Hydraulique Fluviale

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Hydraulique fluviale / par Me-Ct Lechalas

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Lechalas, Médéric-Clément (1820-19..). Hydraulique fluviale / par Me-Ct Lechalas. 1884. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

ENCYCLOPÉDIE DES TRAVAUX PUBLICS

HYDRAULIQUE FLUVIALE

Chaque ouvrage formant un ensemble, il c'y aura pas de numérotage lui assignant une place déterminée dans l'Encyctopédie des Travaux publics.

M.-C L

EN CYCLOPÉDIE ne~ TRAVAUX PUBLtCS Ff ad<een t8M pMM'. 0'. tiEOBAI
f HYDRAULIQUE

FLUVIALE

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'itH

M'

LECHALAS

PARIS HBRAttUtE POLVTECHMtQUE

BAUORY ET C".

mmA!RES-ËntTKt!R8

0~6 8A)MT6-Pf:RE8, t5 MË:MM MAtOOM A <~<~}CtE: HUE

t884 Toue oHOtte nttecHvee

TABLE DES MATIÈRES

r.).

PnE~)t;nEPART)E

Météo~oto~e et hy
qnc.

§).~f;
3.

S

Be))!rand. Dnus~c. Ln) de

t~;¡

Attttode. ~tanuMMc~~M~

t8

5. Le nord et le midi de ta Fr.infC. (.. Jours p)))~if!))x.

dcfnnn~

)7 )f) R

IR; )H R

§3.P/mf.M-o~xy~.

Satorattondneo). ')~a?h't))':e.

9. )0. Crue §

Il.

0.

4.

Etbotr.

§

Sac d'cao dans le Cnh-ndof. 3. Pt~t t'ton ffp ~/t/t'<

<3.

Les hourfa?quf9 qui ntTfftcnt

Ffauce. Britanniqnp~ Manche. not-d.~td.

la 14. Aburdage

par t'ouest

des

ttea

cet.

<5.

Centre

de bourraeq))'' Fur )a

<6. Direction

n.


Direction sud-ouc~t au nnrd-

f) )9

2)

Pf~~iston?. 2t. Lctcyctones. )9.CtvcDnff!pt Ba~feP~n~e!

22.Laptuiet.nt88t.

t). t.a thMtt
pfntp" réception.

28. Crnrs et 3s 29. Le bassin do M 30. t~e canal d'tcoatcn~nt. 36 3t. t~c~ne de M 32. tmpnrinnce des travaux de cor-

d~jeftiûi).

rection. §

2.

~.M

31

~/<'n!f<.

GaMnnem~nt" 3t. Ptantnttons. 33.

tuncot. fônc. Otcnttnfmfct des corpe M))ttM.

37 38 389

36. Utfensps dans )p cann) d'écou31. t;t)ca)~<'n)pnt ~nr le

't~taca. nfu~c.

lacs. 3. 3S.Chapftc~ 39. Le tac de

Bour~pt.

39 tO t<



tt

M 23

46. Cnnc!o9ton96urterebo)8pa
~3

s.' 93

/b)~ Re!'um~dpBet(!rand. permaneutee.

M.

24

2t

et

Oa~e. Oavè.

('HtHTM 111.

bit?. §

29 i1 t1. S?

45 46 4~ 48 5~

t.~f Cetft <
t. tM ~&)~d<'auf< de 'o~.

OêbiX'p~~mM. Le dfbttmoycn.

48. 49. Con rhce des <)
tSO

3t

40. Le lac du S t. ~M 41. 42. <~9 eu)tu)M 43. (tb~fr~ationade M. DeonniMy. tt. t~ météorologie for~Uêre de M. 65. ne~taX'm d'une opinion de

g6.tpMM.sot. 23. Lt6 ponts. LHtf)td\'a)t de

30

). ~Mtorrf~

S

2n

Rourrasquec ~enontdee A<;or<*9. 23

20.

§

35.

0'M f~<'<)t
<'rnge du 5 juin 18i3

Ctttptme

)3

~.Fré<)))pnc<'<)Mp)ttifi'

8. Comparaison

n('r!cn9. Ttttpp.

<-cifnUH-

2. Les ~/M'C< ~'))!H<<*c. toi

1. Oaf~rt'M <MO~)-~t«'

S6.Gfm)C9 2?. Les oat!!p''fn)cx et tes

M.eC.ispnrin. Première df

2.

f~M.

2d. Terrains du bassin de la Seine.. 29 25. ProBts en travers des raX~pa.. 29

S9 59

60

ptgM.

Courbesdes hauteursde ta Seine à Parts, de la pluie, de t'évapora.

tion

M

Bt. Seconde tôt de Dausso 62. Courbes des hauteurs de la Ga-

p*
BO.

ponts.

Ganthey.

85. Indications de 86. Objectionsde Dupuit 87. Une application de la méthode

8S

86

Pô. vase. mont. dissoutes.

ronne et de

tapiaïe.

63. Courbes dn M.DéNte de 83. La vitessedes rtvi&res et la vase. 56. Matières

62

62 63 63 64

64 64

deGanthey.

88. GonBemeat à l'aval

89. Autres

et

&

M

Fa-

désordres. de

87

dtvcrsec.

90 93

83 89

Bolmida.

90. Le pont la 9<. Défense des ponts (Negrett!)..

ronne. Usero. Résumé. t'avat. Lotre. vos. 64.tMpots. 5t. Dépôts. Remise en suspension.

68. Les colmatages dans la Ga-

M

S9.VaUee de 60. La Crau. Les

Landes.

6t. Limonages dans le §

Doubs.

65 68

66

2. Lei ~Mtt de sable e< de

gravier. 62. LM MtMes et les graviers de ta

loin. veraine.

63. La corrosion des

rt

ri-

6t. Graviers polis d'un côté 68. Action des petites 69. Anciens transports en messe.. 10. Les tourbillons H. touuencesgeutogiqnes et autres. 72. Le sable dans la § 3. Le t'M'MMM de Af. de ~t'f-

crues.

73.

vase.

CfMptTXB

§

tV.

M

68

M

69

M 69

10 10 70 11

H

72

Les Ctaew.

§ 4. ~MM~MM<

des
5.

§

ta!!aone.

Parts.

cours d'eau, en cto et en hiver. 79. Bassins de la Seine et du Pô. M. tasetn do la t't. Absorption par la terre sèche. 89. Lee gtaciers, te< 83. Le Mt, le Niger, le Sénégal, le

78 78 79

79

Meuse. netges.

8t

M

et 8t

S9.Mt.r~t~fM. 84. Expériences de

Roanne.

Annonce d< crue,.

approximative.

d'A!Uer.

tôt

Recherches complémentaires. t05 tût. Onq cent quarante victimes. t06 § 6. Crues de d~Mc/M. t02. La crue de janvier 1195 t08 tOO.

<03. Débacle de ~8~9-~880

Seine <04. Gtacters de la tOS. EmMcte de la Loire 106. Le glacier de

sur la

Saune. Hiétroz. m. La formation des emMctes.

t0t «)9

m

~2

«3

M~tgttthut CBAPtrnE V. t.* 0<M*ame.

82

Pentes. VUeoes. Tenues. t~

t.

§

<08.

t09.

80

Danube.

93 98

97. Les crues de la Seine à Paris. tOt 98. Règle <03 99. Les crues de la Loire au Bec-

7t. Climat ao nord du plateau central

94

~e* Oea
dM eaux.

75. La Seine et 76. Les orages à 77. Les orages dans l'Ardèche. 18. Volumes de la pluie et des

93

9tl.

SECONDE PARTIE

t. ~
transversales

96. Loia genêt~tea. Études tocatee.

65. Sables et graviers entrainès au

68. Matières extraites par les

92. Opinions 93. Digues longitudinales. Levées

) ttO.

D~c/tM< t'~M.tM,~xa~cM.

))';

j ttt.tnd!cattonsgeo!ogtqnes.

vases.

HS.Variattons du sables et

lit

1

2. C~MM an~~M~d M0f<~ ttM

graviers,

~a

tt8

«a

MM!td<

ïtt* <Mf~.

<0. Avant le xvttf siècle

121

itt.Cfues du xvtn'éjecte. t22 it6.PMm)eremo)tiedu)mt'etecte. <M

Pages.

3. Étude générale, d <'OM<M~n des
S

U6. Débita & l'étiage. Modute.

m. Cu-cu~stanceadaaeîesqueUes

i855. t856. rives.

se produisent tes crues

«8. Crue de

~9. Crue de

<20. Défense

des

Levées.

<2t. DescripUon des ouvrages.

<22.

Resamë.

t23. Retenues artificielles

t2t. §

<23

i24 <2o <26

t26 t21 ~2~

t2S 129

tMB. rivières.

t30

ToutouM.

)33 <3t

l'Ariège.

133

juin

t2?. Explications t28. Les neiges

129 <32

)29. An'lvée& i30. Mnrche de la crue & Toulouse. t34 <3t. Marthe de la crue au con-

Ouentde

)32. Désastres ù Toulouse

03. Moyens préservatifs.

Projet.

t3t. Conclusions do

<35. §

M.

Dienlafoy.

2. Cr«M antérieures au XK* N~c~. Grand.

<S6. Saint Gt6go)re!.<
Godard-Fauttrier.

t36 <36 ~3~

i39

5. Les dcrn'Av~crues, ~M d'~«M

t68

n90. ni

3. Inondations de t8M ~t8t6. )6t. Crue9 de )804&)8M. 02 Grande crue de janvier i8t3;

<62.

tM ponts et les levées transver-

sales

Grande crue d'octobre iM6. La gorge et la digue de Pto~y.. § t. Inondation de juin t856

<6t. M. Comoy. Levées

hanssement des digaea 165. tnuoencp dn lit majeur
lit. t'Attter.

la

ruptnredcsteveet.

t6ï Domma(!M en amont du pec. Changements do

t69. Propagation do maximum.

6. JVat'a
§ 5. yf!<M
«3 travaux. Rego)artMUon. «4

cber. .15

t39.

t40. Dragages. Déblais dons te roLee

riverains. Les syndicats

<42.MudtecaHoo9detapente. 143. Fonds


restetanta. les des travaux sur

<45 146 t<-3

<M

t45. i)tspo9))tons du tbalweg. t48 «8 «6. Navigation en État tM 141. i48. Opinion do DeschampB. i53

tM.TraNc. CHAPtTBBV).


Pentes.

M2. VtteeMP moyennes. Débite.

<M

186

i88

t865.

1866.

il!. t.Mcruead'invaetjn. m. Crue de 9

6.

CM<M

<90

t90 <90

<8M. 1816. iH9 el 1882.

n3. Cinq grandes crues en lrols

<9t

nt.tnOuencoduCherctdetaMatne.<0< t15. Daoger de la situation de Nantes

'9'

g ?. Aff'KrM pM/tOt~M.

teveM.

Projet de l'inspecteur général <9t des turctes et

HS.

t~ ProposttiondeM.Cnmoy. Ot tM. Détone mtn)8tér)e))e9. 200

t~t.etM.

t. O~fnf~, t~~MM, d<&<. t80. LoogueuM, targenre. §

'33

m

Propa~attou dans lesomnents.. «)9

mota. crues. t8n. actuel.

ttt.

05

ruptures. «t

<36.LeedcrD)crescrues. ttt t37. Les digues Insubmersibles. ttt §

na

rompnee:

débite; anciens deecrvoire; ex-

«8. Dommages sur les borde de

tHS~<MM~M.

161

tM Travere. &n82. m

<63.

4. Inondation (f~~tH'! <875.

<25. La pluie en t26. Crues des

pt~M.

chauMeea.

~9. Coure do l'école des ponts et

<6<

<6t <62

iS9.TetM
163 t8t.Leean!nent9. t53. Le tranaport des MMe! t6~

203

§ 8. 0&MfM
LeefeservotM. )6t.Lt9d~nM<dertve< t80.

20? 201 209

<M.t~*b*rMgM

SU

<83. Digreeeton ju;MacatWe t

t'LeaafO'teotBtacatmaduP'). 213

teaM. Conctueion.

P~M.

Casteta.



if t. 8" L'éctuse de i85.3"L'Arve. Barrageade eouMne-

2
<86. <8T. Les digues

enbmereiblea.

2<4

i88. Dignes tneabmeMtbtee; les ville, tes campegnea; néeesBiM

part!

do prendre un 216 § 9. ~<wm~ Mf /M Mon
t90MffDMdMr!ve9

219 2<9

t9t. U!gUM$ubmere)b!e9. <92. DfgnM

)aBubm'*M)hteB.

<03.Ccnc)u~one. 820 g <0.

M5.

223

ttat actuel. Tonnago.

<M.Aven)fpoM)Mf. CnjtftTXE VII. 6

t.

eaux,

)<'<

22i

/M

''r
239. §

~OH~tftOM*.

tM2. tratfMtcdeParis.

2t' Cmf*

1

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2t')!1

s'!o

11. O~n'ottOM.

253

S<<

2tt.tnonda))onfdetS02etdotaot9'tu poi't
186 t8te. SM 2t?.Cr))Mdot8M-tM3;pMpaga240. tnondattnn do Mare

t)omdL-bi)9. 20

g
Mgrant!

tHO. S.A'nt'o't.

230. La

truo do

8 S)8.Cn)MjnteptcmbMtM3. 250 1 2jt.RoupdŒ)it
SM.LpptMt~edcJLyon.

2~

.!t3. Conditions dangercuecado la

2tS.Ya<)fedetaDu)rtnce. 2t?

an.

crue" SoxMM. 3.

33S.Annn))c<'df9

MrtotM. Stt.F)Mt)ondeerit.rM. j Moimc. tS.Ct~f.t~o.WfM~.t..

<)fa.

M9

a;)

an

atC. ~ohtt))ftj) des )MV8))!t d~fen-

279 2'!9

tf.' t)~t'f<. ~M P~'M/'J'.

23t. Les cruce ton'<'nHr)tr~ et )ct

2t2 2t3

dubaMtod')Bbôt)e.

2)3. Les cruell dt) t)h<)nnet t<

2'!6 SM

240. Cn)f
gn

212. MfMorototttf! de )'enMmh!p

2M

2H.Efîet9d')hcmodct6M. S82 ~) 2t3.Lf9pna)
St&ne.

h

2M

~a

DrOmc. Stt.BeM)nde)'Ardtc!)f. 2<0.th)t)n do

L'Oit'

2MJ~p~

235

SOt. BMttna du lac do Boufg~t tt de

Va)tfnde)-tf!ôro.

L'Yonne. Ma:t)f'

2.

g

Sf)3.

208. Ba~!n de ta

2<)t

23.

Mt.CruodetMa. Dommage. aM

209.

22?. Les porteura, les touenM, tex ffmorq"cuM, le bateau.<'c)uM..

233.

23t

t'AfTe. Mto.

293

23t. La

231 233

de

226.Lecann!Sa)Dt-Louis.

2J)2.

203.BaM)n
2M 225. Rapport de St. de la RocheMe 26t

2!).TerMin" L'Aube. 2~

li.

SOO.toondaUoneant~rtcurfsAtMS 6 2. /n0t)~a~'o~ MM< ci juin )8:6.

2M. !~e de t:fn('vc.

&

La Stttt. §t"t~o~.Mo/y7MM<'

<M.Lett!fav)eK. s~ t98.LC!))tmona. g29 <M. Les SOt.LMhaatcora. 202. DtffnMdfs~tHcf.

?5 Y

la loi de tM8; t'eod)sucment;<Mép)9.

23t. Travaux posMrteora

Ct)APtT!)R Vttt.

tMOHt.

eaux.

&

3?2 lation Lacommtfsioudft'AMtmbMe 230.

Le MtAtte.

/M ~Mt

i618. noyés.

Navigation. 223. Travaux e~ëc'.tt~s de 4660 g 5.

229. Lct gmnd< courante de ctrcn-

A'o'on.

221

25t

222.

2M.Tfa))c. t)attonat<

S)9

19t. État ancien

)'
22t. Les débita maxima et les hau-

)

Roocn. OMt~ttôa.

9M. L'mcteoae

2~ Lt nan~:)on nox~tte.

S96

M9 !{M <~2

MX

ta.

P~~M.

833. Dernières dispositions adop-

!K. hSetoe. 258.TraBc. 256. Régime de ta basse Seine; t'é-

Mt

fret.

301 259. Mode de traction des bateaux 308 260. Pris du 309 26t. Fr~qoentatton des 6t)ufCt. 309

wt.

3
etde

3)8

CMtttttewft <eet*)t9tte< A'ttM
MUg*-

fotrotttM'~Ot. La Setoe

3X

et nos antres nen.

262.

3)3

263.PMgMmmed'etpéHeneM. 3)3

t~t.LMformulM. 263. Citations do Dupuit. de Bfcstc

M.GMCfî. t~a t~t~w~a

CntfnM tX.

tteaMttemfttt

t. CftfM~fWMt du

§

Lf pente.

2..V<'«.'<'M
§

tm-M~f

3M

M)/-

20~Mhht.)a)it.

S6! L'e!!c)onncment. t2! 3. ~M ~a
da~

329

t. &f«ft.?UM M~CM~t dant la Loire.

2?t. Le
L<'ed)g)tM<')'amont.

9 S. Ott~tn~~OH

~
33) 3:!t

h~rra~ de ta Mntattcrc.

bte.

CHAtttuB X.

332

<.M
t. C~fM~~
t'Ottf~MfMMt. 8?t. Formutct dto d~b))" de M-

a?S.L~~Uf;). maigre.

9?e. Le patM~e du

M<

219. Etat

S30. Régime

3t2 3M

~§3. C<w
M& r~t/~mf.

2!!t. Règtement do la

Cn*wtM Xt.

§

ponte.

Mncnce de ta largeur.

3~ 345

t.et ~Kt~t~te.

t". ~rMM<
r~tsHnt< lit

283.tmportance'
2tt. Fonds 20. MgntahMttoa

330 350

2~ CircoMtencM dtTfrMf. S<8. CorteM pn«a)!
350 33)

cnte~

dn SM. Apporte M
9

2. C~ ~M't<

3St

/eM< <~fwaH<
dno~<

rttMrM mat

9 3..Vo
r~te.

t'cntfpprtaf. 33t 292. Travaa< en 35t 2*)~. P~mo))t)oa d'une digue. Mt CttApnxt XH. Les <e« tMettttMx g9t. Travaux

A

<e N. ~*xtth< et tM
t. f!
Jan)ckt.J.

3M 29". M. SM. ~))e et digues tnngitudttotff. 339 !)6t 290. 29~. Le 362

Volga.

B~rMgMmobttc!

Cot)c)u!iou. de la Mfonf~ t)'ofAx'<. t 8. La Mo~howa. et

299.

3M

3M

aM

361

R~M'?!<*

PAris. Burance.

299. 300. La Seine entro ~tonteroaN

du NA
3t&

218. La

3M

t~HMMf.

8

Loire. totMa). noa'ena.

M!~ /~M. 2T!. La eons-secttoDnement.

tmet~ 352 290.t<e)rh')trMbiootMtêff.

Tarto.

tcent.

des ofT~t'a~e.' de sable el

de la o'A!/
~89. Lee

it
266. Le tM~a)' motenr.

tionsdeta


C<M~MHCf de la f~HC-

Mon

282.

TRO!8tÈME PARTIE <<

2.

§ 304

chelonnement du 306 PaWeà Rouen 2~. Distancede par

<Met
P.ifrci.

301. Lx 302. Lp<

HhOne. Remar<)uee.

383

363

?6t

htttMad'Attfmsgoe. Mt

303. Lo

36t

30t.

3t)

)Le* <MK<m)t de M. Ptn~e. 9. ~xo'ff M~fw ()M8~. 3M. Le
3M.Methnde<
f*?M.

3(n.Fatt8g6o*fMX. 3?3 308.Conrhe9f.Mef9. 37t 309. Relations conBtaMee. 315 3tO.CoD86quenceB. 316

!it. Travaux.

3«.t'efmac&ccodo
3M

S4.SMO~m<MoiM(t882).

ObMr~Uon. Mt 3tt.

3)3. Largeur do

37T

313.

377

3<5.

PerfecUonnement.

thttweg.

378

3t6. Lee trte&B. La bonne direction du

3n. Le p!M et )c proS) iongttudt. nal

3M 380

QOATRtEME PARTiE

~f~aMox.

~tefM. t8M. dettes.

320. Défense

386

catM.

tnoodtttoM.

3St. DcfeoM dM ~t)!c< eontM les 32). Dtguet en debore du lit ordi-

3M. Digues dans tes Ttt!~M non

3M 3M

d~otMpartt)otdot858.39'!

conqu!a.

388

~ttftfHt. faits c&Mf< aur

t.tt?.

9.

~M

ri.

Garonne et

337. Observation finale eur la navigation d)ms tee Oenvee 338. Dignes

398

tnBubmeKtMM. f)2

Rebottcment. 402 3tO.Dever
BMt*rint.

L04 4&6

M6 <08

3t5.Leacrt)MàP

409

S~atMfyMp~~M~. 3H. Les rifUrM et les Mntax. 4)2 9 4.

A**«tt.

hu)tnn'

A. Lft pluie à Rouen depuis trente.

MMpt)on)icHe<

C. La vitesse de* MU* dans les

40 4<8

crue:

torrent pendant les 4t9 P. Rapport du Totume do la plulo

t~ lit de< r~trM t'pïhMMC-

388 3!M.Let)tdunhtn. 389 33?. Bfgtmo n&tnMt d'Mnc

~MB.

ou ~ohtmo recueilli dans des r&' MnroiM ou ccouM par les ri-

torfcnUeUc.

390

*!te«e.

39t

H. Le rcgMonnement et te rcbo!-

393

1. ThCorta g~ntrate des te<eno)M

395

d'cmmagattaemeutde* K. L« P)
rivière

32<. Première condition de la Fé.

391

3. ~XMK~ffO~.

B. PtutM

t~ff< f< ~M COM~MRfM çt:t M 323.



336.2?Setoeet!<MM.

otoo de

M3 3M

8

B~eB. Lotre. auper8eiot!e.

3H. Le* d6rttattoM en !t~)e. Opi.

30. Lot de

3M

933. ~)od)Bcat!oD9 conetaMea de la pente 396 93t. Nos prëvMoDS do <Mt juBt!* 39? 335. Conséquences

3M.DcfcnMdeBvU)e9.

). 3t9. Mfcnte contM les BeuTet et

32t.Tenw!M

transport.

meotaUon de ta capacité de

SM.D~~nsedeaberijfM.

Cemettut~à* S

Pt<M

E.~totTent~teinit.

4M 422

F. Les !ate< de boue et de pterMt. 424

formodccct
429

33$. Lct

43t

et

dctbieC).

B
MptrBdette. t'tog-

33t. Correction du tracé

ft

33!. pFtu~e matérielle de

pente

Mment.

erae< eq~tiqne*

tfuet.

434 4
463

FIGURES P*
Attidtt.

AftMet. Le déversoir < 08.

CBAUTBBÏI

<.Ptuv!ometre. 3. CourbodeehMtenMdep!n!e.. 26. Les

ba~He* et la

ptute.

<6

Haotet-Atpe:

992 9<S

CBAffTM

30

S53 crue de t8M à 22t. La crue de <856daPter au lac

220. La du

ter-

rent des 35. Cheminementdes galets dMB

ht. vn Lyon. Bourget.
d'OuMuer.

t82. L'éehetonnement du

tt

CaAfmtB H 31. Profil longitudinal d'un

Page..

83t

226. Les

36

Lac*
Mt. ProBt-type d'oco mouille et

d'unept.aoy6.

30 32 et 42

38.

SM.Lacme de

850. Cunnitattoa des

49. Courbet de< vMeMe< et des

60

255. Le

<M

b~rragedePoM)'

Ma 3M

Kctpt~a.

Mt

Xse.LMptM):de

M!

CMHmB K M8. R~docUon de la pente du lit. an 9e?. DepMtetd'Mtred'unbMïtge 3M do
~.Typetde
tit. KMtM.

M.Mbnuchetde~ponK.

M 95. AMOt et aprAet'cndtguemcnt. M 89. Cfatt à Paris la rcA)M et tca

219. L'endiguement

iM

CaAttT~B V

SU.

tt8.Mb)Hcthaut<'uMàTou!onM. 125



en amont de

C!HMMBX btef< de la BMM.Setae

330

3t0

Ca~MTMXtt

CHAMMtt V)

t50. PMQt tong:tud(Mt de ta Loire.


<52.tMMta de i63. Crue de i8K( &

«t.

ettuMM-

959. Le barrage de

et la hauteur detCeuTM. M, 6~ 63. Ct~Kn't tV

annonce*

SM

C«*nn))t V)n

C)M)tDtt III

M. 52. 63. Lt ptate, t't~ponttoB,

259

D6MrMtrde Sato~Marttn.

MfteRhOne.

303. Projet d'un barrago moMe

<60 <63

dant.

369

Rh6ne.

Mt

dum~gra.

315. Tface bt*Mnv<'te tm pMMge

H9

na

en tftVtM eotMpon-

MB

let. MMMotrdeMMM. tM

3)9. PMBt

teauueur <~ do tM. Les temous an pont Bcaa-

an. PMB) cBtM'eMdettmouUte. 3M

<M. Le< brecheBen amont doChâ-


t
&

Saint-

ns RecU9ct))o!] de tt tM~Mo de Kantee et projet de

<M.

bâ«)n

dettufetetttte''te<

MB. Théorie des

t9t

A

Pfotetde t'!n
deTeKotra.

CMttttMttUt

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Cot.il

M9.

<M <M

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I

319

330. La eântUMUoa dM

AwaezM. F. Ecoutemeat de tt !~e. «t. 4M, tM C. L'experteoee dct tfott ttqutdtt. 4t9 1.

~M

Tt)tof)e~ntfttedetr
d emmMMtnemtot dttMwt*t4t4. tH.

toi t <MATUM
Pt~ <M, U
i

J i

PREMIÈRE PARTIE

MÉTÉOROLOGIE ET HYDROLOGIE

CHAptTRR rnËM
tPS C~f7BS

CHAPITRE PHEMIËH

LA PLUIE

SOMMAIRE

t. ~c/~M'«w!~f.' 1.

Modtto de t'AssoetaUtn ectenUBqne de France. S 2. tf~p/M~M onaHc~M. 2. M. de Gasparin. 3. Première loi de DauMP, loi d'AfOt!
tH8!.

§

< ~f MMs-Mf 2t.

23. t~s pontf. Le Mcd'cau de t8t3 dans la Sctnc'tnfMcorc. Terrains pcr)));at)!c9 et terrains tmpcru~a)'!c9.23. PfoBts en travcM des

~a))fcs.

?. ~ft<'t')Ma(wo~<'<~uM~SR.
Ft'C~t'M.'

P!t'ttontc)rc, artlclo t. Courbe des hauteurs de pluie, at'Uctc 3. Lca 'tacMrtce et la pluie, articïo 26.

LA PLUIE

§f LE PLUVIOMÈTRE L'instrument qui sert à mesurer la hauteur de la pluie, tombant sur un point donné, a reçu !o nom do pluviomètre ou d'udometrc.

< Mcdète de tAsse~aMon sctenttBqae de f~nce

C'est le plus usité. L'Association a rédigé pour les observateurs des instructions qu'il peut être utile de résumer ici. On reçoit la pluie dans un entonnoir dont l'entrée a 0"22(; do diamètre, ou 4 dccimbtrca carrés do surface. Les parois de l'entonnoir, très inclinées afin d'éviter les rejaillissementsdes gouttelettes de pluie. sont en zinc, et son orince est timitc par un cercle do même métal tourné sur un mandrin spécial. On est ainsi assuré do l'exactitude du diamètre et par suite de !a surface de cette partie do l'appareil. L'entonnoir repose sur un vase en zinc légèrement conique, destiné ù servir do récipient !t la pluie. Un bord adapté a l'entonnoir cmp&chc la pluie qui tombe sur les parois cxté* rieures do cet appareil de pénétrer dans le récipient; ce dernier est tui.m~mo muni d'un bec afin do verser t'oau dans

l'éprouvette. La réunion de l'entonnoir et du récipient forme un système qu'il suffira de placer bien verticalement, a i'* ou au'deasus du sol, pour installer le pluviomètre.

<M

L'éprouvettc est en verre son volume est d'un quart de litre et ia graduation en parties d'égal volume est combinée de manière à donner immédiatement, en mi!Hmetrcs et dixièmes do millimètre, la hauteur de ]a couche d'eau tombée dans l'entonnoir et réunie dans !e récipient. Pour faire une observation, il faut donc verser dans t'éprou' velte, mise sur une surface horizontale, J'eau rassemblée dans le récipient et lire la hauteur à laquelle ct!e s'élève. Le pluviomètre doit être visité et vidé chaque matin à neuf heures. Le résultat de l'observation sera inscrit sur un carnet spécia!, f< la date du jour où c!!c a été faite. Si le pluviomètre a reçu de la neige ou si l'eau qu'il renferme est gelée, on fora fondre Ja glace, et Ja quantité d'eau sera immédiatement mesurée. Le pluviomètre doit être placé à 15 ou 20 mètres de toute maison, de tout bouquet d'arbres considérable capable de produire dans !c mouvement de l'air des remous qui, suivant leurs directions, accumulent ou dispersent la pluie. Les pluviomètres ne doivent pas être placés sur des toits. La meilleure po~ttion est le contre d'une cour ou d'un jardin.

Entonnoir.

Récipient.

!t faut avoir soin qu'ils no soient dominés par aucun arbre. Dans les pays & grandes averses, il faut donner beaucoup de hauteur au récipient. Lors des orales, il est utile de faire des constatations sup. ptcmcntaues, pour avoir la quantité de pluie correspondant a leur durée.

§n

·

LES PLUIES ANNUELLES S. M. de CfuqtfM~n – On a souvent cité

le tableau des

pluies annuelles donné, il y a longtemps déjà, par M. de Gasparin. Nous y relevons les chiffres suivants, qui se rapportent h une année moyenne Angleterre, partie occidentale, 0°',9<6; partie orientale, 0°',681.

France septentrionale, 0'678 méridionatc, 0'°,8< t. Russie, 0°,904. La répartition des pluies entre les saisons varie beaucoup d'une région à une autre. La France septentrionate; moins ptuvieuse dans l'ensemble, comporte une plus grande haùteur d'eau rccueittie en été que la France méridionale 0°*,230 nu lieu de 0°*,i33. Cette loi s'est vérinéc en <88t. En automne, au contraire, il pleut davantage dans le sud que dans le nord 0°',292, contre O't74. On constate d'ailleurs de grandes di~ércncps d'une année a t'autrc (voir 10 tableau A aux annexes)..C'est ainsi qu'a Joigny, dans la vaUée de t'Yonnc, la hauteur totale n'a été que de 0'454 en i864, tandis qu'elle s'est étovée ù 0~,82C en !866. La division de la France en parties nord et sud a sa raison d'être mais il ne faudrait pas appliquer ii des tocatités particulières ce que l'on constate sur les moyennes générah's. tt pleut davantage n Ëpina! et à Vesou! qu'à Cahora, Agen ou Montauban. 3. Première toi de Danssc. t~ot de Betgt~nd – La hauteur de la p!uio annuelle croit PH ~H~o~ avec l'attitude, ~M~M'f! M~e cp~at'MP /<M: C'est la ~'cM~'c /ot de ~aMMP (~MM~/cs f~ ~oM~s et C~~M, <842, page i86). Ou verra que, pour t~trû exact, il faut compléter cet énoncé Sauf l'accroissement que provoque le voisi<'n ajoutant « nage de !a mer. – Sans parler de celle-ci, Pausse dit

toutes choses égales d'aiHeurs, .) ce qui comprend aussi l'influence de l'orientation, etc. Voici quelques chiffres: A Auxerre, où t'udomètro est à <22°*,30 au-dessus du niveau do la mer, on n'a eu que 0"800 en 1864, tandis qu'à Lacotan-

ce!te, localité située comme la première dans la vallée de !'Yonne, mais à l'attitude 279",23; on a recueilli dans t'appareil O'°,702. Il y a eu des différences analogues i86i, 1862, en <865, 1866, i867 et <868 mais en 1863 une petite différence inverse a été retevée 0",732 à Auxorre, contre 0'°,7< Lacolancelle. En 1881, la pluie recueillie au sommet du Morvan, à l'altitude 902m, a été de i°',26: aux Sellons, altitude ~96'°~ de i"40 à Joigny (82m), 0"Si. Le maximum de la pluie correspond à 600" de hauteur environ dans le bassin de ia

à

Seine. On constate souvent la même loi pour une pluie distincte. C'est ainsi qu'on cite, dans le bassin de la Garonne, une pluie ayant donné 0",044 à Agen, 0"06i à Toulouse, 0"069 à Foix et 0"n0 à la hauteur de 2,000 mètres environ. Des observations plus multipliées auraient peut-être fait découvrir un maximum entre tes troisième et quatrième ordonnées.

Ligne des altitudes.

M. Belgrand a admis la Loi de DaMMp; mais il cependant a

constaté des proportions inverses entre les attitudes et les hauteurs de la pluie annuelle, dans nn certain nombre do circonstances specia!cs. « Les plateaux et !cs pentes des montagnes sont déchirés par des vallées profondes, et ces vallées sont reliées entre c!ies par de grandes dépressions telles que celles de la Champagne sèche et humide, etc. II pleut beaucoup plus dans quctques-unes de ces dépressions que sur tes montagnes et plateaux voisins. »

f. Zo~Mt~o

Notons en passant ta loi Mf~o « EH MM lieu OMC/MtOMc. ta pluie s aecroit rapidement dans le trajet des couches infeneurea de < atmosphère. Cette loi n'est pa~ en contradiction avec ce)to de

Dousse.

Ce qui prouve bien que l'influence de l'altitude peut être

dominée par les formes du terrain et par l'orientation des vents pluvieux, c'est qu'à Avallon et à Vézelay, sur les bords des coteaux qui longent le Cousin et la Cure, la même ~~M< les hauteurs annuelles de pluie ont toujours été plus fortes au second point qu'au premier, de <86i à 1868. En 1866, 0'738& Avallon i'244 à Vézetay. « Les vents pluvieux sont déviés par la masse montueuse du Morvan il passe beaucoup plus de nuages à Vézelay, qui est à l'extrémité du revers occidental, qu'à Avallon, situé sur le revers oriental. Des contrastes du même genre, mais beaucoup plus prononcés, se remarquent dans les pays do grandes mon-

tagnes. » L'influence du vuisinage do la mer sur la hauteur annuelle de la pluie a été signalée par M. Belgrand au phare de Fatouville (Eure) on a recueilli 0°,6SO d'eau en i864 contre 0'00 à Auxerre. Les côtes du nord-ouest reçoivent de 0*°,80 à < de pluie, tandis que Paris n'en reçoit pas 0*~60, année moyenne. Sur les montagnes, en t88i. la pluie annuelle a atteint de i"i3 (monts du Forez) a i°,26(sommetdu Morvan) et i°,40 dans le Jura et les Vosges. H para!! bien établi que la pluie dccroit lorsqu'on s'éloigne de la mer, jusqu'en un certain point où l'influence de l'attitude devient dominante on a vu cependant que celle-ci ne se maintient pas toujours jusqu'aux sommets. En conséquence, la loi de ~yMMM~ qu'il convient de substituer à celle do Dausse, peut s'énoncer ainsi En générât, ta quantité annuelle de pluie, dans un même bassin, varie en sens inverse de la distance à !a mer, puis dans le même sens que l'altitude, du moins jusqu'à une certaine limite de ccttc-ci.

4. Fréquence des pluies.

M. de Gasparin donne les

chiures suivants Angtc'orrc: partie occidentale, i 60 jours en moyenne par an partie orientale, <63. L'automne l'emporte sur tes autres saisons dans tout le paya, pour tes nombres do jours comme pour tes hauteurs do pluie

Franco

scptentrionate, < Russie: iOijours. &.

H; jours

méridionale, 9<

Le nord et le midi de la France. –

H pleut

plus

souvent dans le nord de la Franco que dans le midi. Si donc on se plaçait au point de vue do la fréquence du phénomène, la partie septentrionale devait être dassée commo étant plus pluvieuse que l'autre, tandis que nous avons dit !o contraire en donnant lcs renseignements rotatifs aux quantités annuclles d'eau tombée. Les jours de pluie partagent se ia peu près également entre les saisons, ia l'exception de !'é~ dans la partie sud (i H jours seulement).

6.

t~

freqoence des ptn!es t't

Réserve – faite du voisinage de la mer, la fréquence des pluies dimi< a<M
nue souvent quand on s'éteve dans un bassin. Hn i878. <22 jours à Lyon, 7S jours a Anncmasse, tandis que tes hau-

tours d'eau recueillies sont, respectivement, do 0"77f; et

i",d80. W toHacnee e&MéM'.

Quant à l'influence enlière, tes cititTrea suivants la font ressortir. En 1872, a Yvetot, 223 jours pluvieux, tandis que ta moyenne pour tout to bassin de la Seine ne dépare pas i6t jour~. Les plus hautes stations du Morvan se rapprocttcnt des nombres relatifs aux stations du voisinage de ta Manche. En ce qui concerne !a Seine, it existe un minimum vers le centre du bassin, pour tes nombres de jours pluvieux, et deux maximums dans le bas et dans te haut. N. CompaMtson dptt années. Le phénomène de la ptuie subit de grandes variations d'une année il l'autre (Annexe A), ~ous le rapport de la fréquence comme sous le rapport de la hauteur totale tOi jours H Houcn en OSG, t97

jours en <872.


PLUIES PROLONGÉES Toutes ces moyennes hauteurs, nombres do jours, n'ont d'intérêt que pour des questions très générâtes. Quand il s'agît d'annoncer a t'avance la hauteur d'une crue, c'est principatemont aux chiures concernant les dornit'res pluies qu'on doit avoir recours. tt no faudrait pas d'~ittcurs considérer comme sumsanto l'observation des hauteurs depuis que te danger existe t'état antérieur du sol et des cours d'eau doit f'trc, pn outre, pris on considération.

9.

set.

Sm<«fmtten dn – Quelle que soit h saison, si la terre est saturée et les cours d'eau déjà en crue, nu moment on do grandes masses liquides s'abattent sur un bassin, le résultat sera sensiblement le même.

10. Cfae déMatMBfse. –

C'est dans ces conditions qu'a eu Heu ta désastreuse inondation de i87S dans le bas. ain de la Goronno. "La crue des 22,23, 2~ juin, dit M. fin. génieur Diouafoy', a été le résultat de plusieurs causes qui ont, les unes favorise, les autres plus spécialement déterminé l'inondation. Dans la première catégorie nous devons ranger tes pluies persistantes du mois de juin, qui ont accru les sources, 'tctcrnunc un gonflement permanent des rivières et saturé le aot an point de le rendre imperméable, et incapable d'absorber do nouvcttos quantités d'eau. Dans la seconde, los pluies d'orage tombées sans discontinuité tes 20, 2i, 22 et 23 juin. dans tout le bassin de la Garonne et (le t'Aricgc, et la persistance du vent oucst-nord-oucst pendant ta même période. M. Dieutafoy ottrihue ri ce vent ta fonte immédiate des « couches peu denses '< des neiges qui s'étaient « depuis peu déposées. ') tt parait qu'en réalité il n'est pas tombé do neige dans tes Pyrénées en juin <87H, mais il en restait certainement encore, et les eaux ontd~ les entraîner. t. Rnppor' du aoM )8~,

Toutousp, typo~rapttifM~tnic H':pin, t8?5.

Dans les trois journées du 21 au
§'v OHAGES EXCEPTIONNELS


&jMht <8WS& Etbeaf – M. le conducteur des ponts et chaussées Tourné a rendu compte de l'orage du H juin ~73. qui s'est abattu sur la ville d'Etbouf et sur sa hanlicuc. Nous lui cmprunto.a, en fabricant, to récit des faits La pluie a duré ~Af ~~«M, de huit heures et demie ù d:x heures et demie du soir. Le pluviomètre, d'un pct!t modUc, o débordé; mais nous avons trouvé :)30 tttrps d'enu dans nnccmbarcat!onprésentant une surface de 4~, ï!8, d'où ressort Hno hauteur do (f,072K do pluie'. Le ha~in d
<. Voir t'onnfxc B. On tcmar<]u<'ra )'<'normit~ dca RMndcs pluie, dans te
ncutv.

