Chiromancie Nouvelle.pdf

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LES

MYSTÈRES DE LA MAIN

PARIS.

- IMPRIMERIE DE RUE SAINT-BENOIT,

J.

7.

CLAYE

CHIROMANCIE NOUVELLE

LES

MYSTÈRES DE LA MAIN Révélés et Expliqués.

ART DE CONNAÎTRE LA VIE, LE CARACTÈRE, LES APTITUDES ET LA

DESTINÉE DE CHACUN

D'APRÈS LA SEULE INSPECTION DES MAINS

AD.

i

DESBARROLLES

0«4

PARIS E.

DENTU, LIBRAIRE-ÉDITEUR PALATS-ROYAL, 13, GALERIE D'ORLÉANS

185 9 Tous droits réservés.

:«sïi

3l

PRÉFACE

Si

Tétude de

la

phrénologie, de la chiromancie et

des sciences qui ont pour but de deviner le caractère et les instincts des est

hommes, d'après

leur conformation,

un passe-temps frivole;

Si elle cesse

un

instant d'être sérieuse,

si

elle n'est

qu'une distraction pour des esprits enthousiastes, des imaginations avides du merveilleux

elle est

:

condam-

nable, parce qu'elle conduit infailliblement à la superstition et à l'erreur.

Mais livrer

si

elle est

basée sur

la vérité,

on ne saurait

s'y

avec trop d'ardeur, non pas seulement à cause

des avantages matériels qu'elle procure, mais parce qu'elle est appelée à jouer

un

rôle important dans

l'éducation de nos enfants, qui sont le progrès dans l'avenir.

De sait,

l'éducation bien le

homme

bonheur ou

ou mal

le

dirigée dépendent,

malheur de

on le

la vie entière.

Un

bien organisé peut sans doute sortir un jour t

PREFACE.

2

ou

l'autre

de

la fausse direction

sa jeunesse, mais

Que nos astres

les

instincts



a été engagé dans

il

hautes intelligences sont rares.

nous viennent de l'influence des

ou non, peu importe pour

mettant toute autre cause,

il

moment. En ad-

le

n'en est pas moins vrai

que nous naissons avec des penchants

particuliers, avec

des qualités et des défauts qui sont inhérents à notre nature. Ces penchants doivent

nous conduire à notre

bonheur ou à notre infortune, selon

la direction qu'il

nous plaira de leur donner. Et l'éducation que nous recevrons influera évidem-

ment sur

la sagesse plus

direction. le

Eh

bien!

si

bonheur individuel,

ou moins grande de

elle

et

cette

a une telle influence sur

par suite sur

le

bonheur

général, pourquoi ne chercherait-on pas à l'éclairer,

à l'améliorer par tous les

moyens

possibles?

Pourquoi n'admettrait-on pas, après un mûr examen., tous les perfectionnements qui seraient présentés et sanctionnés

Le but vaut

par des preuves? la

peine d'y penser, et

le

bon sens

le

demande. Mais l'école philosophique n'a pas elle s'en

va sceptique et ergoteuse,

sant toutefois le

progrès qu'elle

fait

elle

a

son temps;

passe en

lais-

ramassé sur

la

PREFACE, route. Elle passe

comme

abandonnant dans son

le

3

torrent qui se tarit, en

au milieu des débris

lit,

qu'il a

roulés dans sa course, des parcelles d'or.

On

rit

encore de la phrénoiogie, de

on en

des sciences occultes, mais

que

le

jour se

fait,

rit

la

chiromancie,

moins déjà, parce

parce que tôt ou tard la vérité ar-

rive toujours.

Laissez se perdre Y écho des derniers ricanements

des douteurs quand même, et attendez patiemment.

Grâce à ces sciences



les

hommes ne

si

décriées,

plus. Et ce

Ceux qui posséderont auront un

de

la vie,

tel

viendra des temps

pourront plus feindre,

obligés de se montrer sans

que ne servira

il

et seront

masque, parce que

temps

et

le

mas-

n'est pas loin.

appliqueront ces sciences,

avantage sur les autres dans

le

commerce

que ceux-ci se lasseront d'être devinés

et

s'instruiront à leur tour. Et alors, l'humanité aura fait

en avant un pas immense. Certes, des gens qui fermeront qu'il

les

il

y aura toujours

yeux à toute

clarté,

parce

y a une classe qui doit être menée, une classe

qui doit fatalement obéir. Mais

la

lumière se fera

si

grande, qu'il leur faudra bien à la longue en prendre aussi leur part.

Toutefois,

il

faut l'avouer, la phrénologie, la chiro-

PRÉFACE.

4

mancie, demandent de

la

complaisance de la part de

ceux dont on veut étudier chirognomonie

suffit

il

le caractère;

d'un coup

faut s'y prendre pour plaire.

nemi,

en connaît

il

vance comment

il

le

la

d'oeil.

En s'approchant d'une personne dont un protecteur, un ami, F initié

mais pour

sait

S'il

il

veut se faire

comment

déjà

il

a affaire à un en-

côté vulnérable et

doit être attaqué

il

sait d'a-

lui-même.

Mais revenons à notre point de départ.

On

n'a pas besoin de

Avec

lui

logie,

il

la

gnomonie Et

si

ménagements avec un

enfant.

n'y a pas de surprise. Pour lui, la phréno-

chiromancie,

même

la

peuvent être consultés à

ces sciences sont

on peut deviner

chirognomonie,

les

une

vérité,

penchants

être qui arrive dans le

si,

la physioloisir.

avec leur aide,

et les aptitudes

monde,

et

du

petit

développer en

les

cultivant dès le principe ces dispositions et ces apti-

tudes, quel service ne lui aura-t-on pas rendu il

et

qu'une qualité, une seule! on saura en il

n'est

personne qui

n'ait

!

N'eut-

tirer parti,

en venant au monde,

si-

non des moyens d'attaque au moins des moyens de défense.

Chacun,

même

raison confuse,

le

une

moins doué,

a,

pour

le

moins, une

intelligence nuageuse, qui ne de-

PRÉFACE.

5

viennent raison, qui ne deviennent intelligence que lorsqu'on les dirige vers

ou

tel

tel

nécessairement appelées, parce que Futilité

une

de leur être. Que

monde

le



elles sont

là est

seulement

but,

serait fort, si

comme

perdue sur terre

étincelle divine n'était

pas un brin d'herbe n'est perdu dans la nature, ligence

suprême

croissent pas

l'intel-

!

hommes ne

Les

pas

sont faibles que parce qu'ils ne

comme

le brin

d'herbe en obéissant à

la

voix sublime de la grande nourrice, mais parce que l'ignorance

ou

la

sottise les

en leur criant sans cesse à Croyez-vous

empêche de

l'oreille

n'arrive pas de suite à sa maturité.

de pluie, des jours de

soleil,

puis fleur, puis fruit enfin. ;

Un

en sera toujours ainsi?

qu'il

mois! des saisons

l'entendre,

un autre langage.

il

il

Il

Il

lui faut

lui faut

des jours

germe,

être

lui faut

fruit

des mois! des

peut être retardé par

la

fraîcheur

des derniers jours d'automne, par les gelées blanches à l'approche de l'hiver, mais

il

mûrit toujours.

Parce que lorsque Dieu a écrit sa volonté quelque part,

se

il

faut qu'elle soit lue

présente fatalement

quand

le

temps

est

La bonté de Dieu

un jour ou

l'autre, et

il

quelqu'un pour l'expliquer

venu, quand est infinie.

le fruit est

mûr.

PRÉFACE.

6

Dieu a mis tout enseignement, toute science dans nature

seulement

;

la

a voulu qu'on dût méditer pour

il

comprendre, apprendre pour savoir.

Quand

l'étudiant ouvre

un cadavre,

s'étonne,

il

il

admire. Nulle merveille n'est comparable à la struc-

du corps humain! mais pour découvrir

ture intérieure ces miracles, le

il

que l'amour de

a fallu

aux mains du penseur. Et

scalpel

mît

la science

l'extérieur

du

corps n'est pas moins admirable, mais on se blase sur les merveilles

que

l'on voit tous les jours.

La Providence, par un caprice apparent qui semble au premier coup

injuste

d'œil, a créé le fort et le fai-

dominateur

ble, le riche et le pauvre, le

Vops

et

Et en justice,

Vinops enfin.

même pour

moyens de à

et l'esclave,

comme

temps,

laisser à

l'homme son

résistance,

chaque pas, puisque

et les forts, est

une

elle est la raison et la

libre arbitre et

des

pour l'empêcher de succomber la vie,

même

pour

les puissants

lutte incessante, elle a écrit le ca-

ractère de chacun sur son visage, sur les sinuosités

de son crâne, sur elle

la

forme de ses mains. Et puis, comme

a dit au laboureur

semer

le blé

plongeur

:

:

Ouvre

le sein

qui doit te nourrir;

Cherche

la

de

comme

la terre elle

pour

a dit au

perle au fond des mers;

elle

a

PREFACE. dit à

chacun

Apprends à

:

lire.

7

Je ne donne rien sans

peine; je mêle à la couronne de lauriers l'ortie qui brûle le front, j'exprime le poison de la maladie dans la

coupe de

la

débauche

à la richesse j'attache la sa-

;

payer chaque

tiété, l'ennui; je fais

une récompense,

plaisir est

et

plaisir,

parce que

le

veut être acheté par un

effort.

Cherche

et tu trouveras.

Et puis de temps en temps, prenant en et l'aveuglement

pour

des

hommes,

elle

pitié l'ineptie

envoie un être doué

les instruire.

Tantôt c'est un poëte, car la poésie est l'intelligence, et cet

homme

d'élite peut,

de ses accès, se mettre en rapport avec périeurs, et jetant des bylle de

dîmes

Tantôt, c'est tions,

un

mots sans

éclairer les ténèbres

un grand

dans

les

suite,

la fièvre

de

l'ivresse

mondes su-

comme

la si-

de l'inconnu.

capitaine qui réunit les na-

législateur qui civilise, et puis alors vient

un

révélateur. C'est

Orphée, Hermès Trismégiste, Virgile, Apollo-

nius.

Une

autre fois c'est Lavater.

Lavater

lit

sur la face de

nard, la férocité du tigre,

la

l'homme

la

ruse du re-

douceur de l'agneau;

il

PRÉFACE.

8

compare, tions,

il

trouve; mais perdu dans ses contempla-

en face de

mière éclatante

grande nature, ébloui par

la

qu'il voit rouler

rideau qu'il soulève,

il

la lu-

en cercle derrière

le

bégaye, balbutie, indique

hésite,

sans oser définir, et meurt tué par un soldat ivre sans

terminer son œuvre. Mais suit

de près; plus

marchant avec

la

route est indiquée. Gall

froid, plus calculateur,

l'analogie qui est la

le

moins poëte,

base de toute

science véritable, pesant tout, étudiant en silence, ne

donnant rien au hasard,

il

arrive

un jour

et dit

:

J'ai

trouvé.

Lavater doux, irrésolu, avait rencontré des incrédules; Gall avec son caractère de fer, sa conviction, son

inébranlable volonté,

fit

des prosélytes

:

c'était

un

succès. Il

eut des ennemis

Un moment la gloire

ce fut un triomphe.

sa réputation fut sans

du grand

un

instant jaloux

entière.

tème

les fut

hommes

illustres

est,

On

dit

que

balança

le

guerrier

il

s'éteignit, Gall fut classé

de son époque,

presque abandonné

Et ce système

et

du novateur.

Mais bientôt tout ce bruit

parmi

bornes

capitaine qui tenait alors fixés sur

yeux de l'Europe

lui les

fut

:

et

et

son sys-

mis en oubli.

faut le reconnaître, difficile,

peu

PREFACE.

9

praticable à première vue. Les cheveux, la coiffure,

gênent pour en

faire l'application.

Le

front seul se livre

à Fétude, mais les organes du front représentent pres-

que tous des

Ton veut

étudier chez les

hommes. On veut

combattre, et puis ensuite

bien,

que

connaître

les

bons pour en pro-

contre eux une arme offensive.

fiter et s'en faire

Eh

les qualités

mauvais d'abord pour s'en garantir

leurs instincts, les et les

ne sont pas

qualités, et ce

un troisième révélateur

arrive.

M. d'Arpentigny.

C'est

Celui-ci devine le caractère d'après la forme des doigts,

comme

la

chiromancie devine

les instincts et la

destinée d'après les dispositions des monts de la main et les lignes qui

Mais

la

en sillonnent

nature en

lui

la

donnant

chose, a cru en avoir assez

paume.

l'intuition

fait,

d'une grande

et n'a pas

voulu

qu'il

pût expliquer complètement sa belle découverte. 11

fallait

homme Son fines,

en chercher

d'imagination

les vit

causes dans

la

en dehors de

la

livre est éîincelant d'esprit, plein

nature et un nature.

d'observations

de réflexions très-judicieuses, de citations mer-

veilleusement choisies, de portraits tracés de main de maître, mais

Ce

il

n'est pas assez clair.

livre serait insuffisant

s'il

n'était

commenté, car t.

PREFACE.

10

M. d'Arpentigny,

comme

gens qui savent bien, sup-

les

pose son lecteur au courant des premiers principes nécessaires

pour bien

le suivre,

il

parle plutôt à des adep-

tes qu'à des apprentis.

Sa méthode seigne que

est

un

clavier magnifique,

vaguement

la

manière de

mais

il

tirer parti

n'en-

de cet

admirable instrument.

Après avoir longtemps cherché à simplifier

et à élu-

cider son système, dont la vérité nous était chaque jour

démontrée par des preuves incontestables, nous crû-

mes

avoir trouvé le

moyen de

de tous, en l'expliquant à les

anciens philosophes

le

l'aide

mettre à la portée

de cette science que

nommaient

la

Kabbale, [la

tradition).

La

série ternaire, loi

de

la nature, fut notre point

de départ.

Tout s'adaptait merveilleusement, nous voulûmes aller plus loin. Il

nous

fallut

demander des preuves

à la chimie, à la physique.

nant

nous

si

l'austère

servir.

à la physiologie,

Nous cherchâmes en

tâton-

médecine elle-même ne pouvait pas

Le célèbre Bichat

vint

puissamment à

notre aide.

Montaigne, Rabelais, Herder, Balzac

et d'autres

PRÉFACE. grands

hommes

blaient

nous encourager

lt

se rencontraient avec nous,, et et

Après bien des doutes,

sem-

nous soutenir.

la conviction

nous arriva ar-

dente et enthousiaste, et alors nous nous décidâmes à publier ce livre, mais avec des citations nombreuses,

pour

A

faire partager notre confiance

la

au lecteur.

chirognomonie nous joignîmes

la

chiromancie

qui la complète, la chiromancie, cette science étrange

longtemps perdue, érudition stant),

et retrouvée par

un savant d'une

immense, Éliphas Lévi (Alphonse-Louis-Con.

Nous

aux sciences occultes

des

auteur d'un admirable livre sur la kabbale

1

en citerons souvent des passages.

M. Constant a

hommes

initié

érudits appartenant à l'aristocratie la plus

haute.

Mais en chiromancie nous

sommes son

A

chiromancie nous avons

la

chirognomonie, à

la

seul élève.

joint quelques aperçus sur la phrénologie et la

siognomonie,

et

phy-

nous nous sommes efforcé de prouver,

en indiquant leur point de départ commun, que ces diverses sciences se tiennent et ne peuvent être séparées.

1.

Dogme

et rituel

cole-de-Médecine ,17.

de la haute magie, chez Germer-Baillière, rue de l'É-

PHEFACE.

12

Nous n'avons donc inventé

ni la

M. cTArpentigny,

appartient à

chirognomonie qui

ni la

chiromancie qui

vient de Tlnde et est aussi ancienne que le

monde. Et

pourtant, nous avons pris aux progrès de ces sciences

une part

en

utile

l'autre, et

en

les

prouvant

les enrichissant

le

premier l'une par

de découvertes qui surgis-

saient de l'application journalière des

Nous avons

réunis.

fait

beaucoup plus

deux systèmes si

nous avons

trouvé, comme tout nous autorise à le croire, les causes

jusqu'alors inconnues qui font que ces sciences indi-

quent

les instincts

etjusquà un certain point

la

des-

tinée.

Jusqu'à un certain point, parce que

le

fatalisme est

toujours soumis au libre arbitre.

Les mahométans qui disent ceci

est écrit sont

dans

Terreur.

Toutefois pour les

hommes

qui s'abandonnent sans

résistance à leurs penchants et laissent aller leur vie, ceci est écrit.

La de

publication de ces vérités aura donc pour but

faire faire

née

est

On

de puissants efforts à ceux dont

menaçante.

dort dans

écueils,

la desti-

le

mais on

navire tant que Ton se croit loin des jette

la

sonde et on

veille

quand

PREFACE. l'orage approche,

que

le

tonnerre

13

gronde et que

la

côte est parsemée de récifs.

Puissions-nous contribuer à changer en bonheur un triste

avenir

!

Nous nous croirons bien payé de nos

études, et nous nous estimerons trop heureux lecteur daigne applaudir à nos efforts.

si le

LES

MYSTÈRES DE LA MAIN

ASPIRATIONS Lorsque par

belles nuits d'été nous contemplons

les

les espaces

immenses du

éprouvons

comme un vague

ciel tout

parsemé

d'étoiles

comme une

désir,

tude secrète. Une joie intime nous ravit, mais toujours mêlée

elle est

d'un désir ardent qui tourmente.

comme un

C'est

comme

nous

inquié-

concert de voix qui nous appellent,

d'invisibles bras qui

nous

attirent.

C'est qu'alors l'âme, étincelle divine, n'étant plus distraite

par

c'est que,

les bruits

comme

de

la terre,

veut remonter au ciel;

l'aigle captif qui respire la brise

baumée des montagnes,

elle

étend ses

pour quitter sa prison. Et alors la patrie. Et ces aspirations la vérité, car la patrie

elle

,

et

s'agite

pleure en appelant

sublimes sont la sagesse et

de l'àme est

Point misérable dans

ailes

em-

la création

le ciel. ,

la

terre roule

hum-

blement au milieu de mondes innombrables qui l'écrasent de leur immensité. Elle semble un obscur courtisan perdu

LES MYSTERES DE LA MAIN.

16

Et ces billons

par et

remplit le palais de Dieu.

la foule brillante qui

dans

si

mondes géants

l'entraîneraient dans leurs tour-

sagement balancée.

l'attraction n'était pas

les lois

communique avec

C'est aussi

l'univers.

par ces

sympathiques qu'elle parle et communique avec

mes

C'est

sympathiques de cette attraction qu'elle parle

L'homme

ses enfants.

tient

aux astres par

les

lois

hom-

la chaîne

de l'universelle harmonie. Aussi voudrait-on en vain le nier, l'état du ciel à la

naissance d'un enfant impressionne ses organes encore inactifs et disposés à recevoir toute action puissante. reflet

magnétique du firmament peut,

nos contes, douer

le

comme

les fées

Le de

nouveau-né d'instincts généreux ou

l'entourer de tendances funestes selon les influences de

sur lequel gravite en ce

l'astre

moment

tout l'engrenage

des mondes. Modifiées par les penchants héréditaires, et pour con-

sacrer dès le principe, l'alliance de l'esprit et de la

de

tière,

la terre et

du

façonnent dans son

le

ciel,

ma-

ces influences le pétrissent,

berceau

,

et

impriment leurs

sur son visage et dans ses

stigmates sur son front, mains.

Écoutez ce qu'en dit

la Bible

,

écoutez les paroles du

grand prophète.

On « «

lit

în

dans

le livre

guli opéra sua 1.

de Job, cap. 37, verset

manu omnium Deus 1

,

:

»

Dieu mit des signes dans

connaître ses œuvres.

7

signa posait, ut noverint sin-

les

mains des hommes,

afin

que tous pussent

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Et Moïse a dit «

La

loi

17

:

du Seigneur sera écrite sur ton front et dans

ta main. »

cherche à expliquer ces signes

Ainsi, celui qui

fait

une

chose sainte. S'occuper de pénétrer ces étonnants mystères, c'est causer avec Dieu.

L'être s'avance dans la vie, prêt à souffrir s'il

est

est

bon

;

méchant, prêt à déchirer, prêt à nuire.

Là commence

bon

s'il

la lutte, et,

méchant ont

et le

les

pour trouver

mêmes

guides

la sagesse, le :

l'expérience

et la douleur.

Tous deux

pour arriver au bien

,

l'attrait céleste

,

doivent résister à

qui les enchaîne à leur naissance, et les

entraîne également à leur perte par leurs qualités et par leurs défauts

Toutefois

,

;

car cet attrait c'est la

l'homme a pour

bitre, la volonté

la

«

le libre ar-

î

L'homme sage saura dominer

Homo

fatalité.

combattre

l'influence des astres.

sapiens dominabitur astris,

»

a dit Aristote.

Mais l'homme intelligent seul connaît sa force et peut s'en servir. ses

armes

chaîner.

La foule

laisse aller la vie sans savoir

où sont

et quel est l'ennemi qu'il faut vaincre et en-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

18

Eh bien

nous venons dire à chacun

,

Vos armes,

:

les voici,

Et voilà l'ennemi.

Mais

nous

il

l'exige, entraîner

ou

,

pour mieux

nommaient

avec

:

de

le terrain

la sainte

de

Kabbale,

la

magie

comme

la

paisir, car la

Kabbale n'a rien de com-

élucubrations folles que l'on appelle la

les

magie noire

nos lecteurs sur dire,

anciens mages. Nous espérons qu'ils nous

les

y suivront avec

mun

but vers lequel nous marchons

faut, et le

c'est

,

au contraire

raison et de la morale

;

,



quintessence de la

c'est la science traditionnelle des

secrets de la nature, qui, de siècle en siècle, arrive jus-

qu'à nous le rivage

;

comme mais

le flot

poussé par

elle a été

le flot vient

toucher

transmise d'une manière ob-

scure, puisqu'elle était réservée aux adeptes et ne devait

pas être connue de tous.

La révélation

était jadis

indien d'Adda-Nari intitulé

:

Dogme

quera pourquoi lence.

,

punie de mort. Le symbole

emprunté au

et rituel

livre

de M. Constant,

de la haute magie nous expli,

les anciens mages recommandaient

le si-

LES iMYSTÈUES DE LA MAIN.

19

ADDA-NARI. Cette figure représente

Sur son front

l'Isis

est le signe

ration universelle.

des Indiens, ou la nature.

du lingham, ou de

la

géné-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

20

A

droite,

méchant

un

et ignorant

bœuf muselé

couché à ses pieds

tigre est

Isis se tient

à gauche

;

l'homme

est aussi accroupi

,

un

bon, c'est l'adepte.

c'est le

:

c'est

:

debout entre

le

méchant

et le

bon, entre

la révolte et l'obéissance.

Elle a quatre bras, qui représentent les quatre élé-

ments, dont chaque main porte

Le feu

est représenté

les attributs.

par un glaive

par un anneau ou carcan

L'air,

;

;

La terre, par une branche d'arbre sceptre

;

un

L'eau, par

vase.

Une source de les

lait

part de la tête d'Isis

yeux du bœuf muselé, tombe à jusque sous

ainsi

fleurie faisant

les pieds

,

passe devant

ses pieds, et roule

du, tigre, qui ne la voit

pas.

Le S'il

voie

lait

de

la

science ne coule pas pour

veut le boire, ;

et

pour

il

le voir

Les deux bras

faut qu'il se baisse, lui faut le

il

d'Isis

,

il

le

méchant.

faut qu'il le

chercher.

du côté du

tigre

,

tiennent

,

l'un

l'épée et le feu, l'autre l'air et le carcan. L'air, c'est la

tempête.

Le méchant le

méchant

doit être

doit porter

amassées sur sa

La nature

maintenu par

un carcan

;

le feu,

les

par

le fer

;

tempêtes sont

tête.

est voilée

du côté du méchant.

Le méchant ne doit rien savoir

:

pas de pitié pour

lui.

La nature porte un

collier.

Du

côté du

bœuf muselé,

LES MYSTERES DE LA MAIN. composé de

le collier est

à

tête

gence

qui s'unit

vine

du côté du méchant,

de

;

humaines

l'intelligence, et

21

c'est l'intelli-

:

forme une chaîne

di-

se change en chaînes

le collier

fer.

Des chaînes au méchant,

méchant sang et

un

est

le

carnage, et

protégé contre

Le

tigre,

il

le

la prison, l'esclavage

armé,

est

est fort,

il

bœuf, doux

;

car le

aime

il

le

et utile, doit être

lui.

tigre regarde

suspendus sur sa

de côté

tête, et

il

les

instruments de rigueur

reste immobile, farouche et

inquiet.

Du

côté

du bœuf muselé ,

nature est sans voile

la

pas de mystères, pour

pour

lui elle n'a

d'Isis

tiennent, l'un la branche fleurie

c'est l'intelligence qui le sceptre, la

proche de

la

lait

l'autre, la

:

deux bras

c'est l'abondance,

ouvre son bouton ,

récompense;

source de

:

lui les

c'est la

palme,

coupe, qu'elle ap-

pour désaltérer

le

bœuf, pour

le nourrir.

Un

serpent, dont la tête est

tour du cou le

d'Isis

magnétisme,

la

:

c'est la

lumière,

Elle a trois colliers

du côté du bon, roule au-

source de vie, le

l'électricité,

grand agent magique.

formant triangle

ce sont les trois

;

mondes.

Du

c'est le

nombre

en a cinq,

c'est le

côté du tigre elle a neuf bracelets

du mystère. Du côté du bœuf,

nombre de

elle

l'intelligence.

Deux serpents

qui se regardent sont roulés autour du

bras qui tient la branche fleurie l'équilibre

:

de

la

:

c'est le

lumière astrale, secret de

symbole de

la vie.

LES

22

MYSTERES DE LA MAIN.

donné au bon

Elle a tout

du méchant,

;

donne

elle lui

même

la

peau

du côté du bon.

qu'elle porte à sa ceinture

Et toute la morale de cette figure se trouve résumée

par un seul signe.

La main

d'Isis qui tient la

branche

de l'ésotérisme, qui recommande

fleurie fait le signe

le silence.

Ésotêrisme, c'est ce que Ton doit cacher.

Exotérisme,

c'est ce qu'il est

Elle tient ouverts les trois fient,

en chiromancie,

permis de

dire.

premiers doigts

la force, le

pouvoir et

qui signi-

,

la fatalité.

Et elle cache l'annulaire et l'auriculaire, qui représentent la science et la lumière.

aux bons et aux adeptes

C'est dire

vous aurez

commun

des

:

Réunissez-vous,

pouvoir, et vous dirigerez la fata-

dont vous ferez au besoin

lité,

au

la force, le

rigueur

la

hommes aux méchants ,

et

;

mais cachez

aux

inintelli-

gents la lumière et la science. Nous retrouverons tout à l'heure ces distinctions plus clairement posées et expli-

quées, ou,

si

l'on veut, excusées par le

système de l'ops

et del'inops des mystères orphiques.

Les symboles de ce genre reviennent à chaque instant. Ainsi, le la

même

sens allégorique se représente dans

septième carte du Taro, premier livre connu, écrit

en hiéroglyphes, c'est-à-dire

et attribué à

La devise des anciens mages «

Hénoch ou

était

Savoir, oser, vouloir, se taire

Ils

à

Hermès,

remontant aux premiers âges du monde.

!

:

»

n'admettaient dans leurs sociétés que ceux dont

ils

avaient reconnu l'intelligence, et qui avaient prouvé leur

LES MYSTERES DE LA MAIN.

23

courage et leur inébranlable fermeté en surmontant

les

terribles épreuves qui précédaient l'initiation.

Hâtons-nous de le dire,

les

pas pour but la domination

anciens kabbalistes n'avaient

puisque

,

sur la raison n'enseignaient que

bandon des biens du monde

un mot

vertu

la

;

mais

,

le

les

l'amour de

,

mystères basés

désintéressement, la

science

l'a,

en

se sentant supérieurs et recon-

croyaient, nous le ver-

naissant la faiblesse humaine,

ils

rons bientôt, obéir à une

divine et faire le bonheur

des

hommes, en

les

loi

conduisant selon leurs instincts, avec

l'indulgence ou la rigueur, et surtout en refusant aux

méchants

et

aux esprits faux

la

lumière, qui, possédée

par eux, devient erreur.

Nous n'examinerons pas mais nous croyons que

hommes une

le

ici s'ils

avaient raison ou tort;

christianisme

,

en rendant aux

égalité par le fait impossible, établissait des

démarcations bien plus justes, des classes bien plus tinctes, rite,

dis-

en laissant chacun prendre sa place par son mé-

sans employer les épreuves de l'initiation.

Donnez aux hommes

la

science et la vérité, les élus en

profiteront seuls et en feront une force, les autres fer-

meront

les

yeux pour ne pas

les voir.

N'en avons-nous pas l'exemple dans nos collèges, dans

La leçon

nos écoles publiques

?

n'y en a qu'un petit

nombre

tres, elle est

On

perdue

est la

même pour

qui en profite

;

pour

tous, les

il

au-

et le sera toujours.

obéira bien plus à la volonté divine en donnant la

science à tous, et Dieu nous l'enseigne par analogie, en

répandant également sur

les

bons et sur

les

méchants,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

a24

sur les inintelligents et sur les forts

beau

,

la

lumière de son

soleil.

Notre conviction, à nous, est que la science ne saurait être trop répandue, et

que Ton ne saurait jamais

la

pré-

senter d'une manière assez claire. Nous chercherons donc

surtout à nous faire comprendre.

SANCTA KABBALA

L'origine de la kabbale se perd dans la nuit des temps. Est-elle

venue de l'Inde?

l'ignore; mais

il

est-elle

venue de l'Egypte? On

est certain que les Égyptiens et les In-

diens la connaissaient. Pythagore en rapporta les notions

en Grèce, au retour de ses voyages en Orient, alors pays de

la

On

lumière. se

demande en vain

divine ou

Dans et,

le

si elle

si la

première révélation fut

fut le fruit de l'inspiration.

premier âge tous

les

peuples furent pasteurs,

parmi ces pasteurs, naquirent

hommes supérieurs tourmentés par

comme

toujours des

leur génie. Leur ima-

gination, épurée par la solitude, exaltée par le silence et la fraîcheur

des nuits, après la dévorante chaleur du

jour, cherchait dans le spectacle des cieux, toujours purs et toujours brillants d'étoiles, lie

une pâture

poétique de leur nature contemplative,

à la mélancoIls

eurent des

constellations bien-aimées qu'ils suivaient plus volontiers

dans leurs cours, et en

les

voyant briller et disparaître 2

LES MYSTERES DE LA MAIN.

26

comme

les

deux grands

astres, le soleil et la lune, ils

comprirent cette magnificence de rouages qui

marcher tous

les

faisait

mondes d'un mouvement uniforme

régulier. L'ordre parfait, toujours résultat et

et

témoignage

d'une puissance, les conduisit à chercher les causes par l'étude des effets.

Leur

esprit,

charmé par ce

travail

nonchalant, s'élança à la poursuite de ces horizons, qui fuient à

mesure que

l'on s'avance, tout

en étalant dans

leur fuite des richesses inépuisables et toujours nou-

aux yeux du voyageur.

velles

Plus purs, plus primitifs, plus impressionnables que nous,

ils

ressentirent l'influence nerveuse des astres et

en étudièrent

le

mystère

;

par leurs aspirations ardentes,

acquirent une certaine puissance qui doubla leurs

iis

forces en leur donnant la conviction

tique de l'homme

guide, les

comme

:

le

pouvoir magné-

leur fut révélé. Dès lors prenant pour

tous les rêveurs sublimes, l'analogie entre

choses visibles et invisibles,

ils

devinèrent un

monde

supérieur, tandis que la germination, les tremblements de terre et les éruptions volcaniques leur révélaient inférieure,

une

vie ténébreuse,

un mystérieux

Ainsi, d'une part la voûte étoilée des cieux

leurs

yeux

et les attirait, et,

une sève travail.

charmait

de l'autre, ces grondements

souterrains, ces excavations ténébreuses parlaient aux

imaginations moins pures et disposées à

la tristesse,

et

leur inspirait une vague impression de terreur.

La terre en voyant

engloutissait les dépouilles des morts la

;

mais

graine qu'ils semaient sortir verdoyante et

parfumée, et se parer des plus belles couleurs,

ils

en

MYSTERES DE LA MAIN.

LES conclurent que

cadavre inerte enfoui sous

le

immortelle,

lorsque

A

de

la fleur sortie

la

terre exhale,

nuit arrive, ses senteurs vers le ciel.

la

partir de

magique

comme

gazons

les

aux atomes, exhaler son

devait, en rendant la matière

âme

27

là.

comprirent

ils

mystères du monde

les

devinèrent trois mondes

et

une chaîne unique placée dans

liés

main d'un seul Dieu.

la

un Dieu

L'oracle d'Apollon admet

ensemble par

incréé, né de lui-

même,

lequel habite au sein du feu Ether, Dieu placé à

la tète

de toute hiérarchie.

Dans

les

mystères de

la religion

adressant

la

parole à

Admire

le

Maître de l'univers

des Grecs,

l'initié, lui disait :

prêtre,

:

est un,

il

le

il

existe par-

tout.

600 ans avant Jésus-Christ, Pythagore. avec l'initiation

aux mystères antiques, avait reçu des prêtres égyptiens d'un Dieu tout puissant, l'n fragment des œuvres

l'idée

d'un de ses disciples, Ocelltis de Lucanie, en donne preuve.

Ce fragment conservé par Stobée,

monie conserve harmonie. gore

.

le

monde

et

Suivant plus

Platon a dit

:

Dieu

dit

est L'auteur

:

de cette

tard les préceptes de

Le Dieu que

un Dieu unique, immuable,

Pytha-

vous annonce

je

infini

la

L'har-

est

Antisthène a dit:

'.

Plusieurs divinités sont adorées parmi les nations: mais la

nature n'en indique qu'une seule 2 Anaxagore .

C'est le

Dieu unique qui

Phœdon.

i.

Plat ou, in

2.

Gicérou, de Sat. Deor.

t.

i, p. 1.

a

ordonné

78.

I, t. 2

p.

la

a dit

matière et produi

:

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

28

monde

le

1

tière et la

.

Architas admet trois principes

forme

:

Dieu, la

ma-

2 .

Eusèbe, saint Augustin, Lactance, Justin et Athénagore s'accordent à dire que l'unité de Dieu était admise chez les

anciens philosophes et faisait la base de leurs mys-

tères.

Saint Paul vit à Phalère tion

:

Les

Deo

autel avec cette inscrip-

5 ignoto, au Dieu inconnu .

hommes

fléchissant

un

sur

supérieurs des premiers temps, en des intelligences

différence

la

ré-

et des

forces physiques, loin d'accuser d'injustice le Créateur

de toutes choses, virent dans cette inégalité une décision sage, et, pour l'expliquer,

moins bien partagés de

une seconde

terre

fois

ils

admirent que

la nature,

les

hommes,

étaient appelés sur

pour expier, par une existence

misérable, les fautes d'une vie antérieure.

Reconnaissant, d'ailleurs, par les le feu, qui est aussi la lumière,

lois

de l'analogie que

brûle et détruit lorsqu'il

mains imprudentes ou aveugles,

se trouve dans des

laissèrent les profanes peupler leur

Olympe de

la

ils

person-

nification de leurs passions et de leurs vices, et réservè-

rent la vérité pour un petit nombre, ou l'entourèrent de fables il

pour

la

mettre peu à peu à

y a deux vérités

La

portée de tous

la

;

car

:

vérité positive,

pour

les forts et les

purs;

Et la vérité mise par l'analogie, et quelquefois l'apolo1.

Anaxagore, Ap. Plut, deplac. philos.,

2.

Architas, Ap. Stob. Eclog. phijs., 1.1, p. 82.

3.

Chateaubriand, Itinéraire,

t. I, p.

1.

I,

cap. 7,

203 (1838).

t.

2, p.

881.

LES MYSTERES DE LÀ MAIN.

hommes moins

gue, à la portée des

29

intelligents et plus

matériels.

Une

vérité

que Ton ne comprend pas

est

une grande

erreur.

Ce

«

qu'il est

permis de dire, je

Orphée; mais que

tiateur

les

chantait l'ini-

le dirai,

portes soient fermées pour

profanes.

les

«Mes paroles sont adressées lui toutes les forces

chemin

et

à l'être divin. Tournez vers

de votre raison

contemplez

le seul roi

formé de lui-même, etd^nest

est

gravissez le droit

;

du monde. Unique,

il

sorti tout ce qui existe.

«

Nul mortel n'a pu

«

Je vous montrerai les traces de sa présence. Je vous

montrerai les

effets

le voir;

de

mais

la forte

Mais un nuage m'empêche de

lui^

il

voit tout.

main du Dieu

le voir

'.

puissant.

»

Des associations mystérieuses, formées par

les intelli-

gents et les forts, sortirent ceux qui devaient gouverner le

monde

les prêtres, les rois et les nobles.

:

La société

fut partagée

Les nobles et

le

en deux classes

:

peuple, les patriciens et les plébéiens.

L'ops et ïinops.

Pour

le patricien, le

un maudit

plébéien n'était qu'un esclave et

;

Pour Vops, IHnops

était

un homme destiné à

souffrir.

Voici ce que disaient les mystères orphiques consacrés

par

la

kabbale ou la tradition

Tout

1.

le

monde

sait

Poetœ minores Grœci,

:

que la Genèse

p.

,

c'est la création.

4b8( Cantabrigiœ 1671).

LES MYSTERES DE LA MAIN.

30

MYSTÈRES ORPHIQUES'. Le chaos.

«

Genèse obscure

«

Genèse lumineuse

«

Le

avant

ciel,

:

:

Le monde,

qu'il fût

l'être.

ce rideau étincelant dont les

réseaux, carrés harmoniques, marquent les diverses ré-

gions augurales, le ciel était l'amnios primitif 2

.

Les essences intelligentes produisent successivement

«

dieux,

les

hommes),

les

demi-dieux,

mière fois sur «

les

viri

(grands

les innocents, les criminels.

Les âmes humaines

«

les héros,

la terre,

Jupiter, que Ton

,

lorsqu'elles descendent la pre-

viennent de sphaïros

nomme

5 .

Ombrios, Pluvius, Teleios,

dans ses trésors cosmogoniques et les envoie

les puise

habiter les corps. «

Les âmes innocentes animent éternellement les

lants opes

pour se

(

riches ou heureux

)

;

les

âmes

bril-

criminelles,

purifier, vont déteignant et renaissant

un temps

plus ou moins long dans les corps mortels des obscurs

inopes «

(

pauvres ou malheureux

Le Genius (génie) de

).

la famille

es opes; les inopes sont privés

repose seulement sur

du Genius.

«

Le signe incommensurable de Tops,

«

L'inops ne peut avoir la glèbe.

1.

2.

Ballanclie, Essais de palingénésie sociale,

'Apûoç, pur; de

3. Sçaiça,

àp.voç,

t.

c'est la glèbe.

IV, p. 498 (Genève, 1830).

agneau; partie éthérée du

ciel.

enveloppe atmosphérique; partie matérielle du

ciel.

.

LES MYSTERES DE LA MAIN. «

L'ops a un nom, l'inops est sans nom.

«

L'ops [ex legeoptimus: le premier par la

de

la parole,

comme

les

les sirènes

;

don de

a le

il

a le

loi)

la

don

beauté,

gorgones.

L'inops,

«

comme

3t

muet du mutisme

formé, incomplet); la vue de

fermer

civil, doit

aux chants mystérieux des sirènes la

est

il

;

l'oreille

deformis (mal

gorgone ne peut que

le

changer en pierre. L'ops a le libre arbitre, l'inops est sans volonté; l'ops

«

sanus (sain), l'inops est insanus (malsain)

est

la res

sacra

(

chose sacrée

)

;

l'ops a

l'inops sait qu'elle lui est

,

interdite. «

L'ops est l'intelligence, l'inops est le corps.

«

Frux

signifie fruit et

semence;

l'ops est frux, l'inops

estflos (fleur).

Lesfruges

«

la capacité

(fruits)

du bien

et

ont

du mal

et

;

(intelligence)

«

Les opes sont ingenui (nés nobles).

«

L'impunité est un droit qui peut être

«

L'âme de l'ops qui a prévariqué revient après sa mort

âmes criminelles

s'expatrier avec les

mettre

le

genius

Ainsi l'ops,

par trois choses

lui est retirée

à :

défini.

la faculté

;

pour un temps.

son arrivée sur terre,

de trans»

est

la richesse, l'intelligence et la

ces trois puissances

dans

le

bles, et qui disparaîtront et

du bien

la capacité

du mal est ingenium

monde, tontes si

beauté,

trois périssa-

neuve prévariqué

l'âme

ne cherche pas à se compléter

désigné

:

la

beauté et

la ri-

chesse, par l'intelligence; l'intelligence, par la pureté de l'âme, qui se reflète en physionomie et devient la beauté.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

32 Si les

opes prévariquent,

ils

doivent subir dans une

création nouvelle le sort des inopes qui ont été opes

comme

eux.

Ainsi les opes sont des

âmes neuves qui doivent jouir,

mais sans avilissement. Les inopes sont des âmes de retour qui expient leurs fautes.

Nous retrouverons tout à l'heure

les

mêmes

principes,

mais épurés et présentés plus humainement par

le chris-

tianisme.

HERMÈS. Continuons à pénétrer plus avant dans

le

monde ma-

gique. «

existe

Il

un

livre

primitif écrit en figures par les

sages des premiers siècles du

monde,

et

dont

les

sym-,

boles, simplifiés et vulgarisés plus tard, ont fourni à l'écriture ses lettres,

au verbe ses caractères, à

la philo-

sophie occulte ses signes mystérieux et ses pantaclesK «

Ce

livre, attribué à

mès par

les

résumé symbolique de depuis

Ce 1. 2.

Kabhala 2

livre,

Hénoch par

les

Hébreux, à Her-

Égyptiens, à Cadmus par les Grecs, était le

.

la tradition primitive,

appelée

»

c'est le

Taro \ Quel qu'en

Image ou caractère symbolique. Dogme et rituel de la haute magie,

soit l'inventeur,

p. 155.

Le Taro, clef unique de la kabbale, a été deviné par Court de Gébelin, cherché pendant trente ans par Aliette Eteilla, et retrouvé enfin par Eliphas 3.

Lévi (A. Constant).

LES MYSTERES DE LA MAIN. Hénoch

et

Cadmus ne sont

comme

la

que par

les érudits, et

regarde Hermès comme

la tradition universelle

teur,

cités

83

l'inven-

source de toute magie.

Hermès (Mercure), veut

dire aussi génie humain, in-

telligence suprême.

Hermès

s'appelle Trismégiste (trois fois grand), parce

que Ton reconnaît un Hermès dans chaque monde.

Hermès,

c'est

donc

l'intelligence de plusieurs siècles

nom

réunie en faisceau sous un

Le grand prêtre de

l'initiation

collectif.

égyptienne était appelé

Hermès. Outre

que

le

le

Taro, on attribue à

Peinandre, l'asclepios,

Hermès d'autres etc., et puis la

meraude, qui contient en peu de mots entière, et qu'on appelle ainsi parce étaient, dit-on, gravés sur

la

livres tels

Table d'é-

kabbale tout

que ces préceptes

une émeraude.

Voici ce qu'on voyait écrit sur la table.

Nous en don-

nerons l'explication peu à peu.

TABLE D'ÉMERAUDE. est vrai.

— Sans mensonge. — Très-véritable.

«

Il

«

Ce qui est en bas est

qui est en haut est les «

comme ce qui est en haut, et ce comme ce qui est en bas pour faire ,

miracles d'une seule chose. Et

comme

toutes les choses ont été et sont venues

d'un par la méditation d'un

,

ainsi toutes les choses ont

été nées de cette chose unique, par adaptation.

,,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

34.

Le

«

en est

soleil

père, la lune est sa mère; le vent

le

Ta porté dans son ventre,

la terre est sa nourrice, le

de tout Télème\ de tout

le

puissance est entière «

Tu sépareras

cement

et

ici.

est convertie

du feu,

père

Sa force ou sa

le subtil

en

terre.

de

l'épais,

dou-

avec une grande industrie.

monte de

« Il

si elle

la terre

monde

au

la terre

en terre et reçoit

ciel, et

la force des

de rechef

descend

il

choses supérieures et in-

férieures. «

et

Tu auras par ce moyen

la gloire

de tout

pour cela toute obscurité s'enfuira de «

de toute force, car

C'est la force forte

monde

le

toi.

elle

vaincra

toute chose subtile et pénétrera toute chose solide.

monde

« Ainsi le «

De

desquelles le « C'est

ayant «

a été créé.

ceci seront et sortiront d'admirables adaptations

moyen

pourquoi

est

j'ai

les trois parties

Ce que

j'ai dit

ici.

été appelé

de

la

Hermès Trismégiste

philosophie de tout le monde.

de l'opération du

soleil est

accompli

et parachevé. »

nous n'écrivions que pour

Si

les

personnes qui s'occu-

pent de sciences occultes, nous ne commenterions pas Table d'émeraude tout,

:

la

mais nous voulons, surtout et avant

nous faire comprendre. Nous en expliquerons donc

les sentences; mais,

pour nous rendre

intelligibles,

peu

à peu et à mesure que l'occasion s'en présentera, en

mettant toujours un exemple à côté du précepte.

1.

bilr^a, Tolonté.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

35

LES TROIS MONDES. Nous avons

que

dit

tériel, le

monde moral

et le

mondes

monde

C'est aussi par l'indication de

Hermès ouvre d'émeraude Il

la série

chaldéens reconnu-

les pasteurs

rent d'abord l'existence des trois

:

monde ma-

le

divin.

mondes que

ces trois

des préceptes gravés sur la Table

:



est vrai.

Il

est certain sans



erreur.

Il

est

de

toute vérité. Il

est vrai

sique 11

:

;



c'est le

il

est confirmé par l'expérience

monde matériel ou

est certain sans erreur;

— c'est

la certitude

de tout alliage d'erreur en philosophie Il

de toute vérité

est

l'infini

:

monde



;

quée par l'analogie dans

le

en phy-

positif.

:

c'est la vérité

domaine de

dégagée

monde moral. absolue indi-

la religion

ou de

divin.

Déjà nous rentrons dans l'analogie, qui est la clef de (

la

magie,

comme

elle est la clef

de toutes les sciences

humaines.

Le

ciel, la

Le

ciel,

La

terre,

L'enfer

terre et l'enfer, correspondent

:

au monde divin;

,

au monde moral; lieu

d'obscurité

,

au monde matériel, igno-

rant et privé de lumière.

Ce qui frappa ensuite la création.

les

mages, ce fut

le

mystère de

LES MYSTÈRES DE ÏA MAIN.

36

Deux personnes

d'abord, le père et la mère, complé-

tées par l'enfant.

mondes,

le

nombre

trois

dans

les

le

nombre

trois

dans

la création.

Donc,

Le Ternaire

fut

pour eux

dogme harmonique,

le

la

clef de toutes les sciences et de tous les mystères.

Les anciens Mages ayant observé que l'équilibre est

«

en physique sition

la loi universelle, et qu'il résulte

apparente de deux forces, concluant de l'équilibre

physique (de (de

de l'oppo-

(/.sTsccpucnç,

yÛGiç,

nature) à l'équilibre métaphysique

au-dessus de la nature), déclarèrent qu'en

Dieu, c'est-à-dire dans la première cause vivante et active,

on devait reconnaître deux propriétés nécessaires

l'une à l'autre

par

la

Et,

:

couronne,

comme

ils

du ternaire dans électricité

,

la stabilité et le la force

mouvement

suprême *.

reconnaissaient dans le soleil le mystère l'unité,

ou

trois

dans un,

lumière, chaleur, formant

conçurent trois personnes en Dieu et Kether

:

équilibrés

»

Le pouvoir suprême,

— exemple —

le soleil

,

ils

les définirent ainsi

l'être

:

:

incompréhensible,

indéfinissable, l'être qui n'est pas dans la science, qui n'existe pas dans notre reflet intellectuel

Chochmah

:

La sagesse,

l'idéal

;

de la souveraine rai-

son, l'idéal, dont l'idéal le plus parfait ne saurait être

qu'un mirage

Binah

1.

Dogme

:

;

L'intelligence, la liberté fondée sur l'ordre su-

et rituel

de la haute magie, pages 79 et 155.

LES MYSTERES DE LA MAIN. prême,

la

de toute

37

puissance motrice de tout mouvement,

cause

la

initiative.

C'est-à-dire

:

mouvement

le

qui est le besoin de la vie,

et la vie elle-même, occasionné par

la lutte

entre

l'in-

telligence active et la sagesse résistante, équilibrées par

suprême,

la raison

Représentés par

le triangle.

KETHER, suprême, pouvoir équilibrant.

la raison

K

Binah,

et porte

/

l'intelli-

gence qui

\

/

s'agite

Chochmah,

\

en avant. \ ém

La nature

offre

la

sagesse qui rê-

\

le reflet incessant

c siste.

de

la trinité

pres-

sentie par les mages. «

L'oxygène

*

mouvement, l'hydro-

se rend au pôle du

gène au pôle de

la résistance, et l'azote tantôt

à l'un,

tantôt à l'autre de ces deux pôles, suivant le rôle qu'il

joue dans les combinaisons.

Il

en

ment des autres corps métalloïdes «

Partout c'est

le

mouvement

est

i.

même

absolu-

et métalliques.

acidifiant, le repos

lisant et l'équilibre entre les deux,

zote et ses nuances.

de

ava-

représenté par

»

Chimie nouvelle, par M. Louis Lucas, p. 282.

l'a-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

38 « C'est

partout et toujours le

puyé d'une part sur

dogme i adamique, ap-

la résignation d'Abel, et

sur le travail et les remords de Caïn

de

l'équilibre universel

« C'est

cessité et la liberté, la fixité et le

de l'autre

;

l'être

basé sur la né-

mouvement;

« C'est l'absolu, le fixe et le volatil «

Qui sont en kabbale

«

La raison absolue,

:

la nécessité, la liberté. »

Aristote place chaque vertu entre

pèche par

le trop

peu

et l'autre

par

deux

vices,

dont l'un

l'excès.

Ainsi partout la trinité.

Et comme haut

comme

ce qui est en

comme ce qui est en bas, et que ce comme ce qui est en haut, l'homme

est

bas est trois

tout est harmonie,

mondes d'une perfection

qui est en

dans

agite

inégale, mais analogues,

sa triple personnalité.

nous

Ainsi, l'enfer, la terre et le ciel correspondent,

l'avons dit

:

Aux mondes Par

le

:

monde

matériel,

— intellectuel, — divin.

matériel, nous tenons au

monde

infé-

rieur, à l'enfer;

Par

le

monde

intellectuel,

Par

le

monde

divin, nous tenons au

au

la terre;

monde

supérieur,

ciel.

Et nous

par le

nous tenons à

sommes en harmonie avec

les trois êtres

corps matériel,

i.

Dogme

et rituel

ces trois

mondes

qui vivent en nous, ou qui sont



le

corps sidéral,— Y âme

de la haute magie> p. 88.

(le

:

nous,

mens).

LES MYSTERES DK LA MAIN. Ou,

si

Ton veut

39

:



L'enveloppe terrestre,

gence qui vient du

ciel et

le

raisonnement,



l'intelli-

ne peut mourir.

Et conséquemment,

Par

— la causalité, — les aspirations cé-

les instincts,

lestes, qui

sont mis en action en suivant toujours les lois

de l'analogie par les nécessités des trois mondes ou des trois classes

Le peuple,

correspondantes dans l'humanité:

— le bourgeois,

le

commerçant,



le

noble,

le prêtre, l'inventeur, l'artiste.

Ces trois mondes existent dans tous

même

dans

les

gouvernements,

gouvernements républicains, qui ont

les

la

prétention de tout niveler.

En Amérique,

Monde

sans, les portefaix

Monde

y a

il

instinctif

le

:

:

bas peuple, les ouvriers, les arti-

;

intellectuel

Monde supérieur

:

:

le

le

commerçant, l'armateur;

président et les chambres

tocratie individuellement passagère, mais

,

aris-

éternelle en

principe,

La création elle-même arrive degrés

à la perfection par trois

:

Le règne minéral,

—le

règne végétal,—

le

règne ani-

mal.

Partout nous retrouvons

le

ternaire

et

les

trois

mondes.

En magie, tion

c'est aussi

:

principe,

réalisation

,

;

En

théologie

:

incarnation, rédemption, Dieu.

adapta-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

40

Dans Pâme humaine,

c'est

Dans

:

la famille, c'est

:

action, pensée,

amour;

père, mère, enfant.

Selon Herder, tous les mots de la langue primitive

(la

langue hébraïque) peuvent être ramenés à des racines

composées de 11

trois lettres.

y a plus; tout est sérié dans la nature, et trinitaire

par conséquent,

Le spectre

la trinité étant la série

solaire,

vue en résumé.

composé de sept couleurs, vu à

dis-

tance, n'en conserve que trois:

Rouge, jaune et bleu.

La gamme, composée de sept tons, se réduit en accord parfait

:

mi,

«Dans le spectre avec un autre

sol, ut, etc., etc.,

solaire,

il

existe

fait particulier

de tierce en

un

fait

tierce»

dont l'identité

au cercle tonal ne peut

être révoquée en doute. «

Placez en présence

:

DO

ROUGE

si

violet

la

indigo

SOL

BLEU

MI

JAUNE

vert

fa

orangé



«Vous pourrez faire sortir de

la ligne

ABSOLUES tOUteS LES NOTES RÉDUCTIBLES,

des consonnances

COmme

VOUS pOU-

vez faire sortir delà ligne des couleurs essentielles toutes

LES COULEURS RÉDUCTIBLES.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. «En effet, pour nous V orangé doit être réfraction croisée

du rouge

sultat de la réfraction

et

tensités différentes 1 .

deux

le vert, le ré-

;

du bleu

;

Y indigo et

»

trinités relatives.

Et cela doit être: parce que

le

son n'est que la lumière

qui vibre à l'oreille,

comme

qui vibre aux yeux

parce que dans

est

d'une

d'une réfraction du rouge et du bleu à des in-

le violet,

Ainsi,

le résultat

du jaune

et

du jaune

Ai

;

la

vue

que

n'est la

harmonie, deux choses partant de

la

lumière

nature, où tout la

même

cause

doivent nécessairement donner des effets analogues. Est-il

donc étonnant que

les anciens, plus sages, plus

avancés que nous, en reconnaissant partout et sans cesse autour d'eux une trinité incessante, aient remonté des causes à rieur, à

l'effet et

en soient venus, avec leur génie supé-

comprendre un seul Dieu en

trois

personnes qui

même? qu'ils l'aient apl'aient nommé Éther? qu'ils

leur était imposé par la raison

pelé

Isis,

l'aient

nité,

la

nature? qu'ils

adoré dans

source de vie

en

tri-

devant notre Dieu en trois personnes que

les

la

qu'ils divisaient

lumière calorique, électrité, peu importe?

C'est

sages de l'antiquité ont plié le genou.

Leur haute intelligence leur expliquait

le divin

mys-

tère que l'incarnation de Jésus-Christ nous a plus positi-

vement

révélé.

M. Lucas, dans son livre la Chimie nouvelle, prétend, avec raison selon nous

1.

Acoustique nouvelle, par

,

que

les

symboles religieux du

M. Louis Lucas, page

45.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

42

christianisme ne sont que la transmission de ces idées

métaphysiques.

Veut -on nous permettre,

«

exemple

dit-il,

Credo de Nicée? Tout

le

le

contenu dans ces quelques lignes

est

de prendre pour

symbolisme chrétien :

Je crois en

un

seul Dieu, père tout puissant, qui a fait le ciel et la terre et toutes choses visibles et invisibles, et

gneur Jésus-Christ,

fils

en un seul Sei-

unique de Dieu et né du Père

avant tous les siècles, Dieu de Dieu, lumière de lumière,

Dieu véritable, qui n'a pas été

été faites. Je crois

gneur

et qui

Fils

»

*.

donne

Selon M. Lucas

fait,

mais engendré; qui

au Père, et par qui toutes choses ont

est consubstantiel

,

au Saint-Esprit, la vie

;

qui est aussi Sei-

qui procède

du Père

ce furent les Pères de l'Église

et

,

du

alors

néo-platoniciens, qui firent triompher ces idées dans la doctrine.

Platon

«

sait

,

,

ajoute-t-il, disciple

comme

de Pythagore, ne profes-

son maître lui-même

,

en

fait

de symboles,

que ceux des Égyptiens, plus ou moins modifiés,

et les

Égyptiens eux-mêmes tenaient ces symboles on ne sait

de qui. «

Quoiqu'il en soit, ajoute l'auteur, de

fique des divers peuples de ce il

prunté aux

lois

En

effet, c'est

temps

et des Égyptiens

en

que

le

symbole a pu être em-

physiques de

la

résonnance acoustique.

est certain

particulier,

l'état scienti-

dans

la

production simultanée des trois

centres harmoniques qu'on trouve cette consubstantialité i.

Chimie nouvelle, par M. Louis Lucas, p.

83.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

43

et cette contemporanéité, obscures dans toute autre hy-

De même

pothèse.

paré à

du

et

la

Fils

le Saint-Esprit, qui

donne

médiante acoustique, procède en ,

et

sous le

,

nom

tierce en

la vie,

effet

musique

,

com-

du Père produit

l'harmonie, en optique, la lumière dorée (aureussol) des rayons solaires

en chimie,

;

à tout ce qui respire..

physique de l'avenir, car

la

donne

l'azote, qui

— Je crois en Dieu,

la vie

c'est toute la

nature reproduit les actes

de Dieu lui-même, unitaires dans leur principe, quoique multiples dans leur application, non pas dans

un pan-

théisme stupide qui confond la cause première avec fet

,

mais par

le

n'opposent plus le

du Créateur.

l'ef-

raisonnement des attributs de Dieu, qui

monde

extérieur à la toute-puissance

»

Ainsi, le système trinitaire a été établi par nécessité,

par raison

;

il

a été basé sur les lois de la nature, qui,

prouve, par les

lois

constantes de

Dans Louis Lambert, Balzac donne une

définition des

de

reflet

la divinité

,

l'analogie, la trinité divine.

trois mondes. Bien qu'imparfaitement initié, Balzac a

presque tout deviné par l'incroyable puissance de son génie.

Nous

le

citerons (parce qu'il a vécu parmi nous) de

préférence aux anciens, qui nous fourniraient au besoin toutes les preuves nécessaires

noms

,

révérés des adeptes

la véritable acception

,

,

mais dont

les

du mot. Car, on

le sait déjà,

ne nous adressons pas spécialement aux classes tes,

mais à tous.

grands

sont moins populaires dans

nous

instrui-

a

LES MYSTERES DE LA MAIN.

LES TROIS MONDES INDIQUÉS PAR BALZAC. Balzac a

dit,

dans Louis Lambert

:

Le monde des idées se divise en

«

trois sphères

de X instinct, celle des abstractions, celle de

la

:

celle

spécia-

lité.

La plus grande partie de l'humanité

«

la plus faible, habite la sphère

Les instinctifs naissent, travaillent

«

s'élever

visible, la partie

de Finstinctivité. et

meurent sans

second degré de l'intelligence humaine

ait

,

I'abstraction.

A I'abstraction

«

mence

(le

raisonnement,

la société. Si l'abstraction,

une puissance presque divine,

est

comparée au don de

inouïe,

pliquer Dieu. L'abstraction

elle est

com-

l'instinct,

une

faiblesse

spécialité, qui peut seul ex-

comprend toute une nature

en germe, plus virtuellement que le

le calcul)

comparée à

la

graine ne contient

système d'une plante et ses produits. «

rêts

De ,

l'abstraction naissent les lois, les arts, les inté-

les idées sociales.

tractions «

Il

:

le bien, le

L'homme juge

mal, la vertu,

le

tout par ses abs-

crime.

se trouve nécessairement des êtres intermédiaires

(mixtes) qui séparent le règne des instinctifs du règne des abstractifs, et chez lesquels Finstinctivité se mêle à l'abstractivité

dans des proportions

infinies.

Les uns ont

plus d'instinctivité que d'abstractivité {et vice versa) que les autres

;

puis

il

est des êtres chez lesquels les

deux

actions se neutralisent en agissant par forces égales.

LES MYSTERES DE LA MAIN. «

La spécialité

tion électrique

que

aussi bien

(

45

génie, intuition, spontanéité, concep-

consiste à voir les choses matérielles

)

du monde

celles

spirituel

dans leurs ra-

mifications originelles et conséquentielles. Les plus

beaux

humains sont ceux qui sont partis des

ténèbres

aux lumières de

la spé-

génies

de V abstraction pour arriver cialité.

«Spécialité, de species

(vue, voir tout et d'un seul

coup), vient de spéculum (miroir, ou

une chose en détail «

moyen

d'apprécier

voyant tout entière en partant d'un

la

).

La perfection de

vue intérieure enfante

la

le

don de*

La spécialité emporte Y intuition. L'intuition

spécialité.

estime des cialisme est

l'homme intérieur, dont

facultés de

un

le

spé-

par une imperceptible

attribut. Elle agit

sensation, ignorée de celui qui obéit. «

Entre la sphère du spécialisme et celle de Tabstrac-

tivité, se

comme

trouve,

stinctivité, des êtres

entre celle-ci et celle de l'in-

chez lesquelles deux règnes se con-

fondent et produisent des mixtes

:

ce sont les

hommes

de génie. «

Le spécialiste est nécessairement

pression de l'homme

,

l'anneau qui

aux mondes supérieurs

;

il

agit,

il

la plus parfaite ex-

lie le

monde

visible

sent par son intérieur.

L'abstractif pense, l'instinctif agit. «

De

«

Instinctif,

«

Abstractif,

il

est

«

Spécialiste,

il

est au-dessus.

degrés pour l'homme

là trois

il

est au-dessous de la

:

mesure

;

au niveau;

8.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

40

Le spécialisme ouvre à l'homme sa véritable car-

<(

rière

commence

l'infini

;

à poindre en lui

;



il

entrevoit

sa destinée. «

11

mondes

existe trois

:

naturel,

le

le spirituel, le

DIVIN. «

existe

Il

donc nécessairement un culte matériel, un

un

culte spirituel,

ment par ment «

l'action

dit le fait,

,

culte divin

,

,

le spécialiste voit la fin

pressent ou contemple.

Avant

trois ,

formes qui s'expri-

par la prière

autre-

,

l'entendement et l'amour.

L'instinctif veut des faits

idées

,

par la parole

l'abstractif s'occupe des ,

il

aspire à Dieu

,

qu'il

la

ma-

»

d'aller plus loin

,

et tout

en respectant

nière devoir de Balzac, nous ne la trouvons pas complète.

Balzac admet trois classes bien distinctes.

hommes mais

il

Il

admet des

mixtes qui participent d'une classe et de l'autre;

semble établir que

l'on

ne peut s'élever d'une

classe dans l'autre.

Selon nous, c'est une erreur, puisque ce serait nier le

mouvement donnent

et la lutte

la vie

,

qui sont les deux ressorts qui

au monde.

Ce serait nier aussi

le libre arbitre et

nous condamner

au désespoir.

Du

reste

,

il

se contredit lui-même.

sont bien marquées elles doivent,

,

et

malgré

,

les

Les trois classes

selon la première

nuances qui

loi

magique,

les distinguent,

rentrer dans l'analogie générale.

Eh bien, Balzac

dit

d'un côté que

vaillent et meurent sans s'élever

les instinctifs tra-

au second degré de Vin-

LES MYSTERES DE LA MAIN. telligence

loin

humaine, qui

est

l'abstraction, et

47

dit plus

il

:

Les plus beaux génies sont ceux gui sont partis des

aux lumières de

ténèbres de l'abstraction "pour arriver la spécialité. Si les abstractifs stinctifs

peuvent sortir de leur classe,

peuvent en sortir

aussi,

pas seulement injustice, mais

il

ou alors

il

les in-

y aurait non

y aurait inharmonie, ce

qui ne se trouve nulle part dans la nature.

iNÉCESSITÉ DE LA LUTTE. JAKIN ET BOHAS. Balzac

devinait avec son génie

son ardeur pour toutes

tout pressentir ni tout savoir. n'a

laissé

mais distrait par

;

les sciences, 11

il

ignorait,

entrevoir dans aucun de

ques, que la lutte est la loi de l'être

mouvement, qui

Que

vie,

sée, et

elle

il

que l'homme, en-

;

comme

la terre

pour conserver

le

est la vie.

la terre cesse

elle

comme

ni

ses livres mysti-

fant de la terre, est attiré et repoussé

pour conserver sa

ne pouvait

ou du moins

un moment

tombera dans

d'être attirée et repous-

les espaces.

Quand

la

lutte

cesse chez l'homme, c'est que sa carrière est finie et qu'il

va mourir. C'est le défaut de forces qui fait le C'est

pour cette

lutte incessante

calme du

que

ont été données, ainsi que la conscience et

A partir commence

vieillard.

les passions

nous

la vertu.

des premiers jours de l'existence, la lutte

entre le rire et les larmes. Si des joies et des

LES MYSTERES DE LA MAIN.

48

chagrins de l'enfance nous ne tirons pas de conséquences

pour

la vie entière, c'est

vons pas voir.

manquent

que nous ne voulons ou ne

pas.

Oculos habentet non videbunt,

«

Écoutez

sa-

Les avertissements physiques ne nous

les

»

a dit le Seigneur.

Mages, interrogez nos sages et nos philo-

sophes, et tous vous diront que les sympathies naissent

des contraires.

L'harmonie de ce monde

«

binaison des contraires,

i,

ditPlutarque, est une com-

comme

les

cordes d'une lyre ou

la

corde d'un arc qui se tend et se détend. Jamais, a dit

le

poëte Euripide, le bien n'est séparé du mal.

Il

faut

y ait un mélange Vous vous sentez entraîné, irrésistiblement entraîné, de l'un et de l'autre. »

qu'il

et surtout

en amour,

la plus

grande passion de

la vie,

vers des êtres dont les goûts sont tout à fait différents

des vôtres, non pas pour votre bonheur (cela est impospuisque, destinés à vivre ensemble, vous devez ou

sible,

sacrifier vos goûts

ou imposer

les vôtres, et

il

jours des larmes au fond de tout cela), mais par

y a toufatalité,

par nécessité de souffrance. Et,

contre cet

attrait, la raison

toujours, parce que c'est

que

l'ivresse

nation

il

endort

une

la raison.

ne peut rien presque

fascination,

une

ivresse, et

Et puis, dans cette fasci-

y a une joie douloureuse,

trayante qu'elle déchire, qu'elle

fait

d'autant

plus at-

mal.

Vous vous préparez fatalement un malheur à venir,

!..

Dnpnis, Origine des cultes, p. 77. 2 éd. (1821).

et

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

49

plus l'homme sera supérieur, plus le malheur sera grand et inévitable.

La douleur

est la pierre

grandes âmes que

la

de touche de

nature jette

les

C'est

l'élu.

aux

grands désespoirs,

car c'est par des épreuves seulement qu'elles pourront *

prouver leur céleste origine.

Combien de grands génies ont essayé de l'abrutissement pour échapper aux chagrins nés d'une union malheud

reuse

!

Seulement, l'homme destiné aux épreuves, lorsque s'efface, laisse là ces

moyens indignes comme

la

douleur

le

naufragé abandonne en entrant dans le port

vermoulue qui

trouvée sous sa main au

s'est

la

planche

moment du

danger. Mais l'âme moins fortement trempée, une fois

adonnée à tral'

la

débauche, ne revient plus;

l'entraîne

c'est

:

Cette lutte, qui est

y

une

étoile à

le tourbillon as-

jamais disparue.

un des grands arcanes de la magie,

est représentée sous les

noms de Jakin

et

Bohas,noms

des deux colonnes symboliques qui étaient devant la porte principale du temple de Salomon, l'une blanche, l'autre noire; c'est-à-dire le jour et la nuit, le vice et la

vertu, l'ange et le démon.

Chacun tend mais selon

à se

les lois

mouvoir

et à s'agiter

de la pesanteur

en bas par ses instincts matériels.

;

dans sa sphère,

l'homme

Comme

la pierre lan-

cée s'élève péniblement, mais retombe vite, efforts inouïs

faut

classe



il

faut des

pour s'élever de sa classe dans une classe

supérieure, et Il

est attiré

il

même

est facile

de descendre.

des efforts pour se maintenir dans la

l'on est.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

50 11

que de

est plus difficile de conserver sa fortune

mouvement

masser, parce que le

étant la

celui qui veut rester en place doit faire lier qui

au

résiste

de l'eau

fil

de

la vie,

le

bate-

de temps en

doit,

il

;

loi

comme

l'a-

temps, donner quelques coups de rame pour se maintenir

au

même endroit, sinon le courant l'entraîne homme désire sortir de son monde le

Tout

:

s'il

mieux organisé,

est

de littérature, de théologie,

Le débauché

même

se

comme

promener au

as-

il

il

s'occupe d'art,

sent le besoin de monter.

peut avoir des désirs nobles pour

du vice

se reposer de la fatigue tés de travail,

pauvre

commerçant enrichi veut acquérir

pire à la richesse, le la noblesse, ou,

en arrière.

le

peut avoir des

il

;

de la plaine

soleil

velléi-

malade longtemps couché désire ;

ces natures déré-

glées peuvent aussi, car les extrêmes se touchent, éprou-

ver parfois pour violence

même

un appétit sauvage émané de

l'art

la

de leurs passions.

Jésus-Christ préférait les chauds et les froids aux tièdes, qui lidi,

meo.

ne vivent pas

sed quia tepidi

:

Utinam

«

frigidi essetis

aut ca-

incipiam vos evomere de ore

estis,

»

Tout

homme

né avec

la

noblesse arrive, par sa nais-

sance même, au premier rang instant ce magnifique adage

tombe

aussitôt plus bas

:

;

«

mais

les plus ordinaires

capacité plus grande, et développent

oublie

un

seul

» il

re-

que tout autre.

Les instinctifs s'ennoblissent par

gences

s'il

Noblesse oblige,

le travail

;

les intelli-

acquièrent par l'exercice une

comme

les

bras prennent des forces

leurs muscles par Faction.

Le paysan

LES MYSTERES DE LA MAIN. exerce sait

facultés de son esprit dans l'agriculture;

ce qui convient à chaque terrain

dans il

les

le ciel le

en arrive à

Le

temps serein

l'abstractif,

mouvement de

De

la

il

d'avance

l'instinctif

et sans efforts. la paresse,

;

de l'action, et cependant, entraînée par

universel, elle

en sens inverse, et

et les orages.

peu à peu

lit

il

;

travail, c'est l'action et la progression

c'est la négation

le

51

marche sans

le savoir,

débauche à

la

mais

débauche,

et elle va de la paresse à la

mort.

SUITE DES TROIS MONDES. La phrénologie admet aussi

trois

mondes

:

les instincts,

les sentiments et l'intelligence.

Nous retrouverons encore ces tincts dans la chirognomonie,

par M. d'Arpentigny, et dans

trois

mondes

trouvée la

très-dis-

instinctivement

chiromancie, venue des

Indiens.

Comme

Dieu, l'homme renferme en

lui

per-

trois

sonnes. Et,

avant de commencer nos applications et d'entrer

complètement dans notre système, nous croyons que

le

lecteur nous saura gré de nous arrêter encore

un mo-

ment pour

le livre

l'initier

aux mystères indiqués dans

hébreu, la Révolution des âmes, et dans

le

Traité des

songes de Synésius, dogme renouvelé depuis par Swedenborg. L'origine de ces croyances est inconnue

remonte aux premiers temps de toujours, attribuée à

la

kabbale et

est,

;

elle

comme

Hermès; mais nous persistons à

LES MYSTERES DE LA MAIN.

52

croire que c'est le mystère de l'initiation orphique de

Tops et de l'inops qui

s'est

humanisé en passant par

l'é-

poque tolérante du christianisme. Le lecteur en jugera par lui-même.

La nature tend à créer sans

Dans

les espaces,

cesse.

sur les bois, au-dessus des fontaines,

sur les montagnes et sur les vagues de la mer, selon les

tempéraments auxquels

doivent apporter un jour

ils

ou roulent des molé-

leurs diverses influences, planent

cules qui tendent à se réunir pour se compléter et arriver à l'existence, des atomes qui cherchent à se ras-

sembler pour conquérir

monde

et

la vie

!

Loi delà nature, dans le

en dehors du monde.

Ces molécules, ces atomes nagent et se meuvent sous des formes imparfaites dans la lumière astrale, et s'introduisent dans le sein de la

occasionné par

ment de

la

la

femme

lors de l'enivrement

surabondance de cette lumière au mo-

génération. Là

ils

se rassemblent et se per-

fectionnent à l'aide du courant astral qui se mettant en

communication plus directe avec le

la

temps de Sa grossesse, donne à

femme pendant

tout

celle-ci ces appétits

bizarres, ces secondes vues chez les êtres mystiques, et

ces désirs violents et irréguliers que l'on croit inexpli-

cables

;

c'est là

que ces atomes ou molécules prennent

ce que les anciens appelaient cortex, l'écorce, le corps, unissant ainsi le corps sidéral à la matière pour recevoir à leur arrivée dans le

monde le mens

l

l'esprit, la

flamme

divine qui ne peut jamais mourir.

«La lumière

astrale,

transformée en lumière humaine

LES MYSTERES DE LA MAIN. au moment de de Pâme, tils, elle

et,

conception, est la première enveloppe

la

en se combinant avec

forme

53

les fluides les plus sub-

corps éthéré ou le fantôme

le

sidéral dont

parle Paracelse dans la philosophie d'intuition

phia sagax

1

Cette flamme,

de

la vie,

béir,

que

mens, dort dans

le

parce que

comme

le

le

d'arriver,

Philoso-

les

premiers temps

corps est encore incapable d'o-

elle reste inactive

chez

les vieillards,

corps usé n'est plus capable d'obéir

même. Seulement, chez

toujours la

(

»

).

elle se recueille

elle se recueille

pour

;

mais

parce

elle est

l'enfant elle vient

pour agir

;

chez

le vieillard,

partir.

LA TRINITÉ HUMAINE. Mais lorsque l'enfant peut agir, quand l'esprit se trouve

en harmonie avec l'organisation du corps, alors com-

mence

la lutte qui doit

Le mens,

le

corps sidéral,

C'est toujours le

monde

monde

le

lui

:

corps terrestre.

divin, le

monde abstr actif

,

le

instinctif.

Le corps

terrestre, fait de matière et qui doit nécessai-

rement retourner à

la matière, est

sances de la matière:

par

durer jusqu'au dernier jour entre

trouvent .en

les trois êtres qui se

l'attrait

dominer Dogme

il

porté vers les jouis-

cherche à séduire et à corrompre,

des plaisirs sensuels, le mens destiné à le

et à le conduire.

et rituel

de la haute magie, page 142.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

54

Le corps sidéral corps matériel

il

;

du corps,

la vie

est l'intermédiaire entre l'âme et le

cœur, source de

sert de lien entre le

et le cerveau, siège

Le mens, l'âme,

de

la vie

de L'âme.

en nous;

est l'étincelle divine qui vit

c'est notre guide, notre conscience, notre flambeau,

pen-

dant notre séjour sur la terre. L'âme, disons-nous, doit asservir

peut

Elle

les plaisirs

mais

lui

de

mais à

la vie,

l'esclave. Si l'âme est

aime tout ce qui

si elle

le corps.

permettre, de temps en temps, de goûter

de n'en être ja-

la condition

tempérante,

si

elle est juste,

est beau, tout ce qui est noble,

tout ce qui est élevé, l'humanité, la justice, la a avant tout l'amour

foi, la patrie, et si elle

la charité

sublime

!

alors

au jour de

mort

la

bonne

du prochain, elle quitte

s'envole en suivant l'attraction

l'enveloppe terrestre,

va revivre dans un autre univers où elle

de son

étoile, et

se fait

un nouveau vêtement analogue au progrès de

beauté, en laissant d'une part, sur terre, le cadavre tériel inerte

de

même

à concourir à des créations nou-

l'autre, le

cadavre sidéral qui s'élève

un manteau lumineux, pour astrale,

aller porter

où tout s'imprègne, l'image,

du corps sur Si,

ma-

en apparence, mais qui déjà travaille par sa

décomposition velles, et,

sa

dans

la

le reflet, le

comme lumière

fantôme

la terre.

au contraire,

le

mens

s'est laissé

passions grossières du corps,

s'il

subjuguer par

les

a permis le mensonge,

les voluptés crapuleuses, l'injustice, tout

ce qui est bas,

tout ce qui est mal, alors, au jour de la mort, le cadavre astral

rendu

fort

par

les

condescendances de

l'esprit le

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

comme pendant

retient prisonnier

55

sa vie, et le livre au

corps sidéral qui l'entraîne dans les tourbillons de la lu-

mière

astrale.

L'immersion de

«

l'étoile vivante

dans

la

lumière morte

un affreux supplice comparable à celui de Mézence

est

l'âme y gèle et y brûle à la

fois,

et n'a

pour s'en dégager que de rentrer dans

;

aucun moyen le

courant des

formes extérieures, de prendre une enveloppe de chair,

de lutter avec énergie contre

et

mir

la liberté

morale qui

lui

les instincts

permettra, au

pour

affer-

moment de

mort, de rompre les chaînes de la terre et de s'envo-

la

ler

triomphante vers

lui a souri

1

.

l'astre

consolateur dont la lumière

»

mens vient de nouveau s'emprisonner

Ainsi donc, le

dans un corps pour recommencer une vie nouvelle, mais

comme âme de La première

comme

retour. fois,

l'ops des

chue neuve, tout lui souriait

mystères orphiques,

;

il

avait,

la richesse, la

no-

blesse et la beauté.

Cette Il

fois,

il

vient pour expier, pour souffrir.

était riche,

laid;

il

avait

il

rentre pauvre

il

;

était

beau,

a le goût des plaisirs sensuels dans

mis son bonheur,

et

sont

qui

il

revient

lesquels

il

maintenant une

source de tentations impossibles à satisfaire, d'appétits

monstrueux qui

le

déchirent et

qu'il

ne peut assouvir;

ce qui faisait sa joie devient son tourment le plus affreux; il

était maître,

milié; 1.

il

Dogme

il

revient esclave

était cruel, et rituel

il

;

il

souffre.

de la haute magie, page 243.

humiliait,

il

est

hu-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

56

SM1 souffre avec courage, le malheur, résiste à ses

son âme, retrempée par

si

mauvais

instincts, alors

il

re-

prend, lorsqu'il quitte sa hideuse et souffreteuse enveloppe, son glorieux

chemin vers

l'astre

où tendent ses as-

pirations.

Mais

s'il

succombe de nouveau,

alors

il

revient poitri-

condamné dès

naire, idiot, fiévreux, impotent,

sa nais-

sance à une souffrance physique de chaque jour, incapable dès lors de passions mauvaises

jour purifié par

que

lées de la Suisse, la

Le mens

il

a

les qualités des

;

un

des êtres tou-

mais alors

il

âmes neuves,

comme une mémoire vague Il

s'envole

il

*,

doit revivre encore

monde avec

comme

sont respectés

main de Dieu

le

sées.

et

chez les Arabes, et les crétins dans les val-

les fous

chés par

,

douleur, et c'est pour cela sans doute

la

rentre dans et,

de plus,

de ses souffrances pas-

a, pour se guider, ses pressentiments, et puis

une horreur secrète des penchants funestes qui

l'ont

perdu. La nature ne violente jamais; elle lui laisse donc

son libre arbitre, mais

elle lui

donne pour appui

et

pour

conseil la faculté de recevoir plus énergiquement les inspirations divines, qu'il suivra plus volontiers.

En

théologie, cette faculté s'appelle la grâce. Si l'âme

triomphe alors

,

ses épreuves sont finies.

L'étincelle divine

t. clii

,

partie

Nous ferons remarquer

romande, que

non pas sur

le

ici,

du ciel,

doit retourner

en anticipant un peu sur

le

au

ciel.

système de la

l'ongle hippocralique qui indique la phthisie innée est placé

doigt

du

milieu, Saturne, qui est la fatalité, mais sur l'in-

dex, Jupiter, qui représente la divinité, par conséquent la volonté divine.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. C'est ainsi

anciens mages expliquaient l'inéga-

les

des conditions

lité

l'on

qui nous paraît injuste sur terre. Et

,

ne peut refuser un sens moral à leur système.

L'homme du

loi

que

57

méchant devait craindre

riche injuste et

talion

l'homme souffrant pouvait voir dans

;

la

sa vie

de douleur une expiation, et, tout en plaignant ses persécuteurs injustes d'être un jour destinés à éprouver ses

propres souffrances .

supporter ses privations doulou-

,

reuses par l'espérance d'an meilleur avenir.

Ajoutons

ici

9

pour terminer notre définition que

notre raison

;

il

le

,

corps sidéral est notre instinct, doit se taire

comme

mens

notre

quand notre raison

ne reprendre son empire que dans

le

sommeil.

est

veille, et

Il

est tou-

tefois l'intermédiaire entre l'âme et le

corps matériel, et

son influence peut être grande. Selon

les kabbalistes

prend peu à peu

la

forme des animaux dont

chant nous rapproche visage et l'allure

le plus, et

mêmes animaux. De le

du même sexe que

,

,

il

pen-

le

corps terrestre

que , lorsque l'homme

laisse

des passions mesquines,

il

femme par

actions. Plus d'une

et l'autre sexe, cet

plus, toujours

corps sidéral n'est pas toujours :

il

y a très-souvent

en nous une espèce d'hermaphrodisme;

qu'il

tel

modifie ainsi les traits du

selon les kabbalistes

réellement

ou

du corps, en y mêlant comme une vague

ressemblance avec ces

fait

tel

femme

dominer en

abandonne sa

les goûts, les

devient

ce

qui

virilité, et se

manières

homme,

fait

lui l'influence

et,

et les

chez l'un

abandon de sa propre nature,

lors-

va jusqu'à l'excès, conduit souvent aux plus infâmes

débauches. Cet hermaphrodisme, bien dirigé, crée en nous

LES MYSTERES DE LA MAIN.

58

des qualités exquises et les

il

:

chez

fait,

hommes,

les

les poètes

gens charitables et dévoués, et donne aux femmes

l'énergie nécessaire

pour

les

grands sacrifices et

les

gran-

des vertus.

Les excès matériels altèrent l'organisation du corps sidéral

,

qui réagit à son tour sympathiquement sur le lui fait sentir le

cerveau et

de



fre à

contre-coup de sa blessure

viennent les maladies nerveuses, car

le

;

corps souf-

son tour des défaillances de l'âme*

Une maladie

dit Éliphas Lévi

,

,

provient toujours d'un

défaut ou d'un excès, et vous retrouvez souvent, à la

source d'un mal physique, un désordre moral.

Le mens

maux, qui lire

dans

l'heure,

est la seule

ont,

la

comme

chose qui nous distingue des aninous, le corps sidéral.

lumière astrale

comme

les

,

Ils

peuvent

dont nous parlerons tout à

somnambules, auxquels on donne

cette faculté en plongeant

le

mens dans un sommeil, un

engourdissement factice, au moyen de l'enivrement astral projeté

par

somnambules de terre,

les

,

le

magnétiseur. Les animaux,

devinent les tempêtes

grands cataclysmes de

,

la

les

comme

les

tremblements

nature

;

ils

pres-

sentent les apparitions surnaturelles. «

L'instinct, a dit Cuvier, est

une sorte de rêve ou de

vision qui poursuit toujours les animaux, et ceux-ci sem-

blent avoir dans leur sensorium

commune

(

centre de

sensation ) des images ou des sensations innées et constantes qui les déterminent

à agir,

comme

les

sensa-

tions ordinaires et accidentelles déterminent communé-

ment.

»

LES MYSTERES DE LA MAIN. Les idiots

59

qui n'agissent aussi que par l'instinct

,

çoivent souvent

annoncé ce qui

le

don de seconde vue,

se passait à

souvent

et

une grande

,

ils

re-

ont

comme comme une

distance,

François les bas bleus dont parle Nodier,

foule de vieux bergers entièrement livrés à la vue in-

stincto-contemplative, et tant d'autres.

y a plusieurs classes dans

Toutefois,

il

Ceux qui

par les excès et

enchaîner

,

la

mens de manière

le

débauche

,

finissent par

à le rendre tout à fait in-

ne vivent plus que par

actif,

l'idiotisme.

l'instinct;

mais

chez l'homme l'instinct n'est que secondaire,

ils

comme se met-

tent volontairement au-dessous des animaux, dont l'instinct est la raison nécessaire.

Ces ils

hommes

parlent

font froid

,

et

sont morts avant la mort

quand

Ils

Ils

marchent,

ils

Ils

vous approchent, et vous donnent la ils

vous touchent.

ont l'œil vitreux, une bouche béante, dont les coins

sont tombés

mais

ils

pourtant ce sont déjà des cadavres.

chair de poule quand Ils

;

;

leurs paupières s'affaissent.

pourront se promener encore longtemps sur terre, ils

ne vivront jamais

forment

la transition

plus.

entre l'homme et le fantôme.

C'est par le corps sidéral

que l'homme communique

avec les astres. Ceci

demande une

explication particulière détaillée.

LUMIÈRE ASTRALE. La respiration se compose de deux mouvements oppo-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

60

ses

vie

respir. Ces

l'aspir et le

:

deux mouvements sont

la

dès qu'ils cessent, la vie n'est plus.

;

Par

la loi

d'harmonie qui régit

aspire et respire

Les animaux respirent, et les êtres placés

La

nature entière, tout

la

ici bas.

comme eux

respirent aussi

dans un degré inférieur de

création.

la

fleur, l'arbre, la plante, aspirent l'oxigène et res-

pirent l'azote

la

;

mer

respire dans son flux et reflux

,

et

notre nourrice, la terre respire aussi.

la terre,

La terre

est

un homme,

a dit Swedenborg.

communique avec immense

C'est par cette respiration qu'elle

ses enfants et les entraîne dans cette chaîne

qui la relie avec tous les mondes. Toutes les poitrines

humaines

et célestes battent d'un

mouvement

égal.

L'aspir et le respir de la terre, c'est la lumière astrale.

Nous

nommons

la

C'est le «

astrale parce

que

la terre est

se révèle par quatre sortes de

Il

un

astre.

grand agent magique.

phénomènes sou-

mis aux tâtonnements des sciences profanes sous quatre

noms • «

:

On

calorique, lumière, électricité, magnétisme. lui

donne

aussi les

noms de tétragramme,

d'inri,

d'azote, d'éther, d'od, de fluide magnétique, d'âme de la terre,

Le

de serpent, de Lucifer

soleil est le

la terre est

mirage du

1 .

reflet

»

de Dieu

un regard permanent du

soleil

,

,

et l'âme

de

qu'elle con-

çoit et garde par imprégnation.

La lune concourt à cette imprégnation de repoussant vers i.

Dogme

et rituel

elle

une image

la terre,

solaire (son reflet)

de la haute magie, page 92.

en

pendant

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. la nuit. Et

pour cela Hermès a

d'émeraude)

avec raison

dit

en parlant du grand agent

,

est son père, la lune est sa

mère.

»

Puis

Le vent Ta porté dans son ventre.

«

Parce que l'atmosphère est creuset des rayons solaires au

image vivante du

cette

entière, la vivifie,

la

soleil,

le

61

:

(

Table

Le

ajoute

il

soleil :

»

récipient et

moyen

«

comme

le

desquels se forme

qui pénètre la terre tout

féconde, et détermine tout ce qui

se produit à sa surface par ses effluves et ses courants,

analogues à ceux du

soleil

lui-même.

Cet agent solaire est vivant par deux forces contraires

une force à

fait dire

d'attraction et

:

une force de projection ce qui ;

Hermès que toujours

C'est par cette double force

il

monte

et redescend.

que tout

est créé,

que

tout subsiste, «

Suivant Hermès 4 , du plus haut des cieux s'élance sans

interruption l'esprit universel, source intarissable de lu-

mière et de feu, qui, traversant toutes lestes

et

se

les

continuellement vers la terre

il

s'élève

de

la terre

flue

[c'est Vaspir).

«De même, par l'action du feu central du tre,

sphères cé-

graduellement condensé,

trouvant

soleil terres-

de continuelles émanations qui,

bientôt sublimées, s'élancent vers le ciel pour se déga-

ger de leurs impuretés «

[c'est le respir).

Cette éternelle rotation des molécules vitales est peinte

dans

la

Genèse sous l'emblème de

l'échelle mystérieuse

de Jacob, par où montaient et descendaient

i

.

Dogme

et rituel

de la haute magie , pages 93 et 94.

les anges. »

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

t>2

La nature, par

l'analogie,

grand mystère. Ainsi cage et en

fait

nous révèle chaque jour ce

le soleil aspire les

eaux du maré-

des nuages splendides. Et les nuages re-

descendent en pluie bienfaisante. «

Son mouvement

ment

est

un enroulement

et

un déroule-

successifs et indéfinis, ou plutôt simultanés et per-

pétuels, par spirales de

mouvements contraires qui ne

se rencontrent jamais. «

C'est le

tire et

même mouvement que celui du soleil même temps tous les astres

repousse en

qui at-

de son

système. «

Ce mouvement

est toujours

double et semultiplie en

sens contraire, attractif à gauche et répulsif à droite, et

réciproquement 1

»

.

Les astres sont enchaînés

les

uns aux autres par des

réseaux de lumière attractifs qui libre et les

les

tiennent en équi-

font se mouvoir régulièrement dans l'espace;

ces réseaux de lumière vont de toutes les sphères à toutes les sphères, et

il

n'y a pas

un point sur chaque planète

auquel ne se rattache un de ces

fils

indestructibles.

Nous avons parlé tout à l'heure des poitrines humaines et célestes,

parce que chaque astre a son cœur et res-

pire la lumière

Chaque

comme

astre a

la terre et

un calorique

comme

latent

et

nous.

un calorique

rayonnant. «

La force d'attraction se ûxe toujours au centre des

corps, et la force de projection dans les contours et à la surface. 1.

Dogme

»

et rituel

de la haute magie, page 94.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

comme

Ainsi l'homme, le cerveau, et

par

l'astre, aspire

rayonner un

fait

fluide

lit

le

cœur

autour de

et

par

lui

sa voix, ses gestes et ses yeux.

Au

centre de la terre est un foyer de lumière astrale

sans cesse entretenu par l'imprégnation du soleil, et qui

en repart sans cesse pour remonter vers

un noyau central qui

astre a

autres

;

lui.

se rattache de

Chaque

même

l'homme lui-même a un noyau central qui

che au tourbillon de

lumière.

la

Le monde est aimanté de

l'homme

est

aimanté de

Ce qui s'opère dans

aux

l'atta-

le

la

lumière du

soleil,

et

lumière astrale.

la

corps de

la

planète se répète en

nous.

L'homme

est

un microcosme (un

petit

monde), a

dit

Rabelais. 11

y a en nous

ques,

comme

trois

dans

la

mondes analogues

et hiérarchi-

nature entière.

Suivant l'ordre des analogies, tout ce qui est dans

grand monde se produit dans nous

le petit.

trois centres d'attraction et

Le cerveau,

le

cœur ou

Chacun de ces organes

le

y a donc en

Il

de projection fluidique

:

l'épigastre et l'organe génital.

attire d'un côté et

repousse de

l'autre.

C'est

au moyen de ces appareils que l'homme se met

en communication avec lui

par

le

le

fluide universel transmis en

système nerveux.

Le cerveau est dans un centre de lumière, trouve un centre nerveux du côté du cœur

nous nommons

le

grand sympathique.

;

et

il

c'est ce

se

que

LES MYSTERES DE LA MAIN.

64

Nous employons faire

mot fluide seulement pour nous

le

comprendre, car nous ne voulons pas entrer

ici

dans une discussion de mots, discussion inutile jusqu'à présent, puisque personne ne peut apporter de preuves

convaincantes.

Pour

les

uns

c'est vibration, c'est émission

pour

;

mouvement; selon nous, ce mot

autres, c'est

les

serait le

plus juste de tous. Puisque nous l'avons répété à satiété, le

mouvement

est la loi

Nous donnerons toutes,

de

la vie.

de M. Lucas qui, de

l'opinion

nous paraît la plus probable et

expliquée 1 «

ici

la plus

clairement

:

Naguère,

on reconnaissait

dit-il,

toire et émissif

en ce qui touche

les

le

système vibra-

phénomènes lumi-

neux. « Il est

les

probable que les deux systèmes ne sont que

même phénomène

deux faces d'un

plus étendu, d'un

mouvement général. «

La vibration

est

occasionnel, que le

gardé

le plus

un

état tellement spécial, tellement

mouvement

vibratoire doit être re-

comme un mouvement

souvent

complexe,

ou donnant lieu à des phénomènes complexes. «

En acoustique,

à la matière le vent.

;

Dans

il

en

la

le

mouvement

est

de

même

est toujours extérieur

des ondes pressées par

lumière, au contraire^ on ne voit rien

de pareil. Le mouvement est égal dans sa marche, ho-

mogène. Toutes ses allures indiquent plutôt qu'une vibra-

1.

Chimie nouvelle, pages 326-327, 329-330.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. tion,

de

une pénétration, qui se dévoile par de

la

65

chaleur et

l'électricité.

n'est qu'un

«La vibration se faire sif

il

que dans

s'établisse,

bratoires

;

Il

peut

de temps à autre, des phénomènes vile

principe général d'action

mouvement dans son

état normal.

L'accumulation du mouvement intime dans

tend à un «

constatation.

communication du mouvement émis-

mais ce n'est pas

affecté par le «

la

mode de

les

corps

changement d'équilibre incessant et nécessaire.

La vibration

est essentiellement similaire, égale

dans

ses manifestations.

émission dit

«

Qui

dit

«

Qui

dit vibration dit

«

Les deux systèmes

donner

la

,

changement, accumulation.

:

:

similitude et persistance.

émissif et vibratoire, peuvent se

main en conservant une

individualité réelle et

propre qu'on n'a pas su découvrir, empêché qu'on est par l'exclusivisme aveugle des théories étroitement comprises.

ment

On

doit

donc conclure en disant que

reste quelquefois latent

le

pour nous, quand

mouveil

n'est

qu'à l'état émissif et circulatoire, tandis que nous en ac-

quérons immédiatement

choc

le

rend vibratoire.

Comment faut-il changeant

circonstances,

Quel

si

perception dans le cas où un

»

appeler ce travail incessant, tantôt

tent, tantôt perceptible, tion,

la

tantôt

la-

émission, tantôt vibra-

souvent d'allure, de forme, selon les

mais continuant sa marche éternelle?

nom donnerons-nous

à ce merveilleux pendule qui

ne s'arrête jamais? L'appellerons-nous l'àme de la nature, le souffle de Dieu? 4.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

66

C'est le

mouvement

mouvement

sans doute, mais le

capricieux, inégal, semblable au scintillement des étoiles,

semblable à tous

les

rayonnements, plutôt sem-

blable encore à la lumière du d'orage, tantôt brillante et

Pour

les anciens, c'était la

nommer

si

l'on

mée ou innomée,

nous a compris, et

définie

de

mer,

la

azur à la voûte du C'est

la

:

elle qui colore les

donne un

doux

si

c'est la vie, c'est l'amour.

la richesse

positifs, c'est

chesse terrestre

c'est

c'est elle qui

ciel,

source de

;

nom-

force,

répand ses diamants de feu sur

c'est elle qui

hommes

mais qu'im-

d'ailleurs,

ou indéfinie, cette

cette lumière existe, elle est plantes,

temps

nous permette de

l'on

fluide astral, à tort peut-être;

porte le nom,

les grèves

par un

lumière astrale.

Nous demandons encore que la

soleil

tantôt voilée par les nues.

en

des yeux,

elle qu'est la

et,

pour

source de

les

la ri-

l'or.

Les quatre éléments

:

lumière, chaleur, électricité,

magnétisme, ces quatre fluides ou vibrations impondérables sont quatre manifestations de ce principe unique

dont nous avons perdu

la

démonstration, et que les an-

ciens connaissaient sous le

nom

d'azote, qu'ils écrivaient

avec deux lettres latines, une lettre grecque et une lettre

empruntée à l'alphabet des Hébreux

:

AZftP.

A, est la première lettre de tous les alphabets

Z est

la dernière lettre

de l'alphabet latin

;

;

LES MYSTERES DE LA MAIN. n (oméga),

H

67

grec

est la dernière lettre de l'alphabet

;

(thau), est la dernière lettre de l'alphabet hébreu.

donc

C'est

le

commencement unique

Z,

monde

latin,

monde

naturel

n,

monde

grec,

monde

spirituel

H, monde hébreu, monde Chez

les

francs-maçons,

sentée sous la figure de

et universel avec

représentent les trois mondes

les trois fins diverses qui

;

divin.

la

lumière astrale est repré-

l'étoile

flamboyante

:

le soleil

envoie ses rayons à la lune, qui les reflète vers flamboyante, et celle-ci la renvoie vers le

mant un Tous

triangle de lumière.

les

:

;

l'étoile

en for-

soleil

.

anciens philosophes ont parlé de la lumière

astrale. «

et

L'âme universelle, désignée sous

comparée à

l'esprit

le

nom

de vie qui anime toute

de spiritus nature,

la

se distribuait principalement dans les sept sphères célestes,

dont l'action combinée était censée régler

tinées de

l'homme

et

répandre

les

germes de

les des-

vie dans

tout ce qui naît ici-bas. Les anciens peignaient ce souffle

unique, qui produit l'harmonie des sphères, par une flûte à sept tuyaux qu'ils mettaient entre les mains de Pan ou

de l'image destinée à représenter selle

la

nature

univer-

»

1 .

Les stoïciens plaçaient l'intelligence de Jupiter, ou l'intelligence

dans

la

daient 1.

souverainement sage qui régit

le

monde,

substance lumineuse du feu Éther, qu'ils regar-

comme

la

source de l'intelligence humaine.

Dcipuis, Origine des cultes (1821), page 340.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

68

VIRGILE KABBALÏSTE. dans

Virgile,

rement une

sixième livre de YÉnêide, donne

le

définition de la lumière astrale,

pouvons résister au

plaisir

nous ne

et

de citer ces vers sublimes

Énée, aux enfers, interroge son père Anchise

:

« pater, aime aliquas ad cœlum hinc ire putandum Sublimes animas, iterumque in tarda reverti Gorpora? Quaelucis miseris tam diracupido? »

Dicam equidem, nec

«

te

suspensum, nate, tenebo.

est

»

Suscipit Anchises, atque ordine singula pandit. « Principio cœlum ac terras, camposque liquentes, Lucentemque globum Lunae, Titaniaque astra Spiritus intus alit, totam que infusa per artus Mens agit»at molem, et magno se corpore miscet. Inde hominum pecudumque genus, vitaeque volant um,

Et quae marmoreo Igneus est

ollis

fert

vigor

monstra sub aequore pontus.

et cœlestis origo

Seminibus, quantum non noxia corpora tardant Terrenique hebetant artus moribundaque mernbra.

Voici la traduction de Delille

«0 mon De

père, est

I/àme, ce feu

Ne

il

si

le

Mon

:

une

fois

dégagée,

pur, veuille être replongée?

lui souvient-il plus de ses

Tout

»

vrai que dans des corps nouveaux,

sa prison grossière

Lé thé peut-il

longues douleurs!

suffire à ses

malheurs?))

dans leur source profonde Puisque tu veux sonder ces grands secrets du monde, Écoute-moi. D'abord une source de feux, Gomme un fleuve éternel répandue en tous lieux, «

De

sa

fils,

dit le vieillard,

flamme

clai-

invisible échauffant la matière,

Jadis versa la vie à la nature entière,

:

LES MYSTERES DE LA MAIN. '

Alluma

69

le soleil et les astres divers, et nagea dans les airs. flamme obtient une étincelle.

Descendit sous les eaux

Chacun de

cette

âme

C'est cet esprit divin, cette

universelle

Qui, d'un souffle de vie animant tous les corps,

De ce

vaste univers fait mouvoir les ressorts;

Qui remplit, qui nourrit de sa flamme féconde Tout ce qui vit dans l'air, sur la terre et sous l'onde.

De

la divinité ce

En

sortant de sa source, est pur

Nous regardons

«

la

comme un

,

comme

les cieux

!

»

devoir de continuer cette

de la définition de

citation, qui

conduit à

rayon précieux,

la

lumière astrale nous

transmission des âmes

:

Hinc metuuntcupiuntque, dolent gaudentque; neque auras

Dispiciunt, clausse tenebris et carcere cseco.

Quin

et,

supremo

quum

lumine vita

Non tamen omne malum

reliquit,

miseris, nec funditus

Corporeœ excedunt pestes ; penitusque necesse Multa diu concreta modis inolescere miris. Ergo exercentur pœnis, veter unique malorum Supplicia expendunt

:

Suspensae ad ventos;

aliis

aliae

omnes est

panduntur inanes

sub gurgite vasto

Infectum eluitur scelus, aut exuritur igni

:

Quisque suos patimur Mânes. Exinde per amplum Mittimur Elysium, et pauci laeta arva tenemus ;

Donec longa dies, perfecto temporis orbe, Concretam exemit labem, purumque reliquit iEthereum sensum, atque auraï simplicisignem. Has omnes, ubi mille rotam volvere per an nos, Lethasum ad fluvium Deus evocat agmine magno, Scilicet immemores supera ut convexa re visant, Rursus et incipiant in corpora velle reverti. » « Mais,

s'il

vient habiter dans des corps périssables,

Alors, dénaturant ses traits méconnaissables,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

70

Le

terrestre séjour le tient

emprisonné ;

empoisonné Corrompt sa pure essence; alors l'âme flétrie Atteste son exil et dément sa patrie Alors des passions

le souffle

!

Même quand cet esprit, captif, dégénéré, A quitté sa prison, du vice invétéré Un

reste impur le suit sur son nouveau théâtre ; Longtemps il en retient l'empreinte opiniâtre;

Et, de son corps souffrant éprouvant la langueur,

Est lent à recouvrer sa céleste vigueur.

De

ces

âmes

alors

commencent

les tortures

:

Les unes dans les eaux vont laver leurs souillures,

Les autres s'épurer dans des brasiers ardents, Et d'autres dans les airs sont les jouets des vents

;

Enfin chacun revient, sans remords et sans vices,

De

ces bois innocents savourer les délices.

Mais

heureux séjour a peu de citoyens pour être admis aux champs élysiens,

cet

Il faut,

!

Qu'achevant mille fois sa brillante carrière, Le soleil à leurs yeux ouvre enfin la barrière. Ce grand cercle achevé, répreuve cesse alors. L'âge ayant effacé tous

les vices

Et du rayon divin purifié

Un Dieu vers

le

les

du corps,

flammes,

Léthé conduit toutes ces âmes;

Elles boivent son onde, et l'oubli de leurs

maux

Les engage à rentrer dans des liens nouveaux. »

Virgile

,

dans un autre passage, au livre

ques, va plus loin encore stinct des abeilles

,

il

:

iv

des Géorgi-

émerveillé de l'admirable in-

en vient jusqu'à supposer qu'elles

ont reçu une parcelle de l'esprit divin.

His quidam signis, atque hœc exempla secuti, Esse apibus partem divinae mentis et haustus iEthereos dixere

:

Deum namque

ire

per omnes

Terrasque, tractusque maris, cœlumque profundum;

LES MYSTERES DE LA MAIN.

71

Hinc pecudes, armenta, viros, genus omne ferarum, sibi tenues nascentem arcessere vitas Scilicet hue reddi deinde ac résolu ta referri

Quemque

:

Omnia; nec morti

esse

locum; sed viva volare

numerum, atque

Sideris in

Frappés de ces grands

alto succedere cœlo.

traits,

des sages ont pensé

Qu'an céleste rayon dans leur sein fut versé. Dieu remplit, disent-ils, le ciel, la terre, et Tonde Dieu circule partout, et son âme féconde A tous les animaux prête un souffle léger

;

:

Aucun ne

mais tous doivent changer Et, retournant aux cieux en glohe de lumière, doit périr,

Vont rejoindre

leur être à la

;

masse première.

Nous ferons remarquer que

Virgile a parfaitement ex-

pliqué la différence entre le corps sidéral, qui

nique avec

maux

la

et le

,

lumière astrale et

mens

,

qui

est

fait

commu-

l'instinct des

ani-

réellement une étincelle

divine.

Les âmes, animées par

le

mens, arrivent aux champs

Élysées, lorsqu'elles ont été faibles, après

d'épreuves

tandis que le corps sidéral des

,

tourne à la lumière astrale d'où courir

à de

peut-être

un

il

est parti,

nouvelles créations qu'un

mille ans

animaux

re-

pour con-

mens habitera

jour.

La magie rend aux poètes le monde fantastique, dépeuplé par

les

penseurs. Les driades se sont enfuies avec les oréa-

des, les tritons et les silvains; mais les sylphes soupirent

encore dans

la brise, les

et se lamentent dans

mandres

la

ondins pleurent avec la cascade

grande voix de

la

mer

;

grimacent et pétillent dans l'âtre, et les

les sala-

gnomes.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

72

cachés dans

les

cavernes, tressaillent encore aux pas

du voyageur. Parfois

ils

pour tromper un instant

chantent leurs tristes ballades ennuis de leur mille années

les

en disant que

Toutefois, les kabbalistes',

d'exil.

femme

qu'on aime une

lors-

élémentaire, soit gnome, ondine,

sylphide ou salamandre, on l'immortalise ou l'on meurt

avec

ont parlé d'une manière symbolique

elle,

voulu dire que blissent, et les

tuent notre

les passions

conséquemment

:

âme ou

ils

ont

l'enno-

l'immortalisent, seion qu'on

au mal ou au bien. La magicienne Circé,

fait servir

qui change ses amants en pourceaux, c'est la courtisane.

La femme qui aime, enthousiasme, épure, ennoblit par son amour. Les âmes se cherchent pour s'éthérer lon Swedenborg, toute

âme

est faite

;

car, se-

pour s'unir à une

autre âme, et les mariages parfaits s'accomplissent dans

Un couple humain

le ciel.

même

seul et

réuni pour l'éternité est un

ange.

Pythagore, Platon, Leucippe, Épicure, Pline, Macrobe, tous les initiés de l'antiquité, ont considéré le fluide universel

comme

mant tous

l'âme répandue dans

les êtres et

les

le

liant tous

monde

entier, ani-

ensemble par une

chaîne invisible. Si l'on

en croit Porphyre, l'oracle de Delphes répondit

à des gens qui lui demandaient ce que c'était que Dieu «

Dieu est

choses

,

le

la

source de la vie

,

le

:

principe de toutes

conservateur de tous les êtres.

Il

y a en lui

une immense profondeur de flamme. Cette flamme produit tout. Le

par ce feu

si

cœur ne

doit pas craindre d'être touché

doux, dont la chaleur paisible

fait la

durée

LES MYSTERES DE LA MAIN. et l'harmonie

du monde. Tout

est plein de Dieu

partout. Personne ne Ta engendré.

Pour

semblage de tous Jupiter est

«

;

il

est

sait tout. »

11

adeptes des temps antiques

les

73

Dieu

,

était l'as-

les êtres.

quodcumque

vides,

quodcumque movetur

(Jupiter est tout ce que tu vois, tout ce qui semeut).

«

Le nom de Jehova, adoré chez gnification pareille

Ce nom

qui se

,

fait,

»

si-

:

mm lit

composé de quatre

Hébreux, a une

les

en

allant de

gauche à droite que

lettres, qui n'en font

puisque l'une d'elles est répétée deux

trois

fois.

,

est

dans

le

Ces lettres

sont :jod, hé, vau, hé. Or, jod, c'est le principe actif, le

phallus

;

hé c'est

le principe passif,

quent (le cteis); vau

c'est

féminin par consé-

lingham ou l'union du

le

phallus du cteis, et le hé répété c'est le fruit s'ouvre pourjeter sa graine, c'est

Le nom du dieu des Hébreux

:

mûr

qui

lanaissance,lacréation.

signifie la création uni-

verselle, l'âme, la vie de la nature, c'est-à-dire le

même

pouvoir qu'adoraient Aristote,

Notre

Platon,

Virgile.

siècle positif et dissolu comprendra-t-il la sublimité de

ces images

?

Les anciens kabbalistes allaient plus loin; prêts à tout poétiser et à prêter

une

supposaient que

ils

vie

humaine à

la terre et

la

le ciel

nature entière, s'aimaient d'un

mutuel amour. «

i.

Le

ciel

!

,

dit

Plutarque, parut aux

DupuiSj Origine des cultes, p. 71 (1821).

hommes

faire les

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

74

fonctions de père, et la terre celles de mère. Le ciel était

père parce

le

terre par le

qu'il versait la

moyen des

semence dans

pluies

;

le sein

La terre,

dit Virgile

dans

les

la

en les rece-

la terre, qui

vant devenait féconde et enfantait, paraissait être «

de

la

mère. »

Géorgiques, s'entr'ou-

vre au printemps pour demander au ciel le germe de la Alors l'Éther, ce dieu puissant

fécondité.

sein de son épouse, joyeuse de sa présence.



il

fait

,

descend au

Au moment

couler sa semence dans les pluies qui l'arro-

sent, l'union de leurs

deux immenses corps donne

la vie

et la nourriture à tous les êtres. »

Ainsi, les anciens supposaient

et la terre

,

et

de



un mariage entre

le ciel

vinrent les fêtes itaphalliques et la

consécration du phallus et du cteis dans les anciens sanctuaires.

Telle est aussi chez les Indiens l'origine

lingham, qui

est,

des organes de

nous l'avons

la

du culte du

dit à l'instant, l'assemblage

génération des deux sexes

,

que ces

peuples exposaient dans les temples de la nature pour être

un emblème toujours subsistant de

la

fécondité uni-

verselle. «

Partout

le phallus

!

fut consacré

comme une image

des organes de la génération de tous les êtres animés, suivant Diodore, ou

mer

la

Ptolémée. 1.

comme un symbole

destiné à expri-

force naturelle et spermatique des astres, suivant »

Dupuis, Originelles ailles,

p.

74 (1821).

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

75

ÉTHÉRËE. Ainsi donc, pour les initiés, l'éthérée, l'âme de l'univers, la lumière astrale, était la nature, et la nature était

de Dieu.

la force

jours autour d'eux

menses

même

d'eux, tou-

était toujours présent, toujours près

Dieu

et

Dieu

;

faisait

innombrables sous

temps

qu'il

la

rouler les globes im-

voûte du ciel, et, en

inondait le soleil de torrents de feu,

faisait pousser un brin d'herbe et donnait

il

la vie à l'in-

secte caché sous les gazons. Dieu était dans le son, dans le bruit,

dans

la

vapeur lointaine, dans

vrant les yeux après le sommeil,

partout,

ne

fût

même

vu par

ne fût sue par

l'azur.

En ou-

voyaient Dieu; dans

Dieu

l'air

ils

respiraient Dieu

en eux.

Ils

ne faisaient pas un geste qui

lumière et dans

la

ils

lui, ils

!

était

ne concevaient pas une idée qu'elle

Aussi Pythagore, Platon, Socrate, s'é-

lui.

tudiaient à se rendre nobles et purs vis-à-vis de ce té-

moin

invisible et toujours pressenti; et leur

telle parcelle

avec

le fluide divin

vait sur leur

vertu

âme, immor-

de Dieu, se mettait en harmonie paisible

répandu sur toute

front, en

la

nature, et écri-

leur donnant la beauté de la

:

Celui-ci est

un élu

!

Et le rayonnement de leur âme, vibrant au dehors, cal-

mait chez ceux

qu'ils

sions mauvaises

,

et

approchaient

et matériels. Car, selon les

comme

le

l'irritation des pas-

endormait leurs désirs terrestres kabbalistes,

l'âme respire

corps. Le voisinage des marais, des eaux sta-

LES MYSTERES DE Lk MAIN.

76

gnantes et

les

miasmes des cloaques donnent au corps ainsi l'âme

peste et la fièvre;

aux émanations des âmes impures qui respirent et le vice, et elle

y perd,

si

elle

la

innocente se corrompt

ne

la

luxure

au plus

les fuit

vite,

sa fraîcheur d'abord, sa santé plus tard. Conservez-vous

purs pour ne pas obscurcir par les lourdes vapeurs de la

débauche «

nité

l'éclat

La lumière,

de

dit

lumière qui brille en vous.

la

Berkeley, est

langage de la Divi-

le

dont nos sens les plus parfaits ne font qu'épeler

,

ici-bas les éléments

leurs

dans un millier de formes et de cou-

»

Balzac paraphrase cette idée dans Séraphita et dans

Louis Lambert. «

Il

dit

Vous connaissez

gène

et carbone.

le vide,

il

le résultat

dans Séraphita

la

composition de Pair

Comme

est clair

que

:

la

vous n'obtenez pas

musique

et la voix

:

azote, oxyle

son dans

humaine sont

de substances chimiques organisées préparées

en vous par

la

pensée, coordonnées au

moyen de

la lu-

mière, la grande nourrice de notre globe. Avez-vous pu

contempler

les

amas de

nitre déposés par les neiges;

avez-vous pu voir les décharges de la foudre, et les plantes aspirant dans l'air les

métaux

sans conclure que le soleil

met en fusion

subtile essence dont ici-bas tout le Il

a dit aussi dans Louis

«

Ici

base

qu'elles contiennent,

monde

Lambert

et distribue la

se nourrit ? »

:

-bas tout est le produit d'une substance éthérée,

commune

de plusieurs phénomènes connus sous les

noms impropres

d'électricité, chaleur, lumière, fluide

galvanique, magnétique, etc. L'universalité des transmu-

LES MYSTERES DE LA MAIN. tations de cette substance constitue ce

vulgairement

que Ton appelle

la matière.

Le cerveau

«

77

est le

matras où I'animal transporte ce

que, selon la force de cet appareil, chacune de ses organisations peut absorber de cette substance, et d'où elle sort transformée en volonté.

La volonté

«

un fluide

est

,

doué

attribut de tout être

de mouvement. «

En l'homme,

la

volonté devient une force qui lui est

propre et qui surpasse en intensité celle de toutes

les

espèces. «

Du

plus ou moins de perfection de l'appareil

viennent les innombrables formes qu'affecte

La volonté s'exerce par

«

nommés

les

les

la

humain

pensée.

organes vulgairement

cinq sens, qui n'en sont qu'un seul

:

la fa-

culté de voir. «

Toutes

les

choses qui tombent par

domaine du sens unique,

la volonté

la

forme dans

le

de voir, se réduisent

à quelques corps élémentaires dont les principes sont

dans

l'air,

dans

la

lumière, ou dans les principes de

Le son est une modification de

et de la lumière.

l'air

l'air;

toutes les couleurs sont des modifications de la lumière

;

tout parfum est une combinaison d'air et de lumière. Ainsi, les quatre expressions de la matière par rapport à

l'homme,

une

connaîtra

ceux de par

le son,

même

la couleur,

origine

;

car

la filiation

l'air.

le

le

parfum

et la

forme, ont

jour n'est pas loin où l'on re-

des principes de la lumière dans

La pensée, qui

la parole, qui tient

tient à la lumière, s'exprime

au son.

»

LES MYSTERES DE LA MAIN,

78

On fum

sait déjà

la

,

qu'en magie

forme, ont une

,

le

même

son

,

la couleur, le par-

origine et se perdent ou

se réunissent dans la lumière astrale, dont

ils

font partie.

RÊVES ET PRÉDICTIONS. Ce que Ton appelle en nous l'imagination n'est que

«

propriété inhérente à notre

la

images

et les reflets

âme de

contenus dans

s'assimiler les

la lumière.

Les formes des objets étant une modification de

«

lumière restent dans

la

lumière où

la

le reflet les envoie.

Aussi la lumière astrale ou le fluide terrestre, que nous

appelons

ou de quer

le

grand agent magique,

reflets

1

.

Ou,

est-il

saturé d'images

de toutes sortes que notre

âme peut évo-

» si

l'on veut, appeler

devant sa vue intérieure

:

Rien ne périt dans la nature, et tout ce qui a vécu

«

continue à vivre sous des formes nouvelles; maïs les

formes antérieures ne sont pas détruites, puisque nous les

retrouvons dans notre souvenir. Ne voyons-nous pas

en imagination l'enfant que nous avons connu et qui

maintenant

est

un

vieillard? Les traces

croyons effacées dans notre souvenir ne

mêmes que nous le

sont pas réel-

lement, puisqu'une circonstance fortuite les évoque et

nous

Mais

les rappelle.

avons

dit

que

c'est

dans

comment la

met

à notre cerveau par le

veux

2

1.

.

les

mécanisme de

»

Dogme

et rituel

2. Id., p. 28.

de

la

voyons-nous? Nous

lumière astrale, qui les trans-

haute magie, p.

HO.

l'appareil ner-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

79

Aussi toute science perdue se retrouvera

un jour ou

éléments en sont restés écrits dans

l'autre, car les

mière, et n'attendent que

l'attrait

la lu-

sympathique d'une

in-

telligence qui leur est spécialement consacrée et qui

viendra les rassembler et les produire encore quand

moment

Une odeur de

pluie, le

vent qui murmure, les mois-

sons qui se courbent, la vue de la mer, cloche, suffisent, en

l'homme dont en

lui

le

sera venu.

la

le

son d'une

éveillant la sensibilité nerveuse

de

mission est de rétablir, pour éveiller

une idée déjà

que

inscrite dans la lumière depuis

tant d'êtres pensent. Il

a été plus malade qu'un autre, son pouls a battu

instant plus fort et

il

s'est fait

Pour en venir à entendre la nature,

il

faut qu'un

un

la voix

un

génie.

de Dieu qui parle dans

moment de

fièvre

vous ennoblisse en vous emportant un

enthousiaste

moment au

delà

des sphères de l'humanité, et fasse tourner devant vous

un des «

feuillets

du grand

livre.

Les idées universelles, a dit Fénelon, sont nécessaires,

immuables. Elles ne sont point nos idées,

éternelles,

sont Dieu

même.

Quand nous de voir

les

elles

»

veillons, les objets réels

nous empêchent

images astrales dont nous sommes évidem-

ment entourés,

ou,

si

l'on veut, notre

mens domine notre

corps sidéral et enchaîne l'exercice de ses facultés; mais lorsque nous dormons, déral se

le

mens

se repose, et le corps

met en rapport avec ces images

qu'il

si-

nous ap-

porte souvent vagues et incohérentes, mais quelquefois

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

80

aussi, vraies et distinctes, lorsque le

sommeil

est

venu à

d'une préoccupation violente ou d'un vif désir.

la suite

Balzac raconte qu'il se trouvait en 1812 au collège de

Vendôme, où son ami de deux se

faisaient

une

classe était Louis Lambert. Tous

fête d'aller visiter le

lendemain

le

fameux château de Rochambeau, promenade réservée aux plus grands, à cause de son éloignèrent de Vendôme,

Vers la

«

pour

fin

du printemps,

première

la

fois.

nous dûmes y aller

dît-il,

Le désir de voir

teau de Rochambeau, dont

le

le

fameux châ-

propriétaire donnait quel-

quefois du laitage aux élèves, nous rendit tous sages.

Rien n'empêcha donc la partie. Ni moi ni

«

du

Loir,

Lambert nous ne connaissions

imagination et cette

la jolie vallée

où cette habitation a été construite; aussi son la

mienne

furent-elles très-préoccupées de

promenade, qui causait dans

le collège

une

joie

traditionnelle. «

Quand nous fûmes arrivés sur la

colline d'où nous pou-

vions contempler et le château assis à mi-côte, et la vallée tortueuse où brille la rivière

en serpentant dans une

Lambert me

prairie gracieusement échancrée, Louis

Mais

j'ai

vu cela cette nuit en rêve.

Il

reconnut et

quet d'arbres sous lequel nous étions, et

fois.

des

du château,

les accidents, les lointains, enfin tous les détails

apercevait pour la première

:

bou-

la disposition

feuillages, la couleur des eaux, les tourelles

qu'il

le

dit

du

site

Nous étions bien

enfants l'un et l'autre, et nous étions tous deux incapables de

mensonge dans

d'amitié.

les

moindres actes de notre' vie

LES MYSTERES DE «

81

En ce moment, nous nous assîmes tous deux sous une de chêne

vieille truisse

me

réflexion, Louis

de

MAIN.

LA.

;

après quelques

puis,

dit

vers moi, j'y suis donc venu. Si j'étais

mon

je dormais dans

moments

paysage n'est pas venu

Si le

:

ici

pendant que

alcôve, ce fait ne constitue-t-ii pas

une séparation complète entre mon corps

et

mon

être

intérieur? «

Or,

dant aussi «

si

mon

pendant

Ou

mon

esprit et

corps ont su se quitter pen-

sommeil, pourquoi ne

le

le

ferais-je pas divorcer

la veille*?

ces faits se sont accomplis par la puissance d'une

faculté qui

met en œuvre un second être à qui mon corps

sert d'enveloppe,

puisque

dans

j'étais

mon

alcôve et

voyais le paysage où ces faits se sont passés, soit dans le

nom

les sentiments, soit

dans

quelque centre nerveux dont

meuvent

se

où se meuvent

la

Il

un

imprégnée dans avait

si



centre cérébral

l'on veut, Balzac, avait

lumière astrale avec

lonté, poussée à tait

le

les idées. »

Louis Lambert ou,

sage dans

est à savoir et

tel

vu

le

pay-

secours de sa vo-

le

degré de surexcitation qu'elle

l'être sidéral

au

donc vu avec sa volonté,

bules, à l'aide de la volonté

s'é-

moment du sommeil. comme les somnam-

d'un autre, voient dans la

lumière astrale une personne ou un paysage. «

Les somnambules ne sont pas réellement aux en-

droits les

i.



le

magnétiseur

images dans

Dogme

et rituel

la

les

envoie

lumière astrale *.

;

elles

en évoquent

»

de la haute magie, p. HO. S.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

S2

La lumière

«

une action directe sur

astrale a

les nerfs,

qui en sont les conducteurs clans l'économie animale et qui la portent au cerveau. Aussi, dans l'état de

somnam-

bulisme peut-on voir par les nerfs, et sans avoir besoin

même

de

la

une lumière qu'il existe

les

2

comme

latent

»

'.

comme

de

la divination

,

hydromancie

,

pyromancie

géoman-

et

»

.

Les quatre éléments ne sont

pour aider, pour favoriser

La seconde vue

«

fluide astral étant

le

physique a déjà reconnu

quatre formes élémentaires, divination appelée

aéromancie cie

latente,

un calorique

la

en est du somnambulisme

« Il

par

lumière rayonnante,

est,

la

que des instruments

ici

seconde vue.

comme

somnambulisme,

le

la

faculté de voir dans la lumière astrale. «

Cette seconde vue est naturelle

vue ou vue sensible

et ordinaire

;

mais

pérer que par l'abstraction des sens Or, le verre d'eau, le les

marc de

comme 5 .

elle

la

première

ne peut

s'o-

»

café que l'on fixe, sont

instruments pour arriver à cette abstraction.

