvement avec *
ces doigts sont longs,
main
la
est courte,
fioritures et verra avant tout la
il
il
les
se complaira
sera sobre de
masse l'ensemble.
Les mains très-molles ou très -dures sont portées à
la
superstition.
Les mains très-molles par le
champ
la
paresse physique qui laisse
libre à l'imagination sont toujours prêtes à aller
trop loin et à exagérer, quand les doigts sont pointus idéalistes,
:
ou spatules amis du mouvement quand même* :
Les mains très-dures (et par conséquent presque toujours élémentaires) par une paresse d'intelligence étouffée
par
la
matière
laissent
,
et sentant d'ailleurs leur infériorité
prendre et qu'elles croient dès lors surnaturel. toutefois lisses
;
,
se
subjuguer par tout ce qu'elles ne peuvent com-
que
c'est
le
pouce
soit
11
faut
court et les doigts pointus et
par suite de cette conformation que les
Bretons sont superstitieux, leur pouce les livre sans défense à l'imagination représentée par le développement
du mont de gence de
la
la
lune; à cause de la lourdeur d'intelli-
main élémentaire,
ils
en restent à l'imagi-
nation brute, c'est-à-dire à la superstition.
Les ouvriers à profession sédentaire ont, par cela qu'ils sont inactifs
même
de corps, une grande vivacité d'imagi-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. nation
:
331
ont presque tous les mains
ainsi les tailleurs
molles, les doigts spatules, aussi sont-ils pour la plupart
républicains, communistes, utopistes
les laboureurs, les
;
gens de fatigue, ne sont jamais républicains, chez eux
le
corps travaille et l'esprit se repose.
Ne comptez fidélité
ni sur l'amitié
,
ni sur la constance
au parti (en politique), des pouces dont
mière phalange est courte.
Ils
ou
la
pre-
la
pourront avoir des accès
de dévouement, être capables d'un acte d'héroïsme, mais instantanément.
S'il
leur faut persévérer dans leurs in-
spirations parfois sublimes, l'haleine leur
donneront pas de suite deux coups de
manque,
collier; ils
ils
ne
en re-
viendront bientôt à leur état naturel, l'incertitude et l'insouciance.
Soyez sûr que toute personne que lignes signalent
nécessité,
si
comme
cette personne est faible
par goût, par
pouce court
la force
surtout
mont ou
lonnés de lignes, Il
y a dans
Mars et lutte
la
la plaine
s'il
et les
;
:
par
est forte,
si elle
et
exubérant
donne au
,
de résistance calme, la résignation, la
s'y
plaine de Mars ne sont pas
sil-
trouve des carrés.
main, nous
de Mars
de résistance;
d'action. Ainsi
monts
plaisir.
Le mont de Mars, bien plein
si le
les
rusée se servira de sa ruse
le
:
la plaine
l'avons dit,
le
mont de Mars
,
de Mars, c'est
l'homme qui possède
le
mont de c'est la
la lutte
mont de Mars
développé est apte à conserver son sang-froid dans toutes les
épreuves de
la vie, et
à
résister
Conséqueminent
à
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
352
ses passions.
peut dompter sa colère et rester tou-
Il
jours maître de
lui,
surtout
La force de
la volonté.
un grand pouce
si
lui
donne
résistance est la Minerve des
la
anciens qui porte le bouclier, mais
il
ne faut pas oublier
qu'elle porte aussi la lance.
La
plaiïie
de Mars ridée, tourmentée, et surtout avec
une croix, indique l'homme qui cherche stinct et par plaisir, c'est le batailleur
core plus
si
la lutte
par in-
quand même, en-
ongles sont courts.
les
Toute ligne principale qui, par son étendue, tout
mont
qui, par son
déterminera la
source de tous
sera le
développement, commande devra dominer
le goût, qui
les plaisirs et
la vie.
de toutes
main
la
Là sera
les peines, là
pivot sur lequel tournera l'existence entière.
Le mont de
la
lune trop développé veut qu'un travail
donné en pâture, sinon
excessif d'imagination lui soit
tourmente
,
il
inquiète
voit partout
il
,
peine ou d'inquiétude, et trouve dans distrait et l'occupe, à
ou de dévorantes
sont heureux lorsque,
chagrin qui le
défaut de créations riantes, un
sauvage plaisir; en un mot, ineffables
le
il
des causes de
une source de
c'est
tristesses.
chez eux,
le
joies
Les doigts pointus
mont de
la
lune
est excessif; les doigts carrés qui résistent à l'imagina-
tion extrême font les
qu'une riche ligne du
en leur donnant
le
hommes soleil
très-malheureux, à moins
ne vienne à leur secours,
goût des beaux-arts. Mais,
sont carrés à l'excès et longs,
contentement, parce que
il
si les
restera toujours
l'artiste
doigts
un mé-
sera tourmenté par la
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
333
convention et l'amour des détails qui viendront mettre obstacle aux élans de la fantaisie.
Une
fatalité,
an
du mont de Vénus
est
une
ligne partant de la lune est déjà
Une autre
caprice.
une autre
ligne partant
fatalité,
une passion violente;
gnes se réunissent dans
la
fatalité dite la saturnienne, c'est
une imagination déréglée
:
ces deux
si
li-
Mars
à la ligne de
réussite
appuyée sur
plaine de
et la passion
saturnienne
amoureuse,
si la
droite
jus-
s'élève
qu'au mont, mais réussite pénible
achetée par la lutte. Mais, si alors la saturnienne est brisée, c'est
:
issue
fatale
à
une
intrigue causée par le caprice et
l'amour.
Le mont de loppé,
est
la lune,
très-déve-
toujours signe d'une
imagination très-grande, mais, quand
il
est excessif,
il
inspire de la tristesse, car la lune est triste ou au moins
mélancolique. la ligne
Si
On
est alors disposé à l'élégie, surtout
de tête baisse du côté de
alors
molle et
la
s'il
la lune.
ligne de tète est courte, s'y
à la superstition,
trouve
la
si
si
main
la
est
croix mystique, on est porté
mais l'homme qui aura
lune rayé et les doigts pointus,
la croix
le
mont de
la
mystique et de
plus l'organe de l'idéalité développé sur le crâne, pourra
devenir un voyant.
La force
Le
vitale est
soleil se
une émanation des
astres.
trouve en rapport avec le cœur,
— la lune 19.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
334
avec
le
cerveau
,
— Mars
avec
— Vénus avec la génération, — Saturne avec les
poumons,
la
— Jupiter
bile,
les reins et les le foie,
avec
organes de
— Mercure avec
la rate.
Une main dure
et par
nonce par sa forme Vénus
le
est développé,
conséquent active,
goût du plaisir et
si
si
le
elle an-
mont de
cherchera à cause des penchants
aimables du mont de Vénus à plaire par sa gentillesse active* Cette
main appartiendra à un homme amusant
et gracieux.
Les doigts spatules inspirent une grande confiance en soi, ils
donnent l'enthousiasme
et le désir
surtout aux artistes ayant des doigts
de
briller,
lisses.
Les doigts très-spatulés annoncent toujours une certaine brusquerie, surtout
rouge mais, ;
cœur
si
si la
alors la ligne de
ligne de vie est creuse et
cœur
est grande, c'est
bon
et brusquerie.
Des nœuds philosophiques avec des doigts trop spatules et
un pouce court peuvent
se trouver chez des inven-
teurs intelligents, mais incapables de perfectionner, à
cause de la spatule, qui par son excès ne permet de s'arrêter à rien, et
du pouce court, qui
n'a pas la volonté
nécessaire pour dominer les instincts changeants de la spatule.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
Une
335
ligne de tête qui
va se joindre à la
et
cœur
qui
du
perdre annonce un
et s'y
homme
remonte ligne
laissera
dominer sa
raison par l'amour; et
si
cette
ligne de tête est fourchue et que 1
seconde branche descende vers
la
lune, c'est
/ la
buse en fection quelle qu'elle Si,
s'a-
une
af-
soit.
joint à cela, la saturnienne (ligne du bonheur) s'ar-
rête à la ligne de cœur,
détruira, à
Un homme dont la ligne
une passion violente
coup sur, son bonheur
le
mont de Saturne pour
prendre son cours habituel
est
affections doivent être fatales
malheureux par
Une
ligne qui
,
elles,
il
la
;
aller re-
un homme auquel
les
d'abord aveuglé par elles
pourra devenir un jour fou.
partie de la naissance de la ligne de vie
(de l'enfance), traverse le
blant sur ce
et aveugle
son avenir.
remonte brusquement vers
l'index
du cœur sous
et
de tête partie du dehors de
la ligne
main au-dessous de
et
un homme qui
sacrifiant tout à
mont
mont de
Jupiter
et,
se dou-
en le sillonnant en travers, va aboutir
au mont de Saturne, indique une personne née avec des dispositions au fanatisme,
gion; et
comme
les lignes
si elle
se fût
donnée à
la reli-
ne montent pas, mais vont en
travers sur le mont, ce qui est
un mauvais
signe, cette
personne aurait cherché à se faire remarquer en
reli-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
3.Ï6
comme
gion,
elle doit
chercher à se mettre toujours en
avant.
Si
une ligne partie du mont de
saturnienne
et la
coupe au
annonce une influence
lune va rejoindre
tête, à
une
part du
mont de
de vie (signe Jupiter, et
fatal) a
si la
la ligne
et l'autre
descend vers
une passion aveugle caractérisée par che de
la
cend vers
la
bran-
lune, pouvant con(
par
la
des trois lignes), et qui
certainement sans
partie du
la
ligne de tête, qui des-
duire à la mort
serait
de
une branche qui
ligne de tête se divise en
deux branches dont Tune va droit la lune, c'est
elle, elle
folie.
une grande ligne de cœur s'unissant à
tête et à la ligne
la
fatale de l'imagination, capable
de conduire à un coup de
Si
la
de se réunir à
lieu
mont de
réunion cau-
la
la ligne
dont
Jupiter,
l'influence est toujours favorable.
La ligne de nonce voir rit
l'erreur,
tête fourchue an-
une manière de
complètement fausse, une imagination qui
se nour-
de chimères.
Si
une ligne part du mont de Mars au-dessous de
ligne de cœur,
coupe
du
:
soleil
,
c'est
celle-ci et se dirige vers le
désir de briller à tout prix,
la
mont
même
par
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. la lutte,
337
détermination atout pour
arriver à se faire remarquer.
Une
ligne partant du
Vénusé traversant
mont de
et de là se dirigeant vers c'est
:
habileté
de
la ligne
donnée par
la pas-
sion et qui peut conduire au
songe et au vol pour
Dans une main bien douée, au contraire,
vie,
Mercure,
men-
la satisfaire.
c'est
:
habileté
donnée par l'amour.
La forme des doigts se trouve parfaitement en rapport avec les
noms
qui leur ont été donnés en
chiromancie. Ainsi, le pouce, qui a la
du Phallus,
est dédié à
forme
Vénus.
L'index qui commande, qui do-
mine, qui menace, le roi
Le doigt du milieu, qui c'est la fatalité qui
domine
s'élève
,
comme un
Y axe est représenté par
au-dessus des autres,
la vie.
Les docteurs en médecine considérant la main
le
Broc
et
Y axe de la
Saturne
comme
vie, la destinée.
Cruveilhier, en
organe symétrique dont
doigt médius, le doigt de
Saturne, sont en parfait rapport avec qui regarde
c'est Jupiter,
de l'Olympe.
le
la
chiromancie,
symbole magique de
LES MYSTERES DE LA MAIN
338
L'annulaire est le doigt où Ton passe les bagues, c'est Apollon, c'est le
soleil, et
l'or
;
Apollon, c'est aussi la
richesse.
L'auriculaire est toujours en jeu lorsque l'on fait
chose qui exige de l'adresse;
il
se tient en
gracieusement et aide à l'exécution;
une
l'air, s'agite
Mercure,
c'est
le
dieu de l'habileté.
Chaque signe représentant une des sept planètes, trouve figuré par les lignes sur un autre
lorsqu'il se
mont, ajoute à ce mont une signification nouvelle. Ainsi le
mont de
signe de Mercure sur le
la
lune
(le
ticisme conduisant à l'erreur le soleil
,
même mont,
croissant), sur le
c'est la science
le signe
;
une
Jupiter, c'est
éloquence supérieure, un talent hors ligne
;
le signe
c'est le
de
mys-
de Mercure, sur
l'éloquence appelées à la
et
plus haute célébrité et au plus haut point de
l'art, et ainsi
des autres.
En général, toutes
bien colorées
les lignes droites et
indiquent une bonne complexion et sont favorables, mais, lors si
même
les
que
les lignes sont favorables et
monts sont
faibles et
bien tracées,
peu apparents, surtout
s'ils
•rentrent en dedans, leur influence est diminuée et sou-
vent sans force.
Une quantité de
petites lignes sur la ligne de vie, c'est
:
maladies peu graves, mais nombreuses.
Sur
la ligne
quentes ou de
de tête, c'est
maux de
:
signe de migraines fré-
tête presque continuels.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
En quelques occasions sauve souvent d'un vice elle n'a
de
;
339
paresse devient vertu, elle
la
ne vient pas
s'il
la
chercher,
souvent pas assez de force pour aller au-devant
lui.
Le pouce court, grand ennemi de
la vertu
sauve souvent leur vertu par l'insouciance,
une
est
fois
Lorsqu'à divin)
l'occasion
perdue.
l'auriculaire très
est
des femmes, si
-
le
développé
,
nœud
d'en haut
(
c'est
recherche
dans
monde la
science; lorsque le second (ordre matériel) est marqué,
recherche commerciale, habileté dans
c'est
d'intérêt.
Il
lités qu'ils
en
les
affaires
est ainsi des autres doigts selon les qua-
représentent.
L 'excès de développement du nœud philosophique, lorsqu'il se trouve
confirmé par
en
et
phrénologie
,
pouce surtout, peut donner foi,
le
manque de vénération
accompagné de doigts longs le talent,
et l'âme par conséquent.
Un
un pouce court, mais Le
fluide universel
mourant on ferme
On ferme les astres
les
la
la
Il
il
ne
sera moins sec avec
restera toujours raisonneur.
nous quitte à
la
mort, et aussi en
main.
mains à
cesse, et-
comme pour
il
le
artiste ainsi organisé
peut avoir beaucoup de science et de théorie, mais touche pas, et n'entraîne personne.
,
mais en ôtant
on
la
les
mort, la communication avec
ouvre en venant au monde
saisir le fluide
avec lequel on entre en
,
communication mains la
MYSTERES DE LA MAIN.
LES
3^0
(le
en dormant on ferme ou on courbe
;
peuple
dit
dormir à poings fermés), parce que
:
communication fluidique se
et les parties génitales, qui
avec
le
les
corps astral;
mens
le
fait alors
par
le
nombril
communiquent directement se repose.
Les doigts pointus inventent par inspiration. Les doigts carrés trouvent par les conséquences en remontant des effets
aux causes. Cuvier avait
les doigts carrés à
accompagnés de
sûr, naturellement
la causalité et
coup de
la
logique.
mains molles seront parleurs
Les républicains à
et
orateurs de carrefour.
Les républicains à mains dures sont les
hommes
d'ac-
tion.
Gomme
il
y a
trois
que chaque goût
mondes,
s'est fait la
y a
il
trois religions,
parce
sienne: une religion pour
chaque monde. Catholique et juive
l'idéalité
:
avec les chants, les ta-
bleaux, les symboles et les extases.
Protestante
Musulmane les plaisirs
le
:
réalisme,
manque de
la tristesse, le
le
:
les
prêches, les sermons,
poésie, toutes choses positives.
matérialisme, la religion fondée sur
des sens,
le
paradis des houris.
Nous avons remarqué que presque tous les incrédules
{
avec
le
nœud
les
douteurs
philosophique très-déve-
LKS MYSTERES DE LA MAIN.
3il
loppé), ont la croix mystique dans la main, et sont su-
comme pour
perstitieux par conséquent,
mage
rendre
hom-
à leur manière à l'éternelle puissance qui régit la
nature, seulement, au lieu d'être sujets,
ils
sont es-
claves.
L'éducation peut faire naître des et leur
donner
la
ne deviennent jamais
lisses, et les
peuvent devenir pointus liser
que
Quand
d'aller
la
nœuds dans
forme spatulée, mais
de
la
11
nœuds
doigts spatules ne
est plus facile
matière à
les doigts,
les doigts à
de se matéria-
l'idéal.
nature donne à un mont un développement
remarquable, on peut être sûr qu'elle donnera aussi
l'oc-
casion d'exercer les qualités attachées à ce mont: ainsi
ceux qui ont
mont de Mars
le
peuvent s'attendre
très-fort
à des luttes nombreuses et énergiques.
Le bas de
la
main représente
toujours matériel; lorsqu'il est rayé,
l'excès
donne
la matière, l'effet là est
du mont de
la supériorité
la lune,
surtout
de la matière sur
notre être, et par conséquent la suprématie de la lumière astrale ils
:
aussi les gens qui ont cette conformation sont-
plus hypocondres et ont- ils plus de pressentiments
que
les autres.
Le pouce court donne
la naïveté,
moins aux
instincts qui sont la
nature par
le
moyen du corps
parce
qu'il résiste
communication avec
astral
;
la
plus le pouce de-
LLS MYSTERES DE LA MAIN.
352
vient long, plus
se rapproche de la volonté
il
loigne de l'universalité de la création
et
Le mont de Vénus très-développé ôte à Saturne, qu'il
domine, beaucoup de sa tristesse
l'égaie et le
Toutes
s'é-
'.
;
souvent
lors-
même
il
rend aimable.
les lignes principales
bifurquées annoncent la
duplicité d'esprit; quelquefois cependant elles peuvent être prises en bien. Ainsi la ligne de vie bifurquée à son
origine est favorable, c'est justice et fidélité, mais bi-
furquée à
la fin
de
Au
pauvreté.
la vie, c'est faiblesse et
départ, la vie s'enrichit en aspirant par deux branches,
à l'arrivée elle s'épuise en donnant par deux canaux sa sève appauvrie.
Les lignes qui coupent la vitale ont
des significations différentes. Oblongues, c'est
par
le fer;
coups
;
grandes et circulaires,
celles-là sont
c'est
moins dangereuses
:
;
:
blessures
blessures par si
ce n'est pas
un creux carré ou oblong, mais une espèce de point
très-
rouge, c'est blessure à la tête, ou mort.
Une
foule de lignes sur
un mont annoncent (bonnes
ou mauvaises, mais plutôt mauvaises que bonnes
)
que
ce mont correspond avec votre planète principale.
Les lignes livides dans
rancune
1
et
la
main annoncent
de vengeance, surtout
Voir page 190.
si les
l'esprit
de
doigts sont très-
,,
LES MYSTERES DE LA MAIN. longs, ce qui dénote
pouce
est fait
une grande
en forme de
Les doigts pointus, sans la crédulité,
343
susceptibilité, et
si le
bille.
nœud philosophique,
inspirent
principalement pour ce qui tient au merveil-
leux.
Les vrais libertins en amour sont ceux qui ont
mont de Vénus aussi
mais très-rayé, surtout
faible,
Panneau de Vénus, parce
que de puissance, tresses,
et qu'ils
s'ils
le
ont
ont plus de désirs
qu'ils
changent sans cesse de maî-
pour se donner par
l'attrait
de
la
nouveauté un
appétit factice.
Dans
les
mains, les lignes qui descendent en partant
des lignes principales sont des branches mortes, celles qui
montent sont des rameaux pleins de
vie.
Les ongles courts, qui donnent l'amour de
donnent avec une main paresseuse
la bataille,
la lutte tranquille
l'ironie, la taquinerie, la critique.
Le mont de Mars, qui donne donne
aussi le goût militaire,
la force de résistance
surtout
si
les ongles sont
courts.
Le nœud philosophique très-développé peut donner l'aptitude à la
mécanique
avec des doigts
lisses
,
et
aux sciences exactes,
seulement
le
même
mécanicien inven-
tera et perfectionnera par intuition et sans calculs, sou-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
344
vent en regardant fonctionner une machine: Napoléon avait
évidemment
la
main
ainsi faite,
il
trouvait par l'in-
tuition instantanée, sans calculs, ces combinaisons prime-
champ de
sautières qui ont fait sa force sur le Il
n'avait pas peut-être le chitfre des
refusent les phrénologues
lui
prouvé
Il
qu'il
en avait
mais
,
bataille.
mathématiques que il
a suffisamment
le génie.
n'y a qu'une limite bien faible entre le génie et la
folie, et cette limite est
souvent franchie. Le Tasse nous
en donne lapreuve. Lorsque toute l'harmonie d'un
homme
se divinise, lorsque toutes ses pensées sont nobles,
que
toutes ses actions sont pures, qu'il est plus près du ciel
que de
la terre, l'âme, qui aspire
toujours à prendre son
essor, ne se sentant plus retenue par la chaîne astrale
depuis longtemps brisée, part un jour avant le temps
pour un monde supérieur, en laissant l'enveloppe matérielle livrée
nie devient
mais,
comme
au corps sidéral
un homme le
et alors
vase qui a
l'homme de gé-
MENS
est parti,
renfermé un parfum précieux
en conserve encore longtemps loppe matérielle a
,
d'instinct, son
les
arômes, ainsi l'enve-
comme une vague souvenance
de sa
noblesse passée, et la folie n'est jamais dégradante.
Toute main couverte de raies indique toujours une personne dont
la
vie est très-agitée,
ou qui se créera
elle-même des sujets continuels d'inquiétudes;
en outre est molle
si la
main
et spatulée, alors les agitations vien-
dront de l'imagination.
On
se tourmentera de tout,
on
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. cherchera partout des sujets d'alarmes la
conservation de la santé,
si
la
,
345
et surtout
dans
personne n'est plus
jeune.
Les dans
humains ne s'écrivent
actes
lumière astrale,
la
le visage, ils
nomie,
ils
modifient
ils
le
seulement
pas
laissent aussi leur trace sur
port, la
changent l'accent de
démarche,
la voix.
la
physio-
Chaque
homme
porte avec lui l'histoire de sa vie lisible pour
La nature, pour nous indiquer nous donner
le
même avis
le
sous mille formes différentes,
semblable en cela au diamant, dont
les facettes jettent
luQurs diverses qui partent toutes
mille
l'initié.
méchant, ne cesse de
de
la
même
pierre.
Un
littérateur qui a les doigts longs fatigue
teur ou le spectateur par le soin qu'il tail,
et
nuit ainsi à l'ensemble.
il
térature
comme
On
que
sait
Il
le lec-
met à chaque dé-
faut des repos en
lit-
partout.
les
trouvent chez les
mains molles
hommes
et les doigts spatules se
à projets, surtout
le
si
nœud
philosophique vient s'y joindre.
La magie,
c'est la
comparaison d'un monde dans l'autre.
Toute comparaison
faite
jours juste, parce que qu'elle
se reflète
mondes.
du physique au moral
la
partout
nature est et
toujours
si
est tou-
harmonieuse,
dans
les trois
LES MYSTERES DE LA MAIN.
346
La lumière
jaillit
d'un choc, l'intelligence
choc des passions contraires; sans ce choc, qualités
choc, le
Un
dorment souvent
mouvement ne
cœur indique
Sous le doigt
un chagrin de cœur causé par un
Un
(une passion
point au
Sans
le
deviendrait pas lumière.
grand chagrin de cœur.
nuire au succès dans
du
grandes
les
et restent inaperçues.
point à la ligne de
de cœur
jaillit
fatale,
toujours un
du
artiste,
soleil,
ou une
par exemple),
c'est
affaire
pouvant
l'art.
cœur sous Mercure
(l'auriculaire), c'est
un chagrin de cœur causé par un médecin ou un avocat, pouvant nuire aux intérêts ou au commerce.
et
instincts sont
bas, ce point sur la ligne de
être occasionné par
Si les
cœur peut
une passion monstrueuse pour un
voleur.
Les chansonniers ont
les doigts lisses
et la base des doigts gras, qui les
de
aux
la table et
développés
le
par conséquent
donne
Une
le
plaisirs sensuels;
mont de Vénus, la
chanson, et
par l'inspiration
rendent aptes aux joies ils
ont surtout très-
qui donne la mélodie et le
mont de
Jupiter, qui
goût des fêtes et des repas.
ligne
montant directement de
Mercure, bien droite et bien distincte,
commerce;
si la
la ligne
ligne vient aboutir entre les
l'auriculaire et l'annulaire, c'est gain par
conque éclairé par
la science.
de tête à
c'est gain
deux
un
dans
le
doigts,
art quel-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN Plus
donne
est développé, et plus
un mont
favorable, le
mais,
si
les lignes
le
347
son influence est
rendent contraire
,
il
mal avec une violence d'autant plus grande.
Le nombre des enfants que Ton a eus ou que Ton doit avoir se trouve
marqué sur
percussion de la main à la
la
hauteur du mont de Mercure. Ces lignes sont placées en long dans
dehors de
du doigt auriculaire
la direction la
main dans
et
sur
le
l'espace qui se trouve entre la
cœur
racine du doigt et la ligne de
;
si
elles sont
bien
droites, bien longues, bien écrites, ce sont des garçons; si
ce sont des
lignes sont tortueuses; les lignes
filles, les
un peu
qui sont faibles et courtes, et les enfants
effacées, signifient
qui ne doivent pas vivre, ou qui n'ont pas
encore vécu.
A
la
même
place, mais en travers, c'est-à-dire dans la
direction de la ligne de
longues, donnent le
cœur
des lignes bien écrites et
,
nombre des femmes
légitimes ou des
maîtresses qui serviront de compagnes dans une partie de votre existence.
Une
annonce un seul mariage, une seule
seule ligne
affection. Ces cas sont rares.
Lorsque
la lune,
par
le
développement extrême du mont
et les raies qui s'y trouvent,
principale d'un
homme
et
indique qu'elle est planète
que
les
mains de cet
homme
sont dures, alors son imagination sera agissante par le fait plutôt
que par
l'esprit, et elle le
portera à des étour-
1ES MYSTERES DE LA MAÎN.
348 cleries, à
des coups de tête dangereux pour
lui et
pour
les
autres.
Les Italiens opposent aux jettatores
(chocmah,
la force
qui résiste),
et
le doigt
de Jupiter
Mercure (binab,
la
force active qui projette le fluide) par opposition au fluide projeté. Ils
cachent
le
pouce, qui représente la volonté, pour
éviter toute influence pernicieuse sur elle
;
ils
cachent
aussi le doigt de Saturne, qui représente la fatalité, et
Apollon, la lumière de l'âme, parce qu'elle pourrait être
obscurcie par les vapeurs impures émanées du mauvais vouloir.
Chez et
Saturne qui amasse
les jettatores, c'est
Mercure qui
En examinant
le fluide
le projette.
la
forme d'une ombre projetée, on peut
deviner celle de l'objet éclairé qui la projette. Ainsi, en
examinant l'ombre de •
la vérité,
on devine
la vérité elle-
même. C'est
par l'erreur qui
plaît
à
l'ignorance
que
les
grandes vérités sont conservées.
Jupiter pointu (lorsque la forme des doigts
grandes lignes indique stractif)
donne
le
de
reflet
dire le goût de la lecture alors
second monde,
le
;
la
la
le
et
monde
des ab-
contemplation, c'est-à-
contemplation nous arrive
présentée par l'intelligence d'un autre, qui
donne une enveloppe humaine par ;
reflet,
pour
lui
ainsi dire.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Nous avons
dit, et
donnent
lisses
349
rien n'est plus vrai, que les doigts
momentanée,
l'intuition
perception
la
spontanée, subite, l'aptitude à juger au premier coup d'œil.
Chez
gens bien organisés, c'est-à-dire dont
les
indique
bon
le
sens,
même
sans
main
la
une intelligence supé-
rieure, la première idée avec les doigts lisses est toujours
même raison,
gens dont
la meilleure. Mais,
parla
mains indiquent
propension à l'erreur par
de
la ligne
de
la
tête, le
manque de
peu de développement de
mont de
le
la
la
les
les
la déviation
logique indiqué par le
seconde phalange du pouce,
lune trop intense, ces gens-là, disons-nous,
devront ne pas suivre leur première impulsion, qui sera
probablement fausse, mais attendre
et
réfléchir, et sur-
tout consulter avant d'agir.
Nous répéterons encore que l'excès de développement d'un mont,
avec
lorsque les autres ne sont pas en rapport
ne devient pas une force, mais une fièvre dans
lui,
la qualité
donnée par ce mont. Cet excès peut
conduire à une monomanie,
que sont
Si
de
Ton veut rester convaincu de par
les doigts,
commencement de
A peine
l'aspir
du respir
et
on en obtiendra
la
preuve
l'exercice de la chiromancie.
aura-t-on examiné quelques minutes une main,
fût-ce la
main
la plus jolie, la
gante, la main soignée de la la
même
ligne de tête et la logi-
faibles.
l'électricité
dès le
si la
plus jeune, la
plus coquette,
femme
plus fraîche,
la plus
que
l'on
la
plus élé-
charmante, sentira 20
une
LES MYSTERES DE LA MAIN.
350
odeur de phosphore, une légère odeur de marée, qui s'en exhale évidemment. Or, tous les chimistes vous diront que l'électricité a
une odeur de phosphore, corps en sont remplis.
et
que
de notre
les os surtout
C'est le respir électrique
qui se
dirige vers vous, attiré par le courant de votre volonté,
Nous avons
alors fixée sur l'étude de la chiromancie.
longtemps cru nous tromper, mais,
nomène
comme le même
se représentait infailliblement à
rience, nous avons
dû nous rendre à
phé-
chaque expé-
l'évidence.
Nous aurions pu en chiromancie entrer dans beaucoup plus de
détails
;
nous aurions pu, et
c'était
notre
première idée, donner un résumé des divers systèmes
chiromanciques avancés par Bélot, Goglenius,
la
Cham-
bre, Indagine, et surtout Taisnier, qui les résume tous,
mais nous n'aurions cile et plus
fait
que rendre
obscure pour
la science plus diffi-
le lecteur.
Tout
est dit, selon
nous, ou à peu près. Cependant nous pouvons conseiller
aux personnes avides d'érudition quand sulter les auteurs dont la
même
nous venons de citer
les
de con-
noms, à
condition de n'en accepter que les signes qui pourront
s'expliquer par la
point de départ.
logique, en prenant pour base notre
On
trouvera chez ces auteurs des sys-
tèmes consacrés par
la tradition, et
même; mais
livres
leurs
admissibles par cela
renferment aussi beaucoup
d'erreurs, et leurs innombrables complications, rarement
motivées, surchargeraient inutilement la mémoire.
Toutefois nous croirions avoir donné incomplètement
LKS MYSTERES DE LA MAIN. les
éléments de
351
nous ne parlions pas
la science, si
ici
des
signes fournis par les lettres de l'alphabet hébreu, qui
forment une chiromancie à part en dehors de
la
natu-
relle.
ALPHABET HÉBREU. Gaffarel prétend
que
les lettres
hébraïques furent in-
ventées par les premiers astronomes
forme d'après les constellations, et la
il
,
qui tracèrent leur
donner
essaie d'en
preuve dans son planisphère kabbalistique. Rien n'est plus probable,
et, si
cela était et cela doit
être, l'alphabet kabbalistique serait les lettres
un résumé du
ciel, et
pourraient par conséquent avec des significa-
tions particulières (et modifiées par la place
où
elles se
trouvent) être rangées parmi les autres signes tracés
dans
les
mains par l'influence des
astres.
L'alphabet hébreu fut d'abord l'alphabet sacré connu des prêtres seuls. Le peuple avait un alphabet à part,
mais pendant
même
la Captivité
en grande partie
le
il
avait adopté l'alphabet et
langage des Assyriens.
prêtres s'efforcèrent de bannir de la langue
étrangers qui la dénaturaient,
manière, plus efficace, •
l'alphabet sacré qui fut
ils
et,
les
Les
mots
pour y arriver d'une
communiquèrent au peuple
alors adopté par tous.
Chacune
de ces lettres avait une signification qui a été conservée
par
les
vingt-deux premières
figures
symboliques du
Taro, aussi ancien qu'elles et auxquelles elles correspondent.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
352
Les sur
au nombre de vingt-deux, étaient gravées
lettres,
du grand-prêtre,
le rational
et contribuaient
aux
sens des oracles lorsque le grand-prêtre consultait le Sei-
gneur.
Le rational
composé de douze pierres précieuses
était
portant chacune le à six facettes. sentait
une
nom d'une tribu
Chaque pierre
idée, et sur
;
elles étaient taillées
avait ses vertus et repré-
chacune de ces facettes se trou-
vaient gravés trois des soixante-douze
noms du Seigneur,
ayant aussi chacun leur signification particulière.
Le grand-prêtre s'approchait du tabernacle, détachait de sa poitrine més,
il
le rational, et
le tournait
sur la table d'or,
dans
les
en priant,
et les
yeux
fer-
mains, et le posait au hasard
au centre de l'arche sainte, entre
chérubs ou sphinx à corps de taureau et
ailes d'aigle.
les
Les
deux onyx qui servaient d'agrafes aux chaînettes du rational signifiaient, celui de droite
Gcdulah ou miséri-
corde, et celui de gauche Geburah, rigueur, ou oui et
non.
Les figures des chérubs venaient se refléter dans ou
telle
facette des pierres
signification des
noms
précieuses,
telle
d'après la
et,
des lettres et des chiffres tracés sur
les différentes facettes qui recevaient les reflets,
l'oracle qui se trouvait modifié
on
lisait
en Gedulah ou en Ge-
burah, en miséricorde ou en rigueur,' selon
la
place des
onyx. C'était,
comme on
voit, la
lumière qui annonçait
volontés du Très-Haut, les ordres de Jehovah.
Nous donnons*
ici les lettres
de l'alphabet sacré.
les
LES MYSTERES DE LA MAIN. Chaque
.
lettre a
une
:*53
signification dans les trois
mondes
:
divin, intellectuel, naturel.
DIEU, L'ESPRIT, L'HOMME. La 1
lettre
Aleph
N
c'estla domination de soi-même, l'austérité,
2
c'est la pensée, la science, l'ambition, l'en-
l'adresse, l'avarice.
2 Beth
vie.
3
Ghimel
k Daleth
Jl
tendresse, le besoin de jouir, luxure.
"1
sagesse, pouvoir, orgueil.
H
5
Hé
6
Yau
7
Zaïn
î
8
Heth
H
1
rêverie mystique, désir de repos, paresse.
appétit de l'âme, liberté, gourmandise,
triomphe, désir de vaincre, royauté, colère. justice, attrait et répulsion,
promesse
et
menaces. 9
Teth Jod
D )
prudence la foi
,
virilité,
11 Gaph
,
sagesse, peur.
instruction aux hautes
sciences,
rudesse.
D
la force, le travail, la la patience, la
main,
la violence.
12
Lamed
j
13
Mem
Q
lli
Nun
J tempérance, mouvement, mobilité,
15
Sameck
D y D
science morale, l'épreuve,
l'insouciance.
16 Aïn 17 Pe
espérance, amour, destruction.
science occulte, éloquence,
fatalité.
crainte de Dieu, superstition, chute.
immortalité, imagination, beauté, sagesse. •20.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
354
18 Tsade
)£ le
19 Coph
D H
20 Resch
monde visible,
reflets,
erreur du vulgaire.
religion, gloire, raison.
vertu génératrice de la
la vie éternelle, la
terre, le végétatif.
21 Schin
\H la vie matérielle, le sensitif, le fou.
22 Thau
V\ l'absolu, la vérité, réussite complète.
Ces signes, moins rares qu'on ne
mains, compléteront ces sciences;
pense, dans les
le
du
c'est,
reste, en
mê-
lant les cartes qui représentent ces signes, que les bohé-
miens disent encore
la
bonne aventure.
Les signes menaçants sont lettre,
parce
qu'il
Le Samedi, quinzième La seizième tre,
leMem,
le
He renversé, cinquième
forme alors des cornes. lettre, c'est le
c'est la mort,
mais c'est aussi
et ce signe est favorable lorsque le soleil
la renaissance,
mont
et la ligne
du
sont bien dessinés.
La vingt-unième trale, le signe
lettre,
le
Schin, c'est la lumière as-
du Bouc.
Les cornes sont la
démon.
lettre, le Aïn, et surtout la treizième let-
un mauvais
toujours
signe
dans
main.
Le classement de ces signes en donne fait
tel
ou
tel goût, telles
un des
trois
mondes
véritable, et ce classement se
la signification
par l'aspect général de
rence
clans
la
main indiquant de préfé-
ou
telles inclinations,
îe
répétons,
bonnes,
incertaines ou mauvaises.
Nous l'avons
dit et
nous
il
est impossible
LES MYSTERES DE LA MAIN.
355
en chiromancie de rien généraliser, parce que
la
nature
peut quelquefois, par une seule ligne, renverser toutes vos combinaisons, tous vos calculs.
Il
n'y a pas
un
seul
être dans la création qui ressemble exactement et parfai-
tement à un autre,
et la différence la
moins sensible en
apparence peut modifier complètement l'organisation.
En donnant donc
les
ici
réunions des signes qui, selon
nous, indiquent les sept péchés capitaux, nous annon-
çons d'avance que ces classifications, que nous croyons vraies
peuvent toutes être
et basées sur l'observation,
modifiées.
Ce sont de fortes présomptions, mais
elles
n'ont rien d'absolu.
LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX. ORGUEIL EXCESSIF.
Chiroçjnomonie.
—Doigts
longs
:
mesquinerie, peti-
tesse.
Doigts secs et noueux
:
égoïsme, domination.
Première phalange du pouce très-longue cessive, confiance
en
soi,
:
volonté ex-
mépris des autres.
Seconde phalange du pouce courte
:
manque de
lo-
gique.
Nœud
philosophique
Doigts pointus
,
:
qui fait douter de tout.
surtout l'index
l'ambition (au troisième monde)
:
,
qui est consacré à
manière de voir fausse.
LES
3^6
MYSTERES DE LA MAIN.
La chiromancie explique d'une manière la
positive ce
que
chirognomonie ne donne que d'une manière vague. Ainsi,
en chiromancie
:
Le mont de Jupiter très-dêveloppé, cessif.
c'est
:
orgueil ex-
Ce signe, qui peut s'augmenter encore par quel-
ques complications que nous allons indiquer, est lible; c'est aussi le signe
de
la dévotion.
infail-
Le lecteur en
ti-
rera les conséquences qu'il voudra, pour nous, nous nous
contenterons de signaler un
Une
fait.
montant en ligne
raie partie de la ligne de vie,
mont,
droite et surmontée d'une étoile sur le
c'est
:
or-
gueil allant jusqu'à la folie.
Avec un orgueil déraisonnable,
la ligne
de tête est né-
cessairement courte (intelligence faible), et est couvert
désir
de célébrité et l'impuissance.
11
est bien
l'orgueil,
le
mont du
de lignes barrées qui annoncent
soleil
entendu
qu'il
ne faut pas confondre
le
le vice,
avec l'ambition, qui est presque une vertu. L'am-
bition agit, l'orgueil rêve.
Toutes
les
fois
qu'un
homme
passe de l'ambition à l'orgueil
,
de talent ou de génie
c'est
que son talent dé-
cline.
Teint
de
frais, coloré,
voix bruyante, calvitie au
la tête, tête rejetée
sommet
en arrière.
LUXURE.
L'amour
est l'âme de la vie, la luxure est le
de l'amour, c'est la
mort de l'âme.
tombeau
LES MYSTERES DE LA MAIN. Chirognomonie à fossettes l'a
— Mains courtes, grasses,
doigts larges à la base
,
vu, le goût
du
plaisir
ou
le
357
lisses,
molles,
ce qui indique, on
,
troisième monde.
Première phalange du pouce courte
:
laisser-aller, in-
souciance.
Seconde phalange peu développée Doigts pointus offre
un
:
:
manque de
logique.
impressionnabilité à saisir tout ce qui
plaisir.
Paume
très-molle
:
paresse.
Mont de Vénus très-développé Chiromancie.
— Anneau
puissance amoureuse.
:
de Vénus
:
luxure sans bornes
et irrésistible.
Ou anneau de Vénus
brisé, et c'est alors: sodomie, dé-
bauches froides et infâmes. de Vénus
Mont de
—
Double ou
triple
anneau
débauche plus horrible encore.
:
la
lune très-développé
:
imagination venant en
aide au goût dominant.
Un mont de rides, c'est
:
sité lascive,
la
lune peu développé
,
mais chargé de
inquiétude, caprice, et par conséquent curio-
parce que toute
nerveusement,
la constitution
est portée
sans énergie véritable, vers les plaisirs
sensuels.
Ligne du cœur large et pâle
Ligne du cœur
:
débauche
froide.
en chaîne ou composée de plu-
faite
sieurs lignes entremêlées: multitude d'affections, luxure.
Ligne de vie tortueuse couleur rouge ou livide
Une
:
comme un
croix sur la troisième phalange
teur (monde matériel;
;
serpent, et d'une
luxure.
luxure.
du doigt indica-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
358
Des lignes profondes
du pouce à
Une
la ligne
et
nombreuses
de vie
allant delà racine
luxure.
:
du pouce, près de
étoile sur le dos
l'ongle
:
luxure
extrême. COLÈRE.
—
Chirognomonie.
Première phalange du pouce
courte, et ayant la forme d'une
Doigts spatules et
très-
bille.
lisses.
Mains très-dures tirant sur
le vert.
Ongles courts et durs.
—
Chiromancie.
Ligne de vie large, creuse et rouge
:
colère et brutalité.
Plaine de Mars rayée et une croix au milieu et rixe. la
Mont de Mars
main couverte de
plat et rayé
raies
:
:
:
colère
emportements. Toute
agitation, irritabilité extrê-
mes. PARESSE.
Chirogjiomonie.
— Mâms
grasses et surtout mains très-
molles.
Première phalange du pouce très-courte Doigts pointus
:
vie en
dehors du
insouciance.
:
monde
réel; vie
contemplative, mais sans réflexion, Doigts lisses
:
manque
d'ordre et de causalité et de ré-
flexion.
Chiromancie.
—
Ligne de tête courte
obtuse.
Mont de Jupiter nul
:
pas d'ambition.
:
intelligence
LES MYSTERES DE LA MAIN. Mont devenus calme, sans
raies, et
359
peu développé
:
peu
d'amour. Plaine de Mars unie
mont de Mars
,
assez fort
:
rési-
gnation.
Mont de Mercure
plat et sans rides
:
nul goût pour la
science.
Mont du
soleil plat, lignes
en travers
:
absence d'idées
d'art et d'amour des richesses.
Ligne de vie pâle, mince, et peu profonde
peu de
:
sève vitale. AVARICE.
C/rirognomonie.— Le pouce de travers les doigts et
les doigts inclinés vers le
Doigts carrés à l'excès ou pointus,
et incliné vers
pouce.
main
très-dure.
Doigts longs très-maigres, noueux, secs, peau du dos
de
la
main dure, sèche
et ridée.
Doigts joints ensemble et à travers lesquels
il
n'y a
pas de transparence.
Chiromancie.
—
Une
ligne de tête très-droite et allant
jusqu'à la percussion de la main.
Pas de mont de
la
Mont de Vénus
plat et faible.
lune
:
manque
Mont de Mercure très-dé veloppé Grilles sur le
Une
mont de Mercure
:
d'imagination.
:
ruse et vol.
disposition au vol.
large ligne allant directement de la ligne de
à l'auriculaire
:
cœur
folie d'avarice.
Ligne de cœur très-courte et sans rameaux, et surtout tortueuse au milieu
:
avarice et usure.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
360
La ligne de
tête allant joindre la ligne
de cœur
,
de
manière à former un angle, C'est la tête qui vient empiéter sur le
cœur
et le do-
miner. ENVIE.
Chirognomonie.
—
Mains longues, sèches, osseuses
:
sécheresse.
Première phalange du pouce longue lonté
:
domination, vo-
quand même.
Seconde phalange courte Ongles très-courts
:
:
manque de
logique.
mécontentement,
humeur
ba-
tailleuse.
Ligne du cœur mince très-courte
rayé en travers
Mont du
égoïsme.
:
— Mont de Jupiter très-développé, mais
Chiromancie. :
soleil
orgueil immense.
chargé de lignes barrées en travers
:
désirs de célébrité de tout genre, de gloire, de richesse, et impuissance.
Mont de
la
lune développé et rayé
:
imagination qui
se tourmente sans cesse.
Nœud
philosophique développé à V excès
le
:
nœud
philosophique exagéré donne l'indépendance suprême.
L'indépendant n'admet aucune supériorité;
il
conteste
tout mérite éclatant et cherche à le rabaisser à son ni-
veau.
De
là
:
l'envie.
Très-souvent
les
mains molles
activité d'imagination.
et spatulées
La ligne de
:
paresse et
tête et la ligne
de
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. vie
séparées,
361
resté entre elles rempli de
et l'espace
lignes croisées.
GOURMANDISE.
Chirognomonie.
main de
—
La gourmandise rentre dans
la
plaisir.
Main gonflée extérieurement grasse, luisante, épaisse, courte, doigts très-forts, très-épais à la troisième pha-
lange (monde matériel).
Paume
plus longue que les doigts
:
sensualité, maté-
rialisme.
Pouce très-court
:
insouciance, abandon complet aux
appétits.
Chiromancie.
de
— Mont de Jupiter développé
la table (troisième
Mont de
la
:
amour
monde).
lune peu développé et sans rides
:
absence
de tracas.
Mont de Vénus moyen, mais Main molle ou élastique
:
lisse
:
calme en amour.
paresse, ou au moins jouis-
sance du fat* niente.
Ligne de tête courte
:
gourmandise brutale.
Ligne de tête fine et longue
:
gourmandise
Ligne de cœur courte et sans rameaux Couleur des lignes
:
:
raffinée.
égoïsme,
rouges, surtout dans la jeunesse.
GENS A ÉVITER.
On
rencontre dans
la vie des
personnes trop faibles pour
résister à des instincts qui les rendent dangereuses les autres. Elles
remplissent parmi les hommes
pour
l'office
21
que
fc
,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
362
remplissent chez les animaux les tigres et les vautours.
La Providence a imposé à tout être nuisible un type particulier
nous croyons
:
utile
de signaler quelques-uns de
ces types à nos lecteurs.
Nous rangerons dans la catégorie des personnes à éviter les
femmes débauchées,
sins,
ou au moins
avides et artificieuses, les assas-
hommes portés par instinct au meurles menteurs. On sait déjà que nous ne
les
tre; les voleurs et
prétendons donner que des généralités. Tout
homme
qui
voudra étudier sérieusement la chiromancie trouvera facilement de lui-même les exceptions, les modifications et les palliatifs.
Parmi
les
femmes
nous choisirons
les
faciles,
il
y a plusieurs catégories
deux principales,
:
celles qui se livrent
par amour, et celles qui se livrent par intérêt.
Nous avons déjà parlé à Tarticle luxure, des femmes de plaisir
:
au pouce court
potelées, sillonnées par
rons
aux mains grasses, molles
,
ces autres signatures
ici
,
Panneau de Vénus. Nous ajoute-
vie (ligne de Mars) longue et
:
— une double
rouge;— des
sur la racine du doigt auriculaire
;
—
ligne de
points rouges
la ligne
de
la voie
— mont de Vénus élevé, très-bombé et très-rayé; — ligne de cœur bifurquée au départ; — des lignes nombreuses
lactée (via lasciva) dans les
deux mains;
le
très-
dans
et les
plaine de Mars.
la
grosses
la
,
Les femmes
,
avec des mains
grasses et ressemblant à des mains
femmes
d'hommes
à peau blanche, avec des veines bleues, et
aux formes développées, peuvent être rangées dans cette catégorie; mais seulement
si
elles ont
dans
les
mains
,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
368
quelques-uns des signes que nous venons d'indiquer, ou le
pouce court
Vanneau de
et
Pèri-us.
Les femmes avides et artificieuses sont assez grandes
ou de
taille
moyenne,
elles
ont
la
peau noire,
les
cheveux
noirs, collés sur les tempes, sans ondulations, et les
brillants et
venimeux,
les sourcils noirs,
déprimé
un peu ouvertes
le
front bas et le crâne
droits, le nez pointu et les narines
des dents très-blanches dans la jeu-
;
nesse, mais qui se gâtent avec facilité culines, bien
pommettes
que souvent maigres,
saillantes.
la
;
des formes mas-
mâchoire large,
;
cœur
est sans
la ligne de tête est longice et droite. Leurs
mains peuvent aussi prendre car elles
les
Leurs mains sont ordinairement
longues, sèches, noueuses, et la ligne de
rameaux
yeux
teint pâle, les épaules hautes,
presque joints,
les reins
,
le
peuvent réunir
les signatures
de
la
luxure,
la passion matérielle à l'avidité.
Les gens pointés au meurtre, ou les assassins sont ou très-rouges de peau, ou verts. Les gens à peau rouge seront portés au meurtre par la colère ou la débauche les autres
yeux
par l'instinct du mal. Les premiers auront
brillants, rudes et fixes
en parlant;
les autres
;
les
au-
ront les yeux ternes, secs et cruels. Les uns et les autres
auront des mains mal faites, aux doigts tordus, au pouce
en
bille, surtout si la
main
est
ferme.
On
distinguera
dans leurs mains, sinon tous, au moins quelques-uns des signes qui suivent
:
des lignes peu creuses, mais de cou-
leur obscure sur la phalange matérielle du doigt de Mer-
cure;
dans
— une
le
ligne
bas;— la
sœur de
la vitale,
mais seulement
ligne de tête très grosse, très-profonde,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
364
avec de petites lignes de couleur foncée tête
;
— la ligne de — la
accompagnée d'un cercle ou de deux cercles;
ligne de tête faisant angle avec la ligne de cœur, et sé-
parée de
la vitale
;
— des ongles très-courts et recourbés.
La ligne de vie enflée au départ entre dex
le
pouce
et l'in-
— des points rouges ou des granulations rouges pla-
cés sans ordre sur la ligne de vie;
rouge, profonde, lère);
—
de mars
—
la ligne
deux figures demi-circulaires dans
—
;
parcours;
la ligne
—
de
tête,
tortueuse (homicide par suite de cola plaine
de vie très-épaisse dans tout son de cœur recourbée à son point de
la ligne
départ et descendant en formant un demi-cercle dans
la
ligne de tête où elle se perd avant d'arriver à la ligne de vie.
— Une croix
un homme
dans
Quant aux voleurs, secs, foi
noueux la
;
plaine de mars indique aussi
la
batailleur et ardent à la rixe.
ont les doigts longs, maigres,
ils
et spatules
ou pointus
Mercure.
La
ligne
de diverses couleurs
:
grosse ligne ,
3
e
De
comme une
phalange
:
mont et
le
mont de Mercure
:
Une
incision dans le doigt auricu-
Des lignes en rameaux ou en croix
Une croix dont
recourbe en dehors
grilles sur le
grosses lignes rouges partant
sur l'auriculaire, 3 e phalange
Mercure.
Des
:
de tête tortueuse, brisée
de l'auriculaire, et sillonnant
laire
chicane et mauvaise
chirognomonie ne va pas plus loin sur ce point.
La chiromancie leur donne de
:
,
:
Une croix sur
l'extrémité des
le
mont de
branches se
sur la troisième phalange de l'au-
riculaire indiquera le voleur qui ne reculera pas devant l'assassinat.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
365
Les voleurs ont ordinairement des yeux très-mobiles, le
regard incertain,
les
paupières à demi closes,
le
menton
pointu, les reins droits, les épaules rondes, les cheveux
souvent rudes
et crépus,
sourcils très-blonds
;
ou rouges, avec des
blonds
le teint
couleur de miel et chan-
geant; les voleurs capables de tuer ont
Les menteurs ont souvent le mont de
la la
peau rouge.
lune très-déve-
loppé, les doigts pointus, le pouce court, la ligne de tête
main
— les doigts
creux— la
ligne de tête
bifurquée près de la percussion de
mal joints
et l'intérieur des doigts
courte et discontinue, ligne de vie
—
la
de tête séparée de la
la ligne
et l'intervalle laissé entre les
rempli par des
deux lignes
grilles.
MANIÈRE D'APPLIQUER LA C HI R GN OMO N IE ET LA CHIROMANCIE.
On
peut,
marche que donner
ici
dans l'étude de
la
chiromancie, suivre
l'on préfère. Toutefois,
la
nous croyons devoir
notre manière de procéder, adoptée à
la suite
de nombreuses expériences.
Nous commençons d'abord par
gny
nous interrogeons de suite
et
vie, la volonté,
représentée par
la
le le
système d'Arpenti-
grand mobile de
la
première phalange du
pouce; nous passons à la logique, qui est représentée par la
seconde. Cela
doigts
:
carrés,
fait,
nous examinons l'extrémité des
pointus, spatules ou mixtes.
dions avec soin leur
forme
,
soit lisse
,
Nous étu-
soit modifiée
par les nœuds philosophiques ou d'ordre matériel. Nous
LES
3GG
MYSTERES DE LA MAIN.
regardons à leur base pais nous voyons
paume, doigts,
si
ou
la
si les
Nous tâtons
la
si
les
goûts matériels dominent;
les doigts sont plus longs
si
paume remporte en longueur doigts et la
paume
que sur
la les
sont d'égale longueur.
main pour savoir
si
elle
molle ou
est
dure, paresseuse ou active.
Alors nous consultons la chiromancie dans la
de
la
paume
main.
Nous examinons d'abord
les
monts, et nous regardons
celui qui l'emporte sur les autres par son
développement
relatif.
Au premier coup
d'œil nous
avons
appris
que
la
passion dominante est, soit l'amour, soit l'imagination, soit l'ambition, l'art, la
Pour savoir
si
science ou le commerce.
ce goût principal est énergiquement
protégé, nous interrogeons les trois lignes principales,
cœur,
le
Puis,
la tête et la santé.
pour connaître
les probabilités
de succès de son
action pour le bonheur ou du moins pour la réussite de
l'homme dans
la vie,
nous suivons
dans son parcours et nous notons
la ligne
les places
de chance
où
elle s'ar-
rête et se brise, soit dans la plaine de Mars, soit à la ligne
de
tête, soit à la ligne
de cœur
;
si la
ligne de chance
creuse à travers tous ces obstacles un sillon triomphant et
va s'arrêter à
la
première jointure du doigt de Sa-
turne, nous pouvons répondre du bonheur ou de la réussite. Mais
dans
la
si elle
s'avance un peu plus,
première phalange,
L'excès en tout est un mal.
c'est
si elle
pénètre
un grand malheur.
LES MYSTERES DE Si la ligne
LA.
MAÏN.
367
de chance" est brisée, arrêtée, tortueuse,
nous regardons
les
monts
l'un
après l'autre,
Jupiter
d'abord. A-t-il des croix, des étoiles, des lignes? tout est
bon
si
ces lignes ne sont pas en travers
protégera.
Une
main peut
aussi
Mercure,
se
s'il
ligne de
soleil
remplacer ou corriger
penche vers
Jupiter nous
;
prenant du bas de
le soleil,
donnera
mont de Mars
si le
est aussi plein et uni,
voyons
le
mont de
nous respirons à notre
calme
la résignation, et le
mau-
est plein, sans rides, et
ce qui arrive presque toujours alors,
d'esprit
;
la science,
l'éloquence, et ces qualités compenseront la chance vaise; mais
la
saturnienne
la
si,
la lune
aise,
nous
triompher de
toutes les misères de la vie. Salut à la résignation sainte, la première de toutes les
vertus dans la lutte
;
avec elle Diogène brise son écuelle
avec elle Socrate se prépare, en souriant, avec elle
le
pauvre
est roi
;
sans
elle, le
;
à la mort;
riche est esclave
et tremblant.
Avec
calme, toute passion déve-
la résignation et le
loppée dans
la
main
et bien
saturnienne et se creuser
Nous étudions
la
employée peut remplacer
forme des doigts selon
astrologiques. Jupiter pointu nous
plation importante pour flé
la
un nouveau bonheur.
un
donnera
les
données
la
contem-
artiste; Saturne, large et en-
à la phalange onglée, nous indiquera la tristesse, le
dégoût delà
vie, la tentation
horrible du suicide, le goût
des opérations magiques, des croyances superstitieuses, l'idée
de trouver des trésors cachés
un peu gonflé à
la
;
l'annulaire spatule,
phalange philosophique, indiquera un
,
LES MYSTERES DE
368 vif
goût pour
LA.
MAIN.
nœud
Mercure, avec un
les arts;
mière phalange, indiquera
Pour terminer notre
chercheur.
le savant, le
travail,
nous examinons
les croix, les étoiles, les carrés, les ronds, les les lignes
à la pre-
les points,
rameaux,
courbes ou brisées et leur couleur, les
îles,
les chaînes, les grilles, les triangles, toujours en ayant
soin de les modifier selon la place où elles se trouvent,
sur Mars, Jupiter, le soleil, etc.
Puis nous faisons un résumé du tout
mieux secondés l'emportent sur rent;
le
bien
l'emporte sur
;
les instincts les
les autres et les
mal;
le
le
dévo-
mal l'emporte
«
sur le bien; nous calculons la force d'action et la résistance, nous
comparons
;
et
d'après les instincts géné-
raux plus ou moins nobles, nous classons nos mondes
premier monde du
soleil,
par exemple, sera
sée sur l'aspiration vers le beau
basée sur l'ambition;
le
;
le
la gloire
:
le
ba-
second, la célébrité
troisième, la fortune, et ainsi
des autres monts.
Le
travail terminé,
nous faisons notre calcul et nous
disons religieusement ce que nous dicte notre conscience.
Ce
travail lent et
miers temps, se c'est le
même
fait
effet
un peu
difficultueux, dans les pre-
ensuite avec une grande rapidité
que dans l'étude de
la lecture. Il faut
balbutier l'alphabet, épeler les mots, et puis l'on sait
MAIN DE
M.
CONSTANT.
La main de M. Constant, que nous donnons avec plication
lire.
chirognomonique des formes
et
l'ex-
chiromancique
LES MYSTÈRES DE LA MAiN. des lignes
sa vie
,
369
explique non-seulement son caractère, mais
tout entière;
nous y retrouvons son enfance
LES MYSTERES DE
370
MAIN.
LA.
maladive, ses exaltations religieuses, ses doutes, ses scrupules qui l'ont porté à quitter la carrière sacerdotale
au
moment de
s'engager irrévocablement; ses en-
traînements irrésistibles vers
le
sensuel
plaisir
suivis
,
lendemain de désirs d'ascétisme; ses alternatives d'or-
le
gueil, bien légitimes sans doute, et de l'insouciance la plus
complète; et cette tence, le il
fatalité qui,
pousse vers
a été créé et dont
pendant toute son
exis-
sciences occultes pour lesquelles
les
porte tous les signes, en lui enle-
il
vant coup sur coup tout ce qui pouvait l'attacher à vie réelle, et
en dernier ses affections
— Main
Chirognomonie.
courte
,
la
les plus chères.
épaisse et grasse
:
aptitude aux plaisirs des sens, disposition à la synthèse plutôt qu'à l'analyse, conception de l'ensemble.
Pouce très-court
:
irrésolution
,
manque de persévé-
rance, enthousiasme, découragement, insouciance.
Doigts lisses
impressionnabilité
:
spontanéité
,
de
jugement, sens artistique. Doigts pointus
:
amour du merveilleux, tendances
a
vivre de la vie d'imagination plutôt que de la vie réelle, exaltation, extases.
Noeud philosophique les
entraînements de
compte ments tôt
et
:
la
causalité, doute, foi
et le besoin de se
de demander des preuves à
à cause
combat entre
la foi
,
rendre
épanche-
du pouce court, tantôt dans un sens
dans un autre; à cause du
nœud
,
tan-
philosophique,
amour de l'indépendance, plus de logique que de
volonté,
indiquée par les deux premières phalanges du pouce.
Nous pourrions pousser plus loin cette étude chirogno-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
371
monique, mais M. Constant, en sa qualité de chiromancien, doit être surtout jugé par la chiromancie.
Examinons-la sous ce point de vue.
Chiromancie.
—
mont important de
1.
la
Mont de Jupiter très-développé,
main
:
orgueil très-grand, ambi-
comme
tion tournée vers la royauté scientifique,
quent toutes
les lignes très
-remarquables de
la
l'indi-
main
;
exaltation religieuse, mais par accès et combattue par le
nœud
philosophique des doigts
Ligne de vie brisée à sa naissance
2.
enfance mala-
:
danger de mort, maladie continuelle dans le bas âge.
dive,
Triangle, sceau de
3.
briser de l'autre
Salomon qui vient rattacher
nouveau la ligne dévie, conservée par
main
fatal et irrisistible vers les sciences
gle
:
et
de
vie consacrée dès le début à l'étude des
:
sciences occultes. Le compas et l'équerre
lx.
la ligne
!
entraînement
magiques.
Existence changée, vie nouvelle, partant du trianfluxion de poitrine, maladie mortelle,
grand danger
de mort. 5.
Ligne de
cœur longue
et riche
position à aimer, élans d'affections;
:
épanchements, elle
vient du
dis-
mont
de Jupiter, ce qui est signe d'ambition, d'orgueil. 6.
Saturnienne, ligne de bonheur, s'arrêtant à
de cœur 7.