L'écou!cment a eu lieu par les égouts d'Elbeuf et & la surface dos chaussées do 8 heures et demie & onze heures, !o débit par seconde a été sans ccseeon augmentant; le maximum s'est maintenu pendant doux heures, jusqu'à une heure du matin; entin, les eaux ont baissé jusqu'à quatre heures, moment où !'on peut admettre que tout était fini. M. Tourné applique ensuite les formules do MM. Darcy et Baxin au calcul du débit par tes aqueducs, et par la largo rue qui occupe !o tha!wcg après la réunion des deux ravins; il arrive auxrésu!' fats suivants Dépendant ta





pModc do

de

maximum. croissance.

<)ptt~CfO)~SMCG. To
t22,MO"' 76,500 Ot.800 3W),700'"

Le rapport de ce volume à celui do la pluie est d'environ trpntc.cinq centièmes. !t serait arrivé à la Seine un volume plus considôrabtosans la sécheresso antérieure du sol, et sans t'cmmagasincmont dans les mnrcs et dans Ics excavations des tuitcries el t
le.



Voir, A t'anncM C, qup)tp9 ~te<«s prennent les eaux sur ko oififs.

pentes

le passage des eaux

un bouchon de foin arrêtant cettcs-ci, le niveau s'éleva à doux mbtres en amont du mur et un véritable torrent se précipita bientôt par uno brèche de cinquante mètres de largeur. Il fondit sur le village de Saint-Paul-de-Courtonno et y produisit les plus grands désastres. L'arrivée des eaux dans la Touque, à Lisieux, eut lieu à huit heures et demie du soir. Le !it de cette rivière fut tellement encombré par les bois et les foins que l'eau prit son écoulementpar une large rue, et ensuite par lu boutcvard des Bains et la rue Saint-Dominique. Ptusicura maisons ont été submergées tiur presque touto la hauteur du rcz-dc-chausséc. Sept personnes ont péri.

§V PRËVtSt~N

DH LA

PLUIE

Nous allons résumer les remarques qui terminent t'intéressante étude do M. Mottrcaux, dans tes .4Mfw/M ~M ~~TtfM c<'M~a/ Mc~oto/oyty«c (année <880; compte icndu pub!ié en tM2). t~ex ~MtTtMtqMC!*~M< tufeetent la
ta



un maximum secondaire du au voisinage de la mer; ensuite un minimum; puis des augmentations sur to versant occidcnttu des Ardcnnos, sur le plateau do Langres et sur te Morvau, et quelquefois jusqu'au plateau central; dans la vallée de la Sa6nc un second minimum, suivi d'accroissements sur le versant occidental des Vosges, du Jura et des montagnes do la Savoie. La pluie, dans to cas dont il s'agit, affecto rarement les bassins do la Gironde et de l'Adour, et no tombe presque jamais sur le bassin méditerranéen au-dessous de Vatcncc.

tS CentM de boan~sqne Mf la MtMM-he. – Si io

centre do la bourrasque passo sur ta Mnncho, les faibles presaiont s'étendent à la France cntietc; c'est sur ta côte de t'Ocean, dans to bassin do t'Adou" et !o tong des i'yrcnccs, que les pluies tombent le plus abondamment. *e. MM-cMem M~.iMtd. – en est do m~mo torsquo les bourrasques descendent ta mer du Nord, en sa dirigeant vers le sud do t'Eurcpe. tW. tM~eeMo-a tMMË-Me~t an )Mfd.eft<. – Si les centres do dépression traversent tes ttcs.Britanniqucs du sud-ouest au nord-est, c'est principalement en Bretagne que tombent tes fortes ptuies.

tt

HoanrMqwMvenant dM Adores < ~M~Mo~. Les bourrasques venant des Açores ont une tendance & se diriger vers le Nord le long de t'Ocean. lorsqu'il cxiato déjà une zune do fniMcs pressions & t'oupst des ttcs.Britanniqucs. Dans ce cas la distribution des ptuics affecte, dans les rc~iotta du nord, uno allure analogue il celle des pluies ducs aux bourrasques de la première catégorie; mais ta pluie tombe également sur le veMant méridional des Ccvcnncs et souvent sur les Alpes maritimes, tt ne tombe paa d'eau aur le versant nord des Pyrénées, au moins tant que le baro< S

mètre baisse.

~
veMant m<'ridionat des Ccvcnncs.

19. Cas <e ptntfa stmnitan~es sur les Cévennes et snt les BMScs.PytFéntea. – Les régimes des pluics de la

Méd* 'rranée et du gotfo de Gascogne sont donc nettement opposes. La mémo bomTa"quo n'amène que rarement des

pluies simuttanécs sur les Cévcnnos et sur les BassesPyrénées ce cas so présente quand, le centre des basses pressions passant sur le versant nord des Pyrénées, les vents soufflent simultanément du nord-ouest sur le bassin de t'Adour et du sud-est sur la Méditerranée. En résumé, la distribution des pluies
M AppMMtton tecate. t~s pyc!oneft



Les cyctoncs sont de vastes tourbillons aériens, qui se produisent autour d'un centre o~ la pression atmosphérique est plus ou moins déprimée

ft dont le mouvement rotatoiro s'ef-

fectue invariablement, dans rhémisph!'rc horént, en sens invctsc do celui des aiguilles d'une montre. lis sont animés, en outre, d'un mouvement de translation dirigé de l'ouest il t'est, c'<'st-a-dirc dans le sens d~ta rotation de la terre, en vctht duquel leur centre parcourt le ptns souvent de vastes espaces sans suivre de direction bien déterminée quelquefois, mais plus rarement, ils s'éteignent u pcn de distance du tien ou ils sont formés. Leur action est ptus ou moins gronde suivant qu~ tcur centre est ptua ou moins déprimé et qu'il est ptua ou moins voisin du lieu d'obsenation leur inuMpnco sur le temps est prcpondéMnto, puisqu'pttc détermine ta direction et t'intcnsité des vents, et qu'il suffit do counattrc d'avance teur position et leur degré d'accentuation pour en conclure sur un puint.naspz rapproché pour subir cette influence, le vent qui va régner. Ces principes constituent une des pnncipatfs découvprh's de ta météorologie moderne, et c'est aur teur application que Bonl fondées les prévisions, ai génératcmcut réalisées, qui

t. ')o

nnpport de M. Bouvier, p~atJcnt de la Commiseion tn~t~orotogiquc

Vaudutc (1882).

/M

et qui sont données par les dépêches du A'ctp-yo~ font conna!trc, plusieurs jours a l'avance, les perturbations dont les côtes d'Europe doivent être affectées par l'arrivée de cyclones dont la marche a été observée en Amérique, et dont la translation à travers i'océan Atlantique est présumée. Eues servent aussi de base aux prévisions quotidiennes du bureau central météorologique de France. Mais les circonstances qui président & la formation ctàt'cxtinction.de ces cyclones, ainsi que les causes qui réagissent sur la direction des courbes très variables décrites par leurs centres, sont encore inconnues; ce sont là des phénomènes complexes, dont les lois sont difficiles & découvrir, et on ne peut espérer d'y parvenir qu'a la suite d'observations patientes et nombreuses, en muttiptiant les observations destinées a les recueillir, et en s'attachant surtout à en établir sur les cimes élevées, placées & l'abri des perturbations tuca!os et susceptibles de fournir des indicath'na précises sur la marche des courants généraux de l'atmosphbre; ce no sera qu'alors qu'il sera possible d'asseoir sur des bases sérieuses les prévisions du temps à longue échéance. En attendant, ta météorologie tocatc doit se borner à un rôle plus modeste, mais qui ne manque pas d'avoir son utilité et, grâce aux découvcrtca déj~ faites, en utilisant tes précieux renseignements contenus dans to Bulletin international du Bureau centra! météorotugique de France, cttc rend de sérieux services. C'est en se servant de ces étémcnts et en dressant, pendant plusieurs années, des cartes cycloniques, ou t'on a représenté les trajectoires des cyclones accompagnées de l'indication des temps correspondants observés a la station d'Avignon, qu'un est arrivé dans Vaucluse a formuler des prévisions quotidipnnra de plus en p!u9 sures, ctnétaMir certaines lois importantes de ta climatologie de la région il la marche suivie ne soit appelée ft ne scmbto pas douteux que donner partout aittcurs des résultats analogues. Ces lois peuvent ne résumer de la manière suivante En traçant eur la carto d'Europe une tigttt' brisée ayant aon sommet k la station d'Avignon, et formée par une ligne dirigén suivant tR méridien de cette ville, et par une tigne passant ta gauche de cette un peu h droite do Vatcutia, on sépare, sur

lignebrisée,la zone dos centres do dépression qui déterminent, à la station d'Avignon, et génératcmcnt dans toute la Provence, ÏM venta d'O., de S.-O., de S. et do 8.-E., c'est-à-dire les vents, les derniers surtout, susceptibles de provoquer !a

ptuio. La zone beaucoup plus étendue, laissée sur la droite, appartient, au contraire, aux positions des centres de dépression, qui déterminent,dans la région considérée, les vents qui sont ordinairement accompagnés d'un temps sec. En traçant dans cette seconde zone une ligne passant par Trieste, on !aisso au-dessous do celle-ci la zone spéciato aux positions des centres do dépression qui provoquent le vent violent du N.-N.-O., particulier à la Provence et connu sous le nom do mietral. Enfin le mistral so produit encore, bien qu'à do plus rares intervalles, lorsque do basses pressions attnosphcnquos régnent sur la Méditerranée et que do hautes pressions persistantes, désignées aous le nom d'anti.cyc!oncs, existent parallèlement au N.-O. de la France. ` Ces lois ont été conSrmées par tes observations de <88<.

~a. La p!ete en MM.

– Ce

qui précède est complété par les passages ci-après de t'étudc pubiiéc pn i883 par

M. Monrcaux,

sur la pluie en France pendant l'année <88i « Si l'on compare la carte annuelle des pluies do i88i avec les cartes correspondantes des années précédentes, un trouve abstraction faite des hauteurs absolues, ellos ont toutes que, une grande analogie d'allures. Les points é!ové9 reçoivent plus d'eau que los lieux voisins situés a une moindre attitude, tandis que les plaines et tes vaMécs correspondent aux

minima de pluie. Pour chaque groupe de pluies considéré Isotémcnt, !'innuonco do la situation topographiquo par rapport aux venta ~!uvicux est bien nette dans les pays montagneux, of< les pluies sont beaucoup plus abondantes sur te versant exposé à l'action directe dos vents humides que sur le versant on. posé. Mais cette influence n'est pas aussi manifeste si t'on totauMtes pluies d'une anuée, qui se rattachent nécessairement aux divers régimes pluvieux. Sur tes cartes d'ensemble, t'a!.

titudo et le voisinage de la mer M montrent tes factura principaux de la tépartition des pluies. L'étude des périodes pluvieuses do 1884 confirmo les Mmarques présentées sur la' relation qui existe entre la disiribution des pluies et le transport des bourrasques a ta surface de l'Europe. Si l'on en excepte les pluies d'orage proprement dites, qui sont ducs à des causes purement locales et se produisent principalement pendant les mois d'été, on voit d'abord que les périodes pluvieuses se rattachent toujours, d'une manière plus ou moins directe, à l'influence des bourrasques. Lorsque deux bourrasques existent simultanément, et qu'eues s'influencent mutuellement, tes pluies, indépendamment do leur répartition habituelle, tombent en outre dans les régions situées sur la limite commune de leur cercle d'action. ),

§Vt LE SOU8 SOL

«. Les ponts. Le Me d'e~N de <<~M. – Quand il s'agit rie la permeabiHte

ou do t'!mpermÉabi!it~du sous-sol, il est impossible de ne pas parler du bassin d') la Seine et de M. Belgrand, son ht~oncn, le type de Fingenteur agissant et pensant. i'onr se rendre compte de l'action des pluies, il ne auftit pas de connaîtreleurs quantttca et les conditions de leur chuto. H faut encore savoir aur quels terrains elles tombent. « Les ponts des terrainsjmpct'mcaMps, dit M. Bf'tgrand dana~g~pMp, sont très nombreux et tcursdébouchés ntouittes très grands. Les ponts des terrains perméables sont rares, et lorsqu'il ne sont pas construitssur des lieux de sources, leurs débouchés mouillés sont tr~s petits. Je n'ai jan


de nos ponts « où il ne passait jamais d'eau. » Je lui répondais qu'il n'y en avait pas; maia il se montrait incrédule. C'est à cette occasion qu'il fut question du ~c
localités habitées, on doit au contraire prendre tes mesures nécessaires pour éviter les désastres. Lorsque le sol est assez perméable pour qu'il n'y ait pas de cours d'eau au fond des vallées qui traversent la ville. on établit d'habitude une rue sur chaque thalweg; si le paysest ravagé par une trombe, les caves et les rcz-de-chausséo peuvent être envahis par l'eau; mais on n'a pas d'autres malheurs à déplorer. Le débouché mouillé des ponts peut donc être considéré comme nul en rase campagne, même dans une localité ravagée par le passage d'une trombe. Si l'on établit un remblai sans pont dans une vattée de ce genre, l'eau due à ces phénomènes (orages, fontes de neige extraordinaires)s'accumule pendant un temps très court, souvent pendant quelques heures, en amont de ce remblai, puis disparait dans le sot. » On ne prévoit pas le cas où le remblai serait surmonté. H est fort heureux qu'à Elbeuf, le 6 juin 1873, on ait été en possession des aqueducs construits par M. Lebasteur, l'un de nos prédécesseurs à Rouen, contrairement je no dirai pas aux principes, mais aux exagérations de M. Belgrand. Sans ces aqueducs établis dans la partie inférieure de vallons sans

cours d'eau, les dommages causés dans la ville auraient été infiniment plus considérables. I! existe bien une rue.dans le thalweg, comme le recommande notre auteur; mais on a déjà beaucoup sounert du débit de 7 mètres cubes à ia seconde qui a eu lieu par cette rue, et l'on est effrayé à la pensée de ce qui serait arrivé si à ce volume s'étaient ajoutés les 10 mètres auxquels l'aqueduc a donné passage.

SM Terrains perméables et terrains imperméables do bassin de la Seine. Le bassin do la Seine n'est pas perméabje en totalité. Dans !e Morvan. dans la Brie, etc., granite, les argiles et autres terrains ne se laissent guère pénétrer. Mais il faut distinguer, au point do vue des cours d'eau, tes terrains plus ou moins accidentés de ceux qui sont ptats; les premiers ont une grande influence ~ur t'ccoutcmcnt. les seconds sont qualifiés de M~M~M par Belgrand. Les terrains perméables occupent dans !e bassin une surface de :!9,2i0 kilomètres carrés. Les terrains imperméables

!<'

j

actifs,

9,705

neutres,

9,73:)

Total

1 1

f9,UO 78,650 kitomctrcs carrés.

Un voit que les premiers entrent pour tes trois quarts dans

le bas
retrancher des terrains franchement perméables tes terrains tels que la terre a foulon, les marnes d'Oxford et dn Kymméndge, et une partie de la craie marneuse, qu'il serait plus exact de qualifier de demiperméabtcs.

fronts en Oravors des ~aMees.

Notre guide a fait des remarques très intércssantns sur ia forme du profil en travers des vallées, suivant qu'elles sont bordées de terrains imperméables ou perméables. Les eaux ravinent les premiers, et il en résulte des alluvions beaucoup plias considérables que les dépôts du cours d'eau; les terres ainsi entra!* nées s'accumulent au pied même des coteaux, en pente très
douce vers le cours d'eau, et recouvrent les alluvions anciennes. Les vaHées, dans ces terrains, ont donc toujours la forme concave quand aHcs no sont pas très larges. Lorsque !es versants sont perméables, il ne se produit que des ravinements peu étendus, et seulement sur les pentos très fortes; !e fond des vallées reste donc plat, à moins qu'il ne soit convexecomme cela se voit souvent. La forme de la vallée ne s'oppose pas, comme dans !o cas précédent, à ce qu'il y ait des marais.

§ V!!

BACTÉRIES ATMOSPHÉRIQUES

~e. Germes aériens.

Des myriades de ~rmes~ provenant du sol, des eaux, des infusions marécageuses, des

substances malades ou en décomposition, sont entraînées par le vent dans l'espace. Les nombres de germes de bactéries, dans l'air, varient avec les circonstances météorologiques, et la mortatité varie en même temps. Les recherches entreprises a Montsouris sur ce sujet sont fort intéressantes.

Les bactéries et la pluie.

La tig~tre ci-jointe donne, pour le premier trimestre do <883, le résuhat des observations faites par M. !o docteur

Miquct. La ligne de base se rapporte aux temps, les ordonnées supelieurea aux nombres de bactéries, les ordonnées infé. rieures aux pluies. Les second et troisième trimestres accusent, a la fois, beaucoup plus de pluie et beaucoup plus do bactéries mais les maxima do la première correspondent

souvent aux minima des secondes, comme pendant le premier trimestre. Parfois des pluies moyennes correspondent cependant a de fortes quantités de germes, ce qui accuse d'autres

influonces. En somme, ce n'est qu'à titre provisoire qu'on peut accepter la conclusion do M. Miquel: «Le nombre des bactéries aériennes, toujours pou élevé durant les temps pluvieux, augmente pondant la dosaication du sol, puis décroît quand la sécheresse se prolonge au delà d'une semaine, u L'épidémie de fièvre typhoïde, en 1882, a été précédée d'une forte « crue de microbes. » Ensuite le nombre des bactéries est devenu faible à Paris, e! pendant plusieurs mois n'a présenté que des oscillations assez modérées il en a été de même des chiffres des décès. En juillet 1883, forte mortalité par le choléra infantile, ne se traduisant que par une augmentation moindre du nombre total des décès; le maximum de la mortalité infantile a presque coïncidé avec un maximum de bactéries atmosphériques.

Les campagneset tes villes.

Dans les campagnes; !cs bactéries sont en moindre nombre que dans les villes; moindre encore sur les montagnes. Plusieurs causes expliquent ce dernier fait un volume donné d'air correspond ù une moindre masse; la faible densité d'un milieu n'est pas favorable à la tenue en suspension des corpuscules enfin les foyers producteurs s'éloignent, jusqu'à devenir hors de portée dans la zone des neiges éternelles. Pendant l'été de 1883, MM. do Freudonreich et Miquc! ont recuoilli de l'air en Suisse et en France. Les comptages de bactéries ont donné les chiffres suivants, rapportés à dix mètres cubes d'air 1° A

une altitude variant de 2,000 il

4,000'°.

2"Surlo!aodoThoune(660°') 3" Au voisinage de l'hôtel de Beltovue, à Thoune.

hôtel. ~AuparcdoMontsouria 4"

0 8 25

Dans une chambre du même

600

Rivoli

7,600

Paris, rue de oo.OOO Voici d'autres chiffres, dont l'intérêt n'est pas moindre 6° A

Nombre do microbes trouvés dans un centimètre cube

d'eau

Choisy.

Eau de la Vanne, bâche d'arrivée à Montsouris. Eau de la Seine, Q

120

300

Eau de !a Seine, au robinet do laboratoire de

MontsoarM Eau de la Seine, à Neuilly à Saint-Denis. –



PfoH) en

MPecq.

htvert d'un ancien

lao (Art. 39).

S,MO i8C,000 200,000 160,000

D'effet,Ph. Breton.

CHAPITRE JI

LA MONTAGNE

SOMMAIRE

6

i. t<-< torw)~

28. CruM et pentes. 29. Le bassin do r~MpUoo. 30. Le canat

d'ccoutemtnt. 3t. Lectinc dedAjcetto). M. Importance des travaux de cor. rectlon. § 9. Les <<-)M< 33. OMounctueub. 3t. Plantations. 35. Chcmtncmfut des corps solides. M. D~fensctdMtstocau~.J'ccoutcmeut.a?.EncaiMctnentwur !o cône. !) 3. <~ ~M 38, Chapelet de tace face do la SoMt. taM do ta Snhte ft de ta Lon)b.irdte:anc!caa taM dota fatMc de ta Dundee. 39. Le tac deCeoê~. 40. Le lac du Bourget; tnOucuee sur tMinoadaUootà Lvco. 8 ~/c~< t<. Hf-anm~ do Belgrand. Ses coorlastonf. 42. Les <-u!tur<-i' tM'rmMtentM; t~ boh; les prairies n;)tuK'!tM et tfs t)g!tc<. 43. ObscnaOona do M. bcmonttcy. tt. ~a n~Mopotogtc fnr<MU~rc de M. Clavé. tS. RtfutaUon d'une opinion do M. Oa~ô. tC. Conclusions sur ta rebotl Muicnt.

P'~M~~ PMt)) en long d'un torrent des «M~e.Atpe:, Mt)c! 31.

Cheminement jMgateb dans un torrent: Jcox Bgun'9. nrl. 3:.
LA MONTAGNE

§!" LES TOBHENTS

?8. CMM et pea«M.

Les torrents des Hautes-Alpes, dit M. Sure! coulent dans des vallées tr~s courtes qui morccttcnt tes montagnes en conlre-forts. Leurs crues, presque toujours subites, ont peu de durée. Dans les Haotcs.Atpca, la plupart des torrents ne tarissent jnmais; ptustcura )n6mc ont tonjonra un volume d'eau si con9)d6rab!o qno dans d'autres paya, sur des pentes moins fortes, on les assimilerait aux r!vi!:re8. <M. ~e hMMtn de ~«ep«on. Un torrent comprend tonjuura dans son cours quelque large bassin, tant6 dans les croupes dos montagnes, qui accumuto dans le même lit toute !a masse d'eau répandue sur une grande région. Ce A~M fA' «~cr/~toM est un vaste cntonno!r acctdcntô, avec un goulot dans te fond qui sa prolonge sous forme do gorge en. caissëo dans les nanc:; dos montagnes. Cotte gorge cst tantôt courte, tantôt longue (parfois près d'un mynamctre) les eaux y reçoivent dp nouvelles matières provenant des berges qu'elles attaquent par le pied et quo déchirent des ravins transversaux. La neige s'amoncelle dans ta tranchée; '< si les chatcurs du printemps arrivent sans préparation, cttes fondent en peu do jours la masse d'eau accumuléo pondant de



longs mois. Ainsi scsptique une des causes principales do la violence de certaines crues. (SurcH.)

ao~
Entre les parties très et celles qui se remblayent franchement, il y a un espace intermédiaire ou les arrivages et les sorties do matériaux peuvent so compenser; c'est ce que M. Surell d6signe sous !o nom de Dans le cas supposé co canal est compris entre des berges bien dessinées. H ne faut pas croire que ces conditions se réalisent souvent d'uue manière absoluc. Les arrivages et les départs sont généralemont inégaux, l'un dominant t'antre alternativement; quand .t'tô existe, diverses circonstances peuvent ia faire cesser: des désordres plus grands dans !c bassin de réception, contraire une ameHoratiou de la situation antérieure. ou au

co~coM~<.

a<. Le .~ne de «êjee~on.

Vient ensuite le <-<~ ~c/tOM, où tes dépôts s'entassent en un monticu!c. acco!6 M la montagne comme un contrefort. L'inclinaison du cûn~ varie avec la nature des dépôts; elle n'est jamais inférieure à deux ccnt.h~tres par mètre <.t rarement supérieure a huitelle diminue h mesure qu'on descend vers !'avat. Voici le nnettement en !o..g du torrt.nt de Roscodon, d'après Surc)t

!'rofi! en long d'un torrent des Hautcs-Atppa.

tt sufnt du mo!ndrc tdoc, au sommet de !'6\cn
r~stanco des matiez, cct~ pento ti.nttoenux peut se former; il en rcautte de grands désordres dans ne ta cite est tmputssanto r~erc, st a entra!ncr tes denOta u d orages et ta

qu us arrivent.

mesure

Importanee des
rivières.

§" LES DÉFENSES ingénieur en chef des ponts et chausses, a écrit un beau !ivrc surles défenses contre tes torrents: On ne peut plus penser a ralentir l'écoulement des eaux dans n'en est les torrents, dit-il, dès qu'elles sont rassemblées. pas de même du ruissellement superficiel, depuis le point ou chaque goutte do pluie est tombée jusqu'au prochain thalweg. Là on dispose d'une immense surface d'appui, pour la résistance a !'écou!cmcot de quantités disséminées. M. Phitippn Breton,

33. GMonnemcnts. – L'auteur cite une expérience re-

marquab!c do Mi. Gaymard, ingénieur pa chef des mines, qui montre !o rôle important des gazons sur les montagnes. M. Gaymard coupa sur une atpo en bon état un mctrc carru de pcb'uso pastoral0, espèce de tapis végétât vivant, formé d'un feutre compacte de racines d'herbes vivaces, dont t'épaisseur s'accroH lentement quand une jouissance abusive no la détruit pas. L'échantinon enlevé par M. Gaymard avait 20 centimètres d'épaisseur, il fut placé sur un plateau de batancc et peso exactement; puis on fit tomber dessus de l'eau divisée en pluio jusqu'à ce que le feutre do racines no put en garder davantage alors une deuxième pesée montra que le mètre cnrré de gazon de 20 centimètres d'épaisseur avait absorbé HO kilogrammes d'eau, c'est-a-dirc le volume d'une couche ayant le quart de l'épaisseur du feutre de racinct. 0), une pluie de b0 millimètres est énorme

t.

Pour éviter de tirer de ces indications des cons~quencet pxMg~r~ci), i: 8PM bon de se reporter & la note tt des anneticat

En

<856~ dans deux ou

trois jours de la Bn de mai, il tomba à Grenoble 70 millimètres de p!uio mais c'était une pluie diluvienne, comme on n'en voit que rarement*. Les pelouses pastorales sont capables do garder quelque temps et do laisser ensuite écouter tcntemont de grandes quantités do phuo mais lorsque cette vaste éponge végétale est saturée~ chaque goutte d'eau qui tombe dessus g!isso à la surface sans pouvoir y pénétrer. Elle fonctionne comme tout autre réservoir si elle est déjà pleine au (quart, à moitié, ou aux trois quarts, toraquo vient une pluie, l'eau ne trouve disponible dans ce réservoir spongieux que trois quarts, moitié ou un quart du volume total qu'il peut contenir. 34. Mmat~ttotM. – Quant aux semis ou plantations d'arbrisseaux ou d'arbres, on sait que les ingénieurs des furets ont obtenu de beaux rcsutiats cu combinant ces opéralions avec t'cxécution de barrages. Ce n'est point ici !c lieu d'entrer dans le détait do ces Ira. qui de permettent uxcr tes j~MtMs e~ ~cp~fw, non vaux, pas exclusivement, mais principalement en y ramenant la végétation. D'importants travaux sout aussi nécessaires en aval, et nous donnerons q~ctques indications à ce sujet a t'nidc de l'ouvrage de M. Breton.



:15. Cheminement dcM co~pa solides. D'après M. Breton. ics matériaux qui f"rmcut h; fond mnhitc d'un torrent cbctniucxt en routant tes uns sur les autres. Cependant quelques hydrauliciens ont pensé que tes graviers en mouvement daus les Ctucx sont suspendus dnns l'cau, au liou de rouler simplement sur le fond. (Ma est vrni pour !c Mbtcdaus une certaine mesure; mais d'âpres l'auteur tcsgtos cailloux n'ont jamais voyagé en suspension dans t'cau*. L'usure de !cur aurfacc provient de tour roulement sur lu fond et du frottcmcttt des cailloux moinn gros et du ntenu gravier, qui ont marché plus vite vers i'avat.

t.

Nous avont ceppn~nt c!~ les

<<'<)«

tt-t~beuf et de H
o&

ta hauteur (tn)tc'nt ?:! rt t00 )))))hn).;tr<'B nuetqnca hourcs. (Voir en co q'n concernR Ics orages dan!) le voisinHgo do !n ~teditprran~e.Annexe B.) 2. Lf9 cro'tcf)i)(w)xt)Ctucn<,totttcfois, se tMutcr momentanément sép3f<'s du tond dans des ofeonstanccs oitraofdioaircs. et notamment quand, t'nhatn
<)

Galet en position de résister & t'entmïnement.

Galet au moment où teeoaraat va!e rouler.

Dans un courant rapide, coulant sur un lit de gravier, il y d'après Dupuit, des pierres a, en suspension d'un certain volume et de tous les volumes inférieurs. Ensuite, en décrue, les pierres retombent et d'abord les plus grosses, ce qui explique ta composition des bancs do gravier formés de menus h la surface, plus bas de matières de plus en plus voluminouses. Mais cotte composition dos bancs est entièrement contraire, d'après M. Breton, à toute observation dans les torrents et dans les rivières torrentielles. En réaHto, la surface des plagcs est formée do graviers dont les dimensions sont rarement inférieures à une limite déterminée, en chaque partie du lit, et le dessous an compose de matériaux do toutes les grosseurs que tes hautes faux ont traméspM<mô!c et sans ordre appré. ciablo. Lo triage par ordre do grosseurs se fait de l'amont h t'avat, & la surface, et non do haut en bas en ligne vorticah;. Lorsque dans te canal d'écoulement l'enlralnemnnt dpa matictcscat devenu aupeficur aux ar)ivagf-s, âpres la nxation du bassin de réception, te Ct'cus~tucnt qui s'opërc tend &cmp6cher les divagations. Les d6p!accmcnt8 transversaux du lit deviennent do plus on plus difficiles.

ae. t~éfensM dans le <'mBM< déc<M)te
des divagations ao produisent, principalement avant quo la dominancc des ~coutcmpnts df gravifr suf tt's arrivages soit acquise, on peut se défendre au moyen d'épis T. !t faut les )~tab!ir à ang!c droit sur la direction de en la rive, obliquer vers ramont; par cette dprnièro dispoou mieux les sition, on évite de lancer le courant contre !a digue opposa. La ttavcrsedu T pst un tronçon de diguo !ong)tudinatu, dont !a partie amont doit avoir une tonguouf
celle de la tige; le bout d'aval n'a besoin que d'une petite longueur. Du côté du courant, l'une et l'autre parties doivent être sérieusement défendues, mais surtout le musoir d'amont. Le terrain colmaté par le secours des digues transversales ne tarde pas à se couvrir spontanément de végétation; lorsqu'il a atteint le niveau des crues moyennes, on peut le défricher et le mettre en prairie. Mais il reste toujours exposé aux plus hautes crues, et les autres cultures ne peuvent que rarement y prospérer. M serait très utile d'étab!ir les T par couples en face les uns des autres. On a des exemples de plaines très riches exposées à des débordements & peu près annuels, et dont les propriétaires a'opposcm énergiqucment aux travaux qui pourraient les prévenir. Une expérience prolongée leur a appris qu'un peu de dépôt fertilisant compense et au delà quelques dépréciations de récottes. Le parti à prendre dépend surtout de la qualité des depuis et de la saison où so font les débordements. Les endiguements longitudinaux présentent tes plus graves inconvénients, quand les arrivages de matières sont supérieurs aux départs; il vient un moment où le lit se trouve entièrement au-dessus de la plaine, et, en cas de mauvais entretien des digues, les grandes eaux s'ouvrent un passage dans l'une d'elles. Un nouveau lit se forme au travers de

riches cultures et d'habitations.

Nous ne suivrons pas M. Breton dans toutes ses explications sur l'endiguement des torrents dans leurs canaux d'écoulement, parce qu'il a surtout en vue l'état de choses antérieur a la fixation du sol des bassins de réception. La complication du problème pratique tient a ce que les circonstances sont très variables, beaucoup plus certainement qu'on ne le verra dans l'avenir, quand les forestiers auront achevé leur œuvre vers l'amont.

St. EaN~ssement sur !<* eAne. –

M. Cézanne conseille de no pas abandonner & eux-mêmes tes cônes de déjection, quelque succès qu'on obtienne dans les travaux d'amont. A l'exemple do ce qui se pratique en Suisse, il faut ranger aur le côté les gros blocs mis à jour pas les crues on arrive rapidement de cotte manière & encaisser le torrent, surtout si

i'on opère de J'aval vers l'amont. A l'aide do ce procédé si simple, on maintient très bien !o cours régutier des rivières dans le Bergcll et dans l'Engadine, et cela avec une dépense annuelle de i,500 fr. pour cette grande étendue. Les pierres déposées sur le côté constituent de véritables digues parallèles, qui encaissent la rivière et augmentent sa puissance d'entraînement; l'approfondissement du lit s'opère vite. Lors des crues, les dépôts n'ont plus lieu aussi facilement; s'il s'en forme on enlève de nouve"a les plus gros blocs, avec lesquels on fortifie la digue. Ce procédé ne peut guère réussir, cela se comprend, quand le canal d'écoutement verse encore de grandes masses de détritus sur le cône.

§ H!

LES LACS Lorsque les montagnes ont acquis leur relief actuel, les fonds des vallées étaient bien loin do présenter les formes adoucies et continues qu'on y observe maintenant. Los thalwegs étaient d'abord au moins aussi accidentés que les faites dentelés des montagnes ils se divisaient naturellement cn une série de bassins communiquant par des cols plus ou moins

étranglés.

98. Chapelets de hœs – Ces bassins, retenant tes eaux

pluviales, formaient des lacs disposés en chapo!ct; le trop plein du lac supérieur se déversait dans !o lac inférieur par une cascade ou par une cataracte. Chacun de ces lacs a l'eau trouble, pu commencer & recevoir des lacs supérieurs de lorsque ceux-ci curent perdu une assez grande part do leur profondeur pour que l'eau de leur trop plein ne fût pas entièrement clarifiée. Ainsi les particules terreuses les plus ténues ont dû opérer le comblement de la partie la plus profonde de chaque lac des montagnes. M (Pb. Breton.)

Profil en long d'un chapeletde lacs.

Comblement d'un ancien lac.

Les talus des montagnes ont fourni dos matériaux d'encombremont, et souvent !c phénomène a pu marcher plus vite dans le lac d'amont, alimente de débris solides à son origine en même temps que par les côtés. Après avoir été transportée seule, la vase a été accompagnée de sable, et enfin le lac a laissé couler du gravier vers l'aval, quand les eaux des ravins n'y ont plus trouvé la profondeur nécessaire pour perdre entièrementleur allure torrentielle. Dans toute la moitié septentrionale de la Saëd~ les détritus des roches supérieures n'ont pas encore achevé le comblement des lacs, dus a l'irrégularité primitive des thalwegs et a leurs contre-pentes. Les lacs actuels de la Suisse ne sont que les restes d'anciens chapelets de lacs, pour la plupart comblés d'alluvions. En approchantdes grandes lignes de partage des eaux, les montagnes prennent des formes si brusquement accidentées que les lacs y deviennent presque aussi fréquenta qu'ils t'étaient primitivement dans les longues vallées inférieures; mais ils

sont extrêmement irréguliers et leur largeur est souvent presque égale à leur longueur. C'est seulement dans les cols principaux très allongés qu'on retrouve de*} lacs étroits, qui ont pu se conserver faute de dépôts suffisamment abondants. Les grands lacs, disposés anciennement en chapelets au fond de toutes les grandes vallées, recevant les dépôts d'une vaste région montagneuse, se sont au contraire presque tous~ com-

blés~). «

On peut constater le long de la Durance, dit Surell, que

cette rivière a dû s'écouler autrefois par une suite do lacs allongés, séparés par des rapides ou cataractes. Les lacs sont devenus dos plaines, et les rapides sont marqués par des défilés plus ou moins étroits et encaissés. On retrouve les mêmes vestiges sur le Buëch, le Drac, la Romanche, etc. (f~ yo
39. Le tae de Genève.

i.

M. Phitippo Breton, page 5<.

40. Le lao du Boorget. –

second lac, avec sa plaine do la Chantagne, est latéral au Rhône. En temps ordinaire, il verso son trop-plein dans le fleuve; mais il constitue un réservoir pour !cs eaux do celui-ci en temps de grande crue. On ne doit donc pas, au voisinage du confluent, séparer du Rhône le bassin du lac du Bourget par un barrage de réso von-, sous prétexte d'emmagasiner les eaux de la rive gauche et de les empêcher d'arriver au fleuve pendant la crue. Cela conduirait à augmenter le maximum du débit par seconde au passage de Lyon, toutes les fois que l'état actuel amène un déversement du Hh6ne dans le lac, c'est-à-dire pendant toutes les inondations, car leur marche est rapide dans la grande vallée, tandis que l'exhaussement de l'affluent est entravé par l'action du lac. !t pourrait arriver que la dérivation latérale des eaux, en apportant un élément de désordre dans l'écoulement, provoquât un exhaussement local du Rhône; mais, avant d'atteindre Lyon, la translation du flot de crue redeviendrait aussi normale que les autres circonstances le comporteraient, et le bénéiicc de la réduction du débit serait entièrement acquis. Il faut donc conclure que le lac du Bourget et la plainc de Chantagnc ne pourront avoir qu'une heureuse influence au point de vue de la grande ville voisine, tant qu'on respectera leur libre communication avec ie fleuve. Co

~'v LES FORÊTS La végétation arborescente et pastorale ne pourrait qu'être utile dans un bassin comme celui de l'Ardèche, on l'eau ruissf!te H grande vitesse sur des rochcrb dénudHS; mais le boisement de ces surfaces semble malheureusement impossible. Nous ne disons pas le reboisement, car il est au moins douteux qu'elles aient jamais porté des forêts.

.M.MéammédeBetgMmd. – D'après Dausse, les forêts, « en atténuant en été l'action du sotei! sur le sol, on empêchant l'évaporation et en entretenant l'humidité de t'air ambiant, accroissent nécessairemcnttaquantitédetaptuiclocale. On doit reconnaître encore, ajoute-t-il, que ces forêts conservent cette pluie et l'aménagent au profit des rivières, et rendent enfin celles-ciplus abondantes, moins variables et moins troubles. Cette conclusion n'estpas appuyée sur des observations précises.» Belgrand résume ainsi, dans son mémoire de ~854, des observations dont il donne le détail « 1° Le reboisement par les arbres feuillus n'est pas propre à retarder l'écoulement des eaux pluviales à la surface du sol des formations imperméab!es, et n'égalise pas, entre l'hiver et t'été. !e tnbut que thalwegs; 2° dans les terrains boisés ces eaux apportent aux comme dans les terrains déboisés, les cours d'eau torrentiels ont un régime d'hiver très différent de celui de t'été. Dans les terrains boisés, le passage d'un régime à l'autre est même plus marqué que dans ceux qui ne le sont pas, parce qu'il correspond toujours à la pousse et a la chute des feuilles; les bois ne retardent pas en réalité le ruissellement des eaux pluviales; 4° dans tes terrains permuabtcs boisés, h' volume des sources augmente très notablement l'hiver par les temps pluvieux et va presque toujours en décroissant du commencement à la fin de l'été, quoique cette saison soit plus pluvieuse que l'hiver; S" on ne doit donc pas attendre du reboisement une régularisation quelconque du régime des cours d'eau; 60 les bois défendent très bien les terrains en pente contre tes ravages des eaux pluviales, et, suivant la pittoresque expression de M. SurcU, peuvent même servir à éteindre d'anciens torrents

7° les ravages que les eaux

pluviales exercent dans les terrains déboisés peu accidentés ne doivent être cons'dérés que comme des calamités privées ce n'est que dans les hautes montagnes que les désastres causés par les torrents sur tes sols déboisés deviennent de véritables calamités publiques. Ses coMC~oMS. Fn été, les fcuilles qui couvrent !cs « bois forment une vaste surface évaporante, qui absorbe & peu près la totalité des eaux pluviales, comme le réseau des petites fissures qui couvrent le sol dans les terrains déboisés; les crues

dans cette saison sont extrêmementfaibles. EM A«; les obstacles n'existent plus (les arbres ayant perdu leurs feuilles); les crues sont considérables, et presques également élevées », le sol soit que ou non couvert de bois. Les forêts d'arbres résineux, dans les bassins à terrains imperméables, auraient une importance réelle sur le régime des eaux. Mais il faut reconnaître que. dans le Aa~M la ~c~p, les forêts n'aménagent pas la pluie au profit des rivières comme l'a écrit M. Dausse.

4~. Les cnttores permanentes. – Ce qui est

incontestable, comme le reconnaît Betgrand. c'est l'action des for&ts pour défendre les terrains inclinés, que les eaux tendent à bouleverser. Mais il ne faut pas perdre de vue que la résistance au ravinement, la fixation du sol, peut être souvent obtenue par d'autres cultures permanentes. Nous allons faire connaître les détails donnés par Bctgrand à ce sujet (~M<~s

~y~o~~Mcs, de

1872)

Le ravinement se produit surtout dans les terrains imper-

méables à grandes déclivités, rendus mcub!s par la culture. On trouve des ravins sur les pentes des argiles de t'Auxois du granit du Morvau. A la suite des grandes pluies, ou on remarque toujours un petit amoncellement de terre détritique au bas de chaque sillon, et un petit ravin à la partie haute. A~ ~M. L'opération du reboisement est donc excellente quand elle est pratiquement possible; mais il parait démontré qU.' le ~Ao~~M~~ <~ ~.Mtt! /a ~Mc ne ~CM< ~
rettes et la vigne.