Nous avons vu Henri Delaage s'est

qui, le

premier à Paris,

occupé sérieusement de mysticisme, renouveler ces

expériences oubliées ou perdues,

et,

lonté, faire voir distinctement dans

à l'aide de sa vo-

un verre d'eau des

paysages, des maisons, des intérieurs d'appartements,

même

dans

1.

Dogme

2.

ld. p. ill.

3.

Id. p. 33.

les

et rituel

pays

les

plus éloignés,

de la haute magie, p. 53.

à des personnes

LES MYSTERES DE LÀ MAIN. d'une constitution nerveuse.

Il

lui suffisait

83

pour cela de

du regard.

les fasciner

Et les descriptions faites par ces personnes étaient, au dire de ceux qui consultaient, de la plus

minutieuse

exactitude.

que Delaage pourrait,

est vrai

Il

s'il

en avait

le désir,

devenir un puissant médium.

Les somnambules et

ment de quand

;

extatiques jouissent naturelle-

mais cette vue est plus lucide

l'abstraction est plus complète.

Ainsi, les

femmes enceintes sont plus

qu'elles sont plus

mière

les

seconde vue

la

astrale,

lucides, parce

que d'autres sous l'influence de

la lu-

qui concourt à la formation de leur en-

fant.

Nous avons connu une somnambule d'une incroyable lucidité tant qu'elle fut enceinte

;

lorsqu'elle accoucha,

sa lucidité disparut. «

L'abstraction se produit par l'ivresse astrale, c'est-

à-dire par

plètement nerveux'.

une surabondance de lumière qui sature comet

rend par conséquent inerte l'instrument

»

Les somnambules voient au

moyen de

l'ivresse astrale

causée parla surabondance de fluide projetée par

le

ma-

gnétiseur.

Des hommes,

et entre autres Apollonius de

Thyane, en

sont arrivés à s'isoler sans secours étranger et par la

force de leur vouloir.

i.

Dogme

et rituel

de

fa

haute magie, p. 53.

LES MYSTERES DE

84

«

L'ivresse astrale a ses degrés

;

LA.

MAIN.

elle

peut aller de l'ex-

tase jusqu'à la catalepsie. «

Être en extase, c'est dormir; le

somnambulisme ma-

gnétique est une reproduction et une direction de tase

;

songe est

le

d'un rayon de vérité;

née par un

reflet

1 .

le

l'ex-

produite par la réfraction

la vision

rêve est l'hallucination occasion-

»

L'ivresse astrale rend le corps insensible aux

choses

de ce monde.

un autre ordre de

Mais, dans

une concentration puissante de

mêmes effets. Un amant

restera dans

choses, la volonté ou la

l'hiver,

pensée produit

par

neige et la

la

pluie, sous les fenêtres de sa belle, sans souffrir

sans savoir

On nuit,

s'il

les

du

froid,

a plu ou neigé.

a vu La Fontaine rester, depuis le matin jusqu'à la

dans la

même

pendant, dans

la

position, assis sous

journée,

il

un arbre,

avait plu assez fort.

de La Fontaine avait été mouillé, mais avait pas permis de s'en apercevoir, l'esprit et

ne s'en

Le somnambule

et

Le corps

l'esprit il

et ce-

ne

lui

avait obéi à

était pas aperçu.

est obligé,

pour voir dans

astrale, d'abjurer sa volonté et

la

de se servir de

la

lumière volonté

d'un autre.

L'homme

supérieur, par sa volonté seule,

au corps sidéral et se sert de ment,

\

.

comme

Dogme

lui

comme

commande

d'un instru-

d'un esclave, pour se mettre en rapport

et rituel

de la haute magie, p. 108.

LES MYSTERES DE LA MAIN. direct avec cette lumière. «

Les uns, dit Montaigne

voit,

Il

il

85

devine,

il

prédit.

attribuent à la force de l'ima-

',

gination les cicatrices du roy Dagobertet de sainct François.

On

dict

que

les

corps s'en enlèvent telle fois de leur

place, et Gelsus récite d'un presbtre qui ravissoit son

en

âme

extase que le corps en demeuroit longue espace

telle

sans respiration et sans sentiment,

»

APPARITIONS, HOROSCOPES, PRESSENTDIEiNTS.

Un homme pourrait-il bler,

pour

même

la

«

plus encore? Pourrait-il se dédou-

ainsi dire, et se

montrer au

même

jour et à

heure en deux endroits différents?

Rien au

monde

n'est

tablement prouvé que

la

mieux

attesté et plus incontes-

présence visible et réelle du

père Alphonse-Marie de Liguori, évêque de Ste-Agathe, près du pape Ganganelli agonisant, tandis que

personnage

était

observé chez

de Rome, en prière

et

en extase 2

Lorsqu'il reprit ses sens, nouillés près de lui

:

lui, .

le

même

à une grande distance »

il

dit à ses serviteurs age-

Mes amis,

le saint-père vient d'ex-

pirer.

Deux jours après velle;

l'heure de la

ou l'évêque Il

est

était

,

un courrier confirma

cette nou-

mort du pape coïncidait avec

celle

revenu à son état naturel.

probable que l'agonie du pape avait surexcité

système nerveux des assistants et en avait augmenté 1.

Montaigne, p. 45. N. édit. (1855).

2.

Dogme

et rituel

de

la

haute magie, p. 206,

le

la

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

S6 sensibilité

au point de leur faire voir

Tévêque,

de

qu'ils

n'eussent

corps sidérai

le

vraisemblablement pas

aperçu dans un état plus calme. Car

les objets

ne sont pas

invisibles,

ce sont les yeux

qui ne sont pas assez parfaits pour les voir. Si

vous vous approchez d'un télescope, vous verrez

des arbres, des chevaux, des

hommes,



où à

l'œil

nu

vous ne distinguez qu'un brouillard. Aussi l'on n'appelle pas sorciers, mais bien voyants,

ceux qui

lisent

« Si les

dans

l'avenir.

apparitions ne sont pas impossibles, dit Balzac

dans Louis Lambert,

elles doivent avoir lieu

culté d'apercevoir les idées

dans son essence pure et dont être,

par

qui représentent la vie,

la fa-

l'homme

impérissable peut-

échappe à nos sens extérieurs, mais peut devenir

perceptible à l'être intérieur quand

il

arrive à

un haut

degré d'extase ou à une grande perfection de vue.

Walter Scott logle «

dit

dans son livre intitulé

:

»

La Démono-

:

On

peut, je pense, en conclure que l'humanité, de-

puis très-longtemps, avait ses esprits préparés à croire

aux événements surnaturels par tence à un tion

monde

générale

homme,

le

sentiment de

cette

vérité incontestable

que chaque

depuis le mendiant jusqu'au monarque, après

avoir joué

un

rôle sur la terre, continue à exister, et

quoique privé de corporéité, peut encore, plaisir

l'exis-

intellectuel, tirant de cette proposi-

si

tel est le

de l'Être suprême, quoique nous sachions

traire, s'allier à

ceux qui habitent

la terre.

le

con-

Cette abso-

,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

87

lue possibilité d'apparitions doit être admise par tout

homme

qui croit en Dieu et en son omnipotence.

gens de

Les

campagne

la

»

sérieusement

affirment

ont vu des spectres et des loups-garous, et ces ap-

qu'ils

paritions qui paraissent impossibles aux gens des villes

en

et le sont

pour eux, existent pour

effet

les

paysans

qui vivent beaucoup par l'instinct, et dont la superstition

ou

la

frayeur peuvent surexciter l'appareil nerveux

au point de

même

mettre à

le

de

dans

lire

lumière

la

sommes probablement entourés des

car nous

astrale,

fantômes que notre souvenir évoque involontairement. Cazotte disait

un jour

:

monde

«Cette salle est pleine de

,

mais je distingue facilement ceux qui ne sont plus au

rayonnement glorieux était

un voyant,

diction faite à

qu'ils

et tout le

projettent,

monde connaît

un dîner de nobles

,

»

Mais Cazotte

la

fameuse pré-

racontée par La

et

Harpe.

Du

reste

des reflets

,

,

un

sant sur

on ne peut admettre

comme

les

fantômes que

comme

l'image que nous projetons en pas-

miroir, et

ils

plus de frayeur que ces

ne peuvent dès lors causer

mêmes

reflets..

On

rit

des fan-

tômes, et l'on admet que l'on puisse porter l'idée à mille

en une seconde. Les deux

lieues la

même

base,

et

l'autre.

Seulement on a évoqué

utile

l'autre peut servir

;

si

effets

reposent sur

ne sont pas plus étonnants l'un que

un

l'un

parce

qu'il

était

jour, la conquête en sera

bientôt faite. Lorsque Schrœpfer, que tout Leipzig a

connu

,

faisait apparaître

dans un miroir magique l'ombre

des parents de ceux qui le consultaient,

il

ne

faisait

pas

LES MYSTERES DE LA MAIN.

88

autre chose que ce que fait chaque jour le photographe; allait

il

seulement un pas plus

puissance visuelle

et voilà tout.

,

loin.

Il

augmentait

la

Lorsque plus tard cette

puissance sera généralement développée, on trouvera bien ridicule ce que nous appelons maintenant la raison.

En attendant

nous communiquons librement en songe

,

avec les esprits, et

ils

peuvent nous prédire l'avenir en

empruntant une série d'images à

la

lumière astrale dont

font partie. Chez certaines personnes d'une organisa-

ils

tion particulière, les songes sont souvent prophétiques.

«Notre âme',

Rabelais, lorsque le corps dort,

dit

s'esbat et revoit sa patrie qui est le ciel.

ticipation insigne de sa

De

là reçoit par-

prime et divine origine,

et

en

contemplation de cette infinie sphère à laquelle rien n'advient, rien ne passe, rien ne déchet, tous

temps sont

présents, note non -seulement les choses

passées en

mouvemens

inférieurs,

mais aussi

les futures, et les rap-

portant à son corps, et par les sens et organes d'icelluy,

exposant aux amis est dicte vaticinatrice et prophète.

les

Vray

est

comme

qu'elle

ne

les

raporte pas en telle sincérité

les avoit veuës, obstant l'imperfection et fragilité

des sens corporels sa lumière, ne

,

nous

comme la

la

lune recepvant du

communicque

comme

tant pure, tant vive, tant ardente,

Hoffmann «

la création

1.

dit

Depuis que ,

Pantagruel,

dans maître Floh le

chaos

s'est

l'avoit reçue. »

:

fondu dans

la

V esprit de la terre forme toutes

t. III, p.

b8

soleil

telle, tant lucide,

(Amsterdam, 1711).

matière de les

appa-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. rences

qu'il tire

de cette matière existante, et de

ébauches de ce qui a

été créé

L'âme, nous l'avons

jours la

la

dit,

le

ou de ce qui doit

ne

vieillit

être. »

jamais;

avec l'âge, mais

même, seulement

parce que

que

s'affaiblir

là vient

Ces figures sont des

aussi le songe avec ses fantômes.

gence semble

89

elle

sa puissance est

l'intelli-

reste tou-

moins grande,

corps n'est plus capable de lui obéir. Lors-

décomposition se prépare, l'approche de

organisation, que nous appelons

monie des rapports entre au moment de quitter

les

la

organes et

le corps,

il

la dés-

mort, paralyse l'harla pensée.

s'opère entre eux

Mais

une

énergique réaction, et alors l'âme parle, et souvent prophétise.

Rabelais a dit encore «

les

'

Gomme

:

nous, étant sur

le

môle, et de loing voyans

mariniers et voyagiers dedans leurs naufs en pleine

mer, seulement en silence

les considérons, et bien prions

pour leur prospère abordement chent du havre,

et

;

mais lorsqu'ils appro-

par parolles et par gestes

les

saluons et

congratulons de ce que à port de saulveté sont avecque

nous

arrivés. Aussi les anges, les heroës, les

bons démons

(selon la doctrine des platoniques), voyans les

prochains de mort

comme

humains

de port très-seûr et salutaire;

port de repos, et de tranquilité, hors les troubles et solicitudes terriennes, les saluent, les consolent, parlent

avecques eulx, et commencent leur communicquer art de divination.

1.

»

Chap. xxi, p. 114. (Amsterdam, 1711.)

LES MYSTERES DE LA MAIN.

90

L'avenir existe donc, nous demandera-t-on sans doute?

Oui l'avenir le sein

existe,

mais

il

comme

existe

l'enfant dans

de sa mère, avant d'avoir atteint sa forme parfaite

et nécessaire

pour être apte à

la vitalité.

L'enfant peut ne pas vivre, l'avenir peut être modifié

par la volonté, Mais

il

le

libre arbitre*

de toute évidence

est

qu'il

fatalement destinées au malheur ou à

pour éviter ce malheur,

et selon le

y a des existences la lutte

continuelle

système des âmes de

retour, pour se purifier par les épreuves.

Ces existences portent,

comme

toutes les autres, une

signature écrite sur tout leur être, par la disposition du ciel «

au moment de leur naissance. Rien n'est indifférent dans la nature, un caillou de

plus ou de moins peut briser ou modifier profondément les destinées des plus

grands empires. telle étoile

dans

même

hommes ou même

des plus

plus forte raison la place de telle ou

le ciel

ne saurait être indifférente pour

de l'enfant qui naît et qui entre par sa nais-

les destinées

sance

A

grands

dans l'harmonie du monde sidéral

La lumière

! .

astrale conserve tous les reflets,

conséquent, l'aspect quotidien du ciel;

elle

»

et,

par

concourt

aussi à la conception et à la naissance des enfants. Les

signes imprimés dans la lumière astrale par l'attraction

des sphères se reproduisent,

comme

l'ont

découvert

les

sages et Paracelse avec eux, sur les corps qui se forment à l'aide de cette lumière.

I

.

Dogme

et rituel

de la haute magie, p. 234.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Ces signatures se voient sur

les

91

hommes, sur

les ani-

maux, sur les feuilles des arbres et des plantes et

même

sur les minéraux.

hommes

Les

les

portent sur tout leur corps mais sur-

tout sur leur front et dans leurs mains.

La connaissance

et l'explication de ces signes, c'est

Fart de la divination. Ce que les astrologues lisaient dans les astres, les

chiromanciens

le lisent

dans

la

main, dont

les lignes et les caractères reproduisent le reflet de la

disposition des astres

Et

l'art

de

,

lors de l'entrée

la divination est

basé sur

dans

la vie.

la logique.

Toute forme enfante nécessairement une autre forme qui est sa conséquence et son complément. Ainsi dans la

lumière astrale toute figure est écrite, mais avec ses con-

séquences naturelles qui peuvent être cachées à

l'esprit

de déduction trop imparfait des hommes, mais non pas à la

sagesse divine. Ainsi se trouve écrit l'avenir, conséquence

et

du présent

du passé. Dans

la

lumière astrale on voit à

la fois le

gland et

le

chêne.

Un nuage

apparaît à l'horizon d'un ciel pur; les marins

savent déjà que les conséquences de ce nuage sont la

tempête et que tumulte des

Ce nuage, dans

les

conséquences de

flots et le

la

tempête sont

le

naufrage.

c'est l'avenir, c'est

un signe menaçant

écrit

le ciel.

Si les

matelots sont habiles, les vents se déchaînent, la

tempête mugit, mais

le

naufrage est évité, et la bourras-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

92

que leur a souvent Mais voiles,

est

l'homme

si s'il

ne

fait

fait faire

un chemin plus

est imprévoyant,

s'il

rapide.

ne cargue pas ses

rien pour résister à la tempête, la cause

naturellement suivie de son

L'homme sage change

les

effet

:

naufrage.

le

conséquences, mais

la

tem-

pête a toujours lieu.

Homo

On

se

sapiens dominabitur astris.

demande

si

vous dit chaque jour

l'avenir existe; mais le le

temps du lendemain,

baromètre et

demain

appartient à l'avenir.

Les hirondelles qui rasent les

ombres projetées par

la terre, le sel qui se mouille,

le soleil, plus dures, plus noires

que de coutume, annoncent

la pluie

par

le

beau temps:

c'est l'avenir.

Les grondements souterrains,

annoncent

les éruptions

jours à l'avance

:

les puits

qui se tarissent,

du Vésuve huit jours, quinze

quinze jours, c'est l'avenir.

La nature ne défend pas qu'on devine

ses mystères,

puisqu'elle est elle-même pleine d'avertissements et de

prophéties.

La Providence a donné aux hommes

l'intuition des

sciences occultes pour deviner les malheurs et les éviter,

ou pour

s'y résigner d'avance. Elle fait plus; elle

à ceux qu'elle sait faibles, et parfois à ses

âmes

envoie d'élite,

des pressentiments pour les prévenir de leur approche.

Les pressentiments ne sont autre chose qu'une espèce

de divination.

On

a vu, en tout temps, des soldats les

plus braves annoncer qu'ils allaient être tués dans la

LES MYSTERES DE LA MAIN. bataille qui se préparait

pour eux,

93

et être tués

en

effet.

Tout est analogie d'un monde à l'autre. Lorsqu'un malheur

imprévu menace certaines personnes éminemment nerveuses, le rayonnement qu'elles projettent autour d'elles

devient moins puissant, moins actif; tout devient obscur

en leur âme, et une voix intime gronde et menace en

comme

elles,

tonnerre gronde et menace au sein des

le

nues pour annoncer

couragements tristes

comme

dans sa tente

la foudre.

De

viennent ces dé-



singuliers et sans cause, ces mélancolies la le

mort

et c'est alors

,

fantôme qui

lui

que Bru tus voit

donne rendez -vous

à

Philippes où Bru tus doit mourir.

dans une semblable disposition d'esprit vous

Si

chez un tireur de cartes pour consulter

coupant

le jeu,

allez ,

en

vous y mêlez votre fluide qui amène

les

pronostics menaçants sous la main d'un

la destinée

homme

souvent

ignorant, souvent grossier, mais qui, mis en rapport avec vous, se magnétisant lui-même au

en

les battant à

de

la

moyen

des cartes, obéit

une impulsion nerveuse, puisqu'elle part

lumière astrale qui l'enivre, et

il

vous dévoile

l'a-

venir. «

tion

En ne regardant que ,

dit Balzac

dans

le

nements antérieurs de connus de

de

le côté possible

Cousin Pons

la vie

d'un

,

la divina-

croire que les évé-

homme

,

que

les secrets

peuvent être immédiatement repré-

lui seul

sentés par les cartes qu'il mêle, qu'il coupe, et que le

diseur d'horoscopes divise en paquets d'après des lois mystérieuses

damnait

,

la

c'est l'absurde

vapeur

,

qui

;

mais c'est l'absurde qui con-

condamne encore

la navigation

LES MYSTERES DE LA MAIN.

9i

aérienne, qui condamnait les inventions de la poudre et

de l'imprimerie, celle des lunettes, de la dernière

grande découverte,

la

la

gravure et de

daguerréotypie.

Si

quelqu'un fût venu dire à Napoléon qu'un édifice et

qu'un

homme

sont incessamment, et à toute heure, re-

présentés par une image dans l'atmosphère, que tous les objets existants

tible,

y ont un spectre saisissable

aurait logé cet

il

homme

,

percep-

à Gharenton,

comme

Richelieu logea Salomon de Gaux à Bicêtre

martyr normand

lui

lorsque le

,

apporta l'immense conquête de la

navigation à vapeur. Et c'est là cependant ce que Daguerre a prouvé par sa découverte.

»

Nous irons plus loin nous croyons que ;

foi à

si

vous attachez

un signe quelconque lorsque vous interrogerez ce ,

signe à votre manière, selon les caprices de votre super-

ce signe vous répondra, et

stition,

juste

si

il

vous répondra

votre foi est complète, c'est-à-dire

si

vous faites

absolument abnégation de votre raison pour vous livrer corps et

âme

livres ouverts

à cette superstition.

Que ce

soit

dans des

au hasard, dans des numéros qui passeront

sous vos yeux

,

peu importe

!

Seulement

les objets

ne

viendront pas à vous, vous irez magnétiquement à eux. Il

faut absolument que ce soit l'être instinctif qui évoque

sans mélange, sans partage. Les joueurs, continuelle-

ment plongés dans

la

lumière astrale, ont tous une pra-

tique superstitieuse qui étonnerait bien

toutes les petites faiblesses

,

en dévoilaient

toutes les incroyables

ma-

manière

ob-

nies. Ils consultent la fatalité à leur

tiennent des réponses; mais

s'ils

si

la

,

et

ils

réponse est défavorable

LES MYSTERES DE LA MAIN. et les invite à laisser le jeu

,

ils

l'interpréter selon leurs désirs

,

trouvent bien et s'en

nant peut-être

de

l'effet

:

la

moyen de

vont jouer.

nous reste à parler d'un phénomène

Il

95

,

le

plus éton-

volonté sur la lumière

astrale.

RAYONNEMENTS, CHAINE MAGIQUE. Tout

homme puissamment impressionné par

de son vouloir basé sur réagit sur les autres

plus vibrant,

la

la

violence

conviction ou sur un vif désir

hommes. Son rayonnement rendu

plus intense par une espèce de fièvre,

domine, électrise

les

rayonnements des autres,

les fas-

cine et les entraîne.

Balzac dit dans Louis Lambert

Une logique

«

et

avait fait reconnaître

que

la volonté pouvait,

vement tout contractile de puis

,

:

simple déduction de ses principes lui

l'être

par un mou-

intérieur,

s'amasser,

par un autre mouvement être projetée au dehors, ,

et même être confiée à des objets matériels. Ainsi la force

d'un

homme

devait avoir la propriété de réagir sur les

autres, et de les pénétrer d'une essence étrangère à la leur, s'ils

ne se défendaient contre cette agression.

soit l'éclatant désastre

Cimbre chargé de

Il

a fallu

de Marius et son allocution au

le tuer, soit l'auguste

commandement

d'une mère au lion de Florence pour faire connaître historiquement quelques-uns de ces foudroiements de pensée.

la

»

Il

dit plus loin

«

La colère

,

:

comme toutes nos expressions passionnées,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

90

un courant de

est

ment

;

la

commotion

sa

,

personnes présentes, but ou

Ne

la cause.

quand

elle se

sans qu'elles en soient le

vives. Ces forces

,

agit sur les

volition,

hommes

exaltent les

?

sentiments sont des forces

et tous les ,

dégage

se rencontre-t-il pas des

sentiments des masses

Le fanatisme

agit électrique-

même

une décharge de leur

qui, par

«

humaine qui

force

chez certains êtres

,

deviennent des

fleuves de volonté qui réunissent et entraînent tout.

Walter Scott u

Lorsque

le

dit,

de son côté, dans

commun du

sentiment

de l'enthousiasme agissent sur

hommes

à la

la

les

danger

:

et le feu

sens de plusieurs

On peut

alors les

comparer

à des instruments de musique qui, montés sur le ton, vibrent tous à l'unisson.

même

»

M. Thiers dit dans son Histoire de la Révolution «

»

éprouvent une commotion

fois, les esprits

électrique de l'un à l'autre.

Démonologie

:

Les grandes réunions nous élèvent, nous détachent

de nous, et nous rattachent aux autres.

»

Balzac, Walter Scott et M. Thiers ont désigné, sans le savoir, la chaîne magique. «

Le grand agent magique que nous avons appelé lu-

nomment âme de la terre, désignaient sous les noms d'a-

mière astrale, que d'autres

que

les

anciens chimistes

zote et de magnésie, cette force occulte, unique, incontestable, est la clef de tous les empires, le secret de toutes les puissances. Savoir

s'emparer de cet agent, c'est être

dépositaire de la puissance i.

Dogme

et rituel

même

de Dieu h

de la haute magie, p. 169.

»

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. en

Et,

effet, c'est

et leur imposer la

s'emparer de

sienne

;

c'est

97

volonté des autres

la

en faire des prosélytes,

des sujets, des esclaves. «

Former

la

chaîne magique, c'est faire naître un cou-

rant d'idées qui produise la

foi et

qui entraîne

un grand

nombre de volontés dans un cercle donné de manifestation par des actes.

un tourbillon «

On peut

Une chaîne bien formée

comme

est

qui entraîne et absorbe tout.

établir la chaîne de trois

manières

On

signes, par la parole et par le contact.

:

par

les

établit les si-

comme

gnes en faisant adopter un signe par l'opinion

représentant une force. C'est ainsi que tous les chrétiens

communiquent ensemble par

le signe

maçons, par celui de l'équerre sous gistes, «

par celui du microcosme,

la

l'électricité

de

l'élo-

parole crée l'intelligence la plus haute au

qui sont trop loin -pour entendre

commotion

par

ma-

était représen-

sein des masses les plus grossièrement composées.

même

les

;

par ces chaînes d'or qui sortent de

bouche d'Hermès. Rien n'égale

quence;

les

;

etc.

La chaîne magique formée par la parole

tée, chez les anciens, la

de la croix

le soleil

et

sont

entraînés

Ceux

comprennent

comme

foule.

la

Pierre l'Hermite a ébranlé l'Europe en criant

:

Dieu

le

veut. «

La troisième manière

c'est

par

le contact.

vent, la tête forte volonté

d'établir la chaîne magique,

Entre personnes qui se voient sou-

du courant se révèle bientôt, ne tarde pas à absorber

tact direct de la

main à

la

et la

les autres.

plus

Le con-

main complète l'harmonie

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

98

des dispositions, et c'est pour cela que c'est une marque

de sympathie et d'intimité *. «

de communications et de pratiques arrêtées pro-

suite

duit

par

»

Tout enthousiasme propagé dans une société par une

un courant magnétique, courant 2

le

L'homme de génie réelle,

se conserve et s'augmente

»

.

est celui qui a découvert

d'action et de direction.

Il

une

loi

a une force invincible

qui, par conséquent,

et

peut mourir à l'œuvre

;

mais

ce qu'il a voulu s'accomplit malgré sa mort, et souvent

même

à cause de sa mort, car la

assomption pour

terre, disait le plus

tout après moi.

Tous

«

grand des

mort

Quand

est

je

une véritable m'élèverai de

initiateurs, j'entraînerai

»

les prédicateurs, les orateurs, tous les

une assemblée, connaissent

s'adressent à la

génie.

le

la

gens qui

puissance de

chaîne magique qui, partie électriquement de la chaire

et de la tribune, revient à la tribune

ou à

la chaire, et

porte tour à tour les frissons d'enthousiasme de la foule à l'orateur,

et

de l'orateur à

thousiasme est augmenté par

gue

et les

la foule.

les

parfums de l'encens.

Il

entre tous, et

les plus incrédules,

et

se font les

1.

2.

Dogme M. p.

de Paul, par

et rituel

174

les plus

opiniâtres

laissent gagner. C'est alors

conversions miraculeuses

saint Vincent

la

l'or-

y a communion d'idées

s'attendrissent

se

Souvent cet en-

accords suaves de

;

c'est

alors

que que

puissance de sa parole,

de la haute magie, p. 144.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

cou des nobles dames qui

arrache des oreilles et du

Pécoutent

joyaux, les chaînes d'or et les bijoux, et

les

fonde pour

99

abandonnés un hospice qui dure

les enfants

encore.

Un pauvre

prêtre

ce que n'avait pas

fait,

au moyen de

un

fait

la

chaîne magique,

roi.

Les acteurs connaissent l'influence magnétique de

Un

réagit sur eux.

foule, et elle

la

d'eux nous disait der-

nièrement en propres termes, en parlant d'un des théâtres de Paris «

A

:

ce théâtre, les loges d'avant-scène viennent trop

en avant;

coupent

elles

communication sympathique

la

entre l'acteur et le public, et

pour

il

faut d'immenses efforts

l'établir. »

Un

adepte,

mieux

rait pas

marque que

un élève de Paracelse dit.

par son habitude de

rompent

le

calme dans Mais

si

de cet artiste qui sent, qui devine,

la scène,

que ces loges trop avancées

courant fluidique,

montoire rompent le

une chose digne de re-

N'est-ce pas

l'intuition

et d' Agrippa n'au-

les

comme les

vagues de

la

rochers du pro-

mer

et laissent le

port?

le vide est

dans

la salle,

les spectateurs s'en-

nuient et glacent par sympathie l'acteur

le

plus passionné.

Les rires et les bâillements se communiquent avec la

même

facilité.

Les charlatans font faire et

le

cercle à leurs auditeurs,

ne commencent à parler que

par

la foule; ils

aucun

effet

lorsqu'ils sont entourés

savent par expérience qu'ils ne feront

sur des spectateurs isolés. Mais une fois le

LES MYSTERES DE LA MAIN.

100

cercle formé, grâce à leur musique,

à leurs roulements

de tambour, à leurs voix éclatantes, à leurs costumes bariolés et à leurs grands gestes qui magnétisent et fas-

cinent les yeux, la chaîne s'établit; les plus ricaneurs s'y laissent

prendre, et finissent par acheter un échan-

tillon

de leur panacée universelle, en disant

tout,

on ne

peu. Si

pas

sait

;

:

«

Après

on peut essayer, cela coûte

si

»

vous réunissez des amis pour un dîner à une table

ronde, la joie se

communique

et devient de plus

en plus

entraînante.

Que deux personnes mal disposées viennent prendre les places

du milieu, on aura beau

moins expansifs,

la

faire, les rires seront

chaîne sera coupée. Si elles sont fran-

chement mécontentes,

la joie s'en

ira

sans

que l'on

puisse en deviner la cause, ou alors elles seront égayées

elles-mêmes. Ainsi, lorsque le

moment

arrive où la nécessité réunit

les idées

sur un seul point et rassemble en faisceau un

immense

désir, alors

le

il

s'établit

un courant

bon sens populaire appelle un courant

celui qui a su le pressentir et lui ouvrir

Car, puisque nous

sommes

liés

que et

une direction

par son initiative devient fort et quelquefois

c'est elle qui porte

astral,

d'idées,

roi.

à la lumière astrale,

électriquement à tous l'idée dont elle

est saturée par le désir général.

LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN.

M.

101

HOME.

Avant de terminer nos aperçus sur nous croyons obligé de parler d'un

la kabbale,

homme

remplir tout Paris du bruit des prodiges magiques a opérés devant de

Home

M.

tire sa

Ton veut, de l'on

en croit

nombreux

dont

les savants et les

esprits élémentaires qui

qu'il

et irrécusables témoins.

puissance de

l'électricité

nous

qui vient de

lumière astrale, ou,

la il

est saturé, et puis,

si si

mages, du concours des

nagent dans cette lumière et

qui, grossiers et imparfaits, entrent volontiers

en rap-

port avec les personnes maladives, que leur faiblesse, ou, si

organique met plus à leur

l'on veut, leur irritation

portée. Ils sympathisent avec elles et vivent de leur vie,

pour

ainsi dire.

Les esprits élémentaires ont été admis de tout temps

par

les kabbalistes.

Nous en avons parlé déjà, et

les

Pères de l'Église eux-mêmes n'ont pas hésité à reconnaître leur existence, mais

en

les considérant

du côté

divin, «

'

J'avouerai hardiment, dit Origène, qu'il y a des ver-

tus célestes qui ont le

gouvernement de ce monde l'une ;

préside à la terre, l'autre aux plantes, telle autre aux fleuves et

aux fontaines,

telle

autre à la pluie,

aux

vents. » Si l'on

i.

en croit

la kabbale, les esprits élémentaires

Dupais, Origine des cultes, p. 56 (1821). 0.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

102

sont des êtres qui servent de degrés pour monter jusqu'à la création,

en partant de

la

matière pour arriver jusqu'à

Tanimal. Ils

n'ont pas de raison et prêtent leur concours à ceux affectionnent ou qui les dominent sympathique-

qu'ils

ment, s'incarnent en quelque sorte avec eux, lumière astrale est

la

la créatrice

des formes,

et

comme peuvent

ils

apparaître sous celles qui viennent à l'idée de l'être au service duquel

ils

se sont mis,

si,

comme

chez M. Home,

lumière astrale est surabondante.

la

Selon nous, M.

Home

est

une

torpille

humaine,

et la

comparaison paraît juste en cela qu'après plusieurs expériences sa puissance s'émousse et se perd, et qu'il a besoin du repos pour se charger de nouveau d'électricité,

comme C'est Il

le fait la torpille.

une grande table tournante incarnée.

y a des hercules en force physique,

comme

il

y a

des hercules en force morale. Napoléon réunissait le génie militaire de mille

hommes

;

Victor

Hugo en

Gavarni, Balzac en philosophie, Alexandre imagination,

M.

en

Home

ne sont pasmoins puissants

est

un hercule en force

lui l'énergie fluidique

être, et, dès lors,

peut-être.

électrique;

il

réunit

hommes peutcomme une multi-

de cent, de mille

peut à son gré,

il

poésie,

Dumas en

tude parfaitement d'accord, élever des courants qui déplaceront des meubles, ouvriront les fenêtres, briseront

des tables, ou feront apparaître des mains qui, en ré-

sumé, ne sont en quelque sorte que

change de M. Home

;

en un mot,

les

mains de re-

c'est son être multiplié.

LES MYSTERES DE LA MAIN. M.

Home

une grande puissance magnétique;

a donc

nous n'en doutons pas un seul

nomènes fois déjà.

à

instant, puisque des phé-

peu près analogues se sont produits plusieurs

comme

peut, dit-on,

11

tômes mêlés à

somnambule

la société

Alexis,

Cazotte, voir des fan-

des vivants;

il

comme

peut,

comme François comme une foule tive, lire

dans

de cent

lieues.

Pavons

peut,

il

bas -bleus, dont parle Nodier,

de pâtres qui vivent de

et

la vie instinc-

lumière astrale ce qui se passe à plus

la

Les prodiges de ce genre sont

,

nous

produits par la surabondance de lumière

dit,

astrale, qui

les

le

donner une description exacte du

de personnes mortes depuis lontemps;

reflet

les

103

donne

le délire,

le génie,

ou

l'extase, selon

goûts et les aptitudes des organisations qui

la

per-

çoivent, en suivant les degrés des trois mondes. Nous

développerons plus tard ce système. Ainsi,

on peut en recevoir une puissance frénétique

désordonnée.

On peut en d'intelligence

On

peut,

recevoir une

humaine que

comme

du jeûne, de

la

puissance extraordinaire

l'on appelle ici-bas

les solitaires

pénitence et de

faculté d'élever son

de

la

:

le génie.

Thébaïde, à l'aide

en obtenir

la prière,

âme au-dessus de

la

l'humanité, et

d'arriver à des visions célestes.

Le point de départ conséquent,

l'effet,

C'est la lumière

est le

même, mais

le

but

et,

par-

sont différents.

du lampion fumeux, de

la

bougie, ou

l'éblouissante clarté électrique (qu'on pourrait appeler la

combustion du

soleil)

partant d'un principe unique

:

LES MYSTERES DE LA MAIN.

104

feu, modifié par la nature des corps qu'il

le

Chacun peut placer à auquel

croira

il

Home

sa guise M.

qu'il doit

nous ne connaissons ni sa

dans

le

monde

Quant à nous,

appartenir.

vie, ni ses

consume.

œuvres

:

il

ne nous

appartient pas de le juger.

Nous voyons seulement en ceci fait

grave

C'est

que notre monde

deux mondes extérieurs

confirmation d'un

:

est en rapport direct avec les

infernal et céleste.

Nous croyons en avoir assez n'avons jamais eu gie.

la

:

la

dit sur la kabbale, et

prétention de faire

nous

un cours de ma-

Les personnes qui désireraient en savoir davantage

peuvent consulter

le livre

du Dogme

et rituel

de

la

haute

magie, publié par M. Constant, et dont nous avons donné de nombreux

extraits.

Là, pour qui sait lire, toute la

kabbale est rassemblée, et ce livre est plus clair et plus

complet que tous

les traités

de ce genre publiés jusqu'à

ce jour.

Un nouveau titre

livre

que va publier M. Constant sous

de la Raison des prodiges, ou

le

le

Diable devant la

science, mettra les sciences occultes à la portée des in-

telligences les

moins

Quant à nous,

il

actives.

nous

fallait,

pour

faire

comprendre

notre système sur la chiromancie, expliquer ce qu'on

entend par

la

lumière astrale et

les trois

mondes. Nous

LES MYSTERES DE LA MAIN. avons

fait

de notre mieux. Peut-être

105

même sommes-nous

parfois sorti des limites que nous nous étions imposées;

mais nous espérons que

le

lecteur ne nous en saura pas

mauvais gré.

Nous terminons ces aperçus par quelques mots qui ré-

sument

la

kabbale tout entière

:

La plus grande puissance magique, c'est Le premier précepte en kabbale Ce que tu voudras toujours, tu

la

VOLONTÉ!

est celui-ci

le

:

pourras un jour.

CHIROGNOMONIE

La chiromancie, nous tièrement basée sur

la

le

verrons tout à l'heure, est en-

kabbale

;

elle a été

trouvée peu à

peu, et après des observations assidues et l'expérience

de plusieurs

siècles.

C'est

une science établie par un

calcul.

La chirognomonie a dent, ou

Car

il

jailli

tout d'un coup sans précé-

du moins sans précédent connu. est hors

de doute que toutes

les sciences oc-

cultes ont été cultivées autrefois, puis perdues; elles sont restées inscrites

dans

elles se révèlent intuitivement

la

mais

lumière astrale, et

aux intelligences supé-

rieures. «

Je ne réclame, dit M. d'Arpentigny dans sa préface,

que l'honneur d'avoir

le

premier entrevu

condes de cette science nouvelle

(et

il

les

plages fé-

ajoute aussitôt

avec son admirable modestie) ou peut-être retrouvée.

»

Anaxagoras, dit-on, voyait aussi des signes indicatifs des tendances de l'esprit dans les formes de

la

main.

LES MYSTERES DE LA MAIN. Je demandais

un jour à M. d'Arpentigny comment

avait trouvé son système

en

en parlant ainsi

effet,

me

»

répondit-il.

était

il

en parfait accord

avec sa doctrine d'une part, puisqu'il a et

tus, les

de l'autre avec

hommes aux

il

:

Par une inspiration divine,

«

Et,

107

la

doigts poin-

les

magie, qui explique pourquoi

doigts pointus sont sujets plus que d'au-

aux inspirations divines.

tres

Nous avons

dit

dans notre préface que

de

le livre

xM.

d'Arpentigny n'était pas assez clair; nous ajoutons

ici

que son

livre n'est pas clair,

parce que l'auteur a

les

doigts longs.

Les doigts longs annoncent l'amour des détails,

la

mi-

nutie.

A

comme pour

cause de ses doigts longs et

par son exemple, une preuve à ce

qu'il

avance,

fournir, il

entre

dans une foule de détails charmants, trop charmants, puisqu'ils font perdre de vue l'idée principale.

On

oublie,

en s'abandonnant à

tions, ce qu'il

paraît souvent

son point de départ est l'étude de Et,

l'attrait

de ses narra-

oublier lui-même la

:

que

chirognomonie.

cependant, rien n'est plus vrai, rien n'est moins

sujet à erreur

que son système.

Depuis près de sept ans que nous en avons

fait

une

application journalière et de tous les instants, nous ne l'avons jamais trouvé en défaut;

il

demande

toutefois à

être appuyé par la chiromancie, qui le développe et le

commente. M. d'Arpentigny est un

homme

de belles manières,

ai-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

108

mable, charmant, très-modeste. Peu disposé à se mettre

en avant, en

fait

il

bon

sait

bon marché de sa découverte,

et

on

lui

gré.

Pour tout

le

monde

c'est le brillant, le spirituel capi-

taine, et rien de plus.

Un jour viendra où M. d'Arpentigny sera regardé comme un des hommes les plus utiles, et par conséquent les plus

Yoici

remarquables de son époque.

comment

lumière

la

s'est faite

:

Étant très-jeune, M. d'Arpentigny vivait en province et allait assez

souvent à des réunions qui avaient lieu chez

un riche seigneur de son

voisinage.

Ce seigneur avait un grand amour pour les sciences exactes et pour la mécanique en particulier.

donc chez

lui force

Il

recevait

géomètres et force mécaniciens.

Sa femme, au contraire (par l'immuable loi des contrastes),

aimait passionnément les arts et ne recevait que des

artistes. Il

résultait de cela

tion, et la

femme,

que

le

mari avait son jour de récep-

le sien.

M. d'Arpentigny, qui n'était ni mécanicien ni artiste, et qui

par conséquent ne portait pas de bannière,

indistinctement aux soirées de la Il

avait la

main

fort belle,

et s'abandonnait avec

en

femme et du

tirait

allait

mari.

un peu de

vanité,

une certaine complaisance à des

comparaisons qui tournaient toujours à son avantage. Il

remarqua, par suite de son esprit d'analyse, que

les

doigts des arithméticiens et des manieurs de fer étaient

noueux, tandis que ceux des artistes étaient

lisses.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

109

Ces deux sociétés semblaient avoir adopté deux espèces

de mains toutes différentes, et cela sans exception. fut frappé de ce singulier contraste

Il

il

;

lui fallait

d'autres preuves. se mit

]1

en recherche

d'artistes, et

trouva partout des

doigts lisses. Il

de.

parcourut

les forges, les usines,

géomètres, d'arithméticiens

;

doigts noueux. Kt, à partir de ce jour,

mes

en deux catégories

se mit

il

trouva

il

en quête

partout des

divisa les

il

hom-

:

Celle des doigts lisses,

Et celle des doigts noueux. Il

reconnut chez

les

hommes

à doigts lisses l'impres-

sionnabilité, la spontanéité, l'intuition, l'inspiration

mentanée qui remplace

le calcul,

le

mo-

caprice, la faculté

de juger à première vue, et conséquemment

le

goût des

arts.

Chez

les

hommes

à doigts

noueux, au contraire,

.il

trouva la réflexion, l'ordre, l'aptitude aux chiffres, aux sciences exactes, l'architecture,

tout ce

qui

les

comme

la

ponts et

demande

enfin

mécanique, l'agriculture, chaussées,

la

l'application

navigation,

de

l'intelli-

gence.

Convaincu sur un point, il

alla

il

ne voulut pas en rester

Toute forme de mains eut pour

une

là;

comparant, étudiant, interrogeant. lui,

dans sa variété,

signification qu'il n'accepta qu'à la longue. Après

une quantité d'expériences assez nombreuses pour permettre

la conviction, c'est-à-dire

lui

après trente années 7

LES MYSTERES DÉ LA MAÎN.

110

d'études,

il

un système basé sur des

établit

daigna d'en chercher Et à quoi bon?

Il

dé-

faits et

les causes.

n'y a pas de logique plus entraînante,

plus irrésistible que le

fait.

On

discute tout, excepté la

preuve matérielle. Et cette preuve, M. d'Arpentigny

la

donnait tous les jours.

Nous chercherons nous trouvons

la

l'explication de sa découverte là

preuve de

la

par conséquence de

Et,



chiromancie: dans la magie.

magie

la

:

dans

trois

les

mondes. Voilà pourquoi nous avons préalablement tant parlé

des trois mondes.

Et nous nous trouverons parfaitement en rapport avec notre intelligent inventeur.

Nous commencerons par

le

pouce, qui résume tous

les

signes de la main.

POUCE. «

me «

défaut d'autres preuves, disait Newton, le pouce

A

convaincrait de l'existence de Dieu.» Ainsi que les animaux, dit M. d'Arpentigny,

nous

avons une volonté d'instinct, une décision d'instinct

mais

que «

la

pouce ne représente que

la

;

volonté raisonnée,

logique raisonnée, que la décision raisonnée.

L'animal supérieur

dans «

le

le

est dans la main,

V homme

est

pouce.

Le pouce des singes,

fort

peu

raison peu ou point opposable,

ques naturalistes que

flexible et

pour cette

n'est regardé par

comme un

talon mobile.

quel-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Tandis que

«

le

pouce humain

est,

111

au contraire, placé

de sorte et organisé de manière à pouvoir toujours agir dans un sens opposé aux autres doigts. C'est pour cela qu'il

symbolise,

comme

je viens de le dire, le sens inté-

rieur ou moral que nous opposons à notre gré, et, le cas

échéant, aux entraînements de nos instincts et de nos sens. Les Ici

preuves de cette assertion abondent

M. d'Arpentigny donne pour preuves

naissance qui viennent au

:

l .

»

les idiots

de

monde sans pouces ou avec

des pouces impuissants et atrophiés

;

Les nourrissons qui tiennent, jusqu'à ce qu'une lueur d'intelligence leur vienne, les doigts par-dessus le pouce;

Les épileptiques qui, dans leurs crises,

pouce avant

les doigts

ferment

le

;

Et les gens prêts de mourir qui rentrent le pouce dans les doigts.

Nous pouvons ajouter qu'à Naples on cache

paume de

dans

la

ou

mauvais

le

main pour repousser

la

le

pouce

jettatura

œil.

Magiquement, distincts, et,

la

le

pouce renferme les

pour en donner

la lettre les définitions

la

trois

mondes bien

preuve, nous suivrons à

données par M. d'Arpentigny

lui-

même. Selon

donne

lui, la

le signe

première phalange, celle qui porte l'ongle, de

la volonté,

de l'invention, de

l'initia-

tive.

i.

La Science

de la Main, par le capitaine d'Arpentigny,

chez Dentn.

,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

112

MONDE DIVIN DES KABBALISTES.

C'EST LE

La seconde phalange, de

celle qui vient après, est le signe

la logique, c'est-à-dire

de

la

perception, du jugement,

du raisonnement.

monde abstractif.

c'est le

La troisième, «

éclaire

donné

,

nom

le

celle

disent

les

qui

forme

racine du pouce

la

chiromanciens

(

de Mont de Vénus), sur

de penchant à l'amour K

c'est le

lesquels lui ont le plus

ou moins

»

monde matériel.

M. d'Arpentigny se rencontre avec la chiromancie, du

moment où

il

met

le

pied sur

terrain de la chiro-

le

mancie.

On

que

sait

c'est

dans

la

paume de

la

main que

les

adeptes lisent la destinée. Voici donc les trois le libre arbitre et

mondes avec

M inspiration,

leurs attributions,



Y intelligence

-

)

— la

matière.

On comprendra, en

réfléchissant

portance du pouce qui donne à

un peu, toute

la

l'im-

première vue une

idée générale du caractère que' l'influence des autres doigts viendra seulement modifier; le pouce est là placé

en avant

comme un

lui obéir,

i.

officier

devant ses soldats destinés à

car dans le pouce nous avons la volonté, le

La Science de

la

Main, page 56.

,

LES MYSTERES DE

LA.

MAIN.

113

raisonnement, Y amour matériel, ces trois principaux mobiles de

la vie.

PREMIERE PHALANGE. La partie onglée du pouce,

la

première phalange, celle

comme

qui par Yaspir. se trouve directement et d'abord,

nous la

le

démontrerons plus tard

,

en communication avec

lumière astrale (vibrement ou fluide), cette première

phalange,

comme

autres doigts,

toutes les premières phalanges des

même, comme pour donner une leçon aux hommes, comme pour leur

est nécessairement, et par cela divine. Et

apprendre que

mène

la volonté est tout et

à tout, la partie la plus élevée

du pouce qui résume toute indique

le vouloir,

la

du crâne

logie la partie la plus élevée est

main

comme en phréno-

formée par l'organe du vouloir,

comme

en physiognomonie

la plus élevée

de

la partie

la face est

occupée

par les yeux et les sourcils, signes du vouloir. Ainsi, toute personne qui aura cette Première phalange très-courte. Volonté nulle.

fiance en soi,

un

dans ses œuvres.

première phalange

longue et forte,

aura

puissante, énergique désir

une grande con-

extrême de mettre

Si cette

volonté ira jusqu'à la

;

du pouce

une volonté

la perfection

phalange est trop longue,

domination et

la tyrannie.

la

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

114 Si cette

phalange est de grandeur moyenne,

n'y

il

aura plus domination, mais seulement résistance passive, force d'inertie

;

de volonté, de tenue de

soi, disposition

si ,

elle est

courte

fluctuation

,

il

y aura manque

incertitude

,

défiance

,

à adopter l'opinion des autres.

Si elle est très-courte,

y aura impossibilité de

il

résis-

tance, insouciance complète, laisser aller dans la vie,

découragements, enthousiasmes,

tristesses

gaietés

et

sans causes inspirées quelquefois par un ciel sombre ou éclatant, par la

musique religieuse ou

militaire et sur-

tout par l'entourage qui impose son diapason.

DEUXIÈME PHALANGE. La seconde phalange représente la clarté

du coup

d'œil. Si

la logique et la raison,

elle est

longue et forte

logique et la raison seront puissantes;

si

,

la

elle est courte,

logique et la raison seront faibles.

la

TROISIÈME PHALANGE. La troisième qui pouce de

la

,

main

des sens,

en réalité

,

,

est plutôt la racine

occupe une place importante dans

et ,

du

paume

la

représente la puissance plus ou moins grande

mais particulièrement de Y amour sensuel,

matériel. Si elle est épaisse

,

très-épaisse et très-longue,

sera dominé par la passion brutale et

en harmonie avec toute

reux, mais sans excès

;

la

main

si elle

;

,

si elle

est

l'homme

médiocre,

l'homme sera amou-

est faible, plate,

parente, l'homme aura peu d'appétits sensuels,

peu ap-

LES MYSTERES DE LA MAIN. La chiromancie, par

le

modifie ces significa-

les lignes,

y ajoute beaucoup

tions, et

nous

le

115

verrons plus tard

comme

mais, pour

;

moment, nous ne parlons que des

instincts, ou,

si

Ton veut, des pen-

chants naturels. Tirons maintenant quelques consé-

quences, quelques inductions des instincts

annoncés par

L'homme, indiquée

qui a

par

la

les trois

phalanges.

une grande volonté première phalange

longue et épaisse, et peu de logique

par

seconde phalange courte

la

même. volonté sans logique.

amc

Il

,

sera

quand

dominateur

voudra

énergie,

mais

sans raison, sans logique. Sa vie sera

une il



lutte

il

comme

sera

se brisera sans cesse

;

l'aveugle plein de cou-

rage qui marche sans bâton et sans

dans un chemin

guide

bordé de précipices,

un jour ou

,

raboteux

l'autre.

il

devra réussir, car

il

raison et la volonté à doses

Lorsque

la

que

le

aura

la

égales.

volonté et la logique sont

d'égale longueur, et

et

devra s'y perdre

a la volonté et la logique réu-

S'il

nies

il

pouce

comme

Logique égale à

la

volonté.

dans cette dernière gravure,

est long relativement

aux autres

doigts,

LKS MYSTÈRES DE LA MAIN.

116

d'une volonté très-forte, puisqu'elle est basée

c'est signe

sur la logique; cette volonté peut

même

domination, mais sans tyrannie. Lorsque est,

aller jusqu'à la le

même

pouce

en son entier, d'une dimension ordinaire, c'est ré-

sistance passive, mais très-énergique.

L'homme forte

courte,

qui aura la seconde phalange

longue

et

,

(

première phalange

et la

la

logique)

(la

volonté)

aura plus de raison, plus de logique que de volonté;

verra clair, mais

il

sans cesse;

ques son il

il

qu'il n'osera

d'aller

sera retenu par le

pris

prudence

lera la

rêtera

;

logique

il

;

il

en avant, et

manque de

par l'incertitude qui

,

lui

,

il



s'ar-

où sa

ordonnera de courir

pourra être de bon conseil pour tres

parti

conseil-

essayera, et

marchera pas à pas

lui

hésitera

pas exécuter, sa rai-

ordonnera

lui

il

fera des plans magnifi-

;

il

les au-

mais ne profitera de rien par

lui-

même.

L'homme

lange très-dé veloppée, trop développée,

Plus de logique que de volonté.

aura pour but principal l'amour sen-

suel. S'il s'y joint

de volonté lonté, et

)

en

,

il

qui aura la troisième pha-

une première phalange longue (signe

pourra dominer son amour par

faire

de

la

tendresse

manité, ses parents, ses amis,

il

;

alors

il

la vo-

aimera l'hu-

sera à la fois affectueux

ferme, à moins, ce qui arrive quelquefois, qu'il ne se domine (s'il a la première phalange trop longue) au et

LES MYSTÈRES DE LA MAIN

117

point de ne pas laisser voir par orgueil toute sa tendresse, tout son amour.

y a beaucoup d'ecclésiastiques qui ont

Il

la

phalange

de l'amour très-développée, mais dominée par

mière phalange

pandent dans

la

pre-

alors ces gens, voués à la chasteté, ré-

;

la charité

toute la puissance

gie de leur tendresse. Ces

hommes-là

,

toute l'éner-

se sacrifient

pour

l'humanité; ces hommes-là sont les missionnaires, et, s'il

le faut

,

ils

sont martyrs

hommes

ces

;

sont la véri-

table image de la divinité qu'ils représentent

sur cette

terre.

L'homme

mour

qui a la troisième phalange, celle de l'a-

matériel, fort développée, et la première phalange

moyenne

pourra résister à ses passions

volonté),

(la

sensuelles, mais par l'inertie ou en s'occupant fortement

pour détourner si la il

ses idées

seconde phalange

ne faut pas qu'à

la

f

il

;

la

pourra se dominer surtout

logique

se joindre de puissants auxiliaires

bonne chère. Cependant Mais l'homme, dont est courte, et

dont

forte et dure,

la

est

)

développée

,

mais

passion qui l'entraîne déjà viennent

la

comme

celui-là

peut

la

musique

et

résister.

première phalange

(la volonté)

troisième phalange est très-épaisse,

celui-là devra

matériels qui l'entraîneront,

succomber aux

comme

le

instincts

cheval échappé

traîne après lui son cavalier pris dans rétrier.

La

logique seule pourra lui venir en aide; mais dans

la lutte

faible

entre la passion et la raison

quand

la

Les débauchés

,

la raison est

bien

volonté est nulle. ,

les

femmes de mauvaise

vie, ont néces7.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

118

sairement les deux premières phalanges courtes et faibles, et la troisième très-développée.

EN RÉSUMÉ. Celui dont la première phalange est longue est

homme

de

Celui dont la première phalange est courte est

homme

un

tête.

un

de cœur.

Celui dont la première phalange est longue pourra

dominer tous ses

instincts

,

surtout

seconde plia-

la

si

lange est longue aussi.

moyenne pourra

Celui dont la première phalange est

opposer une résistance à ses passions, mais sujet au pre-

mier mouvement

,

aura des surprises, des impatiences,

il

des épanchements.

Une personne avec "une première phalange et la seconde

peu développée

cune de ses passions quelle nera à toutes ses fantaisies colère

fonds

,

,

insouciante

elle

ne pourra

qu'elle soit

,

elle rira et

très-courte,

résister à auelle

;

s'abandon-

sera incertaine, tourmentée,

aura des découragements pro-

des enthousiasmes inexplicables

spiration elle

;

,

,

,

des éclairs d'in-

pleurera presqu'en

même

temps,

aimera de cœur, et recevra de ses amours bonheur

et tristesse elle sera la

les plus

;

il

lui sera

impossible de garder un secret, et

première à vous raconter ses

affaires

même

importantes; elle sera naturellement mélanco-

lique, parce qu'une agitation continuelle et l'atonie.

amène

la fatigue

LES AUSTERES DE LA MAIN. L'organe de

besoin la volonté par la raison

;

mais

sans cesse, et la vie devient alors Les chefs de secte,

quand même,

les

hommes de

G. Danton, Galilée

«

la raison doit veiller

an combat

dominateurs,

les

tionneurs, les initiateurs

remplace au

très -développé,

la logique,

*19

continuel.

ambitieux

les

persévérance, les perfec-

:

,

Descartes

,

Newton, Leibnitz,

Saint-Simon (le réformateur), avaient de très-grands pouces. «Voltaire, assujetti

l'homme du monde dont

le

cœur

que

le

prouve sa statue

au cerveau,

avait, ainsi

(au Théâtre-Français), des pouces énormes'.

fut le plus

»

Albert Durer, artiste naïf tyrannisé par sa femme,

Shakspeare, Montaigne

le

douteur, La Fontaine, Sterne,

Louis XVI, avaient la première phalange, ou phalange

onglée du pouce, très-courte.

La naïveté n'appartient qu'à ce genre de pouce. Les auteurs jaaïfs racontent au lecteur tout ce qui les émeut,

mettent dans leurs livres

tout ce qui les touche.

Ils

laisser aller, l'abandon

de leur nature expansive. C'est

parmi ces hommes

qu'il faut

Nous avons trouvé

du pouce; nous dans

les

chercher

les trois

les

le

poètes de cœur.

mondes dans

les

phalanges

allons trouver encore les trois

mondes

formes des doigts. DOIGTS.

La première phalange,

la

phalange onglée des doigts,

a trois variétés dans sa forme. Elle est 1.

L% Science

d<:

la

main, p.

59.

:

120

LES MYSTERES DE LA MAIN Pointue, avec des doigts

1.

Pour mieux nous

faire

comprendre du

lisses

lecteur,

1

:

nous avons cru devoir

exagérer dans leurs formes les types de toutes les mains gravées dans ce livre.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

Carrée

,

avec des doigts

lisses

:

121

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

122

Les doigts pointus, c'est: Religion, extase, divination, poésie, invention.

MONDE

Les doigts carrés, c'est

DIVIN.

Ordre, obéissance aux choses

:

convenues, organisation, régularisation, symétrie,

ré-

flexion, pensée, raison.

MONDE ABSTRACTIF.

Les doigts spatules ou en spatule, ainsi

que chaque doigt moins évasée,

offre la

c'est

Résolution, besoin de

:

physique, action quand tive, intérêts matériels,

du confortable,

et

nommés parce

forme d'une spatule plus ou

même, sentiment de amour sans

mouvement la vie posi-

tendresse, recherche

souvent audace, et besoin de se faire

voir.

MONDE MATÉRIEL.

Mais avant d'entrer dans des explications plus détaillées,

nous demanderons

qu'il

nous

soit

permis de sus-

pendre un moment nos explications chirognomoniques afin

de chercher, pour

rons bientôt

,

le

système que nous développe-

un appui dans

les écrits

de plusieurs de

nos médecins célèbres.

La kabbale admet Cherchons-en

les

trois

personnes en nous.

preuves dans

la

médecine.

LES MYSTÈRES DE

LA.

MAIN.

Spatulée, avec des doigts lisses

123

LES MYSTERES DE LA-MAIN.

124

Le docteur Bichat, nous

verrons tout à l'heure, en

le

prouve deux physiologiquement sous

animale

et

noms de

les

:

vie

de vie organique.

La première a pour centre

cerveau

le

seconde, le

la

;

grand sympathique. Voici donc en nous

deux existences, deux êtres par

conséquent. La troisième, l'être matériel, est incontesta-

blement représenté par les

muscles,

la

matière corporelle

la

charpente du corps.

Nous retrouvons partout pourrait-il

les trois

et

comment

Tout

les jours.

est sérié

dans

nature et ternaire par conséquent. Et

si

tout est ternaire,

parfait de la création

nous l'apprend dans

la chimie, des trois

l'être le plus

corps simples diffus :

l'hydrogène et l'oxygène, l'homme dont l'excel-

lence a été révélée par pensée,

comme

le

Ferbe, Xop;, l'expression de

comment l'homme ne

Dieu, dont

création

Mais

comment l'homme,

l'homme déjà composé, comme

,

nature entière et qui constituent l'harmonie

la

l'azote,

la

mondes,

en être autrement? Les découvertes chimiques

prouvent maintenant tous la

les os et

:

il

serait-il

pas une trinité

est la plus parfaite

image dans

la

?

la vie consîste-t-elle

seulement dans

la

réunion

du cerveau, du grand sympathique et du corps matériel, avec leur admirable complication des appareils nerveux et musculaires.

Quand l'homme

vient de rendre le dernier soupir, le

cerveau, le grand sympathique, les os et les muscles sont à leur place et cependant

il

ne

vit plus.

LES MYSTERES DE LA MAIN. redevient ce que les anciens avaient

Il

ment exprimé par

admirable-

de Prométhée.

la statue

la statue attendait le

Seulement

si

125

feu divin pour vivre

et le corps vient de perdre le feu divin.

y a donc un

Il

souffle,

C'est ia lumière

pathiquement

mondes. Tous

une lumière qui

(mouvement ou

tous les êtres les

de

fait la vie.

fluide) qui unit

sym-

la création et tous

les

grands médecins, les_grands physiolo-

gistes l'ontpressenti,

mais sans pouvoir donner à la science

toujours positive les preuves qu'elle exige. Ce qui est divin se pressent, se comprend, se démontre par les con-

séquences réel,

comme

l'Être

suprême, mais non par

le fait

parce qu'alors ce ne serait plus divin, mais matériel.

La lumière ne sont pas

vivifie tout.

les

Le principe

est un, les

moyens

mêmes.

Prenons pour exemple

l'œil et le cerveau.

L'œil est disposé pour recevoir la lumière, mais

il

n'est pas la lumière. Sans la lumière son admirable appareil est inutile.

Eh bien

élaborer la pensée, mais

il

!

le

cerveau est disposé pour

n'est pas la pensée;

il

attend

l'idée qui est la lumière.

Qu'est-ce qu'une idée? a dit Fénélon. C'est une lumière qui est en moi mais qui n'est pas moi

Et le

si

nous poussons plus loin l'analogie entre

cerveau

Quand

le

Fénelon,

l'œil et

:

sommeil

clôt les paupières, l'œil cesse

voir.

1.

'.

Œuvres

philosophiques,

t.

II,

§

9.

de

LES MYSTERES DE LA MAIN.

126

Quand

le

sommeil ferme

les

yeux du corps,

le

cerveau

cesse de penser. C'est toujours ce principe unique, subdivisé à l'infini, qui les vivifie l'un et l'autre.

La lumière (mouvement), en pénétrant en nous, rayonner notre personnalité, ner

les

par

les

monde

soleil fait

parfums divers du calice des diverses

même temps

en

comme le

elle

aspim par

par

la vue,

fait

rayon-

fleurs, et

le

toucher,

cinq sens enfin, les sensations qu'elle prend au qui l'entoure et qui mettent en

mouvement, selon

leurs propriétés et leurs vertus, les touches correspon-

dantes du clavier du cerveau

;

et,

en échange des sensa-

tions, elle respire à l'aide de la parole, des

yeux

et

du geste,

des idées qui, semblables à des notes, sont plus ou moins mélodieuses, plus ou moins énergiques, plus ou moins sonores, selon la perfection plus ou moins grande de

l'instrument qui les fait vibrer. Cet aspir et ce respir sont

donc toujours enharmonie avec notre personnalité. Nous reviendrons plusieurs si

fois sur

Bichat et les physiologistes

ce sujet; voyons

admettent ce principe

vital.

y a un organe, dit Bichat, où siège la cause du sen-

« Il

timent; cet organe transmet au cerveau les modifications qu'il

éprouve dans ses forces

complètement l'autre

l .

vitales,

moyen de communication de

le

moyen de communication

l'un avec

»

Selon nous, mière.

i.

mais nous ignorons

le

Bichat, p. 172. Anatomie générale (1801).

c'est la lu-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

127

Mais où Bichat plaçait-il cet organe, cause du senti-

ment, qui transmet cerveau

«

qu'il

éprouve au

qui les transmettra à son tour au grand

,

pathique

les modifications

sym-

?

Le siège des sensations,

dit Mûller, n'est ni

dans

les

nerfs qui portent au cerveau les courants du système

nerveux nécessaires pour épinière, qui n'a

ces effets au sensorium Mais, encore

les produire, ni

non plus d'autre

une

fois,

commune où

dans

la

moelle

rôle que de conduire '.

»

le place-t-on, et qu'est-ce

que ce sensorium commune? «

Le sensorium commune

la partie

est

soumise aux opérations de l'âme 2

.

du cerveau

»

Et l'âme?

L'âme

est,

sans aucun doute, la cause

dont parle Bichat. Selon nous, «

du sentiment

la lumière.

Les idées, dit Charles Bonnet, ne sont que des vibra-

tions, des

changements survenus en nous par une im-

pression extérieure, transmise par les nerfs aux fibres cérébrales

3 .

»

Nous prenons note de cette impression extérieure;

et

maintenant quelle est cette vibration? Qu'est-ce qui vibre? la lumière, n'est-ce pas? Elle vibre par une im-

pression extérieure. Eh bien

ment,

c'est la vie

;

la

!

la

lumière, c'est

le

mouve-

lumière, c'est la parcelle divine qui

i.

Mûller, page 696. Physiologie.

2.

Physiologie de Mûller, page 683.

3.

Physiologie du système nerveux, par Georget, page 91,

tomel

(1821).

.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

428

nous anime,

mens! qui pénètre en

c'est l'âme, c'est le

nous par une impression extérieure.



PHYSIOLOGIE.

De

l'aveu de

BICHAT, MULLER.

médecine,

la

les

deux êtres qu'elle admet

ont des instincts divers et sont en

lutte.

(Jakin et Bohas).

pour conserver le calme, que le mens asser-

Il faut,

visse LE CORPS SIDÉRAL ET LE CORPS MATÉRIEL.

Le célèbre médecin Bichat, nous l'avons vu tout à reconnaît donc en nous deux existences bien

l'heure,

distinctes

:

animale et

la vie

«

La vie animale

«

La

vie organique est la vie

organisés, végétaux ou «

organique.

la vie

est l'attribut exclusif

animaux

Le système nerveux,

dit-il

du règne animal.

commune 2 ,

1 .

à tous les êtres

»

doit être divisé en

deux

systèmes généraux ayant pour centres principaux, l'un

cerveau et ses dépendances, l'autre ses ganglions*.»

te

Des deux systèmes,

«

ment

premier appartient spéciale-

à la vie animale. D'une part,

5e Édition Bichat

1

pages

le

;

Recherches physiologiques sur

2.

Bichat. Anatomie générale, page 115 (1801), «

la vie et la

mort (1829),

Les ganglions sont de petits corps rougeâtres ou grisâtres situés en

du corps

différentes parties

une

infinité

et

formant comme autant de centres d'où par-

de ramifications nerveuses Leur position la plus générale

est le long de la colonne vertébrale

dessous des autres les

est l'agent qui

8 et 9

3.

tent

il

:

les



l'on voit successivement les

uns au-

cervicaux supérieur et inférieur, les intercostaux,

lombaires et les sacrés. Ce sont ceux dont les branches communicantes

forment spécialement p. 218.)

le

grand sympathique.

»

(Bichat, Anatomie générale,

LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN. transmet au cerveau tinées à produire

Iî9

impressions extérieures et des-

les

les sensations;

de l'autre,

il

de

sert

conducteur aux volitions de cet organe, qui sont exécutées par les muscles volontaires auxquels «

il

se rend.

Le second, presque partout distribué aux organes de de

la digestion,

crétions,

la circulation,

de

la respiration,

des sé-

dépend d'une manière particulière de

rôle bien plus obscur que le

les nerfs, les

organes locomoteurs et vocaux

organique, où

précédent 1

.

il

»

«Les sens,

sont en rapport direct avec le cerveau

;

la

peau, les yeux,

membranes du

nez, de la bouche, toutes

muqueuses à leur

origine, etc., sentent l'im-

les oreilles, les les surfaces

la vie

joue un

pression des corps qui les touchent et les transmettent

au cerveau, qui «

Le cœur,

est leur centre

de sensibilité

2 .

»

les gros vaisseaux, l'appareil respiratoire, les

organes de l'exhalation, absorption,

le

système glandu-

leux, les reins, appartiennent à la vie organique ou instinctive et se réunissent Ainsi, voici

au nerf grand sympathique 3

en nous l'intelligence

gence doit dominer,

et

il

.

»

et l'instinct. L'intelli-

faut qu'elle

domine; mais

il

y

a parfois résistance. «

Le docteur

Reil

compare

les

ganglions du grand sym-

pathique à des demi-conducteurs qui n'amènent pas les impressions faibles au cerveau, mais qui, à l'instar des

demi-conducteurs de

?

l'électricité à travers lesquels passe

1.

Bichat. Anatomie générale (1801), page 115.

2.

Idem, préface, page

3.

Idem, préface, page 103.

105.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

130 le fluide

électrique accumulé en grande quantité, y font

parvenir des irritations très-vives, et qui ne permettent plus, qu'avec des restrictions, l'influence

de

la

moelle épinière sur

le

du cerveau

grand sympathique

1

«Les parties mobiles en communication avec

sympathique sont

ainsi,

Cependant,

comme

il

le

grand

jusqu'à un certain point, indé-

pendantes du cerveau et de

rale, les

et



moelle épinière

la

faut en tout

2



une harmonie géné-

organes centraux du système nerveux exercent

une influence sur

le

grand sympathique et sa puissance

motrice. Les parties régies par ce nerf se contractent, il

est vrai,

spontanément; mais l'énergie

et la

durée de

leurs contractions dépendent du conflit de leurs nerfs

avec les organes centraux. Si ce conflit vient à cesser,

tombe dans

le cas qui est,

« le

une

système sympathique

fois

par jour,

le

partage

des nerfs cérébro-rachidiens, c'est-à-dire dans le som-

meil 3

»

.

Le cerveau

«

dérés

comme

et la moelle épinière doivent être consi-

la

source de

l'activité

du grand sympathi-

que, celle sans laquelle cette activité s'épuiserait bientôt

4 .

»

Voici en nous, de

l'aveu des médecins,

deux êtres

l'un ayant la faculté de penser, l'intelligence l'odorat, l'ouïe, le toucher, le goût,

1.

Physiologie de Mûller, pages 575 et 602.

2. 3.

Idem, page 628. Idem, page 632.

4.

Idem, pages 628

et 63

i.

,

la

t

vue,

pour exciter cette

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. intelligence;

la

bouche

exécuter ses volontés, et

et

les

les

1B1

mains pour exprimer

et

pieds pour se mouvoir, c'est-

à-dire réunissant à lui seul la pensée et l'action.

Vautre, aveugle, muet, capricieux, occupé de tière, vivant

de

la vie

la

ma-

de la matière.

D'un côté l'essence divine, de l'autre

la

matière ter-

restre.

Et voyez quelle est la distance qui les sépare. C'est toujours sur la vie organique, et

«

vie animale

que

non sur

portent leur influence i.

les passions

Selon Bichat, ce sont les organes du cœur, du

foie,

la »

de

l'estomac, de la respiration, les organes sécrétoires qui

sont agités par la colère, la joie, la crainte, la tristesse; « elles

arrêtent

syncopes dans

le

,

dont

même

le

jeu de ces organes, et de

le siège est

ces

cerveau, qui ne cesse d'agir que parce qu'il ne

reçoit plus l'excitant nécessaire à son action

but des plus grands philosophes

le



toujours dans le cœur, non

dominer

les passions

effets, et

de

les

par

a-t

traits

2 .

»

Aussi,

toujours été de

la volonté, d'en annihiler les

empêcher même de

par l'expression des

il

du

se trahir

au dehors

visage.

Et les véritables sages ont atteint ce but à la longue. Il

faut donc, pour conserver le calme, que le mens

asservisse le corps sidéral et le corps matériel.

Les organes qui appartiennent à

la vie

animale sont

plus nobles, et cette noblesse est indiquée par leur sy-

métrie. 1.

Bichat, Recherches physiologiques sur la rie

2. Ibid.,

page 74.

et lu

mort (1829) page 78.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

132

Tout ce qui appartient à

la vie

animale, selon Bichat,

est toujours symétrique; ce qui appartient à la vie orga-

nique ne Test jamais.

La

«

vie

animale est symétrique

f

;

les nerfs

optique,

acoustique, lingual, olfactif, sont assemblés par paires

symétriques

;

le

cerveau est remarquable par sa forme

régulière, ses parties séparées se ressemblent de chaque côté, tels

que

la

couche des nerfs optiques,

les

corps

cannelés, les hippocampes, les corps frangés, les nerfs qui transmettent aux agens de la locomotion et de la

voix les volitions du cerveau. Les organes locomoteurs

formés d'une grande partie du système musculaire osseux et de ses dépendances,

le

larynx et ses accessoires,

doubles agents de l'exécution de ces volitions, ont une régularité, «

une symétrie qui ne trahissent jamais.

Les muscles et

les nerfs cessent

de devenir réguliers

dès qu'ils n'appartiennent plus à la vie animale.

Le mens, qui

agit

»

sur le cerveau, ne révèle-t-il pas

sa céleste origine par la symétrie des organes dépendant

du cerveau? N'est-ce pas l'image des cieux toujours en

harmonie?

et la terre toujours

tourmentée dans son sein

sa surface, la terre



!

la

formes diverses qui n'ont jamais de elle la

comme

stabilité,

ne

serait-

pas l'image du corps organique qui appartient à

matière

?

Les cieux, par leur calme, ne disent-ils pas à l'homme

1.

à

matière se présente sous mille

Recherches physiologiques sur la

vie et la

mort (1829), pages 17

:

et 18,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. tu trouveras le repos,

« Ici,

aussi lui dire

« Il

:

l'action pénible Si le

nous,

mens

pour mériter

le repos.

semble

»

et la matière sont séparés

moralement en

aussi.

est manifeste, dit Bichat,

« 11

la terre

faut passer par toutes les épreuves de

sont physiquement

ils le

comme

»

133

qu'une ligne de démar-

cation tranchée sépare les nerfs des ganglions et ceux

du cerveau,

et

que

c'est

une manière inexacte que

qui consiste à les regarder

celle

nerf uni-

émané de ce dernier par une origine quelconque

que, Il

comme formant un

y a communication seulement entre eux

1

comme

.

»

le

maître communique avec l'esclave. «

Ainsi la moelle allongée est le siège de Y influence de

la volonté tir,

;

elle est

aussi le siège de la faculté de sen-

mais confusément et sans réflexion, faculté exclu-

sivement réservée au cerveau, qui est ligente Et,

2.

du

la

volonté intel-

»

reste, le

cerveau lui-même, nous l'avons vu

tout à l'heure, n'agit que d'après une influence suprême. Voilà donc trois forces distinctes

sympathique et

le

:

le

cerveau, le grand

corps matériel, animés par

la

lumière

qui anime aussi tous les mondes.

On nous pardonnera

tous ces détails physiologiques.

Nous aurions encore beaucoup à

dire, et

nous nous ar-

rêtons à regret.

On 1.

2

.

doit

comprendre combien

il

est

Bichat, Anaiomie générale, page 217.

Physiologie de Millier, pages 719 et suivantes.

important pour

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

134

nous, pour notre conviction,

avec des

hommes

de nous trouver d'accord

aussi forts, aussi logiques

que

les célè-

bres docteurs Mùller, Bichat et Charles Bonnet. Nous ne

cherchons que ce qui est dans

chons avec un cœur simple,

la

et

nature

;

nous

le

cher-

nous sommes trop heu-

reux lorsque nous trouvons un appui ou une explication dans

la science.

Ainsi, le doigt pointu, avons-nous dit, c'est

nation

Le doigt carré

:

la raison

Le doigt en spatule

:

l'imagi-

;

quand même.

l'action

Les autres doigts, ainsi que

ment

:

;

le

pouce, sont naturelle-

aussi divisés en trois phalanges bien distinctes

La première, La seconde,

la

celle

:

phalange onglée, est divine,

du milieu, appartient

Et la troisième, celle qui

lie les

à la logique.

doigts à la

paume, aux

instincts matériels.

Mais les doigts sont parents, ou

ils

sans

lisses, c'est-à-dire

ont des nœuds

ture, soit à la seconde, soit

soit à la

nœuds ap-

première join-

aux deux jointures.

Ces différentes formes ont leurs diverses influences*

Pour en rendre l'étude plus faire

facile et

comprendre, nous avons appelé

pour mieux nous la

kabbale à notre

aide.

Nous y joindrons un système qui nous appartient, à nous.

Nous sommes dans

le vrai,

et

nous serons compris.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Chaque

vérité

prend sa place en ce monde. Un peu plus

un peu plus

tôt,

135

tard,

peu importe;

là n'est

pas la ques-

tion.

Ce système repose sur

les trois

mondes

et sur l'aspir

fluidique dont nous avons parlé dans notre article sur la

kabbale, et tout à l'heure encore. Cet aspir a été, de toute antiquité, admis par la kabbale, et les mystiques Paracelse,

Swedenborg, Baptiste Porta, Athanasius Kircher,

Maxvell, Van Helmont, Tenzel Wirdig, Robert Fludd et

Bohme

Jacob

l'expliquent par la

communication magné-

tique avec les astres. Et non-seulement les mystiques, mais les grands

mes de

tous les âges se sont préoccupés, sous un

hom-

nom ou

sous un autre, de l'aspir fluidique, et l'ont pressenti sans le définir.

La médecine elle-même

nullement en désaccord avec nous rejette, elle

la

;

ne

elle n'affirme ni

médecine doit toujours

faire

vient la preuve.

lisons dans la Physiologie de Mûller, traduite par

Jourdan «

comme

moment où

jusqu'au

Nous

doute

sur ce point, n'est

,

:

Peut-être existe-t-il entre les deux phénomènes du

principe nerveux et de l'électricité un rapport encore

inconnu, analogue à celui qu'on a découvert entre

l'é-

magnétisme. La seule chose qui nous

soit

lectricité et le

interdite par la

marche méthodique de

la science, c'est

d'employer une conjecture qui ne repose encore sur rien,

i.

pour

Page 558.

la faire servir à

des systèmes scientifiques

l

.

»

LES MYSTERES DE LA MAIN.

U6 Il

«

dit aussi

On

'

:

ignore encore

matière impondérable

ou

vitesse,

si

si

,

les

quand

les nerfs agissent

une

,

parcourt avec une incalculable

du principe nerveux ne consiste

l'action

qu'en une oscillation d'un principe impondérable déjà existant dans les nerfs

et

que

le

le fluide

dehors ou déjà existant dans

moyen du

donner

fait vibrer. »

principe impon-

si

ce fluide venu du

les nerfs

,

vibre par le

cerveau.

Mùller va plus loin, fluide

le

électrique par conséquent. Toute la

question pour elle est de savoir

du

cerveau

médecine ne nie nullement

Ainsi la

dérable,

,

il

reconnaît en nous la présence

nerveux impondérable

la

,

mais sans en pouvoir

cause ni les moyens d'absortion 2

.

La magie nous apprend, à nous, que ce fluide, principe impondérable, est la chaîne qui nous astres, nous devons en croire

la

lie

avec

les

magie, sans nous trou-

ver en désaccord avec la médecine. Miïller dit «

encore 3

La rapidité de

:

l'action

nerveuse est

ia vitesse

laquelle le fluide impondérable se trouve conduit

du cerveau à

la périphérie, soit

au cerveau

ou

soit

,

du cerveau

avec soit

des parties périphériques

celle avec laquelle ,

,

soit d'an point

une oscillation partie

quelconque du nerf, se

propage jusqu'à l'extrémité périphérique de celui-ci, vice versa,

1.

Page 580.

2.

Page 581.

3.

Page 581.

»

et

,

LES MYSTERES DE on

Oscillation, vibration,

également notre

MAIN.

LA.

le voit déjà,

137

représentent

idée.

HERDER. Le célèbre Herder se rapproche encore plus de nous dans son livre immortel l'histoire de

:

VhumanitéK

Idées sur la Philosophie de

explique le sensorium com-

II

mune comme nous Pavions compris nous-même avant de magnifique page

lire cette «

l'on

Dans

commence

:

les plus secrètes

profondeurs

les

à apercevoir les premiers

on découvre l'élément impénétrable

de l'être, où

germes de

et actif

vie

que nous

désignons par les noms imparfaits de lumière et d'éther,

de chaleur

vitale

et qui

,

probablement

est le

par lequel l'auteur des choses échauffe et

sensorium vivifie

les

mondes, ce rayon céleste qui se communique à une foule innombrable d'organes

par degrés.

11

est

,

agissent à travers ce véhicule

prodige de «

la

s'étend et se perfectionne

probable que tous ,

les

,

ce

création terrestre, en est inséparable.

Notre corps fut vraisemblablement construit,

dans ses parties les plus grossières

,

dans nos facultés

fluide électrique,

qu'il doit élaborer;

les plus nobles, l'instrument

perfections morales et physiques

,

même

pour attirer en plus

grande quantité ce ruisseau électrique et

pouvoirs d'ici-bas

et la reproduction

n'est

de nos

pas le grossier

mais quelque élément que notre orga-

nisation prépare,

et qui,

infiniment plus parfait, con-

serve avec lui quelques points de ressemblance. En un 1.

Tomel, p

261. Paris, 182.7.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

138

ma

mot,

pensée, dans ces opérations, n'est rien autre

que cet esprit de lumière

et

de feu céleste qui pénètre

tout ce qui a vie sur terre, et unit entre eux les pouvoirs les plus variés de la terre.

main

est capable au sein d'une

moyen que

forme

il

terrestre. C'est par son

l'âme agit sur les organes avec une sorte

d'omnipotence

même

Dans l'organisme hu-

a atteint le plus haut degré de pureté dont

il

,

,

et qu'elle réfléchit ses rayons sur elle-

avec une conscience de

l'être qui l'ébranlé

dans ses fondements. C'est par

lui qu'elle

jusque

devient ca-

pable par une libre volonté de se transporter pour ainsi dire hors les

du corps

,

et

même

par delà

le

soumettre l'un et l'autre à sa volonté.

On

monde,

pourrait croire, au premier coup d'œil, que

blime philosophe admet plusieurs fluides

Herder veut dire que

ainsi.

;

il

le su-

le fluide électrique est

pré-

les par-

ou moins parfaites, plus ou moins nobles de

notre corps qu'il vient animer. Mais c'est toujours

même Et

le

fluide.

il

ne peut y en avoir plusieurs. La nature

pour varier

simple

ainsi ses

Pour en être convaincu soi.

de

n'en est pas

paré différemment par notre organisation, selon ties plus

et

»

,

il

est trop

grands moyens d'action.

suffit

de regarder autour de

L'objet qui reçoit la lumière peut être plus ou moins

parfait

,

et de là naîtra nécessairement

une variété iné-

puisable avec un seul point de départ. Ainsi c'est bien le

même mants,

Le

soleil qui

brille

en étincelles sur

et qui dort sur les terrains

même

soleil éclaire aussi

l'or et les dia-

humides

sur terre tout

et noirâtres.

homme,

qu'il

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. soit spécialiste, abstractif,

l'éducation, ce flambeau

ou matériel,

et

139

parmi nous

de l'homme, ne donne-t-elle

pas deux résultats différents, également partagée entre

deux hommes d'une intelligence différente? Chacun d'eux l'adaptera à ses besoins et l'utilisera à son point de vue,

selon le plus ou moins de perfection de ses organes

conséquemment selon

le

but

,

utile qui a été désigné à

et

son

être dans la loi de l'harmonie de la création.

Et

si

nous cherchons encore chez

la science des

preuves de

les savants

et

dans

la respiration fluidique.

Aristote a dit que les forces de l'âme se manifestaient

à l'aide d'un souffle léger, aura, qui remplissait les voûtes

du cerveau.

Humboldt a atmosphère

dit

qu'autour des nerfs humains était une

invisible.

Les magnétiseurs admettent un fluide impalpable

médecins eux-mêmes reconnaissent un esprit nerveux dans

de

l'acte

la

génération

auraseminalis, auquel on accordait,

;

il

,

vital

les

et

séminal,

le souffle

y a peu de temps

encore, le pouvoir d'engendrer isolément. Yeut-on une

preuve plus positive de et les pieds,

l'aspir et

du respir par

preuve qui nous est arrivée sous

d'une enveloppe, non pas amenée par

nous ne croyons pas

,

le

conviction, nous la trouvons dans

,

mains

la

forme

hasard auquel

mais certainement par

tractive de notre désir de preuves

les

la force at-

de notre besoin de

une Causerie

scienti-

fique placée au feuilleton du journal Y Univers, et signée

Chantrel.

M. Chantrel rend compte d'une découverte de M. Col-

,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

140

longes. D'après son rapport

,

M. Collonges dit le sexe des

individus soumis à ces expériences

pérament

;

il

reconnaît

ou bien portants, légère,

ou

si

la

il

mort

réelle, et,

s'ils

reconnaît

est

proche,

pour en arriver

si la si

,

,

leur tem-

maladie est grave ou

elle est enfin

là, il suffit

son oreille l'un des doigts de la individu

leur âge

,

sont fatigués ou non, malades

apparente

de placer dans

main ou du pied d'un

malade ou bien portant. L'on entend

s'ajoutent par

alors

un

un bourdonnement; à ce bruit

bruit continu semblable à

intervalles irréguliers des

crépitations

bien distinctes du bruit de bourdonnement que M. Collonges appelle pétillements et grésillements. Si le doigt appartient à

un individu mort, aucun de

ces bruits iïa lieu.

En

se servant d'acier ou de liège

pour conducteurs

ces bruits se perçoivent plus distinctement encore.

Le bourdonnement est un phénomène général

et

l'entend à quelque partie du corps vivant que ce soit

;

on les

pétillements existent surtout à l'extrémité des doigts et

des pieds.

Nous n'en dirons pas

plus.

Nous ne suivrons pas M. Col-

longes dans ses applications et les conséquences de sa

découverte

tème et

,

nous constaterons seulement que notre sys-

se trouve vérifié par ce

que nous venons de

citer,

dont chacun peut faire l'épreuve. Les pétillements et

les grésillements

que

l'on

entend distinctement aux mains

et

aux pieds ne peuvent s'expliquer que par

ou

,

si

l'on veut, la lumière.

l'électricité,

NOTRE SYSTÈME' Après ce préambule, qu'on nous permette de résumer

un peu

et

de nous répéter, par conséquent, pour nous

mieux comprendre.

faire

La lumière nous l'avons vu, est pathique qui

lie

la

grande chaîne sym-

entre eux tous les mondes, et l'homme

par conséquent. Selon les kabbalistes,

vons

le

symbole dans

il

les

chirognomonie, nous

la

dans

la

y a

Il

y a

le

phrénologie et dans trois

trois

mondes. INous en trou-

mains; nous l'avons trouvé dans retrouverons tout à l'heure

physiognomonie.

la

personnes en nous

le

:

mens,

le

corps

si-

déral, le corps matériel.

Le corps matériel

est le seul qui soit

pour nous cer-

tain, palpable.

Les autres corps sont nécessairement, du qu'on les admet en parfaite analogie avec

le

moment

corps maté-

riel.

*Le corps matériel respire

donc

;

les autres respirent

aussi.

Chacun d'eux a sa respiration Le mens aspire les 1.

mains Il

et respire

particulière.

par

les cils, les

cheveux,

et les pieds.

est bien

entendu (et ceci est

toujours dire je, et que notre système

ponr

les étrangers)

ici, c'est

mon système.

dit

que nous vent

LES MYSTERES DE LA M4IN.

142

astral aspire et respire par le

Le corps

nombril et

les

parties génitales.

Nous savons comment respire

De

corps matériel.

le

ces respirations diverses, nous donnerons encore

des probabilités, sinon des preuves, à notre article sur phrénologie, afin de ne pas fatiguer maintenant le lec-

la

teur.

La communication directe des nerfs avec se fait

on

,

le sait

,

cerveau

le

par l'intermédiaire des nerfs céré-

braux. C'est par les nerfs

que

les

mains (esclaves de

communiquent directement avec

le

la

pensée)

cerveau.

L'aspir céleste, émission, vibration ou fluide, arrive

donc aux mains (puisque nous nous occupons de chiromancie), y porte l'influence extérieure et en rejette les

impressions

presque en pir et

un

née, car

comme un même temps

respir, si les

miroir qui reçoit et réfléchit la

lumière du

soleil

;

c'est

un

as-

un échange, une conversation sponta-

idées

dorment confuses en nous,

elles

ont

besoin, pour s'élancer du chaos, d'un motif, d'une cause

apportés par le son,

comme

le

la

vue ou

le

toucher, les sens enfin,

feu a besoin du choc de l'acier pour jaillir du

caillou. Si le fluide si

donc

ou

le fluide

adoptons

le

mot fluide),

n'éprouve aucun obstacle,

il

vole direc-

la vibration (nous

tement au cerveau,

et l'impression est spontanée.

C'est ce qui arrive lorsque les doigts pointus à l'extré-

mité appellent

l'électricité

des paratonnerres.

comme

les pointes

aimantées

LES MYSTERES DE LA MAIN.

143

un con-

Si les doigts pointus sont lisses et offrent ainsi

duit facile et sans obstacle, l'impression est immédiate.

De



viennent

les inspirations

du

tions, les inventions parties

spontanéité, à

Les voyants,

un mélange les

hautes, les illumina-

ciel

sans

vu leur

s'allier,

terrestre.

inventeurs métaphysiques, les rêveurs,

les poètes, ont les doigts pointus.

Mais

comme

bien crée

le

rien n'est parfait sur la terre,

mal qui

comme le comme

n'existerait pas sans le bien,

la

lumière crée l'ombre qui n'existe pas sans

la

lumière divine a besoin, vu l'imperfection de nos or-

la

lumière,

ganes, d'être contre-balancée par la raison humaine

;

il

faut que les inspirations soient contrôlées par la logique il

;

faut que l'humanité pose l'empreinte de son cachet

sur les impulsions venues d'en haut, parce que l'homme

ne peut être un Dieu

ni

un ange,

et

que ce qui doit ha-

biter la terre doit porter la livrée de la terre.

Aussi les doigts lisses et pointus ont-ils des extases qui

ne sont pas en rapport avec leur corps terrestre

;

lorsque la logique leur manque, tout excès;

ne vivent

pas avec les hommes, et ils

s'ils

ils

ils

en ont

quelquefois menteurs

croient avoir vu ce qu'ils racontent

mêmes, par

sont,

ils

sont poètes, portés au lyrisme,

ont les qualités des poètes,

sont exagérés,

ils

;

,

leurs

les défauts

parce

mouvements

suite de l'harmonie entre le physique et le

moral, sont en rapport avec l'exagération de leur esprit ils

;

qu'ils

;

posent et se manièrent. Mais aussi ce sont les doigts pointus et

nent

les prêtres à extase

,

lisses qui

don-

les vrais croyants, les

gens

LES MYSTERES DE LA MAIN.

144

convaincus, les prédicateurs sublimes, car

là ils

sont dans

leur rôle, ils sont l'intermédiaire entre la terre et le ciel.

Ce sont eux qui nous ont donné

les

ton, Shakspeare, Schiller, Goethe,

poètes inspirés: Mil-

Swedenborg, Chateau-

briand, Victor Hugo, George Sand.

Le doigt carré, par sa forme large, arrête un moment le fluide et laisse à

raison, le

sublime de l'humanité,

la partie

temps de peser

les inspirations et

la

de les com-

prendre. Aussi les doigts carrés et lisses représentent-ils le

monde

abstractif dans l'art et la poésie. Molière, Re-

gnard, La Fontaine, Voltaire, le Poussin, Louis XIV, Tu-

renne, Vauban, avaient les doigts carrés.

Les doigts spatules, par leur largeur offrent un obstacle plus

grand encore.

Non-seulement mais dans

le

ici le

raisonnement apporte ses lumières,

débat l'humanité a l'avantage, la matière

l'emporte sur la pensée.

Cependant,

si

les doigts soit pointus,

en spatule, sont sans nœuds, sans obstacle,

comme un

le fluide

carrés, soit

soit

reprend son cours

fleuve qui traverse

une

et alors l'impressionnabilité est toujours vive,

plaine,

seulement

à des degrés différents. «

Les doigts sans nœuds, dit M. d'Arpentigny, portent

en eux

le

germe des

arts. Si positif

lequel leur intérêt les pousse, l'inspiration plutôt taisie et le

que par

ils

le

que

soit le

but vers

procéderont toujours par

raisonnement, par

sentiment plutôt que par

la

fan-

la connaissance. »

Ajoutons, cependant, qu'outre la différence des instincts qui résultent de leurs

formes pointues, carrées ou en

LES MYSTERES DE LA MAIN.

145

moins grande des doigts

spatule, la longueur plus ou

viendra encore introduire une modification.

Les mains courtes, chez lesquelles

fluide a inoins

le

ne verront que

d'espace à parcourir,

les

masses;

les

doigts longs, à travers lesquels le fluide circule plus long-

temps, s'occuperont principalement des détails. Et remarquez que, dans notre système, nous ne

nullement en désaccord avec

sommes

médecine, puisque

la

Mill-

ier, dans sa physiologie, après avoir parlé de la rapidité

d'action «

du

l'action

même

:

très-probable que

nerveuse varie suivant

nerveux, ou le

impondérable, ajoute

fluide

On regarde comme

les

selon les individus,

résultat des expériences

de

la rapidité

régions du système

comme

communiquées

le

prouve

à rassemblée

générale des naturalistes, à Heidelberg. par Treviranus, Nicolaï, directeur de l'Observatoire de

et

Mannheim

Cela seul suffirait pour donner raison à la plus ou

grande rapidité de

l'infiltration

1 .

»

moins

du principe impondéra-

ble favorisée ou retardée par les doigts pointus ou spatules.

Ainsi, les

poètes,

même

:

goût de

Dans

hommes

artistes, il-

la

à

doigts

aptes à

pointus et lisses seront

l'inspiration, à

seront amants des beaux-arts,

le

toujours entraînés du côté du roman,

ils

et

ils

de l'élégance.

seront poètes, artistes d'imagination: mais

dront jamais pour guide

t.

divination

auront

forme

la vie.

la

la vérité

Minier, Physiologie, page 581.

ou

la

ils

ne pren-

nature. lisseront

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

146

enthousiastes, et, tout en voulant et croyant être sincères,

ils

habilleront la vérité;

ils

auront du goût, mais

ma-

jusqu'à la recherche, et en arriveront parfois à la nière, mais souvent de

En un mot,

ils

bonne

ne vivront pas de

Les gens à doigts

aimeront

la vie réelle.

carrés auront le goût des

lisses et

sciences morales, politiques, Ils

sans s'en douter.

foi et

philosophiques.

sociales,

cause des doigts

les arts à

lisses,

tôt les arts basés sur la nature et la. vérité

gination

;

ils

rhythme, de

auront l'amour de la symétrie,

forme

la

mais plu-

que sur l'imalittéraire,

de l'arrangement;

ils

du

auront

des vues plutôt justes que grandes, le génie des affaires,--

des idées positives, l'esprit de conduite

ils

;

auront peu

d'enthousiasme, à cause des instincts raisonnables de la

forme carrée; mais

ils

auront l'inspiration, à cause des

doigts lisses, et alors elle sera toujours la raison.

ce qu'on appelle des

hommes

forts.

Les gens à doigts spatules et

par

accompagnée de

Ces gens, dans l'excellence de leur type, seront

le côté utile et

lisses

aimeront

physiquement sensible

;

ils

les

choses

auront

l'in-

telligence instinctive de la vie réelle, et le besoin impé-

rieux de

mouvement

et d'activité, d'agitation corporelle,

de locomotion et très-généralement d'occupations manuelles

;

ils

aimeront

les

chevaux,

les chiens,

la navigation, la guerre, l'agriculture, le

la chasse,

commerce,

génie du calcul, des arts mécaniques, l'administration,

le le

droit, le positivisme.

M. d'Arpentigny dit «

:

La confiance qu'ont en eux les

hommes aux

doigts

MYSTERES DE LA MAIN.

LES

spatules est extrême

;

l'abondance est leur but.

dent d'instinct et au plus haut degré vie positive, et

monde des choses

sur le

au travail manuel, à

qu'ils

en ont

et des intérêts matériels.

Voués

doués par conséquent de

l'action, et

sens plus actifs que délicats, la constance en est plus

qu'aux cœurs tournés vers

facile

qu'influence plus que le devoir et

charmant de

Parles doigts l'instinct l'art,

leurs ils

;

ils

lisses, ils

auront

musique,

œuvres brilleront plus par

entendront

Tous jugent

hommes

mouvement dans

l'adresse

mais

que par l'âme

;

:

pointus, carrés ou en spatule,

et les choses par l'inspiration et à pre-

mière vue; leur première idée (en rapport avec flexion

le

soit littérature;

les affaires et seront sujets à l'égoïsme.

les doigts lisses

les

l'attrait

»

la passion, l'inspiration,

aimeront et mettront

soit peinture, soit

amour leur

la poésie, et

l'habitude,

jeunesse et de la beauté.

la

possè-

Ils

sentiment de la

le

régnent par l'intelligence

ils

147

la

est toujours la meilleure

puissance de leurs facultés)

ne leur donne rien

;

ils

sentent,

ils

la ré-

;

devinent d'in-

tuition.

Mais, à cause de ces qualités spontanées, l'ordre

quera à ces trois genres, avec des doigts

lisses,

les

man-

doigts lisses et à cause

à des degrés différents.

Les doigts pointus n'auront pas d'ordre.

Les doigts carrés aimeront

mais n'auront pas d'ordre il

;

ils

le

spectacle de

rangeront pour

l'ordre,

l'œil,

mais

ne faudra pas regarder dans leurs armoires. Les doigts spatules feront un compromis entre l'ordre

et le spectacle de l'ordre;

ils

rangeront quand

ils

auront

LES MYSTERES DE LA MAIN.

148 le

temps, souvent par amour ou besoin de mouvement.

En peinture,

les doigts pointas

donneront Raphaël, Pé-

rugin, Fiesole, Gorrége, et les peintres d'imagination.

Les doigts carrés donneront Holbein, Albert Durer, le Poussin, Léopolcl Robert, et les peintres vrais.

Les doigts spatules donneront Rubens, Rembrandt, Jordaens, et les Flamands, peintres matériels de figures

charnues.

LES NOEUDS ET LEUR INFLUENCE, Les nœuds modifient

les aptitudes

de chacune des

trois catégories.

Les phalanges des grands doigts sont divisés en trois

mondes,

comme

le

pouce.

La première phalange, venons de classer en

la partie onglée, celle

— doigts pointus, —

que nous

doigts carrés,

— doigts à spatule, — appartient au monde divin. Les phalanges extérieures (phalanges onglées), dit M. d'Arpentigny, sont les yeux de la main.

La seconde phalange appartient au monde abstractif. La troisième au monde matériel,

vu dans

le

Chacune

comme nous

l'avons

pouce. d'elles

annonce une qualité particulière,

dif-

férente à chaque doigt. Mais ceci appartient à la chiro-

mancie, et ne peut être expliqué que par

elle.

La troisième phalange seule ne change que très-peu, puisqu'elle représente la partie matérielle

pour généraliser que des doigts

enflés

,

nous dirons

ou très-épais

i\

LES MYSTERES DE LA MAIN. leur base

,

indiquent toujours

suels, soit luxure, soit

le

goût des plaisirs sen-

gourmandise. Ces goûts peuvent

toutefois être modifiés par l'influence des

Nous y reviendrons plus

lignes.

Les nœuds

149

forment

monts

transition

entre

nous Pavons

dit

la

et des

tard. trois

les

mondes. Si les doigts sont lisses,

(page 109),

l'impression est rapide, électrique, spontanée, accélérée

ou retardée par

les différences

de formes du doigt pointu

au doigt en spatule. Mais les nœuds interceptent

le

comme un

Celui-ci s'amasse

obstacle, et recueille,

pour

passage au

fluide.

torrent qui trouve

le franchir, ses

un

eaux qui ar-

rivent en plus grande abondance; alors la raison hu-

maine ou

la

matière humaine viennent mêler leur être,

leur caractère, leur individualité, aux épanchements

du

ciel.

Le premier divin au

nœud

monde

qui barre la transition du

phalange du milieu), participe de l'un et de Il

en est naturellement de

barre

monde

abstractif (de la phalange onglée à la

la transition

même du

l'autre.

second

nœud

qui

du monde abstractif au monde maté-

riel.

Laissons parler M. d'Arpentigny Si le

nœud

qui

lie

:

votre troisième phalange (celle qui

porte l'ongle) à la seconde est saillant

V ordre dans

les idées; si celui qui lie

,

vous avez de

votre seconde pha-

lange à la première est saillant, vous avez une dose re-

marquable d'ordre matériel*

LES

150

MYSTERES DE LA MAIN.

Le lecteur comprendra sans doute que M. d'Arpenti-

gny part de

la

phalange d'en bas pour aller à

la

phalange

d'en haut, et que la troisième 'phalange est pour lui celle

qui pour nous est la première.

M. d'Arpentigny définissait à son idée, et teur

il

avait assurément le droit

comme inven-

du choix.

Quant à nous, qui cherchons à expliquer sa méthode par notre système, nous avons dû nécessairement partir

du monde divin pour arriver au monde matériel, à-dire en allant de la phalange onglée

à

la

c'est-

base des

doigts.

Donc, nous prenons acte de ce que

dit

M. d'Arpen-

tigny.

Le nœud placé entre la première phalange

(la

phalange

onglée) et la seconde indique l'ordre dans les idées

:

MONDE ABSTRACTIF. Le nœud placé entre

la

seconde et

lange indique l'ordre matériel

la

troisième pha-

:

MONDE MATÉRIEL. L'on voit que nous nous trouvons parfaitement d'ac-

cord avec l'inventeur.

NOEUD PHILOSOPHIQUE.

Le premier nœud, la limite entre le la

nommé

monde

première lutte entre

philosophique, forme donc

divin et le

monde moral;

l'idée et la raison.

c'est

La première

^

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

151

Nœud t jiïidsojoplilaue\

Nous avons exagéré la forme du nœud philosophique, et nous l'avons un peu haut avec intention parce que lorsqu'il y a excès, il adopte

placé

souvent cette forme la

,

;

première phalange

dans

les cas ordinaires,

comme

il

se trouvera à l'articulation

à la figure suivante.

de

LES MYSTERES DE LÀ MAIN.

152

phalange nous apporte

les idées qu'elle

comme

lumière, et elles sont arrêtées et le

nœud

premier

L'homme

qui a aux doigts le

qui viennent aux autres;

contrôlées par

nœud

philosophique aime

il

lui, et

ne croira rien sans preuve,

des autres,

comme

poser c'est

même

des

et

sans preuve positive.

hommes

vaux,

»

l'infaillibi-

supérieurs

c'est se

;

leur juge, c'est se mettre à leur niveau,

en être amené à dire

je les

puis celles

se fait douteur, raisonneur;

Douter, c'est ne pas admettre la supériorité, lité

la

qui les discute en quelque sorte.

à examiner les idées qui lui viennent à

il

absorbe dans

et c'est

Puisque je

«

:

les discute,

en venir naturellement à

l'indé-

pendance. Aussi trouvez-vous le les républicains,

teurs quand

philosophique chez tous les

dou-

même.

Nous irons plus

nœud

nœud

chez tous les raisonneurs et

loin.

Tout

homme

ayant aux doigts

le

philosophique três-développé est fatalement et ab-

solument causaliste et par suite indépendant, douteur, et républicain par conséquent; avec ces différences cepen-

dant que

le

nœud

philosophique; avec des doigts pointus

se trouvera chez les utopistes

avec des doigts carrés

,

chez les gens justes et de bonne spatules, chez

les

chiromanciques

foi, et,

gens remuants, et,

s'y

joignent,

si

avec des doigts d'autres signes

chez les ambitieux.

Les

autres signes pourront apporter des modifications, mais

seulement des modifications sans détruire cipal

;

le

l'instinct prin-

pouce plus ou moins long apportera toutefois

des modifications très-importantes.

LES MYSTERES DE LA MAIN. Laissons M.

nœud

153

d'Arpentigny définir les attractions du

philosophique

:

«

Vous éprouvez

besoin de vous

le

rendre compte de vos sensations. Le secret de votre être vous occupe ainsi que celui de l'origine des choses. Yos croyances, vos idées, vos opinions, vous ne les avez pas

adoptées sur la

mais seulement après

foi d'autrui,

les

avoir examinées à fond et sous toutes les faces. La raison

vous semble un guide plus sûr que

même que Il

l'amour.

ajoute plus loin

l'instinct,

que

la foi,

» :

«

Les philosophes dirent

«

Ce qui nous distingue essentiellement des animaux,

c'est la raison. C'est l'idée

tence de Dieu,

jet.

les

la raison

que nous vient

animaux, uniquement parce

les

dépourvus de raison, n'ont point d'idée sem-

donc notre raison

blable. Si

dans

donc de

de Dieu, puisque

qu'ils sont

:

il

est le seul garant de l'exis-

s'ensuit quelle seule doit

recherches et

les

nous diriger

études qui ont Dieu pour ob-

»

M. Darpentigny a donné aux nœuds philosophiques doute et

la causalité

,

nous y avons ajouté

le

le

goût de

l'indépendance.

NOEUD D'ORDRE MATÉRIEL. Le second nœud, celui qui conde phalange lange (celle de des deux

;

il

(celle

de

fait la limite

la raison) et la

la matière), doit

y a lutte encore

;

entre

la

se-

troisième pha-

nécessairement participer la

matière n'accepte 9.

les

LES MYSTERES DE LA MAIN.

154 lois

de

la raison qu'à la seule

physiquement profitables;

IbhilvjiïjiJuque

condition qu'elles lui seront

elle se soucie

beaucoup moins

LES MYSTERES DE LA MAIN, de L'ordre dans

dans

les idées

que de Tordre

155

clans les affaires,

choses qui portent avantage,

les calculs, clans les

qui donnent le bien-être, la richesse, et, par suite, les

jouissances de la matière.

Ce

nœud

se trouve chez les

lateurs, les spéculateurs, et,

commerçants, s'il

les calcu-

y a excès, chez

les

égoïstes.

On sait que si la troisième phalange qui suit le second nœud est épaisse, et élargit ainsi les doigts par la base, elle inclique le

goût des plaisirs matériels.

MODIFICATIONS APPORTÉES PAR LES NOEUDS. Si les doigts pointus ont le

nœud

philosophique,

il

y

aura lutte continuelle entre l'inspiration et l'analyse, entre

l'art

d'inspiration et

dances religieuses et aura tour à tour

mais sur

l'esprit

il

les

calculé, entre les ten-

de controverse; l'homme

du prêtre

les extases

bertin; ces cloutes, nité,

l'art

rejettera

les ministres

de

et les doutes

non pas sur

la religion, qu'il

vera pas assez fervents ou assez purs, et

il

du

li-

la divi-

ne trou-

se forgera

une

religion à lui par le besoin d'indépendance et de piété.

Un homme

ainsi doué,

en un mot, refuse de croire aux

prêtres, mais croit à Dieu.

Les doigts carrés, au contraire, avec phique, seront à la

fois

le

nœud

philoso-

en harmonie et en progrès. Leurs

tendances exactes, sérieuses, positives, trouveront dans ce raisonnement Un appui bien aimé;

mais froidement;

ils

ils

raisonneront tout,

verront juste,

même

Fart;

ils

MYSTERES DE LA MAIN.

LES

156

verront clair dans la vie et aimeront tout Futile. Seulement leur

le vrai, et

avant

amour de l'indépendance

les

portera à fronder tout ce qui leur paraîtra injuste, exa-

géré ou en dehors de la raison et du convenu.

ront

même, par

fétichisme pour la règle et la

Ils

pour-

loi, aller

jusqu'à la révolte.

Avec

nœud

le

proposent

philosophique, les mains en spatule se

les faits, les idées pratiques, la politique

amour de l'indépendance l'explosion; positif,

ils

se manifeste par le

;

leur

mouvement,

nient tout ce qui n'est pas confortable et

doutent profondément de l'expansion et de

la ten-

dresse, et n'admettent guère dans la vie le côté sentimental

;

s'ils

sont artistes,

ils

et le réalisme. Les élans

luxe, ses orgues, sa

mettront dans l'art

du catholicisme,

le

mouvement

ses images, son

musique mondaine, excitent

fiances de leur esprit raisonneur et positif;

un prêtre pays par langue

qui vive

les liens

de

eux, attaché

la famille, et

comprennent,

qu'ils

duites et

comme

les

il

les dé-

leur faut

comme eux au

qui leur

lise,

dans une

saintes Écritures tra-

commentées par eux. Même en

religion,

ils

ne

veulent rien accorder à l'imagination et à la poésie.

Les savants sont indépendants, à cause du losophique.

Ils

Le nœud philosophique, chez

du

nœud

phi-

sont aussi naturellement douteurs. les prêtres, fait la force

clergé. C'est lui qui, par esprit de résistance, les réu-

nit en société et leur

donne une force d'union qui

est la

véritable force sur terre. C'est le faisceau de la fable de

La Fontaine

:

le

Vieillard et ses enfants. C'est

cet esprit d'opposition qu'ils se

mus par

soumettent aveuglément

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. aux Ils

157

souvent dures que leur association leur impose.

lois

sont soumis en particulier, mais indépendants et rois

en masse.

Le nœud philosophique

très-commun en France,

est

surtout chez le peuple de Paris

de

;

là vient

son besoin

d'indépendance mêlé d'un certain bon sens, car

le doigt

carré s'y remarque presque toujours. Sa légèreté vient

des doigts lisses qui y sont aussi en majorité.

Ces trois mains, avec

le

nœud

philosophique seule-

ment, conserveront leur impressionnabilité et

pour

goût

le

les arts.

Toutes

les trois

sophique

,

chercheront, à cause du

nœud

mais toujours chacune suivant ses

philo-

instincts,

des procédés pour l'exécution, soit en sculpture, soit en peinture

;

elles

ficelles à elles,

auront leurs recettes particulières, leurs

en langage

d'atelier.

Les mains spatulées plus actives, essayeront de tout ce qui a rapport à l'art

;

elles feront

du daguerréotype, de

la

lithographie, de l'eau-forte, de l'aquarelle, des tableaux

peints

et elles

,

y rattacheront l'étude des sciences qui

ont rapport aux arts,

comme la

chimie,

la

physique

;

elles

feront des essais pour la composition, l'amélioration des terres employées en peinture

;

elles se feront des

couleurs

particulières, des vernis de leur invention.

Mais riel,

adieu

si

si

le

au

nœud

les doigts

philosophique se joint le ont des nœuds

goût des beaux-arts

et, si l'artiste résiste,

culateur.

;

ce sera

nœud

maté-

à chaque phalange,

le positif et l'utile arrivent,

l'artiste

raisonnable et spé-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

158

Car

réunion des deux nœuds fond ensemble

la

rai-

la

son et le réalisme.

Le doigt pointu perdra beaucoup de l'influence de ces traire;

ses tendances par

deux nœuds qui agiront en sens con-

aura des inspirations artistiques sans cesse

il

mais

étouffées par le calcul et le positivisme

;

organe ne perd jamais de ses qualités,

il

tion aux

calculs,

il

comme un

joindra l'inven-

fera des découvertes

pourra

qu'il

ébaucher lui-même, mais qui seront plutôt perfectionnées en œuvre par

et mises

en spatule et à nœuds.

les doigts

Toutefois, le doigt pointu avec des

nœuds

n'étant pas en

harmonie d'ensemble, donnera parfois des

luttes inté-

rieures, et, par suite, des mécontentements, des défian-

ces ou des tristesses, surtout

si le

pouce

est court.

Le doigt carré avec deux nœuds aimera l'étude, l'histoire, la botanique,

l'archéologie

la science, il

;

excel-

lera dans la jurisprudence, la géométrie, la grammaire,

dans l'arithmétique, calculs;

il

les

mathématiques, l'agriculture,

tout sera rangé, étiqueté chez

aux usages, à il

les

sera caissier exact. Son ordre sera excessif;

la règle,

il

lui.

Fanatiquement soumis

admirera surtout

la

symétrie;

sera apte à tous les métiers, à toutes les sciences pra-

tiques;

il

fera peut-être plus de cas

génie (qui, toutefois, est rera

le réel

le

du bon sens que du

bon sens illuminé);

il

préfé-

à l'idéal, l'histoire et les autres sciences

mo-

rales et politiques à la métaphysique et aux sciences occultes.

Les grands compositeurs de musique, surtout savants, ont

les

doigts carrés et à

les

plus

nœuds, à cause du

LES MYSTERES DE LA. MAIN. rhythme qui

est

un calcul

;

150

l'inspiration leur viendra

du

pouce court. Avec deux nœuds,

le doigt spatule

aura à

la fois le

goût du mouvement, qui forme son caractère principal,

goût des sciences exactes, donné par

et le

deux nœuds. donnera les

le

mettra donc

Il

mouvement,

la

réunion des

science en action;

la vie, et

il

lui

il

saura faire marcher

machines, engrener des rouages, inventer des méca-

niques, utiliser la vapeur.

On

le

trouvera sur la grand'-

arpenteur, géomètre,

homme

sera navigateur célèbre comnie

Colomb

route il

la

comme

Pérouse;

il

sera partout, en

corps vient exécuter

le travail

Ce qui n'étonne pas

«

les

de cadastre; ,

un mot, où de

Cook ou La du

l'action

l'esprit.

mains en spatule,

dit M. d'Ar-

pentigny, et elles ne s'étonnent pas de peu, ne leur plaît point; mais vous les verrez infailliblement s'extasier de-

vant ces monolithes, œuvres ou non, dont l'extraction,

le

transport, la mise en place, réveillent en eux des idées d'efforts

physiques et d'industrie mécanique qui plaisent

à leur esprit. «

Dans

le

Nord, où les mains en spatule et carrées

sont en majorité, l'artiste est effacé par l'artisan. En Italie,

en Espagne, en France même,

l'artiste.

dans

le

Dans Sud,

le

il

Nord,

il

l'artisan est effacé

par

y a plus d'opulence que de luxe;

y a plus de luxe que d'opulence.

»

Au début du protestantisme, les doigts spatules à nœud philosophique furent, par le nœud philosophique, portés à douter, et par la spatule, qui les portait à tout

mouvement, disposés

à embrasser

une religion nouvelle.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

160

La révocation de redit de Nantes, en

enleva

les exilant,

à la France ses mécaniciens et ses savants les plus distingués. L'Angleterre sut les attirer et profiter de cette

grande faute. Ajoutons ici, cela est très-important, et M. d'Arpentigny n'en a pas parlé, que ïexagêralion dans les formes extérieures des doigts ou dans l'ampleur des nœuds, an-

nonce toujours

l'excès, et

,

par

suite,

le

désordre de la

qualité ou des instincts quils doivent représenter.

Et

conséquemment

est plus

la qualité

représentée par les

ou moins grande, selon que

le

nœud est

nœuds

plus ou

moins développé.

EXCÈS DANS LES FORMES. Ainsi, le doigt trop pointu est porté

romanesques

aux entreprises

et impossibles, à l'imprévoyance,

à l'im-

prudence, à l'exagération de l'imagination qui devient

mensonge, au lyrisme échevelé, au mysticisme, à

le

la bril-

lante folie, au fanatisme religieux, aux tendresses folles, et surtout à l'affectation,

à la manière dans les poses,

les gestes et la voix.

Les doigts trop carrés sont enclins au fanatisme de l'ordre, de la

méthode, au despotisme universel

et étroit,

à l'intolérance pour tout ce qui n'est pas convenu, à la régularité abrutissante.

Ils

gens qui dépendent d'eux, et

de

sont pour leurs les

commis

et les

tyrans du droit, de l'usage,

la règle.

Les doigts trop spatules ont

la

tyrannie de

l'activité,

> ,

LES MYSTERES DE LA MAIN. du mouvement; rien ne va assez

vite à leur gré; per-

sonne, pour eux, n'est assez occupé.

de

161

ont

le

fanatisme

la science positive, le doute, la mobilité, le

besoin de

liberté sans point d'appui

se tourmentent

;

beaucoup

sont tracassiers, inquiets,

ils

et

Ils

tourmentent encore plus

les

autres.

Ces excès existent surtout lorsqu'à l'exagération dans

longueur de

les

formes des phalanges vient se joindre

la

première phalange du pouce qui représente

la

la vo-

lonté absolue ou la domination.

La première phalange du pouce,

manque de

décision; mais

phalange onglée

comme nous

lorsqu'elle est courte, indique le

la

l'avons dit

elle est large

si

en

même

temps, elle annonce un entêtement plus ou moins grand, selon le plus ou moins de largeur du

pouce. Plus la première phalange est

grande et plus

la volonté est forte.

pouce court, mais

Un

large, absorbe autant

de fluide qu'un pouce long; seulement

comme

le

pouce

est court, et

cachet du pouce court est

de

volonté

l'affluence

lonté

,

du

:

que

le

manque

apportée par

fluide éveille

irrégulière,

discernement

meur

l'énergie

le

une vo-

une volonté sans

l'entêtement; et une hu-

sauvage, extrême clans ses joies,

et surtout, dans ses colères qui

peuvent pousser jus-

qu'au suicide ou à l'assassinat. Cette forme de pouce porte à la mélancolie dans l'état calme.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

162

Ainsi, la

première phalange du pouce, large, presque

ronde, en forme de

tement

;

si

bille,

la logique

annonce donc toujours

manque, l'entêtement

l'entê-

est invin-

cible.

Ce signe ne trompe jamais.

DOIGTS COURTS, DOIGTS LONGS. Les doigts courts, et surtout quand

ils

versés plus rapidement par, le fluide,

nément, et n'ont

le

temps d'examiner que

L'aspect général leur détails qu'ils

sont lisses, tra-

jugent instanta-

suffit,

ne peuvent

et

ils

même

pas apercevoir. Aussi les

gens aux doigts courts sont-ils sans façon frais

de

toilette sont

s'ils

;

pour eux

perdus; ne mettez, pour

voir, ni habit noir, ni cravate blanche, ils

cevront pas, où

les masses.

ne s'occupent pas des

ne s'en aper-

s'en aperçoivent par hasard,

leur viendra jamais dans l'idée de s'en formaliser. les affaires

de

la vie,

les

les aller

dans leurs spéculations,

ils

il

ne

Dans

verront

l'ensemble du premier coup, et très-souvent juste parce qu'ils

jugent par inspiration;

préoccuperont de l'aspect

et

s'ils

de

la

sont peintres,

ils

se

masse, et ne pour-

ront jamais s'astreindre à soigner amoureusement les détails;

leurs

parler

ils

seront brefs, concis dans leur style et dans

écrits;

s'ils

ont les doigts pointus,

par images mais

ils

ils

pourront

ne perdront jamais l'en-

semble, leur but principal.

Une main courte, avec des nœuds, prend nécessaire-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

ment

les qualités

que

nœuds

les

lui

163

donnent;

peut

elle

avoir du raisonnement, du calcul même, mais elle jugera toujours plutôt par synthèse que par analyse.

La main longue, au contraire,

en

est irrésistiblement

traînée vers les détails jusqu'à la mesquinerie; elle se

propose plutôt

que

le fini

le

grand. Le peintre de fleurs

Redouté avait de grosses et surtout de grandes mains.

l'homme de

Balzac,

minutieuse, avait de

la description

grandes mains pointues. Les gens à doigts longs, avec des nœuds, sont des gens à précautions et à manies. Si

vous demandez

longs,

la

protection d'un

homme

aux doigts

prenez bien garde' à ne trahir chez vous aucune

négligence de costume; en allant irréprochable

comme

soit son intelligence,

rendre

lui

visite,

soyez

tenue respectueuse, car quelle que il

vous saura, malgré

lui,

bon gré

de ce soin minutieux qui rentre dans ses goûts ou plutôt

dans ses instincts,

et,

pesez bien vos paroles, surveillez

bien vos gestes, car l'homme qui aime les détails,

même

par cela

qu'il

aime

les

détails,

fatalement susceptible. Son esprit méticuleux s'offense d'une chose sans importance,

de

souffre

homme,

la

s'il

moindre négligence

dans

la

clans

la

et

s'irrite

comme

son œil

tenue.

Cet

est orateur, littérateur, chérira les détails

et les fioritures (car c'est

par

là qu'il

devra intéresser et

au point d'en venir quelquefois,

réussir),

est,

nécessairement et

en s'égarant

description d'une des parties, à oublier le point

de départ soignera

:

l'objet

le détail

dont

il

s'occupe.

S'il

est peintre,

il

jusqu'à la perfection, au point de nuire

à la masse. Les Anglais, qui ont généralement les doigts longs, excellent dans la peinture minutieuse;

les

Fia-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

164

mands

et les

Allemands avaient évidemment et ont encore

les doigts très-longs.

homme aux doigts longs, et nœud phVmophique, ira à la recherche des

Défiez-vous surtout d'un

par

qui,

le

causes, car

pour

il

partira,

en vous étudiant, du moindre

détail

conséquences sur vous et en arriver à

tirer des

vous connaître

;

longueur de

seconde phalange du pouce. Je dis défiez-

la

surtout

s'il

a la logique indiquée par la

vous, car personne n'est parfait, et l'indulgence

humaine

porte à deviner vos défauts avant vos qualités. «

Aux grandes mains,

minutie et de

pour

détail.

les vétilles,

eut toute

qu'il

on peut conclure que Frédéric

de Prusse, qui fut surnommé la

d'Arpentigny, l'esprit de

dit M.

De l'amour

s'attirait l'estime

I

er ,

vie roi

qui régna

le roi Sergent,

schlague à la main, qui bâtonnait son

la

et dont on

fils,

avec des bottes bien graissées, avait les

mains très-grandes.

»

Une main longue, avec de

forts

nœuds

et

un grand

pouce, appartient généralement aux gens de chicane.

Le génie ergoteur l'instinct

dans

la

de

la

et subtil,

l'amour de

la

polémique,

controverse, se rencontrent fréquemment

personne dont

la

grande main

offre des doigts

noueux à phalanges carrées. Les mains moyennes ont à la détails, la

synthèse et l'analyse

sont de la

même

Il

,

l'ensemble et les

fois

si la

paume

et les doigts

longueur.

nous reste à parler, pour compléter

le

système de

M. d'Arpentigny, des mains dures, des mains molles, des

mains voluptueuses, des mains élémentaires mixtes.

et des

mains

LES MYSTERES DE LA MAIN.

165

MAIxN DIRE, MAIN MOLLE.

Deux mains,

«

même

seur, la

même

et

Seule-

mollesse, l'autre est

de ces mains

qu'il s'agit ici

soit la

même

car,

:

un fond de ressemblance ne férences infinies.

à cause de sa phalange en

mouvement,

seront différentes

la

du tempérament de

que, bien que la tendance intellectuelle

spatule, qui veut le

mouvement,

épais-

la dureté.

Vous comprenez

complexion

leurs aptitudes et les

comme

laisse pas

Dans leur

et

la

La dernière

dit Fontenelle,

de porter des

dif-

commun amour pour

main molle cherchera

une action modérée, énergique.

même

développement, et se

est souple jusqu'à la

ferme jusqu'à

mœurs

d'Arpentigny, ont la

également en spatule, par exemple.

terminent

ment Tune

a

dit.M.

largeur, le

la dissipation

le

dans

main dure dans une action

se lèvera avec l'aurore, l'autre

appréciera les délices de

la

grasse matinée,

comme

dans

leurs plaisirs l'influence de l'organisation se fera sentir

dans

le

choix de leurs études et de leur profession

Le caractère de

Un y

main molle

la

une seule goutte de

marécage, sa course imbibent Il

1.

est la paresse.

ruisseau passe en courant sur un

laisser

en

»

'.

ses

lit

eaux

s'y ralentit, les

;

déroche, sans s'il

traverse

un

eaux détrempent,

le terrain et s'y arrêtent.

est

de

même

du

Science de la main, p. 66.

fluide traversant la

paume de

la

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

166

main, où

les influences astrales

Les chairs fermes de

ment

la

jouent un

si

grand

main, laissent passer plus rapide-

courant électrique dont s'imprègnent

le

rôle.

les chairs

molles, plus spongieuses. Aussi les chairs dures sont plus actives, plus énergi-

ques, plus près de la matière, mais aussi moins rêveuses et

moins véritablement poètes.