:
bonheur brisé par une
Une coupure sur
la ligne
la ligne
affection.
du cœur blessure morale, :
souffrance de cœur. 8.
lune
Ligne de tête longue et descendant un peu vers :
jugement
nation.
sain,
la
mais nfluencé parfois par l'imagi-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
372 9.
Triangle sacré à cause du jod qui se trouve au
milieu du triangle
aux hautes sciences, à
initiation
:
la
kabbale. 10.
Ligne du
tifique,
ou
soleil
mais poésie
la fatalité
parce que
va se jeter sur
que de l'autre côté
le
science hermétique,
mont de Saturne
mont du
vient ainsi
aussi
Soleil
la
du
signifie ici la
envahir
occupé par
tandis
,
qui, à cause
du triangle sacré
et
Soleil qui se trouve
le
mont de Mercure,
le
Salomon
sceau de
poésie, réputation, mérite scien-
:
fatale,
le
mont du
fatalité
et la
science. 11.
Ternaire sur le doigt du soleil, à la phalange ma-
térielle
:
réalisation
c'est-à-dire
,
vague sentiment poé-
tique éveillé par la science et développé par la science. 12.
laire
Ligne allant de
la
troisième phalange de l'auricu-
à la seconde, en traversant les jointures
science confuse éclairée par la logique, ou
pour exprimer
;
c'est:
éloquence
la science.
13.
Deux
14.
Ligne partant de
Lune
:
lignes sur
Mercure
petites occasions de gain.
:
la ligne
de vie et du mont de
et s'arrêtant à la ligne de tête
:
la
caractère fantas-
que, capricieux, mais corrigé par l'initiation puisque la ligne s'arrête au triangle sacré. 15.
Voyages par eau, mais peu marqués et de peu
d'importance. 16.
Mont de Mars développé
de résistance,
même
surtout excitée par l'orgueil toute la main. L'autre
:
aptitude à la lutte, force
par l'insouciance et
main
,
l'inertie,
et
puisque Jupiter domine
n'offre de différence
qu'une
LES MYSTERES DE LA MAIN. ligne de
cœur
373
en tournant autour de l'indicateur
qui,
(Jupiter), forme ce qu'on appelle l'anneau de Salomon, c'est-à-dire divination initiation
dans
les
aux sciences occultes,
les notions. C'est
sciences hermétiques;
même
sans en recevoir
une confirmation nouvelle de ce qu'on
peut appeler une destinée irrévocable.
Nous aurions pu, dans
courant de notre ouvrage,
le
donner des fragments des œuvres celse,
de nos assertions. tant, c'est
,
de Para-
Si
nous avons
cité le livre
de M. Cons-
parce que nous avons été convaincu, après de
nombreuses études, tres.
d' Agrippa
d'Hermès, et d'une foule de kabbalistes, à l'appui
qu'il était
un résumé de tous
les
au-
Nous avons voulu épargner au lecteur des recher-
ches laborieuses et qui demandent
pour ne pas dire toujours, latine.
On
le sait,
la
la
plupart du temps,
connaissance de la langue
nous nous adressons à tous: Sinite
parvulos venir e ad me, a
dit Jésus-Christ, et Jésus-Christ
c'est la science, la vérité, la
lumière.
ENCORE LES NOMBRES. Dieu
est l'ordre
suprême
;
le
désordre, c'est la néga-
tion de Dieu, c'est le mal.
Et
comme
il
est l'ordre
tout disposé en série;
il
suprême, Dieu a tout
a attaché
un nombre
classé,
à toutes
choses.
Les hommes,
les
animaux,
les
plantes, les minéraux,
tous les êtres de la création, sont divisés en grandes catégories subdivisées à l'infini par des chiffres de spécialité.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
374
Chacun porte d'abord
nombre d'un
le
astre dont
il
su-
bit l'influence
avec une grande partie delà terre, puis
nombre d'une
partie
du monde, d'une nation, d'une
le
fa-
mille et d'une individualité.
Tous ces nombres, variés à bord,
comme
les trois
l'infini,
partent de an d'a-
couleurs primitives partent d'un
unique faisceau de lumière,
comme
le
son surgit ternaire
(tonique, tierce et quinte) d'une seule corde mise en vi-
bration, pour se multiplier,
sons et couleurs, en une
quantité innombrable de variétés, à l'aide des accords,
des affinités, des contrastes, des répulsions et des sympathies.
En obéissant
à cette loi divine, tout
apprendre, tout
homme
homme
qui veut
qui veut fonder, établir, divise
nécessairement, forcément, ce
ou ce
qu'il étudie,
qu'il
veut fonder, en catégories.
Les savants classent le naturaliste classe
la
les
nature en trois règnes, puis
animaux entre eux
au dernier degré de l'animalité,
où vient
le
et
arrive
joindre
le
botaniste, qui classe les plantes et les conduit jusqu'aux
dernières limites de la végétation, qui touche à la pre-
mière du monde minéral, et de cette dernière limite part le
géologue pour classer les minéraux; et
rête aux
le travail s'ar-
yeux impuissants de l'homme, pour se continuer
aux yeux de
l'Éternel, car le
nombre ne
finit
jamais.
Le microscope nous a découvert des champs immenses dont
les
horizons se perdent dans
le
défaut de puissance
du verre.
Un jour peut
être,
quand Dieu
l'aura permis
et
sous
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
375
l'influence d'une nouvelle étoile encore dans
viendra un macroscope.
nous découvre des infiniment découvrira
la
brume,
Au rebours du microscope,
qui
macroscope nous
petits, le
infiniment grands qui, maintenant invi-
les
sibles, planent
dans
les
immenses espaces des cieux
forment une transition sublime entre l'homme et
et les
anges.
Outre son nombre de forme et de
mal a un nombre dans sa
détail,
chaque ani-
voix, depuis le cri de l'insecte
jusqu'au glapissement de l'épagneul, jusqu'au rugisse-
ment de
lion
chaque feuillage a un nombre dans son
;
bruit, depuis le roseau qui
sur le bord d'un étang
siffle
tranquille, jusqu'à la mélodie régulière et plier, jusqu'à la voix taillis
mal la
a sa voix,
comme
la forêt a la sienne,
et la plante ont la leur; le
mer
calme du peu-
mugissante du sapin du Nord. Le
comme l'anicomme
tonnerre a sa voix,
a la sienne, voix majestueuses l'une et l'autre, qui
semblent causer ensemble pendant
la
tempête. Et, de
toutes ces voix diverses, résultent des harmonies différentes, de
magiques accords, qui
lient
ensemble l'homme
l'animal et la plante, la terre et les cieux.
Tel nombre,
comme nous
est lié à la destinée de tel
l'indiquerons tout à l'heure,
ou
tel être et
portant dans son existence, soit à
sa-
cours de sa vie, soit à sa mort.
Il
le
joue un rôle im-
naissance, soit dans n'y a pas
d'homme
qui n'ait remarqué que telle ou telle date lui est favorable
ou funeste, Napoléon, partout,
et le plus
le
grand génie des temps modernes,
pressentit à coup sûr.
même
dans
les
On
événements
retrouve les dates
les plus ordinaires
LES MYSTERES DE LA MAIN.
376
de
la vie.
Les nombres se divisent, se subdivisent,
semblent par groupes, n'y a qu'une qu'ils
comme
loi et qu'ils
la
s'as-
lumière, parce qu'il
doivent surtout la suivre, puis-
représentent l'harmonie.
homme a donc ses bons et ses mauvais nomhomme rassemble autour de lui des groupes comme chaque artiste a ses couleurs et ses mo-
Chaque bres
;
chaque
favoris,
dulations favorites. Chaque grand coloriste, qu'il s'appelle
Rembrandt, Rubens, Titien, Paul Véronèse, adopte
une gamme de tons dont
à son tour
gamme,
un mode de composition,
tel
ou
tel
Les nombres ou les
hommes
Un cher
ils
chaque musi-
et
c'est à cette
une signature, que
l'on
maître.
les chiffres qui les
représentent sont
ce que sont les tons et les
les peintres et les
existence,
;
Beethowen ou Rossini, adopte
à ce mode, qui devient
reconnaît
pour
ne sort plus
il
cien, qu'il s'appelle Mozart,
musiciens;
ils
modes pour
sont incrustés dans leur
sont eux.
instinct secret porte les personnes sensitives à attatel privilège, telle
vertu à tel ou
tel chiffre
sympa-
thique ou redouté.
Les diseurs de bonne aventure ne font que consulter les
nombres
qui, attirés par l'action
magnétique de leur
invocation (car c'en est une), se rendent visibles et lissent à leurs
yeux comme
jaillissent
jail-
les étincelles
en
frappant la bûche du foyer.
Chaque carte représente un nombre, de ce nombre est donnée par
du Tare, qui
la figure
n'est autre chose
et l'explication
gravée sur
la carte
qu'une série de pantacles
LES iMYSTERES DE
LÀ.
correspond à une
dont chacun
MAIN.
377
de l'alphabet
lettre
sacré.
Croyez-vous que les joueurs montreraient tant de persévérance,
s'ils
comme un
n'avaient pas
secret de l'harmonie des nombres, dont
cessamment
la clef; car,
ne faut pas
il
pressentiment
ils
vrais joueurs ne sont pas des gens légers
que nous avons été étudier jusque dans Bade
et
tromper,
les
leurs mains,
:
les
cercles
de
de Hombourg, appartiennent à des calculateurs
exagérés, poussant Ils
cherchent in-
s'y
même
le calcul
jusqu'au fanatisme.
pressentent un ordre clans ce jeu de hasard
ils
;
in-
ventent des combinaisons, des séries, des marches, qu
pourraient les conduire à la découverte brute, instinctive,
d'une grande vérité,
si
leur infaillibilité dans le
calcul, qui ne doit pas être mise en défaut
une seconde!
n'était pas
une minute,
humaine, c'est-à-dire sujette à
l'erreur, et surtout si leurs efforts n'avaient pas
un but
intéressé et personnel. Si l'on arrive
découvertes
si
laisse toujours
un jour à de semblables
singulières, ce
résultats, à des
ne sera pas par
un vague quand
il
le fait,
manque d'un
qui
point de
départ réel, mais bien par le raisonnement qui, basé sur les harmonies de la nature, s'appuiera sur les
nom-
bres par nécessité et devinera leurs séries sympathiques
en cherchant quelque autre découverte
utile à
l'huma-
nité.
Les joueurs ne trouveront jamais, parce que ce n'est pas par le troisième
monde qu'on
arrive aux révélations
supérieures, mais par le premier. Celui qui trouvera, et
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
378
cela arrivera
un jour ou
venu, celui-là ne cherchera pas ruine d'autrui, et,
il
marchera
tout en marchant,
il
quand
l'autre,
les
le
temps sera
fortune basée sur la
la
yeux
fixés sur la lumière,
jettera cette pâture aux appétits
matériels, mais sans y attacher d'importance, et, l'on dit, par-dessus le
Une
comme
marché.
nombres
foule de savants ont fait de l'étude des
l'occupation de toute leur vie; les pères de l'Église eux-
mêmes, par
«
suite de leurs attractions mystiques,
Non-seulement,
meux
en ont
de leurs méditations.
fait l'objet
dit Cornélius
philosophes, mais
même
les
Agrippa
1 ,
les
plus fa-
docteurs catholiques,
entre autres saint Jérôme, saint Augustin, Origène, saint
Ambroise, saint Grégoire de Nazianze, saint Anasthase, saint Basile,
saint Hilaire, Rabanus,
autres, assurent qu'il
cachée dans
les
y a
et
plusieurs et efficace
nombres. C'est pourquoi saint Hilaire,
dans ses commentaires sur tante ont mis les
nombres.
les
Psaumes,
les
Sep-
des
ici la signification
de cer-
heureux ou funeste accepté
les savants et les kabbalistes, tout qu'il
que
l'efficacité
»
Nous croyons devoir donner
quer
dit
Psaumes en ordre par
tains chiffres dans leur sens
par
Bède
une vertu admirable
en faisant remar-
ne peut y avoir, selon nous, de généralités ab-
solues en rien, puisque toutes les lois de la nature sont
modifiées dans leur application par le tempérament de
i.
Philosophie occulte, livre
II, p.
215. La Haye, 1627.
LES MYSTERES DE LA MAIN. chaque
individualité, et
que
de
c'est
la
379
diversité seule
que résulte l'harmonie.
Nous partirons du nombre arrêté.
Le nombre
Toutes
on le
les dizaines sont
Les nombres unis à
«
jamais l'image de 5
10,
même,
vais
que
les
la
la
10,
où nous nous sommes
sait, c'est le
nombre
parfait.
bonnes, selon saint Martin. décade,
dit-il,
ne représentent
corruption et de la difformité. 2 et
deux qui divisent
le
dénaire, ne sont
lorsqu'ils sont isolés. Unis
au dénaire,
dent leur caractère mauvais et difforme \
mau-
ils
per-
»
Selon saint Augustin, le nombre 11 est mauvais. La c'est 10
;
11 c'est la transgression de la
en dehors de
la
loi,
la révolte, 11 est
c'est le
loi, c'est
péché; 11 est
le
un
loi
chiffre
nombre de
composé de deux colonnes qui repré-
sentent l'antagonisme, et l'antagonisme, la lutte après la loi, c'est la
révolte.
11 en kabbale représente le grand agent
magique,
la
force occulte et aveugle lorsqu'elle n'est pas dirigée.
Agrippa
le dit aussi
2
Le douzième nombre
.
est divin,
parce
surer les corps célestes et qu'il aide
des esprits. 12 en kabbale est le
qu'il sert à
me-
au gouvernement
nombre de
la
pierre
philosophale.
Le nombre 13 n'a pas, chez
les kabbalistes, la signifi-
cation funeste qu'on lui attribue. Saint Martin ne l'exa-
mine pas sous ce point de vue.
1.
Sombres, par saint Martin, édition autographiée. Paris, 1843.
i.
Philosophie occulte, livre n, p. 264.
LES
380
MYSTERES DE LA MAIN.
Selon Agrippa,
le
nombre 13 marque
l'apparition de Jésus-Christ
mystère de
le
aux nations; car
le
jour après sa naissance, elle fut déclarée par raculeuse qui conduisit les Mages 13,
dans
le
treizième
l'étoile
mi-
*.
Taro, représente la Mort qui fauche des os-
sements, tandis que des mains vivantes sortent de la terre
:
c'est la renaissance
13 est le
ou l'immortalité.
nombre des évocations magiques.
«Le nombre 14 représente
immolé pour nous
fut
mois,
et,
à pareil jour,
de célébrer la
la
phase à
la figure
de Jésus-Christ, qui
la
quatorzième lune du premier
les
enfants d'Israël eurent ordre
la gloire
du Seigneur,
c'est-à-dire
reconnaissance du passage de la mer Rouge 2
en kabbale est regardé
llx
comme
le
.
»
nombre des
trans-
mutations et des métamorphoses.
comme
IZj,
septénaire, est en outre regardé
comme
très-heureux par les kabbalistes. 15 est le symbole des ascensions spirituelles; le quin-
zième jour du septième mois
était
en vénération
et sanc-
tifié.
Le
15,
pour
les
kabbalistes,
représente le génie du
mal. 16,
composé d'un carré
dixième, est appelé
parfait
et
nombre heureux par
renfermant
le
les pythagori-
ciens.
Les théologiens disent que les nombres 18 et 20, con-
trairement à 1.
l'avis
de saint Martin, sont malheureux, car
Philosophie occulte (l'Agrippa, livre n, p. 269.
2. Ibid.
LES MYSTERES DE LA MAIN. le
381
peuple d'Israël fut 18 ans en captivité sous Egon, roi
de Moab.
en kabbale, est
18,
c'est aussi le
le
le
1 et 9,
nombre
nombre du
nombre de
est
de
bon
et favorable, puis-
parfait, le
soleil, le
;
de Terreur.
deux nombres heureux
nombre de
nombre de For
;
qui,
la loi
;
c'est aussi
la pierre philosophale.
20, kabbalistiquement, est la foi et
philtres et des sorts
la superstition et
nombre 19
composé de
réunis, donnent 10,
19 est le
nombre des
nombre de
En kabbale, qu'il est
le
le
nombre de
la vérité,
de
la santé.
21 est bon
comme
septénaire.
Trois fois 7, c'est aussi le
Le nombre 22 gesse, puisqu'il
est
nombre de
la divination.
bon et marque un grand fond de
sa-
y a 22 lettres hébraïques et que l'Ancien-
Testament renferme autant de
livres.
22 C'est la raison suprême en kabbale. 28 annonce la faveur de la lune, car son mouvement, différent
du cours des autres
astres,
est
comme
le seul
qui s'accomplisse en 28 jours.
«Le nombre 30
est
remarquable par plusieurs mystères.
Notre Seigneur Jésus-Christ a été apprécié 30 deniers c'a été à
mença Dieu
;
son âge de 30 ans
qu'il fut baptisé,
à faire des miracles et à enseigner le et Jean-Baptiste avait 30 ans
quand
il
qu'il
;
com-
royaume de
commença
à prêcher dans le désert.
«Les docteurs hébreux attribuent
le
trente-deuxième
car
Abraham a mis par ordre au-
tant de voies de sagesse.
Mais les pythagoriciens Tap-
nombre à
la sagesse
;
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
382 pellent, le
nombre de justice parce
qu'il se
peut diviser en
parties égales à l'unité.
Les anciens observaient fort
« il
nombre de
le
célébraient la fête appelée Tessecacosson
de
est significatif d'expiation,
ZiO
;
ZiO,
duquel
nombre
le
de pénitence et de plu-
sieurs grands mystères. Les saints ont sanctifié ce
nombre
de jours par leurs jeûnes parce que Moïse, Élie et JésusChrist ont jeûné pendant UO jours
duré
ZiO
jours
Israélites
ZtO
;
dans
ans
manger pour
sans
été caché
désert;
le
arriver au pied
dans
le
monté aux cieux
le Sinaï
resta
Élie
.
après
jours il
les
;
jours
ZiO
du mont Horeb. Jésus-
sépulcre pendant ZiO
aussi après sa résurrection '
du déluge a
la pluie
a prêché publiquement pendant AO
Christ
jours
;
Moïse est resté UO jours sur
/i0
mois;
heures
;
il
il
a
est
sa résurrection, et
a instruit ses disciples
ZiO
»
«Selon saint Augustin
le
nombre ZtO exprime notre
rinage vers la vérité, notre chemin vers le
ciel.
pèle-
Les anges
vont et viennent dans ce chemin pour nous montrer la route et soutenir nos pas.
Ils
montent
et
descendent
le
long de cette mystérieuse échelle dont celle de Jacob n'était
que
le
symbole, et Jacob a du y compter aussi 40
degrés, lorsqu'il la voyait ciel et la terre
2 .
Le nombre 50
si
belle, si lumineuse, unir le
»
signifie la
remission des péchés, de la
1.
Philosophie occulte, livre n, p. 271 et 272.
2.
Les Harmonies de
Lacuria,
l'être
exprimées par les nombres,
t.
II, p. 351,
par
LES MYSTERES DE LA MAIN. servitude et la liberté
;
car 50 jours après que le peuple
donnée à Moïse sur
d'Israël fut sorti d'Egypte la loi fut
mont
Sinaï.
Cinquante jours après
nombre
est
le
la résurrection
le
mont
Sion,
un nombre de grâce
et est
Saint-Esprit descendit sur les apôtres sur le
d'où vient que ce
383
attribué au Saint-Esprit.
Le nombre 60 pareillement
chez les Égyp-
était sacré
tiens.
Le nombre 72 a une grande conformité avec 12
;
le
le
nombre
Seigneur est invoqué sous soixante*douze noms.
Le nombre 100 marque une perfection complète.
Le nombre 1000 contient de nombres, et est signifie
le
de toutes sortes
la perfection
cube'du nombre dénaire, ce qui
une perfection consommée
Selon plusieurs kabbalistes
et absolue.
:
Les nombres simples représentent les choses divines. Les dixaines, les choses célestes. Les centièmes, les choses terrestres.
Les millièmes, les choses du siècle à venir.
Sans nous avancer plus avant, sans chercher à deviner les
hautes fonctions
des nombres, nous donnerons des
résultats singuliers de leur assemblage, de leurs mélanges,
empruntés à un ouvrage publié en 1852 sans nom d'auteur sous le titre
:
Recherches sur
dentielles des dates et des
les
noms dans
fonctions provi-
les
annales de tous
les peuples.
Dans ce volume l'auteur prouve par une foule d'exemples de tout genre
nom
qu'il existe
un rapport constant entre
des rois d'une dynastie et la
somme
le
des chiffres de
LES MYSTERES DE LA MAIN.
384 la
première ou de
la
dernière date, ou de ces deux dates
réunies.
Comme par exemple pour
les
Mérovingiens qui partent
de Clodion en 427 et s'arrêtent à
En additionnant ensemble
Cliilderic II
les chiffres
en additionnant ensemble Vun sons Vautre 670, rois
on trouve 6 de Clodion
I
er
et 7 qui font 13,
à Cliilderic
en 670.
427 on trouve 13
;
les chiffres
compte 13
et l'on
dernier des Mérovin-
II,
giens.
Autre genre de combinaison Premier Valois
:
Dernier Valois
:
Valois XIII.
:
Philippe
8 lettres
\
Henri
5
1
Ensemble 13 lettres.
13
Henri de Valois 5
2
13 lettres.
6
Mais l'auteur ne s'arrête pas à une combinaison unique, il
manie
les chiffres
de toutes
les
manières, et obtient
sans cesse les plus étonnants résultats. «
effet
Chaque année génératrice,
de tous
n'est-elle pas
les caractères qui l'expriment sont
prophétiques «
dit-il,
en
grosse de l'avenir puisque l'ordonnance et la valeur
éminemment
?
Pour multiplier
le
miracle de ses allusions, cette
année merveilleuse, comparable au Protée de transforme avec la plus étonnante ses chiffres, qu'on les dédouble,
facilité.
la fable, se
Qu'on double
qu'on les renverse ou
qu'on les transpose, qu'ils soient additionnés, multipliés,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
385
divisés, pris tantôt suivant leur quantité absolue, tantôt
suivant
leur puissance de position
;
qu'on interroge
le
rang de chacun, qu'on fasse l'addition, soit partielle, soit totale des signes
somme de
la
du millésime; ou bien encore qu'à
ces signes on ajoute le millésime lui-même,
de cette diversité de combinaisons de phases et de méta-
morphoses se dégagent des faisceaux de rayons
qui, tra-
versant avec la rapidité de la pensée de vastes milieux
frapper juste
séculaires, vont
lointains événements,
croyable précision
1 .
pour
signaler avec
but, de
une
in-
»
Nous pourrions multiplier qui remplissent tout
comme dans un
les
les
un gros
exemples variés à
livre,
l'infini
nous nous contente-
rons de citer ceux qui touchent en quelque sorte à
l'é-
poque où nous vivons. « Ainsi, la
celle
à
distance entre la naissance de saint Louis et
de Louis XVI est de 539 ans. En ajoutant ces 539 ans
chacun des événements remarquables de
Louis, on trouve
dant dans la vie de Louis XVI
l<
les
Recherches sur
annales de tous
2.
Id., p.
253.
les
les
la vie
de saint
un événement remarquable correspon2 .
»
fonctions providentielles des dates
et
des
noms dans
peuples, p. 267 et 26S. Paris, Dentu, 1852.
386
LES MYSTERI'S
DELA
MAIN.
i.
Naissance de saint Louis
:
23 avril
1215
Ajoutez Naissance de Louis
XVI
:
539
23 août
1754
2.
Naissance d'Isabelle, sœur de saint Louis
1225
Ajoutez Naissance d'Elisabeth, sœur de Louis
539
XVI
1764
3.
Mort de Louis YIII, père de saint Louis
1226
Ajoutez
Mort de Louis (dauphin), père de Louis
Minorité de saint Louis,
comme
roi,
539
XYI
1765
commence en
;
1
Ajoutez Minorité de Louis
226
539
X VI, comme dauphin
1
765
5.
Mariage de saint Louis (premières démarches) Ajoutez Mariage de Louis
XVI
1231
539 1
»
770
6.
Majorité et gouvernement personnel du saint roi
Ajoutez
Avènement de Louis XVI
1235 o
539 1774
LES MYSTÈRES Dr LÀ MAIN.
387
Saint Louis, victorieux, conclut une paii avec Henri Tïl
1243
Ajoutez
539
Louis XVI, victorieux, arrête les préliminaires de la paix avec
Georges
1782
III
8.
Un
prince d'Orient annonce à saint Louis, par une ambassade, le
désir de se faire chrétien
1249
Ajoutez
Un
.
539
,
prince d'Orient envoie une ambassade à Louis
annoncer
les
mêmes
dispositions
XYI
pour
lui
178
,
9.
Captivité de saint Louis
1250
Ajoutez Captivité de Louis
XYI
:
;
.
..
539 1789
5 et 6 octobre
10.
Saint Louis, captif, est abandonné des siens
1250
Ajoutez Louis XYI, captif, est abandonné des siens et
(les
539 princes s'éloignent
rémigration commence)
1789
11.
Naissance de Tristan au
moment de
la captivité
de son père..
.
Ajoutez
1250 539
OPPOSITION.
Mort du premier dauphin dans l'année de père
la
captivié de son 1789
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
3S8
12.
Commencement
des
pastoureaux dont l'apostat Jacob était
le
chef
1250
Ajoutez
Commencement Nota.
—
539
des jacobins en
1789
Ce fut un prêtre apostat, Jacob, curé de Saint-Louis,
à Yersailles, qui, en 1789, mit
lui-même son
église à la disposition
des Pastoureaux du tiers, et provoqua la première profanation des
choses saintes. 13
Mort
d'Isabelle
d'Angoulême
1250 539
Ajoutez opposition.
Naissance d'Isabelle d'Angoulême
1739 14.
Mort de
la reine
mort, 1252.
Blanche, mère de saint Louis. - Année de
— Nouvelle
la
de la mort
1253
Ajoutez
539
Destruction du royaume des Lis, ou mort de la monarchie Blanche,
qui était la reine des monarchies catholiques et la mère du roi 1792
martyr. 15.
Saint Louis veut quitter le
monde pour
1254
se faire jacobin
Ajoutez Louis
XVI
quitte
le
monde
et la vie, parce qu'il s'est livré
539
aux 1793
jacobins 16.
Au
retour de sa captivité, saint Louis visite la Madeleine en Pro-
vence
1
Ajoutez.
La captivité du
roi
martyr
se
faud, et à son inhumation dans l'ont conduit des
Provençaux
254
339
termine, à sa mort, sur un écha-
le
cimetière de la Madeleine, où
dits Marseillais
1793
LES MYSTERES DE LA MAIN,
389
17.
Canonisation de saint Louis sous Philippe IV
1297
Ajoutez
Moût du
frère de Louis
On remarquera que
le
reproduit entièrement
Louis
En
XVI
nombre 1792,
X)
1836
1297, année de la
année de la
fin
canonisation,
de la royauté de
XVI
1792
additionnant par une combinaison pareille la date de l'avéne-
ment de Louis XVI au trône, et le nombre 19, produit de mis
(Charles
539
les
1774
arrivé en l'addition des chiffres de cette date,
19
uns au-dessus des autres
on trouve
la date
de sa mort sur Féchafand
1793
Et en additionnant la date de la chute de Louis XVI nombre 25 produit par l'addition des chiffres de cette date.
et le
on trouve
Il
de
celle
existe,
la
i
Restauration
en outre, une
789 25
. . .
1.8
affinité
non moins
positive
14
que
mystérieuse entre l'âge et la vie d'un personnage donné et la date de sa naissance et de sa mort.
Quelques exemples pourront donner une idée de rapport singulier. 11
suffit,
pour
faire ce calcul,
de compter
nombre
le
des lettres de chaque mot, d'additionner les chiffres des
époques, et de réunir tous ces divers chiffres ensemble Charles Vil, mort à l'âge de 58 ans.
Charles Vil, né en février 1403 mort en juillet 1461. 7
722
7
8
427
12
Totai
58
22.
:
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
390
Louis XTT, mort à 54 ans. Louis XI!, né en juin 1462, mort en janvier 1515. 2
5
4
2
2
4
13
2
12
7
Total François 1er. mort
à
54
54 ans.
François 1er, n é en 1471, mort en 1547, S
2
1
2
4
13
17
2
Total
XI Y, mort
Louis Louis 5
XIV, né 5
2
le 5
le 1er
4
18
9
2
septembre 1715. 14
9
1
Total Louis Louis 5
XV, né 6
2
XV, mort
7
9
76
à 65 ans.
le 5 février 1710,
2 5
54
à 76 ans.
septembre 1638, mort
2 5
*..
mort 4
le 10
2
mai 1774.
13
19
Total
65
Nous ferons remarquer ici que Chateaubriand a fait une observation qui trouve naturellement sa place à la suite de ces singuliers calculs. Ainsi Gharlemagne est mort le eiNapoléon a perdu sa puissance à 1000 ans après, jour pour jour.
:
31 la reddition
de Paris
le
31
mars 814 mars 1814
,
PHRËNOLOGIE
Selon
les
Indiens, la destinée de chaque
écrite sur son cerveau
sentent les lettres
du
,
dont
nous Pavons
dit
les
mains l'influence des
(page 228), modifiés par
Faction du cerveau qui, dans son incessante cation avec elles, nologie,
avec
la
est
repré-
destin.
Les signes que trace clans astres sont,
homme
les lignes délicates
communi-
représente notre personnalité. La phré-
à cause de ses harmonieuses correspondances
chiromancie et
la
chirognomonie, occupe une
place importante dans Les Mystères de la Main.
La phrénologie a pour but spécial de découvrir par l'inspection des inégalités du crâne, les
instincts
communiqués
à
cerveau. Or, le cerveau c'est c'est là
que viennent aboutir
les qualités et
l'homme par le siège
les
du
l'action
de l'âme, puisque
cinq sens conducteurs
des sensations. «
Pour en revenir à notre âme, a
que Platon a mis cupidité au foie;
la raison il
est
au cerveau
dit
Montaigne
l'ire
au cœur,
:
ce
et la
vraysemblable que c'a été plutôt
une interprétation des mouvements de l'âme qu'une
divi-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN,
39 c2
sion et séparation qu'il en ait voulu faire
membres,
en plusieurs
corps
et
comme
plus
la
d'un
vraysem-
blable de leurs opinions est que c'est toujours une qui,
juge et désire,
etc., et qu'elle loge
appert de ce que les bleceures et
chent cette partie affectent il
au cerveau, ce qui
les
accidents qui tou-
de l'âme
les facultés
n'est pas inconvénient qu'elle s'écoule
corps
;
comme le
soleil
espand du
ses puissances et en remplit le
A
âme
par sa faculté, ratrocine, se souvient, comprend,
ciel
de
;
là
parle reste du
en hors sa lumière et
monde.
»
ces charmantes phrases de Montaigne, nous ajoute-
rons quelques réflexions sur
le
même
sujet
empruntées
à
un homme compétent en phrénologie, M. Béraud. Voici ce que M.
Béraud
dit
dans son
remarquable
journal intitulé la Phrénologie. Nous en citons seule-
ment quelques passages sans ordre
et incomplets,
que l'espace nous manque
parce que
avancées par M.
prouvées par
et aussi
parce
les idées
Béraud sont aujourd'hui tellement
les faits
que
les
arguments puissants
qu'il
avance, très -bien à leur place dans un journal où l'on doit prouver trois fois
nécessaires <(
pour une, nous paraissent moins
ici.
L'observation démontre,
dit-il,
l'anatomie prouve que
l'âme réside au cerveau, Galien, de l'école d'Alexandrie, le
premier a constaté ce
siologistes l'ont reconnu.
que par
fait,
et après lui tous les
Par conséquent
la
phy-
pensée n'agit
la sensation qui vient exciter le cerveau...
«C'est donc au cerveau que réside l'intelligence... mais il
y a plus, tous les philosophes, tous les physiologistes
LES MYSTERES DE LA MAIN ont considéré
mais
ils
«Eh nappe
le
cerveau
comme
393
l'instrument de l'âme,
sont restés là sans oser aller plus avant. qu'est-ce donc en définitive que le cerveau?
!
fibreuse,
en deux hémisphères dont
grise et blanche, partagée
chaque partie
une
admirable de structure, de substance
est reliée à l'autre par des fibres
transversales, appelées commissures;
nerveuses
une masse reployée
sur elle-même par circonvolutions dont la surface présente des lobes, des sinuosités séparant distinctement
chaque lobe
et enveloppée ensuite de
,
méninges sur
lesquelles le crâne est moulé.
«Mais
il
est étrange
que
les philosophes
siège de l'âme et de ses facultés
cherchons dans chaque
pli,
;
c'est
en aient fait
le
en vain que nous
dans chaque lobe, leur prin-
cipe d'existence, nous ne trouvons que la substance cérébrale.
«C'est que anatomistes et philosophes ont de tout
compris qu'on n'avancB pas seulement par dans l'usage de
temps
le scalpel
la nature... c'est qu'ils savaient
que dans
tous les secrets de la nature le principe échappe à nos sens et ne nous laisse, ne nous montre que le résultat. «Ainsi donc, l'âme est reconnue au cerveau, et ses or-
ganes, ses instruments ne s'y trouveraient pas serait
un oubli de
n'y a pas
la Divinité
deux corps
!
Lorsque dans
la
!
Mais ce
nature
il
différents qui n'aient des qualités,
des propriétés opposées; lorsque dans notre organisme entier la
il
n'est
même
pas deux organes, deux parties qui aient
destination
culation du'sang,
;
lorsque le
les reins
cœur
pour
est
pour
la cir-
les urines, les
pou-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
394
mons pour la respiration,
etc.. lorsqu'enfin chaque partie
a une propriété, et que cette propriété se subdivise en
plusieurs autres, toutes les parties distinctes du cerveau, toute cette admirable texture fibreuse seraient sans destination?... N'est-ce pas
tion se trouve
que
là,
dans chaque circonvolu-
un organe de faculté
et
que Pâme placée
dans cet admirable clavier n'a besoin que de
pour faire vibrer
la
la sensation
pensée, et de ces notes diverses, de
ces organes multiples produire et mettre en jeu les sentiments, les passions et l'intelligence? «
Chaque partie du cerveau possède une
toute la phrénologie. Et la
si
nous analysons
faculté, c'est
de
les règles
nappe fibreuse du cerveau, nous verrons à chaque
cir-
convolution, à chaque lobe, un système fibreux particulier
en rapport avec
puisque le
le
système nerveux général. Or, des impressions sur
la sensation est le résultat
système
nerveux, et que chaque système nerveux
produit une sensation particulière et distincte, chaque partie
du cerveau a donc une destination évidente
sensation appropriée à une faculté
un système nerveux y a
spécial
,
et
de§
même
et
une
qu'il
y a
pour chacun de nos sens,
un organe nerveux pour chaque faculté, de
il
sorte que
plus la faculté est forte, plus F organe nerveux est développé, et plus la saillie est apparente sur le crâne...
«Si le crâne, substance dure et osseuse, se moule sur le
cerveau, et cède constamment à ses efforts, la boîte
osseuse sera l'image du cerveau.
«Le crâne los cède
aux
se
moule sur le cerveau
;
malgré sa dureté
efforts incessants d'une substance malle et
LES MYSTERES DE LA MAIN. fibreuse, car
il
395
renferme entre ses deux lames
le
diploé,
cœur
substance spongieuse qui reçoit une alimentation du et
rend
le
crâne animé, Galien
célèbre anatomiste, le démontre cle,
;
Firscher, au xvin e siè-
Ta répété, et dernièrement encore, Cuvier Ta con-
firmé. C'est les
Dufaurens,
le reconnaît;
un
fait
admis. D'ailleurs ne voit-on pas tous
jours le crâne céder constamment aux efforts du cer-
veau, la tête des enfants se développer chaque année? «
L'observation et l'anatomie ont divisé l'âme en trois
grandes parties. Ce sont
les instincts,
Intelligence. Les instincts occupent
,
les
sentiments et
c'est-à-dire les passions,
les parties latérales postéro-inférieures, et sont
communes à l'homme ses besoins
aux animaux.
et
Ils
satisfont à
de conservation, d'amour de possession, de
reproduction. Les sentiments sont placés sur
la
partie
postérieure de la tête, au sommet; ce sont des facultés d'imagination, de tendresse, de devoir, de droit, de volonté et d'aptitude, ainsi que de conscience
;
ce n'est pas
encore l'intelligence, mais c'est plus quelquefois. Enfin l'intelligence, ce signe
suprême de l'homme, réside au
front, dans les parties antérieures,
où se groupent pressés,
les aptitudes, les arts, les sciences,
échauffer de ses rayons. Cette
longue
citation
que
la
pensée vient
»
nous a paru nécessaire
;
nous
avons besoin, pour appuyer notre système, d'emprunter les
arguments d'un
artiste,
d'un maître en phrénologie,
avec lequel certes nous ne nous Or,
il
sommes pas entendus.
appert de cette citation que, selon les phréno-
logues, le crâne se moule sur le cerveau et qu'il ren-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
396
ferme, entre ses deux lames,
le diploé,
substance spon-
gieuse.
Et puis
il
en ressort aussi ce que nous attendions à
^coup sûr, que
mondes.
la
phrénologie
comme on
C'est,
divise le crâne en trois
le voit,
rentrer tout à fait dans
notre système, c'est-à-dire dans l'harmonie générale qui
corps humain.
régit toute la nature et par suite tout le
Seulement nous ne sommes pas tout à le
phrénologue qui, du
reste,
pas encore l'intelligence
,
d'accord avec
fait
par ces mots
:
ce n'est
cest *plus quelquefois, semble
vouloir nous donner involontairement raison.
Selon nous, phrénologiquement parlant
monde
Les sentiments représentent
le
L'intelligence représente
le
monde
le
monde
:
divin.
abstr actif ou
du
raisonnement. Les instincts représentent
En regardant une l'est,
tête
de
matériel.
tournée du côté de
profil
point de départ de la lumière, les sentiments
monde
divin,
regarde
occupent
,
le
la tête, la partie qui
le
haut de
le
derrière de la tête tout près et
le ciel.
Les instincts occupent
au-dessus de la colonne vertébrale, qui est au service des passions matérielles ou physiques, et en rapport immédiat
avec
elles.
L'intelligence occupe le devant de la tête, et a pour
esclaves intelligents les yeux, le nez et la bouche, chargés
de percevoir et d'exprimer
l'idée. C'est
de Jackin et Bohas, équilibrés par lonté, placée tête. C'est
parmi
les
toujours la lutte
le libre arbitre, la vo-
sentiments, qui domine toute la
toujours le triangle sacré.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
397
Volonté, libre arbitre.
Les sentiments, la
\
/
Les instincts.
le
monde
divin
volonté d'abord, ensuite par
la bienveillance,
et se fondant
une douce
,
sont représentés par
vénération ou religion,
conscience, l'espérance,
la
losité, IHdéalité, l'imitativité
stincts,
la
L'intelligence
transition
;
et,
bordant
des in-
en quelque sorte avec eux par la gaieté, l'estime
:
merveil-
la
la ligne
de
soi,
l'appro-
bativité, la circonspection.
Qu'on nous permette de lonté est placée au
tout le corps, de
faire
sommet de
même
remarquer la tête et
de Saturne, la fatalité, dépasse
lonté placée au point culminant
comme
le
que la vo-
domine
ainsi
que, dans la chiromancie, le doigt les autres doigts. Ainsi la
volonté et la fatalité dominent l'être
la fatalité,
ici
cerveau
;
seulement
du crâne peut
commande
Nous ferons remarquer encore
la
vo-
faire obéir
à la main.
qu'elle est
tellement
destinée à être le guide de l'homme sur la terre, que l'organe qui la représente est placé avant la vénération [la religion) et
après
avant
la religion, est
Selon nous,
le
la
bienveillance {la charité), qui,
ce qu'il y a de plus divin sur terre.
docteur Duval est tout à
fait
dans 23
l'er-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
398
reur lorsqu'il s'étonne, dans un article publié dans
le
journal la Phrénologie ,
de voir la bienveillance placée
parmi
voudrait la trouver parmi les in-
les sentiments.
Il
stincts.
Mais la bienveillance, c'est la charité, vertus divines: la foi
,
la troisième
l'espérance et la charité
,
des
repré-
sentées sur le crâne par la religion, l'espérance et la bienveillance.
Aimez-vous
«
les
uns
a dit le Christ.
les autres, »
aux Corinthiens:
Et saint Paul a dit dans son épître
habuero omnem
fidem, ita ut montes transferam,
«
Et
«
caritatem autem non habeo, nihil sum. «
si
Et lors
même
que j'aurais toute
qu'à transporter des montagnes, je
ne
le
je n'ai pas la charité,
suis rien. »
L'intelligence, sur
si
»
la foi possible jus-
crâne par
le
monde abstractif
la causalité et la
toute science véritable, puis par la localité, le
temps, les tons
,
est représentée
comparaison, bases de
mémoire des
faits, la
l'ordre, le coloris, la pesan-
teur, l'étendue, la configuration, le langage. C'est-à-dire la science
humaine,
et
par conséquent
la
raison, la force de résistance.
Les instincts,
le
monde
matériel, sont représentés par
l'acquisivité, la sécrétivité, la destructivité, la combativité,
instincts mauvais,
par
mais
utiles
dans
la lutte,
compensés
l'affectionnivité, Thabitativité, la philogéniture et l'a-
mativité; c'est, en
un mot,
la force active.
Maintenant que l'on nous permette de reprendre l'explication
ici
complète de notre système, que nous ne
,
LES MYSTERES DE LA MAIN,
399
pouvions jusqu'à présent présenter dans tous ses
Nous avons
que
dit
les trois êtres qui sont
respiraient ainsi la lumière astrale
yeux, ral,
les
par
tériel,
le
cheveux,
les pieds et les
:
détails.
en nous
mens, par
le
mains;
nombril, les parties génitales; et
les
corps sidé-
le le
ma-
corps
par l'appareil respiratoire; nous chercherons
à
ici
en donner sinon des preuves, du moins des probabilités.
PROBABILITES DE L ASPIR ET DU RESPIR ASTRAL.
A
l'aide
du magnétisme,
du mens voient dans
les
somnambules débarrassés
lumière astrale
la
yeux, mais par l'estomac ou par
nombril que
les
le
:
non pas par leurs
nombril. C'est par
vent la vie; c'est par
le
nombril que celle-ci commu-
nique directement avec la lumière astrale
mars
,
les figures
astrale,
;
informes qui nagent dans
les
cauche-
la
lumière
nous apparaissent dans nos songes, lorsqu'une
digestion pénible tourmente
grand sympathique, et respire par le
et,
l'appareil
les pieds,
nombril et par
par
les
digestif lié
au
selon nous, le corps astral aspire
Le mens plus parfait respire par
le
enfants tiennent à la mère, et en reçoi-
les parties génitales.
la
lumière par
les
mains,
yeux, parles cheveux qui semblent
tout exprès renfermer
un tube qui
doit avoir
un but
car la nature ne crée rien en vain. «
Lambert,
dit Balzac,
un grand berceau près du pas toujours,
vit
enfant de six ans, couché dans lit
maternel, mais n'y dormant
quelques étincelles électriques jaillissant
4
LES MYSTERES DE LA MAIN.
00
cle la
moment où
chevelure de sa mère, au
elle se pei-
gnait. » Il
dit plus loin
:
«Lambert ajouta plusieurs problèmes
à résoudre, beaux défis jetés à la science et desquels se proposait de rechercher les solutions, se
lui-même trait
pas
si le
il
demandant à
principe constituant de l'électricité n'en-
comme
base dans
se décolore s'éclaircit
d'où s'é-
le fluide particulier
lançaient nos idées et nos volitions;
tombe
si la
chevelure, qui
et disparaît selon les divers
degrés de déperdition ou de cristallisation des pensées,
ne constituait pas un système de
capillarité, soit
bante, soit exhalante, tout électrique fluides
;
si
les
absor-
phénomènes
de notre volonté, substance procréée en nous, et
si
spontanément réactive au gré de conditions encore inobservées, étaient plus extraordinaires que ceux
par
invisible, intangible, et produits le
système nerveux d'un
homme
du
fluide
la pile voltaïque
mort.
sur
»
Les yeux absorbent et rejettent visiblement la lumière.
Lorsqu'on regarde avec attention, on absorbe en quelque sorte l'image, le reflet de l'objet; on dit dévorer des yeux, et
comme
même
ces locutions adoptées sont admises par cela
qu'elles sont la vérité,
cent des éclairs
;
voilà
on
dit aussi
donc Vaspir
:
les
yeux lan-
et le resjnr des
yeux
consacrés par la sagesse des nations. Et d'ailleurs cet aspir et ce respir ne sont-ils pas patents
dans l'acte du magnétisme?
le
magnétiseur ne
jette-t-il
pas de ses yeux des rayons fluidiques qui sont absorbés
par
les
yeux du magnétisé, qui
se voilent
peu à peu,
jusqu'au point de devenir complètement ternes? Ce sont
LES MYSTERES DE LA MAIN. de ces expériences que tout
le
monde
401
a vues et que
Ton
voit tous les jours.
Dernièrement, après un travail fatigant, nous avons vu des flammes
jaillir
à chaque instant de nos yeux; le méde-
cin consulté nous dit que c'était l'électricité, qui, dévoyée
par
l'irritation
d'un travail trop actif, jaillissait par des
voies inaccoutumées
donc
lit
gée
,
mais
c'est l'électricité, elle jail-
par d'autres canaux
en étincelles de feu
Elle a
si
des yeux, puisque sa voie ordinaire étant engor-
elle s'élançait
visible
;
donc une communication avec
évidemment
,
et se faisait
!
l'extérieur. C'est
ou moins abondante,
cette électricité plus
qui fait briller les yeux des gens intelligents et qui laisse
ternes et vagues, par son absence
,
les prunelles des
béciles; mais lorsqu'on se recueille pour
yeux deviennent aussi vagues amasse tout
le fluide
et ternes,
respiration pour faire
penser, les
parce que l'on
électrique du cerveau
ne projette plus rien au dehors,
im-
que
,
comme on
l'on
retient sa
une chose matériellement
dif-
ficile.
Lorsque l'on reçoit un coup violent sur des milliers d'étincelles. N'est-ce pas
,
l'œil
nous
,
le
on voit
deman-
dons, une surabondance d'électricité troublée dans son
cours et dispersée par un choc violent, lit
comme l'eau
jail-
quand on frappe avec un bâton dans une source? Les
magnétiseurs ne sentent-ils pas, nous en avons
fait
nous-
même l'expérience, le fluide ou la vibration se dégager comme en pétillant de leurs mains; et ne secouent-ils pas leurs doigts pour se débarrasser du fluide du som-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
402
nambule
pour
qu'ils aspirent,
qu'ils respirent
remplacer par
le
le leur,
avec leurs mains?
Les ongles ne sont-ils pas aussi
le fluide solidifié à Pair,
intermédiaires entre le fluide et la carnation?
les «
En pensant,
gne où
dit
Balzac dans Louis Lambert, que la
notre chair et où l'ongle
finit
commence
li-
contient
l'inexplicable et invisible mystère de la transformation
constante de nos fluides en corne,
il
faut reconnaître que
rien n'est impossible dans les merveilleuses modifications
de la substance humaine.
Dans
le
»
compte rendu des séances publiques de l'Aca-
démie des sciences, à
la date
du
ilx
mars 1858, nous
voyons que M. Flourens a lu un Mémoire tendant à prouver une circulation nerveuse existant dans le corps hu-
main. Il
en
divise cette circulation
sensibilité récurrente et
en action réflexe. Dans l'impossibilité de suivre
le
savant
académicien dans ses explications, nous citerons seule-
ment «
le
résumé de son Mémoire
L'action réflexe,
récurrente; nerfs,
elle fait
comme
épinière.
est le
dit-il,
le
:
complément de
retour par les
l'action
extrémités des
V action récurrente le fait pour
la
moelle
»
Les deux demi-circuits récurrents et réflexes font
le
circuit complet, la circulation entière.
Pour nous, pour tout veuse c'est
le
parcours de
le la
monde,
la circulation
ner-
lumière (aspir et respir). Le
magnétisme a depuis longtemps prouvé que cette circulation agit
au dehors et reçoit des impressions du dehors.
LES MYSTERES DE LA MAIN. Le mouvement
pas concentré dans l'homme,
n'est
dans la nature
403 il est
entière. C'est la vie universelle, le lien
de
l'humanité.
Nous remercions humblement
nous ap-
la science qui
porte de nouvelles preuves.
LE CRANE PEUT-IL CÉDER A L'ACTION CONSTANTE DE LA VOLONTÉ?
Pour nous, cela ne
Au moyen de
par
lectricité attirée
et
pénétrant par
diploé
,
peut,
pas de doute.
fait
cet aspir et de ce respir continuels,
des cheveux et des
les pointes
l'é-
cils,
tubes capillaires et la porosité
les
du
appelée plus spécialement
lorsqu'elle est
sur un organe ou le lobe qui le représente, par la volonté qui est le principal mobile, la force la plus efficace
du corps humain,
céder
faire
continuelle et puissante
d'impulsion du cerveau
de
l'électricité
dont
car
;
,
il
le si
crâne à cette action
l'on
peut nier la force
est impossible
nous avons
la
de nier celle
preuve tous
les
jours.
Et alors se trouve expliqué le développement de certaines parties
du crâne excitées par l'exercice
pement naturel,
que
et
du bras exercés par un Nous concevons que loppement
Que
comme
l'électricité,
le
les
l'on
remarque dans
travail
dévelop-
;
les
manuel de tous
muscles
les jours.
cerveau ne prenne pas un déve-
muscles qui sont destinés à
attirée
plus
agir.
fréquemment vers un
point du crâne, laisse, en le développant, des traces de
son
passage continuel, cela
peut et cela doit être;
LES MY6TEIIES DE LA MAIN.
404
matière doit agir, mais
la
Fâme,
mêmes ne
le
cerveau qui est
lois
:
l'intelligence n'agit pas, elle fait agir
s'use pas, c'est le corps qui s'use
elle
;
à ses agents le soin d'exécuter sa pensée
calme, immuable
tière,
le siège
de
partie immatérielle de l'homme, ne subit pas les
nous représenter
;
et c'est ainsi
pense et ;
;
elle
laisse
elle reste en-
que nous devons
puissance divine dont elle est un re-
la
une image.
flet,
Seulement, selon
les décisions
mystérieuses de la Pro-
vidence, elle rayonne plus ou moins, et de ces rayonne-
ments divers
jaillissent des aptitudes inégales, qui occa-
sionnent un appel plus ou moins abondant du fluide céleste, et l'aptitude est plus
avec plus ou moins d'énergie.
le fluide se précipite
Les adversaires de cultes ont
beau
ou moins grande, selon que
la
faire, ils
phrénologie et des sciences oc-
perdent du terrain chaque jour.
ont pour eux les paradoxes, et Dieu sait
Ils
mais
ils
s'ils
en usent;
ont contre eux la preuve. Une science plus
ou moins clairement expliquée
est incontestable, lors-
qu'elle s'appuie sur des faits sans cesse renouvelés, et la
phrénologie en est
quand même sont est
au
soleil.
prouve
là
maintenant; mais
nécessaires.
Par cela
même
Ils
qu'elle
les
douteurs
sont ce que l'ombre
ne
la reçoit pas, elle
la lumière.
SYSTÈME PHRÉNOLOGIQUE DU DOCTEUR CARUS.
ARGUMENTS DE M. LUCAS. Le docteur Carus développe
,
pour expliquer
la
forme
extérieure du crâne en harmonie avec la forme intérieure,
LES iMYSTÈRES DE LÀ MAIN,
un système et
qui nous paraît ingénieux, sinon convaincant,
nous nous faisons un devoir d'en donner Selon
lui
405
,
les objets
un résumé.
ici
cachés se révèlent toujours à
la
surface par des similitudes. La nature possède une im-
mense
variété de
moyens pour
liques, faciles à déchiffrer
symbo-
écrire en lettres
pour
choses dont
le savant, les
l'intérieur serait destiné à rester caché.
du crâne humain en
Ainsi la division extérieure
trois
zones distinctes partie antérieure, partie du milieu, partie :
postérieure
,
indique merveilleusement les trois princi-
du cerveau placées justement
pales divisions l'intérieur.
en serait de
Il
du crâne, qui
offrirait la
même
que
la
«
de l'enveloppe osseuse
elle épouserait les
On comprendrait facilement alors
1
,
dit
M. Carus,
signature des trois parties du crâne gardât son
importance supérieure, vail,
à
ressemblance parfaite du déve-
loppement intérieur du cerveau dont formes.
ainsi
et
que sa superficie, par un
tra-
un perfectionnement quelconque, pût se hausser ou
se creuser en bosses
partant de
là,
ou en
cavités, et l'on pourrait,
facilement admettre que
en
la signification
psychique des protubérances du front soit en rapport plus direct avec les celles
de
modifications de l'intelligence
du milieu de
la tète
la partie postérieure
Tout ceci
avec
les volontés et les désirs. »
est fort ingénieux,
prouvé et prouve encore tous telles passions, telles
du crâne, 1.
et si les
ou
comme
avec les sentiments, et celles
telles
mais
les
si
l'expérience a
jours que telles ou
études modifient la forme
médecins d'un autre côté
(
et
Symbolik der Menschlichen gestand (traduction inédite). 13.
il
faut
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
406
pourtant tenir compte de leur manière de voir) s'accor-
dent à reconnaître que
le
cerveau, protégé par ses enve-
loppes, est aussi indépendant du crâne que l'œuf l'est de
aucune des mo-
sa coquille et ne subit, par conséquent, difications qui se font
viendra
remarquer à l'extérieur
système de M. Carus?
le
;
que de-
nous semble que
Il
venons de parler, en ex-
l'influence fluidique dont nous
pliquant à la fois les protubérances du crâne et l'immo-
du cerveau, mettrait tout
bilité
Quelques adversaires de
la
le
monde
Chimie nouvelle
tre autres dans sa
d'accord.
phrénologie, M. Lucas en,
donnent des raisons
qui méritent la peine d'être discutées, et qui pourraient, loin de nuire à la phrénologie
lui faire faire
,
un pas en
avant.
Lorsque
«
que
ajoutèrent
phrénologues,
les
le
dit-il,
plus gros lobe,
le
aussi celui qui dominait l'organisme,
complexe,
le
car
il
est
même
dans
la
venant à localiser, plus vaste, était
ils
tombèrent dans
contradiction physiologique
;
avéré également en physiologie qu'un organe
plus long que ne le comporterait une certaine harmonie relative, est
frappé de défaillance, au moins de faiblesse
comparative.
On
cite
à l'appui de cette opinion
si
vul-
gaire les longs cous, les longs bras; les longues jambes, tandis qu'un
homme
dit
trapu est l'expression pour ex-
primer une force qui a son principe musculaire \ Et
1
.
il
»
ajoute un peu plus loin
P. 492. Chimie nouvelle-
:
clans la
condensation
LES MYSTERES DE LA MAIN.
407
Nous pourrions conclure pour l'homme ce que Ton
«
doit conclure dans le reste de la nature pour les animaux,
végétaux et
les
les sels
tive est toujours
c'est
:
qu'une distension compara-
un signe de dispersion de mouvement
*.
»
sorte prend, par l'analogie, c'est-
Un argument de cette
à-dire eu égard à l'harmonie des lois naturelles, qui ne
trompe jamais, une importance que l'on ne peut se
dis-
simuler. Et nous adopterons l'idée de M. Lucas, en partie
du moins. Nous ainsi
que
comme
croyons
que procèdent
la
les
et c'est,
lui,
phrénologues
nous semble,
il
les
plus habiles,
condensation des organes indique une plus grande
énergie que leur extension nous croyons que les organes ;
en forte
saillie
démontrent
le
(ou trapus
si
vous voulez) sont ceux qui
plus certainement la
qualité indiquée
ou découverte par les longues et laborieuses observations des maîtres. Mais
il
est évident
que
organes en
les
extension ont aussi leur qualité particulière, et ceci est
un champ ouvert aux observations des phrénologues. Ne trouverait-on pas là encore la division, la force active et
la
force passive, Jakin et Bohas
toujours? C'est
comme
une nouvelle étude à
partout et
faire,
mais cela
n'infirme en rien la science. Si l'on vient nous dire que
souvent de beaux fronts, selon
nent pas tout ce discussion
un
qu'ils
fait
la
phrénologie, ne tien-
promettent, nous admettrons sans
qui serait peut-être
difficile
d'une manière positive. Nous l'admettrons
1.
Chimie nouvelle,
p. 494.
si
à prouver
l'on se con-
MYSTERES
LES
408
tente de juger tous les
DE LA MAIN.
hommes
au point de vue d'une
même intelligence. Nous ferons
seule et
seulement obser-
ver que ce ne serait pas suivre alors les
lois
de
la na-
ture, dont le but est la variété. Si
Ton
divisait la
phrénologie en trois mondes, et
si,
après avoir consulté la généralité de ses instincts, on jugeait chaque individu en le plaçant dans le
quel
dont
il
monde
appartient, on trouverait peut-être que tel
le
crâne annonce une haute intelligence, et qui n'a
qu'un esprit ordinaire ou naire,
au-
homme
se trouverait être
ception dans
monde
le
même au-dessous de l'ordiun homme d'une haute con-
qui lui est propre et pour lequel
a été spécialement créé.
il
Spécialement
!
On nous parlait
spécialement
!
avec défense d'en
d'un mécanicien, et le
fait n'est
sortir.
pas rare,
qui a trouvé des inventions magnifiques, et qui, dans la
conversation, et
même
dans l'énoncé de ses idées
au-dessous de l'homme ordinaire et se
,
reste
rapproche de
l'idiot.
Jugez cet homme d'après les apparencesphrénologiques et faites-le causer, et vous rirez de
de
bon cœur de
votre tort Ce sont les apparences qui sont
progrès
,
la vanité
Cependant vous serez complètement dans
la science.
surtout dans un pays
comme
le
si
funestes au
nôtre
,
disposé
à l'incrédulité et à la raillerie.
M. Lucas
dit
que beaucoup de fronts fuyants sont des
types d'imagination, et en cela nologie aussi.
-+-
il
a raison,— et la phré-
Les fronts fuyants ont fatalement les
qualités perceptibles, celles qui font briller, très-dé ve-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. loppées
;
ils
l'idéalité
et
peuveut avoir,
s'il
la merveillosité
409
faut, les organes
le
énormes
il
;
davantage pour étinceler d'imagination;
il
de
n'en faut pas leur
comparaison qui
manque
les
gêne-
raient infiniment, et détruiraient leurs aspirations
mer-
seulement
la causalité
veilleuses, car alors
il
et la
y aurait combat entre
la raison et
la poésie.
Ajoutons que souvent
la calvitie,
qui étale un grand
luxe de crâne, donne parfois une apparence intelligente
aux gens
les plus ordinaires.
cheveux plantés très-bas dissimulent aussi l'am-
Les
pleur des organes.
En résumé, on peut
dire aux adversaires de la phréno-
donner
logie qui l'attaquent sans se
la
peine d'avancer
des arguments de la valeur de ceux de M. Lucas
Hugo
a-t-il
un
front
énorme?
admirable organisation
?
—
Oui.
—
N'a-t-il
Victor
:
pas une
— Oui.
Voici qui prouve en faveur
du système. Eh bien
trez-nous
un homme de génie avec
crétin, et
nous vous donnerons gain de cause
le
!
mon-
front déprimé d'un ;
mais tant
que vous ne nous aurez pas donné cette preuve, et nous vous mettons au
défi
,
vous nous permettrez de croire que ce
n'est pas la phrénologie qui est sujette à l'erreur,
que
c'est
vous qui ne comprenez pas
mais
la phrénologie.
LA CHIROMANCIE PLUS FACILE A EXERCER A PREMIÈRE VUE
QUE LA PHRÉNOLOGIE. Qu'y
a-t-il
au cerveau
d'étonnant que l'électricité allant des mains
et
du cerveau à
la
main par
la
communica-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
410
tion des nerfs, écrive dans son passage continuel d'un
côté la fatalité qui vient des astres, et de l'autre les vo-
du cerveau,
lontés qui viennent
et les passions qui réa-
gissent sur le cerveau?
Pourquoi chaque organe de
comme
représentant dans la main,
mancie
comme
et
le
la tête n'aurait-il
prouve
l'affirme
la parfaite
pas son
la chiro-
entente des deux
systèmes? Et ceci admis, et ceci est incontestable,
la
science des mains, chirognomonie ou chiromancie, serait
bien plus facile à exercer et partant bien plus utile que
De
la phrénologie.
sieurs heures
l'aveu des phrénologues,
pour étudier
conséquent profiter de
la
organes d'une
les
il
faut plu-
tête, et
par
connaissance des qualités ou des
défauts des personnnes dont on veut étudier les instincts. 11
faut donc
expérience
;
que et
il
l'on se prête
est rare
complaisamment à
qu'on
le
permette,
lorsque, ce qui arrive toujours dans le
royant de
la vie,
on a
intérêt,
cette
surtout
commerce guer-
pour l'attaque ou pour
la
défense, à dissimuler sa pensée.