~-w;M ~w~/M

les MyMM. Les prairies naturelles fixent complètement !a aurfaco du sol. ît est très rare, mémo

après do fortes pluies, de voir trace du passago des eaux sur les terres qu'elles occupent. Les vignes sont rarement ravinées, malgré l'état parfait d'ameublissement du sol, lorsqu'on a soin, comme dans le lias de l'Auxois, d'y creuser de distance en distance de larges fossés presque horizontaux, destinés à arrêter les terres et !es eaux. Dans les saisons d'irrigation, les propriétaires conduisent sur les prés les eaux des champs voisins, qui sont chargées de terre. Ces eaux y sont dépouillées do tout lourlimon. Ainsi, non seulement un pru no se laisse pas raviner, mais encore il arrête des alluvions. Ce qui précède est susceptible d'une grande généralisation les prés et les bois sont partout le meilleur obstacle & opposer au ravinement des terres imporméabtes, les prés surtout, parce qu'ils peuvent être obtenus à peu de frais et en peu de temps; le reboisement, au contraire,est une opération dispendieuse et qui, de plus, laisse la terre improductive pendant longtemps. tt vient d'être fait une grande application de ces principes dans les Alpes françaises. On sait que l'abus du pâturage avait détruit toute végétation sur ces pentes, et rendu le terrain tellement meuble que les torrents y causaient d'affreux ravages. C'est par !o gazonnement et le reboisement des pentes que l'administration des forêts est parvenue à arrêter ces gigantesques ravinements. Ettc a promptement reconnu, d'après M. Belgrand, que le roi) 'sèment général était une opération trop dispendieuse pour des terrains si pauvres. Le gazonnement, au contraire, n'exige presque aucune dépense, et les propriétaires entrent immédiatemcnt"n jouissance; c'est ainsi qu'on a réussi à fixer le sol des Alpes, entreprise que tout le monde jugeait téméraire et inexécutable.

<M <MMterv
velles sardes terrains supérieurs dénudés. (Voir aux ~MM la note H.) Cola n'atteint pas la justesse des remarques de M. Belgrand on ce qui touche !o bassin de la Seine; mais on voit qu'il a trop génératisé.

44 ~aMét~OMttoste foresMéredeM.Ciav~

Il

est facile de se faire une idée claire des avantagesdes forêts sur les

terrains très inc!inés, et personne met doute l'utilité ne du reboisement des montagnes ravagées enles torrents; mais par faut-il compter sur cette opération pour améliorer le régime de nos grands Couves? Il serait important de dissiper les illusions qui cx.stcnt sur ce sujet, car elles conduisent & nég!iccr les réformes nécessaires dans les autres parties des bassins. Ne voulant éluder nncune difficulté, nous attons citer le forestier vulgarisateur par excellence, M. Clavé. Voici

3~0/0~b<M-c':

quelques

passages de sa Si la pluie se forme sous Equateur, ce sont les accidents locaux qui en déterminent la chutedansnospays. L'atmosphère est dans cp cas comme une éponge imbibée qui, la moindre pression, abandonne l'eau qu'elle contient. Parmipar ces accidents !n pn-senec des forets est pr~pond~-antp. L-innucncp ,~s forêts sur les rlimats et sur la physique du p!ohc a <-< hes contestée; ni..c par les uns. c!te a été admise par !cs autres, sans toutefois que ceux-ci fussent d'accord le sens dans lequel elle s'exerce. C'est queles p!.énomencsparsur lesquels cette influence se manifeste sont complexes et souvent masqu..s!cs uns par les autres; aussi risquc.t.on de tomber dans la conf~mn. si l'on ne prend pas le soin de les anatyscrs.Tarément Or, en recherchant les divers modM par lesquels les fo.c s peuvent agir ~r !e cti.nat d'un pays. nous remarquons qucttcs ont une nction chimique, une action physique, une itchon pliysiologique, enfin une notion mécanique. t/t,on chimiqu.. resulle de h< décomposition, par tes gnm-s M.ac.-s des n.bres, de l'acide carbonique de t'a! or. nnnt la fixation du c!.rbo..e duns les tissus ligneux le âme. '!e oxygène dans i'tttmosphere. L'cction physique et reiet des forêts manif~tc se pr. rnccroisscm.-nt des p.oprictéshygroscopiques que tes .h.t.itus vc.gct.ux procurent nu terrain boisé, par les obstnc!cs que les cimes des arbres meUcnt à J'évaporation du

t

t. ~ecttc des F)~.e.3fon(fM, i'~jutn i8?5.

so!, enfin par les barrières qu'elles opposent aux mouve. ments de t'air. L'action physiologique est le résultat de la transpiration des feuilles, qui restituent à l'atmosphère une partie de l'eau que les racines ont puisée dans le sol; enfin l'action mécanique est produite par les racines qui retiennent les terres, en empêchent le ravinement et facilitent t'innttration des pluies dans les couches inférieures. Nous aUons examiner séparément chacune de ces actions et rechercher les conséquences qu'on peut en tirfr. Quel peut être, au point de vue climatologique, l'effet de la décomposition de l'acide carbonique de l'air et de l'assimilation du carbone? A priori, on peut afnrmer que cet effet doit être un abaissement de température, attendu que, par cela seul que te bois en brûlant dégage ia cha!<*ur, le bois en se formant doit en absorber. Aussi peut-on considérer les forêts comme de vastes appareils de condensation destinés à puiser le calorique dans l'atmosphère et à l'emmagasiner sous forme de bois jusqu'au jour où celui-ci en brùtant le Mstituera à la circulation générât?. Les faits confirmpnt ce raisonnement purement théorique. Dans son savant ouvrage intitulé ~M C/tMa~ et de f<M~<M«CC ~M'M
stations d'observations. l'une aux Cinq-Tranchées, huit kilometrcs de Nancy, au milieu de la forêt de Mayc; !a deuxième à BpHefbntaine, sur la !imitc même de !a forêt; enfin la troisième u Amance, à seize kilomètres doKancy, en terrain découVM't, et dans une région qui, sans être dépourvue de bois, est plus spécialement agricole. !t y a instaUé des pluviomètres, des thermomètres et des atmidomctres pour mesurer l'évaporation. Ses observations, continuées depuis dix années, l'ont conduit aux résultats suivants, qui se sont constamment r< produits et qui peuvent dès lors être considérés comme dépendant d'une loi générale. En forêt, la température moyenne est toujours plus basse qu'en terrain dénude, mais la din~rence

est moins sensible en hiver qu'en été; les températures maxima sont toujours plus basses, et les températures minima

plus élevées. Aan de connaitre exactement la Quantité de pluie tombée, M. Fautrat a placé un pluviomètre à 7 mètres au.dessus d'un massif de la forêt, et un autre en plaine, à la même hauteur, à 200 mètres seulement du premier. 11 a constaté que, pendant les huit mois qu'ont duré les expériences, il était tombé dans le premier 300°" d'eau, tandis que le second n'en avait

reçu que 275" Une partie des 300mm. ayant été arrêtée par le feuillage des arbres, il n'en est arrivé jusqu'au sol que ~9°"°. c'est-à-dire environ 60 pour iOO de la quantité tombée, et 98rom de moins qu'on terrain nu; mais cette dinérenco est plus que compensée par la diCTérence d'évaporation qui se produit de part et d'autre. En plaine, où le soleil et le vent exercent toutaction sans obstacle, l'évaporation est à peu près cinq fois plus considérable qu'en for~t. oit le dôme de feuillage, la couche des feuilles mortes forment des écrans contre l'action solaire, et où la tige des arbres supprime celle du vent. 11 en résulte que, si le sol de la forêt reçoit moins d'eau que celui de la plaine, par contre il en conserve davantage et l'omma. gasino dans les couches inférieures. D'ailleurs il ne faut perdre de vue pendant l'hiver, alors que les arbres sont pas dépouillés de leurs feuilles, presque toute l'eau qui tombe arrive jusqu'au sol, et l'on sait que ce sont les pluies d'hiver qui surtout alimentent les cours d'eau. Les forêts ralentissent également la fonte des neiges et permettent aux eaux qui proviennent do s'infiltrer peu à peu dans le sol, au lieu en de s'écouler rapidement et superncieUcment dans la vallée. Un autre phénomène résultant de l'action physique des forets est l'obstacle qu'elles opposent nux mouvements atmos. phériqucs. Les arbres, en cHet. en brisant le courant d'air. l'obligent il s'élever au.dessus du massif, où il se trouve comprimé par les couches supérieures, et forcé d'abandonner par conséquent une partie do l'humidité qu'il contient; c'est donc une nouvelle cause de pluie que nous retrouvons ici. Les forets agissent aussi comme abris, en protégeant nos cultures contre l'action du vent. Sous ce rapport, il est vrai. de simples lignes d'arbres produisent le même cHet; c'est ainsi qu'en Provence des rideaux de cyprès garantissent les terres cultivées contre le souMo du mistral, ft qu'on Normandie les rangées d'arbres plantées sur les talus qui entourent les prairies permettent aux pommiers de Heurir et de fructincr.

Au point de vue physiologique, les forêts puisent dans le sol une certaine quantité d'humidité elles en assimilent une partie dans los tissus ligneux et rejettent le surplus dans l'ai.

mosphère par la transpiration des feuilles. EUea agissent ici dans un sens opposé à celui que nous avons d'abord constaté, et qui est au contraire la conservation de l'eau dans le sol. tl est donc uti!e d'examiner si ces actions n'arrivent pas à se contre-balancer. Pour ce qui est de l'eau, assimilée par les tissus ligneux, elle est très peu importante par rapport à la quantité do pluie tombée. Les éléments constitutifs de l'eau, l'hydrogène et l'oxygène, entrent environ pour moitié dans la composition du bois,.en sorte que, sur une production annuelle par hectare de 4 mètres cubes de bois pesant 3,200 kilogr., l'eau n'entreque pourt,600kilogr.,chinreinsigninantcomparéauxcinq et six millions de kilogr. de pluie que reçoit annuellementchaque hectare. La transpiration des feuilles réclame plus d'eau, mais on peut admettre qu'elle est proportionnelle aux surfaces herbacées des feuilles; or un hectare de tbrct de hêtres donne environ 4,600 kilogr. de feuilles desséchées, chiffre à peine égal à celui du fourrage produit par les prairies naturelles ou artincielles, d'oit l'on peut conclure que les bois n'évaporent pas plus d'eau que toute autre culture. D'après les expériences faites par M. Risler, agriculteur n Cnlèves, ils en évaporent même beaucoup moins, c
tus jouit des mêmes propriétés que le pin à un degré bien plus grand encore, et permettra sans doute, grâce à cette circonstance, !a mise en culture dans les régions méridionales des terrains jusqu'ici abandonner à cause de leur insalubrité. Cependant rien ne prouve que ces phénomènes soient dus à !a transpiration des feuilles, car, si le pin avait besoin pour végéter d'une si grande quantité d'eau, on ne s'expliquerait pas comment i! pousse avec tant de vigueur sur les sols les plus maigres et les plus secs. Je pense pour mon compte que cette propriété asséchante est due non aux feuilles, maix aux racines, qui, s'étendant au loin, augmentent la perméabilité du sol et par une sorte de drainage facilitent t'inaltration de la pluie dans les couches profondes. Quoi qu'il en soit, c'est un phénomène qui a besoin d'être analysé de plus près. Nous arrivons a l'étude de l'action mécanique que les forêts exercent sur !e sol. Cette action est celle qui a été le moins contestée, parce que les phénomènes qui la constatent frappent tous les yeux. En maintenant les terres par leurs racines, elles empêchent le ravinement des montagnes et par conséquent la formation des torrents. Dans les Alpes, ces torrents sont formés par des pluies d'orage qui, tombant sous forme d'ondées sur les pentes friables et dénudées des montagnes, ravinent le sol et répandentdunsla vallée les matériaux qu'elles entrainent avec elles, en recouvrant les cultures d'un immense manteau de pierres et de rochers. M. Surell, dans son bel ouvrage sur les 7'c~'pH/s, a constaté que ce néau ne peutptre attribué qu'au déboisement, puisque partout ou les montagnes ont été déboisées, des torrents nouveaux se sont formés; partout au contraire où l'on a reboisé, les anciens torrents se sont éteints. Le premier, i! a érigé en théorie que le reboisement devait être la base de la reconstitution de cette région, et il a été en quelque sorte le promoteur de la loi de ~860. Les résultats qu'ont donnés les travaux exécutés en vertu de cette toi ont de tout point connrmé ses prévisions, et les rapports annuels que publie l'administration forestière mentionnent un grand nombre do faits qui constatent t'efacacité des reboisements pour empécher l'effondrement des montagnes. Avant d'y procéder, on commence pn général par construire au travers des torrents des barrages, dont on consolide ensuite les berges au moyen de plantations. < L'efncacité de ces travaux, aussi simples qu'économiques. dit l'un de ces rapports, est remarquable. Les eaux, retenues de toutes parts dans leur chute, se précipitent avec beaucoup moins de violence et de rapidité; une grande partie

des matériaux qu'elles entraînent se trouve arrêtée derrière les barrages et l'accumulation de ces matériaux, join'e à l'active végétation des boutures, tend à faire disparaître les effets du ravinement entre les barrages successifs et à effacer en quelque sorte le torrent par la suppression des sillons ramiSés dont il se compose. » Nous voyons dans le compte rendu des travaux faits en i868 un autre exemple qui mérite d'être cité; c'est celui du torrent de Sainte-Marthe dans les Hautes-Alpes. Tout se trouve réuni dans ce torrent pour y produire les effets les plus connus des torrents des Alpes. Le bassin de réception, entièrement dénudé, forme un entonnoirdans lequel les eaux, au moment des orages. se concentrent presque immédiatement. Cette masse d'eau se précipitant sur les pentes rapides du thalweg, arrachait d'abord aux flancs des berges supérieures des quantités considérables de pierres et de blocs de toute dimension. Plus bas, le tout se mélangeait à des laves noires fournies par l'effondrement des berges inférieures, et cette espèce d'avalanche, se précipitant avec une violence a laquelle rien ne pouvait résister, venait déboucher dans le fond de la vallée à l'extrémité de la gorge qui forme le sommet du cône de déjection. Les plus belles propriétés des environs d'Embrun, d'une valeur d'au moins 300,000 francs, une route avec un pont et des digues apparie* nant a l'État d'une valeur de plus de 200,000 francs, un chemin vicinal de grande communication, tout était menacé de destruction. C'est dans ces circonstances que le torrent de SainteMarthe a été attaqué en I86S; on y a établi deux cents petits barrages, dont on a consolidé les berges avec des plantations, si bien qu'aujourd'hui le torrent est éteint et que les plus forts

orages peuvent s'abattre sur le bassin sans produire d'autres effets que de gonfler les eaux, mais sans entrainer aucune

matière.'b

En présence de semblables résultats qui se produisent Journellement, les populations, qui, dans l'origine, s'étaient montrées très hostiles au reboisement dans la crainte de voir diminuer l'étendue do leurs pâturages, sont revenues de leurs préventions et sollicitent elles-mêmes le reboisement des torrents qui les menacent, et chaque année les conseils générauXt rendant justice aux efforts et au dévouement des agents forestiers, votent des fonds pour activer l'exécution de ces travaux, qui doivent régénérerla contrée. Grâce au concours do tous, mais surtout des agents subalternes, il a été reboisé dans diverses régions, depuis 1860 jusqu'en 1868, année du dernier compte

rendu, près de 80,000 hectares dont 2<,000 environ l'ont été par Fadminish~tion,et 89,000 volontairementpar !escommunes

ou les particuliers propriétaires preuve évidente que t'efncacité de ces travaux est reconnue partout, et que !a loi de ~860 sur le reboisementa été un véritable bienfait. Quand les rivières descendent des régions boisées et par conséquent à l'abri du ravinement, le lit est régulier et n'est pas encombré de matériaux de transport. S'il survient de grandes pluies, la rivière déborde, les eaux couvrent la plaine, détruisent quelques récoltes, mais les pertes se réparent aisément, une fois que les eaux se sont retirées. Les rivières, comme la Loire et l'Allier, qui viennent des montagnes granitiques déboisées depuis longtemps, ne se comportent pas de même. A chaque crue, elles entrainent des masses énormes de sables et de galets qu'elles répandent sur les champs cultivés. Le lit de ces rivières, encombré de débris, n'a pas de profondeur, !e thalweg se déplace a chaque crue, emportant les terres qu'on croyait à l'abri, et rendant toute navigation régulière impossible.

4S Méfottttoa

d one opinion de M. Ctmvo – Notre auteur attribue au déboisement des montagnes du bassin de la Loire une grande importance, au point dt vue de l'encombrement du litde ce fleuve par les sables. C'catuncopinion que contredisent formellement !cs constatations faites par M. Comoy sur la provenance actuelle d
de.

Le reboisement a été déclaré d'utilité publique 5,235 h. 28 pour une surface totale Les travaux de gazonnement pour __2768 Total. 8,262 h. 94 et cette surface se divise à peu près en parties égales entre les bassins du fleuve et de l'Allier. Loire La aurfe~c totale des périmètres & reboiser dans ce ~OMïp-LoM'p

département est de 4,100 h. 20 qui sont situés presque entièrement dans le bassin de la Loire proprement dite. On arrive donc à moins de sept mille hectares en totalité pour le bassin de la Loire supérieure. Les terrains anciennementboisés, qui se trouvent presque tous en montagne, et principalement sur les parties les plus élevées, occupent une surface d'environ cent mille hectares. L'influence do ces forêts peut être précieuse; mais on voit que les reboisements faits ou à faire sont loin d'avoir une grande

importance. M. Jollois a constaté que les sables et graviers de la Loire supérieure proviennent presque entièrement de la démolition des berges dans les plaines de Brivos, Saint Vincent et Bas, dans le département de la Haute-Loire, et de celles du Forez et de Roanne dans celui de la Loire. On y a exécuté, et on y exécute chaque année/quelques défenses de rives; mais il faudrait faire bien davantage, et cela est encore plus vrai pour la vallée de l'Allier. Il y a longtemps qu<~ nous avons signalé le fait, la suite de M. Comoy.Les dépenses à faire ne seraient pas considérables et leur utilité serait immense. est vrai que l'auai'o se complique de questions de répartition de dépenses et autres; mais on aurait pu trancher toutes ces questions, comme on l'a fait pour celles qui se rattachent aux reboisemonts et regazonncmcnta en montagne (lois de 1860,1864 et 1882). Il suffisait d'ailleurs d'appliquer la loi do 1865 et au besoin celle de 1807, comme nous l'expliqueronsailleurs avec les détails nécessaires. 40.C<Mtctost<MMtMtfteMb
concours de circonstances pour qu'il en résultât un abaissement notable des crues du grand neuve dans lequel ces rivières se jettent, directement ou indirectement. 3. Les vallées où les inondations sont le plus & craindre sont quelquefois dominées pas des terrains non boisables (Ardèche). 4. Quand les matériaux transportés par un torrent s'arrêtent sur le cône do déjection, le reboisement ne peut avoir d'effet sur le cours d'eau voisin qu'au point de vue de l'arrivée moins rapide des eaux. Lorsqu'au contraire le cône manque de l'espace nécessaire pour se développer complètement, le cours d'eau s'encombre jusqu'à modification de son régime en rapport avec le débit solide qui lui est imposé. 5. Il n'est pas prouvé qu'il y ait, en France, un seul grand fleuve qu'on puisse transformer par des opérations de reboisement sur les montagnes de son bassin.

reléguer l'action des forêts parmi les infiniment petits de la météorologie. Certains auteurs ont prétendu que des plantations faites en Egypte avaient rendu les pluies On peut

«

plus fréquentes. Clot-Bey démontre le contraire. Pour en finir avec l'exemple si souvent invoqué des Cévennes, disons que ces montagnes n'ont jamais été couvertes de forêîs ou que leur déboisement "st Lien ancien. L'action modératrice des forêts n'est certaine et prépondérante que daus le cas où, sans leur présence, les terrains en pente seraient ravinés. Il (Cézanne. ~<M~e sur les «wp~s.)

CHAPITRE Ht

LES COURS D'EAU

SOMMAIRE

t.

Les ~<'&t~
Débits .minimum et maximum

S~iuc,

Loire, Rhûne, Guronne. tt. Débit moyen. 49. Courbes des vitesses et des débits. 50. Courbes de la ptoi~, de t'
~Mt'M tourbes des vitesses et des débits, article 49. Courbes des hauteurs de la Seine, de la pluie et de l'évaporation à Parts, urtifio M. (~uur))c9 des hauteure do la Garonne et de la ptuie, articte 'S. Trots courbe: relatives & la vallée du Pô, article 63.

LES COURS D'EAU

§Ï" LES DÉBITS D'EAU ET DE VASE BéMts minimum et maximum. Le nombre de mètrescubes d'eau qui passe, dans l'unité de temps (la seconde), (le l'amont a l'aval d'un profil en travers est ce qu'on appelle )c débit de la rivière en cet endroit. Ce débit est de 48 mètres cubes pour la Seine à Paris, au moment de l'étiage, et de j ,6<;i mètres au moment d'une crue de 6°,42 at'échcttc du pont dc!a Tournelle' (mars i876). Le débit de la Loire est de 98 mètres cubes au minimum, à Mauves, point où !a marée commence a se fairc sentir pendant les vives eaux; il atteint

environ 6,000 mètres ait même point, lors du maximum des crues extraordinaires.–A Lyon, Hh&ne débite 170mètres cubes d'eau à l'étiage; il a donné au même point 5,400 mètres par seconde au moment du maximum de la crue de 18S6, et Le débit minimum de la i3,9GO mètres à Rcaucaire. Garonne est de 36 mètres à Toulouse pendant la crue désastreuse de i87K, il s'est étevc à !3,iSO mètres au même point d'après M. Dieulafoy, à 8,000 mètres d'après les ingénieurs du service des inondations. AS. Le débit moyen. – Le débit moyen annuel se rapproche beaucoup plus de celui de t'étiagc que de celui des Paria erue maxima do la Seine s'pst t')ev''c beaucoup plus haut àdébit. .(8'8t en février 1658), mais il n'e~ R"ère possible d'en évaluer le L'altitudo du téro de la TourneUe est de 2C'°,285. 1.

L&

grandes crues; on a trouvé 687",46 à Marmandc, sur la Garonne.

M. Courbes des vitesses et des débits.

Si l'on porte

sur une ligne droitediverses hauteurs d'eau, à partir d'unpoint correspondantala rivière asec, et que, sur chaque ordonnée perpendiculaire, on marque: fia moyenne des vitesses observées dans une section transversale; 2" !c produit de chaque vitesse moyenne par !a superficie correspondante do cette section ou le débit–on obtient deux courbes dans le genre de cc!!cs-ci, la première concave, la seconde convexe

Courbes oies vitesses et des débits.

Comme l'a fuit remarquer M. Graeff (Traité
découverts, sa concavité étant tournée vers la !igfc des hauteurs de charge sur cet orifice. L'accord existe au contraire pour les courbes des vitesses, qui présentent dans les deux cas leur concavité à la ligne des hauteurs Lorsqu'il s'agit d'une rivière ayant toujours un certain débit, t'extrémité gauche de la figure disparaît. On adopte alors, pour le zéro de t'écheHe des hauteurs, le niveau de l'étiage.

M. Courbes de la ptMte,

tearadunenveafatris.



de l'évaporation et deshau i'ortons sur une ligne de base

des points équidistants, correspondant aux divers mois de t'annee; sur les perpendiculaires, passant par chacun de ces points, marquons ensuite f La hauteur moyenne do la Seine au-dessus do l'étiago pendant le mois, à Paris, par exempte; 2 La hauteur de pluie recueillio dans t'udomëtrc pendant le même mois; )1

La hauteur d'eau évaporée dans le même temps à l'air, sous un toit abritant 10 récipient contre la ptuie 3"

Enjoignant les points de chaque catégorie, on obtient les courbes annueUes des hauteurs du fleuve, de la pluie et de Févaporation à Paris. La plus petite moyenne mensuelle est de 0°',43 et la plus forte de 2",i7 pour les premières; 0,029 et 0,052 pour !ei, secondes; 0,0!7 et O.~i pour les troi. sibmes

Courbes des hauteurs do la Seine, de la pluie et.de t'évaporation à Paris.

On a ajouté, entre parenthèses la hauteur moyenne annuelle de la Seine, la hauteur totale de la pluie et celle de t'évaporation, pendant la période de plusieurs années à laquelle se rapporte la Bgurc.

i.

On emploie aussi des cvaporomètres sans toit ()a hauteur udomé-

trique est alors retranchée de leurs indications), et d'autres systèmes. Nous ne nous arrèlons pas à ces défaits, ni aux discussions au~quettes la mesure de t'évaporation a donné lieu. Citons cependant une intéressante note de M. t'in~nieurA. Salles, publiée en <8t<3 chez Barlatier, & Marse)))e: M. Salles arrive à i'°,05d*èvaporationannuelle à Arles, tandis que M. de Gasparin a donné i"88 pour Orunge; Cotte, 2°* .50 à Arles; M. VaUës, 2'°,&0 à MarseiNe D'une manière générale, on peut di'-o que le meilleur êtaporomt'trc est celui qui se rapproche le plus des conditions du phénomène que l'on veut apprécier à t'avance par exemple, il faut un bassin à l'nir libre si t'on cherche une base de calcul pour les pertes d'eau par évaporation dans un canal projeté dans le pays. 3. Nous remplaçons dans la figure la ligne de base ordinaire par la ligne des htuteurs moyennes. On voit de suite quels sont les mois a pluie moyenne, etc.

L'évaporation dépasse !a pluie, dans le rapport de 7 à 5. Cependant on ne peut s'étonner qu'il reste de l'eau pour la rivière, le produit de la pluie ne se trouvant que très partiellement dans des conditions d'évaporation comparablesà celles des expériences. &t. Seconde lot de Bansse – La non-concordancedes hauteurs d'eau dans le fleuve avec les !)auteurs de pluie surprend au premier abord. Sans parler de la perméabilité du sol, dans une grande partie du bassin do!aScinc, nous rappellerons la seconde !<*i do Daussc les ~/?
M. Courbes des hantentrs du Heave et de la pinte A

Vonne!ns. – On constate moins de discordanceentre les hau-

teurs du fleuve et de la pluie sur la Garonne, parce qu'une grande partie du bassiu est montagneuse et imperméable.

Courbe des hauteurs de la Garonne et de la pluie.

i.

Voir t'nr)ic)o /)a'~
Moc

«n'tttcMc, o't nous avons ci).-

h M<'CMtt(!
Sa. Courbes du Pô /~M~w~

/~M~M~; évapora-

Les moindres hauteurs du Pô correspondent & l'époque' où les glaciers retiennent ]a pluie et la neige. Un second minimum, au mois d'août, correspond au minimum da pluie de juillet et au maximum d'évaporation. Les plus grandes hauteurs, mai et juin, résultent de l'influence de !a fonte des glaciers. Un second maximum, en septembre et octobre, indique !(; danger que les vallées du bassin peuvent courir à cette époque; on l'avu en 1882. ~'OM.

Trois courbes rotatives à la vallée du Pt).

Toutes ces courbes concernent une année moyenne. !t no. faut point y chercher, par conséquent, d'indications précises sur l'époque des crues exceptionnelles. SA. Oébttsdc~ase–Le minimum des iimonscorrcspond aux rivières tranquilles nlimentées en grande partie par des sources, comme la Seine; le maximum sera nécessairement donné par des rivières torrentielles, telles que Je Var ctta Durance. Voici quelquesmoyennes annue!!cs de débits de limons La Durancc charrie H,07'7,97t me. ou J7,32:32<,769 hit.

– La Marne – La Seino – La Garonne LeVnr

i.

U,07(;,724– –i7.722,7<;7,325 i0~80i <67,68t.276

i 94,808

Le Hhône, 2t millions; le

– – – –

l'v, t0 notions.

311.691,657 ~G7t,7<6.208

Pour une même rivière, les quantités de limon mètre cube d'eau varient considérablement, suivant lesparcircons-

tances Dans taDurancc, on trouve 0 tut. 20 à 0 kil. 30 en temps d'étiage, par mètre cube d'eau, et plus de 2 kilogrammes en temps de crue. Dans le Var, à la suite de l'orage du 30 juin 1865, recueilli 36 tut. 62 dans un mètre cube, tandis que la on a portée minima n'est que de 9 gr.1S et la moyenne 3 kit. 58. Dans la Marne, de deux à cinq cent quinze grammes par mètre cube. Dans la Seine, cinq grammes basses en eaux, c~tt cinquante dans des cas exceptionnels beaucoup plus. en crue, et Le Nil en crue contient 1 kit. 284 de limon mètre cube d'eau. La crue durant cent cinquante jours par en moyenne, avec un débit quotidien de 864 millions de mètres cubes, cela donne 162 millions de tonnes de limon par an.

Sa ta vase et la vitesse des ~Me~es

gham, cite par

M.

Flamant (~M/M

M Cunnin-

Po~ et CA~Mccs, 1882), a constate que la quantité de vase contenue dans l'eau n'iuttuc pas sur la vitesse. Le m.me auteur, parlant do barrages relevés de plusieurs pfcds dans le canal du Gange, dit que ce travail n'a produtt aucun envasement de quelque importance, bien qu'il -a)t <.u pour onct de diminuer la vitesse en amont de chacun des barrages.

Se. Matées décotes.

M. Hervé Mangon

a trouvé dans l'eau du Var 269 grammes de matières dissoutes, par mètre cube; dans celle de la Seine, 2H grammes; dans

t Onrcq. 467

grammes. t'oxr ta Marne, le tota! annuel des matières dissoutes repr~

sente :;o2,480 tnnn~s; c'est beaucoup plus que le poid~ des limons transportéspar cetto rivière dans le même temps. &W BépMsdevMes Kemtseen snspemston. – un rapport communiqué au Conseil général de la Loirc.Infériout'c en i873, M. Hou-Duvat optique qu'au d'un bac moyen u râteau il a fait remettre en suspension dans la ~itain~. maritime, au moment du jusant, 70,000 mètres cubes de vases

antérieurementdéposées par cette rivière, et qui encombraient son lit. D'après les chiffres qui précèdent, on ne sera pas surpris que cette opération, qui a d'ailleurs duré un certain temps, ait parfaitement réussi, car on peut confier aux eaux en mouvèment des quantités énormes de limon'. Mais l'exemple de la Vilaine nous montre que les eaux ne remettent pas la vase en suspension aussi facilement qu'elles la transportent quand une marée dépose sur une surface qu'ctte n'a surmontée que d'une faible hauteur, la vase reste, parce que la vitesse qui serait nécessaire pour la remise en suspension n'est reprise, après t'étate, qu'à un moment où le dépôt est découvert les matières se tassent entre les marées, et à défaut d'une agitation marquée s'agrègent aux dépots antérieurs il faut un travail de l'homme pour rétabtir la situation. L'agrégation se Le succès obtenu par M. Eonproduit aussi sur les talus. Duval s'explique sans doute par des circonstances spéciales; il a néanmoins une grande importance, parce qu'il montre ce que l'on peut parfois obtenir, en procédant près des embouchures vaseuses par voie d'entretien*. Malheureusement, une administration est moins propre qu'une corporation locale à procéder avec suite, quand il s'agit do choses de ce genre; les hommes changent, et les ~p~ MO~/M n'ont pas toujours auprès des nouveaux venus le même crédit qu'auprès de leurs prédécesseurs.

SS. t~es colmatagesdans la Maronne. – Les matières limoneuses et vaseuses, dit M. Baumgartendans son mémoire sur la Garonne, coulent d'une manière continue jusqu'à la mer.

tt n'y a de dépots en route

que ceux qui se font dans les

parties où la vitesse est tout a fait insensible; ce sont ceux qui fertilisent les alluvions; la hauteur de ces dépots peut être fi, 0°',40 a 0°',KO par an, lorsqu'ils se font en contre-bas de

t'étiage dans les circonstances les plus favorables. BO. VaMéedettsêre.–En cinq campagnes, ditM. Drizard ~).
t.

dcva&

2. Voir, dans le même ordre d'idées, la notice sur le port de Landerneau (pages «3 et <~ dn Tome V des Pof« MOM«MM
dans sa note sur les colmatages de l'Isère, nous avons obtenu des dépôts de plus de 2 mètres de hauteur et d'une grande richesse.

CO La CraM. Les tendes. – Ce n'est pas seulement au

voisinage des rivières qu'une partie des limons est artificiellement retenue et utilisée; plusieurs canaux portent au loin des eaux vaseuses empruntées à la Durance « Dans la Crau, on remarque çà et là des parties cultivées, entourées de grands arbres au milieu desquels la ferme est cachée. Ce sont les oasis de la plaine. Sans transition, on passe de la plaine découverte, nue et brûlante, dans l'ombre fraîchement sombre des orméaux et des peupliers, dont le pied baigne dans les canaux d'irrigation. A l'abri de ces arbres, tout ~!<s~, car les eaux de la Durance, chargées du limon noir des terrains tiasiques qu'elles traversent, sont portées jusqu'aux extrémités de la Crau. Les prairies défendues par les arbres à fouilles caduques contre l'ardeur du soleil en été, et fumées par le pacage des moutons en hiver, sont aussi vertes que dans le Nord de la Franco. Le mûrier, le figuier, l'olivier, io cerisier et les autres arbres fruitiers prospèrent à l'abri du mistral, défendus par les rideaux de magnifiques cyprès qui bordent les rigoles d'arrosement. Dans les mêmes conditions, les légumes prospèrent très'bien sur le sol nettoyé de pierres, et réduit aux alluvions fertiles déposées par les eaux. (Ch. » Martins.) Ce tableau ramène forcément la pensée sur le célèbre projet de M. Duponchel, tendant à la transformation des Landes au moyen de la démolition d'un pan do montagne, et à l'aitle de canaux portant les limons artificiels qui en proviendraient sur toute l'étendue de notre mer de sable. M. t~mona~csdansle t~Mxbft. –L'emploi des eaux troubles pour le limonage des terres est, dans nos contrées' comme partout ailleurs, une des opérations les plus fructueuses en agriculture mais ces eaux sont plus ou moins fertilisantes selon la qualité et la quantité de limon qu'elles charrient, et selon la saison et la hauteur des crues. M. Paran» dier évatuo à 150,000,000 do mètres cubes le volume d'eau trouble débité par le Doubs pendant une crue moyenne. 1. Le Doubs (Mémoire de M. Parandier.)

Chaque mètre cube tenant en suspension i2T gr. 60 de limon, il en passe 9,000,000 de tdtogrammes, dont la plus grande partie est perdue pour l'agriculture. L'action des eaux troubles du Doubs est très renommée dans le pays; mais on manque des moyens nécessaires pour l'utiliser en grand.

n LES DÉBITS DE SABLE ET DE GRAVIER

0~ Les saMescOtcsgravîorsde te Loire.

Certaines rivières reçoivent de grands volumes de déjections provenant des montagnes*. Mais les conditions géologiques et autres peuvent modifier ce phénomène; voici les observations qui ont été faites par M. Comoy, en ce qui concerne le bassin

ta Loire Dans la partie supérieure du bassin, il arrive assez souvent que les cours d'eau s'encaissent dans !a plaine, en aval du cône de déjection. Ce cône est d'autant plus marqué que les montagnes ont plus do hauteur. A mesure qu'elles s'abaissent l'envahissement de la plaine diminue, et l'on rencontre des ruisseaux qui n'ensablent quo leurs lits. Dans co cas les riverains procèdent ordinairement au curage, pour donner aux cau\ t'écoutemcnt nécessaire. Bien que l'opération n'ait lieu que tous les huit ou dix ans, le volume des détritus n'est pas de

considérable. Les ruisseaux provenant des collines no présentent p!)ts trace de sable, sauf de rares exceptions; ils s'encombrent encore, mais seulement par les vases et les herbes aquatiques. En résumé, M. Comoy constate que les sables et les gravierss provenant de la partie supérieure du bassin s'arrêtent en t.

Nous mouillons au-dessus' du ruisseau de Ticn-Pan-HA qui a form~, ù son embouchuredans le Fteuve.Rouge, une vraie montagne de grosse? roches et de galets, couverte en partie de broussaitics. ailleurs Les amas de roche:! et do galets proviennent de nombreux torrents fjt'i les roulent à leur embouchure ~«'CM txtMeH ~M /?f't
Et

QM ?'OMAtM.)

youte; il n'en arrive qu'une faible quantité dans la circulation généralo du fleuve, comparativement aux matières solides d'autres provenances. Quelle est donc la cause principale de l'encombrement du

lit?

es. La eorjroston des rives.