La main dure, spatulée ou non, aime

mouvement

relle, le

l'escrime la pluie

,

,

l'équitation

le soleil

Elle couchera, sir,

,

;

s'il

l'action corpo-

de corps,

les efforts, les exercices ,

elle

la chasse, le

aime

voyage à pied avec

la fatigue et

le faut, sur la terre. Elle

les lits durs.

prendra

plai-

dans ses moments de repos, à conduire un canot à

rame contre travail

le

par un autre et ne pourra rester

Mahomet

la

vent et la marée, elle se reposera d'un

avait la

main dure,

il

oisive.

balayait sa tente, res-

semelait lui-même ses sandales, et n'était jamais en repos.

main dure

Si la

est spatulée, elle deviendra

peut, plus active encore. aussi

si

elle est

dure

;

,

s'il

se

La main pointue sera active

seulement

elle

mettra dans ses

exercices une élégance instinctive, à la force elle join-

dra la grâce.

Une main trop dure ligence

,

est

une marque certaine

ou du moins de lourdeur

La personne à main molle spatulée corps

;

d'inintel-

d'esprit.

est paresseuse

de

elle craint la fatigue et le soleil, elle reste volon-

tiers assise tout le jour, dort

longtemps, se couche tôt

et surtout se lève tard. Mais les instincts

existent toujours;

elle

aime

de

la spatule

le bruit, le spectacle

du

LES MYSTERES DE LA MAIN.

mouvement,

elle

chés animés,

parcourt volontiers les foires,

ne manque pas une revue

elle

pas des tambours; elle le

1C7

fait

les

mar-

et suit le

galerie partout où se trouve

spectacle de Faction, et elle s'accoude sur les para-

pets pour voir manœuvrer

plus

le travail est

un bateau, charger une barque;

pénible, et plus elle éprouve d'émo-

tions et de plaisirs. Elle change de place volontiers, mais

dans de bonnes voitures, dans des fauteuils de vagons bien rembourrés;

elle ira

avec plaisir en canot,

si

les

autres rament. Mais elle aime la lecture des voyages et se plaît à suivre dans ses récits l'explorateur intrépide

qui traverse, au milieu des dangers, les déserts de l'Àbyssinie avec des privations sans

nombre.

Toute main molle est naturellement portée au merveilleux. Plus saturée d'électricité

directement en rapport avec

,

elle

les autres

se trouve plus

mondes,

elle est

plus sensible, plus impressionnable, plus nerveuse, plus

portée à la rêverie qui l'enlève de notre globe pour la

dans l'espace sur

faire planer

mais

la

jette là toute l'activité

s'élance au

elle

cherche dans

une pâture Si l'on doit,

de l'imagination;

main spatulée molle, par son besoin de mouve-

ment même, ture,

les ailes

le

que demande sa na-

delà des bornes de la terre, et

magnétisme, et

les sciences occultes,

à l'activité de son organisation.

revient

un jour aux sciences

fatalement y revenir

doigts pointus

,

mais

,

les

occultes, et

Ton

découvertes viendront des

les explications et les

expériences

seront faites par les mains molles et spatulées.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

168

MAIN DE PLAISIR. Il

y a une main essentiellement voluptueuse

,

pares-

seuse avec délices, mais ardente pour les plaisirs et apte

à les goûter tous. Elle est potelée,

pointus

,

sans

comme

nœuds

enflée, les doigts sont lisses et

et gonflés à la base de la troisième

phalange, siège des plaisirs matériels. La peau en est blanche, unie et semble ne pas se fossettes

,

la

paume en

du pouce (mont de venus) pouce

est

charnue

,

la

racine

est surtout développée.

Le

ordinairement très-court, cette main que l'on

met au rang des plus plaisir, et

,

main a des

Cette

salir.

est forte

main des gens de

belles, est la

de cette classe de femmes que Ton appelle

de marbre.

filles

Les doigts pointus nécessairement

lisses, les

disposent

à l'erreur et les rendent impressionnables; mais le

pouce

et

que ce qui

part,

est court, et

par conséquent

la

comme

volonté nulle,

agit le plus

fortement en eux, c'est d'une

matériel

indiqué par l'épaisseur de la

l'appétit

troisième phalange des grands

doigts

et l'instinct de

l'amour sensuel indiqué par l'épaisseur de

la racine

du

pouce. Ces mains se trouvent irrésistiblement entraînées

par

le tourbillon

de leurs insatiables désirs sans cesse

alimentés par la puissance voluptueuse de leur organisation.

La peau, d'un blanc mat, ne

se rougit pas à l'air et

semble insensible à l'action du chaud

et

du

froid

;

et ce

LES MYSTERES DE LA MAIN. qui fait leurs mains

si

blanches et

si

109

belles c'est leur

égoïsme, c'est que l'âme qui se reflète partout est insensible aussi et qu'elle est

sourde à

la pitié, à la charité et

à l'attachement véritable.

La matière

est chez elles

délaie et absorbe le fluide

en

abondance, qu'elle

telle

venu du

divin est étouffé; l'enveloppe terrestre et elles ne vivent

mens,

le

le plaisir brutal et la vanité.

:

ceci ne paraisse pas

cerveau agit sur

domine

que par les émanations qui viennent

de cette enveloppe

Que

Tout principe

ciel.

la

une chose

dite à la légère

:

le

peau. Si chaque maladie, et cela est

incontestable, dont après tout le siège, le point de dé-

part est toujours le cerveau, donne à la peau une appa-

rence

une qualité particulière

,

,

la

« si

peau

est

ordi-

nairement chaude, mais douce, hâlitueuse dans les maladies de poitrine

;

si

elle est

des viscères abdominaux tions, «

!

;

sèche et acre

» si elle

,

dans celles

varie selon les affec-

nous n'avons pas besoin d'autre preuve.

Les phénomènes cutanés, dit encore Georget, dé-

terminés par l'influence cérébrale, quoique moins évidents que dans plusieurs organes, sont pourtant réels et dignes de fixer l'attention de l'observateur

Ainsi

un peu

il

est évident

ridée,

pour nous, que

ridée,

.

»

peau de

la

main

mais souple, annonce un caractère sen-

sible et impressionnable

main

ia

2

,

de

la rectitude, tandis

qu'une

mais dure, annonce un caractère batailleur,

disposé à tourmenter les autres, surtout si les ongles

i.

Georget, Physiologie du système nerveux,

2.

Idem.

t. II,

p. 143 (1821).

10

LES MYSTERES DE LA MAIN.

170

sont petits et couverts de chair; car les ongles courts plutôt larges que longs, et sur lesquels la peau des doigts

monte très-haut tailleur. Si la

,

annoncent toujours un caractère ba-

personne est naturellement bienveillante,

ces ongles lui donnent la moquerie, le persiflage et

l'es-

prit de critique et de contradiction.

Les femmes qui ont

mains de

les

plaisir, si

chez elles

la logique est grande, sont dangereuses et peut-être nécessaires dans le

monde.

Ces femmes ne rayonnent pas, elles absorbent, elles

magnétisent tirent

les

comme

hommes aux bons

attirait le gouffre

instincts; elles les at-

de Charybde

Scylla, et rejettent trop souvent,

comme

le gouffre

de

Scylla ou Cha-

rybde, les débris de leur honneur.

Mais la nature veut

ment de

qu'il

en

soit ainsi

pour l'enseigne-

ces poètes trop ardents et trop généreux qui

s'imaginent renouveler avec elles le miracle de lion,

les

ou

qui, trop charitables, se

retirer

du gouffre où

ils

penchent vers

Pygma-

elles

pour

se trouvent énergiquement

entraînés eux-mêmes.

Ces femmes comptent

l'homme qui

parmi

les

épreuves réservées à

doit s'affranchir. Les faibles se brisent à

leur contact, mais les forts y acquièrent l'expérience du

mal

et le

mépris du vice, et

seulement «

Ne

alors, la portée

ils

comprennent

alors,

mais

immense des paroles du Christ

jetez pas vos perles devant les pourceaux.

»

:

LES MYSTERES DE LA MAIN.

171

MAIN MIXTE. Laissons parler M. d'Arpentigny la

main dont

deux types « Ainsi

exemple,

les lignes indécises

«

la

forme en

est

et n'y voir

Je donne ce

si

nom

à

si,

étant en spatule, par

peu marquée qu'on puisse

que des phalanges carrées.

Une main élémentaire et conique

pour une main «

«

différents.

votre main est mixte

méprendre

s'y

:

semblent appartenir à

Une main

peut être prise

artistique.

pour une main

artistique peut être prise

psychique, et réciproquement. «

Une main

utile peut-être prise

sophique, et réciproquement.

pour une main philo-

»

Selon M. d'Arpentigny, ces mains sont destinées à faire

une

transition entre les

nommées par

mains pointues, carrées, spatulées

M. d'Arpentigny, mains de race et qui,

naturellement en guerre

les

unes contre

suite de leurs instincts opposés, se

mains mixtes

les

sés, et

qui,

les autres

par

détruiraient sans

appartenant à des types compo-

par conséquent moins exclusifs,

les rattachent

et les concilient.

Ces mains seraient alors des mains de fusion, «

Comme

il

y

a, dit-il

beautés absolues,

il

encore, des vérités absolues, des

y en a aussi de

relatives.

Apollon et Yulcain, entre les Muses et (qu'on

me

les

Entre

Cyclopes

passe ces symboles en faveur de la clarté),

LES MYSTERES DE LA MAIN.

172

Mercure,

dieu de l'éloquence pratique et

le

industriels

prend son vol

,

Or, c'est aux mains

«

et

balance

des arts

son caducée.

mixtes qu'appartient

l'intelli-

gence des œuvres mixtes, des idées intermédiaires, des sciences qui ne sont pas des sciences tration et

commerce, des

le

des

la poésie,

arts qui

comme Yadminis-

ne relèvent pas de

beautés, des vérités relatives de t in-

dustrie.»

M. d'Arpentigny refuse aux mains mixtes

de

les qualités

la race. «

Selon

lui, les

hommes à la main de race ont l'esprit hommes à la main mixte ont

plus fort que varié; les l'esprit plus varié

que

fort; ces derniers

propres a beau-

coup de choses, n'excelleraient dans aucune.

C'est

pour

eux surtout qu'une éducation forte et judicieusement adaptée à

la

un immense

faculté la plus saillante de leur génie est bienfait. »

M. d'Arpentigny, selon nous, juge les mains mixtes

avec une grande rigueur.

Ces mains, qui tiennent le

milieu entre les doitgs carrés

(la raison)

et les doigts

pointus (l'exaltation), donnent une nature qui peut, chez les

gens bien -doués, réunir

les élans

de l'imagination

aux calculs du bon sens, réunion qui conduit souvent au génie.

11

nous

suffira,

pour appuyer par des exemples

notre manière de voir, de dire que beaucoup d'hommes

réellement supérieurs de notre époque ont les doigts mixtes. Nous citerons

Augier,

le

MM. de Lamartine,

J.

Janin, Emile

général Daumas, Auber, Horace Vernet, Dela-

roche, Meissonnier, Diaz, Gérome, qui réunissent tous en

LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN. effet le

goût de

recherche de

la poésie à la

173

la vérité,

sans

compter une foule de gens de talent et d'esprit, qui ne

le

cèdent en rien aux

hommes

à

main de

race.

MAIN ELEMENTAIRE. M. d'Arpentigny «

les définit ainsi

:

Doigts gros et dénués de souplesse.

et souvent retroussé,

paume

— Pouce tronqué

(et c'est là

leur signe le

plus saillant et le plus caractéristique) d'une ampleur,

d'une épaisseur et d'une dureté excessives. C'est la matière

dominant

»

l'intelligence.

«Aux mains élémentaires en Europe,

le

labourage, le

soin des étables et la longue suite des travaux grossiers

auxquels suffisent les confuses lumières de l'instinct elles la

guerre en tant

qu'il

ne

s'agit

;

à

que de prouesses

personnelles; à elles la colonisation en tant qu'il ne s'agit

que d'arroser machinalement de sa sueur un

sol

étranger. «

L'usage les gouverne, et elles ont plus d'habitudes que

de passions; étrangères à tout entraînement,

les

mains

élémentaires indiquent des sens lourds et paresseux, une

imagination lente, une

âme

inerte,

une insouciance pro-

fonde. «

Chez les Lapons,

elles sont

en immense majorité

;

elles

échappent aux maux inhérents aux latitudes polaires par «

l'inertie.

Des organes quasi insensibles ne peuvent transmettre 10.

LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN.

174

au cerveau que des idées imparfaites. L'homme de l'homme invisible;

n'est que l'image telle est l'âme, et

Les

réciproquement.

tel

visible

est le corps,

»

hommes à mains élémentaires, quand ces mains comme celles des mendiants bretons, qui

sont pointues

ont remplacé les trouvères, aiment la poésie et sont toujours accessibles à la superstition tiers

aux fantômes;

manches

ils

;

croient volon-

ils

se font encore verser dans les

et dans le dos l'eau des fontaines sacrées, et

en

passant dans les grandes plaines, couvertes de bruyères, ils

saluent encore les

La Finlande,

dolmen

et les

l'Islande, la Laponie,

menhirs.



la

main élémen-

taire règne seule, sont pleines de sorciers. Dans notre article sur la chiromancie,

nous dirons pourquoi

elles

sont superstitieuses. Leur pouce court rend les mains

élémentaires faciles à décourager et sensibles à la douleur;

si l'inertie

ne prend

le dessus,

elles

succombent à

leurs chagrins, d'autant plus vite qu'elles sont générale-

ment dépourvues de

tout ressort moral,

à cause de ce

pouce court. Les

hommes

à mains élémentaires sont actifs parleurs

paumes dures, ce qui peut balancer chez eux tions de l'amour physique et portés à la poésie

;

ils

sont sensibles, croyants

par leurs doigts pointus

est grande, épaisse et lourde,

mais

souillette; elle est excessivement l'air.

les excita-

;

leur

main

elle n'est pas gras-

ferme; et rougie par

Informe, en quelque sorte, elle n'a ni les contours

élégants, ni les instincts de la main de plaisir. Les doigts courts, avec

une paume très-longue, appartiennent essen-

LES MYSTERES DE LA MAIN. tiellement aux mains élémentaires se rapprochent de

175

par leur forme,

;

elles

la bestialité.

DOIGTS COURTS AVEC UNE PAUME TRÈS-LONGUE. Voici ce que dit, à ce sujet, le docteur allemand Carus

*,

qui a publié sur la phrénologie et sur la structure du

corps humain des livres «

Les os de

que toute

la

la

éminemment remarquables

paume forment, chez

main,

comme on

le voit

les

chez

ressort de là qu'une domination de la

doigts doit dénoter chez les

chant de est à

la délicatesse

struments de la

paume

tive

les singes;

paume

la vie

si les

caractère appro-

doigts, par la finesse

en quelque sorte

est

le

la

preuve en

la vie

les in-

conscience d'action,

foyer de la vie instinc-

de l'âme, puisqu'elle dénote d'un côté

mération de

il

du tou-

de leurs mouvements, sont

de l'âme avec

il

sur les

l'animalité, c'est-à-dire à instincts bas, car

remarquer que

cher et

hommes un

:

animaux, pres-

une agglo-

sanguine, de l'action du sang (et la

est qu'elle devient brûlante

maladies de consomption et

les cas

dans

la fièvre, les

principaux de désor-

ganisation par irritation), et, de l'autre côté, l'état des nerfs vitaux

comme on

tion intérieure dans les le

toucher de

la

l'observe facilement par sensa-

rayonnements magnétiques, car

paume cause

alors chez certaines per-

sonnes des démangeaisons violentes. tions de

i.

cette

Les communica-

exubérance de vie instinctive sont, en

Traduction médite.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

176

dehors des monts de

la

main, un amas plus ou moins

grand de corpuscules paciniques trouvent, aussi la tions

pour

paume

a-t-elle

'

sur les nerfs qui s'y

de grandes significa-

humaine. La chiromancie

la santé

dit

avec

raison que les couleurs blanches ou jaunes des lignes de la

main sont des signes de maladie. Comme une paume

bien colorée

et tendre à .peu près

,

comme une

terre

amollie par la bêche, sensible, chaude, humide, annonce la jeunesse, la santé, la sensibilité, tandis

que

la

séche-

resse et la maigreur annoncent l'insensibilité et la ru-

desse de caractère.

»

M. d'Arpentigny classe les mains en sept catégories distinctes.

tions,

Nous ne

le

suivrons pas dans ses classifica-

parce que nous croyons qu'elles sont

Des mains peuvent se ressembler, mais

la

inutiles.

nature ne se

répète et ne se calque jamais, et dans les objets les plus

semblables en apparence, elle met quelquefois seul trait

,

par un

peu sensible à première vue, une différence

complète dans

les instincts.

Nous l'avons vu par

les

mains spat idées, molles ou

dures,

Nous avons expliqué tout son système, qui peut se modifier à l'infini

par

les différentes

combinaisons

;

nous en

avons donné quelques exemples, nous en donnerons d'autres encore,

charger

la

mais nous éviterons tout ce qui peut sur-

mémoire du lecteur décidé

science utile.

1.

Du nom du

docteur Pacini qui les a découverts.

à étudier cette

;

LES MYSTERES DE LA MAIN.

177

RÉSUMÉ

Cette science, nous l'avons rendu compréhensible par

mondes, nous nous résumerons encore en ter-

les trois

minant. Ainsi

la

,

monde

première phalange représente toujours

nœuds, à partir de

divin. Les premiers

lange onglée, donnent Y ordre dans

monde

phie, etc.;

les idées

la

le

pha-

philoso-

:

abslractif;

Les seconds nœuds donnent l'ordre matériel

calcul,

:

économie, rangement; monde matériel Les doigts courts donnent

masse

la synthèse,

l'amour de

la

;

Les doigts longs donnent l'analyse: l'amour des détails et par suite la susceptibilité

Les mains dures, Les mains molles, Doigts pointus

mensonge

;

l'activité;

la paresse;

idéalisme, poésie, arts. Excès

:

:

erreur,

;

Doigts carrés

ordre, réflexion

:

,

pensée. Excès

:

prud-

homie, manie; Doigts spatules

Excès

:

donnent

activité,

:

pétulance. :

activité

Doigts lisses

:

mouvement,

travail

du corps.

Ces doigts, avec les mains molles,

de

l'esprit.

Excès

:

occultisme

;

premier mouvement, inspiration,

tact.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

178

Excès Excès

:

:

étourderie

;

Doigts noueux

:

raisonnement, calcul.

égoïsme.

Mais tout instinct peut être modifié ou complètement

changé par

la

C'est par le fluide vital.

forme du pouce. pouce surtout que se

Les

n'ont presque pas de pouces. c'est là

fait l'absorption

du

qui vivent de la vie instinctive,

idiots,

Au moment de

la

mort, et

un des signes qui en annoncent l'approche

le

plus certainement, les mourants cachent leurs pouces

dans leurs mains, parce que

monde

le

la

communication cesse avec

supérieur, et que la matière reprend son em-

pire lorsque l'étincelle s'en va. C'est la nuit qui étend ses

ombres quand part

pouce dans

les doigts

venimeux que

soleil.

le

A

Naples, on cache le

pour éviter l'absorption du

jette (le

mot

l'indique) lejettator.

fluide

11

faut,

lorsqu'on se trouve en compagnie suspecte, et qu'on se sait superstitieux, « tenir le la

pouce replié

et

caché dans

main, en évitant de fixer personne, mais tâcher pour-

tant de regarder le premier ceux dont nous avons quel-

que chose à craindre,

afin d'éviter les projections flui-

diques inattendues et les regards fascinateurs

*

». Si

nous

n'avons pas établi notre système de suite lorsque nous

avons parlé du pouce,

nœuds,

c'est

et qu'il n'épouse

que

le

pouce n'a pas de

que vaguement

et

d'une

ma-

nière très-peu apparente les formes pointues, carrées ou spatulées.

Nous n'aurions donc pu donner qu'imparfaitement

1.

Dogme

et

rituel de la haute magie, p. 226.

,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. une idée de ce que nous avions avons sacrifié jusqu'ici, tout,

179

à démontrer, et

même jusqu'à

nous

l'élégance

du

par des répétitions constantes pour nous faire bien

style,

comprendre.

En un mot, nous avons

agi plutôt

en doigt carré qu'en

doigt pointu.

Le pouce, disions-nous, peut tout modifier. Nous en donnerons quelques exemples.

Une main

est molle et disposée à la paresse,

première phalange du pouce est longue, lonté, la s'il

le

main molle

travaillera sans

faut, plus qu'une autre,

spatule e aura elle essaiera

un pouce

par

celle

aimer

mais

si la

de la vo-

le travail, et

devoir.

Une main

court, elle deviendra incertaine,

de tout, mais sans rien terminer,

elle fera

des voyages sans but; son activité sans cesse mal dirigée lui

deviendra inutile

;

elle sera tendre,

aimante, expan-

sée, ce qui est contre tous ces instincts. Mais

si la

lo-

gique est très-développée, alors son incertitude cessera; elle

verra vite par rimpressionabilité'du pouce court, et

la logique

triomphera de ses incertitudes;

elle ira à

coup

sûr, et son activité éclairée la fera réussir.

V ordre

matériel, second

gique, seconde phalange Yacticité,

Le et

mènera

nœud

des doigts, avec la lo-

du pouce,

et la

main ferme

infailliblement à la fortune.

nœud philosophique donne

Y ordre dans

les idées,

surtout la recherche des causes qui en est la consé-

quence.

La logique et le nœud philosophique réunis feront un homme fort, à moins que la racine du pouce trop déve-

LES iMYSTERES DE LA MAIN.

180

loppée et

le

pouce court

saura parfaitement

qu'il

y

ou

,

un

viennent l'entraîner dans

la

volonté trop faible, ne

précipice.

va. Toutefois,

ira,

Il

il

mais

il

a tout ce qu'il

faut pour s'arrêter à temps.

Le pouce

est dédié à Vénus, et à

Mars par beaucoup

de vieux chiromanciens, et alors la vie

Pour

On

l'amour et

:

moment nous en

le

resterons

pourrait multiplier et varier à

et le lecteur saura tout aussi bien

ductions

est toute

là.

l'infini

ces exemples,

que nous

tirer des in-

nous reviendrons plus tard sur

toutefois,

:

pouce

le

la lutte.

la

chirognomonie lorsque nous nous occuperons delà chiromancie, qui

la

complète. Ces deux sciences,

aussi la phrénologie,

comme la physiognomonie,

jours en parfait rapport entre

elles,

par

la raison

toute

même

point

simple qu'elles ont une cause unique ou un

de départ

:

comme sont tou-

le fluide astral.

Balzac était parfaitement dans le vrai, lorsqu'il disait

dans «

le

cousin Pons

:

Une des plus grandes sciences de

l'antiquité, le

ma-

gnétisme animal, est sortie des sciences occultes, comme la chimie est sortie des

fourneaux des alchimistes. La

crânologie, la physiognomonie, la névrologie

également issues; et

les illustres créateurs

en apparence nouvelles, n'ont eu qu'un de tous

en sont

de ces sciences, tort,

celui de

les inventeurs, et qui consiste à systématiser des

faits isolés,

dont la cause génératrice échappe encore à

l'analyse. »

Nous citerons encore un passage du

livre

de M. d'Ar-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

Î81

pentigny, qui semble résumer et expliquer son système et le nôtre «

:

Peut-être aurez-vous remarqué,

dit-il,

que

le

goût

de l'agriculture, de l'horticulture nous gagne à mesure

Ge goût, faible d'abord, grandit

que nous

vieillissons.

peu à peu

et se développe

en raison de l'affaiblissement

des facultés de notre imagination; et c'est quand nos

comme

mains, raides,

ossifiées et

sensibles, offrent la fidèle

devenues presque

in-

image de notre intelligence

appauvrie, que cette manie de labourer nous domine

avec plus d'empire. «

les,

Nous devenons également plus rangés, moins créduplus logiques, à mesure que les

nœuds de nos

doigts

se dessinent et se montrent davantage. »

MAIN DE Nous donnons

ici la

pentigny, faite au

rons ses goûts les préceptes

M.

D'ARPENTIGNY.

description de la main de M. d'Ar-

moyen de son

et ses aptitudes

système. Nous explique-

en appliquant à l'inventeur

de sa méthode.

Nous aurions pu

aller

beaucoup plus

loin

en consul-

tant la chiromancie, mais chaque chose doit venir à sa place.

A

la suite

de notre article sur la chiromancie, nous

donnerons de

même

la

description

de

la

main de

M. Constant (Éliphas Lévi) en employant alors les deux systèmes. Il

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

182

La main de M. d'Arpentigny se

commune

beauté peu

par sa

à la logique (seconde phalange

philosophique (la causalité)

en donne

du professeur,

la

forme,

poésie, les

l'art, la

la

et au

procurent

et

grâce

nœud

les qualités

découverte de son système

nourrit le culte du beau dans

il

mais entraîné par son

délicat,

qu'il soit

donne

la

œuvres d'imagination; son goût

flatte l'œil et l'oreille,

lui

du pouce)

ils lui

et,

preuve. Attiré par ses doigts pointus vers

la

l'amour de

Bien

doigts longs

de leur race. Nous n'avons pas besoin de parler des

inspirations

fin,

ses

une élégance extrême,

très-pointus lui donnent

utiles

surtout remarquer

fait :

il

attrait

en arrive parfois à

est

pour ce qui la

recherche.

retenu sans cesse par sa grande logique qui

aussi J'estime de la vérité et de la simplicité,

nature des doigts pointus reprend de temps en temps

le dessus.

Il

parle bien,

il

s'élève

même

écrit d'une

manière charmante

ne reste jamais terre à

et spirituelle, son style

terre, et

parfois à des inspirations brillantes, mais

qui ne sont plus en rapport avec le

siècle

tristement

matériel où nous vivons. Il fait

pendant

peu de cas de sa noblesse, il

recherche

il

est simple

haute société, dont

la

il

;

et ce-

a les belles

manières. Toute sa personne rayonne d'aristocratie native, et

il

a en horreur les gens vulgaires. Sa conversa-

tion est charmante, toujours très-instructive, et pailletée,

par intervalles, de mots brillants, mais sans pré-

tention.

Les doigts pointus le

nœud

le

philosophique

porteraient vers la religion, mais le

rend essentiellement douteur

;

LES MYSTERES DE LA MAIiN.

183

a des aspirations qu'il combat sans cesse et quelque-

il

fois

même

avec amertume; on dirait

élans secrets, dont

il

seulement,

les doigts pointus

Avec

qu'il se

reproche des

ne veut pas se rendre compte. il

eût eu des in-

spirations de son système, mais vagues, fugitives, et

certainement pas appliqué;

l'eût

le

nœud

ne

philosophique,

qui donne la recherche des causes, lui a expliqué ce que lui

murmurait son imagination,

venue

et la logique est

l'encourager et faire ses convictions profondes.

Malgré ses doigts pointus, sa modestie est charmante, et

s'étonne presque lorsqu'on lui dit qu'il a trouvé une

il

grande chose. Mais le

nœud

philosophique, très-utile sans doute, a

aussi de graves inconvénients.

Il

rend, on le

pendant, et l'amour de l'indépendance assez

mal apprécié dans

la carrière militaire,



de s'élever jusqu'au grade

sait,

qu'il

l'appelait

indé-

inspire,

l'empêcha

son

intelli-

gence supérieure. Ses doigts rendus lisses par l'absence du

nœud

d'ordre

matériel, en lui donnant largement toutes les qualités de l'artiste,

ment

n'ont

pu naturellement

et l'économie dont

ils

gissant par la base,

ils lui

sirs sensuels, et lui

ont

possible,

lui conseiller le

range-

ont horreur. Mais en s'élar-

ont apporté le goût des plai-

fait la vie aussi

supportable que

en l'engageant à se baisser pour ramasser une

à une, et sans choix trop sévère, toutes les fleurs qui se

trouvent sur le chemin de la vie.

Les mains molles ont ajouté à ses goûts sensuels trait

de

la

paresse intelligente.

l'at-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

184

M. d'Arpentigny est paresseux avec délices, et de là peut-être cette

indifférence pour les succès

monde, pour

grande réputation qui aurait dû

venir

de

;

la

dans

le

lui re-

ce dégoût pour ces démarches, pour ces



controverses, pour ces luttes académiques réservées à

tout inventeur.

Son chemin

en plein

était tracé

marcher à l'ombre

;

et,

pouce assez large qui

soleil

il

,

a préféré

sans sa première phalange

lui

du

donne un certain entêtement,

peut-être eût-il laissé là son système, autant par hor-

reur du tracas et des intrigues que par mépris de l'humanité.

M. d'Arpentigny avait donc tout ce qui les doigts

la causalité, la

examine

fait l'inventeur

:

pointus qui reçoivent les inspirations célestes,

,

grande douteuse qui

les discute et les

et la logique qui les adopte enfin,

en jugeant

y a de vrai dans

des doigts

froidement ce

qu'il

les élans

pointus et dans les doutes de la causalité. Ses doigts longs, par la minutie qu'ils donnent, ont servi à ses études,

dans

en

lui faisant suivre

son système avec soin, et jusque

les plus petits détails.

Mais ce qui est une qualité pour trouver un système

peut devenir un défaut pour l'exposer et

le faire

com-

prendre. M. d'Arpentigny manquant de l'ordre de classe-

ment des

doigts carrés et aussi de l'ordre matériel placé

à la seconde phalange des doigts, s'est laissé aller aux

charmes de

la description,

charmes de phique,

il

la science.

aux charmes des

citations,

aux

Entraîné par son esprit philoso-

a trouvé à chaque pas des sujets de réflexions

LES MYSTERES DE LA MAIN.

185

admirables, intéressantes à un haut degré pour

pour lui-même, car

et peut-être aussi

vue son point de départ auquel

comme

il

il

le lecteur,

perd souvent de

ne revient qu'à regret

à une chose trop positive, pour se livrer de nou-

veau à toutes

les fantaisies

pouce pointu

aussi,

encore

de sa belle imagination. Son

forme assez rare,

et qui

augmente

puissance de ses intuitions, est assez long pour

la

donner une certaine force de résistance, mais pas

lui

assez

pour

le faire

triompher de l'indifférence philoso-

phique, par laquelle

;

mais

il

se laisse

dominer

empêcha notre inventeur de

Cela seul secte

il

s'est fait

il

très-volontiers.

se faire chef de

de sa science une bague scintillante,

n'a jamais pensé à s'en faire

une couronne. Avec

une logique qui l'emporte de beaucoup sur de la volonté, avec un de

leur riche

monde, que

la

pour 11

il

en

nœud

manteau brodé toutes

est

les

tendances

philosophique qui dépouille les

grandeurs du

venu tout naturellement à reconnaître

science est trop noble, trop grande et trop fière

la

mettre au service de l'ambition.

n'en arrivera que plus estimable à la postérité.

Selon nous, et nous croyons en cela être dans les signes

de

la

chirognomonie, c'est-à-dire

la

le vrai,

forme des

mains, sent transmis par l'hérédité, tandis que ceux de la

chiromancie viennent des influences militantes des

astres et

du cerveau;

et

c'est

pour cela que ces deux

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

186

sciences ne peuvent être séparées, et s'expliquent, ou plutôt se complètent

Tune par

l'autre.

Nous cherchons partout des appuis nous les prenons surtout chez

les

permette donc de citer encore

et des

gens

ici

forts.

preuves, et

Qu'on nous

un passage de

la

CM-

mie nouvelle, par M. Lucas.

En lumière, tout

est analogie,

puisque

la

lumière est

l'électricité.

M. Lucas, recherchant

la

raison qui fait que la lumière

décompose en passant à travers un prisme en sept

se

couleurs connues, rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo, violet, dit en se servant d'une comparaison vul-

gaire dans le chapitre Angulaison «

de

J :

Sept voyageurs se présentent au bureau d'un chemin

fer,

possédant 10 francs chacun pour toute fortune

supposons que sur la ligne à parcourir, l'unité de tance coûte 1 franc l'unité

de distance,

,

il

si le

si

qu'à deux unités de distance,

de

suite.

En

fin

le il

de compte,

second voyageur ne va lui restera 8 francs, et il

arrivera que chaque

voyageur demeurera d'autant plus riche

qu'il

de chemin à faire sur la ligne du chemin de «

dis-

premier voyageur ne va qu'à

n'aura que I franc à payer, de sorte

qu'il lui restera 9 francs;

ainsi

:

aura moins fer.

N'est-ce pas ce qui se passe à l'égard du rayon lu-

mineux, auquel on

fait

traverser

un prisme de verre?

Le rouge représente évidemment la plus grande richesse du mouvement, c'est donc lui qui a passé dans le «

prisme vers i.

la partie

Chimie nouvelle, page

comprise sous 59.

la plus petite épais

,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Pour ne pas rappeler

seur.

sera la

violet

le

subi la perte la

après cela que

partie

plus

les couleurs intermédiaires,

du rayon lumineux qui aura Faut -il s'étonner

considérable.

le violet soit

représentant du repos

le

des fixations chimiques,

comme

plus actif des mutations

et des

ment

187

le

rouge est l'agent

le

revirements de mouve-

? »

pourrions-nous pas appliquer cette explication à

JNe

notre système? la lumière et l'électricité sont un seul principe

comme

:

le

son c'est la lumière qui vibre dans

elle vibre aussi

dans

l'œil; le

l'oreille

spectre solaire, sep-

ténaire de près devient ternaire à distance

comme nous

l'avons déjà vu à la page £0 de ce livre.

en pénétrant dans

L'électricité

les doigts

toute sa force en arrivant au premier le

monde

divin, et répondrait

grande richesse de mouvement; à

lange,

monde ;

le

abstractif

ou naturel,

bleu répondrait au

des doigts

:

au rouge qui représente

la plus

jaune

par Laspir, a

nœud la

elle

monde

seconde pharépondrait au

matériel.

Cela est au moins probable, puisque tout est analogie

dans

la nature.

M. Lucas ajoute plus loin «

:

Le mouvement, en traversant

la

différentiation de matière résistante

substance sous une ,

doit éprouver

une

perte dans sa puissance proportionnelle à la résistance qui lui est opposée.

»

Ainsi le fluide doit perdre de la puissance et de la ri-

chesse en passant d'un

monde

à l'autre.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

188

l'homme, plante perfectionnée. Laissons errer notre fantaisie.

On

trouve quelquefois la

vérité dans les rêves.

Nous nous sommes parfois demandé

en nous basant sur

les

lois

de l'analogie,

si

l'homme

une plante perfectionnée. La chimie nous ap-

n'est pas

prend que

les

pointes attirent l'électricité. Ainsi

les

plantes boivent la lumière par leurs aspérités, les feuilles

par leurs duvets. L'homme offre aussi partout des pointes: les cils, les

cela

cheveux,

le nez, les

mains, les pieds

Ne

est semblable à la plante.

il

comme

elle

un principe matériel ou

,

et

en

renferme-t-il pas résistant, sujet à

s'évaporer sous telle ou telle influence de lumière et destiné à rayonner au dehors? Et la respiration trois corps n'aurait-elle pas

l'hydrogène et

obéissant ainsi à l'universelle

l'azote,

harmonie du ternaire,

des

de l'analogie avec l'oxygène,

loi

immuable de

la

création?

Et maintenant, pourquoi la plante, qui exhale l'oxygène

dans

le jour,

Aurait-elle,

exhale-t-elle l'hydrogène

comme

pendant

la

nuit?

l'homme, un temps de sommeil pen-

dant lequel son principe noble, son mens relatif deviendrait inerte. Les plantes qui baissent tristement leur tête

pendant

du

l'orage, qui épanouissent leurs feuilles à l'éclat

soleil,

les plantes qui,

leurs branches et leurs

dans

les

rameaux

chambres, tournent

vers la lumière, qu'ils

semblent adorer, et qui dépérissent et meurent laisse

longtemps privées de

qui ont des affections

et

l'air

des

si

on

les

extérieur; les plantes

antipathies; les plantes

mâles et femelles qui se cherchent, s'unissent, se fécon-

LES MYSTERES DE LA MAIN. dent, et quelquefois,

comme

Calabre, se réunissent

si

peut

les

figuiers sauvages

en

étroitement ensemble qu'on ne

ne trahissent-elles pas un

les séparer;

189

instinct,

une

sorte d'intelligence qui les rattache à l'humanité? N'ont-elles pas aussi

un corps

Le corps sidéral

astres.

nature,

l'homme

et

sidéral et

comme nous

portent

tériel, puisqu'elles

un corps ma-

la signature des

est le lien qui réunit toute la

tient surtout à la nature par son

corps sidéral.

Dans ries,

la

nature, le soleil qui, en tournant sur les prai-

embaume

l'atmosphère de salutaires parfums,

fait

élever des marais bourbeux des vapeurs pestilentielles; et

cependant

c'est toujours le

même

soleil.

La lumière

est toujours aussi belle, aussi pure, mais là elle apporte la santé et ici elle

Selon nous,

La

même

cause la

en

il

est

de

fièvre.

même du

corps humain.

lumière, en pénétrant dans le cerveau, de-

vient mens; en pénétrant dans les parties organiques et matérielles, elle devient corps sidéral et corps matériel.

Et alors, selon que les émanations qu'elle

fait

élever

des uns et des autres seraient plus ou moins puissantes,

l'homme sera plus ou moins moralement moins

sain, plus

Si le

mens

se

corps matériel,

dans Si

ou moins laisse

il

plus ou

fort,

parfait.

enivrer par les exhalaisons

deviendra inerte, appesanti, et

du

comme

l'ivresse.

les

émanations salutaires du mens dominent

brouillards des corps sidéral et matériel,

les

l'homme s'appro-

chera de la perfection, il s'élèvera vers un monde supérieur. il.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

190

Le corps mière de

sidéral

communique directement avec

par conséquence la nature elle-même, et

la nature, et

faut remarquer que,

il

organes de et chez la

la

comme

tout est harmonie, les

génération ou de la création chez l'homme

femme appartiennent au

Le corps êtres.

la lu-

astrale, qui est la créatrice des formes, la source

sidéral,

L'homme

avons nous

seul a

un mens dû

son cerveau, destiné à élaborer

Là seulement

la

corps sidéral.

dit, est

commun

à tous les

à la perfection de

la pensée.

lumière est divine.

Le mens élève l'homme au-dessus de tous

les êtres, et

l'empêche de communiquer avec eux. (Ce mens est une exception.

)

C'est le palais

du

roi



le

peuple ne pénètre

pas. Si le roi

veut connaître le peuple,

de son palais et se mêle avec Si

l'homme veut

nature entière,

lement par

il

se mettre en rapport parfait avec la

faut qu'il

la partie

se trouver en est l'harmonie

endorme

commune

la

le

mens. C'est seu-

à tous les êtres qu'il peut

harmonie avec tous de

faut qu'il sorte

il

lui.

les êtres, et l'instinct

nature entière. Aussi les animaux

pressentent-ils les tempêtes, les tremblements de terre, les

grands cataclysmes. (On a

les

fantômes, et cela se peut.) Aussi les voyants sortent-ils

dit

des chiens qu'ils voient

tous de la classe du peuple, et sont-ils très-simples pour la plupart, et parfois idiots. ils

Aussi les somnambules sont-

obligés de laisser enivrer leur

lumière astrale.

Il

y a eu des

ont lu dans cette lumière, mais

mens pour

hommes il

lire

dans

la

supérieurs qui

leur a fallu,

comme

LES MYSTERES DE LA MAIN.

191

Paracelse et Apollonius de Thyane, employer des particuliers;

il

moyens

leur a fallu engourdir leur mens, en re-

gardant fixement et constamment un seul point, en se

préoccupant d'une seule idée, en arrêtant, en un mot, de l'intelligence par un effort violent de leur

l'action

volonté.

Ces gens ont

fait

souvent de miraculeuses découvertes,

parce que, ne perdant

momentanément

et par

conscience de leur être que

la

un

effet

de leur vouloir,

ils

se

rappelaient, en revenant à eux, tout ce qu'ils avaient aperçu

dans

la

contemplation des secrets de

sorption de leur

mens

la nature,

leur avait permis de



l'ab-

lire.

Les poètes, les penseurs, marchent les yeux troublés, noyés, instinctivement, sans rien voir, sans rien sentir, ni le froid, ni le vent, ni

lar

pluie, et

il

leur vient des impres-

sions de la nature au diapason de laquelle

leur être, impressions que leur

mens

ils

accordent

utilisera plus tard

plus ou moins heureusement, selon l'énergie de leur or-

ganisation astrale ce

le

;

plus souvent

ils

lisent ainsi

dans

la

lumière

que de grands génies y ont écrit avant eux.

D'autres trouvent,

enchaînant

le

comme Hoffmann

mens par

et

EdgardPoë, en

l'ivresse, et ces gens-là,

dans

leurs rêves, prédisent souvent l'avenir.

Disons toutefois que ces sortes de révélations ne se font

qu'aux

hommes

d'élite, qui, se

servant de l'ivresse

un moyen, épurent continuellement, dans de

la vie, leur

le

comme

commerce

corps sidéral, en donnant au mens, par

leurs habitudes laborieuses, l'omnipotence sur le corps.

Le corps sidéral,

ainsi

dégagé de ses vapeurs impures,

192

LES MYSTERES DE LÀ MAIN.

les

met en communication sympathique avec ce que

nature a de plus noble et de plus beau, tandis que

hommes que

la

les

domine se mettront en rapport

l'instinct

avec les parties les plus abjectes

:

les

uns verront des

paysages sublimes, les autres verront du fumier et de la boue. toujours et partout notre destinée dépend de

Ainsi

nous-même.

La respiration du mens que

sera-t-elle plus

la respiration matérielle?

là est



ou moins forte

est toute la question;

notre bon et notre mauvais ange, paradis ou

enfer! Toutefois, lorsque les trois corps respirent également, il

y a équilibre

raison et santé

et

harmonie, et par conséquent sagesse,

!

Mais cela est -il toujours possible dans notre vie de

combats

et d'épreuves

Tout excès, est la loi

même

?

dans

le bien, est

un désordre

:

telle

humaine.

VU Les brahmes,

les

non

abuti.

anachorètes, qui annihilent à l'aide

des mortifications les instincts matériels appellent en

eux

,

par les élans d'un pieux enthousiasme, une sura-

bondance de lumière mens,

l'exalte

astrale

et les jette

épurée

qui

enivre leur

dans des extases délicieuses,

remplies d'un ineffable bonheur; mais

le

corps

devient faible et maladif, parce qu'il n'est pas

supporter les joies du

ciel, et

qu'il

s'y

s'étiole,

fait

brise,

pour

comme

,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. éclate

un vase

193

d'argile sous l'effervescence d'une

trop

généreuse liqueur. corps matériels sont plus puissants que le mens

Si les si

au moyen de

débauche

la

un foyer de lumière

et de Forgie,

en résulte, agit sur

contact

,

l'action

du grand sympathique

une

l'ivresse qui

fois maîtres,

nations,

ils

accumulent

astrale qu'ils pervertissent par leur

les esclaves

non pas pures

,

l'endort

le

mens par

le paralyse, et

,

en arrivent à des halluci-

comme

et heureuses

mais irritantes et douloureuses

;

et

les extases,

de cette ivresse fu-

rieuse naissent les colères, les haines, les jalousies, les rires altérés

ridicules

de sang, et

comme

réussite à telle

les superstitions

dégradantes et

celles des joueurs qui attachent leur

ou

telle

momerie, à

pratique ridi-

telle

cule qu'un fou seul pourrait concevoir.

En bien ou en mal

,

l'enivrement de la lumière peut

conduire à l'exaltation ou à

Car

le

feu éclaire, mais

il

la folie.

brûle aussi.

Et maintenant, est-ce pour conserver cet équilibre que la

Providence donne souvent, dans un temps de leur

vie,

à ceux qu'elle destine à devenir de profonds penseurs,

des occasions de jeter une pâture de plaisirs des sens à leurs corps matériels

,

comme

le Virgile

du Dante pour

arriver aux Champs-Elysées, jette des poignées de terre

à dévorer aux gueules béantes de Cerbère

?

CHIROMANCIE

De

comme un

tous temps la main a été regardée

symbole de force

manus pour

et

de puissance. Virgile se sert du mot

désigner la troupe armée, les guerriers.

Hïc manus ob patriam pugnando vulnera passi. (Là étaient ces braves guerriers qui avaient été blessés

en combattant pour

la patrie.)

Xsip,

main, vient de

Pour

les anciens, la

l'homme naux.

x.«ip&o>

main

et le ciel, entre

XsipcT£<7ta, ^Êiporovia,

:

dompter, subjuguer.

était

l'intermédiaire entre

l'homme

et les esprits infer-

signifient invocation, évoca-

tion, imprécation, en étendant la main, de

de

rs
l'art

et

Tsivro,

étendre. Xeipc^avreta,

de deviner par l'inspection de

Xetpttv,

£

'P>

la

main, et indiquent

main.

d'où vient Chiron, veut dire magicien, magique,

et par induction,

occultes

x,

xeipo
comme

le

médecin guérissant par

les sciences

Centaure Chiron.

La main est un pantacle. Pantacle vient de Pantaculum (qui contient toutes choses).

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. La nature l'homme

un

petit

un pantacle;

est

est le

195

un pantacle;

l'univers est

résumé de l'univers puisque l'homme

monde (un microcosme). La main

de l'homme, son microcosme

est le

est

résumé

actif.

Or, les analogies étant exactes entre les idées et les

formes, de degré en degré, du grand au petit, de

nature à l'univers

de l'univers à l'homme

,

,

la

de l'homme

à la main, celle-ci contient donc, au dire des kabbalistes, les

caractères de la science universelle aussi bien

que l'univers; et la destinée

main étant

et la

le

pantacle de l'univers,

de l'homme étant fatalement analogue à

l'harmonie universelle, la main doit porter les signes de cette

harmonie à laquelle

comme

Et

dans

la

est supérieure à telle

main

tel

elle appartient aussi.

nature telle force ou

ou

telle autre,

de

telle influence

même

dans

un autre en correspondance

planète, peut en dominer

moins active avec un autre

On nous

astre.

fera observer sans doute que les planètes ont

depuis longtemps, dans leur nombre, dépassé

le

naire, et qu'on en découvre encore de nouvelles.

répondrons que

si

c'est qu'elles sont soit

la

signe en correspondance véhémente avec telle

on

peu

les

septé-

Nous

découvre avec tant de peine,

visibles, soit

par leur éloignement,

par leur petitesse, et qu'elles ne peuvent alors avoir

qu'une influence secondaire. Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, sont toujours les

planètes les plus importantes. Uranus par son im-

mense distance du

soleil,

perd son influence sur nous.

Quant à Vesta, Junon, Gérés, Pallas,

si

petites qu'on les

LES MYSTERES DE LÀ MAIN.

196

regarde fluence

comme si

elles

les débris

en ont

,

d'une planète brisée, leur in-

complètement annihilée par

est

celle des corps célestes plus importants qui

La force de résistance d'un pygmée

rent.

sible contre la force d'attraction d'un

La lune, malgré sa

petitesse, a sur

vive en raison de sa

nous entou-

serait-elle sen-

géant?

nous

l'action la plus

proximité. Quant au soleil, per-

sonne ne contestera sa puissance.

Tant que

que

la

l'on

ne nous aura pas clairement démontré

lune n'a aucune influence sur

public appelle lunatiques convictions;

si

les

marées de notre

personnes nerveuses que

et sur les

globe,

bon sens

le

nous persisterons dans nos

,

lune a de l'influence, les autres astres

la

en ont aussi. L'on trouve dans la main

:

Le ternaire représenté par

La

les trois

mondes du pouce.

croix représentée par le quaternaire

:

quatre

les

doigts.

Le duodénaire dans

le

quaternaire représenté par

les

quatre grands doigts divisés en douze phalanges.

Tout ce qui s'accomplit dans

le

nombre douze. Douze mois dans dans

le jour,

temps

est

marqué au

l'année, douze heures

quatre âges dans la vie, quatre saisons dans

Tannée. Quatre, multiplié par

trois,

nombre

sacré,

donne

duodénaire.

le

Dans

la

main, vous trouvez aussi

le

septénaire

:

les sept

planètes représentées par les monticules.

Nous avons vu que chaque doigt de en

trois

mondes

;

la

paume de

la

la

main

main

est divisé

doit l'être aussi,

,

LES MYSTERES DE LA MAIN. car la

paume de

la

197

main a bien plus d'importance que

les doigts qui viennent s'y attacher, et lui apporter

comme

des canaux, les fluides des corps célestes. Parmi les doigts, le

pouce seul traverse

cupe une partie;

il

main tout entière dont

la

en est

le roi,

oc-

il

puisqu'il réunit la vo-

lonté, la logique, et l'amour, source de la vie.

Les anciens chiromanciens, nous craient le pouce à Mars et

pouce

est la vie entière

l'amour et

:

l'avons

à Vénus

ainsi

;

vu,,

consa-

compris

la lutte. Et la

nous l'indique par analogie, en ensanglantant

le

,

le

nature

premier

combat d'amour. Nous reviendrons tout à l'heure aux

A

la racine

de chaque doigt ,

trois

dans

la

mondes.

paume de

la

main, se trouve un monticule.

Chaque monticule correspond à une planète, de quelle

une

reçoit

il

influence

la-

favorable ou funeste,

selon que son développement est plus ou moins parfait

ou que

les signes qui s'y

trouvent sont plus ou moins

heureux.

Le pouce représente

la

création. Rappelant par

sa

forme, non pas par un caprice de la nature, mais par

une sage

analogie, le jodkabbalistique,le phallus des an-

ciens,

réunit à lui seul, nous l'avons dit: la généra-

il

tion, la

raison et la réalisation ou la volonté (ce qui est

un en magie). Le pouce donc tout seul

c'est la vie, c'est l'être, c'est

entouré d'influences

bien ou son mal

,

dont

il

l'homme

doit pétrir son

selon la direction qu'il donnera à son

intelligence, à sa volonté.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

198

Les influences qui l'entourent, et combattre, sont piter; la fatalité

de

l'art

ou de

la science

cruauté

:

mour ou

la

:

Apollon;

Ju-

débauche

:

la

ruse ou l'étude de

domination de soi-même ou

la

Mars; l'imagination ou la

:

bonne ou mauvaise: Saturne; l'amour

la richesse

Mercure;

:

ou

qu'il doit utiliser

noble ambition ou l'orgueil fou

la

la folie:

Lune;

la

l'a-

Vénus.

Lorsque ces monts sont bien à leur place, bien unis, bien pleins, la

ils

donnent

appartiennent à

les qualités qui

planète qu'ils représentent, et dont nous allons rendre

compte.

monts sont peu

Si les

noncent Si les

le

manque de

saillants

dans

les

mains,

ils

an-

ces qualités.

monts sont remplacés par une

cavité,

les défauts qui

correspondent aux qualités;

de leur place,

ils

ils

s'ils

donnent

sont hors

participent des défauts ou qualités des

monts vers lesquels

ils

se dirigent.

Des lignes que nous décrirons plus tard viennent modifier

encore

la signification

de ces monts.

L'ampleur excessive d'un mont annonce l'excès dans la qualité, ce qui est toujours

un

défaut.

Nous classerons donc nos explications en

qualités, ex-

cès des monts, absence des monts.

MONTS



JUPITER.

Jupiter était le roi des dieux païens

;

Jupiter, c'est la

plus grande, la plus belle des planètes connues

commandait dans

le ciel.

;

Jupiter

LES MYSTERES DE LA MAIN. Le mont de Jupiter se trouve sous Yindex

grand

doigt, celui qui ordonne, qui

199 le

premier

menace, qui montre.

QUALITÉS.

Jupiter donne la religion fervente, l'ambition noble, les

honneurs,

la gaîté (jovial vient

deJovis), l'amour de

la

nature, les mariages heureux, les unions d'amour.

EXCÈS DU MONT.

Donne la

la superstition,

l'orgueil excessif,

domination quand même,

le désir

de

l'amour de

briller.

ABSENCE DU MONT. Cause

:

La paresse, l'égoïsme,

de dignité,

le

l'irréligion, le

manque

défaut de noblesse, les tendances vulgaires.

SATURNE. Le mont de Saturne se trouve sous

du milieu. Saturne c'est le

Temps

est triste

;

le

médium,

c'est le roi

le doigt

déchu du

ciel,

qui dévore, après douze mois, son enfant,

l'année. C'est le

Temps, chargé d'exécuter

tin.

Saturne

c'est la fatalité.

les

œuvres du Des-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

200

QUALITÉS.

Saturne donne, quand la réussite

(Mais

il

il

sourit, la

prudence,

la sagesse,

quand même. donne

aussi la plus extrême infortune, et ces

deux alternatives sont indiquées par des lignes particulières.

)

EXCÈS.

Donne tude,

la taciturnité,

vengeresse

du

,

l'amour de

la tristesse,

la religion rigide,

l'ascétisme, le

la soli-

crainte d'une seconde vie

la

remords

et souvent le goût

suicide.

ABSENCE DU MONT.

Malheur ou vie

insignifiante.

APOLLON, OU LE SOLEIL. Le mont d'Apollon où

l'on passe les

se trouve sous l'annulaire, le doigt

bagues

d'or.

Apollon est beau, noble. Apollon est

le

dieu des arts.

QUALITÉS.

Apollon donne le goût des arts

musique, peinture),

(

littérature, poésie,

le succès, la gloire, l'intelligence, la

célébrité, le génie, la lumière,

tout ce qui brille et fait

LES MYSTERES DE LA MAIN. briller; tel, il

il

donne

donne

la grâce qui

le

l'espoir, la conviction

calme de l'âme,

charme

le

cœur,

la

nom immor-

d'un

beauté qui

donne

il

201

fait

la religion

aimer,

aima-

ble, tolérante, la gloire, la célébrité, la richesse.

EXCÈS.

Il

le

donne

aussi l'amour de l'or,

goût des riches

de

étoffes,

du

faste,

par suite de la modification apportée par

donne

la curiosité,

dans l'insuccès, le persiflage,

la

misère,

la fatuité,

de la dépense,

la célébrité à tout prix, et

la

la légèreté,

l'envie basse, le

les

lignes,

il

honte, l'entêtement le

sophisme et

bavardage, le

paradoxe

menteur. ABSENCE DU MONT. Si le

mont manque,

c'est existence matérielle, insou-

ciance pour les arts, vie nulle et monotone

jour sans

comme un

soleil.

MERCURE. Le mont de Mercure se trouve sous

l'auriculaire

(

le

petit doigt).

Mercure, c'est c'est lui qui les avis

du

le

beau

,

l'élégant

communique avec

ciel.

les

messager des Dieux

hommes

;

et leur porte

Les serpents de son caducée sont l'em-

blème du grand agent magique, de qui descend sans cesse

comme

le

la

lumière astrale

messager Mercure, du

LES MYSTERES DE LA MAIN.

20i

ciel à la terre, et

remonte de

la terre vers le ciel.

chaîne d'or sort de sa bouche. Mercure, c'est

Une

Hermès.

QUALITÉS.

Mercure donne

la science,

l'intelligence d'un

monde

supérieur, les travaux d'esprit, l'éloquence entraînante, le

commerce,

la spéculation intelligente

honorable, la

,

fortune glorieuse, l'industrie, les inventions, la promptitude dans l'action et la pensée travail, l'aptitude

l'agilité

,

aux sciences occultes, à

,

l'amour du

l'alchimie, à

tout ce qui est au delà de l'humanité.

EXCÈS.

Mais Mercure est vol, la ruse, le la

le

dieu des voleurs,

mensonge,

banqueroute,

donne aussi

il

le

la perfidie, l'agiotage effronté,

le discrédit,

l'ignorance prétentieuse.

ABSENCE.

L'absence du mont de Mercure, c'est

:

défaut d'apti-

tude pour tout ce qui est science ou commerce, vie négative.

LIGNES.

Les monts dont nous venons de parler sont limités à leur base par une première ligne

ment, soit

soit

du sommet,

soit

,

qui part ordinaire-

du pied du mont de Jupiter,

du sommet ou du pied du mont de Saturne, pour

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. traverser

horizontalement

tement

mont de Mercure.

le

la

main

et

203

entourer complè-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

204

Cette première ligne est

nommée

enclôt ce que nous appellerons

paume de

la

monde

le

cœur

ligne de

et

divin dans la

main.

La ligne qui

prend sa naissance entre

la suit, et qui

Jupiter et le pouce pour s'étendre plus ou moins adroite, se

nomme la ligne de comme on le

tête.

voit déjà, celle qui doit représen-

C'est,

monde naturel,

ter le le

monde

par

et

comme

elle

doit représenter

naturel, c'est-à-dire la vie humaine, éclairée

la raison,

puisque

de tête représente

la ligne

son, elle traverse la plaine et le

réunion signifie

la lutte

dans

mont de Mars

la vie

,

,

degrés de la société. La lutte partout

elle-même et

la

pour cela que Mars seul

dans

la

:

une

;

humbles

car la lutte est

nature ne cesse de nous en avertir.

C'est

main

la

sur les montagnes

et dans les vallées, sur le trône et dans les plus

la vie

la rai-

dont

fois

pour

est représenté

la

lutte,

une

deux

fois

résistance à la lutte (toujours Jokin et Bohas)

.

fois

pour

En

la

ad-

mettant l'opinion des anciens chiromanciens qui donnait à Mars ou à ses influences le haut du

commencent la

mont de Vénus, où

ligne de tête et la ligne de vie, Mars oc-

cuperait horizontalemens tout le milieu de la main, le

monde Ici

naturel, le nôtre.

le

mont de Mars représente

puisqu'il représente la résistance;

les qualités

l'excès

de Mars,

du mont de

Mars, qui est la lutte active, est représenté par la plaine

de Mars dans

la vole

de

la

main

{le

creux de la paume).

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

205

MARS. Mars, c'est

le

dieu de la guerre.

QUALITÉS DU MONT.

Mars donne danger,

le la

courage,

le

calme,

le

noble fierté,

le

dévouement,

sang-froid dans

la

résolution, la force

temps opportun;

de résistance, l'impétuosité à

même

le

domination de soi-même,

la résignation, la

l'excès

de ce mont est favorable.

EXCÈS représenté

par

Mars avec des lignes fatales.

la plaine de

Mars donne aussi

la

brusquerie

la colère,

,

l'injus-

tice, l'insolence, la violence, la rixe, la cruauté,

du

la soif

sang, la tyrannie, l'insulte, le défi.

ABSENCE DU MONT.

C'est

A

la

:

Lâcheté, puérilité,

hauteur où

et tout à fait inhérent

mont de

la

Yoir

la gravure,

sang-froid.

de Mars cesse dans

la

main,

au mont de Mars, se présente

Lune qui termine

du côté opposé à

i.

manque de

le triangle

la racine

page 203.

ainsi la

du pouce

'.

paume de

la

le

main

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

206

LUNE. La Lune,

c'est la chaste Diane,

La Lune, en chiromancie,

Phébe à Tare d'argent.

c'est aussi la

mer

(type du ca-

price).

QUALITÉS.

La Lune donne l'imagination, la chasteté, la poésie

mystère de

douce mélancolie,

sentimentale, l'élégie

la solitude et

désirs, les méditations,

rations vers

la

du

,

l'amour du

vagues

silence, les rêveries, les

l'harmonie en musique,

les aspi-

un autre monde.

EXCÈS.

Donne

les caprices, l'imagination déréglée,

tion incessante, et avec des lignes qui l'effet,

des désespoirs sans

continuel,

une mobilité

cause,

une

irrita-

en augmentent

un mécontentement

excessive, des désirs incessants,

la tristesse, la superstition, le fanatisme, l'erreur, les va-

peurs, les migraines

ABSENCE DU MONT. C'est

Manque

:

d'idées,

de poésie, sécheresse

,

positi-

visme.

Le mont de Vénus occupe avec la moitié

ment

le

de

la

monde

paume de matériel.

la

le

mont de

la

main. Ainsi réunis

Lune, ils

for-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Ainsi la

paume de la main

Le monde

est divisée

en

207

trois

zones

matériel, qui en occupe tout le bas

Le monde naturel, qui en occupe tout Le monde

divin, qui

le

en occupe toute

:

;

milieu

;

la partie supé-

rieure.

VÉNUS Le mont de Vénus il

est

ligne.

line

est

formé de

la racine

du pouce

;

comme cerclé, comme enclavé par une grande On dirait un ruisseau qui court au bas d'une col-

:

Cette ligne, c'est la ligne de vie

1 .

Car c'est de Vénus, c'est de l'amour que procède la vie.

Vénus, c'est

la déesse

de

la beauté, la

mère de

l'a-

mour. QUALITÉS.

Vénus donne

la beauté, la grâce,

l'amour des belles

formes, la mélodie en musique, la danse élégante, la galanterie, le désir

de plaire,

le

besoin d'aimer, la bienveil-

lance pour tous, la charité, la tendresse

;

elle

porte aux

plaisirs des sens. Si le

qualités.

mont

est déprimé,

Pour en avoir

les

signes viennent s'y joindre.

1.

Voir la gravure, page 203.

vous avez vices

il

le

manque de

ces

faut que d'autres

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

208

EXCÈS.

La débauche,

l'effronterie, la licence, le

dévergondage,

la coquetterie, la vanité, l'esprit léger, l'inconstance et la paresse.

ABSENCE DU MONT. C'est

:

Froideur

manque

dresse,

,

égoïsme, manque d'énergie, de ten-

d'action et d'âme dans les arts.

Les monts, dans les circonstances favorables que nous

avons indiqués, donnent toujours sinon toutes tés qu'ils représentent, lités, et

Mais

ils

rendent aptes aux autres.

un mont

si

ils

que tous

si

le

lui et

mont de

pour

tous

les

sujets, ils

lui.

Jupiter, siège de l'ambition, est

beaucoup plus apparent que tous

les autres,

orgueil excessif, ambition démesurée lui les

les autres,

deviennent en quelque sorte

ne vivent que par Ainsi,

est plus fort

rapportent leurs qualités au profit de ce mont

les autres

seul dont

les quali-

au moins une partie de ces qua-

;

il

deviendra

et absorbés

par

autres monts le serviront exclusivement chacun

à sa manière.

Mercure donnera ce dont

il

dispose de ruse ou d'é-

loquence, Apollon les arts agréables,

la

séduction par les

formes, Mars l'audace Vénus, le désir de plaire la Lune, ;

;

l'imagination, toujours selon les aptitudes de chacun.

Saturne

c'est la destinée; si

Saturne

lui est favorable,

LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN. puissamment secondé

aussi

,

réussite

la

209

est certaine.

Nous dirons tout à l'heure comment Saturne rend

ses

oracles.

Voici la première partie de la chiromancie

simple, elle pourrait suffire sans culs en seraient faciles,

si la

;

elle est

aucun doute,

bien

et les cal-

puissance des monts n'était

très-souvent combattue et quelquefois annulée par les lignes qui sillonnent la

Nous avons indiqué

La ligne de cœur,

On

paume de

les lignes

apportées à

la

les

nombreuses modifications

puissance des monts par ces lignes, et

une foule d'autres lignes accidentelles; mais,

moyen

le

étude

des trois mondes, nous rendrons cette

hérissée de détails et jusqu'à présent presque

si

inintelligible,

Pour éviter

nous la

lieu d'écrire de

noms

dans

:

les connaît.

aussi par

les

main.

— la ligne de tête, — la ligne de vie.

Nous allons entrer dans

par

la

mères

la

rendrons claire et

facile.

confusion en publiant notre dessin, au

nouveau sur chaque mont de

qui les distinguent

la figure qui

qui représente ces

comme nous

la

main

l'avons fait

précède, nous y avons tracé le signe

mêmes noms en kabbale

d'ailleurs

;

ces signes sont connus et se trouvent expliqués partout,

même

dans

les

almanachs

les plus vulgaires.

Le lecteur, par leur place même, pourra facilement les

la

comparer. Mais avant, orientons

main

aussi

le

mâle

nord et

la

main.

le midi, Test et l'ouest.

Il

y a dans

La main

et femelle.

12.

est

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

210

MALE ET FEMELLE La main mâle

donc partagée en deux parties

est

:

la partie

et la partie femelle.

La partie mâle

La partie femelle au

se trouve au nord.

midi.

La ligne de

tête

la femelle, le

nord

forme

la séparation entre le

mâle

et

et le midi.

Les peuples du nord sont fatalement condamnés au travail, et c'est fatalement aussi

grès, enfant

du

travail

;

s'ils

péries des saisons , le froid anéantis.

Leur appétit

,

que leur vient

le

pro-

restaient inactifs, les intemla

faim

les

est double.

auraient bientôt

Quand

ils

veulent

s'arrêter, le besoin les flagelle.

Les peuples du midi ont à peine besoin d'un abri,

ne souffrent pas du cilement apaisée. vail.

Le

fumé,

ciel est

la

si

Il

ils

froid, et 'leur faim indolente est fa-

leur faut double vertu pour le tra-

beau, la

contemplation

si

mer

est

si

bleue, l'air

douce! Et

la

si

par-

contemplation

berce l'imagination et éveille l'amour sensuel qui charme et énerve.

Et voyez

— l'art

:

les

peuples du nord ont l'industrie, Mercure-,

basé sur la science, Apollon;

— l'ambition

qui

leur défend la paresse, Jupiter.

Tout ce qui

est mâle.

Les peuples du midi ont l'amour sensuel, l'imagination.

Tout ce qui est femelle.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Les

hommes du

midi sont assujettis par les

211

hommes du

nord. L'orient c'est le

commencement,

iproKÔ

f%.

©MâJl

ouest: Wliéallme-

c'est le lever

jfjML-

^

à â

du so-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

212

de départ de toutes choses; l'Orient

c'est le point

leil,

donne

la vie, le jour, la religion,

c'est le

voluptueux dans son

le

germe

par

trouvée belle, et

les arts,

l'ont fait

ils

la gloire, la

et s'endort,

sérail.

L'orient a donné la lumière aux gens ci l'ont

mais

la science, Fart,

donne

sans rien retenir. L'orient

guerre,

du midi,

et ceux-

rayonner splendide

la civilisation; et

en

l'activant sans cesse, à l'aide de l'enthousiasme de leur

nature nerveuse

semblable à

ils

,

la clarté

faiblir

cette

yeux à

la

en ont

du

une lueur éblouissante

fait

soleil; et

puis

ils

ont laissé

s'af-

lumière, parce qu'elle leur fatiguait les

longue

,

et elle est

devenue une torche

qu'ils

ont accrochée aux murs de leurs salles de débauche, et se sont endormis dans l'ivresse.

ils

Et la lumière s'est éteinte.

Le pouce

tourné vers l'orient pour recevoir

est

aspirations et les faire mûrir par la volonté

de

vie, la ligne

Le cœur

la ligne

de cœur partent de

tête, la ligms

et l'idée vont à l'occident

l'ouest, elles

;

les

de

là.

au couchant, à

:

vont y mourir.

L'Amérique est à l'ouest

Dans

la

main, ce qui regarde l'ouest,

commerce); Mars

(la lutte), la

Lune

c'est

(le

Mercure

(le

capricef; l'ima-

gination n'est imagination que lorsqu'elle est éclairée par l'art

;

autrement

elle

dort,

comme

le feu dort

caillou et dans l'acier, attendant le choc

dans

pour en

le

jaillir;

jusque-là elle n'est qu'erreur.

Ce qui vient du commerce est vit

par

là,

sa puissance s'est

utile à

l'Amérique; elle

formée par

la lutte, elle

LES MYSTÈRES DE LA MAIN lutte contre ses forêts, contre la

mais

elle

ne

mer,

reçoit, bien qu'elle fasse,

213

elle s'agrandit,

que

les dernières

lueurs de la civilisation. Elle peut faire luire le feu des

machines, mais

tombeau des C'est le

elle n'éclairera

jamais

le

monde.

C'est le

arts.

pays de l'égoïsme, et l'égoïsme c'est la mort du

cœur. Et iquand le

cœur ne bat

plus, le corps,

s'il

continue

d'agir n'est plus qu'un cadavre galvanisé.

Ce n'est pas l'avenir qui est à l'ouest, c'est Et

si

monde,

la fin.

l'Amérique, avec le temps, amenait la nuit sur le l'Orient enverrait

un nouveau jour qui

dissiperait

la nuit.

Et le Midi se réveillerait régénéré

,

mais par

tus féminines, l'imagination et l'amour. il

les ver-

Et de nouveau,

mâle

,

la

son élan

,

sa

éclairerait le Nord, qui retrouverait sa vertu

nécessité.

On Où

a dit la jeune Amérique! est sa jeunesse

?



est

sa naïveté,

tendresse? Qu'a-t-elle de jeune? elle à pris tout d'un

coup

les

tion

Elle a tous les vices

!

cheveux blancs de

ché, et elle aspire à c'est la tête qui

ce n'est jamais

la

du

commander

commande

le bras.

,

civilisation

:

la

corrup-

vieillard sceptique et desséle

monde. Allons donc

!

parfois ^'est le cœur, mais

,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

214

LIGNE DE COEUR. Nous avons vu lités

les

monts donner aux hommes des qua-

diverses plus ou moins grandes, selon leur dévelop-

pement plus ou moins phrénologie,

il

fort.

en sera de

qu'une règle partout;

C'est le

même

système suivi en

des lignes, car

les qualités qu'elles

il

n'y a

apporteront

seront en rapport avec le plus ou moins de perfection

de leurs formes

;

avec leur parcours plus ou moins grand,

avec leur couleur plus ou moins favorable. Le lecteur

nous suivra facilement,

il

ne

s'agit plus

que de

lui faire

connaître quelques signatures de la nature qu'elle im-

prime partout, surtout dans se reflètent sur

l'homme,

le ciel,

et qui,

du

ciel,

conséquemment dans

et

la

main. Ces signatures modifient le sens des lignes, mais elles sont

peu nombreuses

et

peuvent toujours

s'expli-

quer par l'analogie. Toutefois, l'expérience de bien des siècles, car l'art de la

chiromancie a commencé avec

le

monde, a consacré

des observations que nous avons reconnues vraies par l'usage,

tations

mais qui demanderaient de trop longues disser-

pour être expliquées par notre méthode. Pour

les

éviter, nous donnerons ces observations en ajoutant le

mot

tradition indiquant leur source.

En général, toute faut ou

si

ligne pâle et large

l'on veut, l'opposé

de

annonce

le

dé-

la qualité attribuée

à

cette ligne.

Nous

le

savons déjà,

la ligne

de cœur est

la

première

,

LES MYSTERES DE LA MAIN

sommet de

ligne posée horizontalement au

Elle doit être nette, bien

colorée, et aller jusqu'à la

percussion de la main, en partant du :

paume

la

au pied des monts.

c'est celle qui court

elle signifie alors

215

bon cœur,

mont de

Jupiter;

affection forte et heureuse.

Percussion vient du mot per enter e, frapper; c'est le côté, l'ourlet de la

main qui porte

lorsque l'on frappe

,

sur une table; c'est le dehors de la main, Yhypothenar

en chiromancie.

De

la

longueur plus ou moins grande de

cœur, vous jugerez de tachement.

la force

manque par

Si elle

exemple, de commencer sur

commence

ou de

le

qu'à la hauteur du

le

haut,

mont de

si

de

la ligne

de

l'at-

lieu,

par

la faiblesse

au

Jupiter, elle

mont de Saturne,

alors

ne

on

aimera plutôt sensuellement que de cœur. L'on pourra s'attacher, mais à cause des plaisirs sensuels.

La ligne

ira

du côté de Mercure,

et

Mercure

c'est le

dieu messager, le porteur de la lumière astrale qui com-

munique avec

la

matière, tandis que Jupiter, c'est

l'i-

déal suprême.

Mais

si

votre ligne part de Jupiter et n'arrive pas jus-

qu'à Mercure, alors vous n'aimerez que de cœur, alors

votre passion sera noble, éthérée, pure, mais peu matérielle.

c'est

On

Le haut de

la ligne, c'est

l'amour idéal;

le

bas,

l'amour sensuel. voit

souvent des lignes de cœur qui barrent

main tout entière

;

elles partent

la

en quelque sorte du

dos de la main au-dessous de Jupiter, et vont au delà de

Mercure à

la

percussion.

,

LES MYSTEKES DE LA MAIN.

216

Ces grandes lignes annoncent trop de tendresse, excès et par conséquent, désordre dans les affections.

Ceux qui ont de

pareilles lignes de

heureux parla, mais

ils

cœur peuvent

être

doivent aussi s'attendre à de

grandes et inévitables souffrances. L'excès d'affection

amène

la tyrannie

dans l'affection

la jalousie! et la jalousie fait souffrir celui qui

aime, et

celui qui est aimé.

Une

ligne de

cœur

brisée en plusieurs fragments, c'est

inconstance en amour et en amitié, mépris des femmes

pouvant

aller jusqu'à l'insulte.

Ce sont des chaque instant

Une rupture

liaisons qui se

comme

la ligne

est toujours

forment et se rompent à de cœur elle-même.

un signe de

faiblesse

chaîne se brise, parce qu'elle n'est pas assez forte; se

rompt par secouàses,

:

une

si elle

cause de sa rupture sera in-

la

diquée par le mont sous lequel elle se rompra, mais cette

cause se rapportera toujours à

mont, car

Si elle se brise sous

turne et

la

mauvaise influence du

la faiblesse c'est Terreur.

Saturne, c'est fatalité. Entre Sa-

le soleil, c'est sottise

tuité, orgueil

;

sous le

;

soleil,

c'est fa-

entre le soleil et Mercure, bêtise et ava-

rice; sous Mercure, avarice et ignorance, incapacité. Si la ligne

de cœur est

faite

en chaîne ou hérissée de

petites lignes qui suivent son cours

,

c'est aussi incon-

stance en amour, amourettes nombreuses.

Une

ligne de

cœur d'un rouge

vif

:

amour ardent jus-

qu'à la violence (tradition).

Ligne de cœur pâle, large,

c'est

débauche froide manque ?

LÈS MYSTERES DE LA MAIN. de cœur, de

homme

blasé. Pâle, c'est

vie; large, c'est

un

217

manque de

force et

trop grand pour le fluide qui

lit

circule, c'est le fleuve sans

eau qui se traîne sur un fond

de boue. Lorsqu'à son point de départ

de cœur tourne

la ligne

autour de l'index en forme de bague et

s'y

termine in-

térieurement en épis, c'est (ce que les chiromanciens appellent l'anneau de Salomon) le signe de l'initiation

aux sciences occultes. Si la ligne

de cœur s'unit entre

avec la ligne de tête et funeste

;

la ligne

pouce

le

de

vie,

présage d'une mort violente

trouve dans les deux mains. C'est

si

,

et l'index,

c'est le

la tête et le

se laissent entraîner par la vie, l'instinct; c'est

qui se

met un bandeau sur

un signe signe se

cœur

qui

l'homme

yeux en passant près des

les

précipices; c'est l'abnégation du libre arbitre. Si

dans son parcours,

la ligne, partout ailleurs

s'a-

baisse vers la ligne de tête qui s'étend au-dessous d'elle, c'est

un signe de

disposition au crime

si

sont fatales, ou au moins à l'avarice; en le

cœur mené par

joindre à

la

d'autres lignes

un mot,

c'est

la ligne

de cœur vient se

ligne de tête au-dessous

du doigt de Sa-

la tête. Si

turne, c'est-à-dire dans sa direction, c'est signe de mort violente. Saturne est la fatalité. Si la ligne

que

de cœur est traversée par des lignes autres

les lignes principales,

on doit s'attendre à autant de

déceptions et de malheurs en affections qu'il s'y trou-

vera de coupures.

*

Des points rouges et enfoncés sur

la ligne

du cœur, 13

LES MYSTERES DE LA MAIN.

218

annoncent autant de blessures au cœur,

soit physiques,

soit morales.

La ligne nue

cœur

et sans

Si elle jette des

bables. L'influence

mensale

Si la

'

trois, c'est

c'est

:

:

sécheresse de

si

et les

mont de Jupiter,

de

les

c'est aussi

femmes;

fois

et

pour toutes, qu'une ligne

menace de ce genre

le cas contraire,

;

pour

les

vio-

deux mains. bri-

n'est fatalement

mauvaise que lorsqu'elle se trouve répétée dans

mains dans

la

médius,

menace de mort

cette ligne se trouve dans les

Nous dirons une

est toujours bonne.

vie) et se dirigeant vers le

hommes,

sée ou toute autre

sur-

coupée par une ligne partie de

danger en couches pour

:

femmes

le

richesse et honneurs pro-

modérée de Jupiter

est

vitale (ou la ligne

lente

rameaux vers

nombre de

tout au

c'est

rameaux,

et pauvreté.

les

deux

une main corrige presque

toujours la funeste influence de l'autre.

Remarquons donc

ici

signe défavorable ne

strophe

:

funestes;

il

pour ne plus

suffit

l'oublier,

qu'un seul

pas pour annoncer une cata-

faut le concours de plusieurs autres signes

un signe

fatal isolé est

vaise, c'est l'avertissement

une présomption mau-

d'un danger qui se présentera,

mais qui pourra être évité en en consultant toujours indiquées dans la main par l'excès de

mont, ques, étoiles

la

forme de

telles

.

ou

telle ligne

tel

causes

ou

tel

ou d'autres mar-

que des raies en travers, des croix, des

à des places

cieuse. Lors \

telle

les

même

Voir page 226.

ou leur influence devient perni-

que toutes

les lignes

concourraient

LES MYSTERES DE LA MAIN.

219

pour annoncer un danger, ce danger pourra être encore

sinon évité, du moins rendu moins terrible par

,

la

volonté et la prudence mise au service de la volonté. C'est

en cela surtout que pas, et nous

chiromancie

la

ne saurions trop

une arène où nous devons tous

comme

spectateurs, demain

phants

ou victimes.

naître son

ennemi d'avance,

l'autre

c'est

:

rameau

bonheur

la vie est

gladiateurs, triom-

beaucoup que de con-

c'est

souvent

cœur

qu'une branche s'élève vers Jupiter, si

que

paraître aujourd'hui

comme

C'est déjà

à son origine, la ligne de

Si,

est utile. N'oublions

le répéter,

la victoire.

est bifurquée et

c'est

bonheur. Et

:

s'arrête entre l'index et le médius,

et vie tranquille; c'est

une

vie passée

entre la fatalité et les grandeurs, mais sans être tou-

chée ni par l'une ni par

que

la ligne

Si la ligne

les autres. Il est

de cœur commence sous

le

turne brusquement et sans rameaux, c'est

mort

bien entendu

continue son parcours.

mont de Sa:

menace de

violente et vie courte.

Si elle se divise

en deux branches, dont l'une s'élève

vers Saturne et l'autre descend vers la ligne de tête, c'est

:

double manière de sentir, fatales l'une

L'homme

et l'autre.

qui a ces lignes marquées dans sa main, se

trompera souvent

et

éprouvera des pertes nombreuses.

Des points blancs sur conquêtes amoureuses

la ligne

du cœur annoncent des

(tradition).

Une main sans ligne de cœur,

c'est

mauvaise

foi,

mé-

chanceté, aptitude au mal, volonté de fer, mort prématurée.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

220

LIGNE DE TÊTE. La ligne de l'index

tête

elle est

;

prend naisssance entre

pouce

le

et

ordinairement réunie à son départ à la

ligne de vie, qu'elle quitte presque aussitôt

pour s'avan-

cer plus ou moins horizontalement , tandis que sa com-

pagne descend en contournant

La ligne de

le

mont de Vénus.

tête droite, longue, signifie

:

jugement

sain,

esprit lucide, et aussi volonté forte, car elle traverse la

plaine de Mars et va finir sur le

vance donc toujours

mont de Mars;

forte, toujours

elle s'a-

calme, à travers les

luttes de la vie, sans les éviter, sans les craindre, sachant

au contraire s'en faire un auxiliaire pour parvenir.

Une

pareille ligne

la lutte

:

sang-froid tend, car

donnera donc

les qualités utiles

pour

l'énergie, la circonspection, la constance et le ,

le

si

si le

mont de Mars

mont de Mars

est

tés nécessaires à la lutte seront

est développé, cela s'en-

peu apparent,

les quali-

moins grandes ou moins

intenses.

Toutefois, la ligne de tête très-longue et droite, c'est

:

avarice ou au moins économie extrême, parce que c'est

:

excès de raison, excès de calcul; le premier sentiment

de l'avare,

c'est la crainte

de manquer

ce sentiment dégénère en

amour de

;

avec l'habitude l'argent

quand

même. Si

la ligne

de

tête,

après avoir traversé la plaine de

Mars, descend du côté du

mont de

la

Lune qui ^tV ima-

gination^ l'idéalisme, alors on jugera moins sainement

LES MYSTERES DE LA MAIN. la vie,

on

la

221

verra en artiste; la tête recevra des influences

qui feront souvent voltiger des chimères devant la réaqualités positives devront en souffrir. On verra comme elle est probablement dans la Lune, mais comme elle n'est certainement pas ici-bas. lité, et les

la vie

Le mont de

la

Lune représente

l'imagination, mais

magination confuse, non encore épurée par

ment ou

la

le

l'i-

raisonne-

science (Hermès ou Apollon) qui doivent

compléter. Autrement, lorsqu'elle arrive à l'excès, sans

la

guide, elle devient, nous l'avons

dit,

superstition, erreur,

divagation romantique. Si la ligne

de tête descend très-bas dans

Lune, on tombera dans

le

mysticisme.

jusqu'à la folie mystique, faibles

et incomplets,

mont delà Lune une grande

mont de

s'il

organes

sont

se trouve sur le

croix formée par la ligne de

cette croix se trouve dans les

si

la

arriver

dont nous parlerons tout à l'heure,

tête, et l'hépatique

mais seulement

les autres

si

et surtout

le

On peut en

deux

mains. Si

au contraire

la ligne

du côté des monts, nature

est

elle

de tête se redresse et se dirige

menace d'un dommage dont

ordinairement indiquée par

lequel elle tend;

si

c'est vers

Mercure,

commerce; vers

le Soleil,

dans

ou

selon le

monde où Ton

la richesse,

le

mont

c'est

la

vers

dans

le

la réputation, la célébrité

ligne est plus écrite, plus directe,

si

vit;

mais

si la

elle s'élève plus

haut, elle peut signifier la folie, mais c'est encore la folie

caractérisée par le Si

c'est vers

mont

Mercure,

vers lequel elle ira se diriger. folie

de sciences occultes;

si

LES MYSTERES DE LÀ MAIN.

222

c'est vers Apollon, folie d'art; si c'est entre

Apollon et

Saturne, folie d'idéalité religieuse, extases

;

que ce

cœur que

n'est pas avec la tête,

communique avec

mais avec

de

comme pour

tête,

La ligne de

parce l'on

les régions supérieures.

cœur

Aussi dans la main, la ligne de la ligne

le

et cela,

lui

avant

vient-elle

barrer

le

chemin.

tête pâle et large indique le défaut d'intel-

ligence et de circonspection.

Lorsque lieu de la Elle

de tête ne s'avance que jusqu'au mi-

la ligne

main

:

annonce des idées de peu de portée, de

blesse de volonté, de l'indécision, et souvent

dans

d'esprit.

Si elle s'arrête

teur du

mont de Saturne

,

la plaine

un manque

de Mars, à

c'est pronostic

la fai-

la

hau-

de mort vio-

lente et vie courte (c'est encore Saturne qui menace).

La ligné de

tête faite

en chaîne

de

dans

C'est le défaut

fixité

Pâle et peu colorée, c'est

:

les idées.

manque Ae

parti pris, fluc-

tuation.

La ligne de

tête

coupée au bout

C'est blessure à la tête

Une double

ou à

:

la

gorge, ou

ligne de tête coupée à l'extrémité

folie. :

Mort sur l'échafaud. Surtout

s'il

se trouve au

pouce une ligne circulaire au-

dessous de la première jointure.

LES MÏSTERES DE LA MAIN. Si des

c'est

nœuds ronds

que

à commettre, parce

dans la plaine,

soit

commis;

s'ils

sur le

nœuds

c'est la guerre. Si ces

été

sur la ligne de tête,

homicide. Autant de nœuds, autant de meurtres

commis ou soit

se trouvent

223

et

que Mars

sont pâles, ces meurtres ont

sont rouges,

Des points rouges sur

ligne est placée

la

mont de Mars,

ils

la ligne

se commettront.

annoncent des blessures

à la tête.

Des points blancs annoncent des découvertes que Ton doit faire dans la science (tradition).

Une

continuant direc-

ligne de tête bifurquée à la fin,

tement par une branche, la Lune par l'autre

descendant vers

et

le

mont de

indique des tendances à la vérité et

,

des laisser-aller vers l'erreur, et par conséquent au

men-

songe. Celui qui les a est

tromper

un homme

sujet à se tromper et à

un des

signes qui font recon-

les autres. C'est

naître le menteur, et parfois

Une

l'homme double,

commençant sur

ligne de tête

turne et s'étendant jusque sur surtout la ligne de sible, indique

cœur,

cœur

est

le

,

mont de Sa-

mont de Mars, lorsque

peu importante

un homme qui prendra

et qui croira

le

l'hypocrite.

et

la tête

peu

vi-

pour

le

en obéissant à sa volonté ou à son en-

têtement, céder aux conseils du cœur. Cette ligne de tête

influencéepar^a^rne vies de chagrins

ment ou faux

1.

Voir page 239.

et

Mars

lui

annonce des

luttes, sui-

ou de malheurs, survenues par entête-

calcul.

A moins que

la

saturnienne

1

ne

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

22i

assez belle

soit

pour diminuer

la

de ces pro-

fatalité

nostics.

Lorsqu'une ligne de tête est brisée en deux morceaux dans une main, c'est menace de

folie

passion quelconque contrariée, lors

par suite d'une

même

que

la ligne

de tête serait très-belle dans l'autre main, ce qui diminuerait toutefois le danger. est à

11

remarquer que toute ligne transversale qui en deçà ou en delà de

n'est pas

mais qui part de

la

la verticale

du médius,

hauteur de cette verticale ou

s'y

termine, est toujours funeste, parce qu'elle reçoit indi-

rectement l'influence de Saturne. Ainsi la ligne de tête courte, profonde sur les bords, et

ne dépassant pas, dans

de Taxe du médius

homme

(

la

paume, une verticale

doigt de Saturne

)

,

malveillant, destiné a mourir jeune.

cœur ou

la ligne

de

tête,

commençant

tirée

indique un

La ligne de

à cette verticale,

annonce aussi une vie de peu de durée. Si la ligne

c'est

:

de tête est longue, mince, peu apparente,

infidélité, trahison,

Si vers la fin elle

touche, c'est signification

:

si

mort dans

elle

Si

s'élève vers la

foi.

la ligne

de cœur et

jeunesse; elle a la

la

elle est courte

ciens, c'est aussi envie et

laire, elle

mauvaise

remonte vers

;

la

même

selon quelques chiroman-

mauvaise fortune. mensale

,

tortueuse et circu-

annonce sottise, effusion de sang

et

dangers de

mort. Si

c'est

une croix se forme au milieu de :

la ligne

mort prochaine ou blessure mortelle.

de tête,

LES MYSTERES DE LA MAIN. La ligne de

tête,

coupée dans

le

commencement,

maladie des jambes, chutes, ou blessures à est

225 c'est

:

la tête; si elle

coupée de plusieurs lignes accidentelles,

c'est

vie

:

courte ou maladies. Si

recourbe et remonte entre

elle se

l'annulaire, c'est

:

le

médius

et

apoplexie (tradition).

de tête est accompagnée d'une sœur (dou-

Si la ligne

ble ligne) qui la suit dans tout son parcours, c'est: héritage et

un présage très-heureux.

La ligne de cœur,

c'est

tête se

rapprochant par trop de

Finissant au milieu du

sans rameaux

La ligne de leurs, c'est

:

:

c'est

:

de

la

coup à

mont de Saturne et grosse

à la

fin,

de mort.

la tête, suivi

tête tortueuse, inégale et de diverses cou-

mauvais esprit, mauvaise disposition du

foie; c'est aussi

Lorsque

la ligne

palpitations et syncopes.

:

:

présomption, avarice,

vol.

ligne de tête n'est pas jointe à la vitale,

cerveau léger, fantastique

;

c'est aussi

:

colère,

jalousie et mensonge. Disjointe,

mais s'unissant à

se croisent, c'est

:

elle

par des rameaux qui

colère, caprice et bêtise

,

et

souvent

aussi malheur. Si elle

descend jusqu'au bas du mont de

la

Lune, c'est

:

pauvreté et danger de submersion. La Lune règne sur l'eau. Si elle

revient vers le pouce

,

c'est

:

infortune (causée

par l'amour). Si elle

monte vers

la

mensale

:

étourderie,

manque de

tête. 43.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

226

Si elle est trop

mince,

c'est

:

foie malade,

vapeurs al-

lant de l'estomac à la tête. Il

nous arrivera souvent, pour éviter des répétitions

disgracieuses et malsonnantes, de donner à la ligne de

cœur

la

ligne de mensale

aussi par le

même

nom

(de mens), qui est le

adopté par les chiromanciens

;

nous désignerons parfois

motif la ligne de tête par la natu-

relle qui est aussi son vrai nom. Nous prions le lecteur

d'en prendre note. Ainsi

La ligne de cœur La ligne de

vie se

:

c'est

:

mensale.

la

nomme

aussi la vitale, mais cela se

comprend facilement.

LIGNE DE VIE ¥o

wilst

du.

kûhner fremdling hin,

was suchst du hier

in Heiligthum.

Zaubere



vas -tu,

flûte.

téméraire profane?

que

cherches-tu dans ce sanctuaire ? Flûte enchantée.

Ici

commence

le

côté pénible de la science,

nous commençons à mordre dans

du mal.

Ici

nous apprenons à

sonnes que nous aimons

:

lire

la

dans

la

la

déjà

bien et

main des per-

mort prochaine ou

dive, existence pénible, perte des yeux.

dans

ici

pomme du vie

mala-

Nous supputons

nôtre combien d'années encore nous réserve

l'a-

LES venir, et

MYSTERES DE LA MAIN.

le pronostic

si

227

nous menace, nous disons:

la

science est menteuse. Mais l'idée reste et tourmente.

On peut aux gens ne pas tout

dire.

qui vous consultent dans le

On peut ne

monde

pas leur révéler les choses

pénibles lorsque, marquées du sceau de la fatalité absolue, elles sont inévitables la volonté et

même

par

de

les efforts réunis

de l'intelligence.

nous ne devons rien cacher, mais nous devons

Ici

dire aussi que la volonté, talité,

peut tout modifier,

la ligne

de

elle

si

même

ne peut éviter une la fatalité

fa-

indiquée par

vie.

On ne peut

nier l'influence du moral sur le physique.

Les chagrins,

s'ils

ne tuent pas, abrègent évidemment

les jours.

Un Un

désir de

mourir très-sincère est un lent suicide.

désir de vivre bien ardent prolonge l'existence, sur-

tout

si la foi

s'en mêle.

Nous indiquerons un jour dans un autre volume, car aujourd'hui nous expérimentons encore, le

bide que chacun apporte en venant au

trouve nécessairement écrit dans

la

germe mor-

monde

main;

et

et qui se

ceux qui

seront menacés par la chiromancie, pourront alors savoir rait

comment

ils

sont menacés, éviter tout ce qui pour-

favoriser les progrès

secours des gens de la

du mal,

l'art les

et

chercher avec

le

moyens, non pas de guérir

maladie, mais de la prévenir ou au moins de l'atténuer.

Et pour y parvenir mieux encore nous pourrons facile-

ment indiquer et

les

penchants qui concourent à la perte,

que l'on aura sans doute, car

la

nature donne ton-

LES MYSTÈRES DE Lk MAIN.

228

jours,

quand elle veut accélérer une œuvre,

soit

de crois-

sance, soit de destruction, toutes les facilités, toutes les

en un mot, toutes

passions,

les aptitudes nécessaires à

son but. connaîtra la partie faible de son être, et l'on pourra

On

en réformer

On

les défauts

a

dit,

comme on

et cela est très-probable,

né phthisique,

Portai,

physiques,

corrige les

du caractère.

défauts

et instruit

que

le

de son état par

docteur la

méde-

cine, a su prolonger sa vie au delà de 80 ans. Il

serait plus facile encore

de changer

la

nature des

enfants, qui, par sa fraîcheur, sa souplesse, se prête

si

merveilleusement à toute amélioration. Car, à l'exception des étoiles dans la

main qui annon-

cent des fatalités inévitables, mais dont

l'homme de

il

est

permis à

faire des fatalités heureuses, à l'aide

intelligence, toutes les lignes peuvent s'agrandir

même disparaître à la longue. forme même de nouvelles, tous

de son

ou

di-

minuer et 11

s'en

les

chiroman-

ciens l'affirment, et nous l'avons expérimenté par nous

même. Selon nous, les lignes natales seraient tracées par

l'in-

fluence des astres, mais elles peuvent être contrôlées, et

par conséquent modifiées par

soumettent ces influences son bon

qu'il

le

cerveau auquel elles

adopte ou rejette, selon

plaisir.

La volonté

qui, à

chaque minute, à chaque instant se

trouve en communication directe avec la main, son ministre,

son esclave,

comme un gentilhomme

avec son

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. y creuse à son tour ses impressions,

valet fidèle,

comme

sirs,

22<j

tombe goutte à

l'eau qui

ses dé-

goutte, et sans

cesse creuse le rocher, et altère ou perfectionne la forme

première que

lui avait

donnée

la création.

Ainsi la Providence, tout en indiquant les limites de

notre vie, nous a donné loin

pouvoir de

le

les

porter plus

par un travail constant de notre vouloir.

Et pour que nous ne puissions en douter, elle nous en fournit chaque jour la preuve en nous montrant que tout s'acquiert par

un

travail assidu.

Labor omnia vincit improbus a dit le grand initié Virgile.

La ligne de le

on

vie,

le sait déjà, est celle qui

contourne

mont du pouce. Lorsqu'elle est longue, bien formée,

entourant complètement

nonce d'une graves

;

vie longue, heureuse,

c'est aussi le signe

Lorsque

la ligne

une mauvaise

doucement colorée,

mont du pouce,

le

c'est l'an-

exempte de maladies

d'un bon caractère.

de vie est pâle et large,

elle

annonce

santé, des instincts méchants, et de la dis-

position à l'envie en général

;

les lignes larges et pâles

donnent toujours l'influence mauvaise des lignes

,

c'est-

à-dire le contraire des qualités apportées par les lignes

longues et bien colorées. Si la ligne

de vie est courte

:

c'est

une

vie de

peu de

durée. Si la

ligne de vie est

dans l'autre

:

rompue dans une main

maladie grave.

et faible

LES MYSTERES DE LA MAIN.

230

Lorsque vous voyez dans une main cette ligne brisée

que dans

et

gne de

main

l'autre

vie continue,

la li-

vous pouvez,

en toute assurance, dire à

per-

la

sonne qui vous consulte qu'elle a eu une maladie qui à deux doigts de

la

mort.

signe ne trompe jamais,

bien

entendu

que

mise

l'a

il

Ce est

maladie

la

passée n'offre plus aucun dan-

aucune menace pour

ger, ne fait

accompli gravé dans le

main

et qui

un

C'est

fait

ne s'effacera qu'avec

temps. Si la

vers le

branche inférieure de

mont du pouce,

rémission; il

la

l'avenir.

si elle

la ligne

c'est

se recourbe vers la

y a quelque espoir de prolonger Si la ligne est Si la ligne

rompue dans

coupée se recourbe

mort inévitable,

les

paume de

et sans

main,

la

la vie.

deux mains,

c'est

:

mort

de vie est double, c'est luxe d'existence.

Ligne de vie mal formée, faite en chaîne: vie pénible, maladive.

La ligne de

vie, large et

d'un rouge foncé

:

homme

vio-

lent et brutal.

Livide,

mêlée de quelques rougeurs

:

homme

colère

jusqu'à la furie.

Lorsque la

la ligne

main, entre

le

entre l'index et

ramaux sur

le

le

de vie, au lieu de partir du dos de

mont de

Jupiter et le

mont de Venus,

pouce, jette une grande ligne ou des

mont de

Jupiter, de sorte qu'elle semble

LES MYSTERES DE LA MAIN.

231

partir de ce mont, c'est: ambition; puisque toute l'énergie de la vie se tourne vers le

mont de

presque toujours réussite,

c'est aussi

l'orgueil

comme

:

mais

,

conquête

d'honneurs, de rubans, de décorations, de hautes dignités. Si la vitale est

lignes, c'est

de tête

La

coupée par une multitude de petites

maladies nombreuses, ou au moins

:

vitale jetant

des

bas vers le poignet, c'est

rameaux vers :

La rascette se trace sur térielle

de

la

poignet vers la partie

le

main, et pour cette raison

ligne de tête, c'est

:

malheur

et

en péril quand

dominés

et entraînés par la puissance

la tête et le

de

marche en aveugle vers tout ce qui la vitale

et qu'il existe c'est

:

de ses biens,

un grand espace entre mensonge,

c'est la vie qui

la

cœur sont

l'instinct vital

est danger.

ne se joint pas avec

sottise, envie, vanité,

de cœur et

presque toujours mort

La

Lorsque

ma-

les lignes qui se

la ligne

violente.

vie est

en

déchéance.

:

de vie se réunit avec

Si la ligne

la rascette,

pauvreté, perte d'argent.

dirigent vers elle signifient

qui

maux

lignes sont capillaires.

si les

la ligne

de tête

deux

lignes,

les

et

souvent perte

accomplit son cours sans

être éclairée par l'intelligence.

Lorsque

la ligne

de vie est séparée de

la ligne

de tête

par un grand espace vide, et surtout lorsque ces deux lignes sont larges et rouges, c'est signe de cruauté, vanité,

d'amour de l'argent

un signe de mort

violente.

de

et d'entêtement, c'est aussi

Cette fois la tête n'est plus

absorbée, elle ne donne plus de conseil et l'instinct n'en

demande

plus, l'un et l'autre agissent selon leur vouloir.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

232

Nous dirons encore,

et

qu'un signe isolé ne

nous ne saurions trop

suffit

le répéter,

pas pour établir une -opinion

défavorable en chiromancie; c'est une forte présomption, surtout lorsque les pronostics viennent de la ligne dévie ou

de

la

saturnienne, mais d'autres lignes favorables peuvent

en diminuer ou

même

en détruire

Un chiroman-

l'effet.

cien doit, avant de rien décider, étudier la

main tout en-

tière et baser ses assertions sur le résultat de ses calculs.

dont nous venons de parler est occupé par

Si l'espace

de petites lignes, c'est

:

bêtise et infortune, envie.

Des lignes partant des deux côtés de

de vie

la ligne

(intérieur et extérieur) et tendant vers le haut, c'est

richesses et dignités

;

c'est l'aspiration

de

:

la vie vers les

choses élevées.

Une

ligne inégale de forme, c'est-à-dire plus creuse

dans un endroit que dans un autre, annonce et la

véhémence des passions,

c'est

:

humeur

furquée à son point de départ, près du pouce,

annonce un

homme

deux branches c'est

vain

;

signifient

c'est

la colère

inégale. Bi-

une existence

la vitale

indécise,

antagonisme et immobilité;

impuissance et par conséquence naturelle

:

va-

nité.

Si la ligne de vie est très-rouge à c'est

un signe de perversité

son point de départ,

d'esprit, c'est

:

violence qui

aveugle.

La ligne de

vie longue, mais très-mince, c'est

vaise santé, et

si elle

entrecoupée, c'est

La ligne de

:

est

:

mau-

mal colorée, mal formée et

vie courte.

vie discontinue, indique des infirmités na-

LES MYSTERES DE LA MAIN. turelles;

s'il

se trouve

sieurs points, c'est

un creux au milieu,

mort

:

annonce un grand dan-

ger à l'âge où elle correspond sur la ligne

de vie

est

de plu-

suivi

subite.

Lorsqu'elle est rompue, elle

Si

233

la ligne

grosse partout

allant jusqu'à la bestialité; creusée

,

de vie \ c'est

:

colère

profondément, c'est:

brusquerie, brutalité. Si elle est longue,

mais grêle, c'est

:

mélancolie, envie,

caractère soupçonneux.

Les rides sur la ligne de vie indiquent des maladies

:

place où elles se trouvent sur la ligne de vie indiquent

la

l'âge



elles doivent arriver.

La ligne de Mars, sœur de conde ligne de mière dans les

le

vie, et elle

la vitale,

se-

parcours du mont du pouce, et en répare

ruptures et les défectuosités»

Elle

annonce des succès dans

la carrière des

elle est surtout claire et rougeâtre

un excès de force des

forme une

suit intérieurement la pre-

femmes

vitale, elle

;

et

armes,

si

comme elle apporte

donne ordinairement l'amour

et l'intempérance.

Si cette ligne est

longue et accompagne

la ligne

de

vie jusqu'au bout, c'est signe de richesses jusqu'à la fin

de

la vie.

Lorsque

les lignes

sont mauvaises, elles sont réparées

par les lignes doubles que l'on appelle sœurs; mais dernières

contournées ou brisées,

1.

si

ces

sont mauvaises aussi, c'est-à-dire, malfaites,

Voir page 238.

le

mal

est double, et

par con-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

234 tre, si les

deux lignes sont également bonnes, annoncent

qu'elles

Une

vie courte,

est

le

bien

doublé.

une morte su-

bite sont indiquées par

une ligne

courte avec deux lignes adjacentes parallèles.

La ligne de des lignes

Une :

vie traversée par

maladies, ou acci-

changements de position.

dents,

étroite

:

ligne de vie

peu colorée,

mauvaise santé. Cercles sur la ligne de vie:

occasions de meurtres.

Un rond

sur la ligne de vie

:

perte d'un œil.

Deux ronds sur

la ligne de vie

:

perte des deux yeux.

Rameaux gne de c'est:

vie et vont vers le bas,

cette ligne et vont vers le haut, :

violence de désirs, exu-

bérance. Si

des rameaux plus forts par-

tent du

mont de Vénus en

tra-

versant la ligne de vie et les autres

lignes

principales

,

li-

déchéance, perte de santé.

Des rameaux qui partent de

c'est

qui partent de la

c'est

:

amours qui détruisent la destinée.

LES MYSTERES DE LA MAIN. se trouve

S'il

un point profond sur

235

la vitale

mort

:

violente.

Une

croix sur la ligne de vie, lorsque les

coupent cette ligne,

rameaux de

cette

ligne de vie

:

où se trouve

la

Une croix

croix creusent

:

homme bon

et capable,

perte de ses biens (tradition).

la

ou des figures carrées au com-

petits trous noirs

la ligne

Si

la vitale

:

homme

porté au meurtre.

c'est

:

de tête, c'est

:

honneurs

rameaux s'étendent sur

ces

les

place

la

La ligne de vie envoyant des rameaux vers de

si

des sillons dans la

croix.

à la fin de la vitale

mencement de

rameaux

infirmité mortelle;

:

mort à l'époque indiquée par

mais menacé de

De

c'est

le milieu

et richesses.

la

plaine de

Mars,

richesses et honneurs après de longues épreuves.

Les lignes qui, partant du creux de

la

main

,

montent

vers la ligne de vie, la traversent et continuent sur le

mont du pouce, sont d'un funeste présage;

elles signi-

fient blessures.

Les plus belles lignes ont des rameaux en haut et

en bas. Lorsque

la ligne

rascette, c'est

:

de vie se bifurque en arrivant vers

changement dans

taine époque de la vie, et la ligne

de vie va vers

le

si

l'existence à

alors

mont de

la

une cer-

une des branches de

la

Lune,

c'est

:

disposi-

tion à la folie ou exaltation.

Une

ligne de vie qui se bifurque

un dédoublement possible de carrière

,

c'est-à-dire

dans

le

bas annonce

l'existence à la fin de la

des dispositions à l'impuissance

LES MYSTERES DE LA MAIN.

236 d'esprit,

souvent causée par l'excès du travail de

Cette ligne assez

commune

les artistes, leur conseille

chez

les

hommes de

tête.

lettres et

de ne pas forcer leur travail,

de l'abandonner lorsque l'extrême fatigue arrive, sous

et

peine d'être frappés d'impuissance de cinquante à soixante ans; en se reposant à temps,

on annule cette menace.

Les anciens kabbalistes partageaient

la ligne

de vie en

sept ou dix compartiments représentant dix années, et

ils

vous annonçaient ainsi à quelles époques devaient arriver les

maladies

,

blessures

les

,

en examinant dans quelle

cases les signes qui les représentent se trouvaient placés.

Il suffit,

également

pour

faire

la ligne

un

calcul semblable, de partager

de vie en sept ou dix compartiments

représentant chacun dix années d'existence Toutefois les chiromanciens opéraient ainsi cette division.

plaçaient la pointe fixe d'une branche de

Ils

compas

sur la racine de l'index, et la pointe de l'autre branche,

au milieu du mont du

Soleil

,

en formant

et

ainsi

un

cercle la pointe passait à travers la ligne de vie en lais-

sant

de

un espace qui représentait

la vie.

Pour former

le

les dix

premières années

second cercle,

pointe du compas destinée à tracer

ils

les

plaçaient la

cercles entre

l'annulaire et l'auriculaire, et complétaient le cercle en

passant encore sur la ligne de vie

;

ils

traçaient ainsi le

second compartiment des dizaines représentant 20 années

,

sur le

puis

ils

plaçaient la pointe agissante

mont de Mercure,

et traçaient,

du compas

en complétant

le

cercle, le troisième compartiment sur la ligne de vie

LES MYSTERES DE LA MAIN.

337

donnant 30 années. La pointe active de l'instrument

du doigt auriculaire à

passait ainsi sur l'extérieur

troisième phalange

racine de la Si la ligne

servant les

se prolongeait

mêmes

;

la

ce qui donnait U0 ans.

encore, on faisait, en con-

distances, passer la pointe

du compas

sur la ligne de cœur, à l'endroit où elle vient se tracer sur la percussion de la main, ce qui donnait 50

Chaque

cercle,

on

le sait,

représentait 10 années

distance d'un cercle à l'autre

;

s'il

,

et l'on continuait ainsi

y avait

lieu.

Les anciens chiromanciens faisaient partir la vie,

on

le voit,

de Jupiter

tiers la

pour 80 ans on diminuait

cette distance d'un tiers encore

jusqu'à cent ou cent dix ans

arrivé

;

au septième cercle (70 ans), on diminuait d'un

ans.

(la divinité), et

du

comme

Soleil (la lumière).

Jusqu'à 10 ans, l'homme appartient à la fatalité pure,

puisque la raison ne s'agite

le

guide pas encore. L'être se forme,

pour croître; l'espace des dix premières années

est plus grand, et

comme

il

appartient à la fatalité,

il

se

trouve coïncider sur la ligne de vie avec une ligne tirée

de l'axe du médius (Saturne). Les années vont en espaces

égaux jusqu'à 60 ans. Alors les fluides se

la force vitale rétrograde,

dessèchent et s'évaporent, la ligne suivante

se rétrécit d'un tiers. bles, elle se rétrécit

A

80 ans, par des raisons sembla-

d'un tiers encore et continue ainsi

jusqu'à la fin de l'existence qui devient ou inerte par le corps, ou inerte par l'esprit.

Rous donnons cée

;

ici

chacun peut

savoir,

la

faire

gravure d'une main ainsi distan-

un semblable

en examinant avec soin,

travail sur sa

la ligne

de

main,

vie, les

épo-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

238

ques où

dans

la

santé sera

menacée

les autres lignes.

et

en chercher

les

causes

LES MYSTERES DE LA MAIN.

239

ligne de vie qui annonce cent ans d'existence ne

Une

donne qu'une

possibilité d'atteindre cet âge;

core, on le comprendra, le concours lignes principales; toutefois, c'est

faut en-

il

heureux des autres

une présomption

très-

favorable.

LIGNE SATURNIENNE. Ligne saturnienne Elle

monte sur

le

:

Destinée, fatalité.

mont de Saturne,

et le traverse jus-

qu'à la racine du médius.

La saturnienne a quatre points de départ sur :

de

vie,

de

la

lités

sur la plaine de Mars, sur la rascette, sur le

Lune. Dans

de

la ligne

la ligne

premier

le

de

mont

cas, elle participe des qua-

vie, selon qu'elle est

plus ou moins

longue, plus ou moins colorée, plus ou moins tranquille

dans son parcours.

Dans Mars

le

second cas

(la lutte),

elle

,

lorsqu'elle part de la plaine de

annonce une

vie pénible,

et cela

d'autant plus qu'elle pénètre plus avant dans le doigt du milieu.

Lorsqu'elle part de la rascette et

au mont de Saturne,

un profond

sillon

jointure, c'est Si

elle a

si

monte en

ligne droite

elle s'élève toujours directe, trace

dans ce mont et s'arrête à

la

première

s'il

se peut,

un bonheur luxurieux.

racine et épis,

le

bonheur

est,

plus grand encore. C'est

une destinée fatalement heureuse. Le chiroman-

cien trouvera presque toujours dans la main la cause de

ce bonheur, soit dans les passions bonnes et nobles, diri-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

240

gées par l'intelligence, soit parfois dans les mauvaises, utilisées 11

par l'énergie.

y en a peu qui soient heureuses sans un motif, sans

une cause indiquée pard'autres

Un grand bonheur Si la ligne

du médius une

c'est

signes; ily en acependant.

est toujours

pénètre davantage,

une grande si elle

fatalité.

coupe

racine

la

et s'avance sur la troisième phalange, alors

une grande destinée

fatalité excessive, c'est

en bien ou en mal.

En ce

mont de Saturne

cas, si le

est ridé

,

et si

ligne principale profonde et rouge le sillonne, et

une

mon-

tant plus haut se termine à la troisième jointure par

une

un crime

étoile, c'est

fatal

,

inévitable, qui doit fa-

talement et inévitablement conduire à l'échafaud. Si

la

mont de

saturnienne part du la

Lune pour

aller se

rendre directement à Saturne, c'est

bonheur

price

(la

et

Lune,

parti

d'un

ca-

c'est le caprice),

par conséquent d'une protec-

tion de

femme ou d'homme

se-

,

lon le sexe. Si

mont de

la

Lune

(le

la

mont de

saturnienne partie du la fantaisie,

vient se perdre

,

et que cette ligne de

du caprice),

cœur où

elle

cœur tende

vers

s'élève droite et nette jusqu'à la ligne de

Jupiter, c'est le signe d'un bonheur parti d'un caprice suivi

d'un

exemple,

amour

comme

favorable, d'un riche

mariage par

l'annonce la fusion avec

la ligne

de

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. cœur, bonheur qui doit être certain par Jupiter qui est toujours d'un Si la

la

241

tendance vers

heureux présage.

saturnienne est droite et chargée de rameaux qui

comme

s'élèvent en haut

des branches, c'est

:

passage

successif de la pauvreté à la richesse.

Chaque rameau forme un échelle pour monter. Si la

saturnienne part de la vitale, c'est un bonheur

acquis par le mérite propre.

Dans ce cas

A

la fin

de

aussi, elle

la

annonce un cœur généreux.

saturnienne, des lignes rassemblées ou

un bonheur

qui la coupent, annoncent

suivi d'infortune.

contourne en

Si la ligne se

me

de

vis

dans

for-

que

le bas, et

haut en soit droit et pur, c'est

grand malheur Il

est bien

de fortune.

suivi

entendu que dès que

saturnienne entre dans

la

le

un

cine du doigt

,

la ra-

annonce

elle

mauvaise influence de

la

Saturne, et

toujours de plus en plus fatale à

mesure

qu'elle s'élève

vaise

elle

loin

si

que

le

coupe

bas de

empiétant sur c'est

la

main, et se trace sur

poignet

un signe de prison

Si la

haut

le

cette influence est de

;

,

:

alors

il

la jointure

en

y a excès encore, et

et de tribulations

de toute

sorte.

saturnienne part du bas de la main plus ou moins qu'elle

s'arrête à la ligne de

rompe brusquement, affaire

même mau-

la rascette, c'est-à-dire si elle va plus

c'est

cœur

un bonheur

et

s'y

inter-

brisé par

de cœur ou une maladie de cœur. 14

une

LES MYSTERES DE LA MAIN.

242

saturnienne s'arrête brusquement à

Si la

tête, c'est

un faux Si la

:

une chance arrêtée par une

de

la ligne

affaire de tête,

ou bien une maladie du cerveau.

calcul,

saturnienne part de la ligne de tête et monte en

se contournant

au mont de Saturne,

c'est

:

travaux,

peines et maladies, c'est l'intelligence attachée à la fa-

en brisant

talité

cœur.

le

Si cette ligne est belle, c'est

bonheur tardif donné par ligne de tête est Si la

pure

et

:

l'intelligence, surtout si la

bien tracée.

saturnienne part du quadrangle (espace entre les

du cœur)

lignes de la tête et

Saturne, c'est

:

tristesse et

de

et s'arrête sur le doigt

mort dans

les prisons (tra-

dition).

Une double

ligne saturnienne dans la

paume de la main,

tortueuse et subtile, annonce une grande corruption et des infirmités graves, ayant leur source dans l'abus des

La saturnienne droite

plaisirs matériels. la fin

,

annonce

bonheur dans

le

donne

de sciences nouvelles

;

mont de Saturne, de

la bâtisse,

aussi l'habileté

A

la fin

de

elle

,

la vieillesse,

les

saturnienne,

pées et tortues, annoncent

à

invention

goûts qu'apporte le

du jardinage

en architecture, l'aptitude à

la

et colorée

;

elle

donne

l'agriculture.

des lignes amassées, coule

malheur après une

vie

heureuse. Si la

saturnienne est brisée, coupée, rattachée à chaque

instant, c'est

cade

,

une

vie dont les chances arrivent par sac-

et n'ont pas de

pas de saturnienne insignifiante.

;

durée.

Il

y a des mains qui n'ont

c'est alors le signe

d'une existence

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Les Esquimaux, pour nienne, c'est

vie végétative,

elle doit être

une ligne part de

mont de

sur le

de l'index,

c'est

la ligne

de

tête, et s'élève droite

Jupiter, le traverse et coupe la racine

un orgueil

excessif; mais

si

phénoménale

;

si elle

se

même

cette

une réus-

ligne se termine sur l'index par uneétoile,c'est site

en

dans leur dur climat.

effet

Si

:

pas de satur-

la plupart, n'ont

comme

243

termine par une croix,

c'est

:

calamité égale à l'orgueil. Si la

va

s'y

saturnienne décline vers cette ligne d'orgueil et

perdre, on deviendra fou de vanité.

La saturnienne peut conserver son

nom

Saturne

;

sa direction vers tel

ou

tel

vers Mercure

la science,

obtenu par trois

ou l'éloquence les arts,

mondes où

(comme nous

le

vit

par

réussite

c'est

,

;

ou par

mont de

mont modifie

genres de bonheur qu'elle peut donner rige

ses in-

et

fluences sans se diriger spécialement vers le

:

si

le

elle

les

se di-

commerce,

vers Apollon, c'est bonheur la richesse, selon celui

l'homme qui a

le

signe dans la

des

main

verrons plus tard). Si la saturnienne se

dirige vers Jupiter

,

c'est

bonheur obtenu par l'ambition

ou satisfaction d'orgueil. Mais ce bonheur sera toujours subordonné au plus ou

moins de rectitude, à la ligne

,

la

pureté plus ou moins grande de

de son point de départ à l'arrivée au mont.

Si

la saturnienne se brise en passant dans la plaine de Mars (la lutte); si elle est

cet endroit,

coupée, tourmentée, rattachée en

on doit s'attendre à des

ques, soit morales.

luttes,

soit physi-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

244 Il

y a des gens qui sont fatalement heureux, et nous

en sommes resté convaincu en examinant

les

nos camarades arrivés; mais

même

les signes

ils

ont tous en

d'une volonté ferme et

comme

pour parvenir,

l'amour des arts et

,

comme

aussi les organes

prudence,

la

la lutte.

Nous avons vu des lignes de bonheur coup

temps

les qualités nécessaires

de bonheur n'exclut pas

et leur ligne

mains de

se

former après

du crâne se diminuer

et

s'augmenter selon l'exercice plus ou moins grand des facultés qu'ils représentent

même, nous en

;

a fourni la preuve.

prétend, de son côté, que les les doigts

exemple

un moulage

nœuds

ou tendent à se diminuer, la

main de

M me

très-lisses ont pris des

pris sur

nous

d'Arpentigny

se développent sur il

en donne pour

les

doigts d'abord

et

Sand, dont

nœuds

M.

à la première phalange

dès qu'elle s'est occupée de philosophie et de littérature sérieuse.

Or

,

si les

mains qui contiennent

peuvent se modifier par la destinée doit

la direction

la

que donne

destinée

la volonté,

nécessairement se modifier aussi, et n'est

pas irrévocable.

LIGNE HÉPATIQUE OU LIGNE DU FOIE. Cette ligne part de la rascette, près de la ligne de vie, et

va directement au mont de Mercure;

si elle

est longue,

bien colorée, droite, assez large sans l'être trop, elle dé-

note une bonne santé, un sang riche, de l'harmonie

dans

les fluides,

une grande mémoire, une bonne con-

science et de la probité, réussite en affaires.

LES MYSTERES DE LA MAIN. Si elle est

245

tortueuse et ondulée, elle annonce de

la

pro-

pension aux maladies de bile et une probité douteuse.

commence

Quelquefois elle

à la plaine de Mars; quel-

quefois elle part de la ligne de vie, et s'étend à travers le

paume, vers

milieu de la

percussion de

la

quelquefois elle cesse à la ligne de tête s'élève jusqu'aux

que dans peau,

la

;

monts des doigts; quelquefois

main

,

ce

qui signifie alors

:

elle

man-

finesse de la

amour du

corporelle, vivacité à parler,

agilité

main;

la

quelquefois elle

bon vin (tradition). Séparée de

quand

la ligne

elle se joint

dévie, elle promet une vie longue;

avec

elle,

annonce

elle

la faiblesse

du cœur, à cause de l'abondance du sang qui

un

Si c'est

s'y porte.

coupe l'hépatique en formant une croix,

trait

signe de maladie prochaine, ou au moins future.

:

Si l'hépatique s'élève jusqu'aux monts des doigts, mais

toujours bien formée et dans ses meilleures apparences, elle

donne

la

santé jusque dans la vieillesse.

Si la saturnienne, l'hépatique

ment un

de tête for-

et la ligne

triangle, elles indiquent des aptitudes à la

gie naturelle, à l'étude de la nature, et elles

don de

l'intuition divine, et quelquefois la

La ligne hépatique épaisse maladie dans

et

ma-

donnent

seconde vue.

coupée annonce une

la vieillesse.

Si elle est

inégalement colorée, et par places très-

rouges, en arrivant à la ligne de tête, c'est

un signe

de douleurs de tête, causées par l'affluence du sang; elle est

sition

mince

aux

le

et

rouge seulement au milieu,

fièvres. C'est papitations

c'est

:

si

dispo-

de cœur, lorsqu'elle 14.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

246

rouge dans son principe, surtout près de

est

va du côté de

Si elle

mont de

traversant le

capricieux

on

comme dans

le sait, est

la

Lune,

dénote un caractère

elle

mer, ou voyages sur mer,

la

les attributs

de

entrecoupée

:

raideur.

discontinue

,

mer,

(la

Lune).

la

Si elle est droite et creuse, c'est Si elle est

la vitale.

percussion de la main, en

la

,

brisée

,

c'est

:

maladie d'estomac, digestion pénible. Si

,

en arrivant à la ligne de tête

,

elle

devient fourchue

de manière à former un triangle avec cette dernière ligne, c'est

que

l'on

un signe

voudra

d'avidité de biens et

satisfaire

par tous

les

d'honneurs,

moyens

possibles

(tradition).

Lorsque cette ligne est très-colorée orgueil

si elle

;

est tortue et

annonce des maladies de

,

c'est brutalité,

de diverses couleurs

,

elle

foie, des faiblesses, des synco-

pes et des palpitations. Si elle est bien colorée,

elle signifie joie,

bonté, es-

prit jovial et subtil.

Rompue

et

rouge

:

colère, maladies bilieuses.

La ligne hépatique

est quelquefois,

accompagnée d'une ligne sœur que

LACTÉE jusqu'au

;

quand partie de

VOIE

la rascette, cette ligne s'élève

mont de Mercure,

constant dans la

mais rarement,

l'on appelle la

c'est signe

vie. Cette ligne

d'un bonheur

donne de l'ardeur en

amour, car on l'appelle aussi via lasciva; plusieurs chiromanciens

la

désignent sous

tique, soror hepaticœ.

le

nom

de sœur de l'hépa-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN

247

ANNEAU DE VÉNUS. L'anneau de Vénus est une ligne qui prend naissance entre Jupiter et Saturne, et va, en formant un demi-cercle, se

perdre entre l'annulaire et l'auriculaire.

L'anneau de Vénus enferme,

comme

dans une

et Apollon

,

île

,

Saturne

la fatalité et la lu-

mière, et laisse sans guides et sans conseils les instincts de l'ambition démesurée,

du libertinage instincts

et

du mensonge,

du caprice;

mauvais de Jupiter, de

Mercure, de Vénus et de

du moment où soleil

la

Lune,

ne sont plus éclairés et ennoblis par

le

Apollon. L'anneau de Vénus, en outre, embrasse

met en

et

ils

lutte directe Saturne et le Soleil, la tristesse

fatale et la lumière,

dont

le

combat continuel cause un

continuel désordre.

L'anneau de Vénus indique ses tendances par son

même; la

c'est

nom

l'amour effréné, aveugle, sans frein, c'est

débauche. Dans

la Fable,

Junon emprunte à Vénus sa

ceinture pour charmer Jupiter et

lui inspirer

des désirs

lascifs.

Si cette ligne semi-circulaire est brisée

l'autre

de la

main

et faite

l'autre, c'est

comme de

dans l'une et

débris posés l'un auprès

un signe d'une passion monstrueuse,

sodomie ou au moins

le

c'est

goût des amours dépravés.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

us

Si elle est

double, triple, mal tracée, mais toujours

ou habitude des

brisée, c'est goût

plaisirs solitaires, at-

traction vers tous les dévergondages obscènes, et

si

ces

aux der-

lignes sont profondes, c'est l'impureté poussée

nières limites.

Quelquefois l'anneau de Vénus

au lieu de se fermer

,

en remontant entre l'annulaire et l'auriculaire perdre sur la

le

mont de Mercure,

,

vient se

et reste ouvert; alors,

science et le travail viennent combattre et annuler

ces terribles instincts de la luxure, et y puisent

même une

énergie plus grande, car les passions qui sont une sur-

abondance de

vie,

ne perdent jamais leur force active

seulement, bien dirigées, elles augmentent

en

les

sité

:

;

les qualités

douant de leur impétuo-

comme

c'est

le torrent

dé-

vastateur qui, entouré de digues et

habilement conduit, vient vi-

vifier

une

Mais

si,

usine.

au contraire

l'anneau la

du doigt de Mercure,

il

racine

indiquerait qui

,

de Vénus venait se fermer à

une

passion terrible

emploierait pour s'assouvir la ruse, le mensonge et

le vol.