Pour
la
chirognomonie,
faut
il
une seconde, un
d'œil pour savoir à qui l'on a affaire.
pour
la
chiromancie , voir
ques moments
Il
faut,
il
clin
est vrai,
main ouverte, mais quel-
la
suffisent.
Et ce n'est pas tout encore
:
en chiromancie, l'erreur,
quant aux places, n'est pas possible, Les monts, les lignes sont
pouvoir
s'y
tracés de manière à
méprendre. La moindre déviation,
la
dre rupture se remarquent au premier coup d'œil.
peut comparer,
comme
dans un
étudier livre.
ne
moin-
facilement, à son aise,
On lire
LES MYSTERES DE LA MAIN. Il
n'en est pas ainsi
Outre
411
phrénologie.
d<e la
dont nous avons parlé déjà,
les difficultés
pour être un véritable phrénologue,
il
faut
et je le tiens des
adeptes eux-mêmes, un sens exquis de toucher, qu'ils
Béraud possède à un
appellent la tactilité et que M.
haut degré
;
mais tout
le
monde
arrive souvent à des gens
il
n'est pas M. Béraud, et
moins habiles de prendre un
organe pour un autre, ou d'avoir à choisir entre un lobe
ou
la sinuosité qui le
borde, et de commettre des erreurs
qui pourraient compromettre la science phrénologique, si elle
n'était pas
maintenant prouvée d'une manière
irré-
cusable.
Toutes ces sciences se tiennent, se confirment l'une par l'autre, et se prêtent appui,
monie
évidemment
est
merce de
la plus
Disons-le cependant,
consulte les masses
il
:
annonce toujours de
nécessaire dans le
com-
si la
phrénologie est difficile à exer-
en est tout autrement lorsque l'on
ainsi le front haut, large et saillant
l'intelligence
;
le
dessus de la tête
c'est bienveillance et religion, et si elle s'élève
pointe au milieu, c'est fermeté ou volonté
de
chirogno-
la
la vie.
cer dans ses détails,
bombé,
mais de toutes,
la tête
développé annonce un
aimant son pays, ses enfants, ses maîtresses
;
et si le derrière
homme
en
derrière
le
;
affectueux,
ses amis, et quelquefois
de
la tête est plat,
sans
importance, c'est un signe certain d'égoïsme. Une tête large sur les côtés, au-dessus des oreilles, doit inspirer
de
la
méfiance, car c'est là que siègent
et l'assassinat; ou, lorsque le
le vol, le
développement
est
mensonge moindre,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
412
désir
le
d'acquérir, la dissimulation, la colère.
Cette
forme de crâne appartient surtout aux gens qui ont
le
savoir-faire.
On peut presque juger une personne en la
forme intérieure de son chapeau
:
l'intérieur est en long appartiennent
regardant
chapeaux dont
les
aux gens de savoir
chapeaux en large appartiennent aux
et d'affection, les
gens de savoir-faire.
11
est bien
entendu que
longue et large à conférence
la fois,
peut avoir aussi
l'on
la tête
ronde, par conséquent, en cir-
ce qui donne la science et le savoir-faire
:
réunis.
Toutefois, la tête large sur les côtés au-dessus des tem-
pes annonce
Quant au est
bombé
l'idéalité et la merveillosité.
front, sur lequel
est très-facile de lire,
il
s'il
en haut, c'est causalité et comparaison (l'es-
prit philosophique);
historique, la
s'il
est
mémoire des
bombé au faits
;
s'il
milieu, c'est le sens est
bombé en
bas,
au-dessus des sourcils, c'est localité, amour des voyages, placé à la racine des sourcils l'arc
des sourcils
:
la
;
puis viennent, en suivant
pesanteur,
le
coloris, l'ordre, et
près des tempes la mesure et les tons, l'organe musical.
Entre les deux sourcils, à
gane de
l'individualité
la configuration
Des yeux
ou de
la
ou l'amour de
saillants
racine du nez, c'est l'or-
la curiosité; la
au-dessous est
forme.
donnent infailliblement
la
mémoire
des mots.
Nous n'avons pas
la prétention,
et ce
ne fut jamais
LES MYSTÈRES DE LA MAlH. notre but, de faire un cours de phrénologie
donc pas plus
;
41:1
nous n'irons
loin.
Nous terminerons cet
article
par des réflexions pleines
de justesse encore empruntées au docteur Carus, un des savants les plus remarquables de la studieuse Allemagne. «
Les organes les plus importants 1 viennent se serrer
Fun près de
l'autre sur le devant de la tête,
pressions vulgaires,
un front
vide,
un
et
les
ex-
front plein, avaient
déjà désigné l'importance de ces organes avant qu'il fût question de la physiognomonie du cerveau. Gall, dans les vingt-sept organes qu'il établit, en comptait quinze sur le
devant de
la tête, tandis qu'il
n'en trouvait que neuf au
milieu et deux derrière. «
Quant aux protubérances que
des cavités des
yeux
l'on trouve sur le
et près des tempes, leur
bord
place au-
près de ces deux grands organes de notre vie intellectuelle, la
vue et
l'ouïe,
prouve suffisamment leur impor-
tance psychique. La configuration, l'étendue, l'ordre, le calcul, sont des «
conséquences de
L'organe des sons est sur
la limite
la
le coloris,
vue.
du front
et de la
plaine des tempes, au-dessus de l'ordre, et se trouve na-
turellement dans «
le
voisinage de l'oreille.
La bosse de la circonspection
est aussi
dans son voisi-
nage, car l'oreille est l'organe de la crainte; les animaux qui entendent le mieux sont les plus timides,
ceux qui voient «
1.
Une
le
mieux sont
les plus
comme
courageux.
large part sur le crâne a été affectée à cet or-
Symbolik der Menschlichen gestand (traduction inédite).
LES MYSTERES DE LA MAIN.
414
gane destiné à
prudence
éveiller la
une mauvaise position d'esprit,
et la crainte dans
l'homme à une
et à inviter
inquiète précaution. Les personnes craintives ont la tête large en voûte derrière les oreilles et au-dessous
(le
peuple
appelle tête de linotte ceux qui n'ont pas de prudence). «
Gall a
mis
la férocité
au-dessus de
l'oreille,
parce que
sur les animaux féroces les muscles des mâchoires don-
nent de
En
largeur à cette place sur le crâne.
la
un homme en colère serre
effet,
bête féroce et
la
les
»
comme
dents
ces muscles.
fait alors saillir
Nous répéterons seulement, pourlaphrénologie, ce que nous avons
dit
Un organe, lorsqu'il
pour
la
chiromancie
:
si merveilleux qu'il soit, devient nuisible
est trop développé, et surtout
en trop grande
disproportion avec d'autres organes qui doivent le secon-
der et
lui
donner de
comme un
la valeur.
reste alors impuissant,
Il
excellent général sans armée. Ainsi l'idéalité
poussée à l'excès devient
folie,
salité
monde
intellectuel au
céleste, la causalité, lorsqu'elle n'est pas la
La cau-
elle-même, cette perle de l'intelligence, la causalité
qui mène, selon Balzac, du
de
devient
la merveillosité
superstition, la bienveillance devient faiblesse.
comparaison qui
la désillusion,
l'éclairé,
au désespoir.
On
monde
accompagnée
conduit à l'athéisme, à a vu, toutefois,
un
seul
organe merveilleusement développé donner à certains
hommes une
supériorité immense, mais sur un seul point,
tandis que dans tous les autres
ils
restaient au-dessous
de l'intelligence ordinaire. 11
existe
cependant des nuances presque insaisissables
LES MYSTERES DE LA MAIN.
415
qui assurent la supériorité d'intelligence probablement
par gie
la parfaite
harmonie de leurs rapports. En phrénolo-
deux hommes peuvent se trouver posséder
les
mêmes
organes, d'une capacité égale, et cependant, de ces deux
hommes,
l'un sera ce
aura seulement toutes restera malgré tout
aucun doute chez
que
un
génie, l'autre
pour
le devenir, et
l'on appelle
les aptitudes
un homme
ordinaire.
y aura sans
Il
deux une harmonie de rap-
l'un des
ports inappréciable, mais qui
amènera
la perfection.
En
cela la chiromancie pourra être d'un grand aide à la
hommes
phrénologie, sa sœur. Chez ces deux
du
soleil et la ligne
semblables,
et,
la ligne
de tête ne seront certainement pas
en consultant
cer chacun d'eux dans leur
les
monts, on pourrait pla-
monde
et
donner
le
pourquoi
de cette singulière inégalité.
Les gens complets ont la tête ronde sans organes apparents, par la raison qu'ils les ont tous au
gré
ainsi Napoléon, ainsi
:
même dehomme
Walter Scott. Mais un
eût -il tous les organes qui font l'homme supérieur, pourrait rester impuissant et inconnu
ce qui donne la force en magie
:
s'il
lui
la volonté
il
manquait
!
PHYSIOGNOMONIE. Le nombre
trois, le quaternaire, et le
septénaire
com-
posé de trois et de quatre, se retrouvent partout en kabbale
,
ainsi
sacrés.
que
le
duodenaire qui complète
les
nombres
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
416
La vertu du septénaire
nombre
est décisif
est absolue
en magie, car
le
le ternaire,
et
en toutes choses.
En physiognomonie, nous retrouvons le septénaire
laipaume de
La
que nous venons de trouver aussi dans
la
main.
face se divise d'abord en trois
mondes
:
Le front, monde divin, inconnu, fermé, où germent les
pensées par un travail occulte
Le monde physique,
le
;
nez et les yeux formant
triangle avec le front et la bouche, le
formant un triangle en sens inverse avec le
le
monde matériel la
mâchoire et
menton. Et puis nous retrouvons le septénaire.
Selon Hermès, Jupiter préside à
l'oreille droite,
Saturne
à l'oreille gauche; le soleil à l'œil droit, la lune à l'œil
gauche. Saturne pervertit parfois l'influence de l'œil
gauche devient alors Y œil du gettator,
le
la
lune;
mauvais
œil.
Ne vous
laissez pas
embrasser sur
l'œil
gauche
,
dit la
sagesse des nations. L'aile
gauche du nez
L'aile droite
La colère
et
La bouche
du nez
est
consacrée à Vénus.
est consacrée à Mars.
l'amour font également dilater
et le
les narines.
menton sont consacrés à Mercure, dieu
de l'éloquence et du mensonge. Vénus, en métoscopie, occupe l'espace qui se trouve entre les deux sourcils, où l'on place, en phrénologie, l'organe de la curiosité
organe à
la lune.
;
d'autres kabbalistes donnent cet
La curiosité
est le
premier mobile de
LES MYSTERES DE LA MAIN.
demande
la science; elle
en
faire
rayonner
Lavater a
lumière à l'intelligence pour
la
le reflet.
de l'étude de
fait
Al?
physionomie une science
la
que nous nous efforcerons d'expliquer possible à notre point de vue
,
le plus
clairement
mais qui se trouve
,
et
nous en faisons chaque jour l'expérience, en parfait accord avec
la
nologie, et
il
chiromancie,
la
chirognomnoie et
serait difficile qu'il
phré-
la
en fût autrement.
La physionomie peut être étudiée sous deux aspects différents, et c'est aussi sous ces
Sous
le
deux aspects que
l'a
-
étudiée Lavater
:
rapport de la forme des organes, et sous
le
rapport de l'expression.
Le nerf
monie
facial
joue dans
le
système de
la
physiogno-
le rôle principal. «
son domaine
de
l'oreille jus-
Nous dirons, pour généraliser, que
comprend tous qu'à l'occipital
les '.
muscles de
»
« 11
la face et
anime non-seulement
les
muscles
constricteurs et dilatateurs des orifices nasal et buccal,
mais encore ceux qui dilatent et resserrent
bucco-pharyngien Il
2
.
est évident que,
»
dans
les
muscles
comme
ganes, où tout se tient et se ressemble
pement en
est considérable
,
,
et plus le
gane a de puissance dans sa qualité.
comme nous 1.
t. T,
l'avons
p. 674.
Note du traducteur.
Miïller, traduit
dans
les or-
plus le dévelop-
muscle ou Il
vu déjà, en arriver à
Manuel de Physiologie de
2. Ibid.
l'orifice
peut
l'or-
même,
l'excès.
par Jourdan; Paris, 1845;
LES MYSTERES DE LA MAIN.
418
Nous reconnaîtrons tout à l'heure que Lavater a
suivi
ce système.
Le muscle
facial
dépend du cerveau
et obéit
en
effet
aux volontés du cerveau. Il
n'en est pas moins vrai que les muscles du visage
se contractent aussi sous les impressions l'être «
émanées de
organique.
Les passions
*
peuvent
sympathiquement, ou sur
(
le
nous l'avons vu déjà) agir cerveau en
totalité,
ou sur
quelques-unes de ses parties, dont la réaction sur les muscles qui
en reçoivent des nerfs y détermine
ments qu'on observe mouvements, l'organe
alors.
Dans
est donc,
les
mouve-
la
production de ces
pour
ainsi dire, passif,
tandis qu'il est actif lorsque la volonté préside à ses efforts. «
Les mouvements de la face n'agissent alors que par
sympathie.
»
en
de
Il
est
donnent des
Du établi
même
du corps
active
obéissant aux
mêmes
que
causes,
effets analogues.
reste, les observations des principaux
mêmes
la face,
idées, des
séquent ment des la
des gestes, qui sont la physionomie
et qui,
médecins ont
à la longue, et par la répétition des
mêmes passions et affections, et conmêmes mouvements des muscles et de
peau des différentes parties qui
la
composent, conserve
ordinairement une expression particulière assez régulièrement la 1.
même
chez les différents individus.
Bichat. Recherches physiologiques sur la vie et la mort, 3e édition,
1805, p. 61-62.
LES MYSTERES DE LA MAIN. Ainsi
plus
,
moralement
9
419
un homme
se vulgarise
et plus
cherche instinctivement à
il
plus
,
se dégrade
il
s'en-
Ses gestes deviennent communs, sa démarche
laidir.
ignoble
,
sa voix hargneuse
hideuses grimaces, et qu'il obéit
il
son visage se contracte en
;
se complaît en tout ceci parce
sans le savoir à la grande
veut une harmonie, quelle qu'elle
loi
soit,
de
la
entre
nature qui
Pâme
et le
corps, et c'est sur ce principe symbolique que sont basés
A mesure que le corps mesure que Y homme s'abrutit,
tous les systèmes de divination. astral
domine
c'est le
mens, à
le
mot populaire
sa part de l'étincelle divine allures, la il
langage populaire est rempli
(et le
d'images justes et magiques
ressemblance et
),
,
l'homme, en abandonnant adopte de plus en plus
les instincts
les
de l'animal dont
porte en lui l'image. L'expression de la physionomie est donc
l'effet
des
passions dont la phrénologie indique les causes matérielles, et la
magie
les
causes célestes.
Lavater a remonté de
cendu de et
il
la
peut-être
lui
que
la
physionomie
expliqueras instincts et
a
dû se
même
n'est
elle
les qualités
caché en phrénologie sous
main
aux causes
;
Gall a des-
est toute la différence, utilité
et
point de départ.
nos impressions, et par cela
C'est par la
Là
donnant des points de comparaison,
même un
est certain
l'effet
l'effet.
que Lavater a été à Gall d'une
est évident
immense, en
11
cause à
les
que
le reflet
de
semble destinée à
dont
le secret est
cheveux ou
la
coiffure.
physionomie que l'étude du caractère hufaire tout d'abord,
étonne peut nier que
les
,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
420
gens doués de causalité, et ayant des doigts
lisses,
ne de-
vinent assez souvent par intuition, et sans autres études, caractère des personnes qu'elles voient pour la pre-
le
mière
fois.
Cependant
physionomie, bien qu'elle puisse être
la
mue par les passions, dépend du cerveau, et est par cela même esclave de la volonté. Le front et la main se montrent tels qu'ils sont; mais la physionomie obéit,
s'il
le
faut, aux injonctions de la ruse, et elle sait se faire
trompeuse, en maîtrisant
ment où primer les
le vice,
les expressions
jusqu'au mo-
débordant pour ainsi dire, vient y im-
cachet du corps organique, tirer en bas tous
le
muscles de
la face
,
hébéter les yeux
,
changer
la
beauté native en repoussante laideur, et avertir à l'insu
de l'hypocrite. Mais jusque-là on se trompe souvent lorsqu'on se
fie
à son instinct pour lire sur la physionomie
les intentions
d'un adversaire.
La bête féroce qui attaque a une énergie bien plus grande que l'homme qui cherche à se défendre force active qui s'augmente par le
c'est la
;
mouvement, par
l'ac-
tion, tandis que la force passive a le désavantage de
puissance. cité, et
Pour
faut
une double la perspica-
résister à
pour savoir à quoi s'en tenir,
aux données de
même
la
science
,
que
il
les plus forts se lassent
et qu'ils sont forcés et alors
un
il
faut avoir recours
l'on
de confirmer par l'observation.
hommes ment,
un choc,
La ruse met souvent en défaut
l'immobilité.
Il
est
toujours à
est vrai
que
les
de porter un masque
de se reposer, ne fût-ce qu'un mo-
éclair fauve qui sillonne l'œil
,
un
pli
LES MYSTERES DE LA MAIN. imperceptible qui se forme au coin de
vent dévoiler le tigre; mais
la
421
bouche, peu-
pour voir cela
faut être
il
bien habile et bien sur ses gardes.
Relativement à vu, le
monde
trouve
cerveau
le
face
la
,
forme
le front
,
nous l'avons
divin, puisque sous les parois ,
physionomie en agissant sur
minent
la
visage.
La partie
nois, indique la
du crâne
d'où jaillissent les pensées qui
solide
du front
,
dit
les
se
illu-
muscles du
un proverbe
mesure interne de nos facultés;
la
chi-
par-
mobile, l'usage que nous en faisons.
tie
Le nez raison
par
,
,
les
yeux
et les oreilles sont
pour avertir du danger par
le flair, qualités
au service de
la vue,
par
la
l'ouïe,
développées surtout chez les sau-
vages qui vivent en guerre et par
la
guerre.
Ces organes forment le monde abstractif.
La bouche sensuelle forme en quelque sorte
et voluptueuse, le la
base de la face,
destinée à broyer les aliments qui corps, appartiennent au
Le milieu du
menton qui la
mâchoire
doivent nourrir le
monde matériel
front, le nez, le
menton, sont, puisqu'ils
viennent en avant, les organes destinés à représenter les
penchants ou quels
ils
les instincts
de chacun des mondes aux-
appartiennent.
Ces divers organes ont été, en
effet,
plus spécialement
examinés par Lavater, qui leur attribue une puissante influence sur le caractère, relative à la diversité de leurs
formes.
Nous en serons bientôt convaincus. 24
LES MYSTERES DE LA MAIN.
422
Examinons maintenant comment se font d'un
monde
les transitions
à l'autre.
L'arcade sourcilière correspond, selon nous, au
philosophique de la
chirognomonie
la ,
chirognomonie. Placée,
Les sourcils forment
cerveau et
la
divin et le
nœud dans
monde
de l'un et de l'autre.
elle participe
abstractif,
monde
entre le
comme
la frontière
entre la région du
région des sens.
Selon Lavater, les sourcils droits, et tracés horizon-
talement
,
annoncent un caractère mâle et sage.
un caractère mâle
Or,
et sans se laisser aller il
et sage n'agit qu'à
bon escient
aux influences venues du dehors;
ne prend un parti qu'après avoir raisonné avec
d'abord, avec les autres ensuite. force, et doute
un peu de
Il
lui
a confiance en sa
celle des autres, qu'il
n'admet
qu'après la preuve. C'est donc,
si
nous ne nous trompons,
le
nœud philoso-
phique indépendant et douteur. Et puis, pour que les sourcils soient droits,
il
faut né-
cessairement que l'arcade sourcilière soit égale et bien remplie, surtout à la place de l'ordre qui forme l'angle
externe de l'œil devant les tempes.
un homme qui réunit
Or,
la localité, c'est-à-dire la
connaissance des lieux ou de l'espace, la géométrie par conséquent, à l'étendue, à
Tordre
phique
,
la
pesanteur, au coloris et à
doit avoir nécessairement très -
développé
à
la
un nœud
philoso-
première phalange
des
doigts.
Le
fluide,
en descendant du front, se trouve barré par
LES MYSTERES DE LA MAIN.
423
sourcil; et notez bien que les penseurs,
le
lorsqu'ils
travaillent ou réfléchissent, froncent le sourcil
pour fermer
le
passage au fluide et
veau. Et en effet, dans ces
comme
et
Le
ment «
concentrer au cer-
moments,
la face reste inerte
immobile.
fluide passe
Si la
comme
le
évidemment par
racine du nez est large,
la
racine du nez.
le fluide
descend
facile-
et sans obstacle.
Courbé ou non,
dit Lavater,
un nez dont
la racine est
large annonce toujours des qualités supérieures. Cette
forme, ajoute-t-il, est rare,
même
chez les
hommes
cé-
lèbres; mais son infaillibilité est incontestable .» 1
Nous continuerons nos «
citations.
Des nez qui se courbent au haut de
la racine
con-
viennent aux caractères impérieux, fermes dans leurs projets et ardents à les poursuivre 2
Aux dominateurs
,
proche de M. d'Arpentigny Continuons «
phalange du pouce longue.
:
Les nez perpendiculaires ou qui approchent de cette
quillement et avec énergie 5 C'est le
1.
.
sait agir et souffrir tran-
»
pouce moyen, force de résistance.
Un nez camard 4 annonce de
Études sur
2. Ibid. 3.
»
:
forme supposent une âme qui
«
.
par conséquent. Lavater se rap-
Ibid.
4. Ibid.
la
la facilité à
physionomie, par Lavater, 1783,
t.
recevoir les
III, p. 300.
,
LES MYSTÈRES
4^4
LA MAIN.
I)E
impressions des sens, quelquefois de l'insouciance. C'est le
:
Un nez creusé
à la racine est -un signe infaillible de
ou de mollesse
faiblesse
de
pouce court de M. d'Arpentigny.
Allons toujours «
la légèreté et
»
*.
»
Pouce très-court de M. d'Arpentigny. Maintenant arrivons aux excès
Une
«
La poésie
est déjà
Lorsque
«
:
légère bosse sur le nez est signe de poésie 2
la
.
»
un excès d'imagination.
voûte du nez est exagérée et trop prolon-
gée, et qu'elle est en disproportion avec l'ensemble général,
il
l'esprit
5 .
faut s'attendre à quelque
Nous en arrivons
immédiatement La poésie
l'homme
térielle le
On
logiquement au degré qui suit
sublime;
est
elle
tient
le
milieu entre
et l'ange.
il
va plus
loin,
l'homme ne pouvant arriver
lui faut alors dépouiller
par un violent effort
cadavre reste.
perdre
ainsi
la poésie.
Si l'excitation
à l'ange,
dérangement dans
»
Il
;
son enveloppe ma-
l'esprit, le
n'est pas rare de
mens
part seul,
voir des poètes
la raison.
plaignait le Tasse fou
;
on avait
étincelle divine, rayonnait dans
tort
un monde
:
1.
Lavater,
Ibid., p. 300.
t. III,
3. Ibid., p. 301.
p. 72.
âme
supérieur.
Lavater vient donc appuyer notre système.
2.
son
,,
LES MYSTERES DE LA
MAIlN.
425
Ainsi nous voyons qu'un nez creusé à la racine, où le fluide circule mal, est faible et sans énergie
Qu'un nez camus, où ciant et léger
Qu'un nez gique dans
il
;
circule avec peine, est insou-
;
droit,
où
mieux, est éner-
le fluide circule
la souffrance, et
Qu'un nez aquilin, où
a une fermeté calme
le fluide circule
;
facilement et
arrive avec abondance, est énergique et dominateur, ce
qui annonce déjà une exubérance de
un arc sur c'est
Et
:
si
le
S'il
s'il
s'élève
y a excès,
poésie. la
voûte du nez est exagérée,
en trop grande abondance,
c'est folie
selon le docteur Carus,
« Ainsi,
en chair annonce l'amour du et
vie.
milieu du nez, c'est-à-dire
peut être
la
si le
fluide arrive
ou désordre.
un nez
vin et de la
gros, épais et
bonne chère
conséquence de ces excès.
«Les boissons fortes, dont
l'effet
s'éprouve au cerveau,
et qui devraient aussi affecter le crâne
,
n'y produisent
cependant d'autre changement que de faire tomber
cheveux par suite de le nez, qui est la
l'irritation
*.
la
De
le
là,
nez rouge des
»
Et remarquez que partout, en chirognomonie
romancie
que
le
les
peau; mais dans
continuation du crâne, elles produisent
des congestions sanguines. ivrognes
de
et surtout
en phrénologie
,
,
en chi-
base plus certaine
système de Lavater, tout organe trop développé
et où par conséquent le fluide est en trop grande abon-
1*
Caras. Sym^olik der Menschlkhen gestand (traduction inédite).
24.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
420
dance,
mène par
qualifiée
infailliblement au désordre et à les spécialités
Lavater suit partout les
une
folie,
de l'organe. Le système de
mêmes données
et
,
peut ainsi
continuellement s'expliquer par induction. Ainsi
un nez qui
s'abaisse sur les lèvres est
sensualité, parce
de
monde de
la
qu'il
tend
un signe
à s'abaisser vers
le
matière, représenté par la bouche et le
menton. Toute matérielle qu'elle et ses trois
Une
«
dit
soit
la
,
bouche a ses degrés
mondes.
lèvre de dessus qui déborde
Lavater
annonce
bas
si le
;
bien moins
fluide
matérielle
que
y vient en abondance,
Une bouche resserrée dont
droite, et dont le
il
domine
instincts puisqu'alors la charité «
bonté,
monde
la
éveille de
court en ligne
la fente
2 .
bons
la matière.
bord des lèvres ne paraît pas,
est très-resserrée, de l'égoïsme
abs-
lèvre d'en
est l'in-
dice de l'ordre, de l'exactitude, de la propreté, et
Le
»
.
Et en effet, la lèvre supérieure, liée au tractif, est
la
1
si
elle
»
fluide est rare.
« Si les
lèvres sont proportionnées, bien égales, éga-
lement avancées, qu'elles se ferment sans
effort, et si le
dessin en est correct, elles annoncent un caractère honnête, réfléchi, ferme, judicieux et juste
Le
5 .
»
fluide arrive proportionnellement, ni trop, ni trop
peu. i.
Études sur la Physionomie, par Lavater, La Haye, 1783,
2.
lbid.
3. Tbid.
p. 322,
t.
III.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Mais fluide
lèvres
les
si
sont
épaisses, c'est-à-dire
y arrive en grande abondance
excès du côté du la sensualité
la
,
loppement de Carus a dit sourcils,
et
monde
paresse
matériel ,
427
;
il
,
si
le
y a désordre et
gourmandise,
c'est la
indiquées surtout par le déve-
la lèvre inférieure. :
La bouche
«
comme eux
mouvements des
suit les
elle s'élève
s'abaisse; les
et
grandes lèvres maigres, rétrécies et tirées, appartien-
nent aux gens froids et sans âme belles et élégantes
,
aux poètes
A
les
;
formes rondes,
et lorsqu'elles sont sè-
entêtés. Les viveurs et les fleg-
chement accusées, aux matiques ont
,
les lèvres fortes. »
cette différence près, selon nous, que la lèvre des
viveurs est rebondie, et que celle des flegmatiques est
molle et pendante. Il
ajoute plus loin
gane de
:
«
La lèvre supérieure
cialement affectée à
la
moins à reproduire
les
rentre
est plus l'or-
la sensibilité, et la lèvre inférieure est plus spé-
ici
réception de la
nourriture et
affections de l'âme 1
.
Carus
»
tout naturellement dans notre système.
Nous retrouvons
les
mêmes
degrés dans
le
menton.
Chaque monde, on l'aura remarqué sans doute, se subdivise encore en trois zones, ou,
si
l'on veut,
en
trois
degrés. Ainsi la les baisers
bouche qui persuade, qui de l'amante et de la mère
plus élevé dans le
1.
monde
matériel
;
donne
sourit, qui ,
occupe
elle tient
le
rang
le
au côté di-
Carus. Symbolik der Menschlichen gestand (traduction inédite).
LES MYSTERES DE LA MAIN.
428
vin par l'éloquence, par le plaisir et surtout par l'a-
mour.
Le menton osseux, ferme, représente dans
le
monde ma-
tériel le côté raisonnable, Faction sur la matière, la réa-
lisation plus
ou moins active, plus ou moins habile,
se-
lon son importance plus ou moins grande. Ainsi «
:
Les mentons plats supposent la froideur^et
resse
du tempérament
*.
Et par conséquent l'égoïsme plates, et «
de
séche-
c'est
:
comme
les lèvres
même
Les mentons angulaires appartiennent à des
sensés, fermes et bienveillants 2 «
la
»
Un menton
.
hommes
»
saillant est toujours le signe d'un carac-
tère ferme, prudent et prêt à réfléchir \
Voici le pendant des lèvres bien égales.
Un menton
avancé, rond, un peu saillant, indique l'ha-
bileté à diriger la matière
ou
les instincts matériels, et
à en tirer avantage. C'est la sagesse matérielle
,
la réali-
sation. «
Mais un menton mou, charnu, à double étage, est la
marque
et l'effet
de
la sensualité 4 . »
Et cela doit être. Le fluide se répand en abondance
dans
1.
le
monde
matériel
,
il
doit
augmenter
les instincts
Éludes sur la Physionomie, par Lavater, La Haye, 1783,
2. Ibid. 3.
Ibid., t. II, p, 179.
4.
Ibid., t. II, p. 318.
t.
III, p.
318.
,
LES MYSTÈRES DE LA xMAIN. matériels,
comme
429
dans un monde supérieur
augmente
il
les qualités quelquefois jusqu'à l'excès.
Carus a
forment
le
dit
Ce ne sont pas seulement
«
:
menton
mais aussi
,
les os qui
la chair et la graisse
qui
se trouvent sous la peau, et la différence déjà faite entre
haut (intelligente) et
la partie d'en
(sensuelle) se reproduit
ici.
chair sont insignifiantes
la
;
pas beaucoup de graisse sur
la partie d'en
En haut,
la
bas
graisse et la
forme du crâne ne souffre le front et
dans son voisi-
nage; tandis qu'elle se rassemble facilement en bas, surtout chez les natures flegmatiques et matérielles le
nom de
et desséché et avançant lesse
,
avidité
en pointe annonce, ou
ou une jeunesse consumée par
provenant
,
sous
double menton. Toutefois, un menton osseux
la sécheresse
de l'ambition, soit de l'avarice, soit d'une
soit
quelconque
Maintenant
la vieil-
1 .
»
mentons annoncent
les petits
la timidité;
cela se conçoit. «
Le menton qui recule indique un caractère
faible
2 .
»
Gela doit être encore par analogie et toujours par les
mêmes
raisons.
même
Il
en est de
«
Les joues maigres et rétrécies sont un signe de
des joues
sécheresse des humeurs «
5 .
:
la
»
Les joues charnues annoncent en général l'humidité
du tempérament
et
un
appétit sensuel
4 .
»
1.
Symbolik der Menschlichen gestand (traduction inédite).
2.
Éludes sur la Physionomie, par Lavater, La Haye, 1783,
3.
Ibid., p. 317.
-
4. Ibid.
p. 318,
t.
III.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
430
Des pommettes légèrement marquées sont un signe de froideur; des pommettes très-saillantes sont un signe d'égoïsme, et souvent de méchanceté.
Mais un signe certain,
mâchoire.
Les lèvres sont sensuelles, elles goûtent, elles
largeur de la
infaillible, c'est la
-
aiment
elles dégustent,
le plaisir.
Aux gens de
plaisir,
compagnons déplai-
faut des
il
sir.
Mais les mâchoires larges dévorent goïsme,
le
;
c'est l'avidité, l'é-
matérialisme à son dernier période; mais
le
matérialisme aveugle et sans entrailles.
Car riel.
elles
représentent la matière dans le
comme
Rejetées sur le côté et
intelligente
de
la face,
monde matéde
isolées
la partie
images du positivisme,
elles
obéissent aveuglément à leur seul instinct et broient ce
qu'on leur donne à broyer. Plus la mâchoire est large et plus l'instinct matériel
domine;
toutefois, cet
amoindri par lité et
Si ces
les
instinct peut être
organes de
de l'affectionnivité
;
combattu
la bienveillance,
mais
il
et
de l'idéa-
y a toujours combat.
organes sont sans importance sur
le
crâne,
l'é-
goïsme domine.
La nature
a été sage
en donnant de larges mâchoires
aux animaux carnassiers; mais
elle
a été sage aussi
en donnant de larges mâchoires aux gens avides, qu'en leur mettant à la bête féroce,
Évitez
donc
la face le
on dût nécessairement se les
afin
caractère principal de défier d'eux.
mâchoires larges, évitez-les deux
fois,
LES MYSTERES DE LA MAIN si,
4U
ce qui arrive presque toujours, le crâne est rétréci
au sommet. Enchaînez
les
boule-dogues ou fuyez -les, car on ne
peut en attendre que du mal.
En résumé, selon Lavater, toute dans
de
le profil
la tête
forme, dénote faiblesse d'esprit.
Il
semble que cette par-
comme un
pour chercher un appui,
tie s'affaisse
rel faible
cavité remarquable
par conséquent dans sa
et,
Nous ne
chercherons pas
sement, aujourd'hui,
à
expliquer minutieu-
méthode de Lavater; mais
la
nous l'examinons en masse, nous verrons des traits du visage
comme des muscles du
des proéminences du crâne
gane
est
Ainsi,
dans
annonce
Dans
:
c'est-à-dire
développé en puissance, et plus
tés énergiques
lant,
natu-
cherche à s'étayer de secours étrangers.
dans
le
la.
sphère à laquelle
monde
divin,
un front
corps,
en
si
est
comme
que plus un or-
y a de quali-
il il
appartient.
large, haut, sail-
l'intelligence.
monde abstr actif, un nez
le
pommettes
qu'il
saillantes,
bition, l'orgueil,
une mâchoire
le désir
fort et arqué, des
large, dénotent l'am-
de parvenir, et par suite
goïsme qui marche presque
toujours à la
suite
l'é-
des
grandes passions.
Dans
le
monde
matériel,
un menton long
et large, c'est
sang-froid, sagacité dans les choses positives saillant et arrondi, c'est puissance
besoin sur
la
matière
;
c'est
dans
la
;
un menton
matière et au
direction habile et véhé-
mente, utilisation bien entendue des choses matérielles
un menton
très- volumineux et
chargé de graisse,
;
c'est,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
432
au contraire, influence énergique de
la
matière sur
l'or-
ganisation.
nez est court et
Si le
le
menton
qui l'emporte sur la raison;
long, c'est la matière
les
si
parties supérieures
sont plus développées que le menton, c'est la raison qui
l'emporte sur la matière être fuyant
ou trop
Si la partie
;
mais
le
menton ne
doit jamais
petit.
supérieure est très-développée et que
partie inférieure le soit aussi alors, telligence et la matière,
il
y a
deux puissances
et de ces
chacune une force
verses, qui apportent
la
lutte entre l'indi-
différente, naît
souvent une grande énergie, mais où l'amour des plaisirs sensuels a toujours une large part.
Un nez finesse;
carré,
menton pointu, La
bon sens; un nez pointu,
c'est
un menton
carré,
c'est
c'est résistance froide;
un
c'est ruse.
finesse et la ruse sont des faiblesses d'esprit. Se-
lon Lavater, pas
un homme rusé
méfiance envers
les autres provient
n'est énergique
;
notre
du peu de confiance
que nous avons en nous-mêmes.
En examinant trait,
les modifications
apportées par chaque
chaque organe du visage, on en arriverait à
trouver le degré de force de cet organe dans la qualité qu'il
autres
représente, et par la comparaison
traits
avec les
du visage qui viendraient augmenter ou
combattre, ou
même
neutraliser ces penchants, on en
viendrait à connaître le caractère véritable de la per-
sonne dont on voudrait deviner
les instincts.
En phrénologie* en chiromancie,
c'est
un
calcul que
LES MYSTERES DE LA MAIN. Ton
doit toujours faire, et
433
nous en avons donné de nom-
breux exemples à nos lecteurs. 11
de doute qu'en procédant
est hors
ainsi,
on se ren-
contrerait toujours avec Lavater, et Ton prouverait, par
de ce que
le calcul, la justesse
lui faisait
trouver
l'in-
spiration.
L'HOMME EN RAPPORT AVEC LES ASTRES.
Notre article sur
complet
si
nous ne
la le
physionomie nous semblerait
in-"
terminions par l'exposition d'un
système des anciens kabbalistes basé,
comme
le nôtre,
sur les influences de la lumière astrale ou planétaire,
mais appliqué d'une manière différente.
Nous désirons divulguer une science désirons avec
un cœur ardent
utile
et sincère.
;
nous
le
Aussi, nous
supplions le lecteur de ne pas accepter à la légère l'ex-
posé de cet intéressant systèuie, et surtout de ne pas
le
rejeter sans l'avoir au moins essayé.
Là se trouve, selon nous,
la
base générale de toutes les
sciences qui ont pour but l'étude de la connaissance de
l'homme. 25
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
43'*
La chirognomonie
chiromancie,
la
,
viennent ensuite joindre
le détail
Nous retrouvons encore
ici le
aux
la
nombre
sept.
comme nous les hommes en
Les anciens kabbalistes, sieurs fois déjà, divisaient
bien distinctes,
phrénologie
généralités.
l'avons dit plu-
sept catégories
dont chacune, tout en subissant l'influence
plus véhémente d'un astre principal, pouvait recevoir aussi des autres astres des influences secondaires, expli-
quant ainsi par d'innombrables mélanges
la variété infi-
nie de l'espèce humaine. Titien, par
un
calcul semblable, admettait sept cou-
leurs principales, dont les mélanges, les superpositions, les glacis, produisaient
une
série interminable de tons,
tout en conservant toujours une harmonie génératrice.
Nous reconnaissons comme peintre
du
rie rité
Titien, et l'expérience
la vérité
de
la théo-
nous a convaincu de
la vé-
des assertions des anciens kabbalistes.
Une étude constante nous
a conduit à analyser la lu-
mière astrale que nous avons représentée à nos lecteurs
comme le
l'aspir et le respir
mouvement ou
la
tant sa présence par tente,
de l'âme universelle,
comme
lumière incessante, tantôt consta-
un choc, tantôt poursuivant,
une marche qui ne
la-
s'arrête jamais.
Alors nous n'avons pas cherché à la définir
;
mainte^
nant nous ferons un pas en avant, parce que nous croyons nous rendre plus intelligible en ne développant
qu'une
à,
une
les
complications de notre système.
Selon nous, le grand fluide électrique, trale, est
composée des
différents fluides
la
lumière as-
émanés des sept
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. astres principaux,
comme
435
lumière est composée de
la
sept rayons qui ont un seul point de concentration. Et
même
de
qu'un objet, tout en revêtant de préférence une
couleur principale, ne reflète pas les autres absolument,
mais ne
les annihile pas
non
plus, puisque telle
comme
circonstance peut les faire reparaître,
nous en donne
hommes
la
preuve tous
les
jours de ;
ou
la
même
telle
chimie
aussi les
attirent plus spécialement, soit par leur confor-
mation héréditaire 1 ,
soit
l'influence de la planète
par l'heure de leur naissance,
dominante au
ciel. Ils
en reçoi-
vent la signature, comme les objets adoptent des couleurs.
Ce sont ces signatures que lées, et
pliquer
les kabbalistes
ont signa-
ce sont elles que nous venons démontrer et exici.
leur et la
Mais
comme un
acide peut changer une cou-
remplacer par un autre,
mélangée, de
même
soit primitive, soit
aussi la volonté, lorsqu'elle est très-
véhémente, peut modifier et changer complètement
le
caractère natal.
La couleur son nouvelle,
est
seulement absorbée par une combinai-
comme
le caractère est
dominé par un
puissant vouloir, et tous deux auront nécessairement des
tendances à reparaître. Les astres, dans leurs mouvements successifs, en tres-
1
,
Selon les anciens astrologues, les sept astres prédominent chacun à
leur tour dans l'espace de 24 heures (formant le jour et la nuit). Lorsque
un type plus spécialement écrit, un accouchement peut, par harmonie sympathique, se trouver avancé ou retardé,
les parents ont l'un et l'autre
pour s'accomplir pendant fluence.
le
temps de prédominance de
l'astre qui les in-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
436
sant ensemble le réseau de leurs fluides dont chacun do-
mine tour à
ne forment- ils pas
tour,
les
jeux de lumière
qui donnent l'azur du ciel, les nuages sombres, les cal-
mes,
les
tempêtes? Ne
résulte-t-il
pas de ce
mouvement
perpétuel une harmonie musicale dont nos sens trop obtus ne saisissent pas les divins accords et
que
les saints
perçoivent dans leurs extases parce qu'ils étendent, par
de leurs pensées,
la sublimité
humaine? Pythagore
tion
les limites
de l'organisa-
le croyait ainsi, et les peintres
ont placé des harpes dans les mains des anges
comme
les
païens mettaient dans les mains de Pan, l'univers, une flûte à sept tuyaux.
La lumière du pour
grand agent de
même
«C'est le soleil, dit-on, qui donne
aux végétaux et qui
l'existence
pas
la
la
le soleil invite la
climats à ouvrir leurs fleurs, ;
tels
les entretient
il
mais ce
plupart de ceux de nos
en oblige d'autres à
les
sont dans ceux-ci la belle-de-nuit du Pérou
et l'arbre triste des Moluques, qui nuit.
;
nature, tout puissant qu'il est, n'est
cause unique et déterminante de leur déve-
loppement. Si
fermer
exclusivement nécessaire
soleil est-elle
création?
la
Son éloignement
même
ne fleurissent que
la
de notre hémisphère n'y
détruit point la puissance de la nature. C'est alors que
végètent
la
plupart des mousses qui tapissent les rochers
d'un vert émeraude, et que
les
troncs d'arbres se cou-
vrent, dans les lieux humides, de plantes imperceptibles
à la vue qui les font paraître au milieu des glaces
comme
des colonnes de bronze. Ces végétations, au plus fort de l'hiver, détruisent tous
nos raisonnements sur
les effets
LES MYSTERES DE LA MAIN.
437
universels de la chaleur, puisque des plantes d'une organisation
si
délicate semblent avoir besoin, pour se déve-
lopper, de la plus douce température est évident
11
'.
»
pour nous, et ce passage de Bernardin
de Saint-Pierre nous en fournit
preuve, qu'il y a des
la
plantes sur lesquelles l'influence des
planètes tristes,
comme
Saturne et
solaire.
Plus tard, on restera convaincu, en appliquant ce
la
Lune, dominent parfois l'influence
système à tout ce qui
que chaque planète a ses
existe,
végétaux de prédilection qui naissent et croissent sous son influence, et ses minéraux favoris qu'elle marque de
comme
sa signature
«Vous voyez dans
la
elle
en marque
(a dit Paracelse
forme qui
les
hommes.
chaque herbe croître
)
L'homme
lui convient.
est aussi dis-
tingué par une forme spéciale parfaitement adaptée à son individualité. Et
comme
par
la
forme de l'herbe on re-
connaît son espèce, on reconnaît aussi
l'homme par
le
caractère de
sa configuration. L'étude des signatures di-
vines enseigne à donner à chaque chose son vrai nom, à
ne pas appeler un loup brebis ou une colombe renard car ce vrai
nom
est écrit
dans
la
;
forme même. La nature
a établi des caractères spéciaux qui forment la signature
de chaque membre, et à
l'aide
de ces signatures
elle ré-
vèle les secrets les plus intimes de toute organisation
humaine 1.
et de
Études de
la
l'homme surtout 2 Rien de ce qui .
existe
nature, par Bernardin de Saint-Pierre, § 4, p. 98, Beau-
jouan éditeur. 2.
Paracelse,
MDLIX.
Philosophia sagax,
t.
IT de
ses œuvres, p.
547. Genève,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
438 n'est sans
un signe
seulement
particulier;
il
faut le
»
voir.
Nos lecteurs nous sauront gré sans doute de leur indiquer les -
les
principaux types donnés par les astres
comme
anciens kabbalistes les avaient compris. est bien, entendu,
11
nous
le
répétons encore, qu'un
type peut dominer chez une personne,
jamais
On
isolé.
reçoit
à
la
mais
qu'il n'est
naissance l'influence de
plusieurs astres, soit de Jupiter, soit de Saturne, soit de
Vénus. Seulement Jupiter dominera, par exemple, et Saturne et Vénus modifieront
le
caractère en y ajoutant
leurs aptitudes diverses: ainsi l'on ne sera jamais nerveux, bilieux
ou sanguin exclusivement
nerveux, bilieux et sanguin à la
;
mais on pourra être
fois.
Un de
ces tempé-
raments dominera essentiellement sans doute, mais modifié
par
les
deux
autres.
SIGNATURE DE JUPITER. Les
de
hommes
taille
nés sous l'influence de Jupiter sont forts et
moyenne;
ils
teint frais, ils sont,
ont la peau blanche et colorée,
le
ce qu'on appelle vulgairement, en
chair, ni trop gras ni trop maigres. Leur voix est claire ils
en
ont les yeux grands,
humides
et riants
tains, bouclés,
;
pupille
minces; leurs cheveux sont châ-
longs, épais, souples*
posée en boucles ou au moins crépue
en arc
la
ronde, limpide, et la paupière épaisse;
est large,
les cils sont longs et
faits
;
;
et fournis, leur nez est
et leur
barbe dis-
leurs sourcils sont
moyen
et droit, la
,
LES MYSTÈRES DE Lk MAIN. bouche
est
grande et
439
les lèvres fortes, la lèvre
supérieure
débordant un peu sur l'inférieure; leurs dents sont grandes, et souvent les deux dents de devant, en 7mut, sont plus longues que les autres
;
leurs joues sont char-
nues, fermes; les muscles zygomatiques (des pommettes)
sont apparents, mais sans excès; leur menton est un peu
long avec une fossette au milieu; les oreilles sont de médiocre grandeur,
un peu adhérentes à
est élégant et bien proportionné,
la tête; leur
cou
nuancé de veines bleues
;
leurs épaules sont larges et charnues, et leur dos est gras et épais
;
lorsque l'âge arrive,
ils
sont sujets à l'obésité.
Leurs pieds et leurs mains sont épais sans être leurs jambes sont velues; tête et surtout
ils
du front. Leur démarche
trop vive ni trop lente.
Ils
heure, principalement au
forts, et
transpirent facilement de la est
modérée, ni
deviennent chauves de bonne
sommet de
à la place
la tête,
où se trouve l'organe de l'ambition en phrénologie. Le Jupiter de
la
mythologie
,
c'est le
dégustateur
l'amateur des plaisirs sensuels, ce que nous
nommons
aujourd'hui le viveur.
hommes nés
Les
parlent haut,
sous l'influence de cette planète
avec abondance,
ils
ont
une confiance extrême en eux-mêmes; dans
festins
et
relle s'épanche;
ils
toasts
des
,
les
;
ils
fêtes
,
où
leur
ils
se plaisent
gaieté
;
ils
natu-
aiment à plaisanter, à porter des
grands mangeurs,
buveurs intrépi-
amis du bruit et surtout du faste et de
présentation fêtes
sont
les
de l'entrain,
se plaisent à recevoir, à
la re-
donner des
s^endides, et en conséquence de ces brillants
LES MYSTERES DE LA MAIN.
440 instincts
ils
sont orgueilleux;
deur d'âme, de
la générosité,
ont aussi de
ils
la
gran-
de belles manières, aiment
à dominer et méprisent la médiocrité dorée
ils
;
dépen-
sent au delà de leur patrimoine, et appellent les hon-
neurs et Ils
les richesses
par
la violence
de leurs appétits.
sont ambitieux, mais aptes aux affaires, et font des
courtisans habiles et souvent des favoris. Examinez ceux qui sont parés de décorations, ceux qui
dans
les
que tous sont c'est
examinez
administrations; frais et
chauves
en quelque sorte un
commandent
prélats,
les
pres-
signatures de Jupiter;
:
titre à la faveur.
nés sous cette influence sont bons et justes;
ils
Les gens
viennent
de grand cœur au secours des malheureux, et chérissent surtout leur famille et leurs amis. aident à parvenir. ils
Ils
Ils les
poussent et les
ont un sentiment religieux, mais
veulent dans la religion la pompe, la représentation,
les processions, les
cérémonies.
Ils
estiment avant tout
hiérarchie, Tordre, la convenance et la convention
;
la ils
sont esclaves de la règle et aiment les gouvernements
monarchiques appui.
Ils
pétueux et colères détestent
Ils
soutiennent et dont
qu'ils
ils
se font un
sont affables et peuvent être cependant im-
mais
,
ils
ne conservent pas de
fraude et désirent la
la
paix.
Ils
fiel.
sont
galants, et surtout très -portés à l'amour sensuel. En
général, leur vie est brillante S'ils
sont magistrats,
rends; à l'armée, pitaines, car la
ils
ils
ont
bonne humeur;
ils
,
remarquée, heureuse.
cherchent à apaiser
les diffé-
font de bons chefs et d'habiles cala
ils
confiance en eux, l'inspiration et sont aussi de bon
cons^;
leur
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. parole est grave, sensée quand
il
avec un mélange d'enjouement.
Ils
441
mais toujours
le faut,
sont nobles de cœur,
en bonne réputation, intègres, libéraux, doux, placides, aimés
même
par
gens
les
garder, retenir leurs amis.
vent soigner,
hommes de bonne En un mot,
si
faciles,
artificieux. Ils
Ils
sa-
deviennent
heure.
nous en croyons
la sagesse
des nations
(le proverbe), Us sortent vite de la pauvreté et de la
puberté. Jupiter donne leur éclatante lante
,
facile,
:
aux peintres de ce type
Rubens! aux musiciens
heureuse
:
Rossini
la
la
cou-
musique
bril-
!
Le mont de Jupiter développé, avec des doigts épais à la troisième
Jupiter
phalange,
donne
fait les
chansonniers épicuriens.
les doigts carrés
;
c'est
:
la
sociale, la représentation, la hiérarchie;
doigts longs et lisses, pétit
pour
les plaisirs
larges
convenance
donne
:
les
à la base à cause de l'ap-
sensuels
très-développé, et rayé par
il
;
le
mont de Jupiter
une seule ligne ou portant
le
signe de Jupiter; les mains élastiques, ni trop molles, ni trop dures, et la la volonté, la
première phalange du pouce longue
:
domination.
MAUVAISE INFLUENCE DE JUPITER.
Les gens nés sous l'influence malheureuse de Jupiter sont blancs de peau, mais sans fraîcheur;
ils
ou leurs cheveux sont droits et
ont le nez court
plats. Ils
sont chauves,
25.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
4-42
et inégal et les dents noires. Ils sont orgueilleux à l'excès,
vindicatifs et patients
pour attendre
vengeance.
la
sont destructeurs, dissipateurs, gaspilleurs,
Ils
irréli-
gieux, impudiques, débauchés et grands amateurs d'orgies. Ils n'ont
pas d'amis, n'aiment ni leurs enfants ni
leurs femmes, les délaissent pour courir après les plaisirs
de tout genre, et deviennent, par
nuyeux
et méchants.
Ils
sont craintifs et lâches,
font le mal,
ils le
suite, faibles, en-
mais,
comme
ils
font avec perfidie.
L'influence perverse repousse et change
même
en in-
fortune toutes les occasions heureuses que la planète de Jupiter leur fournit sans cesse.
SIGNATURE DE SATURNE.
La planète de Saturne
est pâle, elle se
meut
lente-
ment. Les saturniens sont maigres, pâles, grands, leur peau est très-brune, souvent terreuse, rude et sèche; elle se ride
facilement
;
leurs cheveux, d'abord épais, noirs, et sou-
vent d'un noir dur, tombent de bonne heure, et sont plats et gros. Ils
marchent
vers la terre, et leur
les
genoux
démarche
plies, les
yeux
fixés
est lente. Ils sont frileux et
languissants, leur voix est grave et sourde, et leur langue est épaisse
;
ils
parlent avec lenteur.
Ils
ont
la
tête lon-
gue, les joues creuses, la mâchoire large, les pommettes saillantes; leurs sourcils sont noirs, relevés à leur nais-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
443
sance et rapprochés l'un de l'autre ; les yeux sont creux, noirs, tristes et souvent obscurs
dans
le
soupçon ou
;
ils
deviennent perçants
Le blanc de
la colère.
l'œil est jau-
nâtre; leurs oreilles sont grandes; leur nez, d'une lon-
gueur ordinaire,
est
mince
et pointu; les narines
en sont
charnues, mais peu ouvertes. Leur bouche estgrande, leurs lèvres sont minces et l'inférieure dépasse la supérieure
;
leurs dents, parfois assez blanches dans la jeunesse, ont
d'abord une grande sève de croissance
vent doubles,
quelquefois
même
ils
rangée complète; mais elles se gâtent cives sont pâles
leur
menton
inférieure;
;
elles sont sou-
;
en ont une double vite,
Leurs gen-
leur barbe, noire, est rare sur les joues ;
est assez long et assez large dans la partie
leur mâchoire inférieure, lourde et large,
vient en avant. Leur cou est grand, mince, avec de forts
muscles, et les veines y sont apparentes. Ce que l'on appelle la
pomme d'Adam est
ralement, quoique maigres, les
emmanchements
matérielle, terrestre
chez eux très-distinct. Généont de gros os et chez eux
ils
sont lourds; car les os sont la partie
du corps,
et Saturne c'est la terre
:
Tellus. Ils ont la poitrine étroite et velue, les épaules
mé-
diocrement développées, mais très-hautes
que
;
ce qui
fait
leur corps est voûté bien qu'ils aient les reins droits. Leurs
bras sont osseux et les muscles s'y dessinent sèchement ; leurs mains sont noueuses et maigres; les veines de leurs
pieds sont très-apparentes, et
ils
sont sujets
aux varices
;
leurs jambes deviennent faibles de bonne heure et sou-
vent inertes dans la vieillesse,
et ils sont spécialement
exposés à des accidents qui attaquent généralement les
LES MYSTERES DE LA MAIN.
444
on trouve parmi eux beaucoup de boiteux.
jambes;
Phrénologiquement, l'organe de vénération leur manque ils
;
ont développés l'organe de la curiosité situé entre les
deux yeux,
et surtout les
organes de
la causalité qui, n'é-
tant pas éclairés par la comparaison
les
,
tourmentent
sans pesse, et les jettent, sans pouvoir jamais les résoudre,
dans de désolants problèmes sur l'immortalité de l'âme.
Du reste,
cet état d'inquiétude a du
charme pour eux.
se complaisent dans les idées lugubres, car grins, grondeurs,
moroses
core plus d'eux-mêmes
;
;
ils
ils
leurs précautions excessives leur
une foule d'occasions de se produire dans Ils
sont cha-
se défient des autres et en-
ôtent tout élan et leur font, malgré leur savoir,
la vie.
Ils
le
manquer
commerce de
sont portés par leur instinct vers l'étude des
sciences occultes, et surtout vers les pratiques superstitieuses; et cependant l'exactitude
mathématique de leur
esprit les entraîne aussi vers le doute. Ils sont attirés
par goût vers dans
les
les 'études abstraites; Ils
aiment à chercher
choses les différences, la division, le contraire du
sentiment des rapports. Incrédules,
reusement en toutes choses, la vue, à l'ouïe,
il
et
ils
ils
procèdent rigou-
ne s'en tiennent pas à
leur faut le sens du toucher pour être
convaincus (saint Thomas était saturnien sans doute). Leur logique inexorable n'admet que la preuve sèche et positive. Ils
où
ils
ciens,
s'adonnent de préférence aux sciences abstraites
excellent;
ils
font
de remarquables mathémati-
d'excellents géomètres,
surtout de grands agriculteurs.
dans
le conseil,
de savants médecins et Ils
sont prudents, sages
a dit Aristote en parlant d'eux dans son
LES MYSTERES DE LA MAIN. livre des problèmes. Ils sont
rieux,
patients,
corps.
Ils
Ils
parce
irascibles
effet, ni à
ils
observent facilement
et
de
courir ni à sauter.
sont peu sensibles, peu voluptueux,
l'amour,
sont labo-
ils
;
qu'ils sont lents d'esprit
en
n'aiment,
peu
445
et,
peu aptes à
le célibat et se plai-
sent dans les mortifications. La plupart des prêtres rigi-
des sont saturniens, et surtout les jésuites qui en ont la tristesse, l'ascétisme, la pâleur, le
adopté pour leurs habits
et ont
rient
Ils
goût d'indépendance, couleur noire.
la
rarement, se complaisent dans
sées amères, et passent volontiers leur
lieux Ils
humides
vie
les
bord des étangs et des
et sur le
pen-
auprès des lacs.
aiment à bâtir solidement, mais peu à peu, à planter
des arbres, à dessiner et soigner des jardins, à cultiver les
champs;
sont aptes
ils
vivent aussi volontiers dans les mines et
à découvrir des filons
et
à
s' enrichir
dans
les
recherches minéralogiques. La magie prétend qu'ils ont des intuitions particulières pour trouver les trésors et les veines minérales. vir est la
pour eux
Ils
couleur noire, et
leurs vêtements. et sont
sont disposés à la résistance. Ser-
grand des maux.
le plus
Ils
la
choisissent
Ils
aiment
de préférence pour
vivent avec économie,
généralement enclins à l'avarice.
de leurs songes, d'un mauvais présage.
Ils
mangent peu
Ils
s'inquiètent
sont sans cesse
tourmentés de vagues terreurs et sont timides. La mélancolie est la suite naturelle de l'appréhension. Hippo-
crate
donne
la crainte
cipal de la mélancolie.
aiment
comme Ils
la solitude, vivent
cause et symptôme prin-
sont portés à contredire.
pour eux
et
Ils
ne se ploient qu'a-
.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
446
vec peine aux exigences du monde. et
il
sont musiciens,
S'ils
beaucoup parmi eux
s'en trouve
ils
;
aiment
la
mu-
sique sérieuse, religieuse, chorale, s'adonnent surtout -
à la science dans ainsi dire, et
Berlioz est
un
à la partie grammaticale, pour
véritable saturnien
Beethoven
aussi.
l'art,
en recherchent avec amour
les difficultés.
Ambroise Thomas
;
coup sûr
était saturnien à
'.
l'est
C'est chez
saturniens que l'on trouve les instrumentistes arrivés
les
par la patience à vaincre les plus grandes
difficultés, et
général les instrumentistes habiles. Paganini, pâle, noir
triste,
de peau, maigre
était aussi
,
en
avare,
un
véri-
table type inspiré par Saturne. Toutes les académies sont
remplies de saturniens chercheurs, collectionneurs, qui se dessèchent à creuser toutes les sciences, et se repais-
sent de théories. Aristote
hommes
tous les
dit,
dans l'administration
philosophie,
furent mélancoliques 2 Platon .
Zenon
de haute
était
dans ses Problèmes, que
qui se sont distingués dans l'étude de la
taille et
dit,
de
république,
la
dans Parmenide, que
mince 5
.
Diogène ajoute
4 qu'il était très-mince, avait la peau noire , et qu'il avait
les jambes faibles et
peau noire;
la
ver
;
il
était
il
malades 3 Phocion, on
rude et sinistre
était prudent, taciturne,
il
mais
rire.
.
le sait, avait
marchait nu-pieds-et sans manteau ;
l'hi-
son éloquence était brèvç;
indépendant; on ne
Anaxagore n'a jamais
ri
6 .
le vit ja-
Tous ces philoso-
phes appartenaient au type de Saturne.
1
3.
aussi influencé par Mars et Mercure. De humana physiognomonia Rothomagi,
Il était
2. Porta.
Ibid.
p. 178.
4. Ibid., p. 152.
lib.
IV, mdcl, p. 17.
5. Ibid., p. 252.
6.
Ibid., p. 181.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
447
En gastronomiemême, les saturniens fournissent
les cui-
siniers chimistes, chercheurs, raffinés. Toîis les ouvrages
de patience sont exécutés par des saturniens. Les saturniens ont un C'est aussi
ménage mesquin, minutieusement
parmi eux que
l'on trouve les
passionnés, acharnés; le jeu, dont
bles,
tenu.
joueurs véritails
veulent fixer
par leurs combinaisons, offre un attrait immense à leur amour pour la recherche abstraite, en les
hasards
même temps
qu'il flatte leur
goût naturel pour l'argent.
Mais qu'ils soient savants, musiciens, commerçants ou poètes, le premier
besoin des saturniens est le besoin
de l'indépendance. Si l'influence de Mars vient s'y joindre,
peut aller jusqu'à la révolte. Brutus et Cassius
il
étaient pâles et tristes.
Les saturniens ont les doigts longs, osseux,
le
nœud
philosophique très-développé; leur doigt médius est trèslarge à la première phalange
(la
phalange onglée)
;
leur
première phalange du pouce est longue, car leur volonté forte va souvent plus loin
l'entêtement.
dans
la
paume
que
soit
en arrive à
le vouloir et
Le mont de Saturne se par son importance,
fait
soit
remarquer
par
les lignes
qui le couvrent.
MAUVAISE INFLUENCE DE SATURNE. Les gens nés sous cette influence sont noirs de peau, sales,
souvent bossus ou contrefaits, se lavent rarement
LES MYSTERES DE LA MAIN.