Les rives de la Loire sont sans cesse corrodées par les eaux dans les parties concaves; des dépôts se forment au contraire dans les parties convexes, cela comme se passe sur toutes les rivières à lit mobile. Le cube annuel des terres enlevées aux rives s'élève en totalité sur le fleuve et sur l'Allier à 8,900,000 mètres dans les années très humides et à grandes crues comme 18S6, et à 1,400,000dans les années très sèches comme i8S8etl859. En i857, que l'on peut considérer comme un type d'année moyenne, ce volume s'est élevé à 3,800,000 mètres cubes. Les terres ainsi détruites, et qui tombent dans le lit des nvèrcs, se composent d'argile, de sable et de gravier. La thé de sable et de gravier qui entre dans un mètre cubequana été trouvée (moyenne do plus de deux cents expériences) de 67 centièmes sur la Loire au-dessus du Bec-d'Allier, de 57 centièmes au-dessous, et également de 87 centièmes sur l'Atticr. L'argile entre en suspension dans l'ca't, et est emportée par le courant, laissant en arrière les sables et graviers. Ceux-ci constituent, tout calcul fait, un apport annuel aux lits de la Loire et de l'Allier, par le fait de la corrosion des rives, de 2,300,000 mètres cubes, année moyenne. ?4. DéptMs – C'est un volume considérable apporté aux rivières; mais tout n'entre pas dans le courant des sables et graviers entrâmes au loin. La plus grande partie de ces matières est déposée prcsqu'immédiatcmcnt sur tes grèves des t ivcs convexes, où elle s'immobilise et reforme des terrains, qui s'élèvent peu à peu parles dépôts successifs. Ces terrains Unissent par devenir cultivables, en se colmatant à la longue au moyen des vases laissées par les crues. Ce travail de reconstitution des terres riveraines est hors de doute; on l'observe sur toute la longueur de la Loire sup6. ricure et de l'Allier. S'il no se faisait pas il y aurait très longtemps. vu l'importance des corrosions, que les plaines submersibles do la Loire et de l'Allier seraient complètement

anéanties. D'après les données recueillies en <857, la plaine submersible de la Loire supérieureaurait été 6 entièrement détruite en deux mille ans et celle de l'Allier en deux ce~s ~M. Cependant ces plaines existent encore; elles ont donc du se refermer. H est probable que ce travail s'est déjà opéré plusieurs fois sur toute la largeur des plaines submersibles. Les surfaces des nouveaux terrains n'égalent pas celles qui ont été détruites, car les lits de la Loire supérieure et do l'Allier ont pris un excès de largeur incontestable on rencontre souvent des largeurs de 400 mètresà 600 mètres sur la Loire supérieure, et de 800 mètres à 900 mètres sur l'Allier.
ee.MaM~tesextntttesptM*les riverains. De ce der-

nier volume, il faut retrancher celui des matières extraites du lit par les riverains « Les documents rotcvés dans toute t'étendue du bassin ont montré que les quantités enlevées s'élèvent à environ 600,000 mètres cubes par an, savoir 150,000 mètres de graviers et 430,000 mètres do sable. » Ou n'arrive guère, en dénnitivo, qu'à un million moins 600,000, ou à 400,000 mètres cubes, punr le volume solide versé à la Loire maritime, en sus du limon.
qui en usent les aspérités et en arrondissent les arêtes. Aussi n'est-il pas rare de trouver des graviersplats dont la surface est encore notaHcment rugueuse en dessous, tandis que la face exposée à l'usure des sables est beaucoup mieux po!ie Voi!a une démonstration catégorique de la petitesse des déplacements annuels de ces graviers. On n'en trouve presque plus en aval de Nantes. Voici ce qu'a constaté C8. Action des petites ernes M. Sainjon Des grèves où le sable domine contiennent souvent des graviers assez gros, mais peu apparents parce qu'ils sont noyés dans la masse. Aux petites crues le sable est emporté sur une certaine profondeur, tandis que les gros graviers ne sont pas entrâmes; aussi rcmarquc-t-on, après la crue, lasurface de la grève couverte de graviers précédemment contenus dans la couche de sable qui a disparu « mais ce n'est pas la crue qui les y a apportés, » U no s'agit dans cette citation que des petites crues; on ne peutnierqu'ily ait certains transports de graviers, et M. Comoy va nous les expliquer tout à l'heure. a~. Anetens transports en masse. On trouve dans le lit de la Loire des graviers appartenant aux formations des parties supérieures de la vattée; mais M. Comoy ne pense pas que cela prouve qu'ils en soient récemment descendus. On explique leur présence en disant qu'ils proviennent des rives voisines, où ils se trouvaient au milieu de depuis ayant une origine diluvienne. Les transports ont alors eu ticu en masse, sans grand triage. W~. Les tourbillons. – M. Comoy admet que les graviers peuvent être transportéspar suspension momentanée au milieu des tourbillons des grandes crues. Comme les graviers soulevés par cette cause sont aussi bien projetés à droite et à gauche qu'en avant, cet ingénieur pense qu'une grande partie de leur mouvement s'opëre sur place. Les crues de la Loire ont une faible durée, quatre cinq jours suffisent pour les faire passer; il serait difficile d'admettreque pendant ce temps les graviers qui roulent sur te fond pussent faire un long trajet,

quand on voit les sables fins ne jamais parcourir plus de cent mètres en vingt-quatre heures, dans les circonstances les i< M. Sainjon, ingénieur en chef.

plus favorables et pendant des crues de quatre mètres de hauteur. Quant à ceux qui sont déplacés par les tourbillons, il est douteux qu'ils puissent être ainsi entraînés à de grandes distances, car les tourbillons ne se maintiennent pas longtemps dans les mêmes conditions, et dès que leur action diminue les graviers retombent. « Ce n'est donc plus par centaines d'années, comme dans la marche continue des grèves de sable fin, mais par milliers qu'il faut sans doute compter pour apprécier le temps qu'un gravier emploie à parcourir toute la longueur de la Loire, quand les circonstances l'ont mis en position d'effectuer ce voyage. Il y a une grande partie des graviers, d'abord remués par les eaux, qui s'immobilisent sur les rives. )' Dans les tnBaenees g6o!os!qoes et autres. 400,000 mètres 'cubes de sable qui franchissent chaque année les ponts de Nantes (t million, moins 600,000 enlevés par les riverains), entrent ceux qui, suffisamment usés par les frottements dans leur long voyage, sont entraînés en suspension, agrégés aux vases flottantes. Citons a cette occasion quelques ligp~s de l'intéressant ~emo!F
M

~o!wen<

une vase s~MOMMeMse, très douce au toucher, et à !'o)H nu sans la moindre trace de sable. Cependant M. Detcssc a trouvé que cette vase cst,/K~- /a~<M~wt~partie, formée de pousaibrede quartz parfaitement btanc;!e reste se compose de carbonate de chaux, d'un peu de silex, etc. Cette vaae.amenée par le flot, provient principalement de la destruction des côtes et des îles do la mer, d'un peu de poussière des sables de la Loire, etc. '< Le sable siliceux ou calcaire est, à l'état impalpable, d~!ayab!c dans l'eau, où il reste en suspension à cause de la finesse des particules (état qui !c fait confondre souvent àtort avec l'argile), et a l'état palpable non détayabto'. » Sur les côtes de la mer, et aussi dans les rivières, le sable devient impatpaMe avec le temps; il se comporte alors à peu près comme la vnse d'argitc. L'une et l'autre vase ne se déposent que dans t'eau stagnante. «

§

LE RUISSEAU i)Ë M. DE LAVELEYE

?a Nous empruntons à un opuscule de

(~ff!seM!e~ des /?eKfes, etc.,

de Lave!cvc

i 859) ce petit roman d'un ruis-

seau dont aucune complication ne trouble le récime Suivez un ruisseau quelconque; vers sa source il aura en général une pente prononcée, l'eau y acquerra beaucoup de vitesse; si elle surpasse 30 centimètres par seconde, le sol sera caillouteux, car te sab!c sera entra!n6. Plus bas, !a pcnto diminue, et ta vitesse de t'cau Hnit par etrc inférieure )t 30 centimètres par seconde; le fond du ruisseau devient sablonneux, sans mélage de terres meubles qui

s"nt encore entratuecs '< P!us loin encore, lorsque le ruisseau vient serpenter dans les prairies, ~a vitesse y est presque nuttc; aussi fond

devient.H bourbeux, parce que la vitesse, inférieureson il 7 8 centimètres par seconde, est inc~abte d'enlraîner les ou

terres

1. M. t'ichMtt, direcleur de la stahon agronomique 'te Vauctuse.

détrempées qui viennent se déposer sous forme de vase, d'autant plus ténue que l'eau est plus dormante. « C'est une chose curieuse que de suivre un petit ruisseau, coulant d'abord sur des cailloux angukux, remplacés bientôt par du gravier, puis par du sable grossier d'abord, fin ensuite, et, enfin, -prenant un fond de vase liquide dans laquelle un bâton pénètre aisément. Sans indiquer d'autres complications, faisons remarquer qu'un ruisseau bourbeux et dormant ne tarderait pas, sans l'intervention do l'homme, à se combler complètement; les prairies où le ruisseau vient serpenter ne seraient bientôt plus qu'un marécage'.

i.

Voir aux Annexes la note K.

CHAPITRE iV

LES CRUES

SOMMAIRE: g

t. C//M
jR~a)/f/w« des MtM 14. Climat au nord du plateau centrât. 15. Les bassins de la Seine et de la Saône. 16, Inftuence de t'étendnc des basons; tM orages a Paris, 77. Les orages dans l'Ardèche. 18. Les votâmes de )a pluie et les d6b.ts dcsco"rs d'eau -;n cM ft en hiver. 19. Bas6ins de la Saône et du P<). 80. BM
Ddnubc. § 2. Lits

«-<M/

Etpcrfeneea faites & Roaune en )8M. § 3. ~f& t;cA~
0.

f'«)cx.' l'ypes de crac~ dans la Seioo et duns la Lotre, Mt. H. Ëït'tricncc~ ')t)\.)rau)fque9UfJc)M)nux irrcg~XfM: cinq tigtx'M, art. 8t. Ueboucbô!'tes ponts, nrt. 86. Les courb-'s des débita avant et apr~9 t'~ndigneuicut,ort. 95. La crue de uovonbr.d~c'utbrc<8S2 à Pari~ bautcuM réulles,et hauteur:) !H)))o))c~t' nft. P3.

LES CRUES

§r' CLIMATS. ORAGES. Ht~PAnTmON DES EAUX

W4 CMmat au no~t dH plateau centrai Tandis que M. de Gasparin calcule la moyenne des pluies pour la partie oricntale et pour la partie occidentale de t'Angtct~rre, il donne pour la France les chiffres concernant la partie septentrionale et ta partie méridionale. C'est qu'en effet il y a do grandes ressemblances dans le climat de toute la partie de notre pays située au nord du plateau centrât. M. Minard a constaté la simultanéité des crues dans la Seine à Paris, la Saône à Chaton et la Loire à Digoin. En ajoutant aux courbes des hauteurs de la Seine, de la Saune, de la Loire, cottes de la Menac, M. Bctgrand a montre qu'il faut généraliser davantage; t'examen de ces courhes, dit-il, fait recon naître que ces rivières sont toujours en crue en même temps de novembre a avril. Il n'y a point d'exception pour les crues importantes, et les exceptions sont même assez rares pour les variations de niveau les ptna insignifiantes. « Il n'existe, du reste, aucune relation certaine dans les hauteur'; des quatre rivières. La Seino peut éprouver une crue trht forte, pendant que les autres cours d'ean n'éprouvent que des variations de niveau médiocres, et réciproquement. Les courbes des crues sont aussi très ditfcrentps: les onca de ta Seine et de taSaone, dans lesquelles tes terrains perméables sont très étendus, uc

peuvent avoir la même forme que celles de la Loire, cours d'eau torrentipt.

Types de crues dans la Seine et dans la Loire.

Ajoutons qu'après un affluent les courbes s'aplatissent à mesure qu'on avance vers le suivant. Les courbes des hauleurs de ta Loire, quand la crue ne provient pas des affluents inférieurs, deviennent assez plates vers Saumur, Ancenis et an tes.

~S

Les bassins de la Seine et de la Saône. La loi so venue moins bien dans les six mois de la saison sëche.

Cela tient a diverses causes, et par exemple il celle-ci dans les hautes montagnes du bassin de la Saône, le sol est soud'humidité vent saturé des le commencement de l'automne, ce qui n'arrive pas dans le bassin de la Seine il en résulte que les pluies profitent aux cours d'eau plus tôt dans le premier, en sorte qu'on y a de fortes crues en septembre ot octobre, ce qui n'est arrivé pour la Seine qu'en 1866. WC tnHttence de retendue des ba<M!ns. Les oraResA

farts. – Les

pluies d'otage ont de l'aclion sur les petits cours d'eau elles n'en ont pas sur te~ grands. D'une manière generate, on peut d).'<' que r'-tenduc d'un bassin est une circonstance favorable, au point de vue des crues les effets d'un p!~n«m:;no partiel s'atténuent d'aut.mt plus, en dehors du point )n.me ou il se produit, que le coûts d'eau où se jette t'afuut-nt est plus considérait! M. ndgraud fait remarquer qu'à Paris, dont la surface est de 70 hitometres carrés, une averse ne tombe presque jamais sur toute la vitte, ni dans le tueme temps sur toute la surface qu'elle monitto; celadouno une idé.' du peu d'inuucm'e de-) ptuies d'nr.ige sur ta hauteur d'un fleuve comme la Seine. Cette iuuucnce n'est marquée,

dans !c Nord do la France, que sur les cours d'eau dont les bassins ont moins de 200 kilomètres carrés. Dans !o midi de la A~deehe WW. Les orages dans France, la répartition des pluies est beaucoup plus inégale que dans le nord. Le mémoire de M. de Mardigny, publié dans les .4w?
t



'h'

soit.

des couches de terrains perméables doit enlever une partie considérable de l'eau tombée. Ces couches plongent les unes sous les autres, de telle sorte que les eaux absorbées tendent à s'enfoncer profondément dans le sous-sol. Une portion de ces eaux reparait, sans doute, dans les sources nombreuses des terrains oolithiques ou des régions humides de la craie et des terrains tertiaires; mais il n'est pas douteux qu'une partie considérable, perdue pour le bassin de la haute Seine, passe sous Paris ou se disperse dans diverses directions. WS. Bass!ns de taSa&ae et do –Bien que les bassins do la Saône et du Pô soient plus chauds que celui de la Seine, les volumes débités par les rivières sont une fraction plus forte du volume de la pluie 0"SO pour la Saône, 0",18 pour le Pô. Cela tient principalement à la moindre perméabilité du sol. (Voir l'Annexe D.) Quoi qu'il en soit, il suffit en été de quelques jours de sécheresse pour annihiler les effets des pluies ordinaires sur le débit des cours d'eau. Dans l'arrière-saison, une beaucoup plus grande partie de l'eau tombée profite aux rivières, parce que la terre a été saturée par les pluies précédentes, ou tout au moins amenée à un certain degré d'humidité. 80. Bassin de la Mense. Dans sa curieuse notice sur la distributionet la marche des pluies dans le bassin supérieur de la Meuse, M. Poincaré arrive aux rapports suivants des débits de la rivière et de la pluie, celle-ci ayant eu lieu du 26 novembre au décembre i869 i" Le débit du cours d'eau, déduction faite du débit initial, a atteint les quatre-vingt-quatorze centièmes du volume de la pluie, dans i~s terrains imperméables; 2° Des nne la proportion des terrains perméables atteint a les quarante-cinq centièmes de la surface, le rapport s'est maintpn! sans descendre davantage, entre 0"4'7 ct0°,49. Les dix centièmes au plus de la pluie ont été enlevés par l'évaporation, ou conservés par le sol végétât ;qttarante.dcuxccatièmes environ correspondent au débit initial du d'eau, a l'approvisionnement des sources permanentes etcours a l'entretien de l'écoulement souterrain vers la mer.

8< Abs<Mrp
D'après M. Duponchel', une terre arable suffisamment meuble peut absorber, sans écoulement extérieur ou intérieur, à l'état d'assimilation physique (c'est-à-dire sans qu'il y ait combinaison véritable comme on l'entend en chimie), jusqu'à 20 ou 25 pour cent dp son poids d'eau, et parfois davantage. L'influence de la composition de la terre est naturellement considérable. Los terres végétales renferment ordinairement les cinq éléments suivants, en proportions diverses; argile, calcaire impalpable, silex impalpable, calcaire palpable, silex palpable. M. Picbard a fait des expériences d'où il résulte qu'il y a équivalence, au point de vue de la perméabilité, entre les terres comprenant,mêtées aux élémentspatpabtes, trcntoponr cent d'argile ou vingt pour cent d'argile et vingt pour cent de calcaire impalpable ou vingt pour cent d'argile et trente pour cent de silex impalpable Il. 8<MLesg!aetera~es Mettes– M. Duponchelfait remarquer que les glaciers des hautes montagnes, qui fondent plus ou moins au printemps et en été, doivent contribuerau même titre que t"s lacs à rendre le régime de certains fleuves plus unifo'm Quant aux neiges accidenicttps qui couvrent toutes les régions montagneuses pendant la saison des froids, leur fonte rapide, loin de modérer les crues, ne peut que les accro!tre lorsque le dégel coïncide avec les fortes pluies du

printemps.

<sa t.e CKM. te PMger Le Sénégal Le Banabc. – Dans les contrées où les pluies sont périodiques, le régime des inondations est régulier; les crues sont durables et se reproduisent à époques fixes. Sous la zone torfidc.où la saison des pluies est unique dans tannée, les rivifrcs comme to Mil te Kigcr, le Sénégal, sont sujettes à une seule crue annuelle. Sur le Danube, on observe deux oscillations annuelles, deux mouvements alternatifs dans lu niveau des eaux. t. Hydraulique accote (Lacroix, 1868) pages 57. 84, 87.

G~tt'e c

§!' LITS IRRÉGULIERS

84. Expériences de Roanne.

Des expériences ont été

faites à Roanne en 1847, dans de petits canaux artificiels, par MM. Vauthier. Ces ingénieurs en ont rendu compte dans les ~W(C/~s des ponts et c/
La seconde représente la coupe !ong)tu
dante.

Un réservoir fournit t'cau qui arrive par une vanne dans !c eana!. Cc!ui-c! présente un etargiascment en M'M' mais (tes ptanche~ mohiles, indiquées en pointillé, permettent do réta-

blir il volonté l'uniformité de la largeur.


~'?M~
ptanches

étant placées dans canat, ta surface de t'cans'etabnt suivant la ngnepninti)!ec, pour un certain débit d'eau par la vanne. Si !c canal cstdcbar~'A'

que'tes cxprt-imcrs nu~hntiiqupa n'nirnt pas ct~ faites plus Rrande échelle, dans des canaux irffK'cra. Semblables s'!r une < xp.'rtDt.'og sor dt-s canaux A fond de saMp. n'gniiers d'obor<), irrcgutiera ''nsoitc, nnrnirnt pr~senh'- plus d'int~r.'t cxcorc. 1. Il cst Mcho))!

Uop~ttttp~œtter

tnisc


n't)t

do'tnt-aufone <=))!<< jusqu'Acojour,

ft

';c Bujft dnns une hachure ()tHf~.i}.))n-o, dishihm'f' en tH7t. (Ohst'rYahonssnr )';
'x))''n )

timp.)

!'t

rassé de ces planches, et qu'on ouvre la vanne sans précipitation, l'écoulement se produit sous la forme de la courbe inférieure de la seconde ngurc, pour le même débit que précédemment il y a un fort abaissement dans la partie élargie, mais un certain exhaussement à la suite. DcM~~Me~'c. Les choses étantau point que nous venons d'indiquer, si l'on place momentanément vers l'aval un corps faisant obstacle au courant, la surface liquide passe à la courbe

supérieure. A/~MP C~~ si ~'OM M~'O~M~ ~M~M~M~ /'M?/ dans le canol M?M ~?~ les /)~C~P$ M!0~~ y soient. Même effet encore si, récoutement ayant !ien d'abord dans le canal réguHer, les planches en sont retirées. Exhaussement énorme dans la partie élargie, exhaussement notable dans la partie aval, tc!s sont les résultats de cette seconde série. yfo~pwe série. Un barrage ayant été placé dans la section la plus large, la surface de l'eau s'est disposée conformément à la figure ci-dessous. Les choses diffèrent de ce qui se passe dans le mouvement uniforme, mais moins que dans )a seconde série.

En remplaçant le simple barrage par un encombrement de la partie chrgie, commençant a zéro pour atteindre le maximum au milieu, et revenir il zéro a la fin, on a constaté que h' nh'c!!cmcnt du régime uniforme se rétahlit ouand, en chaque pt'ott! transversal, la section d'pan et le périmètre tnou!i)6 sont les mêmes que dans les parties du canal à lar-

geur constante.

0;M~7cwp ~w. Le canal ayant été disposé suivant la forme indiquée sur la figure ci-après, une ptanchc mobile /y pf'nuet de fermer l'un des de:)x bras, ou de faire varier ta division do t'ouvcrturc totale à l'origine de ceux-ci. On a cons. tatc te:) faits suivants





Quand la piancbe mobile occupe

la position

l'écou-

lement se fait dans le bras gauche suivant une ligne paraHë!~ fond. Seulement il so forme un rebroussement partiel, au lorsque Ja vitesse est considérable, au passage du pan coupé d'aval, Dans !c bras droit, l'eau prend !e niveau horizontal correspondant à celui de l'extrémité aval du bras gauche; 2" Quand on place la planche mobile /y', de manière nuc l'extrémité g' soit au milieu du canal, en la surface liquide suit la courbe comphquée que voici

Les positions intermédiaires de ln pjanche donnent lieu à des phénomènes analogues, moins accentués. En disposant les pans coupés d'aval suivant des angles aussi aigus que ceux d'amont, on a obtenu « deux solutions analogues à celles qui se sont manifestées dans le canal n" i, première et deuxième

i

séries. »

MM. Vauthier expliquent pourquoi, dans un grand cours d'eau, il se produit des reliefs ou des dépressions relativement

moindres que dans leurs expériences'. L'étude de la crue du i8 octobre 1846, à Roanne, leur a permis de constater une 1.

Les sun'-tev.-m~nts ou abaissemeutsne

dépendant en valeur absolue rapport des vitesses, produisent dans l'uxe hydraulique d'un cran.) cours d eau des inflexions d'une bit.n moindre hauteur. r.-htn-e'ne')tà)a protondeur, que dans un ppt.t can.d comme celui dont nous nous sommes d'autre les servis part, mtumescencfseu dépressions produites dans un grand cours d eau s étendent sur une ion~'eur beaucoup plus considerahle que ce.tcs qu'elles emhrassaient dans notre canal. !) résulte de ces deux tatts que, dans un cran-t cours d'eau, les phénomènes de ce ccnre s'expriment pat- des reliefs ou dépressions qui sont bien loin d'être Mt-ceo. t'b!es a) Œd comme dans notre canal, et dont seulement peuvent con.pte avec exactitude des nivellements bien faits, convenabtcmet.t tendre interpretéB. que du

<'

j

surélévation de <°'20 par suite de l'ouverture d'un faux bras. Dans d'autres cas on a observé des effets inverses, certaines circonstances pouvant changer !u phénomène du tout au tout, comme dans les expériences*.

DÉBOUCHÉS DES PONTS 8&. Indications de Canthey. – « Le débouché d'un pont

qu'on projette, dit Gaulhey, est moins difficile à bien déterminer lorsqu'il existe près de son emplacement d'autres ponts sur la même rivière alors on a soin de mesurer pendant les crues la section du fleuve au passage de ces ponts et d'observer la vitesse de l'eau et la chute qui se forme ordinairement en amont. Au moyen de comparaisons fournies par ces données, on peut y«c~Kp/u~ fixer le nouveau débouché d'une manière assez exacte. ') Lu d'autres termes, si l'on se trouve entre deux ponts ne donnant lieu qu'à une chute de quelques centimètres, de l'amont à l'aval, on adoptera le débouché le plus grand des deux, et l'on se tiendra la conscience en repos. f~'cst ce qu'on fait le plus souvent, et l'on n'a pas raison si l'on en juge par les résultats de nombreux procès '< Entre deux ponts de 200 mètres qui se trouvent parfaitement suf-

t.

En terminant ce résumé de l'article de MM. Vauthier, nous rappelons l'ingénieur en chef Vauthier, l'un des auteurs, est bien connu des M. que hydrauticiensetaétesouvent cite par M. Uupuit. Voir notamment ton K
t'

t. On lit dans le préambute d'un anet du Conseil d'Etat du i7juio )88<

Constderantqu'il a été reconnu par tous les experts que les dommages qui auraient été causés aux prophètes voisines de Hérault par ta crue exceptionnelle de celte rivtere, dans le ours du mois de septembre i875, ont été notablement aggtavt's, aux abords du pont de PauUtM, par suite de la modification apponee par l'établissementdu dit pont et des rcn)b!ais insubmerf'ibtct!qui 1 accompagnent, dans le régime des eaux de td rivière; que, dès tors, la Contpagn)eteuu6ra)))f (Compagoio des Chfmi!)~ 'to fer du Midi) '')ait tenue d indemnif'') ies propriftntre'' des terrai))? ioun-

ce qui suit

tisants, a t'Mnont et a l'aval du point qu'on considère, un pont de 300 mètres ou de 400 mëtfe&pcut se irouver insuffisant. Il Ainsi parle Dupuit. Nous allons donner sa démonstration.

?0.
Supposonstes dispositions

)oca!cs suivantes

On a construiten AB un pont de 200 mètres la rivière était encaissée entre les deux rives, distantes aussi de 200 mètres

et assez élevées pour que les plus grandes crues ne pussent les atteindre. Ce pont n'a eu et ne pouvait avoir aucune inuucncc fâcheuse sur le régime des eaux. Maintenant on veut établir en amunt. un pont vis-a-vis de la ville C, où b' profil de la rivière est tout il fait différent. Là le courant des grandes eaux est divisé en deux bras à peu près égaux, de 300 mètres de largeur, par une !!c insubmersible, ayant 2 kitometrcs de longueur. Le succès obtenu en AB peut engager l'ingénieur à fermer le bras EH et établir un pont de 200 mètres dans le bras DC. Cette solution est d'ailleurs entibrement conformeà l'ancienne théorie. Or, voici quelles peuvent en être les conséquences.

8W Une application de la méthode de Canthey. –

Le pont sur DC ayant 200 mètres, tan
.tes dans la mesure où s'est produite à leur ~a.d la dite » Autant de grandes crues.. tant do séries do dommage: et aggravatio. suite d'in.

demnltés.

Les faits de ce genre

par

sont fréquents. Voir dans les ~.Ma~ dcs ponts et 23, euretevée do O' ?7 le fait de ta P.L..M.,pagepagecrue Ot. c)!-et. d'inondation par ~t etaM.sscmcnt en rcmb)a. de )a voie ferréo et de t-?nsuntsance'du débouché on-< pesage des eaux eous le pont du chemin de fer. » (t'L.-M. contre nu Prothon et autres.)

r/«t..M<~ de t8M

't

a~r~s..pS

un pli, et les bateaux obligés do franchir cette saillie à la remonte éprouveront une très grande résistance'. Mais allons plus loin, et supposons que, pour faire disparaître cet inconvé-'i~nt, on ait donné au pont 300 mètres do largeur, c'pst-àdire cehe du bras lui-même, il n'y aura plus de pli au passage du pont~, maig il n'on restera pas moins un remous très considérable dans le bras; car, si la vitesse est double, la pente deviendra a peu près quadruple; si la pente du courant était antérieurementde O'°,40 de F en G, le remous sera d'environ ~,60–0°,40 = ~,20 en tcic de t'itc.

S8. GoE~ement & l'nvat et <à l'amont.

La ville Cpent

être complétement ioondée, ainsi que le pays en amont. On doit insister sur ce que, dans cette disposition locale, les eaux lauad du ~OM~ sur une lonse trouvent soulevées ~w gueur qui dépendra de cette de l'ilo en av al. Tous les désastres qu'amène une plus grande hauteur dans les crues se produiront sur une vaste étendue de pays, bien qu'il n'y ait aucun remous apparent aux abords du pont. Remarquons en passant que le gonflement générât, s'étendant a l'aval comme à t'amont, n'est pas la conséquence de l'établissement d'un pont; mais bien du barrage d'un bras. Quand la rivière n'a qu'un bras et qu'on établit un pont aver des levées transversales pteincs h ses abords, il y a a la fois, au moment des crues, gonflomcnt générât (levées) et remous local (pont). Par exemple à Monttouis, sur la Loire, t'espac'' compris entre les digues comprenant outre le pont une longue levée pleine, il y a nécessairement un gonOcment général et uu remous ÏocaP. Celui-ci peut devenir considé-

i. t) no faut pas perdre do vue que les bateaux ont à

vaincre, à h rc. du t'cnet m~is celui seulement de la courant, monte, non pesanteur dëco'nposée suivant la pente. !)) y a chute brusque
0'

rable, parce qu'il résutto de l'existence de la levée pleine quo les courants se présentent mal en temps do grandes crues. Certaines levées n'ont pas sous ce rapport de conséquence grave; cela dépend de la forme du lit majeur et du tracé de

l'ouvrage.

Des inconvénients d'une autre nature pourront se manifester après !c fermeture d'un bras; nous voulons parler de ceux qui résulteront d'una augmentation de la vitesse ou d'un

changement dans sa direction. Ainsi, la vitesse devenant double dans le chenal conservé, il peut y avoir des affouillements, des corrosions do rives; les travaux de défense, qui

avaient suffi jusqu'alors contre une vitesse moitié moindre, pourront être successivement emportés de là d'énormes dégâts pour les propriétés riveraines, et même pour les travaux publes se trouvant !o long des rives, tels que quais, chemins de hatago et autres. Ce n'est pas tout le produit de ces affouillements ira se déposer à l'aval, former des ~os. changer le régime de la rivière, couvrir les propriétés par' culières. Do plus t'étrangtcmcnt dit courant, qui se trouve en amont, et l'épanouissement, qui se trouve à l'aval do rite, auront pour onbt d'étah!ir des courants transversaux qui pourront attaquer les rives contre lesquelles i!s seront dirigés. 80. Aut~ea d~sofdM's. – Examinons enfin ce qui se passera dans le bras de ta rivière fctmé par une jevéo insubmcraib!c Et!. !t est ctair que, do t'amont à l'aval de cette h'véc, l'eau prendra une différence de niveau égatc a toute la la pente qui existe actuellemententre le point F et le point G, qui serait i"60 dana t'hypothesc ou nous nous sommes placés, Il y aura donc contre cette tevée une pression considérable, qui pourrait donner lieu a des Chrationa et par suite vi{.rc

dont on

o eu le mo)))pur do limiter le lit majeur dce digues tonci«)d)natc8)nemjme)-6'b)f8, il faudrait au moine foire par régner tcsorthfsde digue digue.

à

t) faut rcmarquef que M. tJupuit roieonne tmpticittment

le

sur cas do trùsbonsmccordetnpntsa))~ tteux Mt~mi~B de ttto: la fermeture d'un bras n nurait pas autant do ~rati~, si brae conef pondait à de mautais ce mccotdcmenta en de~ et ou dc)<\ de )'f)e. t) y a (i'ai)teurs une certaine exa~ra) o)' dons le calcul en applique t'equation H) == ).U'. sans tenir conp \ur)et)on df tt autrement quo comme conctusion t!nato. Ce!a ~rosBH le hsuunt ))um)'-rt()Uf' sans Rltérer d'ailleurs le raisonnement c~de ta

t'prttt.

à une rupture. De plus, si la crête de cette levée n'a été calculée que sur les anciennes grandes eaux, elle sera franchie par les nouvelles. Remarquons maintenant que !a réservb:r EHF contient des eaux plus élevées que le chenal laisse aux eaux courantes, tandis que le réservoir Fats en contient de plus basses. Si dans l'étendue de i'Uo insubmersible Ft)G il se trouve quelque dépression, que les grandes eaux actuettes puissent surmonter, il y aura des avaries dans l'île, et les rives situées en face pourront être attaquées. Nous n'irons pas plus loin dans l'énumération de tous les inconvénients qui peuvent résulter de l'établissement d'une route et d'un pont do 300 mètres sur la ligne ElIDC, quoiqu'un pont de 200 mètres se trouve suffisant en avat danst'cmptaLoment AB. Au reste, ce n'est pas le pnnt qui est insuffisant sur la ligno EHDC, csr si au lieu de faire un pont de 300 mètres, dans !o bras DC, on faisait un pont de iOO mètres dans chacun des bras, on n'aurait plus qu'un faible remous général avec une cataracte assez forte, il est vrai, au passage des ponts. Ainsi, on voit que, ~M cet f~~ccwf~, ~<M-

de f/M
90. t~pontde la BotmMa.

AtPM /~MS

MM~O~M~

M. Daussc

~t/
a lu A t'Aca-

démie des sciences, te
4éeseni8i6,on rembiaya leur emplacement. Quelques an-

nées plus tard, en 1823, la mine du radier était complète. Enfin iacruo du 17 février i 824 ayant emporté les quatre premières palées de gauche, un pont de bateaux fut étabti à i<4*° àt'ava!, en un point du lit qui était devenu fixe et encaissé. Après la crue du 22 décembre i82S, on constata dans l'emplacement du pont des aubuittements énormes. i3n i82u on résolut de reconstruire !e pont de i80!h L'ingénieur en chef, M. ~egrctti, fut très frappe de la regutarité ucquise par la rivière depuis ta construction do ce pont, sur plus de SOO" en aval, suivant une direction perpendiculaire a tarcuto, et de t'invnriabi!it6 de !a section a !'cmp!accmcnt du pont ;de bateaux. H s'exp!!quacct important phénomène par la chasse que l'eau des crocs, retenue en amont et formant lac, produisait a l'étroite issue qui lui était laissée. j)ausse fait ensuite counahrc qu'on s'arrêta au parti économique de reparct- t'ancicn pont, en le dcfcndpnt au moyen de travaux analogues aux T de la Durance. <j est ainsi parvenu a faire cesser ou a atténuer les tourhiuons qui avaient cntrame de si grande-) avaries. Kotre auh'ur attache une importance extraordinaire a ce procède do défense des pontN, grâce auquel « te Piémont, en dépit du nombre et de !a vio!ince des cours d'eau qui le sittonncnt, doit d'avoir maintenantpartout des ponts qu'aucune croc ne peut rompre. ·~ Mien qn'it s'agisse d'un procède encourageant pour les constructeurs de ponts il trop petits débouches, nous allons repro'tnhc te résume que M. Kegrettiadonnede son système. Mais il est entendu que nous n'approuverions nullementqu'on réduisit les débouches des ponts, sous prétexte qu'on est en possession de procèdes pour !es tenir dehout quand même. <~c!a n'empêche pas les désordres qui resuhcnt do t'cxhausscmcnt du niveau des crues.

Ot. Système

deM. !~M'Mtponrta<McModeapoM<s.

Les dignes normales au cours des rivières ne sont pas d invention nouvelle, ~itM. KcgreHi, et je ne prétends pns, tomme aucuns peut-être ont pu !p croire, tes avoir Ctnp!oyccs !o premier a régir tes cours d'eau. Mon système consiste seulement a disposer ces digues do maniefe u produire t
submersible par une rivière dont le régime n'est pas encore établi, et qui est sujette en conséquence à decontinuc!s changements, vient à être barrée par une digue insubmersible, d'équerre il la direction générate do la rivière, et réservant une ouverture pour le libre écoulement des eaux, on observe les cobts suivants 1" En amont de deux digues orthogonales étabtit's en face l'une de l'autre, la rivière continue a changer de cours, parce qu'ctto arrive toujours obliquement, tantôt contre t'une, tantôt contre t'autre digue, et forme au pied des musoira de profonds auouittemcnts mais, en aval, le cours s'établit fixe. ment et dans une direction normale a l'ouverture 2" La profondeur de l'affouillement diminue par degtes en aval de l'ouverture, et cesse presque cutierententa une distance à peu près égale a t'amptitudo de cette ouverture en ce point la section de la rivière devient constante, et rceuncrc sur toute sa tnrgeur L'incidence oblique du courant contre les digues a tuujours une limite, et, quand il t'a atteinte contre t'unc de ces digues, il se porte contre l'autre, sans pouvoir jamais !«' milieu. Ku défendant t<m au ces .tigues vers leurs musoirs. sur uu<' certaine longueur du côte d'amont, on n'a pas a craindre qu'ettes soient cudommagecs. Ainsi, uu tct système borne en amont les divagations de ta rivière, parce qu'il l'assujettit il passer toujours par l'ouverture réservée en aval il tui fait prendre un fours t~gulier, invat iabte e< normat il lit dite ouverture. t~s effets constates, il devient facib' de tixer tes condiIl tions du système d'ouvrages qui doit maintenir une rivien' sans changement sur une scrtion donnef. Les voici /'




qu'il faut donner & la dite ouverture, pour que le libre écoulement des crues soit assuré

TfOMtfwptt~. –Lcsntusoirsdcs orthogonales doivent être suMsamment défendus pour résister au choc du courant et aux affouillements qui pourront se produire à leur pied le revêtement capable do procurer cetto résistance devra être prolongé & partir de chaque musoir sur une certaine longueur du côté d'amont, suivant la nature du terrain et !o régime de Il

la r!vi!'rc

Qw~Mc <~A'. – L'ouverture a réserver entre les mu-

soirs doit être plus large, de un disante environ, qua la largeur à assigner a la section inférieure pour le libre écoute. ment des crues, à cause de la contraction de !a veine fluide C<'t~M~n:p – Enf!n tes musoirs doivent être placés sur les hords de la section vive de la rivière, et non à t'é. cart sans quai l'on aurait ensuite a faire d'autres ouvrages coûteux et d'un effet souvent très incertain, pour porter to rivière entre les dits ntusoirg.H » H y avait intérêt & faire conna!trc ce système parce qu'il est donné par M. Daus::c, ingénieur qui souvent fait a preuve do beaucoup do discernement, comme rendant les plus grands services pour !a préservation dca ponts, dans des situations ou t'en éprouvât auparavant d'insurmontables diMcuttés. Ces situations sont celles oui'onsc trouve quand on admet des débouchés insufOsants; mais les ouvrages do ce genre sont si nombreux qu'il est bon do savoir comment il faut les défendre.


M. Optntons~cMea.– L'idéa que to débouché d'un

pont est suffisant lorsque co pont no crontc pas, et ne donne lieu il un local pas considérable, mesuré en prenant remous ta différence des niveaux a tO mètres suivant 108 uns, & 100 mètres suivant les autres, à t'amont et h t'ava! do t'ou. vrage, cette idée, en tant qu'on lui donne une portée généralo, est comp!ftcmpnt fausse, comme le démontre la citation quo nous avons faite des études de Dupu.t sur !c mouvement des

faux.

<.c qui

a été écrit aur te rapport ontro la surface des bassins et la section mnuittéo des ponts n'a pas do valeur génératc,

puisqu'il peut être nécessaire do donner à un pont plus de débouchéqu'à un ouvrage suffisant situé plus en aval. Pour montrer que notre insistance sur la question du débouche des ponts a sa raison d'être, nous citerons un passage d'un AfoMMc/ /<M'nw/<wc des /M~MpM~ t'un des plus estimés parmi les ouvrages de ce genre « Débouché des Lorsqu'on ne peut se procurer les renseignements ponts. qui ont fixé les débouchés des ponts existant en amont et en aval du point où doit être établi le nouvel ouvrage, on admet généralement qu'un pont doit, à moins do circonstances locales exceptionnelles, présenter les débouchés suivants Dans un paya de ptainc, 0"80par )icMf quarréc. « Dans un pays & coteaux de 40 mètres de hauteur, i*,HO. Dans un pays h coteaux de 50 mètres. 2 mètres, n

j! est certainement très difncitc de donner des conseils bien motivés sur une pareille question, dans un formulaire où l'on ne peut consacrer beaucoup d'espace à chaque sujet; mais peut-Atrc aurait-il mieux valu s'abstenir. Belgrand dit que, pour les grandes vallées, « le débouché d'un pont doit so calculer au moyen de celui des ponts les plus rapprochée du même cours d'eau. C'est du Gauthcy aggravé, car le vieil ingénieur ne donnait pas une règle absolue dans ce sens; il se bornait a dire qu'au moyen des débouchés des ponts existants, des vitesses et des chutes, on peut ~p/yuc/bts fixer le nouveau débouché d'une mat.'crc assez exacte.

et les tevéestMBsvcr M tLM dt~ea ton~ttadtaatca ci-dessus la seconde figure des

Qu'on se reporto – expériences do Roanne, et

ftptes.

a l'on comprendra quelles idées

fausses on aurait pu so faire de t'écoutempnt en n'observant les hauteurs qu'à deux échcnca, p!ncées où l'on voudra dans te canal. Eu relisant ensuite les explications données sur h'i; quatrième et cinquième figures, on verra qno to raccordement mai ménagé des deux bras avec le bras unique d'aval contrihun à produire, en amont, un gnnncmcntconaidérabte. On peut craindre les conséquences d'un mauvais raccordement entre le cours d'uue rivière et !a partie rétrécio de la traversée d'une ville, et it est bien certain que les lectures faites

à un petit nombre d'échoués sont insnmsantf-s pour t'ctude de ta question. Si un pont d'une seule arche, a naissances hautes, est jeté d'un quai à l'autre, sans entées saillantes, il peut y avoir a ne son passage aucun remoxs local; mais cela n'empêche pas t'inuuonce d'un écartement insuffisant des quais, surtout s. les raccordements de ceux-ci avec les rives d'amont et d'aval sont mal tracés, aux extrémités de la traverse. JI faut donc

distinguer dans le phénomène ~c~'M ~w~/p ~p fcf/tox locale. La première peut résulter de t~ces transversales certains accompagnant ponts, qui barrent les anciens conrants secondaires des crues, ou de digues longitudinales redmaant en outre la surface d'emmagasinemcnt. La seconde est la conséquence de faits accidcntcts. comme un rctfccisscune dans longueur de quelques mches par la présence mcnt d'un pont. Comment celui-ci pourrait.it, eu tui.meme, avoir

une inuucnce comparable a celle des levées, a'it franc!)it t'espace compris entre des quais des dignes insubmersibles. ou sans apporter a t'ecnutemcntd'autres entraves do son fait que tasaittie des cutécs, et la présence des pi!es et des tympans?1 Ceux-c~ amèneraient, cependant, des désordres graves si les s'élevaient beaucoup au-dessus des naissances. crues Les teveea d'un pont agissent enfore d'uue manière quelquefois ncfaste. par tc
.&

entabher;

S"S,S~ loute f(!

s('rail souvent impossibte ilic 8l1pprilll('r t.te hleim·, il cnnse de i'elô\'Olion de la dL~peirse mai9 il 110 rl1111

résigner trop facil("nl'IIL

plus

'4S~

pa9

Les ponts franchiront tout l'espace occupé par les cales en tablier et par ic lit mineur, sans entées saillantes, en s'appuyant sur un petit nombre do piles minces; C. On évitera les tympans a grandes surfaces, qui sont une cause de trouble grave dans t'écoutcmcnt des crues, et par suite d'exhaussement Je tcu:'niveau. En conséquence, on donnera la préférence aux ponts a arcs très surbaissés, ou mieux aux ponts méiattiques formés de poutres droites; Les appareils de chargement et de déchargement des D. marchandises seront placés sur des appontoments, construits de manière à laisser une grande liberté aux courants sur tes ca!oscn tablier. 3. Les débouchés des ponts voisins, en amont et en aval de l'ouvrage prajeté, ne seront relevés qu'à titre do renseignement. 4. La nécessité <étab!ir, quelquefois, des ponts intermédiaires a beaucoup ptua grand débouché que les voisins étant démontrée (Dupuit), même en admettant que feux-ci ont 6t6 construits dans de bonnes conditions, on tiendra pour erronée !a notion du rapport entre les déboufhés des ponts et les surfaces des bassins en amont do leur emplacement. H. Les ponts nrcnmpagnés de levées traversant des ptnines suhmctsibtes seront défendus ait moyen de digues transversatcs, étabtifs en amont, et ccttes.ci seront consolidées a t'aide d'amorces longitudinales complétant le T. Pareittcs amorces seront disposées en prolongementde chaque culée du pont. comme le recommande M. Mary en rappelant la chute du pont de Saint-Gcrmain-dcs-Fossés. occasionnée par t'abscnce de cette précaution. B.