LIGNE DU SOLEIL La ligne du

mont de

la

Soleil part,

ou de

Lune, et va tracer un

Soleil (de l'annulaire).

la ligne

sillon

de vie ou du

dans

le

mont du

LES MYSTERES DE LA MAIN. Elle signifie

:

gloire, célébrité,

Elle signifie aussi

lon celui des trois Si elle

ouvre

:

qu'elle représente.

bien creuse, bien nette, longue,

mont du

le

mérite, réussite par le travail, se-

mondes

elle est droite,

ouvre

amour de

comme

Soleil

le

si

soc de la charrue

:

célébrité dans Part, mérite,

l'or,

selon les aptitudes plus ou

la terre, elle signifie

richesse ou

Fart.

richesse, faveur.

:

encore

Elle signifie

amour de

249

moins élevées. Ceux-là

même

qui ne seront pas artistes recevront de

cette ligne le désir des belles choses, des riches étoffes;

auront

ils

l'âme,

s'ils

l'œil

du

Si la ligne

lignes

artiste,

n'en ont ni le goût, ni

s'ils

appartiennent au

monde

Soleil se subdivise

en arrivant au mont,

c'est

dante, une trop grande furie dans désir d'effets

;

c'est

matériel.

en plusieurs petites

une sève trop abonl'art,

un trop grand

une flèche lancée avec trop de

force,

qui dépasse le but et se perd sans utilité dans l'espace. Si les lignes sont placées

en travers sur

le

mont,

c'est

obstacle dans l'art qui annule tous les efforts. Si

deux ou

trois lignes

toujours inégales et la culture

même

force s'élèvent, mais

tortueuses; c'est le goût ou

de plusieurs branches de

les forces et

Si

de

un peu

empêche une

l'art

qui dissémine

réussite complète.

d'un seul faisceau d'une seule ligne partent, en ar-

rivant au haut du mont, deux branches qui s'en vont à droite et à gauche, en forme de Y, c'est la force neutralisée

par

la division.

Ce sont des

efforts qui se contre-ba-

lancent et s'annulent en tirant chacun en sens inverse,

LES MYSTERES DE

250

c'est l'immobilité

que Ton

fait

LA,

MAIN.

dans Fart, causée par

les efforts

pour marcher en avant. C'est un

mêmes de

clésir

célébrité sans réalisation.

Lorsque

trois

branches

s'é-

chappent d'un seul faisceau ce sont des désirs de gloire, de

ri-

chesse et de talent, mais qui en se combattant restent à l'état de désir,

ou donnent seulement

richesse, qui forme

la

ici le troi-

sième monde. Lorsqu'au contraire

la

ligne

du Soleil forme trois branches qui se réunissent en un seul canal au

moment de

gne de cœur, alors vient

traverser le mont, à partir de la

elle

li-

annonce fortune par la branche qui

du côté de Mercure,

gloire par la

branche directe,

mérite par la branche qui vient du côté de Saturne.

Mais

si

trois lignes

fondeur, tout à

fait

même grandeur, de même promême forme, montent vers l'an-

de

de

nulaire en ouvrant sur le

égaux,

c'est

un signe de

mont du

Soleil trois silluns

gloire et de célébrité univer-

selles,

La

ligne

du

Soleil bien

profonde

,

bien nette

,

donne

aussi la faveur des grands.

Lorsque

la ligne s'élève

,

mais accompagnée de lignes

qui la barrent sans la couper entièrement, c'est cles à la gloire élevés par l'envie,

des puissants du monde.

ou

la

:

obsta-

mauvaise volonté

,

MYSTERES DE LA

LES

MAIN.

Nous avons parlé jusqu'à présent de tous la

paume de

la

main

25Î les

monts de

et des qualités qu'ils inspirent par

leurs influences.

Nous avons parlé des lignes principales

La ligne du cœur, de

tête, dévie,

du

:

de l'anneau de Vénus qui rentre aussi dans D'autres signes, dont

changer

les qualités

il

de

Soleil,

fatalité,

la fatalité.

nous reste à parler, viendront

en défauts ou en vices.

Le lecteur aura remarqué

la

simplicité du système.

même

Jusqu'à présent tout est indiqué par la forme

des

lignes en suivant les lois de l'analogie.

La ligne de vie

est courte, la vie est courte

;

elle est

longue, la vie est longue; elle est formée en chaînes, l'existence est pénible; elle est pâle,

mal formée,

la

santé est frêle, languissante, et ainsi de suite. Tout est

basé sur les calculs les plus simples, et cela doit être. La

nature ne donne rien sans peine

cache

comme une mère

:

elle cache,

cache à son enfant

le

mais

elle

jouet qu'elle

veut qu'il trouve. Elle met tout auprès de nous, elle nous

enseigne tout par l'analogie.

Aux premiers

jours, elle offrait aux

dèle d'un canot, en faisant voguer

vide sur

trait

le

mo-

un étang. Un arbre renversé sur un torrent

donnait l'idée d'un pont, et les alors,

hommes

une coquille de noix

parce

qu'ils étaient

hommes

l'écoutaient

simples et qu'elle leur

clairement ce qui était

utile.

quait aussi les découvertes plus importantes quait tous les jours dans la

mon-

Plus tard elle indi-

marmite de

;

la

elle expli-

ménagère

l'énigme de la vapeur. Mais alors on fermait les yeux.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

25â

Quand on

on ne veut jamais

se croit savant et habile,

voir ce qui est trop simple, on trouve que c'est indigne

quand un homme a

génie. Et

de ce qu'on appelle

le

trouvé, on dit

c'était si facile! et l'on conteste la

Quand Christophe Colomb eut découvert l'Amé-

gloire.

envieux rabaissaient son mérite. Qu'avait-il

rique, les fait,

mais

:

après tout

!

On

donné une

lui avait

flotte,

de braves

matelots, et il avait toujours été droit devant lui

Une

affaire!

que de

fallait

la patience, et

il

la belle

;

en avait eu.

Qui de vous fera tenir un œuf en équilibre sur sa pointe, leur dit Colomb? et tous d'essayer, mais en vain. Faites-le

en écrase

Ah

!

donc

le

Colomb prend l'œuf,

crièrent-ils.

lui

bout sur

la table et

l'œuf reste droit.

voilà qui est bien difficile, s'écrièrent-ils tous à la

fois!

Pourquoi ne l'avez vous pas Lorsque Newton trouva les pesanteur dans

la

n'étaient- elles pas

époque Mais

et il

tombées devant

a

qui cherchent

même

la

il

la

et

qu'il

même

devenu

et la vérité;

?

n'y a que les grands

avec un cœur

en

romantisme,

est

de son

les savants

manière se

du christianisme

écrire le Génie

salem, parce

le

,

vérité

en littérature

commencé par

simplicité

combien de poires

,

ceux qui l'avaient précédé

Plus on devient fort et plus partout,

de l'attraction et de la

chute d'une poire

faut bien en convenir

hommes

répondit Colomb?

fait,

lois

art.

et

il

fait

Chateaubriand

en est venu à

et le Votjage fort;

naïf.

simple

à Jéru-

Molière était la

La Fontaine,

le plus fort

tous, est aussi le plus vrai et le plus simple de

de

tous. Et

LES MYSTERES DE LA MAIN. en

effet,

il

faut qu'un

se sente puissant et riche

laisser tous les faux brillants

en lui-même, pour et se

homme

253

'

du

style

contenter du langage naturel et lucide de la saine

raison.

Il

ne croit jamais être assez

veut que son idée ternel

soit

mais celui dont

;

le

garderait bien d'agir ainsi rait expliquer ce

qu'il

clair,

parce

qu'il

comprise, et c'est de l'amour pa-

mérite repose sur des mots se :

d'abord, parce qu'il ne pour-

ne comprend pas

ensuite parce

qu'il sent qu'il

du moment où

il

jetterait

ne

lui

même,

et

lui resterait plus rien

tambour

trompette

,

,

et quit-

terait ses brillants oripeaux.

Voyez nos grands peintres Titien, Paul Véronèse. Dans :

leurs tableaux, pas de tours de force ni

dans

ils

cherchent d'abord

le faire

dans

ni

la

la

;

rien n'est maniéré,

pose, ni dans l'expression;

forme,

le

sentiment, l'âme, la

couleur, la vérité enfin qui passe avant toutes choses, et puis

sont adroits, parce que la nature est adroite, et

ils

comme à leur

corps défendant; mais aussi quelle adresse

Ce n'est pas du clinquant,

c'est

!

de la perfection. Aujour-

d'hui ce sont les escamoteurs en peinture qui enlèvent

tous les suffrages

embarrasse

en voyant

,

et cela se conçoit.

le plus les

les

amateurs, et

peintures enlevées.

Le faire

ils

Que

est ce qui

trépignent d'aise cela soit juste ou

non, peu importe; leur éducation artistique ne va pas si

loin,

car alors

ils

seraient peintres et

C'est brillant, c'est facile, il

en

est

de

même

partout.

non amateurs.

donc l'homme

Un

est fort.

Et

bavard, aux grandes pé-

riodes éclatantes, réussit toujours dans une assemblée 15

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

254

composée de gens ignorants,

même

et

de gens

intel-

mais qui doutent d'eux-mêmes.

ligents,

Ainsi la chiromancie

de

fille

la

magie,

la

chiromancie

comme le monde, cultivée, perfectionnée par hommes les plus éminents, les génies les plus su-

ancienne les

blimes, la chiromancie est rait l'apprendre

si

simple, qu'un enfant pour-

en quelques jours.

SIGNES QUI MODIFIENT L'EFFET DES MONTS

ET DES LIGNES.

*

L'ÉTOILE. Une étoile indique un événement en dehors de notre libre arbitre, elle est ordinairement

placée sur les monts de la

paume

et sur les lignes

annonce presque toujours un danger,

une fatalité; mais

il

et

;

elle

en tout cas

arrive aussi qu'une fatalité tourne

à l'avantage de celui qu'elle semble frapper rigoureu-

même

sement tout d'abord. Quelquefois est

complètement heureuse, ou

bien,

si

porte

l'on sait profiter

dans

Ainsi fatalité,

une

la

de

elle

la

cette fatalité

peut amener un grand

perturbation qu'elle ap-

vie.

étoile sur le

mont de

Jupiter, c'est

:

bonne

ambition satisfaite, honneur, amour heureux,

prédestination à de grandes choses, élévation inattendue. Jupiter est toujours favorable.

Une

étoile sur la

première phalange intérieure des

nomme

bout du doigt, rentre dans

doigts,

que

monde

divin et placée surtout sur le

l'on

le

le

médius Saturne

annonce un événement en delà des prévisions de

l'hu-

LES MYSTERES DE LA MAIN. manité

une

,

Sous

gloire

comme

celle

Napoléon

cle

mont de Saturne une

le

255

étoile

ou

,

folie.

cependant

est

tout à fait fatale.

Une

étoile sur le

meurtre

;

mont de Saturne,

probabilité de

c'est

assassinat,

:

mort sur l'échafaud,

si les

autres

lignes y concourent.

Une

étoile sur la troisième

lieu, celle d'en bas, c'est

sinat

;

si

si

ou mort par assas-

assassinat,

:

main

ces deux étoiles se trouvent dans une

ces places, c'est

:

assassinat et

la troisième phalange, c'est

norante sans

qu'il soit possible

:

mort funeste

et désho-

de l'éviter; ces marques

peuvent se former pendant l'existence, séquence des

et être

une con-

vices.

mont du

Étoile sur le

ou d'Apollon

Soleil

malheureuses, célébrité donnée par vent fatale

et à

mort sur l'échafaud; mais

saturnienne vient s'y joindre en pénétrant

la ligne

dans

phalange du doigt du mi-

comme

celle de

richesses

:

mais sou-

le hasard,

madame Manson, dans

le

pro-

cès Fualdès.

Une

ligne et

pagnée du

une

étoile

:

célébrité forcée, mais

Plusieurs lignes et une étoile, c'est Étoile sur le

honneur; sur

Une

accom-

talent.

mont de Mercure,

le

mont de Mars,

étoile sur le

mont de

son, perfidie, dissimulation,

la

:

c'est

c'est

Lune

homme

richesse. :

fourberie, dés-

meurtre. :

hypocrisie, trahi-

à éviter; c'est aussi

malheur causé par l'imagination.

Une

étoile

au bas du mont de Vénus, c'est

causé par les femmes.

:

malheur

LES MYSTERES DE LA MAIN.

256

Une

étoile placée latéralement

au bas de

phalange du pouce et au-dessus de

phalange du mont,

cette

par

les

sépare

malheur causé

:

femmes.

LE CARRÉ dans

main annonce

la

Ténergie de l'organe où

bon

seconde

la ligne qui

encore

c'est

la

sens, la justesse, le

Mais un carré sur

coup

il

:

il

donne

le

d'œil, l'énergie froide»

mont de Vénus,

le

la puissance,

se trouve

c'est

:

prison, cou-

vent; ce carré doit alors être placé près de la ligne de vie.

UN POINT dans ou attaque de

Un

les

lignes

annonce une blessure,

sur la ligne de tête.

folie

point blanc dans la ligne de cœur, c'est signe de con-

quêtes amoureuses; c'est signe de découvertes scientifiques ou autres, dans la ligne de tête.

Q

UN ROND

sur les monts est une auréole

gloire et succès, placé surtout sur le

mais dans

les

lignes,

il

il

annonce

mont du

Soleil

devient un signe mauvais.

comme

rond

clans la ligne

tête,

c'est la perte d'un œil;

de

:

vie,

;

Un

aussi dans la ligne de

deux ronds,

c'est la perte

des deux yeux.

UNE ILE dans

les lignes est

toujours une chose hon-

teuse.

„^^^>—

-

Sur

la ligne

du cœur,

c'est adultère;

sur l'hépatique qui va à Mercure, c'est vol, banqueroute frauduleuse.

Sur

la ligne

de

vie, c'est

Sur

la ligne

de

tête

mystère dans

en traversant

la naissance.

la plaine

de Mars

:

assassinat ou projet de meurtres, pensées sanguinaires.

LES MYSTERES DE LA MAIN. Sur

la ligne

de tête en dehors de

257

la plaine

de Mars

:

pensées honteuses, projets infâmes.

Une

dans

île

annonce

si la

bonheur par que

l'île

saturnienne ou ligne

la

du reste, belle

ligne est,

de chance et directe

l'adultère. Si cette ligne est brisée

mal

soit

ou malheurs

c'est chagrins

faite,

survenus ou à survenir à

:

ou

d'un adultère. Les

la suite

lignes qui se trouvent tracées en travers sur la per-

cussion de la main, entre la racine de l'annulaire et la ligne de cœur, annoncent le liaisons (semblables à des l'on doit

former dans

nombre de mariages ou de

mariages par leur durée) que

la vie. Si ces lignes, qui

suivent la

direction de la ligne de cœur, prennent la forme d'îles, c'est

:

mariage ou

liaison contractés avec de proches pa-

rents.

Nous avons longtemps hésité avant de donner ces indications

,

mais nous

formées par

les

le

répétons encore, les lignes sont

astres dès la naissance puisqu'on les

trouve bien ou mal tracées chez les enfants et que nous

avons vu des

îles

avertissement,

de faire elles

telle

ou

dans leurs mains.

elles disent telle

ne disent pas que

Ges

îles

sont

un

que l'occasion se présentera

chose funeste ou honteuse, mais la

chose s'accomplira

sont nullement une nécessité et

le

;

elles

ne

danger peut être

évité par la volonté, qui modifie ou annihile toute destinée.

Nous avons cru

qu'il

valait

mieux avertir pour

mettre en garde contre un péril qui est souvent de l'ignorance, mais qui reste sans

effet

quand

prévu. La défiance est la mère de la sûreté.

la suite il

est

LE TRIANGLE

Sur

Sur

:

mont de Jupiter

le

:

sciences

politique habile,

1

.

sciences

:

science diplomatique, mais

:

Napoléon.

mont de Saturne science ténébreuse basée sur

le

:

la crainte

de l'enfer, sur

la tristesse,

magie noire,

sacri-

humains.

fices

Ainsi

une

première phalange du doigt du

étoile sur la

milieu et un triangle sur

le triangle et

Et

par

s'y joignait

s'il

crifierait des enfants

l'anneau de Vénus, cet

:

Un

homme

s'être livré

sa-

aux

selon la tradition, Gilles de Retz,

MO.

mont du Soleil

:

science dans les

Léonard de Vinci, Michel-Ange. triangle sur le

guerre; art militaire

Sur

:

S

et

fatalement au crime.

aux démons après

maréchal de France en triangle sur le

(magie noire),

la goëtie

l'étoile destiné

plus infâmes débauches

Un

mont de Saturne indique-

le

un homme adonné à

raient

arts

aux

l'aptitude

Talleyrand.

à grandes idées

Sur

annonce

mont de Mercure

le

hermétiques

par

DE LA MAIN.

LES MYSTÈRE

258

le

ticisme

:

mont de

la

mont de Mars :

Turenne,

Lune

;

:

habiles calculs en

Villars.

raison, sagesse dans le

mys-

Paracelse.

1. Il n'est pas besoin de faire remarquer que tons ces signes sont plus ou moins exagérés dans leur dimension. Notre but, nous le répétons encore, est de nous faire comprendre avant tout.

LES MYSTERES DE LA MAIN. Sur

le

mont de Vénus

:

amour:

calculs en

259

M me

de Main-

tenon.

XUne CROIX. signes peu le

mont de

Les croix sont ordinairement des

favorables.

Jupiter, c'est

Toutefois,

une croix sur

mariage d'amour, souvent

:

mariage heureux.

Une croix au centre de

nomme

le

main dans

la

quadrangle entre

la ligne

l'espace que

de cœur et

de tête, c'est mysticisme, religion, souvent perstition,

occultes.

Une

même

su-

y a excès; c'est aussi aptitude aux sciences

s'il

Si

donné par

Ton

la ligne

la

saturnienne s'y rattache, c'est bonheur

la religion.

croix sur le

mont de Saturne,

c'est

:

mysticisme

funeste ou véhémente influence de Saturne.

Une

croix sous l'annulaire (au

mont du

Soleil), c'est

essor arrêté dans les arts, ou dans la richesse, parce que

lumière, et que la lumière jetée hors de

le soleil est la

sa direction devient erreur.

Une croix sur le mont de Mercure, c'est Une

dangereux, un

Une entre

disposition au vol.

croix dans la plaine de Mars annonce

homme

un caractère

batailleur et capab e de tout. ]

croix dans le bas du triangle de la plaine de Mars le

signifie

bas du

mont de Vénus

et

du mont de

un événement important résultant de

la la

Lune force,

ou une lutte qui tiendra une place particulière dans vie,

la

presque toujours un changement de position.

Une croix sur

le

mont delà Lune

qui s'abuse lui-même, qui se tres lignes parlent

ment

dans ce sens.

:

menteur, ou

à lui-même,

homme

si les

au-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

260 Si

la croix

est petite, c'est

grande

religieuses. Si elle est

tisme,

menace

deux mains, développé de

,

la

folie

mysticisme, rêveries

si elle

se trouve dans les

déterminée par

c'est folie

main; comme

Saturne,

d'orgueil;

Apollon

d'hallucinations;

:

c'est superstition, bigo-

folie

le

mont

plus

le

Jupiter, folie d'ambition^

de misanthropie, tristesse;

de renommée, manie, Vénus,

folie

de science ou

plus souvent de richesse

;

donnent des indications

pareilles et confirment le calcul.

Une croix sur et fatal, à

le

moins

folie erotique.

mont de Vénus,

c'est

:

Les lignes

amour unique

ne se trouve une autre croix sur

qu'il

Jupiter qui, par son heureuse influence, en fasse

amour unique

un

et heureux.

Toutefois lorsque les croix sont bien faites et que les

bras qui les forment sont d'égale grandeur, elles sont plutôt favorables que nuisibles, et ajoutent aux qualités

du mont où

elles se

trouvent

mal

lorsqu'elles sont

;

elles sont surtout

faites, inégales

RAMEAUX. Les rameaux

mauvaises

ou mal formées. sur toutes les lignes

annoncent richesse, exubérance dans lité,

la

qua-

qui sont du domaine de la ligne où elles

se trouvent

Sur

:

la ligne

Sur

la ligne de tête

Sur

la ligne

:

de vie

de cœur

:

cœur chaud, dévoué;

tête saine, intelligente; :

exubérance de vigueur

et

de

santé;

Sur

la

saturnienne

:

bonheur complet.

Les rameaux se trouvent surtout au commencement et à la

fin

des lignes;

il

n'est pas besoin de rappeler

que

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. ceux qui vont en montant sont

:>oo^^^g

.

trariétés, obstacles, luttes,

c'est

folie

î

,

=e^^^=:^

;

à la ligne de

LIGNES CAPILLAIRES, qui

même

con-

tête,

noire.

sent pour faire une seule ligne, sont un

par l'excès

:

Lignes courbes et sur-

chances contraires

humeur

,

les lignes, c'est

enchaînements du bonheur.

_ _-

_.

~w*-—*

-^

tout rompues

seuls favorables.

les

LES CHAIKES sur

261

empêchement

de sève dans la qualité;

pille

en trop de branches pour

c'est

comme un

en

se réunis-

elle

s'épar-

une force;

faire

fleuve qui perd inutilement dans

foule de canaux ses eaux abondantes

raient la richesse d'une

,

qui

une

réunies, fe-

,

contrée. Ordinairement

avec

des lignes capillaires, on se donne trop de mal pour

parvenir

;

on dépasse

Lorsqu'il y a c'est

le but.

beaucoup de ces lignes sur un mont,

surtout abondance dans la qualité, de manière à

gêner son action,

et la

rendre impuissante.

Les personnes qui ont des raies et des sillons sur

mont de

la

le

Lune, sont plus sujettes aux pressentiments,

aux rêves prophétiques, aux visions même, que

les autres.

Le

la sensibi-

fluide arrivant

lité

en surabondance développe

de l'organe, et

le

met en rapport plus direct avec

la

lune, qui est une des planètes qui projette avec le plus

de véhémence

le

fluide astral,

puisqu'elle est la plus

proche de nous. IjUl

-

iiTL-pf:

Des

Des GRILLES sont des obstacles elles

grilles

;

cependant

ont des significations particulières.

donnent ordinairement

les défauts

des monts. 15.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

2G2

Ainsi des grilles sur le

nement complet des penchant vers

mont de

Jupiter, c'est

:

la superstition, l'égoïsme, le désir

ler, l'orgueil, la

enchaî-

apportées par ce mont;

qualités

de

bril-

domination.

Des

grilles sur le

mont de Saturne

Des

grilles sur le

mont du

Soleil

:

:

malheur. de

folie, vanité, désir

fausse gloire, bavardage, impuissance, erreur.

Des

mont de Mercure annoncent un pen-

grilles sur le

chant au vol, à

emploi de

Une

la

ruse

au mensonge ou

9

le

mauvais

la science.

grille

sur le

mont de Mars,

c'est

:

mort vio-

lente.

Des

grilles

sur le

tesse, inquiétude,

imagination

mont de

Lune,

la

c'est

:

tris-

mécontentement continuel, spasmes,

envisageant toujours

le côté

chagrin

des

choses.

Les personnes qui ont ces grilles sur la lune, et encore plus lorsque toute la main est couverte de petites lignes, s'agitent sans cesse,

même quand

tout est calme autour d'elles; elles

sont en cela semblables aux peupliers et feuilles souffle

aux trembles, dont frémissent

au

passe en

qui

les

moindre

laissant

la

forêt silencieuse et tranquille.

Des nus Qu'est-ce qu'une

La

:

grille?

grilles

sur le

lasciveté, C'est

un

grille s'oppose à l'absorption

mont de Vé-

amours obscènes, obstacle.

du

fluide

généreux,

LES MYSTERES DE LA MAIN. et

conserve et emprisonne

Sur

203

fluides de

les

matière.

la

monts, des raies en travers sont aussi des obs-

les

tacles.

La plus belle ligne du si

est

elle

soleil

coupée en travers

ne donnera pas de gloire

comme

et

biffée par

une

raie. 11

y aura désir violent, puissance peut-être, mais in-

succès.

Et ainsi de la ligne hépatique allant à Mercure; ainsi,

de

la

saturnienne allant à Saturne, ou de toute ligne

fa-

vorable allant à Jupiter. Des raies en travers parai/sent leurs effets ou les annulent lorsque la raie est plus pro-

fonde et plus large que

la ligne.

LES TRAITS OU LIGNES. Les haut sur

traits

les lignes principales, sont

ou lignes allant en bonnes

et

avanta-

geuses pour la ligne qu'elles accompagnent.

Lorsque ces

ou lignes vont en bas,

traits

ils

apportent

une mauvaise influence. Le mont de Jupiter uni aisée,

calme,

mont,

c'est réussite.

plaisir.

Le mont de Saturne

et saillant, c'est:

Une

bonheur, vie

ligne droite et neite sur le

uni, plein

:

destinée tranquille sans

peine ni plaisirs.

Avec une ligne bien droite multitude de lignes

Le mont du

:

:

grand bonheur. Avec une

malheur.

Soleil est-il uni, tout uni; ce sont des joies

intimes, c'est le bonheur intérieur, le calme dans la vie

mais sans

gloire.

Avec une

ligne,

nous l'avons vu,

c'est talent et gloire,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

264

Avec deux chute la

;

si

lignes,

les lignes se croisent, talent et

si

plusieurs lignes sur le

forme d'un caducée,

c'est

mont du :

Soleil

prennent

science extrême dans

Part.

Le caducée sur Mercure donne

la

science profonde,

l'aptitude à toute science.

Le mont de Mercure

Avec une ligne

cacité.

plein, uni :

:

intelligence, perspi-

chance de fortune.

Le mont de Mercure rayé fortement

mauvaise in-

:

fluence de Mercure, propension au vol.

Trop de lignes sur aussi

le

mont de Mercure annoncent

un homme astucieux, parce que

lignes dénote

cette multitude de

une trop grande véhémence de

flux

de

la

planète.

Alors et ici

il

il

y a excès,

et l'excès produit toujours

un mal

;

entraîne plutôt vers les défauts de l'organe que.

vers les qualités.

Une

ligne partie

du mont de Mercure, au dehors de

main, et tendant directement au mont du

Soleil,

un homme qui parle beaucoup de sciences

la

annonce

qu'il n'a pas,

et principalement de sciences occultes, et qui

cherche

à tirer parti de la crédulité des autres.. Si la ligne est

crochue,

il

se servira de sa science feinte

pour favoriser

des escroqueries (tradition).

Le mont de Mars uni, plein

;

c'est force

de domination

sur soi-même, sang-froid.

Le mont de Mars rayé fortement

:

dispositions à l'em-

portement.

Le mont de

la

Lune, sans rides, annonce une imagina-

LES MYSTERES DE tion calme.

on

ligne,

que

Si puissant

est déjà

MAIN.

LA.

soit le

265

mont, avec une seule

tourmenté de pressentiments

;

avec plu-

sieurs lignes, on s'inquiète.

Sur

mont de

le

la

Lune un angle formé de deux

lignes fortement accusées

annonce un danger de submer-

sion.

Un

croissant placé sur le

mont de

gination fatale, influence des

Ctéis

le

femmes

Lune,

la ;

la

c'est

ima-

lune représente

1 .

Les raies partant horizontalement du mont de

la

Lune

sur l'ourlet de la main en dehors, la percussion, et se dirigeant vers le dos de la main, indiquent les voyages

plus ou moins longs, suivant l'importance des lignes.

Le mont de Vénus

uni, presque sans lignes

aussi existence courte

de

;

annonce

la

calme en amour, mais souvent

chasteté, la froideur, le

la

sève d'amour est aussi la sève

la vie.

Le mont de Vénus sillonné de contraire

;

lignes

annonce tout

le

et plus les lignes ou les raies sont nombreuses,

profondes, colorées, plus les passions sont fortes et vives.

Ainsi donc, en

résumé

:

Les monts bien à leur place, bien saillants, bien unis

:

signe de bonheur.

Une

seule ligne

Deux

lignes

:

:

bonheur, réussite.

malheur,

si elles

croisent.

Trois lignes à égale distance et de

grand bonheur, grand succès, grande 1.

Yoir page 73.

même gloire.

grandeur

:

LES MYSTERES DE LA MAIN.

2GG

Ces

mêmes

lignes tortues, inégales et croisées: grand

malheur.

Une multitude de

lignes

:

enchaînement complet de

la

qualité en question.

Les lignes droites et bien

faites allant

en haut sont

toujours favorables.

Lorsqu'une ligne bien droite part du mont de Vénus et va

directement au mont de Mercure, pure, nette, sans

obstacles, c'est

un heureux signe;

cure et de Vénus Il

est vrai

rielle cette

amour

:

de Mer-

c'est l'union

et fortune.

que dans une main inintelligente

et

maté-

un double amour, permis

ligne signifierait

peut-être dans l'ancienne Grèce, mais infâme chez nous. (Tradition.)

TRIANGLE. Le triangle enclôt

la

paume de

romancie plaine de Mars. réunion de

la ligne

Il

la

main, appelée en chi-

est formé, d'une part,

de tête avec

la ligne

de

de vie sous

la

l'in-

dex, et de l'autre de la réunion de la ligne de l'hépatique partie de la rascette avec la ligne de tête.

en ANGLE SUPRÊME

,

ANGLE DROIT

et

Il

est divisé

ANGLE GAUCHE, dont

nous parlerons tout à l'heure. Le triangle conserve toujours son nom,

même

parfaitement dans

la

lorsque la forme ne se voit qu'im-

main (lorsque

joint pas à la ligne de vie), ou

la ligne

même

de tête ne se

lorsqu'il

ne

s'y voit

pas du tout par l'absence de l'hépatique. Bien tracé, bien coloré, c'est un signe de bonheur, de santé et de longue vie.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. S'il est

spacieux et large,

il

207

annonce de l'audace

et des

vues grandes, de la générosité, un caractère noble, surtout

ne sont pas trop rouges.

les lignes

si

S'il est petit, c'est

:

petitesse d'esprit, crainte,

dans l'espace du triangle

Si

la

peau

mesqui-

*

nerie, avarice, ténacité, pusillanimité.

est rude, c'est

:

sé-

cheresse des nerfs.

Une

figure circulaire (attribut de la lune)

le triangle (plaine de Mars)

relleur et brutal.

On

sait

homme

un

annonce dans

capricieux, que-

qu'une croix dans

le

milieu du

triangle (plaine de Mars), c'est: méchanceté, instinct de la rixe.

Beaucoup de croix annoncent

Une

clans le triangle sont fatales, elles

la décollation

(tradition).

figure semi-circulaire attachée à la ligne de tête,

mais au-dessous de cette ligne conséquent, menace d'une

propre faute

Mars elle

elle

,

et

dans

fin violente,

le triangle

Dans

(la lune est le caprice).

par

causée par votre la

plaine de

devient menaçante, et s'attachant à la tête,

pronostique un malheur venu d'une imprudence,

d'un entêtement ou d'un faux calcul.

Le demi-cercle,

c'est ici

qui retourne à la tête

par

la faute

de

la

Si ce signe se

une

fatalité

venue de

comme fatalité, ou menace

la tête,

de mort

personne même.

trouve sur l'hépatique, mais en dedans

du côté intérieur du

triangle,

qu'il tire ses vertus

de l'hépatique, cause de chaleur na-

turelle;

il

il

est de

bon augure, parce

annonce alors un caractère mâle, énergique,

apte à perfectionner sa propre nature (tradition).

LES MYSTERES DE LA MAIN.

2G8

ANGLE SUPRÊME. L'angle suprême

c'est l'angle

,

du pouce par

l'index et au-dessus

formé au-dessous de la ligne

de tête et

la

ligne de vie.

Lorsque l'angle c'est

:

bien fait, aigu, bien tracé,

est net,

bonne disposition,

délicatesse d'esprit,

nature

noble. est obtus

S'il

Si l'angle

,

c'est

:

intelligence lourde.

suprême commence sous la

verticale

du doigt

de Saturne, son influence menace d'une vie misérable,

tourmentée par

l'avarice, et

souvent

même

destinée à la

captivité (tradition).

Lorsque plus bas, à

la ligne la

de tête va rejoindre

hauteur de

la

la

plaine de Mars

ligne de vie ,

c'est

:

vie

misérable, captivité de l'àme, avarice, sollicitude pour

son argent.

ANGLE DROIT. L'angle droit est formé par la jonction de l'hépatique et

de

la

ligne de vie, ou de la saturnienne (selon les

mains), près du Si l'angle est

bonne santé

mont de

,

bon cœur.

S'il

est trop aigu, c'est

est lourd, :

Lune.

bien formé apparent, bien coloré, c'est:

et

S'il

c'est

la

:

avarice, santé débile.

empâté, composé de lignes peu nettes,

mauvaise nature, rudesse, paresse et somnolence.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

269

ANGLE GAUCHE. L'angle gauche est formé par l'hépatique et l'extré-

mité de

Lune

la

ligne de tête, vers

du mont de Mars. Bien

et le bas

bien coloré, et

haut du mont de

le

promet une longue

il

la

bien tracé,

fait,

vie, de l'intelligence

bon cœur. Si l'angle est très-aigu, c'est

ment nerveux, S'il est

:

méchanceté, tempéra-

agacé.

obtus, c'est

:

lourdeur d'esprit et inconstance.

On remarquera sans doute que

la position

des lignes

qui forment le triangle suffirait pour expliquer ce que

nous venons de

de triangle, angle

dire, sous les titres

suprême, angle droit, angle gauche ;m&\s devoir de rapporter

ici

il

est

de notre

tout ce qui est accepté en chiro-

mancie, et ce dont nous avons reconnu l'exactitude. Le lecteur nous pardonnera des répétitions qui sont faites

avec connaissance de cause et dans autant

qu'il est

nous occupons

en notre pouvoir,

la

le

but d'élucider,

science dont nous

ici.

QUADRANGLE. Le quadrangle

est l'espace placé

la ligne

de tête et

la table

de

la

la ligne

dans

de cœur.

On

la

main, entre

l'appelle aussi

main.

Le quadrangle large au milieu

,

plus large du côté du

LES MYSTERES DE LA MAIN.

270

pouce

du côté de

et très-large

percussion de

la

annonce une bonne complexion heureux

et fidèle,

rance de

la

parce

et

main,

la

un homme

loyal,

tempé-

qu'il signifie égalité et

chaleur naturelle.

Étroit au milieu

,

signifie oppression

il

de

la

chaleur

naturelle, et par conséquent dispositions à l'injustice

malignité et à la tromperie

la

disent aussi que c'est

:

;

à

quelques chiromanciens

exil.

Sillonné de lignes nombreuses, c'est

Une

,

:

tête faible.

croix bien faite dans le quadrangle,

et surtout

sous le doigt de Saturne, c'est: disposition au mysti-

cisme

:

si elle

superstition

(

est très-distincte et très-creuse

ce signe ne trompe jamais.

Une croix mal faite et mal colorée dans de mauvais présage;

Une

qu'il

c'est

:

)

le

quadrangle est

peut indiquer grande exaltation.

étoile bien colorée

un homme bon,

femme

elle

,

vrai, qui

dans

le

quadrangle annonce

pourra devenir

jouet de la

le

aimera, et par laquelle son bon naturel

pourra être perverti. Toutefois, cet la refaire

mont de Mars :

s'il

perd sa fortune, sera apte à

par son propre mérite (tradition).

Une croix bien

fie

homme,

et

écrite dans le quadrangle, placée près

tendant vers

le

mont de

la

du

Lune, signi-

pérégrinations qui peuvent conduire à la fortune

(tradition). Si le

quadrangle manque dans une main,

de méchanceté et de malheur.

c'est signe

LES MYSTERES DE LA MAIN.

271

RESTREINTE OU RASCETTE. La rascetteest une ligne tracée sur gnet à

la

main

de bracelet,

carpe), elle forme

(le

du poi-

comme une

souvent double ou

elle est

Ces lignes en

la jointure

espèce

triple.

chiromancie indiquent trente années

d'existence chaque.

Trois belles lignes unies forment ce que l'on appelle le

bracelet royal ou triple bracelet

magique ,c''est: santé

et

richesse.

L'espace occupé par la rascette doit être sans rugosités. Si la

ligne est continue, entière, apparente et pro-

fonde, elle signifie bonheur, calme.

Les lignes de cipalement

la

la

restreinte faites en chaîne,

première,

mais atteignant à

la fin la

vie

signifient

fortune par

prin-

laborieuse,,

le travail

,

si

signe favorable partout ailleurs lui vient en aide.

S'il

trouve une croix au milieu de la restreinte, c'est

le

denas du bracelet, embellie à la

fin

c'est

une

le

se ca-

vie destinée au travail, mais

par un héritage ou un gain inattendu.

Lorsque des lignes parties de

miner sur

un

mont de

la

la restreinte

vont se ter-

Lune, cela dénote de nombreux

voyages. S'il

part une ligne de la restreinte qui traverse toute

la plaine

de Mars et arrive au mont du

Soleil, cette ligne

présage des richesses et des honneurs, venus de la faveur inespérée d'un roi ou d'un grand.

Une

ligne qui, partant de la restreinte, près de \&per-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

272

mont de

cussion de la main, et escaladant le

Une

surtout

,

si

Lune, se

annonce des tribulations

dirige vers l'hépatique, versités

la

et ad-

cette ligne est inégale.

ligne partie de la rascette et

montant directement

vers l'index, annonce de longs voyages (tradition).

Quatre lignes à

la restreinte

semblables et bien colo-

rées et placées en forme de bracelet, annoncent quatrevingts à cent ans d'existence. Si

deux

rascette,

petits ils

honoré dans sa

héritages,

core,

s'il

angle.

Il

rameaux forment un angle aigu dans

annoncent un

se trouve

une

homme

la

destiné a de riches

vieillesse, et cela plus en-

étoile

ou une croix dans cet

sera en outre peu sujet aux maladies (tradi-

tion).

Nous donnons ci-contre l'exemple d'une MAIN HEUREUSE. a.

Double ligne de

b.

Bonheur absolu

c.

Luxe en amour

cement cL p.

vie. (

saturnienne directe).

et

en bonté (rameaux au commen-

et à la fin).

Union d'amour.

Anneau de Vénus.

/.

Génie complet avec racines.

g.

Réussite dans les arts,

h.

Union de Mercure

affaires, ?.

j.

h.

amour

et

renommée. de Vénus,

perspicacité en

et fortune.

Bon tempérament. Triple'bracelet magique, longue vie.

Amour

unique.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

MALN HEUREUSE.

273

LES MYSTERES DE LA MAIN.

274

L'anneau de Vénus se trouve

ici

dans une main heu-

reuse parce que cette main est tellement bien organisée, riche sous les rapports de l'intelligence et de la des-

si

tinée que l'anneau de

véhémence à

Vénus ne

donner plus de

sert qu'à

sagement

ses plaisirs

dirigés.

C'est

une

énergie de plus dont elle n'abusera certainement pas.

Quand l'homme

sait s'arrêter à

temps, quand

il

ne prend

des plaisirs de la terre que ce que son organisation lui

permet d'en prendre,

il

que

est bien

celle-ci soit riche et

puissante.

Mais

il

faut

une perfection d'organes semblable à

celle

que représente cette main, pour que l'anneau de Vénus ne

soit

pas un danger;

l'attrait vers la tible.

s'il

se trouve dans les

débauche en amour

Nous avons

dit

est

deux mains

presque

que son influence porte

irrésis-

à tous les

excès et les dérèglements en amour.

Quand

cet

anneau

est

complet

par une ligne profonde sur la signification

de

et qu'il se trouve

mont du

le

la richesse

pour

monde clairement déterminé, on

la

main du troisième

le sait,

des doigts et les lignes principales),

il

par

la

fatalité), cela signifie, selon le la

personne sera assassinée

anneau

n'est

coupé que par

alors entrer dans la racine signification.

le doigt

la

S'il

est

de Saturne

(la

chiromancien Belot, que

clans la

de mauvaise vie, ou à cause

forme

dénote une perte

de fortune survenue par suite d'excès de ce genre.

coupé par une ligne placée sous

coupé

Soleil (où se place

compagnie de femmes

d'elles.

Toutefois,

si

cet

saturnienne, celle-ci doit

du doigt pour avoir

la

même

LES MYSTERES DE LA MAIN

275

LE SYSTÈME DE M. D'ARPENTIGNY ENRICHI

PAR LA KABBALE.

Nous avons développé en y ajoutant

mais,

lières;

tout en

système de M. d'Arpentigny

le

de nos observations particu-

le résultat

l'expliquant à

mondes, qui appartiennent à

l'aide

la kabbale,

des trois

nous n'avons pu

expliquer aussi les modifications que l'influence des planètes apportait à ce système puisqu'il aurait fallu appli-

quer à

la

chirognomonie, qui a été trouvée sans

l'aide

kabbale, un système qui appartient entièrement à

de

la

la

chiromancie. Nous avions déjà à démontrer trop de

choses à la fois pour ne pas craindre de nous rendre

obscur en compliquant encore

que

lecteur connaît l'influence des planètes sur les

le

monts

et sur les lignes

ment compris

nous pouvons, sûr d'être

le

système

,



Mais M. d'Arpentigny, en

remarqué que tous

le sait,

un ou deux

un autre spatule,

les classant

par catégories,

d'une main n'adop-

les doigts

doigts spatules ou

main carrée peut

un doigt pointu

et ainsi des autres types. S'il a

qué ces différences, tions, sans

des qualités di-

— spatules et mix-

carrés,

tent jamais un type exclusif et qu'une avoir

il

les a

,

et le compléter.

M. d'Arpentigny attribue, on verses aux doigts pointus

n'a pas

facile-

cette fois, revenir sur la chirognomonie

pour en enrichir

tes.

études. Maintenant

les

regardées

comme

,

et

remar-

des excep-

chercher à s'en rendre compte, et sans pen-

ser qu'il n'y a pas d'exceptions dans la nature, qui, tou-

,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

276

jours sage et harmonieuse, ne

La kabbale seule pouvait

fait

jamais rien en vain.

venir en aide, mais la

lui

kabbale au temps où M. d'Arpentigny écrivait son livre

inconnue ou méprisée.

était

Chaque doigt

nous Pavons vu, prend

,

planète, et en prenant son

nom,

le

nom d'une

en prend aussi

elle

les

qualités attribuées à son influence.

L'index, on

le

Jupiter; — grand doigt — l'annulaire, c'est Soleil; —

sait, c'est

(médius), c'est Saturne;

le

le

l'auriculaire, c'est Mercure.

L'index (Jupiter), le doigt divin

,

est pointu chez les

gens d'intuition, ou portés par instinct à de

la

la

contemplation

nature.

Si le

mont de

Jupiter est en

et si les doigts sont lisses,

même

temps développé

l'amour de

la

contemplation

s'exercera dans la religion et s'élèvera jusqu'aux extases,

au mysticisme pur. Jupiter peut être pointu avec les autres doigts carrés

ou spatules, et

il

leur

donne

la

contemplation en rapport

avec leurs instincts. 11

est

de

même

évident que le doigt pointu reçoit aussi

une influence des autres doigts lorsque

le

type est écrit.

L'index carré donnera la recherche de la vérité, basée

sur la nature giste,

;

l'aptitude chez

par exemple, à

un peintre

saisir le côté

,

vrai

chez un paysa-

de

la

nature,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

277

plutôt que le côté d'arrangement. Avec le

mont déve-

donnera

loppé, l'index

goût

le

de

la

religion

tolé-

rante.

Jupiter était spatule (cette forme est très-rare)

Si

annoncerait, surtout serait

la

si

main

une conséquence presque forcée,

exagéré, le

mouvement dans

il

ce qui en

était molle,

mysticisme

le

choses spirituelles, mais

les

pouvant précipiter dans l'erreur.

Le grand doigt,

médius,

le

rarement pointu. Saturne

le doigt

de Saturne, est

mais

est triste,

s'il

est pointu

ou mixte, l'influence de Saturne sera diminuée; aura insouciance, peu d'amour de

même Si le

s'il

y a excès,

et

si

le

pouce

le doigt

le doigt

domine, alors on

un caractère plus

prendra plus d'ampleur

s'élargit tout à fait

gonfle en quelque sorte

y

il

frivolité

est court.

doigt est carré, on prendra

grave à mesure que

mais

si

la gravité,

par

le

haut,

s'il

;

se

alors le caractère de Saturne

,

est triste, porté

aux idées lugubres, et

l'on a (et ceci est toujours vrai) l'horrible

mort, on se complaît dans

amour de

la

funèbres, l'on veut

les idées

connaître les secrets de l'autre vie, et l'on sent une attraction vertigineuse à se délivrer,

pour arriver à ce

but, des entraves de l'existence. Si Saturne est plutôt spatule

que gonflé

et

que

la

forme

soit

bien écrite (et cette

forme exige ordinairement des mains molles), vité le

dans

le

c'est

:

acti-

lugubre, c'est le peintre des tombeaux, c'est

dramaturge échevelé,

crânes humains; c'est éternellement

la

le

et jouant

aux boules avec des

poète anglais Young, pleurant

mort de sa

fille

et passant ses nuits sur

16

LES MYSTERES DE LA MAIN.

278

son tombeau; c'est surtout gie noire

:

le

nécromant exerçant

l'homme porté vers

la goëtie.

Le doigt d'Apollon, l'annulaire pointu, à recevoir des intuitions sent

,

les

c'est l'art apte

autres doigts s'y oppo-

c'est la légèreté, le bavardage.

Apollon carré, c'est la raison Si la

de

si

;

ma-

la

dans

l'art et

l'art positif, la

dans

recherche de vérité,

la vie.

main appartient au troisième monde,

l'amour

c'est

la richesse.

Apollon mixte annonce souvent, lorsqu'il est seul de cette forme, positivisme,

Apollon

et,

spatule,

peinture de batailles,

vement dans

par suite, aptitude au commerce.

c'est

le

mouvement dans

mouvement dans

le

les idées,

souvent

le style, le

don de

le

Beaucoup d'acteurs ont Apollon spatule

l'art,

la

la

mou-

couleur.

c'est l'art qui

;

chez eux a besoin du mouvement du théâtre pour faire

comme

explosion; c'est Part qui marche, qui parle, qui

se traduit par la voix et par les gestes.

Mercure, l'auriculaire pointu, tique,

comme

c'est intuition

hermé-

aptitude à comprendre les sciences mystiques, la

kabbale,"

ou toute étude appliquée du côté

divin; c'est aussi perspicacité, finesse et ruse en prenant

encore l'éloquence naturelle.

du côté matériel

;

c'est

Mercure carré

,

c'est la raison

dans

la science,

l'amour

des recherches, de l'étude, l'aptitude aux découvertes abstraites, basées sur

primer clairement

,

la

logique

c'est le doigt

,

c'est

facilité à s'ex-

du professeur, de

natomiste, du. physiologiste, du médecin logique, du

commerçant aux vues

saines.

,

l'a-

de l'avocat

LES MYSTERES DE LA MAIN. Mercure spatule, c'est

c'est le

279

mouvement dans

Téloquence mouvementée,

la science,

mécanique,

la

les

machi-

nes, ou la science traitée d'une manière fantastique.

cure spatule peut dans son acception mauvaise, tres lignes indiquent le troisième

Nous avons, on pouce

même main

vol.

aucune forme

significative.

peut recevoir de

doigts, des tendances bien

La. Fontaine avait

au-

monde, conduire au

expliqué déjà les tendances du

le sait^

qui, lui, n'adopte

Ainsi, la

Mer-

si les

marquées

forme de ses

la

et diverses.

évidemment Jupiter très-pointu,

puisqu'il recevait de la contemplation

ses intuitions ad-

mirables. Le doigt

lui

de Saturne

chez

,

,

était mixte,

puisqu'il était grave et insouciant à la fois, celui leil était

était

chez

lui

basé sur

mouvement des éloquence avoir

du

so-

carré, épousant la forme spatulée, puisque l'art

fables.

était vraie,

un aspect carré

la vérité

mais

,

Mercure

naïve; en ;

qu'il

était carré,

somme

sa

y mettait

le

puisque son

main devait

mais Jupiter devait être très-

pointu, et cela absolument.

La longueur des doigts

et ensuite la

longueur des pha-

langes apportent encore des modifications. Ainsi, les

hommes peu contemplateurs

et plutôt court

que long. Chez

les

ont Jupiter rond

gens très

turne prend des dimensions plus grandes.

grand tits

ou petit selon les aptitudes artistiques

-tristes, Sa-

Apollon est

ou

les

appé-

de richesse, et Mercure chez les savants est quelque-

fois assez

long pour se trouver presque de niveau avec

l'annulaire.

Nous avons reconnu une

fois

un savant

à la

seule longueur de son auriculaire (doigt de Mercure.)

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

280

Maintenant, selon que culent,

s'avancent ou se re-

les doigts

apportent des significations diverses. Ainsi,

ils

nous avons vu une cantatrice dont l'annulaire se trouvait tout à fait en retraite sur les autres doigts

avons été à l'art

même

de savoir que chez

et

,

nous

l'amour de

elle

venait après l'ambition, la ruse, et l'amour matériel.

Si Jupiter est

en avant de tous

les autres doigts, c'est

l'ambition ou la religion qui dominera la vie. Si c'est

Saturne, c'est

Si c'est le Soleil

la fatalité.

c'est l'art

,

ou

la richesse

selon les

,

lignes. Si c'est

Mercure,

Si le Soleil, si

c'est l'art, c'est

ainsi

c'est la science

ou

la ruse.

Mercure sont plus en avant que Saturne, la

science triomphant de la fatalité, et

de suite des autres.

Mais

les

phalanges jouent aussi un rôle important selon

leur longueur plus ou moins grande.

On

que

sait déjà

les doigts sont divisés

en

trois

pha-

langes qui représentent les trois mondes. Ces phalanges sont aussi inégales dans les doigts et ont leur signification particulière.

On

sait

seconde,

que le

la

première représente

monde

matériel, au dedans

Ainsi donc

si

:

Si la

positif

comme

la

le

monde

troisième,

au dehors de

la

divin

le

;

la

monde

main.

l'index Jupiter a la première phalange

longue relativement piter

naturel;

,

on sera apte au côté divin de Ju-

intuitions, religion.

seconde est plus longue, de Jupiter.

c'est l'ambition, le côté

LES MYSTERES DE LA MAIN.

281

La troisième phalange plus développée, plus longue, indiquera le désir d'arriver aux l'orgueil, le désir

forte, plus

honneurs par

de dominer.

La première phalange de Saturne longue

et large

don-

nera, nous venons de le dire, la tristesse, la superstition, et

si

elle est très-forte le désir

de

la

mort.

La seconde donnera, selon ses dimensions plus ou

moins grandes, exactes, lisses,

si

goût de l'agriculture, des sciences

le

les doigts

sont noueux

;

et

les doigts

si

sont

l'aptitude aux sciences occultes déterminée par

es lignes.

La troisième phalange longue indique

l'avarice.

La première phalange d'Apollon plus longue donnera goût noble des arts

La seconde, son dans

;

la partie utile

l'art, le

La troisième,

le

dans

l'art, la

logique, la rai-

désir raisonnable d'arriver par le travail l'art

matériel, l'amour de la forme sans

pensée, le désir de briller, la vanité de paraître, l'appétit

vers la richesse.

La première phalange de Mercure longue indiquera

mour de la science, pour la La seconde,

science elle-même, l'éloquence;

l'industrie, le

nable de Mercure

La troisième,

l'a-

commerce,

la partie raison-

;

la partie matérielle,

la

ruse, l'adresse,

l'éloquence mal dirigée, allant jusqu'au mensonge. Ainsi, les savants auront la première phalange relati-

vement longue. Chez ce sera

les la

commerçants, seconde;

la

les

mécaniciens, les industriels,

troisième chez les gens matériels. 16.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

282

La

augmentée

signification de ces phalanges est encore

par des signes qui

s'y

tracent,

dont nous parlerons

et

tout à l'heure. Disons, en attendant, que les anciens chi-

romanciens tête,

et

les.

thie avec le foie

de Il

la

est

médecins avec eux, Hippocrate en

ont prétendu que ,

le

main gauche, avec

en sympa-

le doigt Jupiter était

grand doigt Saturne

celui surtout

,

la rate, l'annulaire

avec

le

cœur.

évident que l'auriculaire et le pouce ont aussi

leurs sympathies correspondantes. Nous ne pouvons nous

appuyer sur

le

témoignage d'aucun médecin

;

nous atten-

drons donc. Ajoutons, toutefois, que de Lachambre

«La lune

dit

:

a sous sa direction, selon l'astrologie, le cer-

veau, l'estomac, les intestins, la vessie, la matrice, qui

sont les plus considérables cavités du corps.

connoître

les

hommes, page

Zj5,

l

re

(L'Art de

»

partie.)

Disons aussi que d'autres chiromanciens mettent

dex (Jupiter) en sympathie avec (Saturne)

avec

le foie,

poumons,

les

l'annulaire

cœur, et l'auriculaire (Mercure) avec

le

(le Soleil)

l'in-

médius avec

le

la rate.

Ceci posé, voyons ce qu'écrivait en 1662, au sujet de ces relations étranges, le docteur de Lachambre, premier

médecin du

roi Louis

XIV

:

SYMPATHIES DE L'iNDEX DU DOIGT DE SATURNE ET DE L'ANNULAIRE AVEC LE FOIE ET LA POITRINE LA RATE ET LE COEUR. ,

,

<(

La médecine nous apprend que la Ladrerir a sa

source et son siège principal dans

le foye, et

qu'un des

LES MYSTERES DE LÀ MAIN.

28.3

premiers signes qu'elle donne pour se faire reconnaître paraît à l'index

de tout

le

corps

car lorsque les muscles de la main et

;

même

sont pleins et succulents, ceux qui

mouvement de ce

servent au

doigt se flétrissent et se des-

seichent, principalement celiry qui est clans le ïhenos, c'est-à-dire dans l'espace qui est entre luy et le poulce,

où tout ce qui

que

reste

de charneux se consume, et où

est

peau

la

quelqu'analogie et quelque secret et cette partie, puisque c'est

commerce entre

le

Selon

lui,

foie et

Tous

»

cette maladie est appelée le cancer universel

de

les

foye

une des premières qui res-

sent l'altération qui se fait dans la substance, etc.

du

ne

Or, cela ne peut arriver de la sorte qu'il n'y ait

l'os.

'

il

et les fibres qui sont applaties contre

la

masse du sang.

médecins, nous l'avons

dit

page 56, recon-

naissent la phthisie et la scrofule innées à la forme que

prend alors

le doigt

index. Sa première phalange devient

courte, large, arrondie en massue, tandis que l'ongle bas-

cule pour ainsi dire et se recourbe au point d'entrer parfois dans les chairs.

Phtkisici unç/ues adunci

Ce

fait

est acquis à la

,

a dit Hippocrate.

médecine moderne. M. Trous-

seau et M. Guitton ont écrit à ce sujet, l'un un mémoire

très-remarquable

,

et l'autre

une thèse très-savante pu-

bliée en 18Zi3.

De Lachambre «

dit

du doigt médius (Saturne)

voir la sympathie de la rate avec le 1.

:

Je pourrois adjouster pour vne obseruation qui feroit

De

Lacliaiafcre,

grand

page 379. L'Art de connoîiie

les

doigt, les hommes,

t.

mer

IV.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

284

veilleux effets

dans

que l'ouverture de

maladies de

les

dinairement entre dit Hippocrate,

le

la rate

;

la saluatelle

produit

car cette veine coulant or-

grand doigt

et le troisième,

ou entre celuy-cy

et le petit,

comme

enuoyant

quelque rameau au grand doigt, on peut très -probable-

ment

croire que la vertu de la rate se porte par cette

veine à ce doigt-là, et que le troisième doigt étant occupé

par l'influence du cœur, rate,

est vrai

s'il

comme nous

que

ne peut recevoir celle de la

avons démontré

'.

ne se confondent point

»

ajoute plus loin, et après de nombreuses disserta-

Il

tions scientifiques

Je connois

«

il

les vertus

2 :

un homme qui

est sujet

aux maux de rate,

lequel n'en est jamais attaqué que le grand doigt de la

main gauche ne devienne estoit privé

s'il 11

dit à

cœur

le

«

froid, stupide et pasle,

comme

vie. »

propos de

la

sympathie du doigt annulaire avec

:

Cette observation est pour montrer que le

aussi le

de

communication particulière

cœur

et amitié secrète

a

avec

trosième doigt que l'on appelle l'annulaire; car c'est

une chose merveilleuse que lorsque les

mains, ce doigt en est toujours

Leuinus rapporte qu'en tous ceux de ce mal

,

le

le

la

goûte tombe sur

dernier attaqué, et

qu'il a

veus travaillez

troisième doigt de la main gauche s'est

toujours trouué libre, pendant que les autres étoient

cruellement 1.

affligez

De Lacharnbre, page

2.1d., page 387, ibid. 3. Id.,

page 381, ibid.

d'enflammation et de douleur 5 384,

t.

.

IV. L'Art de connoitre les hommes.

»

LES MYSTÈRES DE LA MAhN.

285

en conclut que ce doigt renferme plus de chaleur

Il

naturelle que les autres, et que, par conséquent

en communication plus directe avec principe de cette chaleur \

le

,

cœur, qui

est

il

est le

»

Cette sympathie, reprend de Lachambre, n'a pas été

«

igndrée de l'antiquité; et l'histoire nous apprend que les

anciens médecins ont cru que ce doigt avoit quelque vertu cordiale, s'en servant priuatiuement à tous les au-

pour mesler

tres

les

médicaments qui entroient dans

leurs antidotes. D'où vient qu'ils lui ont

donné

nom de

le

doigt médical, que la langue latine lui conserve encore 2 .»

SIGNES SUR LES PHALANGES ET LEURS SIGNIFICATIONS.

La de

signification des signes écrits sur les doigts vient

la tradition

logie.

;

elle est

ordinairement basée sur

Les douze phalanges représentent, nous

à l'instant, les

douze mois de l'année,

reflètent des influences

diverses.

et,

le

l'astro-

verrons

par conséquent,

On comprendra que

nous nous contentions de donner la signification traditionnelle de ces signes, sans chercher à les expliquer

1. Il

est évident pour nous que

si le

doigt du Soleil reçoit

sympathique) une chaleur plus grande que une énergie plus grande du cerveau, où

il

les autres,

il

il

du cœur (grand

doit aussi recevoir

répond nécessairement aux nerfs

cérébraux qui font vibrer les qualités les plus nobles, et qu'il

ici.

c'est

pour cela

explique, en chiromancie, la célébrité, le talent, la gloire,

comme

pourrait expliquer par ses correspondances véhémentes avec le cœur

richesse. Les lignes qui

fortune; c'est toujours

annoncent

l'or,

la gloire sont les

seulement

mêmes

c'est l'or spirituel

ou

:

la

qui annoncent la positif

:

c'est

au

chiromancien à faire la différence par l'étude des autres aptitudes pour ar-

moyen des mondes. De Lachambre, page 382, t. IV, l'Arl de connoître

river à la vérité au 2.

les

hommes.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

2S6

DOIGT DE JUPITER. Une du

seule ligne allant

en traversant

doigt,

par

lisée

la

pensée,

du mont à

la

seconde phalange

la troisième, c'est la

c'est aussi

:

matière utinoblesse de

audace,

cœur.

Des croix sur

la

seconde phalange de ce doigt annon-

cent l'amitié des grands et des chefs. Plusieurs lignes transversales sur la troisième pha-

lange signifient

Mais

si les

héritages.

:

mêmes

signes se remarquent sur la seconde

phalange, c'est envie et mensonge

phalange

il

se trouve

une

étoile

;

et

si

dans cette

même

accompagnée d'un demi-

cercle, c'est signe de méchanceté et d'impudicité. Mais si

cette étoile est

vont au delà de c'est chasteté et

Une c'est

:

étoile

la

accompagnée de jointure de

la

lignes

droites qui

première phalange,

pudeur.

sur la troisième phalange d'une femme,

impudeur, lasciveté.

SIGNES SUR LE DOIGT DU MILIEU

Une seule

:

SATURNE.

ligne bien droite et bien tracée traversant

toute la troisième phalange, sans partir dn mont, c'est

:

prospérité dans les armes et les dignités guerrières. Si cette

mort à

la

même guerre.

ligne est oblique, c'est

:

menace de

LES MYSTERES DE

Un

même

triangle sur la

méchant Sur

la

et

menacé par

même

LA.

MAIN.

287

homme

phalange annonce un

le sort.

phalange, des lignes tortueuses annoncent

des contrariétés et des obstacles.

Une croix dans c'est

:

la

troisième phalange d'une femme,

stérilité.

Des lignes parties de le doigt, c'est,

sang

le

;

mais

on

:

et entrant

dans

cruauté, disposition à verser

les lignes sur les

diquent un caractère porté à

Une

mont

racine du

la

le sait

phalanges du médius in-

la mélancolie.

ligne traversant toutes les jointures et pénétrant

jusqu'à la première phalange, c'est

Des lignes égales et parallèles

:

sottise et folie.

et régulières

dans

le

doigt promettent la fortune dans l'exploitation des mines,

ou l'étude des minéraux.

DOIGT ANNULAIRE Une

:

SOLEIL OU APOLLON.

ligne partant de la racine

du doigt

et s'arrêtant

après avoir traversé toutes les jointures, c'est

:

grande

renommée. Des lignes droites sur rables et promettent

Un demi-cercle sur

homme Si

dans

troisième phalange sont favo-

la

troisième phalange annonce un

destiné à être malheureux.

une ligne la

la

une existence heureuse.

s'élève

,

coupe

la jointure

,

et pénètre

seconde phalange bien droite, bien colorée,

c'est

:

sagesse, adresse, grandeur d'âme, et à plus forte raison si la

ligne est double.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

288

Plusieurs lignes partant de la racine du doigt et s'éle-

vant à travers les jointures jusqu'à c'est

la

première phalange,

perte par les femmes.

;

AURICULAIRE

:

MERCURE.

Trois lignes allant de la racine du doigt et s'élevant,

en traversant c'est

première phalange,

les jointures, jusqu'à la

recherches de sciences indécouvrables et chimé-

:

riques, esprit tendu vers les impossibilités.

n'y a qu'une seule ligne, c'est

S'il

:

réussite dans les

sciences.

Une

seule ligne tortueuse allant de la troisième à la

deuxième phalange, en traçant un c'est

Mais

:

finesse et

même

sillon sur la jointure,

astuce, surtout dans la défense.

cette ligne est droite et nette,

si

c'est la

matière

utilisée par l'intelligence, c'est réussite, c'est aussi élo-

quence. Si la ligne part

du mon

un peu en

directement ensuite sur la troisième et lange, c'est

:

c'est

:

la

secondepha-

prospérité.

Des lignes sur cicatrices

biais et s'élève

la

troisième phalange, semblables à des

non pas pures, mais mal dessinées

et confuses,

vol.

S'il s'y

trouve un rond ou demi-cercle, c'est un

homme

porté au vol, mais qui s'en abstient.

Une grosse

ligne semblable à

sième phalange,

Deux

c'est

:

une incision dans

vol.

lignes en croix signifient la

même

chose.

la troi-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

Une

ligne partant de la racine du

mont

289

et entrant

dans

troisième phalange, en traçant une ligne sur la join-

la

ture, c'est

Sur

la

:

noblesse d'esprit, intelligence.

même

grosses, c'est

Une

:

phalange, des lignes obliques, courtes et vol.

étoile sur la troisième phalange,

c'est

esprit et

:

éloquence.

Signes confus sur la seconde phalange

:

vol et

men-

songe.

Des lignes semblables à des crevasses sur phalange intérieure

(

le

bout du doigt )

,

la

c'est

:

première faiblesse

d'organisation, santé débile.

Les signes se trouvent rarement sur

le

bout du doigt

(première phalange intérieure). Une étoile à cette place sur l'index (Jupiter) ou sur le médius (Saturne) annonce

de grandes

heureuses ou funestes, mais plutôt

fatalités,

heureuses sur Jupiter, et plutôt funestes sur Saturne. Partout ailleurs,

presque toujours

folie

se

si

le

un

Une seule

A

le

mont de

la

lune deux

angle.

Des lignes sinueuses sur de submersion,

faible.

signe est répété sur tous les

trouve sur

lignes qui forment

annoncent

du Verseau menace d'un danger de

submersion, surtout s'il

elles

indiquée par les aptitudes du doigt

ou du moins une santé

elles se trouvent,

cette place, le signe

doigts et

lignes sur la première phalange

de mauvais présage;

intérieure sont



les

comme le

la

même

phalange menacent

signe du verseau.

ligne courte

et verticale répétée sur

jointures intérieures de tous les doigts

:

mort

subite. 17

les

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

290 Il

nous reste peu de chose à dire sur

la

chiromancie.

Nous chercherons maintenant à

faire l'application de ce

que nous avons démontré,

nous en donnerons des

et

exemples.

Nous combinerons ensemble la chiromancie

et lachiro-

gnomonie, qui se prêtent un mutuel secours, mais toujours en expliquant leurs significations combinées, car

la chi-

romancie ne doit rien avancer sans motif.

Pour augmenter ces richesses ou du moins pour utiliser,

nous serons obligé d'employer encore

mondes, car

sification des trois

chirognomonie,

la

comme

basées sur le principe

comme

sciences occultes

est comme monde divin, le monde matériel.

ce qui est en

embrasse à

ce qui est en bas,

monde

:

chiromancie

la

toutes les

les

la clas-

haut

la fois le

naturel ou abstractif et le

Et en appliquant ce qui est divin à ce qui est abstrac-

ou matériel, et vice versa, on s'exposerait à de lourdes

tif

erreurs.

Nous l'avons

nous

dit et

le

répétons encore, la nature

écrit ses avertissements partout,

main, où

elle a réuni toutes les

Si elle a

et

mis dans

le

mais surtout dans

images de

bas l'imagination encore confuse

par conséquent déréglée, et l'amour matériel, instinc-

tif,

et si elle a placé

en haut tout ce qui peut ennoblir

et diviniser ces deux instincts grossiers,

plètement séparé

le

haut du bas par

de Mars, qui représentent

hommes que de

la

la science.

c'est

par

la lutte,

la lutte seule

la poésie, et la science,

elle

a

la plaine et le

com-

mont

pour apprendre aux

que

le soleil

de

l'art,

peuvent animer l'imagination,

LES MYSTERES DE et

que

fcÂ

MAIN.

la religion, les inspirations, l'ambition

291

même,

vien-

dront prendre un noble mobile dans l'amour dont

pourront au besoin tirer

met en action constante qui veulent le

ils

la charité sublime. Ainsi la lutte

l'ambition, l'art,

la

mouvement, avec l'imagination

science,

et

l'amour

sensuel, qui sont la paresse et veulent le repos; c'est tou-

jours le grand arcane de l'action et de la résistance. Mais,

de

si

la

main nous donne

la lutte et

dans

le

ici,

comme

partout, l'image

des trois mondes, elle nous donne aussi

duodenaire, résumé par

le

quaternaire, l'image

des quatre âges de la vie, représentés par les quatre sai-

sons de l'année divisées elles-mêmes en douze mois.

LES QUATRE AGES DE LA VIE

,

LES QUATRE SAISONS

DE L'ANNÉE. Le pouce forme

à la fois le

nombre

ses trois phalanges représente les trois

nous l'avons vu

ternaire, et par

mondes,

comme

déjà.

Les autres quatre doigts, divisés en douze phalanges,

donnent, nous

le

répétons encore,

quaternaire, et se divisent de la L'indicateur, Jupiter, c'est

le

duodenaire dans

manière suivante

la création, le

:

le

:

printemps,

l'enfance.

L'annulaire,

le soleil, c'est

:

l'été, la

L'auriculaire, Mercure, c'est

Le médius, Saturne, le

:

jeunesse.

l'automne, l'âge

viril.

c'est: la tristesse, la désillusion,

froid dans la vie, c'est la vieillesse, c'est l'hiver.

1 LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

292

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LES MYSTERES DE LA MAIN. Les mois se placent ainsi Ils

29:i

:

partent de la seconde phalange de Saturne

,

ou

médius.



Médius, deuxième phalange, janvier;

troisième pha-

lange, février.



Index, première phalange, mars. lange, avril.

— Troisième phalange,

Deuxième pha-

mai.

— Deuxième pha— Troisième phalange, août.

Annulaire, première phalange, juin. lange, juillet.

Auriculaire

première

,

phalange

Deuxième phalange, octobre.

,



septembre.

— Troisième phalange, no-

vembre.

Décembre revient sur et

complète ainsi

Nous en donnons

noms des mois

la

les trois ici

première phalange du médius

mois d'hiver.

un exemple, en y ajoutant aux

les signes qui les représentent.

Le grand doigt qui domine toute lité, le

la

main, c'est

la fata-

sort inconnu.

Ainsi,

comme

tout est analogie

L'année part de Saturne,

:

la fatalité, le sort

inconnu.

Les deux premiers mois, janvier, février, sont sans ;

le

printemps. Mars est

comme



vie,

A Mars commence

sans force c'est l'enfant au berceau.

premier mois de

l'exis-

tence réelle, et Mars, c'est la lutte, le

mois des tempêtes,

des grêles et des ouragans,

armé pour

le bélier

le

com-

bat.

Puis vient

avril.

April qui ouvre

la

source de

la

sève

universelle. C'est le

taureau qui trace

le sillon, c'est

l'enfance qui

m

LES MYSTERES DE LA MAIN.

ouvre

le sillon

de la

vie,

moissonneur va jeter

les



main puissante du grand

la

germes d'un avenir heureux ou

funeste.

L'été est placé sur le doigt

du

soleil

c'est le lion, la

;

force de l'âge, la fougue, le temps où les passions rugissent. C'est la vierge, la poésie, c'est la jeunesse.

L'automne temps de

de Mercure; c'est

est placé sur le doigt

la récolte et

de

la richesse et

des fruits, l'âge

le

temps de

le

viril,

la science.

Puis, le dernier mois de l'année, la vieillesse de l'an-

Décembre

née.

vient prendre place sur Saturne

Janvier était parti de Saturne

lité.

Ainsi,

comme

par

finit

connu à

la vie, l'année

la fatalité.

:

le sort

commence

la fata-

:

inconnu.

à la fatalité et

L'inconnu au commencement,

l'in-

la fin.

Et l'année meurt pour renaître.



L'analogie se continue-t-elle encore?

En observant

marche de

la

la

nature

,

il

guère

n'est

permis d'en douter. Écoutez ce que dit Herder «

*

:

Les plantes ont pour destinée de conduire les parti-

cules

grossières

prennent

à une condition

les sels, l'huile, le soufre,

les purifient,

plus parfaite;

elles

se les assimilent et

car tout leur mécanisme consiste à élever

des substances inférieures à un état supérieur. «

i.

La croissance d'une créature

n'est

que son

Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité,

et suivantes. Paris, 1827.

t.

I,

effort

page 266

LES MYSTERES DE^LA MAIN.

295

répété pour céder à la nature de nouveaux pouvoirs organiques, et les pouvoirs organiques tendent incessam-

ment à «

revêtir de nouvelles formes.

Tous

les êtres inférieurs

marche vers

le

la

«

L'homme

«

Tout se

donc rétrograder?

peut-il

lie

semblent se diriger par leur

forme humaine.

dans

l'homme

la nature. Si

est l'anneau

plus élevé de la chaîne de l'organisation terrestre,

il

commencer une chaîne d'un ordre supérieur dont

il

doit

est le plus infime anneau. »

La kabbale même, en nous montrant bles

les

âmes coupa-

condamnées à habiter de nouveaux corps, n'admet

chaque transformation de ce corps que épreuve pour arriver par degrés à sant,

s'il

le faut,

par

comme une

la purification,

en pas-

la douleur.

Jupiter et Mercure,

V index

et

l'

auriculaire représen^

tent deux saisons de température, également douces, le

printemps

et

l'automne. Les deux premières phalanges

mois des équinoxes, mars et sep-

correspondent aux tembre.

Apollon et Saturne ont également en leurs premiers

mois juin et décembre

:

les

deux

solstices

d'été

et

d'hiver.

Ce sont toujours

les

La main renferme

deux colonnes

aussi les dix

:

Jakin et Bohas.

séphirotes dont nous

n'avons donné que les trois premiers

:

Kether, Binah et

Chocmah, pour ne pas surcharger notre dessin déjà trop confus. Nous croyons de notre devoir de les expliquer ici et

de désigner leur place dans

la

paume.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

296



Le tableau des séphirotes

mondes métaphysiques

est le pantacle des trois

figurés par trois triangles, des-

cendant successivement de

la

lumière créatrice, de

l'être

que nulle pensée humaine ne peut concevoir

inneffable,

monde

jusqu'à notre

terrestre.

Les kabbalistes reconnaissaient trois

Le nôtre, le

soleil terrestre,

soleils.

ne serait que

le pâle reflet

des deux autres. Les séphirotes sont l'emblème de ces

mondes supérieurs placés en pendants, en antagonisme et en reflets du haut vers Ainsi Kether l'Être la beauté, et le reflet

le

bas

comme

le reflet

suprême a pour de

La sagesse Chocmah

reflet

dans

l'eau.

Typhereth

la beauté, c'est la vérité Jésod.

résiste à

Blnah

la

liberté qui

porte en avant; c'est l'emblème de Jakin et Bohas.

Mais la

la

sagesse (Chocmah) est reflétée par l'idéal de

bonté (Gédulah), Dieu, amour.

La sagesse qui

résiste, c'est la

bonté qui désire

le bien.

Et la liberté (Binah)a pour reflet la rigueur (Géburah)

en antagonisme avec (Gédulah) l'amour. Ainsi liberté

elle-même qui appelle

L'idéal de la bonté,

en se

La rigueur en se

Malchut

^

au progrès et

c'est la

la justice.

Hod, l'ordre l'utilise.

reflétant devient victoire, parce

rigueur régularise

son principe

rigueur et

reflétant, devient

éternel, qui fait contre-poids

la

la

la liberté et utilise

pour

le

que bien

actif.

c'est le résultat, la forme, le

Malchut, c'est le

monde

monter à Dieu. Malchut,

royaume.

d'où nous partons pour re-

c'est l'univers, la création tout

entière, l'œuvre et le miroir de Dieu.

MYSTÈRES DE

LES

MAIN.

LA.

237

SÉPHIROTES. l

KETHER, La couronne, le

pouvoir suprême.

3

2

BINAH,

CHOGMAH, La

La liberté, la puissance motrice,

l'idéal

sagesse,

delà souveraine raison,

l'initiative.

Premier monde

reflété

pa r

:

5

4

GÉBURAH,

GÉDULAH, 6

La

TYPHERETH,

la rigueur, l'idéal

Idéal de la magnificence et de la bonté.

force,

de la justice. Idéal de la beauté, reflet de Kether.

Second monde

reflété

par

7

8

NETSAH,

HOD,

La

L'ordre éternel, contre-poids du progrès,

victoire,

récompense du progrès, loi de rénovation.

9

triomphe de

la raison.

JÉSOD, La la base

vérité,

de toute raison, de Typhereth.

reflet

Troisième monde louchant à

:

10

MALCHUT, La forme, l'objet extérieur, le

royaume, monde.

le

17.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

298

Les séphirotes sont ainsi indiqués dans la main

Kether est placé sous

la fatalité

,

la volonté

:

inconnue

:

Saturne.

Chocmah

{passif), la sagesse, qui résiste,

est placé

sous Jupiter. Binah, le mouvement, la liberté, est placé sur le mont

de Mercure

science, le

(actif), l'activité, la

commerce,

la

découverte.

Gédulah, l'amour (mais l'amour céleste), est placé sur

mont de Vénus

le

qui,

même

sur notre terre, représente

aussi la charité.

Géburah, rité, et

en antagonisme avec

la rigueur, est

prend place sur

Typhereth, Netsah ou

mont de

le

la cha-

Mars.

la beauté, c'est Apollon, le soleil.

placé au bas de la troisième

la victoire est

phalange du pouce,

c'est le

triomphe du progrès sur

la

matière qu'elle subjugue et dirige.

Hod de

la

est placé au-dessous

lune

:

l'imagination

fantaisie, c'est la science

;

de

la force

c'est la

du bien

Jesod est placé au-dessous de

:

mars; au-dessus

rigueur qui domine la et

du mal.

la lune,

en communica-

tion avec le soleil (voir la gravure); c'est l'imagination

qui devient intelligence suprême, et vérité lorsqu'elle est illuminée

par

le soleil,

source de

Malchut est placé à l'attache de la

la

la nature.

main: entre

le bras,

matière, et la main, l'intelligence.

La plaine de Mars au milieu de la main, c'est

de l'action au service des qualités pensantes,

le

centre

c'est là

que

LES MYSTERES DE LA MAIN. les passions

299

bonnes ou mauvaises vont puiser leur éner-

gie, leur action.

Les nombres jouent un rôle important dans la kabbale,

on pourrait et

même

dire qu'ils sont la kabbale tout entière,

nous nous trouvons entraîné par

la description

des

séphirotes à donner à nos lecteurs une idée de ce sys-

tème. Dans notre vif désir d'éclairer notre méthode,

nous croyons, en faisant cela, ne pas entrer dans une digression inutile, mais obéir à une nécessité.

Les lecteurs qui ne voudraient s'occuper que de chiro-

mancie peuvent, quitte à revenir plus tard aux nombres, passer tout de suite à la page/318, au chapitre intitulé

:

Les Trois Mondes.

NOMBRES. Le système des nombres enseigné par Pythagore, qui le tenait

évidemment des prêtres d'Egypte,

fut

propagé

par ses élèves. «

L'essence divine, disaient-ils, étant inaccessible aux

sens,

employons pour

la caractériser,

sens, mais celui de l'esprit

;

au principe actif de l'univers d'unité,

parce

qu'il est

non

donnons à

toujours

le

le

langage des

l'intelligence

ou

nom de monade ou

même

le

;

à la matière

ou au principe passif celui de dyade ou de multiplicité,

parce

qu'il est sujet

à toutes sortes de changements;

au

monde

tat

de l'intelligence et de

i.

enfin celui de triade, parce qu'il est le résul-

Voyage tfAnacharsis,

t.

la

matière

III, p. 181. Paris,

'.

1809.

»

LES MYSTERES DE LA MAIN.

300

Quelle que soit la manière dont le système est présenté,

Binah et Chocmah.

C'est toujours Kether,

du principe

C'est toujours la lutte

cipe passif donnant le

actif et

mouvement, source de

Le sens des leçons de Pythagore sur que

les

nombres contiennent

choses et

qua

le

même

les

du prin-

la vie.

nombres

est

éléments de toutes

les

les

de toutes les sciences. Pythagore appli-

système des nombres au monde des esprits et

résolut des problèmes

parfaitement inconnus à notre

arithmétique actuelle. Voici ce qu'a dit un savant à ce sujet, «

il

y a plus de deux siècles

:

Le grand système du monde repose sur certaines

bases d'harmonie,

dont l'être,

la

forme

et l'action

de

toutes choses, aussi bien spéciales que générales, sont

une

suite naturelle. Ces bases

nombres. Celui qui

les

d'harmonie sont appelées

connaît connaît les

lois

par

les-

quelles la nature existe, la comparaison de ses rapports, le

genre et

la

mesure de leur

choses et de tous

les

faits

,

la

du monde. Les nombres sont êtres,

physique et les vases

comme leurs corps en sont les

dire qu'il existe

de toutes les

la

mécanique

invisibles

Le

visible est la

corps; la forme invisible, c'est

des

vases visibles, c'est-à-

un double caractère des choses, un

sible, et l'autre invisible.

le

effet, le lien

le

forme

vi-

visible

:

nombre. Et tout ce

qui se présente ou se manifeste est le résultat d'une énergie intérieure, et cet énergie est le force.

dégorgement d'une

Les forces plus ou moins grandes proviennent

des nombres réels, et l'énergie plus ou moins grande des

nombres

virtuels.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. «11

301

y a évidemment des enveloppes invisibles, car chaque

être a

un principe

et

une forme

:

mais

le

principe et la

forme sont deux extrêmes qui ne peuvent jamais s'unir sans un certain lien qui les attache; c'est là la fonction

du nombre.

Gomme

les lois et les qualités des êtres sont

écrites sur leur extérieur, les lois et les qualités des choses

nombres

invisibles sont écrites sur les

que Ton reçoit des impressions de sée par le

invisibles; ou, puis-

de

la sensibilité

moyen des sens, de même notre esprit

la

pen-

reçoit des

idées lucides de la position et de la destination invisible des

choses aussitôt qu'il peut les le

saisir.

Car

sont,

est vrai, infinis,

il

dont

la position

Les véritables nombres

n'est visible qu'à l'intelligence.

du monde

comme

l'idéal a,

physique, nombre, mesure et poids,

mais leur marche

est

simple et directe, car tout repose sur les nombres fon-

damentaux de un à infini

et

plus que les tés. Il

dix.

Leur

infinité

indéterminé des êtres en

mêmes

repose sur

le

soi, et cela

nombre d'autant

êtres ont plusieurs sortes de quali-

y a donc des nombres pour le fond

et la substance

des êtres, leur effet, leur durée, et les degrés de leurs

progrès (la progression). Toutes ces choses sont autant

de stations où

les

rayons de

la

lumière divine s'arrêtent

et jettent des reflets

en arrière^ tantôt pour représenter

leur propre image

tantôt pour puiser dans ce

,

même

coup d'œil rétrograde une nouvelle vie, une nouvelle mesure, un nouveau poids. nis

pour exprimer

11

y a

les différents

aussi des

nombres réu-

rapports et les différentes

positions des êtres, leur action et leur

effet.

Ainsi

il

y a

des nombres centraux et des nombres de circonférence

;

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

302 il

y a aussi des nombres faux et des nombres impurs.

Malgré leur réunion infinie, l'idée en est très-simple, car tout monte du premier chiffre fondamental jusqu'à

nombres simples;

dix et les

veau dans

les

et ceux-ci reposent

de nou-

quatre premiers nombres fondamentaux

dont la réunion (l'addition) donne 10, d'où résulte aussi•

brillamment

tôt

la force inestimable

du quaterne qui pa-

aux gens de nos jours, parce

raît folie

rien y comprendre.

pourquoi

le

Nous voyons

nombre 10

était si

hautement sacré pour

Pythagoriciens, c'était leur nombre véritable à^nxd%

ment par

Ils

le saint

pût imaginer. En

juraient par le

terpocKtoç était

Pan

la

base de l'esprit divin

(nràv)



le plus

nombre

et le

Zi,

et

un

ser-

symphonies et

les

nombre du monde, ou nombres sont

absolu. Selon Pythagore, les ,

les

révéré, un

plus sacré que l'on

lui étaient toutes les

forces de la nature. Dix était le le

ne peuvent

qu'ils

en quelque sorte,

ici,

moyen unique par

lequel

choses elle -mêmes se montrent; l'union de tous les

les

nombres réunis des mondes, ou êtres et de leurs effets, C'est

base de l'accord des

pourquoi Pythagore regardait l'astrologie et

tronomie seule et «

la

forme l'harmonie du grand

comme des

même

Pythagore

science

',

»

une différence entre

peuvent être comptés

sont des destinations (terminationes,

Thionis Smyrnoi eorum quœ

utilia sunt expositio, lib. I, cap.

i,

in moÀhemal.

;

o'p&ï)

seulement sur des grandeurs spirituelles; 1.

l'as-

branches étroitement enlacées d'une

fait aussi

et les chiffres qui

tout.

ad

p. 7. Paris, 4646.

les les

nombres premiers

et consistent

les seconds,

au

Platonii lectionem

MYSTERES DE LA MAIN.

Li:S

303

contraire, ont pour objet des choses corporelles et sont

l'expression visible de l'invisible. Tous les chiffres spirituels

sont, d'après

Pythagore

(emanationes) de l'unité,

commencement des Un

est

aussi

chiffres qui

nom

le

ticulières qui

des rayons

,

des reflets

l'unité est

le

peuvent être comptés.

du plus haut, du

et le caractère

grand principe, du seul, de tout, le fond

,

comme un ou

l'infini.

Un

est le centre

de chaque être, et de toutes

ne sont pas absolues

de

les unités par-

et nécessaires,

mais

qui sont des rayons médiats ou immédiats de l'unité absolue. Dix unités forment unité de dizaine jusqu'à cent; dix

dizaines sont l'unité de cent, et ainsi de suite; toutes les

grandes unités contiennent

les petites,

quence que les petites sont contenues dans ainsi se produit l'assemblage mutuel. Et

il

avec les

la

consé-

grandes, et

en est de même

dans la nature. Chaque monde supérieur contient toutes les unités subordonnées où les petits

mondes

inférieurs, et les plus

prennent réciproquement part aux mondes, sphè-

res, figures

ou créatures supérieures, étant en qualité de

subordonnés contenus en eux. Dans exemple, sont contenus tous

les

les centaines,

par

nombres depuis un jus-

qu'à cent, et dans la catégorie de

Yanimal tous

comme

les ani-

maux de

la

un à cent

se rapprochent de plus en plus, alors les ani-

maux même en se levant leurs

création

les plus

et

membres

;

et

tous les

nombres de

bas placés montent de leur degré

en croissant toujours, jusqu'à ce que

les plus distingués

viennent se joindre à

l'homme, sans cependant pouvoir atteindre à sa hauteur. «La déviation infinie des races d'animaux en descendant

LES MYSTERES DE LA MAIN.

304

de Tune à l'autre exprime également

nombre dans

le

rapports du

les

sens de l'unité éclatant en une infinité

de débris. Cette méthode lumineuse venue de l'Orient correspond à celle selon laquelle sortent des plus hauts

pénètrent

les

«

les plus

fameux philosophes, mais

docteurs catholiques, entre autres

les

rôme,

ordres les plus bas

»

*.

Non-seulement

même

,

les

qui les contiennent en eux, et

saint

:

saint Jé-

Augustin, Origène, saint Ambroise, saint

Grégoire de Nazianze, saint Athanase, saint Basile, saint

Rabanus, Bèdeet plusieurs autres, assurent

Hilaire,

y a une vertu admirable et efficace 2

nombres «

.

de

cachée dans

Séverin Boëce dit que tout ce que la nature a

là est

le

le

fait d'a-

moyen des nombres,

principe modèle dans l'esprit du Créateur;

venue

la quantité

temps

tions des

les

»

bord semble avoir été formé par car c'a été

qu'il

;

c'est

de

des éléments, de



que subsistent

là les révolu-

le

mouvement

des astres, le changement du ciel et l'état des nombres. 11

ne faut pas s'étonner, puisqu'il y a de

occultes et en qu'il

y en

ait

si

grand nombre dans

dans

les

les

si

grandes vertus

choses naturelles,

nombres de bien plus grandes, de

plus cachées, plus merveilleuses, plus efficaces qu'ils sont plus formels, plus parfaits, et qu'ils se

dans i. (

les

,

parce

trouvent

corps célestes 3 .»

Geschichte der

magie, von Joseph Ennemoser, p. 548. Leipzig, 1844.

Traduction inédite.) 2.

La Philosophie occulte de Cornélius Agrippa. La Haye,

p. 215. 1727. 3.

Idem, p. 213

et 214.

liv.

2,

LES MYSTERES DE LA MAIN. «

Tout ce qui se

sa vertu, car le

mouvement et

fait subsiste

temps

par

:

les

tire

et tout

qui est sujet au temps

et action et tout ce

au mouvement

nombres et en

les

composé de nombres,

est

composés de nombres

305

concerts et les voix sont aussi et

de proportions et n'ont de

force que par eux. Enfin toutes les espèces de ce qu'il

y a dans tains

nature et au-dessus

la

nombres, ce qui a

composé du nombre

est

toutes choses

*.

d'elle

fait dire

dépendent de cer-

à Pythagore que tout

et qu'il distribue les vertus à

»

Agrippa, saint Martin, se sont occupés des nombres; et saint Martin d'une

manière spéciale.

Saint Martin et l'abbé Joachim sont-ils arrivés jusqu'à la prophétie

au moyen des nombres?

c'est ce

que nous

n'avons pas à examiner.

Nous ne chercherons pas à donner

ici

une idée de la mé-

thode des nombres de saint Martin, puisqu'elle est toute mystique, obscure par conséquent, et demanderait par cela

même

de trop grands

détails.

ment, et sans commentaires, ce

nous citerons Agrippa après «

Nous citerons seule-

qu'il dit

du nombre un;

lui.

L'unité, dit saint Martin, multipliée par elle-même,

ne rend jamais qu'uN parce qu'elle ne peut

sortir d'elle-

même. «

Un germe

végétal qui a produit ses fruits annuels

conformément au nombre d'actions qui sont comprises dans ses puissances n'en produit plus et entre dans son principe. 1.

Philosophie occulte
liv. 2, p.

2U. La Haye,

1727.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

306 «

Chaque pensée qui sort de nous

est le produit d'une

action de puissance qui y est relative, et qui en étant

comme

le

germe

qui Ta produite «

Quoique

se termine avec la pensée particulière

comme

ayant rempli son cours.

la Divinité soit la

source infinie, unique et

éternelle de ce qui a reçu l'être, cultés opératrices

seule

œuvre

et s'en tient là sans les répéter,

comme consommé.

acte est rempli et ration étant

étant

chaque acte de

une

neuve,

et

il

chaque racine de cette opération probable

est

que cette racine qui

action conservatrice dès qu'elle a les

organes et

les

que

Or dans toutes

les racines

canaux par où

réalise au dehors d'elle-

même l'expression de

Voici ce que dit Agrippa

Le nombre

pénètre

le plus

ne sont que

n'est

que

comme

l'unité manifeste et

ses facultés.

les philosophies possibles les

sont que passagers et la fin stable \

«

que dans son

produit son œuvre,

œuvres qui en résultent soient permanentes

et immortelles, parce les

puisque cet

Ainsi chaque opé-

a agi dans son action créatrice n'agit plus

quoique

ses fa-

productrices est employé à une

et

moyens ne

»

:

la répétition

simplement tous

mesure commune de tous

les

les

de

l'unité. L'unité

nombres,

et étant la

nombres, leur source et

leur origine, elle les contient tous étant joints unique-

ment, demeurant incapable de multitude, toujours

même

et sans

tipliée elle

1.

changement

:

c'est ce qui fait qu'étant

ne produit rien qu'elle-même. Un

Nombres, par

S.

la

mul-

est le prin-

Martin, édition autographiée, p. 80, 81, 82. Paris, 1843.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

307

eipe de toutes choses et toutes vont jusqu'à un, et après lui

n'y a rien, et tout ce qu'il y a

il

que tout

mêmes,

est il

demande un, parce

venu d'un. Pour que toutes choses soient

faut qu'elles participent d'un, et de

toutes choses sont allées à plusieurs par

que tout ce qui veut retourner

Un se rapporte donc

à

un

un quitte

,

même

ainsi

la

il

les

que faut

multitude.

un et innombrable,

à Dieu qui, étant

crée cependant quantité de choses et les contient clans soi. «11

y a donc un Dieu, un monde qui

pour un monde, un phénix dans les abeilles,

un chef dans

une armée.

dans

Il

pénètre tout, qui est

Dieu qui est

le sujet

et

un

est à Dieu,

monde, un

roi

soleil

parmi

troupeaux, un commandant

y a un élément qui surpasse et le

feu

il

;

y a une chose créée de

de toute admiration, qui est en

terre et dans les cieux

tante

les

le

;

c'est

la

actuellement l'âme végé-

minérale qui se trouve partout, que

connaît guère, que personne n'appelle par

ne

l'on

son nom,

mais qui est cachée sous des nombres, des figures et des énigmes, sans laquelle l'alchimie ni

ne peuvent avoir leurs succès.

*

la

magie naturelle

»

L'unité, c'est le principe de tout

:

mais l'unité lumière

ne peut rester une lumière sans ombre,

l'unité voix

ne

peut rester une voix sans écho, un est un principe sans

comparaison;

monie rien

le

n'est

nombre,

c'est l'harmonie, et sans

possible;

l'unité

est

har-

nécessairement

active, et son besoin d'action la fait se répéter elle-même;

1.

La Philosophie

occulte. Cornélius

Agrippa,

1.

2, p.

218. La Haye, 1727.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

308 elle se

partage, ou plutôt

elle,

se multiplie

pour produire

deux. Mais deux, c'est l'antagonisme, c'est l'immobilité mo-

mentanée lorsque les forces sont

égales, mais c'est la lutte,

le principe du mouvement. Saint Martin, en désignant

le

nombre deux comme mauvais

et funeste, a

prouvé

ne connaissait pas un des plus grands arcanes de

La terre

gie.

preuves

nombre deux

le

:

évidemment un

est

est

la

qu'il

ma-

lieu de passage et d'é-

donc une

nécessité, puisqu'il

représente la vie qui n'est que par l'action, par la lutte, et

ne cesse d'être que par

le repos.

Deux,

est trouvée. Trois, c'est le

donc

c'est

tagonisme, mais trois, c'est l'existence. Avec

l'an-

trois, la vie

pendule qui va tantôt à droite,

tantôt à gauche, pour équilibrer et faire mouvoir.

Trois utilise ainsi

mouvement «

la

lutte

du binaire

des mondes créés, il

tire le

est la

formule

qui est la vie.

Lambert,

Trois, dit Balzac dans Louis

comme

en

et

il

est le signe spirituel

de

la

création

est le signe matériel de la circonférence. »

Trois, c'est Dieu.

Nous ne pouvons résister au phrases des Harmonies de bres, livre

plaisir

de citer quelques

exprimées par

l'être,

éminemment profond

et

les

nom-

remarquable.

L'auteur a lu dans l'Évangile de saint Jean trois mots Vita, verbum, lux. Vie, Verbe, lumière. Trinité, trois «

examine

la

profondeur

mots dans plusieurs pages,

Disons que

sance et force l'expansion.

,

le

et

,

:

y

voit la

la signification

de ces

et se

Il

résume

ainsi

:

Père est vie et par conséquent puis-

que

le

caractère de cette vie, c'est

LES MYSTERES DE LA MAIN. «

Que sera

le Fils ?

Tout

mais que

le

monde le

sait,

il

entendre par

309

Verbe

est le

Verbe ou

ou

la parole

la

parole? Tous les philosophes s'accordent à le dire

:

forme.

c'est la

Il

faut-il

nous reste donc

la

le

lumière.

lumière ? Essayons de

le Saint-Esprit sera-t-il la

:

Comment com-

le

prendre.

«La lumière

n'est ni la substance ni l'intelligence,

de leur union;

elle résulte

elle n'est

mais

pas un composé des

deux, elle n'est pas moitié substance, moitié intelligence; elle est

quelque chose de différent de l'un et de l'autre, mais

qui procède de l'un et de l'autre, qui n'en procède pas par

composition, mais qui est simple en soi-même et indivisible

,

qui n'est ni moindre ni plus grand que l'un et

l'autre, car la

lumière est partout, et seulement où

telligence survit à la vie, et infinies, la

lumière aussi

le sera.

Donc

la

lumière diffé-

rente de la vie et de l'intelligence, une, infinie, sera

Esprit K

une troisième personne,

indivisible,

elle sera le Saint-

»

«La Sagesse, qu'on a toujours regardée comme divin,

fils

«Quand nait

de Dieu, parle ainsi dans il

firmament

loi et

une

loi

leurs limites,

i.

Harmonies de

aux

limite,

il

le

t.

il

I,

Verbe

Proverbes:

quand

il

il

don-

établis-

avec mesure

mettait un frein à la

flots, afin qu'ils

quand

l'être,

une

qu'il distribuait

et

sources des eaux, quand posait

les

préparait les cieux, j'étais là; quand

aux abîmes une

sait le

l'in-

vie et l'intelligence sont

si la

mer

les

et

ne dépassassent pas

posait les fondements de la terre,

pages 37 et 38, par Lacnria. Paris 1847.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

310 j'étais

avec

arrangeant toutes choses, je

lui,

me

chaque jour,

jouant devant

lui,

me délectais

en tout temps jouant

dans l'univers, et mes délices seront d'être avec fants des «

N'est-ce pas la variété et la distinction des êtres

On «

en-

les

hommes.

se rappelle

Quant

que

le

Verbe, c'est la forme.

à l'Esprit saint, lorsqu'il apparaît,

éclairer, c'est lui qui inspire

Lorsque Dieu* promit

l'effusion

prophétiseront

,

pour

c'est

prophètes, qui dévoile les

yeux.

de son Esprit saint, voici

annonce devoir suivre

les effets qu'il

:« Vos fils et

vos

filles

vos vieillards auront des songes et vos

jeunes gens des visions

:

filix vestrœ, senes vestri

Et prophetabunt filli vestri

somnia somniabunt,

2 vestri visiones videbunt (Joël)

Le nombre

les

bandeau de l'obscurité de devant

l'avenir, ôte le

? »

'

trois, c'est le

.

et

»

mouvement

qui fait équilibre

en passant successivement d'un point à un autre;

nombre quatre, c'est

et

juvenes

le

l'équilibre parfait, c'est le carré, le

positivisme, le réalisme.

Quatre, en magie, de

la terre

;

le

c'est le

cube;

le carré. C'est

naire; le ternaire, c'est l'esprit, le sistance, qui

l'image

quaternaire est la conséquence du ter-

amènent naturellement

mouvement, le

la

quaternaire

ré:

la

stabilité, l'harmonie.

Pour mait «

\

.

2.

les

les

anciens kabbalistes, le nombre quatre renfer-

quatre éléments.

Les quatre points cardinaux astronomiques sont, reHarmonies de Tbid., p. 41,

l'être, t. I, p. 40. t.

I.

,

LES MYSTERES DE LA MAIN. non de

lativementànous,leouiet

le

et l'occident, le oui

non de

le

nord,

et le

la

la

911

lumière

chaleur

l'orient

:

midi et

le

:

disent les kabbalistes.

»

Le nombre quatre,

c'est la croix.

Les disciples de Pythagore ont cherché dans

les

nom-

bres des propriétés dont la connaissance les pût élever à celle

de

nature

la

quées dans

les

:

propriétés qui leur semblaient indi-

phénomènes des corps sonores.

«Tendez une corde,

ment en deux,

disaient-ils, divisez-la successive-

quatre parties

trois,

chaque moitié l'octave de quarts, la quarte

sera donc

comme 2

;

comme à

3.

aux nombres

dans

la

les

,

vous aurez dans

corde totale

deux

tiers, la

1 à 2; la quarte,

comme

;

dans

3 à

Zi;

L'importance de cette observation 1, 2, 3, 4, le

près ces découvertes,

il

nom

tons

'.

Mais

donner

que

valeur

et

les

les lois fixé

de

d'une

intervalles

des

»

comme

qu'une seule

comme

la

la quinte, fit

de sacré quaternaire. D'a-

fut aisé de conclure

l'harmonie sont invariables, et que la nature a

manière irrévocable

les trois

quinte: l'octave

tout est dans tout

loi

dans

elle est tout

le

,

comme

la

nature n'a

système général de l'univers

harmonie

et simplicité,

on en vint

à conclure avec raison que les lois diverses qui régissent l'univers devaient se découvrir en cherchant leur

rapport avec celles de l'harmonie. «

Bientôt dans les nombres 1,

2, 3, h,

on découvrit

non-seulement un des principes du système musical, mais encore ceux de 1.

Voyage d Ânacharsis,

la

physique et de

t. TII, p.

183. Paris, 1809.

la

morale, tout

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

312

devint proportion et harmonie; le temps, la justice, mitié, l'intelligence,

l'a-

ne furent que des rapports de nom-

bres, et comme les nombres qui composent le sacré quaternaire produisenten se réunissant [en s' additionnant ensemble) le nombre dix, le nombre quatre fut regardé

comme

plus parfait de tous par cette réunion

le

Nous avons

dit

que

même.

nombre quatre représente

le

1

))

les

quatre éléments reconnus par les anciens kabbalistes: quatre

de

c'est

,

donc

cinq, c'est

la terre, la

forme

;

un

est le principe

par conséquent cinq, c'est quatre et un,

vie, l'esprit:

donc

l'esprit

dominant

les

éléments, c'est

la

quintessence. Aussi le pentagram-

me

(étoile à cinq pointes) expri-

mait-il cette domination. Aussi le

pentagramme le

nombre de

à cinq pointes est-il

Jésus, dont le

a cinq lettres , c'est le se faisant

homme,

C'est à l'aide listes

c'est

du signe du pentagramme que

les

ondins

Le pentagramme,

de Dieu

Jehova incarné.

prétendent enchaîner

mandres,

fils

nom

et les

les

démons de

les

kabba-

l'air, les

sala-

gnomes.

c'est l'étoile

flamboyante des écoles

gnostiques, mais c'est aussi selon que l'esprit sera plus

ou moins pur pour diriger le

la matière, le

bien ou

le

mal,

jour ou la nuit. Cinq

,

c'est l'esprit et ses formes.

La magie noire se sert du pentagramme, en mettant 1.

Aristotelis opéra

liv. 1,

omnia qnae exstant grece

chap. v, page 269. Parisiis, 1539.

et latine, Métaph.,

t.

IV,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

313

en Pair deux de ses pointes, qui représentent l'antago-

nisme du bien

et

du mal, l'immobilité

conséquent, puisque,

et l'ignorance

pentagramme étant

le

par

ainsi placé,

ces deux cornes dominent le ternaire qui, représentant l'influence de l'esprit divin, se trouve renversé.

Cinq devient ainsi un nombre funeste, un nombre mauvais placé sous le

nom

de Géburah, qui est

le

nombre de

l'antagonisme, de l'autonomie, de la liberté excessive, et

dont l'antagonisme provoque

la rigueur.

Le pentagramme représente

le

pointe supérieure forme la tête; c'est le signe

de

La main, qui tion

corps humain, dont la si la

tête est

en bas,

la folie.

est

un

du nombre cinq

petit :

monde, donne

aussi l'explica-

pouce représente l'intelligence

le

qui domine la matière représentée à son tour par les

quatre doigts qui, sans inutiles.

pouce,

Le pouce c'est

donc

le

pouce, deviendraient presque

positif s'oppose

aux doigts

négatifs.

l'esprit, c'est l'intelligence

donnant une valeur, une

aux quatre

utilité

Le

humaine,

doigts, qui

représentent la matière.

Les quatre membres qui font l'organisation de l'homme

comme

si

complète sont régis par

le

pouce, c'est toujours l'esprit et ses formes

la tête

la tête

les doigts ;

par

maintenant

peut donner une direction bonne et mauvaise.

Nous n'avons pas besoin d'en dire davantage pour expliquer le

nombre

cinq.

Nous croyons devoir marge, en corrigeant

laisser

ici

une note

les épreuves,

écrite

en

par notre éditeur, 18

LES MYSTERES DE LA MAIN.

314

M. Dentu. Nous sommes heureux en voyant des réflexions de cette valeur surgir de veuille qu'elle puisse

nos lecteurs

î

lecture de notre livre. Dieu

en éveiller de semblables chez tous

Voici cette note

La lecture de ce

«

la

livre

:

ouvre à

la

pensée de vastes hoen élevant d'un

rizons. Ainsi, d'après ce qui est dit ici,

degré, c'est-à-dire en plaçant au premier lités

monde

les

qua-

attribuées au pouce, ces qualités, devenues divines,

représenteront la volonté, la foi; la logique, l'espérance

fondée sur la raison, et l'amour, la charité. Tandis que les qualités

même

'données par les autres doigts,

en

les

plaçant au premier monde, donneront des qualités hu-

maines, c'est-à-dire d'une valeur presque nulle aux yeux

de l'Éternel. « Ainsi, la religion, la

on

fait

grand cas sur

prudence,

science, dont

l'art, la

qui rendent illustres,

terre, et

seront effacés dans le ciel par les trois vertus théologales, qui sont

seulement estimées dans

le

commerce de

la vie. »

Le nombre SIX représente deux des rapports du leste

dont

comme

le

ciel et

de

le triangle terrestre est le

ce qui est en bas

;

:

le ciel, c'est le

du

la liberté est

bas,

il

c'est l'image

reflet à

rebours,

ce qui est en haut est

c'est la

respondance avec travail divin

:

d'un objet dans l'eau; c'est l'axiome

reflet

gravé sur la table d'Émeraude

comme

fois trois

la terre, c'est le triangle cé-

:

preuve de notre cor-

nombre de

en haut,

faut passer par tous les échelons

arriver à la liberté.

la liberté et

le travail est

du

travail

en

pour

LES MYSTERES DE LA MAIN. «

Le nombre

Le septénaire contient

qu'il

de lui-même

six est si parfait

même nombre

sulte le

ré-

qu'il

de l'assemblage de ses parties

nombre

est le

le

315

1

.

»

universel et absolu, puis-

quaternaire, le ternaire, le quinaire et

le binaire.

Le nombre SEPT

est le

nombre sacré dans tous

les

symboles, parce qu'il est composé du ternaire et du qua-

Le nombre sept représente

ternaire.

dans toute sa force

c'est

,

:

puissances élémentaires, c'est,

minant

matière: maïs

la

par un, qui signifie

le

pouvoir magique

comme

les

cinq, l'esprit do-

ici l'esprit n'est

l'esprit

de toutes

l'esprit assisté

plus représenté

humain, mais par

trois, qui

représente Dieu, l'esprit de Dieu. « Si le

nombre

sept n'était que dans l'arc-en-ciel

,

ou

pourrait le négliger peut-être, mais n'est -il pas partout, là

principalement où

dans

les sept

il

y a du mystère? Dieu

jours de la création, et a

un commandement absolu d'en garder la

semaine;

le

nombre

c'est

l'Esprit saint,

le

nombre

dans

privilégié

l'Apocalypse, c'est un

renferme

est

puisque Dieu nous

le

tère qu'il

yeux

i.

2.

2 .

le

l'a

les

placé

aux hommes

souvenir dans

sept est dans l'arc-en-ciel

dans l'échelle musicale, dans

dons de

fait

il

est

sacrements, dans

les

les vertus et

dans

des prophètes;

nombre mystérieux,

,

les vices, il

et

remplit le

mys-

donc d'une grande importance,

remet

si

souvent

devant

»

La Philosophie occulte d'Agrippa, liv Harmonies de l'être, page 216, t. ï.

2, p. 238.

La Haye, 1727.

les

LES MYSTERES DE LA MAIN.

316

comme

Le nombre sept,

«

le

remarque Bossuet,

près les saints Pères, dans le langage

Prophètes, f

plet

.

nombre

le

sept est

d'a-

mystérieux des

synonyme de com-

le

»

Le nombre HUIT Yoctaire,

c'est

le

:

binaire du quater-

naire, c'est la balance universelle des choses, c'est l'har-

monie dans

l'analogie des contraires.

«Les Pythagoriciens appellent

nombre

le

nom-

huit le

bre de justice et de plénitude, premièrement parce se divise le premier en

en

Zi,

et

il

y a une division dans ces quatre,

cette égalité de division qu'il a

nom

son autre porelle 2 .

nom

:

et c'est par

de justice.

Il

a pris

de plénitude à cause de sa solidité cor-

»

Le nombre NEUF,

trois fois trois, c'est

:

ternaire, l'image la plus complète des trois la

qu'il

nombre également égaux, savoir

base de toute raison,

,

il

exprime

du

c'est

sens parfait de tout verbe,

le

raison d'être de toutes les formes; le celui des reflets divins

le triangle

mondes,

nombre neuf

la

est

dans toute

l'idée divine

puissance abstraite.

la

Le nombre DIX

«

est appelé

nombre complet marquant

universel, et le

cours de

la vie,

car

ne compte plus depuis ce nombre que par réplique,

l'on

et

nombre

le plein

il

par

contient en soi tous les nombres ou

en

les siens

tient

comme

le

les multipliant.

nombre des

1.

Harmonies de

2.

Philosophie occulte

liv. 2, p.

il

les

253.

explique

pourquoi on

diverses religions.

l'être, p. 218. ,

C'est

le

LES MYSTERES DE LA MAIN. «Il n'y a point de

l

»

.

Le

«

tout ce qui est

ou un nombre de dix a quelque chose de

dixième divin

nombre au-dessus, et

317

DIX

chiffre

l'être et

est

composé de

du zéro qui exprime

donc Dieu

le

l'unité qui signifie

non-être

il

:

renferme

et la création, l'esprit et la matière;

est le

il

nec plus ultra de l'intelligence humaine qui compte tout par ce nombre

2

.

»

L'emblème du nombre après une borne, le

dix, c'est

mouvement

:

un serpent montant

et l'immobilité, l'idée et

la matière.

on trouve dans

Ainsi, trois

la

phalanges du pouce,

main le

:

le

ternaire dans les

quaternaire et le duode-

naire dans les doigts, le septénaire dans le triangle placé

sous les monts et très-souvent la croix qui représente le

quaternaire

,

formée par

de tête et

la ligne

la

satur-

nienne.

On y

trouve aussi, par les séphirotes,

nombre de

la

La main renferme donc tous

comme

les

existe, la

le

nombre

dix,

synthèse universelle. les

nombres

sacrés, et,

nombres sacrés 'correspondent à tout ce qui

main renferme

tout.

Nous laisserons momentanément

les

nombres pour ne

pas détourner l'attention du lecteur de notre but principal

la

:

la fin la

chiromancie, mais nous en parlerons encore à

de ce chapitre avant de commencer nos études sur

phrénologie; nous ferons alors quelques applications

i. Philosophie occulte î.

Harmonies de

d'Agrippa,

l'être, t. II,

liv.

2, p.

259 et 261. La Haye, 1727.

page 234. 18.

MYSTERES DE

LES

318

remarquables, et nous avons

la

IA MAIN.

conviction que Ton nous

en saura gré.

LES TROIS MONDES.

En chiromancie,

les indications sont faciles, et

donnerons, nous l'avons

nous

le

dit,

nous en

plusieurs exemples, mais,

répétons, ce qui peut causer de l'hésitation, c'est

l'application juste de la qualité représentée dans la

main

par un mont quelconque. Ainsi, Jupiter

ou

le désir

donne

la religion, l'ambition, l'orgueil,

de briller quand même.

Saturne donne

la

prudence,

la tristesse, la supersti-

tion.

Apollon donne

la gloire, la célébrité, la richesse.

Mercure donne

les

hautes sciences, l'éloquence, le vol

et la ruse.

Mars donne

la résignation, le

Vénus donne

la charité,

La lune donne

le

courage et

la

férocité.

l'amour, la passion brutale.

mysticisme, l'imagination, les er-

reurs.

Un homme lui

a le

supposez de

mont de

la religion,

du monde, mais

il

un homme dévoué

pour

les arts,

n'est pas religieux le

moins

est plein d'orgueil.

Vous voyez une ligne de voir

Jupiter très-développé. Vous il

soleil

bien tracée, vous croyez

à l'art, et cet

mais pour

homme

la richesse,

il

n'est pas né

attirera

magné-

LES MYSTERES DE LA MAIN. tiqueraent l'argent,

l'or,

il

319

aimera tout ce qui

brille,

tout ce qui est luxe et splendeur.

Vous croyez

en consultant

voir,

un homme de science, rusé et au besoin 11

le

mont de Mercure,

homme

vous avez affaire à un

et

un peu

voleur.

nous faut donc ne conjecturer qu'avec

grande

la plus

circonspection et appeler à notre aide tous les

moyens

qui peuvent nous éclairer.

La chirognomonie on

est

pour cela d'un

utile secours,

le sait déjà.

Les doigts pointus représentent

Les doigts carrés: Les doigts spatules Ainsi,

quent

pour

le

monde

le :

le

mont de

le

monde

divin.

naturel.

monde

matériel.

Jupiter, les doigts pointus indi-

la religion.

Les doigts carrés

l'ambition

:

;

les doigts spatules

:

l'or-

gueil.

Pour celui d'Apollon,

les doigts

pointus représentent

:

désir de la gloire.

Les doigts carrés

désir de célébrité.

:

Les doigts spatules

:

désir de richesse.

Et ainsi de suite pour les autres doigts.

Les lignes modifient

une ligne de faible,

des

les aptitudes des

tête bien droite,

nœuds aux

une

doigts,

des

arts. Et,

d'amour de

cœur

assez

un pouce long par

première phalange, peuvent donner à la signification

monts. Ainsi,

ligne de

la richesse

la ligne

au

lieu

du

la

soleil

de l'amour

au contraire, une ligne de tête descendant

vers l'imagination,

des doigts lisses et

pointus et un

LES MYSTERES DE LA MAIN.

320

pouce court, indiqueront profondément

biffée

Une

l'artiste.

ligne de soleil

par une barre, ou bien enfermée

sous une grille, avec un mont de Jupiter très-développé,

montrera toute

vanité de l'artiste sans espoir de ta-

la

lent, surtout si la paresse vient Il

est

moins

développé, de

tivement à

la

donner

lui

ses

mains molles.

mont de Mercure

le

mont du

la

main

si

;

soleil, s'il s'y

ainsi dire, c'est la science et l'éloquence;

vers le dehors de la c'est le

positif,

est

la signification véritable, rela-

personne dont on voit

de Mercure incline vers

pour

y joindre

lorsque le

difficile,

main

(la percussion),

commerce,

l'industrie;

le

s'il

c'est

mont

penche, incline le

côté

est excessif,

s'il

c'est la ruse. Il

y a donc un

travail continuel

à faire, et l'on ne

saurait trouver assez d'auxiliaires pour le faciliter et le

rendre

utile.

TEMPÉRAMENTS. Ainsi l'étude des

tempéraments par

la

couleur des

lignes peut aussi aider puissamment.

Une

ligne pâle indique

un tempérament flegmatique

et

lymphatique, par conséquent.

l'homme sanguin,

colère.

annonce un tempérament

bilieux.

Une

ligne rouge indique

Une

ligne jaune

Une

ligne livide est le signe

du tempérament mélan-

colique.

En kabbale, Le blanc,

le

c'est

rouge, c'est :

:

l'idéal, la force.

la raison, le calme.

,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Le

livide, c'est

la matière, le

:

mal,

le

321

désordre.

Les chiromanciens attachent une grande importance à couleur des lignes.

la

Laphrénologie, où nous retrouverons

de l'aveu

même

Les facultés,

Ainsi

la

une

mondes :

sentiments et les instincts,

les

La phrénologie, disons-nous, sements de

les trois

des phrénologues qui y reconnaissent

facilitera aussi les clas-

chiromancie.

tête développée dans sa partie frontale

montrera, surtout

si elle

nous

Test du côté de l'idéalité, les

penchants nobles;

Le derrière de

la tête

développé

:

les sentiments,

Et la tête développée au-dessous des tempes et autour

des oreilles:

le

monde

matériel.

La physionomie nous aidera encore.

Si

un beau front

indique les nobles penchants, une mâchoire large dénotera infailliblement l'égoïsme et les instincts matériels.

Une

tête

en forme de poire indiquera

toujours toujours! la prédominance des ,

instincts et des l'intelligence.

besoins matériels

Une

phrénologiquement lité.

de

Tout

la

tête

est porté

gourmandise

en poire

du côté de et

la

tête ,

sur

en poire n'a

ni poésie ni idéa-

bouche, des organes

des amours matériels. Aussi une

est toujours portée à l'égoïsme et

au po-

sitivisme le plus désolant.

Des épaules larges, hautes, rondes, appartiennent encore à

la matière,

chez

la

femme

surtout.

Les seins proéminents sont le type de la

femme

véri-

LES MYSTERES DE LA MàIlN.

322

ayant

table, c'est-à-dire

le

caractère de la

femme; des

épaules larges avec des seins peu apparents annoncent,

au contraire, une femme

homme

les instincts des

lère, l'avidité,

vais instincts, car

sexe à l'autre

il

la co-

les

mau-

n'y a pas d'heureuse transition d'un

c'est toujours

;

ayant l'ambition,

hommes, mais

déchéance ou monstruo-

sité.

Les yeux donnent aussi des indications précieuses les ;

yeux

brillent par l'intelligence, le génie, l'avidité, le dé-

luxure, la débauche. L'œil noir, dont

sir d'acquérir, la

blanc est bleu-obscur, l'œil qui jette des éclairs,

le

comme

l'œil

des

femmes du

signe de l'intelligence

même,

plus souvent

le

le

:

Un

œil

vif,

(comme

regard d'ailleurs n'est plus

exprime

il

la figure est pâle. C'est,

Midi, n'est pas toujours le

l'avidité,

en un mot,

l'œil

de Dumas

surtout quand

l'œil des

mais limpide, qui sourit

le

Bohémiens,

comme un

diamant,

père, par exemple), celui-là est

bon, mais l'œil tout noir (blanc de l'œil et prunelle), qui brille

comme un charbon

ardent, indique

sonne cupide et malicieuse dont Défiez-vous des

pu ajouter

:

femmes

il

une per-

faut se défier.

pâles, a dit Balzac.

aurait

11

Défiez-vous des yeux sombres et brillants à

la fois.

Mais ce qui donne les indications c'est la

bouche

physionomie, représente

le

chaque monde a ses degrés, meté,

la

les plus précises,

qui, dans la division des trois

monde la

mondes en

matériel. Et,

comme

bouche représente

la fer-

bonté, la noblesse, la gourmandise, la volupté et

l'avilissement moral.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

Un proverbe «

chinois dit

:

homme pour

Regarde le front d'un

deviendra

regarde sa bouche à

;

voir ce qu'il est devenu.

323

savoir ce qu'il

de repos pour sa-

l'état

»

Les bouches à lèvres épaisses sont gourmandes et matérielles.

Les lèvres inférieures, plus charnues d'un côté que de

mais une bouche dont

sont voluptueuses,

l'autre,

coins s'affaissent annoncent un

dans

la

pointu

l'art,

'

:

même

la

religion

y a

;

main.

On peut

l'annulaire spatule:

trouver activité

bon

:

sens, positivisme dans les recherches

la science.

Les raies sur l'intérieur des doigts ont aussi leurs

gnifications particulières visés

en

:

lange du ligne

même

sait

doigt,

il

la

que si

paume,

c'est la

entre la troisième et la

seconde pha-

se trouve sur la jointure

ainsi dire à cheval sur les

matière illuminée par

le

si-

les doigts sont di-

profonde qui passe ainsi d'un monde à

une ligne pour

Une

on

mondes. Eh bien!

trois

phalange, celle qui touche

une

l'autre,

deux mondes,

moral selon

la qualité.

pareille ligne ainsi placée sur Jupiter signifierait

un motif brut d'ambition qui de

les

toutes les idées portées de ce côté-là; et l'au-

riculaire carré

de

Il

aussi des indications dans les différentes

formes des doigts de

dans

dégradé.

bouche une expression qui ne trompe jamais.

On trouve l'index

homme

viendrait chercher l'appui

la logique.

Ce serait donc une probabilité de réalisation considérée selon

l'état

du monde. Ce

serait la matière et

.l'in-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

324

térêt s'unissant

au raisonnement. Et ce

séquent, force, et par suite nécessaire

Ainsi

une ligne de ce genre sur

le

:

serait,

par con-

réussite.

doigt de Mercure

pronostiquerait une affaire d'abord vague, mais qui, mûrie

parle raisonnement, devrait nécessairement réussir; cette ligne prise dans le sens du fierait aussi

:

premier monde

signi-

éloquence.

La première phalange représente

l'idéal

une

;

raie sur

cette phalange donnerait excès dans l'idéal et par con-

séquent folie dans

la qualité

annoncée par

le

mont du

doigt.

Une

étoile sur le

bout du doigt, surtout sur Jupiter et

Saturne, annonce toujours un événement extraordinaire,

souvent en bien sur Jupiter, mais presque toujours

fatal

sur Saturne.

Pour cie

le moment

pour que

nous en avons assez

l'on puisse,

dit

sur la chiroman-

au moyen des analogies et des

conséquences, connaître parfaitement

le

caractère des

EËS MYSTERES DÉ LA MAIN.

hommes,

et,

325

par suite, leur destinée, qui doit toujours

suivre la pente formée par leurs penchants, leur plus ou

moins d'intelligence,

et surtout

par leur activité et par

leur appétit plus ou moins grand de fortune ou de gloire.

Donnez-nous une main

d'artiste

de talent, et sans avoir

jamais vu sa peinture, nous dirons

ses,

travaille

s'il

s'il

aime

la

forme ou

soigne les détails ou se contente des mas-

la couleur, s'il

par réflexion ou par inspiration,

fère l'imitation de la nature ou les

moment,

Et selon le goût du

s'il

pré-

œuvres d'imagination.

selon son plus ou moins de

tenue, selon sa conviction et surtout sa logique plus ou

moins forte, et en nous basant d'ailleurs, ressort,

comme pour

en dernier

faire la preuve, sur sa ligne satur-

nienne, nous lui prédirons un succès plus ou moins long, et aussi

une célébrité plus ou moins contestée, en con-

sultant la ligne

du

soleil.

comme nous

Nous dirons à un médecin, fait

mainte

fois, et

toujours sans erreurs,

traite ses malades, quelle est

une maladie, ce qui soit

par inspiration,

comment

il

sa manière de discerner

est le point soit

avons déjà

important en médecine,

par réflexion,

soit

en remontant

des effets aux causes, et nous dirons à coup sûr

:

Voici

médecin habile qui ne fera jamais d'imprudence

;

un

et si

sa volonté est aussi forte que sa science et sa logique,

nous ajouterons dire le succès à

:

Il

doit réussir, et nous pourrons lui pré-

coup sûr, toujours

si la

saturnienne et

le soleil le favorisent.

Balzac a dit «

Si

:

Dieu a imprimé pour certains yeux clairvoyants 19

MYSTERES

LES

326

de chaque

la destinée

prenant ce mot

homme

DE LA MAIN.

dans

comme l'expression

totale

quoi là

main ne résumerait- elle pas

puisque

la

son seul

moyen de

main

est

Faction

physionomie, en

la

humaine

manifestation

l .

De

La société n'imite -t- elle pas Dieu?

chiromancie.

là, la

événements de sa

les

un

fait

qu'il se battra, à

Prédire à un

vie, à l'aspect

de sa main,

plus extraordinaire, chez celui qui aura

du voyant, que

les qualités

et

?

«

n'est pas

physionomie,

tout entière

«

homme

du corps, pour-

la

le fait

un cordonnier

de dire à un soldat

qu'il fera

des souliers ou

des bottes, à un cultivateur qu'il fumera la terre et la labourera.

»

Nous ferons remarquer que la divination

par

l'on peut pousser très-loin

les indications les plus simples

une personne a une

étoile

dans

la

main

:

une

:

ainsi,

étoile

est

toujours une fatalité, un accident inévitable. Si la satur-

nienne est belle et pure, vorable, ce sera

dans

la vie,

la fatalité sera

évidemment

un événement important sans doute

mais suivi d'heureux résultats.

étoile, la plaine

amènera des

luttes qui

brisée.

malheur aura

un coup de

conquerront un bien,

lieu

si

si

Si elle se brise à la ligne

de

fatalité

la sa-

elle

est

tête, le

par un mauvais calcul, un entêtement,

tête. Si elle se brise à la ligne

sera par suite d'un

1.

avec cette

Si,

de Mars est ridée, sillonnée, cette

turnienne est belle, ou causeront un mal,

coupée ou

fa-

amour mal

Le Cousin Pons, p. 128. 1856.

de cœur, ce

placé, d'une affection trop

LES MYSTERES DE LA MAIN. vive à laquelle

Ton devra

faire des sacrifices, surtout si

de cœur trop longue indique un complet dévoue-

la ligne

nous laisserons

allant jusqu'à l'abnégation. Mais

ment

327

ces calculs que

tout le

monde pourra ordre,

applications sans

quelques

qu'elles n'ont besoin ni d'ordre ni

résultat d'observations de

faire,



pour publier

sans suite, parce

de

suite, et sont le

chaque jour.