448 et exhalent
une odeur de bouc
seux, ineptes, mais
passer pour
sorciers.
;
ils
sont avares, pares-
ont assez de ruse pour se faire
ils
Ils
prétendent guérir les trou-
peaux, leur jeter des sorts. Les sorcières qui s'assemblaient la nuit à
tombeaux
et
Rome, aux
Esquilies,
lieu
de cadavres, et qui faisaient
rempli de
là
des céré-
monies magiques, étaient saturniennes à coup sûr, en
Italie,
et
où bien des anciennes traditions ont survécu, on
appelle encore jettator ou jeteur de sorts tout
homme
maigre pâle, brun, à vue basse, aux cheveux rares, au nez pointu, ayant enfin
le
type bien écrit de Saturne.
Leurs doigts sont longs, maigres, osseux, couverts de
nœuds, mal
faits; la
peau du dos de leurs mains
est rude,
sèche et ridée; elle est d'une dureté excessive à Tintérieur
;
ils
longue et est
la
ont la première phalange du pouce très-
seconde presque nulle. Le mont de Saturne
mal placé, inégal
et
couvert d'une multitude de
lignes qui s'entrelacent ou se croisent
;
leur poignet est
gros et peu flexible. Ils
sont sujets aux chutes d'endroits élevés et vont sou-
vent emplir les prisons et les cachots, lieux consacrés à Saturne.
SIGNATURE DU SOLEIL. Ptolémée
un
dit
que
caractère spécial,
le Soleil et la
Lune ne donnent pas
mais ajoutent aux qualités inspi-
rées par les autres planètes
;
l'influence solaire
doue de
beauté et de grandeur d'âme. Agamemnon, noble, ma-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
449
jestueux dans sa tournure et sa démarche, offrait
type
le
plus écrit de l'influence du Soleil.
le
Généralement,
les
gens nés sous l'influence de cet astre
moyenne;
sont de taille
ils
sont beaux, bien faits; leur
mêlée de rouge répandu
teint est d'une couleur citrine,
bien plantée, leurs
çà et là; leur barbe est pleine et
cheveux sont longs, doux,
fins,
d'un blond doré, semés de
d'or avec des reflets rouges
filets
ou jaunes
leur front
;
proéminent, mais sans exagération, et plutôt bas
est
que trop élevé; leurs yeux grands, dont
pur
et limpide, sont brillants,
le
blanc est
élégants de forme, hu-
mides, et ont une expression à la fois douce et sévère ils
sont bien enchâssés et se massent bien à distance
prunelle en est brune, et leurs
cils,
;
;
la
assez longs, se re-
courbent. Leurs joues sont charnues et fermes, leur nez est fin et droit, et leurs sourcils,
en traçant un vaste cercle,
vent,
Leur bouche
sourcilières.
et leurs lèvres,
est
longs et arqués, suila
forme des arcades
de moyenne grandeur,
un peu avancées, sont bien égales
leurs
;
dents sont bien rangées sans être d'une trop vive blancheur. Leur voix, sans être trop forte, est agréable et
sonore; leur menton est rond et un peu saillant; leurs
de dimension moyenne;
oreilles sont
peu de loré.
la tête, et le lobe inférieur
Leur cou
est long,
le
corps
gération; et purs
;
ils
s'éloignent
en est charnu
musclé, mais sans que
des muscles se trahissent au dehors sur
elles
;
ils
leur poitrine est large et
sont sveltes,
leurs
les
et co-
formes
n'ont aucun poil
bombée sans
membres
exa-
sont longs
de forme, et leurs reins sont très-cambrés
;
les
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
450
membres
attaches de leurs
ment un peu minces et gracieuse; et,
sont fines, leurs cuisses sont
jambes
fortes, élégantes, et leurs
belles,
démarche
leur
;
en résumé, leurs membres sont plutôt
en muscles qu'en graisse. Apollon, c'est est
nécessairement détachée de
Ils ils
mais relative-
est à la fois noble
ridée
l'idée 5 et
la matière.
sont inventeurs et imitateurs de toute opération
;
trouvent par intuition et sans études, surtout dans
mais
les arts, ils doivent subir des pertes,
nés à être honorés par les étrangers
mais s'apaisent à l'instant
ils
;
amis
d'attirer des
,
sages, généreux, bienveillants;
coup mant,
souffrir à cause des ils
ils
ils
en triomphent
ils
n'ont pas le don
femmes
ils
sont dévoués,
sont destinés à beauet,
;
devront vivre loin de leur
de leurs enfants;
sont irascibles,
se créent souvent des
ils
car
Quant à eux,
fidèles.
sont desti-
sont libres dans leur lan-
gage. Bien que très-aimables,
désagréments à eux-mêmes
ils
;
ils
avec un
femme
cœur
ai-
légitime et
ont beaucoup d'ennemis, mais
ils
triomphe des nues.
Ils
comme
le
soleil
sont aptes aux sciences occultes, et s'illustrent dans les
études de ce genre, surtout bles sur le
mont du douce;
d'une gaieté
beaucoup d'œuvres
Hommes
ils
des formes; juste. Ils
ont des signes favora-
sont bons, joyeux, mais
atteignent
ils
la perfection
et arrivent souvent à la
d'esprit varié,
mier abord,
s'ils
Soleil. Ils
ils
dans
renommée.
Au
sont fiers et éloquents.
pre-
se laissent facilement séduire par la beauté
toutefois,
aiment surtout
plation, la poésie,
ils
les
sont pénétrants
et
voient
voyages à pied, la contem-
la lecture. Ils
aiment
les
couleurs
,
LES MYSTERES DE LA MAIN. riches, harmonieuses et fortes
;
451
aiment
ils
les dorures,
les bijoux d'or, les rubis, et sont très-recherchés
ginaux dans leur mise.
ou ori-
sont religieux, mais leur reli-
Ils
gion est plutôt basée sur la reconnaissance, la contemplation et l'adoration, que sur la superstition. Le Soleil attire tout à lui
:
c'est le point central
où viennent con-
verger toutes les existences, et c'est de toutes les lumières
;
que partent
lui
un homme véritablement né sous
le
dans
la
Soleil ne peut rester inaperçu
société, tous les autres,
:
il
attire à lui,
magnétiquement entraînés par dominent
les influences des diverses planètes qui les
qui se trouvent envahies
de centralisation du
e_t
soleil.
absorbées par
Raphaël, né sous
le Soleil,
copiant parfois les œuvres d'artistes peu connus, en a des chefs-d'œuvre.
Il
les embellissait des
et
puissance
la
en fait
rayonnements
de son génie. Les
hommes
solaires sont
généralement sobres et sou-
vent artistes ou amateurs des arts. Us sont de bonne
modérés, mais parfois ambitieux et enclins à
foi,
gueil
;
ils
l'or-
sont éloquents raisonnables, dans le conseil,
juges sévères. Leur grande qualité est une logique large,
une manière de voir vraie, mais sans banalité dont
jaune
le teint était
clair, a
;
Molière
vécu sous l'influence
principale du Soleil, à laquelle se joignaient celles de Vé-
nus les
et
de Mercure. L'influence favorable du
honneurs;
elle
donne
Soleil
donne
aussi la richesse et la faveur
des grands.
Leur tournure
même.
Ils
est élégante,
gracieuse, majestueuse
ont souvent les yeux faibles et perdent parfois
LES MYSTÈRES DE
452
surtout lorsqu'ils sont nés au
la vue, Ils
MAIN.
LA.
moment des éclipses.
sont portés à l'amour sensuel, mais s'attachent faci-
lement.
aiment
Ils
les
et surtout les bords le sont
mable
champs,
de
la
mer;
la
nature, les paysages
s'ils
sont poètes, et
souvent, leur désir est de rendre leur et célèbre,
comme
En un mot; et
le Soleil,
le
Soleil
ils
et
Grand
le
était
ils
esti-
aiment à rayonner
donne
l'intelligence
beauté, la vérité. (Kether, Typhereth, Jesod.
Alexandre
nom
,
la
)
né sous l'influence du Soleil
de Mercure (au Soleil levant et dans
le
signe du Lion)
;
de son buste (sculpté par Praxitèle), et mainte-
la figure
nant au Musée impérial, rappelle à
s'y
méprendre, sur-
tout de profil, le type que les anciens avaient donné à
Apollon.
seulement un peu plus allongée, par
Elle est
suite de l'influence de Mercure.
Les gens nés sous lisses
,
carrés
moyenne;
ou
leur
gueur égale,
le Soleil
mixtes
paume
la
,
ont ordinairement les doigts le
pouce d'une longueur
et leurs doigts sont d'une lon-
logique est développée; le
nœud
l'indépendance se trouve chez eux, mais sans eaftès;
mont du long
Soleil est rayé
comme un
sillon,
de le
par une seule ligne, tracée en ou, lorsque l'influence est très-
puissante, par trois lignes égales.
HOMMES NÉS SOUS LA MAUVAISE INFLUENCE DU SOLEIL. Ils
sont petits,
ils
ont les cheveux blonds et crépus,
leur teint est d'un jaune sombre.
Ils
sont aveugles ou
LES MYSTERES DE LA MAIN. louches, et y voient à peine
:
453
sont bavards, vains,
ils
aiment à se mettre en avant et à se faire voir, parvenir,
ils
et,
pour y
cherchent des mises extravagantes
et sont
portés aux excentricités S'il
:
ils
brûlent
se trouve parmi eux quelques
nisés,
ils
temple d'Éphèse.
hommes mieux
orga-
rencontrent fatalement des ennemis puissants
qui leur ferment les chemins de
l'art,
des honneurs. Mais le plus souvent artistes
le
méconnus,
et persévèrent,
de
ils se
la
fortune ou
croient poètes,
malgré leur peu de
malgré la misère, dans des carrières qui ne
succès et
leur apportent que
le
ridicule et le mépris.
Mais
ils se
souffrent avec résignation en se croyant des
consolent
et
hommes
supérieurs.
Ils
sont sujets à mourir dans les
pays étrangers et surtout par le feu. Leurs doigts sont tordus,
mal
faits,
molles; le
spatules pour la plupart, avec des mains
mont du
Soleil
est couvert d'une grille
ou
d'une quantité de lignes croisées, coupées par une seule ligne en travers.
Au pouce,
la logique est nulle et la vo-
lonté très-grande.
SIGNATURE DE MERCURE. Les
hommes
médiocre,
ils
sous l'influence de Mercure sont de
agréable, et elle conserve longtemps tin. il
taille
sont bien faits; leur figure est longue, mais
Leur teint assez pâle a
change facilement
et
un caractère enfan-
la couleur
du miel nouveau
:
à la moindre impression passe
de la pâleur à V animation. Leurs cheveux châtains, souples, plats, mais légèrement frisés à l'extrémité, crois-
LES MYSTÈRES DE LA MA4N.
454
sent lentement; leur peau est douce, et leur tête est
mobile de
leurs fronts hauts sont
;
la causalité et
de
bombés par
les
comparaison leur barbe
la
;
organes est rare,
courte et souvent noire. Leurs sourcils minces, longs, arqués, sont joints. Leurs yeux creux, bruns ou cendrés,
un peu couverts par
et
les sourcils, sont inquiets et très-
mobiles et pénétrants; le blanc en est un peu jaune et les
paupières sont fines
;
leur nez est droit et long
;
les
narines en sont peu saillantes, et le bout en est plutôt
rond ou obtus que pointu, avec une petite fossette peu sensible. et vont
Leurs lèvres sont
souvent entrouvertes,
fines,
en s'abaissant un peu aux extrémités;
rieure déborde
un peu sur
leurs dents sont petites, le
menton
La tête, sur
est élargie par les organes développés
diocre
;
les
;
cou
le
supé-
est long et pointu, et
se recourbe parfois en forme de bille.
et de la propriété
la
l'autre et est plus épaisse;
de
est gros, d'une
épaules sont fortes
;
les côtés,
la merveiîlosité
longueur mé-
la poitrine est assez
large, égale et charnue; leurs reins sont cambrés et très-souples; leurs bras et leurs
gros os, mais
ils
jambes n'ont pas d&
sont fins et robustes,
gante, et approchant
d'une forme élé-
un peu par leurs contours de
la
forme féminine. Leur voix est faible. Aristote, Platon^ avaient la voix faible; les savants l'ont généralement aussi.
La planète de Mercure de son parcours et par
hommes
est
remarquable par
l'éclat
la vivacité
de sa lumière. Aussi
nés sous son influence sont-ils
vifs, agiles,
les
aptes
aux exercices du corps, et habiles aux jeux qui deman-
LES MYSTERES DE LA MAIN. dent de l'adressé de main, Ils
marchent
vite,
comme
455
le billard, la
paume.
courent volontiers, et sont lestes et
gracieux. C'est Mercure qui donne les danseurs et les acrobates. Ces gens, appartenant à Mercure par le troi-
sième monde, ont
ne sont pas
la voix faible lorsqu'ils
aussi sous l'influence de Mars.
même, dans un ordre
Et de
régis par
Mercure ont
pide, la répartie spontanée, les tion remarquable.
besoin.
Ils
aiment
Ils
de
les réfléchir.
magie
la
,
siques
mots
fins,
perspicaces et rusés au
basés sur de sé-
les saturniens, ils sont
sciences occultes
:
la
kab-
métaphy-
l'astrologie et les recherches
,
mais malgré leur facilité naturelle,
;
une intui-
spirituels,
les arts
Comme
souvent entraînés vers les bale
pensée ra-
comprennent sans avoir besoin de
rieuses études qu'ils les peser,
sont
les sciences,
hommes
plus élevé, les
l'intelligence vive et la
ils
étudient
tout avec conscience, persévérance et amour. C'est parmi
eux que
l'on trouve les
les physiciens,
les
grammairiens,
les philosophes,
médecins jugeant par inspiration,
géomètres, les sculpteurs et les peintres;
éloquence naturelle
du dieu Mercure), barreau.
Ils
(
une chaîne d'or sort de
et ils brillent
dans
la
les
ont une
bouche
la chaire et
au
ont les doigts longs et lisses, souvent spa-
Les sauteurs,
tules.
ils
les
gens
agiles*
dominés par Mer*
cure, ont les mains dures; les penseurs et les kabbaiistes
ont les mains molles. Mercure donne
tion, le
qui
mouvement
tourmentent
amène
la vérité.
;
les
il
l'idée, l'inven-
joint à l'intuition des rapports
saturniens,
la
comparaison
Mercure, c'est l'intelligence
qui
réelle. Sa*
LES MYSTERES DE LA MAIN.
456
turne donne
Mercure
et
Mercure donne l'invention;
système,
le
Saturne réunis peuvent apporter
le
génie
;
Saturne ne peut se passer de Mercure.
En
hommes
général, les
sont doux et aimables, les affaires
ils
influencés par cette planète
ont une supériorité réelle dans
commerce, où
et le
une conception prompte
droit,
sont
sujets
à
l'envie.
bauche sensuelle
Ils
ils
apportent un sens
et des vues grandes;
sont sobres,
ils
fuient la dé-
réunions bruyantes et
et évitent les
ambitieuses. Plusieurs d'entre eux sont naturellement devins, augures, peuvent prévoir et annoncer l'avenir. Ils
s'emportent facilement, sont gais, parfois moqueurs,
mais avec esprit et sans fâcher ceux ils
qu'ils raillent, car
possèdent un tact exquis et l'intelligence de
L'étude est leur plus grand plaisir et les enfants
;
ils
;
ils
aiment
se plaisent dans les voyages;
la vie.
la famille ils
aiment
à étudier la science dans la nature. Leurs mains sont
longues; leurs doigts sont mixtes; l'auriculaire est long
relativement et souvent pointu est développé
et
traversé
nette; leurs doigts ont le lisses
,
le
pouce
est long
;
;
le
mont de Mercure
par une raie distincte et
nœud
philosophique et sont
leurs doigts sont surtout très^
souples.
MAUVAISE INFLUENCE DE MERCURE.
Ils
ont la peau noire et tachée,
creux et pleins d'un feu sombre,
la voix faible, les
yeux
la pupille tirant sur le
LES MYSTERES DE LÀ MAIN. rouge
comme
chevreaux
celle des
457
et toujours mobile.
,
Leurs cheveux sont blonds, quelquefois d'un blond hérissés. Maigres, laids
çante,
;
ont de la ressemblance avec
ils
clair,
d'une figure nerveuse et grimasinge
le
voleurs, menteurs, envieux,
sont
ils
;
mélancoliques et naturellement portés au mal
;
sont
ils
du bien d'autrui,
avides
souvent bossus et pleins de malice (les bossus sont toujours sous l'influence de Saturne ou de Mercure et sou-
vent des deux, avec cette différence que Saturne les
Mercure méchants
tristes, et
fait
et railleurs).
Us sont bavards, inconstants,
sots, et
cherchent à se
poser en magiciens et à persuader aux autres les absurdités les plus grandes.
Ils
l'erreur. Ils s'occupent,
sont naturellement portés à
de chimie imaginaire
,
cromancie surtout, mais plutôt en apparence se donner
fantômes
,
un
relief;
ils
croient aux stryges
de néet
pour aux
et
inventent des esprits, des puissances occultes,
avec lesquels
ils
prétendent être en rapport, se
le per-
suadent et finissent par trembler devant les enfants de leur imagination
;
revenants, puis
ils
ils
écoutent pleins d'effroi les récits de
se disent doués de seconde
vue
;
ils
prétendent être en rapport avec des démons et guérir les bestiaux
magiques
,
par
le souffle, le
toucher et quelques paroles
et exploitent la crédulité
voyagent volontiers en vagabonds
bohémiens parcourent qu'ils
le
,
et
des paysans.
sous le
nom
Ils
de
monde, vivant sous des tentes
transportent et se faisant une gloire et un plaisir
d'inspirer la terreur.
Leurs mains sont molles, leurs
doigts sont longs, tordus, recourbés en arrière; le 26
mont
,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
458
de Mercure et la troisième phalange de l'auriculaire sont
mauvais qui désignent
sillonnés des signes
les
menteurs
et les voleurs.
SIGNATURE DE MARS.
Les personnes nées sous l'influence de Mars sont de
au-dessus de
taille
la
moyenne
tuées, sans être lourdes.
tite, épaisse, le front haut
très
développé.
-
mais fortement consti-
,
Elles ont la et
Leur face
tête courte, pe-
découvert, et le cervelet
ronde et couverte
est
de
taches; leur peau est dure, ferme et d'un rouge brun,
surtout
vers
les
cheveux sont épais,
oreilles; leurs
courts, crépus aux extrémités, roux
dent
,
couleur donnée par
blable à
un charbon en
feu
;
se fixent
,
ou d'un blond
ar-
sem-
leurs yeux sont grands
pétillants et hardis; les pupilles,
d'un gris rougeâtre
,
la planète rougeâtre,
de couleur marron ou
en parlant, ce qui rend
leur regard ferme et dur; le blanc de l'œil est injecté
de sang; ces,
la
bouche
est
petites et serrées
grande, :
les lèvres
seulement
la
en sont min-
lèvre inférieure
est plus épaisse; les dents larges, courtes,
forme de
scie, disposées à l'instar
aiguës, en
des dents de dogues,
bien rangées et d'un émail jaune, sont enchâssées dans
des gencives saines
;
leurs
sourcils sont bas
sur
les
yeux, droits, épais, et se froncent facilement; leur nez élevé, aigu, les
narines
se recourbe
sont
ouvertes
un peu en forme de et
dilatées
;
leur
bec,
menton
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. en avant
saille
;
leur barbe est dure et
oreilles sont petites, éloignées
en sont durs, accusés lantes.
par
;
459
de la tête;
courte; les
les cartilages
nettement
et les cavités et les plis en sont
les joues sont osseuses et les pommettes sail-
Le type exagéré de Mars
la figure
est fidèlement représenté
enluminée du polichinelle français. Les gens
nés sous cette influence marchent la tête relevée
cou
musclé
est court, fort,
leur
;
rouge bleuâtre,
et d'un
les
veines apparentes; leur poitrine est très-large (nemo
Marte
est forti pectorosior
bombée,
la
peau en
,
un poëte^îelle
a dit
épaules sont aussi larges et charnues
développés surtout chair, ce qui les
les deltoïdes sont
;
dos est épais et chargé de
leur
;
donne à leur cou une apparence courte
;
reins sont larges, les articulations sont fortes, les
extrémités sont robustes et les os gros;
relativement
peu
saillant
courtes que longues Ils
est
couverte de taches, et leurs
est
et
teurs.
retentissante
plutôt
jambes sont musclées.
pas.
Leur voix
ils
sont pétulants
est forte,
et
dit
mestiques qui
al-
domina-
Leurs mouvements sont brusques, rapides
comme
ont,
;
ventre est
le
cuisses sont
leurs
et leurs
,
marchent à grands
tière
;
Dumas, des gestes dévastateurs;
les
ils
:
do-
cassent beaucoup sont sous l'influence
de Mars. Les gens que cette planète domine peuvent, et ce sont là leurs bonnes qualités, être magnanimes, libé-
raux
,
d'un
caractère
grande prodigalité
\.
;
généreux
ils
et
méprisent
digne le
,
d'une
et
danger et n'at-
De Humana physiognomonia. Porta, Rothomagi, mdcl,
p. 228,
1.
IV.
,
LES MYSTÈRES DE
460
tachent aucun prix à la
rouge,
le
les
vie.
LA.
aiment
Ils
voyantes,
couleurs
poudre qui
la
rence
les enivre.
cafés, les lieux
les
Ils
panaches
les
armes étince-
les
mouvement,
lantes, les trophées, le bruit, le
de
MAIN.
l'odeur
fréquentent de préfé-
de réunion bruyante, où
liqueurs fortes sont distribuées;
ils
aiment
le jeu,
les les
conversations animées, l'orgie, tout ce qui aide à passer
temps.
le
Ils
parlent haut et veulent dominer la voix des
autres. Ils sont brusques dans leurs paroles,
sont brusques dans leurs mouvements.
Ils
contradictions et s'emportent facilement.
comme
ils
s'irritent des Ils
sont vio-
lents et pleins d'orgueil. Portés aux plaisirs sensuels, et
surtout aux plaisirs lascifs de l'amour,
ils
sont hardis
auprès des femmes et savent s'en faire aimer. C'est toujours l'alliance de Mars et Vénus. sont tenaces,
Ils
batailleurs,
violents, audacieux,
téméraires, exagérés dans leurs récits quand l'influence
de
planète est forte.
la
Ils
mangent beaucoup, presque
avec voracité, et de préférence des viandes saignantes; parlent surtout de traits de hardiesse, d'actions d'é-
ils
clat et font volontiers leur
propre éloge.
de préférence les états où
sang coule,
rurgie, la
boucherie.
Ils
le
aiment
les
Ils
exercent
comme
la chi-
spectacles
san-
glants.
Selon Salluste, Catilina avait la peau d'un rouge de
sang 1 Cassandre, .
la
prophétesse véhémente, avait
d'un rouge de feu et des yeux ardents 2 1.
Porta. Ibid.
De humamphysiognomonia,
p. 156,1. IV.
.
la
peau
César Borgia
LES MYSTERES DE LA MAIN. avait la
peau rouge
aquilin et le
'
menton
;
donnent un nez
ses portraits lui
saillant. Achille,
461
beau type de Mars,
avait les cheveux de couleur rouge jaune, la poitrine large
cheveux disposés en boucles à l'extrémité
les
2 .
César, à
qui Jupiter donnait le teint blanc, avait le nez aquilin, le
menton
comme
les
saillant,
serrées,
lèvres
Antoine avait large, l'air
le
nez aquilin,
mâle;
il
la
poitrine large
la
Selon Plutarque,
tous ses bustes le prouvent.
barbe épaisse,
le front
se vantait à tout propos, buvait en
Sa
public, s'asseyait à table avec les soldats.
libéralité
était excessive.
La planète de Mars donne aussi
le
mouvement,
l'énergie dans toutes les actions de la vie
mente
la force, la puissance,
dans les
arts,
Mars donne
la
;
l'activité,
aug-
elle
les qualités viriles,
même
couleur aux peintres, l'éner-
gie aux discoureurs. C'est par l'influence de Mars que les
orateurs populaires entraînent la foule
son influence que toire.
Tous
les
;
c'est aussi
par
prédicateurs enlèvent leur audi-
les avocats qui brillent
oratoires qui surprennent
,
par
les
mouvements
qui fascinent sans attendrir,
sont sous l'influence de Mars. Les artistes fougueux,
dans tous
les
genres , reçoivent de la planète de Mars
leurs qualités véhémentes
:
Michel -Ange, Léonard de
Vinci, qui réussissaient dans tous les arts, étaient domi-
nés par Mars et par Saturne. Horace Vernet, par lités
1.
2.
de mouvement, est dominé par Mars;
Porta.
De humana physiognomonia,
lbid., p. 65-79-228-65,
1,
p. 156,
1.
il
les
qua-
l'est aussi
IV.
II.
26.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
462
par Vénus
;
mais Salvator Rosa et Garavage offraient de
vrais types de l'influence de Mars.
Leur main
est dure, leurs doigts sont gros, forts, tra-
pus, gonflés à la troisième phalange
;
la
première pha-
lange du pouce est large, plus longue que la seconde
mont de Mars
le
sion de la
;
est développé et fait saillir la percus-
main au-dessous de
la ligne
de cœur;
la plaine
de Mars est très-rayée.
MAUVAISE INFLUENCE DE MARS. Tous
les orateurs
de carrefours,
les
marchands
d'orvié-
tan, les charlatans à voix haute et forte, qui appellent,
assemblent
la foule
et l'étourdissent de
leur flux de
paroles, sont sous l'influence de Mars, plus ou
moins
mauvaise. L'influence perverse de Mars donne les assassins, les bandits, les voleurs
de grand chemin,
les pil-
lards et les gens de révolte, de rixe, de sang et de dé-
bauche, perfides, menteurs, parjures, ne croyant à rien, et
ceux qui vivent dans des tripots infâmes,
des femmes perdues. Leur peau est toujours irritée et abrutie;
coin des lèvres abaissé, l'œil froncés, les
yeux creux
est ils
et soutiennent
enflammée. Leur figure ont la bouche torse,
menaçant
le
et ûxe, les sourcils
et sombres, et le regard louche et
féroce du loup qui cherche le côté faible pour attaquer sa proie.
Leur voix
est brutale, et ils se balancent
en mar-
chant; leurs cheveux sont châtains ou d'un blond ten-
dant au blanc,
plats;
et
leur corps médiocre
;
leurs yeux sont petits
et
leur peau est tachée , leurs oreil-
LES MYSTERES DE LÀ MAIN. peau du visage
les grandes, très-écartées, la la
463 et surtout
peau du cou de couleur rouge. Leur barbe
est rare,
rude et droite; leur aspect a quelque chose de sinistre et de
repoussant. Leur main est courte, grosse, trapue,
forte
leurs doigts sont gonflés à la troisième phalange
;
leur ligne de vie est profonde et rouge, leur ligne
cœur
est courte et sans
une croix au milieu
la
peau des mains
est
;
de Mars a
la plaine
leur première phalange du pouce
;
en forme de bille,
est
rameaux
;
de
la
seconde est très-courte et faible;
dure
;
la
ligne de
cœur
vient s'a-
baisser en formant un demi-cercle sur la ligne de tête, à la
hauteur de l'index, et se fond avec
elle.
SIGNATURE DE LA LUNE. Les gens nés sous l'influence de la lune ont
ronde, large au-dessus des tempes, à trouve l'organe de l'imagination
le
;
la
haut de leur front
où se trouvent phrénologiquement placées lité et la
comparaison
du crâne qui borde
est
les
et
donne
causa-
la
peu apparent, mais
yeux
la tète
place où se
la
partie
les qualités per-
ceptives est très-saillante. Leur teint est blanc mat, pâle,
quelquefois teinté de légères couleurs; leur peau est
maculée, leur chair est molle. 1. On a vu que de la Lune; ce sont
tits
la ;
il
même
sont grands
1
,
musclés Saturne et
les
grandes
les
types purs. Cependant elles peuvent se trouver sous
tailles sont
toutes les influences astrales, mais moins
Par
Ils
raison, Saturne et la
des signatures de
fréquemment, surtout chez Mercure.
Lune peuvent influencer des hommes pe-
n'y a pas de règle sans exception, et les exceptions elles-mêmes s'ex-
pliqueront plus loin par les mélanges.
LES MYSTÈRES DE
464
MAIN
LA.
en apparence, mais leurs muscles sont spongieux; leur corps est peu velu
cheveux sont
leur figure est large et pleine
;
souples, longs, blonds et
fins,
leurs
;
peu épais
;
leur nez est court et
un peu
pleur de leur face
bout en est rond. Leur bouche est
le
;
étroit relativement à l'am-
petite, leurs lèvres sont fortes,
moue
;
mal rangées
et
mauvaises
et sont pâles; leurs lants,
proéminentes, et font
la
leurs dents sont larges, grandes, jaunes, souvent ;
leurs gencives
montent haut
yeux sont ronds, gros,
clairs, sail-
avec une prunelle d'un gris bleu, voilée, vague, et
comme noyée dans son larges, épaisses
apparents, et épais, est
:
orbite;
les
paupières en sont
leurs sourcils sont joints, blonds,
comme
peu
estompés; leur menton, gras et
un peu fuyant; leurs
oreilles sont collées à la
tête.
Leur cou vent de
est assez long, blanc, charnu, et garni sou-
plis circulaires
semblables à des
fils
;
leurs épaules
sont larges, charnues; les lombes, chez eux, sont très-
développés; les pectoraux (muscles de la poitrine), chez les
hommes,
plissés flées
;
les
et les seins, chez les
hommes
et les
et exagérées qui leur
l'allure.
Leur ventre
femmes, sont mous
et
femmes ont des hanches gondonne une
est très -fort;
difficulté
leurs
dans
jambes sont
lourdes, massives, et gonflées à la cheville; les attaches
des
membres sont
épais.
lourdes, et leurs pieds sont grands et
En général,
vanlootées,
comme
leurs formes
sont boursouflées ou
disent les peintres.
Les lunatiques sont changeants, capricieux, égoïstes; ils
aiment à voyager, mais pour obéir à leur instinct
LES MYSTERES DE LA MAIN. d'inconstance;
ils
46i
sont froids, languissants, paresseux,
mélancoliques, peu portés à l'amour. La vie de famille n'a pour eux que de faibles attraits.
tiques que
Ils
sont plutôt mys-
religieux, flegmatiques, et
comme
flegmatigues, lents de corps et souvent d'esprit fois,
leur
nourrit de rêves.
Ils
ont des ils
port avec les
mondes
trouvent dans
la solitude,
Numa
rie. Ils
intuitions magnétiques,
se trouvent souvent en rap-
extérieurs,
surtout lorsqu'ils
les arts,
romantique;
se
auprès des lacs ou des fontai-
nymphe Égé-
consultait près d'une fontaine la
aiment
littérature
toute-
imagination est très-active, lorsqu'elle se
des rêves prophétiques;
nes;
tous les ;
mais ils
la
peinture fantastique, la
font volontiers des vers, et
ont une grande aptitude pour Y harmonie. En général, ils
ont beaucoup de la complexion des femmes.
Théophile Gautier offre un véritable type de la Lune, modifié par Vénus.
Les femmes influencées par elles se
la
lune sont dévouées;
donnent facilement, mais plutôt par manque de
force de résistance que par amour. Cependant elles ont
un homme
préféré, qu'elles trahissent sans le vouloir,
mais qu'elles aiment toujours. Les gens de ce type, parmi lesquels on trouve les navigateurs ou les gens qui s'occupent d'affaires maritimes, aiment le voisinage de la
mer;
préférence des animaux aquatiques,
comme
ils
élèvent de
des canards,
des oies, des cygnes, des poissons. Us réussissent dans les
travaux hydrauliques et habitent volontiers sur les
bords des fleuves ou des torrents. Us sont incertains,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
466
peu belliqueux,
inquiets,
en eux-mêmes;
et
aussi sont-ils
teurs. Ils sont aussi affaire qui exige
de
manquent de confiance
peu aptes à devenir ora-
peu capables de mener à
la
persévérance;
reux en paroles qu'en actions avec gloutonnerie;
ils
ils
;
ils
une
mangent beaucoup
boivent peu, mais du vin pur.
ont toujours un sujet d'inquiétude
pour leur
fin
sont plus géné-
ils
;
ils
et Ils
s'alarment surtout
marchent lentement, se
santé. Ils sont lourds,
fatiguent vite, et font, lorsqu'ils sont en voyage, des haltes fréquentes. Leur principal caractère est celui de la
Lune
:
aiment
la mobilité et l'inconstance. Ils
les
cou-
leurs blanches et jaunâtres.
Leurs mains sont potelées, molles; lange de leur pouce est courte
;
la
courts et pointus; dans la paume, le est très-développé relativement
première pha-
leurs doigts sont lisses,
aux
mont de
autres.
Les
la
Lune
littéra-
teurs de ce type ont les doigts pointus, parfois spatules,
mais
les
mains molles.
MAUVAISE INFLUENCE DE LA LUNE. Les gens ainsi influencés sont bavards, étourdis, sans circonspection, calomniateurs, mauvaises
langues, vo-
races, menteurs, superstitieux, de mauvaise foi, perfides; ils sont
curiosité,
débauchés sans passion, par caprice, par
par amour du changement, espérant peut-être
trouver dans chaque nouvelle orgie un plaisir inconnu,
une émotion dont
ils
sont avides.
Ils
sont égoïstes et
LES MYSTERES DE LA MAIN. sans pudeur
;
ils
467
sont vains, insolents, fanfarons et lâches,
et se plaisent à faire le
mal par leurs insinuations;
sales, et leurs sueurs exhalent
Souvent nés dans
temps
les
ils
sont
une ordeur nauséabonde. d'éclipsé,
viennent au
ils
monde
louches,
myopes, avec des yeux troubles, ou
même
aveugles.
Leur peau
de taches.
Ils
lisse,
blafarde, est couverte
sont sujets à l'épilepsie, aux paralysies,
principalement de la langue, des lèvres et des yeux aussi aux contorsions des
membres
mains sont très-molles, gonflées tus, le
mont de
la
Lune porte
vers le mont de la Lune; le
grille
;
visage.
Leurs
du caprice,
une branche descend
mont de Mars
mont du
le
du
et
ont les doigts poin-
les sillons
leur ligne de tête est bifurquée;
rent et mal placé
et
ils
;
,
est
peu appa-
Soleil est couvert d'une
ou de raies entre-croisées.
SIGNATURE DE VÉNUS* Les personnes nées sous cette influence ont une grande
ressemblance physique et morale avec celles qui sont nées sous l'influence de Jupiter.
également brillantes
et
(
Ces deux planètes sont
également
belles.
)
Seulement,
chez les premières, la beauté est plus féminine, et le caractère est
conséquemment plus féminin.
peau blanche, mais
Elles ont aussi
elle est plus rosée, plus
douce»
plus molle, plus fine et plus transparente. Ces
mêmes
la
personnes sont d'une elles
taille
;
;
la face
ne s'aper-
leurs joues sont petites,
grasses et
ont la figure fonde,
çoivent nulle part
au-dessus de la médiocre les os
de
,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
468
souvent ornées d'une fossette; leur front est beau, rond, plutôt petit que grand, légèrement sillonné de veines azurées, et (selon les règles
de
la
métoposcopie), lorsqu'elles
sourient ou sont tristes, deux ou trois petites lignes se
remarquent entre
Vénus sur
les
deux sourcils, place consacrée à
le front.
Les sourcils des personnes
influencées par Vénus
beaux, longs, épais, bien nets, bien tracés, devront donc
commencer de chaque cette place libre;
côté à la racine du nez et laisser est envahie par des poils qui
elle
si
semblent s'échapper de leur arc,
de troubles
c'est signe
dans l'amour, c'est jalousie.
Leurs cheveux sont longs, épais, ondoyants, souples, noirs ou d'un brun foncé
que dans
Le nez
,
et se conservent
même jus-
la vieillesse.
droit, large à la racine, est élégant, rond, assez
en sont rondes, mais
charnu à l'extrémité
;
un peu
yeux sont grands, beaux,
dilatées
;
les
les narines
clairs, et
surtout humides, voluptueux, bruns, un peu à fleur de tête;
la prunelle
en
est grande, les paupières sont,
en
se fermant, rondes, épaisses et traversées de fibres capillaires.
Leur bouche
du sang;
est petite, vermeille
par
la
surabondance
les lèvres sont épaisses, surtout la lèvre infé-
rieure dont la partie droite est légèrement gonflée.
Leurs dents sont blanches, bien rangées cives sont couleur de corail. et
un peu long, avec une
peu apparentes.
Leur menton
fossette
;
;
leurs gen-
est rond, gras
leurs mâchoires sont
LES MYSTERES DE LA MAIN. Les oreilles sont petites;
km
le
lobe de l'oreille est pècit
rond, de
moyenne longueur, a l'ap-
et charnu.
Le cou blanc,
fort,
parence d'une tour d'ivoire,
comme dit Herder. Les épaules
sont tombantes, étroites; les deltoïdes (muscles des épaules) sont
La
nue.
ronds et gras;
gorge, chez les
la poitrine est étroite,
femmes,
bas
comme
une
fossette au coude; les os
celle
de
la
mais char-
est pleine, ronde, placée
Vénus antique. Les bras ronds, ont ne
s'y
montrent nulle
part.
A
cause des hanches qui montent très-haut et sont développées dans l'un et l'autre sexe, les reins sont cambrés,
mais
les cuisses sont longues,
de forme;
le
grasses, belles, élégantes
contour en est sinueux et pur, mais sans
rudesse le ventre est apparent sans être fort, et les ge;
noux, gras aussi, sont légèrement inclinés en dedans; les jambes sont fortes; les mollets
diminuant toujours à fines
mais rondes;
la cheville,
les
viennent se perdre en
où
les attaches sont
pieds sont petits, élégants et
éclatants de blancheur.
A l'instar de celles qui
vivent sous l'influence de Jupiter,
leur visage est riant et agréable. Elles aiment la mise
élégante et les vêtements clairs. Elles sont amies du plaisir et sont portées surtout à l'amour, et par cela
même
elles
sont bonnes, douces, aimables, affables, souvent naïves.
Leur première pensée viables, tôt
aiment
bonne de
;
elles sont ser-
plaisir,
mais plu-
pour épancher des besoins d'affection auprès de leurs
amis que pour et
est toujours
les festins, les sociétés
la table
en elle-même. Elles mangent peu,
de préférence cependant*,
les
mets qui excitent à
l'a-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
470
mour. Elles aiment assez
le toast et les joies
la bouteille, et leur digestion facile les
humeur. Les parfums lette et les fleurs
modérées de
conserve en bonne
qu'elles emploient dans leur toi-
dont
elles garnissent leurs
chambres
sont presque une nécessité pour elles; elles aiment aussi la
musique, mais cependant plus Y harmonie que
la
mélo-
die qui appartient aux gens influencés par la lune. Elles
chantent volontiers et recherchent
les
applaudissements,
mais plus par désir de plaire que par besoin de
briller.
Elles soignent leur peau, leur teint, leur chevelure. Elles
aiment
la
parure
hommes de
,
et les
ornements de femmes trompés;
femmes
la
parure lascive. Les
ce type se plaisent à porter des bijoux, des
ils
;
ils
sont
confiants et
souvent
sont naturellement portés, non pas pré-
cisément à la paresse, mais au repos favorable à rêverie,
à
l'harmonie
et
aux
l'influence de
Vénus,
les étudient,
les
Les
sensuels.
plaisirs
belles formes les charment, et les peintres,
la
nés sous
cherchent dans
leurs tableaux et deviennent dessinateurs élégants. Ra-
phaël était spécialement inspiré par Vénus et
le Soleil.
gens de ce type se laissent impressionner par
la beauté, et
Les
sont bienveillants d'avance pour toute personne dont les
formes, les traits et Ils
abhorrent
la
tournure charment leurs yeux.
les rixes, le bruit, la discorde; ils sont
pieux, justes, gais,
comme
les
hommes
doux,
influencés par
Jupiter, mais d'une gaieté plus douce, plus expansive,
moins ambitieuse
hommes
les
et
moins bruyante. Vénus donne aux
formes féminines, et lorsque ces formes
sont trop accusées, des goûts féminins; elle rend bons,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
ceux qu'elle n'entraîne pas
charitables
bienveillants,
jusqu'à la débauche.
471
sont miséricordieux et
Ils
pleu-
rent facilement. Vénus donne aux artistes, aux orateurs,
aux poètes, aux acteurs, aux compositeurs de musique, le
don de charmer, d'attendrir, que
11
n'y a pas d'artiste qui ne soit plus
fluence de Vénus; l'art
s'il
s'en trouve, par hasard,
non pas une conséquence de
résultat de parfois,
science
la
:
ils
longs
;
la
doigts sont lisses,
peau
est
blanc de marbre;
Came, l'in-
font de
mais
le
font admirer
se
ni pleurer.
La main des personnes de ce type les
ils
l'inspiration,
étonnent,
mais ne font jamais rêver
à fossettes;
l'on appelle
ou moins sous
est grasse,
plutôt
potelée
courts que
douce, blanche, mais non pas d'un
le
pouce
est court, la racine
du pouce
est forte et sillonnée.
MAUVAISE INFLUENCE DE VÉNUS. Les gens de ce type ont
la
peau d'un blanc -pâle;
ils
sont gras, paresseux, leurs yeux sont enfoncés, lubriques et effrontés; leurs
jusqu'au roux
;
cheveux sont d'un blond rouge allant
leur nez est grand, gras, surtout à l'ex-
trémité, écrasé parfois, et alors retroussé et laissant voir l'intérieur des narines; leurs lèvres sont très-saillantes, la lèvre inférieure surtout;
transpire
facilement;
ils
leur corps,
seins, le ventre gras, les attaches
ment
gras et mou,
ont les jambes lourdes,
communes;
ils
les ai-
toutes les voluptés crapuleuses, et en arrivent en
amour aux commerces
les plus
infâmes. Leur voix est
LES MYSTÈRES DE LA M.UN,
472
même
rauque,
chez
les
femmes; leur main
molle, les doigts sont lisses et pointus; le
nus
est couvert
de
fort et très-rayé
;
ils
grilles, le
mont de
très-
mont de Vé-
Lune
est aussi
ont souvent l'anneau de Vénus, et la
de Mars grande et longue
ligne lactée
la
est
marquée dans
;
ont aussi la voie
ils
deux mains.
les
VOIX DONNÉES PAR LES ASTRES. L'influence des astres se fait sentir partout
tournure, dans les gestes, dans
Saturne donne
la voix
:
dans
la
la voix.
enrouée, sourde,
triste, la
pa-
role lente. Jupiter, la voix bruyante, gaie, rieuse, agréable, et,
dans
Le
les
moments
Soleil, la voix
Mercure,
sérieux, la parole compassée.
harmonieuse, tranquille, douce, pure.
la voix joyeuse, vive,
mais
faible,
le
débit
précipité, le bégaiement.
Mars, la voix rude, éclatante, prompte, impatiente, colère, le bredouillement.
La Lune,
la voix grave,
nonchalante, effacée.
Vénus, la voix douce, molle, tendre, un peu traînante, lascive,
rude
et
enrouée dans la débauche
'.,
Selon les astrologues, chaque planète a une influence particulière sur chaque partie
du corps.
Jupiter sur le foie, les veines,
phragme, 1.
le
poumon,
le
dia-
les côtes, les muscles.
Les animaux, par similitude, ont la voix rauque au temps du rut.
LES MYSTERES DE LÀ MAIN. Saturne sur
les
os,
les
473
dents, les cartilages, l'oreille
droite, la rate.
Le
Soleil sur le
droit chez les
cœur,
hommes,
Mercure sur
les artères, l'œil
le
droit, le côté
côté gauche chez les femmes.
les pieds, les
mains, les doigts, la langue,
les nerfs, les ligaments.
Mars sur
la vessie,
le fiel, l'oreille
gauche,
les parties
génitales, les reins.
La Lune sur
la cervelle, l'œil
l'estomac, la matrice, les
Vénus sur
Et,
mamelles,
la gorge, les
l'utérus, et avec
Mars
gauche,
les
intestins,
membranes. le ventre, les fesses,
les reins et les parties génitales.
en se conformant à ce système,
les astrologues, inspirent,
les planètes, selon
chacune, des maladies qui leur
sont spéciales.
MALADIES CAUSÉES PAR LES ASTRES. Les maladies inspirées par Jupiter, sont
du sang,
les pleurésies,
les convulsions, les
les
maladies
saignements
fréquents au nez, les transpirations abondantes et les
maladies de
foie, les
angines, les douleurs de l'épine dor-
sale.
Les jnpitériens sont mieux portants en hiver qu'en Ils
été.
sont aussi sujets aux palpitations, aux vertiges, à la
catalepsie, à l'apoplexie, aux contractions nerveuses, à la
goutte qui appartient aussi à Saturne, au scorbut.
Les saturniens sont sujets aux spasmes, aux hémor-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
474
aux cancers,
roïdes, à la dyssenterie, à l'éléphantiasis,
aux squirrhes.
La les
fièvre quarte, la paralysie, la mélancolie, la toux,
douleurs de dents, la surdité de
l'oreille droite, les
rétentions d'urine, la gale, les hernies sont les maladies
des saturniens.
Les saturniens sont sujets surtout aux maladies des
jambes, ce qui chez eux annonce une longue existence les saturniens,
;
en général, durs et secs, vivent long-
temps. C'est sous l'influence de la planète de Saturne que l'on voit le plus
prennent à
Avec
la
l'âge,
de vieillards. Tous
longue les
le
type et
épaules
les vieillards
les signatures
se haussent,
plient, la tête s'abaisse, les joues se pâlit et devient
comme
«
sait
genoux se
creusent, le teint
terreux, les cheveux tombent, les
pas s'appesantissent, et
On
les
même
de Saturne.
la
parole se fait sourde et lente.
que Saturne représente la Terre.
Suivant Schreger,
la
proportion des principes con-
stituants terreux des os, est
de moitié chez l'enfant,
:
des quatre cinquièmes chez l'adulte, et des sept huitiè-
mes chez
les vieillards 1
.
»
La
terre
Soleil
donne
les
mange., dit le pro-
homme
verbe populaire en parlant d'un
Le
le
vues faibles,
très-âgé.
le strabisme, les
syn-
copes, les fièvres éphémères, les maladies de cœur. C'est de
Mercure qu'émanent
les
maladies d'esprit, les
inquiétudes, les folies, le bégaiement, les crachements, les toux.
I.
Manuel de Physiologie de Mûller,
t
I,
p. 286. 1845.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
475
La planète de Mars cause
l'âcreté des urines
rend jaunes ou rouges,
amères;
les
salées,
elle
:
donne
elle
des déjections brûlantes, des fièvres chaudes, des pustules sanguines, des frénésies. Dans plusieurs de ces maladies, elle inspire
des peurs et des pensées affreuses
;
elle
couvre
parfois le corps de pustules bilieuses. Les fièvres ardentes, fièvres tierces,
les
les inflammations, les
pouvant mener à
bile,
gies, les ulcères, reille
gauche,
maux
hémorra-
douleurs de
les fièvres tierces, les
les
maladies de
la folie, la jaunisse, les
l'o-
de reins, sont inspirés par
-la
planète de Mars.
La Lune donne que donne aussi
la faiblesse^ l'imbécillité, le le Soleil,
les
strabisme
maladies d'yeux dans
membres
la
et de
vieillesse, l'épilepsie, les
contorsions des
la face, les paralysies,
surtout de la langue, des lèvres
et des yeux, les catarrhes, les flux de ventre, les
trues immodérées, la suppuration, les
maux
mens-
d'estomac,
les hydropisies, les pituites.
Vénus donne
les affections
des parties génitales, les
obstructions des reins et de la vessie, les maladies de la
matrice.
INFLUENCE DES ASTRES SUR LES
OBJETS SECONDAIRES DE LA CRÉATION.
Selon les astrologues et les kabbalistes, les plantes et les
minéraux reçoivent, comme
les
fluence spéciale de tel ou tel astre.
hommes, une
in-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
476
Jupiter a plus spécialement sous son influence
Animaux
l'éléphant,
:
le
daim, le cerf,
le
:
paon
et le
faucon.
Végétaux la
:
le
chêne, la vigne, le laurier, le cannellier,
canne à sucre,
le
baume,
les arbres
résineux qui pro-
duisent l'encens.
Minéraux
:
l'étain, le saphir, l'améthyste.
Saturne a sous son influence
Animaux
le
:
chameau,
:
l'ours, l'âne, le hibou, le cor-
beau, l'anguille, la taupe, la chauve-souris, la tortue, le rat,
le
scarabée, l'araignée, le crapaud, et les animaux
lents qui vivent dans des trous, qui errent la nuit, et qui
ont un vilain
Végétaux
:
cri.
le néflier, la
rue
l'ellébore, le
,
cyprès, le
frêne, les narcotiques, les plantes épaisses, lourdes, d'une
croissance tardive.
Minéraux
:
le
plomb,
le soufre,
les pierres noires, ob-
scures, terreuses.
Le
Soleil a sous
Animaux
son influence
le lion, les
:
soyeuse (l'angora,
le
:
animaux domestiques à robe
cheval de luxe,
etc.), l'aigle,
l'a-
beille.
Végétaux:
le
palmier, le caféier, le romarin, l'hélio-
trope, le safran, le blé, les aromates.
Minéraux
:
l'or,
l'escarboucle
Mercure a sous son influence
Animaux
le
:
renard,
,
l'hyacinthe.
:
le singe, le
chat de gouttières,
l'écureuil, le perroquet, le serpent.
Minéraux
:
vif-argent, calcédoine, cornaline.
LES MYSTERES DE LA MAIN. Végétaux
:
477
le noisetier, les mille-feuilles, la
mercuriale,
marjolaine.
la
Mars a sous son influence
Animaux
:
le chien, l'autruche, le
venimeux,
le
Végétaux
:
:
taureau
le cheval, le
milan,
le
le poivrier, le
et toutes les plantes :
le loup, le sanglier,
scorpion.
gingembre, le houblon, lesé-
nevé, la rave, la scammonée,
Minéraux
,
vautouç, les serpents
amères
la carotte,
la coloquinte,
vénéneuses.
et
le fer, l'aimant, le rubis, le jaspe, la
pierre
hématite.
La Lune a sous son influence
Animaux
le lièvre, la
:
poissons,
nouilles, les
animaux
huîtres, les
Végétaux
:
les escargots, les écrevisses, les
à écailles, les limaçons.
melon,
la ci-
les plantes
spon-
le tabac, le thé, le pavot, le
concombres,
trouille, les
:
cigogne, le rossignol, les gre-
laitues,
les
gieuses.
Minéraux: l'argent,
le cristal, le
diamant,
la perle, l'o-
pale.
Vénus a sous son influence
Animaux
:
la
:
chèvre, la brebis, le musc, le faisan, la
perdrix, la colombe, la tourterelle, le passereau.
Végétaux la rose, le
:
le dattier, l'olivier, le pin, la truffe, lapis-
myrte,
Minéraux:
la vanillier.
le cuivre,
l'émeraude, la turquoise, le lapis-
lazuli, le corail.
Les astrologues attribuent à l'influence de Jupiter 27.
:
la
LES MYSTERES DE LA MAIN.
478
salubrité des plantes et des fruits, l'abondance des poissons.
A
l'influence de Saturne: la corruption des fruits et des
plantes utiles par
un
air
épidémique,
le froid, les brouil-
lards, les grêles, la ruine des édifices.
A
l'influence de
plantes,
la
Mars
:
l'insalubrité des
l'incendie
peste,
fruits et des
tremblements de
et les
terre.
A
l'influence
du
Soleil
:
la salubrité
de
l'air et
des
plantes, la pêche abondante.
Mais aussi les dessèchements et l'incendie des forêts.
A
Mercure
l'influence de
:
tempêtes,
les
l'instabi-
lité.
A
l'influence de la
Lune
:
l'humidité, la putréfaction
des plantes.
A
l'influence de
santes de Jupiter,
Vénus
:
toutes les qualités bienfai-
mais portées à un
bien
plus haut
degré.
Vénus
est la planète la plus favorable
préside à la création universelle. Un
;
c'est celle qui
amour
inspiré
par
Vénus, sans autres influences, apporterait tout le bonheur, toutes les chances heureuses que peut donner l'hu-
manité
.
ATTRACTION DE L'iNFLUENCE DES ASTRES PAR SYMPATHIE.
On
attire l'influence d'un astre
en s'entourant d'ob-
jets qui portent plus spécialement sa signature.
LES MYSTERES DE LA MAIN. L'harmonie céleste,
«
dit
Agrippa
,
qui est cachée dans la matière, l'évite,
pour
fait paraître, et,
ainsi dire,
elle
479
montre
1
la
vertu
la
fortifie et la
en acte
la réduit
quand ces choses sont exposées avantageusement ou à temps aux corps de
tirer
de solaire parmi
les
il
faut chercher ce qu'il y a
végétaux,
les plantes, les
animaux à robe soyeuse,
les pierres et les les
Par exemple, quand on veut
célestes.
vertu du Soleil,
la
métaux,
et plus
encore
choses nobles qui tiennent un rang supérieur dans la
création. »
N'est-ce pas pour cela que les nobles riches,
même
doués d'une intelligence ordinaire, entourés, dès
qu'ils
ouvrent
les
yeux, de tableaux de choix, de tapisseries,
de dorures, et vêtus un peu plus tard de soie et de velours,
voyant sans cesse des objets de luxe ou
prennent dans leur personne et leur tournure un distinction native qui ne s'efface que par la C'est aussi poussés par richis, partis
de
un
la classe
instinct secret
que
d'art,
air
de
débauche les
?
gens en-
inférieure, se couvrent volon-
tiers
de pierreries, d'épingles, de .bagues et de chaînes
d'or,
pour
les
attirer les influences
du Soleil que repoussent
émanations de leurs grossières habitudes et de leur
éducation première.
Les
rois,
par
le
luxe de leurs costumes, l'or et les pier-
reries de leurs couronnes, leur représentation, l'éclat de
leur cour, attirent les influences de Jupiter et du Soleil.
f.
Philosophie occulte, par Agrippa, eh. xxxîv,
1.
ï,
p. 88.
la Haye, (727.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
480
Les juges, les avocats,
les
gens de chicane attirent, par
leur robe noire, les influences de Saturne.
Les jésuites austères, indépendants, saturniens en un
mot, sont complètement vêtus de noir. Il
moins indifférent qu'on ne
est bien
le croit
de s'en-
tourer d'objets tristes ou gais, car tout dans la nature
tend à se mettre en harmonie.
Les riches magasins,
les
cafés splendides attirent la
foule et l'argent.
Les prodigues lement,
ils
mêmes
attirent l'or et les héritages. Seu-
abusent toujours.
Le monde
depuis quel-
s'est fait sérieux, triste, avide,
ques années aussi ;
c'est l'influence
Les jeunes gens, surtout des
de Saturne qui domine.
villes
où dominent ordi-
nairement l'industrie et l'indépendance, pour pâles, maigres, languissants,
nure des
ont
la
marche
la
plupart
et la tour-
vieillards.
Les femmes courent après et les plaisirs tristes
;
l'argent, elles
aiment
le
elles sont intéressées, avares
se font saturniennes, et
un besoin d'harmonie
;
porte
les
à se blanchir le visage et à renier toute fraîcheur
jeu
elles
;
elles
affectent de porter les épaules hautes et rentrent la gorge
(signature de Vénus). Aussi, avec l'aide de Saturne,
on
découvre des mines d'or en Australie, en Californie, en Russie, partout.
Les sciences exactes, inspirées par Saturne, inventent
chaque jour de nouveaux perfectionnements mécaniques, de nouvelles machines; ques,
et,
c'est
le
règne des mathémati-
partant, des désillusions
;
c'est aussi le
temps
LES MYSTERES DE LÀ MAIN. du triomphe des mauvais
esprits
481
les tables parlent, les
:
murs correspondent par des coups sourds avec tômes,
les fan-
morts couvrent de dessins étranges
les
les
pa-
piers que leur tendent les vivants penchés sur la pierre
de leurs tombeaux. Saturne, en magie, préside à la corruption des plantes utiles, et le raisin et les
pommes de
terre sont attaqués
par des maladies inconnues. Partout, sur terre, c'est l'influence de Saturne qui do-
mine aujourd'hui, est triste
et,
il
ne faut pas
l'oublier,
Saturne
et fatal.
MÉLANGES DES ASTRES. Nous avons dit qu'un homme n'est jamais sous l'influence d'une seule planète. Cependant,
que nous venons d'indiquer
les signatures spéciales
se retrouvent parfois pres-
que toutes à un degré éminent, lorsque l'influence d'une planète principale est très -véhémente. cas,
chaque planète apporte son
effet,
leur mélange des modifications dont faire
une
tout autre
il
résulte de
sera facile de se
idée.
La chiromancie peut, sans
un thème de les classer
qu'il soit
même
des monts et
la
dominantes,
selon leur degré d'influence plus ou le
développement
forme des lignes qui
fera en cela ce
les couleurs
besoin de dresser
nativité, indiquer les planètes
moins grande, démontrée par
On
il
En et
que
de sa palette;
fait le s'il
relatif
les sillonnent.
peintre en
connaît les
mêlant
vertus de
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
482
chacune, il'calcule à l'avance ce que produira leur mé-
lange
:
la
chiromancie peut faire
même
le
travail et tirer
des conséquences d'après les mélanges des influences planétaires de
l'organisation
humaine. Toutefois .nous
croyons de notre devoir de donner
mélange des planètes
,
comme
le
ici
un spécimen du
comprenaient
an-
les
ciens astrologues.
SATURNE. L'union de Saturne et de Jupiter donne le teint blanc sans fraîcheur, les cheveux châtains, les yeux tirant sur le noir, les cheveux rares, les dents médiocrement
blanches. Elle
donne
aussi la douceur, la piété, la patience, la
philosophie, la gaieté douce sans éclat, l'aménité de caractère, le respect pour l'âge et la faiblesse.
Mais
si
de ces deux astres un est favorable et l'autre
mauvais, on ne saura profiter de rien, on manquera de perfection des sens, on se plaira dans les fantômes, on
recherchera
la
solitude
et le silence des églises,
mais
sans aimer personne, sans se faire d'amis; on aura des tristesses,
des besoins de pleurer, des ennuis inexplica-
bles; l'intelligence sera rude et l'on
manquera de
goût.
comme toujours, l'influence bonne ou mauvaise mêmes planètes sera marquée plutôt par l'expres-
Ici,
des
sion et la lourdeur des traits et des formes que par le
manque de fluence est
similitude des signatures;
comme un
portrait
la
mauvaise
in-
ressemblant en dés-
LES MYSTERES DE LA MAIN. agréable, dont la physionomie
En
fait
surtout
483
la différence.
général, les gens dont les yeux et la bouche ont
une expression
triste
ou
fatale
appartiennent aux pla-
nètes défavorables et sont menacés d'événements pénibles dans le courant de leur existence.
d'un
homme
«
:
il
a
figure malheureuse)),
Quand on
dit
une figure de prospérité ou une on ne se trompe guère. La
fraî-
cheur et l'aspect riant du matin annoncent une journée splendide;
paysage
nature assemble des nuages et rend
la
triste,
le
lorsque la grêle va tomber ou que l'ou-
ragan va mugir. L'union de Saturne et du Soleil donne une tôt la
grande que
petite,
un
taille
plu-
teint couleur de miel clair, de
corpulence, des yeux demi-grands, une barbe médio-
crement fournie, des cheveux châtains
tirant
sur le
jaune, longs, légèrement frisés. Le Soleil ajoute à toutes les planètes,
physiquement,
moralement,
L'esprit
les
de justice,
formes pleines et belles; la lucidité
dans
les vues,
la logique.
Mais
le Soleil
mauvais ôte l'ampleur du corps
et
rend
sujet à des chagrins et à des malheurs.
L'union heureuse de Saturne et de Mercure donne un
homme
avec teint pâle et foncé,
figure, le nez demi-longs, les liste,
yeux
chercheur de chroniques, de
le
front demi-long; la
allant au noir; causavieilles lois,
de médecine et de physique, avide de bles, gai. de
bonne pensée, d'un
faits
amateur
remarqua-
esprit agile, habile à
individualiser les choses, à les classer, à tirer des inductions,
jugeant et jouissant par
le
sens et la pensée, et
LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN.
484
généralement heureux
même
les planètes sont
si
Tune
bonne, l'autre mauvaise.
Saturne donne l'objection, le
la différence,
le
système,
goût de l'étude patiente et consciencieuse.
Mercure donne
l'invention,
Ton appelle V esprit dans
la
spontanéité et ce que
monde.
le
Saturne et Mercure réunis sous un aspect très-favorable peuvent donner le génie qui, en aucun cas, ne
peut exister sans l'alliance de Mercure. Mais elles
si
les
planètes sont mauvaises l'une et l'autre,
donnent un
homme
perfide, parjure, colère, rancu-
nier, oppressé de l'esprit de discorde
,
détestant ses pa-
rents, méditant sans cesse de nouvelles ruses, trompeur
dans ses paroles et ses actions, haïssant
hommes, voleur,
porté à
la
la société
nécromancie,
des
infidèle et
malheureux lui-même. Saturne et Mercure réunis les caractères les plus
Saturne amasse
et
dangereux
le fluide
défavorables donnent :
ils
font les jettatori.
vénéneux, Mercure
le projette.