§tV ECOULRMHKT t)ES CHUES

0~ tHHM<'ap<'«d<'<«MMM« <'<~etM

autcura partent du

Ccat

tott débouché n~cra9!t!tf pour !t

t'Hcottpmcnt dp9 ft ttcs et n~ntcUcnt que !o sMfp!na de ta tar-

geur do la plaine peut être soustrait sans inconvénient à l'envahissementdes eaux. Pour qu'une surface inondable fût dans ce cas, il faudrait que, par son irrégularité, elle amenât dans récoutomont un trouble dont la suppression fut équivalente au dommage résultant do la diminution de l'emmagasinement. Mais co n'est guère qu'une vue théorique, à invoquerd'autant plus rarement que le bien et le mal ne se feraient pas sentir aux mémos points.

Chaque localité est en droit do réclamer qu'on no modifie pas l'écoulementd'une manière dommageable pour elle. L'aggravation peut.. 'oir lieu do deux manières, indépendamment do l'action immédiate des ouvrages locaux i" Par l'effet d'ouvrages étaMis en amont, amenant l'augmentation du débit maximum do la crue à la seconde; 2" Parle relèvement du niveau des eaux, a égalité do débit. provenant do l'inlluenco d'ouvrages établis en aval. w
<

vante

La figure donne la couthe des débita en un point d'une n\iër< pendant une crue, la baae ftant ta ligne. des temps. Les «rdonnêps de gauche et do dro!tf se rapportent aux déhtts ordinaires, avant et après la crue. Si le point considéré cat

situé vers J'aval d'un large épanouissementde la vallée, quel sera le <~M ~o/ dans la ~~to<~ de croissance, comparativement au débit à l'amont de cet épanouissement ? La différence égalera le volume emmagasiné à droite et à gauche du lit. Si l'on établit des digues insubmersibles le long de celui-ci, cette ditférence se trouvera annulée, ou du moins il n'en restera que le petit volume correspondant à l'excédant de hauteur, multiplié par la surface du ~it entre les deux points considérés. De même, le volume maximum débité en une seconde au profil d'amont, qui s'atténuait entre les deux profils, on raison du progrès de Femmagasinement sur les réservoirs latéraux. se transmettrasans modificationsensibto après t'endiguement; par conséquent il y aura augmentation, en même temps qu'avancement, & l'endroit auquel se rapporte la figure. Une seconde ligne représente la courbe des débits dans la nouvelle situation des choses le maximum est venu plus vite; il a été plus fort puisqu'il ne profite plus d'une réduction par rapport au profil d'amont. Le volume tota! de la crue est !o même qu'autrefois, mais it <;o répartit différemment entre les périodes de croissanco et de décroissance; l'augmentation du débit maximum à la seconde se traduit par un exhaussementde la crue. Si dans une localité, dit M. Kloitz dans son mémoire de 1877, on diminue l'emmagasinement par des travaux d'endiguement, on augmente nécessairement le débit maximum dans les !ocatité9 d'aval. Cette co~M~~MM si A't~pM~ parait ~t;0tf passé /OM~MM~ MM~e~MP, car c'e~ /o~~ des tMon~to~ de 1886 .
i.

Voir aussUeMëmoiM do Baumgarten dans les ~~Ma/~ do i8t7 Ony trouvera la preuve det'erteufcommiM par M. Ktein. Lom. bafJin) conntte
«. X)tt).

1 »

~w«!cw<'H/ f/M

Nous venons de voir que dos travaux exécutés en amont peuvent augmenter la hauteur des crues en un point donne. La même chose peut aussi se produire par des travaux faits est aval. Cela est évident do soi, puisqu'on barrant une vattée à grande hauteur ou exhausserait le niveau d'amont; mais le même résultat peut être amené par des causes moins apparentes, telles que l'exhaussement des chemins de la vallée, des rectifications du lit mal entendues, etc. Tout ce qui gêne l'écoulement dans un profil en travers amené un changement dans le profil en tong, et ce changement réagit plus ou moins sur l'amont, car il faut plus de chute pour vaincre plus de résistance. Quand un fleuve prolonge le de!ta de son embouchure, le résultat est le même que si t'en encombrait son lit, en ce qui concerne; t'exhaussement des eaux vers l'amont. Le niveau nxc de ta'mer étant rejoint dix kilomètres plus loin, je suppose, si le nivettcment superficiel conserve la même pente moyenne de 0,0~ par kilomètre, il y aura < mètre d'exhaussement au lieu de u"KO à iO kilomètres de t'anciennc cm!)ouchurc, ou h 20 !
par /*«M~

9C. tjots générâtes.
Les lois générales de Fécontement des crues se déduisent de t'étudc analytique de M. Ktcitz (/<w?~.< <8'!7). On peut tes résumer de la manière suivante

f Le maximum du débit d'une crue, en un point quctcou-

que du cours

de

la rivière, précède le maximum de hauteur*.

t.tts'ogittt'unpctitinterva~p

)!e temps, qu'on peut peuvent négliger pcuf6imp))nGr)p!!p)!p)icat)on9. M~is (c Mit a tx~nmoinsde t'tntcMt, ne Berait-c cqu'au point de vup tt~oriqup.

Ces deux maximums no peuvent coïncider que si la courba

des débits' présente un élément horizontal à son sommet, c'cst-a-dire si ia crue étate, comme cela se produit dans tes rivières non torrentielles; 2° Pour une hauteur donnée, le débit est plus fort dans ]a période de croissance que dans !a période de décroissance. Les courbes des débits, a base /~M/pw$, no rendent donc qn'approximativcment compte des faits; il en est par suite de mêmo pour les courbes à base temps, car on ne peut guère mesurer les vitesses pendant les phases de montée et de descente, et !'on recourt aux courbes du premier g~nro, établies à l'avance en saisissant autant que possible les crues qui s'arx'tcnt aux diverses hauteurs; 3° Le maximum de !a vitesse moyenne est antérieur au maximum du débit; 4 Le flot produit par une crue simple s'affaisse de plus en ntus, en s'allongeant, lorsqu'il se propage sur une partie de cours d'eau qui ne reçoit aucun affluent. Pour la crue de <825 sur la Loire, la plus forte de ce siècle n'ayant pas rompu tes digues, le débit maximum a été évalué à :384 mètres cubes à Briare et à 4.813 mètres cubes à Tours; !i" Dans les crues un peu importantes, la section d'écoutcment augmente plus rapidement que la vitesse moyenne; c'est un fait d'observation, confirmé par le catcut: 6" Lorsqu'un'' rivière déborde sur de vastes plaines, l'emmngasinement continue assez longtemps âpres que la crue, dans le courant principal, a atteint sa plus grande hauteur. Ces lois générales sont précieuses; mais elles n'apportent pas de sntution toute faite à t'ingénieur. Pour découvrir tes points faibles du système des travaux antérieurs, sans s'exposer à attribuer l'influence majeure à ce qui ne joue qu'un rote secondaire, il faut commencer par observer minutieusement les faits mais cela n'est pas facile. Les observations à un petit nombre d'échoués, comme on

i.

y a ptttsieurs « courbes des dcbits n en un point d'une rivière cdte qui se rapporte aux variations avec la hauteur; Cft)e qui concerne la succession des débits aux divers moments d'une crop. Dans le premier cas la courbe est convexe vers ta ligne de base; dans le second (ce)ui dont i) s'agit ei'dessus), elle est aXernativement convexe et concave. !)

les fait généralementpour ne pas dire toujours, sont insuffisantes. La pente étant l'élément le plus sensible, ses variations constituentl'avertisseur par exce!!ence; il faut donc avoir des échelles très multipliées, à zéros parfaitement rattachés au nivellement général, ou en autres termes dont l'altitude audessus du niveau moyen de la mer soit exactement connue. Des constatations simultanées pouvant seules donner des bases certaines aux calculs ultérieurs, il faut recourir à des observateurs auxiliaires; les personnes capables et de bonne volonté ne manquent pas, comme le savent les ingénieurs qui s'occupent d'études météorologiques. Deux aides seraient auectés à chaque échelle, et se relèveraient périodiquement; ils connaîtraient à l'avance les cas où leur concours deviendrait nécessaire, et les règles à suivre pendant les observations. Si l'on attend pour s'organiser l'approche des circonstances extraordinaires pendant lesquelles les agents administratifs, débordés, ne peuvent suffire à la tache, on n'arrive pas au but. Les observations sur la direction des courants et autant quo possible sur leurs vitesses, pendant les diverses phases do la crue, occuperont assez ceux des employés que ne retiendra pas la défense des ouvrages. En6n il serait fort utile de réclamer de chaque ingénieur, par une instniction générale, un premier rapport purement descriptif, immédiatement après la crue, et un autre contenant des propositions motivées quelques mois plus tard. Après étude de ces documents, l'administration ferait son choix, ajouterait un rapport d'inspecteur ou un rapport de commission, et ferait du tout l'objet d'une publication spéciale. Cela est nécessaire si l'on veut élucider les questions avec l'aide de tous. Comment les hommes éclairés pourront-ils concourir aux solutions nécessaires, s'ils manquent des renseignements que l'administration seule peut centraliser (nos habitudes étant ce qu'elles sont)? Après les crues de 1886, il y a eu un moment de zèle, puis le même phénomène s'est produit après les crues de <86(;; mais on est loin d'être fixé sur tous les points. Si do nouvelles circonstances extraordinaires surviennent, et il en surviendra, l'opinion publique réclamera de promptes mesures. Mais quelles mesures? Est-

on seulement préparé pour observer plus complètement, plus utilement les faits? A notre avis, l'étude des questions se rattachant aux inondations n'appartient pas aux seuls ingénieurs de l'État. Il incombe aux départements et aux villes de rechercher, à leurs points de vue respectifs, quelles mesures devraient être prises dans l'ensemble du bassin. Telle ville est exposée à de grands désastres, parce que bien loin d'elle on a établi des endiguements mal entendus; n'a-t-elle pas intérêt à produire tes idées d'ingénieurs travaillant sous sa direction? Mais il no faut pas quo ces ingénieurs soient ceux de ï'JÊtat; à chacun sa tâche les contrôleurs nécessaires de toutes les études ne doivent pas être les agents directs d'intérêts locaux. D'ailleurs l'émulation est une grande chose; que des ingénieurs libres se forment à l'étude des questions d'hydraulique pratique et l'on verra que les ingénieurs de l'Etat se perfectionneront dans leur art.

§v ANNONCE DES CRUES Il est inutile d'insister sur la nécessité de prévenir tes populations, lorsque des crues se préparent. Pour tes localités situées dans !c haut des'vattécs, il faudrait indiquer les hauteurs de pluie tombant dans la montagne, pour ainsi dire a mesure que le phénomène se produit; mais cela est malheureusement presque toujours impossible. Pour les localités plus basses, on fait connaître les hauteurs d'eau aux échettes d'amont, et les prévisions qui on découlent d'après ta comparaison avec les crues précédentes/mais il est difficile do bien faire cette comparaison. Dans les bassins OW. tLes etnes de la Setnc At~~fts. mixtes, comme celui do la Seine, le maximum des grandes crues est déterminé par les pluies tombées sur les partics imperméables. Los crues arrivent en trois ou quatre Jours a Paris. Les eaux des terrains perméables soutiennent la crue, la font durer plus longtemps.



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suite do rapprochements patiemment faits, M. Belgrand a reconnu qu'on peut annoncer la hauteur d'une crue à Paris au moyen d'observations sur les affluents torrentiels b l'Yonne à Clamecy, te Cousin a Avatton, t'Armançon à Aisy, taMarEcaChaumont et&Saint-Dizier, l'Aire à Vraincourt, l'Aisne à Saintc-Mcnehuutd. On néglige ce qui se passe dans te Gàtinais et dans la Brie, dont les crues sont toujours passées quand arrivent les eaux torrentielles qui déterminent le maximum à Paris. 08. M~te appfoxtmaMve. – La t)auteu< de la montée il Paris, quand cite n'est pas précédée d'une décrue, est égaie au double de la hauteur moyenne des crues des affluents aux points indiqués ci-dessus. Dans le cas contraire, il ne faut plus mutttpticr que par un et demi (exactement i °. S5) au lieu de deux; mais il peut y avoir quelquefois de grands écarts, tandis que dans le premier cas ita ne dépassent pas C°',60 d'aprëa M. Bctgrand. – C'est déjà beaucoup, et par conse. qucnt il rcsto dcacfTorts il faire pour perfectionner la méthode actuellement en usage. Le Jow7:f~ <~c(c/ fait connattrc tes hauteurs probantes trois jours a l'avance. Ces annonces ont permis do tracer tes courbes de la petite ptancho ci-jointe, pour la crue do novcmbrc'déccmbro i882. Les difMrcnccs ou erreurs sont quc!~ qucfois grandes, ce qui tient en partie il ce qu'on s'attachf it donner des chiffresplutôt forts que faibles. Quand "n sera plus assure de rencontrer juste, on se défera sans doute de cette habitude, parce qu'il est fâcheux d'induire les gens en frais. pour ranger des objets qui n'auraient pas été atteints. Nous voyons, dans le dernier compte rendu de M. de Préaudcau, que le maximum anuoncc pour la Marne & Chalifert, en mars 1882, a ét6 do i°,H3, tandisque la rivière ne s'est Do mcmc, pour l'Oise il Venottc, élevée qu'ft au lieu de :)'H. Quelques faits en sens invente MCftont pro-

t'n.

3"

duits.

Nous avons indiqué sur notre planche, par une tigue poittti!tue, tcsnnnoticpa rectifiées vingt-quatre heures après le premier avis. Les différences avec la ruatite ne sont pas toujouf) clans to mcme 8t;ns que d'aptes tes amtouccaprimitives.

M

t~s en<ea de la Loire *a BM~ Atttef –P~e~~M

~Mtow. – M. Guillemain formule do

manière suivante,

pour !c Bcc-d'AHier, l'une des méthod~~ qu'on peut suivre pour les premières prévisions des crues do la Loire. Les débordements sont déterminés en général par les pluies de trois jours consécutifs. Le maximum do la crue, au Bec-d'Allier, apparat de S8 à 60 heures après le moment qui peut être considéré comme le centre de la période pluvieuse occasionnant chaque onde, dans !a partie supérieure do la vattéc. Les rapports de la hauteur de la crue a la quantité d'eau tombée' sont a peu près les suivants, «Me lois que les ~~CMM sont !Mtp~M~ J*MM Règle. i2 millimètres par jour, pendant trois joura consécutifs, amènent la Loire à remplir son lit, c'cst-a-dire à un état voisin du débordement. 20 millimètres ~af~oMr, pendant trois jours consécutifs, donnent une crue do 4",30 au dessus do rétiago.

36 miHimotrcs/Mr/OM~,pendant trois jours consécutifs, sont suivis d'une grande inondation, comme ccMo do i866. Ces indications font connaitre L rapport présumé do hau. tour de la crue à ce quo M. Guillemain appelle la pluie ~M~< entendant par cette expression celle qui produit un elTet direct sur la crue, quand la terre no peut plus rien absorber. Lorsque le sol n'est pas saturé, !cs renseignements udométri. qucs qui parv iennent à l'Ingénieur donnent la pluie brute, et

h

non la pluie nctto ou effective; pour go rendre compte de l'abaorption, on observe tes effets do la ptuio sur tes cours d'eau, cHcts qui sont d'autant moindres que les terrains sont plus al-

téréa.

Cof~c~oM. Dos comparaisons suMsammentprotongécs

blcnt démontrer quo la saturation existe lorsque l'échellesentdu Bec-d'Allier marque t", 30, tandis qu'it faut 39 mittim. de

~

~ea<M
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chaque

Banco la crUI.

jour, pendant la

p!"wuM\u!

donne

nais.

pluie, quand la rivière est à t'étiage, pour ramener !e sol a ne plus rien absorber. On admet qu'il sufnt do prendre, entre zéro et 0,039, un nombre calculé par une proportion quand ta hauteur & l'échelle est entre l'30 et zéro. La crue d'octobre 1872 a été causée par une chute d'eau de 0"0o8, qui a eu lieu les i8,19, et 20 Le 18, la cote de la Loire étant dc0°, !)0 audessus de l'étiage, te nombre de miUimetres àlrelrancher d'après la reg!o admise so trouvait égal a 12. Mais il était déjà tombé, le i5, !ei6 et le 17, dix millimètres d'eau, qui avaient commencé a saturer les ton es; it ne restait donc que 0*002 il déduire du total fourni par tes udometres~ pendant les trois jours principaux. Cette crue d'octobre correspond en résumé il une pluie ~pc~c do 0,036 en 3jou~; sa hauteur a été do 4",2S. Nous concluocs do cet exposé, dit M. Guillcmaiu, que l'on peut, soit par ce moyen, soit par tout autre, tenircompte de toutes les données du problème, sinon d'une manière rigoureuse, au moins approximativement. On gagnera ainsi uh ou deux jours pour un premier avertissement, anquct la précision est inutile, mais dont la diffusion peut être précieuse, ~n raison des préparatifsqu'exigent les sauvetages.

tOM. KcchcM'hcaeoMtp~meatmtMs.–Lcsingcnieuts ne sen~ pas arrivés à des résuttats comp!etcmcttt satisfaisants. et il faut chercher encore. Mais on est dans la bonne voie, et l'annonce des crues sera faite avec une approximation do ptus eu plus grande. L'organisation du service est ttca avancée, et le public est a l'abri des désastreusessurprises qui l'ont frappé & d'autres époques si les Réputations do la Garonne avaient été mieux renseignées en <87~, tes statistiquesn'auraient pat eu a enregistrer les chiffres qu'on va lire. Signotona les recherches de M. l'ingénieur Mocqucry, publiées dans tes ~M~/cs de t879. D'après l'auteur, ou peut établir, pour tes parties supérieures du basuin de ta Saône nu tes crues se propagent sans rencontrer d'aMucnt, des furmuhs donnant tes hauteurs il tO ou kilomètres en aval do chaque point d'observation. Les avis télégraphiques n'arriveront pns avec une grande avance; mais ils pourront cependant ''h~ utiles.

<M.
relevés ofncie!s

Ariege. ttautc-Carouno.

ont fait com)a!tro <j'to io nombre dos victimes a été, pendant l'inondation do i87~

Tarn-et-Garonne Lot-et-Garonne

Cironde

Tota!

73

330 H

j

6

20

i &40

Lu septembre i87H, des pluies désastreuses se sout abaHm") sur tes d~pattfn~nts du t'Audc, de t'Hutautt, de la Luxoe, d'~ t'Atd~chc et sur une partie dc<) dcpaUcnicnts voisins. La ville df Saiut-Chiuian est stiu~o sur un petit af)tncntdct'Oth, dunt le lit est ressent entre deux rangées du maisons; le !2 scptcmhro les habitants fnrfnt surpris par une crue si haute quu viugt maisons furent délruites, si subite uuo cent personnes furent noyccs.

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t)E

UËMACLE~

cfttedejtm~tef <*)0&. – Les arches

dos un-

ciens ponts de la Seine, dit Hctgrand (~M
?

jours le niveau de l'eau & S°,36; deux jours aptes il tombait a3~,7{{.Do telles oscillations ne peuvent s'expliquerquo par la tachuro brusque des retenues, produites a chaque pont par les barrages de glaces.
du bassin do la Sein' Ce sont surt')ut !cs pt'tits cours d'eau torrentic!sde ce bassin, issus des terrains impcrméables, qui gâtent foci!emcnt;quand cela arrive aux petites rivières tranquiHcs des terrains permeahtcs, ce n'est (lu'à une grande distance des sources. La température de celle-ci ne varie pas beaucoup d'un moment a t'autn' do t'onnéc~ et est toujours assez rapprochée de dix degrés. Matgré tes grands froids do décembn' 1879, la Vanne n'a mémo pas charrié de glaçons; en avat de son conHuent, la rivière d'Yonne, complètement prise sur tout !o n'aie de son cours, est restée dégagée sur plus do 80 mètres (le tnngucur ~yM
et :t0 mètres de largeur. Ledégct des petits coura d'cau a eu lieu le 30 déconhro; dans la campngnc, la fonte des neiges avait commencé le 211 d'une manière sérieuse. Il Ladébactode t'Yonnc, commencée le ~'janvier, arriva au pontdo~ontcteau a huit heures et demie du soir; te 2 janvier, après deux arrêts successifs entm Montercan et Mptun, etto devint tre:' intense dans la traversée de cette ville, do nnuf heures du matin h midi. La masse des

~!açous suivit une marche régu!iëro jusqu'en amont de Corbeil, où le mouvement se ralentit sur un baissier vers une heure et demie du soir. A deux heures, arrêt; un embacto considérable fit gouucr les eaux et creva vers quatre heures. Arrêtée un instant au pont do Corbeit, ta débâcle passaaubarritge d Hvry il cinq heures et demie du soir; mais il ce moment !c phénomène devint plus complexe, car toute la masse délaçons comprise entre Ëvry et Paris se mit en mouvement. Avant d'atteindre Paris, cette grande debàcte subit des alternatives d'arrêts et de ruptures successifs. La premier uot, arrive ))U\ portes de la vitte le 2 janvier entre 9 et <0 heures du ftur, simuta subitement en amont dn pontNationat. La Mame0 ettut en crue et, n la même heure, cttc amenait en Seine un train de bois 'jui avait eteenhaine. La haute Heine continuant acuarrier, les hart'a~cs successifsétaient grossis, et notamment celui qui s'était formé cntro Vitteneuvc-Saint-Ceotgcs et Chui~y. L'eau arrêtée par cet obstacle monta en arrière a une hauteur inconnue jusquc-tft, et ic 3 janvier, quaud la masse vint il cr.'ver, le ~rand flot arriva a Paris, » La suretévation, par MRport il !acme de 1876, ne s'st pas maintenue enavul du barrage d'Ah!on et au pont d'Austertitz on est reste a O!) audess~os de cette crue. a Paris que tcscnets de la debactc étaient le ]dns a craindre, tant a cause do sa position en aval du conftucnt
<st

quetques-nnsdo ces ouvrages ils ont amené le samedi la chute do trois des quatre arches du pont des Invalides, deux vers onze heures, une vers deux heures. ') La passerette avait

été emportée dès le vendredi soir. Au pont d'Austcrtitx, !o maximum, observé )c 3 janvier 1880 a trois heures et demie du soir, a été do H",(!0, soit une montée do 4*70. Sur l'Yonne, à Sens, le maximum n'a euticu que

te4janvier;tesprévi8ionspubtiéosparteserviccbydrométriquc le vendredis janvier indiquaient seulement comme maximum

possible, jusqu'au mardi 6, 4"80 a i'échcttc d'Austcrtitz, soit 0",GO de moins que la réatité. En résumé, Ic maximum île la crue de débactc, observé a Paris, a été d~ à une cause artificielle. Les circonstances dit phénomène, sansébrantcrenrien l'autorité des lois empiriques établies par M. Belgrand pour t'annonce des crues, expliquent comment ces lois ont cessé d'être rigoureusement applicables pendant les premiers jours do janvier. Elles s'appliquent au i'égime naturel du neuve; et!cs sont donc plus on moins trouhtécs lorsque des causes locales y sut)stitucnt un régime plus ou moins artificiel. Quand le service hydrométriquc juge quo des causes de ce genre sont en jeu, il importe de faire conna!tre au puhtic que les annonces faites sont plus sujettes it erreur que les annonces ordinaires, co qui n'est pas peu dire, comme on peut le voir en se rapportant il t'arti< te M. Le régime naturel n'existe pas a Paris, <'t c'est pour Paria que tes régies de M. Belgrand «nt été formulées. Par conséquent, il faut seulement entendre quo fes rcgtcs deviennent encore plus incertaines qu'à t'ordinairc !orsque, hors de Pari", tes conditions normales des crues sont troublées (par exempte en cas d'cmhacte), et quand dans Paris des accidents spéciaux se produisent. te!a que t'arrivée do trains de bois en dé. tresse, etc. W<M. GtacteM de ta <8*Ane – Parmi tes embActe;!
les radeaux et do chantier pour la construction des bateaux. Des tes premiers jours do décembre 1879, les glaces venant d'amont s'amoncelèrent dans cette fosse, se soudèrent sous t'inMucnce d'nno température do i5 lt i8 degrés au-dessous do zéro, et formèrentune vaste nappe de blocs enchevêtrés sur 3.000 mètres de longueur, entre !a gare d'eau de Vaise et l'extrémité amont do I'!te Barbe. Cet embicle englobait un certain nombre do bateaux et plus de quatre mille pièces de bois asscmMées en radeaux !c long do !a rive droite. On commença par ouvrir un chcnat de 30 mètres do largeur, pour isoler les radeaux du massif des glaces, et tacher de tes faire descendre avant ta dëhActo. 'l'rois moyens ont ~é ~mptoyes concurremment i" On tançait des barques en cMno u toute viteaso contre ta glace, en les faisant tirer par vingt ou trente manœuvres attc. tes a des cordages le batelet montait sur t<~ glace do la moitié

de sa longueur; tes hommes sautaient alors en cadence sur la' proue, pour fendre la glace et lui imprimer ensuite un balancement pour provoquerle départ des banquises détachées. 2~ On employait aussi un vapeur, aune de tôles formant une ctrave tranchante on le tançait & toute vapeur contre tes glaces, aux points ou la dynamite avait «uvcrt dpa fentes; mais ses auhM se brisaient constamment sur les banquises nnttantes qui entouraient la coque de toutes parts. HnHn, f'csi principalement avec la dynamite qu'on a opéré. Deux cartouches de dynamite, ficelées a l'extrémité d'une perche, étaient introduites dans des trous de manière correspondre à ta face intérieure du massif. Dix ou douze trous étaient perces la hacho sur une ligne circu!a!rc on calait los porches avec des morceaux de glace les moches étaient allumées fn même temps et il se produisait des explosions presque simultanées. Les blocs existant sur la nappe principntfobtigcaicnt & ouvrir des fossés dans leur enchevêtrement, avant do percer tes trous. On a reconnu plus tard qu'il vaut mieux augmenter {es charges et supprimer toute ccito main-

d'œuvre. Lf 3 janvier, a deux heures et demie du soir, sous t'inIluence d'une crue, loglacior tout entier mit se on mouvement d'une tente piccp, broyant absolument tout ce qu'il rcncon.

trait sur son passage. Les htocs montrent contre tes rives, en formant de véritablesmoraines latérales dépassant do ptusieurs mètres tes chemins de hatage. Après nn parcours dp 800 mètres, le glacier s'arrêta. Le 7 janvier, vers onze heures dn matin, la masse entière, soulevée par une crue, descendit encore do 200 mètres. Quatre ponts avaient été obstrués par les débâcles partienes des 3 et 7 janvier. Des~chocs de radeaux ayant amené la rnpture des glaces, des soutëvements de débris jusqu'an dessus des garde-corps s'étaient produits. L'enchevêtrement an pont d'Ainay descendait presque jusqu'au fond de !a rivière et formait une retenue de plus de t mètre en amont. On

attaqua ces forets de hois pour tirer tes pièces sur la riv, entières on brisées, ou pour !fs faire dériver. En six jours tes quatre ponts ont été entierement.dégagés; !a traverse de Lyon était libre, mais en amont la mer de glace, menaçante, s étendait sur p!us de deux kilomètres; son volume était de 3 millions de mètres cubes. Le massif portait presque partout sur le sol, son épaisseur variait de 6 it i2 mètres. 11 soutenait une chute do 3",07, cubant 6 millions de mètres d'eau. Une crue instantanée pouvait amener de grands désastres. On recourut ponr ouvrir un chcnat a des charges de deux. trois et jusqu'à cinq kilogrammesde dynamite. Quand une banquise, détachée par t'exptosion simultanée d'un enscmbto de grosses charges, prenait !e n! de )'cau, des mineurs s'cmbf'rquaicntdessus, perçaient rapidement cinq ou six trous de O'°,80, plaçaient des pots de un kilogramme et regagnaientla rive en batelet. Avant d'arriver au pont de la ~aro, la banqniao était divisée en morceaux. Les principales barres do fond ayant été coupées par tes travaux et la ctuo ayant diminué, la chute s'cuaca. Le 20 janvier, uno dernière sétie d'cxp!osions h fortes dtarges coupa la dcrni!'ro baude de glace. Tout danger de débâcle violente était conjuré. t<M&. EtKbActedehtiLetM'. – Vers ta même époque, la banqnisc de Saumur soutenait nno chute du 2~,50 répartie sur t2 kilomètres. Il y avait un grand intérêt a empêcher le votumo d'eau correspondant de s'écouter pn masse. On procéda comme Lyon avec la dynamite et, le déget aidant, tn

peu, et la débàcle arriva sans causer tes désastres qu'on avait eu à redouter. retenue se vida peu WOB

&

Le ~taeter de Giétroz.

Ce glacier débouche

dans la vallée de la Dranse, en Suisse, à une grande hauteur au-dessus de la route du Saint-Bernard. En i8i8 une partie tomba dans la vattéo et barra la Dranse par une digue de glace de 200 pieds de hauteur, derrière laquelle les eaux s'accumulèrent. Les moyens dont on disposait alors étant insuffisants, on n arriva pas à vider tout ce lac; le i 6 juin la digue fut emportée; trente-quatre personnes périrent et cinq cents maisons furent rasées.

tOW t~a formation des embàctes.– M. Pasqueau t'explique de la manière suivante Les cmb.~ctcs résultent presque toujours de la soudure des glaces ûottantcs. retenues dans une partie trop large et trop profonde de la rivière, par le ralentissement du courant dû & cet élargissementdu lit. Ces glaciers s'enracinent au sol par l'action du rcg~t sur les glaces qui viennent plonger sous la première nappe. Us s'accroissent rapidement en terrasse vers l'amont, par la superposition d'une série de gradins dus n la soudure des glaces qui flottent dans un bief de plus en ptus étevé, à mesure que l'obstruction de la riv ière devient plus complète. Ces barrages do glace arrêtent les eaux de la rivière. Ï!t forment des retenues, des tacs suspendus qui peuvent causer d'effroyables désastres, si la digue fusibto qui tes soutient vient a céder sous l'action d'une crue ou d'un dégel trop rapide. Pour conjurer re péril, il faut entamer t'ombacto par t'avat, ouvrir un large chenal en l'attaquant vigoureusement par la dynamite à fortes charges, sans s'encombrer d'un trop nombreux peraonnet.

SECONDE PARTIE

LES FLEUVES GRANDES INONDATIONS.

CHAPITRE CtKQUtRMR CHAPITRE StXtRME

!\AVtGAT!ON

LA
LA LOIRR

CHAPITRE SEPTtËME

LP RHONF

CHAPITRE HtJtTtEME

L.~

SRFJV~

CHAPITRE

V

LA GARONNE

SOMMAIRE

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PMMMt, W/M~M, ~oH<M t03. PenteB. 100. Vitesses. ttO. Tenace <)t Indications eM~quca. «2. Variattooe dn lit. Marche des graviera,

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0~.

Les digUM insnhmcretMc~. 96. A'af-f~aMo't t33. PMnttcMtraMux. t3t. R.~utaTtsation. )40. Ufagagcc. O~btaia dans le rocher, t~s r~fratnt; tes evnd)cat9. t42. ModtBcaMona do ta pcnto a t'tUagc.
ttt.

turtca

crues. «S. DhpottttoM du thalweg. «6. La navigation en <3t7.
F'~xt' CoorbM des dCbtte et


)!Mn'!c <-ru< art. «f).

hautOtM nxtxtnxt

Il

Tontn))"p. pcn'hnt nnn

LA GARONNE

DÉCUVtTËS, VITESSES, GRAVIERS t<Mt. feates. – De la source de la Garonne au Pontdu-Roi, origine du Cottage, aur 48 kitometrcs de longueur, la pente est énorme. De l'altitude i.872", !o nouvo d<'scend a 38S", soit do 27 mètres parhitometrc.Un Pont-du-Koi au con uncnt du Salai, origine do !a navigation, pente kitomëtnque de 3"72; de là aToutouso, i",63; de Toulouse au coNtlucnt du Tara, O',6t de là au Lot~ u",60; de là aCastcts, 0°,3i de Ca3tct8aLangoiran,0't7 de Laugoiran à Bordeaux, 0",0: Do Bordeaux la mer, on ne peut guère dire qu'il y ait une pente, car si la basse mer de vive eau est, dans notro grand port du sud-ouest, à une attitude supérieure a cctto de ta baaso mer a t'cmbouchuro, te contraire a *icu en morte eau ce n'est pas ici le lieu d'expliquer ce fuit, qui nu surprendra pas les ingénieurs familiarisés avec les rivicrca u marées.

<00. VMMmM. – Vera t'embonchureduLot, on

a observé

dans la Garonne des vitesses de 2m & 2"SO il la surface, pondant une crue do 2'* A l'étiage, tes plus fortes vitesses correspondhxt ioujoura aux bauts*fouds, mais nuus n'avons pas connaissance qu'elles oient été mesurées sur ces points, uu l'opération presonto apparemmentdo trop grandes dif
h2'0.

1. UMS les environ*! de CMtctft tp* t~nt~s sont en voie de tMmtbrm.t.

(ion. (VoiftV<'tHHie.)

approxunahvo. Dans les grandes crues les vitesses doivent atteindre et m~mc dépasser 4'°; M. Baumgarten trouvé a 3" ,74 au roc de Catalan, et 3m,G9 au pont do Marmandc, mais il no dit pas par quelle hauteur de crue. La vitesse moyenne a été augmentée par !c9 travaux de régularisation de la Garonne. M. Baumgarten calcule qu'aux eaux basses comme aux eaux moyennes l'augmentation est d'un dix tente.

tt0 TeaMCM. -Des relevés faits sur i9annéesoni donne, dans

le département de Lot-et-Garonne <0 jours au-dessous de la cot.;0~,<0; i40 jours deu",i0 a au-dessus dot'étia~c' 163 de i" h 2-.20; Hdc 2'20& ~,40; Cau~essu~ do Kn dehors des causes d'interruption par les brouillards et to*

4-

glaces, lit navigation n'est complètement suspenduo que pendont les deux périodes extrêmes. Uans to département de la Gironde t'intcrruption cstptus longue, en dehors bicn entendu do ta partie maritime.

ttt. ta
versée dans tes terrains crétacés, aux environs do St.Martory, la Garonne reste sur tout sou cours partir do Montrcjcau dans un dépôt d'alluvions récentes, sur des terrains tertiaires Les coteaux de la rive gaucho, dit Haumgartcn. rcnfcrmont une couche de gravier à gangue p!us uu moins fcrrugincus~ et un peu argileuse, qui a parfois plus de 4" d'épaisseur. On truttvc quelquefois dans cette couche des gatcts de 0~,30 it 0",40 de grosseur elle est recouverte par une épaisseur assez grande do bonne terre de dihtvium. Lo gravier do la basse ptttinu eat gcneratcntcnt plus menu. Cette plaine est t'ccuvro de ta Gnt onne actuettc avant les travaux de nxntion dos rives, cttc se formait et ao détruisait incessammott~ et celacontinue Hur tes points <ju tes travaux n'ont pns et6 faits. Les graviers que lit Garonne transporte sont do mcntt' nature que ceux des coteaux de la rivo gaucho et do la hautu pta!uc do lit rive droite.

KM. V~~ea.. du lit. M.~tte d~ g~wttM, MMM



de~

etdfM~'M.tt. LaGHronnc t!vrco a cttc-mûmode~ place incessamment 8~ berges en les corrodant, otcn cucombraut son lit par les gMvïcra qui en pt'ov~nent. Ktto donne

naissance & des ttcs, qui commencent par n'être que des graviers Mânes; quelques végétationsspontanées se développent, puis les hommes font des plantations. Tantôt les rives maintiennent intactes pendant de longues années, tantôt se on constate (H8S à )825) des déplacements de plus de SOu". Certaines corrosions n'ont lieu que pendant tes .< moyennes et basses eaux c'est ce qu'on remarque encore aujourd'hui h la rive gauche, vis-a-vis l'ile Mcgnict, et ce qui a eu lieu anciennement a la rive droite, vis-à-vis t'ite Lagahuxcrc. Cet effet se produit lorsque des bancs do graviers placés en echarpc dans !o lit donnent lieu, par dos eaux suffisamment basses, a des courants normaux à ces bancs qui vont frapper la rive opposée et !a creuser à la base. D'autres corrosions sont ducs Ma violence des courants directs, lorsque les eaux sont hautes. Entin le plus grand nombre n'a lieu que par t'anaissement et le glissement des berges, qui s'opèrent seulement deux ou trois jours ap~s que tes eaux sont rentrées dans leur lit, a la auito d'un grand débordement dans ces circonstances tes terres fortement imbibées sont poussées en dehors par les eaux qui, après avoir pénétré !c sol de ta plaine, refluent sonh'rrainement vers la rivière, et n'étant plus sputenues pnr les eaux du courant unissent par 8'affaisser, (Baumgarten.) Sur tes bancs de graviers en mouvement pendant !ps crues. il n'y a que les graviers de la surface qui roulent Ht marchent sur une surface qui se tctevc assez doucement, franchissent t'arutc et tombent sur un tntus raidc. D'autres les recouvrent et ils ne se remfUcnt en marche que longtemps après. Lo tatus terminât peut avoir un de hauteur pour deux ou trois de base. M. Baumgarten ayant fait mesurer ta longueur de t'nr~to sailtante d'une gre\c en marche, on a trouve près de t8(~ l'année Huivanto, cette arcto avait marché do :i0' puis do 20" dans une autre année. Entin, douxc mois plus tard, des 9!tb!cs s'utaient
y~~Kc~ M<~c
de la grosseur d'une forte noix et do petits tfufs do noutc

la

vitetso des eaux qui avait amène co resottat pouva't bien ctro
2'M.

Lorsque les eaux sont très hautes, les gravieM roulant en sur la surface inclinée antérieure peuvent en hausser t'arme. qui formerait un véritable barrage en eaux basses, si les courants ne creusaient des passes au travers avant le retour de i'étiagc. Si les graviers (dans l'exemple qui précède) « ont avancé do 30 mètres en deux ans, il no faudrait cependant pas en conclure que la marche générale des graviers dans la Garonne est de marche générale est bien plus faible. par an cette Il

2!

L'O'~C M€ ~MCC~ ~C /!M-~M't! aM«XM< MMp MO~C~tOM table ~«S le lit, M~
e' O~

t.

b'"p).? cc!~ on oc sera pas Bu~f!t'np~M.).)~nr )~ tcch)fc <).) nuire ct.np.~c.n.. avec dca tnra <)~p.htC9 par df. cn.tiguptDcnta à ~M~ pftrrOtoon~s. des chfoaox

coMe~nt do grandes nrctonttcurs !)i)!)'n))i. ment, tahs ..a{;ag?9. t) y n ccttoit.cmcnt encore
t~)''f-

pssage.M~onvoin.npeuptuB

ton ou.) p og't de KM8 Mta~ffe. Ainsi, ft y n des bâtie, en mar~e mfa do tMthta gr.mcM. Ics gros tent

vriers qui ont enterré ces rognures implantèrent & c6té de menues branches do chêne pour pouvoir les retrouver plus facilement; ces branches, quoique cassées à la surface du gravier par la violence des eaux et couchées horizontalement, sont cependant restées attachées à !a partie de la tige Cchée dans le sol, et n'ont oHert oKCMMp trace de strie ou do frottement provenant de matériaux roulants. « On peut donc affirmer qu'aujourd'hui les graviers propremont dits de 0"OK à 0",i!; de long, comme ceux de ta Garonne, marchent très peu; que leurs déplacements sont tout fait locaux; qu'ils proviennent en généra! des bancs de gravier contemporains d'un grand cataclysmebien antérieur aux temps actuels, bancs que l'on trouve h une très grande hauteur audessus des plus grandes crues, ~M't/ M'CM Jcscc~ OM/MM des f/M
~rc

t. On ne Mit où t'auteuf
recueilli tce renseignements tt'npf~x tr:quc)t il parle de t'exhtUtBfmcnt<< lit (!ca rivières comme d'un fait ordinaire. 2. Saufte: MtOttM par !c flot, ttta'jf )& chance qu'à chaf)no particule do 6c dtpotet à t'étotp, en un point où ptut-«m elle ne ecft pu repriee. n

chccotat torsqu'ct!e9 tirent leur origine du Tam, en rouge jaune torsqu'cUea proviennent du Lot, noir lorsque c'eat t AveyTon qui tes fournit et en Mono satoentorsqu'ettes viennent "o !a Garonne seulement. D& ics anciennes rives enn-odées, on voit souvent iea couches successives de ces vase!) de diffe. rentes couteurs, parfaitement caractérisées.

n CHUES ANTÉHiËUMES A LA SECONDE MOITtË DU XtX* StÈCLE

«a. Av..«e XVM ~te~.

ptnt du 22 mai

U'ap~s M. Payen (ran.

gfand~ crues ont d~o!6 le bassin de la Garonno en i428, !435, 1599, tCM, i653; ma!sM, n'a de documents pas pcrmpHtMtt d'en d6tennincr la hauteur. On Fuut cependant coajec!ur< que plusieurs de ces inondions dupaMu ..m t
.~?~~r~ ~c'te

celles

d.. !7t2, n68 et
n~

tt&. ?~


d'apfes Be!grand)',&sa &Agen,9*,a! tMMMMde, <0*,<8& Langon. La tfoisiëmo est cotée par M. Payea 6*,60 & Tou. touse (MM. Dieulafoy et Belgrand disent T,50'), a*,SS à Agen; 9°',68 hMannandc; <0*68 à Laogoa. M. Baumgarten donne les hauteurs suivantes, & Toanciaa mai <837, 8*,«; janvier i843, janv:ef <8H, H-JO; février <8H, 8"M; janvier i8t8, 8'7t; juin <8tS. 7'R{}; février 1847, 7*SO. « On voit que, depuis la fin de décembre jusqu'à la 6n de juin, on peut toujours s'attendre & un d6bor-

U"

demcnt. Les débits coustatés ont été: Kn <827, & Tou!M')c, 4.3CO mètres; Agen, 8.736; aMa
!{!t' ETUDE GËKËMALE A L'OCCAStON DES CRUES DE i85H Ef DE 1856

tte. B<;M<~

t'éH~e, Modote. – \oua avons {nJi~ttc

tes gfoa débits de quelques Mues, et l'on en rcncontfcra ciaprës de p!us énormes encore. Pendant tca Daasca eaux, la Garonne débite trca peu. A rct?agc

Toulouse.