OBSERVATIONS ET APPLICATIONS. Le

nœud philosophique

un avantage, parce

qu'il

(

de

la causalité

rendre compte de tout: quand ce loppé

peut faire un

il

,

lange de

la

)

est sans doute

porte à tout considérer, et à se

homme

nœud

est très-déve-

remarquable

logique est longue et forte; mais

si la

,

pha-

cette pha-

si

lange est courte et mince, le besoin de raisonner existant toujours, on raisonnera sans logique, on trouvera des

causes, mais fausses

dans

le

paradoxe.

,

et l'on

Si les doigts

sera plus grande encore. Des funestes aux jeunes gens.

si

ce

mont

est

sont pointus

hommes

ainsi

Chez ces gens-là

tête descend presque toujours

lune;

tombera nécessairement ,

l'erreur

doués sont la ligne

du côté du mont de

développé,

ils

chercheront

de la

et

trouveront fatalement des causes dans leur imagination.

Chez eux, Jupiter est souvent développé, parce éprouvent

le

qu'ils

besoin de briller et de se parer de leur

vaine science.

La croix mystique avec

le

mont de Jupiter

très-dé ve-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

328

loppé

les doigts

et

pointus donnera l'exaltation dans

la religion jusqu'à l'extase, et parfois jusqu'au fanatisme.

La croix mystique avec

les doigts carrés

donne

la reli-

gion raisonnable.

Le doigt de Jupiter

donne

rés,

effilé,

lorsque les autres sont car-

contemplation sérieuse, l'amour de

la

ture, avec des inspirations vers l'art, surtout

ligne

du

Une de

la

s'il

la

na-

y a une

soleil.

cœur barrant toute

ligne de

la

main avec un mont

lune très -sillonné donnera nécessairement une

affection très-vive, trop vive, et par suite la jalousie.

Le mont de

la

lune sillonné de toutes parts éveille un

besoin de tourments continuels et sans motif

de cœur est

la

que

si

si la

ligne

ligne la plus importante de la main,

tourments viendront du cœur.

les

;

Il

est bien

entendu

Jupiter domine la main, les tracas viendront d'am-

bitieux désirs;

si

affaires, et ainsi

de

Mercure, de craintes pour

c'est

les

suite.

Toutefois les doigts carrés et la causalité aidés de la

logique peuvent combattre et apaiser les inquiétudes

données par

le

mont de

la lune.

Le mont de Mars développé les

réprime

:

les

empêche de

naître ou

c'est le sang-froid, la résignation,

et

par

suite le calme.

Le mont de Vénus peut, de passion amoureuse, dégénérer ou se perfectionner en tendresse. Avec de bons in-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

mont de Vénus

stincts, le

Vénus toutes

les

est

une

329

Sans mont de

qualité.

autres passions sont sèches et égoïstes.

La la

lettre

main

M que nous avons dans

indique aussi

trois

les

mondes.

La première,

^^ toure

/

la

monde

la ligne

création

La seconde,

plaine

et le

mont de Mars;

vie, enle

matériel. ligne de tête,

la

s'étend au milieu du rel,

de

l'amour ,

,

elle

monde

natu-

occupe et traverse

c'est la lutte

la

qui donne la

force et la raison dans la vie.

La troisième,

celle

du cœur, enclôt

le

monde

divin re-

présenté par les monts placés à la racine des doigts, qui les font,

comme

mière astrale; la

fatalité

,

la

des canaux, communiquer avec la lu-

elle

enveloppe l'ambition ou

passion de

l'art,

la

la religion,

science hermétique,

qui toutes viennent des astres.

Les compositeurs de musique savante et ticiens ont la

tinguer, écrite

il

chez

même main noueuse

et carrée

les ;

mathéma-

pour

les dis-

faut consulter la ligne du soleil, qui est plus l'artiste.

au succès que par

Les uns et les autres n'arrivent

le calcul.

Un homme avec un mont de Mercure développé doigts lisses peut être

un bon avocat,

il

et des

plaidera d'inspi-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

330

ration et avec éloquence, mais son genre de talent sera

subordonné à

forme de ses doigts;

la

sera brillant

il

avec des doigts pointus, logique et clair avec des doigts carrés

;

il

aura de

doigts spatules;

dans

la

si

les détails; si

fougue et du mouvement avec *

ces doigts sont longs,

main

la

est courte,

fioritures et verra avant tout la

il

il

les

se complaira

sera sobre de

masse l'ensemble.

Les mains très-molles ou très -dures sont portées à

la

superstition.

Les mains très-molles par le

champ

la

paresse physique qui laisse

libre à l'imagination sont toujours prêtes à aller

trop loin et à exagérer, quand les doigts sont pointus idéalistes,

:

ou spatules amis du mouvement quand même* :

Les mains très-dures (et par conséquent presque toujours élémentaires) par une paresse d'intelligence étouffée

par

la

matière

laissent

,

et sentant d'ailleurs leur infériorité

prendre et qu'elles croient dès lors surnaturel. toutefois lisses

;

,

se

subjuguer par tout ce qu'elles ne peuvent com-

que

c'est

le

pouce

soit

11

faut

court et les doigts pointus et

par suite de cette conformation que les

Bretons sont superstitieux, leur pouce les livre sans défense à l'imagination représentée par le développement

du mont de gence de

la

la

lune; à cause de la lourdeur d'intelli-

main élémentaire,

ils

en restent à l'imagi-

nation brute, c'est-à-dire à la superstition.

Les ouvriers à profession sédentaire ont, par cela qu'ils sont inactifs

même

de corps, une grande vivacité d'imagi-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. nation

:

331

ont presque tous les mains

ainsi les tailleurs

molles, les doigts spatules, aussi sont-ils pour la plupart

républicains, communistes, utopistes

les laboureurs, les

;

gens de fatigue, ne sont jamais républicains, chez eux

le

corps travaille et l'esprit se repose.

Ne comptez fidélité

ni sur l'amitié

,

ni sur la constance

au parti (en politique), des pouces dont

mière phalange est courte.

Ils

ou

la

pre-

la

pourront avoir des accès

de dévouement, être capables d'un acte d'héroïsme, mais instantanément.

S'il

leur faut persévérer dans leurs in-

spirations parfois sublimes, l'haleine leur

donneront pas de suite deux coups de

manque,

collier; ils

ils

ne

en re-

viendront bientôt à leur état naturel, l'incertitude et l'insouciance.

Soyez sûr que toute personne que lignes signalent

nécessité,

si

comme

cette personne est faible

par goût, par

pouce court

la force

surtout

mont ou

lonnés de lignes, Il

y a dans

Mars et lutte

la

la plaine

s'il

et les

;

:

par

est forte,

si elle

et

exubérant

donne au

,

de résistance calme, la résignation, la

s'y

plaine de Mars ne sont pas

sil-

trouve des carrés.

main, nous

de Mars

de résistance;

d'action. Ainsi

monts

plaisir.

Le mont de Mars, bien plein

si le

les

rusée se servira de sa ruse

le

:

la plaine

l'avons dit,

le

mont de Mars

,

de Mars, c'est

l'homme qui possède

le

mont de c'est la

la lutte

mont de Mars

développé est apte à conserver son sang-froid dans toutes les

épreuves de

la vie, et

à

résister

Conséqueminent

à

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

352

ses passions.

peut dompter sa colère et rester tou-

Il

jours maître de

lui,

surtout

La force de

la volonté.

un grand pouce

si

lui

donne

résistance est la Minerve des

la

anciens qui porte le bouclier, mais

il

ne faut pas oublier

qu'elle porte aussi la lance.

La

plaiïie

de Mars ridée, tourmentée, et surtout avec

une croix, indique l'homme qui cherche stinct et par plaisir, c'est le batailleur

core plus

si

la lutte

par in-

quand même, en-

ongles sont courts.

les

Toute ligne principale qui, par son étendue, tout

mont

qui, par son

déterminera la

source de tous

sera le

développement, commande devra dominer

le goût, qui

les plaisirs et

la vie.

de toutes

main

la

Là sera

les peines, là

pivot sur lequel tournera l'existence entière.

Le mont de

la

lune trop développé veut qu'un travail

donné en pâture, sinon

excessif d'imagination lui soit

tourmente

,

il

inquiète

voit partout

il

,

peine ou d'inquiétude, et trouve dans distrait et l'occupe, à

ou de dévorantes

sont heureux lorsque,

chagrin qui le

défaut de créations riantes, un

sauvage plaisir; en un mot, ineffables

le

il

des causes de

une source de

c'est

tristesses.

chez eux,

le

joies

Les doigts pointus

mont de

la

lune

est excessif; les doigts carrés qui résistent à l'imagina-

tion extrême font les

qu'une riche ligne du

en leur donnant

le

hommes soleil

très-malheureux, à moins

ne vienne à leur secours,

goût des beaux-arts. Mais,

sont carrés à l'excès et longs,

contentement, parce que

il

si les

restera toujours

l'artiste

doigts

un mé-

sera tourmenté par la

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

333

convention et l'amour des détails qui viendront mettre obstacle aux élans de la fantaisie.

Une

fatalité,

an

du mont de Vénus

est

une

ligne partant de la lune est déjà

Une autre

caprice.

une autre

ligne partant

fatalité,

une passion violente;

gnes se réunissent dans

la

fatalité dite la saturnienne, c'est

une imagination déréglée

:

ces deux

si

li-

Mars

à la ligne de

réussite

appuyée sur

plaine de

et la passion

saturnienne

amoureuse,

si la

droite

jus-

s'élève

qu'au mont, mais réussite pénible

achetée par la lutte. Mais, si alors la saturnienne est brisée, c'est

:

issue

fatale

à

une

intrigue causée par le caprice et

l'amour.

Le mont de loppé,

est

la lune,

très-déve-

toujours signe d'une

imagination très-grande, mais, quand

il

est excessif,

il

inspire de la tristesse, car la lune est triste ou au moins

mélancolique. la ligne

Si

On

est alors disposé à l'élégie, surtout

de tête baisse du côté de

alors

molle et

la

s'il

la lune.

ligne de tète est courte, s'y

à la superstition,

trouve

la

si

si

main

la

est

croix mystique, on est porté

mais l'homme qui aura

lune rayé et les doigts pointus,

la croix

le

mont de

la

mystique et de

plus l'organe de l'idéalité développé sur le crâne, pourra

devenir un voyant.

La force

Le

vitale est

soleil se

une émanation des

astres.

trouve en rapport avec le cœur,

— la lune 19.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

334

avec

le

cerveau

,

— Mars

avec

— Vénus avec la génération, — Saturne avec les

poumons,

la

— Jupiter

bile,

les reins et les le foie,

avec

organes de

— Mercure avec

la rate.

Une main dure

et par

nonce par sa forme Vénus

le

est développé,

conséquent active,

goût du plaisir et

si

si

le

elle an-

mont de

cherchera à cause des penchants

aimables du mont de Vénus à plaire par sa gentillesse active* Cette

main appartiendra à un homme amusant

et gracieux.

Les doigts spatules inspirent une grande confiance en soi, ils

donnent l'enthousiasme

et le désir

surtout aux artistes ayant des doigts

de

briller,

lisses.

Les doigts très-spatulés annoncent toujours une certaine brusquerie, surtout

rouge mais, ;

cœur

si

si la

alors la ligne de

ligne de vie est creuse et

cœur

est grande, c'est

bon

et brusquerie.

Des nœuds philosophiques avec des doigts trop spatules et

un pouce court peuvent

se trouver chez des inven-

teurs intelligents, mais incapables de perfectionner, à

cause de la spatule, qui par son excès ne permet de s'arrêter à rien, et

du pouce court, qui

n'a pas la volonté

nécessaire pour dominer les instincts changeants de la spatule.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

Une

335

ligne de tête qui

va se joindre à la

et

cœur

qui

du

perdre annonce un

et s'y

homme

remonte ligne

laissera

dominer sa

raison par l'amour; et

si

cette

ligne de tête est fourchue et que 1

seconde branche descende vers

la

lune, c'est

/ la

buse en fection quelle qu'elle Si,

s'a-

une

af-

soit.

joint à cela, la saturnienne (ligne du bonheur) s'ar-

rête à la ligne de cœur,

détruira, à

Un homme dont la ligne

une passion violente

coup sur, son bonheur

le

mont de Saturne pour

prendre son cours habituel

est

affections doivent être fatales

malheureux par

Une

ligne qui

,

elles,

il

la

;

aller re-

un homme auquel

les

d'abord aveuglé par elles

pourra devenir un jour fou.

partie de la naissance de la ligne de vie

(de l'enfance), traverse le

blant sur ce

et aveugle

son avenir.

remonte brusquement vers

l'index

du cœur sous

et

de tête partie du dehors de

la ligne

main au-dessous de

et

un homme qui

sacrifiant tout à

mont

mont de

Jupiter

et,

se dou-

en le sillonnant en travers, va aboutir

au mont de Saturne, indique une personne née avec des dispositions au fanatisme,

gion; et

comme

les lignes

si elle

se fût

donnée à

la reli-

ne montent pas, mais vont en

travers sur le mont, ce qui est

un mauvais

signe, cette

personne aurait cherché à se faire remarquer en

reli-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

3.Ï6

comme

gion,

elle doit

chercher à se mettre toujours en

avant.

Si

une ligne partie du mont de

saturnienne

et la

coupe au

annonce une influence

lune va rejoindre

tête, à

une

part du

mont de

de vie (signe Jupiter, et

fatal) a

si la

la ligne

et l'autre

descend vers

une passion aveugle caractérisée par che de

la

cend vers

la

bran-

lune, pouvant con(

par

la

des trois lignes), et qui

certainement sans

partie du

la

ligne de tête, qui des-

duire à la mort

serait

de

une branche qui

ligne de tête se divise en

deux branches dont Tune va droit la lune, c'est

elle, elle

folie.

une grande ligne de cœur s'unissant à

tête et à la ligne

la

fatale de l'imagination, capable

de conduire à un coup de

Si

la

de se réunir à

lieu

mont de

réunion cau-

la

la ligne

dont

Jupiter,

l'influence est toujours favorable.

La ligne de nonce voir rit

l'erreur,

tête fourchue an-

une manière de

complètement fausse, une imagination qui

se nour-

de chimères.

Si

une ligne part du mont de Mars au-dessous de

ligne de cœur,

coupe

du

:

soleil

,

c'est

celle-ci et se dirige vers le

désir de briller à tout prix,

la

mont

même

par

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. la lutte,

337

détermination atout pour

arriver à se faire remarquer.

Une

ligne partant du

Vénusé traversant

mont de

et de là se dirigeant vers c'est

:

habileté

de

la ligne

donnée par

la pas-

sion et qui peut conduire au

songe et au vol pour

Dans une main bien douée, au contraire,

vie,

Mercure,

men-

la satisfaire.

c'est

:

habileté

donnée par l'amour.

La forme des doigts se trouve parfaitement en rapport avec les

noms

qui leur ont été donnés en

chiromancie. Ainsi, le pouce, qui a la

du Phallus,

est dédié à

forme

Vénus.

L'index qui commande, qui do-

mine, qui menace, le roi

Le doigt du milieu, qui c'est la fatalité qui

domine

s'élève

,

comme un

Y axe est représenté par

au-dessus des autres,

la vie.

Les docteurs en médecine considérant la main

le

Broc

et

Y axe de la

Saturne

comme

vie, la destinée.

Cruveilhier, en

organe symétrique dont

doigt médius, le doigt de

Saturne, sont en parfait rapport avec qui regarde

c'est Jupiter,

de l'Olympe.

le

la

chiromancie,

symbole magique de

LES MYSTERES DE LA MAIN

338

L'annulaire est le doigt où Ton passe les bagues, c'est Apollon, c'est le

soleil, et

l'or

;

Apollon, c'est aussi la

richesse.

L'auriculaire est toujours en jeu lorsque l'on fait

chose qui exige de l'adresse;

il

se tient en

gracieusement et aide à l'exécution;

une

l'air, s'agite

Mercure,

c'est

le

dieu de l'habileté.

Chaque signe représentant une des sept planètes, trouve figuré par les lignes sur un autre

lorsqu'il se

mont, ajoute à ce mont une signification nouvelle. Ainsi le

mont de

signe de Mercure sur le

la

lune

(le

ticisme conduisant à l'erreur le soleil

,

même mont,

croissant), sur le

c'est la science

le signe

;

une

Jupiter, c'est

éloquence supérieure, un talent hors ligne

;

le signe

c'est le

de

mys-

de Mercure, sur

l'éloquence appelées à la

et

plus haute célébrité et au plus haut point de

l'art, et ainsi

des autres.

En général, toutes

bien colorées

les lignes droites et

indiquent une bonne complexion et sont favorables, mais, lors si

même

les

que

les lignes sont favorables et

monts sont

faibles et

bien tracées,

peu apparents, surtout

s'ils

•rentrent en dedans, leur influence est diminuée et sou-

vent sans force.

Une quantité de

petites lignes sur la ligne de vie, c'est

:

maladies peu graves, mais nombreuses.

Sur

la ligne

quentes ou de

de tête, c'est

maux de

:

signe de migraines fré-

tête presque continuels.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

En quelques occasions sauve souvent d'un vice elle n'a

de

;

339

paresse devient vertu, elle

la

ne vient pas

s'il

la

chercher,

souvent pas assez de force pour aller au-devant

lui.

Le pouce court, grand ennemi de

la vertu

sauve souvent leur vertu par l'insouciance,

une

est

fois

Lorsqu'à divin)

l'occasion

perdue.

l'auriculaire très

est

des femmes, si

-

le

développé

,

nœud

d'en haut

(

c'est

recherche

dans

monde la

science; lorsque le second (ordre matériel) est marqué,

recherche commerciale, habileté dans

c'est

d'intérêt.

Il

lités qu'ils

en

les

affaires

est ainsi des autres doigts selon les qua-

représentent.

L 'excès de développement du nœud philosophique, lorsqu'il se trouve

confirmé par

en

et

phrénologie

,

pouce surtout, peut donner foi,

le

manque de vénération

accompagné de doigts longs le talent,

et l'âme par conséquent.

Un

un pouce court, mais Le

fluide universel

mourant on ferme

On ferme les astres

les

la

la

Il

il

ne

sera moins sec avec

restera toujours raisonneur.

nous quitte à

la

mort, et aussi en

main.

mains à

cesse, et-

comme pour

il

le

artiste ainsi organisé

peut avoir beaucoup de science et de théorie, mais touche pas, et n'entraîne personne.

,

mais en ôtant

on

la

les

mort, la communication avec

ouvre en venant au monde

saisir le fluide

avec lequel on entre en

,

communication mains la

MYSTERES DE LA MAIN.

LES

3^0

(le

en dormant on ferme ou on courbe

;

peuple

dit

dormir à poings fermés), parce que

:

communication fluidique se

et les parties génitales, qui

avec

le

les

corps astral;

mens

le

fait alors

par

le

nombril

communiquent directement se repose.

Les doigts pointus inventent par inspiration. Les doigts carrés trouvent par les conséquences en remontant des effets

aux causes. Cuvier avait

les doigts carrés à

accompagnés de

sûr, naturellement

la causalité et

coup de

la

logique.

mains molles seront parleurs

Les républicains à

et

orateurs de carrefour.

Les républicains à mains dures sont les

hommes

d'ac-

tion.

Gomme

il

y a

trois

que chaque goût

mondes,

s'est fait la

y a

il

trois religions,

parce

sienne: une religion pour

chaque monde. Catholique et juive

l'idéalité

:

avec les chants, les ta-

bleaux, les symboles et les extases.

Protestante

Musulmane les plaisirs

le

:

réalisme,

manque de

la tristesse, le

le

:

les

prêches, les sermons,

poésie, toutes choses positives.

matérialisme, la religion fondée sur

des sens,

le

paradis des houris.

Nous avons remarqué que presque tous les incrédules

{

avec

le

nœud

les

douteurs

philosophique très-déve-

LKS MYSTERES DE LA MAIN.

3il

loppé), ont la croix mystique dans la main, et sont su-

comme pour

perstitieux par conséquent,

mage

rendre

hom-

à leur manière à l'éternelle puissance qui régit la

nature, seulement, au lieu d'être sujets,

ils

sont es-

claves.

L'éducation peut faire naître des et leur

donner

la

ne deviennent jamais

lisses, et les

peuvent devenir pointus liser

que

Quand

d'aller

la

nœuds dans

forme spatulée, mais

de

la

11

nœuds

doigts spatules ne

est plus facile

matière à

les doigts,

les doigts à

de se matéria-

l'idéal.

nature donne à un mont un développement

remarquable, on peut être sûr qu'elle donnera aussi

l'oc-

casion d'exercer les qualités attachées à ce mont: ainsi

ceux qui ont

mont de Mars

le

peuvent s'attendre

très-fort

à des luttes nombreuses et énergiques.

Le bas de

la

main représente

toujours matériel; lorsqu'il est rayé,

l'excès

donne

la matière, l'effet là est

du mont de

la supériorité

la lune,

surtout

de la matière sur

notre être, et par conséquent la suprématie de la lumière astrale ils

:

aussi les gens qui ont cette conformation sont-

plus hypocondres et ont- ils plus de pressentiments

que

les autres.

Le pouce court donne

la naïveté,

moins aux

instincts qui sont la

nature par

le

moyen du corps

parce

qu'il résiste

communication avec

astral

;

la

plus le pouce de-

LLS MYSTERES DE LA MAIN.

352

vient long, plus

se rapproche de la volonté

il

loigne de l'universalité de la création

et

Le mont de Vénus très-développé ôte à Saturne, qu'il

domine, beaucoup de sa tristesse

l'égaie et le

Toutes

s'é-

'.

;

souvent

lors-

même

il

rend aimable.

les lignes principales

bifurquées annoncent la

duplicité d'esprit; quelquefois cependant elles peuvent être prises en bien. Ainsi la ligne de vie bifurquée à son

origine est favorable, c'est justice et fidélité, mais bi-

furquée à

la fin

de

Au

pauvreté.

la vie, c'est faiblesse et

départ, la vie s'enrichit en aspirant par deux branches,

à l'arrivée elle s'épuise en donnant par deux canaux sa sève appauvrie.

Les lignes qui coupent la vitale ont

des significations différentes. Oblongues, c'est

par

le fer;

coups

;

grandes et circulaires,

celles-là sont

c'est

moins dangereuses

:

;

:

blessures

blessures par si

ce n'est pas

un creux carré ou oblong, mais une espèce de point

très-

rouge, c'est blessure à la tête, ou mort.

Une

foule de lignes sur

un mont annoncent (bonnes

ou mauvaises, mais plutôt mauvaises que bonnes

)

que

ce mont correspond avec votre planète principale.

Les lignes livides dans

rancune

1

et

la

main annoncent

de vengeance, surtout

Voir page 190.

si les

l'esprit

de

doigts sont très-

,,

LES MYSTERES DE LA MAIN. longs, ce qui dénote

pouce

est fait

une grande

en forme de

Les doigts pointus, sans la crédulité,

343

susceptibilité, et

si le

bille.

nœud philosophique,

inspirent

principalement pour ce qui tient au merveil-

leux.

Les vrais libertins en amour sont ceux qui ont

mont de Vénus aussi

mais très-rayé, surtout

faible,

Panneau de Vénus, parce

que de puissance, tresses,

et qu'ils

s'ils

le

ont

ont plus de désirs

qu'ils

changent sans cesse de maî-

pour se donner par

l'attrait

de

la

nouveauté un

appétit factice.

Dans

les

mains, les lignes qui descendent en partant

des lignes principales sont des branches mortes, celles qui

montent sont des rameaux pleins de

vie.

Les ongles courts, qui donnent l'amour de

donnent avec une main paresseuse

la bataille,

la lutte tranquille

l'ironie, la taquinerie, la critique.

Le mont de Mars, qui donne donne

aussi le goût militaire,

la force de résistance

surtout

si

les ongles sont

courts.

Le nœud philosophique très-développé peut donner l'aptitude à la

mécanique

avec des doigts

lisses

,

et

aux sciences exactes,

seulement

le

même

mécanicien inven-

tera et perfectionnera par intuition et sans calculs, sou-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

344

vent en regardant fonctionner une machine: Napoléon avait

évidemment

la

main

ainsi faite,

il

trouvait par l'in-

tuition instantanée, sans calculs, ces combinaisons prime-

champ de

sautières qui ont fait sa force sur le Il

n'avait pas peut-être le chitfre des

refusent les phrénologues

lui

prouvé

Il

qu'il

en avait

mais

,

bataille.

mathématiques que il

a suffisamment

le génie.

n'y a qu'une limite bien faible entre le génie et la

folie, et cette limite est

souvent franchie. Le Tasse nous

en donne lapreuve. Lorsque toute l'harmonie d'un

homme

se divinise, lorsque toutes ses pensées sont nobles,

que

toutes ses actions sont pures, qu'il est plus près du ciel

que de

la terre, l'âme, qui aspire

toujours à prendre son

essor, ne se sentant plus retenue par la chaîne astrale

depuis longtemps brisée, part un jour avant le temps

pour un monde supérieur, en laissant l'enveloppe matérielle livrée

nie devient

mais,

comme

au corps sidéral

un homme le

et alors

vase qui a

l'homme de gé-

MENS

est parti,

renfermé un parfum précieux

en conserve encore longtemps loppe matérielle a

,

d'instinct, son

les

arômes, ainsi l'enve-

comme une vague souvenance

de sa

noblesse passée, et la folie n'est jamais dégradante.

Toute main couverte de raies indique toujours une personne dont

la

vie est très-agitée,

ou qui se créera

elle-même des sujets continuels d'inquiétudes;

en outre est molle

si la

main

et spatulée, alors les agitations vien-

dront de l'imagination.

On

se tourmentera de tout,

on

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. cherchera partout des sujets d'alarmes la

conservation de la santé,

si

la

,

345

et surtout

dans

personne n'est plus

jeune.

Les dans

humains ne s'écrivent

actes

lumière astrale,

la

le visage, ils

nomie,

ils

modifient

ils

le

seulement

pas

laissent aussi leur trace sur

port, la

changent l'accent de

démarche,

la voix.

la

physio-

Chaque

homme

porte avec lui l'histoire de sa vie lisible pour

La nature, pour nous indiquer nous donner

le

même avis

le

sous mille formes différentes,

semblable en cela au diamant, dont

les facettes jettent

luQurs diverses qui partent toutes

mille

l'initié.

méchant, ne cesse de

de

la

même

pierre.

Un

littérateur qui a les doigts longs fatigue

teur ou le spectateur par le soin qu'il tail,

et

nuit ainsi à l'ensemble.

il

térature

comme

On

que

sait

Il

le lec-

met à chaque dé-

faut des repos en

lit-

partout.

les

trouvent chez les

mains molles

hommes

et les doigts spatules se

à projets, surtout

le

si

nœud

philosophique vient s'y joindre.

La magie,

c'est la

comparaison d'un monde dans l'autre.

Toute comparaison

faite

jours juste, parce que qu'elle

se reflète

mondes.

du physique au moral

la

partout

nature est et

toujours

si

est tou-

harmonieuse,

dans

les trois

LES MYSTERES DE LA MAIN.

346

La lumière

jaillit

d'un choc, l'intelligence

choc des passions contraires; sans ce choc, qualités

choc, le

Un

dorment souvent

mouvement ne

cœur indique

Sous le doigt

un chagrin de cœur causé par un

Un

(une passion

point au

Sans

le

deviendrait pas lumière.

grand chagrin de cœur.

nuire au succès dans

du

grandes

les

et restent inaperçues.

point à la ligne de

de cœur

jaillit

fatale,

toujours un

du

artiste,

soleil,

ou une

par exemple),

c'est

affaire

pouvant

l'art.

cœur sous Mercure

(l'auriculaire), c'est

un chagrin de cœur causé par un médecin ou un avocat, pouvant nuire aux intérêts ou au commerce.

et

instincts sont

bas, ce point sur la ligne de

être occasionné par

Si les

cœur peut

une passion monstrueuse pour un

voleur.

Les chansonniers ont

les doigts lisses

et la base des doigts gras, qui les

de

aux

la table et

développés

le

par conséquent

donne

Une

le

plaisirs sensuels;

mont de Vénus, la

chanson, et

par l'inspiration

rendent aptes aux joies ils

ont surtout très-

qui donne la mélodie et le

mont de

Jupiter, qui

goût des fêtes et des repas.

ligne

montant directement de

Mercure, bien droite et bien distincte,

commerce;

si la

la ligne

ligne vient aboutir entre les

l'auriculaire et l'annulaire, c'est gain par

conque éclairé par

la science.

de tête à

c'est gain

deux

un

dans

le

doigts,

art quel-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN Plus

donne

est développé, et plus

un mont

favorable, le

mais,

si

les lignes

le

347

son influence est

rendent contraire

,

il

mal avec une violence d'autant plus grande.

Le nombre des enfants que Ton a eus ou que Ton doit avoir se trouve

marqué sur

percussion de la main à la

la

hauteur du mont de Mercure. Ces lignes sont placées en long dans

dehors de

du doigt auriculaire

la direction la

main dans

et

sur

le

l'espace qui se trouve entre la

cœur

racine du doigt et la ligne de

;

si

elles sont

bien

droites, bien longues, bien écrites, ce sont des garçons; si

ce sont des

lignes sont tortueuses; les lignes

filles, les

un peu

qui sont faibles et courtes, et les enfants

effacées, signifient

qui ne doivent pas vivre, ou qui n'ont pas

encore vécu.

A

la

même

place, mais en travers, c'est-à-dire dans la

direction de la ligne de

longues, donnent le

cœur

des lignes bien écrites et

,

nombre des femmes

légitimes ou des

maîtresses qui serviront de compagnes dans une partie de votre existence.

Une

annonce un seul mariage, une seule

seule ligne

affection. Ces cas sont rares.

Lorsque

la lune,

par

le

développement extrême du mont

et les raies qui s'y trouvent,

principale d'un

homme

et

indique qu'elle est planète

que

les

mains de cet

homme

sont dures, alors son imagination sera agissante par le fait plutôt

que par

l'esprit, et elle le

portera à des étour-

1ES MYSTERES DE LA MAÎN.

348 cleries, à

des coups de tête dangereux pour

lui et

pour

les

autres.

Les Italiens opposent aux jettatores

(chocmah,

la force

qui résiste),

et

le doigt

de Jupiter

Mercure (binab,

la

force active qui projette le fluide) par opposition au fluide projeté. Ils

cachent

le

pouce, qui représente la volonté, pour

éviter toute influence pernicieuse sur elle

;

ils

cachent

aussi le doigt de Saturne, qui représente la fatalité, et

Apollon, la lumière de l'âme, parce qu'elle pourrait être

obscurcie par les vapeurs impures émanées du mauvais vouloir.

Chez et

Saturne qui amasse

les jettatores, c'est

Mercure qui

En examinant

le fluide

le projette.

la

forme d'une ombre projetée, on peut

deviner celle de l'objet éclairé qui la projette. Ainsi, en

examinant l'ombre de •

la vérité,

on devine

la vérité elle-

même. C'est

par l'erreur qui

plaît

à

l'ignorance

que

les

grandes vérités sont conservées.

Jupiter pointu (lorsque la forme des doigts

grandes lignes indique stractif)

donne

le

de

reflet

dire le goût de la lecture alors

second monde,

le

;

la

la

le

et

monde

des ab-

contemplation, c'est-à-

contemplation nous arrive

présentée par l'intelligence d'un autre, qui

donne une enveloppe humaine par ;

reflet,

pour

lui

ainsi dire.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Nous avons

dit, et

donnent

lisses

349

rien n'est plus vrai, que les doigts

momentanée,

l'intuition

perception

la

spontanée, subite, l'aptitude à juger au premier coup d'œil.

Chez

gens bien organisés, c'est-à-dire dont

les

indique

bon

le

sens,

même

sans

main

la

une intelligence supé-

rieure, la première idée avec les doigts lisses est toujours

même raison,

gens dont

la meilleure. Mais,

parla

mains indiquent

propension à l'erreur par

de

la ligne

de

la

tête, le

manque de

peu de développement de

mont de

le

la

la

les

les

la déviation

logique indiqué par le

seconde phalange du pouce,

lune trop intense, ces gens-là, disons-nous,

devront ne pas suivre leur première impulsion, qui sera

probablement fausse, mais attendre

et

réfléchir, et sur-

tout consulter avant d'agir.

Nous répéterons encore que l'excès de développement d'un mont,

avec

lorsque les autres ne sont pas en rapport

ne devient pas une force, mais une fièvre dans

lui,

la qualité

donnée par ce mont. Cet excès peut

conduire à une monomanie,

que sont

Si

de

Ton veut rester convaincu de par

les doigts,

commencement de

A peine

l'aspir

du respir

et

on en obtiendra

la

preuve

l'exercice de la chiromancie.

aura-t-on examiné quelques minutes une main,

fût-ce la

main

la plus jolie, la

gante, la main soignée de la la

même

ligne de tête et la logi-

faibles.

l'électricité

dès le

si la

plus jeune, la

plus coquette,

femme

plus fraîche,

la plus

que

l'on

la

plus élé-

charmante, sentira 20

une

LES MYSTERES DE LA MAIN.

350

odeur de phosphore, une légère odeur de marée, qui s'en exhale évidemment. Or, tous les chimistes vous diront que l'électricité a

une odeur de phosphore, corps en sont remplis.

et

que

de notre

les os surtout

C'est le respir électrique

qui se

dirige vers vous, attiré par le courant de votre volonté,

Nous avons

alors fixée sur l'étude de la chiromancie.

longtemps cru nous tromper, mais,

nomène

comme le même

se représentait infailliblement à

rience, nous avons

dû nous rendre à

phé-

chaque expé-

l'évidence.

Nous aurions pu en chiromancie entrer dans beaucoup plus de

détails

;

nous aurions pu, et

c'était

notre

première idée, donner un résumé des divers systèmes

chiromanciques avancés par Bélot, Goglenius,

la

Cham-

bre, Indagine, et surtout Taisnier, qui les résume tous,

mais nous n'aurions cile et plus

fait

que rendre

obscure pour

la science plus diffi-

le lecteur.

Tout

est dit, selon

nous, ou à peu près. Cependant nous pouvons conseiller

aux personnes avides d'érudition quand sulter les auteurs dont la

même

nous venons de citer

les

de con-

noms, à

condition de n'en accepter que les signes qui pourront

s'expliquer par la

point de départ.

logique, en prenant pour base notre

On

trouvera chez ces auteurs des sys-

tèmes consacrés par

la tradition, et

même; mais

livres

leurs

admissibles par cela

renferment aussi beaucoup

d'erreurs, et leurs innombrables complications, rarement

motivées, surchargeraient inutilement la mémoire.

Toutefois nous croirions avoir donné incomplètement

LKS MYSTERES DE LA MAIN. les

éléments de

351

nous ne parlions pas

la science, si

ici

des

signes fournis par les lettres de l'alphabet hébreu, qui

forment une chiromancie à part en dehors de

la

natu-

relle.

ALPHABET HÉBREU. Gaffarel prétend

que

les lettres

hébraïques furent in-

ventées par les premiers astronomes

forme d'après les constellations, et la

il

,

qui tracèrent leur

donner

essaie d'en

preuve dans son planisphère kabbalistique. Rien n'est plus probable,

et, si

cela était et cela doit

être, l'alphabet kabbalistique serait les lettres

un résumé du

ciel, et

pourraient par conséquent avec des significa-

tions particulières (et modifiées par la place



elles se

trouvent) être rangées parmi les autres signes tracés

dans

les

mains par l'influence des

astres.

L'alphabet hébreu fut d'abord l'alphabet sacré connu des prêtres seuls. Le peuple avait un alphabet à part,

mais pendant

même

la Captivité

en grande partie

le

il

avait adopté l'alphabet et

langage des Assyriens.

prêtres s'efforcèrent de bannir de la langue

étrangers qui la dénaturaient,

manière, plus efficace, •

l'alphabet sacré qui fut

ils

et,

les

Les

mots

pour y arriver d'une

communiquèrent au peuple

alors adopté par tous.

Chacune

de ces lettres avait une signification qui a été conservée

par

les

vingt-deux premières

figures

symboliques du

Taro, aussi ancien qu'elles et auxquelles elles correspondent.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

352

Les sur

au nombre de vingt-deux, étaient gravées

lettres,

du grand-prêtre,

le rational

et contribuaient

aux

sens des oracles lorsque le grand-prêtre consultait le Sei-

gneur.

Le rational

composé de douze pierres précieuses

était

portant chacune le à six facettes. sentait

une

nom d'une tribu

Chaque pierre

idée, et sur

;

elles étaient taillées

avait ses vertus et repré-

chacune de ces facettes se trou-

vaient gravés trois des soixante-douze

noms du Seigneur,

ayant aussi chacun leur signification particulière.

Le grand-prêtre s'approchait du tabernacle, détachait de sa poitrine més,

il

le rational, et

le tournait

sur la table d'or,

dans

les

en priant,

et les

yeux

fer-

mains, et le posait au hasard

au centre de l'arche sainte, entre

chérubs ou sphinx à corps de taureau et

ailes d'aigle.

les

Les

deux onyx qui servaient d'agrafes aux chaînettes du rational signifiaient, celui de droite

Gcdulah ou miséri-

corde, et celui de gauche Geburah, rigueur, ou oui et

non.

Les figures des chérubs venaient se refléter dans ou

telle

facette des pierres

signification des

noms

précieuses,

telle

d'après la

et,

des lettres et des chiffres tracés sur

les différentes facettes qui recevaient les reflets,

l'oracle qui se trouvait modifié

on

lisait

en Gedulah ou en Ge-

burah, en miséricorde ou en rigueur,' selon

la

place des

onyx. C'était,

comme on

voit, la

lumière qui annonçait

volontés du Très-Haut, les ordres de Jehovah.

Nous donnons*

ici les lettres

de l'alphabet sacré.

les

LES MYSTERES DE LA MAIN. Chaque

.

lettre a

une

:*53

signification dans les trois

mondes

:

divin, intellectuel, naturel.

DIEU, L'ESPRIT, L'HOMME. La 1

lettre

Aleph

N

c'estla domination de soi-même, l'austérité,

2

c'est la pensée, la science, l'ambition, l'en-

l'adresse, l'avarice.

2 Beth

vie.

3

Ghimel

k Daleth

Jl

tendresse, le besoin de jouir, luxure.

"1

sagesse, pouvoir, orgueil.

H

5



6

Yau

7

Zaïn

î

8

Heth

H

1

rêverie mystique, désir de repos, paresse.

appétit de l'âme, liberté, gourmandise,

triomphe, désir de vaincre, royauté, colère. justice, attrait et répulsion,

promesse

et

menaces. 9

Teth Jod

D )

prudence la foi

,

virilité,

11 Gaph

,

sagesse, peur.

instruction aux hautes

sciences,

rudesse.

D

la force, le travail, la la patience, la

main,

la violence.

12

Lamed

j

13

Mem

Q

lli

Nun

J tempérance, mouvement, mobilité,

15

Sameck

D y D

science morale, l'épreuve,

l'insouciance.

16 Aïn 17 Pe

espérance, amour, destruction.

science occulte, éloquence,

fatalité.

crainte de Dieu, superstition, chute.

immortalité, imagination, beauté, sagesse. •20.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

354

18 Tsade

)£ le

19 Coph

D H

20 Resch

monde visible,

reflets,

erreur du vulgaire.

religion, gloire, raison.

vertu génératrice de la

la vie éternelle, la

terre, le végétatif.

21 Schin

\H la vie matérielle, le sensitif, le fou.

22 Thau

V\ l'absolu, la vérité, réussite complète.

Ces signes, moins rares qu'on ne

mains, compléteront ces sciences;

pense, dans les

le

du

c'est,

reste, en

mê-

lant les cartes qui représentent ces signes, que les bohé-

miens disent encore

la

bonne aventure.

Les signes menaçants sont lettre,

parce

qu'il

Le Samedi, quinzième La seizième tre,

leMem,

le

He renversé, cinquième

forme alors des cornes. lettre, c'est le

c'est la mort,

mais c'est aussi

et ce signe est favorable lorsque le soleil

la renaissance,

mont

et la ligne

du

sont bien dessinés.

La vingt-unième trale, le signe

lettre,

le

Schin, c'est la lumière as-

du Bouc.

Les cornes sont la

démon.

lettre, le Aïn, et surtout la treizième let-

un mauvais

toujours

signe

dans

main.

Le classement de ces signes en donne fait

tel

ou

tel goût, telles

un des

trois

mondes

véritable, et ce classement se

la signification

par l'aspect général de

rence

clans

la

main indiquant de préfé-

ou

telles inclinations,

îe

répétons,

bonnes,

incertaines ou mauvaises.

Nous l'avons

dit et

nous

il

est impossible

LES MYSTERES DE LA MAIN.

355

en chiromancie de rien généraliser, parce que

la

nature

peut quelquefois, par une seule ligne, renverser toutes vos combinaisons, tous vos calculs.

Il

n'y a pas

un

seul

être dans la création qui ressemble exactement et parfai-

tement à un autre,

et la différence la

moins sensible en

apparence peut modifier complètement l'organisation.

En donnant donc

les

ici

réunions des signes qui, selon

nous, indiquent les sept péchés capitaux, nous annon-

çons d'avance que ces classifications, que nous croyons vraies

peuvent toutes être

et basées sur l'observation,

modifiées.

Ce sont de fortes présomptions, mais

elles

n'ont rien d'absolu.

LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX. ORGUEIL EXCESSIF.

Chiroçjnomonie.

—Doigts

longs

:

mesquinerie, peti-

tesse.

Doigts secs et noueux

:

égoïsme, domination.

Première phalange du pouce très-longue cessive, confiance

en

soi,

:

volonté ex-

mépris des autres.

Seconde phalange du pouce courte

:

manque de

lo-

gique.

Nœud

philosophique

Doigts pointus

,

:

qui fait douter de tout.

surtout l'index

l'ambition (au troisième monde)

:

,

qui est consacré à

manière de voir fausse.

LES

3^6

MYSTERES DE LA MAIN.

La chiromancie explique d'une manière la

positive ce

que

chirognomonie ne donne que d'une manière vague. Ainsi,

en chiromancie

:

Le mont de Jupiter très-dêveloppé, cessif.

c'est

:

orgueil ex-

Ce signe, qui peut s'augmenter encore par quel-

ques complications que nous allons indiquer, est lible; c'est aussi le signe

de

la dévotion.

infail-

Le lecteur en

ti-

rera les conséquences qu'il voudra, pour nous, nous nous

contenterons de signaler un

Une

fait.

montant en ligne

raie partie de la ligne de vie,

mont,

droite et surmontée d'une étoile sur le

c'est

:

or-

gueil allant jusqu'à la folie.

Avec un orgueil déraisonnable,

la ligne

de tête est né-

cessairement courte (intelligence faible), et est couvert

désir

de célébrité et l'impuissance.

11

est bien

l'orgueil,

le

mont du

de lignes barrées qui annoncent

soleil

entendu

qu'il

ne faut pas confondre

le

le vice,

avec l'ambition, qui est presque une vertu. L'am-

bition agit, l'orgueil rêve.

Toutes

les

fois

qu'un

homme

passe de l'ambition à l'orgueil

,

de talent ou de génie

c'est

que son talent dé-

cline.

Teint

de

frais, coloré,

voix bruyante, calvitie au

la tête, tête rejetée

sommet

en arrière.

LUXURE.

L'amour

est l'âme de la vie, la luxure est le

de l'amour, c'est la

mort de l'âme.

tombeau

LES MYSTERES DE LA MAIN. Chirognomonie à fossettes l'a

— Mains courtes, grasses,

doigts larges à la base

,

vu, le goût

du

plaisir

ou

le

357

lisses,

molles,

ce qui indique, on

,

troisième monde.

Première phalange du pouce courte

:

laisser-aller, in-

souciance.

Seconde phalange peu développée Doigts pointus offre

un

:

:

manque de

logique.

impressionnabilité à saisir tout ce qui

plaisir.

Paume

très-molle

:

paresse.

Mont de Vénus très-développé Chiromancie.

— Anneau

puissance amoureuse.

:

de Vénus

:

luxure sans bornes

et irrésistible.

Ou anneau de Vénus

brisé, et c'est alors: sodomie, dé-

bauches froides et infâmes. de Vénus

Mont de



Double ou

triple

anneau

débauche plus horrible encore.

:

la

lune très-développé

:

imagination venant en

aide au goût dominant.

Un mont de rides, c'est

:

sité lascive,

la

lune peu développé

,

mais chargé de

inquiétude, caprice, et par conséquent curio-

parce que toute

nerveusement,

la constitution

est portée

sans énergie véritable, vers les plaisirs

sensuels.

Ligne du cœur large et pâle

Ligne du cœur

:

débauche

froide.

en chaîne ou composée de plu-

faite

sieurs lignes entremêlées: multitude d'affections, luxure.

Ligne de vie tortueuse couleur rouge ou livide

Une

:

comme un

croix sur la troisième phalange

teur (monde matériel;

;

serpent, et d'une

luxure.

luxure.

du doigt indica-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

358

Des lignes profondes

du pouce à

Une

la ligne

et

nombreuses

de vie

allant delà racine

luxure.

:

du pouce, près de

étoile sur le dos

l'ongle

:

luxure

extrême. COLÈRE.



Chirognomonie.

Première phalange du pouce

courte, et ayant la forme d'une

Doigts spatules et

très-

bille.

lisses.

Mains très-dures tirant sur

le vert.

Ongles courts et durs.



Chiromancie.

Ligne de vie large, creuse et rouge

:

colère et brutalité.

Plaine de Mars rayée et une croix au milieu et rixe. la

Mont de Mars

main couverte de

plat et rayé

raies

:

:

:

colère

emportements. Toute

agitation, irritabilité extrê-

mes. PARESSE.

Chirogjiomonie.

— Mâms

grasses et surtout mains très-

molles.

Première phalange du pouce très-courte Doigts pointus

:

vie en

dehors du

insouciance.

:

monde

réel; vie

contemplative, mais sans réflexion, Doigts lisses

:

manque

d'ordre et de causalité et de ré-

flexion.

Chiromancie.



Ligne de tête courte

obtuse.

Mont de Jupiter nul

:

pas d'ambition.

:

intelligence

LES MYSTERES DE LA MAIN. Mont devenus calme, sans

raies, et

359

peu développé

:

peu

d'amour. Plaine de Mars unie

mont de Mars

,

assez fort

:

rési-

gnation.

Mont de Mercure

plat et sans rides

:

nul goût pour la

science.

Mont du

soleil plat, lignes

en travers

:

absence d'idées

d'art et d'amour des richesses.

Ligne de vie pâle, mince, et peu profonde

peu de

:

sève vitale. AVARICE.

C/rirognomonie.— Le pouce de travers les doigts et

les doigts inclinés vers le

Doigts carrés à l'excès ou pointus,

et incliné vers

pouce.

main

très-dure.

Doigts longs très-maigres, noueux, secs, peau du dos

de

la

main dure, sèche

et ridée.

Doigts joints ensemble et à travers lesquels

il

n'y a

pas de transparence.

Chiromancie.



Une

ligne de tête très-droite et allant

jusqu'à la percussion de la main.

Pas de mont de

la

Mont de Vénus

plat et faible.

lune

:

manque

Mont de Mercure très-dé veloppé Grilles sur le

Une

mont de Mercure

:

d'imagination.

:

ruse et vol.

disposition au vol.

large ligne allant directement de la ligne de

à l'auriculaire

:

cœur

folie d'avarice.

Ligne de cœur très-courte et sans rameaux, et surtout tortueuse au milieu

:

avarice et usure.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

360

La ligne de

tête allant joindre la ligne

de cœur

,

de

manière à former un angle, C'est la tête qui vient empiéter sur le

cœur

et le do-

miner. ENVIE.

Chirognomonie.



Mains longues, sèches, osseuses

:

sécheresse.

Première phalange du pouce longue lonté

:

domination, vo-

quand même.

Seconde phalange courte Ongles très-courts

:

:

manque de

logique.

mécontentement,

humeur

ba-

tailleuse.

Ligne du cœur mince très-courte

rayé en travers

Mont du

égoïsme.

:

— Mont de Jupiter très-développé, mais

Chiromancie. :

soleil

orgueil immense.

chargé de lignes barrées en travers

:

désirs de célébrité de tout genre, de gloire, de richesse, et impuissance.

Mont de

la

lune développé et rayé

:

imagination qui

se tourmente sans cesse.

Nœud

philosophique développé à V excès

le

:

nœud

philosophique exagéré donne l'indépendance suprême.

L'indépendant n'admet aucune supériorité;

il

conteste

tout mérite éclatant et cherche à le rabaisser à son ni-

veau.

De



:

l'envie.

Très-souvent

les

mains molles

activité d'imagination.

et spatulées

La ligne de

:

paresse et

tête et la ligne

de

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. vie

séparées,

361

resté entre elles rempli de

et l'espace

lignes croisées.

GOURMANDISE.

Chirognomonie.

main de



La gourmandise rentre dans

la

plaisir.

Main gonflée extérieurement grasse, luisante, épaisse, courte, doigts très-forts, très-épais à la troisième pha-

lange (monde matériel).

Paume

plus longue que les doigts

:

sensualité, maté-

rialisme.

Pouce très-court

:

insouciance, abandon complet aux

appétits.

Chiromancie.

de

— Mont de Jupiter développé

la table (troisième

Mont de

la

:

amour

monde).

lune peu développé et sans rides

:

absence

de tracas.

Mont de Vénus moyen, mais Main molle ou élastique

:

lisse

:

calme en amour.

paresse, ou au moins jouis-

sance du fat* niente.

Ligne de tête courte

:

gourmandise brutale.

Ligne de tête fine et longue

:

gourmandise

Ligne de cœur courte et sans rameaux Couleur des lignes

:

:

raffinée.

égoïsme,

rouges, surtout dans la jeunesse.

GENS A ÉVITER.

On

rencontre dans

la vie des

personnes trop faibles pour

résister à des instincts qui les rendent dangereuses les autres. Elles

remplissent parmi les hommes

pour

l'office

21

que

fc

,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

362

remplissent chez les animaux les tigres et les vautours.

La Providence a imposé à tout être nuisible un type particulier

nous croyons

:

utile

de signaler quelques-uns de

ces types à nos lecteurs.

Nous rangerons dans la catégorie des personnes à éviter les

femmes débauchées,

sins,

ou au moins

avides et artificieuses, les assas-

hommes portés par instinct au meurles menteurs. On sait déjà que nous ne

les

tre; les voleurs et

prétendons donner que des généralités. Tout

homme

qui

voudra étudier sérieusement la chiromancie trouvera facilement de lui-même les exceptions, les modifications et les palliatifs.

Parmi

les

femmes

nous choisirons

les

faciles,

il

y a plusieurs catégories

deux principales,

:

celles qui se livrent

par amour, et celles qui se livrent par intérêt.

Nous avons déjà parlé à Tarticle luxure, des femmes de plaisir

:

au pouce court

potelées, sillonnées par

rons

aux mains grasses, molles

,

ces autres signatures

ici

,

Panneau de Vénus. Nous ajoute-

vie (ligne de Mars) longue et

:

— une double

rouge;— des

sur la racine du doigt auriculaire

;



ligne de

points rouges

la ligne

de

la voie

— mont de Vénus élevé, très-bombé et très-rayé; — ligne de cœur bifurquée au départ; — des lignes nombreuses

lactée (via lasciva) dans les

deux mains;

le

très-

dans

et les

plaine de Mars.

la

grosses

la

,

Les femmes

,

avec des mains

grasses et ressemblant à des mains

femmes

d'hommes

à peau blanche, avec des veines bleues, et

aux formes développées, peuvent être rangées dans cette catégorie; mais seulement

si

elles ont

dans

les

mains

,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

368

quelques-uns des signes que nous venons d'indiquer, ou le

pouce court

Vanneau de

et

Pèri-us.

Les femmes avides et artificieuses sont assez grandes

ou de

taille

moyenne,

elles

ont

la

peau noire,

les

cheveux

noirs, collés sur les tempes, sans ondulations, et les

brillants et

venimeux,

les sourcils noirs,

déprimé

un peu ouvertes

le

front bas et le crâne

droits, le nez pointu et les narines

des dents très-blanches dans la jeu-

;

nesse, mais qui se gâtent avec facilité culines, bien

pommettes

que souvent maigres,

saillantes.

la

;

des formes mas-

mâchoire large,

;

cœur

est sans

la ligne de tête est longice et droite. Leurs

mains peuvent aussi prendre car elles

les

Leurs mains sont ordinairement

longues, sèches, noueuses, et la ligne de

rameaux

yeux

teint pâle, les épaules hautes,

presque joints,

les reins

,

le

peuvent réunir

les signatures

de

la

luxure,

la passion matérielle à l'avidité.

Les gens pointés au meurtre, ou les assassins sont ou très-rouges de peau, ou verts. Les gens à peau rouge seront portés au meurtre par la colère ou la débauche les autres

yeux

par l'instinct du mal. Les premiers auront

brillants, rudes et fixes

en parlant;

les autres

;

les

au-

ront les yeux ternes, secs et cruels. Les uns et les autres

auront des mains mal faites, aux doigts tordus, au pouce

en

bille, surtout si la

main

est

ferme.

On

distinguera

dans leurs mains, sinon tous, au moins quelques-uns des signes qui suivent

:

des lignes peu creuses, mais de cou-

leur obscure sur la phalange matérielle du doigt de Mer-

cure;

dans

— une

le

ligne

bas;— la

sœur de

la vitale,

mais seulement

ligne de tête très grosse, très-profonde,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

364

avec de petites lignes de couleur foncée tête

;

— la ligne de — la

accompagnée d'un cercle ou de deux cercles;

ligne de tête faisant angle avec la ligne de cœur, et sé-

parée de

la vitale

;

— des ongles très-courts et recourbés.

La ligne de vie enflée au départ entre dex

le

pouce

et l'in-

— des points rouges ou des granulations rouges pla-

cés sans ordre sur la ligne de vie;

rouge, profonde, lère);



de mars



la ligne

deux figures demi-circulaires dans



;

parcours;

la ligne



de

tête,

tortueuse (homicide par suite de cola plaine

de vie très-épaisse dans tout son de cœur recourbée à son point de

la ligne

départ et descendant en formant un demi-cercle dans

la

ligne de tête où elle se perd avant d'arriver à la ligne de vie.

— Une croix

un homme

dans

Quant aux voleurs, secs, foi

noueux la

;

plaine de mars indique aussi

la

batailleur et ardent à la rixe.

ont les doigts longs, maigres,

ils

et spatules

ou pointus

Mercure.

La

ligne

de diverses couleurs

:

grosse ligne ,

3

e

De

comme une

phalange

:

mont et

le

mont de Mercure

:

Une

incision dans le doigt auricu-

Des lignes en rameaux ou en croix

Une croix dont

recourbe en dehors

grilles sur le

grosses lignes rouges partant

sur l'auriculaire, 3 e phalange

Mercure.

Des

:

de tête tortueuse, brisée

de l'auriculaire, et sillonnant

laire

chicane et mauvaise

chirognomonie ne va pas plus loin sur ce point.

La chiromancie leur donne de

:

,

:

Une croix sur

l'extrémité des

le

mont de

branches se

sur la troisième phalange de l'au-

riculaire indiquera le voleur qui ne reculera pas devant l'assassinat.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

365

Les voleurs ont ordinairement des yeux très-mobiles, le

regard incertain,

les

paupières à demi closes,

le

menton

pointu, les reins droits, les épaules rondes, les cheveux

souvent rudes

et crépus,

sourcils très-blonds

;

ou rouges, avec des

blonds

le teint

couleur de miel et chan-

geant; les voleurs capables de tuer ont

Les menteurs ont souvent le mont de

la la

peau rouge.

lune très-déve-

loppé, les doigts pointus, le pouce court, la ligne de tête

main

— les doigts

creux— la

ligne de tête

bifurquée près de la percussion de

mal joints

et l'intérieur des doigts

courte et discontinue, ligne de vie



la

de tête séparée de la

la ligne

et l'intervalle laissé entre les

rempli par des

deux lignes

grilles.

MANIÈRE D'APPLIQUER LA C HI R GN OMO N IE ET LA CHIROMANCIE.

On

peut,

marche que donner

ici

dans l'étude de

la

chiromancie, suivre

l'on préfère. Toutefois,

la

nous croyons devoir

notre manière de procéder, adoptée à

la suite

de nombreuses expériences.

Nous commençons d'abord par

gny

nous interrogeons de suite

et

vie, la volonté,

représentée par

la

le le

système d'Arpenti-

grand mobile de

la

première phalange du

pouce; nous passons à la logique, qui est représentée par la

seconde. Cela

doigts

:

carrés,

fait,

nous examinons l'extrémité des

pointus, spatules ou mixtes.

dions avec soin leur

forme

,

soit lisse

,

Nous étu-

soit modifiée

par les nœuds philosophiques ou d'ordre matériel. Nous

LES

3GG

MYSTERES DE LA MAIN.

regardons à leur base pais nous voyons

paume, doigts,

si

ou

la

si les

Nous tâtons

la

si

les

goûts matériels dominent;

les doigts sont plus longs

si

paume remporte en longueur doigts et la

paume

que sur

la les

sont d'égale longueur.

main pour savoir

si

elle

molle ou

est

dure, paresseuse ou active.

Alors nous consultons la chiromancie dans la

de

la

paume

main.

Nous examinons d'abord

les

monts, et nous regardons

celui qui l'emporte sur les autres par son

développement

relatif.

Au premier coup

d'œil nous

avons

appris

que

la

passion dominante est, soit l'amour, soit l'imagination, soit l'ambition, l'art, la

Pour savoir

si

science ou le commerce.

ce goût principal est énergiquement

protégé, nous interrogeons les trois lignes principales,

cœur,

le

Puis,

la tête et la santé.

pour connaître

les probabilités

de succès de son

action pour le bonheur ou du moins pour la réussite de

l'homme dans

la vie,

nous suivons

dans son parcours et nous notons

la ligne

les places

de chance



elle s'ar-

rête et se brise, soit dans la plaine de Mars, soit à la ligne

de

tête, soit à la ligne

de cœur

;

si la

ligne de chance

creuse à travers tous ces obstacles un sillon triomphant et

va s'arrêter à

la

première jointure du doigt de Sa-

turne, nous pouvons répondre du bonheur ou de la réussite. Mais

dans

la

si elle

s'avance un peu plus,

première phalange,

L'excès en tout est un mal.

c'est

si elle

pénètre

un grand malheur.

LES MYSTERES DE Si la ligne

LA.

MAÏN.

367

de chance" est brisée, arrêtée, tortueuse,

nous regardons

les

monts

l'un

après l'autre,

Jupiter

d'abord. A-t-il des croix, des étoiles, des lignes? tout est

bon

si

ces lignes ne sont pas en travers

protégera.

Une

main peut

aussi

Mercure,

se

s'il

ligne de

soleil

remplacer ou corriger

penche vers

Jupiter nous

;

prenant du bas de

le soleil,

donnera

mont de Mars

si le

est aussi plein et uni,

voyons

le

mont de

nous respirons à notre

calme

la résignation, et le

mau-

est plein, sans rides, et

ce qui arrive presque toujours alors,

d'esprit

;

la science,

l'éloquence, et ces qualités compenseront la chance vaise; mais

la

saturnienne

la

si,

la lune

aise,

nous

triompher de

toutes les misères de la vie. Salut à la résignation sainte, la première de toutes les

vertus dans la lutte

;

avec elle Diogène brise son écuelle

avec elle Socrate se prépare, en souriant, avec elle

le

pauvre

est roi

;

sans

elle, le

;

à la mort;

riche est esclave

et tremblant.

Avec

calme, toute passion déve-

la résignation et le

loppée dans

la

main

et bien

saturnienne et se creuser

Nous étudions

la

employée peut remplacer

forme des doigts selon

astrologiques. Jupiter pointu nous

plation importante pour flé

la

un nouveau bonheur.

un

donnera

les

données

la

contem-

artiste; Saturne, large et en-

à la phalange onglée, nous indiquera la tristesse, le

dégoût delà

vie, la tentation

horrible du suicide, le goût

des opérations magiques, des croyances superstitieuses, l'idée

de trouver des trésors cachés

un peu gonflé à

la

;

l'annulaire spatule,

phalange philosophique, indiquera un

,

LES MYSTERES DE

368 vif

goût pour

LA.

MAIN.

nœud

Mercure, avec un

les arts;

mière phalange, indiquera

Pour terminer notre

chercheur.

le savant, le

travail,

nous examinons

les croix, les étoiles, les carrés, les ronds, les les lignes

à la pre-

les points,

rameaux,

courbes ou brisées et leur couleur, les

îles,

les chaînes, les grilles, les triangles, toujours en ayant

soin de les modifier selon la place où elles se trouvent,

sur Mars, Jupiter, le soleil, etc.

Puis nous faisons un résumé du tout

mieux secondés l'emportent sur rent;

le

bien

l'emporte sur

;

les instincts les

les autres et les

mal;

le

le

dévo-

mal l'emporte

«

sur le bien; nous calculons la force d'action et la résistance, nous

comparons

;

et

d'après les instincts géné-

raux plus ou moins nobles, nous classons nos mondes

premier monde du

soleil,

par exemple, sera

sée sur l'aspiration vers le beau

basée sur l'ambition;

le

;

le

la gloire

:

le

ba-

second, la célébrité

troisième, la fortune, et ainsi

des autres monts.

Le

travail terminé,

nous faisons notre calcul et nous

disons religieusement ce que nous dicte notre conscience.

Ce

travail lent et

miers temps, se c'est le

même

fait

effet

un peu

difficultueux, dans les pre-

ensuite avec une grande rapidité

que dans l'étude de

la lecture. Il faut

balbutier l'alphabet, épeler les mots, et puis l'on sait

MAIN DE

M.

CONSTANT.

La main de M. Constant, que nous donnons avec plication

lire.

chirognomonique des formes

et

l'ex-

chiromancique

LES MYSTÈRES DE LA MAiN. des lignes

sa vie

,

369

explique non-seulement son caractère, mais

tout entière;

nous y retrouvons son enfance

LES MYSTERES DE

370

MAIN.

LA.

maladive, ses exaltations religieuses, ses doutes, ses scrupules qui l'ont porté à quitter la carrière sacerdotale

au

moment de

s'engager irrévocablement; ses en-

traînements irrésistibles vers

le

sensuel

plaisir

suivis

,

lendemain de désirs d'ascétisme; ses alternatives d'or-

le

gueil, bien légitimes sans doute, et de l'insouciance la plus

complète; et cette tence, le il

fatalité qui,

pousse vers

a été créé et dont

pendant toute son

exis-

sciences occultes pour lesquelles

les

porte tous les signes, en lui enle-

il

vant coup sur coup tout ce qui pouvait l'attacher à vie réelle, et

en dernier ses affections

— Main

Chirognomonie.

courte

,

la

les plus chères.

épaisse et grasse

:

aptitude aux plaisirs des sens, disposition à la synthèse plutôt qu'à l'analyse, conception de l'ensemble.

Pouce très-court

:

irrésolution

,

manque de persévé-

rance, enthousiasme, découragement, insouciance.

Doigts lisses

impressionnabilité

:

spontanéité

,

de

jugement, sens artistique. Doigts pointus

:

amour du merveilleux, tendances

a

vivre de la vie d'imagination plutôt que de la vie réelle, exaltation, extases.

Noeud philosophique les

entraînements de

compte ments tôt

et

:

la

causalité, doute, foi

et le besoin de se

de demander des preuves à

à cause

combat entre

la foi

,

rendre

épanche-

du pouce court, tantôt dans un sens

dans un autre; à cause du

nœud

,

tan-

philosophique,

amour de l'indépendance, plus de logique que de

volonté,

indiquée par les deux premières phalanges du pouce.

Nous pourrions pousser plus loin cette étude chirogno-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

371

monique, mais M. Constant, en sa qualité de chiromancien, doit être surtout jugé par la chiromancie.

Examinons-la sous ce point de vue.

Chiromancie.



mont important de

1.

la

Mont de Jupiter très-développé,

main

:

orgueil très-grand, ambi-

comme

tion tournée vers la royauté scientifique,

quent toutes

les lignes très

-remarquables de

la

l'indi-

main

;

exaltation religieuse, mais par accès et combattue par le

nœud

philosophique des doigts

Ligne de vie brisée à sa naissance

2.

enfance mala-

:

danger de mort, maladie continuelle dans le bas âge.

dive,

Triangle, sceau de

3.

briser de l'autre

Salomon qui vient rattacher

nouveau la ligne dévie, conservée par

main

fatal et irrisistible vers les sciences

gle

:

et

de

vie consacrée dès le début à l'étude des

:

sciences occultes. Le compas et l'équerre

lx.

la ligne

!

entraînement

magiques.

Existence changée, vie nouvelle, partant du trianfluxion de poitrine, maladie mortelle,

grand danger

de mort. 5.

Ligne de

cœur longue

et riche

position à aimer, élans d'affections;

:

épanchements, elle

vient du

dis-

mont

de Jupiter, ce qui est signe d'ambition, d'orgueil. 6.

Saturnienne, ligne de bonheur, s'arrêtant à

de cœur 7.

:

bonheur brisé par une

Une coupure sur

la ligne

la ligne

affection.

du cœur blessure morale, :

souffrance de cœur. 8.

lune

Ligne de tête longue et descendant un peu vers :

jugement

nation.

sain,

la

mais nfluencé parfois par l'imagi-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

372 9.

Triangle sacré à cause du jod qui se trouve au

milieu du triangle

aux hautes sciences, à

initiation

:

la

kabbale. 10.

Ligne du

tifique,

ou

soleil

mais poésie

la fatalité

parce que

va se jeter sur

que de l'autre côté

le

science hermétique,

mont de Saturne

mont du

vient ainsi

aussi

Soleil

la

du

signifie ici la

envahir

occupé par

tandis

,

qui, à cause

du triangle sacré

et

Soleil qui se trouve

le

mont de Mercure,

le

Salomon

sceau de

poésie, réputation, mérite scien-

:

fatale,

le

mont du

fatalité

et la

science. 11.

Ternaire sur le doigt du soleil, à la phalange ma-

térielle

:

réalisation

c'est-à-dire

,

vague sentiment poé-

tique éveillé par la science et développé par la science. 12.

laire

Ligne allant de

la

troisième phalange de l'auricu-

à la seconde, en traversant les jointures

science confuse éclairée par la logique, ou

pour exprimer

;

c'est:

éloquence

la science.

13.

Deux

14.

Ligne partant de

Lune

:

lignes sur

Mercure

petites occasions de gain.

:

la ligne

de vie et du mont de

et s'arrêtant à la ligne de tête

:

la

caractère fantas-

que, capricieux, mais corrigé par l'initiation puisque la ligne s'arrête au triangle sacré. 15.

Voyages par eau, mais peu marqués et de peu

d'importance. 16.

Mont de Mars développé

de résistance,

même

surtout excitée par l'orgueil toute la main. L'autre

:

aptitude à la lutte, force

par l'insouciance et

main

,

l'inertie,

et

puisque Jupiter domine

n'offre de différence

qu'une

LES MYSTERES DE LA MAIN. ligne de

cœur

373

en tournant autour de l'indicateur

qui,

(Jupiter), forme ce qu'on appelle l'anneau de Salomon, c'est-à-dire divination initiation

dans

les

aux sciences occultes,

les notions. C'est

sciences hermétiques;

même

sans en recevoir

une confirmation nouvelle de ce qu'on

peut appeler une destinée irrévocable.

Nous aurions pu, dans

courant de notre ouvrage,

le

donner des fragments des œuvres celse,

de nos assertions. tant, c'est

,

de Para-

Si

nous avons

cité le livre

de M. Cons-

parce que nous avons été convaincu, après de

nombreuses études, tres.

d' Agrippa

d'Hermès, et d'une foule de kabbalistes, à l'appui

qu'il était

un résumé de tous

les

au-

Nous avons voulu épargner au lecteur des recher-

ches laborieuses et qui demandent

pour ne pas dire toujours, latine.

On

le sait,

la

la

plupart du temps,

connaissance de la langue

nous nous adressons à tous: Sinite

parvulos venir e ad me, a

dit Jésus-Christ, et Jésus-Christ

c'est la science, la vérité, la

lumière.

ENCORE LES NOMBRES. Dieu

est l'ordre

suprême

;

le

désordre, c'est la néga-

tion de Dieu, c'est le mal.

Et

comme

il

est l'ordre

tout disposé en série;

il

suprême, Dieu a tout

a attaché

un nombre

classé,

à toutes

choses.

Les hommes,

les

animaux,

les

plantes, les minéraux,

tous les êtres de la création, sont divisés en grandes catégories subdivisées à l'infini par des chiffres de spécialité.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

374

Chacun porte d'abord

nombre d'un

le

astre dont

il

su-

bit l'influence

avec une grande partie delà terre, puis

nombre d'une

partie

du monde, d'une nation, d'une

le

fa-

mille et d'une individualité.

Tous ces nombres, variés à bord,

comme

les trois

l'infini,

partent de an d'a-

couleurs primitives partent d'un

unique faisceau de lumière,

comme

le

son surgit ternaire

(tonique, tierce et quinte) d'une seule corde mise en vi-

bration, pour se multiplier,

sons et couleurs, en une

quantité innombrable de variétés, à l'aide des accords,

des affinités, des contrastes, des répulsions et des sympathies.

En obéissant

à cette loi divine, tout

apprendre, tout

homme

homme

qui veut

qui veut fonder, établir, divise

nécessairement, forcément, ce

ou ce

qu'il étudie,

qu'il

veut fonder, en catégories.

Les savants classent le naturaliste classe

la

les

nature en trois règnes, puis

animaux entre eux

au dernier degré de l'animalité,

où vient

le

et

arrive

joindre

le

botaniste, qui classe les plantes et les conduit jusqu'aux

dernières limites de la végétation, qui touche à la pre-

mière du monde minéral, et de cette dernière limite part le

géologue pour classer les minéraux; et

rête aux

le travail s'ar-

yeux impuissants de l'homme, pour se continuer

aux yeux de

l'Éternel, car le

nombre ne

finit

jamais.

Le microscope nous a découvert des champs immenses dont

les

horizons se perdent dans

le

défaut de puissance

du verre.

Un jour peut

être,

quand Dieu

l'aura permis

et

sous

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

375

l'influence d'une nouvelle étoile encore dans

viendra un macroscope.

nous découvre des infiniment découvrira

la

brume,

Au rebours du microscope,

qui

macroscope nous

petits, le

infiniment grands qui, maintenant invi-

les

sibles, planent

dans

les

immenses espaces des cieux

forment une transition sublime entre l'homme et

et les

anges.

Outre son nombre de forme et de

mal a un nombre dans sa

détail,

chaque ani-

voix, depuis le cri de l'insecte

jusqu'au glapissement de l'épagneul, jusqu'au rugisse-

ment de

lion

chaque feuillage a un nombre dans son

;

bruit, depuis le roseau qui

sur le bord d'un étang

siffle

tranquille, jusqu'à la mélodie régulière et plier, jusqu'à la voix taillis

mal la

a sa voix,

comme

la forêt a la sienne,

et la plante ont la leur; le

mer

calme du peu-

mugissante du sapin du Nord. Le

comme l'anicomme

tonnerre a sa voix,

a la sienne, voix majestueuses l'une et l'autre, qui

semblent causer ensemble pendant

la

tempête. Et, de

toutes ces voix diverses, résultent des harmonies différentes, de

magiques accords, qui

lient

ensemble l'homme

l'animal et la plante, la terre et les cieux.

Tel nombre,

comme nous

est lié à la destinée de tel

l'indiquerons tout à l'heure,

ou

tel être et

portant dans son existence, soit à

sa-

cours de sa vie, soit à sa mort.

Il

le

joue un rôle im-

naissance, soit dans n'y a pas

d'homme

qui n'ait remarqué que telle ou telle date lui est favorable

ou funeste, Napoléon, partout,

et le plus

le

grand génie des temps modernes,

pressentit à coup sûr.

même

dans

les

On

événements

retrouve les dates

les plus ordinaires

LES MYSTERES DE LA MAIN.

376

de

la vie.

Les nombres se divisent, se subdivisent,

semblent par groupes, n'y a qu'une qu'ils

comme

loi et qu'ils

la

s'as-

lumière, parce qu'il

doivent surtout la suivre, puis-

représentent l'harmonie.

homme a donc ses bons et ses mauvais nomhomme rassemble autour de lui des groupes comme chaque artiste a ses couleurs et ses mo-

Chaque bres

;

chaque

favoris,

dulations favorites. Chaque grand coloriste, qu'il s'appelle

Rembrandt, Rubens, Titien, Paul Véronèse, adopte

une gamme de tons dont

à son tour

gamme,

un mode de composition,

tel

ou

tel

Les nombres ou les

hommes

Un cher

ils

chaque musi-

et

c'est à cette

une signature, que

l'on

maître.

les chiffres qui les

représentent sont

ce que sont les tons et les

les peintres et les

existence,

;

Beethowen ou Rossini, adopte

à ce mode, qui devient

reconnaît

pour

ne sort plus

il

cien, qu'il s'appelle Mozart,

musiciens;

ils

modes pour

sont incrustés dans leur

sont eux.

instinct secret porte les personnes sensitives à attatel privilège, telle

vertu à tel ou

tel chiffre

sympa-

thique ou redouté.

Les diseurs de bonne aventure ne font que consulter les

nombres

qui, attirés par l'action

magnétique de leur

invocation (car c'en est une), se rendent visibles et lissent à leurs

yeux comme

jaillissent

jail-

les étincelles

en

frappant la bûche du foyer.

Chaque carte représente un nombre, de ce nombre est donnée par

du Tare, qui

la figure

n'est autre chose

et l'explication

gravée sur

la carte

qu'une série de pantacles

LES iMYSTERES DE

LÀ.

correspond à une

dont chacun

MAIN.

377

de l'alphabet

lettre

sacré.

Croyez-vous que les joueurs montreraient tant de persévérance,

s'ils

comme un

n'avaient pas

secret de l'harmonie des nombres, dont

cessamment

la clef; car,

ne faut pas

il

pressentiment

ils

vrais joueurs ne sont pas des gens légers

que nous avons été étudier jusque dans Bade

et

tromper,

les

leurs mains,

:

les

cercles

de

de Hombourg, appartiennent à des calculateurs

exagérés, poussant Ils

cherchent in-

s'y

même

le calcul

jusqu'au fanatisme.

pressentent un ordre clans ce jeu de hasard

ils

;

in-

ventent des combinaisons, des séries, des marches, qu

pourraient les conduire à la découverte brute, instinctive,

d'une grande vérité,

si

leur infaillibilité dans le

calcul, qui ne doit pas être mise en défaut

une seconde!

n'était pas

une minute,

humaine, c'est-à-dire sujette à

l'erreur, et surtout si leurs efforts n'avaient pas

un but

intéressé et personnel. Si l'on arrive

découvertes

si

laisse toujours

un jour à de semblables

singulières, ce

résultats, à des

ne sera pas par

un vague quand

il

le fait,

manque d'un

qui

point de

départ réel, mais bien par le raisonnement qui, basé sur les harmonies de la nature, s'appuiera sur les

nom-

bres par nécessité et devinera leurs séries sympathiques

en cherchant quelque autre découverte

utile à

l'huma-

nité.

Les joueurs ne trouveront jamais, parce que ce n'est pas par le troisième

monde qu'on

arrive aux révélations

supérieures, mais par le premier. Celui qui trouvera, et

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

378

cela arrivera

un jour ou

venu, celui-là ne cherchera pas ruine d'autrui, et,

il

marchera

tout en marchant,

il

quand

l'autre,

les

le

temps sera

fortune basée sur la

la

yeux

fixés sur la lumière,

jettera cette pâture aux appétits

matériels, mais sans y attacher d'importance, et, l'on dit, par-dessus le

Une

comme

marché.

nombres

foule de savants ont fait de l'étude des

l'occupation de toute leur vie; les pères de l'Église eux-

mêmes, par

«

suite de leurs attractions mystiques,

Non-seulement,

meux

en ont

de leurs méditations.

fait l'objet

dit Cornélius

philosophes, mais

même

les

Agrippa

1 ,

les

plus fa-

docteurs catholiques,

entre autres saint Jérôme, saint Augustin, Origène, saint

Ambroise, saint Grégoire de Nazianze, saint Anasthase, saint Basile,

saint Hilaire, Rabanus,

autres, assurent qu'il

cachée dans

les

y a

et

plusieurs et efficace

nombres. C'est pourquoi saint Hilaire,

dans ses commentaires sur tante ont mis les

nombres.

les

Psaumes,

les

Sep-

des

ici la signification

de cer-

heureux ou funeste accepté

les savants et les kabbalistes, tout qu'il

que

l'efficacité

»

Nous croyons devoir donner

quer

dit

Psaumes en ordre par

tains chiffres dans leur sens

par

Bède

une vertu admirable

en faisant remar-

ne peut y avoir, selon nous, de généralités ab-

solues en rien, puisque toutes les lois de la nature sont

modifiées dans leur application par le tempérament de

i.

Philosophie occulte, livre

II, p.

215. La Haye, 1627.

LES MYSTERES DE LA MAIN. chaque

individualité, et

que

de

c'est

la

379

diversité seule

que résulte l'harmonie.

Nous partirons du nombre arrêté.

Le nombre

Toutes

on le

les dizaines sont

Les nombres unis à

«

jamais l'image de 5

10,

même,

vais

que

les

la

la

10,

où nous nous sommes

sait, c'est le

nombre

parfait.

bonnes, selon saint Martin. décade,

dit-il,

ne représentent

corruption et de la difformité. 2 et

deux qui divisent

le

dénaire, ne sont

lorsqu'ils sont isolés. Unis

au dénaire,

dent leur caractère mauvais et difforme \

mau-

ils

per-

»

Selon saint Augustin, le nombre 11 est mauvais. La c'est 10

;

11 c'est la transgression de la

en dehors de

la

loi,

la révolte, 11 est

c'est le

loi, c'est

péché; 11 est

le

un

loi

chiffre

nombre de

composé de deux colonnes qui repré-

sentent l'antagonisme, et l'antagonisme, la lutte après la loi, c'est la

révolte.

11 en kabbale représente le grand agent

magique,

la

force occulte et aveugle lorsqu'elle n'est pas dirigée.

Agrippa

le dit aussi

2

Le douzième nombre

.

est divin,

parce

surer les corps célestes et qu'il aide

des esprits. 12 en kabbale est le

qu'il sert à

me-

au gouvernement

nombre de

la

pierre

philosophale.

Le nombre 13 n'a pas, chez

les kabbalistes, la signifi-

cation funeste qu'on lui attribue. Saint Martin ne l'exa-

mine pas sous ce point de vue.

1.

Sombres, par saint Martin, édition autographiée. Paris, 1843.

i.

Philosophie occulte, livre n, p. 264.

LES

380

MYSTERES DE LA MAIN.

Selon Agrippa,

le

nombre 13 marque

l'apparition de Jésus-Christ

mystère de

le

aux nations; car

le

jour après sa naissance, elle fut déclarée par raculeuse qui conduisit les Mages 13,

dans

le

treizième

l'étoile

mi-

*.

Taro, représente la Mort qui fauche des os-

sements, tandis que des mains vivantes sortent de la terre

:

c'est la renaissance

13 est le

ou l'immortalité.

nombre des évocations magiques.

«Le nombre 14 représente

immolé pour nous

fut

mois,

et,

à pareil jour,

de célébrer la

la

phase à

la figure

de Jésus-Christ, qui

la

quatorzième lune du premier

les

enfants d'Israël eurent ordre

la gloire

du Seigneur,

c'est-à-dire

reconnaissance du passage de la mer Rouge 2

en kabbale est regardé

llx

comme

le

.

»

nombre des

trans-

mutations et des métamorphoses.

comme

IZj,

septénaire, est en outre regardé

comme

très-heureux par les kabbalistes. 15 est le symbole des ascensions spirituelles; le quin-

zième jour du septième mois

était

en vénération

et sanc-

tifié.

Le

15,

pour

les

kabbalistes,

représente le génie du

mal. 16,

composé d'un carré

dixième, est appelé

parfait

et

nombre heureux par

renfermant

le

les pythagori-

ciens.

Les théologiens disent que les nombres 18 et 20, con-

trairement à 1.

l'avis

de saint Martin, sont malheureux, car

Philosophie occulte (l'Agrippa, livre n, p. 269.

2. Ibid.

LES MYSTERES DE LA MAIN. le

381

peuple d'Israël fut 18 ans en captivité sous Egon, roi

de Moab.

en kabbale, est

18,

c'est aussi le

le

le

1 et 9,

nombre

nombre du

nombre de

est

de

bon

et favorable, puis-

parfait, le

soleil, le

;

de Terreur.

deux nombres heureux

nombre de

nombre de For

;

qui,

la loi

;

c'est aussi

la pierre philosophale.

20, kabbalistiquement, est la foi et

philtres et des sorts

la superstition et

nombre 19

composé de

réunis, donnent 10,

19 est le

nombre des

nombre de

En kabbale, qu'il est

le

le

nombre de

la vérité,

de

la santé.

21 est bon

comme

septénaire.

Trois fois 7, c'est aussi le

Le nombre 22 gesse, puisqu'il

est

nombre de

la divination.

bon et marque un grand fond de

sa-

y a 22 lettres hébraïques et que l'Ancien-

Testament renferme autant de

livres.

22 C'est la raison suprême en kabbale. 28 annonce la faveur de la lune, car son mouvement, différent

du cours des autres

astres,

est

comme

le seul

qui s'accomplisse en 28 jours.

«Le nombre 30

est

remarquable par plusieurs mystères.

Notre Seigneur Jésus-Christ a été apprécié 30 deniers c'a été à

mença Dieu

;

son âge de 30 ans

qu'il fut baptisé,

à faire des miracles et à enseigner le et Jean-Baptiste avait 30 ans

quand

il

qu'il

;

com-

royaume de

commença

à prêcher dans le désert.

«Les docteurs hébreux attribuent

le

trente-deuxième

car

Abraham a mis par ordre au-

tant de voies de sagesse.

Mais les pythagoriciens Tap-

nombre à

la sagesse

;

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

382 pellent, le

nombre de justice parce

qu'il se

peut diviser en

parties égales à l'unité.

Les anciens observaient fort

« il

nombre de

le

célébraient la fête appelée Tessecacosson

de

est significatif d'expiation,

ZiO

;

ZiO,

duquel

nombre

le

de pénitence et de plu-

sieurs grands mystères. Les saints ont sanctifié ce

nombre

de jours par leurs jeûnes parce que Moïse, Élie et JésusChrist ont jeûné pendant UO jours

duré

ZiO

jours

Israélites

ZtO

;

dans

ans

manger pour

sans

été caché

désert;

le

arriver au pied

dans

le

monté aux cieux

le Sinaï

resta

Élie

.

après

jours il

les

;

jours

ZiO

du mont Horeb. Jésus-

sépulcre pendant ZiO

aussi après sa résurrection '

du déluge a

la pluie

a prêché publiquement pendant AO

Christ

jours

;

Moïse est resté UO jours sur

/i0

mois;

heures

;

il

il

a

est

sa résurrection, et

a instruit ses disciples

ZiO

»

«Selon saint Augustin

le

nombre ZtO exprime notre

rinage vers la vérité, notre chemin vers le

ciel.

pèle-

Les anges

vont et viennent dans ce chemin pour nous montrer la route et soutenir nos pas.

Ils

montent

et

descendent

le

long de cette mystérieuse échelle dont celle de Jacob n'était

que

le

symbole, et Jacob a du y compter aussi 40

degrés, lorsqu'il la voyait ciel et la terre

2 .

Le nombre 50

si

belle, si lumineuse, unir le

»

signifie la

remission des péchés, de la

1.

Philosophie occulte, livre n, p. 271 et 272.

2.

Les Harmonies de

Lacuria,

l'être

exprimées par les nombres,

t.

II, p. 351,

par

LES MYSTERES DE LA MAIN. servitude et la liberté

;

car 50 jours après que le peuple

donnée à Moïse sur

d'Israël fut sorti d'Egypte la loi fut

mont

Sinaï.

Cinquante jours après

nombre

est

le

la résurrection

le

mont

Sion,

un nombre de grâce

et est

Saint-Esprit descendit sur les apôtres sur le

d'où vient que ce

383

attribué au Saint-Esprit.

Le nombre 60 pareillement

chez les Égyp-

était sacré

tiens.

Le nombre 72 a une grande conformité avec 12

;

le

le

nombre

Seigneur est invoqué sous soixante*douze noms.

Le nombre 100 marque une perfection complète.

Le nombre 1000 contient de nombres, et est signifie

le

de toutes sortes

la perfection

cube'du nombre dénaire, ce qui

une perfection consommée

Selon plusieurs kabbalistes

et absolue.

:

Les nombres simples représentent les choses divines. Les dixaines, les choses célestes. Les centièmes, les choses terrestres.

Les millièmes, les choses du siècle à venir.

Sans nous avancer plus avant, sans chercher à deviner les

hautes fonctions

des nombres, nous donnerons des

résultats singuliers de leur assemblage, de leurs mélanges,

empruntés à un ouvrage publié en 1852 sans nom d'auteur sous le titre

:

Recherches sur

dentielles des dates et des

les

noms dans

fonctions provi-

les

annales de tous

les peuples.

Dans ce volume l'auteur prouve par une foule d'exemples de tout genre

nom

qu'il existe

un rapport constant entre

des rois d'une dynastie et la

somme

le

des chiffres de

LES MYSTERES DE LA MAIN.

384 la

première ou de

la

dernière date, ou de ces deux dates

réunies.

Comme par exemple pour

les

Mérovingiens qui partent

de Clodion en 427 et s'arrêtent à

En additionnant ensemble

Cliilderic II

les chiffres

en additionnant ensemble Vun sons Vautre 670, rois

on trouve 6 de Clodion

I

er

et 7 qui font 13,

à Cliilderic

en 670.

427 on trouve 13

;

les chiffres

compte 13

et l'on

dernier des Mérovin-

II,

giens.

Autre genre de combinaison Premier Valois

:

Dernier Valois

:

Valois XIII.

:

Philippe

8 lettres

\

Henri

5

1

Ensemble 13 lettres.

13

Henri de Valois 5

2

13 lettres.

6

Mais l'auteur ne s'arrête pas à une combinaison unique, il

manie

les chiffres

de toutes

les

manières, et obtient

sans cesse les plus étonnants résultats. «

effet

Chaque année génératrice,

de tous

n'est-elle pas

les caractères qui l'expriment sont

prophétiques «

dit-il,

en

grosse de l'avenir puisque l'ordonnance et la valeur

éminemment

?

Pour multiplier

le

miracle de ses allusions, cette

année merveilleuse, comparable au Protée de transforme avec la plus étonnante ses chiffres, qu'on les dédouble,

facilité.

la fable, se

Qu'on double

qu'on les renverse ou

qu'on les transpose, qu'ils soient additionnés, multipliés,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

385

divisés, pris tantôt suivant leur quantité absolue, tantôt

suivant

leur puissance de position

;

qu'on interroge

le

rang de chacun, qu'on fasse l'addition, soit partielle, soit totale des signes

somme de

la

du millésime; ou bien encore qu'à

ces signes on ajoute le millésime lui-même,

de cette diversité de combinaisons de phases et de méta-

morphoses se dégagent des faisceaux de rayons

qui, tra-

versant avec la rapidité de la pensée de vastes milieux

frapper juste

séculaires, vont

lointains événements,

croyable précision

1 .

pour

signaler avec

but, de

une

in-

»

Nous pourrions multiplier qui remplissent tout

comme dans un

les

les

un gros

exemples variés à

livre,

l'infini

nous nous contente-

rons de citer ceux qui touchent en quelque sorte à

l'é-

poque où nous vivons. « Ainsi, la

celle

à

distance entre la naissance de saint Louis et

de Louis XVI est de 539 ans. En ajoutant ces 539 ans

chacun des événements remarquables de

Louis, on trouve

dant dans la vie de Louis XVI

l<

les

Recherches sur

annales de tous

2.

Id., p.

253.

les

les

la vie

de saint

un événement remarquable correspon2 .

»

fonctions providentielles des dates

et

des

noms dans

peuples, p. 267 et 26S. Paris, Dentu, 1852.

386

LES MYSTERI'S

DELA

MAIN.

i.

Naissance de saint Louis

:

23 avril

1215

Ajoutez Naissance de Louis

XVI

:

539

23 août

1754

2.

Naissance d'Isabelle, sœur de saint Louis

1225

Ajoutez Naissance d'Elisabeth, sœur de Louis

539

XVI

1764

3.

Mort de Louis YIII, père de saint Louis

1226

Ajoutez

Mort de Louis (dauphin), père de Louis

Minorité de saint Louis,

comme

roi,

539

XYI

1765

commence en

;

1

Ajoutez Minorité de Louis

226

539

X VI, comme dauphin

1

765

5.

Mariage de saint Louis (premières démarches) Ajoutez Mariage de Louis

XVI

1231

539 1

»

770

6.

Majorité et gouvernement personnel du saint roi

Ajoutez

Avènement de Louis XVI

1235 o

539 1774

LES MYSTÈRES Dr LÀ MAIN.

387

Saint Louis, victorieux, conclut une paii avec Henri Tïl

1243

Ajoutez

539

Louis XVI, victorieux, arrête les préliminaires de la paix avec

Georges

1782

III

8.

Un

prince d'Orient annonce à saint Louis, par une ambassade, le

désir de se faire chrétien

1249

Ajoutez

Un

.

539

,

prince d'Orient envoie une ambassade à Louis

annoncer

les

mêmes

dispositions

XYI

pour

lui

178

,

9.

Captivité de saint Louis

1250

Ajoutez Captivité de Louis

XYI

:

;

.

..

539 1789

5 et 6 octobre

10.

Saint Louis, captif, est abandonné des siens

1250

Ajoutez Louis XYI, captif, est abandonné des siens et

(les

539 princes s'éloignent

rémigration commence)

1789

11.

Naissance de Tristan au

moment de

la captivité

de son père..

.

Ajoutez

1250 539

OPPOSITION.

Mort du premier dauphin dans l'année de père

la

captivié de son 1789

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

3S8

12.

Commencement

des

pastoureaux dont l'apostat Jacob était

le

chef

1250

Ajoutez

Commencement Nota.



539

des jacobins en

1789

Ce fut un prêtre apostat, Jacob, curé de Saint-Louis,

à Yersailles, qui, en 1789, mit

lui-même son

église à la disposition

des Pastoureaux du tiers, et provoqua la première profanation des

choses saintes. 13

Mort

d'Isabelle

d'Angoulême

1250 539

Ajoutez opposition.

Naissance d'Isabelle d'Angoulême

1739 14.

Mort de

la reine

mort, 1252.

Blanche, mère de saint Louis. - Année de

— Nouvelle

la

de la mort

1253

Ajoutez

539

Destruction du royaume des Lis, ou mort de la monarchie Blanche,

qui était la reine des monarchies catholiques et la mère du roi 1792

martyr. 15.

Saint Louis veut quitter le

monde pour

1254

se faire jacobin

Ajoutez Louis

XVI

quitte

le

monde

et la vie, parce qu'il s'est livré

539

aux 1793

jacobins 16.

Au

retour de sa captivité, saint Louis visite la Madeleine en Pro-

vence

1

Ajoutez.

La captivité du

roi

martyr

se

faud, et à son inhumation dans l'ont conduit des

Provençaux

254

339

termine, à sa mort, sur un écha-

le

cimetière de la Madeleine, où

dits Marseillais

1793

LES MYSTERES DE LA MAIN,

389

17.

Canonisation de saint Louis sous Philippe IV

1297

Ajoutez

Moût du

frère de Louis

On remarquera que

le

reproduit entièrement

Louis

En

XVI

nombre 1792,

X)

1836

1297, année de la

année de la

fin

canonisation,

de la royauté de

XVI

1792

additionnant par une combinaison pareille la date de l'avéne-

ment de Louis XVI au trône, et le nombre 19, produit de mis

(Charles

539

les

1774

arrivé en l'addition des chiffres de cette date,

19

uns au-dessus des autres

on trouve

la date

de sa mort sur Féchafand

1793

Et en additionnant la date de la chute de Louis XVI nombre 25 produit par l'addition des chiffres de cette date.

et le

on trouve

Il

de

celle

existe,

la

i

Restauration

en outre, une

789 25

. . .

1.8

affinité

non moins

positive

14

que

mystérieuse entre l'âge et la vie d'un personnage donné et la date de sa naissance et de sa mort.

Quelques exemples pourront donner une idée de rapport singulier. 11

suffit,

pour

faire ce calcul,

de compter

nombre

le

des lettres de chaque mot, d'additionner les chiffres des

époques, et de réunir tous ces divers chiffres ensemble Charles Vil, mort à l'âge de 58 ans.

Charles Vil, né en février 1403 mort en juillet 1461. 7

722

7

8

427

12

Totai

58

22.

:

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

390

Louis XTT, mort à 54 ans. Louis XI!, né en juin 1462, mort en janvier 1515. 2

5

4

2

2

4

13

2

12

7

Total François 1er. mort

à

54

54 ans.

François 1er, n é en 1471, mort en 1547, S

2

1

2

4

13

17

2

Total

XI Y, mort

Louis Louis 5

XIV, né 5

2

le 5

le 1er

4

18

9

2

septembre 1715. 14

9

1

Total Louis Louis 5

XV, né 6

2

XV, mort

7

9

76

à 65 ans.

le 5 février 1710,

2 5

54

à 76 ans.

septembre 1638, mort

2 5

*..

mort 4

le 10

2

mai 1774.

13

19

Total

65

Nous ferons remarquer ici que Chateaubriand a fait une observation qui trouve naturellement sa place à la suite de ces singuliers calculs. Ainsi Gharlemagne est mort le eiNapoléon a perdu sa puissance à 1000 ans après, jour pour jour.

:

31 la reddition

de Paris

le

31

mars 814 mars 1814

,

PHRËNOLOGIE

Selon

les

Indiens, la destinée de chaque

écrite sur son cerveau

sentent les lettres

du

,

dont

nous Pavons

dit

les

mains l'influence des

(page 228), modifiés par

Faction du cerveau qui, dans son incessante cation avec elles, nologie,

avec

la

est

repré-

destin.

Les signes que trace clans astres sont,

homme

les lignes délicates

communi-

représente notre personnalité. La phré-

à cause de ses harmonieuses correspondances

chiromancie et

la

chirognomonie, occupe une

place importante dans Les Mystères de la Main.

La phrénologie a pour but spécial de découvrir par l'inspection des inégalités du crâne, les

instincts

communiqués

à

cerveau. Or, le cerveau c'est c'est là

que viennent aboutir

les qualités et

l'homme par le siège

les

du

l'action

de l'âme, puisque

cinq sens conducteurs

des sensations. «

Pour en revenir à notre âme, a

que Platon a mis cupidité au foie;

la raison il

est

au cerveau

dit

Montaigne

l'ire

au cœur,

:

ce

et la

vraysemblable que c'a été plutôt

une interprétation des mouvements de l'âme qu'une

divi-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN,

39 c2

sion et séparation qu'il en ait voulu faire

membres,

en plusieurs

corps

et

comme

plus

la

d'un

vraysem-

blable de leurs opinions est que c'est toujours une qui,

juge et désire,

etc., et qu'elle loge

appert de ce que les bleceures et

chent cette partie affectent il

au cerveau, ce qui

les

accidents qui tou-

de l'âme

les facultés

n'est pas inconvénient qu'elle s'écoule

corps

;

comme le

soleil

espand du

ses puissances et en remplit le

A

âme

par sa faculté, ratrocine, se souvient, comprend,

ciel

de

;



parle reste du

en hors sa lumière et

monde.

»

ces charmantes phrases de Montaigne, nous ajoute-

rons quelques réflexions sur

le

même

sujet

empruntées

à

un homme compétent en phrénologie, M. Béraud. Voici ce que M.

Béraud

dit

dans son

remarquable

journal intitulé la Phrénologie. Nous en citons seule-

ment quelques passages sans ordre

et incomplets,

que l'espace nous manque

parce que

avancées par M.

prouvées par

et aussi

parce

les idées

Béraud sont aujourd'hui tellement

les faits

que

les

arguments puissants

qu'il

avance, très -bien à leur place dans un journal où l'on doit prouver trois fois

nécessaires <(

pour une, nous paraissent moins

ici.

L'observation démontre,

dit-il,

l'anatomie prouve que

l'âme réside au cerveau, Galien, de l'école d'Alexandrie, le

premier a constaté ce

siologistes l'ont reconnu.

que par

fait,

et après lui tous les

Par conséquent

la

phy-

pensée n'agit

la sensation qui vient exciter le cerveau...

«C'est donc au cerveau que réside l'intelligence... mais il

y a plus, tous les philosophes, tous les physiologistes

LES MYSTERES DE LA MAIN ont considéré

mais

ils

«Eh nappe

le

cerveau

comme

393

l'instrument de l'âme,

sont restés là sans oser aller plus avant. qu'est-ce donc en définitive que le cerveau?

!

fibreuse,

en deux hémisphères dont

grise et blanche, partagée

chaque partie

une

admirable de structure, de substance

est reliée à l'autre par des fibres

transversales, appelées commissures;

nerveuses

une masse reployée

sur elle-même par circonvolutions dont la surface présente des lobes, des sinuosités séparant distinctement

chaque lobe

et enveloppée ensuite de

,

méninges sur

lesquelles le crâne est moulé.

«Mais

il

est étrange

que

les philosophes

siège de l'âme et de ses facultés

cherchons dans chaque

pli,

;

c'est

en aient fait

le

en vain que nous

dans chaque lobe, leur prin-

cipe d'existence, nous ne trouvons que la substance cérébrale.

«C'est que anatomistes et philosophes ont de tout

compris qu'on n'avancB pas seulement par dans l'usage de

temps

le scalpel

la nature... c'est qu'ils savaient

que dans

tous les secrets de la nature le principe échappe à nos sens et ne nous laisse, ne nous montre que le résultat. «Ainsi donc, l'âme est reconnue au cerveau, et ses or-

ganes, ses instruments ne s'y trouveraient pas serait

un oubli de

n'y a pas

la Divinité

deux corps

!

Lorsque dans

la

!

Mais ce

nature

il

différents qui n'aient des qualités,

des propriétés opposées; lorsque dans notre organisme entier la

il

n'est

même

pas deux organes, deux parties qui aient

destination

culation du'sang,

;

lorsque le

les reins

cœur

pour

est

pour

la cir-

les urines, les

pou-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

394

mons pour la respiration,

etc.. lorsqu'enfin chaque partie

a une propriété, et que cette propriété se subdivise en

plusieurs autres, toutes les parties distinctes du cerveau, toute cette admirable texture fibreuse seraient sans destination?... N'est-ce pas

tion se trouve

que

là,

dans chaque circonvolu-

un organe de faculté

et

que Pâme placée

dans cet admirable clavier n'a besoin que de

pour faire vibrer

la

la sensation

pensée, et de ces notes diverses, de

ces organes multiples produire et mettre en jeu les sentiments, les passions et l'intelligence? «

Chaque partie du cerveau possède une

toute la phrénologie. Et la

si

nous analysons

faculté, c'est

de

les règles

nappe fibreuse du cerveau, nous verrons à chaque

cir-

convolution, à chaque lobe, un système fibreux particulier

en rapport avec

puisque le

le

système nerveux général. Or, des impressions sur

la sensation est le résultat

système

nerveux, et que chaque système nerveux

produit une sensation particulière et distincte, chaque partie

du cerveau a donc une destination évidente

sensation appropriée à une faculté

un système nerveux y a

spécial

,

et

de§

même

et

une

qu'il

y a

pour chacun de nos sens,

un organe nerveux pour chaque faculté, de

il

sorte que

plus la faculté est forte, plus F organe nerveux est développé, et plus la saillie est apparente sur le crâne...

«Si le crâne, substance dure et osseuse, se moule sur le

cerveau, et cède constamment à ses efforts, la boîte

osseuse sera l'image du cerveau.

«Le crâne los cède

aux

se

moule sur le cerveau

;

malgré sa dureté

efforts incessants d'une substance malle et

LES MYSTERES DE LA MAIN. fibreuse, car

il

395

renferme entre ses deux lames

le

diploé,

cœur

substance spongieuse qui reçoit une alimentation du et

rend

le

crâne animé, Galien

célèbre anatomiste, le démontre cle,

;

Firscher, au xvin e siè-

Ta répété, et dernièrement encore, Cuvier Ta con-

firmé. C'est les

Dufaurens,

le reconnaît;

un

fait

admis. D'ailleurs ne voit-on pas tous

jours le crâne céder constamment aux efforts du cer-

veau, la tête des enfants se développer chaque année? «

L'observation et l'anatomie ont divisé l'âme en trois

grandes parties. Ce sont

les instincts,

Intelligence. Les instincts occupent

,

les

sentiments et

c'est-à-dire les passions,

les parties latérales postéro-inférieures, et sont

communes à l'homme ses besoins

aux animaux.

et

Ils

satisfont à

de conservation, d'amour de possession, de

reproduction. Les sentiments sont placés sur

la

partie

postérieure de la tête, au sommet; ce sont des facultés d'imagination, de tendresse, de devoir, de droit, de volonté et d'aptitude, ainsi que de conscience

;

ce n'est pas

encore l'intelligence, mais c'est plus quelquefois. Enfin l'intelligence, ce signe

suprême de l'homme, réside au

front, dans les parties antérieures,

où se groupent pressés,

les aptitudes, les arts, les sciences,

échauffer de ses rayons. Cette

longue

citation

que

la

pensée vient

»

nous a paru nécessaire

;

nous

avons besoin, pour appuyer notre système, d'emprunter les

arguments d'un

artiste,

d'un maître en phrénologie,

avec lequel certes nous ne nous Or,

il

sommes pas entendus.

appert de cette citation que, selon les phréno-

logues, le crâne se moule sur le cerveau et qu'il ren-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

396

ferme, entre ses deux lames,

le diploé,

substance spon-

gieuse.

Et puis

il

en ressort aussi ce que nous attendions à

^coup sûr, que

mondes.

la

phrénologie

comme on

C'est,

divise le crâne en trois

le voit,

rentrer tout à fait dans

notre système, c'est-à-dire dans l'harmonie générale qui

corps humain.

régit toute la nature et par suite tout le

Seulement nous ne sommes pas tout à le

phrénologue qui, du

reste,

pas encore l'intelligence

,

d'accord avec

fait

par ces mots

:

ce n'est

cest *plus quelquefois, semble

vouloir nous donner involontairement raison.

Selon nous, phrénologiquement parlant

monde

Les sentiments représentent

le

L'intelligence représente

le

monde

le

monde

:

divin.

abstr actif ou

du

raisonnement. Les instincts représentent

En regardant une l'est,

tête

de

matériel.

tournée du côté de

profil

point de départ de la lumière, les sentiments

monde

divin,

regarde

occupent

,

le

la tête, la partie qui

le

haut de

le

derrière de la tête tout près et

le ciel.

Les instincts occupent

au-dessus de la colonne vertébrale, qui est au service des passions matérielles ou physiques, et en rapport immédiat

avec

elles.

L'intelligence occupe le devant de la tête, et a pour

esclaves intelligents les yeux, le nez et la bouche, chargés

de percevoir et d'exprimer

l'idée. C'est

de Jackin et Bohas, équilibrés par lonté, placée tête. C'est

parmi

les

toujours la lutte

le libre arbitre, la vo-

sentiments, qui domine toute la

toujours le triangle sacré.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

397

Volonté, libre arbitre.

Les sentiments, la

\

/

Les instincts.

le

monde

divin

volonté d'abord, ensuite par

la bienveillance,

et se fondant

une douce

,

sont représentés par

vénération ou religion,

conscience, l'espérance,

la

losité, IHdéalité, l'imitativité

stincts,

la

L'intelligence

transition

;

et,

bordant

des in-

en quelque sorte avec eux par la gaieté, l'estime

:

merveil-

la

la ligne

de

soi,

l'appro-

bativité, la circonspection.

Qu'on nous permette de lonté est placée au

tout le corps, de

faire

sommet de

même

remarquer la tête et

de Saturne, la fatalité, dépasse

lonté placée au point culminant

comme

le

que la vo-

domine

ainsi

que, dans la chiromancie, le doigt les autres doigts. Ainsi la

volonté et la fatalité dominent l'être

la fatalité,

ici

cerveau

;

seulement

du crâne peut

commande

Nous ferons remarquer encore

la

vo-

faire obéir

à la main.

qu'elle est

tellement

destinée à être le guide de l'homme sur la terre, que l'organe qui la représente est placé avant la vénération [la religion) et

après

avant

la religion, est

Selon nous,

le

la

bienveillance {la charité), qui,

ce qu'il y a de plus divin sur terre.

docteur Duval est tout à

fait

dans 23

l'er-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

398

reur lorsqu'il s'étonne, dans un article publié dans

le

journal la Phrénologie ,

de voir la bienveillance placée

parmi

voudrait la trouver parmi les in-

les sentiments.

Il

stincts.

Mais la bienveillance, c'est la charité, vertus divines: la foi

,

la troisième

l'espérance et la charité

,

des

repré-

sentées sur le crâne par la religion, l'espérance et la bienveillance.

Aimez-vous

«

les

uns

a dit le Christ.

les autres, »

aux Corinthiens:

Et saint Paul a dit dans son épître

habuero omnem

fidem, ita ut montes transferam,

«

Et

«

caritatem autem non habeo, nihil sum. «

si

Et lors

même

que j'aurais toute

qu'à transporter des montagnes, je

ne

le

je n'ai pas la charité,

suis rien. »

L'intelligence, sur

si

»

la foi possible jus-

crâne par

le

monde abstractif

la causalité et la

toute science véritable, puis par la localité, le

temps, les tons

,

est représentée

comparaison, bases de

mémoire des

faits, la

l'ordre, le coloris, la pesan-

teur, l'étendue, la configuration, le langage. C'est-à-dire la science

humaine,

et

par conséquent

la

raison, la force de résistance.

Les instincts,

le

monde

matériel, sont représentés par

l'acquisivité, la sécrétivité, la destructivité, la combativité,

instincts mauvais,

par

mais

utiles

dans

la lutte,

compensés

l'affectionnivité, Thabitativité, la philogéniture et l'a-

mativité; c'est, en

un mot,

la force active.

Maintenant que l'on nous permette de reprendre l'explication

ici

complète de notre système, que nous ne

,

LES MYSTERES DE LA MAIN,

399

pouvions jusqu'à présent présenter dans tous ses

Nous avons

que

dit

les trois êtres qui sont

respiraient ainsi la lumière astrale

yeux, ral,

les

par

tériel,

le

cheveux,

les pieds et les

:

détails.

en nous

mens, par

le

mains;

nombril, les parties génitales; et

les

corps sidé-

le le

ma-

corps

par l'appareil respiratoire; nous chercherons

à

ici

en donner sinon des preuves, du moins des probabilités.

PROBABILITES DE L ASPIR ET DU RESPIR ASTRAL.

A

l'aide

du magnétisme,

du mens voient dans

les

somnambules débarrassés

lumière astrale

la

yeux, mais par l'estomac ou par

nombril que

les

le

:

non pas par leurs

nombril. C'est par

vent la vie; c'est par

le

nombril que celle-ci commu-

nique directement avec la lumière astrale

mars

,

les figures

astrale,

;

informes qui nagent dans

les

cauche-

la

lumière

nous apparaissent dans nos songes, lorsqu'une

digestion pénible tourmente

grand sympathique, et respire par le

et,

l'appareil

les pieds,

nombril et par

par

les

digestif lié

au

selon nous, le corps astral aspire

Le mens plus parfait respire par

le

enfants tiennent à la mère, et en reçoi-

les parties génitales.

la

lumière par

les

mains,

yeux, parles cheveux qui semblent

tout exprès renfermer

un tube qui

doit avoir

un but

car la nature ne crée rien en vain. «

Lambert,

dit Balzac,

un grand berceau près du pas toujours,

vit

enfant de six ans, couché dans lit

maternel, mais n'y dormant

quelques étincelles électriques jaillissant

4

LES MYSTERES DE LA MAIN.

00

cle la

moment où

chevelure de sa mère, au

elle se pei-

gnait. » Il

dit plus loin

:

«Lambert ajouta plusieurs problèmes

à résoudre, beaux défis jetés à la science et desquels se proposait de rechercher les solutions, se

lui-même trait

pas

si le

il

demandant à

principe constituant de l'électricité n'en-

comme

base dans

se décolore s'éclaircit

d'où s'é-

le fluide particulier

lançaient nos idées et nos volitions;

tombe

si la

chevelure, qui

et disparaît selon les divers

degrés de déperdition ou de cristallisation des pensées,

ne constituait pas un système de

capillarité, soit

bante, soit exhalante, tout électrique fluides

;

si

les

absor-

phénomènes

de notre volonté, substance procréée en nous, et

si

spontanément réactive au gré de conditions encore inobservées, étaient plus extraordinaires que ceux

par

invisible, intangible, et produits le

système nerveux d'un

homme

du

fluide

la pile voltaïque

mort.

sur

»

Les yeux absorbent et rejettent visiblement la lumière.

Lorsqu'on regarde avec attention, on absorbe en quelque sorte l'image, le reflet de l'objet; on dit dévorer des yeux, et

comme

même

ces locutions adoptées sont admises par cela

qu'elles sont la vérité,

cent des éclairs

;

voilà

on

dit aussi

donc Vaspir

:

les

yeux lan-

et le resjnr des

yeux

consacrés par la sagesse des nations. Et d'ailleurs cet aspir et ce respir ne sont-ils pas patents

dans l'acte du magnétisme?

le

magnétiseur ne

jette-t-il

pas de ses yeux des rayons fluidiques qui sont absorbés

par

les

yeux du magnétisé, qui

se voilent

peu à peu,

jusqu'au point de devenir complètement ternes? Ce sont

LES MYSTERES DE LA MAIN. de ces expériences que tout

le

monde

401

a vues et que

Ton

voit tous les jours.

Dernièrement, après un travail fatigant, nous avons vu des flammes

jaillir

à chaque instant de nos yeux; le méde-

cin consulté nous dit que c'était l'électricité, qui, dévoyée

par

l'irritation

d'un travail trop actif, jaillissait par des

voies inaccoutumées

donc

lit

gée

,

mais

c'est l'électricité, elle jail-

par d'autres canaux

en étincelles de feu

Elle a

si

des yeux, puisque sa voie ordinaire étant engor-

elle s'élançait

visible

;

donc une communication avec

évidemment

,

et se faisait

!

l'extérieur. C'est

ou moins abondante,

cette électricité plus

qui fait briller les yeux des gens intelligents et qui laisse

ternes et vagues, par son absence

,

les prunelles des

béciles; mais lorsqu'on se recueille pour

yeux deviennent aussi vagues amasse tout

le fluide

et ternes,

respiration pour faire

penser, les

parce que l'on

électrique du cerveau

ne projette plus rien au dehors,

im-

que

,

comme on

l'on

retient sa

une chose matériellement

dif-

ficile.

Lorsque l'on reçoit un coup violent sur des milliers d'étincelles. N'est-ce pas

,

l'œil

nous

,

le

on voit

deman-

dons, une surabondance d'électricité troublée dans son

cours et dispersée par un choc violent, lit

comme l'eau

jail-

quand on frappe avec un bâton dans une source? Les

magnétiseurs ne sentent-ils pas, nous en avons

fait

nous-

même l'expérience, le fluide ou la vibration se dégager comme en pétillant de leurs mains; et ne secouent-ils pas leurs doigts pour se débarrasser du fluide du som-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

402

nambule

pour

qu'ils aspirent,

qu'ils respirent

remplacer par

le

le leur,

avec leurs mains?

Les ongles ne sont-ils pas aussi

le fluide solidifié à Pair,

intermédiaires entre le fluide et la carnation?

les «

En pensant,

gne où

dit

Balzac dans Louis Lambert, que la

notre chair et où l'ongle

finit

commence

li-

contient

l'inexplicable et invisible mystère de la transformation

constante de nos fluides en corne,

il

faut reconnaître que

rien n'est impossible dans les merveilleuses modifications

de la substance humaine.

Dans

le

»

compte rendu des séances publiques de l'Aca-

démie des sciences, à

la date

du

ilx

mars 1858, nous

voyons que M. Flourens a lu un Mémoire tendant à prouver une circulation nerveuse existant dans le corps hu-

main. Il

en

divise cette circulation

sensibilité récurrente et

en action réflexe. Dans l'impossibilité de suivre

le

savant

académicien dans ses explications, nous citerons seule-

ment «

le

résumé de son Mémoire

L'action réflexe,

récurrente; nerfs,

elle fait

comme

épinière.

est le

dit-il,

le

:

complément de

retour par les

l'action

extrémités des

V action récurrente le fait pour

la

moelle

»

Les deux demi-circuits récurrents et réflexes font

le

circuit complet, la circulation entière.

Pour nous, pour tout veuse c'est

le

parcours de

le la

monde,

la circulation

ner-

lumière (aspir et respir). Le

magnétisme a depuis longtemps prouvé que cette circulation agit

au dehors et reçoit des impressions du dehors.

LES MYSTERES DE LA MAIN. Le mouvement

pas concentré dans l'homme,

n'est

dans la nature

403 il est

entière. C'est la vie universelle, le lien

de

l'humanité.

Nous remercions humblement

nous ap-

la science qui

porte de nouvelles preuves.

LE CRANE PEUT-IL CÉDER A L'ACTION CONSTANTE DE LA VOLONTÉ?

Pour nous, cela ne

Au moyen de

par

lectricité attirée

et

pénétrant par

diploé

,

peut,

pas de doute.

fait

cet aspir et de ce respir continuels,

des cheveux et des

les pointes

l'é-

cils,

tubes capillaires et la porosité

les

du

appelée plus spécialement

lorsqu'elle est

sur un organe ou le lobe qui le représente, par la volonté qui est le principal mobile, la force la plus efficace

du corps humain,

céder

faire

continuelle et puissante

d'impulsion du cerveau

de

l'électricité

dont

car

;

,

il

le si

crâne à cette action

l'on

peut nier la force

est impossible

nous avons

la

de nier celle

preuve tous

les

jours.

Et alors se trouve expliqué le développement de certaines parties

du crâne excitées par l'exercice

pement naturel,

que

et

du bras exercés par un Nous concevons que loppement

Que

comme

l'électricité,

le

les

l'on

remarque dans

travail

dévelop-

;

les

manuel de tous

muscles

les jours.

cerveau ne prenne pas un déve-

muscles qui sont destinés à

attirée

plus

agir.

fréquemment vers un

point du crâne, laisse, en le développant, des traces de

son

passage continuel, cela

peut et cela doit être;

LES MY6TEIIES DE LA MAIN.

404

matière doit agir, mais

la

Fâme,

mêmes ne

le

cerveau qui est

lois

:

l'intelligence n'agit pas, elle fait agir

s'use pas, c'est le corps qui s'use

elle

;

à ses agents le soin d'exécuter sa pensée

calme, immuable

tière,

le siège

de

partie immatérielle de l'homme, ne subit pas les

nous représenter

;

et c'est ainsi

pense et ;

;

elle

laisse

elle reste en-

que nous devons

puissance divine dont elle est un re-

la

une image.

flet,

Seulement, selon

les décisions

mystérieuses de la Pro-

vidence, elle rayonne plus ou moins, et de ces rayonne-

ments divers

jaillissent des aptitudes inégales, qui occa-

sionnent un appel plus ou moins abondant du fluide céleste, et l'aptitude est plus

avec plus ou moins d'énergie.

le fluide se précipite

Les adversaires de cultes ont

beau

ou moins grande, selon que

la

faire, ils

phrénologie et des sciences oc-

perdent du terrain chaque jour.

ont pour eux les paradoxes, et Dieu sait

Ils

mais

ils

s'ils

en usent;

ont contre eux la preuve. Une science plus

ou moins clairement expliquée

est incontestable, lors-

qu'elle s'appuie sur des faits sans cesse renouvelés, et la

phrénologie en est

quand même sont est

au

soleil.

prouve



maintenant; mais

nécessaires.

Par cela

même

Ils

qu'elle

les

douteurs

sont ce que l'ombre

ne

la reçoit pas, elle

la lumière.

SYSTÈME PHRÉNOLOGIQUE DU DOCTEUR CARUS.

ARGUMENTS DE M. LUCAS. Le docteur Carus développe

,

pour expliquer

la

forme

extérieure du crâne en harmonie avec la forme intérieure,

LES iMYSTÈRES DE LÀ MAIN,

un système et

qui nous paraît ingénieux, sinon convaincant,

nous nous faisons un devoir d'en donner Selon

lui

405

,

les objets

un résumé.

ici

cachés se révèlent toujours à

la

surface par des similitudes. La nature possède une im-

mense

variété de

moyens pour

liques, faciles à déchiffrer

symbo-

écrire en lettres

pour

choses dont

le savant, les

l'intérieur serait destiné à rester caché.

du crâne humain en

Ainsi la division extérieure

trois

zones distinctes partie antérieure, partie du milieu, partie :

postérieure

,

indique merveilleusement les trois princi-

du cerveau placées justement

pales divisions l'intérieur.

en serait de

Il

du crâne, qui

offrirait la

même

que

la

«

de l'enveloppe osseuse

elle épouserait les

On comprendrait facilement alors

1

,

dit

M. Carus,

signature des trois parties du crâne gardât son

importance supérieure, vail,

à

ressemblance parfaite du déve-

loppement intérieur du cerveau dont formes.

ainsi

et

que sa superficie, par un

tra-

un perfectionnement quelconque, pût se hausser ou

se creuser en bosses

partant de

là,

ou en

cavités, et l'on pourrait,

facilement admettre que

en

la signification

psychique des protubérances du front soit en rapport plus direct avec les celles

de

modifications de l'intelligence

du milieu de

la tète

la partie postérieure

Tout ceci

avec

les volontés et les désirs. »

est fort ingénieux,

prouvé et prouve encore tous telles passions, telles

du crâne, 1.

et si les

ou

comme

avec les sentiments, et celles

telles

mais

les

si

l'expérience a

jours que telles ou

études modifient la forme

médecins d'un autre côté

(

et

Symbolik der Menschlichen gestand (traduction inédite). 13.

il

faut

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

406

pourtant tenir compte de leur manière de voir) s'accor-

dent à reconnaître que

le

cerveau, protégé par ses enve-

loppes, est aussi indépendant du crâne que l'œuf l'est de

aucune des mo-

sa coquille et ne subit, par conséquent, difications qui se font

viendra

remarquer à l'extérieur

système de M. Carus?

le

;

que de-

nous semble que

Il

venons de parler, en ex-

l'influence fluidique dont nous

pliquant à la fois les protubérances du crâne et l'immo-

du cerveau, mettrait tout

bilité

Quelques adversaires de

la

le

monde

Chimie nouvelle

tre autres dans sa

d'accord.

phrénologie, M. Lucas en,

donnent des raisons

qui méritent la peine d'être discutées, et qui pourraient, loin de nuire à la phrénologie

lui faire faire

,

un pas en

avant.

Lorsque

«

que

ajoutèrent

phrénologues,

les

le

dit-il,

plus gros lobe,

le

aussi celui qui dominait l'organisme,

complexe,

le

car

il

est

même

dans

la

venant à localiser, plus vaste, était

ils

tombèrent dans

contradiction physiologique

;

avéré également en physiologie qu'un organe

plus long que ne le comporterait une certaine harmonie relative, est

frappé de défaillance, au moins de faiblesse

comparative.

On

cite

à l'appui de cette opinion

si

vul-

gaire les longs cous, les longs bras; les longues jambes, tandis qu'un

homme

dit

trapu est l'expression pour ex-

primer une force qui a son principe musculaire \ Et

1

.

il

»

ajoute un peu plus loin

P. 492. Chimie nouvelle-

:

clans la

condensation

LES MYSTERES DE LA MAIN.

407

Nous pourrions conclure pour l'homme ce que Ton

«

doit conclure dans le reste de la nature pour les animaux,

végétaux et

les

les sels

tive est toujours

c'est

:

qu'une distension compara-

un signe de dispersion de mouvement

*.

»

sorte prend, par l'analogie, c'est-

Un argument de cette

à-dire eu égard à l'harmonie des lois naturelles, qui ne

trompe jamais, une importance que l'on ne peut se

dis-

simuler. Et nous adopterons l'idée de M. Lucas, en partie

du moins. Nous ainsi

que

comme

croyons

que procèdent

la

les

et c'est,

lui,

phrénologues

nous semble,

il

les

plus habiles,

condensation des organes indique une plus grande

énergie que leur extension nous croyons que les organes ;

en forte

saillie

démontrent

le

(ou trapus

si

vous voulez) sont ceux qui

plus certainement la

qualité indiquée

ou découverte par les longues et laborieuses observations des maîtres. Mais

il

est évident

que

organes en

les

extension ont aussi leur qualité particulière, et ceci est

un champ ouvert aux observations des phrénologues. Ne trouverait-on pas là encore la division, la force active et

la

force passive, Jakin et Bohas

toujours? C'est

comme

une nouvelle étude à

partout et

faire,

mais cela

n'infirme en rien la science. Si l'on vient nous dire que

souvent de beaux fronts, selon

nent pas tout ce discussion

un

qu'ils

fait

la

phrénologie, ne tien-

promettent, nous admettrons sans

qui serait peut-être

difficile

d'une manière positive. Nous l'admettrons

1.

Chimie nouvelle,

p. 494.

si

à prouver

l'on se con-

MYSTERES

LES

408

tente de juger tous les

DE LA MAIN.

hommes

au point de vue d'une

même intelligence. Nous ferons

seule et

seulement obser-

ver que ce ne serait pas suivre alors les

lois

de

la na-

ture, dont le but est la variété. Si

Ton

divisait la

phrénologie en trois mondes, et

si,

après avoir consulté la généralité de ses instincts, on jugeait chaque individu en le plaçant dans le

quel

dont

il

monde

appartient, on trouverait peut-être que tel

le

crâne annonce une haute intelligence, et qui n'a

qu'un esprit ordinaire ou naire,

au-

homme

se trouverait être

ception dans

monde

le

même au-dessous de l'ordiun homme d'une haute con-

qui lui est propre et pour lequel

a été spécialement créé.

il

Spécialement

!

On nous parlait

spécialement

!

avec défense d'en

d'un mécanicien, et le

fait n'est

sortir.

pas rare,

qui a trouvé des inventions magnifiques, et qui, dans la

conversation, et

même

dans l'énoncé de ses idées

au-dessous de l'homme ordinaire et se

,

reste

rapproche de

l'idiot.

Jugez cet homme d'après les apparencesphrénologiques et faites-le causer, et vous rirez de

de

bon cœur de

votre tort Ce sont les apparences qui sont

progrès

,

la vanité

Cependant vous serez complètement dans

la science.

surtout dans un pays

comme

le

si

funestes au

nôtre

,

disposé

à l'incrédulité et à la raillerie.