Saturne et Mercure mauvais jettent des influences tales
dont Vénus
ces
fatales
femmes
fait
d'amour. Aussi
voit
-on fréquemment des
pâles, maigres, vives (à figure grimaçante
née par Mercure), laides et
même
fa-
souvent, par sa réunion, des influen-
don-
du reste peu remarquables, parfois
vieilles, exciter
des passions inexplica-
bles pour tous, et d'une violence extrême.
L'union de Saturne avec Mars donne un dos un peu voûté, de l'obésité, une peau brune avec une nuance
de rouge, des taches sur
le visage,
des cheveux rares
LES MYSTERES DE LÀ MAIN.
485
cFu a noir peu foncé et ayant à leur extrémité reflet
un
léger
rouge.
Mars favorable ajoute aux qualités de Saturne ce ajoute à toutes les autres planètes l'énergie
en
fait
tempère
il
;
de
prudence
la
recherches, dans il
les
les
qu'il
l'ardeur, l'action,
:
la pusillanimité
des saturniens et
donne
l'énergie dans les
il
;
leur
études et le
moyen
d'en tirer parti
;
rend plus entreprenants, plus éloquents, plus sûrs
d'eux-mêmes. La réunion de ces deux deur, courage et prudence
;
elle fait les
astres, c'est
grands
Mais quand Mars est défavorable, alors les aptitudes
de l'étude
la
dans leur côté mauvais
il
il
,
lourdeur d'esprit, et ainsi
il
ar-
:
militaires.
exagère toutes
fait
de l'amour
donne aux
sa-
turniens l'agression, la rancune, la révolte ouverte, une
propension à se croire supérieur à tous, l'amour de dispute, le paradoxe, le besoin l'insolence,
la
tromperie,
la
d'ergoter, la grossièreté,
l'entêtement, et
surtout le
sans-gêne, l'effronterie et le cynisme. Si les
deux planètes sont l'une
elles font le voleur
méchant;
elles
veux rouges,
les
,
le
débauché,
donnent
aussi,
et l'autre mauvaises, le
nécromancien,
physiquement,
le
che-
les
yeux jaunes, une marque ou une tache
au pied gauche. L'union de Saturne et de Vénus donne un teint un peu olive,
des cheveux noirs, une figure ronde, des
mâ-
choires médiocres, de très-beaux yeux, plus grands que lorsque Saturne
domine presque
seul;
Te
nez moins
pointu, moins pincé; les lèvres moins sèches et le
ton plus arrondi.
men-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
486
L'union de ces planètes donne aussi, moralement,
goût des sciences occultes et de
chanté
la
soi-même, sie
pour
lette,
la
,
les
douceur,
la
logique, la domination sur
bonnes pensées
les
femmes,
le
la divination, la piété,
mais
;
porte à la jalou-
elle
elle éveille aussi le 'goût
de
la toi-
des ornements et des bijoux. En général, Vénus
mitigé toutes les planètes
perd avec
c'est l'opposé
:
elle sa malignité.
de Mars. Saturne
Ainsi les gens sous cette
double influence réussissent toujours. Si les planètes
hommes
sont en désaccord, les
sous leur influence sont
lascifs,
secrets des autres, dissimulés, trompeurs;
nés
curieux des
bavards,
ils
méprisent
la règle et ridiculisent le bien.
Si
Saturne est seul bon
pire encore
:
,
mépris du bien
et des
Vénus donnera
l'union avec
l'envie, l'égoïsme,
l'orgueil excessif,
gens honnêtes
,
et
le
l'excessive
débauche. Saturne avec
la
Lune donne un
teint de couleur blan-
che, mais d'une blancheur voilée, trouble, leuse, avec de faibles couleurs; cils,
de
la
il
comme
nébu-
donne de beaux sour-
des yeux noirs, la figure ronde, une taille au-dessus
moyenne,
la régularité
tions magiques,
si
des formes, de grandes intui-
ces deux astres sont favorables. Dans
le sens contraire, les
personnes nées sous ces influences
seront contrefaites, horribles, mal bâties et d'un aspect repoussant. Si Saturne
dans
la
maison de
la
(
astrologiquement parlant) est
Lune au moment où sa lumière
diminue, elle donne des cheveux rares, la vue faible et
rend sujet aux hydropisies, à
la goutte,
au mal caduc.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
487
JUPITER. L'union de Jupiter avec
de sa blancheur
;
le Soleil ôte
un peu marron, une
médiocre,
taille
parfois ce qu'on appelle
au teint un peu
donne une couleur
elle lui
un
trait
dans
donnent
Les deux astres réunis
les
olive
cheveux
ou
frisés et
l'œil.
bonheur,
le
la ri-
chesse et la gloirô,
L'union de Jupiter et de Mercure donne un teint un
peu foncé,
la face
demi-ronde, les mâchoires médiocres,
de beaux yeux d'un aspect noir. Un
aimera
les livres qui traitent
de sciences, de philosophie
au besoin versificateur; saura se conduire; son
il
;
homme
de ce type
de dialectique, de géométrie, il
sera amateur de poésie, et
sera doux, de
bon conseil
et
prompte,
il
intelligence sera
sera heureux et destiné à réussir dans la science médicale, et à arriver ainsi à la richesse et
pourra
même
aux honneurs
prendre place à l'Académie
;
il
;
il
sera en tout
honorable et honoré. Ces deux planètes en opposition donneront un
homme
bavard, ignorant, aimant à se vanter, grand prosélyte de toute idée fausse, se croyant infaillible avec une intelli-
gence très-bornée, bruyant, indocile, de mauvaises mœurs et sans volonté arrêtée.
L'union de Jupiter avec Mars donne une certaine rou-
geur à
la
peau, des yeux grands. La personne favorable-
ment influencée par Mars aura une tache au pied dans signe
le
droit;
cas contraire , une tache au pied gauche
manque rarement. Les deux
planètes
:
ce
sous une
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
488
bonne influence donnent l'audace, lutte et Firapétuosité à
propos dans
donne à Mars son bonheur habituel Jupiter sa bouillante énergie
que viennent de grands
les guerriers
faits,
;
la
sagesse dans la
le
combat. Jupiter
,
Mars donne à
et
c'est sous cette influence
heureux, nés pour accomplir
orgueilleux, confiants en eux-mêmes,
fa-
vorisés de la victoire, destructeurs, aimant la gloire, les
honneurs,
la
renommée. Mais
en désaccord,
elles
si
ces deux planètes sont
donnent l'insolence,
la
férocité,
l'impudeur, la révolte, la forfanterie, le faste, la dissipation, l'inconstance.
L'union de Jupiter avec
la
Lune donne un
teint blanc
avec quelques couleurs, des yeux beaux, mais dont
mat
grand que
l'un sera plus
l'autre; la face ronde,
une
sta-
ture médiocre. Sous ces influences, on excellera dans les sciences hydrauliques, et l'on sera honorable, placide et juste.
L'union de Jupiter avec Vénus donne de beaux che-
veux blonds, mais rares; une belle stature,
la
face demi-
ronde, de beaux yeux, une jolie figure, un caractère doux, sociable, simple, joyeux, sincère, aimant le plaisir.
homme et la
ainsi influencé
dépense
;
il
aimera
la lecture, la
Un
bonne chère
sera sociable, recherchera les gens d'un
caractère liant et facile, aimera Dieu, la justice, toutes les
choses d'intelligence, prendra plaisir à se parer et
sera dévoué à sa famille; Si
les
homme
planètes se
il
sera juste et bon.
contrarient,
elles
donneront un
ami du repos, mais aimant l'humanité;
miné de corps
et d'esprit, irascible
effé-
comme une femme,
à
LES MYSTERES
t>
F.
LA
kW
iMAIft.
caprices, adonné à la débauche, se plaisant dans
écoutant
des courtisanes,
méchants
et des bavards
volontiers
du
;
homme
société
la
propos
des
reste, n'ayant nul désir
nuire, et n'ayant besoin pour être tion d'un
les
bon que de
la
de
direc-
honnête.
SOLEIL. L'union du Soleil et de Mercure donne le teint couleur
de miel jaune,
la
barbe belle sans être épaisse ni longue, les
yeux de médiocre grandeur; tice, la
fermeté,
le
elle
donne
l'esprit
de jus-
coup d'œil pénétrant, l'amour de
science pour la science
,
dans l'explication
la clarté
,
la le
désir de se faire comprendre, l'éloquence vraie.
L'union heureuse du Soleil avec blanc animé, plus
mat
de beaux yeux tirant sur cils, la
moins
et
le
la
frais
Lune donne
le teint
que celui de Jupiter
;
marron foncé, de beaux sour-
face ronde.
L'union du Soleil avec reflet, le
bons sens
la
Lune donne
et l'imagination (la
L'union de Ténus avec
le Soleil
la
lumière et
cause et
le
l'effet).
donne une stature mé-
diocre mais élégante de formes, un teint mélangé de blanc, des cheveux épais et beaux, de beaux yeux. L'influence et de
Vénus
:
bonne donne la
les qualités réunies
tournure noble et gracieuse,
le
du
Soleil
commerce
aimable, la bienveillance, la justice, une certaine naïveté, le désir
de faire
plaisir.
Les femmes inspirées par ces deux astres attirent et
LES MYSTERES DE LA MAIN.
490
rayonnent sans chercher à se
faire voir,
car elles sont
simples, naturelles et aimantes.
Les gens intelligents et naïfs sont sous l'influence prîn cipale
du
Soleil et
de Vénus
Sterne, La Fontaine.
:
MERCURE. L'union de Mercure et de Vénus donne un teint coloré,
une
figure longue, le nez long et fin, le front élevé, les
yeux beaux sans être tout à
une
goût de toute chose belle, l'amour de
fait
donne
belle stature. Elle
la science,
noirs
la
des doigts longs,
la gaieté, la piété, la
le
douceur,
l'éloquence facile, touchante,
pleine d'âme, de cœur, celle qui Si les
,
science en musique,
fait
pleurer.
planètes sont en opposition, elles donnent peu
de tenue dans
le
discours, le
manque de
logique, la con-
tradiction de soi-même, le oui et le non, la défiance, l'in-
constance,
le
besoin de s'immiscer dans toutes les af-
faires, l'impuissance à
terminer quoi que ce
soit.
MARS. L'union de Mars avec entre
le
brun
le Soleil
donne un
teint mixte
et le rouge, très-légèrement coloré,
stature ordinaire, des cheveux châtain clair, des
une yeux
de médiocre grandeur. Si les
deux astres sont dans une conjonction heu-
reuse, Mars donnera l'ardeur, l'énergie, le
mouvement
LES MYSTERES DE dans
les
rance;
beaux-arts
;
il
donnera
le Soleil, la raison, la
L'union de Mars avec
MAIN.
LA.
491
la force et la
mesure,
Lune donne un
la
persévé-
la vérité.
teint blanc
légèrement coloré, de beaux sourcils, une figure ronde,
une
taille
avantageuse; Mars avec la Lune
fait les
bons
marins, les matelots intrépides, les chercheurs d'aventures en mer, les navigateurs célèbres
:
Christophe Co-
lomb, Lapeyrouse, Cook étaient sous la bonne influence de Mars et de
La marine
la
Lune.
composée d'hommes sous
militaire est
fluence de Mars
Lune; tous
et de la
les
l'in-
matelots ont
bas de la main remarquablement épais,
le
La mauvaise influence donne grands mangeurs,
les
les
les pirates, les corsaires,
grands buveurs,
les
imagina-
tions exaltées, les fous.
L'union de Mars avec Vénus donne un teint un peu
rouge avec un fond de blancheur, une stature médiocre,
une face un peu ronde,
les
yeux très-noirs, une figure
riante, de belles formes, le goût de la musique, de la
danse, des plaisirs sensuels, une jalousie excessive et
une grande ardeur amoureuse. Les deux planètes contraires donnent tous les défauts
de Mars et de Vénus. L'union de Mars avec Mercure donne la peau rougeâtre (parce que Mercure donne la peau jaune-pâle et Mars rouge, et
que
corps
le
jaune entre dans
svelte, la
la mobilité, fois
barbe
la
une conception
bredouillante
;
gamme des
tons rouges
belle, les lèvres et le
vive,
une parole rapide,
de l'incrédulité
,
),
le
nez fins; de
l'amour de
par-
la dis-
LES MYSTERES DE LÀ MAIN.
492
pute et de l'esprit
de
la rixe, l'orgueil, la saillies,
la
moquerie
persévérance, l'énergie, fine,
train, les révélations subites, les
le persiflage, l'en-
réponses spontanées.
LUNE. L'union de la Lune avec Mercure donne
le teint
mat mêlé de jaune un peu rouge, de beaux des yeux d'une couleur vague, noirs
;
elle
donne
blanc
sourcils,
plutôt gris foncé que
aussi l'esprit changeant, l'amour
tous les arts, l'intelligence capricieuse, prit, la finesse bienveillante. Elle
est favorable, la célébrité,
peut donner,
une grande
pour
la subtilité d'essi la
Lune
intuition dans les
sciences hermétiques, et le succès dans les entreprises. Si elle est
mauvaise, elle donne un caractère
de renommée,
vil,
peu
la paresse et la lourdeur.
L'union de la Lune et de Vénus donne un teint blanc
légèrement coloré, mais un peu mat; de beaux sourcils, des yeux noirs, la face ronde, la
romantiques, pour
les
suite de la curiosité
femmes,
taille belle, les
la facilité à se
amours
donner par
en amour, un certain dévouement.
L'union mauvaise donne des yeux inégaux et ce qu'on appelle
un
trait
dans
l'œil,
l'amour calculé,
le caprice,
l'imagination déréglée portant à essayer ce qui est excentrique,
le
besoin de chercher des émotions
amours étranges, dépravés.
dans des
LES MYSTÈRES DE LA MAIN,
493
MANIÈRE FACILE D'INTERPRÉTER LES DIFFÉRENTES SIGNATURES DES ASTRES.
Un homme grand nez,
aura,
par exemple,
un grand menton,
très-mobiles. C'est le type de
yeux creux,
les
Ce type peut être ainsi modifié
maigreur
:
figure longue,
un
très -vifs,
Mercure dominant.
Nez aquilin, menton bombé
Cheveux
la
:
:
—
noirs, épaules hautes,
Mars.
mâchoire
large, pâleur,
— Saturne.
Bout du nez gros, lèvres épaisses, surtout l'inférieure
:
— Yénus. Voici donc trois
planètes dont les influences secon-
daires doivent modifier l'influence principale de Mercure. Si le teint est
quera
prééminence absorbante de Mercure;
la
rouge,
couleur de miel et changeant,
il
indi-
s'il
est
prouvera l'influence toujours secondaire, mais
toutefois véhémente, de Mars;
s'il
sera modifié principalement par et frais,
il
est brun, pâle, le type
Saturne;
s'il
est blanc
par Vénus.
Le type de Mercure sera donc toujours dominant, mais il
faudra tenir plus ou moins compte des modifications
apportées à ce type par l'influence des autres planètes, influences plus ou moins grandes chez le
selon que les signatures des
même individu,
unes ou des autres seront
plus ou moins écrites.
INFLUENCE PARTICULIÈRE DES ASTRES SUR LES POPULATIONS DIVERSES. Il
est
évident que les astres,
outre l'influence 28
de
LES MYSTERES DE LA MAIN.
49i
l'heure de la naissance qui agit individuellement sur tous les êtres
de notre globe, ont encore des pays de prédi-
lection qui semblent en quelque sorte
tection immédiate, et c'est ainsi que le
sous leur pro-
Ton peut expliquer
caractère général des habitants de chaque contrée du
globe. Ainsi,
en Europe,
les Anglais frais et colorés sont
l'influence de Jupiter: ils
aiment
le faste, la
sous
sont, en effet, pleins d'orgueil,
ils
représentation, les hiérarchies, les
Saturne y joint l'industrie,
grands repas et
les orgies.
mécanique
goût de l'indépendance. La Lune en
et le
la
fait
des marins et des voyageurs par caprice; c'est l'influence
de
la
Lune
aussi qui leur
donne leur excentricité
gaieté fantasque qu'ils appellent
et cette
humour.
Les Français reçoivent de Mercure leur vivacité, leur esprit, leurs inventions spontanées, leur intelligence su-
périeure. Mars leur donne le goût de la guerre et du
vement, de
l'initiative et la
Les Allemands sont influencés par
donne une
la
Lune, qui leur
activité d'imagination allant jusqu'à l'idéal,
un amour du repos physique. le
mou-
hardiesse en amour.
Elle leur
donne
toutefois
goût des voyages, mais plutôt par désir de changer
de place que par vocation véritable. Elle lents,
flegmatiques,
les
rend aussi
grands mangeurs, grands buveurs
de bière (liqueur lunaire) et surtout, et cela est très-
remarquable, grands amateurs de Y harmonie musicale. Saturne y joint et
le
un penchant à
veau.
minutieux dans
la révolte qui
la science,
dans
ne dépasse pas
le
l'art,
cer-
LES MYSTERES DE LA MAIN. Les Italiens reçoivent
donne
les influences
goût de l'amour,
le
la
de Vénus, qui leur
bonne humeur,
lesse, et
surtout en musique la mélodie où
comme
les
ils
la gentil-
excellent,
Allemands excellent dans l'harmonie.
Soleil jette aussi
longtemps donné Nous avons
arts.
495
son influence sur la
dit
preuve dans
l'Italie
la
:
elle
Le
en a
littérature et les
que l'éducation corrige l'influence
des planètes; nous ajouterons qu'elle la pervertit aussi. Si
maintenant sous l'influence mauvaise de
l'Italie est
ses principaux astres,
reuses peut
lui
un concours de circonstances heu-
rendre ses qualités perdues. (Non pas peut-
être à la génération actuelle, mais à celle qui doit venir.
Nous en dirons autant de l'Espagne placée sous
)
l'in-
fluence du Soleil et de Vénus, modifiée par celle de Saturne, avec cette différence que nous pensons que les
grandes qualités de l'Espagne ont été longtemps empêchées ce
,
mais qu'elles subsistent toujours et tendent en
moment Il
chent pas tais
à reparaître.
est bien
entendu que ces grandes divisions n'empê-
les subdivisions
de provinces. Ainsi
reçoivent de préférence
un degré moins Mercure;
intense,
les Napolitains,
comme
les
les
Piémon-
les Français,
mais à
influences de Mars et de
gourmands
et paresseux,
les
influences de la Lune; les Romains, celles de Mars et de
Saturne;
les Vénitiens,
aimables et doux, celles de Vénus
et de la Lune, et ainsi de suite de tous les peuples
monde.
du
C'est toujours la grande question des nombres,
l'unité se subdivisant jusqu'à l'infini.
PORTRAITS
APPLICATION DU SYSTEME DES MAINS
ET DES SIGNATURES ASTRALES A QUELQUES-UNS DES HOMMES LES PLUS REMARQUABLES DE NOTRE ÉPOQUE.
C'est par des faits, et la vérité se
non par des
dissertations,
que
prouve. La chiromancie et la signature des
astres touchent trop au merveilleux
rions les faire accepter
comme
pour que nous espé-
des sciences certaines,
sans les appuyer d'exemples dont la justesse puisse être
facilement contrôlée.
Dans ce but, nous avons demandé
mes supérieurs connus de
tous,
du moins par leurs œuvres, qui
il
concours d'hom-
sinon personnellement, reflètent leur person-
Ce concours nous a été gracieusement accordé,
nalité.
et
le
devait l'être. Partout où se trouve
se trouve lustres,
un grand
en voyant notre désir d'être
utile, se
plaisamment prêtées à nos expériences. Nous cions
ici
talent,
une extrême bienveillance. Ces personnes
de tout notre cœur.
il-
sont com-
les
remer-
LES MYSTERES DE L\ MAIN.
407
ALEXANDRE DUMAS. Alexandre Dumas que nous
C'est naturellement par
devions commencer, d'abord parce que sa bonne amitié
pour nous nous enhardissait à complaisance qu'il refuse
lui
demander un acte de
ne refuse guère, ou plutôt un service
qu'il
encore moins, et aussi parce
qu'il
était
de
notre devoir de mettre en tête de nos portraits celui de
l'homme
le
plus extraordinaire, le plus singulier, le plus
étrange de notre époque; de l'homme qui, en se jouant, et
en quelque sorte
de trente années,
le rire
dont
verveuse,
l'imagination
intarissable,
a fait l'auteur
le plus brillant, le plus
nous
fallait
,
le
splendide, étincelante,
poëte
le
mouvement
et
comme un conteur comme un
d'entrain
surgit
comme une
bule,
sape, renverse le
quelque temps de
apparition lumineuse
là, sait
vieil
édifice
elle
enfant de
un beau jour, et,
sans préam-
classique, et, à
décombres du
à la légère,
Jupiter, le Soleil, Mercure, Mars, la
;
arabe, et
comme
de Monte-Christo.
montrent, dans égal
;
se dépêtrer des
du romantisme élevé par
le palais
plus attractif,
parler tout d'abord de ce grand charmeur,
Paris; de cette individualité étrange qui,
palais
du monde en-
miroitant que l'on puisse rêver.
attachant, par ses récits, plein de
pendant plus
a,
encore; de l'homme enfin
qui ne se fatigue pas
tier,
Il
sur les lèvres,
attiré sur lui l'attention
la
Lune
et Vénus, se
main de Dumas, à un degré presque
et c'est ce qui fait
que leur influence individuelle
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
408
très-véhémente, et ne trouvant nulle part d'influence secondaire, donne tout ce qu'elle peut donner sans inconvénient, puisqu'elle rencontre partout une force capable
de l'absorber ou de
la refléter
sans péril de désorganisa-
tion.
une balle de paume vole vigoureusement chassée
Ainsi
d'une raquette bien tendue à l'autre.
Sa planète dominante est Jupiter;
médiatement après. frais et le corps
la
Lune
C'est Jupiter qui lui
arrive im-
donne
le teint
presque blanc, très-blanc même,
eu
égard à son origine. Sa gaieté, son amour des réunions, sa gastronomie éclairée, sa science culinaire, sa réussite
immense, sa popularité, viennent de mots, brillants et profonds à la Jupiter et Mercure. La
un commencement
moue
Lune
lui
Jupiter.
fois, lui
Ses bons
sont inspirés par
donne sa grande
taille,
d'obésité, et ses lèvres avancées
auxquelles Vénus (très -puissante aussi chez
en
lui)
ajoute l'épaisseur charnue et un charme particulier de
bonté et de bonne humeur. Mars
lui
donne l'ampleur
des muscles et la largeur de la poitrine,
mais ne peut
rien sur son teint influencé par Jupiter, et en second lieu par
belles;
Vénus
Mercure
Le
Soleil
rend ses formes
Mercure une allure
libre et dégagée;
et la Lune.
reçoit de
il
fait aussi briller ses
yeux,
et leur
donne leur
vivacité perçante.
Jupiter le rend heureux dans ses entreprises et
corde
les
décorations, les
grands et des riches que
honneurs le Soleil
et
la
lui
ac-
faveur des
attire aussi sur lui.
Jupiter excuse et rend aimables, singuliers,
attrayants
LES MYSTERES DE LA MAIN. que
les caprices
par leur étrangeté,
499
lui inspire la
Lune.
Ses entreprises singulières, ses coups de tête, ses excen-
auxquels
tricités,
devoir lui nuire;
il
cède sans cesse, semblent toujours
mais l'influence de Jupiter survient et
un avantage de
fait ressortir
cela
même qui
semblait
me-
naçant. C'est toujours le nuage chargé de grêle qui se résout en pluie bienfaisante. Quoi qu'il fasse, toujours soutenu par sa
Dumas
plaît surtout
Dumas
est
planète heureuse et puissante.
parce qu'au rayonnement fascina-
teur de Jupiter se joint en lui la bienveillance de Vénus.
Il
est
franchement bon,
bonté intelligente res-
et la
plendit à l'égal de la gloire.
On
de voir
se fatigue
plus à sa portée quand
on
il
le
se
génie sublime; on se croit
montre mêlé d'enfantillage
:
se sent alors porté à l'aimer.
Jupiter,
quand
il
donne bien, donne
tout, qualités et
défauts, et, par conséquent, l'orgueil, qui est
un péché
sans doute, mais qui,
engendre
chez certains artistes,
les qualités principales.
L'orgueil l'en
de
Dumas
est
blâmer? Cet orgueil,
immense; mais qui pourrait
naïf,
comparé à
pocrite, n'est-il pas de l'humilité
Nous ne pousserons pas plus
modestie hy-
loin l'étude des signatures
planétaires, puisqu'elle se trouve
tée par les explications des
la
?
constamment complé-
monts de
la
main, et que
la
chiromancie est notre point de départ principal.
Résumons-nous en disant que cent
Dumas
cie,
la
à
si
les planètes influen-
un degré presque égal selon
phrénologie trouve en
lui
la
chiroman-
des résultats pareils.
LES MYSTÈRES DE LA MAIN,
500
La tête de Dumas
est
presque ronde, c'est-à-dire sans
bosses ni sinuosités.
Examen
des lignes dans les mains de
Les mains de
Dumas
Dumas.
sont étranges et semblent n'avoir
pas leurs pareilles. Larges, fortes et fines à la l'une et l'autre par
un
elles
sont partagées
comme
rameaux; sa ligne de cœur
arbre, de racines et de
aussi, riche
fois,
une ligne de chance chargée,
de branches, tient toute la main gauche et
envoie un puissant rameau vers Jupiter, où elle vient en
quelque sorte se joindre à l'anneau de Salomon, qui roule des épis autour de l'index. C'est aptitude supérieure aux
cisme,
s'il
un large
mont de
la
dans sa main et va se perdre
sillon
Lune, siège de l'imagination. Jupiter,
mont de
l'ambition, devient
mont de
l'orgueil, et
développement
bonheur
signe certain d'une
voulait s'y adonner. Sa ligne de tête, très-lon-
gue', creuse
sur le
le
sciences occultes et au mysti-
le
il
ici,
par son importance,
le
enveloppe et absorbe dans son
mont de Saturne;
et toute la fatalité
de sa
vie, si
là
serait tout le
deux autres puis-
sances ne venaient balancer et dominer l'orgueil 1.
le
Cette ligne de tète, par sa longueur, annoncerait
amour de
:
ces
l'argent;
mais comme elle descend brusquement vers la Lune, elle signifie besoin d'argent pour satisfaire les caprices de son imagination, ou amour de l'argent subordonné aux caprices. Et de là
Dumas donnera
:
prodigalité.
plutôt cinq cents francs en bons sur ses libraires que cin-
quante francs d'argent comptant, à moins qu'on ne s'adresse à son cœur, qu'on ne
le
touche réellement, alors, subjugué par l'influence de Vénus,
donnera tout, argent comptant
et billets.
il
LES MYSTÈRES DE
MAIN.
LA.
puissances sont l'amour et l'imagination
501
l'imagination,
;
surtout dans la main gauche, tient presque la moitié de la
main,
et envahirait
mont de Vénus
tout le bas de la
paume
qui vient à sa rencontre;
monstrueux se heurtent,
se pressent,
sans le
et ces organes
comme deux
géants
qui se poussent et restent immobiles serrés l'un contre l'autre,
parce que
les forces sont égales. Orgueil,
nation, amour, là sont les
verve de Dumas.
imagi-
sources de la sève et de la
Sa ligne de vie suit l'immense contour
du mont de Vénus, trace un glorieux existence interminable,
sillon, signe
d'une
au bas du triangle
vient,
1 ,
s'unir à la saturnienne, et retourne, en suivant la rascette, jusqu'au revers
En
de
la
main.
quittant la ligne de vie avec laquelle elle est con-
fondue d'abord,
la
saturnienne jette une branche vers
Mercure, qui serait monstrueux isolé main, et
lui
donne à
sur une
autre
la fois l'éloquence, l'adresse jusqu'à
ce qui doit amener les occasions de for-
la ruse, tout
tune. Dans la main gauche, la ligne du Soleil prend sur le
mont
la
forme imparfaite d'un caducée
;
un peu mieux
formée, elle donnerait la haute célébrité, la capacité sans égale dans les sciences sérieuses, la chimie, les
thématiques, l'histoire; Et,
dans
la ligne
la
main
droite, cette
de chance, promet à
des grands. Arrivée au le
mont de Mercure,
i,
3Iain droite,
ma-
en est restée au roman.
elle
même
ligne, partant de
la fois la gloire et la
mont du
faveur
Soleil, déjà pressée
elle éclate et s'élève
par
en flamboyant
;
il
LES MYSTERES DE LA MAIN.
502
saura tout,
il
brillera
en tout,
il
essaiera de tout ce qui
une seule branche ne
est science et art;
lui suffirait pas.
Et où écoulerait-il les effluves de cette imagination surabon-
dante qui envoie sans cesse à aliments,
comme
le
feu au Vésuve? Et, aussi, cette imagination
:
la
de nouveaux
la célébrité
feu central envoie
comme
voyez
ligne de
des torrents de
tête,
tout favorise
nous l'avons vu,
vient rapidement s'y précipiter, et la ligne de
cœur
s'y
rattache par le sillon qui la traverse en montant de la
Lune
à Mercure; et ce n'est
pas tout, elle, est encore
favorisée, nourrie par ses doigts pointus et
lisses qui lui
apportent des inspirations
absorbe par-
tout,
au dehors, dans
la nature,
idées par
dans la
le
dont
qu'il
l'air
ambiant, dans
cerveau des autres, dont
11
brille,
il
ravit les
il
étonne,
qui se trouve dans son
éteint tout ce
moins
dans
puissance électrique du fluide qui rayonne
et absorbe tour à tour. il
qu'il puise, qu'il
le ciel,
ne se trouve avec
la résistance,
il
séduit, et
voisinage, à
les puissants et les forts,
en redoublant ses forces,
de nouvelles étincelles,
comme
l'épée lorsqu'elle frappe
le fer.
fait jaillir
les éclairs jaillissent
de
Attendez, ce n'est pas tout encore.
Comme pouce
il
faut que l'imagination
domine toujours, son
est court et nourrit sans cesse la folle
du
logis
de
ses incertitudes, de ses extases, de ses désespoirs, de ses
élans de joie merveilleux
amant habile qui
sait
;
il
en agit avec
elle
comme un
conserver une maîtresse en l'occu-
pant, en l'intéressant sans cesse par les bizarreries du caprice.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
paume
Ses doigts sont aussi longs que sa fois la
synthèse et l'analyse. En examinant
logique l'emporte sur .Mais
que peut
nœud
Le
la
de l'indépendance,
la
non pas
coup
et
le
lai
donnera
il
goût
le
doute. Quant à la cau-
Chez Dumas,
sera dévorée réflexion
la
est
trouverait toujours vite et juste à
mais au moment où
sur.
la
bien aussi marqué sans
aussi d'ordinaire, elle
par L'iropressionnabilité,
une spontanéité,
est
philosophique
et
apporte
salité qu'il
pouce,
logique sur une pareille imagination?
nœud
le
c'est à la
;
le
volonté.
philosophique
doute: mais
503
où
l'esprit interroge et
la
logique va répondre, l'imagination a déjà parlé; et Du-
mas De
reste persuadé que c'est la raison qui lui a répondu.
là
tant d'actions bizarres. Ce qu'il aura rêvé,
l'avoir fait foi.
ht
:
est
il
le
il
jurera
heureux
de ses lecteurs,
en
qu'il
rire
franc,
si
frémir ses lèvres pendant
et
il
soit ainsi
qu'il attache, qu'il
comnfanique ce bon
dans son cœur,
le faut,
s'il
amuse, si
quence
pour et
le plaisir
auxquels
il
qu'il écrit, et qu'il
va chercher
dans son inépuisable bienveillance! La
monte jusqu'à et
croira
bonne
gai, si vrai, qui fait
ligne qui traverse la troisième phalange laire et
il
sera de
seconde,
la
du doigt auricu-
annonce son
élo-
son habileté à tirer d'un sujet quelconque un
parti merveilleux. C'est aussi,
si
l'on veut,
une
facilité
de description. L'amitié, l'amour, obtiendront tout de
ne faut rien exiger de
mense dans vons
ses
dit, fait
lui,
car
deux mains,
déborder
la
et
le
Dumas; mais
mont de Mars
dans
la droite,
paume au-dessous de
il
est
im-
nous
l'a-
la ligne
504
LES MYSTERES DE LA MAIN.
de cœur. Et
le
mont de Mars, maté par
sa bienveillance,
tout en lui donnant une résignation à toute épreuve caractérisée par les quatre mots de sa devise,
Deus dabit (Dieu a donné, Dieu donnera), aussi
Deus dédit, lui inspire
une force de résistance invincible contre tout ce
qui n'est pas dans ses goûts ou ses convictions. C'est
Mars qui donne
gie à ses
œuvres;
qu'elles fascinent
le
mouvement, Faction,
c'est lui qui fait qu'elles ;
c'est lui qui
lui
l'éner-
entraînent,
donne cet enthou-
siasme dont Mercure vient parer son éloquence. Mars, chez Dumas, donne de
la
sève à son imagination, à son
amour, à son ambition.
Dumas, sans mont de Mars aurait été un homme remarquable, brillant, heureux; Mars en a
Le nœud d'ordre
est absent; et
rait peut-être à sa place
Tordre, avec un
elle est,
une
forte terre
la
Lune
aussi
;
mais
puissant et des
un obstacle à l'harmonie de son
paume
comme
un génie.
une dépression légère
mont de
doigts pointus, serait ganisation. Sa
fait
un observateur trouve-
or-
n'est ni trop dure, ni trop molle;
l'a dit
le
remuée par
docteur Carus, semblable à la bêche.
Trop
d'activité
phy-
sique nuirait à son activité morale, et diminuerait de
beaucoup sa lait
en
permis Aussi
faire qu'il
susceptibilité sensitive.
un type en
Dumas
parfait dans
La nature, qui vouson genre, n'a pas
fût ainsi. est-il
devenu un des hommes
gulièrement remarquables de notre époque, PAS LE PLUS REMARQUABLE
les plus sins'il
n'en est
LES MYSTERES DE
JM4IN.
LA:
505
DE LAMARTINE. M. de Lamartine est né sous l'influence de Vénus et
de Mercure, puis de Mars et de Jupiter. Celles
Vénus
et
qui l'impressionnent le plus, à
coup
sûr,
sont
Mercure.
M. de Lamartine a tenu de Vénus
le
teint frais et
dans sa jeunesse,
si
nous sommes
blanc
qu'il possédait
bien informé, et maintenant modifié par les influences
de Mercure, lia conservé de Vénus son affabilité,
sa
bonté à toute épreuve, ses charmantes manières. Jupiter lui inspire
Mars tête
lui
son goût pour
donne
le
la
représentation et le faste;
nez aquilin,
haute, de la prestance,
large;
le
menton accentué,
Mercure, en allongeant ses
largement toutes
les
la
relativement
la poitrine
traits,
lui
donne
propriétés dues à son influence
l'à-propos, l'éloquence extrême,
le
administrative, l'amour des affaires,
goût de
:
science
la
l'adresse excessive
et des intuitions secrètes et spontanées
qui tiennent de
la divination.
Mercure
lui
indique ce qu'il faut dire et
portun pour dire
;
éblouit, magnétise, fait
amène
la
le
feu,
conviction
;
temps op-
l'ardeur qui
c'est
Mars qui
que sa parole enlève, entraîne. De temps en temps,
l'influence de le
Mars y ajoute
le
Vénus reparaît
et fait valoir l'énergie
par
contraste de la tendresse.
Mous avons éprouvé, miner
les
lorsqu'il
nous a été permis d'exa-
mains d'un de nos plus grands poètes, un mo29
LÈS MYSTERES DE LA MAIN.
5G6
ment d'embarras que nous n'avons pas cherché muler,
pour
et,
première
la
à dissi-
depuis que nous nous
fois
occupons de chiromancie, nous nous sommes demandé cette science qui ne
si
nous a jamais trompé
n'était pas
une longue erreur. Nous nous attendions à
de
la
Lune énorme
brusquement vers
et rayé,
la
voir
des
un pouce court, un mont
doigts pointus et très-lisses,
une ligne de
Lune, tous
les signes
tombant
tête
de
la poésie;
nous l'aurions parié, nous l'aurions juré presque, voilà
et
que nous trouvons des mains belles, élégantes,
mais à doigts mixtes ou légèrement carrés, un
nœud
d'or-
dre assez marqué pour indiquer le goût des affaires posi-
presque
tives, c'est-à-dire
l'instinct
mais,
comme pour nous
commerce. La
du
mont de Mercure développé
ligne de tète est longue, le
prouver
qu'il n'inspire
;
pas seu-
lement l'éloquence, nous y voyons gravé Yaleph des Hébreux,
le
signe du bateleur, de l'adresse excessive dans
les relations ordinaires
Comme nous
vérité avant tout,
nous avons
de
la vie.
avons pris pour but
dit à
nous avons
fait
la
recherche de
notre
M. de Lamartine, avec
meâ le
désespoir, ce que nous lisions dans sa main. à sourire et nous a répondu «
la
culpà, et
courage du îl
s'est
mis
:
Je croyais avoir affaire, je vous l'avoue, à quelque
personnage bien mystique, bien nébuleux, et je m'attendais à ce que, jugeant de
vous
alliez
me
ma
personne par mes œuvres,
trouver toutes les qualités du poète; mais
cette fois, je le confesse, c'est à
ous avez lu dans
ma main
moi
d'être étonné: ce
est juste
que
en tous points; j'a
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. fait
me sentais de la facilité pour comme un besoin pour moi.
des vers parce que je
écrire, parce
que
c'était
ma
jamais été
507
Mais
là n'a
mes
idées ont été toujours tournées vers les affaires, la
vocation véritable, et toutes
politique, et surtout l'administration. »
Tandis que M. de Lamartine nous parlait, nous nous sentions
comme
anéanti en songeant à cette puissance
de génie qui prend, en jouant, une des premières places dans
le
monde
littéraire et s'avise d'être
sublime en ma-
nière de passe-temps.
Malgré l'estime que nous portons a un
nous aurions douté, à coup
sûr,
si la
grand homme
si
chiromancie
et la
chirognomonie ne nous avaient donné des preuves
ir-
récusables à notre point de vue.
Nous étions épouvanté d'avoir rencontré
juste, et,
si
il
faut bien le dire, sans nous en douter.
Alors nous avons cherché le secret de cette tendresse,
de ces élans, de ces enthousiasmes dont sont remplis d'aussi
vert
beaux vers, et
voici ce
que nous avons décou-
:
Tout
homme
supérieur a une passion qui
ranime; souvent sions, et
même
il
nous irons plus
guide et
le
en a plusieurs, car
loin,
les
vices
les pas-
ne sont qu'un
excès de sève et de verve, une surabondance de richesses qui
nous enivre
comme
toute richesse enivre, et
nous conduit à notre perte par nous leur besoin d'action ter la
machine
si
elle
;
le
c'est la
désordre qu'excite en
vapeur qui
ne peut soulever
fait écla-
le piston.
che -ses doivent être forcément répandues;
là,
Ces
ri-
pas cl'ava-
LES MYSTERES DE LA MAÎN.
508
rice possible;
choisir entre
même
il
le
faut,
faut absolument; c'est à
le
il
l'ortie et les
palmes du triomphe, souvent
entre la couronne et le gibet. Les gens nuls sont
généralement apathiques. Rien n'est plus chaste que l'eunuque. Mais lorsqu'un
homme, animé, combattu par
des passions violentes, les domine, les subjugue et les dé-
chaîne à son gré pour arriver plus splendidement à son but,
comme
les
vainqueurs de
chevaux pour arriver plus cet
homme
est
Grèce fouettaient leurs
la
vite à la victoire, alors, alors
vraiment supérieur
et tous doivent se
courber devant
;
est l'élu
il
de Dieu,
Ne cherchez pas
lui.
un grand homme sans passions, vous n'en trouveriez pas un
seul.
C'est ce
que ne veulent pas comprendre
les
esprits
médiocres, qui, s'obstinant à mesurer à leur petite
taille
géants de l'espèce humaine, leur reprochent amère-
les
ment des défauts qui ne sont après tout qu'une conséquence ou une nécessité de nature.
Un grand
peu du limon apporté par ter
la
noble véhémence de leur
fleuve peut rouler sur ses bords les torrents qui
une nouvelle puissance à
ses
eaux
puisqu'il fait la richesse et l'orgueil
;
un
viennent ajou-
mais qu'importe,
du pays
qu'il par-
court! «
Vous êtes écrasé par vos
vices, » disait à Socrate le
physionomiste Zopiras. «
Vous avez raison,
et cela devait être,
Socrate; mais je les dompte. Et Socrate est resté la vertu.
comme
lui
répondait
»
le
type de la sagesse et de
LES MYSTERES DE LA MAIN. M. de Lamartine possède l'organisation disons-le, la plus
ligne de rigine
cœur
comme
amoureuse que
509
la plus
aimante,
l'on puisse imaginer. Sa
traverse toute la main, et elle est, à
l'o-
à la fin, enrichie d'une multitude de bran-
ches.
comme
Le mont de Vénus n'a rien d'extraordinaire mension, mais
il
di-
est couvert de grilles.
Et l'on voit dans ses mains l'anneau de Vénus brisé. Ainsi, toutes les puissances de la volupté viennent ru-
gir
pour entraîner sa raison; mais
ennoblit tous ses élans, sions suprêmes,
immense pour
il
fait
et,
du cœur
la richesse
de ces débordements de pas-
une tendresse exquise, un amour
tout ce qui est grand, pour tout ce qui
est noble, tout ce qui est
beau
;
son cœur est
le
creuset
où la matière vient se convertir en or; son imagination, excitée par l'appétit des plaisirs, les
sur la terre,
dans
et,
trouve trop froids
sur les ailes de l'extase, va les chercher
le ciel.
Et alors, dans les tourments de sa lutte sainte, mit,
il
il
soupire. Ses accents, adressés aux cieux, en
pruntent
le
gé-
em-
langage et l'harmonie.
Mais lorsque l'accès est passé, lorsqu'il a dépensé sa sève dans les ardentes aspirations de son enthousiasme, il
devient
l'homme sérieux, l'homme ferme
et
clair-
voyant.
Nous n'avons pas à dépeignons
tel
qu'il
le
juger ou à
le
défendre
nous apparaît à nous
et tel
science que nous étudions nous l'indique.
admiré son courage, son éloquence; nous
;
nous
le
que
la
Nous avons
lui
savons gré
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
510
des épreuves qu'il a supportées dans des temps difficiles;
nous
sommes reconnaissant du fond du cœur,
lui
nous semble,
homme
à nous,
naïf,
que
le
et
il
pays devrait
Fêtre aussi.
Au
reste, le sang-froid et le
courage civique de M. de
Lamartine sont indiqués très-clairement dans sa main par
la
puissance et
calme du mont de Mars.
le
a la
11
conscience de son mérite. Jupiter est développé sans doute, mais sans excès, et
ne va pas jusqu'à l'ambition
il
excessive.
M. de Lamartine en
Une
étoile sur Jupiter
laquelle
sur le
il
est
parvenu
même mont
doit pas durer et
Une
preuve.
annonce
la position
inespérée à
mais deux barres transversales
viennent dire que cette position ne
amènera de rudes épreuves.
et va droit à
Mercure
;
c'est,
on
l'a
du
déjà
nombreuses occasions de fortune.
La saturnienne la
;
la
ligne part de la ligne de vie, par conséquent
mont de Vénus, vu, de
adonné
(ligne de chance) part de
Vénus
et
de
Lune, basée, par conséquent, sur l'amour et l'imagi-
nation
;
elle vient se
la plaine
réunir en une seule branche dans
de Mars, se lève droite,
lutte, et se brise plus tard
suivent en montant toujours;
perdue,
une fortune
triomphante dans
c'est
brisée, mais
une haute position se renouvelant
intervalles et
pour
nienne de
main gauche prend, sur
la
ainsi dire
forme de pyramide qui vant au sommet.
est
la
en plusieurs tronçons qui se
par
par secousses. La saturle
mont, une
sillonnée, entravée en arri-
LES MYSTERES DE LA MAIN. C'est toujours
contact de
Dans
une grande destinée consacrée par
mont du
droite, le
Soleil est creusé
deux grandes lignes qui s'élèvent parallèlement quent de grandes aspirations
mondes du
Une
perdu son
d'elles a
Dans
deux;
Soleil
:
si
par
et indi-
troisième est rompue.
elles étaient
complètes,
gloire, réputation, richesse.
effet.
main gauche,
la
mont du
sur le
Soleil
la
;
Ces trois lignes signifieraient, les trois
le
la foudre.
main
la
511
trois lignes parallèles se lèvent
une barre en travers en brise
;
troisième en est atteinte sans être coupée.
la
nous démontre
Ceci
mais dont
clairement
sa richesse et attaqué
atteint clans
la gloire
dans l'autre main
de Lamartine
M.
clans sa réputation,
ne peut être entamée
la ligne
;
et,
comme
de réputation reste intacte,
nous croyons pouvoir dire avec certitude que sa gloire et sa réputation resteront toujours.
En continuant notre inspection sous chirognomonique, tôt la
la
dimension de
le
point de vue
première phalange du pouce a plula
résistance que celle de la domi-
nation, et cette résistance est
augmentée par sa largeur,
qui dénote un parti pris ferme, allant au besoin jusqu'à
l'entêtement.
Nous nous trompons peut-être, mais nous ne trouvons pas chez
AJ.
religion
la
;
de Lamartine une
foi
aveugle en matière de
sienne doit être toute d'amour, mais sa
lo-
gique (deuxième phalange du ponce) et sa causalité surtout
(nœud philosophique), ne doivent pas
d'aller plus loin.
lui
permettre
512
ï
11
ES
MYSTERES DK LA MAIN.
a les doigts longs, ce qui lui
Aussi
criptions. dire, le
Ces doigts longs peuvent,
conduire parfois à
gueil. Cette
l'esprit
de
détail.
minutie
lui
on le
reçoit de Mercure,
puisqu'il faut tout
mais jamais à
la vanité,
l'or-
donnerait aussi l'esprit des affai-
res au plus haut degré, car son
et
donne
admirable dans ses paraphrases et ses des-
est-il
sait déjà,
tact est
immense,
et
il
une admirable éloquence
une merveilleuse perspicacité qui pourrait facilement Mais
arriver jusqu'à la ruse la plus intelligente.
trouve, stacle
moment, arrêté par
à chaque
il
se
même
ob-
ornée de
l'an-
le
:
Son cœur! Sa main,
comme
neau de Salomon; tes
s'il
S'il
la
est
Plusieurs vers, dans ses
le laissent assez voir.
faut dire entièrement notre pensée, nous croyons
main de ce grand poëte
nesse la forme doigts
il
Dumas,
eût été roi dans les sciences occul-
eût voulu s'en occuper.
Méditations,
que
celle de M.
n'a pas eu dans sa jeu-
qu'elle a maintenant
effilés et très-lisses.
;
elle a
dû avoir des
L'âge, la position, les circon-
stances ont exercé chez M. de Lamartine des qualités qu'il avait sans doute,
condaires, et dont
il
mais qui n'étaient chez
lui
que
se-
a fait des qualités principales par la
supériorité de son génie.
Ses goûts ont changé, et ses mains ont nécessairement
dû se modifier
En résumé,
aussi.
sa
main réunit au plus mâle courage une
organisation tenant à celle de la
femme par
la tendresse et la plus exquise sensibilité.
la finesse,
LES MYSTERES DE LA MAIN, une bien riche
C'est
513
admirable nature.
et bien
EMILE AUGIER. Les planètes principales de M. Emile Augier sont Vénus, Jupiter et Mars.
Les premières frais, et les
donnant
la
donnent, réunies,
lui
le teint
barbe
belle, ôte à sa
chevelure
aurait donné Vénus
;
aux honneurs,
rend apte à goûter
et le
Vénus
mable
et très-disposé à aimer;
lité,
Tâme, donne,
large, et,
le favorise à sa
le
charme,
le
nez
le
conduit sen-
rendant
donne
elle lui
les qualités
physiquement^
le
les plaisirs
manière en
lui
luxe que lui
le
Jupiter le fait réussir,
suels;
lui
blanc et
formes un peu rondes. Jupiter, tout en
ai-
la sensibi-
sympathiques. Mars aquilin,
moralement, non pas précisément
la poitrine
l'instinct
de
l'attaque, puisqu'il est mitigé par l'influence de Vénus,
mais au moins l'indignation de tout ce qui le
courage d'attaquer en face
les vices
est égoïste et
de son temps. Sa
critique, sans être acre, puisqu'elle n'est jamais personnelle, est
énergique et pleine d'une chaleureuse indigna-
tion; son fouet, frappant sur les masses, atteint et brûle
bien des personnalités, et élève contre
douleur et de rage dont
que
il
lui
des cris de
s'inquiète peu, parce qu'il sait
châtiment est juste.
le
La main de M. Emile Augier
est de la simplicité la plus
grande.
Sa main est mixte,
forme
et l'idée
!
la véritable
Ses doigts, de
la
main de
même
l'artiste
:
longueur que 29.
la la
LES MYSTERES DE LA MAIN.
514
paume,
lui
donnent, on Ta déjà vu,
c'est-à-dire
lyse,
synthèse et l'ana-
la
raison et la justesse d'esprit. Sa
la
paume
est demi-molle, c'est-à-dire qu'elle le
goûter
les plaisirs
resse
elle est,
;
la
pa-
en outre, favorable aux travaux d'imagi-
Le nœud d'ordre
nation.
rend apte à
du repos sans être esclave de
1
n'existe pas chez
lui; aussi,
pas de calculs matériels et une sainte horreur des chifSes doigts lisses lui donnent l'inspiration instanta-
fres.
née.
Il
ne cherche ses combinaisons que dans sa causaqui,
lité*,
très-marquée,
donne
lui
recherche des
la
Comme
causes, et aussi le doute et l'indépendance.
hommes
tous les
supérieurs
(et
chez
ce signe s'est représenté
et se représentera fatalement à
chaque portrait), toute
sa science, toute son éloquence, toute
sa
perspicacité,
tout Mercure enfin est porté du côté de l'art; l'argent ne vient chez lui qu'en seconde
l'emporte de beaucoup sur
court
3
ligne.
Sa
sa volonté
forte logique
car son pouce
;
le laisse indécis, irrésolu, plutôt plus
dominé qu'à commander lui-même;
il
lui
apte à être
donne des
joies, des espérances, et lui jetterait aussi des
gements, des désespoirs, sant et calme,
si
si le
l'imagination
mont de Mars 4
n'était pas
découra-
n'était puis-
calme
et puis-
sante.
Toute cette partie de sérénité invincible,
\. 2.
une
Deuxième phalange des
Nœud
main, sans rides, annonce une
la
placidité,
doigts.
philosophique.
3.
Première phalange du pouce.
4.
Mont de
la
Lune
fort et sans rides.
un courage de
résis-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
515
tance immense et une immense résignation. Ijne seule chose, une seule peut l'émouvoir
toute la main
:
l'amour, qui domine
comme mont de Vénus
et sillonne toute la
paume comme
ligne de
nombreuses.
a besoin d'aimer et d'être aimé; c'est là
11
cœur enrichie par des branches
toute sa vie. Aussi, dans ses œuvres, les qualités de tendresse remporteront-elles sur les qualités furieuses que l'on Il
confond assez souvent avec l'énergie. parce que Vé-
sera, surtout, pur, correct, aimable,
nus, c'est l'amour de la forme lorsqu'elle
par
la ligne
du
Soleil
;
et la ligne
du
secondée
est
promet
Soleil lui
la
célébrité.
Sa ligne de
tête,
chargée de rameaux qui témoignent
sève de son intelligence, se penche doucement vers
de
la
la
Lune, l'imagination, où
elle va puiser ses richesses.
Ses doigts, assez gonflés à la troisième phalange, en
harmonie avec
les instincts
dent apte à apprécier
donnés par Jupiter,
Sa saturnienne s'arrête à
la ligne
bonheur arrêté par une erreur, un «
sa
le ren-
les plaisirs sensuels.
Ce sont mes pièces tombées,
»
de tête
;
c'est
un
faux, calcul.
me
dit M.
Augier avec
charmante bonhomie. C'est possible
;
mais ce sont
les pièces applaudies qui
font reprendre plus haut cette alors jusqu'au
même
ligne qui s'élève
médius sans interruption.
L'ambition a peu d'empire sur
le poète.
que planète dominante, est calme et sans Aussi trouverons-nous,
grand talent basé sur
le
Jupiter, bien
rides.
en nous résumant, avec un
cœur, un calme inaltérable, une
LES MYSTERES DE LA MAIN.
516
bonté parfaite, une intelligence supérieure et une admirable modestie.
MAQUET. Porta, et Carus après lui, basent Fart de la connaissance
des
hommes
sur la ressemblance avec
tel
ou
tel
animal.
Les conséquences de cette similitude établissent entre tous les êtres une harmonie d'instincts dont les
hommes
peuvent, en vertu de leur organisation supérieure, faire des qualités du premier monde.
Sans discuter
les
avancées
preuves
par
ces
deux
maîtres es sciences, nous admettrons la vérité de leur
système puisqu'il repose sur
la
simplicité qui régit la nature.
Nous l'appliquerons aujour-
d'hui
même
grande
loi
d'unité et de
à l'étude que nous voulons faire sur M.
quet, collaborateur de
Dumas,
et l'un
Ma-
de nos illustres
littérateurs.
Toute personne qui voit M. Maquetpour est frappée
la
première fois
du type énergique que présente sa physiono-
mie. Ses cheveux châtain clair rejetés en arrière, on-
doyants plutôt que bouclés, plantés sur son vaste front
comme dont
les
l'est
une
crinière, son nez large à la racine et
narines sont puissantes, la forme de ses yeux,
l'expression de son regard et de sa bouche, tous ses traits
enfin lui donnent une ressemblance remarquable avec le lion,
de toute antiquité consacré au Soleil par
les astro-
logues et les kabbalistes.
M. Maquet tient des instincts du
lion, illuminés
par
l'exercice continuel de son intelligence, la générosité,
la noblesse
LES MYSTERES DE LA MAIN.
517
de caractère,
un
la
fierté,
attachement véritable pour ceux
la délicatesse,
qu'il
estime ou qu'il
aime, une impétuosité naturelle modérée par la droiture.
M. Maquet a donc pour astre dominant l'indiquent l'annulaire spatule et le
développé. Mais le Soleil,
en
lui
le Soleil,
comme
mont d'Apollon
très-
donnant des qualités
supérieures, ne lui a pas donné en entier le bonheur
hors ligne qu'il accorde (mais rarement) à ses favoris; le Soleil lui
donne
le
goût des
des chevaux, du luxe, de l'apparat, mais
que par intervalles soit
choses belles,
arts, des il
la réussite brillante, et
ne il
lui
accorde
veut qu'elle
conquise par un travail énergique, une lutte inces-
pour cette
sante, et c'est
lutte indiquée
dans
les
mains
par des lignes solaires qui sillonnent, en plusieurs fragments,
le
monticule de l'annulaire,
qualités viriles,
l'amour de
qu'il lui a
la justice et le
donné
ses
sens droit.
M. Maquet doit réussir, mais par secousses
et
en em-
ployant toujours de nouveaux efforts. L'influence du Soleil, en outre, est combattue chez lui
par celle de
roman
la
Lune
les qualités
(l'imagination), qui porte \evs le
de vérité et de bon sens que
apporte l'influence solaire
;
M. Maquet. Une ligne part du planète, et s'élève jusqu'au la plaine et le
la
lui
Lune promet davantage à
bas.
du mont consacré à cette
mont de Mercure en côtoyant
mont de Mars;
c'est réussite
ou gain donné
par l'imagination. Voici pourquoi M. Maquet
au
lieu d'un historien
Jupiter, qui
lui fait
fait
un romancier célèbre
de première ligne.
aimer
le
faste, lui a fait choisir
.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
518
aussi d'instinct la carrière et par laquelle
Le
Soleil,
il
Lune
la
où
devait le
il
mieux
réussir
devait arriver plus vite à la fortune.
donc tout
Jupiter l'influencent
et
d'abord; puis ensuite arrivent, mais plus secondaires,
de Vénus, de Mars, puis de Saturne, qui
les influences
est utile
et
àM.Maquet sans
en dernier,
Le
Soleil
gueur que
à
lui être
donne à M. Maquet paume,
la
précisément favorable,
un degré moindre,
c'est
celle de Mercure.
les doigts
de
même
la
lon-
bon sens, manière de voir
juste et sage; cette disposition est augmentée par la
gnature de Saturne qui détails) et les
lui
donne
nœuds philosophiques
1
la
main longue
etd'ordre matériel 2
donc bon sens secondé, corroboré par
c'est
si-
(les
M. Maquet eût été éminemment apte à toutes
;
le calcul.
les sciences
exactes, à toutes les études philosophiques, aux conceptions les plus sérieuses de l'esprit humain, distrait
par l'influence de
puissante que
soit
la
s'il
n'eût été
Lune. Toutefois, quelque
son imagination,
il
conserve, par
l'influence militante des astres, assez de force
pour
retenir et l'empêcher d'aller jusqu'au vagabondage.
la
On
peut en juger d'après ses œuvres dramatiques, qui sont toujours échafaudées avec une grande raison, une intelligence supérieure et
nent infailliblement d'ailleurs, M.
Maquet
une admirable tenue, qui amè-
le succès.
En
fait d'art
est loin d'avoir dit
dramatique
son dernier mot.
Son pouce, généralement long, indique presque autant de
1
Première phalange des doigts.
2.
Seconde phalange des doigts.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
519
logique que de vouloir, ce qui est encore une signature solaire;
seulement Saturne, en apposant son cachet sur
première phalange,
la
sa volonté. Mais
rudes attaques de Vénus
l'entêtement reçoivent de
de cœur chez M. Maquet
(la ligne
longue peut-être); chez
est très-longue, trop
cœur
nation de la volonté sur le
ne pas
le
;
On ne devine
masque frémit souvent sous
empêché par
diocrement
le Soleil,
sentation, la fierté,
que
par ces portraits et nous
hommes
La ligne de
le
Soleil
approuve
:
il
la
rend
repré-
qui fouette et ac-
nous l'avons vu
l'on retrouve,
le
mont
donne que mé-
lui
même
con-
verrons encore, chez presque
supérieurs.
tête est longue,
vers l'imagination leil
le
l'orgueil
tive l'intelligence, et
tous les
ne
la
goût des plaisirs sensuels, mais
le
plus énergiques ceux que
pas à
mais tout en conservant
traction des sentiments intérieurs. Jupiter, dont est plein,
domi-
lui la
consiste simplement à
laisser voir ses sympathies.
première vue l'homme aimant son impassibilité,
un entêtement de
l'élargit et fait
le vouloir et
;
mais à
la fin elle s'abaisse
ce sont toujours les influences du So-
et de Saturne modifiées par la
Lune;
c'est aussi désir,
besoin de richesses, mais pour s'en faire honneur.
Le mont de Mars
est assez
grande force de résistance lités
éminent pour et parer ses
lui
donner une
œuvres de qua-
énergiques; mais ce mont sans rides le rend moins
apte à l'attaque qu'à la défense, et Vénus, par son
important dans lui
la
main
et
secondé par
la ligne
mon
du cœur,
donne surtout ce qu'on appelle l'âme. Cette ligne de
cœur pourrait même
lui être fatale si
une de
ses bran-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
520
ne conjurait
ches, en s'élevant vers Jupiter,
Le doigt de Mercure
danger.
le
est court et placé plus bas
les autres; aussi ce n'est
que
pas par l'influence de Mercure,
par celle de Saturne que Maquet a l'entente des
c'est
affaires;
chez
c'est
moins inspiration que science;
lui
tout ce que Mercure peut lui donner est jeté du côté de
car dans sa main
l'art,
vers le
mont du Soleil
le
mont de Mercure mieux
ou, pour
dire,
il
se
penche
s'y
absorbe
en entier. Ses doigts longs le jettent dans l'amour des détails,
mais par
il
la
en
tire
un merveilleux
parti, et c'est
correction et par la richesse de ces
que ses œuvres
brillent.
manière que tout y
soit
Il
sait disposer ses
en vue, jusqu'à
jusqu'à la feuille, jusqu'à la tige
même;
la
par
le soin,
mêmes
détails
bouquets de
moindre
fleur,
sans son habileté
merveilleuse, l'ensemble pourrait en souffrir, mais qui
reprocherait dans une œuvre d'art la profusion des dia-
mants
et des pierres précieuses
de toute sorte au minu-
tieux BenvenutoGellini? Puissamment armé,
venons de
le voir,
contenter de la place éminente à la
comme nous
M. Maquet, jeune encore,
loin de se
qu'il s'est faite,
s'avance
conquête du plus brillant avenir.
JULES JANIN. Après
les poètes et les
auteurs dramatiques vient
le
critique.