ËntWt!

36mbt.cobc8 M

Agen

M

Tcunc!tts,cna\a!duLot

7J!

Marman(!«

80

KnamontduTarn

Langon.

48

N6

– – – –



La tnodutc, oo débit moyen,
nc!ne, jjtottr tes qmazG années <M2 & i846 inc!uwement.

t. L


MW <M)reeM«MMe«MM t
eMM. – Après les désastres de 1856, des serrées d'études ayant été organisés dans les grands bassins, M. l'inspecteur général Payen fut chargé de celui do la Garonne. Nous emà pruntons son rapport, en l'abrégeant, l'exposé suivant Lea sources de la Garonne et de l'Ariège sont dans les Pyrénées celles du Tarn, dans les Cévonnea, du Lot dans la Lozët-e et te .Cantat. C'est donc dans la chaîne des Pyrénées et dans cette des montagnes qui s'étendent des Cévennes au Plomb du Cantal que se forment, principalement, les crues de la Garonne. La première cbalne, sensiblement dirigée de l'ouest & t'est, se rapproche cependant un peu de la direction nord-est. L'autre se divise en deux parties à la hauteur de Florac l'une dans !o sons du nord-est, l'autre du sudouest. L'intluenco qu'ont les montagnes sur l'intensité des crues s'explique facilement les fortes déclivités du sol permettent aux eaux de prendre do grandes vitesses, et lespluies sont plus intenses sur los tioux élevés. Ainsi, la pluie qui produit a la grande crue do juin 1858 a donné à Agen, à l'altitude de 80 mètres, une hauteur d'eau de 0",044 à Toulouse (i98 mehcs), O',06i aFoix(39!!metres), O'069; h i.<990 mètres.

o-.no'.

Lo bassin do la Garonne remonte jusqu'à la Matadctta, dont le sommet, couvert de neiges perpétuettes, esta t'attitudo 3.880 mètres. Celui de t'Ariego s'étend jusque des pics dot~

l'attitude est 3.0?3 mètres. Les faites des Cévennes et de la Lozère, où le Turn prend sa source, sont & i.86~ mètres et i.679 metfes le sommet du Cantal, qui timito une partie du bassin du Lot. est a t'attitudo 1.8S8. Les bassins du Gers de et ta Baïao nb montent qu'A 679 mètres, au plateau do Lannemezan.

nu M produit p.? do très grando crue, dans la vattéc df la Garonne, quand tes Pyrénées no fournissent fort contingent. Cependant la cMo do mars-avril I87Cpas un a marqué 8-,M h Cot-dc~er, sous l'iJ'.41ucnce du Tarn et du Lot souteM

.Ë't'

?! dans

MMhté. au lao Bleu, qui n'MtpM X tuasin de Is aae,unne, 0n manquait le haut de «tul.d..

p!u~~q~

ment. n est VKu qu on avait eu il,70 l'année précédente, trois jours après le désastre de Toulouse. Fort heureusement les maxima ne s'ajoutent que rarement. Bien que les longueursdu Tarn et du Lot, depuis leurs sources jusqu'à leurs confluentsdans ïa Garonne, excëdontÏa longueur du fleuve lui-même do 83 et i22 kilomètres,la crue de l'un et do l'autre précède ordinairementcelle de la Garonne. Au printemps les pluies sont accompagnées de la fonte des neiges, a laquelle elles contribuenténergiquement.

H
WSS&.

– La crue du

3 au 5 juin i8SS a dé<

passé toutes celles qu'on avait observées depuis 1770 et 1772. EUo a marqué 7*,25 au-dessus do l'étiagc & Toulouse. Tous tes grandsaffluente ont été simultanémenten crue; mais leurs plus forts débita n'ont point coïncidé avec les maxima de la Garonne à leurs embouchures. La crue a été courte à Toulouse trois jours en tout, avec un débit maximum a la seconde de 4.200 mètres cubes. EMo s'est prolongée pendant six jours à Ageu plus grand débit, 6.036 mètres, avec une hauteur de i0*06. A Marmande, 8.966 et 9-,8t à Langon, 6.3M et tO',M.

Crue de juin 1855 à Toulouse et à cet abords. – Courbe* des déMte & la Mtonde et des hauteuM mMim*.

Los courbes locales des hauteora a'arMndtascnt et a'aMongent, à mesure qu'on considère des !oca!it6s de plus en plus voisines da la mer; le débit total de la ente va toujours en croissant, mais le contraire peut arriver pour le maximum à la seconde. C'est ainsi que nous avons eu à enregistrer S.966 mètres cubes pour Marmando, après 6.036 pour Agen. On trouvera, sur la ngure ci-dessus, tes courbes des débits

et des hauteurs maxima aux abords de Toulouse. L'exhaua" sement de la crue au passage de cette ville provient, à la fois, du volume de i'Ariege et du trouble apporté dans l'écoulement par l'obstacle artificiel que forment les faubourgs dans le champ d'inondation, !t existe aussi un barrage à Toulouse et des passages rétrécis. MW Cmedetsae. –L'année 1856 a été très humide. Il arrive quelquefois qu'une grandeinondation se produit dans une année sèche on souffre alors, non de l'excès des pluies, mais de leur mauvaise répartition. On a compté neuf crues sur la Garonne, du 32 janvier au 30 juin, et quatre d'entre elles ont atteint une grandehauteur. Ainsi les baux se sont élevées au-dessus de t'étiage, & Agen, do T',89 le iH avril; 9"t8 le 13 mai 9",n !o fjuin, 8°,67 le < 8 juin. Le fleuve a éprouvé on quelque sorte une crue do cinq mois, avec des osoiUetions.

Les hauteurs maxima ont été

AToutousp. Agen

A A Marmande

9~8 9'°

ALangon

M.

g~oo 60

io~~o Belgrand donne par Toulouse (Résumé dé~ cite) Le 3i mai H!,

<8!!6. LHi6cttei9juin

~?0. néfeasedea rives.

6'"Joo

Ce qu'on a dit des déplace-

ments du fleuve montre quelle est FimpOt tance de la défense des rives, même au point de vue dos inondations, carl'encombrement du lit no peut que favoriser Féiévation do cet)es-ci. On a des exemples do déplacements récents 7VMM<w$ cowde T'~M.P~-Ga~OMMP.~tWM~MCMPH~ Ao~~S~p/~MM, M!MMPS nM< MMMM~MOM~ des CMcA!MM NM~

~0 0~0~

~Mf~~o~
~~Mc
qui concerne 1 endiguement (contre les crues) par la fixation des rives'. » Les travaux sont très avancés dans la Gironde et Lot-etGaronne mais ils sont loin d'approcher de leur terme dans Tarn-et-Garonne,et ils ne sont pas commencesdana la HauteGaronne.

«M. Bese~pHon des oevrases. On a étahti le long de

la partie inférieure du fleuve des lignes longitudinales de régularisation, dites de rives, rattachées aux berges par des lignestransversales.Les lignesdérives sont généralementformées de pieux clayonnés, garnis dans le bas d'enrochements, principalement du côté du large des brins de saute sont placés verticalement, dans les interstices du ctayonnage, et

forment ainsi un rideau continu. Les lignes transvcrsa!os sont simples ou doubles. Par ce système, on défend les rives en même temps qu'on cherche à améliorer la navigation. H a réussi sous le premier rapport dans la Gironde et dans Lot-et-Garonne mals il donne tien à des difficultés en amont, à cause de la violence des courants et de la grosseur des galets en mouvement. Dars la Haute-Garonne, où la pente moyenne est do0",96par!dtomètre, tes galets ont jusqu'à 0",26do diamètre; tes essais faits par les riverains n'ont pas réussi. Il faudra employer do grands volumes d'enrochements, et l'on estime que le mètre courant de rive défendue reviendra à 227 fr., soit dix millions pour 41.000 mètres à protéger. Dans Tarn-et-Garonne, !a partie en amont du Tarn peut t~tre assimilée & ta Haute-Garonne, et celle en aval à Lot-etGaronne la dépense serait de cinq mittiona. !t reste un million à dépenser dans Lot-et-Garonne, et deux ntittions dans la Gironde. W~. JLevtea. – Les questions rotatives aux digues dites insubmersibles, ou aux digues plus ou moins submersibles, pour défendre la plaine contre les crues, seront traitées avec détail an chapitre de la Loire. !t n'y a pas très longtemps qu'on envisage ces questions à

t.

Rema~uer la gfando Mntogie qui px!B<e, Unfonne et !s t
eousceMpport.entreta

leur véritable point de vue dans la vallée de la Garonne, car nous lisons dans le grand rapport de M. Payen ce qui suit: « Tous ces calculs (ceux qui ont été présentés par les ingénieurs) supposent que la suppression des réservoirs naturels, que présente le fond de la vallée en arrière des digues, n'aurait pas d'influence sur la hauteur des crues. Or, une telle hypothèse est inexacte; lorsqu'on a cherché à se rendre compte des effets dus à cette suppression, on a reconnu que les crues, ainsi contenues entre des digues, s'exhausseraient graduellement de l'amont à l'aval, et prendraient dans les parties inférieures <~M ~?MM des excédants de hauteur relativement considérables. « Dans de telles conditions l'endiguement, pour remplir son objet, devrait être surélevé au-dessus des crues actuelles, de quantités d'autant plus fortes qu'on descendrait plus bas dans la vallée la dépense augmentant,l'opérationperdrait les avantages en vue desquels elle aurait été faite. » · L'endiguement surélève la crue en aval, non pas d'une manière générale au-dessus de ce qu'elle est à l'emplacement des levées, mais au-dessus du niveau quelle atteindrait plus bas si celles-ci n'existaient pas. t
eSicacité ou même devenir nuisibles. » Ces critiques ne condamnent pas les réservoirsd'une manière générale, mais elles appellent utilement l'attention sur la difficulté de les uliliser beaucoup pour la partie inférieure des bassins. <M. M~smmé. – En somme, les études faites & la suite de l'inondation de 1886 n'ont abouti qu'à deux conclusions

pratiques: Poursuivre les travaux de défense des rives;

f

2° Ne pas s'opposer à ce que les propriétaires de !a plaine

se défendent par des endiguements contre l'invasion des eaux, mais ne pas encourager les entreprises de cette nature; refuser les subventions qui pourraient être demandées.

Pourquoi ne pas s'opposer aux entreprises des riverains quand elles sont contraires à l'intérêt public? Ce n'est pas en étant faible que l'autorité se fait respecter.

§!V INONDATION DE JUIN

i8~

t'es. Laplnieenjntn <8WS. – L'inondation de 1878 a

été des plus funestes. Nous ferons d'abord connattre les circonstances qui ont précédé le désastre de Toulouse, d'âpres !e récit qu'en a donné M. l'ingénieur Salles, dans un mémoire inséré aux Comptes rendus de ~Académie des sciences et lettres de cette ville. La pluie qui a produit cette inondation s'est étendue sur une grande partie de la France. Elle a commencé le 16 juin dans la région du sud-ouest, et s'est continuée jusqu'au 20 sans affecter aucun caractère extraordinaire. C'est !c lundi 2<, à huit heures du matin, qu'elle a commencé à tomber avec force et d'une manière continue, dans tout le bassin de la Garonne et de ses aMuents en amont de Toulouse. Ette s'est prolongée jusqu'au 33, huit heures du soir, sans intermittence. Ette n'a donc pas cessé pendant soixante heures, et ses enets ont été d'autant plus désastreux qu'eite a été précédée de

plusieurs jours pluvieux qui ont imbibé !o sol et préparé sa prompte saturation eoun elle a présenté cette circonstance particulière: que le maximum de lapluie est arrivé !o 23, lorsque tes rivières commençaient à déborder. JP~M~t/w! <&!?M le bassin. L'examen dos tableaux des hauteurs do pluie donne lieu aux remarquessuivantes: <" La quantité totale de pluie augmente avec l'altitude doit points d'observation; 2" A altitude égale, e!!o augmente aussi avec la distance & l'Océan; ainsi, a Orthez (attitude 80 mètres), on recueille 0~48; à Lectoure (87"'), on arrive & 0",T?. A Lcmbcye (BassesPyrénées (altitude 3jt6"), la hauteur totale n'est que do 0",«6;tandis qu'aMirepoix(Ariëgc,3ii")eUo atteint 0",t46. Eauzc (Gers, i47"), O", OK7; Toulouse (<47"), 0",i48. Il s'agit de points trop éteignes de la mer pour que ces faits, applicables d'ailleurs a une série de quelques jours et non !t la pluie annuelle, constituent une véritable dérogation & ta toi


L'Adour et t'Arros ont ou des crues très fortes au pied du pic du Midi, jusque dans !cs environs de Tarbes et Tournay; plus loin, dans la partie moyenne et dans la partie inférieure de leur cours, ces rivières n'ont pas atteint le niveau le plus élevé de leurs anciennes crues. Le Nesio a éprouvé une crue extraordinaireen aval de Sarrancotin, mais les deux rivières qui l'alimentent n'ont pas également grossi; la Nesto d'Aure, dont la chaîne remonte & la source centrale, est restée calme, tandis que la Noste de Louron, qui coule au pied du Monné de Luchon, n pris des proportionsextraordinaires.C'est donc le versant du Monné qui a alimenté la crue de la Noste. La Lousso et le Niâtes, qui coulent au nord de !a mémo montagne, t'Ono doi'Arboust at'estprcs dcLuchon.onteu aussi des crues excessives, tandis que les torrents situés au delà vera le sud sont restés calmes. !t est évident d'après cela que to< nuages pluvieux ont enveloppé te massif du Monné, et no l'ont pas dépassé vers le sud; mais en s'y fixant ainsi, us l'ont couvert d'une pluie torrentietto. Comme tearivierea voisines, la Pique n'acommonco agros. sir extraordinairement qu'au pied du Monné, K'oat.a-diroa partir de Luchon. Tous tôt) torrents do la rivo droite do la vallée ont subi la m~me inuuencf; on a pu le conataterpar les Mvagcs qu'ita ont produits h Montauhan, Juzpt et on aval. Dans la vallée do Saint-Béat, il y n eu une grande crue dans ton') les coursd'eau.Cependant ta Garonno n'avaitqu'une hauteur moyenne il la ffontit're du Pont-du-Boi. La crue exfraordinairo s'Mt donc formée dans la région marne de SaintBéat, aur les Onncs du massif élevé qui sépare les bassins do ta Pique, do la Garonne, du Salat «t du Géra. Hn continuant d'avancer vers t'onoet, nous entrons dans te bassin du Satat, ou nous trouvons uno pruo excessive de ta rivicro principale et dp ses aMuonts jusque dana les régions voisines do tenra sonrfos. Après tn Satat vient !o bassin de ta haute Aribgo. on nous trouvons los rivi<'ros presque catmos. Toute celle région a
Saint'Barthétomy. Au


t'Ari~gf, on toutnant vors tott monta~nBa du

centre de la France, suivant la direction des Corbières, nous trouvons i'Agout qui a donné une très forte crue jusqu'à sa source. Le Tarn, situé plus au nord, a donné une crue moindre, et te Lot, quivientensuito. une crue moindre encore. En marquant sur une carte tous tes points ou nous venons do constater le commencement des grondes crues, on reconna!t qu'ils sont disposés sur une ligne passant sur les montagnes qui forment la première grande chamc des Pyrénées, depuis la vattéa de ta Nive à Saint.Jcan-Pied.dc.Port, jusqu'à celle de l'Aude et de t'Agout. Mt. E~pMeaMena. – Le 2t juin, un courant de nuages pluvieux envahit le bassin do la Garonne, poussé par un vent d'ouest nord-ouest qui le tient adossé au versant des Pyrénées. A mesure qu'il avance vers l'est et qu'il rencontre des terrains

plus étcvés, sa section d'écoulement diminue, sa pression augmente et il est soulevé H une plus grande hauteur dans une région plus froide. Aussitôt la pluie se précipite non pas en proportion de l'altitude absolue de chaque point, mais en proportion du rétrécissement de la section a taquette il appartient. Ce courant est borné jusqu'à une certaine attitude par tes montagnes des Pyrénées, qui lui forment une rive profondément découpée. H ta cô:oin en passant ci !a pointe de tous tes promontoires, c'est-à-dire contre les grands massifs qui ferment le premier alignementau nord de ta chaîne. It se heurte contre ces saillies, tes enveloppe, y tourbillonne en se comprimant et produit d'attendantes c~ndcnsationa. C'est ta ré* gion du maximum des pluies. An delà, vers le sud, tes gottca formé'! par tes vattécs tes plus nttongcfa sp remplissentd'unf masse à pfu près stagnante, qui est moiut compriméf et pnr suite moins pluvieuse. Arrivé devant les Corhiercs, dont t'attiiudo n'est pas sufnsante pour !'nrtëtct, le courant nuageux déverse par-dessus leur sommet et va produire une crue dans t'Aude. Mais aussitôt apr!;9, la pente du versant métUtenanépu tui donnant une section d'écoutpm<'nt ptua étendue, et d'un'' attitude décroissante, la condensation et la pluie vont on a'atténunnt. Le déver6futput par-dessus tes Corhicres est timité d'un coté par tes Pyrénées, et de t'autro par la Montagnp-Noirc. Cfs ubst&ct~s tatéraux devaient produire. tca m'~mM phëno-

menés des deux côtés et, en effet, il y a eu forte pluie dans tavattée do t'Agout,comme danscelles derAriëgcct det'Aude. Les conséquences a tirer de là, c'est que les causes premières de l'inondation de juin sont au nombre de deux i" une cause générale qui a produit la bourrasque et la pluie; 2" une cause localc consistant dans la configuration et le relief du sol, qui a détermine la quantité de pluie coudonséo sur chaque point. La répartition faite sous cette inuucnco serait toujours la même si les nuages pluvieux effectuaient leur passage toujours de la mémo manière. Mais il n'en est pas ainsi; quand ils passent a uncccrtaincaltitude, ils peuvent couvrir de p!uic la montagne jusqu'à la limite des neiges et ~mbraf~ur ainsi lu maximum de HupurHcio de chaque vallée la ligne des plus grandes condensations ee trouve portée sur la montagne m~mc Mmmc on l'a vu en <8oS, et dans ce cas tous tes grands cours d'eau, commu la Garonne, le Sa!at. t'Atiegf et t'Andc, grossissent on nt~mo temps. Quand, au contraire, ils se tiennent tr!?sbas, to champ d'inondation du bassin M resserre et la ligne du maximum d'intensité ec rapproche de la ptainu; tes grands coura d'eau qui descendent du la haute montagne~chappeut a!ora en partie & la crue, tandis quo ceux dont ta source est moins ctcvéo éprouvent leurs crues les plus fortes. C.'est te qui est arrivé cn i878. «Mt. t~Mt aetgea. – On s'est demande si ta crue extraordinaire du 2:t juin !878, avait été produite par la coïncidence d'une forte pluie dnns ln plaino et d'une rapide fonto do neige dans la montagne. H'apr!'s les renseignements rccucittia, cela u'a ou tiou que sur dos parties très restreintes do ta haute montagne. Hu effet, dans !c département des HautesPyrénées, les observations de l'hôpital militaire do Barèges (at'attitudc do <,280 muttcs) portent sous les dates des 23 M) 23 « t'tuio torrcntiouu toute t~jouruéc du22 Ht neige sur tes sommets ft partir de t'attituttc de i,6Mmc!r<'s to 23, la pluie pt'raiatc, to Baat.m gt osait, maif la noige ne fond pas sur ta haute montagne. Ce renseignement est coniitmé par t'ohsorvatoin' du pic du Midi, qui Riguato les faits suivants le thermomètreptac~ 6 2,360 nôtres d'attitu'to aoscittd do < à ë'* au-dcssoua do xcto dans t'intcrva!!o do midi 2t juin a sept tn'utps du matin lu 24; uno scu!o obsorvation~ faito to 23

midi, a donné exceptionnellement -t- f,9. Mais à ce moment toutes los rivières étaient arrivées & leur maximum ou pied dca Pyrénées, de aorte que la neige qui a pu entrer en fusion sur les sommets n~a contribué en rien & ta hauteur dcN cruea. Dans la Haute-Garonne tes agents-voyers dp Kamt Béat, Luchon et Aapet, consultés aussitôt après la crue, sur ce qui s'était passé autour d'eux, ont constaté aussi le fait do tt: pt'feiatanM de !a neige sur tes montagnes voisines: celui
<«.

y

qu'a 0",<8. A trois heures de l'après-midi, le 33, la crue panait des proportions redoutables !e premier batardeau, construit avenue de Muret, & la Croix'do-Picrrc, était surmonté et tes eaux montaient do 0",30 & 0*,38 par heure. A quatre heures et demie, le second batardeau de l'avenue de Muret, construit dans le but de donner aux habitants du fau. bourg Saint-Cyprien le temps do N'échapper, était il son tour franchi. A cinq heures, tes eaux M déversaient sur le cours t)it!on et franchissaient ln balustrade qui le limite. Lu ba<ardeau de la rao Vigucrie, èlevé dans la nuit du 22, résislait encore; mais tes eaux qui avaient envahi l'hospice comntencaient
7",25 en

t8?{X,

partir de fc moment, ahaiastjmcnt très rapide. Le jeudi 2~juiu, u midi, têt fMX s'étaient abaissées do a",?)), et to soir tes rues do SaintCyprien étaient en général praUcaMca. M~ehe <<e la eHM M* eMttt)M'«
tat

t

du soir, correspond à la période de crue maxima de l'Ariège, qui a eu lieu à l'embouchure de quatre à huit heures et

donne.

tS)B.Bé«s
Deux cent neuf personnes ont été noyées ou écrasées dans la commune. Les deux ponts suspendus et une partie de la levée du chemin do fer ont été détruits; les murs do quai anbnutés; unesalle de l'hospice de la Grave s'est écroulée. Surles 2.2t2 maisons des quartiers inondés, t.i4i se sont écroulées, les pertes immobilièressont évaluées do H à t2 millions. « Certaines rues ont été partiellement affouittées, les allées do la Garonne entièrement ravinées jusqu'à 6 mètres de profondeur. Des bancs de sable et do gravier ont remplacé tes terres arables et tes ramiers. Dans to quartier dit des SoptDeniers, 30 hectares ont été couverts d'une couche de sable et do cailloux routés qui varie do 0*,80 & i*,80 d'épaisseur (ce résultat est dû au peu do largeur du lit on amont de ce point et à la propagation oblique du courant), n M. Dieutafoy a évatoé le débit a i3JSO mètres, a travers une Mction de 3.*?00 mèlrcs, soit une vitesse ~oyc<Mte de 3*,S:{, ce qui doit correspondro a une vitesse maxima d'environ S mètres. D'après te mémo ingénieur, la crue de i83!) n'a débité que 4.600 mètres à la seconde, au maximum; celle do t88S 4.380 mètres. Ces derniers chiffres différent légèrement do ceux de M. Payen. Mais il y a des différences énormes entre le débit maximum do <878 d'après M. Dicutafoy et d'après les auteurs du projet do défense dont nous parlerons plus loin. Ceux-ci indiquent 8.000 mètres, dont LOOO par !o faubourg SaintCypricn. Comme it n'y a pas eu d'observations de vitesses, il ferait fort difficile de faire un choix. t<MB. McyetM pféae~wtMs.–*Aptes un désastre aussi épouvantable, le public s'est vivement préoccupé des travaux qu'it aérait poasibtc d'exécuter pour prévenir le retour de parcita mathcura.

« On a proposé succcasivcmcnt d'endiguer la Garonne sur uno ires grande longueur ou do creuser un canat de secours, d'enfermer Saint'Cypricn dans un vaatc boulevard, do créer

les Pyrénées des réservons capables d'emmagasiner une partie de la crue,d'activer enfin le reboisementdes montagnes. « Nous no pensons pas, dit M. Dieulafoy, que ces travaux soient d'une exécution pratique et susceptibles de sauvegarder les quartiers que leur position topographiquo place dans la zone inondable, au moins contre des crues aussi dans

considérables que celle de i87S. « La Garonne, à dix heures du soir, charriait plus do 13.000 mètres cubes d'eau par seconde; Fendiguement de la rive gauche du Neuve, au droit de Toulouse, 'aurait cu pour effet do faire passer cette masse considérable de liquido dans un étranglement de 200 mètres. !t serait résulté de ce fuit un gonflement des eaux et un accroissement de vitesse. La crue se serait étcvéo de t*,80 au-dessus du niveau atteint et eût risqué do submerger des quartiers de la rive droite

respectésjusqu'à co jour. « C~M~ <~ secours. Le canal de secours n'accroitrait pas la somme des accidents à redouter, mais ne porterait pas non plus un remède efficace à la malheureuse situation qui semble être faite désormais au faubourg. Avec la plus grande section possible, il ne débiterait que i.600mctr<'s cubes environ & la seconde et no ferait, en conséquence, baisser le plan d'eau, pendant une crue comparable & celle du 23, que de 20 h 22 centimètres. »

t3~.C<MtehMten!tdeM.<M
conclut en ces termes Nous ne pensons pas qu'il y ait lieu do s'arrêter à aucune des solutions que nous venons de discuter. La réalisation do parcits programmes peut être dangereuse, quelquefois inutile ot toujours très coûteuse. Le rôle de l'autorité, en pareille circonstance, no consiste pas tant à faire exécuter des travaux défensifs généraux, qui peuvent toujours être surmontés, qu'à forcer chaque particulier, chaque habitant, & donner a aa demeure une stabilité qui lui permette de résister aux plus hautes eaux, et a prescrire, âpres avoir étudié la cause de ta ruino partielle de chaque immeuble, tes modes do cons. truction qui doivent en prévenir to retour

t. L'tAu* du mcttter de tetM, 'iea bnquM creuMe dMt tea muft de Mtend,

pour les fondations et les deux prem!ers étages, l'emploi exclusif, dans la construction do tous les murs, de briques de bonne qualité ou de moo!!ons appareillés et do mortier de chaux hydraulique. Ces simples précautions, qui ne sont que l'application dos '< règles les plus simples do la pratique des constructions, doivent suffire. Do nombreux exemples, pris dans les villes qui bordent des fleuves à débordements fréquents, et tout près de Toulouse aux filtres do Portet, en sont la prouve surabondante. Oo sait, en effet, que la maison de garde élevée à l'extrémité aval des filtres, sur le gravier même où ils sont établis, est simplement construite en briques et chaux hydraulique. Cependant, bien qu'elle ait été entourée par les eaux dès la uuit du 2~ et que, pondant la nuit du 23, elle ait été entièrement noyée; bien que, placée au milieu des courants combinés de la Garonne et de l'Aricgc, elle ait été affouillée circulairement sur 8 mètres de profondeur et ait reçu des coups de bélier qui ont ébréché les angles opposés au courant, elle ne présente aucune trace d'insolidité. En dehors do ces mesuresde garantiepersonnelles,M. Diouhtfoy demande pour éviter l'envahissement du faubourg par des crues analogues à celles do 182?, i83!! cti838, la construction, le long de la route nationale n" 20 et au droit du cimetière Mapas, d'une digue plus haute que ces crues, submersible seulement dans des cas exceptionnels. Certainetm'nt, en construisant dos bassins, en reboisant « la chamc des Pyrénées, on ferait un travail essentiellement utile et protecteur; maison n'arrêterait pas, on n'atténuerait même pas les ravages causés par un fléau qui no peut être comparé qu'an rax'dc-maréc ou aux tremblements de terre qui portant tour il tour, dans tous les paya, la mort et la désolation. Il ne convient mémo pas d'endormir les populations et de leur dissimuler !o danger qu'elles courent. Que les habitants qui vont repeupler les zones inondées ne cherchent pas, dans fi

H est donc indispensable de prescrire,

t'empto! 'ta maMrhox do quatito inMfieuM et do mnuta'fto ctmux gfasse do ta ruinade tf9 causes faites, eont do toutes les tes rlll;'1llc8, 80n\ Il'9 la ruine !cs maisons maisons qui <)!U)9 les dalls qu) grasse c!u)sc9 de se sont ptfondWcs. Les M'« ont
des travaux généraux, la sécante que peuvent seules donner des habitations solidement construites et soigneusement entretenues qu'ils apprennentsurtout que, toute crue pouvant être dépassée par une crue ultérieure, ils doivent se mettre prudemment en garde contre tout gonuement de la Garonne signalé comme dangereux, et abandonner sans hésitation leurs habitations, avant que les eaux ne leur aient rendu tonte fuite impossible. » t3& Projet. Cependant on a proposé la combinaison suivante

i" Élargissement de ta Garonne à l'emplacement et aux abords du seul pont de pierre que possède Toulouse sur le i!cuve (!e Pont-Neuf, construit au xvt" siècle) 2° Reconstruction de ce pont

Établissement do digues insubmersibles sur la rive gauche, rcs digues reliant les nouveaux quais avec une levée de chemin de fer d'un côté et avec les terrains é!evés do 3*

l'autre.

On a aussi étudié uu canal pour la dérivation d'une partie de ta crue, soit travers !c faubourg Saint-Cypricn (rive gauche), soit vers le pied dos coteaux qui limitent ce faubourg. Le premier tracé comporterait une rentrée en Garonne dans la ville même, en un point situé en amont d'un passage très étranglé il ne pourrait pas produire grand bien.

La Garonne forme à Toulouse une courbe très prononcée, dont la concavité baigne la partie principale de ta ville, sur la rive droite la tigno de plus grande pente, suivant taquet! nue partie considérable des grandes crues devait s'écouler autrefois, correspond aux terrains bas de la rive gauche. D'après le second projet, le canal de dérivation se trouverait au dota de la corde de la courbe. Son débouché aval se présenterait bien mais il est difficile de disposer convenablement le tracé vcM l'origine amont. A défaut de solution do cette difficulté, mieux vaudrait renoncer au canal, car les dérivations ne tiennent pas toujours IcuM promesses une crue pourrait monter plus haut malgré la dérivation, si de grands désordres dans l'écoulement résultaient des mauvaises conditions d'étab!i88''mcnt au point do partage; en tous ça!) le proCt tongitudiua! ne pourrait ~tre réformé sérieusementque si l'on sup~

primait !o rétrécissement qui existe immédiatement après la trave- ie, et si l'on transformait en barrage mobile le barrage du Bazaclo qui se trouve entre le Pont-Keuf ot l'étranglement. D'après Baccarini, les dérivations exécutées en Italie ont été fermées; on fera bien de profiter de l'avertissement on tout au moins de ne passer outre qu'âpres des expériences sur des canaux artificiels reproduisant les dispositions de la Garonne et des projets. On opérerait d'abord sur le canal représentant la rivière seule, puis sur l'ensemble. Un canal de dérivation serait nécessairement accompagné de digues insubmersibles, et l'on en édinerait aussi le long du Meuve. La dépense serait très considérable. Aujourd'hui Saint-Cyprien est rebâti solidement, dans les conditions indi-

quées par M. Dieulafoy. Une nouvelle crue de 1875 ne produirait plus un grand désastre'; les voies publiques et les jardins souffriraient encore, mais les habitants réfugieraient se dans les étages supérieurs (comme le font les habitants de plusieurs !hs de la Loire). II n'y aurait pas d'écroulements de maisons. Si l'on songe combien le retour d'une pareille crue, qui n'a pas son analogue dans l'histoire de la Garonne, est improbable; si l'on additionne les sommes à dépenser, en y comprenantles i3 millions du grand canal de dérivation; si l'on rénéchit à la longueur des digues insubmersibles, et par suite aux chances do ruptures on pourra douter sérieusement de l'M
na

r.

'P'MMS ont quelquefoislieu sans les digues soient surmontées. Cependant on peutBou~ntsc défendre avecque succès dans une vitte populeuse, quand on prend bien ses precauttona à )'a.-anco. (Vallée du Pô

§ v LES DERNIERES CRUES. LES DIGUES INSUBMERSIBLES

00.

On a constaté, depuis l'inondation de juin 1875, quatre grandes crues dans la Garonne une en novembre i87S, une en mars 4870, une en février 1879 et enfin la dernière en juin J883. Aucune n'a été

Les demtères ernes.

grave à Toulouse. La première n'a marqué quo 3"40 à Toulouse, mais s'est

élevée à 8'90 à Col-de-Fer. La seconde 8°,20 en c~ dernier point. Latroisième i0",20 à Agen et i2°',8i à Castets. La quatrième S* ,90 à Carbonne, mais 3",SO seulement à Toulouse. Ala suite des désastres de i875, on a organisé un service d'observations hydrométriques et d'annonce des crues. Ce service comprend seize postes de constatation des hauteurs dans les rivières et cinq d'observations udométriquos et météorologiques. Ce dernier nombre parait insuffisant et l'administration ne tardera probablement pas à l'augmenter. ~8W Les dte~es insubmersibles. Les digues insubmersibles établies dans la vallée de la Garonne ne suivent pas de tracés réguliers. De tout temps les propriétaires ont cherché ù mettre leurs terrains à l'abri des inondations en construisant (les digues plus ou moins élevées. Ces travaux étaient exécutés soit par des propriétaires isolés, soit par des réunions de propriétaires formant des associations libres. Deux syndicats officiels s'étaient cependant formés après la fixation des rives par M. Baumgartcn' celui de Fonrqufs et Coussan, constitué par ordonnance royale du i9 avril i844, et celui de Varennes, constitué par ordonnance royale du 23

t.

On

a également construit vers cette époque les ligues de la plaine de

Thivtas. On conçoit ce mouvement, ~ue tavnnMit atore l'opinion. Des ligues
&

SUI le

des

juillet 1845. Les digues de ces syndicats (établies avec le concours de l'État!) ont des tracés assez réguliers. Après les inondations de 185S, quelques tentatives furent faites pour constituer de nouveaux syndicats; mais elles n'aboutirent pas et ce n'est qu'après les désastreuses inonda-

tions de 1875 que les intéressés, en présence des dépenses considérabtes à faire pour la réparation des digues et dans l'espoir d'obtenir le concours do l'État, cherchèrent à constituer des associations. Depuis 1875, six syndicats se sont formés dans le département de Lot-et-Garonne et deux dans le département de la Gironde. Ces associations n'ont eu en général pour but que de réparer tes brèches faites atcursdigues, ouvrages fort anciens, par l'inondation de 1875 et de pourvoir à l'avenir à leur entretien. Établies sans autorisation, sans plan régulier, ces digues se trouvent sur plusieurs points dans des conditions désastreuses au point de vue de l'écoulement des eaux. Aux termes de l'article 7 de la loi du 28 mai 1858, l'administration aurait pu interdire toute réparationet mémo contraindre les intéressés à les rétablir sur de meilleures tracés; mais, en présence des faits accomplis, du refus des populations de modifier ces digues, tes ingénieurs so sont bornés à demander t'exécution de quelques travaux pouvant remédier en partie aux inconvénients reconnus, et en outre à repousser toute demande de subvention. A la suite des inondations de 1875 et de 1879, plusieurs décisions ministérieUes ont accordé des subventions importantes à divers syndicats, sous la condition qu'ils apporteraient des modifications au tracé do leurs digues; mais partout tes associations ont renoncé à ces subventions, pour no pa'9 exécuter les travaux demandés. Le syndicat do Sénestis offre un exemple de tracé défectueux. La digue insubmersible est tellement rapprochée du coteau du Mas-d'Agenais qu'eUo ne laisse & l'écoulement des eaux qu'une largeur de 250 à 300 mètres. U était bien difficile d'exiger le déplacement des ouvrages dans ce cas particulier, en présence du nombre considérable de maisons bâties ù leur abri dans le champ d'inondation; on se borna a demander des travaux do régularisation et un déversoir ana!oguc à ceux qu'on entreprend dans la vat!éc de ta Loire. Mais !c syndicat

n'a fait que rétabiir les choses dans leur état antérieur aux ruptures de 1875, et les ~~M ~MCM~~s se soM<~M-o<~ PH1879.

La situation se résumo en peu de mots les digues insubmersibles de la vaUéede lagaronneontété établies, grande partie du moins, sans plan régulier et souvent dansune des conditions désastreuses pour los intérêts généraux.En i878et 1879, toutes les digues insubmersibles ont été rompues, plusieurs sans avoirété surmontées. On M'o&~M< npM des syndicats et l'on M'MM/)<M (Voir les lois de ~868 et de 1807.)

~con~t!

§ V!

NAVIGATION ~3M. Premiers twanx. Les travaux exécutes le long de la Garonne n'avaient autrefois qu'un but défensif; ils étaient faits par les riverains, sans aucune vue d'amélioration de la navigation. (Baumgarten, ~w!a/M do ~848.) « De tout temps les riverains de la Garonne ont employé, pour se défendre contre les corrosions, des plantations de saules, protégées et consolidées par des lignes de petits piquets battus simplement à la masse ou à la demoiselle, que l'on reliait ensemble par un clayonnage. Ces lignes, appelés Moas~, étaient toutes plus on moins tndinéos à la rive, dont elles ne s'éteignaient pas. Ce n'est qu'en i8~ qu'un riverain plus hardi, plus riche, plus acttf, plus intelligent que les autres, M. de Vivons, entreprit sur la rive droite en amont de Tonneins, jusqu'à la hauteur des roches de Reculay, des travaux ptusconsidérableapour



défendre ses propriétés. Le système do .Vivons consistait à avancer en rivière peu à peu. Un hanc de gravier fut attaqué, après quelques essais, par voie do corrosion progressive, au moyen de travaux faits sur la rive opposée et de plus en plus saillants. On réussit. D'autreaessaia,faits pardca syndicats. furent moins heureux. hn i82&, M. l'inspecteur de Baudro fut chargé d'études ayant pour but l'améHoraHon de!a navigation, et, té 30 MMa

1828, il présenta « son beau projet de rectincation compote des

deux rives de la Garonne » (Baumgarten). Ce projet fut approuvé le 20 septembre suivant. « Depuis ce moment une impulsion nouvelle fut donnée; aucun riverain ne put plus faire aucun travail qu'en suivant l'alignement général qui concourait à la rectification du lit, et l'État encouragea par des subventions les travaux ainsi faits. »
~aa

La

Nous avons déjà dit quelques mots, au§ IM, de la défense des rives. Dans les deux derniers départements, elles ont fait partie du système des travaux de régularisation, avant l'amélioration de la navigation pour principal objectif. Le système suivi consiste dans la création de deux rives à peu près parallèles, distante!* de H8 <80 mètres, sauf dans les courbcstrës prononcées ou l'écartement va jusqu'à 200 mètres. Ces rives nouvelles sont rattachées de distance en distance aux anciennes, par des traverses normales. Les lignes do pieux clayonnés formant les rives nouvelles ont d'abord été réglées à i mètre au-dessus de l'étiage, puis h i°,HO, enfin à 2° .HO et mémo 2" ,80. Plus le plan de recé. page est élevé, plus les cases latérales s'attérissent promptcment. Pour amortir la vitesse des courants, lorsqu'ils dépassent te plan de recépagc, et faciliter les dépôts des sables et des vases, on implante dans les vides laissés par les clayonnages dos branches do saule dont les extrémités inférieures descendent à l'étiage, et dont les sommets s'élèvent a 4 et H mètres au-dessus. On les serre les unes contre les autres autant que possible, de manière & faire un fourré bien résistant quoique ces branches de saule soient ainsi dans des conditions peu propices à la végétation, il n'est pas rare cependant de les voir verdir et pousser pendant un an on deux. Cette opération, qui bâte singulièrement les attéris-

/~M~

Au bout de deux ans, la moitié soments, s'appelle de la surface à conquérir peut en général être plantée, et après quatre ans la presque totalité. Il est très essentiel de faire les plantations au fur et à mesure que les dépôts le permettent, et dès que leur épaisseur est assez forte pour que les plançons puissent y être implantés solidement une épaisseur de 0*,M à 0*,80 de sable suffit; mais il en faut une de O'60 à 0"80 lorsque c'est de la vase de peu de consistance. Les lignes de rive et de rattachement sont défendues par des enrochements, dont les noyaux sont formés autant que possible, par économie, de saucissons en branchages et graviers.