M. Lucas

dit

que beaucoup de fronts fuyants sont des

types d'imagination, et en cela nologie aussi.

-+-

il

a raison,— et la phré-

Les fronts fuyants ont fatalement les

qualités perceptibles, celles qui font briller, très-dé ve-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. loppées

;

ils

l'idéalité

et

peuveut avoir,

s'il

la merveillosité

409

faut, les organes

le

énormes

il

;

davantage pour étinceler d'imagination;

il

de

n'en faut pas leur

comparaison qui

manque

les

gêne-

raient infiniment, et détruiraient leurs aspirations

mer-

seulement

la causalité

veilleuses, car alors

il

et la

y aurait combat entre

la raison et

la poésie.

Ajoutons que souvent

la calvitie,

qui étale un grand

luxe de crâne, donne parfois une apparence intelligente

aux gens

les plus ordinaires.

cheveux plantés très-bas dissimulent aussi l'am-

Les

pleur des organes.

En résumé, on peut

dire aux adversaires de la phréno-

donner

logie qui l'attaquent sans se

la

peine d'avancer

des arguments de la valeur de ceux de M. Lucas

Hugo

a-t-il

un

front

énorme?

admirable organisation

?



Oui.



N'a-t-il

Victor

:

pas une

— Oui.

Voici qui prouve en faveur

du système. Eh bien

trez-nous

un homme de génie avec

crétin, et

nous vous donnerons gain de cause

le

!

mon-

front déprimé d'un ;

mais tant

que vous ne nous aurez pas donné cette preuve, et nous vous mettons au

défi

,

vous nous permettrez de croire que ce

n'est pas la phrénologie qui est sujette à l'erreur,

que

c'est

vous qui ne comprenez pas

mais

la phrénologie.

LA CHIROMANCIE PLUS FACILE A EXERCER A PREMIÈRE VUE

QUE LA PHRÉNOLOGIE. Qu'y

a-t-il

au cerveau

d'étonnant que l'électricité allant des mains

et

du cerveau à

la

main par

la

communica-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

410

tion des nerfs, écrive dans son passage continuel d'un

côté la fatalité qui vient des astres, et de l'autre les vo-

du cerveau,

lontés qui viennent

et les passions qui réa-

gissent sur le cerveau?

Pourquoi chaque organe de

comme

représentant dans la main,

mancie

comme

et

le

la tête n'aurait-il

prouve

l'affirme

la parfaite

pas son

la chiro-

entente des deux

systèmes? Et ceci admis, et ceci est incontestable,

la

science des mains, chirognomonie ou chiromancie, serait

bien plus facile à exercer et partant bien plus utile que

De

la phrénologie.

sieurs heures

l'aveu des phrénologues,

pour étudier

conséquent profiter de

la

organes d'une

les

il

faut plu-

tête, et

par

connaissance des qualités ou des

défauts des personnnes dont on veut étudier les instincts. 11

faut donc

expérience

;

que et

il

l'on se prête

est rare

complaisamment à

qu'on

le

permette,

lorsque, ce qui arrive toujours dans le

royant de

la vie,

on a

intérêt,

cette

surtout

commerce guer-

pour l'attaque ou pour

la

défense, à dissimuler sa pensée.

Pour

la

chirognomonie,

faut

il

une seconde, un

d'œil pour savoir à qui l'on a affaire.

pour

la

chiromancie , voir

ques moments

Il

faut,

il

clin

est vrai,

main ouverte, mais quel-

la

suffisent.

Et ce n'est pas tout encore

:

en chiromancie, l'erreur,

quant aux places, n'est pas possible, Les monts, les lignes sont

pouvoir

s'y

tracés de manière à

méprendre. La moindre déviation,

la

dre rupture se remarquent au premier coup d'œil.

peut comparer,

comme

dans un

étudier livre.

ne

moin-

facilement, à son aise,

On lire

LES MYSTERES DE LA MAIN. Il

n'en est pas ainsi

Outre

411

phrénologie.

d<e la

dont nous avons parlé déjà,

les difficultés

pour être un véritable phrénologue,

il

faut

et je le tiens des

adeptes eux-mêmes, un sens exquis de toucher, qu'ils

Béraud possède à un

appellent la tactilité et que M.

haut degré

;

mais tout

le

monde

arrive souvent à des gens

il

n'est pas M. Béraud, et

moins habiles de prendre un

organe pour un autre, ou d'avoir à choisir entre un lobe

ou

la sinuosité qui le

borde, et de commettre des erreurs

qui pourraient compromettre la science phrénologique, si elle

n'était pas

maintenant prouvée d'une manière

irré-

cusable.

Toutes ces sciences se tiennent, se confirment l'une par l'autre, et se prêtent appui,

monie

évidemment

est

merce de

la plus

Disons-le cependant,

consulte les masses

il

:

annonce toujours de

nécessaire dans le

com-

si la

phrénologie est difficile à exer-

en est tout autrement lorsque l'on

ainsi le front haut, large et saillant

l'intelligence

;

le

dessus de la tête

c'est bienveillance et religion, et si elle s'élève

pointe au milieu, c'est fermeté ou volonté

de

chirogno-

la

la vie.

cer dans ses détails,

bombé,

mais de toutes,

la tête

développé annonce un

aimant son pays, ses enfants, ses maîtresses

;

et si le derrière

homme

en

derrière

le

;

affectueux,

ses amis, et quelquefois

de

la tête est plat,

sans

importance, c'est un signe certain d'égoïsme. Une tête large sur les côtés, au-dessus des oreilles, doit inspirer

de

la

méfiance, car c'est là que siègent

et l'assassinat; ou, lorsque le

le vol, le

développement

est

mensonge moindre,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

412

désir

le

d'acquérir, la dissimulation, la colère.

Cette

forme de crâne appartient surtout aux gens qui ont

le

savoir-faire.

On peut presque juger une personne en la

forme intérieure de son chapeau

:

l'intérieur est en long appartiennent

regardant

chapeaux dont

les

aux gens de savoir

chapeaux en large appartiennent aux

et d'affection, les

gens de savoir-faire.

11

est bien

entendu que

longue et large à conférence

la fois,

peut avoir aussi

l'on

la tête

ronde, par conséquent, en cir-

ce qui donne la science et le savoir-faire

:

réunis.

Toutefois, la tête large sur les côtés au-dessus des tem-

pes annonce

Quant au est

bombé

l'idéalité et la merveillosité.

front, sur lequel

est très-facile de lire,

il

s'il

en haut, c'est causalité et comparaison (l'es-

prit philosophique);

historique, la

s'il

est

mémoire des

bombé au faits

;

s'il

milieu, c'est le sens est

bombé en

bas,

au-dessus des sourcils, c'est localité, amour des voyages, placé à la racine des sourcils l'arc

des sourcils

:

la

;

puis viennent, en suivant

pesanteur,

le

coloris, l'ordre, et

près des tempes la mesure et les tons, l'organe musical.

Entre les deux sourcils, à

gane de

l'individualité

la configuration

Des yeux

ou de

la

ou l'amour de

saillants

racine du nez, c'est l'or-

la curiosité; la

au-dessous est

forme.

donnent infailliblement

la

mémoire

des mots.

Nous n'avons pas

la prétention,

et ce

ne fut jamais

LES MYSTÈRES DE LA MAlH. notre but, de faire un cours de phrénologie

donc pas plus

;

41:1

nous n'irons

loin.

Nous terminerons cet

article

par des réflexions pleines

de justesse encore empruntées au docteur Carus, un des savants les plus remarquables de la studieuse Allemagne. «

Les organes les plus importants 1 viennent se serrer

Fun près de

l'autre sur le devant de la tête,

pressions vulgaires,

un front

vide,

un

et

les

ex-

front plein, avaient

déjà désigné l'importance de ces organes avant qu'il fût question de la physiognomonie du cerveau. Gall, dans les vingt-sept organes qu'il établit, en comptait quinze sur le

devant de

la tête, tandis qu'il

n'en trouvait que neuf au

milieu et deux derrière. «

Quant aux protubérances que

des cavités des

yeux

l'on trouve sur le

et près des tempes, leur

bord

place au-

près de ces deux grands organes de notre vie intellectuelle, la

vue et

l'ouïe,

prouve suffisamment leur impor-

tance psychique. La configuration, l'étendue, l'ordre, le calcul, sont des «

conséquences de

L'organe des sons est sur

la limite

la

le coloris,

vue.

du front

et de la

plaine des tempes, au-dessus de l'ordre, et se trouve na-

turellement dans «

le

voisinage de l'oreille.

La bosse de la circonspection

est aussi

dans son voisi-

nage, car l'oreille est l'organe de la crainte; les animaux qui entendent le mieux sont les plus timides,

ceux qui voient «

1.

Une

le

mieux sont

les plus

comme

courageux.

large part sur le crâne a été affectée à cet or-

Symbolik der Menschlichen gestand (traduction inédite).

LES MYSTERES DE LA MAIN.

414

gane destiné à

prudence

éveiller la

une mauvaise position d'esprit,

et la crainte dans

l'homme à une

et à inviter

inquiète précaution. Les personnes craintives ont la tête large en voûte derrière les oreilles et au-dessous

(le

peuple

appelle tête de linotte ceux qui n'ont pas de prudence). «

Gall a

mis

la férocité

au-dessus de

l'oreille,

parce que

sur les animaux féroces les muscles des mâchoires don-

nent de

En

largeur à cette place sur le crâne.

la

un homme en colère serre

effet,

bête féroce et

la

les

»

comme

dents

ces muscles.

fait alors saillir

Nous répéterons seulement, pourlaphrénologie, ce que nous avons

dit

Un organe, lorsqu'il

pour

la

chiromancie

:

si merveilleux qu'il soit, devient nuisible

est trop développé, et surtout

en trop grande

disproportion avec d'autres organes qui doivent le secon-

der et

lui

donner de

comme un

la valeur.

reste alors impuissant,

Il

excellent général sans armée. Ainsi l'idéalité

poussée à l'excès devient

folie,

salité

monde

intellectuel au

céleste, la causalité, lorsqu'elle n'est pas la

La cau-

elle-même, cette perle de l'intelligence, la causalité

qui mène, selon Balzac, du

de

devient

la merveillosité

superstition, la bienveillance devient faiblesse.

comparaison qui

la désillusion,

l'éclairé,

au désespoir.

On

monde

accompagnée

conduit à l'athéisme, à a vu, toutefois,

un

seul

organe merveilleusement développé donner à certains

hommes une

supériorité immense, mais sur un seul point,

tandis que dans tous les autres

ils

restaient au-dessous

de l'intelligence ordinaire. 11

existe

cependant des nuances presque insaisissables

LES MYSTERES DE LA MAIN.

415

qui assurent la supériorité d'intelligence probablement

par gie

la parfaite

harmonie de leurs rapports. En phrénolo-

deux hommes peuvent se trouver posséder

les

mêmes

organes, d'une capacité égale, et cependant, de ces deux

hommes,

l'un sera ce

aura seulement toutes restera malgré tout

aucun doute chez

que

un

génie, l'autre

pour

le devenir, et

l'on appelle

les aptitudes

un homme

ordinaire.

y aura sans

Il

deux une harmonie de rap-

l'un des

ports inappréciable, mais qui

amènera

la perfection.

En

cela la chiromancie pourra être d'un grand aide à la

hommes

phrénologie, sa sœur. Chez ces deux

du

soleil et la ligne

semblables,

et,

la ligne

de tête ne seront certainement pas

en consultant

cer chacun d'eux dans leur

les

monts, on pourrait pla-

monde

et

donner

le

pourquoi

de cette singulière inégalité.

Les gens complets ont la tête ronde sans organes apparents, par la raison qu'ils les ont tous au

gré

ainsi Napoléon, ainsi

:

même dehomme

Walter Scott. Mais un

eût -il tous les organes qui font l'homme supérieur, pourrait rester impuissant et inconnu

ce qui donne la force en magie

:

s'il

lui

la volonté

il

manquait

!

PHYSIOGNOMONIE. Le nombre

trois, le quaternaire, et le

septénaire

com-

posé de trois et de quatre, se retrouvent partout en kabbale

,

ainsi

sacrés.

que

le

duodenaire qui complète

les

nombres

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

416

La vertu du septénaire

nombre

est décisif

est absolue

en magie, car

le

le ternaire,

et

en toutes choses.

En physiognomonie, nous retrouvons le septénaire

laipaume de

La

que nous venons de trouver aussi dans

la

main.

face se divise d'abord en trois

mondes

:

Le front, monde divin, inconnu, fermé, où germent les

pensées par un travail occulte

Le monde physique,

le

;

nez et les yeux formant

triangle avec le front et la bouche, le

formant un triangle en sens inverse avec le

le

monde matériel la

mâchoire et

menton. Et puis nous retrouvons le septénaire.

Selon Hermès, Jupiter préside à

l'oreille droite,

Saturne

à l'oreille gauche; le soleil à l'œil droit, la lune à l'œil

gauche. Saturne pervertit parfois l'influence de l'œil

gauche devient alors Y œil du gettator,

le

la

lune;

mauvais

œil.

Ne vous

laissez pas

embrasser sur

l'œil

gauche

,

dit la

sagesse des nations. L'aile

gauche du nez

L'aile droite

La colère

et

La bouche

du nez

est

consacrée à Vénus.

est consacrée à Mars.

l'amour font également dilater

et le

les narines.

menton sont consacrés à Mercure, dieu

de l'éloquence et du mensonge. Vénus, en métoscopie, occupe l'espace qui se trouve entre les deux sourcils, où l'on place, en phrénologie, l'organe de la curiosité

organe à

la lune.

;

d'autres kabbalistes donnent cet

La curiosité

est le

premier mobile de

LES MYSTERES DE LA MAIN.

demande

la science; elle

en

faire

rayonner

Lavater a

lumière à l'intelligence pour

la

le reflet.

de l'étude de

fait

Al?

physionomie une science

la

que nous nous efforcerons d'expliquer possible à notre point de vue

,

le plus

clairement

mais qui se trouve

,

et

nous en faisons chaque jour l'expérience, en parfait accord avec

la

nologie, et

il

chiromancie,

la

chirognomnoie et

serait difficile qu'il

phré-

la

en fût autrement.

La physionomie peut être étudiée sous deux aspects différents, et c'est aussi sous ces

Sous

le

deux aspects que

l'a

-

étudiée Lavater

:

rapport de la forme des organes, et sous

le

rapport de l'expression.

Le nerf

monie

facial

joue dans

le

système de

la

physiogno-

le rôle principal. «

son domaine

de

l'oreille jus-

Nous dirons, pour généraliser, que

comprend tous qu'à l'occipital

les '.

muscles de

»

« 11

la face et

anime non-seulement

les

muscles

constricteurs et dilatateurs des orifices nasal et buccal,

mais encore ceux qui dilatent et resserrent

bucco-pharyngien Il

2

.

est évident que,

»

dans

les

muscles

comme

ganes, où tout se tient et se ressemble

pement en

est considérable

,

,

et plus le

gane a de puissance dans sa qualité.

comme nous 1.

t. T,

l'avons

p. 674.

Note du traducteur.

Miïller, traduit

dans

les or-

plus le dévelop-

muscle ou Il

vu déjà, en arriver à

Manuel de Physiologie de

2. Ibid.

l'orifice

peut

l'or-

même,

l'excès.

par Jourdan; Paris, 1845;

LES MYSTERES DE LA MAIN.

418

Nous reconnaîtrons tout à l'heure que Lavater a

suivi

ce système.

Le muscle

facial

dépend du cerveau

et obéit

en

effet

aux volontés du cerveau. Il

n'en est pas moins vrai que les muscles du visage

se contractent aussi sous les impressions l'être «

émanées de

organique.

Les passions

*

peuvent

sympathiquement, ou sur

(

le

nous l'avons vu déjà) agir cerveau en

totalité,

ou sur

quelques-unes de ses parties, dont la réaction sur les muscles qui

en reçoivent des nerfs y détermine

ments qu'on observe mouvements, l'organe

alors.

Dans

est donc,

les

mouve-

la

production de ces

pour

ainsi dire, passif,

tandis qu'il est actif lorsque la volonté préside à ses efforts. «

Les mouvements de la face n'agissent alors que par

sympathie.

»

en

de

Il

est

donnent des

Du établi

même

du corps

active

obéissant aux

mêmes

que

causes,

effets analogues.

reste, les observations des principaux

mêmes

la face,

idées, des

séquent ment des la

des gestes, qui sont la physionomie

et qui,

médecins ont

à la longue, et par la répétition des

mêmes passions et affections, et conmêmes mouvements des muscles et de

peau des différentes parties qui

la

composent, conserve

ordinairement une expression particulière assez régulièrement la 1.

même

chez les différents individus.

Bichat. Recherches physiologiques sur la vie et la mort, 3e édition,

1805, p. 61-62.

LES MYSTERES DE LA MAIN. Ainsi

plus

,

moralement

9

419

un homme

se vulgarise

et plus

cherche instinctivement à

il

plus

,

se dégrade

il

s'en-

Ses gestes deviennent communs, sa démarche

laidir.

ignoble

,

sa voix hargneuse

hideuses grimaces, et qu'il obéit

il

son visage se contracte en

;

se complaît en tout ceci parce

sans le savoir à la grande

veut une harmonie, quelle qu'elle

loi

soit,

de

la

entre

nature qui

Pâme

et le

corps, et c'est sur ce principe symbolique que sont basés

A mesure que le corps mesure que Y homme s'abrutit,

tous les systèmes de divination. astral

domine

c'est le

mens, à

le

mot populaire

sa part de l'étincelle divine allures, la il

langage populaire est rempli

(et le

d'images justes et magiques

ressemblance et

),

,

l'homme, en abandonnant adopte de plus en plus

les instincts

les

de l'animal dont

porte en lui l'image. L'expression de la physionomie est donc

l'effet

des

passions dont la phrénologie indique les causes matérielles, et la

magie

les

causes célestes.

Lavater a remonté de

cendu de et

il

la

peut-être

lui

que

la

physionomie

expliqueras instincts et

a

dû se

même

n'est

elle

les qualités

caché en phrénologie sous

main

aux causes

;

Gall a des-

est toute la différence, utilité

et

point de départ.

nos impressions, et par cela

C'est par la



donnant des points de comparaison,

même un

est certain

l'effet

l'effet.

que Lavater a été à Gall d'une

est évident

immense, en

11

cause à

les

que

le reflet

de

semble destinée à

dont

le secret est

cheveux ou

la

coiffure.

physionomie que l'étude du caractère hufaire tout d'abord,

étonne peut nier que

les

,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

420

gens doués de causalité, et ayant des doigts

lisses,

ne de-

vinent assez souvent par intuition, et sans autres études, caractère des personnes qu'elles voient pour la pre-

le

mière

fois.

Cependant

physionomie, bien qu'elle puisse être

la

mue par les passions, dépend du cerveau, et est par cela même esclave de la volonté. Le front et la main se montrent tels qu'ils sont; mais la physionomie obéit,

s'il

le

faut, aux injonctions de la ruse, et elle sait se faire

trompeuse, en maîtrisant

ment où primer les

le vice,

les expressions

jusqu'au mo-

débordant pour ainsi dire, vient y im-

cachet du corps organique, tirer en bas tous

le

muscles de

la face

,

hébéter les yeux

,

changer

la

beauté native en repoussante laideur, et avertir à l'insu

de l'hypocrite. Mais jusque-là on se trompe souvent lorsqu'on se

fie

à son instinct pour lire sur la physionomie

les intentions

d'un adversaire.

La bête féroce qui attaque a une énergie bien plus grande que l'homme qui cherche à se défendre force active qui s'augmente par le

c'est la

;

mouvement, par

l'ac-

tion, tandis que la force passive a le désavantage de

puissance. cité, et

Pour

faut

une double la perspica-

résister à

pour savoir à quoi s'en tenir,

aux données de

même

la

science

,

que

il

les plus forts se lassent

et qu'ils sont forcés et alors

un

il

faut avoir recours

l'on

de confirmer par l'observation.

hommes ment,

un choc,

La ruse met souvent en défaut

l'immobilité.

Il

est

toujours à

est vrai

que

les

de porter un masque

de se reposer, ne fût-ce qu'un mo-

éclair fauve qui sillonne l'œil

,

un

pli

LES MYSTERES DE LA MAIN. imperceptible qui se forme au coin de

vent dévoiler le tigre; mais

la

421

bouche, peu-

pour voir cela

faut être

il

bien habile et bien sur ses gardes.

Relativement à vu, le

monde

trouve

cerveau

le

face

la

,

forme

le front

,

nous l'avons

divin, puisque sous les parois ,

physionomie en agissant sur

minent

la

visage.

La partie

nois, indique la

du crâne

d'où jaillissent les pensées qui

solide

du front

,

dit

les

se

illu-

muscles du

un proverbe

mesure interne de nos facultés;

la

chi-

par-

mobile, l'usage que nous en faisons.

tie

Le nez raison

par

,

,

les

yeux

et les oreilles sont

pour avertir du danger par

le flair, qualités

au service de

la vue,

par

la

l'ouïe,

développées surtout chez les sau-

vages qui vivent en guerre et par

la

guerre.

Ces organes forment le monde abstractif.

La bouche sensuelle forme en quelque sorte

et voluptueuse, le la

base de la face,

destinée à broyer les aliments qui corps, appartiennent au

Le milieu du

menton qui la

mâchoire

doivent nourrir le

monde matériel

front, le nez, le

menton, sont, puisqu'ils

viennent en avant, les organes destinés à représenter les

penchants ou quels

ils

les instincts

de chacun des mondes aux-

appartiennent.

Ces divers organes ont été, en

effet,

plus spécialement

examinés par Lavater, qui leur attribue une puissante influence sur le caractère, relative à la diversité de leurs

formes.

Nous en serons bientôt convaincus. 24

LES MYSTERES DE LA MAIN.

422

Examinons maintenant comment se font d'un

monde

les transitions

à l'autre.

L'arcade sourcilière correspond, selon nous, au

philosophique de la

chirognomonie

la ,

chirognomonie. Placée,

Les sourcils forment

cerveau et

la

divin et le

nœud dans

monde

de l'un et de l'autre.

elle participe

abstractif,

monde

entre le

comme

la frontière

entre la région du

région des sens.

Selon Lavater, les sourcils droits, et tracés horizon-

talement

,

annoncent un caractère mâle et sage.

un caractère mâle

Or,

et sans se laisser aller il

et sage n'agit qu'à

bon escient

aux influences venues du dehors;

ne prend un parti qu'après avoir raisonné avec

d'abord, avec les autres ensuite. force, et doute

un peu de

Il

lui

a confiance en sa

celle des autres, qu'il

n'admet

qu'après la preuve. C'est donc,

si

nous ne nous trompons,

le

nœud philoso-

phique indépendant et douteur. Et puis, pour que les sourcils soient droits,

il

faut né-

cessairement que l'arcade sourcilière soit égale et bien remplie, surtout à la place de l'ordre qui forme l'angle

externe de l'œil devant les tempes.

un homme qui réunit

Or,

la localité, c'est-à-dire la

connaissance des lieux ou de l'espace, la géométrie par conséquent, à l'étendue, à

Tordre

phique

,

la

pesanteur, au coloris et à

doit avoir nécessairement très -

développé

à

la

un nœud

philoso-

première phalange

des

doigts.

Le

fluide,

en descendant du front, se trouve barré par

LES MYSTERES DE LA MAIN.

423

sourcil; et notez bien que les penseurs,

le

lorsqu'ils

travaillent ou réfléchissent, froncent le sourcil

pour fermer

le

passage au fluide et

veau. Et en effet, dans ces

comme

et

Le

ment «

concentrer au cer-

moments,

la face reste inerte

immobile.

fluide passe

Si la

comme

le

évidemment par

racine du nez est large,

la

racine du nez.

le fluide

descend

facile-

et sans obstacle.

Courbé ou non,

dit Lavater,

un nez dont

la racine est

large annonce toujours des qualités supérieures. Cette

forme, ajoute-t-il, est rare,

même

chez les

hommes

cé-

lèbres; mais son infaillibilité est incontestable .» 1

Nous continuerons nos «

citations.

Des nez qui se courbent au haut de

la racine

con-

viennent aux caractères impérieux, fermes dans leurs projets et ardents à les poursuivre 2

Aux dominateurs

,

proche de M. d'Arpentigny Continuons «

phalange du pouce longue.

:

Les nez perpendiculaires ou qui approchent de cette

quillement et avec énergie 5 C'est le

1.

.

sait agir et souffrir tran-

»

pouce moyen, force de résistance.

Un nez camard 4 annonce de

Études sur

2. Ibid. 3.

»

:

forme supposent une âme qui

«

.

par conséquent. Lavater se rap-

Ibid.

4. Ibid.

la

la facilité à

physionomie, par Lavater, 1783,

t.

recevoir les

III, p. 300.

,

LES MYSTÈRES

4^4

LA MAIN.

I)E

impressions des sens, quelquefois de l'insouciance. C'est le

:

Un nez creusé

à la racine est -un signe infaillible de

ou de mollesse

faiblesse

de

pouce court de M. d'Arpentigny.

Allons toujours «

la légèreté et

»

*.

»

Pouce très-court de M. d'Arpentigny. Maintenant arrivons aux excès

Une

«

La poésie

est déjà

Lorsque

«

:

légère bosse sur le nez est signe de poésie 2

la

.

»

un excès d'imagination.

voûte du nez est exagérée et trop prolon-

gée, et qu'elle est en disproportion avec l'ensemble général,

il

l'esprit

5 .

faut s'attendre à quelque

Nous en arrivons

immédiatement La poésie

l'homme

térielle le

On

logiquement au degré qui suit

sublime;

est

elle

tient

le

milieu entre

et l'ange.

il

va plus

loin,

l'homme ne pouvant arriver

lui faut alors dépouiller

par un violent effort

cadavre reste.

perdre

ainsi

la poésie.

Si l'excitation

à l'ange,

dérangement dans

»

Il

;

son enveloppe ma-

l'esprit, le

n'est pas rare de

mens

part seul,

voir des poètes

la raison.

plaignait le Tasse fou

;

on avait

étincelle divine, rayonnait dans

tort

un monde

:

1.

Lavater,

Ibid., p. 300.

t. III,

3. Ibid., p. 301.

p. 72.

âme

supérieur.

Lavater vient donc appuyer notre système.

2.

son

,,

LES MYSTERES DE LA

MAIlN.

425

Ainsi nous voyons qu'un nez creusé à la racine, où le fluide circule mal, est faible et sans énergie

Qu'un nez camus, où ciant et léger

Qu'un nez gique dans

il

;

circule avec peine, est insou-

;

droit,



mieux, est éner-

le fluide circule

la souffrance, et

Qu'un nez aquilin, où

a une fermeté calme

le fluide circule

;

facilement et

arrive avec abondance, est énergique et dominateur, ce

qui annonce déjà une exubérance de

un arc sur c'est

Et

:

si

le

S'il

s'il

s'élève

y a excès,

poésie. la

voûte du nez est exagérée,

en trop grande abondance,

c'est folie

selon le docteur Carus,

« Ainsi,

en chair annonce l'amour du et

vie.

milieu du nez, c'est-à-dire

peut être

la

si le

fluide arrive

ou désordre.

un nez

vin et de la

gros, épais et

bonne chère

conséquence de ces excès.

«Les boissons fortes, dont

l'effet

s'éprouve au cerveau,

et qui devraient aussi affecter le crâne

,

n'y produisent

cependant d'autre changement que de faire tomber

cheveux par suite de le nez, qui est la

l'irritation

*.

la

De

le

là,

nez rouge des

»

Et remarquez que partout, en chirognomonie

romancie

que

le

les

peau; mais dans

continuation du crâne, elles produisent

des congestions sanguines. ivrognes

de

et surtout

en phrénologie

,

,

en chi-

base plus certaine

système de Lavater, tout organe trop développé

et où par conséquent le fluide est en trop grande abon-

1*

Caras. Sym^olik der Menschlkhen gestand (traduction inédite).

24.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

420

dance,

mène par

qualifiée

infailliblement au désordre et à les spécialités

Lavater suit partout les

une

folie,

de l'organe. Le système de

mêmes données

et

,

peut ainsi

continuellement s'expliquer par induction. Ainsi

un nez qui

s'abaisse sur les lèvres est

sensualité, parce

de

monde de

la

qu'il

tend

un signe

à s'abaisser vers

le

matière, représenté par la bouche et le

menton. Toute matérielle qu'elle et ses trois

Une

«

dit

soit

la

,

bouche a ses degrés

mondes.

lèvre de dessus qui déborde

Lavater

annonce

bas

si le

;

bien moins

fluide

matérielle

que

y vient en abondance,

Une bouche resserrée dont

droite, et dont le

il

domine

instincts puisqu'alors la charité «

bonté,

monde

la

éveille de

court en ligne

la fente

2 .

bons

la matière.

bord des lèvres ne paraît pas,

est très-resserrée, de l'égoïsme

abs-

lèvre d'en

est l'in-

dice de l'ordre, de l'exactitude, de la propreté, et

Le

»

.

Et en effet, la lèvre supérieure, liée au tractif, est

la

1

si

elle

»

fluide est rare.

« Si les

lèvres sont proportionnées, bien égales, éga-

lement avancées, qu'elles se ferment sans

effort, et si le

dessin en est correct, elles annoncent un caractère honnête, réfléchi, ferme, judicieux et juste

Le

5 .

»

fluide arrive proportionnellement, ni trop, ni trop

peu. i.

Études sur la Physionomie, par Lavater, La Haye, 1783,

2.

lbid.

3. Tbid.

p. 322,

t.

III.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Mais fluide

lèvres

les

si

sont

épaisses, c'est-à-dire

y arrive en grande abondance

excès du côté du la sensualité

la

,

loppement de Carus a dit sourcils,

et

monde

paresse

matériel ,

427

;

il

,

si

le

y a désordre et

gourmandise,

c'est la

indiquées surtout par le déve-

la lèvre inférieure. :

La bouche

«

comme eux

mouvements des

suit les

elle s'élève

s'abaisse; les

et

grandes lèvres maigres, rétrécies et tirées, appartien-

nent aux gens froids et sans âme belles et élégantes

,

aux poètes

A

les

;

formes rondes,

et lorsqu'elles sont sè-

entêtés. Les viveurs et les fleg-

chement accusées, aux matiques ont

,

les lèvres fortes. »

cette différence près, selon nous, que la lèvre des

viveurs est rebondie, et que celle des flegmatiques est

molle et pendante. Il

ajoute plus loin

gane de

:

«

La lèvre supérieure

cialement affectée à

la

moins à reproduire

les

rentre

est plus l'or-

la sensibilité, et la lèvre inférieure est plus spé-

ici

réception de la

nourriture et

affections de l'âme 1

.

Carus

»

tout naturellement dans notre système.

Nous retrouvons

les

mêmes

degrés dans

le

menton.

Chaque monde, on l'aura remarqué sans doute, se subdivise encore en trois zones, ou,

si

l'on veut,

en

trois

degrés. Ainsi la les baisers

bouche qui persuade, qui de l'amante et de la mère

plus élevé dans le

1.

monde

matériel

;

donne

sourit, qui ,

occupe

elle tient

le

rang

le

au côté di-

Carus. Symbolik der Menschlichen gestand (traduction inédite).

LES MYSTERES DE LA MAIN.

428

vin par l'éloquence, par le plaisir et surtout par l'a-

mour.

Le menton osseux, ferme, représente dans

le

monde ma-

tériel le côté raisonnable, Faction sur la matière, la réa-

lisation plus

ou moins active, plus ou moins habile,

se-

lon son importance plus ou moins grande. Ainsi «

:

Les mentons plats supposent la froideur^et

resse

du tempérament

*.

Et par conséquent l'égoïsme plates, et «

de

séche-

c'est

:

comme

les lèvres

même

Les mentons angulaires appartiennent à des

sensés, fermes et bienveillants 2 «

la

»

Un menton

.

hommes

»

saillant est toujours le signe d'un carac-

tère ferme, prudent et prêt à réfléchir \

Voici le pendant des lèvres bien égales.

Un menton

avancé, rond, un peu saillant, indique l'ha-

bileté à diriger la matière

ou

les instincts matériels, et

à en tirer avantage. C'est la sagesse matérielle

,

la réali-

sation. «

Mais un menton mou, charnu, à double étage, est la

marque

et l'effet

de

la sensualité 4 . »

Et cela doit être. Le fluide se répand en abondance

dans

1.

le

monde

matériel

,

il

doit

augmenter

les instincts

Éludes sur la Physionomie, par Lavater, La Haye, 1783,

2. Ibid. 3.

Ibid., t. II, p, 179.

4.

Ibid., t. II, p. 318.

t.

III, p.

318.

,

LES MYSTÈRES DE LA xMAIN. matériels,

comme

429

dans un monde supérieur

augmente

il

les qualités quelquefois jusqu'à l'excès.

Carus a

forment

le

dit

Ce ne sont pas seulement

«

:

menton

mais aussi

,

les os qui

la chair et la graisse

qui

se trouvent sous la peau, et la différence déjà faite entre

haut (intelligente) et

la partie d'en

(sensuelle) se reproduit

ici.

chair sont insignifiantes

la

;

pas beaucoup de graisse sur

la partie d'en

En haut,

la

bas

graisse et la

forme du crâne ne souffre le front et

dans son voisi-

nage; tandis qu'elle se rassemble facilement en bas, surtout chez les natures flegmatiques et matérielles le

nom de

et desséché et avançant lesse

,

avidité

en pointe annonce, ou

ou une jeunesse consumée par

provenant

,

sous

double menton. Toutefois, un menton osseux

la sécheresse

de l'ambition, soit de l'avarice, soit d'une

soit

quelconque

Maintenant

la vieil-

1 .

»

mentons annoncent

les petits

la timidité;

cela se conçoit. «

Le menton qui recule indique un caractère

faible

2 .

»

Gela doit être encore par analogie et toujours par les

mêmes

raisons.

même

Il

en est de

«

Les joues maigres et rétrécies sont un signe de

des joues

sécheresse des humeurs «

5 .

:

la

»

Les joues charnues annoncent en général l'humidité

du tempérament

et

un

appétit sensuel

4 .

»

1.

Symbolik der Menschlichen gestand (traduction inédite).

2.

Éludes sur la Physionomie, par Lavater, La Haye, 1783,

3.

Ibid., p. 317.

-

4. Ibid.

p. 318,

t.

III.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

430

Des pommettes légèrement marquées sont un signe de froideur; des pommettes très-saillantes sont un signe d'égoïsme, et souvent de méchanceté.

Mais un signe certain,

mâchoire.

Les lèvres sont sensuelles, elles goûtent, elles

largeur de la

infaillible, c'est la

-

aiment

elles dégustent,

le plaisir.

Aux gens de

plaisir,

compagnons déplai-

faut des

il

sir.

Mais les mâchoires larges dévorent goïsme,

le

;

c'est l'avidité, l'é-

matérialisme à son dernier période; mais

le

matérialisme aveugle et sans entrailles.

Car riel.

elles

représentent la matière dans le

comme

Rejetées sur le côté et

intelligente

de

la face,

monde matéde

isolées

la partie

images du positivisme,

elles

obéissent aveuglément à leur seul instinct et broient ce

qu'on leur donne à broyer. Plus la mâchoire est large et plus l'instinct matériel

domine;

toutefois, cet

amoindri par lité et

Si ces

les

instinct peut être

organes de

de l'affectionnivité

;

combattu

la bienveillance,

mais

il

et

de l'idéa-

y a toujours combat.

organes sont sans importance sur

le

crâne,

l'é-

goïsme domine.

La nature

a été sage

en donnant de larges mâchoires

aux animaux carnassiers; mais

elle

a été sage aussi

en donnant de larges mâchoires aux gens avides, qu'en leur mettant à la bête féroce,

Évitez

donc

la face le

on dût nécessairement se les

afin

caractère principal de défier d'eux.

mâchoires larges, évitez-les deux

fois,

LES MYSTERES DE LA MAIN si,

4U

ce qui arrive presque toujours, le crâne est rétréci

au sommet. Enchaînez

les

boule-dogues ou fuyez -les, car on ne

peut en attendre que du mal.

En résumé, selon Lavater, toute dans

de

le profil

la tête

forme, dénote faiblesse d'esprit.

Il

semble que cette par-

comme un

pour chercher un appui,

tie s'affaisse

rel faible

cavité remarquable

par conséquent dans sa

et,

Nous ne

chercherons pas

sement, aujourd'hui,

à

expliquer minutieu-

méthode de Lavater; mais

la

nous l'examinons en masse, nous verrons des traits du visage

comme des muscles du

des proéminences du crâne

gane

est

Ainsi,

dans

annonce

Dans

:

c'est-à-dire

développé en puissance, et plus

tés énergiques

lant,

natu-

cherche à s'étayer de secours étrangers.

dans

le

la.

sphère à laquelle

monde

divin,

un front

corps,

en

si

est

comme

que plus un or-

y a de quali-

il il

appartient.

large, haut, sail-

l'intelligence.

monde abstr actif, un nez

le

pommettes

qu'il

saillantes,

bition, l'orgueil,

une mâchoire

le désir

fort et arqué, des

large, dénotent l'am-

de parvenir, et par suite

goïsme qui marche presque

toujours à la

suite

l'é-

des

grandes passions.

Dans

le

monde

matériel,

un menton long

et large, c'est

sang-froid, sagacité dans les choses positives saillant et arrondi, c'est puissance

besoin sur

la

matière

;

c'est

dans

la

;

un menton

matière et au

direction habile et véhé-

mente, utilisation bien entendue des choses matérielles

un menton

très- volumineux et

chargé de graisse,

;

c'est,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

432

au contraire, influence énergique de

la

matière sur

l'or-

ganisation.

nez est court et

Si le

le

menton

qui l'emporte sur la raison;

long, c'est la matière

les

si

parties supérieures

sont plus développées que le menton, c'est la raison qui

l'emporte sur la matière être fuyant

ou trop

Si la partie

;

mais

le

menton ne

doit jamais

petit.

supérieure est très-développée et que

partie inférieure le soit aussi alors, telligence et la matière,

il

y a

deux puissances

et de ces

chacune une force

verses, qui apportent

la

lutte entre l'indi-

différente, naît

souvent une grande énergie, mais où l'amour des plaisirs sensuels a toujours une large part.

Un nez finesse;

carré,

menton pointu, La

bon sens; un nez pointu,

c'est

un menton

carré,

c'est

c'est résistance froide;

un

c'est ruse.

finesse et la ruse sont des faiblesses d'esprit. Se-

lon Lavater, pas

un homme rusé

méfiance envers

les autres provient

n'est énergique

;

notre

du peu de confiance

que nous avons en nous-mêmes.

En examinant trait,

les modifications

apportées par chaque

chaque organe du visage, on en arriverait à

trouver le degré de force de cet organe dans la qualité qu'il

autres

représente, et par la comparaison

traits

avec les

du visage qui viendraient augmenter ou

combattre, ou

même

neutraliser ces penchants, on en

viendrait à connaître le caractère véritable de la per-

sonne dont on voudrait deviner

les instincts.

En phrénologie* en chiromancie,

c'est

un

calcul que

LES MYSTERES DE LA MAIN. Ton

doit toujours faire, et

433

nous en avons donné de nom-

breux exemples à nos lecteurs. 11

de doute qu'en procédant

est hors

ainsi,

on se ren-

contrerait toujours avec Lavater, et Ton prouverait, par

de ce que

le calcul, la justesse

lui faisait

trouver

l'in-

spiration.

L'HOMME EN RAPPORT AVEC LES ASTRES.

Notre article sur

complet

si

nous ne

la le

physionomie nous semblerait

in-"

terminions par l'exposition d'un

système des anciens kabbalistes basé,

comme

le nôtre,

sur les influences de la lumière astrale ou planétaire,

mais appliqué d'une manière différente.

Nous désirons divulguer une science désirons avec

un cœur ardent

utile

et sincère.

;

nous

le

Aussi, nous

supplions le lecteur de ne pas accepter à la légère l'ex-

posé de cet intéressant systèuie, et surtout de ne pas

le

rejeter sans l'avoir au moins essayé.

Là se trouve, selon nous,

la

base générale de toutes les

sciences qui ont pour but l'étude de la connaissance de

l'homme. 25

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

43'*

La chirognomonie

chiromancie,

la

,

viennent ensuite joindre

le détail

Nous retrouvons encore

ici le

aux

la

nombre

sept.

comme nous les hommes en

Les anciens kabbalistes, sieurs fois déjà, divisaient

bien distinctes,

phrénologie

généralités.

l'avons dit plu-

sept catégories

dont chacune, tout en subissant l'influence

plus véhémente d'un astre principal, pouvait recevoir aussi des autres astres des influences secondaires, expli-

quant ainsi par d'innombrables mélanges

la variété infi-

nie de l'espèce humaine. Titien, par

un

calcul semblable, admettait sept cou-

leurs principales, dont les mélanges, les superpositions, les glacis, produisaient

une

série interminable de tons,

tout en conservant toujours une harmonie génératrice.

Nous reconnaissons comme peintre

du

rie rité

Titien, et l'expérience

la vérité

de

la théo-

nous a convaincu de

la vé-

des assertions des anciens kabbalistes.

Une étude constante nous

a conduit à analyser la lu-

mière astrale que nous avons représentée à nos lecteurs

comme le

l'aspir et le respir

mouvement ou

la

tant sa présence par tente,

de l'âme universelle,

comme

lumière incessante, tantôt consta-

un choc, tantôt poursuivant,

une marche qui ne

la-

s'arrête jamais.

Alors nous n'avons pas cherché à la définir

;

mainte^

nant nous ferons un pas en avant, parce que nous croyons nous rendre plus intelligible en ne développant

qu'une

à,

une

les

complications de notre système.

Selon nous, le grand fluide électrique, trale, est

composée des

différents fluides

la

lumière as-

émanés des sept

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. astres principaux,

comme

435

lumière est composée de

la

sept rayons qui ont un seul point de concentration. Et

même

de

qu'un objet, tout en revêtant de préférence une

couleur principale, ne reflète pas les autres absolument,

mais ne

les annihile pas

non

plus, puisque telle

comme

circonstance peut les faire reparaître,

nous en donne

hommes

la

preuve tous

les

jours de ;

ou

la

même

telle

chimie

aussi les

attirent plus spécialement, soit par leur confor-

mation héréditaire 1 ,

soit

l'influence de la planète

par l'heure de leur naissance,

dominante au

ciel. Ils

en reçoi-

vent la signature, comme les objets adoptent des couleurs.

Ce sont ces signatures que lées, et

pliquer

les kabbalistes

ont signa-

ce sont elles que nous venons démontrer et exici.

leur et la

Mais

comme un

acide peut changer une cou-

remplacer par un autre,

mélangée, de

même

soit primitive, soit

aussi la volonté, lorsqu'elle est très-

véhémente, peut modifier et changer complètement

le

caractère natal.

La couleur son nouvelle,

est

seulement absorbée par une combinai-

comme

le caractère est

dominé par un

puissant vouloir, et tous deux auront nécessairement des

tendances à reparaître. Les astres, dans leurs mouvements successifs, en tres-

1

,

Selon les anciens astrologues, les sept astres prédominent chacun à

leur tour dans l'espace de 24 heures (formant le jour et la nuit). Lorsque

un type plus spécialement écrit, un accouchement peut, par harmonie sympathique, se trouver avancé ou retardé,

les parents ont l'un et l'autre

pour s'accomplir pendant fluence.

le

temps de prédominance de

l'astre qui les in-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

436

sant ensemble le réseau de leurs fluides dont chacun do-

mine tour à

ne forment- ils pas

tour,

les

jeux de lumière

qui donnent l'azur du ciel, les nuages sombres, les cal-

mes,

les

tempêtes? Ne

résulte-t-il

pas de ce

mouvement

perpétuel une harmonie musicale dont nos sens trop obtus ne saisissent pas les divins accords et

que

les saints

perçoivent dans leurs extases parce qu'ils étendent, par

de leurs pensées,

la sublimité

humaine? Pythagore

tion

les limites

de l'organisa-

le croyait ainsi, et les peintres

ont placé des harpes dans les mains des anges

comme

les

païens mettaient dans les mains de Pan, l'univers, une flûte à sept tuyaux.

La lumière du pour

grand agent de

même

«C'est le soleil, dit-on, qui donne

aux végétaux et qui

l'existence

pas

la

la

le soleil invite la

climats à ouvrir leurs fleurs, ;

tels

les entretient

il

mais ce

plupart de ceux de nos

en oblige d'autres à

les

sont dans ceux-ci la belle-de-nuit du Pérou

et l'arbre triste des Moluques, qui nuit.

;

nature, tout puissant qu'il est, n'est

cause unique et déterminante de leur déve-

loppement. Si

fermer

exclusivement nécessaire

soleil est-elle

création?

la

Son éloignement

même

ne fleurissent que

la

de notre hémisphère n'y

détruit point la puissance de la nature. C'est alors que

végètent

la

plupart des mousses qui tapissent les rochers

d'un vert émeraude, et que

les

troncs d'arbres se cou-

vrent, dans les lieux humides, de plantes imperceptibles

à la vue qui les font paraître au milieu des glaces

comme

des colonnes de bronze. Ces végétations, au plus fort de l'hiver, détruisent tous

nos raisonnements sur

les effets

LES MYSTERES DE LA MAIN.

437

universels de la chaleur, puisque des plantes d'une organisation

si

délicate semblent avoir besoin, pour se déve-

lopper, de la plus douce température est évident

11

'.

»

pour nous, et ce passage de Bernardin

de Saint-Pierre nous en fournit

preuve, qu'il y a des

la

plantes sur lesquelles l'influence des

planètes tristes,

comme

Saturne et

solaire.

Plus tard, on restera convaincu, en appliquant ce

la

Lune, dominent parfois l'influence

système à tout ce qui

que chaque planète a ses

existe,

végétaux de prédilection qui naissent et croissent sous son influence, et ses minéraux favoris qu'elle marque de

comme

sa signature

«Vous voyez dans

la

elle

en marque

(a dit Paracelse

forme qui

les

hommes.

chaque herbe croître

)

L'homme

lui convient.

est aussi dis-

tingué par une forme spéciale parfaitement adaptée à son individualité. Et

comme

par

la

forme de l'herbe on re-

connaît son espèce, on reconnaît aussi

l'homme par

le

caractère de

sa configuration. L'étude des signatures di-

vines enseigne à donner à chaque chose son vrai nom, à

ne pas appeler un loup brebis ou une colombe renard car ce vrai

nom

est écrit

dans

la

;

forme même. La nature

a établi des caractères spéciaux qui forment la signature

de chaque membre, et à

l'aide

de ces signatures

elle ré-

vèle les secrets les plus intimes de toute organisation

humaine 1.

et de

Études de

la

l'homme surtout 2 Rien de ce qui .

existe

nature, par Bernardin de Saint-Pierre, § 4, p. 98, Beau-

jouan éditeur. 2.

Paracelse,

MDLIX.

Philosophia sagax,

t.

IT de

ses œuvres, p.

547. Genève,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

438 n'est sans

un signe

seulement

particulier;

il

faut le

»

voir.

Nos lecteurs nous sauront gré sans doute de leur indiquer les -

les

principaux types donnés par les astres

comme

anciens kabbalistes les avaient compris. est bien, entendu,

11

nous

le

répétons encore, qu'un

type peut dominer chez une personne,

jamais

On

isolé.

reçoit

à

la

mais

qu'il n'est

naissance l'influence de

plusieurs astres, soit de Jupiter, soit de Saturne, soit de

Vénus. Seulement Jupiter dominera, par exemple, et Saturne et Vénus modifieront

le

caractère en y ajoutant

leurs aptitudes diverses: ainsi l'on ne sera jamais nerveux, bilieux

ou sanguin exclusivement

nerveux, bilieux et sanguin à la

;

mais on pourra être

fois.

Un de

ces tempé-

raments dominera essentiellement sans doute, mais modifié

par

les

deux

autres.

SIGNATURE DE JUPITER. Les

de

hommes

taille

nés sous l'influence de Jupiter sont forts et

moyenne;

ils

teint frais, ils sont,

ont la peau blanche et colorée,

le

ce qu'on appelle vulgairement, en

chair, ni trop gras ni trop maigres. Leur voix est claire ils

en

ont les yeux grands,

humides

et riants

tains, bouclés,

;

pupille

minces; leurs cheveux sont châ-

longs, épais, souples*

posée en boucles ou au moins crépue

en arc

la

ronde, limpide, et la paupière épaisse;

est large,

les cils sont longs et

faits

;

;

et fournis, leur nez est

et leur

barbe dis-

leurs sourcils sont

moyen

et droit, la

,

LES MYSTÈRES DE Lk MAIN. bouche

est

grande et

439

les lèvres fortes, la lèvre

supérieure

débordant un peu sur l'inférieure; leurs dents sont grandes, et souvent les deux dents de devant, en 7mut, sont plus longues que les autres

;

leurs joues sont char-

nues, fermes; les muscles zygomatiques (des pommettes)

sont apparents, mais sans excès; leur menton est un peu

long avec une fossette au milieu; les oreilles sont de médiocre grandeur,

un peu adhérentes à

est élégant et bien proportionné,

la tête; leur

cou

nuancé de veines bleues

;

leurs épaules sont larges et charnues, et leur dos est gras et épais

;

lorsque l'âge arrive,

ils

sont sujets à l'obésité.

Leurs pieds et leurs mains sont épais sans être leurs jambes sont velues; tête et surtout

ils

du front. Leur démarche

trop vive ni trop lente.

Ils

heure, principalement au

forts, et

transpirent facilement de la est

modérée, ni

deviennent chauves de bonne

sommet de

à la place

la tête,

où se trouve l'organe de l'ambition en phrénologie. Le Jupiter de

la

mythologie

,

c'est le

dégustateur

l'amateur des plaisirs sensuels, ce que nous

nommons

aujourd'hui le viveur.

hommes nés

Les

parlent haut,

sous l'influence de cette planète

avec abondance,

ils

ont

une confiance extrême en eux-mêmes; dans

festins

et

relle s'épanche;

ils

toasts

des

,

les

;

ils

fêtes

,



leur

ils

se plaisent

gaieté

;

ils

natu-

aiment à plaisanter, à porter des

grands mangeurs,

buveurs intrépi-

amis du bruit et surtout du faste et de

présentation fêtes

sont

les

de l'entrain,

se plaisent à recevoir, à

la re-

donner des

s^endides, et en conséquence de ces brillants

LES MYSTERES DE LA MAIN.

440 instincts

ils

sont orgueilleux;

deur d'âme, de

la générosité,

ont aussi de

ils

la

gran-

de belles manières, aiment

à dominer et méprisent la médiocrité dorée

ils

;

dépen-

sent au delà de leur patrimoine, et appellent les hon-

neurs et Ils

les richesses

par

la violence

de leurs appétits.

sont ambitieux, mais aptes aux affaires, et font des

courtisans habiles et souvent des favoris. Examinez ceux qui sont parés de décorations, ceux qui

dans

les

que tous sont c'est

examinez

administrations; frais et

chauves

en quelque sorte un

commandent

prélats,

les

pres-

signatures de Jupiter;

:

titre à la faveur.

nés sous cette influence sont bons et justes;

ils

Les gens

viennent

de grand cœur au secours des malheureux, et chérissent surtout leur famille et leurs amis. aident à parvenir. ils

Ils

Ils les

poussent et les

ont un sentiment religieux, mais

veulent dans la religion la pompe, la représentation,

les processions, les

cérémonies.

Ils

estiment avant tout

hiérarchie, Tordre, la convenance et la convention

;

la ils

sont esclaves de la règle et aiment les gouvernements

monarchiques appui.

Ils

pétueux et colères détestent

Ils

soutiennent et dont

qu'ils

ils

se font un

sont affables et peuvent être cependant im-

mais

,

ils

ne conservent pas de

fraude et désirent la

la

paix.

Ils

fiel.

sont

galants, et surtout très -portés à l'amour sensuel. En

général, leur vie est brillante S'ils

sont magistrats,

rends; à l'armée, pitaines, car la

ils

ils

ont

bonne humeur;

ils

,

remarquée, heureuse.

cherchent à apaiser

les diffé-

font de bons chefs et d'habiles cala

ils

confiance en eux, l'inspiration et sont aussi de bon

cons^;

leur

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. parole est grave, sensée quand

il

avec un mélange d'enjouement.

Ils

441

mais toujours

le faut,

sont nobles de cœur,

en bonne réputation, intègres, libéraux, doux, placides, aimés

même

par

gens

les

garder, retenir leurs amis.

vent soigner,

hommes de bonne En un mot,

si

faciles,

artificieux. Ils

Ils

sa-

deviennent

heure.

nous en croyons

la sagesse

des nations

(le proverbe), Us sortent vite de la pauvreté et de la

puberté. Jupiter donne leur éclatante lante

,

facile,

:

aux peintres de ce type

Rubens! aux musiciens

heureuse

:

Rossini

la

la

cou-

musique

bril-

!

Le mont de Jupiter développé, avec des doigts épais à la troisième

Jupiter

phalange,

donne

fait les

chansonniers épicuriens.

les doigts carrés

;

c'est

:

la

sociale, la représentation, la hiérarchie;

doigts longs et lisses, pétit

pour

les plaisirs

larges

convenance

donne

:

les

à la base à cause de l'ap-

sensuels

très-développé, et rayé par

il

;

le

mont de Jupiter

une seule ligne ou portant

le

signe de Jupiter; les mains élastiques, ni trop molles, ni trop dures, et la la volonté, la

première phalange du pouce longue

:

domination.

MAUVAISE INFLUENCE DE JUPITER.

Les gens nés sous l'influence malheureuse de Jupiter sont blancs de peau, mais sans fraîcheur;

ils

ou leurs cheveux sont droits et

ont le nez court

plats. Ils

sont chauves,

25.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

4-42

et inégal et les dents noires. Ils sont orgueilleux à l'excès,

vindicatifs et patients

pour attendre

vengeance.

la

sont destructeurs, dissipateurs, gaspilleurs,

Ils

irréli-

gieux, impudiques, débauchés et grands amateurs d'orgies. Ils n'ont

pas d'amis, n'aiment ni leurs enfants ni

leurs femmes, les délaissent pour courir après les plaisirs

de tout genre, et deviennent, par

nuyeux

et méchants.

Ils

sont craintifs et lâches,

font le mal,

ils le

suite, faibles, en-

mais,

comme

ils

font avec perfidie.

L'influence perverse repousse et change

même

en in-

fortune toutes les occasions heureuses que la planète de Jupiter leur fournit sans cesse.

SIGNATURE DE SATURNE.

La planète de Saturne

est pâle, elle se

meut

lente-

ment. Les saturniens sont maigres, pâles, grands, leur peau est très-brune, souvent terreuse, rude et sèche; elle se ride

facilement

;

leurs cheveux, d'abord épais, noirs, et sou-

vent d'un noir dur, tombent de bonne heure, et sont plats et gros. Ils

marchent

vers la terre, et leur

les

genoux

démarche

plies, les

yeux

fixés

est lente. Ils sont frileux et

languissants, leur voix est grave et sourde, et leur langue est épaisse

;

ils

parlent avec lenteur.

Ils

ont

la

tête lon-

gue, les joues creuses, la mâchoire large, les pommettes saillantes; leurs sourcils sont noirs, relevés à leur nais-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

443

sance et rapprochés l'un de l'autre ; les yeux sont creux, noirs, tristes et souvent obscurs

dans

le

soupçon ou

;

ils

deviennent perçants

Le blanc de

la colère.

l'œil est jau-

nâtre; leurs oreilles sont grandes; leur nez, d'une lon-

gueur ordinaire,

est

mince

et pointu; les narines

en sont

charnues, mais peu ouvertes. Leur bouche estgrande, leurs lèvres sont minces et l'inférieure dépasse la supérieure

;

leurs dents, parfois assez blanches dans la jeunesse, ont

d'abord une grande sève de croissance

vent doubles,

quelquefois

même

ils

rangée complète; mais elles se gâtent cives sont pâles

leur

menton

inférieure;

;

elles sont sou-

;

en ont une double vite,

Leurs gen-

leur barbe, noire, est rare sur les joues ;

est assez long et assez large dans la partie

leur mâchoire inférieure, lourde et large,

vient en avant. Leur cou est grand, mince, avec de forts

muscles, et les veines y sont apparentes. Ce que l'on appelle la

pomme d'Adam est

ralement, quoique maigres, les

emmanchements

matérielle, terrestre

chez eux très-distinct. Généont de gros os et chez eux

ils

sont lourds; car les os sont la partie

du corps,

et Saturne c'est la terre

:

Tellus. Ils ont la poitrine étroite et velue, les épaules

mé-

diocrement développées, mais très-hautes

que

;

ce qui

fait

leur corps est voûté bien qu'ils aient les reins droits. Leurs

bras sont osseux et les muscles s'y dessinent sèchement ; leurs mains sont noueuses et maigres; les veines de leurs

pieds sont très-apparentes, et

ils

sont sujets

aux varices

;

leurs jambes deviennent faibles de bonne heure et sou-

vent inertes dans la vieillesse,

et ils sont spécialement

exposés à des accidents qui attaquent généralement les

LES MYSTERES DE LA MAIN.

444

on trouve parmi eux beaucoup de boiteux.

jambes;

Phrénologiquement, l'organe de vénération leur manque ils

;

ont développés l'organe de la curiosité situé entre les

deux yeux,

et surtout les

organes de

la causalité qui, n'é-

tant pas éclairés par la comparaison

les

,

tourmentent

sans pesse, et les jettent, sans pouvoir jamais les résoudre,

dans de désolants problèmes sur l'immortalité de l'âme.

Du reste,

cet état d'inquiétude a du

charme pour eux.

se complaisent dans les idées lugubres, car grins, grondeurs,

moroses

core plus d'eux-mêmes

;

;

ils

ils

leurs précautions excessives leur

une foule d'occasions de se produire dans Ils

sont cha-

se défient des autres et en-

ôtent tout élan et leur font, malgré leur savoir,

la vie.

Ils

le

manquer

commerce de

sont portés par leur instinct vers l'étude des

sciences occultes, et surtout vers les pratiques superstitieuses; et cependant l'exactitude

mathématique de leur

esprit les entraîne aussi vers le doute. Ils sont attirés

par goût vers dans

les

les 'études abstraites; Ils

aiment à chercher

choses les différences, la division, le contraire du

sentiment des rapports. Incrédules,

reusement en toutes choses, la vue, à l'ouïe,

il

et

ils

ils

procèdent rigou-

ne s'en tiennent pas à

leur faut le sens du toucher pour être

convaincus (saint Thomas était saturnien sans doute). Leur logique inexorable n'admet que la preuve sèche et positive. Ils



ils

ciens,

s'adonnent de préférence aux sciences abstraites

excellent;

ils

font

de remarquables mathémati-

d'excellents géomètres,

surtout de grands agriculteurs.

dans

le conseil,

de savants médecins et Ils

sont prudents, sages

a dit Aristote en parlant d'eux dans son

LES MYSTERES DE LA MAIN. livre des problèmes. Ils sont

rieux,

patients,

corps.

Ils

Ils

parce

irascibles

effet, ni à

ils

observent facilement

et

de

courir ni à sauter.

sont peu sensibles, peu voluptueux,

l'amour,

sont labo-

ils

;

qu'ils sont lents d'esprit

en

n'aiment,

peu

445

et,

peu aptes à

le célibat et se plai-

sent dans les mortifications. La plupart des prêtres rigi-

des sont saturniens, et surtout les jésuites qui en ont la tristesse, l'ascétisme, la pâleur, le

adopté pour leurs habits

et ont

rient

Ils

goût d'indépendance, couleur noire.

la

rarement, se complaisent dans

sées amères, et passent volontiers leur

lieux Ils

humides

vie

les

bord des étangs et des

et sur le

pen-

auprès des lacs.

aiment à bâtir solidement, mais peu à peu, à planter

des arbres, à dessiner et soigner des jardins, à cultiver les

champs;

sont aptes

ils

vivent aussi volontiers dans les mines et

à découvrir des filons

et

à

s' enrichir

dans

les

recherches minéralogiques. La magie prétend qu'ils ont des intuitions particulières pour trouver les trésors et les veines minérales. vir est la

pour eux

Ils

couleur noire, et

leurs vêtements. et sont

sont disposés à la résistance. Ser-

grand des maux.

le plus

Ils

la

choisissent

Ils

aiment

de préférence pour

vivent avec économie,

généralement enclins à l'avarice.

de leurs songes, d'un mauvais présage.

Ils

mangent peu

Ils

s'inquiètent

sont sans cesse

tourmentés de vagues terreurs et sont timides. La mélancolie est la suite naturelle de l'appréhension. Hippo-

crate

donne

la crainte

cipal de la mélancolie.

aiment

comme Ils

la solitude, vivent

cause et symptôme prin-

sont portés à contredire.

pour eux

et

Ils

ne se ploient qu'a-

.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

446

vec peine aux exigences du monde. et

il

sont musiciens,

S'ils

beaucoup parmi eux

s'en trouve

ils

;

aiment

la

mu-

sique sérieuse, religieuse, chorale, s'adonnent surtout -

à la science dans ainsi dire, et

Berlioz est

un

à la partie grammaticale, pour

véritable saturnien

Beethoven

aussi.

l'art,

en recherchent avec amour

les difficultés.

Ambroise Thomas

;

coup sûr

était saturnien à

'.

l'est

C'est chez

saturniens que l'on trouve les instrumentistes arrivés

les

par la patience à vaincre les plus grandes

difficultés, et

général les instrumentistes habiles. Paganini, pâle, noir

triste,

de peau, maigre

était aussi

,

en

avare,

un

véri-

table type inspiré par Saturne. Toutes les académies sont

remplies de saturniens chercheurs, collectionneurs, qui se dessèchent à creuser toutes les sciences, et se repais-

sent de théories. Aristote

hommes

tous les

dit,

dans l'administration

philosophie,

furent mélancoliques 2 Platon .

Zenon

de haute

était

dans ses Problèmes, que

qui se sont distingués dans l'étude de la

taille et

dit,

de

république,

la

dans Parmenide, que

mince 5

.

Diogène ajoute

4 qu'il était très-mince, avait la peau noire , et qu'il avait

les jambes faibles et

peau noire;

la

ver

;

il

était

il

malades 3 Phocion, on

rude et sinistre

était prudent, taciturne,

il

mais

rire.

.

le sait, avait

marchait nu-pieds-et sans manteau ;

l'hi-

son éloquence était brèvç;

indépendant; on ne

Anaxagore n'a jamais

ri

6 .

le vit ja-

Tous ces philoso-

phes appartenaient au type de Saturne.

1

3.

aussi influencé par Mars et Mercure. De humana physiognomonia Rothomagi,

Il était

2. Porta.

Ibid.

p. 178.

4. Ibid., p. 152.

lib.

IV, mdcl, p. 17.

5. Ibid., p. 252.

6.

Ibid., p. 181.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

447

En gastronomiemême, les saturniens fournissent

les cui-

siniers chimistes, chercheurs, raffinés. Toîis les ouvrages

de patience sont exécutés par des saturniens. Les saturniens ont un C'est aussi

ménage mesquin, minutieusement

parmi eux que

l'on trouve les

passionnés, acharnés; le jeu, dont

bles,

tenu.

joueurs véritails

veulent fixer

par leurs combinaisons, offre un attrait immense à leur amour pour la recherche abstraite, en les

hasards

même temps

qu'il flatte leur

goût naturel pour l'argent.

Mais qu'ils soient savants, musiciens, commerçants ou poètes, le premier

besoin des saturniens est le besoin

de l'indépendance. Si l'influence de Mars vient s'y joindre,

peut aller jusqu'à la révolte. Brutus et Cassius

il

étaient pâles et tristes.

Les saturniens ont les doigts longs, osseux,

le

nœud

philosophique très-développé; leur doigt médius est trèslarge à la première phalange

(la

phalange onglée)

;

leur

première phalange du pouce est longue, car leur volonté forte va souvent plus loin

l'entêtement.

dans

la

paume

que

soit

en arrive à

le vouloir et

Le mont de Saturne se par son importance,

fait

soit

remarquer

par

les lignes

qui le couvrent.

MAUVAISE INFLUENCE DE SATURNE. Les gens nés sous cette influence sont noirs de peau, sales,

souvent bossus ou contrefaits, se lavent rarement

LES MYSTERES DE LA MAIN.

448 et exhalent

une odeur de bouc

seux, ineptes, mais

passer pour

sorciers.

;

ils

sont avares, pares-

ont assez de ruse pour se faire

ils

Ils

prétendent guérir les trou-

peaux, leur jeter des sorts. Les sorcières qui s'assemblaient la nuit à

tombeaux

et

Rome, aux

Esquilies,

lieu

de cadavres, et qui faisaient

rempli de



des céré-

monies magiques, étaient saturniennes à coup sûr, en

Italie,

et

où bien des anciennes traditions ont survécu, on

appelle encore jettator ou jeteur de sorts tout

homme

maigre pâle, brun, à vue basse, aux cheveux rares, au nez pointu, ayant enfin

le

type bien écrit de Saturne.

Leurs doigts sont longs, maigres, osseux, couverts de

nœuds, mal

faits; la

peau du dos de leurs mains

est rude,

sèche et ridée; elle est d'une dureté excessive à Tintérieur

;

ils

longue et est

la

ont la première phalange du pouce très-

seconde presque nulle. Le mont de Saturne

mal placé, inégal

et

couvert d'une multitude de

lignes qui s'entrelacent ou se croisent

;

leur poignet est

gros et peu flexible. Ils

sont sujets aux chutes d'endroits élevés et vont sou-

vent emplir les prisons et les cachots, lieux consacrés à Saturne.

SIGNATURE DU SOLEIL. Ptolémée

un

dit

que

caractère spécial,

le Soleil et la

Lune ne donnent pas

mais ajoutent aux qualités inspi-

rées par les autres planètes

;

l'influence solaire

doue de

beauté et de grandeur d'âme. Agamemnon, noble, ma-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

449

jestueux dans sa tournure et sa démarche, offrait

type

le

plus écrit de l'influence du Soleil.

le

Généralement,

les

gens nés sous l'influence de cet astre

moyenne;

sont de taille

ils

sont beaux, bien faits; leur

mêlée de rouge répandu

teint est d'une couleur citrine,

bien plantée, leurs

çà et là; leur barbe est pleine et

cheveux sont longs, doux,

fins,

d'un blond doré, semés de

d'or avec des reflets rouges

filets

ou jaunes

leur front

;

proéminent, mais sans exagération, et plutôt bas

est

que trop élevé; leurs yeux grands, dont

pur

et limpide, sont brillants,

le

blanc est

élégants de forme, hu-

mides, et ont une expression à la fois douce et sévère ils

sont bien enchâssés et se massent bien à distance

prunelle en est brune, et leurs

cils,

;

;

la

assez longs, se re-

courbent. Leurs joues sont charnues et fermes, leur nez est fin et droit, et leurs sourcils,

en traçant un vaste cercle,

vent,

Leur bouche

sourcilières.

et leurs lèvres,

est

longs et arqués, suila

forme des arcades

de moyenne grandeur,

un peu avancées, sont bien égales

leurs

;

dents sont bien rangées sans être d'une trop vive blancheur. Leur voix, sans être trop forte, est agréable et

sonore; leur menton est rond et un peu saillant; leurs

de dimension moyenne;

oreilles sont

peu de loré.

la tête, et le lobe inférieur

Leur cou

est long,

le

corps

gération; et purs

;

ils

s'éloignent

en est charnu

musclé, mais sans que

des muscles se trahissent au dehors sur

elles

;

ils

leur poitrine est large et

sont sveltes,

leurs

les

et co-

formes

n'ont aucun poil

bombée sans

membres

exa-

sont longs

de forme, et leurs reins sont très-cambrés

;

les

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

450

membres

attaches de leurs

ment un peu minces et gracieuse; et,

sont fines, leurs cuisses sont

jambes

fortes, élégantes, et leurs

belles,

démarche

leur

;

en résumé, leurs membres sont plutôt

en muscles qu'en graisse. Apollon, c'est est

nécessairement détachée de

Ils ils

mais relative-

est à la fois noble

ridée

l'idée 5 et

la matière.

sont inventeurs et imitateurs de toute opération

;

trouvent par intuition et sans études, surtout dans

mais

les arts, ils doivent subir des pertes,

nés à être honorés par les étrangers

mais s'apaisent à l'instant

ils

;

amis

d'attirer des

,

sages, généreux, bienveillants;

coup mant,

souffrir à cause des ils

ils

ils

en triomphent

ils

n'ont pas le don

femmes

ils

sont dévoués,

sont destinés à beauet,

;

devront vivre loin de leur

de leurs enfants;

sont irascibles,

se créent souvent des

ils

car

Quant à eux,

fidèles.

sont desti-

sont libres dans leur lan-

gage. Bien que très-aimables,

désagréments à eux-mêmes

ils

;

ils

avec un

femme

cœur

ai-

légitime et

ont beaucoup d'ennemis, mais

ils

triomphe des nues.

Ils

comme

le

soleil

sont aptes aux sciences occultes, et s'illustrent dans les

études de ce genre, surtout bles sur le

mont du douce;

d'une gaieté

beaucoup d'œuvres

Hommes

ils

des formes; juste. Ils

ont des signes favora-

sont bons, joyeux, mais

atteignent

ils

la perfection

et arrivent souvent à la

d'esprit varié,

mier abord,

s'ils

Soleil. Ils

ils

dans

renommée.

Au

sont fiers et éloquents.

pre-

se laissent facilement séduire par la beauté

toutefois,

aiment surtout

plation, la poésie,

ils

les

sont pénétrants

et

voient

voyages à pied, la contem-

la lecture. Ils

aiment

les

couleurs

,

LES MYSTERES DE LA MAIN. riches, harmonieuses et fortes

;

451

aiment

ils

les dorures,

les bijoux d'or, les rubis, et sont très-recherchés

ginaux dans leur mise.

ou ori-

sont religieux, mais leur reli-

Ils

gion est plutôt basée sur la reconnaissance, la contemplation et l'adoration, que sur la superstition. Le Soleil attire tout à lui

:

c'est le point central

où viennent con-

verger toutes les existences, et c'est de toutes les lumières

;

que partent

lui

un homme véritablement né sous

le

dans

la

Soleil ne peut rester inaperçu

société, tous les autres,

:

il

attire à lui,

magnétiquement entraînés par dominent

les influences des diverses planètes qui les

qui se trouvent envahies

de centralisation du

e_t

soleil.

absorbées par

Raphaël, né sous

le Soleil,

copiant parfois les œuvres d'artistes peu connus, en a des chefs-d'œuvre.

Il

les embellissait des

et

puissance

la

en fait

rayonnements

de son génie. Les

hommes

solaires sont

généralement sobres et sou-

vent artistes ou amateurs des arts. Us sont de bonne

modérés, mais parfois ambitieux et enclins à

foi,

gueil

;

ils

l'or-

sont éloquents raisonnables, dans le conseil,

juges sévères. Leur grande qualité est une logique large,

une manière de voir vraie, mais sans banalité dont

jaune

le teint était

clair, a

;

Molière

vécu sous l'influence

principale du Soleil, à laquelle se joignaient celles de Vé-

nus les

et

de Mercure. L'influence favorable du

honneurs;

elle

donne

Soleil

donne

aussi la richesse et la faveur

des grands.

Leur tournure

même.

Ils

est élégante,

gracieuse, majestueuse

ont souvent les yeux faibles et perdent parfois

LES MYSTÈRES DE

452

surtout lorsqu'ils sont nés au

la vue, Ils

MAIN.

LA.

moment des éclipses.

sont portés à l'amour sensuel, mais s'attachent faci-

lement.

aiment

Ils

les

et surtout les bords le sont

mable

champs,

de

la

mer;

la

nature, les paysages

s'ils

sont poètes, et

souvent, leur désir est de rendre leur et célèbre,

comme

En un mot; et

le Soleil,

le

Soleil

ils

et

Grand

le

était

ils

esti-

aiment à rayonner

donne

l'intelligence

beauté, la vérité. (Kether, Typhereth, Jesod.

Alexandre

nom

,

la

)

né sous l'influence du Soleil

de Mercure (au Soleil levant et dans

le

signe du Lion)

;

de son buste (sculpté par Praxitèle), et mainte-

la figure

nant au Musée impérial, rappelle à

s'y

méprendre, sur-

tout de profil, le type que les anciens avaient donné à

Apollon.

seulement un peu plus allongée, par

Elle est

suite de l'influence de Mercure.

Les gens nés sous lisses

,

carrés

moyenne;

ou

leur

gueur égale,

le Soleil

mixtes

paume

la

,

ont ordinairement les doigts le

pouce d'une longueur

et leurs doigts sont d'une lon-

logique est développée; le

nœud

l'indépendance se trouve chez eux, mais sans eaftès;

mont du long

Soleil est rayé

comme un

sillon,

de le

par une seule ligne, tracée en ou, lorsque l'influence est très-

puissante, par trois lignes égales.

HOMMES NÉS SOUS LA MAUVAISE INFLUENCE DU SOLEIL. Ils

sont petits,

ils

ont les cheveux blonds et crépus,

leur teint est d'un jaune sombre.

Ils

sont aveugles ou

LES MYSTERES DE LA MAIN. louches, et y voient à peine

:

453

sont bavards, vains,

ils

aiment à se mettre en avant et à se faire voir, parvenir,

ils

et,

pour y

cherchent des mises extravagantes

et sont

portés aux excentricités S'il

:

ils

brûlent

se trouve parmi eux quelques

nisés,

ils

temple d'Éphèse.

hommes mieux

orga-

rencontrent fatalement des ennemis puissants

qui leur ferment les chemins de

l'art,

des honneurs. Mais le plus souvent artistes

le

méconnus,

et persévèrent,

de

ils se

la

fortune ou

croient poètes,

malgré leur peu de

malgré la misère, dans des carrières qui ne

succès et

leur apportent que

le

ridicule et le mépris.

Mais

ils se

souffrent avec résignation en se croyant des

consolent

et

hommes

supérieurs.

Ils

sont sujets à mourir dans les

pays étrangers et surtout par le feu. Leurs doigts sont tordus,

mal

faits,

molles; le

spatules pour la plupart, avec des mains

mont du

Soleil

est couvert d'une grille

ou

d'une quantité de lignes croisées, coupées par une seule ligne en travers.

Au pouce,

la logique est nulle et la vo-

lonté très-grande.

SIGNATURE DE MERCURE. Les

hommes

médiocre,

ils

sous l'influence de Mercure sont de

agréable, et elle conserve longtemps tin. il

taille

sont bien faits; leur figure est longue, mais

Leur teint assez pâle a

change facilement

et

un caractère enfan-

la couleur

du miel nouveau

:

à la moindre impression passe

de la pâleur à V animation. Leurs cheveux châtains, souples, plats, mais légèrement frisés à l'extrémité, crois-

LES MYSTÈRES DE LA MA4N.

454

sent lentement; leur peau est douce, et leur tête est

mobile de

leurs fronts hauts sont

;

la causalité et

de

bombés par

les

comparaison leur barbe

la

;

organes est rare,

courte et souvent noire. Leurs sourcils minces, longs, arqués, sont joints. Leurs yeux creux, bruns ou cendrés,

un peu couverts par

et

les sourcils, sont inquiets et très-

mobiles et pénétrants; le blanc en est un peu jaune et les

paupières sont fines

;

leur nez est droit et long

;

les

narines en sont peu saillantes, et le bout en est plutôt

rond ou obtus que pointu, avec une petite fossette peu sensible. et vont

Leurs lèvres sont

souvent entrouvertes,

fines,

en s'abaissant un peu aux extrémités;

rieure déborde

un peu sur

leurs dents sont petites, le

menton

La tête, sur

est élargie par les organes développés

diocre

;

les

;

cou

le

supé-

est long et pointu, et

se recourbe parfois en forme de bille.

et de la propriété

la

l'autre et est plus épaisse;

de

est gros, d'une

épaules sont fortes

;

les côtés,

la merveiîlosité

longueur mé-

la poitrine est assez

large, égale et charnue; leurs reins sont cambrés et très-souples; leurs bras et leurs

gros os, mais

ils

jambes n'ont pas d&

sont fins et robustes,

gante, et approchant

d'une forme élé-

un peu par leurs contours de

la

forme féminine. Leur voix est faible. Aristote, Platon^ avaient la voix faible; les savants l'ont généralement aussi.

La planète de Mercure de son parcours et par

hommes

est

remarquable par

l'éclat

la vivacité

de sa lumière. Aussi

nés sous son influence sont-ils

vifs, agiles,

les

aptes

aux exercices du corps, et habiles aux jeux qui deman-

LES MYSTERES DE LA MAIN. dent de l'adressé de main, Ils

marchent

vite,

comme

455

le billard, la

paume.

courent volontiers, et sont lestes et

gracieux. C'est Mercure qui donne les danseurs et les acrobates. Ces gens, appartenant à Mercure par le troi-

sième monde, ont

ne sont pas

la voix faible lorsqu'ils

aussi sous l'influence de Mars.

même, dans un ordre

Et de

régis par

Mercure ont

pide, la répartie spontanée, les tion remarquable.

besoin.

Ils

aiment

Ils

de

les réfléchir.

magie

la

,

siques

mots

fins,

perspicaces et rusés au

basés sur de sé-

les saturniens, ils sont

sciences occultes

:

la

kab-

métaphy-

l'astrologie et les recherches

,

mais malgré leur facilité naturelle,

;

une intui-

spirituels,

les arts

Comme

souvent entraînés vers les bale

pensée ra-

comprennent sans avoir besoin de

rieuses études qu'ils les peser,

sont

les sciences,

hommes

plus élevé, les

l'intelligence vive et la

ils

étudient

tout avec conscience, persévérance et amour. C'est parmi

eux que

l'on trouve les

les physiciens,

les

grammairiens,

les philosophes,

médecins jugeant par inspiration,

géomètres, les sculpteurs et les peintres;

éloquence naturelle

du dieu Mercure), barreau.

Ils

(

une chaîne d'or sort de

et ils brillent

dans

la

les

ont une

bouche

la chaire et

au

ont les doigts longs et lisses, souvent spa-

Les sauteurs,

tules.

ils

les

gens

agiles*

dominés par Mer*

cure, ont les mains dures; les penseurs et les kabbaiistes

ont les mains molles. Mercure donne

tion, le

qui

mouvement

tourmentent

amène

la vérité.

;

les

il

l'idée, l'inven-

joint à l'intuition des rapports

saturniens,

la

comparaison

Mercure, c'est l'intelligence

qui

réelle. Sa*

LES MYSTERES DE LA MAIN.

456

turne donne

Mercure

et

Mercure donne l'invention;

système,

le

Saturne réunis peuvent apporter

le

génie

;

Saturne ne peut se passer de Mercure.

En

hommes

général, les

sont doux et aimables, les affaires

ils

influencés par cette planète

ont une supériorité réelle dans

commerce, où

et le

une conception prompte

droit,

sont

sujets

à

l'envie.

bauche sensuelle

Ils

ils

apportent un sens

et des vues grandes;

sont sobres,

ils

fuient la dé-

réunions bruyantes et

et évitent les

ambitieuses. Plusieurs d'entre eux sont naturellement devins, augures, peuvent prévoir et annoncer l'avenir. Ils

s'emportent facilement, sont gais, parfois moqueurs,

mais avec esprit et sans fâcher ceux ils

qu'ils raillent, car

possèdent un tact exquis et l'intelligence de

L'étude est leur plus grand plaisir et les enfants

;

ils

;

ils

aiment

se plaisent dans les voyages;

la vie.

la famille ils

aiment

à étudier la science dans la nature. Leurs mains sont

longues; leurs doigts sont mixtes; l'auriculaire est long

relativement et souvent pointu est développé

et

traversé

nette; leurs doigts ont le lisses

,

le

pouce

est long

;

;

le

mont de Mercure

par une raie distincte et

nœud

philosophique et sont

leurs doigts sont surtout très^

souples.

MAUVAISE INFLUENCE DE MERCURE.

Ils

ont la peau noire et tachée,

creux et pleins d'un feu sombre,

la voix faible, les

yeux

la pupille tirant sur le

LES MYSTERES DE LÀ MAIN. rouge

comme

chevreaux

celle des

457

et toujours mobile.

,

Leurs cheveux sont blonds, quelquefois d'un blond hérissés. Maigres, laids

çante,

;

ont de la ressemblance avec

ils

clair,

d'une figure nerveuse et grimasinge

le

voleurs, menteurs, envieux,

sont

ils

;

mélancoliques et naturellement portés au mal

;

sont

ils

du bien d'autrui,

avides

souvent bossus et pleins de malice (les bossus sont toujours sous l'influence de Saturne ou de Mercure et sou-

vent des deux, avec cette différence que Saturne les

Mercure méchants

tristes, et

fait

et railleurs).

Us sont bavards, inconstants,

sots, et

cherchent à se

poser en magiciens et à persuader aux autres les absurdités les plus grandes.

Ils

l'erreur. Ils s'occupent,

sont naturellement portés à

de chimie imaginaire

,

cromancie surtout, mais plutôt en apparence se donner

fantômes

,

un

relief;

ils

croient aux stryges

de néet

pour aux

et

inventent des esprits, des puissances occultes,

avec lesquels

ils

prétendent être en rapport, se

le per-

suadent et finissent par trembler devant les enfants de leur imagination

;

revenants, puis

ils

ils

écoutent pleins d'effroi les récits de

se disent doués de seconde

vue

;

ils

prétendent être en rapport avec des démons et guérir les bestiaux

magiques

,

par

le souffle, le

toucher et quelques paroles

et exploitent la crédulité

voyagent volontiers en vagabonds

bohémiens parcourent qu'ils

le

,

et

des paysans.

sous le

nom

Ils

de

monde, vivant sous des tentes

transportent et se faisant une gloire et un plaisir

d'inspirer la terreur.

Leurs mains sont molles, leurs

doigts sont longs, tordus, recourbés en arrière; le 26

mont

,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

458

de Mercure et la troisième phalange de l'auriculaire sont

mauvais qui désignent

sillonnés des signes

les

menteurs

et les voleurs.

SIGNATURE DE MARS.

Les personnes nées sous l'influence de Mars sont de

au-dessus de

taille

la

moyenne

tuées, sans être lourdes.

tite, épaisse, le front haut

très

développé.

-

mais fortement consti-

,

Elles ont la et

Leur face

tête courte, pe-

découvert, et le cervelet

ronde et couverte

est

de

taches; leur peau est dure, ferme et d'un rouge brun,

surtout

vers

les

cheveux sont épais,

oreilles; leurs

courts, crépus aux extrémités, roux

dent

,

couleur donnée par

blable à

un charbon en

feu

;

se fixent

,

ou d'un blond

ar-

sem-

leurs yeux sont grands

pétillants et hardis; les pupilles,

d'un gris rougeâtre

,

la planète rougeâtre,

de couleur marron ou

en parlant, ce qui rend

leur regard ferme et dur; le blanc de l'œil est injecté

de sang; ces,

la

bouche

est

petites et serrées

grande, :

les lèvres

seulement

la

en sont min-

lèvre inférieure

est plus épaisse; les dents larges, courtes,

forme de

scie, disposées à l'instar

aiguës, en

des dents de dogues,

bien rangées et d'un émail jaune, sont enchâssées dans

des gencives saines

;

leurs

sourcils sont bas

sur

les

yeux, droits, épais, et se froncent facilement; leur nez élevé, aigu, les

narines

se recourbe

sont

ouvertes

un peu en forme de et

dilatées

;

leur

bec,

menton

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. en avant

saille

;

leur barbe est dure et

oreilles sont petites, éloignées

en sont durs, accusés lantes.

par

;

459

de la tête;

courte; les

les cartilages

nettement

et les cavités et les plis en sont

les joues sont osseuses et les pommettes sail-

Le type exagéré de Mars

la figure

est fidèlement représenté

enluminée du polichinelle français. Les gens

nés sous cette influence marchent la tête relevée

cou

musclé

est court, fort,

leur

;

rouge bleuâtre,

et d'un

les

veines apparentes; leur poitrine est très-large (nemo

Marte

est forti pectorosior

bombée,

la

peau en

,

un poëte^îelle

a dit

épaules sont aussi larges et charnues

développés surtout chair, ce qui les

les deltoïdes sont

;

dos est épais et chargé de

leur

;

donne à leur cou une apparence courte

;

reins sont larges, les articulations sont fortes, les

extrémités sont robustes et les os gros;

relativement

peu

saillant

courtes que longues Ils

est

couverte de taches, et leurs

est

et

teurs.

retentissante

plutôt

jambes sont musclées.

pas.

Leur voix

ils

sont pétulants

est forte,

et

dit

mestiques qui

al-

domina-

Leurs mouvements sont brusques, rapides

comme

ont,

;

ventre est

le

cuisses sont

leurs

et leurs

,

marchent à grands

tière

;

Dumas, des gestes dévastateurs;

les

ils

:

do-

cassent beaucoup sont sous l'influence

de Mars. Les gens que cette planète domine peuvent, et ce sont là leurs bonnes qualités, être magnanimes, libé-

raux

,

d'un

caractère

grande prodigalité

\.

;

généreux

ils

et

méprisent

digne le

,

d'une

et

danger et n'at-

De Humana physiognomonia. Porta, Rothomagi, mdcl,

p. 228,

1.

IV.

,

LES MYSTÈRES DE

460

tachent aucun prix à la

rouge,

le

les

vie.

LA.

aiment

Ils

voyantes,

couleurs

poudre qui

la

rence

les enivre.

cafés, les lieux

les

Ils

panaches

les

armes étince-

les

mouvement,

lantes, les trophées, le bruit, le

de

MAIN.

l'odeur

fréquentent de préfé-

de réunion bruyante, où

liqueurs fortes sont distribuées;

ils

aiment

le jeu,

les les

conversations animées, l'orgie, tout ce qui aide à passer

temps.

le

Ils

parlent haut et veulent dominer la voix des

autres. Ils sont brusques dans leurs paroles,

sont brusques dans leurs mouvements.

Ils

contradictions et s'emportent facilement.

comme

ils

s'irritent des Ils

sont vio-

lents et pleins d'orgueil. Portés aux plaisirs sensuels, et

surtout aux plaisirs lascifs de l'amour,

ils

sont hardis

auprès des femmes et savent s'en faire aimer. C'est toujours l'alliance de Mars et Vénus. sont tenaces,

Ils

batailleurs,

violents, audacieux,

téméraires, exagérés dans leurs récits quand l'influence

de

planète est forte.

la

Ils

mangent beaucoup, presque

avec voracité, et de préférence des viandes saignantes; parlent surtout de traits de hardiesse, d'actions d'é-

ils

clat et font volontiers leur

propre éloge.

de préférence les états où

sang coule,

rurgie, la

boucherie.

Ils

le

aiment

les

Ils

exercent

comme

la chi-

spectacles

san-

glants.

Selon Salluste, Catilina avait la peau d'un rouge de

sang 1 Cassandre, .

la

prophétesse véhémente, avait

d'un rouge de feu et des yeux ardents 2 1.

Porta. Ibid.

De humamphysiognomonia,

p. 156,1. IV.

.

la

peau

César Borgia

LES MYSTERES DE LA MAIN. avait la

peau rouge

aquilin et le

'

menton

;

donnent un nez

ses portraits lui

saillant. Achille,

461

beau type de Mars,

avait les cheveux de couleur rouge jaune, la poitrine large

cheveux disposés en boucles à l'extrémité

les

2 .

César, à

qui Jupiter donnait le teint blanc, avait le nez aquilin, le

menton

comme

les

saillant,

serrées,

lèvres

Antoine avait large, l'air

le

nez aquilin,

mâle;

il

la

poitrine large

la

Selon Plutarque,

tous ses bustes le prouvent.

barbe épaisse,

le front

se vantait à tout propos, buvait en

Sa

public, s'asseyait à table avec les soldats.

libéralité

était excessive.

La planète de Mars donne aussi

le

mouvement,

l'énergie dans toutes les actions de la vie

mente

la force, la puissance,

dans les

arts,

Mars donne

la

;

l'activité,

aug-

elle

les qualités viriles,

même

couleur aux peintres, l'éner-

gie aux discoureurs. C'est par l'influence de Mars que les

orateurs populaires entraînent la foule

son influence que toire.

Tous

les

;

c'est aussi

par

prédicateurs enlèvent leur audi-

les avocats qui brillent

oratoires qui surprennent

,

par

les

mouvements

qui fascinent sans attendrir,

sont sous l'influence de Mars. Les artistes fougueux,

dans tous

les

genres , reçoivent de la planète de Mars

leurs qualités véhémentes

:

Michel -Ange, Léonard de

Vinci, qui réussissaient dans tous les arts, étaient domi-

nés par Mars et par Saturne. Horace Vernet, par lités

1.

2.

de mouvement, est dominé par Mars;

Porta.

De humana physiognomonia,

lbid., p. 65-79-228-65,

1,

p. 156,

1.

il

les

qua-

l'est aussi

IV.

II.

26.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

462

par Vénus

;

mais Salvator Rosa et Garavage offraient de

vrais types de l'influence de Mars.

Leur main

est dure, leurs doigts sont gros, forts, tra-

pus, gonflés à la troisième phalange

;

la

première pha-

lange du pouce est large, plus longue que la seconde

mont de Mars

le

sion de la

;

est développé et fait saillir la percus-

main au-dessous de

la ligne

de cœur;

la plaine

de Mars est très-rayée.

MAUVAISE INFLUENCE DE MARS. Tous

les orateurs

de carrefours,

les

marchands

d'orvié-

tan, les charlatans à voix haute et forte, qui appellent,

assemblent

la foule

et l'étourdissent de

leur flux de

paroles, sont sous l'influence de Mars, plus ou

moins

mauvaise. L'influence perverse de Mars donne les assassins, les bandits, les voleurs

de grand chemin,

les pil-

lards et les gens de révolte, de rixe, de sang et de dé-

bauche, perfides, menteurs, parjures, ne croyant à rien, et

ceux qui vivent dans des tripots infâmes,

des femmes perdues. Leur peau est toujours irritée et abrutie;

coin des lèvres abaissé, l'œil froncés, les

yeux creux

est ils

et soutiennent

enflammée. Leur figure ont la bouche torse,

menaçant

le

et ûxe, les sourcils

et sombres, et le regard louche et

féroce du loup qui cherche le côté faible pour attaquer sa proie.

Leur voix

est brutale, et ils se balancent

en mar-

chant; leurs cheveux sont châtains ou d'un blond ten-

dant au blanc,

plats;

et

leur corps médiocre

;

leurs yeux sont petits

et

leur peau est tachée , leurs oreil-

LES MYSTERES DE LÀ MAIN. peau du visage

les grandes, très-écartées, la la

463 et surtout

peau du cou de couleur rouge. Leur barbe

est rare,

rude et droite; leur aspect a quelque chose de sinistre et de

repoussant. Leur main est courte, grosse, trapue,

forte

leurs doigts sont gonflés à la troisième phalange

;

leur ligne de vie est profonde et rouge, leur ligne

cœur

est courte et sans

une croix au milieu

la

peau des mains

est

;

de Mars a

la plaine

leur première phalange du pouce

;

en forme de bille,

est

rameaux

;

de

la

seconde est très-courte et faible;

dure

;

la

ligne de

cœur

vient s'a-

baisser en formant un demi-cercle sur la ligne de tête, à la

hauteur de l'index, et se fond avec

elle.

SIGNATURE DE LA LUNE. Les gens nés sous l'influence de la lune ont

ronde, large au-dessus des tempes, à trouve l'organe de l'imagination

le

;

la

haut de leur front

où se trouvent phrénologiquement placées lité et la

comparaison

du crâne qui borde

est

les

et

donne

causa-

la

peu apparent, mais

yeux

la tète

place où se

la

partie

les qualités per-

ceptives est très-saillante. Leur teint est blanc mat, pâle,

quelquefois teinté de légères couleurs; leur peau est

maculée, leur chair est molle. 1. On a vu que de la Lune; ce sont

tits

la ;

il

même

sont grands

1

,

musclés Saturne et

les

grandes

les

types purs. Cependant elles peuvent se trouver sous

tailles sont

toutes les influences astrales, mais moins

Par

Ils

raison, Saturne et la

des signatures de

fréquemment, surtout chez Mercure.

Lune peuvent influencer des hommes pe-

n'y a pas de règle sans exception, et les exceptions elles-mêmes s'ex-

pliqueront plus loin par les mélanges.

LES MYSTÈRES DE

464

MAIN

LA.

en apparence, mais leurs muscles sont spongieux; leur corps est peu velu

cheveux sont

leur figure est large et pleine

;

souples, longs, blonds et

fins,

leurs

;

peu épais

;

leur nez est court et

un peu

pleur de leur face

bout en est rond. Leur bouche est

le

;

étroit relativement à l'am-

petite, leurs lèvres sont fortes,

moue

;

mal rangées

et

mauvaises

et sont pâles; leurs lants,

proéminentes, et font

la

leurs dents sont larges, grandes, jaunes, souvent ;

leurs gencives

montent haut

yeux sont ronds, gros,

clairs, sail-

avec une prunelle d'un gris bleu, voilée, vague, et

comme noyée dans son larges, épaisses

apparents, et épais, est

:

orbite;

les

paupières en sont

leurs sourcils sont joints, blonds,

comme

peu

estompés; leur menton, gras et

un peu fuyant; leurs

oreilles sont collées à la

tête.

Leur cou vent de

est assez long, blanc, charnu, et garni sou-

plis circulaires

semblables à des

fils

;

leurs épaules

sont larges, charnues; les lombes, chez eux, sont très-

développés; les pectoraux (muscles de la poitrine), chez les

hommes,

plissés flées

;

les

et les seins, chez les

hommes

et les

et exagérées qui leur

l'allure.

Leur ventre

femmes, sont mous

et

femmes ont des hanches gondonne une

est très -fort;

difficulté

leurs

dans

jambes sont

lourdes, massives, et gonflées à la cheville; les attaches

des

membres sont

épais.

lourdes, et leurs pieds sont grands et

En général,

vanlootées,

comme

leurs formes

sont boursouflées ou

disent les peintres.

Les lunatiques sont changeants, capricieux, égoïstes; ils

aiment à voyager, mais pour obéir à leur instinct

LES MYSTERES DE LA MAIN. d'inconstance;

ils

46i

sont froids, languissants, paresseux,

mélancoliques, peu portés à l'amour. La vie de famille n'a pour eux que de faibles attraits.

tiques que

Ils

sont plutôt mys-

religieux, flegmatiques, et

comme

flegmatigues, lents de corps et souvent d'esprit fois,

leur

nourrit de rêves.

Ils

ont des ils

port avec les

mondes

trouvent dans

la solitude,

Numa

rie. Ils

intuitions magnétiques,

se trouvent souvent en rap-

extérieurs,

surtout lorsqu'ils

les arts,

romantique;

se

auprès des lacs ou des fontai-

nymphe Égé-

consultait près d'une fontaine la

aiment

littérature

toute-

imagination est très-active, lorsqu'elle se

des rêves prophétiques;

nes;

tous les ;

mais ils

la

peinture fantastique, la

font volontiers des vers, et

ont une grande aptitude pour Y harmonie. En général, ils

ont beaucoup de la complexion des femmes.

Théophile Gautier offre un véritable type de la Lune, modifié par Vénus.

Les femmes influencées par elles se

la

lune sont dévouées;

donnent facilement, mais plutôt par manque de

force de résistance que par amour. Cependant elles ont

un homme

préféré, qu'elles trahissent sans le vouloir,

mais qu'elles aiment toujours. Les gens de ce type, parmi lesquels on trouve les navigateurs ou les gens qui s'occupent d'affaires maritimes, aiment le voisinage de la

mer;

préférence des animaux aquatiques,

comme

ils

élèvent de

des canards,

des oies, des cygnes, des poissons. Us réussissent dans les

travaux hydrauliques et habitent volontiers sur les

bords des fleuves ou des torrents. Us sont incertains,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

466

peu belliqueux,

inquiets,

en eux-mêmes;

et

aussi sont-ils

teurs. Ils sont aussi affaire qui exige

de

manquent de confiance

peu aptes à devenir ora-

peu capables de mener à

la

persévérance;

reux en paroles qu'en actions avec gloutonnerie;

ils

ils

;

ils

une

mangent beaucoup

boivent peu, mais du vin pur.

ont toujours un sujet d'inquiétude

pour leur

fin

sont plus géné-

ils

;

ils

et Ils

s'alarment surtout

marchent lentement, se

santé. Ils sont lourds,

fatiguent vite, et font, lorsqu'ils sont en voyage, des haltes fréquentes. Leur principal caractère est celui de la

Lune

:

aiment

la mobilité et l'inconstance. Ils

les

cou-

leurs blanches et jaunâtres.

Leurs mains sont potelées, molles; lange de leur pouce est courte

;

la

courts et pointus; dans la paume, le est très-développé relativement

première pha-

leurs doigts sont lisses,

aux

mont de

autres.

Les

la

Lune

littéra-

teurs de ce type ont les doigts pointus, parfois spatules,

mais

les

mains molles.

MAUVAISE INFLUENCE DE LA LUNE. Les gens ainsi influencés sont bavards, étourdis, sans circonspection, calomniateurs, mauvaises

langues, vo-

races, menteurs, superstitieux, de mauvaise foi, perfides; ils sont

curiosité,

débauchés sans passion, par caprice, par

par amour du changement, espérant peut-être

trouver dans chaque nouvelle orgie un plaisir inconnu,

une émotion dont

ils

sont avides.

Ils

sont égoïstes et

LES MYSTERES DE LA MAIN. sans pudeur

;

ils

467

sont vains, insolents, fanfarons et lâches,

et se plaisent à faire le

mal par leurs insinuations;

sales, et leurs sueurs exhalent

Souvent nés dans

temps

les

ils

sont

une ordeur nauséabonde. d'éclipsé,

viennent au

ils

monde

louches,

myopes, avec des yeux troubles, ou

même

aveugles.

Leur peau

de taches.

Ils

lisse,

blafarde, est couverte

sont sujets à l'épilepsie, aux paralysies,

principalement de la langue, des lèvres et des yeux aussi aux contorsions des

membres

mains sont très-molles, gonflées tus, le

mont de

la

Lune porte

vers le mont de la Lune; le

grille

;

visage.

Leurs

du caprice,

une branche descend

mont de Mars

mont du

le

du

et

ont les doigts poin-

les sillons

leur ligne de tête est bifurquée;

rent et mal placé

et

ils

;

,

est

peu appa-

Soleil est couvert d'une

ou de raies entre-croisées.

SIGNATURE DE VÉNUS* Les personnes nées sous cette influence ont une grande

ressemblance physique et morale avec celles qui sont nées sous l'influence de Jupiter.

également brillantes

et

(

Ces deux planètes sont

également

belles.

)

Seulement,

chez les premières, la beauté est plus féminine, et le caractère est

conséquemment plus féminin.

peau blanche, mais

Elles ont aussi

elle est plus rosée, plus

douce»

plus molle, plus fine et plus transparente. Ces

mêmes

la

personnes sont d'une elles

taille

;

;

la face

ne s'aper-

leurs joues sont petites,

grasses et

ont la figure fonde,

çoivent nulle part

au-dessus de la médiocre les os

de

,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

468

souvent ornées d'une fossette; leur front est beau, rond, plutôt petit que grand, légèrement sillonné de veines azurées, et (selon les règles

de

la

métoposcopie), lorsqu'elles

sourient ou sont tristes, deux ou trois petites lignes se

remarquent entre

Vénus sur

les

deux sourcils, place consacrée à

le front.

Les sourcils des personnes

influencées par Vénus

beaux, longs, épais, bien nets, bien tracés, devront donc

commencer de chaque cette place libre;

côté à la racine du nez et laisser est envahie par des poils qui

elle

si

semblent s'échapper de leur arc,

de troubles

c'est signe

dans l'amour, c'est jalousie.

Leurs cheveux sont longs, épais, ondoyants, souples, noirs ou d'un brun foncé

que dans

Le nez

,

et se conservent

même jus-

la vieillesse.

droit, large à la racine, est élégant, rond, assez

en sont rondes, mais

charnu à l'extrémité

;

un peu

yeux sont grands, beaux,

dilatées

;

les

les narines

clairs, et

surtout humides, voluptueux, bruns, un peu à fleur de tête;

la prunelle

en

est grande, les paupières sont,

en

se fermant, rondes, épaisses et traversées de fibres capillaires.

Leur bouche

du sang;

est petite, vermeille

par

la

surabondance

les lèvres sont épaisses, surtout la lèvre infé-

rieure dont la partie droite est légèrement gonflée.

Leurs dents sont blanches, bien rangées cives sont couleur de corail. et

un peu long, avec une

peu apparentes.

Leur menton

fossette

;

;

leurs gen-

est rond, gras

leurs mâchoires sont

LES MYSTERES DE LA MAIN. Les oreilles sont petites;

km

le

lobe de l'oreille est pècit

rond, de

moyenne longueur, a l'ap-

et charnu.

Le cou blanc,

fort,

parence d'une tour d'ivoire,

comme dit Herder. Les épaules

sont tombantes, étroites; les deltoïdes (muscles des épaules) sont

La

nue.

ronds et gras;

gorge, chez les

la poitrine est étroite,

femmes,

bas

comme

une

fossette au coude; les os

celle

de

la

mais char-

est pleine, ronde, placée

Vénus antique. Les bras ronds, ont ne

s'y

montrent nulle

part.

A

cause des hanches qui montent très-haut et sont développées dans l'un et l'autre sexe, les reins sont cambrés,

mais

les cuisses sont longues,

de forme;

le

grasses, belles, élégantes

contour en est sinueux et pur, mais sans

rudesse le ventre est apparent sans être fort, et les ge;

noux, gras aussi, sont légèrement inclinés en dedans; les jambes sont fortes; les mollets

diminuant toujours à fines

mais rondes;

la cheville,

les

viennent se perdre en



les attaches sont

pieds sont petits, élégants et

éclatants de blancheur.

A l'instar de celles qui

vivent sous l'influence de Jupiter,

leur visage est riant et agréable. Elles aiment la mise

élégante et les vêtements clairs. Elles sont amies du plaisir et sont portées surtout à l'amour, et par cela

même

elles

sont bonnes, douces, aimables, affables, souvent naïves.

Leur première pensée viables, tôt

aiment

bonne de

;

elles sont ser-

plaisir,

mais plu-

pour épancher des besoins d'affection auprès de leurs

amis que pour et

est toujours

les festins, les sociétés

la table

en elle-même. Elles mangent peu,

de préférence cependant*,

les

mets qui excitent à

l'a-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

470

mour. Elles aiment assez

le toast et les joies

la bouteille, et leur digestion facile les

humeur. Les parfums lette et les fleurs

modérées de

conserve en bonne

qu'elles emploient dans leur toi-

dont

elles garnissent leurs

chambres

sont presque une nécessité pour elles; elles aiment aussi la

musique, mais cependant plus Y harmonie que

la

mélo-

die qui appartient aux gens influencés par la lune. Elles

chantent volontiers et recherchent

les

applaudissements,

mais plus par désir de plaire que par besoin de

briller.

Elles soignent leur peau, leur teint, leur chevelure. Elles

aiment

la

parure

hommes de

,

et les

ornements de femmes trompés;

femmes

la

parure lascive. Les

ce type se plaisent à porter des bijoux, des

ils

;

ils

sont

confiants et

souvent

sont naturellement portés, non pas pré-

cisément à la paresse, mais au repos favorable à rêverie,

à

l'harmonie

et

aux

l'influence de

Vénus,

les étudient,

les

Les

sensuels.

plaisirs

belles formes les charment, et les peintres,

la

nés sous

cherchent dans

leurs tableaux et deviennent dessinateurs élégants. Ra-

phaël était spécialement inspiré par Vénus et

le Soleil.

gens de ce type se laissent impressionner par

la beauté, et

Les

sont bienveillants d'avance pour toute personne dont les

formes, les traits et Ils

abhorrent

la

tournure charment leurs yeux.

les rixes, le bruit, la discorde; ils sont

pieux, justes, gais,

comme

les

hommes

doux,

influencés par

Jupiter, mais d'une gaieté plus douce, plus expansive,

moins ambitieuse

hommes

les

et

moins bruyante. Vénus donne aux

formes féminines, et lorsque ces formes

sont trop accusées, des goûts féminins; elle rend bons,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

ceux qu'elle n'entraîne pas

charitables

bienveillants,

jusqu'à la débauche.

471

sont miséricordieux et

Ils

pleu-

rent facilement. Vénus donne aux artistes, aux orateurs,

aux poètes, aux acteurs, aux compositeurs de musique, le

don de charmer, d'attendrir, que

11

n'y a pas d'artiste qui ne soit plus

fluence de Vénus; l'art

s'il

s'en trouve, par hasard,

non pas une conséquence de

résultat de parfois,

science

la

:

ils

longs

;

la

doigts sont lisses,

peau

est

blanc de marbre;

Came, l'in-

font de

mais

le

font admirer

se

ni pleurer.

La main des personnes de ce type les

ils

l'inspiration,

étonnent,

mais ne font jamais rêver

à fossettes;

l'on appelle

ou moins sous

est grasse,

plutôt

potelée

courts que

douce, blanche, mais non pas d'un

le

pouce

est court, la racine

du pouce

est forte et sillonnée.

MAUVAISE INFLUENCE DE VÉNUS. Les gens de ce type ont

la

peau d'un blanc -pâle;

ils

sont gras, paresseux, leurs yeux sont enfoncés, lubriques et effrontés; leurs

jusqu'au roux

;

cheveux sont d'un blond rouge allant

leur nez est grand, gras, surtout à l'ex-

trémité, écrasé parfois, et alors retroussé et laissant voir l'intérieur des narines; leurs lèvres sont très-saillantes, la lèvre inférieure surtout;

transpire

facilement;

ils

leur corps,

seins, le ventre gras, les attaches

ment

gras et mou,

ont les jambes lourdes,

communes;

ils

les ai-

toutes les voluptés crapuleuses, et en arrivent en

amour aux commerces

les plus

infâmes. Leur voix est

LES MYSTÈRES DE LA M.UN,

472

même

rauque,

chez

les

femmes; leur main

molle, les doigts sont lisses et pointus; le

nus

est couvert

de

fort et très-rayé

;

ils

grilles, le

mont de

très-

mont de Vé-

Lune

est aussi

ont souvent l'anneau de Vénus, et la

de Mars grande et longue

ligne lactée

la

est

marquée dans

;

ont aussi la voie

ils

deux mains.

les

VOIX DONNÉES PAR LES ASTRES. L'influence des astres se fait sentir partout

tournure, dans les gestes, dans

Saturne donne

la voix

:

dans

la

la voix.

enrouée, sourde,

triste, la

pa-

role lente. Jupiter, la voix bruyante, gaie, rieuse, agréable, et,

dans

Le

les

moments

Soleil, la voix

Mercure,

sérieux, la parole compassée.

harmonieuse, tranquille, douce, pure.

la voix joyeuse, vive,

mais

faible,

le

débit

précipité, le bégaiement.

Mars, la voix rude, éclatante, prompte, impatiente, colère, le bredouillement.

La Lune,

la voix grave,

nonchalante, effacée.

Vénus, la voix douce, molle, tendre, un peu traînante, lascive,

rude

et

enrouée dans la débauche

'.,

Selon les astrologues, chaque planète a une influence particulière sur chaque partie

du corps.

Jupiter sur le foie, les veines,

phragme, 1.

le

poumon,

le

dia-

les côtes, les muscles.

Les animaux, par similitude, ont la voix rauque au temps du rut.

LES MYSTERES DE LÀ MAIN. Saturne sur

les

os,

les

473

dents, les cartilages, l'oreille

droite, la rate.

Le

Soleil sur le

droit chez les

cœur,

hommes,

Mercure sur

les artères, l'œil

le

droit, le côté

côté gauche chez les femmes.

les pieds, les

mains, les doigts, la langue,

les nerfs, les ligaments.

Mars sur

la vessie,

le fiel, l'oreille

gauche,

les parties

génitales, les reins.

La Lune sur

la cervelle, l'œil

l'estomac, la matrice, les

Vénus sur

Et,

mamelles,

la gorge, les

l'utérus, et avec

Mars

gauche,

les

intestins,

membranes. le ventre, les fesses,

les reins et les parties génitales.

en se conformant à ce système,

les astrologues, inspirent,

les planètes, selon

chacune, des maladies qui leur

sont spéciales.

MALADIES CAUSÉES PAR LES ASTRES. Les maladies inspirées par Jupiter, sont

du sang,

les pleurésies,

les convulsions, les

les

maladies

saignements

fréquents au nez, les transpirations abondantes et les

maladies de

foie, les

angines, les douleurs de l'épine dor-

sale.

Les jnpitériens sont mieux portants en hiver qu'en Ils

été.

sont aussi sujets aux palpitations, aux vertiges, à la

catalepsie, à l'apoplexie, aux contractions nerveuses, à la

goutte qui appartient aussi à Saturne, au scorbut.

Les saturniens sont sujets aux spasmes, aux hémor-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

474

aux cancers,

roïdes, à la dyssenterie, à l'éléphantiasis,

aux squirrhes.

La les

fièvre quarte, la paralysie, la mélancolie, la toux,

douleurs de dents, la surdité de

l'oreille droite, les

rétentions d'urine, la gale, les hernies sont les maladies

des saturniens.

Les saturniens sont sujets surtout aux maladies des

jambes, ce qui chez eux annonce une longue existence les saturniens,

;

en général, durs et secs, vivent long-

temps. C'est sous l'influence de la planète de Saturne que l'on voit le plus

prennent à

Avec

la

l'âge,

de vieillards. Tous

longue les

le

type et

épaules

les vieillards

les signatures

se haussent,

plient, la tête s'abaisse, les joues se pâlit et devient

comme

«

sait

genoux se

creusent, le teint

terreux, les cheveux tombent, les

pas s'appesantissent, et

On

les

même

de Saturne.

la

parole se fait sourde et lente.

que Saturne représente la Terre.

Suivant Schreger,

la

proportion des principes con-

stituants terreux des os, est

de moitié chez l'enfant,

:

des quatre cinquièmes chez l'adulte, et des sept huitiè-

mes chez

les vieillards 1

.

»

La

terre

Soleil

donne

les

mange., dit le pro-

homme

verbe populaire en parlant d'un

Le

le

vues faibles,

très-âgé.

le strabisme, les

syn-

copes, les fièvres éphémères, les maladies de cœur. C'est de

Mercure qu'émanent

les

maladies d'esprit, les

inquiétudes, les folies, le bégaiement, les crachements, les toux.

I.

Manuel de Physiologie de Mûller,

t

I,

p. 286. 1845.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

475

La planète de Mars cause

l'âcreté des urines

rend jaunes ou rouges,

amères;

les

salées,

elle

:

donne

elle

des déjections brûlantes, des fièvres chaudes, des pustules sanguines, des frénésies. Dans plusieurs de ces maladies, elle inspire

des peurs et des pensées affreuses

;

elle

couvre

parfois le corps de pustules bilieuses. Les fièvres ardentes, fièvres tierces,

les

les inflammations, les

pouvant mener à

bile,

gies, les ulcères, reille

gauche,

maux

hémorra-

douleurs de

les fièvres tierces, les

les

maladies de

la folie, la jaunisse, les

l'o-

de reins, sont inspirés par

-la

planète de Mars.

La Lune donne que donne aussi

la faiblesse^ l'imbécillité, le le Soleil,

les

strabisme

maladies d'yeux dans

membres

la

et de

vieillesse, l'épilepsie, les

contorsions des

la face, les paralysies,

surtout de la langue, des lèvres

et des yeux, les catarrhes, les flux de ventre, les

trues immodérées, la suppuration, les

maux

mens-

d'estomac,

les hydropisies, les pituites.

Vénus donne

les affections

des parties génitales, les

obstructions des reins et de la vessie, les maladies de la

matrice.

INFLUENCE DES ASTRES SUR LES

OBJETS SECONDAIRES DE LA CRÉATION.

Selon les astrologues et les kabbalistes, les plantes et les

minéraux reçoivent, comme

les

fluence spéciale de tel ou tel astre.

hommes, une

in-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

476

Jupiter a plus spécialement sous son influence

Animaux

l'éléphant,

:

le

daim, le cerf,

le

:

paon

et le

faucon.

Végétaux la

:

le

chêne, la vigne, le laurier, le cannellier,

canne à sucre,

le

baume,

les arbres

résineux qui pro-

duisent l'encens.

Minéraux

:

l'étain, le saphir, l'améthyste.

Saturne a sous son influence

Animaux

le

:

chameau,

:

l'ours, l'âne, le hibou, le cor-

beau, l'anguille, la taupe, la chauve-souris, la tortue, le rat,

le

scarabée, l'araignée, le crapaud, et les animaux

lents qui vivent dans des trous, qui errent la nuit, et qui

ont un vilain

Végétaux

:

cri.

le néflier, la

rue

l'ellébore, le

,

cyprès, le

frêne, les narcotiques, les plantes épaisses, lourdes, d'une

croissance tardive.

Minéraux

:

le

plomb,

le soufre,

les pierres noires, ob-

scures, terreuses.

Le

Soleil a sous

Animaux

son influence

le lion, les

:

soyeuse (l'angora,

le

:

animaux domestiques à robe

cheval de luxe,

etc.), l'aigle,

l'a-

beille.

Végétaux:

le

palmier, le caféier, le romarin, l'hélio-

trope, le safran, le blé, les aromates.

Minéraux

:

l'or,

l'escarboucle

Mercure a sous son influence

Animaux

le

:

renard,

,

l'hyacinthe.

:

le singe, le

chat de gouttières,

l'écureuil, le perroquet, le serpent.

Minéraux

:

vif-argent, calcédoine, cornaline.

LES MYSTERES DE LA MAIN. Végétaux

:

477

le noisetier, les mille-feuilles, la

mercuriale,

marjolaine.

la

Mars a sous son influence

Animaux

:

le chien, l'autruche, le

venimeux,

le

Végétaux

:

:

taureau

le cheval, le

milan,

le

le poivrier, le

et toutes les plantes :

le loup, le sanglier,

scorpion.

gingembre, le houblon, lesé-

nevé, la rave, la scammonée,

Minéraux

,

vautouç, les serpents

amères

la carotte,

la coloquinte,

vénéneuses.

et

le fer, l'aimant, le rubis, le jaspe, la

pierre

hématite.

La Lune a sous son influence

Animaux

le lièvre, la

:

poissons,

nouilles, les

animaux

huîtres, les

Végétaux

:

les escargots, les écrevisses, les

à écailles, les limaçons.

melon,

la ci-

les plantes

spon-

le tabac, le thé, le pavot, le

concombres,

trouille, les

:

cigogne, le rossignol, les gre-

laitues,

les

gieuses.

Minéraux: l'argent,

le cristal, le

diamant,

la perle, l'o-

pale.

Vénus a sous son influence

Animaux

:

la

:

chèvre, la brebis, le musc, le faisan, la

perdrix, la colombe, la tourterelle, le passereau.

Végétaux la rose, le

:

le dattier, l'olivier, le pin, la truffe, lapis-

myrte,

Minéraux:

la vanillier.

le cuivre,

l'émeraude, la turquoise, le lapis-

lazuli, le corail.

Les astrologues attribuent à l'influence de Jupiter 27.

:

la

LES MYSTERES DE LA MAIN.

478

salubrité des plantes et des fruits, l'abondance des poissons.

A

l'influence de Saturne: la corruption des fruits et des

plantes utiles par

un

air

épidémique,

le froid, les brouil-

lards, les grêles, la ruine des édifices.

A

l'influence de

plantes,

la

Mars

:

l'insalubrité des

l'incendie

peste,

fruits et des

tremblements de

et les

terre.

A

l'influence

du

Soleil

:

la salubrité

de

l'air et

des

plantes, la pêche abondante.

Mais aussi les dessèchements et l'incendie des forêts.

A

Mercure

l'influence de

:

tempêtes,

les

l'instabi-

lité.

A

l'influence de la

Lune

:

l'humidité, la putréfaction

des plantes.

A

l'influence de

santes de Jupiter,

Vénus

:

toutes les qualités bienfai-

mais portées à un

bien

plus haut

degré.

Vénus

est la planète la plus favorable

préside à la création universelle. Un

;

c'est celle qui

amour

inspiré

par

Vénus, sans autres influences, apporterait tout le bonheur, toutes les chances heureuses que peut donner l'hu-

manité

.

ATTRACTION DE L'iNFLUENCE DES ASTRES PAR SYMPATHIE.

On

attire l'influence d'un astre

en s'entourant d'ob-

jets qui portent plus spécialement sa signature.

LES MYSTERES DE LA MAIN. L'harmonie céleste,

«

dit

Agrippa

,

qui est cachée dans la matière, l'évite,

pour

fait paraître, et,

ainsi dire,

elle

479

montre

1

la

vertu

la

fortifie et la

en acte

la réduit

quand ces choses sont exposées avantageusement ou à temps aux corps de

tirer

de solaire parmi

les

il

faut chercher ce qu'il y a

végétaux,

les plantes, les

animaux à robe soyeuse,

les pierres et les les

Par exemple, quand on veut

célestes.

vertu du Soleil,

la

métaux,

et plus

encore

choses nobles qui tiennent un rang supérieur dans la

création. »

N'est-ce pas pour cela que les nobles riches,

même

doués d'une intelligence ordinaire, entourés, dès

qu'ils

ouvrent

les

yeux, de tableaux de choix, de tapisseries,

de dorures, et vêtus un peu plus tard de soie et de velours,

voyant sans cesse des objets de luxe ou

prennent dans leur personne et leur tournure un distinction native qui ne s'efface que par la C'est aussi poussés par richis, partis

de

un

la classe

instinct secret

que

d'art,

air

de

débauche les

?

gens en-

inférieure, se couvrent volon-

tiers

de pierreries, d'épingles, de .bagues et de chaînes

d'or,

pour

les

attirer les influences

du Soleil que repoussent

émanations de leurs grossières habitudes et de leur

éducation première.

Les

rois,

par

le

luxe de leurs costumes, l'or et les pier-

reries de leurs couronnes, leur représentation, l'éclat de

leur cour, attirent les influences de Jupiter et du Soleil.

f.

Philosophie occulte, par Agrippa, eh. xxxîv,

1.

ï,

p. 88.

la Haye, (727.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

480

Les juges, les avocats,

les

gens de chicane attirent, par

leur robe noire, les influences de Saturne.

Les jésuites austères, indépendants, saturniens en un

mot, sont complètement vêtus de noir. Il

moins indifférent qu'on ne

est bien

le croit

de s'en-

tourer d'objets tristes ou gais, car tout dans la nature

tend à se mettre en harmonie.

Les riches magasins,

les

cafés splendides attirent la

foule et l'argent.

Les prodigues lement,

ils

mêmes

attirent l'or et les héritages. Seu-

abusent toujours.

Le monde

depuis quel-

s'est fait sérieux, triste, avide,

ques années aussi ;

c'est l'influence

Les jeunes gens, surtout des

de Saturne qui domine.

villes

où dominent ordi-

nairement l'industrie et l'indépendance, pour pâles, maigres, languissants,

nure des

ont

la

marche

la

plupart

et la tour-

vieillards.

Les femmes courent après et les plaisirs tristes

;

l'argent, elles

aiment

le

elles sont intéressées, avares

se font saturniennes, et

un besoin d'harmonie

;

porte

les

à se blanchir le visage et à renier toute fraîcheur

jeu

elles

;

elles

affectent de porter les épaules hautes et rentrent la gorge

(signature de Vénus). Aussi, avec l'aide de Saturne,

on

découvre des mines d'or en Australie, en Californie, en Russie, partout.

Les sciences exactes, inspirées par Saturne, inventent

chaque jour de nouveaux perfectionnements mécaniques, de nouvelles machines; ques,

et,

c'est

le

règne des mathémati-

partant, des désillusions

;

c'est aussi le

temps

LES MYSTERES DE LÀ MAIN. du triomphe des mauvais

esprits

481

les tables parlent, les

:

murs correspondent par des coups sourds avec tômes,

les fan-

morts couvrent de dessins étranges

les

les

pa-

piers que leur tendent les vivants penchés sur la pierre

de leurs tombeaux. Saturne, en magie, préside à la corruption des plantes utiles, et le raisin et les

pommes de

terre sont attaqués

par des maladies inconnues. Partout, sur terre, c'est l'influence de Saturne qui do-

mine aujourd'hui, est triste

et,

il

ne faut pas

l'oublier,

Saturne

et fatal.

MÉLANGES DES ASTRES. Nous avons dit qu'un homme n'est jamais sous l'influence d'une seule planète. Cependant,

que nous venons d'indiquer

les signatures spéciales

se retrouvent parfois pres-

que toutes à un degré éminent, lorsque l'influence d'une planète principale est très -véhémente. cas,

chaque planète apporte son

effet,

leur mélange des modifications dont faire

une

tout autre

il

résulte de

sera facile de se

idée.

La chiromancie peut, sans

un thème de les classer

qu'il soit

même

des monts et

la

dominantes,

selon leur degré d'influence plus ou le

développement

forme des lignes qui

fera en cela ce

les couleurs

besoin de dresser

nativité, indiquer les planètes

moins grande, démontrée par

On

il

En et

que

de sa palette;

fait le s'il

relatif

les sillonnent.

peintre en

connaît les

mêlant

vertus de

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

482

chacune, il'calcule à l'avance ce que produira leur mé-

lange

:

la

chiromancie peut faire

même

le

travail et tirer

des conséquences d'après les mélanges des influences planétaires de

l'organisation

humaine. Toutefois .nous

croyons de notre devoir de donner

mélange des planètes

,

comme

le

ici

un spécimen du

comprenaient

an-

les

ciens astrologues.

SATURNE. L'union de Saturne et de Jupiter donne le teint blanc sans fraîcheur, les cheveux châtains, les yeux tirant sur le noir, les cheveux rares, les dents médiocrement

blanches. Elle

donne

aussi la douceur, la piété, la patience, la

philosophie, la gaieté douce sans éclat, l'aménité de caractère, le respect pour l'âge et la faiblesse.

Mais

si

de ces deux astres un est favorable et l'autre

mauvais, on ne saura profiter de rien, on manquera de perfection des sens, on se plaira dans les fantômes, on

recherchera

la

solitude

et le silence des églises,

mais

sans aimer personne, sans se faire d'amis; on aura des tristesses,

des besoins de pleurer, des ennuis inexplica-

bles; l'intelligence sera rude et l'on

manquera de

goût.

comme toujours, l'influence bonne ou mauvaise mêmes planètes sera marquée plutôt par l'expres-

Ici,

des

sion et la lourdeur des traits et des formes que par le

manque de fluence est

similitude des signatures;

comme un

portrait

la

mauvaise

in-

ressemblant en dés-

LES MYSTERES DE LA MAIN. agréable, dont la physionomie

En

fait

surtout

483

la différence.

général, les gens dont les yeux et la bouche ont

une expression

triste

ou

fatale

appartiennent aux pla-

nètes défavorables et sont menacés d'événements pénibles dans le courant de leur existence.

d'un

homme

«

:

il

a

figure malheureuse)),

Quand on

dit

une figure de prospérité ou une on ne se trompe guère. La

fraî-

cheur et l'aspect riant du matin annoncent une journée splendide;

paysage

nature assemble des nuages et rend

la

triste,

le

lorsque la grêle va tomber ou que l'ou-

ragan va mugir. L'union de Saturne et du Soleil donne une tôt la

grande que

petite,

un

taille

plu-

teint couleur de miel clair, de

corpulence, des yeux demi-grands, une barbe médio-

crement fournie, des cheveux châtains

tirant

sur le

jaune, longs, légèrement frisés. Le Soleil ajoute à toutes les planètes,

physiquement,

moralement,

L'esprit

les

de justice,

formes pleines et belles; la lucidité

dans

les vues,

la logique.