M. Jules Janin a pour planètes principales piter et Vénus.
la
Lune, Ju-
LES MYSTERES DE LA MAIN. La Lune
lui
donne
le
double menton. Jupiter
veux rares;
il
nez court, son embonpoint, son lui
donne
le front élevé, les che-
goût des
lui inspire le
des réunions d'amis, et
521
plaisirs, des fêtes,
Jupiter et
le fait réussir. C'est à
à Vénus qu'il doit sa bouche riante, sensuelle et reuse, et son teint frais rendu
moins blanc par
amoules in-
fluences de Mercure, qui expliquent la vivacité et l'éclat
de ses yeux. Mais Saturne ne peut rien sur
lui.
La saturnienne, signature principale de cet
astre, est
à peine tracée dans sa main.
Mars seul pourrait remplacer Saturne sous
côté
le
fatal.
Mais
la plaine
de Mars, tranquille et sans
nonce une existence
facile et
rides,
an-
sans luttes. M. Janin porte
aussi les stigmates du Soleil. Il
a les doigts mixtes.
M. d'Arpentigny n'admet la main mixte que
type secondaire, chez tient,
les
en
et,
hommes du de
effet,
la
tus; elle a peut-être la
main carrée
;
elle
comme un
jusqu'à présent, nous l'avons trouvée plus grand mérite.
La main mixte
main à doigts carrés et à doigts poinmoins l'amour,
donne
aussi
le
besoin du vrai, que
moins d'imagination exa-
gérée que la main aux doigts pointus, mais elle réunit les qualités de ces
deux types
et
mêle l'imagination à
la rai-
son, et c'est, selon nous, ce qui approche le plus de la
perfection.
En résumé, la main de M.
Jules Janin est très-simple, La
LES MYSTERES DE LA MAIN.
522
synthèse et l'analyse
1
,
de
heureuse organisation en
même
lui
valeur, complètent son
procurant, par
de leur harmonie, un travail sans nable par
empruntent
les doigts lisses, qui
spontanés de
la causalité
première idée
2,
il
efforts.
le fait
même
Impressionconseils
les
devine sans peine, et sa
est toujours la meilleure.
Sa première phalange du pouce, forte et de longueur
moyenne, ne l'expose
ni
aux soucis de l'ambition désor-
donnée ou du désir dominateur,
ni
aux alternatives de
chagrin et de joie du pouce court. Elle
lui
donne
la force
de résistance d'une part, et de l'autre, l'indifférence des attaques; et cette indifférence est corroborée par les influences du
mente
mont de Mars,
qui, plein et tranquille, aug-
sa résignation; de là vient le sourire
fin,
anime ordinairement sa
lant et tranquille qui
bienveilfigure.
Toutefois, c'est Mars, éveillé par les caprices de la
Lune, qui
lui
donne
l'esprit
de critique.
Et ces deux forces, mises en action, s'animant à l'envi,
comme deux chevaux dépasser
le
pleins d'ardeur, arrivent parfois à
but, et terminent d'une manière fougueuse
une course paisiblement commencée. Mais lorsque fluence solaire en règle les allures,
appréciations qui
lui
il
l'in-
produit alors ces
ont valu ajuste titre son immense
célébrité.
Sa main, grasse et jupitérienne, à demi molle, indique l'intelligence et l'amour
même
1.
Paume
et doigts de
2.
Nœud
philosophique.
du bien-être, sans esclavage ab-
longueur.
UN
LES MYSTERES DE LA M solu
;
caries doigts n'en sont pas très-épais à
phalange.
mais
523
Il
des
très- volontiers
jouit
il
la
troisième
pourrait supporter, au besoin, les privations;
de l'abon-
plaisirs
dance.
ne
11
sait
guère ce que
quefois, par sa
moment
d'impatience, le
voie aussitôt lisses lui
que
c'est
les soucis, et
grande impressionnabilité,
le
calme
mont de Mars,
et l'oubli.
il
si
quel-
éprouve un
éveillé, lui renécrit, ses doigts
S'il
apportent les impressions du dehors embellies
parles inspirations du caprice; car le
mont de
(l'imagination), chez lui, est sillonné par
la
Lune
une raie pro-
fonde semblable à une blessure, et des ondulations qui, en imitant les
flots
de
son esprit. Là est
la la
mer, représentent
cause ou.
si
de son style mouvant, remuant, heurté, à
un
souffle qui tantôt
pousse
autres, tantôt les berce
Tout est gai autour de
de
la
signature
comme
obéissant
unes sur
les idées les
comme lui,
la mobilité
Ton veut,
les
des vagues houleuses.
tout est agréable. Des lam-
bris dorés, de belles parures, des porcelaines, en réjouis-
sant ses yeux artistes, apportent à son
cœur une vague
jouissance, un doux sentiment de bien-être.
La vie
lui
paraît belle.
Le mont du Soleil est sillonné par une raie dans une
main, par deux raies dans
par
le
leil,
lui
l'autre.
mouvement de Mercure
en donnant à
J.
Ces lignes, favorisées
mont du
qui envahit le
So-
Janin l'amour du luxe ou du beau,
pronostiquent aussi la célébrité et
le
mérite
ce pronostic est confirmé par une raie, qui
,
littéraire;
placée sur
Pauriculaire, passe de la phalange matérielle à la plia-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
52't
lange philosophique
';
c'est,
ou Téloquence dans
lisation
La ligne de cœur,
en d'autres termes,
la réa-
l'art.
donne
belle et riche, lui
les plaisirs
de l'âme, et sa ligne de tête, assez droite, le met à
de
faire
un choix habile dans
même
des idées que lui
la foule
envoie sans cesse l'imagination.
PROUDHON. Les planètes principales et essentiellement dominantes chez M. Proudhon sont Jupiter et Mars. Jupiter rend ses cheveux rares et lui donne une peau assez blanche, que l'influence de Mars colore d'une teinte
rougeâtre
;
Mars
lui
donne
aussi la barbe rouge, la poi-
trine large, les formes épaisses.
en
par
,
lui
un orgueil immense, incommensurable, surhu-
inspire
main
Ces deux planètes sont
Proudhon. Jupiter, très-développé,
lutte chez M.
parce
qu'il
perd ses qualités du premier monde
les influences funestes
de Mars qui
doit,
pour un cer-
tain temps, tout en secondant l'orgueil inspiré par Jupiter,
renverser les dons de fortune et de réussite matérielle
que cette dernière planète accorde à nète de Saturne exerce aussi sur daire, indiquée par la
geur de
donne
la
\.
B
1
ses favoris.
hauteur de ses épaules et
l'humeur sombre
Vénus l'amour physique, troisième à la deuxième phalange.
La pla-
une influence secon-
première phalange du doigt médius ;
le doute,
reçoit de
lui
la larelle lui
et la superstition et
il
en recevrait
;
il
la
LES MYSTERES DE LA MAIN. tendresse
si
l'influence de cette planète n'était
525
combattue
presque annihilée par celle de Mars.
et
La main de M. Proudhon presque toujours, en cela
et
en toute chose,
écrit, lorsqu'une
qu'un parti est bien
sympathique
est fort simple, ce qui arrive
comme
deur.
De
là
domination est
n'éprouve pas de résistance.
M. Proudhon est né pour le combat; l'orgueil, qui
lors-
le
combat
sert à
y trouve sa pâture, son avantage, sa splen-
union, force et simplicité.
Cette organisa-
tion singulière rappelle celle de Satan, auquel M. Prou-
dhon
de temps en temps une invocation, un signe de
fait
tête fraternel.
Nous prions qu'on ne voie en ceci aucune intention hostile.
Nous respectons toutes
M. Proudhon comme
les intelligences, celle
entraîné par le besoin de définir et M.
mais
les autres;
Proudhon frappe
assez
:
ici
de
nous sommes
nous faisons une étude,
rudement sur tout ce qui
est
respectable et respecté en ce monde, pour qu'il nous soit
permis de dire sans ménagements ce qui nous pa-
raîtra utile à trouver et à
démontrer
M. Proudhon, selon nous, il
la vérité.
suit fatalement sa nature;
a été envoyé pour ajouter, aux malheurs d'une
condamnée,
les
est d'obscurcir
malheurs de la
la désillusion.
lumière et de préparer
le
époque
Sa mission désespoir.
Salut au sinistre envoyé, et que la volonté de Dieu soit faite!
ne
Mais
lui a
désordre
s'il
a permis qu'il vînt la pioche en main,
pas donné la truelle ;
il
!
On ne
bâtit pas
avec
il
le
est peut-être possible d'élever avec la fange
de misérables chaumières qui retournent en poussière
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
SIC
lorsqu'elles sont desséchées par le soleil; mais
on ne di-
strait des palais qu'avec le marbre ou le granit
gion et
la reli-
:
la charité.
Voyons
les
si
mains de M. Proudhon annoncent
sa des-
tination.
Le mont de Jupiter ioppé chez
lui
nœud
Le
;
c'est,
est,
on
nous l'avons
très-déve-
dit,
le sait, l'orgueil.
philosophique
le
rend, par son
ment remarquable, indépendant, disposé
développe-
à
douteur et causaliste (c'est encore l'orgueil, contre tout ce qui est établi,
révolte,
la
la révolte
mécontentement perpé-
le
tuel).
La
ligne de tête est droite, positive, fatalement consa-
crée à
la
logique
;
elle n'est
pas assez longue pour an-
noncer une intelligence supérieure, qu'il reçoit ses qualités principales.
et ce n'est
pas d'elle
Son intelligence
n'est
pas un flambeau, c'est une hache, une épée. Ses doigts, carrés à l'excès, l'aspect de l'ordre, justice.
Toute chose établie
pyramide est
mal
assis
donnent
la
lui paraît
mal
pour son rigide cordeau. Tout bâtir,
tyrannie de
et insatiable
semble pencher sur sa base
lui
donc saura
lui
un amour exagéré
faite; ;
de
la
toute
tout édifice est mal.
sculpter, écrire, fonder?
—
Qui
Lui!
Les autres sont des enfants, les autres sont des fem-
mes, Lamartine, Lui seul est
J.-J,
Rousseau, Dumas, Musset,
homme,
lui seul
a
un
La seconde phalange du pouce'
1.
La logique.
etc.
talent viril.
est forte, épaisse, sans
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. être longue; sa logique elle
de
manque de
527
énergique, nerveuse, mais
est
portée; elle tient plus du paradoxe que
la raison.
La première phalange du pouce, (a volonté, longueur mixte
;
est d'une
pas précisément dominatrice,
elle n'est
persévérante, cherchant le progrès et la perfection est très-forte,
très-épaisse, très-résistante^
on Ta déjà vu cent
enflée sur les côtés, ce qui,
nonce l'entêtement, un entêtement invincible, conséquent, encore une
complètes à notre
combat lui-même
:
elle
fois,
an-
et
par
fois, l'orgueil.
Voici les armes pour la lutte elles sont
;
et surtout
;
avis.
Mars, qui doit
elles sont puissantes,
Voici maintenant le les utiliser.
Les mains de M. Proudhon sont dures;
c'est l'activité
incessante, infatigable, la persistance, l'énergie dans
l'at-
taque, énergie qui ne faiblit jamais et que l'entêtement favorise.
Le mont de Mars
est
énorme, sans rides;
pris, la fermeté, la tenue, le
On remarque une croix La croix dans
la
c'est le parti-
mépris du qu'en dira-t-on?
sur la plaine de Mars.
paume,
c'est la
guerre acharnée, in-
cessante, la guerre envers et contre tous; c'est une ar-
deur brûlante, fiévreuse pour rible, perpétuel,
auquel
la
le
combat sans merci,
ter-
main dure vient ajouter son
activité dévorante.
Nous avons trouvé bien rarement
paume,
et,
journaliste
une
fois
connu pour l'acrimonie de
La ligne de
la
croix dans la
entre autres, dans la main d'un
vie creuse et
ses attaques.
rouge vient ajouter à ces
LES MYSTERES DE LA MAIN.
528
instincts la brusquerie, la rudesse,
la brutalité
même,
lorsque les influences puissantes de Mars se font sentir.
Une main
cherchant de tous côtés des
ainsi disposée,
sujets de lutte, attaquerait taut à la fois dans son ardeur
belliqueuse
;
mais
un
instinct prin-
un prétexte.
cipal qui lui fournit
Les doigts trop carrés
mour de
entraînée par
elle est
donnent pour drapeau
lui
l'a-
la justice.
Et le voilà parti tambour battant. La justice, c'est tout, la justice, c'est Dieu! Allons
Dieu
;
Dieu n'est pas assez juste
juste, et cet
C'est M.
homme
juste,
c'est plus
la divinité, c'est
;
donc aucune divinité?
est-il
donc un athée? n'admet-il
signerait-il ce
que
disait après lui
ses disciples? lui
rendant
!
Mon, M. Proudhon ne signerait pas Cet
l'homme
est-il?
Nous nous vengerons de V oubli de Dieu en ï oubli
que
Proudhon sans doute.
Mais M. Proudhon
un de
où
donc!
homme
cœur aimant
sa ligne de
;
nouit en rameaux;
reux par
elle,
nité à sa
manière
avec
le laisser voir,
;
il
cela.
sous sa rude écorce un
terrible cache
cœur
est riche, belle, et s'épa-
aime sa petite
famille,
il
elle; peut-être aime-t-il aussi
mais l'orgueil
et son
cœur,
si
lui
est
heu-
l'huma-
ordonne de ne pas
riche qu'il puisse être,
obéit à l'orgueil.
Allons plus loin encore.
Soulevons ce rideau d'athéisme, écartons ce manteau d'incrédulité.
LES MYSTERES DE M. Proudhon a dans
main
la
MAIN.
L.V
la croix
5:0
mystique.
M. Proudhon est superstitieux.
Son ardeur belliqueuse, son esprit philosophique
l'en-
traînent plus loin qu'il ne voudrait aller; ce qui est écrit
Son entêtement
est écrit.
pensée une
défend de reprendre
lui
jamais [jacta est aléa!);
il
peut ne pas ajouter
cérémonies, aux formules de l'Église; mais
lui-même une impression secrète qu'il existe
vie,
un
dont
foi
et puissante;
aux
sent en
il
devine
il
un maître, un créateur, un juge, une autre s'efforce
il
la
formulée; son orgueil n'y consentirait
fois
en vain de bannir
la
pensée
il
;
voit
Être suprême dans la nature, dans le ciel, dans l'im-
mensité des
étoiles,
lune qui se lève et parfois
comme
il
;
dans le
il
se trouble,
il
est
faible,
il
élève la voix
qui chantent pour simuler le cou-
les poltrons
rage; mais la
couche, dans la
le soleil qui se
pressent surtout dans la solitude,
même
idée, la
même
même
tristesse, le
doute, lui reviennent sans cesse inspirés par la croix
mystique ses
et
par Saturne, et alors
œuvres; tantôt
Vierge, et tantôt
il
il
s'attendrit
il
se trahit,
aux
litanies
ricane avec Satan
;
il
:
mais
dans
la sainte
hésite,
il
jette des blasphèmes pour s'étourdir
même de
il
il
doute,
a peur.
Vous nierez en vain; nous avons l'expérience de notre science
;
jamais ces signes ne nous ont trompé, jamais
Lorsque nous
les
cette influence, et
ne
l'avez pas niée
Vous nous avez
!
avons rencontrés, personne n'a nié
vous-même, monsieur Proudhon, vous non dit,
plus.
lorsque nous avons trouvé avec
étonnement ces signes dans vos mains
:
30
LES MYSTERES DE LA MAIN.
530 «
Oui, cela était vrai dans
Mais
ma jeunesse.
»
cela était vrai dans votre jeunesse,
si
cela est
vrai encore aujourd'hui, car la trace n'en est pas effacée; si
la
vigueur de la
maintenant rapide et
vie, qui circule
énergique dans vos veines, vous met parfois au-dessus de ces pressentiments, lorsque l'âge viendra vous rendre de l'enfance, ces idées voltigeront autour de
la débilité
vous, plus épaisses, plus sombres
d'une le
fois,
mal que vous aurez
et,
plus
Mais, nous le
fait.
demandons encore, pouviez-vous
à la pétulance de vos instincts? et n'étiez- vous
que jamais,
vous regretterez vos dangereux préceptes et
résister
la société doit périr,
si
pas envoyé, avec tant d'autres qui fourmillent
dans l'ombre, pour nuire, chacun selon sa puissance,
quand
le
moment
Notre siècle
sera venu?
n'est-il
pas
le siècle
de fer
!
MEISSOMER. Meissonier a pour planètes dominantes Jupiter d'abord, qui lui donne
le teint frais et
suels, l'ambition, la confiance
en
blanc, les goûts sen-
soi,
l'amour de la table,
des réceptions, la gaieté, l'entrain, la belle
Mars, qui lui
réussite;
donne
la
force de
humeur,
la
résistance,
adoucie par Jupiter et surtout par Yénus, influente aussi
chez
lui
;
et enfin le Soleil, qui lui
donne
célébrité.
Mais, avant tout,
il
est jupitérien
le
bon sens
et la
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Sa main réunit, au premier aspect, nalyse.
masse
Il
synthèse et
la
apte à comprendre, à
est clone
masse l'emporte. Aussi
la
même
néanmoins, quant
quant à l'exécution, très-
largement comprise. La seconde phalange logique, n'a
pour
le
du dominateur
sa
mais
;
clu
pouce,
par
le
mont de Mars;
un degré
la vérité.
la
première phalange est
elle
assez longue
préserver de toute influence, secondée
elle l'est
sent, à
très -développée;
est
rien
la
peinture de Meisso-
nier, très-précieuse et très-soignée, est
à l'effet et très-souvent
l'a-
fois,
la
en l'examinant avec
cependant,
et les détails;
soin, la
531
comme
ses doigts mixtes réunis-
égal, l'imagination et la
recherche de
Sa main, demi-molle, signe d'intelligence, dé-
note un amour du confortable, qui n'empêche pas, au besoin, l'activité,
Dans le
la
même
paume de
corporelle.
main, Jupiter domine
la
mont même est tracée
la
annonce un talent remarquable à la hauteur
mais sur
et
une
réussite éclatante
du mérite.
La ligne de cœur La ligne de côté
;
signature de Jupiter, ce qui
est longue,
rameuse
tête est longue aussi,
de l'imagination
;
elle
mais
et riche. elle
penche du
indique donc, nous
le sa-
vons déjà, amour du gain légitime, besoin d'argent saturnienne, ligne de chance
de Mars,
elle
signifie
,
;
la
part du milieu- de la plaine
par conséquent
:
commencements
pénibles, réussite tardive et motivée par la lutte Trois rameaux bien tracés, partant
du mont de
même.
la
Lune,
viennent se réunir en une seule branche et tracer un
profond
sillon sur le
mont
clu Soleil,
déjà très-développé
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
532
par lui-même. Ces trois branches, tout en signifiant, par leur réunion à la base du
mont du
Soleil, gloire, célé-
brité, fortune, signifient, à leur point
du
reflets glorieux
Soleil
comme
de départ,
grandes intuitions d'harmonie,
:
— raison, — imagination. Ces qualités, tournées par Meissonier du côté de la peinture, expliquent la sagesse de ses compositions et de la distribution la
de sa lumière, son admirable harmonie et
puissance de sa couleur,
manière,
comme
vraie," forte et brillante
Le mont de Mercure se penche vers signifie,
ce qui
le Soleil,
nous Pavons vu souvent, études sérieuses,
science dans Part. "Une ligne, partie de la ligne de et
sans
la raison.
montant droit vers Mercure, indiqua des
gains, des bénéfices, des occasions de fortune;
de Mars, saillant et développé, pression et la couleur.
lui
donne
Le mont de Mars
cœur
profits, le
des
mont
l'énergie, l'ex-
donne, en
lui
outre, la force de résistance déjà indiquée par la pre-
mière phalange du pouce; mais, en y ajoutant
la rési-
gnation. Il
reçoit
du mont de Venus l'amour de
sentiment qui anime ses
Dans sa main gauche,
la
1
la plaine
forme
et le
saturnienne {ligne de chance)
a cela de remarquable qu'elle part ,
maindroite, de
la
toiles.
comme
celle
de Mars. Ceci établit un
fait
de
la
bien
constant, qui, dans la jeunesse extrême, eût pu avoir
une
signification très-grande, et eût
donné une énergie
double pour supporter les mauvais jours, cie eût été connue,
si la
chiroman-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Dans cette main, son d'une part, apporter à
la
et,
la ligne
richesse nouvelle
;
de tête est double; c'est rai-
de l'autre, c'est
raison
imagination venant
:
ses intuitions et lui
la croix
533
donner une
mystique se distingue un peu
en cette main, ce qui indique une certaine tendance à se prêter au merveilleux.
Ce qui
est surtout
remarquable
main gauche de Meissonier, d ela ligne de
vie,
montant à
de cœur, de
mont du
venant s'unir à
du mont de la ligne
la
Lune,
elle
comme
Soleil
;
nécessaire
l'art,
à sa vie, à son âme, et la fortune allant trouver L'autre ligne du Soleil part,
là se
détournant pour
et se
venir tracer une seconde ligne sur le c'est à la fois la science
la
une ligne partant
la ligne
mont de Mercure
dirigeant vers le
dans
et significatif
c'est
l'artiste.
dans l'autre main,
y forme une double ligne
de tète qu'elle traverse en passant
avec-
c'est en-
;
core l'imagination alliée à la raison, c'est l'harmonie et la vérité. Cette
main
est celle d'un
homme
justement ap-
pelé à la célébrité, à 3a gloire.
Des journalistes, qui ne sont pas
artistes
et
ne peu-
vent, quelles que soient leur haute intelligence et leurs réelles
intuitions dans les arts,
qualités d'un
comprendre toutes
peintre, ont attaqué M.
Meissonier.
les
Ces
attaques injustes seront, heureusement pour eux, oubliées plus tard
;
car,
nous
le
disons
comme peintre
même, en consultant notre conscience
et bien sûr
pas être démenti par tous nos confrères
donnera à M. Meissonier une place
,
nous-
de ne
la postérité
Illustre
parmi
grands artistes de notre temps. 30.
les
LES MYSTERES DE LA MAIN.
534
GÉROME.
M.
M. Gérôme est sous l'influence de deux planètes principales et souvent opposées
:
Saturne et Vénus; Mars et
Mercure viennent ensuite. Mais, réunies chez un peintre, y complètent
elles
qualités sérieuses,
les
donnent l'amour du
fini,
de
la richesse,
puisqu'elles
du soin
allant
jusqu'au précieux par les détails; les procédés pour l'exécution habile; et l'amour de la forme, le dessin
et,
par conséquent,
élégant et pur.
M. Gérôme, brun de peau, avec des cheveux noirs rieux,
en apparence, ayant
froid et tranquille
droit et
mince,
le
sé-
;
nez
mâchoires accentuées sans excès;
les
un peu dénué d'embonpoint, porte toutes
les signatures
de Saturne. C'est dans ses manières aimables et affectueuses, son obligeance, sa politesse exquise, que Ton
retrouve les caractères de Vénus. Mercure science, et Mars
lui
donne
la
un sentiment de couleur auquel Saturne
ôte le brillant en le remplaçant par la recherche de la vérité.
Encore des mains mixtes.
Pour un peintre,
main mixte annonce
la
mour du merveilleux l'ordre,
à la fois
l'a-
et de la symétrie, l'imagination et
deux qualités
si
nécessaires à la composition
des tableaux.
Chez dans {.
le
celui-ci, la
nœud
symétrie trouve encore un auxiliaire
d'ordre
Deuxième phalange des
1
indiqué à tous les doigts, légère-
doigts.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
ment sans doute, mais
assez
pour
le
535
porter à ne rien ac-
cepter des inspirations subites sans les avoir raisonnées.
La
logique 1 , forte et longue, vient assurer la prédomi-
nance de
donc un peintre ami de
la raison. C'est
composant
bien, avec plus de science
la vérité,
que de fougue, exécu-
tant avec recherche et avec amour; car, aux doigts longs qui le portent à se complaire dans les détails,
volonté
2
ordonne de revenir sans fatigue sur ce qu'il
il
joint la
consciencieuse, exigeante, la volonté qui
l'ait
A
permettre.
la
lui
même toile jusqu'à
rendue aussi parfaite que sa nature peut la volonté se joint
un autre
le
instinct qui par-
tage avec elle la domination de la main tout entière l'ambition 3
par
!
:
mais l'ambition noble, celle qui veut arriver veut arriver par
le travail, celle qui
conquérant l'estime et
la
le
mérite en
renommée, comme
Mercure entièrement penché du côté du
Soleil
l'indique :
c'est-à-
dire la science dans Fart, la volonté dans l'étude, la con-
science Et,
!
comme pour
atténuer la sécheresse qui pourrait
résulter de tant de qualités de tête, la ligne de
immense; le
elle
barre
la
cœur
est
main tout entière, en indiquant
bon ami, l'amant dévoué, mais ferme. L'amour sensuel
vient aussi y ajouter son
influence.
est d'une 'dimension ordinaire,
par une
grille.
i.
Deuxième phalange du pouce.
2.
Première phalange du pouce.
3.
>Jont de Jupiter.
Le mont de Vénus
mais assez fortement rayé
.
LES
536
y a
Il
MYSTERES
lutte, sans
et le travail
mais
;
aucun doute, entre l'homme sensuel le
combat
portée. L'anneau de Vénus,
vient s'ouvrir sur le
oisif,
DE LA MAIN.
est fini, la victoire est
rem-
redoutable pour l'homme
si
mont de Mercure
et
une énergie d'autant plus grande à l'amour de
donner
la science
qui a brisé la chaîne du plaisir.
combat n'a pas
Toutefois, le
été sans résistance, car la
saturnienne est rompue en arrivant à
Une
pu menacer
affection a
du cœur.
la ligne
l'avenir de l'homme, mais le
peintre a triomphé. La ligne se reforme plus haut et explique les motifs de son triomphe en s'unissant à la ligne
du
Soleil,
où
elle a été
chercher une sève nouvelle.
Cette dernière ligne creuse sur
son mont un sillon
très-net; c'est la célébrité dominée par le luttes n'ont pas
manqué pour
la
mérite. Les
conquérir. Les débuts
ont été terribles, car la saturnienne est à sa naissance
tourmentée
nombreux
et biffée par des lignes qui
témoignent de
obstacles.
Le mont de Mars, calme, indique l'homme ferme
et ré-
signé.
Les ongles courts donneraient l'amour de
ou de ils
la
discussion
;
la bataille
mais, modifiés par la ligne de cœur,
contribuent seulement à l'énergie générale.
Ces qualités diverses et souvent opposées se font re-
marquer dans
sa peinture. Son
Lupanar, dont
le titre a
soulevé tant de clameurs, était voluptueux sans doute;
mais
la vérité
même
des détails, le serré, la noblesse du
dessin éveillaient en nous, par la beauté des lignes,
souvenir de
la
Grèce antique
;
un
et ce tableau, risqué dans
LES MYSTERES DE LA MAIN.
537
une autre main peut-être, devenait une admirable étude de mœurs, et rien de plus.
Dans
le
voyant se
C'est
roiclir
a mis tant d'âme
il
au sort d'un débauché
qu'il intéresse
en
du Bal masqué,
la Sortie
;
le
cœur
se glace
sous l'atteinte d'un coup mortel.
un véritable tableau moral. vu
JNous avons
de l'homme
les qualités
ou
les passions
dominantes
l'ambition, l'ordre, l'amour.
:
Et maintenant que les résistances matérielles sont vaincues, maintenant qu'il a su les
cher d'un pas égal sous tera le peintre
le
dompter
et les faire
mar-
fouet de sa volonté, où s'arrê-
?
D1AZ. Les planètes principales de Diaz sont Mars d'abord et puis Vénus, Jupiter, Saturne, Mercure et la Lune, mais
à un degré secondaire.
La peau
noire, la chevelure et la barbe noires, appar-
tiennent aux signatures de Saturne, et c'est à son influence malheureuse qu'il a dû ses cruelles blessures à la
jambe
;
mais
les qualités d'étude patiente
tion, de fini, qui sont inspirées
par cette
de correc-
triste planète,
sont annihilées par l'influence irrésistible de Mars qui le
domine
et lui
cordent mal avec
donne l'impétuosité, le fini
Mars qui donne aussi à ce grand
ment de couleur C'est
de Mars
la verve, qui s'ac-
précieux dans les œuvres. C'est artiste
qui le distingue à un
qu'il a
reçu ce caractère
si
ce haut senti-
éminent degré.
vif,
emporté, pé-
LES MYSTÈRES DE LA
53S
tulant, qu'il reflète clans ses œuvres.
qui vivent, qui remuent
comme
Mars
la poitrine
là,
des tableaux
large, le col puissant, les
solides, la voix forte, les
pais sourcils, la
brusques
et
De
la nature, qui scintillent
le Soleil.
tient de
Il
formes
comme
MÀIiN.
bouche ferme,
et son
yeux ardents, sous
les
d'é-
mouvements pétulants
goût pour la controverse artistique,
qui en arrive parfois jusqu'à la dispute. Mars règne en
souverain chez
pu effacer
n'a
lui, et s'il
signatures
les
de Saturne, y combat victorieusement les influences de
Vénus, mais sans détruire celles qui sont indiquées par le
mont du pouce. Diaz a les doigts mixtes. Nous ne répéterons pas
que nous avons déjà
dit
cette main, mais toujours est-il qu'elle favorise
en
tiste
lui
permettant de voir
prisme de l'imagination loriste
un aspect de
Diaz est lisses
nœud le
le
coloriste
lui
le
ses rêves de co-
doigts sont-
né, aussi ses les
impressions
manque absolument, fouillis,
et
de
;
ils
le
là vient
un ragoût charmant dans
qu'il aspire le Soleil
les doigts sur ses toiles
par les yeux et
masse avant
ment dans
la
les détails,
le respire
heureuses.
Ses doigts courts plus que la la
ar-
rayonnantes compositions. On pourrait dire en quel-
que sorte par
de donner à
et
un
nature à travers
vérité.
caprice qui jette un
ses
la
pour recevoir plus vivement de l'ordre
ce
ici
bien souvent sur la forme de
ce
paume
le
portent à voir
qui l'aide à lire
plus facile-
nature les grands plans de lumière et
d'ombre expliqués,
soit
par un tronc d'arbre qui
scintille,
LES MYSTERES DE LA MAIN. soit
par une branche qui
qui verdoie,
il
s"
;
un rameau
illumine, soit par
un
voit tout d'abord
eaux, des bocages
539
des terrains, des
ciel,
des tons froids, des tons chauds, qui
se font contraste, et sa brosse ardente court
sans s'embarrasser des places.
11
en liberté
est vrai d'aspect,
il
est
vrai de couleur, de cette couleur qu'il a dans ses pru-
nelles et dans son
âme.
poëte, et de ses extases
Tout
l'aide
en
cela.
en peignant,
un œuvre qui
Son pouce court
ne
prendre un
augmente
lui
1 ,
en
ses. richesses
il
es
séduit. lui
permet pas tout de
l'incertitude qui parti,
délire
11
jaillit
donnant suite
de
en l'abandon-
nant sans réserve aux illuminations subites, éveillées dans tout son être par il
soupire,
il
le
feu follet de ses caprices. Aussi
s'enthousiasme,
s'électrise avec
il
se décourage, et puis
il
une nouvelle ardeur.
Sa main dure
lui
donne une
activité incessante, sans
cesse entretenue par l'impressionnabilité du pouce court
qui lui jette sans relâche une inspiration nouvelle.
Sa ligne de cœur, chargée d'une multitude de rameaux, lui
envoie aussi ses impressions que vient encore enri-
chir la verve enivrante de
mont de Vénus couvert de La ligne du Soleil chez
la
luxure produite par
lui
part directement de la ligne
de cœur comme pour indiquer que
ment
le
c'est
dans
le
senti-
plus noble de l'humanité que le peintre doit aller
chercher la suavité
1.
le
lignes croisées.
la qualité la plus belle. C'est
de Venus
qu'il reçoit
de couleur que Mars enrichit de sa verve et de
Première et deuxième phalange du pouce
:
logique et volonté.
LKS MYSTERES DE LA
540
AiAKN.
sa puissance, et avec cela la Lune, l'imagination, déve-
loppée mais calme, se prête à toutes les poésies, et libre de toute influence étrangère, les orne de ses splen-
deurs.
Le mont de Mars développé donne la force de résistance,
domine par
et
puissante les désespoirs
sa résignation
momentanés, conséquences du pouce court. Le nœud philosophique donne à Diaz assez de causalité
que
pour
faire lever
l'éclair,
devant
lui
des objections aussi vives
et le guider dans son rapide travail
croix mystique, tout en lui donnant
charme de
ajoute un certain vague au
Le mont de Jupiter
f
une religion
;
et la
secrète,
ses œuvres.
développé, ayant d'ailleurs pour
auxiliaire la ligne de vie qui se dirige vers l'ambition lui
donne, avec
la
2 ,
conscience de sa valeur, de nouvelles
forces pour avancer toujours vers le
même
but.
En
véri-
table artiste, l'ambition lui servira de volonté et se jette
du côté du Tous
Soleil
5 .
ses doigts, l'index, le médius, l'auriculaire, c'est-
à-dire ambition, l'annulaire,
fatalité,
comme pour
science,
se
indiquer que
penchent vers l'art
est le but
principal de sa vie. Son pouce renversé dénote une prodigalité assez grande.
Une
ligne droite, nette, sur le
l'entente
du commerce,
d'argent.
i.
Ambition.
2.
Mont de
3.
Art.
Jupiter,
mont de Mercure indique
la perspicacité
dans
les affaires
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
Une large croix au bas de gement de position dans
paume
la
la vie,
541
prédit
un chan-
ce changement se
et
trouve expliqué par la ligne de chance.
La saturnienne se lève droite
meaux
peintre sur porcelaine, 11
et belle avec des ra-
jusqu'à la ligne de tête. Diaz
quitta sa position
il
allait
commença par
évidemment à
être
la fortune.
pour s'adonner à la peinture,
et c'est
par suite de cette détermination que la saturnienne se brise à la ligne de tête
:
mais dans
la
main
droite, la ligne de
chance brisée reprend un peu au-dessous de tête,
en partant alors du mont de
la
Lune
1 ;
la ligne
de
de
là elle s'é-
lève péniblement dans la plaine de Mars 2 , coupée par des lignes nombreuses qui désignent tous les obstacles qu'il
a eus à surmonter et montrent le flux puissant de la
planète qui le domine
;
puis elle traverse de nouveau Ja
ligne de tête, vient s'unir à la ligne de
un amour heureux, un
cœur désignant
et s'élève vers Jupiter, indiquant ainsi
brillant succès.
La ligne du
Soleil, belle et creuse, est
lignes qui la traversent sans la couper,
moigner des
luttes
que
l'artiste
rayée de petites
comme pour
té-
a dû subir pour établir
sa célébrité.
Dans
la
main gauche,
la ligne
de chance est belle et
droite, et vient aussi se réunir à la ligne
de cœur. Une
croix sur Jupiter indique une union heureuse. Là,
dans l'autre main,
le Soleil
chargée de rameaux. 1.
Imagination, caprice.
2.
La
lutte.
comme
part de la ligne de
cœur
LES MYSTERES DE LA MAÎN.
542
La ligne de
tête
descend dans cette main vers
la
Lune,
et cela devait être chezDiaz,le coloriste de la fantaisie.
La main de Rembrandt n'aurait-elle pas eu quelques points de ressemblance avec celle de Diaz
?
COROT. Les planètes principales qui dominent Corot à un degré presque égal, sont Mars, Saturne et
Mars
lui
donne
la
peau rouge,
la voix retentissante,
fort,
carré,
les
cheveux bouclés
dominées par
celles
la 1
.
le Soleil.
la poitrine large, le
bouche ferme,
le
cou
menton
Les signatures de Saturne,
de Mars, ne se retrouvent que dans
mains. Le Soleil .enchâsse ses yeux, rend son nez
ses
droit et régulier dont
turne et
le Soleil
Mars enfle
narines
les
;
mais Sa-
réunis modèrent la pétulance de Mars
dans ses mouvements et son allure. C'est l'homme sage et énergique.
Et de l'homme extérieur,
il
est
permis de
tirer des con-
séquences sur l'homme intérieur. Corot est évidemment un c'est qu'il a fait école;
homme
de lutte, et
pérée par Saturne, la prudence, et par s'est
preuve
le Soleil, la
raison,
contentée d'une résistance sage, soutenue par des
preuves.
comme 1.
la
mais son ardeur du combat tem-
11
a protesté contre la mauvaise route des arts,
ont protesté les premiers chrétiens non pas par
Corot a porté
un moment des cheveux
longs.
LES MYSTERES DE LA MAIN. l'attaque,
mais par
le
martyre. C'est
543
marche que
la
la
conviction éclairée oppose toujours à l'erreur. C'est le
chemin du triomphe. Aussi Corot, malgré des imperfections patentes, a brillamment triomphé. Corot était évi-
demment
coloriste, et ses études d'Italie
preuve irrécusable
mais
;
il
en donnent
la
a tout sacrifié à la raison
inspirée parle Soleil, au calcul inspiré par Saturne. C'est
Saturne qui
lui a révélé
leurs auxquelles
son admirable système des va-
a héroïquement jeté en sacrifice les
il
élans de coloriste que Mars lui fournissait sans cesse. s'est servi
de
la
Il
puissance de Mars pour combattre contre
Mars lui-même, ou, en d'autres termes,
il
s'est servi
de
l'énergie de sa volonté pour repousser les élans de sa
puissante et énergique nature. lant,
il
a voulu être sage, et
il
11
n'a pas voulu être bril-
a été fort. Ses qualités ne
pouvaient être comprises que par
que fasse l'espèce de mode que
les artistes, et
(
les artistes lui ont
bien
con-
quise bon gré, mal gré) elles n'ont été coniprises que par eux.
11
est arrivé par l'estime de ses
rivaux, et ce n'est pas sa C'est
dans
chez Corot
Saturne
la
moindre
camarades
et
de ses
gloire.
conversation que l'on
comprend bien
les influences planétaires. lui inspire
tion, la retenue, puis
l'entrain, le
d'abord la prudence,
peu à peu Mars
mouvement,
les
lui
la
donne
images, et alors
modéral'énergie,
le Soleil lui
dévoile des aperçus d'une hauteur, d'une sagesse irrésistible; sa parole
véhémente devient sage
cide, convaincante
;
et
mesurée, lu-
mais ses expressions sont toujours
simples, toujours justes,
toujours élégantes, sans
ma-
.
MYSTERES DE LA MAIN.
LES
544
ses gestes sont
rrière;
c'est
de
vrais,
tranquilles et honnêtes
:
éloquence.
la véritable
Corot est intimement connu de presque tous les artistes.
La description de sa main intéressera ses innombrables amis, et tous
ils
descriptions.
11
pourront juger de l'exactitude de nos
était difficile
convaincante de
la vérité
de trouver une preuve plus
du système.
Ce qui se remarque de suite dans
c'est le pivot
la
de sa volonté. Là
c'est la puissance
de sa
main de Corot,
est toute sa force;
vie.
Corot a le pouce d'un chef de secte
1
,
et
malgré
les diffi-
cultés qui semblaient insurmontables, malgré l'âpreté, l'aspérité de sa peinture,
malgré son manque d'éclat et
de séduction des yeux, malgré sa sévérité, Corot a
fait
école.
Examinons comment
Comme
%
sa volonté
pu y parvenir. logique 5 est immense a
il
sa
phalanges sont d'égale longueur. A
peu d'entêtement
mais
;
les
deux
volonté se mêle
un
la base, la logique! est si large, le
renflement du pouce semble
comme un ornement
ajouté par le caprice à une
puissante,
si
être là
;
la
si
forte,
que
belle pyramide.
Ses doigts sont carrés, très-carrés; c'est l'amour de la vérité,
mais sans concessions, presque tyrannique
vérité chez lui, la vérité chez les autres.
1
Très-long et très-fort.
2.
Première phalange du ponce.
3.
Seconde phalange
dît
pouce.
Ne
:
la
le consultez
LES pas,
ou,
si
MYSTERES DE Là MAIN.
vous
attendez-vous à
consultez,
le
545
plus
la
inexorable franchise.
Mais bien vous prendra de logique, aux doigts carrés, droite, profonde, barre
il
demander
lui
joint
avis, car, à la
une ligne de
tête qui,
toute la main. C'est la raison
inexorable.
Mais c'est aussi l'honnêteté,
la
probité la plus rigide.
Cette main, tellement sage, n'admet de dépense inutile
dans aucun genre. Aussi veut-elle en tout l'économie.
Sa devise
est
:
non
uti
abuti,
La ligne de cœur, bien que
comme un
traînée vers celle de tête billon
elle se déploie
;
même
en
fait d'argent.
belle, est fatalement
aigle vers
en replis capricieux
en-
un tour-
et vient s'y
perdre.
Chez Corot,
la raison
peut aimer, mais point de vue
;
si
sinon
main gauche,
droite, la
il
celle
main de
tout,
cela est juste, fait taire
même ne
Ses deux mains la
domine
même
cœur.
le
11
cela est sage, à son
son cœur.
sont pas d'une fermeté égale
du cœur,
l'action,
si
du
est
fait,
presque molle de
la raison, est
;
;
la
dure
et active.
Est-ce là toute sa logique? non! Attendez encore, rien
n'y manquera.
Chez
lui, le
nœud
philosophique^ est immense. Ainsi,
n'accepte rien sans en examiner les causes
pendant, et toute sa vie en est fié
à son
sonne ne teurs.
amour pour l'a
l'art,
il
la
preuve.
11
;
il
il
est indé-
a tout sacri-
a tout quitté pour lui. Per-
vu un seul moment au nombre des
sollici-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
540
Corot eût été très-riche, sans aucun doute,
s'il
eût
du commerce, car sa ligne de bonheur
suivi la carrière
où
s'élève droite jusqu'à la tête,
elle s'arrête
pour
s'éle-
ver ensuite incertaine et moins puissante.
Son influence cède à dans
la vie
qui tient la première place
l'art,
de Corot.
Ses doigts lisses laissent à sa logique toute sa spontanéité.
11
de
voit juste et tout
suite.
La peau de ses mains, souple et un peu ridée, indique une nature
intelligente et sensible.
Mais où donc est Corot
le
poète? nous demanderez -vous.
Attendez, nous allons y venir.
Le mont delà Lune rides,
il
fait
un
seul
De
sans rides aussi.
1
est très-développé; calme,
mont
là
avec celui de xWars 2 ,
émanent des
sans
calme
et
idées riantes et tou-
jours sereines. Par suite d'une conscience sans reproches, les idées arrivent pures, et les croix mystiques tracées dans chaque main viennent jeter encore sur ses
compositions
le
vague de
Ainsi, les rêves légers
la mélancolie.
vagabondent quand l'âme passe
dans un autre monde par cet état mystérieux et inconnu
que
l'on appelle le
sommeil.
Alors des nymphes bondissent sur
les
gazons, des bos-
quets se peuplent de musiciens, et des bergers, appuyés l'un sur l'autre,
écoutent les chansons du
vieil
tandis que l'on aperçoit à travers les arbres la
de
la belle lonie.
1.
L'imagination.
2.
La
latte.
Homère,
mer bleue
LKS MYSTÈRES? DE LA MAIN. Car
il
5i7
y a en Corot deux hommes bien distincts
:
le
peintre vrai, consciencieux, savant dans ses admirables
comme
études, le poëte dans ses tableaux;
deux natures
l'homme
:
il
y a en
lui
rigide et exact, et l'artiste.
Nous avons vu l'homme
rigide; complétons la nature
du poëte. Outre
mystiques
les croix
r anneau deSalomon qui
f
,
Corot a l'index orné de
l'initie
instinctivement aux mys-
tères de la vie secrète de la nature; et la
piter, tracée sur le
homme
marque de Ju-
mont de Jupiter même, en
supérieur, apte
à,
éprouver
un
fait
les inspirations les
plus hautes et les plus nobles. Trois lignes, seulement indiquées, s'élèvent, égales et parallèles, sur le
mont du
Soleil, et ces
trois lignes fai-
blement tracées viennent nous dire qu'avec un peu moins de raison et un peu plus d'enthousiasme,
la célébrité, la
réputation, la richesse, fussent venues creuser ces
sil-
lons que leur avait ébauchés la nature, et que Corot eût été
un peintre
à l'égal des grands artistes des plus
temps des Léon
X
pour ôter jusqu'à l'ombre du doute,
Et,
Soleil,
la ligne
dans l'autre main, s'écarte et va serpenter sur
mont de Mercure dans
beaux
et des Médicis.
;
c'est l'inspiration qui va se
du le
perdre
la science.
Corot a péché par excès de force
;
il
a été trop raison-
nable.
Ses doigts, plus courts que la paume, indiquent l'amour
i.
Placées entre la ligne de tète et la ligne de cœur,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
548
de
la
masse
et l'horreur des détails, et,
une exécution large
On
par conséquent,
et pas assez expliquée.
a cru Corot naïf; Corot n'a jamais été naïf,
il
trop aimé la science. Si Corot eût été moins savant,
eût dépassé tous les
le
hommes de
son temps.
eût seulement écouté son
S'il
mont de Venus
immense
est
a il
amour et
!
Car chez
lui
de rides
sillonné
croisées qui viennent joindre à la puissance matérielle les fantaisies
Mais non,
mais
il
du caprice. il
a résisté.
mine toutes
;
il
11
a été tourmenté, sans doute;
presque chaste. Ses passions,
est resté
les do-
il
y a puisé des forces immenses pour ac-
complir sa rude tâche, nait trop pénible,
il
et,
quand
a peuplé ses
bergères demi-nues, et
il
la résistance
champs
deve-
lui
et ses forêts
de
leur a tracé la ronde volup-
tueuse qu'elles dansent autour du vieux Silène.
Mais
si
Apollon envoie sa brûlante ligne vers Mercure,
Mercure se penche, vient confondre avec
lui.
Aussi écoutez Corot quand
art, son sujet favori;
entraîne,
comme
il
se serrer contre Apollon et se
comme
il
est éloquent,
est à la fois vrai et fleuri!
parle
il
comme
il
Heureuse
nature qui pèche par l'excès de qualités dont une seule ferait
un
homme
fort.
AEBER. Que de
qualités la nature
qu'elle veut créer fait
ne rassemble-t-elle pas
un musicien de premier ordre?
naître poëte d'abord, pour
lors-
Elle le
comprendre son langage
LES MYSTERES DE LAMAlN. et ses
harmonies;
un charme dans
elle lui fait,
le
les soupirs
ou
feuilles,
du silence
et
lui
ces effets divers une note, une voix,
le tact et le
rhythme.
mur-
Elle lui explique
un nombre pour ;
et puis,
Homme :
le
chan-
pour
style, elle le fait calculateur
doit réunir les contraires les calculs
le
révèle dans chacun de
grand concert de l'universelle harmonie geant tout à coup de
dans
mugissements du
les
ou tempête.
vent, tour à tour zéphir aussi la poésie
dès son enfance, trouver
bruissement des
mure des eaux, dans
549
positif et poète à la fois,
la raison
il
et l'enthousiasme,
froids et les inspirations brûlantes.
Et,
pour
attendrir par la grande voix de l'orchestre, pour la faire arriver au cœur,
il
lui
sance génératrice qui
faudra l'amour,
fait
la
grande puis-
chanter; l'amour, c'est la mé-
lodie touchante. C'est
animé par l'amour que
le
musicien atteindra jus-
qu'au sublime. C'est avec l'enthousiasme de l'amour pur
que
la
musique devient
céleste.
La musique
est la voix
de l'humanité lorsqu'elle veut s'adresser à Dieu. M. Auber a été admirablement doué pour la musique, surtout par la planète de Vénus, qui le domine presque
exclusivement et qui trace profondément dans ses mains ses signatures. L'âge a fait naturellement disparaître
la
fraîcheur de son teint; mais un artiste la devine encore.
Son nez, sa bouche, Vénus, mais de
la
ses
yeux portent
les signatures
Vénus voluptueuse, qui inspire
de les
mélodies enivrantes et suaves.
Après l'influence dominatrice de Vénus, arrivent en se-
conde
ligne,
mais à un degré encore puissant, celles de 31.
.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
550
Lune, de Mercure et du Soleil; Saturne domine parfois
la
aussi
Mercure a dû
donner autrefois de
lui
souplesse et de la grâce. La
monie,
les
grâces rêveuses,
Lune
lui
le caprice,
l'agilité,
donne encore
de
la
l'har-
que Mercure, réuni
à Saturne, règle par la science et la méthode. Il
Page arrive, de retrouver
est plus difficile, lorsque
ailleurs
que dans
la
main, où
elles restent écrites, les
signatures des planètes très-distinctes sans doute jadis
dans
le
temps de
la
jeunesse; car, nous Pavons
fluence de Saturne,
quelque doive être
la
tellus
au premier coup d'œil,
le plus,
main de M. Auber,
la
dit, l'in-
les autres,
longueur de l'existence.
Donc, ce qui frappe dans
absorbe alors
,
c'est la signature
de Vénus sous
deux formes.
Une
ligne de
cœur immense,
commencement
enrichie de rameaux au
et à la fin, et
le
mont de Vénus déve-
loppé et couvert de grilles. Ainsi, amour physique, amour
du cœur. Par conséquent, verve, énergie, fécondité inépuisable, grâce et tendresse
;
et ces qualités sont telle-
ment absorbantes, que Jupiter penche
est à
peu près nul,
et
sa colline appauvrie vers le Soleil. Toute l'am-
bition est tournée vers
l'art.
Ainsi, chez M. Auber, le ta-
lent ne part pas d'abord de l'ambition
ou de
l'orgueil,
mais de l'amour. Il
a eu à lutter sans doute, car la ligne du Soleil,
comme lui
de
chez presque tous les gens supérieurs, part chez
la ligne
de vie (du mont de Vénus) et se brise en
traversant la plaine de Mars
,
puis elle reprend plus
LES M Y TERES DE LA MAIN. haut à
la ligne
de cœur, et
d'une
là part
551
qui indi-
île
que qu'une femme a contribué à ses succès;
monte directement vers
le
mont du
Soleil où,
sant en deux grandes branches, elle creuse lon, ce qui
elle envoie
Un peu avant
d'arriver à la ligne de
Soleil, elle jette
la fortune), et, arrivée
la
Dans les
musique, la
c'est la perfection
l'art.
mont de Mercure
artistes, le
le Soleil; c'est
La ligne de
encore
la
science dans
L'éloquence
dans l'harmonie.
main de M. Auber, comme dans
grands
sur le
une autre ligne vers Mercure,
ce qui signifie alors éloquence dans
dans
val-
une branche bien nette vers Mercure
récompensé par
(c'est l'art
mont du
en se divi-
un large
indique, outre le talent et la célébrité, la
faveur des grands.
cœur,
alors elle
se
celle de tous
penche vers
l'art.
vie, très-longue, s'élève vers Jupiter,
se joignant h la ligne de tête, ce qui
en
annonce des désirs
de gloire artistique qui doivent être évidemment satisfaits et
conduire aux honneurs.
La ligne de cœur, entamée en deux endroits, indique deux amours qui ont déchiré Le mont de Mars
est
calme;
le
cœur.
c'est résignation,
à supporter les coups du sort quand
ils
courage
frappent ou qu'ils
ont frappé.
Mais
le
mont de
la
Lune
rayé, tout en annonçant
une
grande effervescence d'imagination, indique aussi une facilité à se
tourmenter sans cesse, à s'effrayer de chi-
mères, état irritable très-favorable, du reste, à l'inspiration.
La
ligne de tète est magnifique; longue et bien tracée.
,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
552
main tout entière
elle traverse la
côté de l'imagination; c'est la
et va
se
pencher du
marque d'une grande
in-
telligence tournée vers l'art et le caprice K
Mais sa puissance, indiquée par sa netteté et sa longueur, peut balancer les élans du cœur et parfois crifier à l'intérêt
les sa-
personnel; toutefois, l'amour sensuel
(l'amour des femmes) l'emportera sur les influences de
la
ligne de tête.
La saturnienne part du mont de du
la ligne
La Lune,
la
Lune
c'est l'eau, c'est le caprice, c'est le lac paisi-
ble, la nuit
murmurante, la nuit argentée,
l'harmonie,
et,
pour
lui
quand
le silence, c'est
elle se dirige vers le Soleil
demander des
comme
reflets, c'est l'imagination qui se
défie d'elle-même et vient dorer ses rêves
de
et va s'unir à
Soleil.
aux lumières
la raison.
Dans
Lune
la
la
et
main de M. Auber, montant au
la saturnienne, partant
Soleil, c'est
de
l'harmonie d'abord, et
ensuite l'harmonie et le caprice illuminés: l'art et la vérité.
La saturnienne,
donc bien écrite l'art et
;
elle
c'est la destinée.
Sa destinée
était
ne pouvait être heureuse que par
l'harmonie divinisés par l'amour, dont la signa-
ture se trouve partout dans ses mains.
Les doigts de M. Auber sont mixtes; c'est encore imagination et raison réunies.
Mais
le doigt
du Soleil
est carré; c'est
bon sens dans
l'art.
\
,
C'est aussi désir
de richesses pour satisfaire aux exigences du caprice
LES MYSTERES DE LA MAIN. Ainsi
enthousiasme et retenue
,
thousiasme!
Tous
et sagesse
dans l'en-
saura donc s'arrêter, modérer sa fougue
Il
et la maîtriser
,
553
;
cachet du génie.
c'est le
ses doigts
penchent vers l'annulaire, toutes
se
ses facultés sont tendues vers l'art. C'est encore
preuve que
la
qu'il
aime
Dans
par
c'est
seulement
l'art
une
fois
comprend,
qu'il
la vie.
main
sa
tement de
la
droite, la saturnienne part bien distinc-
Lune
;
c'est
encore
le
bonheur par
l'har-
monie.
Dans cette main, tête
de vie part de la ligne de
la ligne
la vie devait être
;
nécessairement, fatalement intel-
ligente.
Des obstacles sans nombre auraient surgi
s'il
avait
voulu essayer de suivre une autre carrière. Sa destinée voulait qu'il fût artiste. les
commencements
homme
Quelquefois la Providence rend
difficiles et
comme
impossibles à
un
supérieur, parce qu'il y a des fruits qui ne peu-
vent mûrir que secoués par
mes qui ne peuvent
tempête
la
se compléter
lorsqu'elle écrit tout d'abord
:
il
que par
y a des homla lutte.
une vocation
Mais
spéciale,
il
faut la suivre ou cesser d'être. Elle ne vous a pas créé
pour votre bonheur, mais pour un but vous arrêtez pas, ou lui
elle
;
marchez, et ne
vous écrasera sans
importent nos considérations misérables!
c'est
une
Sur
le
fatalité
que
mont du
Que
le génie.
Soleil
lignes (bien rares) qui
pitié.
allez, allez,
de cette main, on voit
donnent
la richesse (ou l'occasion
le mérite,
la
les trois
célébrité,
d'amasser des richesses).
LES MYSTERES DE LA MAIN.
554 Ici
encore Mercure se penche vers
Une c'est
ligne, partie de la
bonheur venu par
le Soleil.
Lune, va à
la ligne
suite des caprices
de cœur
;
ou de l'amour
d'une femme. M. Auber
a,
losophique 1 et
développés dans
nœud
les doigts, le
nœud d'ordre 2
le
qui, réunis, font le
phi-
musi-
cien, calculateur, savant. Ces qualités de calcul, jointes à l'irritabilité
de
la
Lune
véhémence des
et à la
qualités
apportées par les influences de Vénus, donnent ce qui
complète
le
grand compositeur
:
des inspirations de mé-
lodie et d'harmonie fiévreuses et puissantes, réglées,
mo-
dérées par l'ordre et la sagesse.
M. Auber a le laissant
le
pouce moyen ou court, ce
qui, tout
en
d'abord dans un état de fluctuation et de doute
favorable à la spontanéité des conceptions, ne lui per-
met pas d'abandonner facilement une qu'elle est lative,
que
idée
une
fois
conçue; car, malgré son peu de longueur re-
son pouce épouse
la
forme un peu large qui indi-
la résistance, la résolution
ferme une
fois
qu'un parti
est aussi
longue que
est bien arrêté.
En
outre, sa main, dont la
les doigts, réunit
par cela
paume
même
l'analyse et la synthèse,
ce qui complète l'harmonie générale de sa personnalité; car on a dû
main rait,
remarquer que toutes
les
lignes de sa
signifient inspiration et raison; l'amour seul
pour-
par sa puissante influence, déranger ce merveilleux
i.
Première phalange des doigts.
2.
Deuxième phalange des
doigts.
LES MYSTERES D
LA MAIN.
K
555
équilibre; mais l'amour, chez un artiste, ajoute aux qualités.
Le génie
n'est qu'à des conditions pareilles; l'enthou-
siasme excessif et déréglé ne conduit qu'à des excentricités folles, à des succès
de surprise et sans durée. Le
véritable talent n'existe pas sans
nomme
l'équilibre,
que
l'on
raison ou sagesse.
En résumé,
la
main de M. Auber
ble artiste, de ce qu'on
est celle d'un vérita-
un homme réellement
appelle
fort.
C'est la
main bien complète d'un musicien destiné à
occuper une des premières places de F époque dans quelle
il
la-
plaira à la Providence de le faire naître.
M.
GOUNOD.
M. Gounod est sous l'influence de planètes qui l'agitent à un degré presque égal.
Yénus, Jupiter, Mars et Saturne
ou tour à tour, cure et
la
et contribuent à
le
dominent ensemble
son talent, auquel Mer-
Lune viennent aussi apporter leurs impressions,
moins énergiques, mais encore puissantes. Jupiter
sommet de la
rend ses cheveux rares la tête, et,
et
en dégarnit
d'accord avec Yénus,
mélodie tendre et sérieuse,
les
il
lui
le
donne
manières aimables,
le
désir de plaire, l'ambition et l'aptitude à goûter les plaisirs sensuels.
Mars dore sa barbe
et sa chevelure, élargit
sa poitrine, et couvre d'une légère teinte rougeâtre son
LES MYSTERES DE LA MAIN.
556
teint disposé d'ailleurs à
prendre
la
blancheur et
la fraî-
cheur, signatures de Jupiter et de Vénus. C'est
Mars qui
agite, les
fait
vibrer ses phrases
mouvementé. Mais
c'est
musicales, les
Saturne qui règle
l'é-
nergie de Mars. 11
y ajoute
et la
la
science et la gravité, auxquelles Mercure
Lune viennent joindre leurs
tact, le
Le
qualités précieuses
:
le
douant de
la
goût et l'harmonie.
Soleil illumine ses inspirations
en
les
sagesse et de la mesure. Ainsi gouvernée, la musique de M.
Gounod renferme,
mélodie donnée par Vénus,
la
science inspi-
rée par Saturne, qui, forçant Jupiter à
lui
répondre par
en
effet, la
son côté divin tout à nelle, les
(la
religion
ses chœurs,
!),
donne à
ses œuvres, et sur-
une harmonie claustrale
et solen-
son rhythme ordinaire, auquel succèdent parfois
trépignements de Mars,
les
douces
et tendres
mélo-
dies de Vénus, et les rêveries vagues et estompées de la
Lune.
C'est
de nos musiciens celui qui jette
pâture à l'âme et force
le
le plus
de
plus à réfléchir.
Sa main, par sa forme et par ses lignes, est en parfait
accord avec
les planètes.
Ses doigts élégants, un peu gras, aux formes agréables
comme ceux d'une femme, se penchent tous vers l'annucomme courbés par une attraction du Soleil; ils
laire
sont presque carrés à première vue, ce qui indique
le
goût de l'ordre émanant de Saturne, Le médius, doigt
at-
tribué à cette planète, est plus large à son extrémité que les autres
;
c'est le signe
d'un penchant naturel à
la tné-
LES iMYSTERES DE LA MAIN.
557
lancolie.et aux idées tristes, encore augmenté par la croix mystique qui y joint une teinte superstitieuse.
Le doigt de Jupiter, pointu, tout en ajoutant encore à ces dispositions sérieuses, en adoucit l'amertume et la
change en poésie par
la
contemplation de
la nature.
Beethoven, qui trouvait ses inspirations dans pagne, devait à coup sûr avoir la main faite
Le doigt du presque à
Soleil est spatule et si
la
long, qu'il
hauteur du médius, ce qui révèle
la
s'élève la puis-
sance directrice de cet astre dans les intuitions ques, auxquelles le
mont de Mars
cam-
ainsi.
artisti-
vient ajouter son en-
train et son infatigable ardeur.
Ses autres doigts, sous l'influence de Saturne, ont à la fois le
nœud
nœuds
sont tellement dissimulés sous la souple ondula-
philosophique et
tion des lignes, qu'on ne les
abord,
le
nœud
d'ordre
;
mais ces
remarque pas au premier
en harmonie en cela avec sa musique, qui ne
laisse voir
la science
dont
elle
est
remplie qu'à ceux
qui veulent la chercher sous son enveloppe gracieuse et séductrice.
La puissance de sa logique, indiquée par
la
deuxième
phalange du pouce, contraste avec l'incertitude de sa volonté \ qui le livre tout entier aux plantureuses inspirations et aux luxuriants caprices de sa fantaisie, mais
sans danger, car le Soleil et Saturne viendront les
émon-
der plus tard. L'intérieur de la
paume
n'est pas
moins en harmonie
avec l'ensemble. Le mont de Jupiter porte 1.