<40. Dt~j~ea. BtMa!s dans le foehef.

Accessoirement, on a procédé à des dragages sur les passages difficiles, pendant l'étiage. L'opération se faisait au moyen de la machine décrite par M. Borel, dans un article inséré en <636 dans les ~MM~M des /!OM~ P< chaussées. L'extraction du rocher avait lieu au moyen de grandes tranches en fer, de 4 mètres à 4*,SO de longueur et de 0*<0 de diamètre, à tranchant aciéré, battues dans les bancs de tuf dur pour en détacher des éclats. On taillait d'abord le devant

du banc à pic, puis on marchait vers l'amont en détachant successivement des tranches sur une largeur deO*,40aO'SO. La dépense n'était que de 8 à <0 fr. par Mrc cube. On a creusé de cette manière, à travers les roches de Reculay, pn amont de Tonneins, une passe de 30 mètres do largeur et de 200 mètres de longueur, « dans laquelle on trouve un mètre d'eau, généralement, l'étiage. u t4tt. t~es tMwndM. Les syMdte&ts. Les travaux ont eu l'immense avantage do fixer les rives. Il en est résulté qu'on a pu s'occuper avec quelque sécurité des digues contre les inondations l'administration a adopté l'écartement de 600 mètres entre les dignes insubmersibles de l'une et l'autre rives. Malheureusement, en agissant ainsi d'après les idées un cours, on est arrivé & de tristes résultats les crues montent plus haut qu'autrefois, les digues se rompent, et l'administration n'exige même pas les 600 mètres. Tant que l'opinion

ne se prononcera pas dans !e sens d'une ferma application des lois existantes, sauf dans !e cas d'impossibilité morale bien constatée, tes cbosM iront de mat en pis. M
k.

plus r~cpmmfnt (o!r les Conclusion Il) ont amen6 un certain cftcontbn'rnpm en ata), maiB le p~nt ton~httt~a) t!e ta fiv~rf n'<'n a Q pas pneore ttô ntlecté. 1. Dpa tMvnxx fn!ta

ans le niveau est resté permanent, le lit o~t< été c~tM~

~t~MC ~N~OM~M~M'OMtuf. 't quatorzième projet, l'altération du lit n'est pas très « Au sensible, parce que fond est M général du tuf. Ou a mentionné plus haut tes roches ~eM~y, et d'autres fonds de tuf sont encore signalés aux pages i27, 429, i30* et i3i. M n'est donc pas surprenant que M. Baumgarten, dans la première partie de son mémoire, ait écrit (passage dé}& cité) Sur un grand nombre de points l'eau coule non sur le quo gravier, mais sur le tuf, l'argile et le roc, qui forment !o terrain tertiaire de la vallée. ~'M. Aetteo dea travaux <Mtr tes cfaea. L'auteur signalo un point où les cmeH s'ctëveat à 0*,6!! plus haut qu'autrefois, au-dessus de t'étiage; mais il ajoute qno celui-ci s'est abaissé do 0",?S, en sorte quo l'exhaussementdes crues n'est qu'apparent. En résumé, nous voyons que sur ta Garonne, avec son lit « do gravier, l'abaissement prnduit dans te niveau des naux basses compense h peu prfs l'élévation que le rétrécisst'mcnt tend h produire dans tes crues moyennes*. Si les travaux n'exhaussent pas tes crues moyennes, qui les rMOMc
1. A )fi page 130. i) cet question d'une longueur '!o 300 mètres, t~ )t' nn'u)ti)t6 d'un mUrc. (?) )')f ncrait ?. L'notcof paMtt nUribxpf n't 6''u) obaiseement de )'
'tu lit mincuf.

aujourd'hui, compense une partie do la diminution de la tar. geur. C'est un point important, qui mérite d'arrêter l'attention du lecteur. <4S. DtspostMoaadu th~we~. – En général, le thalweg se tient le long des rives concaves, et les maigres correspondent aux passages d'une courbe concave à une autre. Cependant il y a da nombreuses exceptions dans les rivières à tracés désordonnés, et même dans les rivières régularisées d'une manière imparfaite. Je terminerai, dit M. Baumgarten, en faisant remarquer que la règle qui admet le thalweg dans les parties concaves des anses et des coudes n'est pas sans exception ainsi aux roches de Rccu!ay, & la queue de i'itc Bournan, au coude si prononcé de Jusix, le thalweg se trouvo toute fait contre la partie convexe de la courbe'. Mien à dire pour les t'oches de Reculay, si ce n'est qu'il aurait fallu les noyer sous le remous d'un barrage mobile; mais le coude si prononcé do Jusix « n'aurait pu satisfaire que par hasard à la règle. On sait maintenant que les courbures doivent varier graduellement,et que les longueursdes courbes ne doivent pas, dans chaque partie do rivière, s'écarter beaucoup d'une certaine valeur moyenne. Les travaux de M. Baumgarten ne peuvent nous éclairer comp!ètcmcnt sur les phénomènes qui tendent à se produire dans une rivière ft fond mobile, quand le lit mineur est bien disposé. Non seulement les tracés sont défectueux, mais encore le lit est parspmé d'un grand nombre d'affleurements

inauouiHabtcs. t<M. MavtB~Mon en t84tW. – L'auteur du mémoire, après avoir insisté sur les avantages qui résuttcnt des travaux pour la propriété, ajoute qu'ils ne sont pas moins utites pour la navigation, parce qu'its tondent & régulariser l'inclinaison dps eaux. M. Baumgartcn constate t'abaisspment dfs spuita, et dit que te tirant d'eau minimum est de < mètre au lieu de O'60, t!t où les travaux ont produit leur effet normat. En réa!ité, '< la sulto a prouvé que l'on ne gagne rien au point de vue de ce minimum.

i. Mémoire '!<* t848, pagp

nf vahttnpn.

<3t. On nurait pu en conctorpquple tracé

MW. É
Garonne en septembre i8St eten septembre t8';i, au moment où les eaux atteignaient la cote de < mètre à t'écheHo do Tonneins, on a constaté très peu de chose près tes mêmes résultats que M. Baumgarten. Le nombre des rapides n'a pas beaucoup changé Entre Agcnct la limite du département de la Gironde, sur totale des eaux est une tongucut de 88 kitometrps, la pente de 28~,38 pour le niveUcmcnt de 1854 et do28",2i pour le nivellement de i86t, ao:t0'32 parkitombtrc. En ne tenant compte que des rapides présentant une pente supérieure & O'80 par hitomutrc, on trouve les résultats indiqués dans le tableau ptncô il la page suivante On voit que, de <8S~ & i86t, !a situation est restée à peu près la même, tant au point de vue du nombre des rapides que de leur hauteur et de leur pente. En outre de ces passages, il existe un rapide important aux roches de Rccutaysur SOOnX'tres environ, dont la pente est de 2'm par kilomètre. Il est intéressantde rechercher en détail tes modincations te mémoire de survenues dans les rapides signâtes dans M. Baumgarten, page Ht et page «7.

Les rapides indiqués aux bornes S8 et 70,8, ont complètement disparu, ainsi que les rapides des bornes 81 et 83,8. A la borne 84, le rapide qui, en 1847, avait une pente de 0°,66 par ki!omëtre, sur 880 mètres, s'est reformé il présentait en I8S4 une ponte do 0"94 sur un kilomètre et en 1861 une pente do i'04 surla mCrnc longueur 1. A la borne 86, le rapide, qui présentait uncpcatcdei 1 mètre sur 850 mètres, a conservé la même longueur et présentait une pente de 0*°,96 par kitometreen i8o4 et de 0°,6(; en i86i. Le rapide de Thivras s'est reporté un peu plus en aval, et présentait en t884 une pente de 1°,20 sur 1,000 mètres, et,

eni86i,unopeniedei'04.

Les rapides en aval de la borne i08 ne s'étaient pas reformés. Ln rapide si~naté (page
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Le rapide signatc \eM la borne <09 s'est maintenu; il pré. entait en 188~ une pente de 0",86 par MtotnMrc et en i86i une ponte do 01,66 sur KOO mètres environ. Il téauho de ces observations que tes travaux exécutés jusqu'en 1847 avaient M cette époque produit a peu près leur

i. Aucun faiK!e ce genro M 8'~ produit dans le département de Girondo, aux passages cemanh's depuis dix ans par M. Fargue.

la

entier eBet

Les travaux qui ont été exécutés depuis, notamment en aval de la borne 79, n'ont pas sensiblement modiBé la pente des eaux dans la partie amont. L'influence des travaux sur rabaissement du plan d'eau a pu être constatée d'une manière beaucoup plus complète. Peu do temps après l'exécution dea travaux~ abaissement & peu près généra! de l'étiage. En i8S4, cet abaissement atteignait

A Agen

A

Nicole

0",29

0*,66 A Marmandc 0*,62 Les zéros des échettcsont été abaissés do ces quantités~, et, depuis cette époque, les eaux sont descendues, a plusieurs reprises, au-dessous des zéros nouveaux. C'est surtout dans le département de la Gironde, entre le départementde Lot-et-Garonne et Castels, que l'abaissement de i'étiago a été sensible. Ainsi, & la Réole, le niveau de Fétiagc est descendu de 0"32, & Caudrot de i*,6t. La marée qui, en i843, ne se faisait pas sentir a Castets, se fait maintenant sentir beaucoup plus haut. La navigation trouve encore do nombreux obstacles dans le département de Lot-et-Garonne et est complètement suspendue dès que les eaux se rapprochent de l'étiage. La batellerie n'emprunte du reste !e fleuve qu'à la descente et préfère se servir à!a remonte du canal tatéra!, malgré !cs droits excessifs dont elle est frappée. Quels sont donc les résultats oblenus par la rectification des rives dans le département de Lot-et-Garonne ? Ces travaux ont eu pour avantage principal, au point de vue de la navigation, de fixer définitivement !c chenal et do faire dispara!t
t. Cela se comprend, puisque y

a dans !c <Mpattemcntdu Lct-et-Qt*

foone de nombreux atueufemcnta ina~otti))ab!e3. ~ï. C'est peut-être un tort. On oubliera quelquo jour cet abaissement des éclielles, et ensuite l'on raisonnera à faux.

mais sur beaucoup d'autres le seul résultat obtenu a été un déplacement du seuil. On ne peut compter que sur 0"SO audessous de l'étiage entre Agen et le départementde la Gironde. C'est triste en comparant ce résultat aux illusions de Baumgarten. Dans le dernier département, on a corrigé certaines rectification de rives en appliquant les principes développés dans les mémoires de M. Fargue (~MM<~ des ponts et chaussées, 1868 et 1882). Ces travaux ont donné de très remarquabtos résultats En amont d'Agen jusqu'à l'embouchure du Tarn, les rives ont été fixées sur la majeure partie du Seuve mais la navigation rencontre des obstacles plus grands encore qu'en aval

d'Agen.

Quant à la portion de la Garonne située entre l'embouchure du Tam et Toulouse, il reste beaucoup à faire pour fixer tes rives. La navigation étant fort difficile et & peu près nulle

dans cette partie, les riverains devront concourir aux travaux

à exécuter pour la moitié de la dépense. Ce n'est que dans les parties où se produisent des corrosions importantes, et où le fleuve tend à changer do lit, que ces propriétaires dése cident à ourirtcur concours à l'Administration. En présence des difficultés que t'on rencontre pour assurer a la batellerie un tirant d'eau suffisant, même dans la portion en aval d'Agen, et des dépenses nnnuelles considérables que nécessiterait l'entretien des travaux projetés en amont, on regrette vivement que le canal latéral à la Garonne ait été

concédé & la compagnie des chcotins de fer du Midi Si ce canal était resté la propriéte de l'État, la batellerie, n'ayant plus à payer tes droits élevés qui lui sont imposés, ne se servirait de la Garonne on'cn bonnes eaux et& la descente. Partout où les défcnsef; de rives sont tM;es, on n'aurait plus & se préoccuper que d3 les entretenir dans leurs emplacements actuels.

i. Noue reviendrons, dans un autre chapitre, sur les Mémoires et sur les

travaux do M. Fargue. 2. Oui, on le regrette \i~mcnt mais, avec cette t~reté quine tnanouo pas rlus sur les rives de la Garonne quoi)!eurs, on a poussé le ttouverne. <Mnt à prendre ta mesure malheureuse dont !t agit. s

Le lecteur doit être maintenant fixé sur les conséquences des travaux de M. Baumgarten et de ses successeurs. Exce!lent résultat pour les riverains résultat sans importance au point de vue de la navigation, parce qu'il y a des passages sans profondeur et aussi parce que des vitesses excessives continuent à exister sur un grand nombre de points. Ajoutonsque la fixation des rives, ayant arrêté les divagations du lit, a favorisé le développement des digues insubmersibles, et que sous ce rapport les travaux ont eu un résultat (téfavoraMc. H4S. Optnton de tteschamps. – Rappelons que « le célèbre Deschamps regardait cette rivière (la Garonne) comme la plus propre en France à être façonnée à une grande navigation, la plus facile à C<M!
et à ~<7tM/b?wp<' en

A~p/s des &a~ayps ~c/M~s. M (~tMMa/ps c~aMM
des ponts et partie de cette prédiction est accomplie (au-dessous du Tarn du moins), mais personne ne songe à la seconde.

Pourquoi n'y a-t'on pas songé sérieusement avant d'entreprendrole canallatéral? On aurait pu tout au moins maintenir la navigation en rivière jusqu'à Agen. H nous manque un vif sentiment de ce que pourraitproduire une belle navigation fluviale aux abords de nos ports maritimes, parmi lesquels Bordeaux occupe l'une des premières places. Sans cela, l'opinion d'un homme tel que Dcschamps aurait servi de point de départ à des études patientes et à des expériences, et l'on serait arrivé au but. On ne se sert pas beaucoup du canal htéra!, que détient la Compagnie des chemins de fer du Midi mais il existe. En i84H, le tonnage, réduit au – parcours total do Toulouse a Bordeaux, était do 139.684

t~a.ff~Nc.fïpKt'p.

tonne". Mais une beaucoup ptus grande masse de marchandises profitait do !a navigabilité de la Garonne, car !n poids réel transporté était de 676.3H tonnes, a diverses distances. Ce chiffre ne comprendpas le transport des marchandises, entre Bordeaux et Lnngon, au moyen de 960 bateaux à quille d'un

tonnage de i3.043tonucs, utit)Bnnt!cmouvcmcntdc!amaréc. Les < 39.684 tonnes comprenaient 97.267 tonnes a la des. cente et 42.4i7a la remonte Les premières se composaient

principatement d'eaux-de-vie, de vins, farines, huiles, savon, graine de trèfle, draperie, fers et prunes. (Baumgarten, page 89.) Les tonnages de 1881, relevés sur les tableaux officiels publiés par le Ministère des travaux publics, sont De Toulouse à Castets, ~OMMaycMo~! t'<Me~
Total

Ce total ne comprend presque que du

28.280 tonnes.

/tc né ~o~ de da

voie: Arrivages, 2.313 tonnes; transit, 23.842 tonnes. Descente, 12S.857 tonnes. De Castets à Bordeaux Remonte, 122.432

Tota!

2~8.289 tonnes. Les 125.857 tonnes sont entièrement dn Il Trafic né hors de la voie arrivages. H 11 n'y a aucun autre trafic né hors do la

voie.

Si nous passons au tableau du ~MM~e p~ec< en comptant chaque tonne de 1881, quelle que soit la distance parcourue par elle sur le fleuve, nous trouvons 106.S89 tonnes de Toulouse à

Castets; 249.040 tonnes do f~tets a Bordeaux.

Les 106.589 comprennent Trafic né sur la voie 7.03l de trafic intérieur et 1.S33

d'expéditions Trafic né hors do

lavoie

30.719 d'arrivages et 61.306 de

transit. Les 249.040 comprennent Trafic intérieur (tout à la ïemonte) 45.24S; Expédition (idem) 77.679; Arrivages (tout à la descente) 126.089. Les yt'OS articles SOM< De Toulouse à Castets, descente 22.627 tonnes de matériaux de construction et minéraux; 7.997 tonnes bois abrûtcr et bois de service 63,333 tonnes produits agricoles et produits alimentaires. Pas de gros article à la remonte. De Castets à Bordeaux 1" Descente Matériaux de construction et minéraux, 4.229;

bois, 6.834; produits industriels, i.962; produits agricoles et

produits alimentaires, m.7<2. 2"~H
coles, ~9.3~ 9; divers, 5.571. En résumé, la marchandise fréquentant le fleuve en <846 a diminué de moitié. Co/M/ latéral. Les relevés confondent le canal et son embranchement sur Montauban; mais cet embranchement n'a que peu d'importance. Descente 46.816 à la distance entière. Remonte: 62.173 id. Au total i09.979. Le traScné hors de la voie constituele plus gros élément; il comprend surtout 31.367 tonnes de transitdescente, 29.838 de transit-remonte et 17.405 d'arrivagesremonte. Ainsi, à la distance entière de Toulouse à Castets, on a pour l'ensemble des voies d'eau Fleuve, 82.802 tonnes. Canat, 108.979 137.289'tonncs. U y a presque parité avec le tonnage que l'on constatait en i846 sur te neuve seul.

Total

CHAPITRE VI

LA LOIRE

SOMMAIRE

t. Déclivités, vitesses, ~&)'

i50. Longueurs, targeura. 151. Pentes. <S2. Vitesses moyenoep, débite. 153. Terrains impermeabiea. <5t. Les a(nnent9. tu5. Le transport des sables. § 2. Crues antérieures au x)x" siècle. 156. Saint Grégoire le Grand. i57. M. Godard-Fauitrier: levée d'Anjou. <58. L'abbe Travers; inondation de i4t4; tes glaces en ms; tes moulins, 1483; chutes de ponts, H98: ectnses, 16n; inondations, i52?; ponts entraînas par tes glaces, t5M; inondations de tMO-i6:H. i59. Crues de noe, UtO, ntt, n26, n33, n55, n65. ~82. t60. Crues de <189 et de n90. 8 3. ~ottff~ton~ f~e t8M et t!!t6. –
sKés ou creusement. iM. Les digues submersibles;motifs favorables; motifs contraires; conclusion sar tes digues basées. <98. Digues tnsnbmerstMes les ~HtM< tes campagnes;nécessité de prendre uo parti; conclusion sur les digues insubmersibles. i 9. a<M<M~ Mo- <M ~o~dattotM. – i89. Rebotsemept, réservotra. t90. Défense des rives. t9t. Digues submersibles. t93. Digues tnsnbmeretbtes. M3. Conclusions. i )0. Navigation. M4. ~tat ancien. t93. État actuel. <96. Avenir possible.

Pigures Les débita de la Loire à MaovM,

art. t82.

Crue de t8t6 à Roanne, art. <93. Lo déversoir de Saint.MarUo, art. i6t. Les remous au pont de Beaugency, art. t66 Théorie des d~veMotM, art. t78. L'échelonnementdu lit, art. t82.

Pt'<)tM p/one~px

ProBt longitudinal de la Loire entre Ortéans et la mer, avec projecUox

des profils du Cher et de la Vienne, art. <50. Deversotr de Mazan, art. t6t. Les brèches en amont do Chateaaneut. art. t66. La Loire d'Ancenis à Satnt-Kozatre; éUoge, crues, marées, art. HS. Le baeein à not de Nantes projeté et le nouveau bras principal à cr~er, pour faciliter t'ecou!etnent des crues et la propagatton de la marée,

art. n5. Proj. de t'tnfpfcteuf général des turctes et 'e~cs. art.
LA LOIRE

§r DÉCLIVITÉS, VITESSES, DÉBITS

~&0 t.oMsnpMrs, tar~enra.

– La Loire prend naissance à l'altitude <408 mètres au-dessusnu niveau moyen de la mer. Sa longueur est de 980 kilomètres jusqu'à Paimbœuf. Son bassin comprend le cinquième de ta population de la France. L{* principal affluent de ta rive droite est la Maine, formée de la réunion de ta Mayenne, de la Sarthe et du Loir; sur la rive gauche, elle reçoit l'Allier, tf Cher, t'Indrc, la Vienne, le Thonct et la Suvre-Xantaise. Les largeurs moyennes du fit mineur sont du Bcc-d'Atticra Briare, 533 mètres; de Briare à Ortcans, 3H Orléans à Blois, 3i2; Blois o Tours, 35(!; Tours à Saumur, 386; Saumur aux Ponts-de-Cé, 470; Pouts-de<~ a Nantes, 4i8'. Les largeurs moyennes du lit majeur, formé pnr tes digues iusuhmprsibtcs et tes coteaux, s"nt Bcc-d'Attier a Briaro, i433 mètres; Briare a Orléans, <036; Orteans a Tours, 7i3; Tours aux Ponts-de-Cé, i062; Ponts-dc-Ce a Nantes, 1620. Les variations sont telles que dans Maine-et-Loire on trouve ~:0 mètres et 6000 mètres. Pentes. Les déclivités moyennes du fleuve sont, en temps de basses eaux, par kitombtre i.Uya
iSt.

«rè\'fs, ou entre une gr~'e et une rive, passe dans Maine-et-Loire df M mftres a <M n)')r<*s, et h largeur <)<' fit'e « rive (ou la somme des )arpcurs quan') il y n ')fs i)ps) dépasse parfois MO nôtres.

Du Gerbier de Jonc à Retournac De Retournac à Roanne

T"

4t

i"77

De Roanne au Bcc-d'AUier 0"S8 Du Bec-d'Allier à Br!arc 0*° 45 De Briare à Orléans 0" 4i D'Orléans au confluent du Cher 0*" 37 De ce point au confluent de ta Vienne 0~,28 De ce point à la Maine 0" 20 De ln Maine a Nontes o"' ~6 On M peut se défendre, à la tecture de ce tableau, de penser

qu'il doit être possible d'obtenir un bon tirant d'eau pour la navigation depuis le Cher jusque Nantes, la pente étant modérée dans cette partie du neuve. C'est, une impression que le tcetcur pourra contrôler un peu plus tard, après avoir lu !e § 8 ci-après et la troisième partie de l'ouvrage. WSMC VMcsspf; moycnnM. tMM<s. A titre de simple indication approximative, voici un tableau des vitesses moyendans seconde les diverses sections de la Loire en aval nes par de Uriare. La vitesse moyenne varie souvent beaucoup entre deux ptf'tUs en i) avcrt voisins t'un de l'autre, et il ne peut s'agir de renseignement!)bien précis



TABLEAU DES VtTESSE9 MOVEXXES PAU SECONDE

)tAUTEUnS AUX ÉCHELLES

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les débits jusqu'à 6 mètres au-dessus do t'étiage; tes vitesses n'ont pas été mesurées par de plus grandes hauteurs.

donne

Les débits de la Loire à Mauves.

L'étiagc correspond il Om, 40 au-dessous du zéro de l'échelle locale.

~&3. Verrons tmpermtaMe~. – Près de la moitié d~ la supcrncic totale du bassin de la Loire se compose de terrains imperméables. Quand une masse de pluie tombe sur une partie do ces terrains, le fleuve reçoit très vite un immense volume d'eau, si la terre a été saturée pendant les jours précédents. Mais les divers affluents de la Loire ne sont pas soumis simultanémentaux mêmes inthtf nées atmosphériques. fort heureusement. <S't. ~.esnMnpnt! – On divise les afttuents en trois

groupes Le premier, constitué par la haute L')irc, t'Attier et tes petits affluents en amont du Hec-dAttier, reçoit 8!trt"ut les eaux amenées par tt's vents de t'nnest et du midi Le second groupe est composée du Cher, de t'tndre et de la Vienne, qui débouchent en Loire entre Tours et Saumur. Le bassin décès affluents est très étendu il ne compte pas moins de 60,000 kilomètres carrés composés, pour les trois quarts. de terrains perméables. !t est snumis H faction des vents de l'ouest et du nord-ouest. Lca hautfs montagnes <)'ou dcsccn~nt la Loire et l'Allier, o arrMfnt nu pn-M~f le cournnt p)uvia) de l'ouest et du noft-fttpst, reçoivent d<*9 qufH)(it<'a
Le troisième groupe est formé de l'Autbion et de la Maine, qui reçoivent principalementlapluie par les vents d'ouest. La Loire reçoit encore, à Nantes même la Sèvre sur la rive gauche, l'Erdro sur !a rive droite. <&&.

Le transport des saMea. –

Voici comment Du-

buat décrit !e mouvement des sables dans une rivière

La manière dont l'eau courante travaille le fond du lit, quand il est de nature à lui céder, et dont se fait le transport du sable qu'elle charrie avec elle, est toutà fait admirable, et mérite d'être rapportée. Tantôt c'est un tourbillon qui emporte !a fumée; et cet enet a lieu quand la vitesse est assez grande pour que le

choc du fluide soit pleinement victorieux de l'inertie des mole. cu!es solides; tantôt c'est un travail réglé, plus paisible, et

pour ainsi dire méthodique, qu'on peut admirer ~mme un chef. d'CRUvre de dynamique. Je vais essayer d'en donner une idée. Lorsque !a vitesse au fond du lit est assez grande pour faire glisser ou t-oukr des corps spécinquement plus pesants que l'eau, ces corps ne sont point entrainéa d'une manière uniforme, mais Us cheminant, pour ainsi dire, par relais. Prenons le sable pour exemple Quand le fond du lit est de sable un peu gros et bien visibte, et que la vitesse s'y trouve de 40 à i2 pouces par seconde, il offre aux yeux le dessin de ces tapisseries connues sous le non de point de Hongrie, présentant en des sillons irréguliers, dont la direction est perpendiculaire au cours de l'eau. Chacun do ces sillons est composé de deux glacis à pente opposée; celui qui regarde le côté d'où vient l'eau est une pente fwt allongée, dont ta sommet est à l'autre pente plus roide, qui regarde te côté d'aval.commun Le profll d'un sillon est assez ressemblant à celui du glacis et du chemin couvert d'une place de guerre. A peu de distance du pied du talus le plus roide, commence la rampe douce d'un autre sillon, et ainsi de suite en descendant. Un grain de sable, poussé par le courant, monte la pente douce du premier talus, et étant arrivé au sommet, il roule par son propre poids du haut bas en du talus opposé; là il demeure en repos, à l'abri de l'action du fluide, et il est recouvert par d'aulres grains, qui viennent à leur tour. Ce travail ressemble assez à celui des terrassiers qui roulent la brouette, en montant avec leur charge la du remblai, pour la verser au sommet, et en faire roulerrampe les terres du haut en bas ces grains de sable, ainsi enterrés, restent en repos, chargés et recouverts par les derniers venus, jusqu'à ce

que toute la masse du sillon, qu'ils avaient laissé en arrière, ait passé en détait au-dessus d'eux. C'est ainsi que le siUon tout entier se déplace en détait, en avançant peu à peu d'un espace égal à sa largeur alors, le grain dont je parle se trouve au pied du nouveau glacis qui s'est formé en avant de lui; et comme il s'y trouve de nouveau exposé à l'action de l'eau, il monte ce glacis et se précipite de nouveau, comme la première fois, en bas du remblai. Tandis qu'un sillon chemine ainsi forl lente. ment, tous les autres en font autant; si la vitesse de l'eau est modérée, il ne faut pas moins d'une demi-heure pour que chacun fasse ce pas progressif, qui est de 4 à 5 pouces. Si la vitesse de l'eau augmente, l'ouvrage se fait avec plus de diligence, et il se ralentit au contraire quand elle diminue. Ainsi, dans un travail moyen, il faut environ deux ans pour qu'un grain de sable parcoure une lieue de 2,400 toises. Les molécules les plus déiiées du sable fin et de l'argile étant emportées avec moins de ménagement par le courant, le fond du lit se trouve garni du sable le plus gros, des petits cailloux, des pierres et des masses les plus volumineuses, qui tombent et s'arrêtent dans le fond du lit, et y forment souvent une couche solide, dont la résistance oblige le courant à élargir son lit, ou même à se déplacer tout à fait, s'il trouve moins de résistance de droite et de gauche. C'est presque toujours do ce principe, c'est-à-dire de l'amas des graviers ou de pierres dans le fond du lit, que naissent ses déplacements; et cela est inévi. table, lorsque le terrain n'est pas parfaitement homogène. Comme !c dit Duponchel (~y~aM/~Mc oy~'co~, 93), « par suite du défaut absolu d adhérence de leurs éléments, tes dépôts Krénacéa cèdent très aisément à la moindre oc~'ox latérale. !1 suffit qu'il y ait des parties presque entièrement sableuses pour que des talus un peu raides, non défendus, soient facilementabattus par les eaux courantes. La résistance que peuvent acquérir les sables en couches horizontales ou peu inclinées résulte de l'orientation des particules, sous Faction de faibles courants capables de les remuer sur place, mais non de les cotra!n';r. Des courants plus forta, dans une certnine mesure, sont ensuite impuissauts. Tel l'cnche\ehementnc8 pierres cassées, Mus l'action du rouleau compresseur, les met en état do subir sans bouger le passage des voitures, mémoavant l'addition de la matière d'agrégation.

L'équilibre stable que peuvent acquérir des sables, un certain temps après avoir été déposés, « ne peut résulter que de l'orientation des particules qui, douées de formes dénaies, s'enchevêtrent et s'itnbriquent tes unes sous tes autres, du manière a présenter une résistance considérable dans le sens du courant. Dans toutes les formations limoneuses, qui se retrouvent surt'cmboucburcdps tout a rivières, on remarque des profondeurs d'autant plus grandes dans le courant, des talus d'autant plus raides sur les berges, que l'adhérence est plus prononcée, t'é-

tat limoneux plus caractérisé. Telles sont, à la limite, les berges presque perpendiculaires, parfois en surplomb, qui constituent les bords de la Charente et de toutes tes rivières coulant dans des sols vaseux et tourbeux. Les matières organiques qui se trouvent dans la effet, vase et la tourbe ont, la propriété de développer à un haut degré celle actionend'adhérence. (Ruponchct.) Par suite de l'ahsence de toute régularité do ses rives, le lit de ta Loire est le siège, outre les mouvements ordinaires des sables, de transportsspéciaux de grandes masses, dites grèves. \yagcant avec une sorte d'indépendance, cites se déplacent en grand, sauf le départ des grains les plus fins et l'abandon d une partie 'tes petits graviers. De i878 i88!, a une grève parcouru 500 mi-tres u Mauves. Une observation attentive a a muntré comment avancent les gros grains métés il la et qm'ts retards ils doivent subir Pendant les basses masseles eaux, menus graius courent sur le fond de la manière si bien décrite part)ubu!H;dt. temps en temps, on remarque des arrêts derrh-rc un grain ptus gros, puis ou voit celui-ci faire un mouvement en avant, sous forme de dmtc dans le petit auouith'mcnt qut s'est formé en aval. Dans les parties hien endiguées de la Garonne au-dessous de < .nstcts, t.'s matières sulides no forment pas de grandes masses '"cupant presque toute ta targem- de la rivière; cttes sont plus réguticrcmcnt cantonnées le tung des rives convexes. Lo dcbt) de Mbtc et de gravi. existe toujours; mais il a lieu sans 'nréts ni ~npictcmcnts durables dans le ob.-nat, puisqu'on a des profondeurs de 2 et 3 mètres au passage du maigre, se maintenant sans drogngcs pendant de longues suites d'années. Survienne une grande inondation, il y aura des désordres; mais

ils disparaîtront généralement pendant la phase do décroissance. Toutefois il n'est pas impossible que des amas de matières plus grosses que les graviers ordinaires subsistent parfois à la fin d'une crue, et encombrent le thalweg en quelques points; c'est le cas de recourir except:onnpttcment&ta drague.

§'! CRUES ANTÉRIEURES AU X1X° SIÈCLE

~&<~ Saint €


chevaux durant la sécheresse. Ilenri', toujours en vue du de l'agriculture, commerce et contribua beaucoup à l'entretien et à l'accroissement des digues. Le plan conçu par los princes cartovingiens, abandonné avant lui à des directions partielles et capricieuses, recouvra son ensemble. Un corps fut formé, ayant ses privilèges, ses affranchissements, et devant en temps de guerre marcher sous une seule et même bann.ereit se composait des serfs habitant les eampacnea voisines de la !evée. Le dessèchement progressif (le la vallée, par J'effet des turcies, eut l'avantage de favoriser l'aisance des serfs qui

habttatent~ A des époques perdues dans la nuit des siècles, les souverains de l'Anjou, afin de récompenser sans doute tes travailleurs aux levées, leur accordèrent une partie des terrains encore submergés, à la réserve de diverses redevances

féodales

ces

te~ins, insensiblement convertis en pâturées

demeurèrent indivis entre tous les habitants de l'ancien comté de Beaufort sous le nom général de communs. » L'auteur parle des génisses étendues « sur une herbe fraiche, a l'endroit qu'occupaitjadis le sable stérile de

la grève. Il semble que le large Vat~ de rAuUnun ait été longtemps ravagé par les crues ait limité les d.va~ hnnsdecetu..c..0n

ignorait alors que lesdigues iusubmersihles surélevassent les inondations; les disposant de manière a défendre le Val contre les en courants, tout en laissant des ouvertures t'entrée des eaux débordées pour on aurait vraisemblablement concilié

tous les Cependant il y aurait eu de sérieuses difficultés d'exploitation, Val; la étabttr des pou. y villages, serait devenue nécessaire. tertres, <M. ~.M~ La bibliothèque de Nantes possède le préc.eux manu.cnt de du et de la ville, écrit au milieu du xvnr siècle, qui le t~r~a été pubt.é en <836 par MM. Forest et Savagner sous

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comprise et une digue rattachée aux coteaux, soit Ii soit & t-~o~ ~emc~.

~M~<Mre civile, politique

et ye/~ptMe de la ville p< comté de A~M~M, par l'abbé Travers. On trouve dans cet ouvrage quelques indications sur les crues de la Loire, sur les ponts, les glaces,etc. ~MMte~:oM de 1414. – « La Loire (selon la chronique de Saint-Brieux, reproduite par D. Lobineau dans son Histoire deF~~M', tome H, page 882) déborda. extraordinairement par les pluies qui furent continuelles pendant les mois do février, mars et avril i4i4. Vertais, Richebourg, la Fosse, et toutes les parties basses de la ville, depuis l'église des FrèresPrécheursjusqu'aux portes de Saint-Nicolas et de Sauvetour, furent tellement inondés que les habitants de ces quartiers se retirèrent dans les lieux plus élevés, et aux faubourgs du Marchix et de Saint-Clément. Les glaces en 1475. – « Les glaces de cette année (i4?3) renversèrent les ponts d'entre la Sautzaio et la prairie de la Magdeleine, et l'ouvrage public commencé en i474 auprès des moulins Coustant, autrefois Harnois. » Les MMM/MM, <483. Voici encore les moulins Le duc fit une fondation à la Collégiale le i4 août i483. Guillaume Guéguen en fut le rapporteur et le trésorier. Landays, ponr la mettre à exécution, fit fermer entre la chapctto de BouSecours et la Belle-Croix sur to grand pont de Nantes, la moitié d'une des voies d'eau et le tiers d'une autre voie pour la construction d'un moulin à eau on l'appela le moulin du Pain du chapitre de Kutre-Damc, sa destination ayant été do moudre le froment pour le pain distribué manuellement tous les jours aux chanoines de Notre-Dame (Tit. de A~~fZ~7Mc); ou le leur paye aujourd'hui par argent. Ce moulin ne subsiste plus depuis quelques années, mais t'eau, devenue moins rapide, et encore plus lente par la construction d'un autre moulin au joignant, dit le ~OM/M G~'oyMM-d, que la ville fit construire dans le siècle suivant, ont donné lieu à un amas de sable dont la grève de la Saulsaie, aujourd'hui tle Feydeau, s'est formée insensiblement. On voit dans ce passage une trace des agissements séculaires qui ont exhaussé le lit de la Luire, à Nantes, et amené une véritable protubérance dans la !ign« passant par les sommets du chenal.

Chutes de ponts, 1498. Nouvelles mentions de chutes de ponts « Les glaces de cotte année (1498) emportèrent une partie des ponts de Nantes. H Ce!a n'est pas surprenant, quand on songe que les arches étaient très étroites et encombrées de moulins, pêcheries, etc. Il La rivière de Loire était couverte d'écluses; elles étaient un grand empêchement pour

la navigation.

»



Ecluses, 1517; ?MO?M~'<MM, 1527. « Le roi, en 1517, ordonna de les détruire toutes (tes écluses), ce qui fut exécuté si complètement qu'il n'y en a pas de vestige aujourd'hui. L'année 1S27 fut accablante pour :<; peuple par sa stérilité et la cherté des bleds; la Loire qui déborda extrêmement avait rendu inutiles tortes les terres qu'elle inonda. H Ponts cH~~sjMM'/M~cM, 1538. "Les glaces de l'hiver de 1558 avaient rompu et entrainé les ponts de Pirmil et de laSatilsais. On continuait (t577) à travailler aux ponts de PIrm't. On commença par le pont neuf, autrement le pont de Nautes, dit aujourd'hui le pont de la Belle-Croix. Les ouvrages publics que la ville avait entrepris n'étaient pas négligés. On voit, par les délibérations du 13 mai 1580, qu'elle faisait bâtir un moulin à eau avec la maison pour loger le meunier, au pont des Rousseaux, proche Toussaint; par les délibérations du 23 juin qu'elle fit marché puur battre les pilotis ou estafes du pont de pierres de la Magdelcine, entre la chapelle de ce nom et la rue de Bicsso, et d'un pont de bois pour passer d'un bord à l'autre les charrettes et les chevaux, et par les délibérations du 7, du 11 et du juillet qu'elle fil augmenter de trois cents livres de bronze un des moutons à battre pilotis, qu'elle mit cent quatre-vingt-treize livres sur le poids d'un autre, et qu'elle avait un troisième mouton de bronze, également du poids de sept cent quatre livres, à doux sous la livre. » /MOM~
it

pouvoir passer sûrement, même à pied qu'il avait entièrement emporté le pjnt de bois entre Vertais et le pont de Pirmil, celui de la Saulsais à la sortie du faubourg, les deux arches du milieu du pont de la Madeleine, et causé beaucoup d'autres dégâts. Le dimanche 12 février, le bureau arrêta, à cause des grandes réparations à faire aux ponts, de retrancher tout ce qu'on pourrait des dépenses ordinaires de la ville. Les t~MM~'S du dimanche
t&O Crues de tWOO itWtO t~tt, <W
crue a eu lieu dans la Loire en i706, et que beaucoup de levées longitudinales ont été exhaussées à la suite de cet événement. Une autre grande crue, en novembre i7!0, a ouvert des brèches dans beaucoup de levées'. Autres encore en i7U, i7i9, i726. 1733, 1785, 176S, 1782. C'est à la suite de la crue de 17 ii que la construction de la digue de Pinay fut ordonnée.– La table du chapitre ii3 de l'abbé Travers porte: « Inondation (i7H). Mais, à lapage 442 du tome m, les éditeurs expliquent qu'il y a une lacune de six pages dans le manuscrit, et ce qui concerne la crue de i7H se trouvaitmalheureusementcompris daus ces pages*. WeO.