Mais

le Soleil

mauvais ôte l'ampleur du corps

et

rend

sujet à des chagrins et à des malheurs.

L'union heureuse de Saturne et de Mercure donne un

homme

avec teint pâle et foncé,

figure, le nez demi-longs, les liste,

yeux

chercheur de chroniques, de

le

front demi-long; la

allant au noir; causavieilles lois,

de médecine et de physique, avide de bles, gai. de

bonne pensée, d'un

faits

amateur

remarqua-

esprit agile, habile à

individualiser les choses, à les classer, à tirer des inductions,

jugeant et jouissant par

le

sens et la pensée, et

LES MYSTÈRES DE LÀ MAIN.

484

généralement heureux

même

les planètes sont

si

Tune

bonne, l'autre mauvaise.

Saturne donne l'objection, le

la différence,

le

système,

goût de l'étude patiente et consciencieuse.

Mercure donne

l'invention,

Ton appelle V esprit dans

la

spontanéité et ce que

monde.

le

Saturne et Mercure réunis sous un aspect très-favorable peuvent donner le génie qui, en aucun cas, ne

peut exister sans l'alliance de Mercure. Mais elles

si

les

planètes sont mauvaises l'une et l'autre,

donnent un

homme

perfide, parjure, colère, rancu-

nier, oppressé de l'esprit de discorde

,

détestant ses pa-

rents, méditant sans cesse de nouvelles ruses, trompeur

dans ses paroles et ses actions, haïssant

hommes, voleur,

porté à

la

la société

nécromancie,

des

infidèle et

malheureux lui-même. Saturne et Mercure réunis les caractères les plus

Saturne amasse

et

dangereux

le fluide

défavorables donnent :

ils

font les jettatori.

vénéneux, Mercure

le projette.

Saturne et Mercure mauvais jettent des influences tales

dont Vénus

ces

fatales

femmes

fait

d'amour. Aussi

voit

-on fréquemment des

pâles, maigres, vives (à figure grimaçante

née par Mercure), laides et

même

fa-

souvent, par sa réunion, des influen-

don-

du reste peu remarquables, parfois

vieilles, exciter

des passions inexplica-

bles pour tous, et d'une violence extrême.

L'union de Saturne avec Mars donne un dos un peu voûté, de l'obésité, une peau brune avec une nuance

de rouge, des taches sur

le visage,

des cheveux rares

LES MYSTERES DE LÀ MAIN.

485

cFu a noir peu foncé et ayant à leur extrémité reflet

un

léger

rouge.

Mars favorable ajoute aux qualités de Saturne ce ajoute à toutes les autres planètes l'énergie

en

fait

tempère

il

;

de

prudence

la

recherches, dans il

les

les

qu'il

l'ardeur, l'action,

:

la pusillanimité

des saturniens et

donne

l'énergie dans les

il

;

leur

études et le

moyen

d'en tirer parti

;

rend plus entreprenants, plus éloquents, plus sûrs

d'eux-mêmes. La réunion de ces deux deur, courage et prudence

;

elle fait les

astres, c'est

grands

Mais quand Mars est défavorable, alors les aptitudes

de l'étude

la

dans leur côté mauvais

il

il

,

lourdeur d'esprit, et ainsi

il

ar-

:

militaires.

exagère toutes

fait

de l'amour

donne aux

sa-

turniens l'agression, la rancune, la révolte ouverte, une

propension à se croire supérieur à tous, l'amour de dispute, le paradoxe, le besoin l'insolence,

la

tromperie,

la

d'ergoter, la grossièreté,

l'entêtement, et

surtout le

sans-gêne, l'effronterie et le cynisme. Si les

deux planètes sont l'une

elles font le voleur

méchant;

elles

veux rouges,

les

,

le

débauché,

donnent

aussi,

et l'autre mauvaises, le

nécromancien,

physiquement,

le

che-

les

yeux jaunes, une marque ou une tache

au pied gauche. L'union de Saturne et de Vénus donne un teint un peu olive,

des cheveux noirs, une figure ronde, des

mâ-

choires médiocres, de très-beaux yeux, plus grands que lorsque Saturne

domine presque

seul;

Te

nez moins

pointu, moins pincé; les lèvres moins sèches et le

ton plus arrondi.

men-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

486

L'union de ces planètes donne aussi, moralement,

goût des sciences occultes et de

chanté

la

soi-même, sie

pour

lette,

la

,

les

douceur,

la

logique, la domination sur

bonnes pensées

les

femmes,

le

la divination, la piété,

mais

;

porte à la jalou-

elle

elle éveille aussi le 'goût

de

la toi-

des ornements et des bijoux. En général, Vénus

mitigé toutes les planètes

perd avec

c'est l'opposé

:

elle sa malignité.

de Mars. Saturne

Ainsi les gens sous cette

double influence réussissent toujours. Si les planètes

hommes

sont en désaccord, les

sous leur influence sont

lascifs,

secrets des autres, dissimulés, trompeurs;

nés

curieux des

bavards,

ils

méprisent

la règle et ridiculisent le bien.

Si

Saturne est seul bon

pire encore

:

,

mépris du bien

et des

Vénus donnera

l'union avec

l'envie, l'égoïsme,

l'orgueil excessif,

gens honnêtes

,

et

le

l'excessive

débauche. Saturne avec

la

Lune donne un

teint de couleur blan-

che, mais d'une blancheur voilée, trouble, leuse, avec de faibles couleurs; cils,

de

la

il

comme

nébu-

donne de beaux sour-

des yeux noirs, la figure ronde, une taille au-dessus

moyenne,

la régularité

tions magiques,

si

des formes, de grandes intui-

ces deux astres sont favorables. Dans

le sens contraire, les

personnes nées sous ces influences

seront contrefaites, horribles, mal bâties et d'un aspect repoussant. Si Saturne

dans

la

maison de

la

(

astrologiquement parlant) est

Lune au moment où sa lumière

diminue, elle donne des cheveux rares, la vue faible et

rend sujet aux hydropisies, à

la goutte,

au mal caduc.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

487

JUPITER. L'union de Jupiter avec

de sa blancheur

;

le Soleil ôte

un peu marron, une

médiocre,

taille

parfois ce qu'on appelle

au teint un peu

donne une couleur

elle lui

un

trait

dans

donnent

Les deux astres réunis

les

olive

cheveux

ou

frisés et

l'œil.

bonheur,

le

la ri-

chesse et la gloirô,

L'union de Jupiter et de Mercure donne un teint un

peu foncé,

la face

demi-ronde, les mâchoires médiocres,

de beaux yeux d'un aspect noir. Un

aimera

les livres qui traitent

de sciences, de philosophie

au besoin versificateur; saura se conduire; son

il

;

homme

de ce type

de dialectique, de géométrie, il

sera amateur de poésie, et

sera doux, de

bon conseil

et

prompte,

il

intelligence sera

sera heureux et destiné à réussir dans la science médicale, et à arriver ainsi à la richesse et

pourra

même

aux honneurs

prendre place à l'Académie

;

il

;

il

sera en tout

honorable et honoré. Ces deux planètes en opposition donneront un

homme

bavard, ignorant, aimant à se vanter, grand prosélyte de toute idée fausse, se croyant infaillible avec une intelli-

gence très-bornée, bruyant, indocile, de mauvaises mœurs et sans volonté arrêtée.

L'union de Jupiter avec Mars donne une certaine rou-

geur à

la

peau, des yeux grands. La personne favorable-

ment influencée par Mars aura une tache au pied dans signe

le

droit;

cas contraire , une tache au pied gauche

manque rarement. Les deux

planètes

:

ce

sous une

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

488

bonne influence donnent l'audace, lutte et Firapétuosité à

propos dans

donne à Mars son bonheur habituel Jupiter sa bouillante énergie

que viennent de grands

les guerriers

faits,

;

la

sagesse dans la

le

combat. Jupiter

,

Mars donne à

et

c'est sous cette influence

heureux, nés pour accomplir

orgueilleux, confiants en eux-mêmes,

fa-

vorisés de la victoire, destructeurs, aimant la gloire, les

honneurs,

la

renommée. Mais

en désaccord,

elles

si

ces deux planètes sont

donnent l'insolence,

la

férocité,

l'impudeur, la révolte, la forfanterie, le faste, la dissipation, l'inconstance.

L'union de Jupiter avec

la

Lune donne un

teint blanc

avec quelques couleurs, des yeux beaux, mais dont

mat

grand que

l'un sera plus

l'autre; la face ronde,

une

sta-

ture médiocre. Sous ces influences, on excellera dans les sciences hydrauliques, et l'on sera honorable, placide et juste.

L'union de Jupiter avec Vénus donne de beaux che-

veux blonds, mais rares; une belle stature,

la

face demi-

ronde, de beaux yeux, une jolie figure, un caractère doux, sociable, simple, joyeux, sincère, aimant le plaisir.

homme et la

ainsi influencé

dépense

;

il

aimera

la lecture, la

Un

bonne chère

sera sociable, recherchera les gens d'un

caractère liant et facile, aimera Dieu, la justice, toutes les

choses d'intelligence, prendra plaisir à se parer et

sera dévoué à sa famille; Si

les

homme

planètes se

il

sera juste et bon.

contrarient,

elles

donneront un

ami du repos, mais aimant l'humanité;

miné de corps

et d'esprit, irascible

effé-

comme une femme,

à

LES MYSTERES

t>

F.

LA

kW

iMAIft.

caprices, adonné à la débauche, se plaisant dans

écoutant

des courtisanes,

méchants

et des bavards

volontiers

du

;

homme

société

la

propos

des

reste, n'ayant nul désir

nuire, et n'ayant besoin pour être tion d'un

les

bon que de

la

de

direc-

honnête.

SOLEIL. L'union du Soleil et de Mercure donne le teint couleur

de miel jaune,

la

barbe belle sans être épaisse ni longue, les

yeux de médiocre grandeur; tice, la

fermeté,

le

elle

donne

l'esprit

de jus-

coup d'œil pénétrant, l'amour de

science pour la science

,

dans l'explication

la clarté

,

la le

désir de se faire comprendre, l'éloquence vraie.

L'union heureuse du Soleil avec blanc animé, plus

mat

de beaux yeux tirant sur cils, la

moins

et

le

la

frais

Lune donne

le teint

que celui de Jupiter

;

marron foncé, de beaux sour-

face ronde.

L'union du Soleil avec reflet, le

bons sens

la

Lune donne

et l'imagination (la

L'union de Ténus avec

le Soleil

la

lumière et

cause et

le

l'effet).

donne une stature mé-

diocre mais élégante de formes, un teint mélangé de blanc, des cheveux épais et beaux, de beaux yeux. L'influence et de

Vénus

:

bonne donne la

les qualités réunies

tournure noble et gracieuse,

le

du

Soleil

commerce

aimable, la bienveillance, la justice, une certaine naïveté, le désir

de faire

plaisir.

Les femmes inspirées par ces deux astres attirent et

LES MYSTERES DE LA MAIN.

490

rayonnent sans chercher à se

faire voir,

car elles sont

simples, naturelles et aimantes.

Les gens intelligents et naïfs sont sous l'influence prîn cipale

du

Soleil et

de Vénus

Sterne, La Fontaine.

:

MERCURE. L'union de Mercure et de Vénus donne un teint coloré,

une

figure longue, le nez long et fin, le front élevé, les

yeux beaux sans être tout à

une

goût de toute chose belle, l'amour de

fait

donne

belle stature. Elle

la science,

noirs

la

des doigts longs,

la gaieté, la piété, la

le

douceur,

l'éloquence facile, touchante,

pleine d'âme, de cœur, celle qui Si les

,

science en musique,

fait

pleurer.

planètes sont en opposition, elles donnent peu

de tenue dans

le

discours, le

manque de

logique, la con-

tradiction de soi-même, le oui et le non, la défiance, l'in-

constance,

le

besoin de s'immiscer dans toutes les af-

faires, l'impuissance à

terminer quoi que ce

soit.

MARS. L'union de Mars avec entre

le

brun

le Soleil

donne un

teint mixte

et le rouge, très-légèrement coloré,

stature ordinaire, des cheveux châtain clair, des

une yeux

de médiocre grandeur. Si les

deux astres sont dans une conjonction heu-

reuse, Mars donnera l'ardeur, l'énergie, le

mouvement

LES MYSTERES DE dans

les

rance;

beaux-arts

;

il

donnera

le Soleil, la raison, la

L'union de Mars avec

MAIN.

LA.

491

la force et la

mesure,

Lune donne un

la

persévé-

la vérité.

teint blanc

légèrement coloré, de beaux sourcils, une figure ronde,

une

taille

avantageuse; Mars avec la Lune

fait les

bons

marins, les matelots intrépides, les chercheurs d'aventures en mer, les navigateurs célèbres

:

Christophe Co-

lomb, Lapeyrouse, Cook étaient sous la bonne influence de Mars et de

La marine

la

Lune.

composée d'hommes sous

militaire est

fluence de Mars

Lune; tous

et de la

les

l'in-

matelots ont

bas de la main remarquablement épais,

le

La mauvaise influence donne grands mangeurs,

les

les

les pirates, les corsaires,

grands buveurs,

les

imagina-

tions exaltées, les fous.

L'union de Mars avec Vénus donne un teint un peu

rouge avec un fond de blancheur, une stature médiocre,

une face un peu ronde,

les

yeux très-noirs, une figure

riante, de belles formes, le goût de la musique, de la

danse, des plaisirs sensuels, une jalousie excessive et

une grande ardeur amoureuse. Les deux planètes contraires donnent tous les défauts

de Mars et de Vénus. L'union de Mars avec Mercure donne la peau rougeâtre (parce que Mercure donne la peau jaune-pâle et Mars rouge, et

que

corps

le

jaune entre dans

svelte, la

la mobilité, fois

barbe

la

une conception

bredouillante

;

gamme des

tons rouges

belle, les lèvres et le

vive,

une parole rapide,

de l'incrédulité

,

),

le

nez fins; de

l'amour de

par-

la dis-

LES MYSTERES DE LÀ MAIN.

492

pute et de l'esprit

de

la rixe, l'orgueil, la saillies,

la

moquerie

persévérance, l'énergie, fine,

train, les révélations subites, les

le persiflage, l'en-

réponses spontanées.

LUNE. L'union de la Lune avec Mercure donne

le teint

mat mêlé de jaune un peu rouge, de beaux des yeux d'une couleur vague, noirs

;

elle

donne

blanc

sourcils,

plutôt gris foncé que

aussi l'esprit changeant, l'amour

tous les arts, l'intelligence capricieuse, prit, la finesse bienveillante. Elle

est favorable, la célébrité,

peut donner,

une grande

pour

la subtilité d'essi la

Lune

intuition dans les

sciences hermétiques, et le succès dans les entreprises. Si elle est

mauvaise, elle donne un caractère

de renommée,

vil,

peu

la paresse et la lourdeur.

L'union de la Lune et de Vénus donne un teint blanc

légèrement coloré, mais un peu mat; de beaux sourcils, des yeux noirs, la face ronde, la

romantiques, pour

les

suite de la curiosité

femmes,

taille belle, les

la facilité à se

amours

donner par

en amour, un certain dévouement.

L'union mauvaise donne des yeux inégaux et ce qu'on appelle

un

trait

dans

l'œil,

l'amour calculé,

le caprice,

l'imagination déréglée portant à essayer ce qui est excentrique,

le

besoin de chercher des émotions

amours étranges, dépravés.

dans des

LES MYSTÈRES DE LA MAIN,

493

MANIÈRE FACILE D'INTERPRÉTER LES DIFFÉRENTES SIGNATURES DES ASTRES.

Un homme grand nez,

aura,

par exemple,

un grand menton,

très-mobiles. C'est le type de

yeux creux,

les

Ce type peut être ainsi modifié

maigreur

:

figure longue,

un

très -vifs,

Mercure dominant.

Nez aquilin, menton bombé

Cheveux

la

:

:



noirs, épaules hautes,

Mars.

mâchoire

large, pâleur,

— Saturne.

Bout du nez gros, lèvres épaisses, surtout l'inférieure

:

— Yénus. Voici donc trois

planètes dont les influences secon-

daires doivent modifier l'influence principale de Mercure. Si le teint est

quera

prééminence absorbante de Mercure;

la

rouge,

couleur de miel et changeant,

il

indi-

s'il

est

prouvera l'influence toujours secondaire, mais

toutefois véhémente, de Mars;

s'il

sera modifié principalement par et frais,

il

est brun, pâle, le type

Saturne;

s'il

est blanc

par Vénus.

Le type de Mercure sera donc toujours dominant, mais il

faudra tenir plus ou moins compte des modifications

apportées à ce type par l'influence des autres planètes, influences plus ou moins grandes chez le

selon que les signatures des

même individu,

unes ou des autres seront

plus ou moins écrites.

INFLUENCE PARTICULIÈRE DES ASTRES SUR LES POPULATIONS DIVERSES. Il

est

évident que les astres,

outre l'influence 28

de

LES MYSTERES DE LA MAIN.

49i

l'heure de la naissance qui agit individuellement sur tous les êtres

de notre globe, ont encore des pays de prédi-

lection qui semblent en quelque sorte

tection immédiate, et c'est ainsi que le

sous leur pro-

Ton peut expliquer

caractère général des habitants de chaque contrée du

globe. Ainsi,

en Europe,

les Anglais frais et colorés sont

l'influence de Jupiter: ils

aiment

le faste, la

sous

sont, en effet, pleins d'orgueil,

ils

représentation, les hiérarchies, les

Saturne y joint l'industrie,

grands repas et

les orgies.

mécanique

goût de l'indépendance. La Lune en

et le

la

fait

des marins et des voyageurs par caprice; c'est l'influence

de

la

Lune

aussi qui leur

donne leur excentricité

gaieté fantasque qu'ils appellent

et cette

humour.

Les Français reçoivent de Mercure leur vivacité, leur esprit, leurs inventions spontanées, leur intelligence su-

périeure. Mars leur donne le goût de la guerre et du

vement, de

l'initiative et la

Les Allemands sont influencés par

donne une

la

Lune, qui leur

activité d'imagination allant jusqu'à l'idéal,

un amour du repos physique. le

mou-

hardiesse en amour.

Elle leur

donne

toutefois

goût des voyages, mais plutôt par désir de changer

de place que par vocation véritable. Elle lents,

flegmatiques,

les

rend aussi

grands mangeurs, grands buveurs

de bière (liqueur lunaire) et surtout, et cela est très-

remarquable, grands amateurs de Y harmonie musicale. Saturne y joint et

le

un penchant à

veau.

minutieux dans

la révolte qui

la science,

dans

ne dépasse pas

le

l'art,

cer-

LES MYSTERES DE LA MAIN. Les Italiens reçoivent

donne

les influences

goût de l'amour,

le

la

de Vénus, qui leur

bonne humeur,

lesse, et

surtout en musique la mélodie où

comme

les

ils

la gentil-

excellent,

Allemands excellent dans l'harmonie.

Soleil jette aussi

longtemps donné Nous avons

arts.

495

son influence sur la

dit

preuve dans

l'Italie

la

:

elle

Le

en a

littérature et les

que l'éducation corrige l'influence

des planètes; nous ajouterons qu'elle la pervertit aussi. Si

maintenant sous l'influence mauvaise de

l'Italie est

ses principaux astres,

reuses peut

lui

un concours de circonstances heu-

rendre ses qualités perdues. (Non pas peut-

être à la génération actuelle, mais à celle qui doit venir.

Nous en dirons autant de l'Espagne placée sous

)

l'in-

fluence du Soleil et de Vénus, modifiée par celle de Saturne, avec cette différence que nous pensons que les

grandes qualités de l'Espagne ont été longtemps empêchées ce

,

mais qu'elles subsistent toujours et tendent en

moment Il

chent pas tais

à reparaître.

est bien

entendu que ces grandes divisions n'empê-

les subdivisions

de provinces. Ainsi

reçoivent de préférence

un degré moins Mercure;

intense,

les Napolitains,

comme

les

les

Piémon-

les Français,

mais à

influences de Mars et de

gourmands

et paresseux,

les

influences de la Lune; les Romains, celles de Mars et de

Saturne;

les Vénitiens,

aimables et doux, celles de Vénus

et de la Lune, et ainsi de suite de tous les peuples

monde.

du

C'est toujours la grande question des nombres,

l'unité se subdivisant jusqu'à l'infini.

PORTRAITS

APPLICATION DU SYSTEME DES MAINS

ET DES SIGNATURES ASTRALES A QUELQUES-UNS DES HOMMES LES PLUS REMARQUABLES DE NOTRE ÉPOQUE.

C'est par des faits, et la vérité se

non par des

dissertations,

que

prouve. La chiromancie et la signature des

astres touchent trop au merveilleux

rions les faire accepter

comme

pour que nous espé-

des sciences certaines,

sans les appuyer d'exemples dont la justesse puisse être

facilement contrôlée.

Dans ce but, nous avons demandé

mes supérieurs connus de

tous,

du moins par leurs œuvres, qui

il

concours d'hom-

sinon personnellement, reflètent leur person-

Ce concours nous a été gracieusement accordé,

nalité.

et

le

devait l'être. Partout où se trouve

se trouve lustres,

un grand

en voyant notre désir d'être

utile, se

plaisamment prêtées à nos expériences. Nous cions

ici

talent,

une extrême bienveillance. Ces personnes

de tout notre cœur.

il-

sont com-

les

remer-

LES MYSTERES DE L\ MAIN.

407

ALEXANDRE DUMAS. Alexandre Dumas que nous

C'est naturellement par

devions commencer, d'abord parce que sa bonne amitié

pour nous nous enhardissait à complaisance qu'il refuse

lui

demander un acte de

ne refuse guère, ou plutôt un service

qu'il

encore moins, et aussi parce

qu'il

était

de

notre devoir de mettre en tête de nos portraits celui de

l'homme

le

plus extraordinaire, le plus singulier, le plus

étrange de notre époque; de l'homme qui, en se jouant, et

en quelque sorte

de trente années,

le rire

dont

verveuse,

l'imagination

intarissable,

a fait l'auteur

le plus brillant, le plus

nous

fallait

,

le

splendide, étincelante,

poëte

le

mouvement

et

comme un conteur comme un

d'entrain

surgit

comme une

bule,

sape, renverse le

quelque temps de

apparition lumineuse

là, sait

vieil

édifice

elle

enfant de

un beau jour, et,

sans préam-

classique, et, à

décombres du

à la légère,

Jupiter, le Soleil, Mercure, Mars, la

;

arabe, et

comme

de Monte-Christo.

montrent, dans égal

;

se dépêtrer des

du romantisme élevé par

le palais

plus attractif,

parler tout d'abord de ce grand charmeur,

Paris; de cette individualité étrange qui,

palais

du monde en-

miroitant que l'on puisse rêver.

attachant, par ses récits, plein de

pendant plus

a,

encore; de l'homme enfin

qui ne se fatigue pas

tier,

Il

sur les lèvres,

attiré sur lui l'attention

la

Lune

et Vénus, se

main de Dumas, à un degré presque

et c'est ce qui fait

que leur influence individuelle

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

408

très-véhémente, et ne trouvant nulle part d'influence secondaire, donne tout ce qu'elle peut donner sans inconvénient, puisqu'elle rencontre partout une force capable

de l'absorber ou de

la refléter

sans péril de désorganisa-

tion.

une balle de paume vole vigoureusement chassée

Ainsi

d'une raquette bien tendue à l'autre.

Sa planète dominante est Jupiter;

médiatement après. frais et le corps

la

Lune

C'est Jupiter qui lui

arrive im-

donne

le teint

presque blanc, très-blanc même,

eu

égard à son origine. Sa gaieté, son amour des réunions, sa gastronomie éclairée, sa science culinaire, sa réussite

immense, sa popularité, viennent de mots, brillants et profonds à la Jupiter et Mercure. La

un commencement

moue

Lune

lui

Jupiter.

fois, lui

Ses bons

sont inspirés par

donne sa grande

taille,

d'obésité, et ses lèvres avancées

auxquelles Vénus (très -puissante aussi chez

en

lui)

ajoute l'épaisseur charnue et un charme particulier de

bonté et de bonne humeur. Mars

lui

donne l'ampleur

des muscles et la largeur de la poitrine,

mais ne peut

rien sur son teint influencé par Jupiter, et en second lieu par

belles;

Vénus

Mercure

Le

Soleil

rend ses formes

Mercure une allure

libre et dégagée;

et la Lune.

reçoit de

il

fait aussi briller ses

yeux,

et leur

donne leur

vivacité perçante.

Jupiter le rend heureux dans ses entreprises et

corde

les

décorations, les

grands et des riches que

honneurs le Soleil

et

la

lui

ac-

faveur des

attire aussi sur lui.

Jupiter excuse et rend aimables, singuliers,

attrayants

LES MYSTERES DE LA MAIN. que

les caprices

par leur étrangeté,

499

lui inspire la

Lune.

Ses entreprises singulières, ses coups de tête, ses excen-

auxquels

tricités,

devoir lui nuire;

il

cède sans cesse, semblent toujours

mais l'influence de Jupiter survient et

un avantage de

fait ressortir

cela

même qui

semblait

me-

naçant. C'est toujours le nuage chargé de grêle qui se résout en pluie bienfaisante. Quoi qu'il fasse, toujours soutenu par sa

Dumas

plaît surtout

Dumas

est

planète heureuse et puissante.

parce qu'au rayonnement fascina-

teur de Jupiter se joint en lui la bienveillance de Vénus.

Il

est

franchement bon,

bonté intelligente res-

et la

plendit à l'égal de la gloire.

On

de voir

se fatigue

plus à sa portée quand

on

il

le

se

génie sublime; on se croit

montre mêlé d'enfantillage

:

se sent alors porté à l'aimer.

Jupiter,

quand

il

donne bien, donne

tout, qualités et

défauts, et, par conséquent, l'orgueil, qui est

un péché

sans doute, mais qui,

engendre

chez certains artistes,

les qualités principales.

L'orgueil l'en

de

Dumas

est

blâmer? Cet orgueil,

immense; mais qui pourrait

naïf,

comparé à

pocrite, n'est-il pas de l'humilité

Nous ne pousserons pas plus

modestie hy-

loin l'étude des signatures

planétaires, puisqu'elle se trouve

tée par les explications des

la

?

constamment complé-

monts de

la

main, et que

la

chiromancie est notre point de départ principal.

Résumons-nous en disant que cent

Dumas

cie,

la

à

si

les planètes influen-

un degré presque égal selon

phrénologie trouve en

lui

la

chiroman-

des résultats pareils.

LES MYSTÈRES DE LA MAIN,

500

La tête de Dumas

est

presque ronde, c'est-à-dire sans

bosses ni sinuosités.

Examen

des lignes dans les mains de

Les mains de

Dumas

Dumas.

sont étranges et semblent n'avoir

pas leurs pareilles. Larges, fortes et fines à la l'une et l'autre par

un

elles

sont partagées

comme

rameaux; sa ligne de cœur

arbre, de racines et de

aussi, riche

fois,

une ligne de chance chargée,

de branches, tient toute la main gauche et

envoie un puissant rameau vers Jupiter, où elle vient en

quelque sorte se joindre à l'anneau de Salomon, qui roule des épis autour de l'index. C'est aptitude supérieure aux

cisme,

s'il

un large

mont de

la

dans sa main et va se perdre

sillon

Lune, siège de l'imagination. Jupiter,

mont de

l'ambition, devient

mont de

l'orgueil, et

développement

bonheur

signe certain d'une

voulait s'y adonner. Sa ligne de tête, très-lon-

gue', creuse

sur le

le

sciences occultes et au mysti-

le

il

ici,

par son importance,

le

enveloppe et absorbe dans son

mont de Saturne;

et toute la fatalité

de sa

vie, si



serait tout le

deux autres puis-

sances ne venaient balancer et dominer l'orgueil 1.

le

Cette ligne de tète, par sa longueur, annoncerait

amour de

:

ces

l'argent;

mais comme elle descend brusquement vers la Lune, elle signifie besoin d'argent pour satisfaire les caprices de son imagination, ou amour de l'argent subordonné aux caprices. Et de là

Dumas donnera

:

prodigalité.

plutôt cinq cents francs en bons sur ses libraires que cin-

quante francs d'argent comptant, à moins qu'on ne s'adresse à son cœur, qu'on ne

le

touche réellement, alors, subjugué par l'influence de Vénus,

donnera tout, argent comptant

et billets.

il

LES MYSTÈRES DE

MAIN.

LA.

puissances sont l'amour et l'imagination

501

l'imagination,

;

surtout dans la main gauche, tient presque la moitié de la

main,

et envahirait

mont de Vénus

tout le bas de la

paume

qui vient à sa rencontre;

monstrueux se heurtent,

se pressent,

sans le

et ces organes

comme deux

géants

qui se poussent et restent immobiles serrés l'un contre l'autre,

parce que

les forces sont égales. Orgueil,

nation, amour, là sont les

verve de Dumas.

imagi-

sources de la sève et de la

Sa ligne de vie suit l'immense contour

du mont de Vénus, trace un glorieux existence interminable,

sillon, signe

d'une

au bas du triangle

vient,

1 ,

s'unir à la saturnienne, et retourne, en suivant la rascette, jusqu'au revers

En

de

la

main.

quittant la ligne de vie avec laquelle elle est con-

fondue d'abord,

la

saturnienne jette une branche vers

Mercure, qui serait monstrueux isolé main, et

lui

donne à

sur une

autre

la fois l'éloquence, l'adresse jusqu'à

ce qui doit amener les occasions de for-

la ruse, tout

tune. Dans la main gauche, la ligne du Soleil prend sur le

mont

la

forme imparfaite d'un caducée

;

un peu mieux

formée, elle donnerait la haute célébrité, la capacité sans égale dans les sciences sérieuses, la chimie, les

thématiques, l'histoire; Et,

dans

la ligne

la

main

droite, cette

de chance, promet à

des grands. Arrivée au le

mont de Mercure,

i,

3Iain droite,

ma-

en est restée au roman.

elle

même

ligne, partant de

la fois la gloire et la

mont du

faveur

Soleil, déjà pressée

elle éclate et s'élève

par

en flamboyant

;

il

LES MYSTERES DE LA MAIN.

502

saura tout,

il

brillera

en tout,

il

essaiera de tout ce qui

une seule branche ne

est science et art;

lui suffirait pas.

Et où écoulerait-il les effluves de cette imagination surabon-

dante qui envoie sans cesse à aliments,

comme

le

feu au Vésuve? Et, aussi, cette imagination

:

la

de nouveaux

la célébrité

feu central envoie

comme

voyez

ligne de

des torrents de

tête,

tout favorise

nous l'avons vu,

vient rapidement s'y précipiter, et la ligne de

cœur

s'y

rattache par le sillon qui la traverse en montant de la

Lune

à Mercure; et ce n'est

pas tout, elle, est encore

favorisée, nourrie par ses doigts pointus et

lisses qui lui

apportent des inspirations

absorbe par-

tout,

au dehors, dans

la nature,

idées par

dans la

le

dont

qu'il

l'air

ambiant, dans

cerveau des autres, dont

11

brille,

il

ravit les

il

étonne,

qui se trouve dans son

éteint tout ce

moins

dans

puissance électrique du fluide qui rayonne

et absorbe tour à tour. il

qu'il puise, qu'il

le ciel,

ne se trouve avec

la résistance,

il

séduit, et

voisinage, à

les puissants et les forts,

en redoublant ses forces,

de nouvelles étincelles,

comme

l'épée lorsqu'elle frappe

le fer.

fait jaillir

les éclairs jaillissent

de

Attendez, ce n'est pas tout encore.

Comme pouce

il

faut que l'imagination

domine toujours, son

est court et nourrit sans cesse la folle

du

logis

de

ses incertitudes, de ses extases, de ses désespoirs, de ses

élans de joie merveilleux

amant habile qui

sait

;

il

en agit avec

elle

comme un

conserver une maîtresse en l'occu-

pant, en l'intéressant sans cesse par les bizarreries du caprice.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

paume

Ses doigts sont aussi longs que sa fois la

synthèse et l'analyse. En examinant

logique l'emporte sur .Mais

que peut

nœud

Le

la

de l'indépendance,

la

non pas

coup

et

le

lai

donnera

il

goût

le

doute. Quant à la cau-

Chez Dumas,

sera dévorée réflexion

la

est

trouverait toujours vite et juste à

mais au moment où

sur.

la

bien aussi marqué sans

aussi d'ordinaire, elle

par L'iropressionnabilité,

une spontanéité,

est

philosophique

et

apporte

salité qu'il

pouce,

logique sur une pareille imagination?

nœud

le

c'est à la

;

le

volonté.

philosophique

doute: mais

503



l'esprit interroge et

la

logique va répondre, l'imagination a déjà parlé; et Du-

mas De

reste persuadé que c'est la raison qui lui a répondu.



tant d'actions bizarres. Ce qu'il aura rêvé,

l'avoir fait foi.

ht

:

est

il

le

il

jurera

heureux

de ses lecteurs,

en

qu'il

rire

franc,

si

frémir ses lèvres pendant

et

il

soit ainsi

qu'il attache, qu'il

comnfanique ce bon

dans son cœur,

le faut,

s'il

amuse, si

quence

pour et

le plaisir

auxquels

il

qu'il écrit, et qu'il

va chercher

dans son inépuisable bienveillance! La

monte jusqu'à et

croira

bonne

gai, si vrai, qui fait

ligne qui traverse la troisième phalange laire et

il

sera de

seconde,

la

du doigt auricu-

annonce son

élo-

son habileté à tirer d'un sujet quelconque un

parti merveilleux. C'est aussi,

si

l'on veut,

une

facilité

de description. L'amitié, l'amour, obtiendront tout de

ne faut rien exiger de

mense dans vons

ses

dit, fait

lui,

car

deux mains,

déborder

la

et

le

Dumas; mais

mont de Mars

dans

la droite,

paume au-dessous de

il

est

im-

nous

l'a-

la ligne

504

LES MYSTERES DE LA MAIN.

de cœur. Et

le

mont de Mars, maté par

sa bienveillance,

tout en lui donnant une résignation à toute épreuve caractérisée par les quatre mots de sa devise,

Deus dabit (Dieu a donné, Dieu donnera), aussi

Deus dédit, lui inspire

une force de résistance invincible contre tout ce

qui n'est pas dans ses goûts ou ses convictions. C'est

Mars qui donne

gie à ses

œuvres;

qu'elles fascinent

le

mouvement, Faction,

c'est lui qui fait qu'elles ;

c'est lui qui

lui

l'éner-

entraînent,

donne cet enthou-

siasme dont Mercure vient parer son éloquence. Mars, chez Dumas, donne de

la

sève à son imagination, à son

amour, à son ambition.

Dumas, sans mont de Mars aurait été un homme remarquable, brillant, heureux; Mars en a

Le nœud d'ordre

est absent; et

rait peut-être à sa place

Tordre, avec un

elle est,

une

forte terre

la

Lune

aussi

;

mais

puissant et des

un obstacle à l'harmonie de son

paume

comme

un génie.

une dépression légère

mont de

doigts pointus, serait ganisation. Sa

fait

un observateur trouve-

or-

n'est ni trop dure, ni trop molle;

l'a dit

le

remuée par

docteur Carus, semblable à la bêche.

Trop

d'activité

phy-

sique nuirait à son activité morale, et diminuerait de

beaucoup sa lait

en

permis Aussi

faire qu'il

susceptibilité sensitive.

un type en

Dumas

parfait dans

La nature, qui vouson genre, n'a pas

fût ainsi. est-il

devenu un des hommes

gulièrement remarquables de notre époque, PAS LE PLUS REMARQUABLE

les plus sins'il

n'en est

LES MYSTERES DE

JM4IN.

LA:

505

DE LAMARTINE. M. de Lamartine est né sous l'influence de Vénus et

de Mercure, puis de Mars et de Jupiter. Celles

Vénus

et

qui l'impressionnent le plus, à

coup

sûr,

sont

Mercure.

M. de Lamartine a tenu de Vénus

le

teint frais et

dans sa jeunesse,

si

nous sommes

blanc

qu'il possédait

bien informé, et maintenant modifié par les influences

de Mercure, lia conservé de Vénus son affabilité,

sa

bonté à toute épreuve, ses charmantes manières. Jupiter lui inspire

Mars tête

lui

son goût pour

donne

le

la

représentation et le faste;

nez aquilin,

haute, de la prestance,

large;

le

menton accentué,

Mercure, en allongeant ses

largement toutes

les

la

relativement

la poitrine

traits,

lui

donne

propriétés dues à son influence

l'à-propos, l'éloquence extrême,

le

administrative, l'amour des affaires,

goût de

:

science

la

l'adresse excessive

et des intuitions secrètes et spontanées

qui tiennent de

la divination.

Mercure

lui

indique ce qu'il faut dire et

portun pour dire

;

éblouit, magnétise, fait

amène

la

le

feu,

conviction

;

temps op-

l'ardeur qui

c'est

Mars qui

que sa parole enlève, entraîne. De temps en temps,

l'influence de le

Mars y ajoute

le

Vénus reparaît

et fait valoir l'énergie

par

contraste de la tendresse.

Mous avons éprouvé, miner

les

lorsqu'il

nous a été permis d'exa-

mains d'un de nos plus grands poètes, un mo29

LÈS MYSTERES DE LA MAIN.

5G6

ment d'embarras que nous n'avons pas cherché muler,

pour

et,

première

la

à dissi-

depuis que nous nous

fois

occupons de chiromancie, nous nous sommes demandé cette science qui ne

si

nous a jamais trompé

n'était pas

une longue erreur. Nous nous attendions à

de

la

Lune énorme

brusquement vers

et rayé,

la

voir

des

un pouce court, un mont

doigts pointus et très-lisses,

une ligne de

Lune, tous

les signes

tombant

tête

de

la poésie;

nous l'aurions parié, nous l'aurions juré presque, voilà

et

que nous trouvons des mains belles, élégantes,

mais à doigts mixtes ou légèrement carrés, un

nœud

d'or-

dre assez marqué pour indiquer le goût des affaires posi-

presque

tives, c'est-à-dire

l'instinct

mais,

comme pour nous

commerce. La

du

mont de Mercure développé

ligne de tète est longue, le

prouver

qu'il n'inspire

;

pas seu-

lement l'éloquence, nous y voyons gravé Yaleph des Hébreux,

le

signe du bateleur, de l'adresse excessive dans

les relations ordinaires

Comme nous

vérité avant tout,

nous avons

de

la vie.

avons pris pour but

dit à

nous avons

fait

la

recherche de

notre

M. de Lamartine, avec

meâ le

désespoir, ce que nous lisions dans sa main. à sourire et nous a répondu «

la

culpà, et

courage du îl

s'est

mis

:

Je croyais avoir affaire, je vous l'avoue, à quelque

personnage bien mystique, bien nébuleux, et je m'attendais à ce que, jugeant de

vous

alliez

me

ma

personne par mes œuvres,

trouver toutes les qualités du poète; mais

cette fois, je le confesse, c'est à

ous avez lu dans

ma main

moi

d'être étonné: ce

est juste

que

en tous points; j'a

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. fait

me sentais de la facilité pour comme un besoin pour moi.

des vers parce que je

écrire, parce

que

c'était

ma

jamais été

507

Mais

là n'a

mes

idées ont été toujours tournées vers les affaires, la

vocation véritable, et toutes

politique, et surtout l'administration. »

Tandis que M. de Lamartine nous parlait, nous nous sentions

comme

anéanti en songeant à cette puissance

de génie qui prend, en jouant, une des premières places dans

le

monde

littéraire et s'avise d'être

sublime en ma-

nière de passe-temps.

Malgré l'estime que nous portons a un

nous aurions douté, à coup

sûr,

si la

grand homme

si

chiromancie

et la

chirognomonie ne nous avaient donné des preuves

ir-

récusables à notre point de vue.

Nous étions épouvanté d'avoir rencontré

juste, et,

si

il

faut bien le dire, sans nous en douter.

Alors nous avons cherché le secret de cette tendresse,

de ces élans, de ces enthousiasmes dont sont remplis d'aussi

vert

beaux vers, et

voici ce

que nous avons décou-

:

Tout

homme

supérieur a une passion qui

ranime; souvent sions, et

même

il

nous irons plus

guide et

le

en a plusieurs, car

loin,

les

vices

les pas-

ne sont qu'un

excès de sève et de verve, une surabondance de richesses qui

nous enivre

comme

toute richesse enivre, et

nous conduit à notre perte par nous leur besoin d'action ter la

machine

si

elle

;

le

c'est la

désordre qu'excite en

vapeur qui

ne peut soulever

fait écla-

le piston.

che -ses doivent être forcément répandues;

là,

Ces

ri-

pas cl'ava-

LES MYSTERES DE LA MAÎN.

508

rice possible;

choisir entre

même

il

le

faut,

faut absolument; c'est à

le

il

l'ortie et les

palmes du triomphe, souvent

entre la couronne et le gibet. Les gens nuls sont

généralement apathiques. Rien n'est plus chaste que l'eunuque. Mais lorsqu'un

homme, animé, combattu par

des passions violentes, les domine, les subjugue et les dé-

chaîne à son gré pour arriver plus splendidement à son but,

comme

les

vainqueurs de

chevaux pour arriver plus cet

homme

est

Grèce fouettaient leurs

la

vite à la victoire, alors, alors

vraiment supérieur

et tous doivent se

courber devant

;

est l'élu

il

de Dieu,

Ne cherchez pas

lui.

un grand homme sans passions, vous n'en trouveriez pas un

seul.

C'est ce

que ne veulent pas comprendre

les

esprits

médiocres, qui, s'obstinant à mesurer à leur petite

taille

géants de l'espèce humaine, leur reprochent amère-

les

ment des défauts qui ne sont après tout qu'une conséquence ou une nécessité de nature.

Un grand

peu du limon apporté par ter

la

noble véhémence de leur

fleuve peut rouler sur ses bords les torrents qui

une nouvelle puissance à

ses

eaux

puisqu'il fait la richesse et l'orgueil

;

un

viennent ajou-

mais qu'importe,

du pays

qu'il par-

court! «

Vous êtes écrasé par vos

vices, » disait à Socrate le

physionomiste Zopiras. «

Vous avez raison,

et cela devait être,

Socrate; mais je les dompte. Et Socrate est resté la vertu.

comme

lui

répondait

»

le

type de la sagesse et de

LES MYSTERES DE LA MAIN. M. de Lamartine possède l'organisation disons-le, la plus

ligne de rigine

cœur

comme

amoureuse que

509

la plus

aimante,

l'on puisse imaginer. Sa

traverse toute la main, et elle est, à

l'o-

à la fin, enrichie d'une multitude de bran-

ches.

comme

Le mont de Vénus n'a rien d'extraordinaire mension, mais

il

di-

est couvert de grilles.

Et l'on voit dans ses mains l'anneau de Vénus brisé. Ainsi, toutes les puissances de la volupté viennent ru-

gir

pour entraîner sa raison; mais

ennoblit tous ses élans, sions suprêmes,

immense pour

il

fait

et,

du cœur

la richesse

de ces débordements de pas-

une tendresse exquise, un amour

tout ce qui est grand, pour tout ce qui

est noble, tout ce qui est

beau

;

son cœur est

le

creuset

où la matière vient se convertir en or; son imagination, excitée par l'appétit des plaisirs, les

sur la terre,

dans

et,

trouve trop froids

sur les ailes de l'extase, va les chercher

le ciel.

Et alors, dans les tourments de sa lutte sainte, mit,

il

il

soupire. Ses accents, adressés aux cieux, en

pruntent

le

gé-

em-

langage et l'harmonie.

Mais lorsque l'accès est passé, lorsqu'il a dépensé sa sève dans les ardentes aspirations de son enthousiasme, il

devient

l'homme sérieux, l'homme ferme

et

clair-

voyant.

Nous n'avons pas à dépeignons

tel

qu'il

le

juger ou à

le

défendre

nous apparaît à nous

et tel

science que nous étudions nous l'indique.

admiré son courage, son éloquence; nous

;

nous

le

que

la

Nous avons

lui

savons gré

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

510

des épreuves qu'il a supportées dans des temps difficiles;

nous

sommes reconnaissant du fond du cœur,

lui

nous semble,

homme

à nous,

naïf,

que

le

et

il

pays devrait

Fêtre aussi.

Au

reste, le sang-froid et le

courage civique de M. de

Lamartine sont indiqués très-clairement dans sa main par

la

puissance et

calme du mont de Mars.

le

a la

11

conscience de son mérite. Jupiter est développé sans doute, mais sans excès, et

ne va pas jusqu'à l'ambition

il

excessive.

M. de Lamartine en

Une

étoile sur Jupiter

laquelle

sur le

il

est

parvenu

même mont

doit pas durer et

Une

preuve.

annonce

la position

inespérée à

mais deux barres transversales

viennent dire que cette position ne

amènera de rudes épreuves.

et va droit à

Mercure

;

c'est,

on

l'a

du

déjà

nombreuses occasions de fortune.

La saturnienne la

;

la

ligne part de la ligne de vie, par conséquent

mont de Vénus, vu, de

adonné

(ligne de chance) part de

Vénus

et

de

Lune, basée, par conséquent, sur l'amour et l'imagi-

nation

;

elle vient se

la plaine

réunir en une seule branche dans

de Mars, se lève droite,

lutte, et se brise plus tard

suivent en montant toujours;

perdue,

une fortune

triomphante dans

c'est

brisée, mais

une haute position se renouvelant

intervalles et

pour

nienne de

main gauche prend, sur

la

ainsi dire

forme de pyramide qui vant au sommet.

est

la

en plusieurs tronçons qui se

par

par secousses. La saturle

mont, une

sillonnée, entravée en arri-

LES MYSTERES DE LA MAIN. C'est toujours

contact de

Dans

une grande destinée consacrée par

mont du

droite, le

Soleil est creusé

deux grandes lignes qui s'élèvent parallèlement quent de grandes aspirations

mondes du

Une

perdu son

d'elles a

Dans

deux;

Soleil

:

si

par

et indi-

troisième est rompue.

elles étaient

complètes,

gloire, réputation, richesse.

effet.

main gauche,

la

mont du

sur le

Soleil

la

;

Ces trois lignes signifieraient, les trois

le

la foudre.

main

la

511

trois lignes parallèles se lèvent

une barre en travers en brise

;

troisième en est atteinte sans être coupée.

la

nous démontre

Ceci

mais dont

clairement

sa richesse et attaqué

atteint clans

la gloire

dans l'autre main

de Lamartine

M.

clans sa réputation,

ne peut être entamée

la ligne

;

et,

comme

de réputation reste intacte,

nous croyons pouvoir dire avec certitude que sa gloire et sa réputation resteront toujours.

En continuant notre inspection sous chirognomonique, tôt la

la

dimension de

le

point de vue

première phalange du pouce a plula

résistance que celle de la domi-

nation, et cette résistance est

augmentée par sa largeur,

qui dénote un parti pris ferme, allant au besoin jusqu'à

l'entêtement.

Nous nous trompons peut-être, mais nous ne trouvons pas chez

AJ.

religion

la

;

de Lamartine une

foi

aveugle en matière de

sienne doit être toute d'amour, mais sa

lo-

gique (deuxième phalange du ponce) et sa causalité surtout

(nœud philosophique), ne doivent pas

d'aller plus loin.

lui

permettre

512

ï

11

ES

MYSTERES DK LA MAIN.

a les doigts longs, ce qui lui

Aussi

criptions. dire, le

Ces doigts longs peuvent,

conduire parfois à

gueil. Cette

l'esprit

de

détail.

minutie

lui

on le

reçoit de Mercure,

puisqu'il faut tout

mais jamais à

la vanité,

l'or-

donnerait aussi l'esprit des affai-

res au plus haut degré, car son

et

donne

admirable dans ses paraphrases et ses des-

est-il

sait déjà,

tact est

immense,

et

il

une admirable éloquence

une merveilleuse perspicacité qui pourrait facilement Mais

arriver jusqu'à la ruse la plus intelligente.

trouve, stacle

moment, arrêté par

à chaque

il

se

même

ob-

ornée de

l'an-

le

:

Son cœur! Sa main,

comme

neau de Salomon; tes

s'il

S'il

la

est

Plusieurs vers, dans ses

le laissent assez voir.

faut dire entièrement notre pensée, nous croyons

main de ce grand poëte

nesse la forme doigts

il

Dumas,

eût été roi dans les sciences occul-

eût voulu s'en occuper.

Méditations,

que

celle de M.

n'a pas eu dans sa jeu-

qu'elle a maintenant

effilés et très-lisses.

;

elle a

dû avoir des

L'âge, la position, les circon-

stances ont exercé chez M. de Lamartine des qualités qu'il avait sans doute,

condaires, et dont

il

mais qui n'étaient chez

lui

que

se-

a fait des qualités principales par la

supériorité de son génie.

Ses goûts ont changé, et ses mains ont nécessairement

dû se modifier

En résumé,

aussi.

sa

main réunit au plus mâle courage une

organisation tenant à celle de la

femme par

la tendresse et la plus exquise sensibilité.

la finesse,

LES MYSTERES DE LA MAIN, une bien riche

C'est

513

admirable nature.

et bien

EMILE AUGIER. Les planètes principales de M. Emile Augier sont Vénus, Jupiter et Mars.

Les premières frais, et les

donnant

la

donnent, réunies,

lui

le teint

barbe

belle, ôte à sa

chevelure

aurait donné Vénus

;

aux honneurs,

rend apte à goûter

et le

Vénus

mable

et très-disposé à aimer;

lité,

Tâme, donne,

large, et,

le favorise à sa

le

charme,

le

nez

le

conduit sen-

rendant

donne

elle lui

les qualités

physiquement^

le

les plaisirs

manière en

lui

luxe que lui

le

Jupiter le fait réussir,

suels;

lui

blanc et

formes un peu rondes. Jupiter, tout en

ai-

la sensibi-

sympathiques. Mars aquilin,

moralement, non pas précisément

la poitrine

l'instinct

de

l'attaque, puisqu'il est mitigé par l'influence de Vénus,

mais au moins l'indignation de tout ce qui le

courage d'attaquer en face

les vices

est égoïste et

de son temps. Sa

critique, sans être acre, puisqu'elle n'est jamais personnelle, est

énergique et pleine d'une chaleureuse indigna-

tion; son fouet, frappant sur les masses, atteint et brûle

bien des personnalités, et élève contre

douleur et de rage dont

que

il

lui

des cris de

s'inquiète peu, parce qu'il sait

châtiment est juste.

le

La main de M. Emile Augier

est de la simplicité la plus

grande.

Sa main est mixte,

forme

et l'idée

!

la véritable

Ses doigts, de

la

main de

même

l'artiste

:

longueur que 29.

la la

LES MYSTERES DE LA MAIN.

514

paume,

lui

donnent, on Ta déjà vu,

c'est-à-dire

lyse,

synthèse et l'ana-

la

raison et la justesse d'esprit. Sa

la

paume

est demi-molle, c'est-à-dire qu'elle le

goûter

les plaisirs

resse

elle est,

;

la

pa-

en outre, favorable aux travaux d'imagi-

Le nœud d'ordre

nation.

rend apte à

du repos sans être esclave de

1

n'existe pas chez

lui; aussi,

pas de calculs matériels et une sainte horreur des chifSes doigts lisses lui donnent l'inspiration instanta-

fres.

née.

Il

ne cherche ses combinaisons que dans sa causaqui,

lité*,

très-marquée,

donne

lui

recherche des

la

Comme

causes, et aussi le doute et l'indépendance.

hommes

tous les

supérieurs

(et

chez

ce signe s'est représenté

et se représentera fatalement à

chaque portrait), toute

sa science, toute son éloquence, toute

sa

perspicacité,

tout Mercure enfin est porté du côté de l'art; l'argent ne vient chez lui qu'en seconde

l'emporte de beaucoup sur

court

3

ligne.

Sa

sa volonté

forte logique

car son pouce

;

le laisse indécis, irrésolu, plutôt plus

dominé qu'à commander lui-même;

il

lui

apte à être

donne des

joies, des espérances, et lui jetterait aussi des

gements, des désespoirs, sant et calme,

si

si le

l'imagination

mont de Mars 4

n'était pas

découra-

n'était puis-

calme

et puis-

sante.

Toute cette partie de sérénité invincible,

\. 2.

une

Deuxième phalange des

Nœud

main, sans rides, annonce une

la

placidité,

doigts.

philosophique.

3.

Première phalange du pouce.

4.

Mont de

la

Lune

fort et sans rides.

un courage de

résis-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

515

tance immense et une immense résignation. Ijne seule chose, une seule peut l'émouvoir

toute la main

:

l'amour, qui domine

comme mont de Vénus

et sillonne toute la

paume comme

ligne de

nombreuses.

a besoin d'aimer et d'être aimé; c'est là

11

cœur enrichie par des branches

toute sa vie. Aussi, dans ses œuvres, les qualités de tendresse remporteront-elles sur les qualités furieuses que l'on Il

confond assez souvent avec l'énergie. parce que Vé-

sera, surtout, pur, correct, aimable,

nus, c'est l'amour de la forme lorsqu'elle

par

la ligne

du

Soleil

;

et la ligne

du

secondée

est

promet

Soleil lui

la

célébrité.

Sa ligne de

tête,

chargée de rameaux qui témoignent

sève de son intelligence, se penche doucement vers

de

la

la

Lune, l'imagination, où

elle va puiser ses richesses.

Ses doigts, assez gonflés à la troisième phalange, en

harmonie avec

les instincts

dent apte à apprécier

donnés par Jupiter,

Sa saturnienne s'arrête à

la ligne

bonheur arrêté par une erreur, un «

sa

le ren-

les plaisirs sensuels.

Ce sont mes pièces tombées,

»

de tête

;

c'est

un

faux, calcul.

me

dit M.

Augier avec

charmante bonhomie. C'est possible

;

mais ce sont

les pièces applaudies qui

font reprendre plus haut cette alors jusqu'au

même

ligne qui s'élève

médius sans interruption.

L'ambition a peu d'empire sur

le poète.

que planète dominante, est calme et sans Aussi trouverons-nous,

grand talent basé sur

le

Jupiter, bien

rides.

en nous résumant, avec un

cœur, un calme inaltérable, une

LES MYSTERES DE LA MAIN.

516

bonté parfaite, une intelligence supérieure et une admirable modestie.

MAQUET. Porta, et Carus après lui, basent Fart de la connaissance

des

hommes

sur la ressemblance avec

tel

ou

tel

animal.

Les conséquences de cette similitude établissent entre tous les êtres une harmonie d'instincts dont les

hommes

peuvent, en vertu de leur organisation supérieure, faire des qualités du premier monde.

Sans discuter

les

avancées

preuves

par

ces

deux

maîtres es sciences, nous admettrons la vérité de leur

système puisqu'il repose sur

la

simplicité qui régit la nature.

Nous l'appliquerons aujour-

d'hui

même

grande

loi

d'unité et de

à l'étude que nous voulons faire sur M.

quet, collaborateur de

Dumas,

et l'un

Ma-

de nos illustres

littérateurs.

Toute personne qui voit M. Maquetpour est frappée

la

première fois

du type énergique que présente sa physiono-

mie. Ses cheveux châtain clair rejetés en arrière, on-

doyants plutôt que bouclés, plantés sur son vaste front

comme dont

les

l'est

une

crinière, son nez large à la racine et

narines sont puissantes, la forme de ses yeux,

l'expression de son regard et de sa bouche, tous ses traits

enfin lui donnent une ressemblance remarquable avec le lion,

de toute antiquité consacré au Soleil par

les astro-

logues et les kabbalistes.

M. Maquet tient des instincts du

lion, illuminés

par

l'exercice continuel de son intelligence, la générosité,

la noblesse

LES MYSTERES DE LA MAIN.

517

de caractère,

un

la

fierté,

attachement véritable pour ceux

la délicatesse,

qu'il

estime ou qu'il

aime, une impétuosité naturelle modérée par la droiture.

M. Maquet a donc pour astre dominant l'indiquent l'annulaire spatule et le

développé. Mais le Soleil,

en

lui

le Soleil,

comme

mont d'Apollon

très-

donnant des qualités

supérieures, ne lui a pas donné en entier le bonheur

hors ligne qu'il accorde (mais rarement) à ses favoris; le Soleil lui

donne

le

goût des

des chevaux, du luxe, de l'apparat, mais

que par intervalles soit

choses belles,

arts, des il

la réussite brillante, et

ne il

lui

accorde

veut qu'elle

conquise par un travail énergique, une lutte inces-

pour cette

sante, et c'est

lutte indiquée

dans

les

mains

par des lignes solaires qui sillonnent, en plusieurs fragments,

le

monticule de l'annulaire,

qualités viriles,

l'amour de

qu'il lui a

la justice et le

donné

ses

sens droit.

M. Maquet doit réussir, mais par secousses

et

en em-

ployant toujours de nouveaux efforts. L'influence du Soleil, en outre, est combattue chez lui

par celle de

roman

la

Lune

les qualités

(l'imagination), qui porte \evs le

de vérité et de bon sens que

apporte l'influence solaire

;

M. Maquet. Une ligne part du planète, et s'élève jusqu'au la plaine et le

la

lui

Lune promet davantage à

bas.

du mont consacré à cette

mont de Mercure en côtoyant

mont de Mars;

c'est réussite

ou gain donné

par l'imagination. Voici pourquoi M. Maquet

au

lieu d'un historien

Jupiter, qui

lui fait

fait

un romancier célèbre

de première ligne.

aimer

le

faste, lui a fait choisir

.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

518

aussi d'instinct la carrière et par laquelle

Le

Soleil,

il

Lune

la



devait le

il

mieux

réussir

devait arriver plus vite à la fortune.

donc tout

Jupiter l'influencent

et

d'abord; puis ensuite arrivent, mais plus secondaires,

de Vénus, de Mars, puis de Saturne, qui

les influences

est utile

et

àM.Maquet sans

en dernier,

Le

Soleil

gueur que

à

lui être

donne à M. Maquet paume,

la

précisément favorable,

un degré moindre,

c'est

celle de Mercure.

les doigts

de

même

la

lon-

bon sens, manière de voir

juste et sage; cette disposition est augmentée par la

gnature de Saturne qui détails) et les

lui

donne

nœuds philosophiques

1

la

main longue

etd'ordre matériel 2

donc bon sens secondé, corroboré par

c'est

si-

(les

M. Maquet eût été éminemment apte à toutes

;

le calcul.

les sciences

exactes, à toutes les études philosophiques, aux conceptions les plus sérieuses de l'esprit humain, distrait

par l'influence de

puissante que

soit

la

s'il

n'eût été

Lune. Toutefois, quelque

son imagination,

il

conserve, par

l'influence militante des astres, assez de force

pour

retenir et l'empêcher d'aller jusqu'au vagabondage.

la

On

peut en juger d'après ses œuvres dramatiques, qui sont toujours échafaudées avec une grande raison, une intelligence supérieure et

nent infailliblement d'ailleurs, M.

Maquet

une admirable tenue, qui amè-

le succès.

En

fait d'art

est loin d'avoir dit

dramatique

son dernier mot.

Son pouce, généralement long, indique presque autant de

1

Première phalange des doigts.

2.

Seconde phalange des doigts.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

519

logique que de vouloir, ce qui est encore une signature solaire;

seulement Saturne, en apposant son cachet sur

première phalange,

la

sa volonté. Mais

rudes attaques de Vénus

l'entêtement reçoivent de

de cœur chez M. Maquet

(la ligne

longue peut-être); chez

est très-longue, trop

cœur

nation de la volonté sur le

ne pas

le

;

On ne devine

masque frémit souvent sous

empêché par

diocrement

le Soleil,

sentation, la fierté,

que

par ces portraits et nous

hommes

La ligne de

le

Soleil

approuve

:

il

la

rend

repré-

qui fouette et ac-

nous l'avons vu

l'on retrouve,

le

mont

donne que mé-

lui

même

con-

verrons encore, chez presque

supérieurs.

tête est longue,

vers l'imagination leil

le

l'orgueil

tive l'intelligence, et

tous les

ne

la

goût des plaisirs sensuels, mais

le

plus énergiques ceux que

pas à

mais tout en conservant

traction des sentiments intérieurs. Jupiter, dont est plein,

domi-

lui la

consiste simplement à

laisser voir ses sympathies.

première vue l'homme aimant son impassibilité,

un entêtement de

l'élargit et fait

le vouloir et

;

mais à

la fin elle s'abaisse

ce sont toujours les influences du So-

et de Saturne modifiées par la

Lune;

c'est aussi désir,

besoin de richesses, mais pour s'en faire honneur.

Le mont de Mars

est assez

grande force de résistance lités

éminent pour et parer ses

lui

donner une

œuvres de qua-

énergiques; mais ce mont sans rides le rend moins

apte à l'attaque qu'à la défense, et Vénus, par son

important dans lui

la

main

et

secondé par

la ligne

mon

du cœur,

donne surtout ce qu'on appelle l'âme. Cette ligne de

cœur pourrait même

lui être fatale si

une de

ses bran-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

520

ne conjurait

ches, en s'élevant vers Jupiter,

Le doigt de Mercure

danger.

le

est court et placé plus bas

les autres; aussi ce n'est

que

pas par l'influence de Mercure,

par celle de Saturne que Maquet a l'entente des

c'est

affaires;

chez

c'est

moins inspiration que science;

lui

tout ce que Mercure peut lui donner est jeté du côté de

car dans sa main

l'art,

vers le

mont du Soleil

le

mont de Mercure mieux

ou, pour

dire,

il

se

penche

s'y

absorbe

en entier. Ses doigts longs le jettent dans l'amour des détails,

mais par

il

la

en

tire

un merveilleux

parti, et c'est

correction et par la richesse de ces

que ses œuvres

brillent.

manière que tout y

soit

Il

sait disposer ses

en vue, jusqu'à

jusqu'à la feuille, jusqu'à la tige

même;

la

par

le soin,

mêmes

détails

bouquets de

moindre

fleur,

sans son habileté

merveilleuse, l'ensemble pourrait en souffrir, mais qui

reprocherait dans une œuvre d'art la profusion des dia-

mants

et des pierres précieuses

de toute sorte au minu-

tieux BenvenutoGellini? Puissamment armé,

venons de

le voir,

contenter de la place éminente à la

comme nous

M. Maquet, jeune encore,

loin de se

qu'il s'est faite,

s'avance

conquête du plus brillant avenir.

JULES JANIN. Après

les poètes et les

auteurs dramatiques vient

le

critique.

M. Jules Janin a pour planètes principales piter et Vénus.

la

Lune, Ju-

LES MYSTERES DE LA MAIN. La Lune

lui

donne

le

double menton. Jupiter

veux rares;

il

nez court, son embonpoint, son lui

donne

le front élevé, les che-

goût des

lui inspire le

des réunions d'amis, et

521

plaisirs, des fêtes,

Jupiter et

le fait réussir. C'est à

à Vénus qu'il doit sa bouche riante, sensuelle et reuse, et son teint frais rendu

moins blanc par

amoules in-

fluences de Mercure, qui expliquent la vivacité et l'éclat

de ses yeux. Mais Saturne ne peut rien sur

lui.

La saturnienne, signature principale de cet

astre, est

à peine tracée dans sa main.

Mars seul pourrait remplacer Saturne sous

côté

le

fatal.

Mais

la plaine

de Mars, tranquille et sans

nonce une existence

facile et

rides,

an-

sans luttes. M. Janin porte

aussi les stigmates du Soleil. Il

a les doigts mixtes.

M. d'Arpentigny n'admet la main mixte que

type secondaire, chez tient,

les

en

et,

hommes du de

effet,

la

tus; elle a peut-être la

main carrée

;

elle

comme un

jusqu'à présent, nous l'avons trouvée plus grand mérite.

La main mixte

main à doigts carrés et à doigts poinmoins l'amour,

donne

aussi

le

besoin du vrai, que

moins d'imagination exa-

gérée que la main aux doigts pointus, mais elle réunit les qualités de ces

deux types

et

mêle l'imagination à

la rai-

son, et c'est, selon nous, ce qui approche le plus de la

perfection.

En résumé, la main de M.

Jules Janin est très-simple, La

LES MYSTERES DE LA MAIN.

522

synthèse et l'analyse

1

,

de

heureuse organisation en

même

lui

valeur, complètent son

procurant, par

de leur harmonie, un travail sans nable par

empruntent

les doigts lisses, qui

spontanés de

la causalité

première idée

2,

il

efforts.

le fait

même

Impressionconseils

les

devine sans peine, et sa

est toujours la meilleure.

Sa première phalange du pouce, forte et de longueur

moyenne, ne l'expose

ni

aux soucis de l'ambition désor-

donnée ou du désir dominateur,

ni

aux alternatives de

chagrin et de joie du pouce court. Elle

lui

donne

la force

de résistance d'une part, et de l'autre, l'indifférence des attaques; et cette indifférence est corroborée par les influences du

mente

mont de Mars,

qui, plein et tranquille, aug-

sa résignation; de là vient le sourire

fin,

anime ordinairement sa

lant et tranquille qui

bienveilfigure.

Toutefois, c'est Mars, éveillé par les caprices de la

Lune, qui

lui

donne

l'esprit

de critique.

Et ces deux forces, mises en action, s'animant à l'envi,

comme deux chevaux dépasser

le

pleins d'ardeur, arrivent parfois à

but, et terminent d'une manière fougueuse

une course paisiblement commencée. Mais lorsque fluence solaire en règle les allures,

appréciations qui

lui

il

l'in-

produit alors ces

ont valu ajuste titre son immense

célébrité.

Sa main, grasse et jupitérienne, à demi molle, indique l'intelligence et l'amour

même

1.

Paume

et doigts de

2.

Nœud

philosophique.

du bien-être, sans esclavage ab-

longueur.

UN

LES MYSTERES DE LA M solu

;

caries doigts n'en sont pas très-épais à

phalange.

mais

523

Il

des

très- volontiers

jouit

il

la

troisième

pourrait supporter, au besoin, les privations;

de l'abon-

plaisirs

dance.

ne

11

sait

guère ce que

quefois, par sa

moment

d'impatience, le

voie aussitôt lisses lui

que

c'est

les soucis, et

grande impressionnabilité,

le

calme

mont de Mars,

et l'oubli.

il

si

quel-

éprouve un

éveillé, lui renécrit, ses doigts

S'il

apportent les impressions du dehors embellies

parles inspirations du caprice; car le

mont de

(l'imagination), chez lui, est sillonné par

la

Lune

une raie pro-

fonde semblable à une blessure, et des ondulations qui, en imitant les

flots

de

son esprit. Là est

la la

mer, représentent

cause ou.

si

de son style mouvant, remuant, heurté, à

un

souffle qui tantôt

pousse

autres, tantôt les berce

Tout est gai autour de

de

la

signature

comme

obéissant

unes sur

les idées les

comme lui,

la mobilité

Ton veut,

les

des vagues houleuses.

tout est agréable. Des lam-

bris dorés, de belles parures, des porcelaines, en réjouis-

sant ses yeux artistes, apportent à son

cœur une vague

jouissance, un doux sentiment de bien-être.

La vie

lui

paraît belle.

Le mont du Soleil est sillonné par une raie dans une

main, par deux raies dans

par

le

leil,

lui

l'autre.

mouvement de Mercure

en donnant à

J.

Ces lignes, favorisées

mont du

qui envahit le

So-

Janin l'amour du luxe ou du beau,

pronostiquent aussi la célébrité et

le

mérite

ce pronostic est confirmé par une raie, qui

,

littéraire;

placée sur

Pauriculaire, passe de la phalange matérielle à la plia-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

52't

lange philosophique

';

c'est,

ou Téloquence dans

lisation

La ligne de cœur,

en d'autres termes,

la réa-

l'art.

donne

belle et riche, lui

les plaisirs

de l'âme, et sa ligne de tête, assez droite, le met à

de

faire

un choix habile dans

même

des idées que lui

la foule

envoie sans cesse l'imagination.

PROUDHON. Les planètes principales et essentiellement dominantes chez M. Proudhon sont Jupiter et Mars. Jupiter rend ses cheveux rares et lui donne une peau assez blanche, que l'influence de Mars colore d'une teinte

rougeâtre

;

Mars

lui

donne

aussi la barbe rouge, la poi-

trine large, les formes épaisses.

en

par

,

lui

un orgueil immense, incommensurable, surhu-

inspire

main

Ces deux planètes sont

Proudhon. Jupiter, très-développé,

lutte chez M.

parce

qu'il

perd ses qualités du premier monde

les influences funestes

de Mars qui

doit,

pour un cer-

tain temps, tout en secondant l'orgueil inspiré par Jupiter,

renverser les dons de fortune et de réussite matérielle

que cette dernière planète accorde à nète de Saturne exerce aussi sur daire, indiquée par la

geur de

donne

la

\.

B

1

ses favoris.

hauteur de ses épaules et

l'humeur sombre

Vénus l'amour physique, troisième à la deuxième phalange.

La pla-

une influence secon-

première phalange du doigt médius ;

le doute,

reçoit de

lui

la larelle lui

et la superstition et

il

en recevrait

;

il

la

LES MYSTERES DE LA MAIN. tendresse

si

l'influence de cette planète n'était

525

combattue

presque annihilée par celle de Mars.

et

La main de M. Proudhon presque toujours, en cela

et

en toute chose,

écrit, lorsqu'une

qu'un parti est bien

sympathique

est fort simple, ce qui arrive

comme

deur.

De



domination est

n'éprouve pas de résistance.

M. Proudhon est né pour le combat; l'orgueil, qui

lors-

le

combat

sert à

y trouve sa pâture, son avantage, sa splen-

union, force et simplicité.

Cette organisa-

tion singulière rappelle celle de Satan, auquel M. Prou-

dhon

de temps en temps une invocation, un signe de

fait

tête fraternel.

Nous prions qu'on ne voie en ceci aucune intention hostile.

Nous respectons toutes

M. Proudhon comme

les intelligences, celle

entraîné par le besoin de définir et M.

mais

les autres;

Proudhon frappe

assez

:

ici

de

nous sommes

nous faisons une étude,

rudement sur tout ce qui

est

respectable et respecté en ce monde, pour qu'il nous soit

permis de dire sans ménagements ce qui nous pa-

raîtra utile à trouver et à

démontrer

M. Proudhon, selon nous, il

la vérité.

suit fatalement sa nature;

a été envoyé pour ajouter, aux malheurs d'une

condamnée,

les

est d'obscurcir

malheurs de la

la désillusion.

lumière et de préparer

le

époque

Sa mission désespoir.

Salut au sinistre envoyé, et que la volonté de Dieu soit faite!

ne

Mais

lui a

désordre

s'il

a permis qu'il vînt la pioche en main,

pas donné la truelle ;

il

!

On ne

bâtit pas

avec

il

le

est peut-être possible d'élever avec la fange

de misérables chaumières qui retournent en poussière

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

SIC

lorsqu'elles sont desséchées par le soleil; mais

on ne di-

strait des palais qu'avec le marbre ou le granit

gion et

la reli-

:

la charité.

Voyons

les

si

mains de M. Proudhon annoncent

sa des-

tination.

Le mont de Jupiter ioppé chez

lui

nœud

Le

;

c'est,

est,

on

nous l'avons

très-déve-

dit,

le sait, l'orgueil.

philosophique

le

rend, par son

ment remarquable, indépendant, disposé

développe-

à

douteur et causaliste (c'est encore l'orgueil, contre tout ce qui est établi,

révolte,

la

la révolte

mécontentement perpé-

le

tuel).

La

ligne de tête est droite, positive, fatalement consa-

crée à

la

logique

;

elle n'est

pas assez longue pour an-

noncer une intelligence supérieure, qu'il reçoit ses qualités principales.

et ce n'est

pas d'elle

Son intelligence

n'est

pas un flambeau, c'est une hache, une épée. Ses doigts, carrés à l'excès, l'aspect de l'ordre, justice.

Toute chose établie

pyramide est

mal

assis

donnent

la

lui paraît

mal

pour son rigide cordeau. Tout bâtir,

tyrannie de

et insatiable

semble pencher sur sa base

lui

donc saura

lui

un amour exagéré

faite; ;

de

la

toute

tout édifice est mal.

sculpter, écrire, fonder?



Qui

Lui!

Les autres sont des enfants, les autres sont des fem-

mes, Lamartine, Lui seul est

J.-J,

Rousseau, Dumas, Musset,

homme,

lui seul

a

un

La seconde phalange du pouce'

1.

La logique.

etc.

talent viril.

est forte, épaisse, sans

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. être longue; sa logique elle

de

manque de

527

énergique, nerveuse, mais

est

portée; elle tient plus du paradoxe que

la raison.

La première phalange du pouce, (a volonté, longueur mixte

;

est d'une

pas précisément dominatrice,

elle n'est

persévérante, cherchant le progrès et la perfection est très-forte,

très-épaisse, très-résistante^

on Ta déjà vu cent

enflée sur les côtés, ce qui,

nonce l'entêtement, un entêtement invincible, conséquent, encore une

complètes à notre

combat lui-même

:

elle

fois,

an-

et

par

fois, l'orgueil.

Voici les armes pour la lutte elles sont

;

et surtout

;

avis.

Mars, qui doit

elles sont puissantes,

Voici maintenant le les utiliser.

Les mains de M. Proudhon sont dures;

c'est l'activité

incessante, infatigable, la persistance, l'énergie dans

l'at-

taque, énergie qui ne faiblit jamais et que l'entêtement favorise.

Le mont de Mars

est

énorme, sans rides;

pris, la fermeté, la tenue, le

On remarque une croix La croix dans

la

c'est le parti-

mépris du qu'en dira-t-on?

sur la plaine de Mars.

paume,

c'est la

guerre acharnée, in-

cessante, la guerre envers et contre tous; c'est une ar-

deur brûlante, fiévreuse pour rible, perpétuel,

auquel

la

le

combat sans merci,

ter-

main dure vient ajouter son

activité dévorante.

Nous avons trouvé bien rarement

paume,

et,

journaliste

une

fois

connu pour l'acrimonie de

La ligne de

la

croix dans la

entre autres, dans la main d'un

vie creuse et

ses attaques.

rouge vient ajouter à ces

LES MYSTERES DE LA MAIN.

528

instincts la brusquerie, la rudesse,

la brutalité

même,

lorsque les influences puissantes de Mars se font sentir.

Une main

cherchant de tous côtés des

ainsi disposée,

sujets de lutte, attaquerait taut à la fois dans son ardeur

belliqueuse

;

mais

un

instinct prin-

un prétexte.

cipal qui lui fournit

Les doigts trop carrés

mour de

entraînée par

elle est

donnent pour drapeau

lui

l'a-

la justice.

Et le voilà parti tambour battant. La justice, c'est tout, la justice, c'est Dieu! Allons

Dieu

;

Dieu n'est pas assez juste

juste, et cet

C'est M.

homme

juste,

c'est plus

la divinité, c'est

;

donc aucune divinité?

est-il

donc un athée? n'admet-il

signerait-il ce

que

disait après lui

ses disciples? lui

rendant

!

Mon, M. Proudhon ne signerait pas Cet

l'homme

est-il?

Nous nous vengerons de V oubli de Dieu en ï oubli

que

Proudhon sans doute.

Mais M. Proudhon

un de



donc!

homme

cœur aimant

sa ligne de

;

nouit en rameaux;

reux par

elle,

nité à sa

manière

avec

le laisser voir,

;

il

cela.

sous sa rude écorce un

terrible cache

cœur

est riche, belle, et s'épa-

aime sa petite

famille,

il

elle; peut-être aime-t-il aussi

mais l'orgueil

et son

cœur,

si

lui

est

heu-

l'huma-

ordonne de ne pas

riche qu'il puisse être,

obéit à l'orgueil.

Allons plus loin encore.

Soulevons ce rideau d'athéisme, écartons ce manteau d'incrédulité.

LES MYSTERES DE M. Proudhon a dans

main

la

MAIN.

L.V

la croix

5:0

mystique.

M. Proudhon est superstitieux.

Son ardeur belliqueuse, son esprit philosophique

l'en-

traînent plus loin qu'il ne voudrait aller; ce qui est écrit

Son entêtement

est écrit.

pensée une

défend de reprendre

lui

jamais [jacta est aléa!);

il

peut ne pas ajouter

cérémonies, aux formules de l'Église; mais

lui-même une impression secrète qu'il existe

vie,

un

dont

foi

et puissante;

aux

sent en

il

devine

il

un maître, un créateur, un juge, une autre s'efforce

il

la

formulée; son orgueil n'y consentirait

fois

en vain de bannir

la

pensée

il

;

voit

Être suprême dans la nature, dans le ciel, dans l'im-

mensité des

étoiles,

lune qui se lève et parfois

comme

il

;

dans le

il

se trouble,

il

est

faible,

il

élève la voix

qui chantent pour simuler le cou-

les poltrons

rage; mais la

couche, dans la

le soleil qui se

pressent surtout dans la solitude,

même

idée, la

même

même

tristesse, le

doute, lui reviennent sans cesse inspirés par la croix

mystique ses

et

par Saturne, et alors

œuvres; tantôt

Vierge, et tantôt

il

il

s'attendrit

il

se trahit,

aux

litanies

ricane avec Satan

;

il

:

mais

dans

la sainte

hésite,

il

jette des blasphèmes pour s'étourdir

même de

il

il

doute,

a peur.

Vous nierez en vain; nous avons l'expérience de notre science

;

jamais ces signes ne nous ont trompé, jamais

Lorsque nous

les

cette influence, et

ne

l'avez pas niée

Vous nous avez

!

avons rencontrés, personne n'a nié

vous-même, monsieur Proudhon, vous non dit,

plus.

lorsque nous avons trouvé avec

étonnement ces signes dans vos mains

:

30

LES MYSTERES DE LA MAIN.

530 «

Oui, cela était vrai dans

Mais

ma jeunesse.

»

cela était vrai dans votre jeunesse,

si

cela est

vrai encore aujourd'hui, car la trace n'en est pas effacée; si

la

vigueur de la

maintenant rapide et

vie, qui circule

énergique dans vos veines, vous met parfois au-dessus de ces pressentiments, lorsque l'âge viendra vous rendre de l'enfance, ces idées voltigeront autour de

la débilité

vous, plus épaisses, plus sombres

d'une le

fois,

mal que vous aurez

et,

plus

Mais, nous le

fait.

demandons encore, pouviez-vous

à la pétulance de vos instincts? et n'étiez- vous

que jamais,

vous regretterez vos dangereux préceptes et

résister

la société doit périr,

si

pas envoyé, avec tant d'autres qui fourmillent

dans l'ombre, pour nuire, chacun selon sa puissance,

quand

le

moment

Notre siècle

sera venu?

n'est-il

pas

le siècle

de fer

!

MEISSOMER. Meissonier a pour planètes dominantes Jupiter d'abord, qui lui donne

le teint frais et

suels, l'ambition, la confiance

en

blanc, les goûts sen-

soi,

l'amour de la table,

des réceptions, la gaieté, l'entrain, la belle

Mars, qui lui

réussite;

donne

la

force de

humeur,

la

résistance,

adoucie par Jupiter et surtout par Yénus, influente aussi

chez

lui

;

et enfin le Soleil, qui lui

donne

célébrité.

Mais, avant tout,

il

est jupitérien

le

bon sens

et la

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Sa main réunit, au premier aspect, nalyse.

masse

Il

synthèse et

la

apte à comprendre, à

est clone

masse l'emporte. Aussi

la

même

néanmoins, quant

quant à l'exécution, très-

largement comprise. La seconde phalange logique, n'a

pour

le

du dominateur

sa

mais

;

clu

pouce,

par

le

mont de Mars;

un degré

la vérité.

la

première phalange est

elle

assez longue

préserver de toute influence, secondée

elle l'est

sent, à

très -développée;

est

rien

la

peinture de Meisso-

nier, très-précieuse et très-soignée, est

à l'effet et très-souvent

l'a-

fois,

la

en l'examinant avec

cependant,

et les détails;

soin, la

531

comme

ses doigts mixtes réunis-

égal, l'imagination et la

recherche de

Sa main, demi-molle, signe d'intelligence, dé-

note un amour du confortable, qui n'empêche pas, au besoin, l'activité,

Dans le

la

même

paume de

corporelle.

main, Jupiter domine

la

mont même est tracée

la

annonce un talent remarquable à la hauteur

mais sur

et

une

réussite éclatante

du mérite.

La ligne de cœur La ligne de côté

;

signature de Jupiter, ce qui

est longue,

rameuse

tête est longue aussi,

de l'imagination

;

elle

mais

et riche. elle

penche du

indique donc, nous

le sa-

vons déjà, amour du gain légitime, besoin d'argent saturnienne, ligne de chance

de Mars,

elle

signifie

,

;

la

part du milieu- de la plaine

par conséquent

:

commencements

pénibles, réussite tardive et motivée par la lutte Trois rameaux bien tracés, partant

du mont de

même.

la

Lune,

viennent se réunir en une seule branche et tracer un

profond

sillon sur le

mont

clu Soleil,

déjà très-développé

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

532

par lui-même. Ces trois branches, tout en signifiant, par leur réunion à la base du

mont du

Soleil, gloire, célé-

brité, fortune, signifient, à leur point

du

reflets glorieux

Soleil

comme

de départ,

grandes intuitions d'harmonie,

:

— raison, — imagination. Ces qualités, tournées par Meissonier du côté de la peinture, expliquent la sagesse de ses compositions et de la distribution la

de sa lumière, son admirable harmonie et

puissance de sa couleur,

manière,

comme

vraie," forte et brillante

Le mont de Mercure se penche vers signifie,

ce qui

le Soleil,

nous Pavons vu souvent, études sérieuses,

science dans Part. "Une ligne, partie de la ligne de et

sans

la raison.

montant droit vers Mercure, indiqua des

gains, des bénéfices, des occasions de fortune;

de Mars, saillant et développé, pression et la couleur.

lui

donne

Le mont de Mars

cœur

profits, le

des

mont

l'énergie, l'ex-

donne, en

lui

outre, la force de résistance déjà indiquée par la pre-

mière phalange du pouce; mais, en y ajoutant

la rési-

gnation. Il

reçoit

du mont de Venus l'amour de

sentiment qui anime ses

Dans sa main gauche,

la

1

la plaine

forme

et le

saturnienne {ligne de chance)

a cela de remarquable qu'elle part ,

maindroite, de

la

toiles.

comme

celle

de Mars. Ceci établit un

fait

de

la

bien

constant, qui, dans la jeunesse extrême, eût pu avoir

une

signification très-grande, et eût

donné une énergie

double pour supporter les mauvais jours, cie eût été connue,

si la

chiroman-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Dans cette main, son d'une part, apporter à

la

et,

la ligne

richesse nouvelle

;

de tête est double; c'est rai-

de l'autre, c'est

raison

imagination venant

:

ses intuitions et lui

la croix

533

donner une

mystique se distingue un peu

en cette main, ce qui indique une certaine tendance à se prêter au merveilleux.

Ce qui

est surtout

remarquable

main gauche de Meissonier, d ela ligne de

vie,

montant à

de cœur, de

mont du

venant s'unir à

du mont de la ligne

la

Lune,

elle

comme

Soleil

;

nécessaire

l'art,

à sa vie, à son âme, et la fortune allant trouver L'autre ligne du Soleil part,

là se

détournant pour

et se

venir tracer une seconde ligne sur le c'est à la fois la science

la

une ligne partant

la ligne

mont de Mercure

dirigeant vers le

dans

et significatif

c'est

l'artiste.

dans l'autre main,

y forme une double ligne

de tète qu'elle traverse en passant

avec-

c'est en-

;

core l'imagination alliée à la raison, c'est l'harmonie et la vérité. Cette

main

est celle d'un

homme

justement ap-

pelé à la célébrité, à 3a gloire.

Des journalistes, qui ne sont pas

artistes

et

ne peu-

vent, quelles que soient leur haute intelligence et leurs réelles

intuitions dans les arts,

qualités d'un

comprendre toutes

peintre, ont attaqué M.

Meissonier.

les

Ces

attaques injustes seront, heureusement pour eux, oubliées plus tard

;

car,

nous

le

disons

comme peintre

même, en consultant notre conscience

et bien sûr

pas être démenti par tous nos confrères

donnera à M. Meissonier une place

,

nous-

de ne

la postérité

Illustre

parmi

grands artistes de notre temps. 30.

les

LES MYSTERES DE LA MAIN.

534

GÉROME.

M.

M. Gérôme est sous l'influence de deux planètes principales et souvent opposées

:

Saturne et Vénus; Mars et

Mercure viennent ensuite. Mais, réunies chez un peintre, y complètent

elles

qualités sérieuses,

les

donnent l'amour du

fini,

de

la richesse,

puisqu'elles

du soin

allant

jusqu'au précieux par les détails; les procédés pour l'exécution habile; et l'amour de la forme, le dessin

et,

par conséquent,

élégant et pur.

M. Gérôme, brun de peau, avec des cheveux noirs rieux,

en apparence, ayant

froid et tranquille

droit et

mince,

le

sé-

;

nez

mâchoires accentuées sans excès;

les

un peu dénué d'embonpoint, porte toutes

les signatures

de Saturne. C'est dans ses manières aimables et affectueuses, son obligeance, sa politesse exquise, que Ton

retrouve les caractères de Vénus. Mercure science, et Mars

lui

donne

la

un sentiment de couleur auquel Saturne

ôte le brillant en le remplaçant par la recherche de la vérité.

Encore des mains mixtes.

Pour un peintre,

main mixte annonce

la

mour du merveilleux l'ordre,

à la fois

l'a-

et de la symétrie, l'imagination et

deux qualités

si

nécessaires à la composition

des tableaux.

Chez dans {.

le

celui-ci, la

nœud

symétrie trouve encore un auxiliaire

d'ordre

Deuxième phalange des

1

indiqué à tous les doigts, légère-

doigts.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

ment sans doute, mais

assez

pour

le

535

porter à ne rien ac-

cepter des inspirations subites sans les avoir raisonnées.

La

logique 1 , forte et longue, vient assurer la prédomi-

nance de

donc un peintre ami de

la raison. C'est

composant

bien, avec plus de science

la vérité,

que de fougue, exécu-

tant avec recherche et avec amour; car, aux doigts longs qui le portent à se complaire dans les détails,

volonté

2

ordonne de revenir sans fatigue sur ce qu'il

il

joint la

consciencieuse, exigeante, la volonté qui

l'ait

A

permettre.

la

lui

même toile jusqu'à

rendue aussi parfaite que sa nature peut la volonté se joint

un autre

le

instinct qui par-

tage avec elle la domination de la main tout entière l'ambition 3

par

!

:

mais l'ambition noble, celle qui veut arriver veut arriver par

le travail, celle qui

conquérant l'estime et

la

le

mérite en

renommée, comme

Mercure entièrement penché du côté du

Soleil

l'indique :

c'est-à-

dire la science dans Fart, la volonté dans l'étude, la con-

science Et,

!

comme pour

atténuer la sécheresse qui pourrait

résulter de tant de qualités de tête, la ligne de

immense; le

elle

barre

la

cœur

est

main tout entière, en indiquant

bon ami, l'amant dévoué, mais ferme. L'amour sensuel

vient aussi y ajouter son

influence.

est d'une 'dimension ordinaire,

par une

grille.

i.

Deuxième phalange du pouce.

2.

Première phalange du pouce.

3.

>Jont de Jupiter.

Le mont de Vénus

mais assez fortement rayé

.

LES

536

y a

Il

MYSTERES

lutte, sans

et le travail

mais

;

aucun doute, entre l'homme sensuel le

combat

portée. L'anneau de Vénus,

vient s'ouvrir sur le

oisif,

DE LA MAIN.

est fini, la victoire est

rem-

redoutable pour l'homme

si

mont de Mercure

et

une énergie d'autant plus grande à l'amour de

donner

la science

qui a brisé la chaîne du plaisir.

combat n'a pas

Toutefois, le

été sans résistance, car la

saturnienne est rompue en arrivant à

Une

pu menacer

affection a

du cœur.

la ligne

l'avenir de l'homme, mais le

peintre a triomphé. La ligne se reforme plus haut et explique les motifs de son triomphe en s'unissant à la ligne

du

Soleil,



elle a été

chercher une sève nouvelle.

Cette dernière ligne creuse sur

son mont un sillon

très-net; c'est la célébrité dominée par le luttes n'ont pas

manqué pour

la

mérite. Les

conquérir. Les débuts

ont été terribles, car la saturnienne est à sa naissance

tourmentée

nombreux

et biffée par des lignes qui

témoignent de

obstacles.

Le mont de Mars, calme, indique l'homme ferme

et ré-

signé.

Les ongles courts donneraient l'amour de

ou de ils

la

discussion

;

la bataille

mais, modifiés par la ligne de cœur,

contribuent seulement à l'énergie générale.

Ces qualités diverses et souvent opposées se font re-

marquer dans

sa peinture. Son

Lupanar, dont

le titre a

soulevé tant de clameurs, était voluptueux sans doute;

mais

la vérité

même

des détails, le serré, la noblesse du

dessin éveillaient en nous, par la beauté des lignes,

souvenir de

la

Grèce antique

;

un

et ce tableau, risqué dans

LES MYSTERES DE LA MAIN.

537

une autre main peut-être, devenait une admirable étude de mœurs, et rien de plus.

Dans

le

voyant se

C'est

roiclir

a mis tant d'âme

il

au sort d'un débauché

qu'il intéresse

en

du Bal masqué,

la Sortie

;

le

cœur

se glace

sous l'atteinte d'un coup mortel.

un véritable tableau moral. vu

JNous avons

de l'homme

les qualités

ou

les passions

dominantes

l'ambition, l'ordre, l'amour.

:

Et maintenant que les résistances matérielles sont vaincues, maintenant qu'il a su les

cher d'un pas égal sous tera le peintre

le

dompter

et les faire

mar-

fouet de sa volonté, où s'arrê-

?

D1AZ. Les planètes principales de Diaz sont Mars d'abord et puis Vénus, Jupiter, Saturne, Mercure et la Lune, mais

à un degré secondaire.

La peau

noire, la chevelure et la barbe noires, appar-

tiennent aux signatures de Saturne, et c'est à son influence malheureuse qu'il a dû ses cruelles blessures à la

jambe

;

mais

les qualités d'étude patiente

tion, de fini, qui sont inspirées

par cette

de correc-

triste planète,

sont annihilées par l'influence irrésistible de Mars qui le

domine

et lui

cordent mal avec

donne l'impétuosité, le fini

Mars qui donne aussi à ce grand

ment de couleur C'est

de Mars

la verve, qui s'ac-

précieux dans les œuvres. C'est artiste

qui le distingue à un

qu'il a

reçu ce caractère

si

ce haut senti-

éminent degré.

vif,

emporté, pé-

LES MYSTÈRES DE LA

53S

tulant, qu'il reflète clans ses œuvres.

qui vivent, qui remuent

comme

Mars

la poitrine

là,

des tableaux

large, le col puissant, les

solides, la voix forte, les

pais sourcils, la

brusques

et

De

la nature, qui scintillent

le Soleil.

tient de

Il

formes

comme

MÀIiN.

bouche ferme,

et son

yeux ardents, sous

les

d'é-

mouvements pétulants

goût pour la controverse artistique,

qui en arrive parfois jusqu'à la dispute. Mars règne en

souverain chez

pu effacer

n'a

lui, et s'il

signatures

les

de Saturne, y combat victorieusement les influences de

Vénus, mais sans détruire celles qui sont indiquées par le

mont du pouce. Diaz a les doigts mixtes. Nous ne répéterons pas

que nous avons déjà

dit

cette main, mais toujours est-il qu'elle favorise

en

tiste

lui

permettant de voir

prisme de l'imagination loriste

un aspect de

Diaz est lisses

nœud le

le

coloriste

lui

le

ses rêves de co-

doigts sont-

né, aussi ses les

impressions

manque absolument, fouillis,

et

de

;

ils

le

là vient

un ragoût charmant dans

qu'il aspire le Soleil

les doigts sur ses toiles

par les yeux et

masse avant

ment dans

la

les détails,

le respire

heureuses.

Ses doigts courts plus que la la

ar-

rayonnantes compositions. On pourrait dire en quel-

que sorte par

de donner à

et

un

nature à travers

vérité.

caprice qui jette un

ses

la

pour recevoir plus vivement de l'ordre

ce

ici

bien souvent sur la forme de

ce

paume

le

portent à voir

qui l'aide à lire

plus facile-

nature les grands plans de lumière et

d'ombre expliqués,

soit

par un tronc d'arbre qui

scintille,

LES MYSTERES DE LA MAIN. soit

par une branche qui

qui verdoie,

il

s"

;

un rameau

illumine, soit par

un

voit tout d'abord

eaux, des bocages

539

des terrains, des

ciel,

des tons froids, des tons chauds, qui

se font contraste, et sa brosse ardente court

sans s'embarrasser des places.

11

en liberté

est vrai d'aspect,

il

est

vrai de couleur, de cette couleur qu'il a dans ses pru-

nelles et dans son

âme.

poëte, et de ses extases

Tout

l'aide

en

cela.

en peignant,

un œuvre qui

Son pouce court

ne

prendre un

augmente

lui

1 ,

en

ses. richesses

il

es

séduit. lui

permet pas tout de

l'incertitude qui parti,

délire

11

jaillit

donnant suite

de

en l'abandon-

nant sans réserve aux illuminations subites, éveillées dans tout son être par il

soupire,

il

le

feu follet de ses caprices. Aussi

s'enthousiasme,

s'électrise avec

il

se décourage, et puis

il

une nouvelle ardeur.

Sa main dure

lui

donne une

activité incessante, sans

cesse entretenue par l'impressionnabilité du pouce court

qui lui jette sans relâche une inspiration nouvelle.

Sa ligne de cœur, chargée d'une multitude de rameaux, lui

envoie aussi ses impressions que vient encore enri-

chir la verve enivrante de

mont de Vénus couvert de La ligne du Soleil chez

la

luxure produite par

lui

part directement de la ligne

de cœur comme pour indiquer que

ment

le

c'est

dans

le

senti-

plus noble de l'humanité que le peintre doit aller

chercher la suavité

1.

le

lignes croisées.

la qualité la plus belle. C'est

de Venus

qu'il reçoit

de couleur que Mars enrichit de sa verve et de

Première et deuxième phalange du pouce

:

logique et volonté.

LKS MYSTERES DE LA

540

AiAKN.

sa puissance, et avec cela la Lune, l'imagination, déve-

loppée mais calme, se prête à toutes les poésies, et libre de toute influence étrangère, les orne de ses splen-

deurs.

Le mont de Mars développé donne la force de résistance,

domine par

et

puissante les désespoirs

sa résignation

momentanés, conséquences du pouce court. Le nœud philosophique donne à Diaz assez de causalité

que

pour

faire lever

l'éclair,

devant

lui

des objections aussi vives

et le guider dans son rapide travail

croix mystique, tout en lui donnant

charme de

ajoute un certain vague au

Le mont de Jupiter

f

une religion

;

et la

secrète,

ses œuvres.

développé, ayant d'ailleurs pour

auxiliaire la ligne de vie qui se dirige vers l'ambition lui

donne, avec

la

2 ,

conscience de sa valeur, de nouvelles

forces pour avancer toujours vers le

même

but.

En

véri-

table artiste, l'ambition lui servira de volonté et se jette

du côté du Tous

Soleil

5 .

ses doigts, l'index, le médius, l'auriculaire, c'est-

à-dire ambition, l'annulaire,

fatalité,

comme pour

science,

se

indiquer que

penchent vers l'art

est le but

principal de sa vie. Son pouce renversé dénote une prodigalité assez grande.

Une

ligne droite, nette, sur le

l'entente

du commerce,

d'argent.

i.

Ambition.

2.

Mont de

3.

Art.

Jupiter,

mont de Mercure indique

la perspicacité

dans

les affaires

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

Une large croix au bas de gement de position dans

paume

la

la vie,

541

prédit

un chan-

ce changement se

et

trouve expliqué par la ligne de chance.

La saturnienne se lève droite

meaux

peintre sur porcelaine, 11

et belle avec des ra-

jusqu'à la ligne de tête. Diaz

quitta sa position

il

allait

commença par

évidemment à

être

la fortune.

pour s'adonner à la peinture,

et c'est

par suite de cette détermination que la saturnienne se brise à la ligne de tête

:

mais dans

la

main

droite, la ligne de

chance brisée reprend un peu au-dessous de tête,

en partant alors du mont de

la

Lune

1 ;

la ligne

de

de

là elle s'é-

lève péniblement dans la plaine de Mars 2 , coupée par des lignes nombreuses qui désignent tous les obstacles qu'il

a eus à surmonter et montrent le flux puissant de la

planète qui le domine

;

puis elle traverse de nouveau Ja

ligne de tête, vient s'unir à la ligne de

un amour heureux, un

cœur désignant

et s'élève vers Jupiter, indiquant ainsi

brillant succès.

La ligne du

Soleil, belle et creuse, est

lignes qui la traversent sans la couper,

moigner des

luttes

que

l'artiste

rayée de petites

comme pour

té-

a dû subir pour établir

sa célébrité.

Dans

la

main gauche,

la ligne

de chance est belle et

droite, et vient aussi se réunir à la ligne

de cœur. Une

croix sur Jupiter indique une union heureuse. Là,

dans l'autre main,

le Soleil

chargée de rameaux. 1.

Imagination, caprice.

2.

La

lutte.

comme

part de la ligne de

cœur

LES MYSTERES DE LA MAÎN.

542

La ligne de

tête

descend dans cette main vers

la

Lune,

et cela devait être chezDiaz,le coloriste de la fantaisie.

La main de Rembrandt n'aurait-elle pas eu quelques points de ressemblance avec celle de Diaz

?

COROT. Les planètes principales qui dominent Corot à un degré presque égal, sont Mars, Saturne et

Mars

lui

donne

la

peau rouge,

la voix retentissante,

fort,

carré,

les

cheveux bouclés

dominées par

celles

la 1

.

le Soleil.

la poitrine large, le

bouche ferme,

le

cou

menton

Les signatures de Saturne,

de Mars, ne se retrouvent que dans

mains. Le Soleil .enchâsse ses yeux, rend son nez

ses

droit et régulier dont

turne et

le Soleil

Mars enfle

narines

les

;

mais Sa-

réunis modèrent la pétulance de Mars

dans ses mouvements et son allure. C'est l'homme sage et énergique.

Et de l'homme extérieur,

il

est

permis de

tirer des con-

séquences sur l'homme intérieur. Corot est évidemment un c'est qu'il a fait école;

homme

de lutte, et

pérée par Saturne, la prudence, et par s'est

preuve

le Soleil, la

raison,

contentée d'une résistance sage, soutenue par des

preuves.

comme 1.

la

mais son ardeur du combat tem-

11

a protesté contre la mauvaise route des arts,

ont protesté les premiers chrétiens non pas par

Corot a porté

un moment des cheveux

longs.

LES MYSTERES DE LA MAIN. l'attaque,

mais par

le

martyre. C'est

543

marche que

la

la

conviction éclairée oppose toujours à l'erreur. C'est le

chemin du triomphe. Aussi Corot, malgré des imperfections patentes, a brillamment triomphé. Corot était évi-

demment

coloriste, et ses études d'Italie

preuve irrécusable

mais

;

il

en donnent

la

a tout sacrifié à la raison

inspirée parle Soleil, au calcul inspiré par Saturne. C'est

Saturne qui

lui a révélé

leurs auxquelles

son admirable système des va-

a héroïquement jeté en sacrifice les

il

élans de coloriste que Mars lui fournissait sans cesse. s'est servi

de

la

Il

puissance de Mars pour combattre contre

Mars lui-même, ou, en d'autres termes,

il

s'est servi

de

l'énergie de sa volonté pour repousser les élans de sa

puissante et énergique nature. lant,

il

a voulu être sage, et

il

11

n'a pas voulu être bril-

a été fort. Ses qualités ne

pouvaient être comprises que par

que fasse l'espèce de mode que

les artistes, et

(

les artistes lui ont

bien

con-

quise bon gré, mal gré) elles n'ont été coniprises que par eux.

11

est arrivé par l'estime de ses

rivaux, et ce n'est pas sa C'est

dans

chez Corot

Saturne

la

moindre

camarades

et

de ses

gloire.

conversation que l'on

comprend bien

les influences planétaires. lui inspire

tion, la retenue, puis

l'entrain, le

d'abord la prudence,

peu à peu Mars

mouvement,

les

lui

la

donne

images, et alors

modéral'énergie,

le Soleil lui

dévoile des aperçus d'une hauteur, d'une sagesse irrésistible; sa parole

véhémente devient sage

cide, convaincante

;

et

mesurée, lu-

mais ses expressions sont toujours

simples, toujours justes,

toujours élégantes, sans

ma-

.

MYSTERES DE LA MAIN.

LES

544

ses gestes sont

rrière;

c'est

de

vrais,

tranquilles et honnêtes

:

éloquence.

la véritable

Corot est intimement connu de presque tous les artistes.

La description de sa main intéressera ses innombrables amis, et tous

ils

descriptions.

11

pourront juger de l'exactitude de nos

était difficile

convaincante de

la vérité

de trouver une preuve plus

du système.

Ce qui se remarque de suite dans

c'est le pivot

la

de sa volonté. Là

c'est la puissance

de sa

main de Corot,

est toute sa force;

vie.

Corot a le pouce d'un chef de secte

1

,

et

malgré

les diffi-

cultés qui semblaient insurmontables, malgré l'âpreté, l'aspérité de sa peinture,

malgré son manque d'éclat et

de séduction des yeux, malgré sa sévérité, Corot a

fait

école.

Examinons comment

Comme

%

sa volonté

pu y parvenir. logique 5 est immense a

il

sa

phalanges sont d'égale longueur. A

peu d'entêtement

mais

;

les

deux

volonté se mêle

un

la base, la logique! est si large, le

renflement du pouce semble

comme un ornement

ajouté par le caprice à une

puissante,

si

être là

;

la

si

forte,

que

belle pyramide.

Ses doigts sont carrés, très-carrés; c'est l'amour de la vérité,

mais sans concessions, presque tyrannique

vérité chez lui, la vérité chez les autres.

1

Très-long et très-fort.

2.

Première phalange du ponce.

3.

Seconde phalange

dît

pouce.

Ne

:

la

le consultez

LES pas,

ou,

si

MYSTERES DE Là MAIN.

vous

attendez-vous à

consultez,

le

545

plus

la

inexorable franchise.

Mais bien vous prendra de logique, aux doigts carrés, droite, profonde, barre

il

demander

lui

joint

avis, car, à la

une ligne de

tête qui,

toute la main. C'est la raison

inexorable.

Mais c'est aussi l'honnêteté,

la

probité la plus rigide.

Cette main, tellement sage, n'admet de dépense inutile

dans aucun genre. Aussi veut-elle en tout l'économie.

Sa devise

est

:

non

uti

abuti,

La ligne de cœur, bien que

comme un

traînée vers celle de tête billon

elle se déploie

;

même

en

fait d'argent.

belle, est fatalement

aigle vers

en replis capricieux

en-

un tour-

et vient s'y

perdre.

Chez Corot,

la raison

peut aimer, mais point de vue

;

si

sinon

main gauche,

droite, la

il

celle

main de

tout,

cela est juste, fait taire

même ne

Ses deux mains la

domine

même

cœur.

le

11

cela est sage, à son

son cœur.

sont pas d'une fermeté égale

du cœur,

l'action,

si

du

est

fait,

presque molle de

la raison, est

;

;

la

dure

et active.

Est-ce là toute sa logique? non! Attendez encore, rien

n'y manquera.

Chez

lui, le

nœud

philosophique^ est immense. Ainsi,

n'accepte rien sans en examiner les causes

pendant, et toute sa vie en est fié

à son

sonne ne teurs.

amour pour l'a

l'art,

il

la

preuve.

11

;

il

il

est indé-

a tout sacri-

a tout quitté pour lui. Per-

vu un seul moment au nombre des

sollici-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

540

Corot eût été très-riche, sans aucun doute,

s'il

eût

du commerce, car sa ligne de bonheur

suivi la carrière



s'élève droite jusqu'à la tête,

elle s'arrête

pour

s'éle-

ver ensuite incertaine et moins puissante.

Son influence cède à dans

la vie

qui tient la première place

l'art,

de Corot.

Ses doigts lisses laissent à sa logique toute sa spontanéité.

11

de

voit juste et tout

suite.

La peau de ses mains, souple et un peu ridée, indique une nature

intelligente et sensible.

Mais où donc est Corot

le

poète? nous demanderez -vous.

Attendez, nous allons y venir.

Le mont delà Lune rides,

il

fait

un

seul

De

sans rides aussi.

1

est très-développé; calme,

mont



avec celui de xWars 2 ,

émanent des

sans

calme

et

idées riantes et tou-

jours sereines. Par suite d'une conscience sans reproches, les idées arrivent pures, et les croix mystiques tracées dans chaque main viennent jeter encore sur ses

compositions

le

vague de

Ainsi, les rêves légers

la mélancolie.

vagabondent quand l'âme passe

dans un autre monde par cet état mystérieux et inconnu

que

l'on appelle le

sommeil.

Alors des nymphes bondissent sur

les

gazons, des bos-

quets se peuplent de musiciens, et des bergers, appuyés l'un sur l'autre,

écoutent les chansons du

vieil

tandis que l'on aperçoit à travers les arbres la

de

la belle lonie.

1.

L'imagination.

2.

La

latte.

Homère,

mer bleue

LKS MYSTÈRES? DE LA MAIN. Car

il

5i7

y a en Corot deux hommes bien distincts

:

le

peintre vrai, consciencieux, savant dans ses admirables

comme

études, le poëte dans ses tableaux;

deux natures

l'homme

:

il

y a en

lui

rigide et exact, et l'artiste.

Nous avons vu l'homme

rigide; complétons la nature

du poëte. Outre

mystiques

les croix

r anneau deSalomon qui

f

,

Corot a l'index orné de

l'initie

instinctivement aux mys-

tères de la vie secrète de la nature; et la

piter, tracée sur le

homme

marque de Ju-

mont de Jupiter même, en

supérieur, apte

à,

éprouver

un

fait

les inspirations les

plus hautes et les plus nobles. Trois lignes, seulement indiquées, s'élèvent, égales et parallèles, sur le

mont du

Soleil, et ces

trois lignes fai-

blement tracées viennent nous dire qu'avec un peu moins de raison et un peu plus d'enthousiasme,

la célébrité, la

réputation, la richesse, fussent venues creuser ces

sil-

lons que leur avait ébauchés la nature, et que Corot eût été

un peintre

à l'égal des grands artistes des plus

temps des Léon

X

pour ôter jusqu'à l'ombre du doute,

Et,

Soleil,

la ligne

dans l'autre main, s'écarte et va serpenter sur

mont de Mercure dans

beaux

et des Médicis.

;

c'est l'inspiration qui va se

du le

perdre

la science.

Corot a péché par excès de force

;

il

a été trop raison-

nable.

Ses doigts, plus courts que la paume, indiquent l'amour

i.

Placées entre la ligne de tète et la ligne de cœur,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

548

de

la

masse

et l'horreur des détails, et,

une exécution large

On

par conséquent,

et pas assez expliquée.

a cru Corot naïf; Corot n'a jamais été naïf,

il

trop aimé la science. Si Corot eût été moins savant,

eût dépassé tous les

le

hommes de

son temps.

eût seulement écouté son

S'il

mont de Venus

immense

est

a il

amour et

!

Car chez

lui

de rides

sillonné

croisées qui viennent joindre à la puissance matérielle les fantaisies

Mais non,

mais

il

du caprice. il

a résisté.

mine toutes

;

il

11

a été tourmenté, sans doute;

presque chaste. Ses passions,

est resté

les do-

il

y a puisé des forces immenses pour ac-

complir sa rude tâche, nait trop pénible,

il

et,

quand

a peuplé ses

bergères demi-nues, et

il

la résistance

champs

deve-

lui

et ses forêts

de

leur a tracé la ronde volup-

tueuse qu'elles dansent autour du vieux Silène.

Mais

si

Apollon envoie sa brûlante ligne vers Mercure,

Mercure se penche, vient confondre avec

lui.

Aussi écoutez Corot quand

art, son sujet favori;

entraîne,

comme

il

se serrer contre Apollon et se

comme

il

est éloquent,

est à la fois vrai et fleuri!

parle

il

comme

il

Heureuse

nature qui pèche par l'excès de qualités dont une seule ferait

un

homme

fort.

AEBER. Que de

qualités la nature

qu'elle veut créer fait

ne rassemble-t-elle pas

un musicien de premier ordre?

naître poëte d'abord, pour

lors-

Elle le

comprendre son langage

LES MYSTERES DE LAMAlN. et ses

harmonies;

un charme dans

elle lui fait,

le

les soupirs

ou

feuilles,

du silence

et

lui

ces effets divers une note, une voix,

le tact et le

rhythme.

mur-

Elle lui explique

un nombre pour ;

et puis,

Homme :

le

chan-

pour

style, elle le fait calculateur

doit réunir les contraires les calculs

le

révèle dans chacun de

grand concert de l'universelle harmonie geant tout à coup de

dans

mugissements du

les

ou tempête.

vent, tour à tour zéphir aussi la poésie

dès son enfance, trouver

bruissement des

mure des eaux, dans

549

positif et poète à la fois,

la raison

il

et l'enthousiasme,

froids et les inspirations brûlantes.

Et,

pour

attendrir par la grande voix de l'orchestre, pour la faire arriver au cœur,

il

lui

sance génératrice qui

faudra l'amour,

fait

la

grande puis-

chanter; l'amour, c'est la mé-

lodie touchante. C'est

animé par l'amour que

le

musicien atteindra jus-

qu'au sublime. C'est avec l'enthousiasme de l'amour pur

que

la

musique devient

céleste.

La musique

est la voix

de l'humanité lorsqu'elle veut s'adresser à Dieu. M. Auber a été admirablement doué pour la musique, surtout par la planète de Vénus, qui le domine presque

exclusivement et qui trace profondément dans ses mains ses signatures. L'âge a fait naturellement disparaître

la

fraîcheur de son teint; mais un artiste la devine encore.

Son nez, sa bouche, Vénus, mais de

la

ses

yeux portent

les signatures

Vénus voluptueuse, qui inspire

de les

mélodies enivrantes et suaves.

Après l'influence dominatrice de Vénus, arrivent en se-

conde

ligne,

mais à un degré encore puissant, celles de 31.

.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

550

Lune, de Mercure et du Soleil; Saturne domine parfois

la

aussi

Mercure a dû

donner autrefois de

lui

souplesse et de la grâce. La

monie,

les

grâces rêveuses,

Lune

lui

le caprice,

l'agilité,

donne encore

de

la

l'har-

que Mercure, réuni

à Saturne, règle par la science et la méthode. Il

Page arrive, de retrouver

est plus difficile, lorsque

ailleurs

que dans

la

main, où

elles restent écrites, les

signatures des planètes très-distinctes sans doute jadis

dans

le

temps de

la

jeunesse; car, nous Pavons

fluence de Saturne,

quelque doive être

la

tellus

au premier coup d'œil,

le plus,

main de M. Auber,

la

dit, l'in-

les autres,

longueur de l'existence.

Donc, ce qui frappe dans

absorbe alors

,

c'est la signature

de Vénus sous

deux formes.

Une

ligne de

cœur immense,

commencement

enrichie de rameaux au

et à la fin, et

le

mont de Vénus déve-

loppé et couvert de grilles. Ainsi, amour physique, amour

du cœur. Par conséquent, verve, énergie, fécondité inépuisable, grâce et tendresse

;

et ces qualités sont telle-

ment absorbantes, que Jupiter penche

est à

peu près nul,

et

sa colline appauvrie vers le Soleil. Toute l'am-

bition est tournée vers

l'art.

Ainsi, chez M. Auber, le ta-

lent ne part pas d'abord de l'ambition

ou de

l'orgueil,

mais de l'amour. Il

a eu à lutter sans doute, car la ligne du Soleil,

comme lui

de

chez presque tous les gens supérieurs, part chez

la ligne

de vie (du mont de Vénus) et se brise en

traversant la plaine de Mars

,

puis elle reprend plus

LES M Y TERES DE LA MAIN. haut à

la ligne

de cœur, et

d'une

là part

551

qui indi-

île

que qu'une femme a contribué à ses succès;

monte directement vers

le

mont du

Soleil où,

sant en deux grandes branches, elle creuse lon, ce qui

elle envoie

Un peu avant

d'arriver à la ligne de

Soleil, elle jette

la fortune), et, arrivée

la

Dans les

musique, la

c'est la perfection

l'art.

mont de Mercure

artistes, le

le Soleil; c'est

La ligne de

encore

la

science dans

L'éloquence

dans l'harmonie.

main de M. Auber, comme dans

grands

sur le

une autre ligne vers Mercure,

ce qui signifie alors éloquence dans

dans

val-

une branche bien nette vers Mercure

récompensé par

(c'est l'art

mont du

en se divi-

un large

indique, outre le talent et la célébrité, la

faveur des grands.

cœur,

alors elle

se

celle de tous

penche vers

l'art.

vie, très-longue, s'élève vers Jupiter,

se joignant h la ligne de tête, ce qui

en

annonce des désirs

de gloire artistique qui doivent être évidemment satisfaits et

conduire aux honneurs.

La ligne de cœur, entamée en deux endroits, indique deux amours qui ont déchiré Le mont de Mars

est

calme;

le

cœur.

c'est résignation,

à supporter les coups du sort quand

ils

courage

frappent ou qu'ils

ont frappé.

Mais

le

mont de

la

Lune

rayé, tout en annonçant

une

grande effervescence d'imagination, indique aussi une facilité à se

tourmenter sans cesse, à s'effrayer de chi-

mères, état irritable très-favorable, du reste, à l'inspiration.

La

ligne de tète est magnifique; longue et bien tracée.

,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

552

main tout entière

elle traverse la

côté de l'imagination; c'est la

et va

se

pencher du

marque d'une grande

in-

telligence tournée vers l'art et le caprice K

Mais sa puissance, indiquée par sa netteté et sa longueur, peut balancer les élans du cœur et parfois crifier à l'intérêt

les sa-

personnel; toutefois, l'amour sensuel

(l'amour des femmes) l'emportera sur les influences de

la

ligne de tête.

La saturnienne part du mont de du

la ligne

La Lune,

la

Lune

c'est l'eau, c'est le caprice, c'est le lac paisi-

ble, la nuit

murmurante, la nuit argentée,

l'harmonie,

et,

pour

lui

quand

le silence, c'est

elle se dirige vers le Soleil

demander des

comme

reflets, c'est l'imagination qui se

défie d'elle-même et vient dorer ses rêves

de

et va s'unir à

Soleil.

aux lumières

la raison.

Dans

Lune

la

la

et

main de M. Auber, montant au

la saturnienne, partant

Soleil, c'est

de

l'harmonie d'abord, et

ensuite l'harmonie et le caprice illuminés: l'art et la vérité.

La saturnienne,

donc bien écrite l'art et

;

elle

c'est la destinée.

Sa destinée

était

ne pouvait être heureuse que par

l'harmonie divinisés par l'amour, dont la signa-

ture se trouve partout dans ses mains.

Les doigts de M. Auber sont mixtes; c'est encore imagination et raison réunies.

Mais

le doigt

du Soleil

est carré; c'est

bon sens dans

l'art.

\

,

C'est aussi désir

de richesses pour satisfaire aux exigences du caprice

LES MYSTERES DE LA MAIN. Ainsi

enthousiasme et retenue

,

thousiasme!

Tous

et sagesse

dans l'en-

saura donc s'arrêter, modérer sa fougue

Il

et la maîtriser

,

553

;

cachet du génie.

c'est le

ses doigts

penchent vers l'annulaire, toutes

se

ses facultés sont tendues vers l'art. C'est encore

preuve que

la

qu'il

aime

Dans

par

c'est

seulement

l'art

une

fois

comprend,

qu'il

la vie.

main

sa

tement de

la

droite, la saturnienne part bien distinc-

Lune

;

c'est

encore

le

bonheur par

l'har-

monie.

Dans cette main, tête

de vie part de la ligne de

la ligne

la vie devait être

;

nécessairement, fatalement intel-

ligente.

Des obstacles sans nombre auraient surgi

s'il

avait

voulu essayer de suivre une autre carrière. Sa destinée voulait qu'il fût artiste. les

commencements

homme

Quelquefois la Providence rend

difficiles et

comme

impossibles à

un

supérieur, parce qu'il y a des fruits qui ne peu-

vent mûrir que secoués par

mes qui ne peuvent

tempête

la

se compléter

lorsqu'elle écrit tout d'abord

:

il

que par

y a des homla lutte.

une vocation

Mais

spéciale,

il

faut la suivre ou cesser d'être. Elle ne vous a pas créé

pour votre bonheur, mais pour un but vous arrêtez pas, ou lui

elle

;

marchez, et ne

vous écrasera sans

importent nos considérations misérables!

c'est

une

Sur

le

fatalité

que

mont du

Que

le génie.

Soleil

lignes (bien rares) qui

pitié.

allez, allez,

de cette main, on voit

donnent

la richesse (ou l'occasion

le mérite,

la

les trois

célébrité,

d'amasser des richesses).

LES MYSTERES DE LA MAIN.

554 Ici

encore Mercure se penche vers

Une c'est

ligne, partie de la

bonheur venu par

le Soleil.

Lune, va à

la ligne

suite des caprices

de cœur

;

ou de l'amour

d'une femme. M. Auber

a,

losophique 1 et

développés dans

nœud

les doigts, le

nœud d'ordre 2

le

qui, réunis, font le

phi-

musi-

cien, calculateur, savant. Ces qualités de calcul, jointes à l'irritabilité

de

la

Lune

véhémence des

et à la

qualités

apportées par les influences de Vénus, donnent ce qui

complète

le

grand compositeur

:

des inspirations de mé-

lodie et d'harmonie fiévreuses et puissantes, réglées,

mo-

dérées par l'ordre et la sagesse.

M. Auber a le laissant

le

pouce moyen ou court, ce

qui, tout

en

d'abord dans un état de fluctuation et de doute

favorable à la spontanéité des conceptions, ne lui per-

met pas d'abandonner facilement une qu'elle est lative,

que

idée

une

fois

conçue; car, malgré son peu de longueur re-

son pouce épouse

la

forme un peu large qui indi-

la résistance, la résolution

ferme une

fois

qu'un parti

est aussi

longue que

est bien arrêté.

En

outre, sa main, dont la

les doigts, réunit

par cela

paume

même

l'analyse et la synthèse,

ce qui complète l'harmonie générale de sa personnalité; car on a dû

main rait,

remarquer que toutes

les

lignes de sa

signifient inspiration et raison; l'amour seul

pour-

par sa puissante influence, déranger ce merveilleux

i.

Première phalange des doigts.

2.

Deuxième phalange des

doigts.

LES MYSTERES D

LA MAIN.

K

555

équilibre; mais l'amour, chez un artiste, ajoute aux qualités.

Le génie

n'est qu'à des conditions pareilles; l'enthou-

siasme excessif et déréglé ne conduit qu'à des excentricités folles, à des succès

de surprise et sans durée. Le

véritable talent n'existe pas sans

nomme

l'équilibre,

que

l'on

raison ou sagesse.

En résumé,

la

main de M. Auber

ble artiste, de ce qu'on

est celle d'un vérita-

un homme réellement

appelle

fort.

C'est la

main bien complète d'un musicien destiné à

occuper une des premières places de F époque dans quelle

il

la-

plaira à la Providence de le faire naître.

M.

GOUNOD.

M. Gounod est sous l'influence de planètes qui l'agitent à un degré presque égal.

Yénus, Jupiter, Mars et Saturne

ou tour à tour, cure et

la

et contribuent à

le

dominent ensemble

son talent, auquel Mer-

Lune viennent aussi apporter leurs impressions,

moins énergiques, mais encore puissantes. Jupiter

sommet de la

rend ses cheveux rares la tête, et,

et

en dégarnit

d'accord avec Yénus,

mélodie tendre et sérieuse,

les

il

lui

le

donne

manières aimables,

le

désir de plaire, l'ambition et l'aptitude à goûter les plaisirs sensuels.

Mars dore sa barbe

et sa chevelure, élargit

sa poitrine, et couvre d'une légère teinte rougeâtre son

LES MYSTERES DE LA MAIN.

556

teint disposé d'ailleurs à

prendre

la

blancheur et

la fraî-

cheur, signatures de Jupiter et de Vénus. C'est

Mars qui

agite, les

fait

vibrer ses phrases

mouvementé. Mais

c'est

musicales, les

Saturne qui règle

l'é-

nergie de Mars. 11

y ajoute

et la

la

science et la gravité, auxquelles Mercure

Lune viennent joindre leurs

tact, le

Le

qualités précieuses

:

le

douant de

la

goût et l'harmonie.

Soleil illumine ses inspirations

en

les

sagesse et de la mesure. Ainsi gouvernée, la musique de M.

Gounod renferme,

mélodie donnée par Vénus,

la

science inspi-

rée par Saturne, qui, forçant Jupiter à

lui

répondre par

en

effet, la

son côté divin tout à nelle, les

(la

religion

ses chœurs,

!),

donne à

ses œuvres, et sur-

une harmonie claustrale

et solen-

son rhythme ordinaire, auquel succèdent parfois

trépignements de Mars,

les

douces

et tendres

mélo-

dies de Vénus, et les rêveries vagues et estompées de la

Lune.

C'est

de nos musiciens celui qui jette

pâture à l'âme et force

le

le plus

de

plus à réfléchir.

Sa main, par sa forme et par ses lignes, est en parfait

accord avec

les planètes.

Ses doigts élégants, un peu gras, aux formes agréables

comme ceux d'une femme, se penchent tous vers l'annucomme courbés par une attraction du Soleil; ils

laire

sont presque carrés à première vue, ce qui indique

le

goût de l'ordre émanant de Saturne, Le médius, doigt

at-

tribué à cette planète, est plus large à son extrémité que les autres

;

c'est le signe

d'un penchant naturel à

la tné-

LES iMYSTERES DE LA MAIN.

557

lancolie.et aux idées tristes, encore augmenté par la croix mystique qui y joint une teinte superstitieuse.

Le doigt de Jupiter, pointu, tout en ajoutant encore à ces dispositions sérieuses, en adoucit l'amertume et la

change en poésie par

la

contemplation de

la nature.