Première phalange du pouce courte.
le
sceau de
LES MYSTÈRES DK LA MAIN.
5 8
Jupiter, ce qui lui la planète
donne
hautes et graves de
les qualités
les intuitions religieuses
:
et
contemplatives
et la supériorité dans l'art. C'est Jupiter qui
l'entente des fût
chœurs
religieux.
adonné au théâtre,
le
Il
lui
aurait été,
inspire
s'il
ne se
premier compositeur de mu-
sique sacrée de notre époque. Saturne montre sa puis-
sance par deux lignés qui s'élèvent droites et à distance égale sur le mont. La saturnienne, qui les projette, part
de
la ligne
s'arrête
de
vie, s'élève
un moment,
branche qui
jusqu'à la ligne de tête où elle
se brise, et de là elle envoie
s'élève sur le
mont du
Soleil,
où
une
elle trace
plusieurs lignes fines, dominées par deux lignes principales dans
une main,
et
par une seule ligne dans l'autre
(célébrité causée par l'abondance de sève d'un côté, ré-
gularisée de l'autre), c'est-à-dire le travail, l'esprit et la
matière, que l'on retrouve encore indiqués par une ligne
placée sur la troisième jointure de l'auriculaire et unissant les deux phalanges. La saturnienne, à partir de la ligne de tête, vient, tout en envoyant
deux rameaux vers
Saturne, se perdre dans la ligne de
cœur
droit le
mont de
heureuse
du bas de fie
et réussite la
qui escalade
Jupiter, ce qui signifie à la fois union
de gloire; une ligne, qui part aussi
saturnienne et s'avance sur Mercure, signi-
gain, réussite d'argent.
Les doigts de M. Gounod sont, à
la
première phalange,
sillonnés intérieurement par des raies en travers, qui, à
cette place, signifient dispositions à l'enthousiasme pou-
vant aller parfois jusqu'à l'exaltation extrême; et puis, à partir de cette phalange,
des lignes régulières agréables
LES MYSTERES DE LA MAIN. à voir,
semblables à un habile travail de burin, des-
et,
cendent
559
long des doigts et viennent rayer
le
entière, en indiquant
la
main tout
une impressionnabilité, une sus-
ceptibilité nerveuse qui, seules,
font le grand composi-
teur; car de tous les arts, et nous savons par expérience
que Fart de de
la
peinture produit des effets pareils, celui
la
musique
rations, ou,
peuvent
si
est
évidemment
le plus
sujet
aux inspi-
Ton veut, aux agacements sublimes qui
et doivent parfois aller jusqu'au délire.
Le mont de Vénus, très-dé veloppé, sillonné ou agréa-
blement guilloché, indique une nature ardente la ligne
à aimer, et
croisées occupant la
et portée
de cœur, couverte de lignes entre-
main tout
entière,
annonce une
chesse inépuisable d'affections. La ligne de tête, longue,
marque d'une haute
ri-
très-
intelligence, est entrecou-
pée, surchargée de traits, et annonce en
même
temps
la
puissance et le dérèglement des idées d'un artiste véritable. Elle
aussi et fait
descend vers
émaner des rêves que
tiste habille Il
le
puissamment rayé,
mont de
la
et sa pression la
Lune, irritable
magnétique en
belle imagination de l'ar-
d'harmonieux et splendides accords.
est impossible de
trouver une main plus aimante,
plus sensitive et plus sympathique.
Et c'est
là,
sans doute, la cause de l'expression douce,
profonde et mélancolique que sa musique produit sur les organisations délicates,
recueillir
en silence quand
ritable poète,
nerveuses et disposées à se elles
entendent
de celui qui parle au cœur.
la voix
du
vé-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
569
FREDERICK LEMAITRE. Les planètes les plus favorables au talent de
l'artiste
dramatique sont, à coup sûr, Mercure, Vénus et Mars. Mercure, c'est l'adresse, l'intelligence,
la
conception
rapide, l'intuition, l'esprit, et l'esprit de saillie, la phy-
sionomie expressive; c'est aussi
le
geste facile et la sou-
plesse.
Vénus, c'est c'est
la
tendresse, la grâce, l'élan sympathique;
ce qu'on appelle l'âme
mique mordant,
la
moquerie
C'est souvent aussi le co-
!
fine, le débit gai, l'imitation.
Mars, c'est l'audace, l'entrain, l'énergie, le mouvement,
l'enthousiasme
;
c'est ce qui,
coulisses, s'appelle
Saturne,
cherche,
triste,
les
l'avance. Les
Vénus, mais
comiques et
dans
la
langue triviale des
du chien!
donne aux comédiens
intentions calculées,
le détail, la re-
les effets
comiques sont parfois sous le
préparés à
l'influence
de
plus souvent sous celle de Saturne. Les
les plus forts
sont sous l'influence de Saturne
de Mercure.
La Lune donne
l'irritabilité
qui,
au théâtre, devient,
selon les occasions, ou sensibilité nerveuse, ou caprice;
ce que les Anglais appellent humour. Jupiter donne la confiance en soi,
l'expansion, la
gaieté, la rondeur.
Le
Soleil
donne
l'effet juste, la vérité.
Frederick Lemaître est sous l'influence immédiate de
LES MYSTERES DE LA MAIN. Mars
Jupiter, de Mercure, de
secondairement celles de
la
et
du
Lune
Soleil;
561
ressent plus
il
deYénus, sous
et
le côté
matériel.
donne
Jupiter lui
goût de
le
la
bonne chère, de
la
dé-
pense; c'est de Jupiter qu'il tient sa taille élégante, la
couleur de ses yeux, les fossettes de son menton, son nez
son teint, qui serait blanc et frais
droit,
par
les influences
de Mars, dont
n'était rougi
s'il
a reçu
il
donne
Le
la souplesse, l'agilité, l'élégance
Soleil
donne ou donnait aux
un
guliers de sa figure
poitrine
la
Mercure
large, les épaules fortes et l'allure décidée.
lui
des formes.
traits peut-être irré-
bel aspect à distance.
Quant aux qualités morales dues à
l'influence de ses
planètes, le lecteur pourra en faire lui-même l'application
en s'aidant de ce que nous venons de dire à ce
sujet.
M. Frederick Lemaître est évidemment un des plus
grands artistes de notre époque.
11
ne relève que de
ce qui est déjà un immense mérite.
novateur; aussi
uns,
il
d'autres,
il
les
l'exige. là
n'a-t-il
11
En résumé, ;
11
est tout cela
celui-ci lui refuse
créé avec une égale supériorité III, Falstaff
un
quand une
pour
la situation
qualité, celui-
mais personne ne conteste son talent im-
mense. C'est l'homme de Shakspeare.
C'est
comme
pas été accepté par tous. Pour
est capricieux, irrégulier, fantasque;
est trivial.
une autre
Richard
est arrivé
lui,
créateur,
:
11
eût compris et
Roméo,
le
Roi Léar,
ou Caliban.
un novateur sans aucun doute.
Mais alors ses doigts sont pointus? Ses doigts sont carrés; aussi
il
aime et
il
cherche
le
LES MYSTERES DE LA MAIN.
562 vrai, la
nature
convenu,
son penchant l'entraîne d'abord vers
;
mais à
le classique,
la
le
condition que le clas-
sique et le convenu seront basés sur la vérité, ce qui n'arrive pas toujours.
comme il étudie avec conscience, comme il comme il trouve à chaque création des intenignorées, même de l'auteur, et cela non pas en
Et voyez
cherche, tions
marchant pas dition,
à pas sur les traces incrustées par la tra-
mais en obéissant aux appels de son intelligence
et de sa raison; et
si
la situation l'entraîne
dans
le
dés-
ordre, dans l'enthousiasme, dans la colère aveugle, tré-
pignante, désordonnée, accompagnée de cris furieux,
peut aller jusqu'à
la
il
véhémence extrême, énergique, trop
énergique peut-être au gré de certaines organisations débiles et froides;
mais
reste toujours dans sa
il
gamme
ardente et n'en blesse jamais l'harmonie. 11
n'y a qu'une nature pour les peintres, mais
il
y a
la voit
avec
cent manières de l'interpréter.
Chacun ses soit la
yeux
l'enrichit de son sentiment,
soit
chacun
de coloriste, soit d'harmoniste, soit en froid,
en chaud,
soit
cherchant dans
en
la
rendant par
les
masses, soit en
les détails.
Raphaël, Titien, Rubens, Rembrandt ou Salvator Rosa sont tous esclaves de la nature.
Ils
ont chacun leur ma-
nière de voir, parce qu'il ne peut pas y avoir de règle absolue, de tradition dans les arts.
Frederick est un grand coloriste.
Il
est studieux, sin-
cère. xMais
la vérité
qu'il
cherche,
comment
l'aperçoit-il
?
LES MYSTERES DE LA MAIN. Ses doigts sont cule pas;
il
donc
lisses,
éprouve,
il
il
5G3
ne commente pas, ne
deviue,
pressent,
il
il
cal-
juge par
même l'ordre comme l'éclair, déjà Tout part en même temps,
impression, et en cela rien ne le gêne, pas et le calcul. L'impression lui arrive
commentée, déjà
comme
la
réfléchie.
capsule et la poudre qu'elle enflamme. ses doigts très -lisses indique
Le dessin de
bilité exquise; on dirait
une sensi-
un contour tracé par Raphaël.
Bien des mains paraissent semblables de forme au pre-
mier coup
seulement
d'œii,
tres parlent.
Où
les
unes dorment et
la différence gît-elle?
quoi indéfinissable par
le fait,
les
au-
dans un je ne sais
mais qui s'éprouve, et que
l'élégance ou la lourdeur de la forme,
et,
par
suite,
du
geste, viennent toujours expliquer. 11
y aurait un gros volume à faire sur l'intelligence du
geste, qui vient
Ce bazar de
du cerveau
la tradition,
et
non pas du Conservatoire.
en dotant
et de ronds de bras prétentieux, d'afficher leur sottise.
îl
ne seraient que bêtes
,
intéressants
s'ils
les et,
l'étaient
Sa main est
il
dit
belle,
ce
imbéciles de poses
rend insupportables
là
où
ils
par cela même, quelquefois
en toute naïveté.
Le geste de Frederick Lemaître toujours juste;
les
semble prendre à cœur
est souvent gracieux,
qu'il doit dire, et rien
de plus.
parce que ses tendances sensuelles
ou voluptueuses élargissent élégamment ses doigts à leur base. Le goût des plaisirs matériels rayonne, et embellit la régularité.
La première phalange du pouce, courte,
ajoute encore à son impressionnabilité en le livrant à des alternatives de joie, de découragement et d'abattement
LES MYSTERES DE LA MAIJN.
504
profond
Par
,
à des colères suivies d'atonie et de désespoir.
les
mêmes
manque du l'intuition
motifs,
du
l'inspiration jaillit aussi
parti-pris et lui fait souvent changer, selon
magnétique qui
lui arrive
du public, un
effet
arrêté à l'avance.
Tout
vient, d'ailleurs, favoriser son sensitivisme.
Ses doigts, plutôt courts que longs, lui permettent de
l'ensemble d'un rôle sans être distrait par les
saisir
détails.
Favorisée par une nature aussi nerveuse, une croix
mystique tracée dans ses mains vient jeter sur
lui
une
impression mystérieuse accompagnée, dans les temps
nébuleux ou
d'une vague terreur.
tristes,
L'index, pointu, en le portant à la contemplation religieuse,
augmente encore cette
disposition qui doit quel-
quefois aller jusqu'à la superstition.
D'un autre côté,
l'ambition, indiquée par le développement
du mont de
Jupiter, le soutient, le pousse et l'aiguillonne.
L'amour physique, très-développé sur pouce le
le
mont du
et matérialisé par les raies qui le couvrent et par
peu d'étendue de
la ligne
de cœur,
lui
donne une sève
brutale qui explique sa fougue et ses brusques élans.
Mercure, très-développé,
lui
donne à
la fois la
perspi-
cacité et la science dans l'art en se portant avec force
du côté d'Apollon. Mercure
lui
donne toutes ses qualités à un degré su-
prême, et nous avons vu tout à l'heure quelles sont qualités dramatiques
La
que Mercure
les
inspire.
ligne de tête, longue, puissante,
vivifiée
par de
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
nombreux rameaux,
éveille
mais son inclinaison vers ligne
du
Soleil, qui
nent expliquer une
la
part du fois
en
lui
Lune,
5Go
des appétits de gain et,
d'un autre côté,
mont de Vénus (amour),
;
la
vien-
encore que son talent émane de
vives passions utilisées par l'intelligence et le caprice.
Dans
la
main
droite, sa ligne de chance, nulle dans le
principe, part de la croix mystique qui se réunit à la ligne
du
Soleil
bles jusqu'au
;
elle
annonce des commencements péni-
moment où
sa sensibilité nerveuse devait
se révéler.
Cette ligne, dans la
main gauche, part du mont de
Lune, c'est-à-dire du caprice;
et,
en effet,
qui donne à son jeu ces bizarreries,
la
c'est le caprice
ces excentricités,
ces goûts étranges auxquels Mars, par sa véhémence,
son entrain, ses hardiesses, vient ajouter un attrait nouveau. C'est parla réunion de ces inspirations planétaires,
chez
lui
éminemment puissantes, et qu'il
ner ensemble ou tour à tour,
rayon-
sait faire
qu'il intéresse,
éveille,
étonne, captive le spectateur. Et ces qualités nerveuses et pétulantes se font valoir l'une par l'autre, parce que, chez ce grand artiste, elles
sont réglées par les illuminations du Soleil, c'est-à-dire
par l'intelligence suprême en quête de
Nous l'avons déjà vu,
la vérité.
cette recherche conduit au
génie.
DÉJAZET. Tous ceux qui peuvent se reporter de vingt ans en arrière sans en arriver à l'enfance, tous les gens de 32
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
566
quarante ans environ,
rappelleront avoir vu
se
alors
Déjazet vive, alerte, fringante, pleine de verve, d'intelli-
gence, d'esprit, de caprice, d'humour, une véritable Li-
une vraie
sette,
nous comprendront
Frétillon. Et ceux-là
en nous voyant choisir de préférence l'étude de ses mains.
Pour nous, faite,
c'était alors
non-seulement une
artiste par-
même;
mais une créatrice, une improvisatrice
elle
avait son genre de vérité à elle, la vérité poétisée dans le
sens de l'entrain et de la gaillardise. C'était
du pays et fine
latin, spirituelle
par
le
la grisette
de nature, et rendue intelligente
contact d'une jeunesse forcée de mêler
science aux plaisirs.
Comme
elle était alerte
!
comme
la
sa
voix stridente donnait
un mordant à toutes ces choses
spirituellement osées!
comme
elle savait les faire
à la faveur du rire qu'elle excitait à son gré
!
passer
comme
était gaie, nerveuse, pétulante, sans brûler les
elle
planches
!
quel goût! quel tact parfait! Hélas! sa jeunesse est partie,
la
joyeuse jeunesse,
doyante!
gracieuse,
printemps de
la jeunesse,
primavera délia
si
vit a.
;
le
une
vie sans
ver-
Giuvenlu
vie!
s'est envolée, à
elle est allée
monde
l'image de ce printemps perdu. fleurs,
si
où vont
maintenant nous ne trouvons plus
dans
rien au théâtre et
la
La nôtre aussi
nous spectateurs de son époque les neiges d'autan! et
si belle,
feuilles
;
qui
nous rappelle
Partout une vie sans
partout
les
symptômes
d'un précoce hiver!
Bonne
Frétillon
!
comme
elle avait
bien les goûts d'une
autre époque, trop peut-être, car elle n'a jamais pensé à
MYSTÈRES DE LA MAIN.
LfvS
comme elle
l'avenir; mais
était artiste aussi
507
!
comme
enlevait les bravos fanatiques d'une salle entière! qu'elle leur jetait son
elle
C'est
cœur.
Ses planètes principales sont Jupiter, Mercure, la Lune et Vénus.
Jupiter lui donne l'ambition, la religion, l'entrain, la confiance, le goût des plaisirs et de la dépense, la voix stridente;
il
lui
donne
les dents
longues sur
le
devant,
et,
d'accord avec Vénus, les yeux un peu saillants; mais
Mercure
et la
Lune absorbent, par leur influence supéMercure
rieure, toutes les autres signatures. l'œil vif, expressif,
mobile
lui
donne
son teint mat et changeant,
,
son menton un peu long, ses formes sveltes et élégantes
dans leur finesse
;
c'est
Mercure qui
la rendait souple,
gracieuse, agile, au point que l'amour de la danse a plus
d'une
sur le point de la faire changer de scène.
Mercure qui
C'est tie,
fois été
la finesse,
lui
donne
l'art.
de repar-
saillie,
spontanée, la perspicacité
pouvant au besoin s'étendre jusqu'à science clans
de
l'esprit
l'intelligence
la ruse, et
Saturne a aussi sur
elle
même
la
une influence
secondaire.
La Lune, effacée par Mercure, nez retroussé,
Lune
la
bouche
lui
faisant
lui inspire le caprice, la
donne cependant
un peu
la
moue;
le
la
boutade, Y humour, et par-
fois la tristesse et la mélancolie.
Sa main, que dit-elle? Deux lignes de cœur; une pour ses amis, l'autre
sion
!
On
pour ses amants. Quelle richesse d'expan-
serait tenté
de s'arrêter
fascination de l'artiste
Son pouce
là,
car là est toute la
est court; elle est
mo-
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
538
insouciante, pleine de désirs ardents;
bile, incertaine,
elle est enthousiaste et elle est
femme de
découragée
par ses doigts
;
goût, elle saisit la
sions des spectateurs, elle improvise, elle arrange
pressent
elle
quiert
le
dans
le froid
succès
la salle, elle
quand
;
arrache, elle con-
car l'inspiration est sa
;
lisses,
moindre des impres-
loi
,
sa puis-
sance.
Et
si
elle va
ses inspirations sont vives, elles sont justes aussi;
jusqu'où
donnent à
il
faut aller, car ses doigts mixtes lui
la fois le délire et la
raison',
Tordre et
le
désordre, la poésie et la réalité.
Sa paume et ses doigts, de nent à un degré égal
comprend
A
même
longueur,
lui
don-
synthèse et l'analyse; ainsi, elle
à la fois l'ensemble et les détails.
harmonie de rapports,
cette
philosophique qui
me
la
lui
donne à
elle joint le
la fois le qu'est-ce
fait? de l'indépendance et
la
nœud que ça
froide causalité.
Et
tout son pouce annonce plus de logique que de volonté!
Aussi son talent rayonne du brité, celle qui
monte au
cœur; mais sa
Soleil,
ligne de célé-
part de sa ligne de tête.
en s'abandonnant aux ékns de l'âme,
Ainsi, tout
dépasse jamais
les limites
de
elle
ne
raison, et dit toujours
la
juste soit en froid, soit en chaud. C'est exaltation et raison tout à la fois
!
Sa ligne de tête est franche, droite, d'une part; mais il
s'y joint
Lune
une branche qui descend brusquement vers
(l'imagination), et qui, tout
d'esprit et de
dans sa vie
en
la
la
conservant artiste
cœur, jette peut-être un peu d'incertitude
réelle,
en
la
tenant continuellement entre la
LES MYSTERES DE LA MAIN. raison et la folle lieu
Et de là des déceptions au mi-
logis.
de ses triomphes, et des désespoirs causés par ses
déceptions
Un de
du
569
1 .
trou au milieu de la ligne de tête,
sur le passage
saturnienne (ligne de chance), indique une hallu-
la
cination calcul
momentanée causée par une
manqué, une lésion dans
Un jour, au beau
affaire
de
tête,
un
les intérêts.
milieu de ses triomphes, la voix lui
manqua.
comme
Impressionnable
brisée, et le désespoir lui
elle l'est, elle crut sa carrière
fit
perdre pendant un temps
la
raison.
Plus tard, hélas
cœur,
profond
une
plus tard, sur la seconde ligne de
!
celle qui n'appartient pas
annonce
qu'un
liaison brisée, vint
aux amis, un autre trou
chagrin plus cruel
pendant quelque temps
encore, la jeter
dans une tristesse allant jusqu'à l'hypocondrie. Bonne Déjazet! elle est religieuse aussi. Jupiter, pointu, annonce
des idées contemplatives
gné de
la
;
le
mont développé, accompa-
croix mystique, dénote une vénération pour la
religion, allant parfois jusqu'aux pratiques superstitieuses.
Une organisation
aussi sensitive, aussi
complètement
artiste, aussi forte, doit être accessible à toutes les
sen-
sations qui impressionnent l'humanité, de quelque part qu'elles puissent venir. Elle a l'est
car elle est basée non pas sur
t.
pu être ambitieuse;
peut-être encore; mais son
elle
ambition est louable,
le désir
de représentation
C'est aussi, on le sait déjà, appétit de richesses pour les prodiguer.
32,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
570
par
mais sur
la richesse,
le désir
de célébrité
et cette
;
passion puissante et noble lorsqu'elle est bien dirigée, n'a pas
peu contribué à
Le mont de
la faire parvenir.
Yénus, assez développé et un peu rayé, tout en augmentant les qualités ou les passions apportées par la double ligne de cœur, ajoutait
à son admirable verve et à sa
grâce merveilleuse.
Dans sa main, ligne
du
la
saturnienne s'unit dès
monte côte
Soleil, et
le
début à
à côte avec elle
;
la
c'est-à-
dire qu'elle ne pouvait être heureuse que par l'art et qu'elle devait arriver infailliblement au talent et à la célébrité.
Le mont de Mercure, une de ses planètes dominantes, est très-développé chez elle
perspicacité et
un
mont de Mercure tracés sur le
;
ce qui annonce une grande
de science dans
vif désir
est tout à fait
mont du
l'art,
penché vers
car ce
les sillons
Soleil.
Ses mains, un peu molles, indiquent un léger penchant à la
paresse,
qui, chez
toute merveillosité, et
elle,
devient exaltation pour
pour toute merveillosité
reli-
gieuse.
Quel talent immense et complet jadis! Son intelligence est restée,
mais
le
corps matériel a cessé de répondre à
l'intelligence.
Le grand peintre
vit
dans ses
dans ses œuvres; pourquoi
toiles, îe
faut-il
que
grand poète
le
dès leur vivant, des instruments autrefois
Que
reste-t-il
du grand
artiste
vit
temps fausse, si
dramatique? un
parfaits!
nom peut-
être et par hasard. Mais c'est parce que le public lui a jeté
L
LES MYSTERES DE LA MAIN.
57
à la face ses trépignements, ses bravos, ses enthousias-
mes avec
ses couronnes. Les acteurs d'élite ont été payés
de leur vivant vives, les
ner
ils
ont éprouvé les jouissances les plus
ont brillamment escompté leur part de gloire
ils
;
;
plus réelles que l'amour-propre puisse don:
n'ont plus rien à demander.
ils
GOT.
M. Got
est, à
notre avis, un de nos artistes les plus
vrais et les plus fins, les plus spirituels de notre époque,
surtout remarquable par sa sagesse tact.
Il
sait
jusqu'où
ne pas devenir
il
trivial;
il
sait jusqu'où
sentiment pour ne pas arriver à
le
et
faut aller dans le il
son admirable
comique pour faut aller dans
la sensiblerie;
il
est
impressionnable, sympathique, ardent, oseur, mais tou-
jours maître de
lui.
C'est le seul artiste
du Théâtre-Français qui se trouve
à l'aise vis-à-vis du public le plus gourmé, le plus minutieux, le plus exigeant, le plus esclave de l'étiquette et
du convenu qui rire
soit
au monde.
Il
en arrive à faire sou-
malgré eux tous ces puristes qui prennent
plaisir à
contrôler chaque geste, chaque intonation, chaque clin d'œil.
11
joue avec eux, et leur
fait
accepter des innova-
tions qui, de tout autre, seraient accueillies avec
murmure.
11
intéresse, les les
les fascine
un
avec sa verve, les entraîne et les
amuse avec
sa
bonne humeur,
tenant toujours en haleine,
il
si
bien que,
ose s'écarter de
la
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
572
stricte tradition sans
ou
s'en apercevoir
a
11
que ces rigoristes aient
le
pour planètes dominantes
la gaieté, l'entrain, la
charme,
le
confiance
temps de
comique mordant,
donne
Jupiter, qui lui
:
Vénus, qui lui donne
;
Mercure, qui
et
Mars
le tact, l'adresse et la perspicacité.
l'énergie.
le
courage de s'en plaindre.
lui
le
donne
lui
donne
aussi
tient de Jupiter le teint blanc, coloré, l'ex-
Il
pansion, la voix claire; Vénus lui donne, avec les cheveux noirs,
les sourcils arqués,
formes un peu rondes
Mercure
Mars 11
le
le
nez assez charnu, et des
le
sentiment et
le
:
la
sympathie;
rend agile, souple, gracieux et perspicace;
rend oseur.
est savant
dans son art
;
mais
encore à l'intuition qu'à l'étude.
il
doit sa science plus
Il
devine, trouve, im-
provise souvent en scène, selon l'occasion, selon le ton
de
d'un camarade, et surtout selon la dispo-
la réplique
sition
du public
qu'il pressent.
Ses doigts lisses lui donnent l'à-propos, la spontanéité, et,
à cause de ces doigts lisses,
vite et juste,
parce que chez
est développé, et parce la
phalange de
la règle qu'il
Mercure qui
lui inspire le
gue désir de
liberté
et
Bina h;
nœud
il
voit
philosophique
que ses doigts sont carrés
dans ses essais en apparence
elle qui
voit vite, mais
le
et
que
logique est forte. Ses doigts carrés le
la
rendent esclave de
mah
il
lui
dans
c'est
audacieux
;
c'est
goût de l'innovation et un va-
l'art. 11
a dans les mains Choch-
Vénus qui
donne tour à tour
même
ne viole jamais,
les plus
à sa voix
et la tendresse, la gentillesse
fait
l'équilibre, c'est
Yhumour du comique
sympathique»
LES MYSTÈRES DE EA MAIN. Vénus atténue
la
578
roideur de la règle et les caprices de
l'indépendance. Ses doigts, épais à la troisième phalange
mont du pouce développé, en douant
et le
grande aptitude aux sirs
plaisirs sensuels et surtout
de l'amour, témoignent de
son intelligente organisation.
aux plai-
puissance de Vénus sur
la
voluptueux à coup
est
Il
d'une
l'artiste
sûr, et sa ligne de
cœur, bien colorée, mais relativement
courte, c'est-à-dire
commençant seulement entre nous révèle
de Jupiter et celui de Saturne, tache par
le plaisir
avant de s'attacher par
le
pouce indique plus de logique que de volonté,
permanent d'incertitude favorable à amabilité, caractérisée dans sa
et
mont
qu'il
s'at-
cœur. Son et
un
état
Son
la spontanéité.
main par
ment remarquable du mont de Vénus, pénible,
le
lui
le
développe-
rend un refus
ne résiste que par une force d'inertie
il
invincible, selon nous, parce qu'il sait toujours ce qu'il fait,
aussi vite
que
lui
vienne un caprice ou une inspira-
tion, et
parce que l'influence secondaire de Mars
non pas
à l'attaque,
le
mont de Mars
ceur,
mais seulement à
plein et calme qui lui
son égalité
de caractère
,
et son
porte
le
la résistance
c'est
;
donne sa dou-
immense
et
im-
perturbable résignation. Sa ligne de bonheur, brisée à la ligne
idée,
de
tête,
un faux
a été
calcul,
été préjudiciable pour
momentanément
arrêtée par une
ou du moins un calcul qui
un moment,
lui
a
puisqu'elle reprend
au delà. 11
gier
existe entre l'artiste Got et l'académicien Emile
une grande ressemblance,
monie dans
la
et
comme
Au-
tout est har-
nature, leurs mains se ressemblent aussi,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
574
avec cette légère différence que chez Got,
matique, les doigts sont carrés, et et la
recherche de
lui
l'artiste
que chez
la vérité, tandis
dra-
donnent l'amour le
poëte
les
doigts sont mixtes et se prêtent davantage aux travaux
d'imagination.
M. Got a
fait
une étude sur
les gestes;
il
a bien voulu
nous en faire part. Ce système nous a paru trop remarquable pour ne pas être publié. Mais
comme
que son système,
établi à la suite d'observations journa-
n'y a qu'une vérité, on verra
trouve en parfait accord avec notre système
lières, se
basé sur
il
la
kabbale.
on ferme
main
on rapproche
les
doigts toutes les fois que l'on a besoin de concentrer
une
Selon
lui,
la
et
énergie.
Tout ce qui
est
abandon,
joie, confiance,
s'exprime les
mains ouvertes. Le désir de doigts.
la possession,
surtout en amour, écarte les
En parlant d'une femme qu'on aime, en pensant
à sa possession, on ouvre les mains sion,
on
;
et,
dans
la posses-
écarte les doigts. L'avare aussi écarte les doigts
sur un amas de pièces d'or pour en prendre à la fois le plus possible. Et de
même, dans
les doigts, le
on
les
les agite
transports de la joie, on écarte
(comme pour secouer au dehors
fluide vital prêt à monter au cerveau).
Le dépit s'exprime en serrant le
bas de
la
paume,
le
bout des doigts contre
et la secousse
lorsque les doigts touchent la paume.
ne se ressent que
ES
MYSTERES DE LA MAIN.
575
L'avocat, au contraire, qui a besoin d'exciter ses idées,
touche toujours quelque chose,
un
cahier,
soit
un mouchoir,
soit
un papier quelconque, comme pour tenir con-
tinuellement
le
cerveau correspondant en haleine par un
choc électrique. Par
tamponnent
aussi
la
même
raison,
les
prédicateurs
un mouchoir, frappent des mains,
les
joignent, crispent leurs doigts sur les bords de la chaire.
Quand, par une commotion violente, vers le
cœur
le
momentanément
et paralyse
sang
l'effet
afflue
du cer-
veau, les mains deviennent inertes, elles s'abaissent.
momentanée delà
(C'est l'interruption
circulation
flui-
dique.) «
Les bras m'en tombent,
M. Got a observé que
le
»
dit le proverbe.
geste devient moins énergi-
que, plus réservé, plus calme, moins fréquent, selon les
degrés de
paysan gesticule avec
la civilisation. Ainsi, le
mouvements de
tout son corps, l'ouvrier avec des
bras,
l'homme du monde avec des mouvements de main geste
du diplomate
se réduit
même
doigts, quelquefois
il
les
à
;
le
des mouvements de
supprime
et les
remplace
par un mouvement des yeux.
Observations sur
le
par
système des
(/estes
communiqué
ï artiste Got.
Toutes choses d'âme, de bonne
foi,
de conviction, lors-
qu'elles s'expriment par des gestes, tiennent la la
main en dehors.
paume de
LES MYSTERES DE Lk MAIN.
5T6
Tout la
homme
qui veut tromper cache instinctivement
paume.
Un homme qui ment jure en cachant «Je vous en donne
ma
la
parole d'honneur,
paume. » dit
l'homme
sincère en présentant ses mains ouvertes et en étendant les bras.
Je vous jure que cela est,
«
tant ses deux mains, la
Saint-Vincent de Paul
en dessus
:
«
» dit
un menteur en met-
paume en dedans, dit, la
Voyez ces pauvres enfants,
sans secours?
sur sa poitrine.
main ouverte
et la
paume
les laisserez-vous
»
Clytemnestre, poussant Égisthe,
lui
montre,
la
paume
en dessous, Agamemnon endormi. Si
vous voulez conserver votre secret et votre volonté,
vous tenez
les doigts joints et la
la concentration
du
La main en dehors votre
âme
et
paume en dedans; cest
fluide.
vous livrez
et les doigts écartés,
vous abandonnez votre volonté
;
c'est l'ex-
pansion du fluide. L'invocation à Dieu se
fait les
deux mains ouvertes
et
les doigts écartés.
L'invocation des génies de la terre, dans la magie noire, doit se faire la
Toutes
les fois
paume en dedans.
que vous prenez
la divinité
à témoin,
en dehors des passions humaines, vous montrez de
la
La
la
paume
main. foi,
l'espérance, la charité, tiennent les
vertes, parce qu'il n'y a plus de volonté
abandon complet à
la divinité.
mains ou-
humaine, mais
,
LES MYSTERES DE LA MAIN.
577
En jurant devant un tribunal, vous montrez au juge
paume de la
main
la
main
la
l'homme franc jure solennellement,
;
bien ouverte, et la laisse longtemps voir
teur montre la main
à demi fermée et
;
men-
le
la baisse
à
l'instant.
Tout acte de volonté, tout geste qui exprime un ferme vouloir, réunit les doigts
en faisceau,
comme pour
puiser
une force dans leur ensemble. C'est la concentration du fluide.
Plus la volonté est ardente, plus la passion est exaltée
main
et plus le faisceau se serre. Ainsi, dans la colère, la est crispée
;
dans
la
menace, on ferme
Tout est harmonie dans
poing.
le
la création et
dans l'homme
par conséquent. Ses gestes sont donc en rapport constant avec sa pensée. Les gestes sont une émanation de
du caractère, ont pour
le
et par cela
qu'ils sont instinctifs, ils
voyant une signification plus profonde que
que leur accorde
celle
une grande
sent-ils
même
l'être,
le
monde. Aussi,
difficulté
les gestes
impo-
aux gens de théâtre. Un
geste faux nuit à l'intonation la plus juste et cause
une
sensation désagréable au spectateur. Les gestes jouent aussi
un
rôle important dans l'art oratoire.
peler au secours
éblouir ou à convaincre, vérité,
d'une
Pour
les ap-
de la parole, qu'ils doivent aider à
âme
il
faut le grand
amour de
a
sincère qui les prend simplement
naïvement, dans la nature, ou un grand génie qui remplace la vérité par l'ampleur, la splendeur et la grâce;
car
le
mêmes
génie, c'est l'enchanteur qui pare les monstres
d'un attrait étrange et fascinateur. 33
LES MYSTERES DE LA MAIN.
578
C'est avec la
main que
les
hommes
La main, agent ou écho de
correspondent.
comme nous
la volonté, et,
l'avons vu, en correspondance directe avec le cerveau,
aspire et respire l'électricité plus
puissamment que tout
autre organe.
Chez l'homme, l'amour se communique par
le
contact
des mains. Les animaux, au contraire, absorbent l'électricité
par leurs poils, et c'est principalement par
qu'ils se frottent
dans leurs approches.
Ils
le
dos
aiment à être
caressés sur le dos qui est en rapport avec l'épine dorsale, principal siège
des communications fluidiques chez
la bête.
En résumé, dans
hommes
le
système de M. Got, tous
les
francs présentent la main ouverte; les gens
faux, les menteurs, montrent le dos de la
main
et
éprou-
vent une répugnance secrète à l'ouvrir.
La main a une importance mystérieuse que
les
pay-
sans comprennent sans chercher à la définir; ainsi,
ne regardent un marché conclu que frappés dans la main
;
et
combien
ils
lorsqu'ils
se sont
d'hésitations,
combien
de feintes, de mains tendues, retirées, élevées, abaissées, avant de frapper ce coup solennel.
Les instincts, quels
qu'ils soient,
ont toujours une
cause secrète^ Souvent on pressent un danger sans pouvoir le définir. Les inspirations de l'instinct ne viennent
pas de nous, puisque l'instinct n'est pas
pendant,
ils
plus tard, est
la raison; et
ce-
sont toujours justes et ont, on le reconnaît
un but
salutaire.
L'homme faux
et
menteur
en défiance continuelle, puisqu'il ne croit pas à
la
LES MYSTERES DE LA MAIN.
579
vertu des autres et la confond avec la bêtise. Mais, les autres,
est tout
il
comme
d'une pièce, harmonieux par con-
séquent, c'est-à-dire faux de la tête aux pieds. Les
vements involontaires qui motif.
En
les étudiant,
lui
on arrivera à
On appréciera
son masque épais.
le
l'effet
Des échelons tordus vous aident aussi à Si
l'homme s'il
cache
le
C'est
à la cause.
cueillir le fruit.
défiant évite
une démonstration quelcon-
paume de
ses mains, par exemple, c'est
la
que, dans cet acte,
nous
un
deviner sous
toujours ainsi chaque
catégorie humaine, en remontant de
que,
mou-
sont particuliers ont
connaissons
il
;
pressent un danger. Ce danger,
le voici
:
que pour l'homme, qui a su pénétrer
les secrets
n
de
la nature,
de
la
l'hypocrite se livre; c est que le dehors
main ne décèle que son
avidité, son entêtement,
positivisme, ses goûts sensuels, sa brutalité, fiance, tandis
que
le
nous l'avons vu déjà,
dedans de
la
main
la ruse, le vol, le
trahit,
son
mé-
sa
comme
mensonge,
l'or-
gueil démesuré, la luxure, la superstition, l'avarice et
toutes les passions mauvaises.
La méthode de M. Got, fondée sur des observations continuelles secondées par
un admirable
donc se trouver en harmonie avec en
la
tact, devait
chiromancie,
effet, c'est par la chiromancie qu'elle s'explique.
et,
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
580
MÉDIUMS ET SOMNAMBULES.
Nous nous occupons presque à regret des mystiques, nous ne
le faisons
que
est évident
Il
les
illuminés, nous suivons
uns
et les autres, kabbalistes et
une route dangereuse. Seulement,
cherchent
les kabbalistes
la
lumière,
comme
des voya-
geurs qui, marchant à l'ombre, aiment à deviner ture des objets
et
que par devoir.
lointains éclairés par le soleil;
la
na-
et les
illuminés s'exposent tête nue aux rayons du grand astre
jusqu'à en arriver au vertige; et le vertige est redou-
chemin
table
quand
de
plupart des illuminés est de se mettre en rapport
la
avec
les
profit Et,
le
bordé de précipices. Le but
est
puissances extérieures dans l'espoir d'utiliser, au
de leurs passions,
pouvoir dont elles disposent.
le
dans leur aveuglement,
ils
usent leur raison, diamant
de l'humanité, au contact de forces nerveuses
nomment
Sans doute,
l'homme lumière
qu'ils
des esprits. il
existe des esprits intermédiaires entre
et le ciel. vivifiée,
(Nous
les
appellerons des rayons de
bien que les peintres leur aient donné
une forme terrestre comme
ils
en donnent une à Dieu
même.) Il
et le
existe aussi des esprits intermédiaires entre
royaume des ténèbres, comme
il
existe
l'homme
une lumière
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. latente et
581
une lumière splendide que Ton pourrait com-
parer, dans leur contraste, à l'eau d'un lac dont une partie
dort sous une voûte obscure, et dont l'autre reçoit les reflets célestes et scintille
Nous croyons à ces
au
soleil.
esprits, et
il
ne nous est pas per-
mis de douter. Origène, un père de
l'Église,
reconnaît
l'existence de génies qui régnent sur les éléments, et l'Église
elle-même admet
Nous croyons donc soit
;
les
anges et
les
démons.
mais nous demandons
qu'il
nous
permis de faire nos réserves. Nous désirons, ce qui
est juste après tout,
que ces êtres surnaturels puissent
nous être expliqués par des démonstrations conformes
aux exigences de Ils
la raison et
de l'analogie.
ne peuvent exister que classés selon
l'harmonie générale, car autrement et la nature
il
ne veut pas de désordre
;
les lois
de
y aurait désordre, ou,
si elle le
per-
met, c'est pour donner un instant une nouvelle activité
au mouvement universel. Donc, en admettant ces esprits surnaturels, nous ne
comprenons que
divisés
par castes, par patrie,
les
hiérarchiquement, par races,
comme
les
Les uns habiteront l'eau, d'autres
hommes l'air,
sur la terre.
d'autres le feu,
d'autres enfin l'intérieur de la terre. Les communications
entre les
hommes
et les génies pourront avoir lieu
certaines circonstances, mais ait
il
harmonie entre l'exorciseur
La magie, reuses, cité,
lorsqu'elle
comme
en
faudra toujours qu'il y
et l'esprit,
permet ces évocations dange-
toute expérience hasardée avec l'électri-
recommande
le
jeûne, l'abstinence de tout plaisir,
-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
582
mortifications, les épurations de toute
prière, les
la
du cœur
sorte, et surtout l'innocence
pour établir un rapport possible avec
et
de
pensée,
la
supé-
les esprits
rieurs. C'est aussi par des épreuves journalières et plus
complètes encore, que
communication avec
les
Pères du désert se sont mis en
les anges. Mais,
séquences, un exorciste, poussé par l'orgueil
ou par
le désir
d'émotions nerveuses, passions
qui appartiennent toutes au
par les
en suivant ces con-
la curiosité, l'avidité,
monde
matériel, ne pourra,
de l'harmonie universelle se mettre en rap-
lois
port qu'avec les esprits de la matière.
Que les
les
moyens de communication
coups frappés sur
les
soient les tables,
murs, peu importe
l'équilibre existe toujours. Et
!
faut que
Il
des papiers déposés sur
si
des tombes sont crayonnés par des êtres invisibles (ce
que nous ne contesterons
pas), ces étranges dessinateurs
ne peuvent être que des habitants des tombeaux, conséquent, des esprits de
la terre,
et,
par
élémentaires au pre-
mier degré.
Que
reste-t-il
dans
les
tombes lorsque chaque élément
a repris, par la décomposition, sa part du corps les
ossements seuls qui, pendant
la vie,
humain?
forment
corps
le
matériel. Ces ossements deviennent poussière, c'est-àdire terre à la longue
;
demander
du
les
oracles
les tables qui causent,
et c'est à la terre
que
ciel ?
les
que
l'on va
Soyez persuadés
que
murs qui correspondent
avec vous, sont momentanément habités par des esprits
de de
la terre, ou, si l'on
en croit
la
kabbale, par des âmes
retour qui cherchent à ressaisir l'existence
,
et
se
LES MYSTERES DE LA MAIN. rapprochent volontiers des l'un il
ou
est
vivants;
583
c'est-à-dire,
dangereux de se mettre en communication
dique,
dans
l'autre cas, par des esprits malsains avec lesquels
comme de nombreux exemples ne
l'ont
flui-
que trop
prouvé déjà.
Cherchons à nous en assurer en analysant ces expériences mêmes.
La nature, dans sa sagesse, a toujours donné aux êtres dangereux un aspect repoussant
:
voyons quelle peut
communiquent avec ceux
être la forme des esprits qui
qui les évoquent aujourd'hui.
Nous
lisons dans
un
livre très-bien fait, très-remar-
quable, intitulé les Manifestations des esprits, et publié
par M. Paul Auguez,
conversation suivante entre
la
M. Maldigny, un chirurgien-major, et une somnambule
Le major a
«
— Sur
major.
le
les
mains sur une
table.
plateau de la table je vois la volonté du
»
«
—
«
— C'est un courant lumineux qui
Ma volonté comment !
la table.
se montre-t-elle? »
(Ceci est très-remarquable et
tête de la
ses
le voit,
une confir-
)
voyante se recule d'un mouvement con-
yeux sont
te
vulsif,
«
immobilité d'expression... «
vivement sur
annonce une somnam-
même, on
mation de notre système.
La
jaillit
»
bule extra-lucide; c'est
«
:
— Qu'avez-vous?
»
fixes, »
elle
contemple avec une
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
584 «
— J'aperçois...
sances
dans
pied de la table... des puis-
»
!
«
— Des puissances
«
— Oui,
nante.
le
?
»
continua-t-elle d'une voix basse et frisson-
»
(Que
voyait-elle
donc qui
la faisait frissonner?
des
puissances, puisqu'elle le dit, mais des puissances fatales
en frisson-
et hideuses, puisqu'elle parle à voix basse et
nant
;
des objets gracieux, des anges l'auraient charmée;
ce n'étaient pas des anges à coup sûr qui lui causaient tant d'horreur.)
Le somnambulisme
est
de toutes
les évocations celle qui
nous paraît la plus licite, la moins dangereuse. Exercé avec
un cœur pur, une abnégation complète, un de charité, ainsi
il
est utile
désir ardent
aux sciences, au progrès.
honorable et a été toujours honoré dans
les
Il
est
temps
antiques. Mais la Pythonisse se baignait dans la fontaine
de Castalie avant de s'asseoir sur
le
trépied sacré.
M. Maldigny, et nous n'en faisons aucun doute, est un
homme
de bonne volonté qui cherche par amour de
science
;
lui arrive
deux,
et
cependant,
de son aveu, vous voyez
la
qu'il
de se trouver en rapport avec des objets hi-
si la
somnambule
est
mal disposée,
et
s'il
n'est
pas suffisamment préparé lui-même. Et l'on va main-
tenant plus loin que
le
somnambulisme.
Les personnes qui aiment, soit au tournantes, soit par d'autres
moyen
moyens analogues,
des tables à se mettre
en communication avec des êtres extérieurs, sont quelquefois influencées par la Lune, mais le plus souvent
LES MYSTERES DE LA MAIN.
585
par Saturne. Ces dernières, tourmentées par
le
doute,
douloureusement préoccupées des mystères d'une autre vie,
ont un
un besoin de
vif désir,
solées, et sont avides
surnaturelles qu'elles
moment
croire
pour être con-
même de manifestations admettent comme des preuves, du par cela
qu'elles voient
ou croient avoir vu. Leurs inten-
tions sont bonnes; la plupart
même demandent
dans ces
conversations mystérieuses des conseils, des moyens de
perfectionner leur nature.
Ordinairement
cachant l'appel
les esprits frappeurs,
à la révolte sous les apparences et les formules les plus religieuses, leur présentent l'autre vie
d'ineffables délices
où
l'on entre
comme un
séjour
sans épreuves. N'est-ce
pas une excitation au suicide, auquel les Saturniens ne sont que trop portés? N'est-ce pas une invitation à se livrer sans crainte à
leurs passions,
à de dangereux
instincts? N'est-ce pas la négation de l'ordre, la négation
de la lutte
le
grand arcane de
l'inscription de l'abbaye de
lais), fais ce
la vie?
N'est-ce pas
Télème (racontée par Rabe-
que tu voudras, dangereusement inter-
prétée ? N'est-ce pas d'eux enfin qu'il faudrait dire
:
Timeo Danaos et dona ferentes.
M.
Nous l'avons
dit,
nous
HOME. le
répétons encore, nous ne
porterons aucune appréciation sur M.
chercherons pas à désigner
le
Home nous ne
monde avec
;
lequel
il
33.
peut
LES MYSTERES DE LA MAIN.
586
être en rapport, le lecteur le casera
lui-même selon
ses
sympathies ou ses répugnances.
Nous donnerons
la description
de sa main que nous
avons vue, et nous serons plus sobre d'applications que
nous ne l'avons été jusqu'ici. Les planètes qui influencent M.
Lune qui
s'y attendre, la
mate
p'eau
et trouble,
vague; Saturne qui
les
peu hautes; Vénus dont
il
on devait
sont,
donne une haute
lui
cheveux blonds,
donne
lui
Home
les os forts, les
taille, la
regard
le
épaules un
tient les lèvres épaisses. Les
signatures de Jupiter et du Soleil sont absorbées par
de
celles
comme sont
la
elle doit l'être
lisses,
paume de
Lune. La
marque
mains
ses
chez tous les médiums
d'impressionnabilité,
au pouce, la logique
est développée, la
est ;
les doigts
sont' longs;
ils
première pha-
lange est sinon longue jusqu'à la domination, au assez
importante pour être apte à
gique
même
//
molle
la résistance
moins éner-
le faut.
s'il
peut triomphe? de ses instincts,
s'il
veut absolu-
le
ment. Ses tendances
intuitives
sont
très-écrites,
comme
aussi la cause de sa puissance sur les esprits.
Ses mains sont rayées, agitées, et par conséquent, intuitives.
Dans
la
main droite
par une longue par une ligne de
tête
Lune jusque près de entier.
le
mont de
croix, dont
la
Lune
est sillonné
une des branches
sœur, qui descend sur
le
est
formée
mont de
la.
la rascette, et le sillonne ainsi en
LES MYSTERES DE LA MAIN.
Le mont de Vénus sillonné
587
développé et profondément
est
ou plutôt guilloché
par des raies
formant
grilles.
La ligne de cœur complètement brisée épouse
mal
d'un double anneau de Vénus est complétée
et termine
par
la
Saturnienne qui rencontre
La Saturnienne part du mont de la Lune
Home
dans
le
un peu (car
les
n'ont pas été heureux
jusque sur
forme
les débris
Vanneau.
se contournant
M.
la
fait, et cette forme
le
mont de Saturne,
)
et s'élève
en
commencements de
en une seule branche
et elle forme,
en passant
quadrangle et traversée par un des éclats de
V Anneau de Vénus, une large croix mystique.
Une vie,
croix dans le bas de la main, près de la ligne de
indique un changement déposition.
Le sceau de Jupiler sur disposition surnaturelle à
le
doigt index annonce une
une grande
sition qui doit lui être avantageuse,
Une double
intuition, dispo-
quelle qu'elle soit.
raie va de la ligne de vie au Soleil
deux raies sont creuses, mais on pourrait tracées
par une main qui tremblait
:
les
c'est
;
ces
croire
célébrité
irrégulière expliquée par les principaux instincts de la
main.
La
ligne de tête droite, creuse, barre toute la main.
Main gauche. Une la
raie, partie
du bas
Lune, traverse toute
la
et
de l'extrémité du mont de
main
qu'elle sillonne profondé-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
588
ment
va se joindre à
et
(Jupiter)
;
de plus,
il
la ligne
de vie sous l'index
part de cette ligne, à son arrivée
sous l'index, des raies qui montent droites sur le
mont
;
c'est aspirations ambitieuses et réussite.
La ligne de cœur, cette branches au départ sur
fois plus distincte, le
mont de
creuse deux
Jupiter.
Une
ligne,
partie de l'origine de la ligne de vie, à sa réunion à la ligne de tête sous l'index leil;
va droite sur
,
et fortune
c'est célébrité
mont du So-
le
basées sur des qualités
physiques, mais célébrité ou richesses qui pourraient devenir fatales, parce qu'elles forment la réunion de trois
branches à voyait,
la ligne
comme
de
vie,
préservatif,
la ligne
si
de cœur n'en-
deux branches sur
le
mont de
Jupiter.
La
ligne remarquable partie
du mont de
la
Lune an-
nonce, en se joignant à ligne de vie et à la ligne de cœur,
mariage de fortune avons annoncé à M.
et d'aristocratie
Home
il
plique d'ailleurs la raie partie du vient se réunir aux autres
;
(
mariage que nous
y a un an déjà),
et
mont du
pour
qu'il
comme
l'ex-
Soleil, et qui
ne reste aucun
doute à cet égard, une ligne partie aussi du mont de
Lune
(de la rascette)
monte nette
cure, ce qui signifie gain donné
vers le
par la Lune,
imagination, soit par puissance occulte
dans
les attributions
de
la
la
mont de Mersoit
(toutes
par
deux
Lune). En outre, cette der-
nière ligne, la ligne principale dont nous avons parlé
plus haut,
de
la
et la Saturnienne partent
Lune en
du bas du mont
trois branches, se réunissent
un peu plus
haut en un seul faisceau, et forment de nouveau, en
LES MYSTERES DE LA MAIN. s'étendant
comme un
éventail,
trois
589
branches princi-
pales qui semblent se partager la main. La Saturnienne, très-belle dans cette main,
sur
mont du
le
Soleil
en
monte
droite, et s'épanouit
trois sillons bien tracés.
Voici donc une chance assurée par la Saturnienne, par la ligne allant à la ligne allant
Mercure (espèce de voie
de
la
Lune à
lactée) et
joindre encore une ligne allant du Soleil à vie.
Maintenant,
lités
comme
par
Jupiter, à laquelle vient se la ligne
de
contraste à toutes ces probabi-
de réussite et de bonheur, deux lignes profondes
parties
du mont de Vénus, coupent
la ligne
venant de
la Lune, la ligne de chance, et arrivent, mais sans l'en-
tamer, à
la
voie lactée.
Nous espérons que cette ligne menaçante, qui signifierait
rupture du bonheur conjugal ou malheur apporté
par une femme, sera détournée par piter,
de Saturne, et de
la
les influences
de Ju-
Lune, merveilleuses dans cette
main.
Nous n'en dirons pas plus sur M. Home, nous avons souligné les signes qui nous semblent lui donnner son
pouvoir, et nos lecteurs en savent assez maintenant pour
pouvoir tirer des inductions. Disons toutefois que, selon nous, la puissance de M.
grandes raies et
Home
lui est inspirée
la croix qui sillonnent le
par
mont de
les la
Lune, et qui se trouvent en correspondance avec Jupiter, et puis ensuite par le Soleil, par Saturne, par la croix
mystique, mais surtout par le mont de Vénus rayé, l'an-
neau de Vénus brisé répéterons pas
ici
et terminé par Saturne.
ce que nous avons dit en
Nous ne
commençant
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
590
ces portraits, d'un
annoncent
homme
Ces signes qui
très-illustre.
les passions les plus vives
donnent une puis-
sance iluidique, attractive au suprême degré et qui doit
grouper autour de
Ton veut, des si
lui
des torrents d'électricité, ou,
esprits quelconques prêts à servir
instincts sont réprimés,
les
en mal
si
si
en bien
l'on s'y
aban-
donne.
M.
Home
a une grande force de résistance, une ligne
de tête droite qui barre chacune de ses mains, de la lo-
gique
le
,
donc ce
nœud
philosophique très- développé.
Il
sait
qu'il fait.
Nous aimons à croire, mais sans en être précisément convaincu, que sa force (car une main aussi extraordinaire
annonce, à coup sûr, une immense force magique) est
simplement basée sur une énergique résistance à ses instincts matériels.
ALEXIS.
Le célèbre somnambule Alexis
est presqu'entièrement
sous l'influence de Saturne d'abord, et de la Lune ensuite, puis de îMars et de Vénus.
Saturne donne à Alexis les doigts longs, noueux, au
nœud
philosophique très-développé,
première phalange,
le
médius large
le
pouce large à
la
aussi à la phalange
onglée, la peau noire, les cheveux noirs, la maigreur, la pâleur, la tristesse, l'indépendance poussée à l'excès, le
LES MYSTERES DE LA MAIN.
591
rigorisme de la justice, la mâchoire assez large, les sourcils froncés et bas sur les yeux; la Lune voilés, les
lui
mains molles; Mars, Vénus
donne
les
yeux
et Jupiter agissent
sur son caractère, mais sans altérer extérieurement les signatures de Saturne. Il
donc
a
mains longues, maigres, molles, mais
les
spatulées par l'influence de Mars; Vénus a tracé dans sa
paume
sur le
le
commencement de son anneau
mont du pouce
est élargie par
Dans
;
Saturne
entêtement.
c'est
:
aimant
et des grilles
première phalange du pouce
main gauche, la ligne de cœur
la
sensible,
la
est belle:
sa ligne de tête droite lui
;
est
il
donne des
goûts de gain et d'économie; une sœur de la ligne de tête
descend vers
Lune
la
et
éveille l'imagination
croix mystique est bien écrite,
le
mont de Mars
la
;
est
calme, mais développé, et vient ajouter à ses instincts de résistance; la Saturnienne dans cette
mont du la
Soleil
main
:
droite
c'est célébrité ,
la
ligne de
(signature de Saturne)
cure développé,
lui
;
la
main
se dirige au
donnée par Saturne. Dans tête est droite et longue
Saturnienne est belle
donne des
intuitions
et
;
Mer-
au besoin
la ruse.
Chez Alexis, Saturne domine presque absolument
Lune même
n'est
la
;
que secondaire. Son somnambulisme
devient donc une seconde vue à laquelle Saturne préside, et
qu'on
il
le
doit surtout avoir
consulte
sur les
comme, par exemple, fouis,
de filons dans
les
une
lucidité extrême lors-
spécialités
saturniennes
:
sur la découverte de trésors en-
mines, sur l'agriculture, sur
les
LES MYSTERES DE LA MAIN.
592
problèmes de sciences, et aussi sur rées par cette
est évident
Il
les
maladies inspi-
triste planète.
pour nous, et l'harmonie générale
le
veut ainsi, que les somnambules sont plus lucides dans la
découverte des choses qui sont influencées par les astres
dont
ils
portent eux-mêmes plus spécialement les signa-
tures. Ainsi,
une somnambule influencée par Vénus sera
consultée avec succès sur les intrigues d'amour; Mercure lui
donnera, avec ses influences principales, l'intuition
des sciences hermétiques; la Lune la rendra plus apte
aux révélations mystiques, et ainsi des autres. Cette direction nouvelle basée sur la logique doit
ame-
ner nécessairement des résultats plus satisfaisants et plus certains dans l'exercice du magnétisme. Il
est de
même
nécessaire, lorsque l'on voudra con-
quérir une spécialité, que le magnétiseur soit en har-
monie planétaire avec moins
les qualités
le
somnambule, ou
qu'il ait
au
qui complètent les influences heu-
reuses d'une planète par de sympathiques alliances que
nous avons indiquées déjà favorable avec
:
comme
celle
de Mercure
Saturne, celle de Mars favorable avec
Vénus. Ainsi Marcillet, le magnétiseur d'Alexis, est les
dominé par
planètes de Jupiter, de Mercure et de Vénus, qui
toutes sont en harmonie heureuse avec Saturne (pla-
nète influente d'Alexis).
C'est
Marcillet qui ajoute, par alliance,
Mercure favorable chez une
à la merveilleuse lucidité d'Alexis.
intensité plus
grande
LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Nous terminerons
nos portraits.
ici
nous demande pourquoi nous n'avons étudié
Si l'on
que des mains
d'artistes plutôt
chaque profession,
que de décrire un type de
comme médecins, magistrats, commer-
çants ou militaires
,
nous répondrons
nos applications, de donner un
où
les
comprendre
et
exemple des variétés artistes, étant
qu'une seule catégorie présente. Celle des
évidemment de toutes la plus
nous a paru
qu'il
mieux apprécier
préférable, pour faire
celle
593
sensitive, est
par cela
même
nuances de différences sont les plus difficiles
à saisir et à expliquer. Les autres sont plus écrites; et le lecteur
nous a suivi attentivement,
et
pas épargné les dissertations et les exemples facile d'étudier
chaque main dans sa
hommes
si
nous n'avons ,
il
spécialité.
lui
On
sera trou-
supérieurs de
chaque
profession ont tous quelque chose de l'artiste,
comme
vera d'ailleurs que les
la rapidité d'intuition, la spontanéité cilité d'élocution. Ils
que tous
le
goût et
sont artistes
le
du parti
même, car ils ont
sentiment des
seule,
On aller,
les
il
pres-
arts.
Disons-le toutefois, cette considération
terminé à étudier
pris, la fa-
c[ui
nous a dé-
de préférence n'est pas
les artistes
y en a deux autres encore, et
les voici
la
:
trouve chez les artistes une affabilité, un laisser
une expansion que
gens haut placés dans
l'on le
ne rencontre guère chez
monde. Ceux-ci, par habi-
tude, par prudence, par suite de leurs relations journalières,
par
les
exigences de leur position enfin
obligés de conserver
un peu empesée, une
un
affabilité protectrice
,
sont
une dignité
certain décorum, ,
condescen-
LES MYSTERES DE LA MAIN.
594
dante, qui ne s'harmonise que médiocrement avec notre politesse dorée, mais conservant au fond, bien
puissions faire,
un
Et puis, en second lieu, nous
même rons,
:
là
et
que nous
alliage d'indépendance.
sommes
artiste nous-
sont toutes nos sympathies, et nous l'avouel'on
nous pardonnera notre chauvinisme eu
égard à notre franchise, nous ne concevons pas de vie possible en dehors de
mieux que
l'art.
un peu
d'être
Nous ne demanderions pas
riche,
assez pour nous don-
ner par hasard un peu de superflu; mais,
nous ne voudrions pas
1
en
vérité,
être trop, de peur d'émousser
notre sensibilité au contact de
l'or,
et de
nos promenades à pied sur
la
peur de mé-
amour de
l'étude,
grande route,
et nos
priser peut-être notre frugalité, notre
extases en face d'une belle nature ou d'un coucher de soleil.
Nous voudrions admirer, vénérer de cœur toutes
les
aux
di-
l'hommage qui leur
est
grandeurs de
la terre
et
rendre à
gnités, à la noblesse héréditaire,
la richesse,
dû, mais hélas! cela nous est impossible.
On ne
peut ré-
vérer ce que l'on ne désire pas. Nous admettons volontiers toutes
les hiérarchies,
mais nous n'avons de
respect sincère que pour le génie, que pour l'artiste supérieur.