Beethoven, qui trouvait ses inspirations dans pagne, devait à coup sûr avoir la main faite

Le doigt du presque à

Soleil est spatule et si

la

long, qu'il

hauteur du médius, ce qui révèle

la

s'élève la puis-

sance directrice de cet astre dans les intuitions ques, auxquelles le

mont de Mars

cam-

ainsi.

artisti-

vient ajouter son en-

train et son infatigable ardeur.

Ses autres doigts, sous l'influence de Saturne, ont à la fois le

nœud

nœuds

sont tellement dissimulés sous la souple ondula-

philosophique et

tion des lignes, qu'on ne les

abord,

le

nœud

d'ordre

;

mais ces

remarque pas au premier

en harmonie en cela avec sa musique, qui ne

laisse voir

la science

dont

elle

est

remplie qu'à ceux

qui veulent la chercher sous son enveloppe gracieuse et séductrice.

La puissance de sa logique, indiquée par

la

deuxième

phalange du pouce, contraste avec l'incertitude de sa volonté \ qui le livre tout entier aux plantureuses inspirations et aux luxuriants caprices de sa fantaisie, mais

sans danger, car le Soleil et Saturne viendront les

émon-

der plus tard. L'intérieur de la

paume

n'est pas

moins en harmonie

avec l'ensemble. Le mont de Jupiter porte 1.

Première phalange du pouce courte.

le

sceau de

LES MYSTÈRES DK LA MAIN.

5 8

Jupiter, ce qui lui la planète

donne

hautes et graves de

les qualités

les intuitions religieuses

:

et

contemplatives

et la supériorité dans l'art. C'est Jupiter qui

l'entente des fût

chœurs

religieux.

adonné au théâtre,

le

Il

lui

aurait été,

inspire

s'il

ne se

premier compositeur de mu-

sique sacrée de notre époque. Saturne montre sa puis-

sance par deux lignés qui s'élèvent droites et à distance égale sur le mont. La saturnienne, qui les projette, part

de

la ligne

s'arrête

de

vie, s'élève

un moment,

branche qui

jusqu'à la ligne de tête où elle

se brise, et de là elle envoie

s'élève sur le

mont du

Soleil,



une

elle trace

plusieurs lignes fines, dominées par deux lignes principales dans

une main,

et

par une seule ligne dans l'autre

(célébrité causée par l'abondance de sève d'un côté, ré-

gularisée de l'autre), c'est-à-dire le travail, l'esprit et la

matière, que l'on retrouve encore indiqués par une ligne

placée sur la troisième jointure de l'auriculaire et unissant les deux phalanges. La saturnienne, à partir de la ligne de tête, vient, tout en envoyant

deux rameaux vers

Saturne, se perdre dans la ligne de

cœur

droit le

mont de

heureuse

du bas de fie

et réussite la

qui escalade

Jupiter, ce qui signifie à la fois union

de gloire; une ligne, qui part aussi

saturnienne et s'avance sur Mercure, signi-

gain, réussite d'argent.

Les doigts de M. Gounod sont, à

la

première phalange,

sillonnés intérieurement par des raies en travers, qui, à

cette place, signifient dispositions à l'enthousiasme pou-

vant aller parfois jusqu'à l'exaltation extrême; et puis, à partir de cette phalange,

des lignes régulières agréables

LES MYSTERES DE LA MAIN. à voir,

semblables à un habile travail de burin, des-

et,

cendent

559

long des doigts et viennent rayer

le

entière, en indiquant

la

main tout

une impressionnabilité, une sus-

ceptibilité nerveuse qui, seules,

font le grand composi-

teur; car de tous les arts, et nous savons par expérience

que Fart de de

la

peinture produit des effets pareils, celui

la

musique

rations, ou,

peuvent

si

est

évidemment

le plus

sujet

aux inspi-

Ton veut, aux agacements sublimes qui

et doivent parfois aller jusqu'au délire.

Le mont de Vénus, très-dé veloppé, sillonné ou agréa-

blement guilloché, indique une nature ardente la ligne

à aimer, et

croisées occupant la

et portée

de cœur, couverte de lignes entre-

main tout

entière,

annonce une

chesse inépuisable d'affections. La ligne de tête, longue,

marque d'une haute

ri-

très-

intelligence, est entrecou-

pée, surchargée de traits, et annonce en

même

temps

la

puissance et le dérèglement des idées d'un artiste véritable. Elle

aussi et fait

descend vers

émaner des rêves que

tiste habille Il

le

puissamment rayé,

mont de

la

et sa pression la

Lune, irritable

magnétique en

belle imagination de l'ar-

d'harmonieux et splendides accords.

est impossible de

trouver une main plus aimante,

plus sensitive et plus sympathique.

Et c'est

là,

sans doute, la cause de l'expression douce,

profonde et mélancolique que sa musique produit sur les organisations délicates,

recueillir

en silence quand

ritable poète,

nerveuses et disposées à se elles

entendent

de celui qui parle au cœur.

la voix

du

vé-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

569

FREDERICK LEMAITRE. Les planètes les plus favorables au talent de

l'artiste

dramatique sont, à coup sûr, Mercure, Vénus et Mars. Mercure, c'est l'adresse, l'intelligence,

la

conception

rapide, l'intuition, l'esprit, et l'esprit de saillie, la phy-

sionomie expressive; c'est aussi

le

geste facile et la sou-

plesse.

Vénus, c'est c'est

la

tendresse, la grâce, l'élan sympathique;

ce qu'on appelle l'âme

mique mordant,

la

moquerie

C'est souvent aussi le co-

!

fine, le débit gai, l'imitation.

Mars, c'est l'audace, l'entrain, l'énergie, le mouvement,

l'enthousiasme

;

c'est ce qui,

coulisses, s'appelle

Saturne,

cherche,

triste,

les

l'avance. Les

Vénus, mais

comiques et

dans

la

langue triviale des

du chien!

donne aux comédiens

intentions calculées,

le détail, la re-

les effets

comiques sont parfois sous le

préparés à

l'influence

de

plus souvent sous celle de Saturne. Les

les plus forts

sont sous l'influence de Saturne

de Mercure.

La Lune donne

l'irritabilité

qui,

au théâtre, devient,

selon les occasions, ou sensibilité nerveuse, ou caprice;

ce que les Anglais appellent humour. Jupiter donne la confiance en soi,

l'expansion, la

gaieté, la rondeur.

Le

Soleil

donne

l'effet juste, la vérité.

Frederick Lemaître est sous l'influence immédiate de

LES MYSTERES DE LA MAIN. Mars

Jupiter, de Mercure, de

secondairement celles de

la

et

du

Lune

Soleil;

561

ressent plus

il

deYénus, sous

et

le côté

matériel.

donne

Jupiter lui

goût de

le

la

bonne chère, de

la

dé-

pense; c'est de Jupiter qu'il tient sa taille élégante, la

couleur de ses yeux, les fossettes de son menton, son nez

son teint, qui serait blanc et frais

droit,

par

les influences

de Mars, dont

n'était rougi

s'il

a reçu

il

donne

Le

la souplesse, l'agilité, l'élégance

Soleil

donne ou donnait aux

un

guliers de sa figure

poitrine

la

Mercure

large, les épaules fortes et l'allure décidée.

lui

des formes.

traits peut-être irré-

bel aspect à distance.

Quant aux qualités morales dues à

l'influence de ses

planètes, le lecteur pourra en faire lui-même l'application

en s'aidant de ce que nous venons de dire à ce

sujet.

M. Frederick Lemaître est évidemment un des plus

grands artistes de notre époque.

11

ne relève que de

ce qui est déjà un immense mérite.

novateur; aussi

uns,

il

d'autres,

il

les

l'exige. là

n'a-t-il

11

En résumé, ;

11

est tout cela

celui-ci lui refuse

créé avec une égale supériorité III, Falstaff

un

quand une

pour

la situation

qualité, celui-

mais personne ne conteste son talent im-

mense. C'est l'homme de Shakspeare.

C'est

comme

pas été accepté par tous. Pour

est capricieux, irrégulier, fantasque;

est trivial.

une autre

Richard

est arrivé

lui,

créateur,

:

11

eût compris et

Roméo,

le

Roi Léar,

ou Caliban.

un novateur sans aucun doute.

Mais alors ses doigts sont pointus? Ses doigts sont carrés; aussi

il

aime et

il

cherche

le

LES MYSTERES DE LA MAIN.

562 vrai, la

nature

convenu,

son penchant l'entraîne d'abord vers

;

mais à

le classique,

la

le

condition que le clas-

sique et le convenu seront basés sur la vérité, ce qui n'arrive pas toujours.

comme il étudie avec conscience, comme il comme il trouve à chaque création des intenignorées, même de l'auteur, et cela non pas en

Et voyez

cherche, tions

marchant pas dition,

à pas sur les traces incrustées par la tra-

mais en obéissant aux appels de son intelligence

et de sa raison; et

si

la situation l'entraîne

dans

le

dés-

ordre, dans l'enthousiasme, dans la colère aveugle, tré-

pignante, désordonnée, accompagnée de cris furieux,

peut aller jusqu'à

la

il

véhémence extrême, énergique, trop

énergique peut-être au gré de certaines organisations débiles et froides;

mais

reste toujours dans sa

il

gamme

ardente et n'en blesse jamais l'harmonie. 11

n'y a qu'une nature pour les peintres, mais

il

y a

la voit

avec

cent manières de l'interpréter.

Chacun ses soit la

yeux

l'enrichit de son sentiment,

soit

chacun

de coloriste, soit d'harmoniste, soit en froid,

en chaud,

soit

cherchant dans

en

la

rendant par

les

masses, soit en

les détails.

Raphaël, Titien, Rubens, Rembrandt ou Salvator Rosa sont tous esclaves de la nature.

Ils

ont chacun leur ma-

nière de voir, parce qu'il ne peut pas y avoir de règle absolue, de tradition dans les arts.

Frederick est un grand coloriste.

Il

est studieux, sin-

cère. xMais

la vérité

qu'il

cherche,

comment

l'aperçoit-il

?

LES MYSTERES DE LA MAIN. Ses doigts sont cule pas;

il

donc

lisses,

éprouve,

il

il

5G3

ne commente pas, ne

deviue,

pressent,

il

il

cal-

juge par

même l'ordre comme l'éclair, déjà Tout part en même temps,

impression, et en cela rien ne le gêne, pas et le calcul. L'impression lui arrive

commentée, déjà

comme

la

réfléchie.

capsule et la poudre qu'elle enflamme. ses doigts très -lisses indique

Le dessin de

bilité exquise; on dirait

une sensi-

un contour tracé par Raphaël.

Bien des mains paraissent semblables de forme au pre-

mier coup

seulement

d'œii,

tres parlent.



les

unes dorment et

la différence gît-elle?

quoi indéfinissable par

le fait,

les

au-

dans un je ne sais

mais qui s'éprouve, et que

l'élégance ou la lourdeur de la forme,

et,

par

suite,

du

geste, viennent toujours expliquer. 11

y aurait un gros volume à faire sur l'intelligence du

geste, qui vient

Ce bazar de

du cerveau

la tradition,

et

non pas du Conservatoire.

en dotant

et de ronds de bras prétentieux, d'afficher leur sottise.

îl

ne seraient que bêtes

,

intéressants

s'ils

les et,

l'étaient

Sa main est

il

dit

belle,

ce

imbéciles de poses

rend insupportables





ils

par cela même, quelquefois

en toute naïveté.

Le geste de Frederick Lemaître toujours juste;

les

semble prendre à cœur

est souvent gracieux,

qu'il doit dire, et rien

de plus.

parce que ses tendances sensuelles

ou voluptueuses élargissent élégamment ses doigts à leur base. Le goût des plaisirs matériels rayonne, et embellit la régularité.

La première phalange du pouce, courte,

ajoute encore à son impressionnabilité en le livrant à des alternatives de joie, de découragement et d'abattement

LES MYSTERES DE LA MAIJN.

504

profond

Par

,

à des colères suivies d'atonie et de désespoir.

les

mêmes

manque du l'intuition

motifs,

du

l'inspiration jaillit aussi

parti-pris et lui fait souvent changer, selon

magnétique qui

lui arrive

du public, un

effet

arrêté à l'avance.

Tout

vient, d'ailleurs, favoriser son sensitivisme.

Ses doigts, plutôt courts que longs, lui permettent de

l'ensemble d'un rôle sans être distrait par les

saisir

détails.

Favorisée par une nature aussi nerveuse, une croix

mystique tracée dans ses mains vient jeter sur

lui

une

impression mystérieuse accompagnée, dans les temps

nébuleux ou

d'une vague terreur.

tristes,

L'index, pointu, en le portant à la contemplation religieuse,

augmente encore cette

disposition qui doit quel-

quefois aller jusqu'à la superstition.

D'un autre côté,

l'ambition, indiquée par le développement

du mont de

Jupiter, le soutient, le pousse et l'aiguillonne.

L'amour physique, très-développé sur pouce le

le

mont du

et matérialisé par les raies qui le couvrent et par

peu d'étendue de

la ligne

de cœur,

lui

donne une sève

brutale qui explique sa fougue et ses brusques élans.

Mercure, très-développé,

lui

donne à

la fois la

perspi-

cacité et la science dans l'art en se portant avec force

du côté d'Apollon. Mercure

lui

donne toutes ses qualités à un degré su-

prême, et nous avons vu tout à l'heure quelles sont qualités dramatiques

La

que Mercure

les

inspire.

ligne de tête, longue, puissante,

vivifiée

par de

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

nombreux rameaux,

éveille

mais son inclinaison vers ligne

du

Soleil, qui

nent expliquer une

la

part du fois

en

lui

Lune,

5Go

des appétits de gain et,

d'un autre côté,

mont de Vénus (amour),

;

la

vien-

encore que son talent émane de

vives passions utilisées par l'intelligence et le caprice.

Dans

la

main

droite, sa ligne de chance, nulle dans le

principe, part de la croix mystique qui se réunit à la ligne

du

Soleil

bles jusqu'au

;

elle

annonce des commencements péni-

moment où

sa sensibilité nerveuse devait

se révéler.

Cette ligne, dans la

main gauche, part du mont de

Lune, c'est-à-dire du caprice;

et,

en effet,

qui donne à son jeu ces bizarreries,

la

c'est le caprice

ces excentricités,

ces goûts étranges auxquels Mars, par sa véhémence,

son entrain, ses hardiesses, vient ajouter un attrait nouveau. C'est parla réunion de ces inspirations planétaires,

chez

lui

éminemment puissantes, et qu'il

ner ensemble ou tour à tour,

rayon-

sait faire

qu'il intéresse,

éveille,

étonne, captive le spectateur. Et ces qualités nerveuses et pétulantes se font valoir l'une par l'autre, parce que, chez ce grand artiste, elles

sont réglées par les illuminations du Soleil, c'est-à-dire

par l'intelligence suprême en quête de

Nous l'avons déjà vu,

la vérité.

cette recherche conduit au

génie.

DÉJAZET. Tous ceux qui peuvent se reporter de vingt ans en arrière sans en arriver à l'enfance, tous les gens de 32

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

566

quarante ans environ,

rappelleront avoir vu

se

alors

Déjazet vive, alerte, fringante, pleine de verve, d'intelli-

gence, d'esprit, de caprice, d'humour, une véritable Li-

une vraie

sette,

nous comprendront

Frétillon. Et ceux-là

en nous voyant choisir de préférence l'étude de ses mains.

Pour nous, faite,

c'était alors

non-seulement une

artiste par-

même;

mais une créatrice, une improvisatrice

elle

avait son genre de vérité à elle, la vérité poétisée dans le

sens de l'entrain et de la gaillardise. C'était

du pays et fine

latin, spirituelle

par

le

la grisette

de nature, et rendue intelligente

contact d'une jeunesse forcée de mêler

science aux plaisirs.

Comme

elle était alerte

!

comme

la

sa

voix stridente donnait

un mordant à toutes ces choses

spirituellement osées!

comme

elle savait les faire

à la faveur du rire qu'elle excitait à son gré

!

passer

comme

était gaie, nerveuse, pétulante, sans brûler les

elle

planches

!

quel goût! quel tact parfait! Hélas! sa jeunesse est partie,

la

joyeuse jeunesse,

doyante!

gracieuse,

printemps de

la jeunesse,

primavera délia

si

vit a.

;

le

une

vie sans

ver-

Giuvenlu

vie!

s'est envolée, à

elle est allée

monde

l'image de ce printemps perdu. fleurs,

si

où vont

maintenant nous ne trouvons plus

dans

rien au théâtre et

la

La nôtre aussi

nous spectateurs de son époque les neiges d'autan! et

si belle,

feuilles

;

qui

nous rappelle

Partout une vie sans

partout

les

symptômes

d'un précoce hiver!

Bonne

Frétillon

!

comme

elle avait

bien les goûts d'une

autre époque, trop peut-être, car elle n'a jamais pensé à

MYSTÈRES DE LA MAIN.

LfvS

comme elle

l'avenir; mais

était artiste aussi

507

!

comme

enlevait les bravos fanatiques d'une salle entière! qu'elle leur jetait son

elle

C'est

cœur.

Ses planètes principales sont Jupiter, Mercure, la Lune et Vénus.

Jupiter lui donne l'ambition, la religion, l'entrain, la confiance, le goût des plaisirs et de la dépense, la voix stridente;

il

lui

donne

les dents

longues sur

le

devant,

et,

d'accord avec Vénus, les yeux un peu saillants; mais

Mercure

et la

Lune absorbent, par leur influence supéMercure

rieure, toutes les autres signatures. l'œil vif, expressif,

mobile

lui

donne

son teint mat et changeant,

,

son menton un peu long, ses formes sveltes et élégantes

dans leur finesse

;

c'est

Mercure qui

la rendait souple,

gracieuse, agile, au point que l'amour de la danse a plus

d'une

sur le point de la faire changer de scène.

Mercure qui

C'est tie,

fois été

la finesse,

lui

donne

l'art.

de repar-

saillie,

spontanée, la perspicacité

pouvant au besoin s'étendre jusqu'à science clans

de

l'esprit

l'intelligence

la ruse, et

Saturne a aussi sur

elle

même

la

une influence

secondaire.

La Lune, effacée par Mercure, nez retroussé,

Lune

la

bouche

lui

faisant

lui inspire le caprice, la

donne cependant

un peu

la

moue;

le

la

boutade, Y humour, et par-

fois la tristesse et la mélancolie.

Sa main, que dit-elle? Deux lignes de cœur; une pour ses amis, l'autre

sion

!

On

pour ses amants. Quelle richesse d'expan-

serait tenté

de s'arrêter

fascination de l'artiste

Son pouce

là,

car là est toute la

est court; elle est

mo-

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

538

insouciante, pleine de désirs ardents;

bile, incertaine,

elle est enthousiaste et elle est

femme de

découragée

par ses doigts

;

goût, elle saisit la

sions des spectateurs, elle improvise, elle arrange

pressent

elle

quiert

le

dans

le froid

succès

la salle, elle

quand

;

arrache, elle con-

car l'inspiration est sa

;

lisses,

moindre des impres-

loi

,

sa puis-

sance.

Et

si

elle va

ses inspirations sont vives, elles sont justes aussi;

jusqu'où

donnent à

il

faut aller, car ses doigts mixtes lui

la fois le délire et la

raison',

Tordre et

le

désordre, la poésie et la réalité.

Sa paume et ses doigts, de nent à un degré égal

comprend

A

même

longueur,

lui

don-

synthèse et l'analyse; ainsi, elle

à la fois l'ensemble et les détails.

harmonie de rapports,

cette

philosophique qui

me

la

lui

donne à

elle joint le

la fois le qu'est-ce

fait? de l'indépendance et

la

nœud que ça

froide causalité.

Et

tout son pouce annonce plus de logique que de volonté!

Aussi son talent rayonne du brité, celle qui

monte au

cœur; mais sa

Soleil,

ligne de célé-

part de sa ligne de tête.

en s'abandonnant aux ékns de l'âme,

Ainsi, tout

dépasse jamais

les limites

de

elle

ne

raison, et dit toujours

la

juste soit en froid, soit en chaud. C'est exaltation et raison tout à la fois

!

Sa ligne de tête est franche, droite, d'une part; mais il

s'y joint

Lune

une branche qui descend brusquement vers

(l'imagination), et qui, tout

d'esprit et de

dans sa vie

en

la

la

conservant artiste

cœur, jette peut-être un peu d'incertitude

réelle,

en

la

tenant continuellement entre la

LES MYSTERES DE LA MAIN. raison et la folle lieu

Et de là des déceptions au mi-

logis.

de ses triomphes, et des désespoirs causés par ses

déceptions

Un de

du

569

1 .

trou au milieu de la ligne de tête,

sur le passage

saturnienne (ligne de chance), indique une hallu-

la

cination calcul

momentanée causée par une

manqué, une lésion dans

Un jour, au beau

affaire

de

tête,

un

les intérêts.

milieu de ses triomphes, la voix lui

manqua.

comme

Impressionnable

brisée, et le désespoir lui

elle l'est, elle crut sa carrière

fit

perdre pendant un temps

la

raison.

Plus tard, hélas

cœur,

profond

une

plus tard, sur la seconde ligne de

!

celle qui n'appartient pas

annonce

qu'un

liaison brisée, vint

aux amis, un autre trou

chagrin plus cruel

pendant quelque temps

encore, la jeter

dans une tristesse allant jusqu'à l'hypocondrie. Bonne Déjazet! elle est religieuse aussi. Jupiter, pointu, annonce

des idées contemplatives

gné de

la

;

le

mont développé, accompa-

croix mystique, dénote une vénération pour la

religion, allant parfois jusqu'aux pratiques superstitieuses.

Une organisation

aussi sensitive, aussi

complètement

artiste, aussi forte, doit être accessible à toutes les

sen-

sations qui impressionnent l'humanité, de quelque part qu'elles puissent venir. Elle a l'est

car elle est basée non pas sur

t.

pu être ambitieuse;

peut-être encore; mais son

elle

ambition est louable,

le désir

de représentation

C'est aussi, on le sait déjà, appétit de richesses pour les prodiguer.

32,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

570

par

mais sur

la richesse,

le désir

de célébrité

et cette

;

passion puissante et noble lorsqu'elle est bien dirigée, n'a pas

peu contribué à

Le mont de

la faire parvenir.

Yénus, assez développé et un peu rayé, tout en augmentant les qualités ou les passions apportées par la double ligne de cœur, ajoutait

à son admirable verve et à sa

grâce merveilleuse.

Dans sa main, ligne

du

la

saturnienne s'unit dès

monte côte

Soleil, et

le

début à

à côte avec elle

;

la

c'est-à-

dire qu'elle ne pouvait être heureuse que par l'art et qu'elle devait arriver infailliblement au talent et à la célébrité.

Le mont de Mercure, une de ses planètes dominantes, est très-développé chez elle

perspicacité et

un

mont de Mercure tracés sur le

;

ce qui annonce une grande

de science dans

vif désir

est tout à fait

mont du

l'art,

penché vers

car ce

les sillons

Soleil.

Ses mains, un peu molles, indiquent un léger penchant à la

paresse,

qui, chez

toute merveillosité, et

elle,

devient exaltation pour

pour toute merveillosité

reli-

gieuse.

Quel talent immense et complet jadis! Son intelligence est restée,

mais

le

corps matériel a cessé de répondre à

l'intelligence.

Le grand peintre

vit

dans ses

dans ses œuvres; pourquoi

toiles, îe

faut-il

que

grand poète

le

dès leur vivant, des instruments autrefois

Que

reste-t-il

du grand

artiste

vit

temps fausse, si

dramatique? un

parfaits!

nom peut-

être et par hasard. Mais c'est parce que le public lui a jeté

L

LES MYSTERES DE LA MAIN.

57

à la face ses trépignements, ses bravos, ses enthousias-

mes avec

ses couronnes. Les acteurs d'élite ont été payés

de leur vivant vives, les

ner

ils

ont éprouvé les jouissances les plus

ont brillamment escompté leur part de gloire

ils

;

;

plus réelles que l'amour-propre puisse don:

n'ont plus rien à demander.

ils

GOT.

M. Got

est, à

notre avis, un de nos artistes les plus

vrais et les plus fins, les plus spirituels de notre époque,

surtout remarquable par sa sagesse tact.

Il

sait

jusqu'où

ne pas devenir

il

trivial;

il

sait jusqu'où

sentiment pour ne pas arriver à

le

et

faut aller dans le il

son admirable

comique pour faut aller dans

la sensiblerie;

il

est

impressionnable, sympathique, ardent, oseur, mais tou-

jours maître de

lui.

C'est le seul artiste

du Théâtre-Français qui se trouve

à l'aise vis-à-vis du public le plus gourmé, le plus minutieux, le plus exigeant, le plus esclave de l'étiquette et

du convenu qui rire

soit

au monde.

Il

en arrive à faire sou-

malgré eux tous ces puristes qui prennent

plaisir à

contrôler chaque geste, chaque intonation, chaque clin d'œil.

11

joue avec eux, et leur

fait

accepter des innova-

tions qui, de tout autre, seraient accueillies avec

murmure.

11

intéresse, les les

les fascine

un

avec sa verve, les entraîne et les

amuse avec

sa

bonne humeur,

tenant toujours en haleine,

il

si

bien que,

ose s'écarter de

la

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

572

stricte tradition sans

ou

s'en apercevoir

a

11

que ces rigoristes aient

le

pour planètes dominantes

la gaieté, l'entrain, la

charme,

le

confiance

temps de

comique mordant,

donne

Jupiter, qui lui

:

Vénus, qui lui donne

;

Mercure, qui

et

Mars

le tact, l'adresse et la perspicacité.

l'énergie.

le

courage de s'en plaindre.

lui

le

donne

lui

donne

aussi

tient de Jupiter le teint blanc, coloré, l'ex-

Il

pansion, la voix claire; Vénus lui donne, avec les cheveux noirs,

les sourcils arqués,

formes un peu rondes

Mercure

Mars 11

le

le

nez assez charnu, et des

le

sentiment et

le

:

la

sympathie;

rend agile, souple, gracieux et perspicace;

rend oseur.

est savant

dans son art

;

mais

encore à l'intuition qu'à l'étude.

il

doit sa science plus

Il

devine, trouve, im-

provise souvent en scène, selon l'occasion, selon le ton

de

d'un camarade, et surtout selon la dispo-

la réplique

sition

du public

qu'il pressent.

Ses doigts lisses lui donnent l'à-propos, la spontanéité, et,

à cause de ces doigts lisses,

vite et juste,

parce que chez

est développé, et parce la

phalange de

la règle qu'il

Mercure qui

lui inspire le

gue désir de

liberté

et

Bina h;

nœud

il

voit

philosophique

que ses doigts sont carrés

dans ses essais en apparence

elle qui

voit vite, mais

le

et

que

logique est forte. Ses doigts carrés le

la

rendent esclave de

mah

il

lui

dans

c'est

audacieux

;

c'est

goût de l'innovation et un va-

l'art. 11

a dans les mains Choch-

Vénus qui

donne tour à tour

même

ne viole jamais,

les plus

à sa voix

et la tendresse, la gentillesse

fait

l'équilibre, c'est

Yhumour du comique

sympathique»

LES MYSTÈRES DE EA MAIN. Vénus atténue

la

578

roideur de la règle et les caprices de

l'indépendance. Ses doigts, épais à la troisième phalange

mont du pouce développé, en douant

et le

grande aptitude aux sirs

plaisirs sensuels et surtout

de l'amour, témoignent de

son intelligente organisation.

aux plai-

puissance de Vénus sur

la

voluptueux à coup

est

Il

d'une

l'artiste

sûr, et sa ligne de

cœur, bien colorée, mais relativement

courte, c'est-à-dire

commençant seulement entre nous révèle

de Jupiter et celui de Saturne, tache par

le plaisir

avant de s'attacher par

le

pouce indique plus de logique que de volonté,

permanent d'incertitude favorable à amabilité, caractérisée dans sa

et

mont

qu'il

s'at-

cœur. Son et

un

état

Son

la spontanéité.

main par

ment remarquable du mont de Vénus, pénible,

le

lui

le

développe-

rend un refus

ne résiste que par une force d'inertie

il

invincible, selon nous, parce qu'il sait toujours ce qu'il fait,

aussi vite

que

lui

vienne un caprice ou une inspira-

tion, et

parce que l'influence secondaire de Mars

non pas

à l'attaque,

le

mont de Mars

ceur,

mais seulement à

plein et calme qui lui

son égalité

de caractère

,

et son

porte

le

la résistance

c'est

;

donne sa dou-

immense

et

im-

perturbable résignation. Sa ligne de bonheur, brisée à la ligne

idée,

de

tête,

un faux

a été

calcul,

été préjudiciable pour

momentanément

arrêtée par une

ou du moins un calcul qui

un moment,

lui

a

puisqu'elle reprend

au delà. 11

gier

existe entre l'artiste Got et l'académicien Emile

une grande ressemblance,

monie dans

la

et

comme

Au-

tout est har-

nature, leurs mains se ressemblent aussi,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

574

avec cette légère différence que chez Got,

matique, les doigts sont carrés, et et la

recherche de

lui

l'artiste

que chez

la vérité, tandis

dra-

donnent l'amour le

poëte

les

doigts sont mixtes et se prêtent davantage aux travaux

d'imagination.

M. Got a

fait

une étude sur

les gestes;

il

a bien voulu

nous en faire part. Ce système nous a paru trop remarquable pour ne pas être publié. Mais

comme

que son système,

établi à la suite d'observations journa-

n'y a qu'une vérité, on verra

trouve en parfait accord avec notre système

lières, se

basé sur

il

la

kabbale.

on ferme

main

on rapproche

les

doigts toutes les fois que l'on a besoin de concentrer

une

Selon

lui,

la

et

énergie.

Tout ce qui

est

abandon,

joie, confiance,

s'exprime les

mains ouvertes. Le désir de doigts.

la possession,

surtout en amour, écarte les

En parlant d'une femme qu'on aime, en pensant

à sa possession, on ouvre les mains sion,

on

;

et,

dans

la posses-

écarte les doigts. L'avare aussi écarte les doigts

sur un amas de pièces d'or pour en prendre à la fois le plus possible. Et de

même, dans

les doigts, le

on

les

les agite

transports de la joie, on écarte

(comme pour secouer au dehors

fluide vital prêt à monter au cerveau).

Le dépit s'exprime en serrant le

bas de

la

paume,

le

bout des doigts contre

et la secousse

lorsque les doigts touchent la paume.

ne se ressent que

ES

MYSTERES DE LA MAIN.

575

L'avocat, au contraire, qui a besoin d'exciter ses idées,

touche toujours quelque chose,

un

cahier,

soit

un mouchoir,

soit

un papier quelconque, comme pour tenir con-

tinuellement

le

cerveau correspondant en haleine par un

choc électrique. Par

tamponnent

aussi

la

même

raison,

les

prédicateurs

un mouchoir, frappent des mains,

les

joignent, crispent leurs doigts sur les bords de la chaire.

Quand, par une commotion violente, vers le

cœur

le

momentanément

et paralyse

sang

l'effet

afflue

du cer-

veau, les mains deviennent inertes, elles s'abaissent.

momentanée delà

(C'est l'interruption

circulation

flui-

dique.) «

Les bras m'en tombent,

M. Got a observé que

le

»

dit le proverbe.

geste devient moins énergi-

que, plus réservé, plus calme, moins fréquent, selon les

degrés de

paysan gesticule avec

la civilisation. Ainsi, le

mouvements de

tout son corps, l'ouvrier avec des

bras,

l'homme du monde avec des mouvements de main geste

du diplomate

se réduit

même

doigts, quelquefois

il

les

à

;

le

des mouvements de

supprime

et les

remplace

par un mouvement des yeux.

Observations sur

le

par

système des

(/estes

communiqué

ï artiste Got.

Toutes choses d'âme, de bonne

foi,

de conviction, lors-

qu'elles s'expriment par des gestes, tiennent la la

main en dehors.

paume de

LES MYSTERES DE Lk MAIN.

5T6

Tout la

homme

qui veut tromper cache instinctivement

paume.

Un homme qui ment jure en cachant «Je vous en donne

ma

la

parole d'honneur,

paume. » dit

l'homme

sincère en présentant ses mains ouvertes et en étendant les bras.

Je vous jure que cela est,

«

tant ses deux mains, la

Saint-Vincent de Paul

en dessus

:

«

» dit

un menteur en met-

paume en dedans, dit, la

Voyez ces pauvres enfants,

sans secours?

sur sa poitrine.

main ouverte

et la

paume

les laisserez-vous

»

Clytemnestre, poussant Égisthe,

lui

montre,

la

paume

en dessous, Agamemnon endormi. Si

vous voulez conserver votre secret et votre volonté,

vous tenez

les doigts joints et la

la concentration

du

La main en dehors votre

âme

et

paume en dedans; cest

fluide.

vous livrez

et les doigts écartés,

vous abandonnez votre volonté

;

c'est l'ex-

pansion du fluide. L'invocation à Dieu se

fait les

deux mains ouvertes

et

les doigts écartés.

L'invocation des génies de la terre, dans la magie noire, doit se faire la

Toutes

les fois

paume en dedans.

que vous prenez

la divinité

à témoin,

en dehors des passions humaines, vous montrez de

la

La

la

paume

main. foi,

l'espérance, la charité, tiennent les

vertes, parce qu'il n'y a plus de volonté

abandon complet à

la divinité.

mains ou-

humaine, mais

,

LES MYSTERES DE LA MAIN.

577

En jurant devant un tribunal, vous montrez au juge

paume de la

main

la

main

la

l'homme franc jure solennellement,

;

bien ouverte, et la laisse longtemps voir

teur montre la main

à demi fermée et

;

men-

le

la baisse

à

l'instant.

Tout acte de volonté, tout geste qui exprime un ferme vouloir, réunit les doigts

en faisceau,

comme pour

puiser

une force dans leur ensemble. C'est la concentration du fluide.

Plus la volonté est ardente, plus la passion est exaltée

main

et plus le faisceau se serre. Ainsi, dans la colère, la est crispée

;

dans

la

menace, on ferme

Tout est harmonie dans

poing.

le

la création et

dans l'homme

par conséquent. Ses gestes sont donc en rapport constant avec sa pensée. Les gestes sont une émanation de

du caractère, ont pour

le

et par cela

qu'ils sont instinctifs, ils

voyant une signification plus profonde que

que leur accorde

celle

une grande

sent-ils

même

l'être,

le

monde. Aussi,

difficulté

les gestes

impo-

aux gens de théâtre. Un

geste faux nuit à l'intonation la plus juste et cause

une

sensation désagréable au spectateur. Les gestes jouent aussi

un

rôle important dans l'art oratoire.

peler au secours

éblouir ou à convaincre, vérité,

d'une

Pour

les ap-

de la parole, qu'ils doivent aider à

âme

il

faut le grand

amour de

a

sincère qui les prend simplement

naïvement, dans la nature, ou un grand génie qui remplace la vérité par l'ampleur, la splendeur et la grâce;

car

le

mêmes

génie, c'est l'enchanteur qui pare les monstres

d'un attrait étrange et fascinateur. 33

LES MYSTERES DE LA MAIN.

578

C'est avec la

main que

les

hommes

La main, agent ou écho de

correspondent.

comme nous

la volonté, et,

l'avons vu, en correspondance directe avec le cerveau,

aspire et respire l'électricité plus

puissamment que tout

autre organe.

Chez l'homme, l'amour se communique par

le

contact

des mains. Les animaux, au contraire, absorbent l'électricité

par leurs poils, et c'est principalement par

qu'ils se frottent

dans leurs approches.

Ils

le

dos

aiment à être

caressés sur le dos qui est en rapport avec l'épine dorsale, principal siège

des communications fluidiques chez

la bête.

En résumé, dans

hommes

le

système de M. Got, tous

les

francs présentent la main ouverte; les gens

faux, les menteurs, montrent le dos de la

main

et

éprou-

vent une répugnance secrète à l'ouvrir.

La main a une importance mystérieuse que

les

pay-

sans comprennent sans chercher à la définir; ainsi,

ne regardent un marché conclu que frappés dans la main

;

et

combien

ils

lorsqu'ils

se sont

d'hésitations,

combien

de feintes, de mains tendues, retirées, élevées, abaissées, avant de frapper ce coup solennel.

Les instincts, quels

qu'ils soient,

ont toujours une

cause secrète^ Souvent on pressent un danger sans pouvoir le définir. Les inspirations de l'instinct ne viennent

pas de nous, puisque l'instinct n'est pas

pendant,

ils

plus tard, est

la raison; et

ce-

sont toujours justes et ont, on le reconnaît

un but

salutaire.

L'homme faux

et

menteur

en défiance continuelle, puisqu'il ne croit pas à

la

LES MYSTERES DE LA MAIN.

579

vertu des autres et la confond avec la bêtise. Mais, les autres,

est tout

il

comme

d'une pièce, harmonieux par con-

séquent, c'est-à-dire faux de la tête aux pieds. Les

vements involontaires qui motif.

En

les étudiant,

lui

on arrivera à

On appréciera

son masque épais.

le

l'effet

Des échelons tordus vous aident aussi à Si

l'homme s'il

cache

le

C'est

à la cause.

cueillir le fruit.

défiant évite

une démonstration quelcon-

paume de

ses mains, par exemple, c'est

la

que, dans cet acte,

nous

un

deviner sous

toujours ainsi chaque

catégorie humaine, en remontant de

que,

mou-

sont particuliers ont

connaissons

il

;

pressent un danger. Ce danger,

le voici

:

que pour l'homme, qui a su pénétrer

les secrets

n

de

la nature,

de

la

l'hypocrite se livre; c est que le dehors

main ne décèle que son

avidité, son entêtement,

positivisme, ses goûts sensuels, sa brutalité, fiance, tandis

que

le

nous l'avons vu déjà,

dedans de

la

main

la ruse, le vol, le

trahit,

son

mé-

sa

comme

mensonge,

l'or-

gueil démesuré, la luxure, la superstition, l'avarice et

toutes les passions mauvaises.

La méthode de M. Got, fondée sur des observations continuelles secondées par

un admirable

donc se trouver en harmonie avec en

la

tact, devait

chiromancie,

effet, c'est par la chiromancie qu'elle s'explique.

et,

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

580

MÉDIUMS ET SOMNAMBULES.

Nous nous occupons presque à regret des mystiques, nous ne

le faisons

que

est évident

Il

les

illuminés, nous suivons

uns

et les autres, kabbalistes et

une route dangereuse. Seulement,

cherchent

les kabbalistes

la

lumière,

comme

des voya-

geurs qui, marchant à l'ombre, aiment à deviner ture des objets

et

que par devoir.

lointains éclairés par le soleil;

la

na-

et les

illuminés s'exposent tête nue aux rayons du grand astre

jusqu'à en arriver au vertige; et le vertige est redou-

chemin

table

quand

de

plupart des illuminés est de se mettre en rapport

la

avec

les

profit Et,

le

bordé de précipices. Le but

est

puissances extérieures dans l'espoir d'utiliser, au

de leurs passions,

pouvoir dont elles disposent.

le

dans leur aveuglement,

ils

usent leur raison, diamant

de l'humanité, au contact de forces nerveuses

nomment

Sans doute,

l'homme lumière

qu'ils

des esprits. il

existe des esprits intermédiaires entre

et le ciel. vivifiée,

(Nous

les

appellerons des rayons de

bien que les peintres leur aient donné

une forme terrestre comme

ils

en donnent une à Dieu

même.) Il

et le

existe aussi des esprits intermédiaires entre

royaume des ténèbres, comme

il

existe

l'homme

une lumière

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. latente et

581

une lumière splendide que Ton pourrait com-

parer, dans leur contraste, à l'eau d'un lac dont une partie

dort sous une voûte obscure, et dont l'autre reçoit les reflets célestes et scintille

Nous croyons à ces

au

soleil.

esprits, et

il

ne nous est pas per-

mis de douter. Origène, un père de

l'Église,

reconnaît

l'existence de génies qui régnent sur les éléments, et l'Église

elle-même admet

Nous croyons donc soit

;

les

anges et

les

démons.

mais nous demandons

qu'il

nous

permis de faire nos réserves. Nous désirons, ce qui

est juste après tout,

que ces êtres surnaturels puissent

nous être expliqués par des démonstrations conformes

aux exigences de Ils

la raison et

de l'analogie.

ne peuvent exister que classés selon

l'harmonie générale, car autrement et la nature

il

ne veut pas de désordre

;

les lois

de

y aurait désordre, ou,

si elle le

per-

met, c'est pour donner un instant une nouvelle activité

au mouvement universel. Donc, en admettant ces esprits surnaturels, nous ne

comprenons que

divisés

par castes, par patrie,

les

hiérarchiquement, par races,

comme

les

Les uns habiteront l'eau, d'autres

hommes l'air,

sur la terre.

d'autres le feu,

d'autres enfin l'intérieur de la terre. Les communications

entre les

hommes

et les génies pourront avoir lieu

certaines circonstances, mais ait

il

harmonie entre l'exorciseur

La magie, reuses, cité,

lorsqu'elle

comme

en

faudra toujours qu'il y

et l'esprit,

permet ces évocations dange-

toute expérience hasardée avec l'électri-

recommande

le

jeûne, l'abstinence de tout plaisir,

-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

582

mortifications, les épurations de toute

prière, les

la

du cœur

sorte, et surtout l'innocence

pour établir un rapport possible avec

et

de

pensée,

la

supé-

les esprits

rieurs. C'est aussi par des épreuves journalières et plus

complètes encore, que

communication avec

les

Pères du désert se sont mis en

les anges. Mais,

séquences, un exorciste, poussé par l'orgueil

ou par

le désir

d'émotions nerveuses, passions

qui appartiennent toutes au

par les

en suivant ces con-

la curiosité, l'avidité,

monde

matériel, ne pourra,

de l'harmonie universelle se mettre en rap-

lois

port qu'avec les esprits de la matière.

Que les

les

moyens de communication

coups frappés sur

les

soient les tables,

murs, peu importe

l'équilibre existe toujours. Et

!

faut que

Il

des papiers déposés sur

si

des tombes sont crayonnés par des êtres invisibles (ce

que nous ne contesterons

pas), ces étranges dessinateurs

ne peuvent être que des habitants des tombeaux, conséquent, des esprits de

la terre,

et,

par

élémentaires au pre-

mier degré.

Que

reste-t-il

dans

les

tombes lorsque chaque élément

a repris, par la décomposition, sa part du corps les

ossements seuls qui, pendant

la vie,

humain?

forment

corps

le

matériel. Ces ossements deviennent poussière, c'est-àdire terre à la longue

;

demander

du

les

oracles

les tables qui causent,

et c'est à la terre

que

ciel ?

les

que

l'on va

Soyez persuadés

que

murs qui correspondent

avec vous, sont momentanément habités par des esprits

de de

la terre, ou, si l'on

en croit

la

kabbale, par des âmes

retour qui cherchent à ressaisir l'existence

,

et

se

LES MYSTERES DE LA MAIN. rapprochent volontiers des l'un il

ou

est

vivants;

583

c'est-à-dire,

dangereux de se mettre en communication

dique,

dans

l'autre cas, par des esprits malsains avec lesquels

comme de nombreux exemples ne

l'ont

flui-

que trop

prouvé déjà.

Cherchons à nous en assurer en analysant ces expériences mêmes.

La nature, dans sa sagesse, a toujours donné aux êtres dangereux un aspect repoussant

:

voyons quelle peut

communiquent avec ceux

être la forme des esprits qui

qui les évoquent aujourd'hui.

Nous

lisons dans

un

livre très-bien fait, très-remar-

quable, intitulé les Manifestations des esprits, et publié

par M. Paul Auguez,

conversation suivante entre

la

M. Maldigny, un chirurgien-major, et une somnambule

Le major a

«

— Sur

major.

le

les

mains sur une

table.

plateau de la table je vois la volonté du

»

«



«

— C'est un courant lumineux qui

Ma volonté comment !

la table.

se montre-t-elle? »

(Ceci est très-remarquable et

tête de la

ses

le voit,

une confir-

)

voyante se recule d'un mouvement con-

yeux sont

te

vulsif,

«

immobilité d'expression... «

vivement sur

annonce une somnam-

même, on

mation de notre système.

La

jaillit

»

bule extra-lucide; c'est

«

:

— Qu'avez-vous?

»

fixes, »

elle

contemple avec une

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

584 «

— J'aperçois...

sances

dans

pied de la table... des puis-

»

!

«

— Des puissances

«

— Oui,

nante.

le

?

»

continua-t-elle d'une voix basse et frisson-

»

(Que

voyait-elle

donc qui

la faisait frissonner?

des

puissances, puisqu'elle le dit, mais des puissances fatales

en frisson-

et hideuses, puisqu'elle parle à voix basse et

nant

;

des objets gracieux, des anges l'auraient charmée;

ce n'étaient pas des anges à coup sûr qui lui causaient tant d'horreur.)

Le somnambulisme

est

de toutes

les évocations celle qui

nous paraît la plus licite, la moins dangereuse. Exercé avec

un cœur pur, une abnégation complète, un de charité, ainsi

il

est utile

désir ardent

aux sciences, au progrès.

honorable et a été toujours honoré dans

les

Il

est

temps

antiques. Mais la Pythonisse se baignait dans la fontaine

de Castalie avant de s'asseoir sur

le

trépied sacré.

M. Maldigny, et nous n'en faisons aucun doute, est un

homme

de bonne volonté qui cherche par amour de

science

;

lui arrive

deux,

et

cependant,

de son aveu, vous voyez

la

qu'il

de se trouver en rapport avec des objets hi-

si la

somnambule

est

mal disposée,

et

s'il

n'est

pas suffisamment préparé lui-même. Et l'on va main-

tenant plus loin que

le

somnambulisme.

Les personnes qui aiment, soit au tournantes, soit par d'autres

moyen

moyens analogues,

des tables à se mettre

en communication avec des êtres extérieurs, sont quelquefois influencées par la Lune, mais le plus souvent

LES MYSTERES DE LA MAIN.

585

par Saturne. Ces dernières, tourmentées par

le

doute,

douloureusement préoccupées des mystères d'une autre vie,

ont un

un besoin de

vif désir,

solées, et sont avides

surnaturelles qu'elles

moment

croire

pour être con-

même de manifestations admettent comme des preuves, du par cela

qu'elles voient

ou croient avoir vu. Leurs inten-

tions sont bonnes; la plupart

même demandent

dans ces

conversations mystérieuses des conseils, des moyens de

perfectionner leur nature.

Ordinairement

cachant l'appel

les esprits frappeurs,

à la révolte sous les apparences et les formules les plus religieuses, leur présentent l'autre vie

d'ineffables délices



l'on entre

comme un

séjour

sans épreuves. N'est-ce

pas une excitation au suicide, auquel les Saturniens ne sont que trop portés? N'est-ce pas une invitation à se livrer sans crainte à

leurs passions,

à de dangereux

instincts? N'est-ce pas la négation de l'ordre, la négation

de la lutte

le

grand arcane de

l'inscription de l'abbaye de

lais), fais ce

la vie?

N'est-ce pas

Télème (racontée par Rabe-

que tu voudras, dangereusement inter-

prétée ? N'est-ce pas d'eux enfin qu'il faudrait dire

:

Timeo Danaos et dona ferentes.

M.

Nous l'avons

dit,

nous

HOME. le

répétons encore, nous ne

porterons aucune appréciation sur M.

chercherons pas à désigner

le

Home nous ne

monde avec

;

lequel

il

33.

peut

LES MYSTERES DE LA MAIN.

586

être en rapport, le lecteur le casera

lui-même selon

ses

sympathies ou ses répugnances.

Nous donnerons

la description

de sa main que nous

avons vue, et nous serons plus sobre d'applications que

nous ne l'avons été jusqu'ici. Les planètes qui influencent M.

Lune qui

s'y attendre, la

mate

p'eau

et trouble,

vague; Saturne qui

les

peu hautes; Vénus dont

il

on devait

sont,

donne une haute

lui

cheveux blonds,

donne

lui

Home

les os forts, les

taille, la

regard

le

épaules un

tient les lèvres épaisses. Les

signatures de Jupiter et du Soleil sont absorbées par

de

celles

comme sont

la

elle doit l'être

lisses,

paume de

Lune. La

marque

mains

ses

chez tous les médiums

d'impressionnabilité,

au pouce, la logique

est développée, la

est ;

les doigts

sont' longs;

ils

première pha-

lange est sinon longue jusqu'à la domination, au assez

importante pour être apte à

gique

même

//

molle

la résistance

moins éner-

le faut.

s'il

peut triomphe? de ses instincts,

s'il

veut absolu-

le

ment. Ses tendances

intuitives

sont

très-écrites,

comme

aussi la cause de sa puissance sur les esprits.

Ses mains sont rayées, agitées, et par conséquent, intuitives.

Dans

la

main droite

par une longue par une ligne de

tête

Lune jusque près de entier.

le

mont de

croix, dont

la

Lune

est sillonné

une des branches

sœur, qui descend sur

le

est

formée

mont de

la.

la rascette, et le sillonne ainsi en

LES MYSTERES DE LA MAIN.

Le mont de Vénus sillonné

587

développé et profondément

est

ou plutôt guilloché

par des raies

formant

grilles.

La ligne de cœur complètement brisée épouse

mal

d'un double anneau de Vénus est complétée

et termine

par

la

Saturnienne qui rencontre

La Saturnienne part du mont de la Lune

Home

dans

le

un peu (car

les

n'ont pas été heureux

jusque sur

forme

les débris

Vanneau.

se contournant

M.

la

fait, et cette forme

le

mont de Saturne,

)

et s'élève

en

commencements de

en une seule branche

et elle forme,

en passant

quadrangle et traversée par un des éclats de

V Anneau de Vénus, une large croix mystique.

Une vie,

croix dans le bas de la main, près de la ligne de

indique un changement déposition.

Le sceau de Jupiler sur disposition surnaturelle à

le

doigt index annonce une

une grande

sition qui doit lui être avantageuse,

Une double

intuition, dispo-

quelle qu'elle soit.

raie va de la ligne de vie au Soleil

deux raies sont creuses, mais on pourrait tracées

par une main qui tremblait

:

les

c'est

;

ces

croire

célébrité

irrégulière expliquée par les principaux instincts de la

main.

La

ligne de tête droite, creuse, barre toute la main.

Main gauche. Une la

raie, partie

du bas

Lune, traverse toute

la

et

de l'extrémité du mont de

main

qu'elle sillonne profondé-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

588

ment

va se joindre à

et

(Jupiter)

;

de plus,

il

la ligne

de vie sous l'index

part de cette ligne, à son arrivée

sous l'index, des raies qui montent droites sur le

mont

;

c'est aspirations ambitieuses et réussite.

La ligne de cœur, cette branches au départ sur

fois plus distincte, le

mont de

creuse deux

Jupiter.

Une

ligne,

partie de l'origine de la ligne de vie, à sa réunion à la ligne de tête sous l'index leil;

va droite sur

,

et fortune

c'est célébrité

mont du So-

le

basées sur des qualités

physiques, mais célébrité ou richesses qui pourraient devenir fatales, parce qu'elles forment la réunion de trois

branches à voyait,

la ligne

comme

de

vie,

préservatif,

la ligne

si

de cœur n'en-

deux branches sur

le

mont de

Jupiter.

La

ligne remarquable partie

du mont de

la

Lune an-

nonce, en se joignant à ligne de vie et à la ligne de cœur,

mariage de fortune avons annoncé à M.

et d'aristocratie

Home

il

plique d'ailleurs la raie partie du vient se réunir aux autres

;

(

mariage que nous

y a un an déjà),

et

mont du

pour

qu'il

comme

l'ex-

Soleil, et qui

ne reste aucun

doute à cet égard, une ligne partie aussi du mont de

Lune

(de la rascette)

monte nette

cure, ce qui signifie gain donné

vers le

par la Lune,

imagination, soit par puissance occulte

dans

les attributions

de

la

la

mont de Mersoit

(toutes

par

deux

Lune). En outre, cette der-

nière ligne, la ligne principale dont nous avons parlé

plus haut,

de

la

et la Saturnienne partent

Lune en

du bas du mont

trois branches, se réunissent

un peu plus

haut en un seul faisceau, et forment de nouveau, en

LES MYSTERES DE LA MAIN. s'étendant

comme un

éventail,

trois

589

branches princi-

pales qui semblent se partager la main. La Saturnienne, très-belle dans cette main,

sur

mont du

le

Soleil

en

monte

droite, et s'épanouit

trois sillons bien tracés.

Voici donc une chance assurée par la Saturnienne, par la ligne allant à la ligne allant

Mercure (espèce de voie

de

la

Lune à

lactée) et

joindre encore une ligne allant du Soleil à vie.

Maintenant,

lités

comme

par

Jupiter, à laquelle vient se la ligne

de

contraste à toutes ces probabi-

de réussite et de bonheur, deux lignes profondes

parties

du mont de Vénus, coupent

la ligne

venant de

la Lune, la ligne de chance, et arrivent, mais sans l'en-

tamer, à

la

voie lactée.

Nous espérons que cette ligne menaçante, qui signifierait

rupture du bonheur conjugal ou malheur apporté

par une femme, sera détournée par piter,

de Saturne, et de

la

les influences

de Ju-

Lune, merveilleuses dans cette

main.

Nous n'en dirons pas plus sur M. Home, nous avons souligné les signes qui nous semblent lui donnner son

pouvoir, et nos lecteurs en savent assez maintenant pour

pouvoir tirer des inductions. Disons toutefois que, selon nous, la puissance de M.

grandes raies et

Home

lui est inspirée

la croix qui sillonnent le

par

mont de

les la

Lune, et qui se trouvent en correspondance avec Jupiter, et puis ensuite par le Soleil, par Saturne, par la croix

mystique, mais surtout par le mont de Vénus rayé, l'an-

neau de Vénus brisé répéterons pas

ici

et terminé par Saturne.

ce que nous avons dit en

Nous ne

commençant

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

590

ces portraits, d'un

annoncent

homme

Ces signes qui

très-illustre.

les passions les plus vives

donnent une puis-

sance iluidique, attractive au suprême degré et qui doit

grouper autour de

Ton veut, des si

lui

des torrents d'électricité, ou,

esprits quelconques prêts à servir

instincts sont réprimés,

les

en mal

si

si

en bien

l'on s'y

aban-

donne.

M.

Home

a une grande force de résistance, une ligne

de tête droite qui barre chacune de ses mains, de la lo-

gique

le

,

donc ce

nœud

philosophique très- développé.

Il

sait

qu'il fait.

Nous aimons à croire, mais sans en être précisément convaincu, que sa force (car une main aussi extraordinaire

annonce, à coup sûr, une immense force magique) est

simplement basée sur une énergique résistance à ses instincts matériels.

ALEXIS.

Le célèbre somnambule Alexis

est presqu'entièrement

sous l'influence de Saturne d'abord, et de la Lune ensuite, puis de îMars et de Vénus.

Saturne donne à Alexis les doigts longs, noueux, au

nœud

philosophique très-développé,

première phalange,

le

médius large

le

pouce large à

la

aussi à la phalange

onglée, la peau noire, les cheveux noirs, la maigreur, la pâleur, la tristesse, l'indépendance poussée à l'excès, le

LES MYSTERES DE LA MAIN.

591

rigorisme de la justice, la mâchoire assez large, les sourcils froncés et bas sur les yeux; la Lune voilés, les

lui

mains molles; Mars, Vénus

donne

les

yeux

et Jupiter agissent

sur son caractère, mais sans altérer extérieurement les signatures de Saturne. Il

donc

a

mains longues, maigres, molles, mais

les

spatulées par l'influence de Mars; Vénus a tracé dans sa

paume

sur le

le

commencement de son anneau

mont du pouce

est élargie par

Dans

;

Saturne

entêtement.

c'est

:

aimant

et des grilles

première phalange du pouce

main gauche, la ligne de cœur

la

sensible,

la

est belle:

sa ligne de tête droite lui

;

est

il

donne des

goûts de gain et d'économie; une sœur de la ligne de tête

descend vers

Lune

la

et

éveille l'imagination

croix mystique est bien écrite,

le

mont de Mars

la

;

est

calme, mais développé, et vient ajouter à ses instincts de résistance; la Saturnienne dans cette

mont du la

Soleil

main

:

droite

c'est célébrité ,

la

ligne de

(signature de Saturne)

cure développé,

lui

;

la

main

se dirige au

donnée par Saturne. Dans tête est droite et longue

Saturnienne est belle

donne des

intuitions

et

;

Mer-

au besoin

la ruse.

Chez Alexis, Saturne domine presque absolument

Lune même

n'est

la

;

que secondaire. Son somnambulisme

devient donc une seconde vue à laquelle Saturne préside, et

qu'on

il

le

doit surtout avoir

consulte

sur les

comme, par exemple, fouis,

de filons dans

les

une

lucidité extrême lors-

spécialités

saturniennes

:

sur la découverte de trésors en-

mines, sur l'agriculture, sur

les

LES MYSTERES DE LA MAIN.

592

problèmes de sciences, et aussi sur rées par cette

est évident

Il

les

maladies inspi-

triste planète.

pour nous, et l'harmonie générale

le

veut ainsi, que les somnambules sont plus lucides dans la

découverte des choses qui sont influencées par les astres

dont

ils

portent eux-mêmes plus spécialement les signa-

tures. Ainsi,

une somnambule influencée par Vénus sera

consultée avec succès sur les intrigues d'amour; Mercure lui

donnera, avec ses influences principales, l'intuition

des sciences hermétiques; la Lune la rendra plus apte

aux révélations mystiques, et ainsi des autres. Cette direction nouvelle basée sur la logique doit

ame-

ner nécessairement des résultats plus satisfaisants et plus certains dans l'exercice du magnétisme. Il

est de

même

nécessaire, lorsque l'on voudra con-

quérir une spécialité, que le magnétiseur soit en har-

monie planétaire avec moins

les qualités

le

somnambule, ou

qu'il ait

au

qui complètent les influences heu-

reuses d'une planète par de sympathiques alliances que

nous avons indiquées déjà favorable avec

:

comme

celle

de Mercure

Saturne, celle de Mars favorable avec

Vénus. Ainsi Marcillet, le magnétiseur d'Alexis, est les

dominé par

planètes de Jupiter, de Mercure et de Vénus, qui

toutes sont en harmonie heureuse avec Saturne (pla-

nète influente d'Alexis).

C'est

Marcillet qui ajoute, par alliance,

Mercure favorable chez une

à la merveilleuse lucidité d'Alexis.

intensité plus

grande

LES MYSTÈRES DE LA MAIN. Nous terminerons

nos portraits.

ici

nous demande pourquoi nous n'avons étudié

Si l'on

que des mains

d'artistes plutôt

chaque profession,

que de décrire un type de

comme médecins, magistrats, commer-

çants ou militaires

,

nous répondrons

nos applications, de donner un



les

comprendre

et

exemple des variétés artistes, étant

qu'une seule catégorie présente. Celle des

évidemment de toutes la plus

nous a paru

qu'il

mieux apprécier

préférable, pour faire

celle

593

sensitive, est

par cela

même

nuances de différences sont les plus difficiles

à saisir et à expliquer. Les autres sont plus écrites; et le lecteur

nous a suivi attentivement,

et

pas épargné les dissertations et les exemples facile d'étudier

chaque main dans sa

hommes

si

nous n'avons ,

il

spécialité.

lui

On

sera trou-

supérieurs de

chaque

profession ont tous quelque chose de l'artiste,

comme

vera d'ailleurs que les

la rapidité d'intuition, la spontanéité cilité d'élocution. Ils

que tous

le

goût et

sont artistes

le

du parti

même, car ils ont

sentiment des

seule,

On aller,

les

il

pres-

arts.

Disons-le toutefois, cette considération

terminé à étudier

pris, la fa-

c[ui

nous a dé-

de préférence n'est pas

les artistes

y en a deux autres encore, et

les voici

la

:

trouve chez les artistes une affabilité, un laisser

une expansion que

gens haut placés dans

l'on le

ne rencontre guère chez

monde. Ceux-ci, par habi-

tude, par prudence, par suite de leurs relations journalières,

par

les

exigences de leur position enfin

obligés de conserver

un peu empesée, une

un

affabilité protectrice

,

sont

une dignité

certain décorum, ,

condescen-

LES MYSTERES DE LA MAIN.

594

dante, qui ne s'harmonise que médiocrement avec notre politesse dorée, mais conservant au fond, bien

puissions faire,

un

Et puis, en second lieu, nous

même rons,

:



et

que nous

alliage d'indépendance.

sommes

artiste nous-

sont toutes nos sympathies, et nous l'avouel'on

nous pardonnera notre chauvinisme eu

égard à notre franchise, nous ne concevons pas de vie possible en dehors de

mieux que

l'art.

un peu

d'être

Nous ne demanderions pas

riche,

assez pour nous don-

ner par hasard un peu de superflu; mais,

nous ne voudrions pas

1

en

vérité,

être trop, de peur d'émousser

notre sensibilité au contact de

l'or,

et de

nos promenades à pied sur

la

peur de mé-

amour de

l'étude,

grande route,

et nos

priser peut-être notre frugalité, notre

extases en face d'une belle nature ou d'un coucher de soleil.

Nous voudrions admirer, vénérer de cœur toutes

les

aux

di-

l'hommage qui leur

est

grandeurs de

la terre

et

rendre à

gnités, à la noblesse héréditaire,

la richesse,

dû, mais hélas! cela nous est impossible.

On ne

peut ré-

vérer ce que l'on ne désire pas. Nous admettons volontiers toutes

les hiérarchies,

mais nous n'avons de

respect sincère que pour le génie, que pour l'artiste supérieur.

Nous admirons ce type étrange, cette organisation toujours agitée, toujours nerveuse,

par une bler gloire

fièvre

inexplicable,

au moindre

souffle .de

ou d'amour!

toujours dévorée

toujours plaisir,

prête à

de

cette voix qui vibre

trem-

chagrin, de si

haut, soit

LES MYSTÈRES DE LA MAIN.

chante, qu'elle éveille dans

qu'elle pleure, soit qu'elle

cœurs un écho

sympathique! Le grand ar-

tous

les

tiste

a le secret de la vie;

anime

la toile,

de

la

comme

la terre,

mer,

la

l'aérostat,

demeure des hommes,

qu'il quitte

anime

il

et fait causer

bois et les fleurs;

il

l'aérostat,

poussé dans sa tantôt vers le

prête à rire aux sages enfants

du monde qui

railleuses

le sol

natal.

la terre et le

ciel

il

;

Mais ces voix

suspendu

parviennent à peine,

lui

écoute ailleurs

palpitant répond à des harmonies inconnues;

sonner tout son être d'un ineffable il

souffre,

traîne

dès

et,

marchent de plain-pied sur

entre

les

le midi,

qui n'appartiennent plus à la terre,

il

les rochers,

il

s'élève au-dessus

comme

et,

marbre,

le

devient le jouet d'inspirations

il

course irrégulière tantôt vers nord,

595

il

vit,

il

parle,

il

plaisir,

éblouit,

il

qu'il est

son cœur

;

il

il

sent fristressaille,

charme,

il

en-

!

Écoutez, sages du calcul, gens aux nerfs paisibles toutes les cordes se ressemblent;

il

:

n'y a que celles qui

vibrent qui donnent un son.

Sans doute, et nous en avons secrète,

comme une

révélation

nous avons vécu d'une vie antérieure. Avons-

nous été poète, philosophe, trouvère, imagier, mosaïste,

bohémien ou ménétrier? Nous ne saurions quelque degré que ce

nous avons été

soit, artiste

artiste à

coup

le dire;

du palais ou de

mais à la

rue,

sûr.

Et maintenant, en terminant cet ouvrage, et après de si

longues dissertations, sur l'influence des astres, nous

croyons devoir exprimer bien clairement nos convictions.

LES MYSTERES DE LA MAIN.

596

Les influences des astres sont incontestables; mais ce qui est plus incontestable encore, c'est l'action universelle et toute-puissante d'un être

éminemment

régit les astres, les cieux, les

mondes visibles,

invisibles,

les

espaces sans

bornes,

supérieur, qui les

mondes

l'immensité

!

Cet

être que notre raison éblouie ne peut concevoir, cet être qu'elle adore et auquel elle n'ose

hommes

l'ont appelé Dieu.

donner un nom,

les

ÉPILOGUE

Nous

voici arrivé à la fin de notre

longue course, et

nous sommes encore bien loin du but en avant

fait

;

car chaque pas

déployer devant nous des horizons nou-

veaux. La kabbale est semblable aux plaines de la



le

voyageur

montagnes bleues border

La science

est

même

voit toujours à la

Manche

distance des

les lointains.

immense comme

la

mer.

Nous nous arrêtons, non pas parce que

le

courage

nous manque, mais parce que nous craindrions de perdre la

confiance de ceux qui ont bien voulu nous suivre

jusqu'ici.

On

se défie d'un guide, dès qu'il laisse les

sentiers battus et s'avance dans des pays où cessent les

traces humaines.

Mais ce que nous avons le le

temps sera venu, répétons encore

Une le

et, :

commencé

nous l'avons

sera continué dit

quand

au début, et nous

ce temps n'est pas loin.

réaction se prépare dans les esprits,

amenée par

dégoût du réalisme. L'homme est assez désolé, et

il

n'est pas destiné à pleurer éternellement ses illusions

LES MYSTERES DE LA MAIN.

598

dissipées,

comme

Rachel ses enfants perdus, et noluit '

consolari quia non sunt.

Les sur la

flots se suivent, se

même

poussent et viennent se briser

plage sans se ressembler jamais. Tout se

remplace sur terre, et d'autres générations apporteront de nouvelles espérances Seulement, peut-être,

et

un nouvel amour.

comme

le

pendule fortement

lancé doit dépasser quelque temps ses limites avant de

prendre un mouvement régulier

,

et

parce

bir les extrêmes pour arriver au bien, conflit des

vents d'orage pour apporter

dépasse

la superstition, qui

les limites

qu'il faut su-

comme le

de la

faut le

il

temps pur, foi,

viendra

régner quelque temps pour amener, en se régularisant, la religion véritable et

modérée.

Et cela sera ainsi, parce que la jeunesse qui s'avance,

tourmentée par

le

besoin de changement

monde, mais énervée les influences

et

corrompue par

les

qui régit le

exemples et

du temps présent, manquera des vertus

viriles qui font

un

siècle

vraiment

fort.

Mais les progrès ne se font que par secousses, et pour qu'il se réveille

avec des forces nouvelles,

l'homme, fatigué par

l'orgie, toute

il

faut

à

une nuit de sommeil.

Et maintenant, plein de confiance dans un brillant avenir que nous ne verrons pas

sans doute, nous nous in-

clinons en nous berçant de la douce espérance

qu'un

jour notre œuvre sera utile aux petits-enfants du lecteur.

INDEX

Abeilles, 70.

Abel,

127, 128, 132, 139, 141, 169, 295,

30.

Abraham,

.

427, 434, 471, 490, 546, 560, 568,

382.

Abstractif, 45.

Abstraction

575.

Ame

44, 83.

,

339, 344, 393, 394, 395, 404, 419,

de retour, 55, 582.

Amérique, 212, 213.

Achille, 461. Acquisivité, 398.

Ame

Action réflexe

Amnios,

Adda-Nari,

,

,

universelle, 67, 73.

Amour

19.

Afl'ectionnivité

Agamemnon

402.

,

398, 430.

30.

sensuel, 114, 416,428, 535,

552.

Anaxagore, 106, 446.

448.

Agrippa, 305, 306, 373, 379, 380. Aïn, 353, 334.

Anges, 89,424,581, 582, 584.

Air, 77, 502.

Albert Durer, 119, 148.

Angle droit, 256. Angle gauche, 268, 269.

Aleph, 353, 506. Alexandre Dumas, 102, 322, 459,

Angle suprême, 266, 268, 269. Animal, 303, 373, 375, 419, 516.

497, 499,

500, 501, 502, 504,

512, 516, 526.

Alexis (somnambule), 590, 591, 592.

39, 57, 61, 91,

Anneau de Salomon,

406,413

Allemands, 494.

217, 373, 500

511, 547.

Anneau de Vénus,

Allemagne, 413.

247, 251,

258

272, 274, 343, 357, 362, 363, 509

Alphabet hébreu, 131, 351, 377.

Ame,

Animaux,

414, 430, 478.

Alexandrie, 392, 452.

AmatWité, 398. Ambroise (Thomas)

Anglais, 494.

586, 587, 589, 591.

Annulaire, 236, 276, 282, 287, 291 .

446.

4, 30, 32, 33, 38, 49, 52, 54,

56,67, 71, 72, 75,76, 88, 89, 96,

293, 337, 346, 367,517,540, 553 556.

Anthisthène, 27, 106.

INDEX.

600 Antoine, 461.

Astrologue, 91, 472, 473, 475, 478,

Août, 292, 293.

482, 516.

Apocalypse, 315. Apollon, 27,

171,

Astronomes, 351. 198,

200,

208,

Astronomie, 302.

210, 221, 247, 255, 278, 279, 281,

Athanasius Kircher, 135.

295, 298, 318, 338, 348, 364, 450,

Athéisme, 414.

452, 548.

Athénagore, 28.

Apollonius de Thyane, 83, 191.

Atmosphère,

Appareil respiratoire, 399.

Auber, 172, 548, 549, 550, 551, 552,

Approbativité, 397.

61, 139.

554, 555.

Architas, 28.

Angier (Emile), 172, 513, 515, 563.

Aristote, 17, 38, 73, 444, 446.

Aura

Aspir, 60, 61, 62, 63, 126, 135, 139,

Auriculaire,

"142,

349, 400, 402, 403, 434.

seminalis, 139.

237,

Aspirations, 14.

288,

540.

Astres, 2, 16, 62, 63, 374, 381, 410, 433, 434, 435, 438, 449, 472, 473,

475, 476, 478, 481, 482, 485, 486,

Automne,

292, 294, 295.

Avarice (péché capital), 359, 429, 579.

487, 489, 495, 496, 517, 521, 580,

Avenir, 90.

592, 596.

Avril, 292, 293.

Astrologie, 282, 302, 455.

Azote, 37, 60, 66, 96, 124, 188.

Balzac, 10, 43, 44, 46, 47, 76, 80, 96,

282,

347, 359, 362, 364, 372, 456,458,

Artères, 473.

81, 95,

276,

291, 293, 295, 323, 338, 339, 346,

180,

322,

325,

399,

Bile, 334.

Binah, 36, 292, 295, 296, 297, 300, 348, 572.

402, 414.

Baptiste Porta, 135.

Binaire, 308, 316.

Bède, 304, 378.

Blanche

Beethoven, 376, 446, 557.

Bohas, 47, 49, 295, 298, 396, 407.

(reine), 388.

Bélot, 350.

Bohme

Béraud, 392, 411.

Borgia (César), 460.

Berkley, 75.

Botaniste, 374.

Berlioz, 446.

Bouche, 131, 321,322, 323, 396,

Jacob, 135.

Bernardin de St-Pierre, 437.

416, 420, 426, 427, 442, 449, 458,

Beth, 353.

462, 464, 468, 4S3, 516, 542, 549,

567.

Bible, 163.

Bracelet magique (triple), 261, 272

Bichat, 124, 128.

Bienveillance

(Phrénologie

411,414, 430.

396,

Bracelet royal, 271.

Bretons

(les),

330.

INDEX.

SOI

Briah, 292.

Brutus, 447.

Broc (docteur), 338.

Bucco-pharyngien,41

^

Chaleur, 66, 76, 437.

Gadmus,

32.

Cahos, 30.

Chansonniers, 346.

Caïn, 38.

Charlemagne, 390.

Calcul, 413.

Charles VII, 389.

7.

Calvitie, 409.

Chateaubriand, 144, 252, 290.

Caph, 353.

Chérubs, 352.

Capillaires, 261.

Cheveu,

9,

399, 403, 409, 419, 424,

Caravage, 462.

438, 441, 442, 449, 453, 457, 458,

Carpe

461, 462, 464, 468, 471, 474, 482,

(le),

271.

Garré, 250, 331, 368, 381.

Carns (le docteur), 175, 404, 406, 413, 424, 427, 429, 504, 516.

483, 485, 486, 487, 488, 489, 493, 521, 534, 542, 555, 584, 586. Chiffres, 373, 376, 355, 384, 385.

Cassandre, 460.

Childeric, 384.

Cassius, 447.

Chimie, 10, 43, 435.

Catégorie, 434, 579.

Chimie nouvelle, 186, 406.

Catégories, 473.

Ghirognomonie,

4, 11, 141, 184, 275,

Catilina, 460.

290, 319, 355, 356, 357, 358, 359,

Causalité, 378, 409,412, 414,419,

360, 361, 365, 370, 410, 411, 417,

444, 454, 463, 502, 511, 514, 524, 540.

422, 424, 435, 507.

Chiromancie,

1, 3, 4, 9, 11,

51, 106,

Cazotte, 87, 103.

115, 181, 185, 214,215, 254, 269,

Centre cérébral, 81.

271, 290, 299,318, 326,337, 349,

Cerbère, 193.

350, 354, 356, 357, 358, 359, 360,

Cercle (demi-), 286, 287, 288.

361, 362, 364, 365, 371, 397, 409,

Cérès, 195.

410, 4i4, 415, 417, 424, 435, 481,

Cerveau, 63, 77, 78, 82, 124, 126,

482, 496, 499, 506, 507, 532, 579.

127, 128, 130, 131, 132, 133, 136,

Chiromanciens, 91, 282, 321.

142, 174, 282, 334, 392, 393,394,

Chiron, 194.

395, 401, 403, 404, 407, 409, 410,

Choc, 346, 420, 434, 576.

418, 420, 421, 422, 423,424, 509,

Chochmah,

510,574, 575, 578.

36, 292, 295, 296, 297,

298, 300, 348, 572.

César, 461.

Christ

Chaîne, 261, 368.

Ciel, 16,74, 394,

Chaîne magique, 95, 97, 98. Chair, 429.

(le),

398.

396,435, 436, 502,

580, 582.

Cieux, 375, 596.

34

INDE!.

602

Corps matériel, 38, 124, 131, 133,

Cils, 403.

Circé, 72.

141, 189, 399, 582.

Corps sidéral, 38, 53, 54, 55, 57, 58,

Circonspection, 397, 413. Circulation nerveuse, 402.

71,86, 131, 141, 142, 189, 190

Clodion, 384.

191, 341, 399, 419.

Cœur, 63,131, 282, 284, 393, 39b, 473, 490, 502, 508, 519, 567, 568, 575.

Cortex, 52.

Cou, 439, 443, 449, 454, 459, 464,

Colère (péché capital), 358.

Colomb (Christophe),

Corpuscules (paciniques), 176.

159, 252, 491.

Colonne vertébrale, 395.

wf.

469, 538,

Couleur, 374, 376.

Coloris, 412, 413, 422.

Courant d'idées, 100.

Collonges, 140.

Crâne, 394, 395, 396, 398, 403, 404,

Combativité, 398.

405, 406, 408,409, 413, 414, 424,

Commissures, 393.

429, 430, 463.

Comparaison, 409, 412,414,419,

Créateur

(le),

43.

Création, 35, 373.

444, 454, 456, 462. Configuration, 412, 413.

Crevasses, 289.

Conscience, 397.

Croix, 259, 260, 270, 271, 272, 287,

Constant (ÉJéphas Lévy), 11, 18,

288, 327, 364, 463, 527, 541, 587,

589

181, 308, 373.

Croix mystique, 333, 341, 357, 367,

Contraste, 374.

Cook, 159, 491.

529, 533, 540, 546, 557, 563, 565,

Coph, 354.

569, 587, 591.

Corne, 402.

Cruveilhier (docteur), 338.

Corot, 542, 543

,

544, 545, 546, 547,

548.

Cuite

du Phallus,

74.

Curiosité, 412, 416.

Corps, 6,418,419,421,443,471,472.

Cuvier, 58, 340, 395.

Daleth, 353.

Déjazet, 365, 366, 369.

Dante, 193.

Delaage, (Henri), 83.

D'Arpentigny,

12,

51,

106,

107,

Delaroche, 172.

108, 110, 111, 150, 152, 159, 160,

Deltoïdes, 469.

164, 171, 173, 176, 181, 182, 184,

Démons de

244, 272,276, 421,424, 521.

Dents,

Dates, 383.

Daumas

(le

l'air,

414,

482, 567.

général), 172.

Décembre, 292, 293, 294.

Dentu, 314.

Deo ignoto,

312.

439, 458,

28,

464,

473

,

INDEX. Descartes, 119.

514, 521, 523, 546, 558, 572, 586.

Destructivité, 39S.

Doigts longs,

Deuxième phalange,

114, 148, 153,

1(5,

41, 42,

106, 145,

163,

164,

177, 184, 330, 339, 341, 345, 355, 359, 441, 448,456,457, 471, 490

179, 182.

Diaz, 172, 527, 538, 540,

Dieu, 56,

603

17,

43,

541, 542. !

23, 27, 28, 32,, 39,

51,

56,

60, 65,, 72,

73, 75, 79,87, 96, 143, 153, 155,

307, 308, 309, 315, 488, 504, 508, !

511,520, 535, 590. Doigts mixtes, 456, 506,

Doigts noueux, 109, 341, 355, 359, 364, 448.

Doigts pointus,

525, 528, 549, 580, 596.

521, 531,

538, 568, 574.

106, 120, 134, 142,

Diodore, 74.

143, 144, 145, 147, 148

Diogène, 367.

158, 165, 167, 168, 171, 177, 182,

149

153,

Diploé, 395, 396, 403.

183, 184, 275, 318, 319, 327, 328,

Divinité, 306.

330, 332, 333, 340,341

Doigt d'Apollon, 278, 346, 372, 552. j

Doigt de Jupiter, 286, 348.

501, 504, 506, 521, 561

Doigt de Mercure, 248, 324.

343, 355,

357, 358, 364, 365, 370 466, 467,

563

Doigts spatules, 123, 134

144, 146,

Doigt de Saturne, 242, 268, 270,

147, 148, 156, 159, 167

171, 177,

277, 282, 286, 337, 348, 366,,397.

275,277, 318, 330, 331

334 341,

Doigts,

422,

473,

502,

520,

554,

Doigts trop carrés, 160, 332,

557, 574, 575, 576, 577.

Doigts carrés,

134,

177,

179,

319,

340,

359,

365,

155,

328,

330,

332,

Doigts trop pointus, 160.

441,

452,

506,

Doigts trop spatules, 160, 334.

Dominateurs, 423.

521, 544, 545,561, 572, 574. 144,

146,

157,

158, 163, 177, 460, 471, 538, 563. 109,

134,

145,

146,

147, 148, 149, 168, 171, 177, 319,

Double ligne de

vie, 172.

Dufaurens (docteur), 39ï Duodenaire,

196, 291, 292,

329, 334, 343, 346, 349, 358, 370,

Duval (docteur), 397. Dyade, 299.

i

317,

415.

441,452, 455, 456, 464, 502, 506, ,

526,

528.

147,

144,

Doigts courts, 121,

Doigts lisses,

345, 358, 364, 365, 453, 456, 466.

Eclipses, 431, 467.

167, 188, 349, 350, 400, 401, 403

Edgard Poë,

578, 581, 590.

191.

Egérie, 465.

Éléments, 580, 581.

Égoïsme, 426, 428, 430.

Élie, 382.

Épaules, 443, 454, 459,

Égyptiens, 42, 383. Électricité, 66,

76,

129,

135,

142,

474, 493, 524, 586.

464,

469,

INDEX.

604 Éphèse, 452.

Etendue, 413,422.

Équinoxe, 295.

Éther, 41, 67, 74.

Ésotérisme, 22.

Éthérée, 175.

Espagne, 495.

Étincelles électriques, 399

Espérance, 397, 398, 576.

Étoile, 254, 258, 286, 289, 324, 367,

Espérance

[Y), 314.

Esprit, 424, 481, 581, 582, 583, 584, 590.-

368, 375. Étoiles, 90, 228, 254, 255, 270, 272,

312, 326, 356, 358, 510.

Esprit de la terre, 89.

Être intérieur, 86.

Esprit philosophique, 412.

Être, 17, 418, 494, 581, 582, 584.

Esquilles, 448.

Enripide, 48.

Estime de

soi,

397.

Europe, 494.

Estomac, 131, 282, 324, 367, 368,375.

Eusèbe, 28.

Est, 292, 396.

Excès dans

Été, 292, 294, 295, 473.

Exotérisme, 22.

Face, 416, 417, 418, 420, 421, 423,

les formes,

160.

502, 574, 576, 577.

430, 464, 467, 475, 487, 488, 489,

Fluide de la volonté, 77, 93.

491, 492.

Fluide électrique,

Facultés, 321.

130,

136,

Fantômes, 87, 482.

Fluide galvanique, 76.

Fatalisme, 12.

Fluide impondérable, 136.

Fatalité, 397, 410, 500.

Foi

Feu, 401.

Foie, 131, 282, 283, 334, 472.

Février, 292, 293.

Fontenelie, 165.

Fibres nerveuses, 393.

Français, 494, 495.

Firscher, 395.

François 1er, 390.

Flair, 421.

Frédéric

Flegmatiques, 427, 429.

Frédérik-Lemaître

Flourens

(le

docteur), 402.

Fluide, 63, 64, 66, 72, 82, 125, 139,

138,

401,434.

314, 339, 376, 398.

(la),

1er,

134, 164. ,

560, 561,

562,

563.

Front,

9,

321, 323, 405, 408, 409,

142, 145, 148, 165, 217, 261, 263,

411, 412, 413, 416, 420, 421, 422,

339, 348, 400, 401, 404, 422, 423,

439, 449, 454, 458, 461, 463, 468,

424, 425,426,427,428, 434, 436,

483, 490, 516,

INDEX.

005

Gaffarel, 350.

Gnomes, 312.

Galien, 392, 395.

Goethe, 144.

Galilée, 110.

Goglenins, 350.

Gall, 413, 414,419.

Got, 571, 573, 574, 575, 578, 579.

Gamme,

Gounod, 555, 556, 558.

40.

Gourmandise (péché

Ganglions, 128, 129, 133, 137.

Gavarni, 102.

capital), 361,

427.

Gébnrah, 296, 297, 298, 313, 352.

Goût

Gédulah, 296, 297, 298, 352.

Goutte

Genèse, 30, 61.

Gouvernements républicains,

Génie, 415, 499, 507, 576, 577, 581.

Grâce

Géométrie, 422, 487.

Graisse, 429.

George Sand, 144.

Grand agent magique, 78, Grand sympathique, 63,

Georget, 169.

Géorgiques, 74.

130.

(le),

284, 473, 486.

(la),

38.

50, 56, 97.

(la),

201. 124, 129,

130, 133, 399.

Gérôme, 172, 524.

Grilles,

Geste, 418,419.

359,

261,

364,

365,

368,

453, 535, 550, 587, 591.

Ghiinel, 353.

Gnitton (docteur), 283.

H Hiver, 292, 295, 436, 473.

Habitativité, 398.

Harmonie, 48,

60, 302,

303, 311,

Hod, 296, 297, 298.

344, 396, 404, 406, 407, 415, 419,

Hoffmann,

434, 435, 436, 470, 479, 494, 495,

Holbein, 148.

$04

Home,

532, 578, 579, 581, 582, 592.

Harmonies de

Homme,

Hé, 353, 354. 245, 256,

267,

10. 40, 137, 294.

Hermaphrodisme, 7,

3,

373, 395, 406, 418,

476,

487,

4SS,

489,

496,

497,

504.

268, 272.

Hermès,

1,

420, 433, 437, 439, 452, 453, 454,

Hénoch, 221.

Herder,

101, 102, 103, 104, 585, 586,

589.

l'être, 308.

Hépatique, 221,

88, 191.

57.

33, 34, 35, 51, 64, 221,

373, 416.

Heth, 353. Hippocrate, 282, 284, 445.

Homme,

Homme

plante perfectionnée, 188. ternaire, 124.

Horoscopes, 85.

Hydrogène (mouvement),

37,

188.

Hydrogène

(résistant), 37.

34,

124,

IÏSDEX

606

Idéalité, 333, 397, 409, 414, 430.

Inops,

Idée, 396.

Instinctifs, 50.

Ile

1,

2, 9,

16, 29,

30, 31, 32,

Instincts, 1, 2, 44, 45, 51, 321,395,

(dans la main), 368, 551.

Index, 217, 219, 230, 266, 268,272, 276, 282, 283, 289, 291, 293, 295, 323, 328, 335, 337, 355, 357, 463,

397, 410, 419, 421, 426, 428, 450,

578, 586, 290.

Intelligence,

1,

394, 395, 396,

51,

397, 398,405,408, 411.

500, 540, 547, 563, 587, 588. Individualité, 412.

Intestins, 282.

Influence fluidique, 406, 435.

Isabelle d'Angoulème, 388.

Influences, 474, 476, 478, 481, 482,

Isis,

19, 22.

495.

486, 488, 489, 491, 493, 497, 498,

Italie,

505, 528, 543, 557, 596.

Italiens, 495.

Influences cérébrales, 69.

Ivresse astrale, 83, 88.

Jacob, 382.

Joues charnues, 429.

Jacobins, 388.

Joues maigres, 429.

Jakin, 47, 49, 295, 396, 407.

Jourdan, 417.

Jambes, 443, 444, 450, 454, 459, 464, 469, 471, 474.

Janin

(J.),

Juillet, 292, 293.

Juin, 292, 293.

Junon, 195, 247.

172, 520, 521.

Janvier, 292, 293, 294.

Jupiter, 67, 195, 198

204 208 210,

ean-Baptiste, 382.

214,218, 219,230, 237, 277, 240,

Jéhova, 73, 312, 352.

241, 247, 254, 263, 276, 279, 280,

Jésirah, 292.

282, 289, 291, 294, 298, 318, 323,

ésod, 296, 297, 298, 452.

324, 327, 328, 334

ésuites, 445, 480.

366, 367, 368, 372, 373, 416, 438,

Jésus-Christ,

27, 41,

42,

50,

312,

373, 380, 381, 382.

337, 338, 348,

439, 440,441, 442, 461, 467, 469, 470, 472, 473, 476, 478, 479, 482,

Jettatori, 348, 4t6, 448, 484.

487, 488, 489, 494, 498, 499, 500,

Joachim, 305.

505, 510, 513, 515, 517, 518, 519,

Job, 16.

520, 521, 524, 530, 531

od, 353, 372.

Jordaens, 148. oues,

474.

429, 442,

537, 541

547, 550, 551, 555, 556, 557, 558, 560, 561, 567, 569, 572, 573, 586,

449,

459,

464,

587, 588, 589, 591 Justin, 38.

,

592

INDEX,

Kabbale, 10,

i8,

25,

32,

38, 104,

107, 134, 275, 295, 299, 320, 380,

381, 415, 455, 582.

Kabbalistes, 23, 35, 57, 72, 73, 101, 141, 195, 236, 296, 312, 373, 378,

607

379, 380, 383, 416, 433, 434, 435,

475, 516, 580.

Kether, 36, 292, 295, 296, 297, 298, 300, 452.

Kircher (Athanasius), 135.

Lachambre, 282, 283, 285 350

326, 328, 329, 334, 335, 336, 346,

Lactance, 282.

347, 357, 359, 360, 361, 362, 363,

Ladrerie, 282.

364, 366,371, 373, 463, 500, 502,

Lafontaine, 119, 144, 156, 252, 279,

503, 508, 519, 528, 531, 533, 535,

538, 541, 548, 550, 551, 554, 558,

490.

Lamartine

(de), 172, 505, 506, 507,

509, 510, 511, 512, 526

Lamed,

353.

559, 564, 567, 573, 587, 588, 590.

Ligne de Mars, 233, 362.

Ligne du

Soleil, 248, 249, 250, 251,

Lampion, 103.

263, 318, 320, 329, 332, 367, 372,

Langue, 473, 475.

415, 501, 515, 533, 539, 541, 547,

Lapeyrouse, 159, 491.

Lapons, 172. Lavater,

9,

417, 418, 419, 421, 422,

423, 424, 425, 426, 438

565.

Ligne de tète

,

204, 209, 212, 217,

218, 220, 221, 222, 223, 225, 226, 231, 237, 241, 251, 256, 257, 259,

Leibnitz, 119.

260, 266, 319, 326, 327, 329, 333,

LéonX,

535, 336, 338, 346, 356, 358, 359,

547.

Léon, 294, 452.

360, 361, 363, 364, 365, 366, 371,

Léonard de Vinci, 461.

372, 415, 463, 467, 500, 502, 506,

Léopold Robert, 148.

515, 519, 526, 531, 533, 541, 542,

Lettres hébraïques, 351.

loi, 552, 553, 558, 559

Levinus, 284.

569, 573, 586, 587, 589

Lèvres, 323,426,427,428, 439, 443,

Ligne de

vie,

207,

564, 568,

590, 591.

209,

212, 217,

449, 454, 458, 461,462, 464, 466,

220, 225, 226, 229, 230

231, 232,

468, 471, 475, 490, 493, 498, 586.

233, 234, 235, 236, 239, 245, 246,

Ligne, 255, 256, 500, 502.

248, 251, 256, 260, 266, 268, 329,

Ligne de cœur, 204, 209, 212, 214,

334, 335, 336, 337, 338, 342, 356,

216, 217, 219, 224, 225, 226, 231,

357, 358, 359, 362, 363, 364, 365,

237, 241,251, 256, 259, 260, 319,

371, 372, 463, 501, 527, 533, 540,

INDEX.

608

404, 406, 407, 408, 409.

550, 551, 553, 558, 586, 587, 589,

Lumière,

Ligne hépatique, 244, 263, 266.

3, 35,

41, 42,43,52,58

Ligne jaune, 320.

66, 76, 77, 83, 85, 88,

Ligne livide, 320, 342.

127, 133, 141, 188, 189, 190, 301,

Ligne pâle, 320.

309, 341, 346, 376, 394, 396, 399,

552,580, 581.

240, 241,

Lumière

242, 243, 245, 255, 366, 367, 500,

astrale, 52, 58, 59, 60 ,63,

66, 67, 68, 69, 71,

501.

75,78,

81, 82,

Lignes capillaires, 261.

84, 88,

Lignes doubles, 233.

341, 345,352, 399,433, 434.

Lingham,

126,

400,403, 416,454, 486, 489, 538,

Ligne ronge, 320.

Ligne saturnienne, 229,

125,

90, 91,

95, 96, 109,

,

201,

Lune, 26, 60, 67, 88, 196, 198, 208,

19, 73, 74.

Lobe, 403, 411, 469.

212, 220, 221, 225, 240, 247, 267,

Localité, 412, 422.

282, 292, 318, 333, 335, 336, 338,

502, 511,

347, 371, 381, 416,437, 448, 463,

527, 531, 544, 545, 546, 557, 568,

465, 466, 470, 472,473, 475, 477,

Logique,

444, 452, 453,

478, 486, 488, 489,490, 492, 494,

572, 573, 586, 590, 592. Loi, 419.

495, 497, 498, 499, 502, 506, 510,

Louis Dauphin, 386.

515, 517, 518, 519, 520, 521, 537,

Louis VIII, 386.

540, 541, 550, 552, 553, 554, 555,

Louis XII, 390.

556, 560, 561, 565, 567, 568, 584,

Louis XIV, 144, 390.

586, 589, 591, 592,

Louis

XV,

Lutte,

390.

Louis XVI, 119, 385, 386, 387, 388,

48* 291,

17,

293, 298, 331,

337, 396, 398.

Lux, 308.

389.

Luxure (péché capital), 356, 362,

Loup-garou, 87.

Lucas (Louis), 41, 42, 64, 186, 187,

363, 579.

M Mâchoire, 414, 416, 421, 430, 443, 468, 487,493, 534, 590.

Maçons

(francsï, 67.

Macroscope, 375. Magie, 39, 71, 254. 344, 419, 445, 455, 576, 581.

Magnétiseurs, 400, 401, 592.

Magnétisme, 135, 399, 400, 402, 592.

Mahomet,

166.

Mai, 292, 293.

Main artistigue, 17i. Main carrée, 329. Main courte, 330, 370. Main de M. d'Arpentigny, 181. Main droite* 501, 511, 545, 565,

586,

591.

Main dure,

165, 334, 340,347, 358,

INDEX. 363, 366, 455, 462, 527, 538.

Main élémentaire, 171, 173, 174, 330.

199,

219,

224,

237,

240,

254, 276, 277, 278, 282, 283, 287, 289, 291, 292, 293, 447, 515, 524,

Main gauche,

500,

501,

510, 541,

545, 565, 587, 590.

Main Main Main Main

609

Médius,

540, 556, 557.

Meissonier, 172, 530, 531, 532,533.

heureuse, 272.

Mélodie, 470, 495, 553.

longue, 456, 518, 591.

Mem,

mixte, 171, 365, 513, 521, 534.

Méninges, 393.

molle, 165, 167, 176, 177, 179,

Mens,

353, 354.

38, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58,

183, 330, 331, 333, 340, 344, 345,

61, 76, 88, 89, 96, 127, 128, 131,

358, 360, 361, 362, 366, 453, 455,

132, 133, 139,

457, 466, 467, 591.

339, 344, 399, 419, 424.

Main noueuse,

329, 365.

Mains, 131, 313,399, 409,410,416, 420, 439, 448, 471, 473, 491, 496,

141',

189, 190, 192,

Menton, 416, 421, 426, 427, 428, 429, 439, 443, 449, 454, 458, 461, 464, 468, 493, 505, 542.

500,521, 554, 559, 575, 576, 577,

Menton

578, 579, 586, 587, 588, 589.

Mercure, 172, 195, 198, 201, 202,

Main Main

spatulée, 344, 360, 391.

trop dure, 167.

(petit), 429.

203, 208, 210, 212, 214, 216, 256, 266, 272, 276, 278, 279, 280, 281,

Malchut, 296, 297, 298.

288, 291, 294, 298, 318, 328, 334,

Mâle

337, 338, 346, 348, 359, 368, 372,

et femelle, 210, 292.

Maquet, 516, 517, 518, 519, 520.

416,451,452,453, 454, 455,456,

Marc de

457, 463, 472, 473, 474, 476, 478,

café, 82.

Marius, 95.

483, 484, 487, 489, 490, 491, 492,

Mars, 186, 195, 197, 198, 204, 208,

493, 494, 495, 497, 498, 501, 502,

220, 230, 234, 239, 243, 245, 249,

505, 510, 511, 514, 518, 520, 521,

292, 293, 295, 318, 334, 368, 416,

523, 532, 534, 537, 548, 550, 551,

417,455, 458, 459, 460, 461, 462,

554, 555, 556, 558, 560, 561, 564,

472, 473, 474, 475, 477, 478, 484,

567, 572, 580, 589,591, 592.

485, 486, 487,490, 493, 494, 495,

Mérovingiens, 384.

497, 498, 504, 505, 513, 518, 521,

Merveillosité, 397, 408, 414, 454.

524, 525, 527, 528, 530, 534, 537,

Métoscopie, 416.

538, 539, 542, 543, 555, 556, 560,

Michel -Ange, 461.

561, 565, 572, 573, 591, 592.

Microcosme, 416.

Matérialisme, 430.

Microscope, 374, 375.

Matière, 131,132, 133,169,187,286,

Mil ton, 144.

299, 341, 426, 428, 430, 479, 582.

Minéraux, 373, 437, 466, 477.

Matière impondérable, 136.

Miroir magique, 87.

Matrice, 282, 473, 475.

Moelle allongée, 133.

Maxwell, 135.

Moelle épinière, 130.

Méchanceté, 430.

Moïse, 382, 383.

Médicis, b47.

Molécules, 52.

INDEX.

610 Molière, 144, 252, 450.

523, 527, 531, 532, 53B, 540, 546t

Molnques, 436.

551, 557, 564, 573, 589,591.

Monde, 408, 421, 422, 426, 427, 480, 495, 497.

Monde

Mont de Mercure, 236,243, 244,248, 250, 255, 258, 259, 264, 266, 319,

abstractif, 53, 112, 113, 114,

320, 329,347, 359, 364, 372, 456,

50^

122, 148, 150, 177, 187, 204, 207,

457,

290, 292, 293, 348, 396, 398, 421,

547, 551, 588.

Mont de Saturne,

422, 426.

Monde

506, 517^ 532, 533, 540,

divin, 35, 52, 67, 112, 122,

134, 148, 150, 177, 187, 204, 207>

290, 292, 293, 329, 339, 396, 397,

414, 416, 421, 422.

Monde instinctif, Monde matériel,

239,

242,

250,

255, 258, 259, 260, 262, 263, 335, 372, 447, 448, 500, 573.

Mont du

Soleil, 236, 243, 248, 249,

250, 255, 256, 258, 259, 262, 271,

58, 48.

336, 356, 359, 366, 367, 372, 450, 122,

452, 453> 467, 511, 520, 523,531,

134, 148, 150, 177, 187, 204, 207>

532,533, 547, 551, 553, 587, 588,

35,

38,

71,

290, 292, 293, 321, 322, 329, 357,

416,421,427,428, 430,582. Mondes, 35, 38, 134, 290, 292, 293, 396,

329, 396, 414, 416,596.

589, 591.

Mont de Yénus,

253,

55, 256, 25$,

260, 262, 263, 264, 265, 266, 274, 298, 328, 329, 333, 334, 337, 342,

Montaigne, 119, 392.

343, 346, 357, 359, 361, 362, 500,

Mont de

501, 509, 510, 515, 532, 535, 539,

Jupiter,

198, 243, 258,

259, 260, 262, 263, 318, 320, 327,

548, 550, 559, 565,573, 587.

335, 336, 346, 356, 360, 361, 371,

Mont

441, 526, 540, 557, 558, 564, 573,

Mouvement,

587, 588.

Mont de

la

Sinaï, 383. 37, 64,

65,

187,

125,

126, 127, 300, 305, 308, 346,403,

Lune, 125, 240, 246,

406, 420, 581.

248, 255, 258, 259, 261, 262, 264,

Mozart, 376.

265,268, 270, 271, 272, 289, 327

Millier, 128, 134, 135, 136, 145.

328, 332, 333, 336, 341, 349, 357,

Muscle

359, 360, 361, 365, 367, 372, 466,

Muscles, 414, 417, 418, 420,421,

467, 500, 504, 506, 523, 531, 533, 541, 546, 551, 552, 558, 565, 586,

443, 449, 464, 473, 498.

Muscles constricteurs et dilatateurs, 417.

587, 588.

Mont de Mars,

facial, 418.

258, 264, 269, 270,

Musset, 526.

290, 292, 298, 328, 331, 336, 341,

Mystères orphiques, 53.

343, 358, 359, 367, 372, 462, 467,

Mysticisme, 300.

503, 504, 510, 514, 517, 519, 522,

Mythologie, 439.

INDEX

611

N Napoléon, 94, 162, 344, 375, 415. Napolitains, 495.

Nœuds,

148,

Nombre

Naturaliste, 374.

2,

Nature, 18, 37, 52, 56, 62, 78, 374,

3,

376,403, 404, 408, 418, 430,436,

4,

437, 480, 502, 504, 573, 581, 583,

5,

584.

6,

Nécessité de la lutte, 47, 49.

7,

Nerf

8,

facial, 417.

Nerfs, 142, 410, 418, 473.

9,

Netsah, 297.

o,

Newton, 119. 425, 426, 431, 432, 438, 441, 443,

449, 454, 458, 461, 464, 468, 471, 473, 483, 490, 493, 516, 521, 534,

164,

page 308.



— — — — — — —

310. 302, 310,

312,313. 314. 315. 316.

316. 302,

316

312,

Nombre 11, page 279. Nombres 13, 14, 15, page 38. Nombres 16, 18, 19, 20, 21, 22, 30,

28

page 381.

Nombres Nombres

542, 549, 567.

Nezaquilin, 425,505, 513.

30, 32, 40,

50,

60,

page 382.

72,

100,

1000,

page 383.

Nez canins, 425.

Nombres, 299, 300, 301, 302, 303,

Nodier, 59, 103. d'ordre matériel,

158,

317, 375,381,416.

Nez, 396, 412, 416, 421, 423, 424,

Nœud

150,

149,

177, 179, 181, 319.

339,

304, 305, 306, 307, 308, 309, 311,

365, 504, 506, 514, 534, b38, 554,

312, 313, 314, 315, 316, 317, 374,

183,

376, 377, 383,415,495.

557.

Nœud

philosophique, 151, 156, 157,

Nombril, 340, 399.

164, 179, 182, 183, 327, 334, 339,

Nord, 292.

340, 343, 355, 360, 365, 370, 371,

Notre système, 141.

422, 447, 452, 456, 503, 511, 518,

Novembre, 292,

526, 540, 545, 554, 557, 568, 572,

Numa,

590.

Nun, 353.

293.

465.

Occipital, 417.

Œil

Oeellus de Lucanie, 27.

Ondins, 312.

Octobre, 292, 293.

Ongles, 170, 343, 358, 360, 402.

Odorat, 130.

Onyx, 353.

Œil, 401, 416, 420, 422, 458, 462,

Ops, 29, 30, 31, 32, 59.

472, 487, 492.

noir, 322.

Optique, 43.

mi)Ei.

012 Or, 66, 381, 480.

Orgueil (péché

Oracle de Delphes, 72. Ordre, 412, 413, 432, 426, 518. Oreille, 413,

439,

414,

443, 449,

416,

459,

9,

356,

499,

Orifice, 417.

417, 421,

464,

469,

Origène, 101, 304, 378, 581. Origine de la kabbale, 25.

Orphée,

473, 474, 475.

Organe,

capital),

500, 501, 511, 519, 528, 579.

63, 173, 393, 394, 403,

406, 407, 409, 412, 413, 414, 415,

Os,

29.

7,

429, 443, 454, 467, 473, 474,

586.

416, 417, 418, 421, 425, 426, 430,

Oscillation, 137, 142.

444, 500, 578.

Ouest, 292.

Organe nerveux, 394.

Onïe, 130, 413, 421.

Organisme, 138, 393.

Oxygène, 37, 60, 188.

Paganini, 446.

Percussion de la main, 270, 271,

Pallas, 195.

320, 365.

Pan, 67, 302, 336.

Pérou, 436. Pesanteur, 412, 422.

Pantacle, 194, 195, 376. Paracelse,

53, 99,

135,

191,

375,

Paresse (péché capital), 358, 427.

génitales,

onglée,

111,

113,

119,

447.

Phalange (première), 113, 148, 152,

Parmenide, 446. Parties

Phalange matérielle, 372.

Phalange

437.

340,

399,

473,

161, 162, 179, 184, 254, 286, 288,

289, 293, 324, 331, 355, 357, 358,

575.

Passions, 394, 405, 410, 418, 420.

360, 365, 366, 422, 441, 447, 448,

Pastoureaux, 388.

462, 463, 466, 519, 522, 524, 527,

Paul Yéronèse, 376.

Paume,

134, 173, 174, 175, 176, 177,

531, 532, 558, 563, 586, 591.

Phalange (seconde], 286, 288, 289,

204, 205, 206, 224, 323, 357, 361,

293, 323, 349, 357, 360, 365, 372,

366, 416, 452, 466, 501, 502, 514,

503, 511, 526, 531, 557.

515, 518, 527, 531, 547, 554, 557, 568, 574, 575, 576, 577, 586.

Pé, 352.

Peau, 169, 419, 424, 429, 442, 448,

Phalange (troisième), 114, 148, 150, 153, 240, 255, 286, 287, 288, 289,

293, 298, 323, 357, 361, 372, 458, 462, 463, 503, 515, 523, 573.

453, 456, 457, 459, 462, 463, 467,

Phallus, 74.

470, 471, 487, 491, 534, 537, 542,

Phénomènes, 399.

546,584, 586, 590.

Philogéniture, 398.

Pensée, 394.

Philosophes, 392, 393.

Pentagramme, 312, 313.

Phocion, 466.

Percussion, 216.

Phosphore, 350.

INDEX. Phrénologie,

141,321, 329,

3, 4, 51,

;

391, 392,394, 395, 396, 397, 404, -

fi

459, 461,469, 498, 513, 515, 521, 538, 548, 555.

406, 408, 409,410, 411, 413, 414,

Pommettes, 430,442, 459

416,417, 419,424,434, 439, 499.

Porta, 516.

Phrénologues, 321, 395,

396, 406,

13



Positivisme, 430.

Ponce, 110, 134, 149, 161 162, 164,

407, 410, 411.

173, 178, 180, 182, 197, 204, 212,

Phthisie, 283.

Physiognoinonie,

11,

4,

141, 413,

217, 225, 230, 232, 2S2, 283, 298, 313, 319, 332, 334, 337, 343, 348,

415, 416, 417.

Physiologie, 128, 406.

355, 357, 358, 359, 360, 365, 423,

441, 447, 448, 452, 453, 456, 462,

Physiologistes, 392.

Physionomie, 321, 417,

418,

419,

420, 421, 433,482.

463, 466,471, 503,511, 518, 526,

531, 532, 540, 544, 557, 563, 568, 573, 586, 590.

Physique, 10, 483. Pied, 399, 489, 443, 464, 469, 473,

Pouce court, 168, 174, 279 180 184, 320, 330, 331, 339, 341, 361, 362,

485, 487.

365,370,424, 471, 502, 506, 514,

Piémontais, 495. Pierre philosophale, 380, 381.

522, 538, 554, 567.

Poumons, 282, 334, 394, 472.

Pile voltaïqne, 400.

Plaine de Mars, 204, 220, 239, 243,

Poussin

(le),

144, 148.

245, 256, 257, 259, 266, 267, 268,

Praxitèle, 452.

271, 290, 298,326, 331, 332, 333,

Pressentiments, 85, 92.

358, 359, 362, 364, 366, 462, 463,

Principe actif, 300.

510, 517, 521, 527, 531, 532, 541,

Principe nerveux, 135.

!

Principe passif, 300.

550.

Planètes, 275,

437, 439, 442, 448,

Printemps, 292, 295.

456, 459, 460, 472, 473, 474, 475,

Protée, 385.

481, 482, 483, 484, 485, 486, 487,

Protubérances, 405, 406.

488,490, 499, 515, 524, 530, 534,

Proudhon, 524, 525, 526, 527, 528,

!

537, 541, 542, 549, 555, 556, 560, !

Provence, 388.

Planisphère, 351. PlaDtes, 294, 373, 374,

375,

436,

Platon, 27, 42, 72, 73,75, 446.

Plutarque, 48, 73, 461.

282,

6, 362, 404.

443,

Pythagore, 25, 27, 42, 72

,

75, 299,

300, 302,436, 305, 311

Point (un), 250, 346, 362, 368. 169,

Providence,

Ptolémée, 448.

437, 475, 479.

Poitrine,

530.

Provençaux, 388.

585, 591, 592.

449, 454,

Pythagoriciens, 316, 380, 382. Pythonisse, 584.

35

INDEX.

614

Qnadrangle, 259, 269, 270, 586. Quaternaire,

196,

291,

292,

Quatre (nombre), 310,

315, 316, 317, 415.

302, 310,

Quatre âges de la

vie, 291.

Quaternaire sacré, 311, 312.

Quatre saisons, 291.

Quaterne, 302.

Quinte, 374.

Rabanus, 304.

Religion, 397, 411.

Rabelais, 63, 88, 89, 584.

Rembrandt,

Raies, 262, 558, 587,

Rameau,

58'8,

148, 376, 542, 562.

Resch, 354.

589.

Respir,

260, 272, 368, 500.

Raphaël, 451,470, 562, 563. Rascette ou Restreinte, 231,

60,

239,

61,

142,

139,

62,

349,

63,

Révolution des âmes, 51.

Rational, 352.

Robert Fludd, 135.

fl

135,

434.

Rate, 282, 283, 284, 334, 473.

Rayons

126,

400, 402, 403,

Restauration, 389.

266, 271, 501, 586, 588.

Rayonnements,

3i2,

415.

Romains, 495.

95, 404.

Rome,

indiques, 400.

448.

Reflet, 90, 416, 419, 489, 552.

Rond

Regnard, 144.

Rossini, 376, 441.

Reil (docteur), 129.

Rubens,

(un), 256, 288, 368.

148, 376.

Reins, 333, 393, 443, 449, 454, 459,

469,473, 475.

Saint Ambroise, 304, 378.

Saint Jérôme, 278.

Saint Anasthase, 304, 378.

Saint Louis, 385, 386, 387, 388.

Saint Augustin, 28, 379, 382.

Saint Martin, 305, 379, 380, 381.

Saint Basile, 304, 378.

Saint Paul, 28, 398.

Saint Esprit, 309, 310, 315, 383.

Saint

Grégoire de Nazianee,

378.

304,

Saint Vincent de Paule, 98, 576.

Salamandres, 312. Salluste, 460.

Saint Hilaire, 304, 378.

Salomon, 49.

Saint Jean, 303.

Salvatelïe, 284.

INDEX. Septénaire, 195, 315, 317

Salvator Rosa, 462, 502.

Sameck, 353, 354. Sand (Mme), 944.

Séverin Boëce, 304.

Shakspeare, 119, 144, 561 208,

199, 200,

Signatures, 405, 435, 437, 448

458

214, 216, 219, 222, 223, 224, 225,

463, 467, 473, 478, 480

240, 241, 247, 254, 263, 276, 279,

493, 499, 518, 519, 531, 534, 538,

:

-

380, 381,

415, 416.

Sang, 393, 473, 575. Saturne, 195, 193,

615

280, 281, 283, 289, 294,295, 298,

483,

542, 550, 586, 590, 591

318, 324, 334, 348, 367, 416, 437,

Socrate, 75, 367, 508.

438, 442, 443, 446, 447, 448, 455,

Soleil,

-

481

26,

36,

88,

178,

60,

61, 6

l,

63

457, 461, 463, 472, 473, 474, 476,

76,

478, 480, 481, 482, 483, 484, 485,

211, 212, 216, 221, 237, 247

486, 493, 494, 495, 518, 519, 520,

255, 276, 280, 291, 296

s

i

188, 189,

67,

195, 196,

250,

298, 333,

521, 524, 534, 538, 542, 543, 550,

338, 367, 368, 381, 394, 404, 416,

556, 558, 560, 567, 584, 585, 589,

436, 448, 449, 450, 451

452, 470,

472, 474,. 476, 478, 479

483, 487,

590, 591, 592.

Saturnienne,

259,

-

260,

268,

263,

272, 326, 333, 335, 336,371, 501,

510, 515, 521,531, 532,541, 552, !

553,

558,

569,

586,

587,

588, i

589, 591

489, 490, 491, 495, 497, 498

516,

517, 518, 519, 529, 530

532,

531

'533, 535, 537, 538, 540, 541, 542,

543, 550, 551,552, 554, 555, 556, 557, 558, 560, 561, 565, 568, 580,

Saturniens, 442, 445, 446, 447, 455,

587, 589, 591, 594.

Somnambules,

456, 473, 474, 480, 584.

Sceau de Salomon, 371, 372.

81, 83, 90, 399, 401,

580, 584, 590, 592.

Schiller, 144.

Somnambulisme,

Schin, 354.

Son, 41, 77, 79, 142, 374, 413.

Schreger, 474.

Sourcils, 412,

Schrœpfer, 87,

(la),

416, 422,

423,

427,

438, 442, 449, 4?4,-458, 462, 464,

Sciences occultes, 404, 500. Sécrétivité

84, 584, 591.

468, 486, 489, 491,492, 538, 591. Spécialité, 44, 45.

398.

Sels, 407.

Spectre, 87.

Sens, 422, 424.

Spectre solaire, 40.

Sensation, 392, 394.

Sphéraios, 30.

Sensibilité, 427.

Spbinx, 352.

Sensibilité récurrente, 402.

Sterne, 119, 490,

Sensorium commune, 124, 137.

Stobée, 27.

Sensualité, 426, 427, 428.

Stoïciens, 67.

Sentiments, 51, 321, 394, 395, 396,

Strabisme, 475.

Substance, 393, 394, 395, 402.

397, 404.

Séphirotes, 295, 296, 297, 298, 299, :

317.

Septembre, 292, 293, 295.

Superstition, 1, 414.

Sympathie, 283, 284, 285 Synesius, 5i.

,

478, 519,

INDEX.

G16

Système, 409, 433, 437,438,575.

Système

Système

Swedenborg,

fibreux, 394.

Système nerveux, 63,

85,

trinitaire, 43.

51, 60, 72.

144.

128, 130,

144, 394, 399.

Table d'Emeraude, 33, 34, 61, 314.

Tonique, 374.

Tactilit ,411.

Tons, 412.

Taisnier, 350.

Toucher

Taro, 33, 351, 376, 380.

Triade, 99.

Tasse

Triangle,

(le),

344.

Taureau, 293. Teint, 461, 470, 474, 482, 483, 485,

(le),

130, 142.

258, 259,

266, 267, 269,

287, 368, 371, 372, 396, 416, 501. Trinité, 40, 41.

486, 487, 488, 489, 490, 491, 492,

Trinité humaine, 53, 124.

493, 498, 505, 513, 549,556.

Trismégiste, 32, 33, 51, 61, 37,202.

Télème, 34. Tellns, 443, 550.

Tempéraments, 320. Tempes, 412, 413, 422. Temple de Salomon, 49. Tenos, 283.

Trois,

40,

36,

308, 310, 315, 316,

415.

Trois mondes, 27, 35, 38, 39,51, 63, 67,

110, 117, 135, 177, 290, 291,

299, 318, 323, 329, 340, 345, 396,

416, 426.

Téophile G-autier, 465.

Trois règnes, 374.

Ternaire, 36, 37, 196, 291, 315, 316,

Trou, 369.

317, 374, 416.

Terre, 14, 374, 375, 448, 474, 481, 485.

Trous noirs sur

la vitale, 253.

Trousseau (docteur), 483. Tsade, 354.

Teth, 352.

Tu renne,

Than, 324.

Type, 337, 452, 470, 471, 474, 487,

Tierce, 374. Titien, 253, 376, 434, 562.

144.

493, 504.

Typhereth, 296, 297, 298, 452.

Un, 303, 305, 306, 307, 315, 374.

Univers, 195, 299.

Unité, 495.

Uranns, 195.

Unité de Dieu, 29.

Urines, 393.

INDEX.

617

Valois, 384.

Vésuve, 502.

Varices, 443.

Vibration, 64, 65, 401.

Vau, 353.

Victor Hugo, 102, 144, 409.

Vauban, 144.

Vie animale, 124,128, 129, 132. Vie organique , 124, 128, 129, 131,

Végétation, 374, 436.

Végétaux, 407, 437, 476, 477, 479.

132.

Vénération, 397, 424.

Vierge

Vénitiens, 495.

Virgile kabbaliste,

Vénus, 150, 195, 198, 207, 208,

Visage, 418, 419, 421,466, 469.

230, 234, 247, 266, 272, 318, 438,

(la),

294. 7, 68, 193.

Vita, 308.

450, 460, 462, 464, 467, 468, 469,

Viveurs, 427.

470, 471, 472, 473, 475, 476, 478,

Voie lactée, 246, 362, 471, 589.

480, 485, 486, 488, 489, 490, 492,

Voix, 471, 472, 538.

495, 497, 498, 499, 505, 5J0, 513,

Voleurs, 361.

515, 518, 519, 520, 521, 524, 530,

Volonté,

17, 84, 105, 110, 113, 114,

534,537, 538, 539, 549, 554, 555,

115, 116, 117, 119, 133, 179, 314,

556, 560, 561

342, 395, 396, 397, 400,403, 405,

,

567, 568, 572, 573,

586, 589, 590, 591, 592.

Verbum,

308.

Vernet (Horace), 172, 461.

Véronèse (Paul), 253.

410, 411, 415, 418,420,435, 441, 447, 453, 514, 527, 535, 544, 557, 576, 577, 583.

Voltaire, 119, 144.

Versau, 289, 334, 337, 416.

Vue, 41, 42, 77, 413, 421, 451, 486.

Vers de Virgile, 69, 70, 71, 73

Vulcain, 171.

Vessie, 282, 473, 475.

Walter

Scott, 86, 96, 97, 415.

Vesta, 195.

Yeux, 322, 396, 398, 399, 400, 401,

491,492,493.

413, 416, 420, 421, 438, 442, 444,

549, 575, 591.

449, 451, 494, 456, 458, 462, 463,

Yeux

464, 466, 468, 470, 471, 475, 479,

Youug, 277.

fixes,

498,516,538, 542

363,399, 412, 421.

482, 483, 485, 486, 487, 488, 489,

Zaïn, 353.

Zone, 404, 426

Zenon, 446.

Zopiras, 508.

TABLE DES CHAPITRES

Pages.

Préface

1

Aspirations

14

Adda-Nari

19

Sancta Kabbala

25

Mystères orphiques

30

Hermès

32

Table d'émeraude

33

Les

trois

mondes

35

Les

trois

mondes indiqués par Balzac

44

Nécessité de la lutte

:

Jakin

et

Bohas

mondes humaine

47

Suite des trois

51

La

51

trinité

Lumière

astrale

59

Virgile kabbaliste

G8

Éthérée

75

Apparitions, horoscopes, pressentiments

85

Rayonnements, chaîne magique Monsieur

Home

95

101

Ghirognomonie

100

Pouce

110

TABLE DES CHAPITRES.

620

Monde

— Monde abstractif.— Monde

divin des Kabbalistes.

matériel

112

Première phalange du pouce

Deuxième phalange.

113

— Troisième phalange.

114

.

Résumé

il 8

Doigts

119

Main pointue avec

— —

420

doigts lisses

carrée avec des doigts lisses

121

spatulée avec des doigts lisses.

123

Physiologie.

— Bichat. — Muller

Herder

128

137

,

Notre système

141

Les nœuds

148

Nœud Nœud

et leur influence

philosophique

-

d'ordre matériel

150 153

Modifications apportées par les

nœuds

155

Excès dans les formes

160

Doigts courts, doigts longs

162

Main dure, main molle Main de plaisir

168

Main mixte

171

165

Main élémentaire Doigts courts avec une

173

paume

très-longue

175

Résumé

1

Main de M. d'Arpentigny

181

77

L'homme-plante perfectionnée

188

Chiromancie

194

Mont de Jupiter Qualités.



198

Excès du mont.

— Absence

— Excès. —

Apollon ou Qualités.

Mercure

199 199

Saturne Qualités.

du mont

Absence du mont

le Soleil

— Excès. — Absence du mont

200 200 201

201

— TABLE DES CHAPITRES. Qualités.



Mars.

(i2l

— Excès. — Absence du mont. — Lignes Qualités. — Excès représenté par la plaine

Mars avec des lignes

— Qualités. —

Lune.

fatales.

Excès.

— Absence



1

202 de

du mont

203

Absence du mont

206

Vénus.



Qualités

207

Excès.



Absence

208

Mâle

et

femelle

21o

Ligne de cœur

214

Ligne de

220

tète

Ligne de vie

22G

Ligne saturnienne

239

Ligne hépatique ou ligne de foie

244

Anneau de Vénus Ligne du soleil

247

248

Lignes qui modifient

l'effet

des monts et des lignes

254

L'étoile

254

Le carré

256

Un Un

point

256

rond

256

île

256

Une

Le triangle

Une



croix

Rameaux

258 259 260

Chaîne

261

Lignes capillaires

26

Des

261

grilles

Les traits ou lignes

263

266

Triangle

Angle suprême.



268

Angle droit

Angle gauche

269

Quadrangle

269

Restreinte ou Rascette

271

Main heureuse Le système de M. d'Arpentigny enrichi par

273 la

kabbale

275

— TABLE DES CHAPITRES.

622

Sympathies de l'index, du doigt de Saturne laire

avec

Signes sur

et

les

phalanges

de l'annu-

cœur

le foie et la poitrine, la rate et le

Doigt de Jupiter

286

Signes sur le doigt du milieu

Doigt annulaire Auriculaire

:

:

Soleil

:

Saturne

286

ou Apollon

287

Mercure

288

Les quatre âges de la vie,

les

quatre saisons de Tannée..

Nombres trois

291

297

Zéphirotes

Les

282

285

et leur signification

299

mondes

318

Tempéraments.

320

Observations

327

et applications

Alphabet hébreu

351

.

— Orgueil

Les sept péchés capitaux.

355

excessif

Luxure

356

Colère

358

,

Paresse

358

Avarice

359

Envie

360

Gourmandise

,

Voleurs

361 361

Manière d'appliquer

la

Chirognomonie

et la

Chiromancie..

Main de M. Constant Encore les nombres

365 368 373

Phrénologie

391

Volonté, libre arbitre

397

Probabilité de l'aspir et

Le crâne

du

399

respir astral

peut-il céder à l'action constante de la volonté

Système phrénologique du docteur Carus.

M. Lucas La Chiromancie plus

404

,

facile à exercer à

403

— Arguments de

première vue que la

Phrénologie

409

Physiognomonie

415

TABLE DES CHAPITRES.

623

L'homme en rapport avec les astres

433

Signature de Jupiter.

438

.'.

Mauvaise influence de Jupiter

441

Signature de Saturne

442

Mauvaise influence de Saturne

,.

Signature du Soleil

Hommes

447

448

nés sous la mauvaise influence du Soleil

452

Signature de Mercure

453

Mauvaise influence de Mercure

-

Signature de Mars

4

56

458

Mauvaise influence de Mars

462

Signature de la Lune

463

Mauvaise influence de

la

Lune

466

Signature de Vénus

467

Mauvaise influence de Vénus Voix données par

471

>

472

les astres

Maladies causées par

473

les astres

Influence des astres sur les objets secondaires de la création.

475

Attraction de l'influence des astres par sympathie

478

Mélange des

astres

481.

,

Saturne

482

Jupiter

487

Soleil

489

Mercure

490

Mars

Lune

490 .

Manière

492

:

.

facile d'interpréter les différentes

astres

signatures des

493

:

Influence particulière des astres sur les populations diverses.

493

Portraits

496

Application du système des mains et des signatures astrales à quelques-uns des notre époque

Alexandre Dumas.

hommes

les

plus remarquables de

496 496

.

TABLE DES CHAPITRES.

624

De Lamartine

505

Emile Angier

513

Maquet J.

516

Janin

.

520

Proudhon

524

Meissonnier

530

Gérôme

534

Diaz

537

Corot

Auber

542 .

.

.

548

,

Gounod

555

Frédérik-Lemaitre

560

Déjazet

565

Got

:

Observations sur l'artiste

Médiums

le

Got et

571

système des gestes communiqué par

somnambules

574 580

Home

585

Alexis

590

Épilogue

597

Index

599

ttUj>

W49

ERRATA Page 73, ligne

10.



Au

lieu de

:

gauche à droite, lisez: de droite à

gauche.

Page

9.— Au

195, ligne

lieu de

planètes influentes, lisez: astres in-

:

fluents.

Page 196, ligne

8.



Au

7.



Au

lieu

de

:

sa puissance, lisez

:

puissance de cet

la

astre.

Page 442, ligne

lieu

de

planètes principales,

:

les

:

chaque planète,

lisez

:

les

principaux astres.

Page 472, ligne

PARIS.

22.



Au

lieu de

— IMPRIMERIE

J.

CLAYE,

7

lisez

:

chaque astre.

RUE SAINT- BENOIT.

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2004 Treatment Date: Nov.

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