Nous admirons ce type étrange, cette organisation toujours agitée, toujours nerveuse,
par une bler gloire
fièvre
inexplicable,
au moindre
souffle .de
ou d'amour!
toujours dévorée
toujours plaisir,
prête à
de
cette voix qui vibre
trem-
chagrin, de si
haut, soit
LES MYSTÈRES DE LA MAIN.
chante, qu'elle éveille dans
qu'elle pleure, soit qu'elle
cœurs un écho
sympathique! Le grand ar-
tous
les
tiste
a le secret de la vie;
anime
la toile,
de
la
comme
la terre,
mer,
la
l'aérostat,
demeure des hommes,
qu'il quitte
anime
il
et fait causer
bois et les fleurs;
il
l'aérostat,
poussé dans sa tantôt vers le
prête à rire aux sages enfants
du monde qui
railleuses
le sol
natal.
la terre et le
ciel
il
;
Mais ces voix
suspendu
parviennent à peine,
lui
écoute ailleurs
palpitant répond à des harmonies inconnues;
sonner tout son être d'un ineffable il
souffre,
traîne
dès
et,
marchent de plain-pied sur
entre
les
le midi,
qui n'appartiennent plus à la terre,
il
les rochers,
il
s'élève au-dessus
comme
et,
marbre,
le
devient le jouet d'inspirations
il
course irrégulière tantôt vers nord,
595
il
vit,
il
parle,
il
plaisir,
éblouit,
il
qu'il est
son cœur
;
il
il
sent fristressaille,
charme,
il
en-
!
Écoutez, sages du calcul, gens aux nerfs paisibles toutes les cordes se ressemblent;
il
:
n'y a que celles qui
vibrent qui donnent un son.
Sans doute, et nous en avons secrète,
comme une
révélation
nous avons vécu d'une vie antérieure. Avons-
nous été poète, philosophe, trouvère, imagier, mosaïste,
bohémien ou ménétrier? Nous ne saurions quelque degré que ce
nous avons été
soit, artiste
artiste à
coup
le dire;
du palais ou de
mais à la
rue,
sûr.
Et maintenant, en terminant cet ouvrage, et après de si
longues dissertations, sur l'influence des astres, nous
croyons devoir exprimer bien clairement nos convictions.
LES MYSTERES DE LA MAIN.
596
Les influences des astres sont incontestables; mais ce qui est plus incontestable encore, c'est l'action universelle et toute-puissante d'un être
éminemment
régit les astres, les cieux, les
mondes visibles,
invisibles,
les
espaces sans
bornes,
supérieur, qui les
mondes
l'immensité
!
Cet
être que notre raison éblouie ne peut concevoir, cet être qu'elle adore et auquel elle n'ose
hommes
l'ont appelé Dieu.
donner un nom,
les
ÉPILOGUE
Nous
voici arrivé à la fin de notre
longue course, et
nous sommes encore bien loin du but en avant
fait
;
car chaque pas
déployer devant nous des horizons nou-
veaux. La kabbale est semblable aux plaines de la
où
le
voyageur
montagnes bleues border
La science
est
même
voit toujours à la
Manche
distance des
les lointains.
immense comme
la
mer.
Nous nous arrêtons, non pas parce que
le
courage
nous manque, mais parce que nous craindrions de perdre la
confiance de ceux qui ont bien voulu nous suivre
jusqu'ici.
On
se défie d'un guide, dès qu'il laisse les
sentiers battus et s'avance dans des pays où cessent les
traces humaines.
Mais ce que nous avons le le
temps sera venu, répétons encore
Une le
et, :
commencé
nous l'avons
sera continué dit
quand
au début, et nous
ce temps n'est pas loin.
réaction se prépare dans les esprits,
amenée par
dégoût du réalisme. L'homme est assez désolé, et
il
n'est pas destiné à pleurer éternellement ses illusions
LES MYSTERES DE LA MAIN.
598
dissipées,
comme
Rachel ses enfants perdus, et noluit '
consolari quia non sunt.
Les sur la
flots se suivent, se
même
poussent et viennent se briser
plage sans se ressembler jamais. Tout se
remplace sur terre, et d'autres générations apporteront de nouvelles espérances Seulement, peut-être,
et
un nouvel amour.
comme
le
pendule fortement
lancé doit dépasser quelque temps ses limites avant de
prendre un mouvement régulier
,
et
parce
bir les extrêmes pour arriver au bien, conflit des
vents d'orage pour apporter
dépasse
la superstition, qui
les limites
qu'il faut su-
comme le
de la
faut le
il
temps pur, foi,
viendra
régner quelque temps pour amener, en se régularisant, la religion véritable et
modérée.
Et cela sera ainsi, parce que la jeunesse qui s'avance,
tourmentée par
le
besoin de changement
monde, mais énervée les influences
et
corrompue par
les
qui régit le
exemples et
du temps présent, manquera des vertus
viriles qui font
un
siècle
vraiment
fort.
Mais les progrès ne se font que par secousses, et pour qu'il se réveille
avec des forces nouvelles,
l'homme, fatigué par
l'orgie, toute
il
faut
à
une nuit de sommeil.
Et maintenant, plein de confiance dans un brillant avenir que nous ne verrons pas
sans doute, nous nous in-
clinons en nous berçant de la douce espérance
qu'un
jour notre œuvre sera utile aux petits-enfants du lecteur.
INDEX
Abeilles, 70.
Abel,
127, 128, 132, 139, 141, 169, 295,
30.
Abraham,
.
427, 434, 471, 490, 546, 560, 568,
382.
Abstractif, 45.
Abstraction
575.
Ame
44, 83.
,
339, 344, 393, 394, 395, 404, 419,
de retour, 55, 582.
Amérique, 212, 213.
Achille, 461. Acquisivité, 398.
Ame
Action réflexe
Amnios,
Adda-Nari,
,
,
universelle, 67, 73.
Amour
19.
Afl'ectionnivité
Agamemnon
402.
,
398, 430.
30.
sensuel, 114, 416,428, 535,
552.
Anaxagore, 106, 446.
448.
Agrippa, 305, 306, 373, 379, 380. Aïn, 353, 334.
Anges, 89,424,581, 582, 584.
Air, 77, 502.
Albert Durer, 119, 148.
Angle droit, 256. Angle gauche, 268, 269.
Aleph, 353, 506. Alexandre Dumas, 102, 322, 459,
Angle suprême, 266, 268, 269. Animal, 303, 373, 375, 419, 516.
497, 499,
500, 501, 502, 504,
512, 516, 526.
Alexis (somnambule), 590, 591, 592.
39, 57, 61, 91,
Anneau de Salomon,
406,413
Allemands, 494.
217, 373, 500
511, 547.
Anneau de Vénus,
Allemagne, 413.
247, 251,
258
272, 274, 343, 357, 362, 363, 509
Alphabet hébreu, 131, 351, 377.
Ame,
Animaux,
414, 430, 478.
Alexandrie, 392, 452.
AmatWité, 398. Ambroise (Thomas)
Anglais, 494.
586, 587, 589, 591.
Annulaire, 236, 276, 282, 287, 291 .
446.
4, 30, 32, 33, 38, 49, 52, 54,
56,67, 71, 72, 75,76, 88, 89, 96,
293, 337, 346, 367,517,540, 553 556.
Anthisthène, 27, 106.
INDEX.
600 Antoine, 461.
Astrologue, 91, 472, 473, 475, 478,
Août, 292, 293.
482, 516.
Apocalypse, 315. Apollon, 27,
171,
Astronomes, 351. 198,
200,
208,
Astronomie, 302.
210, 221, 247, 255, 278, 279, 281,
Athanasius Kircher, 135.
295, 298, 318, 338, 348, 364, 450,
Athéisme, 414.
452, 548.
Athénagore, 28.
Apollonius de Thyane, 83, 191.
Atmosphère,
Appareil respiratoire, 399.
Auber, 172, 548, 549, 550, 551, 552,
Approbativité, 397.
61, 139.
554, 555.
Architas, 28.
Angier (Emile), 172, 513, 515, 563.
Aristote, 17, 38, 73, 444, 446.
Aura
Aspir, 60, 61, 62, 63, 126, 135, 139,
Auriculaire,
"142,
349, 400, 402, 403, 434.
seminalis, 139.
237,
Aspirations, 14.
288,
540.
Astres, 2, 16, 62, 63, 374, 381, 410, 433, 434, 435, 438, 449, 472, 473,
475, 476, 478, 481, 482, 485, 486,
Automne,
292, 294, 295.
Avarice (péché capital), 359, 429, 579.
487, 489, 495, 496, 517, 521, 580,
Avenir, 90.
592, 596.
Avril, 292, 293.
Astrologie, 282, 302, 455.
Azote, 37, 60, 66, 96, 124, 188.
Balzac, 10, 43, 44, 46, 47, 76, 80, 96,
282,
347, 359, 362, 364, 372, 456,458,
Artères, 473.
81, 95,
276,
291, 293, 295, 323, 338, 339, 346,
180,
322,
325,
399,
Bile, 334.
Binah, 36, 292, 295, 296, 297, 300, 348, 572.
402, 414.
Baptiste Porta, 135.
Binaire, 308, 316.
Bède, 304, 378.
Blanche
Beethoven, 376, 446, 557.
Bohas, 47, 49, 295, 298, 396, 407.
(reine), 388.
Bélot, 350.
Bohme
Béraud, 392, 411.
Borgia (César), 460.
Berkley, 75.
Botaniste, 374.
Berlioz, 446.
Bouche, 131, 321,322, 323, 396,
Jacob, 135.
Bernardin de St-Pierre, 437.
416, 420, 426, 427, 442, 449, 458,
Beth, 353.
462, 464, 468, 4S3, 516, 542, 549,
567.
Bible, 163.
Bracelet magique (triple), 261, 272
Bichat, 124, 128.
Bienveillance
(Phrénologie
411,414, 430.
396,
Bracelet royal, 271.
Bretons
(les),
330.
INDEX.
SOI
Briah, 292.
Brutus, 447.
Broc (docteur), 338.
Bucco-pharyngien,41
^
Chaleur, 66, 76, 437.
Gadmus,
32.
Cahos, 30.
Chansonniers, 346.
Caïn, 38.
Charlemagne, 390.
Calcul, 413.
Charles VII, 389.
7.
Calvitie, 409.
Chateaubriand, 144, 252, 290.
Caph, 353.
Chérubs, 352.
Capillaires, 261.
Cheveu,
9,
399, 403, 409, 419, 424,
Caravage, 462.
438, 441, 442, 449, 453, 457, 458,
Carpe
461, 462, 464, 468, 471, 474, 482,
(le),
271.
Garré, 250, 331, 368, 381.
Carns (le docteur), 175, 404, 406, 413, 424, 427, 429, 504, 516.
483, 485, 486, 487, 488, 489, 493, 521, 534, 542, 555, 584, 586. Chiffres, 373, 376, 355, 384, 385.
Cassandre, 460.
Childeric, 384.
Cassius, 447.
Chimie, 10, 43, 435.
Catégorie, 434, 579.
Chimie nouvelle, 186, 406.
Catégories, 473.
Ghirognomonie,
4, 11, 141, 184, 275,
Catilina, 460.
290, 319, 355, 356, 357, 358, 359,
Causalité, 378, 409,412, 414,419,
360, 361, 365, 370, 410, 411, 417,
444, 454, 463, 502, 511, 514, 524, 540.
422, 424, 435, 507.
Chiromancie,
1, 3, 4, 9, 11,
51, 106,
Cazotte, 87, 103.
115, 181, 185, 214,215, 254, 269,
Centre cérébral, 81.
271, 290, 299,318, 326,337, 349,
Cerbère, 193.
350, 354, 356, 357, 358, 359, 360,
Cercle (demi-), 286, 287, 288.
361, 362, 364, 365, 371, 397, 409,
Cérès, 195.
410, 4i4, 415, 417, 424, 435, 481,
Cerveau, 63, 77, 78, 82, 124, 126,
482, 496, 499, 506, 507, 532, 579.
127, 128, 130, 131, 132, 133, 136,
Chiromanciens, 91, 282, 321.
142, 174, 282, 334, 392, 393,394,
Chiron, 194.
395, 401, 403, 404, 407, 409, 410,
Choc, 346, 420, 434, 576.
418, 420, 421, 422, 423,424, 509,
Chochmah,
510,574, 575, 578.
36, 292, 295, 296, 297,
298, 300, 348, 572.
César, 461.
Christ
Chaîne, 261, 368.
Ciel, 16,74, 394,
Chaîne magique, 95, 97, 98. Chair, 429.
(le),
398.
396,435, 436, 502,
580, 582.
Cieux, 375, 596.
34
INDE!.
602
Corps matériel, 38, 124, 131, 133,
Cils, 403.
Circé, 72.
141, 189, 399, 582.
Corps sidéral, 38, 53, 54, 55, 57, 58,
Circonspection, 397, 413. Circulation nerveuse, 402.
71,86, 131, 141, 142, 189, 190
Clodion, 384.
191, 341, 399, 419.
Cœur, 63,131, 282, 284, 393, 39b, 473, 490, 502, 508, 519, 567, 568, 575.
Cortex, 52.
Cou, 439, 443, 449, 454, 459, 464,
Colère (péché capital), 358.
Colomb (Christophe),
Corpuscules (paciniques), 176.
159, 252, 491.
Colonne vertébrale, 395.
wf.
469, 538,
Couleur, 374, 376.
Coloris, 412, 413, 422.
Courant d'idées, 100.
Collonges, 140.
Crâne, 394, 395, 396, 398, 403, 404,
Combativité, 398.
405, 406, 408,409, 413, 414, 424,
Commissures, 393.
429, 430, 463.
Comparaison, 409, 412,414,419,
Créateur
(le),
43.
Création, 35, 373.
444, 454, 456, 462. Configuration, 412, 413.
Crevasses, 289.
Conscience, 397.
Croix, 259, 260, 270, 271, 272, 287,
Constant (ÉJéphas Lévy), 11, 18,
288, 327, 364, 463, 527, 541, 587,
589
181, 308, 373.
Croix mystique, 333, 341, 357, 367,
Contraste, 374.
Cook, 159, 491.
529, 533, 540, 546, 557, 563, 565,
Coph, 354.
569, 587, 591.
Corne, 402.
Cruveilhier (docteur), 338.
Corot, 542, 543
,
544, 545, 546, 547,
548.
Cuite
du Phallus,
74.
Curiosité, 412, 416.
Corps, 6,418,419,421,443,471,472.
Cuvier, 58, 340, 395.
Daleth, 353.
Déjazet, 365, 366, 369.
Dante, 193.
Delaage, (Henri), 83.
D'Arpentigny,
12,
51,
106,
107,
Delaroche, 172.
108, 110, 111, 150, 152, 159, 160,
Deltoïdes, 469.
164, 171, 173, 176, 181, 182, 184,
Démons de
244, 272,276, 421,424, 521.
Dents,
Dates, 383.
Daumas
(le
l'air,
414,
482, 567.
général), 172.
Décembre, 292, 293, 294.
Dentu, 314.
Deo ignoto,
312.
439, 458,
28,
464,
473
,
INDEX. Descartes, 119.
514, 521, 523, 546, 558, 572, 586.
Destructivité, 39S.
Doigts longs,
Deuxième phalange,
114, 148, 153,
1(5,
41, 42,
106, 145,
163,
164,
177, 184, 330, 339, 341, 345, 355, 359, 441, 448,456,457, 471, 490
179, 182.
Diaz, 172, 527, 538, 540,
Dieu, 56,
603
17,
43,
541, 542. !
23, 27, 28, 32,, 39,
51,
56,
60, 65,, 72,
73, 75, 79,87, 96, 143, 153, 155,
307, 308, 309, 315, 488, 504, 508, !
511,520, 535, 590. Doigts mixtes, 456, 506,
Doigts noueux, 109, 341, 355, 359, 364, 448.
Doigts pointus,
525, 528, 549, 580, 596.
521, 531,
538, 568, 574.
106, 120, 134, 142,
Diodore, 74.
143, 144, 145, 147, 148
Diogène, 367.
158, 165, 167, 168, 171, 177, 182,
149
153,
Diploé, 395, 396, 403.
183, 184, 275, 318, 319, 327, 328,
Divinité, 306.
330, 332, 333, 340,341
Doigt d'Apollon, 278, 346, 372, 552. j
Doigt de Jupiter, 286, 348.
501, 504, 506, 521, 561
Doigt de Mercure, 248, 324.
343, 355,
357, 358, 364, 365, 370 466, 467,
563
Doigts spatules, 123, 134
144, 146,
Doigt de Saturne, 242, 268, 270,
147, 148, 156, 159, 167
171, 177,
277, 282, 286, 337, 348, 366,,397.
275,277, 318, 330, 331
334 341,
Doigts,
422,
473,
502,
520,
554,
Doigts trop carrés, 160, 332,
557, 574, 575, 576, 577.
Doigts carrés,
134,
177,
179,
319,
340,
359,
365,
155,
328,
330,
332,
Doigts trop pointus, 160.
441,
452,
506,
Doigts trop spatules, 160, 334.
Dominateurs, 423.
521, 544, 545,561, 572, 574. 144,
146,
157,
158, 163, 177, 460, 471, 538, 563. 109,
134,
145,
146,
147, 148, 149, 168, 171, 177, 319,
Double ligne de
vie, 172.
Dufaurens (docteur), 39ï Duodenaire,
196, 291, 292,
329, 334, 343, 346, 349, 358, 370,
Duval (docteur), 397. Dyade, 299.
i
317,
415.
441,452, 455, 456, 464, 502, 506, ,
526,
528.
147,
144,
Doigts courts, 121,
Doigts lisses,
345, 358, 364, 365, 453, 456, 466.
Eclipses, 431, 467.
167, 188, 349, 350, 400, 401, 403
Edgard Poë,
578, 581, 590.
191.
Egérie, 465.
Éléments, 580, 581.
Égoïsme, 426, 428, 430.
Élie, 382.
Épaules, 443, 454, 459,
Égyptiens, 42, 383. Électricité, 66,
76,
129,
135,
142,
474, 493, 524, 586.
464,
469,
INDEX.
604 Éphèse, 452.
Etendue, 413,422.
Équinoxe, 295.
Éther, 41, 67, 74.
Ésotérisme, 22.
Éthérée, 175.
Espagne, 495.
Étincelles électriques, 399
Espérance, 397, 398, 576.
Étoile, 254, 258, 286, 289, 324, 367,
Espérance
[Y), 314.
Esprit, 424, 481, 581, 582, 583, 584, 590.-
368, 375. Étoiles, 90, 228, 254, 255, 270, 272,
312, 326, 356, 358, 510.
Esprit de la terre, 89.
Être intérieur, 86.
Esprit philosophique, 412.
Être, 17, 418, 494, 581, 582, 584.
Esquilles, 448.
Enripide, 48.
Estime de
soi,
397.
Europe, 494.
Estomac, 131, 282, 324, 367, 368,375.
Eusèbe, 28.
Est, 292, 396.
Excès dans
Été, 292, 294, 295, 473.
Exotérisme, 22.
Face, 416, 417, 418, 420, 421, 423,
les formes,
160.
502, 574, 576, 577.
430, 464, 467, 475, 487, 488, 489,
Fluide de la volonté, 77, 93.
491, 492.
Fluide électrique,
Facultés, 321.
130,
136,
Fantômes, 87, 482.
Fluide galvanique, 76.
Fatalisme, 12.
Fluide impondérable, 136.
Fatalité, 397, 410, 500.
Foi
Feu, 401.
Foie, 131, 282, 283, 334, 472.
Février, 292, 293.
Fontenelie, 165.
Fibres nerveuses, 393.
Français, 494, 495.
Firscher, 395.
François 1er, 390.
Flair, 421.
Frédéric
Flegmatiques, 427, 429.
Frédérik-Lemaître
Flourens
(le
docteur), 402.
Fluide, 63, 64, 66, 72, 82, 125, 139,
138,
401,434.
314, 339, 376, 398.
(la),
1er,
134, 164. ,
560, 561,
562,
563.
Front,
9,
321, 323, 405, 408, 409,
142, 145, 148, 165, 217, 261, 263,
411, 412, 413, 416, 420, 421, 422,
339, 348, 400, 401, 404, 422, 423,
439, 449, 454, 458, 461, 463, 468,
424, 425,426,427,428, 434, 436,
483, 490, 516,
INDEX.
005
Gaffarel, 350.
Gnomes, 312.
Galien, 392, 395.
Goethe, 144.
Galilée, 110.
Goglenins, 350.
Gall, 413, 414,419.
Got, 571, 573, 574, 575, 578, 579.
Gamme,
Gounod, 555, 556, 558.
40.
Gourmandise (péché
Ganglions, 128, 129, 133, 137.
Gavarni, 102.
capital), 361,
427.
Gébnrah, 296, 297, 298, 313, 352.
Goût
Gédulah, 296, 297, 298, 352.
Goutte
Genèse, 30, 61.
Gouvernements républicains,
Génie, 415, 499, 507, 576, 577, 581.
Grâce
Géométrie, 422, 487.
Graisse, 429.
George Sand, 144.
Grand agent magique, 78, Grand sympathique, 63,
Georget, 169.
Géorgiques, 74.
130.
(le),
284, 473, 486.
(la),
38.
50, 56, 97.
(la),
201. 124, 129,
130, 133, 399.
Gérôme, 172, 524.
Grilles,
Geste, 418,419.
359,
261,
364,
365,
368,
453, 535, 550, 587, 591.
Ghiinel, 353.
Gnitton (docteur), 283.
H Hiver, 292, 295, 436, 473.
Habitativité, 398.
Harmonie, 48,
60, 302,
303, 311,
Hod, 296, 297, 298.
344, 396, 404, 406, 407, 415, 419,
Hoffmann,
434, 435, 436, 470, 479, 494, 495,
Holbein, 148.
$04
Home,
532, 578, 579, 581, 582, 592.
Harmonies de
Homme,
Hé, 353, 354. 245, 256,
267,
10. 40, 137, 294.
Hermaphrodisme, 7,
3,
373, 395, 406, 418,
476,
487,
4SS,
489,
496,
497,
504.
268, 272.
Hermès,
1,
420, 433, 437, 439, 452, 453, 454,
Hénoch, 221.
Herder,
101, 102, 103, 104, 585, 586,
589.
l'être, 308.
Hépatique, 221,
88, 191.
57.
33, 34, 35, 51, 64, 221,
373, 416.
Heth, 353. Hippocrate, 282, 284, 445.
Homme,
Homme
plante perfectionnée, 188. ternaire, 124.
Horoscopes, 85.
Hydrogène (mouvement),
37,
188.
Hydrogène
(résistant), 37.
34,
124,
IÏSDEX
606
Idéalité, 333, 397, 409, 414, 430.
Inops,
Idée, 396.
Instinctifs, 50.
Ile
1,
2, 9,
16, 29,
30, 31, 32,
Instincts, 1, 2, 44, 45, 51, 321,395,
(dans la main), 368, 551.
Index, 217, 219, 230, 266, 268,272, 276, 282, 283, 289, 291, 293, 295, 323, 328, 335, 337, 355, 357, 463,
397, 410, 419, 421, 426, 428, 450,
578, 586, 290.
Intelligence,
1,
394, 395, 396,
51,
397, 398,405,408, 411.
500, 540, 547, 563, 587, 588. Individualité, 412.
Intestins, 282.
Influence fluidique, 406, 435.
Isabelle d'Angoulème, 388.
Influences, 474, 476, 478, 481, 482,
Isis,
19, 22.
495.
486, 488, 489, 491, 493, 497, 498,
Italie,
505, 528, 543, 557, 596.
Italiens, 495.
Influences cérébrales, 69.
Ivresse astrale, 83, 88.
Jacob, 382.
Joues charnues, 429.
Jacobins, 388.
Joues maigres, 429.
Jakin, 47, 49, 295, 396, 407.
Jourdan, 417.
Jambes, 443, 444, 450, 454, 459, 464, 469, 471, 474.
Janin
(J.),
Juillet, 292, 293.
Juin, 292, 293.
Junon, 195, 247.
172, 520, 521.
Janvier, 292, 293, 294.
Jupiter, 67, 195, 198
204 208 210,
ean-Baptiste, 382.
214,218, 219,230, 237, 277, 240,
Jéhova, 73, 312, 352.
241, 247, 254, 263, 276, 279, 280,
Jésirah, 292.
282, 289, 291, 294, 298, 318, 323,
ésod, 296, 297, 298, 452.
324, 327, 328, 334
ésuites, 445, 480.
366, 367, 368, 372, 373, 416, 438,
Jésus-Christ,
27, 41,
42,
50,
312,
373, 380, 381, 382.
337, 338, 348,
439, 440,441, 442, 461, 467, 469, 470, 472, 473, 476, 478, 479, 482,
Jettatori, 348, 4t6, 448, 484.
487, 488, 489, 494, 498, 499, 500,
Joachim, 305.
505, 510, 513, 515, 517, 518, 519,
Job, 16.
520, 521, 524, 530, 531
od, 353, 372.
Jordaens, 148. oues,
474.
429, 442,
537, 541
547, 550, 551, 555, 556, 557, 558, 560, 561, 567, 569, 572, 573, 586,
449,
459,
464,
587, 588, 589, 591 Justin, 38.
,
592
INDEX,
Kabbale, 10,
i8,
25,
32,
38, 104,
107, 134, 275, 295, 299, 320, 380,
381, 415, 455, 582.
Kabbalistes, 23, 35, 57, 72, 73, 101, 141, 195, 236, 296, 312, 373, 378,
607
379, 380, 383, 416, 433, 434, 435,
475, 516, 580.
Kether, 36, 292, 295, 296, 297, 298, 300, 452.
Kircher (Athanasius), 135.
Lachambre, 282, 283, 285 350
326, 328, 329, 334, 335, 336, 346,
Lactance, 282.
347, 357, 359, 360, 361, 362, 363,
Ladrerie, 282.
364, 366,371, 373, 463, 500, 502,
Lafontaine, 119, 144, 156, 252, 279,
503, 508, 519, 528, 531, 533, 535,
538, 541, 548, 550, 551, 554, 558,
490.
Lamartine
(de), 172, 505, 506, 507,
509, 510, 511, 512, 526
Lamed,
353.
559, 564, 567, 573, 587, 588, 590.
Ligne de Mars, 233, 362.
Ligne du
Soleil, 248, 249, 250, 251,
Lampion, 103.
263, 318, 320, 329, 332, 367, 372,
Langue, 473, 475.
415, 501, 515, 533, 539, 541, 547,
Lapeyrouse, 159, 491.
Lapons, 172. Lavater,
9,
417, 418, 419, 421, 422,
423, 424, 425, 426, 438
565.
Ligne de tète
,
204, 209, 212, 217,
218, 220, 221, 222, 223, 225, 226, 231, 237, 241, 251, 256, 257, 259,
Leibnitz, 119.
260, 266, 319, 326, 327, 329, 333,
LéonX,
535, 336, 338, 346, 356, 358, 359,
547.
Léon, 294, 452.
360, 361, 363, 364, 365, 366, 371,
Léonard de Vinci, 461.
372, 415, 463, 467, 500, 502, 506,
Léopold Robert, 148.
515, 519, 526, 531, 533, 541, 542,
Lettres hébraïques, 351.
loi, 552, 553, 558, 559
Levinus, 284.
569, 573, 586, 587, 589
Lèvres, 323,426,427,428, 439, 443,
Ligne de
vie,
207,
564, 568,
590, 591.
209,
212, 217,
449, 454, 458, 461,462, 464, 466,
220, 225, 226, 229, 230
231, 232,
468, 471, 475, 490, 493, 498, 586.
233, 234, 235, 236, 239, 245, 246,
Ligne, 255, 256, 500, 502.
248, 251, 256, 260, 266, 268, 329,
Ligne de cœur, 204, 209, 212, 214,
334, 335, 336, 337, 338, 342, 356,
216, 217, 219, 224, 225, 226, 231,
357, 358, 359, 362, 363, 364, 365,
237, 241,251, 256, 259, 260, 319,
371, 372, 463, 501, 527, 533, 540,
INDEX.
608
404, 406, 407, 408, 409.
550, 551, 553, 558, 586, 587, 589,
Lumière,
Ligne hépatique, 244, 263, 266.
3, 35,
41, 42,43,52,58
Ligne jaune, 320.
66, 76, 77, 83, 85, 88,
Ligne livide, 320, 342.
127, 133, 141, 188, 189, 190, 301,
Ligne pâle, 320.
309, 341, 346, 376, 394, 396, 399,
552,580, 581.
240, 241,
Lumière
242, 243, 245, 255, 366, 367, 500,
astrale, 52, 58, 59, 60 ,63,
66, 67, 68, 69, 71,
501.
75,78,
81, 82,
Lignes capillaires, 261.
84, 88,
Lignes doubles, 233.
341, 345,352, 399,433, 434.
Lingham,
126,
400,403, 416,454, 486, 489, 538,
Ligne ronge, 320.
Ligne saturnienne, 229,
125,
90, 91,
95, 96, 109,
,
201,
Lune, 26, 60, 67, 88, 196, 198, 208,
19, 73, 74.
Lobe, 403, 411, 469.
212, 220, 221, 225, 240, 247, 267,
Localité, 412, 422.
282, 292, 318, 333, 335, 336, 338,
502, 511,
347, 371, 381, 416,437, 448, 463,
527, 531, 544, 545, 546, 557, 568,
465, 466, 470, 472,473, 475, 477,
Logique,
444, 452, 453,
478, 486, 488, 489,490, 492, 494,
572, 573, 586, 590, 592. Loi, 419.
495, 497, 498, 499, 502, 506, 510,
Louis Dauphin, 386.
515, 517, 518, 519, 520, 521, 537,
Louis VIII, 386.
540, 541, 550, 552, 553, 554, 555,
Louis XII, 390.
556, 560, 561, 565, 567, 568, 584,
Louis XIV, 144, 390.
586, 589, 591, 592,
Louis
XV,
Lutte,
390.
Louis XVI, 119, 385, 386, 387, 388,
48* 291,
17,
293, 298, 331,
337, 396, 398.
Lux, 308.
389.
Luxure (péché capital), 356, 362,
Loup-garou, 87.
Lucas (Louis), 41, 42, 64, 186, 187,
363, 579.
M Mâchoire, 414, 416, 421, 430, 443, 468, 487,493, 534, 590.
Maçons
(francsï, 67.
Macroscope, 375. Magie, 39, 71, 254. 344, 419, 445, 455, 576, 581.
Magnétiseurs, 400, 401, 592.
Magnétisme, 135, 399, 400, 402, 592.
Mahomet,
166.
Mai, 292, 293.
Main artistigue, 17i. Main carrée, 329. Main courte, 330, 370. Main de M. d'Arpentigny, 181. Main droite* 501, 511, 545, 565,
586,
591.
Main dure,
165, 334, 340,347, 358,
INDEX. 363, 366, 455, 462, 527, 538.
Main élémentaire, 171, 173, 174, 330.
199,
219,
224,
237,
240,
254, 276, 277, 278, 282, 283, 287, 289, 291, 292, 293, 447, 515, 524,
Main gauche,
500,
501,
510, 541,
545, 565, 587, 590.
Main Main Main Main
609
Médius,
540, 556, 557.
Meissonier, 172, 530, 531, 532,533.
heureuse, 272.
Mélodie, 470, 495, 553.
longue, 456, 518, 591.
Mem,
mixte, 171, 365, 513, 521, 534.
Méninges, 393.
molle, 165, 167, 176, 177, 179,
Mens,
353, 354.
38, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58,
183, 330, 331, 333, 340, 344, 345,
61, 76, 88, 89, 96, 127, 128, 131,
358, 360, 361, 362, 366, 453, 455,
132, 133, 139,
457, 466, 467, 591.
339, 344, 399, 419, 424.
Main noueuse,
329, 365.
Mains, 131, 313,399, 409,410,416, 420, 439, 448, 471, 473, 491, 496,
141',
189, 190, 192,
Menton, 416, 421, 426, 427, 428, 429, 439, 443, 449, 454, 458, 461, 464, 468, 493, 505, 542.
500,521, 554, 559, 575, 576, 577,
Menton
578, 579, 586, 587, 588, 589.
Mercure, 172, 195, 198, 201, 202,
Main Main
spatulée, 344, 360, 391.
trop dure, 167.
(petit), 429.
203, 208, 210, 212, 214, 216, 256, 266, 272, 276, 278, 279, 280, 281,
Malchut, 296, 297, 298.
288, 291, 294, 298, 318, 328, 334,
Mâle
337, 338, 346, 348, 359, 368, 372,
et femelle, 210, 292.
Maquet, 516, 517, 518, 519, 520.
416,451,452,453, 454, 455,456,
Marc de
457, 463, 472, 473, 474, 476, 478,
café, 82.
Marius, 95.
483, 484, 487, 489, 490, 491, 492,
Mars, 186, 195, 197, 198, 204, 208,
493, 494, 495, 497, 498, 501, 502,
220, 230, 234, 239, 243, 245, 249,
505, 510, 511, 514, 518, 520, 521,
292, 293, 295, 318, 334, 368, 416,
523, 532, 534, 537, 548, 550, 551,
417,455, 458, 459, 460, 461, 462,
554, 555, 556, 558, 560, 561, 564,
472, 473, 474, 475, 477, 478, 484,
567, 572, 580, 589,591, 592.
485, 486, 487,490, 493, 494, 495,
Mérovingiens, 384.
497, 498, 504, 505, 513, 518, 521,
Merveillosité, 397, 408, 414, 454.
524, 525, 527, 528, 530, 534, 537,
Métoscopie, 416.
538, 539, 542, 543, 555, 556, 560,
Michel -Ange, 461.
561, 565, 572, 573, 591, 592.
Microcosme, 416.
Matérialisme, 430.
Microscope, 374, 375.
Matière, 131,132, 133,169,187,286,
Mil ton, 144.
299, 341, 426, 428, 430, 479, 582.
Minéraux, 373, 437, 466, 477.
Matière impondérable, 136.
Miroir magique, 87.
Matrice, 282, 473, 475.
Moelle allongée, 133.
Maxwell, 135.
Moelle épinière, 130.
Méchanceté, 430.
Moïse, 382, 383.
Médicis, b47.
Molécules, 52.
INDEX.
610 Molière, 144, 252, 450.
523, 527, 531, 532, 53B, 540, 546t
Molnques, 436.
551, 557, 564, 573, 589,591.
Monde, 408, 421, 422, 426, 427, 480, 495, 497.
Monde
Mont de Mercure, 236,243, 244,248, 250, 255, 258, 259, 264, 266, 319,
abstractif, 53, 112, 113, 114,
320, 329,347, 359, 364, 372, 456,
50^
122, 148, 150, 177, 187, 204, 207,
457,
290, 292, 293, 348, 396, 398, 421,
547, 551, 588.
Mont de Saturne,
422, 426.
Monde
506, 517^ 532, 533, 540,
divin, 35, 52, 67, 112, 122,
134, 148, 150, 177, 187, 204, 207>
290, 292, 293, 329, 339, 396, 397,
414, 416, 421, 422.
Monde instinctif, Monde matériel,
239,
242,
250,
255, 258, 259, 260, 262, 263, 335, 372, 447, 448, 500, 573.
Mont du
Soleil, 236, 243, 248, 249,
250, 255, 256, 258, 259, 262, 271,
58, 48.
336, 356, 359, 366, 367, 372, 450, 122,
452, 453> 467, 511, 520, 523,531,
134, 148, 150, 177, 187, 204, 207>
532,533, 547, 551, 553, 587, 588,
35,
38,
71,
290, 292, 293, 321, 322, 329, 357,
416,421,427,428, 430,582. Mondes, 35, 38, 134, 290, 292, 293, 396,
329, 396, 414, 416,596.
589, 591.
Mont de Yénus,
253,
55, 256, 25$,
260, 262, 263, 264, 265, 266, 274, 298, 328, 329, 333, 334, 337, 342,
Montaigne, 119, 392.
343, 346, 357, 359, 361, 362, 500,
Mont de
501, 509, 510, 515, 532, 535, 539,
Jupiter,
198, 243, 258,
259, 260, 262, 263, 318, 320, 327,
548, 550, 559, 565,573, 587.
335, 336, 346, 356, 360, 361, 371,
Mont
441, 526, 540, 557, 558, 564, 573,
Mouvement,
587, 588.
Mont de
la
Sinaï, 383. 37, 64,
65,
187,
125,
126, 127, 300, 305, 308, 346,403,
Lune, 125, 240, 246,
406, 420, 581.
248, 255, 258, 259, 261, 262, 264,
Mozart, 376.
265,268, 270, 271, 272, 289, 327
Millier, 128, 134, 135, 136, 145.
328, 332, 333, 336, 341, 349, 357,
Muscle
359, 360, 361, 365, 367, 372, 466,
Muscles, 414, 417, 418, 420,421,
467, 500, 504, 506, 523, 531, 533, 541, 546, 551, 552, 558, 565, 586,
443, 449, 464, 473, 498.
Muscles constricteurs et dilatateurs, 417.
587, 588.
Mont de Mars,
facial, 418.
258, 264, 269, 270,
Musset, 526.
290, 292, 298, 328, 331, 336, 341,
Mystères orphiques, 53.
343, 358, 359, 367, 372, 462, 467,
Mysticisme, 300.
503, 504, 510, 514, 517, 519, 522,
Mythologie, 439.
INDEX
611
N Napoléon, 94, 162, 344, 375, 415. Napolitains, 495.
Nœuds,
148,
Nombre
Naturaliste, 374.
2,
Nature, 18, 37, 52, 56, 62, 78, 374,
3,
376,403, 404, 408, 418, 430,436,
4,
437, 480, 502, 504, 573, 581, 583,
5,
584.
6,
Nécessité de la lutte, 47, 49.
7,
Nerf
8,
facial, 417.
Nerfs, 142, 410, 418, 473.
9,
Netsah, 297.
o,
Newton, 119. 425, 426, 431, 432, 438, 441, 443,
449, 454, 458, 461, 464, 468, 471, 473, 483, 490, 493, 516, 521, 534,
164,
page 308.
—
— — — — — — —
310. 302, 310,
312,313. 314. 315. 316.
316. 302,
316
312,
Nombre 11, page 279. Nombres 13, 14, 15, page 38. Nombres 16, 18, 19, 20, 21, 22, 30,
28
page 381.
Nombres Nombres
542, 549, 567.
Nezaquilin, 425,505, 513.
30, 32, 40,
50,
60,
page 382.
72,
100,
1000,
page 383.
Nez canins, 425.
Nombres, 299, 300, 301, 302, 303,
Nodier, 59, 103. d'ordre matériel,
158,
317, 375,381,416.
Nez, 396, 412, 416, 421, 423, 424,
Nœud
150,
149,
177, 179, 181, 319.
339,
304, 305, 306, 307, 308, 309, 311,
365, 504, 506, 514, 534, b38, 554,
312, 313, 314, 315, 316, 317, 374,
183,
376, 377, 383,415,495.
557.
Nœud
philosophique, 151, 156, 157,
Nombril, 340, 399.
164, 179, 182, 183, 327, 334, 339,
Nord, 292.
340, 343, 355, 360, 365, 370, 371,
Notre système, 141.
422, 447, 452, 456, 503, 511, 518,
Novembre, 292,
526, 540, 545, 554, 557, 568, 572,
Numa,
590.
Nun, 353.
293.
465.
Occipital, 417.
Œil
Oeellus de Lucanie, 27.
Ondins, 312.
Octobre, 292, 293.
Ongles, 170, 343, 358, 360, 402.
Odorat, 130.
Onyx, 353.
Œil, 401, 416, 420, 422, 458, 462,
Ops, 29, 30, 31, 32, 59.
472, 487, 492.
noir, 322.
Optique, 43.
mi)Ei.
012 Or, 66, 381, 480.
Orgueil (péché
Oracle de Delphes, 72. Ordre, 412, 413, 432, 426, 518. Oreille, 413,
439,
414,
443, 449,
416,
459,
9,
356,
499,
Orifice, 417.
417, 421,
464,
469,
Origène, 101, 304, 378, 581. Origine de la kabbale, 25.
Orphée,
473, 474, 475.
Organe,
capital),
500, 501, 511, 519, 528, 579.
63, 173, 393, 394, 403,
406, 407, 409, 412, 413, 414, 415,
Os,
29.
7,
429, 443, 454, 467, 473, 474,
586.
416, 417, 418, 421, 425, 426, 430,
Oscillation, 137, 142.
444, 500, 578.
Ouest, 292.
Organe nerveux, 394.
Onïe, 130, 413, 421.
Organisme, 138, 393.
Oxygène, 37, 60, 188.
Paganini, 446.
Percussion de la main, 270, 271,
Pallas, 195.
320, 365.
Pan, 67, 302, 336.
Pérou, 436. Pesanteur, 412, 422.
Pantacle, 194, 195, 376. Paracelse,
53, 99,
135,
191,
375,
Paresse (péché capital), 358, 427.
génitales,
onglée,
111,
113,
119,
447.
Phalange (première), 113, 148, 152,
Parmenide, 446. Parties
Phalange matérielle, 372.
Phalange
437.
340,
399,
473,
161, 162, 179, 184, 254, 286, 288,
289, 293, 324, 331, 355, 357, 358,
575.
Passions, 394, 405, 410, 418, 420.
360, 365, 366, 422, 441, 447, 448,
Pastoureaux, 388.
462, 463, 466, 519, 522, 524, 527,
Paul Yéronèse, 376.
Paume,
134, 173, 174, 175, 176, 177,
531, 532, 558, 563, 586, 591.
Phalange (seconde], 286, 288, 289,
204, 205, 206, 224, 323, 357, 361,
293, 323, 349, 357, 360, 365, 372,
366, 416, 452, 466, 501, 502, 514,
503, 511, 526, 531, 557.
515, 518, 527, 531, 547, 554, 557, 568, 574, 575, 576, 577, 586.
Pé, 352.
Peau, 169, 419, 424, 429, 442, 448,
Phalange (troisième), 114, 148, 150, 153, 240, 255, 286, 287, 288, 289,
293, 298, 323, 357, 361, 372, 458, 462, 463, 503, 515, 523, 573.
453, 456, 457, 459, 462, 463, 467,
Phallus, 74.
470, 471, 487, 491, 534, 537, 542,
Phénomènes, 399.
546,584, 586, 590.
Philogéniture, 398.
Pensée, 394.
Philosophes, 392, 393.
Pentagramme, 312, 313.
Phocion, 466.
Percussion, 216.
Phosphore, 350.
INDEX. Phrénologie,
141,321, 329,
3, 4, 51,
;
391, 392,394, 395, 396, 397, 404, -
fi
459, 461,469, 498, 513, 515, 521, 538, 548, 555.
406, 408, 409,410, 411, 413, 414,
Pommettes, 430,442, 459
416,417, 419,424,434, 439, 499.
Porta, 516.
Phrénologues, 321, 395,
396, 406,
13
•
Positivisme, 430.
Ponce, 110, 134, 149, 161 162, 164,
407, 410, 411.
173, 178, 180, 182, 197, 204, 212,
Phthisie, 283.
Physiognoinonie,
11,
4,
141, 413,
217, 225, 230, 232, 2S2, 283, 298, 313, 319, 332, 334, 337, 343, 348,
415, 416, 417.
Physiologie, 128, 406.
355, 357, 358, 359, 360, 365, 423,
441, 447, 448, 452, 453, 456, 462,
Physiologistes, 392.
Physionomie, 321, 417,
418,
419,
420, 421, 433,482.
463, 466,471, 503,511, 518, 526,
531, 532, 540, 544, 557, 563, 568, 573, 586, 590.
Physique, 10, 483. Pied, 399, 489, 443, 464, 469, 473,
Pouce court, 168, 174, 279 180 184, 320, 330, 331, 339, 341, 361, 362,
485, 487.
365,370,424, 471, 502, 506, 514,
Piémontais, 495. Pierre philosophale, 380, 381.
522, 538, 554, 567.
Poumons, 282, 334, 394, 472.
Pile voltaïqne, 400.
Plaine de Mars, 204, 220, 239, 243,
Poussin
(le),
144, 148.
245, 256, 257, 259, 266, 267, 268,
Praxitèle, 452.
271, 290, 298,326, 331, 332, 333,
Pressentiments, 85, 92.
358, 359, 362, 364, 366, 462, 463,
Principe actif, 300.
510, 517, 521, 527, 531, 532, 541,
Principe nerveux, 135.
!
Principe passif, 300.
550.
Planètes, 275,
437, 439, 442, 448,
Printemps, 292, 295.
456, 459, 460, 472, 473, 474, 475,
Protée, 385.
481, 482, 483, 484, 485, 486, 487,
Protubérances, 405, 406.
488,490, 499, 515, 524, 530, 534,
Proudhon, 524, 525, 526, 527, 528,
!
537, 541, 542, 549, 555, 556, 560, !
Provence, 388.
Planisphère, 351. PlaDtes, 294, 373, 374,
375,
436,
Platon, 27, 42, 72, 73,75, 446.
Plutarque, 48, 73, 461.
282,
6, 362, 404.
443,
Pythagore, 25, 27, 42, 72
,
75, 299,
300, 302,436, 305, 311
Point (un), 250, 346, 362, 368. 169,
Providence,
Ptolémée, 448.
437, 475, 479.
Poitrine,
530.
Provençaux, 388.
585, 591, 592.
449, 454,
Pythagoriciens, 316, 380, 382. Pythonisse, 584.
35
INDEX.
614
Qnadrangle, 259, 269, 270, 586. Quaternaire,
196,
291,
292,
Quatre (nombre), 310,
315, 316, 317, 415.
302, 310,
Quatre âges de la
vie, 291.
Quaternaire sacré, 311, 312.
Quatre saisons, 291.
Quaterne, 302.
Quinte, 374.
Rabanus, 304.
Religion, 397, 411.
Rabelais, 63, 88, 89, 584.
Rembrandt,
Raies, 262, 558, 587,
Rameau,
58'8,
148, 376, 542, 562.
Resch, 354.
589.
Respir,
260, 272, 368, 500.
Raphaël, 451,470, 562, 563. Rascette ou Restreinte, 231,
60,
239,
61,
142,
139,
62,
349,
63,
Révolution des âmes, 51.
Rational, 352.
Robert Fludd, 135.
fl
135,
434.
Rate, 282, 283, 284, 334, 473.
Rayons
126,
400, 402, 403,
Restauration, 389.
266, 271, 501, 586, 588.
Rayonnements,
3i2,
415.
Romains, 495.
95, 404.
Rome,
indiques, 400.
448.
Reflet, 90, 416, 419, 489, 552.
Rond
Regnard, 144.
Rossini, 376, 441.
Reil (docteur), 129.
Rubens,
(un), 256, 288, 368.
148, 376.
Reins, 333, 393, 443, 449, 454, 459,
469,473, 475.
Saint Ambroise, 304, 378.
Saint Jérôme, 278.
Saint Anasthase, 304, 378.
Saint Louis, 385, 386, 387, 388.
Saint Augustin, 28, 379, 382.
Saint Martin, 305, 379, 380, 381.
Saint Basile, 304, 378.
Saint Paul, 28, 398.
Saint Esprit, 309, 310, 315, 383.
Saint
Grégoire de Nazianee,
378.
304,
Saint Vincent de Paule, 98, 576.
Salamandres, 312. Salluste, 460.
Saint Hilaire, 304, 378.
Salomon, 49.
Saint Jean, 303.
Salvatelïe, 284.
INDEX. Septénaire, 195, 315, 317
Salvator Rosa, 462, 502.
Sameck, 353, 354. Sand (Mme), 944.
Séverin Boëce, 304.
Shakspeare, 119, 144, 561 208,
199, 200,
Signatures, 405, 435, 437, 448
458
214, 216, 219, 222, 223, 224, 225,
463, 467, 473, 478, 480
240, 241, 247, 254, 263, 276, 279,
493, 499, 518, 519, 531, 534, 538,
:
-
380, 381,
415, 416.
Sang, 393, 473, 575. Saturne, 195, 193,
615
280, 281, 283, 289, 294,295, 298,
483,
542, 550, 586, 590, 591
318, 324, 334, 348, 367, 416, 437,
Socrate, 75, 367, 508.
438, 442, 443, 446, 447, 448, 455,
Soleil,
-
481
26,
36,
88,
178,
60,
61, 6
l,
63
457, 461, 463, 472, 473, 474, 476,
76,
478, 480, 481, 482, 483, 484, 485,
211, 212, 216, 221, 237, 247
486, 493, 494, 495, 518, 519, 520,
255, 276, 280, 291, 296
s
i
188, 189,
67,
195, 196,
250,
298, 333,
521, 524, 534, 538, 542, 543, 550,
338, 367, 368, 381, 394, 404, 416,
556, 558, 560, 567, 584, 585, 589,
436, 448, 449, 450, 451
452, 470,
472, 474,. 476, 478, 479
483, 487,
590, 591, 592.
Saturnienne,
259,
-
260,
268,
263,
272, 326, 333, 335, 336,371, 501,
510, 515, 521,531, 532,541, 552, !
553,
558,
569,
586,
587,
588, i
589, 591
489, 490, 491, 495, 497, 498
516,
517, 518, 519, 529, 530
532,
531
'533, 535, 537, 538, 540, 541, 542,
543, 550, 551,552, 554, 555, 556, 557, 558, 560, 561, 565, 568, 580,
Saturniens, 442, 445, 446, 447, 455,
587, 589, 591, 594.
Somnambules,
456, 473, 474, 480, 584.
Sceau de Salomon, 371, 372.
81, 83, 90, 399, 401,
580, 584, 590, 592.
Schiller, 144.
Somnambulisme,
Schin, 354.
Son, 41, 77, 79, 142, 374, 413.
Schreger, 474.
Sourcils, 412,
Schrœpfer, 87,
(la),
416, 422,
423,
427,
438, 442, 449, 4?4,-458, 462, 464,
Sciences occultes, 404, 500. Sécrétivité
84, 584, 591.
468, 486, 489, 491,492, 538, 591. Spécialité, 44, 45.
398.
Sels, 407.
Spectre, 87.
Sens, 422, 424.
Spectre solaire, 40.
Sensation, 392, 394.
Sphéraios, 30.
Sensibilité, 427.
Spbinx, 352.
Sensibilité récurrente, 402.
Sterne, 119, 490,
Sensorium commune, 124, 137.
Stobée, 27.
Sensualité, 426, 427, 428.
Stoïciens, 67.
Sentiments, 51, 321, 394, 395, 396,
Strabisme, 475.
Substance, 393, 394, 395, 402.
397, 404.
Séphirotes, 295, 296, 297, 298, 299, :
317.
Septembre, 292, 293, 295.
Superstition, 1, 414.
Sympathie, 283, 284, 285 Synesius, 5i.
,
478, 519,
INDEX.
G16
Système, 409, 433, 437,438,575.
Système
Système
Swedenborg,
fibreux, 394.
Système nerveux, 63,
85,
trinitaire, 43.
51, 60, 72.
144.
128, 130,
144, 394, 399.
Table d'Emeraude, 33, 34, 61, 314.
Tonique, 374.
Tactilit ,411.
Tons, 412.
Taisnier, 350.
Toucher
Taro, 33, 351, 376, 380.
Triade, 99.
Tasse
Triangle,
(le),
344.
Taureau, 293. Teint, 461, 470, 474, 482, 483, 485,
(le),
130, 142.
258, 259,
266, 267, 269,
287, 368, 371, 372, 396, 416, 501. Trinité, 40, 41.
486, 487, 488, 489, 490, 491, 492,
Trinité humaine, 53, 124.
493, 498, 505, 513, 549,556.
Trismégiste, 32, 33, 51, 61, 37,202.
Télème, 34. Tellns, 443, 550.
Tempéraments, 320. Tempes, 412, 413, 422. Temple de Salomon, 49. Tenos, 283.
Trois,
40,
36,
308, 310, 315, 316,
415.
Trois mondes, 27, 35, 38, 39,51, 63, 67,
110, 117, 135, 177, 290, 291,
299, 318, 323, 329, 340, 345, 396,
416, 426.
Téophile G-autier, 465.
Trois règnes, 374.
Ternaire, 36, 37, 196, 291, 315, 316,
Trou, 369.
317, 374, 416.
Terre, 14, 374, 375, 448, 474, 481, 485.
Trous noirs sur
la vitale, 253.
Trousseau (docteur), 483. Tsade, 354.
Teth, 352.
Tu renne,
Than, 324.
Type, 337, 452, 470, 471, 474, 487,
Tierce, 374. Titien, 253, 376, 434, 562.
144.
493, 504.
Typhereth, 296, 297, 298, 452.
Un, 303, 305, 306, 307, 315, 374.
Univers, 195, 299.
Unité, 495.
Uranns, 195.
Unité de Dieu, 29.
Urines, 393.
INDEX.
617
Valois, 384.
Vésuve, 502.
Varices, 443.
Vibration, 64, 65, 401.
Vau, 353.
Victor Hugo, 102, 144, 409.
Vauban, 144.
Vie animale, 124,128, 129, 132. Vie organique , 124, 128, 129, 131,
Végétation, 374, 436.
Végétaux, 407, 437, 476, 477, 479.
132.
Vénération, 397, 424.
Vierge
Vénitiens, 495.
Virgile kabbaliste,
Vénus, 150, 195, 198, 207, 208,
Visage, 418, 419, 421,466, 469.
230, 234, 247, 266, 272, 318, 438,
(la),
294. 7, 68, 193.
Vita, 308.
450, 460, 462, 464, 467, 468, 469,
Viveurs, 427.
470, 471, 472, 473, 475, 476, 478,
Voie lactée, 246, 362, 471, 589.
480, 485, 486, 488, 489, 490, 492,
Voix, 471, 472, 538.
495, 497, 498, 499, 505, 5J0, 513,
Voleurs, 361.
515, 518, 519, 520, 521, 524, 530,
Volonté,
17, 84, 105, 110, 113, 114,
534,537, 538, 539, 549, 554, 555,
115, 116, 117, 119, 133, 179, 314,
556, 560, 561
342, 395, 396, 397, 400,403, 405,
,
567, 568, 572, 573,
586, 589, 590, 591, 592.
Verbum,
308.
Vernet (Horace), 172, 461.
Véronèse (Paul), 253.
410, 411, 415, 418,420,435, 441, 447, 453, 514, 527, 535, 544, 557, 576, 577, 583.
Voltaire, 119, 144.
Versau, 289, 334, 337, 416.
Vue, 41, 42, 77, 413, 421, 451, 486.
Vers de Virgile, 69, 70, 71, 73
Vulcain, 171.
Vessie, 282, 473, 475.
Walter
Scott, 86, 96, 97, 415.
Vesta, 195.
Yeux, 322, 396, 398, 399, 400, 401,
491,492,493.
413, 416, 420, 421, 438, 442, 444,
549, 575, 591.
449, 451, 494, 456, 458, 462, 463,
Yeux
464, 466, 468, 470, 471, 475, 479,
Youug, 277.
fixes,
498,516,538, 542
363,399, 412, 421.
482, 483, 485, 486, 487, 488, 489,
Zaïn, 353.
Zone, 404, 426
Zenon, 446.
Zopiras, 508.
TABLE DES CHAPITRES
Pages.
Préface
1
Aspirations
14
Adda-Nari
19
Sancta Kabbala
25
Mystères orphiques
30
Hermès
32
Table d'émeraude
33
Les
trois
mondes
35
Les
trois
mondes indiqués par Balzac
44
Nécessité de la lutte
:
Jakin
et
Bohas
mondes humaine
47
Suite des trois
51
La
51
trinité
Lumière
astrale
59
Virgile kabbaliste
G8
Éthérée
75
Apparitions, horoscopes, pressentiments
85
Rayonnements, chaîne magique Monsieur
Home
95
101
Ghirognomonie
100
Pouce
110
TABLE DES CHAPITRES.
620
Monde
— Monde abstractif.— Monde
divin des Kabbalistes.
matériel
112
Première phalange du pouce
Deuxième phalange.
113
— Troisième phalange.
114
.
Résumé
il 8
Doigts
119
Main pointue avec
— —
420
doigts lisses
carrée avec des doigts lisses
121
spatulée avec des doigts lisses.
123
Physiologie.
— Bichat. — Muller
Herder
128
137
,
Notre système
141
Les nœuds
148
Nœud Nœud
et leur influence
philosophique
-
d'ordre matériel
150 153
Modifications apportées par les
nœuds
155
Excès dans les formes
160
Doigts courts, doigts longs
162
Main dure, main molle Main de plaisir
168
Main mixte
171
165
Main élémentaire Doigts courts avec une
173
paume
très-longue
175
Résumé
1
Main de M. d'Arpentigny
181
77
L'homme-plante perfectionnée
188
Chiromancie
194
Mont de Jupiter Qualités.
—
198
Excès du mont.
— Absence
— Excès. —
Apollon ou Qualités.
Mercure
199 199
Saturne Qualités.
du mont
Absence du mont
le Soleil
— Excès. — Absence du mont
200 200 201
201
— TABLE DES CHAPITRES. Qualités.
—
Mars.
(i2l
— Excès. — Absence du mont. — Lignes Qualités. — Excès représenté par la plaine
Mars avec des lignes
— Qualités. —
Lune.
fatales.
Excès.
— Absence
—
1
202 de
du mont
203
Absence du mont
206
Vénus.
—
Qualités
207
Excès.
—
Absence
208
Mâle
et
femelle
21o
Ligne de cœur
214
Ligne de
220
tète
Ligne de vie
22G
Ligne saturnienne
239
Ligne hépatique ou ligne de foie
244
Anneau de Vénus Ligne du soleil
247
248
Lignes qui modifient
l'effet
des monts et des lignes
254
L'étoile
254
Le carré
256
Un Un
point
256
rond
256
île
256
Une
Le triangle
Une
—
croix
Rameaux
258 259 260
Chaîne
261
Lignes capillaires
26
Des
261
grilles
Les traits ou lignes
263
266
Triangle
Angle suprême.
—
268
Angle droit
Angle gauche
269
Quadrangle
269
Restreinte ou Rascette
271
Main heureuse Le système de M. d'Arpentigny enrichi par
273 la
kabbale
275
— TABLE DES CHAPITRES.
622
Sympathies de l'index, du doigt de Saturne laire
avec
Signes sur
et
les
phalanges
de l'annu-
cœur
le foie et la poitrine, la rate et le
Doigt de Jupiter
286
Signes sur le doigt du milieu
Doigt annulaire Auriculaire
:
:
Soleil
:
Saturne
286
ou Apollon
287
Mercure
288
Les quatre âges de la vie,
les
quatre saisons de Tannée..
Nombres trois
291
297
Zéphirotes
Les
282
285
et leur signification
299
mondes
318
Tempéraments.
320
Observations
327
et applications
Alphabet hébreu
351
.
— Orgueil
Les sept péchés capitaux.
355
excessif
Luxure
356
Colère
358
,
Paresse
358
Avarice
359
Envie
360
Gourmandise
,
Voleurs
361 361
Manière d'appliquer
la
Chirognomonie
et la
Chiromancie..
Main de M. Constant Encore les nombres
365 368 373
Phrénologie
391
Volonté, libre arbitre
397
Probabilité de l'aspir et
Le crâne
du
399
respir astral
peut-il céder à l'action constante de la volonté
Système phrénologique du docteur Carus.
M. Lucas La Chiromancie plus
404
,
facile à exercer à
403
— Arguments de
première vue que la
Phrénologie
409
Physiognomonie
415
TABLE DES CHAPITRES.
623
L'homme en rapport avec les astres
433
Signature de Jupiter.
438
.'.
Mauvaise influence de Jupiter
441
Signature de Saturne
442
Mauvaise influence de Saturne
,.
Signature du Soleil
Hommes
447
448
nés sous la mauvaise influence du Soleil
452
Signature de Mercure
453
Mauvaise influence de Mercure
-
Signature de Mars
4
56
458
Mauvaise influence de Mars
462
Signature de la Lune
463
Mauvaise influence de
la
Lune
466
Signature de Vénus
467
Mauvaise influence de Vénus Voix données par
471
>
472
les astres
Maladies causées par
473
les astres
Influence des astres sur les objets secondaires de la création.
475
Attraction de l'influence des astres par sympathie
478
Mélange des
astres
481.
,
Saturne
482
Jupiter
487
Soleil
489
Mercure
490
Mars
Lune
490 .
Manière
492
:
.
facile d'interpréter les différentes
astres
signatures des
493
:
Influence particulière des astres sur les populations diverses.
493
Portraits
496
Application du système des mains et des signatures astrales à quelques-uns des notre époque
Alexandre Dumas.
hommes
les
plus remarquables de
496 496
.
TABLE DES CHAPITRES.
624
De Lamartine
505
Emile Angier
513
Maquet J.
516
Janin
.
520
Proudhon
524
Meissonnier
530
Gérôme
534
Diaz
537
Corot
Auber
542 .
.
.
548
,
Gounod
555
Frédérik-Lemaitre
560
Déjazet
565
Got
:
Observations sur l'artiste
Médiums
le
Got et
571
système des gestes communiqué par
somnambules
574 580
Home
585
Alexis
590
Épilogue
597
Index
599
ttUj>
W49
ERRATA Page 73, ligne
10.
—
Au
lieu de
:
gauche à droite, lisez: de droite à
gauche.
Page
9.— Au
195, ligne
lieu de
planètes influentes, lisez: astres in-
:
fluents.
Page 196, ligne
8.
—
Au
7.
—
Au
lieu
de
:
sa puissance, lisez
:
puissance de cet
la
astre.
Page 442, ligne
lieu
de
planètes principales,
:
les
:
chaque planète,
lisez
:
les
principaux astres.
Page 472, ligne
PARIS.
22.
—
Au
lieu de
— IMPRIMERIE
J.
CLAYE,
7
lisez
:
chaque astre.
RUE SAINT- BENOIT.
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2004 Treatment Date: Nov.
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