Crues de
après M. Comoy, l'Allier débite au plus six mille mètres cubes d'eau par D

seconde, dans une crue analogue à celle de t856; mais il rapporte que la crue do 1790 s'est élevée à 0"70 plus haut à Moulins, et que son débit maximum a du être de sept mille mètres. Les hauteurs constatées ont été de au-dessus de l'étiage a Digoin, sur la Loire supérieure; H'°,90 à Moutint 6°',82 aGien 5"4 Mcung 6°,HS a Amboise et 6'°,6~ à Tours. L'année précédente avait aussi été marquée par une grande crue. On trouve n la bibliothèque de t'Écotc des ponts et

!76

t. Notamment dans celle de t'Authion, au-dessus de )aChapc))e. 2. La crue de <'?it a

rieure de la vatt~c

~t<- sup6rieuM à celle de <8M dans partie mf<" df 0"3~ p)~s de pmttouchore de la Maine, de O'°.0

à Ancenis. deO~.M & O'tdon (Comoy). Cette crue parait avoir eu peu d'importance dans te haut du basait); elle tt eu lieu en Mwrieft

chaussées un rapport de l'inspecteur général des turcies et levées, non daté qui se rapporte à l'une de ces crues. D'après ce document, les eaux cnt dépassé les levées, qui avaient cependant vingt et un à vingt-deux pieds au-dessus de l'étiage, et qui se trouvaient au-dessus des plus grandes crues Ne comprenant pas que l'exhausconnues jusqu'alors. sement des crues doit nécessairement se produire, à pluies égales, par l'effet des digues elles-mêmes, l'auteur attribue les désastres à l'exhaussement prétendu du lit; il en conclut que les efforts qu'on ferait pour exhausser ces levées deviendraient inutiles par la suite. Bien que le raisonnement pèche par la base, l'avenir a donné raison à l'auteur, parce que les crues s'exhaussent de plus en plus, à mesure qu'on surélève les levées, qu'on les multiplie et qu'on les consolide. Nous examinerons plus loin les propositions faites par l'inspecteur général des turcies et levées, propositions qui n'ont pas reçu l'accueil qu'elles méritaient. (Voir une reproduction partielle de la planche annexée au rapport do cet inspecteur au § 7 du présent chapitre.)

m INONDATIONS DH 1843 ET DH 4846

W~t Crues de MM,
complets sur tes crues des premières années du X)x° sièclo )804,4807. i8i0. A Saumur, le fleuve est monte à 6m,06 audessus de J'étiage à !a fin de janvier i 823, n 6"S2 en décembre t82~ K°',4t en décen)b)c 1826, 8" 10 en mai 1836 et H",3:; en
tO'B.Crande ft-oe de <Ma. – La crue

ne s'est élevée qu'a 2°*,SO

i. En tisaot

de janvier 1643 Digoin sur la Loire; 2'°,20& Mou-

les A't.'x'M ~u~ap~t~xM de A!. Tnrbù de ëaint'ttarduuio, "ou6 ~o\OM8 que Mt htspcctcur devait ~tfc Aubry.

lins sur l'Allier, 3m,80 à Orléans mais elle a atteint 6"70 à Saumur en amont du pont et 6"48 en aval; 7°'.35 et 7m,25 aux Rosiers, 8",79 et 5'°,34aux Ponts-de-Cé, 6*S3 à Ancenis

et6"i2&Nantes'.

Cette crue de 1843 est restée dans les souvenirs des riverains de la partie aval du fleuve, qui n'avaient pas vu depuis longtemps de pareilles hauteurs d'eau leur émotion fut extrême. On discuta beaucoup sur les débouchés des ponts mais la discussion s'égara, par suite de la fausseté des idées en cours sur la question des débouchés. M. Dupuit l'a élucidée depuis, mais la pratique n'a pas encore tiré de ses belles études tout le parti qu'elles comportent. D semblerait, en lisant les écrits de cette époque, que cette question des crues fut quelque chose do mystérieux, d'inaccessible à l'homme. On pose les problèmes les plus essentiels, mais on ne fait ancun effort pour les résoudre. Aucun programme n'est rédigé concernant les constatations à faire pendant les inondations qui viendront plus tard. Voici une citation qui donnera un aperçu des opinions émises, opinions qui, malheureusement, ont encore une autorité qu'ellés devraient avoir perdue depuis longtemps. Les ~0?:~ et les /c
ff~

Ces cotes sont données &u.(tp5S))S dfS zéros des ~chrOps. A Nant< l'étiage est à ou-dessous du f'~j 'h) )'o"t de la Bourse; la crue 1\

t.

donc

0'M

en r~ti)~ df 6'°, 6?.

avec soin la différence de niveau de deux points pris à la surface fluide, l'un à cent mètres en amont, l'autre à cent mètres en aval de l'obstacle, on est donc certain d'obtenir la vatcur absolue de la surélévation augmentée de la pente normale des cours d'eau pour deux cents mètres de longueur. » Après la citation que nous avons faite d'un passage de Dupuit, dans le chapitre iv, nous pourrions nous dispenser d'insister. Le gros bon sens suffit pour faire justice de la prétention d'établir des digues transversales insubmersibles, barrant la plus grande partie d'une vallée sans qu'il en résulte autre chose qu'un petit gonflement local. C'est supposer qu'il n'y avait que de l'eau morte sur toute la plaine pendant les grandes crues, avant rétablissement de la levée. tt y a telles circonstances ou cela peut être à peu près vrai, d'autres ou la division des courants présente autant ou même plus d'inconvénients que d'avantages; mais la théorie qui consiste à voir dans le remous local d'un pont la seule conséquence du barrage d'une va!!ée est une de ces erreurs qui ne se discutent plus. Une réduction de la section débitante suppose une augmentation de la vitesse et, une augmontationdctapcntc. !tya, par conséquent, exhaussement de la rivière, en aval comme "n amont, jusqu'aux points où se les conditions retrouvent naturcttes de t'écoutcment de la crue. On se rabat quelquefois sur des anbuittempnts énormes qui se formeraient sous le pont et disparattraicnt avant te retour des petits déhits; mais c'est oublier que le raisonnement que nous réfutons est appliqué aux fonds inanbuittabtes comme aux autres. L'influence de l'affouittcmcnt supposé n~ serait pas du tout d'ai!!ours ce qu'on imagine, faute de comprendre t'impnssibiHté d'éviter les grandes déperditions de travail, ou si t'on veut la nécessité de plus grandes chutes par mètre, quand tes phénomènes hydrautiquMS'accom. plissent sans que toutes les transitions soient bien mena. gées. On peut poncture en disant Les lovées transvcrsates, mtcrccptant discourants longitudinaux de débordement, provoquant dcs cornants transversaux qui troublent l'écoulement d(m') te lit, ont en ~énéfat une action nuisible pour h'a localités

~<

voisines d'amont et d'aval'. Pour les points plus éloignés, de ce dernier côte, l'avantage d'une réduction du débit maximum (conséquence de )'emmagasinement supplémentaire qui résulte de l'exhaussement local) n'a plus pour contrepartie les inconvénients indiqués.

~es Grande ome d'octobre <84tC

La crue d'octobre 1846 est ia plus forte qu'on ait rc!evéedans ]a Loire supérieure. Dans l'Allier, elle vient après cènes de novembre n90 et d<~ juin i8S6. M. Belgrand a constaté que cette crue est descendue toute formée de la petite partie du bassin de la Loire qui se trouve dans !cs Cévennes (page 24 du !ï du rapport sur les tomes ~e~oA~ûMc). Les hauteurs atteintes ont été

et

C~n

Digoin. Moulina. Gien.

Orléans. Btnis. Amboise. Tours. Sanmur. ~at)
6"46 00 7

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7 7 7

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77

U!

Le Cher et la Vienne n'ayant pas donné en octobre 1846. il yacu dans la partind'avat un affaiblissement notable de la crue. A Nantes, elle ne compte que parmi les crues moyennes. Lacn'" de 1856 a rompu toutes
ditc~ digues insubmersibles, sans aucune exception, tandis

que celle (te 18~ n'a causé de ruptures que jusqu'à l'emhouchure du Cher~. ~!yo~f< f/tyMp f/e f/N
action nuisible. 2. t)e Briare n tpmhouchurc du Cher, )& targeurmovenne du lit endigué n'est guèra quo de 0 kil. ?0. tandis qu'on n t kil. <3 du B<'c-d'A))ier à Rriarp, i to). 00 do Cher à la Maine, et t hi). 62 de là à Nantes. JI np s'agit que de moyennes le minimum est de 230 mètres ?t te maximum Je P.2CO m6)te9.

rieure de la Loire d'un volume de i3i millions de mètres cubes, pendant la crue de 1866. L'écoulement de ce volume a été retardé, au grand avantage de la ville de Roanne. La plus grande partie do ce résultat a été duo au rétrécissement naturel de ia gorge que traverse la Loire mais !a digue artinciMtie a cependant concouru au phénomène pour plus de vingt millions de mètres. « Pour la crue de i846, la proportion serait plus forte encore, puisqu'elle s'est élevée plus

Cme d'octobre t8;6, à Roannf.

haut qnc celle de i866 M. Gra<'ff pen~c que, sans la digue dePinay, la crue
Moanne; « toute la partie basse f!c la ville put étc engloutie par les eaux. <' On voit sur croquis ci-jt.int avec quelle vitesse 6norm<'

h's ~randGa crue8, dans !a Loire supérieure, passent du débit ordinaire au débit maximum.

§

tY

INONDATION UE JU!X t85C Nous voici arrivés a t'iuondation qui a causé !c plus do désMhcset, par suite, ampnu tpptus d'études, études dont

le résultat pratique n'a pas été nul, mais n'a pas été non plus d'une très grande importance. MA M. Comoy – Nous trouvons, dans tes rapports et publications do M. l'inspecteur général Comoy, des renseignements complets. Que nous rappelions son nom, que nous ne le rappelions pas, il est bien entendu que le présent para graphe procède en grande partie de ses travaux. Les hauteurs atteintes ont été ~SM~w~.

Digoin. Briare. Sully. Jargeau. Orléans. Blois. Amboise. Tours. Saumur. Rosiers. A

Ancenis. Kantes. Les

L'Allier, à

J~t'~s

<'o'M/wM.

Moulins.

S'°,i8

1

82 20 62

7

43

6 7

7 23 8 24 7 62 7 7

07 88

R

72

3 94 23

tes levées, et elles sont nom– Toutes1886. digues dites Ces lavées

breuses, ont été rompues en ou insubmersibles atteignent généralement 7 mètres au-dessus de t'étiage, et mémo en beaucoup de points 8 mètres et 8"50.

Ces hauteurs sont 'e résultat de plusieurs rechargements successifs. Dans t'~Mt .w /M ~oM~s et c~aM~ps, voirie et les c~'f~M, publié sans nom d'auteur en <789, on nous apprend que dans les temps anciens on avait régté les digues a quinze pieds au-dessus des basses eaux.

Comment avait-on déterminé cette hautourdc quinze pieds? On suppose que c'était cotte des plus grandes crues connues avant ta construction des levées. Ûe&tts. Les débits a ta seconde ont atteint les valeurs suivantes, lit et vat compris; ce ne sont pas les sommes d''s deux maximums, mais ceux des plus grands totaux instantanés Briare, 8.86H; origine du val d'Orléans, 8.035; Marcau, extrémité du val d'Orléans, 7.28< origine du val de la Cissf,



6.962; extrémité du même, 6.770. An-dessous de ce dernier point, il y a eu de tettes complications qu'on ne peut plus chiffrer !e maximum total les nombres suivants sont les maxima dans !e lit Tours, 6.4U La Chapelle 7.180, puis réductions à 6.100 par suite d'une brèche énorme dans Ja levée de l'Authion; Saumur, 6.3iS; Ponts-de-Cé, 6.097; La Pointe, 6.300; Nantes, environ 6.000. Les débits totaux pendant la crue de 1856 ont été de Loire en amont de rAHier.. i.342.000.000 m. c. A!!ier t.205.700.000 Si9.000.000 95.000.000

Cher. indre. Vienne.

~MC!'PH.< ~et~oM-s.

654.HOO.OOO

Pour suppléer à l'insuffisance du !it

.oajcur, dans les endroits où les digues ont été établies encore plus près qu'ailleurs des coteaux ou de l'endiguement de l'autre rive, on a interrompu ou abaissé ces digues sur des longueurs plus ou moins grande~ en amont des plus mauvais passages. La figure dans le texte et la petite ptanche ci-

j"inte concernent


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Lo déversoir de Saint-Martin, ayant pour but de dimi-

nuer le débit des grandes crues dans le lit au passage de Gien 2" le déversoir do Mazan, en amont de Beaugency. Il y a également un déversoir do ce genre au-dessus de Blois.

Ces déversions fonctionnant longtemps avant l'arrivée du maximum do la crue, les eaux déviées ne subissent

pas un long retard en sorte que Je débit maximum n'est guère atténué au delà de la réunion. Le fonctionnement de ces ouvrages diffère essentiellement de celui des nouveaux déversoirs à seuils élevés, dont nous parlerons plus loin ceux-ci verseront des masses d'eau dans des val" presque vides, en ne commençant pas très longtemps avant le maxiles volumes qui les auront franchis s'attarderont, mum et la situation sera réeUement un peu améliorée au-dessous du val. H arrivera malheureusement que cette amélioration ne se prolongera pas toujours bien loin en aval, comme nous l'expliquerons. On voit que l'on peut s'égarer quand on compare les anciens déversoirs il ceux que l'on construit maintenant. F~MMPw~ ~yws. Après la crue de 1706, ou !"s eaux s'étaient élevées en certains points à dix-huit pieds, on fixa la hauteur des digues a \ingt-et-un pieds. On croyait faire 1es choses largcnx'nt. mais c'était une illusion ~exhaussement des digues surhaussant les eaux. les nouveHfs crêtes furent dépassées. Cependant on ne parait pas avoir procédé h de nouvelles surétévations jusqu'à la fin du siècle, car le rapport cité de ~Inspecteur générât des turcies et lovées (1790) parlede vingt-et-un il vingt-deux pieds. La grande crue de i84C, limitée par Faction des brèches, n'ayant pas dépassé (le beaucoup la hauteur des digues, nu crut qn'it «uffirait d'ajouter une banquette de < mètre au plus de hauteur; mais c'était une nouvcttc illusion, que la crue de i8!!6 est venue détruire.

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~ft~M~M. – Qut'itc

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hnutt'ur faudrait.i! donner &ux digues de la Loin', pour qu<- les grandes crues pussent éHf contfnucs dans le Ih endigué? L~s étudfs faitpa depuis t~f!

tendent a démontrer qu'il faudrait exhausser ces ouvrages de i",75 à SuHy d-2S à Jargeau; i",20 à Orléans; i mètre à Montlivaut; i'30 à Monttouis'; i",20 à Tours, etc., OM~ssM des !MecaM.e e~p~~ par la crue de i8S6 <~M ces, diM~cs localités. Mais ces niveaux ayant été supérieurs à la plate-forme des digues, les exhaussements seraient en définitive de 2"80 à 3"M. Une crue arrivant dans les mêmes circonstances météorologiques que celle de i8o6 dépasserait donc de beaucoup les niveaux de cette époque, s'il n'y avait pas de ruptures. H no faut pas s'en étonner, car dans l'état naturel le lit majeur de la Loire avait 3 kilom. <0 de largeur moyenne, du Bec-d'Allier à Nantes. Aujourd'hui, limité par l'endiguement, ce lit n'a plusque 1 kilom. 09 pour la moyenne générale. Pas &MMCOM/) tiers! ~C&. ~nBoence da lit majeur sur le débit maxitNMm. – Une pluie donnée, tombant sur les bassins de la Loire supérieure et de l'Allier, par exemple, amène une crue dont la hauteur dépend des travaux exécutés dans la vaUéc. toutes circonstances égales d'ailleurs. Par conséquent lorsqu'on dit, comme c'est de mode depuis quelque temps, que



les inondations sont des phénomènes iuévitab!cs, contre lesquels l'assurance mutuelle est le seul remède possible, ou dit une chose inexacte. Qu'il y ait à transiger avec les faits accomplis, c'est fort probable; mais transiger n'est pas ne rien faire. Supposons que l'on barre une vaiïée par un ouvrage si solide que les eaux ne puissent le détruire, si haut qu'elles ne puissent atteindre son sommet après les pluies les plus violentes et les plus prolongées. Le débit du cours d'eau se réduit trouvera a zéro; il n'y aura plus d'inondation audessous du barrage, car il n'y aura plus de rivière. C'est uuc hypothèse extrême mais elle montre que le débit maximum d'une crue dépend des retenues naturelles on artificielles'. i. Les arches du pont do MonUoui9 n'occupent que la moitié environ de l'espace compris entre les dignes insubmeratbtes des deux rives le est occupe par une levée p)einc. – Ce pont fait partie du caemio dereste fer d OdÈMa à Tours. 2. Si le retardement ;)Vdit ticu dans une \allée tt'aMuent, il pourrait

Par opposition à l'hypothèse précédente, on peut faire une autre supposition extrême; ce!!e de Fexécution de levées longitudinales très rapprochées, mais tellement hautes et solides qu'elles puissent défier les crues. Dans ce cas, on verrait monter celles-ci à des hauteurs tout à fait inconnues auparavant; les eaux se précipiteraientvers la mer sous une pente énorme. Elles y arriveraient plus vite, et par conséles débits à la quent le débit total ne changeant pas

– seconde dépasseraient

ceux des crues anciennes. Sachant que le débit maximum peut être augmenté par la réduction du champ d'inondation, nous comprenons que !e resserrement des crues produit leur exhaussement par deux

causes: i" La moindre largeur offerte aux courants; 2" le plus grand volume à écouler en une seconde au moment du maximum.

Z~~Wf insuffisantes.

7~<~ <~(~<

Les hau-

teurs actuelles des grandes inondations résuttent, dans une certaine mesure, del'endiguementlongitudinal; elles seraient énormes s'il ne se produisait pas de ruptures. C'est une question de savoir ce qu'il aurait fallu faire pour que ces hauteurs actuelles ne fussent pas dépassées, les digues tenant bon. M. Comoy a calculé que la largeur libre laissée au fleuve aurait du être augmentée,pour cela, de SOOa 600 mètres. « Le plus fort débit que le lit puisse admettre sans danger ne dépasse guère 6,000 mètres cubes, et reste souvent au-dessous, tandis que la Loire, dans les crues extraordinaires, débite de

7,000 à 9,000 mètres cubes'. ~t<Ma~«Moc
agricole à l'aide de bâtiments placéq au delà de la limite naturelle des crues. La méprise est complète quand on applique ce procédé à un val étroit, puisque la question reste au moins douteuse quand il s'agit de vallées larges ù cause des ruptures et de l'augmentation du débit maximum'. La situation où se trouve la vallée de la Loire se résume de la manière suivante Si les levées qu'on exhausse, en même temps qu'on tâche de les consolider, tiennent mieux qu'autrefois, les crues s'élèveront plus haut; un plus ou moins grand nombre céderont alors, car il serait bien surprenant que partout on eut réussi à se mettre en mesure de supporter un mètre ou deux de hauteur supplémentaire*. Ces ruptures assureront le salut des vais pourvus des digues les plus solides, mais on comprend que dans les autres les dévastations seront aggravées, puisque les eaux arriveront eu plus grandes masses et avec plus de vitesse. Une partie des digues tenant, le débit maximum sera augmenté en aval, et des dommages immenses pourront eu ré suttcr.




crue historique dunt nous nous occupons.

Les brèches ouvertes par la crue de i856 dans les tcvées uutété au nombre de 160, présentant une longueur totale de 23.370 mètres; quelquefois il s'en est formé quatre ou cinq dans une petite longueur, comme on le voit sur la petite planche ci-jointe. Une somme de 8 millions a été consacrée a la fermeture de toutes ces brèches. G«M~ M p< ~M~A/<;M
des ~cc~ps.

t. Sans compter <)u'on se prive de la fertilisation par les tintons.

2. Telle digue, qni résiste à une crue ')e 7 mètres, cèJcrd plus tard a un)' crue de 6 mètres. On cite, dans la vallée 'tu Hhônc, une rupture qu'on n'a pu s'expliquer que par le travai) des taupes.

L* Mne de ~860 Lf9 broches eu amout de Chateauueof.

en s'épanouissantun peu à droite et à gauche, et en s'arrêtant brusquement à une distance qui dépend de la hauteur de la chute et de h durée de la crue; au delà, il peut y rvoir perte

de récolte, mais la terre est améliorée par !o limon. II n'y a de courants agressifs qu'en «es points peu nombreux, quand l'eau a pu s'accumuler devant quelque obstacle rencontré dans le val envahi.

de M~'?MO!~f.

Il existe un grand nombre de maisons bâties sur les digues même de la Loire; elles sont anéanties quant elles se trouvent sur la longueur des brèches. Il en est de même de celles qui se trouvent sur le passage des courants les plus forts. Le nombre des maisons ainsi détruites parla crue de i8S6 s'est é!cvé ft plus de trois cents. C~fM~M /< ~~w~yM. Les parties de c!)cmins de fer qui ont été couvertes d'eau pendant la crue de i8a6 ont ensemble une longueur de 97.880 mètres. Prës de cent hitoZ~~Mc
mètres

L'interruption de la circulation résultant de la présence des eaux a été de cinq jours dans le val de la Cisse et dans celui de Tours, de douze jours dans le val d'Authion mais l'interruption réelle a duré vingt-quatre et trente-quatre jours à cause des dégradations causées par la crue. Z)(~w/
f!

Crue de
Les abords du pont
Le pont de Sutty a été détruit. La teveo qui fait suite au pont do Beaugency, sur la rive gauche, acte rompue. On peut ju~cr, par le croquis ci-dessus, du désordre caus~ dans le phénomène de t'ecoutoncnt par ta présence de ce pont. Les levées des ponts de Meung, de Muides et de Port-Boulet ont également été coupées. O~cfua~o~ti;s«/' ce ~« ~c~?~ f~tue ~M<M les <'M/~M~ f/c le~M. H faut remarquer que tes ponts n'ont donne passade qu'a une partie du débit maxintunt de la crue. Le reste s'est écouté par les \ats au moyen des bruches. Cependant de fortes deniveUations se sont produites de !'amont il l'aval des ponts la dinerence de niveau étuit de 0", H a Gicn; 0°,C2 sur ta rive gauche et 0'4:) sur la rive droite n Baugcncy; 0'°,42 a mois: O'6u a Amboise et a Tours. Si toutes les eaux avaient été concentrées dans le lit de la Loire, ta situation des ponts auraitctc considerabtonent aggravée,et t'onpeutadmettrcquc ta plupart auraient été détruits. On n'en doutera pas en comparant les deux séries de chiures du tableau suivant

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LaChantf.

Jargcau. Orléans. Mun~a. AtDbnis)'

dcttcruo:

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pnrtie sttpenpnrcd<' !a v


fruen.

~cs corrostonsjcHentdausle lit du )!onve des quantités considérables de sfMcs <') de graviers. ~/wy~w< Une partie dej matières enlevées aux rives s'immobilise su< d'autres points et y reforme de nou. Yotb's terres. Mais it n'y a compensaticn entre la perte et te gain ni en surface ni en valeur. H paraU certain qu'au milieu de ces transformations incessantes te lit de la Loire s'élargit. Les terres recréées ne sont longtemps que des grèves infertiles; c'- n'est qu~aprcs nn temps t) es loug, quarante ou cinqnnntc ans au n)oin- que te cohnatage upure par tes crues peut les r<-ndrc propres a ta cuiturc. A cota ne se bornent pas te.) dommages qu'epro'ne cett)partie de la \aHee d<- la Luire. T'êtes ~xM JM&p~ rar suite de !a mohitite du ht. la surface des ptaim-s sut.m.'rsitdes n'est pas régulière; ..ttc preat nto de nombreuses ondulions. Les ucrgcs du Hcu\c ont nccessairo.ient te même caractère. Leur haut.'urdepassc rarement 3~!0; mais en hcaucuup de points cites ont une hauteu) moindre tes parties tes plus basses de la hcrge Sf) vent d'entrée aux depn.ssions de ta plaine huhmersibte. tt resuhe de cette chc.mstaurc que ertaines crues, assex faibte'; pour m < couvrir ta ptainc entière, peuvent repcn. daut déterminer des tourants dans tes parties les ptus basses: tur.s des grandes crues, tes mêmes courants s'établissent avant ta plaine que ne soit submergée. C'est dans ces parties déprimées des ptainc~ submersibles que tes crues font te ptns de mat ettes y détruisent ptus fréquemment tes recuites, y eut rodent te t -ain et eu M'est même qu~n ces pat tics des ptames que b "aux attaquent ta surface du sol. Cependant il arrive quctquetuts que des dépressions reçoivent de furts cusabtemcuts.



C/M~ pendant les

Le lit du fieuve se déplace parfois grandes crues. Le nonv.-au lit se forme dans um' des dépressions de ta ptainc submersible, et le danger existe surtout quand ces dépressions suivent ta cordo de t'uua d."< sinuosités du Oeuve. C'est lit une cause de dommages consif/f.

dérables, non seulement par t'aneantissemcut des terrains occupes par le nouveau lit, mais encore par tes perturbations qui eu résultent dans l'exploitai ion des tmes riveraines.

t<M< Oomma~es sur les bords de t'AtMer Tout ce qu'un vient de dire 'te la Loiro supérieure s'applique à l'Allier. Les terres submcrsibtcs do la vallée sont exposées aux mêmes inconvénients que celles de ta Loire au-dessus du Bec, et ces inconvénients sont même plus accentués. !) existe sur cette rivière, comme sur la Loire supérieure, quelques travaux de défense; mais l'administration n'autorise pas d'endig~emcnta insubmersibles. Quelques ponts n'ont pas le débouché nécessaire. t
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t)nnt ta Loin' sup~rionc, le maximum tnatchc raptdemcnt. crue de juin t8!i6 présente pcn~ratpmpntdes ~tpssca sup6rx'u~'R it cpt~'s dcs auhc9 et nps, qui ont 6t~ moins hautca. i)<' Tours Kntttcs, tes vitesses de juin i6S6 sont comparatnc.



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phts fortes ~u'en amont, patcc tjuo la brèche do la Cha-

pcttcajete dans le val d'Authion un volume énorme'. L'écoulement ultérieur do ce volume n produit un second maximum, qui a eu lieu trois jours et demi après le premier; en calculant les vitesses do propagation d'après ce second maximum, on aurait des chiffres do beaucoup inférieurs a ceux des autres crues. La connaissance des vitesses de translation des maxima est l'un des éléments des prévisions sur les crues en marche. II ne suffit pas d'annoncer aux populations la hauteur probable, il faut encore tour dire a quel moment elle se produira. Il est (t'aittcurs impossible de prévoirle maximum en un point, avec quelque exactitude, Mns connahrcla vitesse de translation sur le fleuve et sur les affluents en amont do co point. ~o/~y~ttOH dans /fs ~~Mc~ – Le maximum des crues des afuucuts devance presque toujours celui du fleuve aux embouchures. L'avance do l'Allier est assez fnibte, trois a six heures. Exceptionnellement, elle peut devenir nulle, ou arriver à vingt-trois heures, comme dans ta crue de janvier <860. notnbtcment plus forte sur rAUier que sur ta Loire. Lo Cher ne devance gm'rc ta Loin' que de dix a seize heures, quoique les crues de cette rivière n'aient quo 3!!0 kilomètres a parcourir, tandis que celles du fleuve peuvent on avoir do 600 a 700. Ceta tient n ce qu'une grande partie du Cher coule dans une ptaine peu inclinée. Au contraire, tes pentes fortes et le lit encaisse de ta Vit une donnent une grande vitesse aux crues do cetif rivière, qui ont ordinairementune avance de soixante.dix a cent heures sur celles de la Loire. 1 t.

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rAuthion, dl' h tcv''c de de )'Auth!on, conEolj,lalion'!(-1.* sorh~ufsfnxnt f~<)o Et¡ cns Hn (11, SUf}¡:IUP£('nll'nL pt il,- confo'i'tntion cas
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t~ONDATIO~! D'OCTOBRE

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1865: 2"HaOr!eans. f,G8

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qualifie quelquefois i86C de C'~r~ tf~r~~M, il cause

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n:)n. 0)t.ans. Saxnn))' ~antrs.

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En 1872,

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Sarthp, rivière centrât~ du groupe de in Maino. JI n'était pas fait d'observations r'nti!'rps dans ce hassin avant <8G:t. t W~ tnnnpnpc dn Chpr et d~ ta Matne. La crue du H <)~pcn)br~ t8?2. ta ph)s f~t)~


Quelles sont tes circonstances qui ont ainsi aggravé la situation de Nantes, comparativement à celle d'Ancenis, de 0°*,34 plus 0"26, soit do 0~,60, quant au niveau des grandes inondations ? Ces circonstances sont multiples et nous citerons les deux plus apparentes <" La levée insubmersible la plus voisine, cette do la Divatte, a crevé en i8!!6, comme toutes tes autres; mais, consolidée, elle a résisté en 1872; 2* H a été fait des travaux imprudents dans le champ d'inondation aux abords de Nantes, notamment le relèvement des chemins au voisinngc de Pont-Rousseau et do Trentemoult. La honne tenue des digues de la Rasse-Loire en 1872 doit donner a penser qu'aitteurs, aussi, t'en pourrait bien avoir réussi il consolider ces ouvrages d'une manière sérieuse. Comme, d'un autre côté, les travaux entrepris jusqu'à présent pour atténuer les inondations ne peuvent avoir aucuno influence sur les parages de Nantes, il n'y aurait rien de t~s surprenant a voir dans cette ville une crue notablementsupé-

rieure il cette de t872. Chose difnrib' il comprendre, et qui prouve bien la nécessité d'instruire te putdif dans tes questions de rivières: Depuis 1872 la ville de Nantes et le département df la Loirc-tnfé* ricure ne se sont pas occupés sérieusement de ta question des inondations. Les choses sont dans le même état qu'en 1872, et il n'y a peut-être pas, a t heure actuette, un seul citoyen de cette grande ville qui se préoccupe véritablement de ce qu'am!'nernien< des cirronstanf't's météorologiques semblantes a

cettcs do
cussion. Les choses n'en marcheraient pas plus mal, quant ait fond, et dans certains cas on gagnerait du temps. La petite plancho enjointe montre que le profit longitudinal passant par !ej sommets du thutweg se relevé brusquement touque, venant de la mer, on arrive a la traverse de Nantes, et que la ligne passant par tes points do plus bas étiagc y subit des influences extraordinaires. Des obstacles artificiels déforment !e p) on! des basses eaux comme !c ferait un barrage proprement dit. La route nationale n" 23 traverse les six bras de la Loire sur autant de ponts. Presque tous ces ouvrages ont été détruits plusieurs fois par tes crues et les débâcles, et ont toujours été rétablis dans t'cmptacemcnt primitif, où le fond se trouve rehausse pat' des débris d'ancienne'! maçonneries, par des pieux et enrochements de pêcheries, etc. Un ce qui concerne les crues, ta situation est aggravée par le défaut de hauteur de nombreuses arches, ou tes clefs sont surmontées par les eaux bien avant que les grandes inondations u'iurivent M leur maximum. Ce maximum n'est pas sérieusement innnencc par la mar~c', bien qu'on t'ait dit tes très grandes crues dominent trop le niveau de l'Océan. Pendanl la crue de i8M-i883, l'oscillation est restée parfaitement sensible a Rouen, matgre le p!ns grand
t. <)))it~

Le jour

< h crth' 't~ )MJ, )'oso)!).i)io') j'ro-

m~xinntm à ~axt~s tn.n'co n'a <'tf scnsib!~ ~u'a

t~ Voir tAnncxpL.)

par

port. (

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deviendra imminent, on songera peut-être :t rompre la levée de la Divatte; mais ceUe iacheuse voie de fait pourrait bien n'arriver que trop tard et ne pas produire t'eHet qu'on en

attendrait' Que faire donc? Amél orer le nivellement du lit, en prolongeant un peu vers t'amont la ligne rectifiée passant par tes sommets du thalweg d'aval; limiter la Loire maritime, a l'extrémité supérieure de cet abaissement, par un barrage a hausses mobiles, analogue au barrage de Martotsur la Seine. Lo but serait mieux atteint au moyen d'un ensemble de travaux comprenant un plus grand abaissement du lit et la rectification des bras de la rive droite; ceux-ci seraient remplace! au point de vue do t'ccoutcmcnt, par un nouveau bras a travers les !tes comme nous l'avons propose en 1869 (voir p. 196 un extrait do l'une des pièces du projet); l'abaissement du niveau de t'etiagc no présenterait pas d'inconvénients, si l'on transformait en même temps te port actuel en bassin à (tôt*. Mais it faut se b.Uer, car autrement tes expropriations deviendraientruineuses. Les travaux publics exécutes depuis i8(;9 rendraient déjà l'opération plus difncito. ~Twr~ftw;. –Depuis t872. onsiguatc dt's crues importantes en mars <876, janvier t879 et décembre <882; cette de t879 s'est )''te\<'c à (! mï'tres a ~ante-! et cette de i882 a :R7. après 2'° ,67 aOrteaus, !2:; aSaumur, !;°,92 a ~t'~ntjjf'au.

La cote de <882 a Nantes est comptée comme fi 1'ordinaire au-dessus du xero de t'ccttettc du pont de la Mourse. Ce xero étant a 3"G8 au-dessus de cctui de Saint-Xaxairf, on voit
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Nazaire a été moindre (5'10, au lieu de K°,40), mais la basse mer a marqué t"70, a" lieu de <°,4S en 1872. La crue de 1879 a occasionne une brèche dans la !evée de Savenniercs, non par déversement, mais à la suite de l'ouverture d'un renard. Aucun autre accident pendant !cs quatre grandes crues de <872, 1876, i87~ et 1882. n'est pas possible de surélever les murs de quai a Nantes comme on t'a fait a Ilaris, ou l'on trouve souvent des trottoirs (!c rive bien plus hauts que Ja voie charretière. La vuie ferrée de i'aris à Saint-~axairc et it Landerneau suit des quais sur quatre kilomètres, et on la franchit de tous côtés à niveau pour communiquer avec le port. D'autres quais sont étroits cl ne pourraient être exhaussés qu'en causant d'immenses dommages aux propriétés riveraines.

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§vnI MKSUHES PROl'OSËES

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frojctM de rtnspccteuf générât des <Mretcs et

tcvees. -Dans un rapport que nous avons dejacité, 1'inspectcnr des turcies a fait en t'?!)u des propositions que nous

allons tcsnmct'. Après avoir dit qu'il y a deux intérêts, celui de la na~ igation et celui des riverains, et avoir par!<* du prcnncr, l'auteur ajoute Quant au deuxième, on no croit pas qu'on puisse y satisfaire avec pius d'économie et avec une plus grande espérance dp succès, qu'en cessant d'opposer aux grandes crues de ces rivières des obstacles qu'elles franchissent avec autant de violence. On propose donc, pour cela, des levées telles que celles dont on a déjà donné le projet pour la conservation du territoire de Lamnay et des vn!tcea, en disposant ces levées de manière qu'elles présentent des passes de distance en distance, pour laisser rcnucr !cs eaux des crues sur les plainos qui se trouvent an derrière, lorsqu'elles excéderont la hauteur des chantiers. Ces ît'vees, d'ailleurs, n'ont besoin d'être ni aussi hautes, ni aussi larges que tes autres, puisqu'étant entou-

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rées d'eau, celle qui est au derrière fait équilibre avec la pous sée de celle qui exerce un effort en avant. Httes doivent donc être morcelées pour cota, et dirigées dans la forme du plan qu'on en joint ici par aperçu'. U est question maintenant de faire voir que les distances mtcrmédiaircs des passes qui les divisent ne doivent pas être arbitraires. J'ai déjà indiqué que ces distances devraient Ctrc de 500 toises, pour celles que j'ai proposées à Lamnay et aux vallées; et, s'il est nécessaire de laisser des brèches semblablement disposées aux levées actuelles qui oui éprouvé des ruptures, telles par exemple que celles de Saint-ttitairc, uu il s'est fait une brèche de 200 toises, on doit régler ces distances d'après cette Indication. » WW. froposMtoa de M. Comoy. – M. Comoy n'est pas parvenu à faire adopter ses conclusions, et t'en n'a même pas donné grande suite à ses propositions très judicieusesconcernant la fixation des rives. !t n'est pas possible, dit-il, d'améliorer le /~pf~o~. régime de la Loire entre le Bcc-ft'Atticr et Nantes en exhaussant les digues, tant que Jes crues conserveront leurs débits actuels; ou ne peut pas davantage élargir le lit endigué. Si t'en veut soustraire les vals aux effets désastreux des inondntions violentes, it est nécessaires d'atténuer les crues an moyeu do retenues d'eau dans les parties supérieures des bassins de la Loire et de l'Attier. RrA~tMscHtp~f~ /cfcfsfMf!t'.<Mf/. –«Mais, continue M. Comoy, l'atténuation qu'il est possible de réaliser, suffisante jusqu'au confluent du Cher, moyennant de légères modifications aux digues actuellcs, serait impuissante en aval. On ne peut pas ramener les débits de celte partie de ta Loire aux valeurs que to lil endigué peut admettre, en faisant de nouvelles retenues dans les bassins du Cher et de la Vienne il faut exbausst-r les digues situées au-dessous du Cher pour mettre le lit en rapport avec les nouveaux débits, plus augmentés par la résistauco supposée des digues et les petits exhaussements en amont que diminués par les réservoit~. L'exhaussement de la digue dcl'Authion serait assez faibh', variant de 0',80 a 1 mètre au-dessus de la crue de i8SH,

i

t. Voir t'extrait ci~on't de la ptonchc de l'auteur.

y compris une revanche de 0'°,SO; mais en aval des Punts-doCe, !o9 digues de Savennières, do Montjean et do la Divatte devraient ctrc exhaussées de i°',50, pour être mises & 0°*,50 au-dessus do la hauteur qu" prendrait une crue semblable à celle do 17ii

~co~MM~e/tOM de ~OM~.

Les ponts de Beaugency et

d'Amboise seraient à reconstruire. Les trois groupes de travaux dont il vient Oc/~MM. d'être parlé donneraient lieu a une dépense de soixante-seizo millions et demi. En ajoutant les dépenses nécessaires pour la défense des rives et autres travaux & entreprendre dans l'intérêt des afuuents et du neuve en amont du Bec-d'Allier, on arriverait a cent mittious. Ces propositions do li. Comoy n'ont pas été admises par l'administrationsupérieure. Nous les discuterons dans l'article

O&t~tUM~.

jt'M. t~etstons ministérielles. Decc~ot~.

Une commission d'inspecteurs généraux des ponts et chaussées a étc envoyée sur tosticus, après tes nouveaux désastres de i8M, avec mission Il d'étudier une combinaison consistant à préparer a l'avance et a régulariserl'introduction des eaux dans les vals endigués, do manicrc il la rendre inoffensive, ou du moins à en atténuer autant que p<'ssibto les encts. Cette commission proposa t'cmptoi de déversoirs ouverts

dans ta partie amont des digues, à une hauteur suffisante pour garantir les vals contre toutes les grandes crues ordinaires, et ayant la longueur nécessaire pour que, pendant la croissnuce do la crue et jusqu'à l'instnnt du maximum, les vals pussent recevoir une quantité d'eau suffisante pour produire, dans le débit maximum de la cru< l'atténuation qui s'est réalisée !urs des grandes inondations par t'ouvcrturo des brèches. Ou considérait le niveau des crêtes des déversoirs comme devant correspondre a peu près aux quinze pieds des levées

i. Cette it!to do M. Comoy, J'c~au~cr encore uesastfouso

tes digues, est inadmis' pratique on est parti do tRpiftset t'oo~oit ou l'on orfi\'cmit. jusqu'à exhaussement nouveau. N'oublions pa". do'Xpure, que M. Comoy ne froposo t'M'tnussement que comnio mesure comp~o'entairp, nprcs nu~untiou des débita maxima par des t~r~t'ira.

eibtp. t) faut en finir

n\fc cette

primitives, et l'on ne pensait pas qu'en aucun point il fauùt leur donner plus de 600 nôtres de longueur. Pour les vals situés derrière des icvées no se rattachant pas au coteau par l'avat, tout était dit; pour les autres, on devait construire des révctsoirs, destinés à restituer au fleuve, vers !'extrén)itM de la levée, les eaux prises à son origine.

La théorie des déversoirs est bien simple la courbe supérieure <]c la figure se rapporte aux débits dans le lit endigue. immédiatement avant le reversoir, & partir du moment A ou celui-ci commence a fonctionner; le maximum est atteint il un certain instant D. La courbe inférieure représente les débits par le reversoir; le maximum a lieu an moment C, ptus tard que dans le lit. Le débit totat dans le t!t après to reversoir correspond a un moment compris entre B <;t C; il est inférieur il la somme des maxima. La ngurcponrra!t être disposée < ommo la ngurc 2 de lit note t, note que le lecteur fera bien de lire avant d'aller plus loin; mais il importo de remarquer qu'ici t'afttucnt se trouve dans des conditions toutes sp6ciatcs, qui expliquent l'arrivée tardive do son maximum.

t'iusicurs décisions ministérielles ont été prises pour rapptication du programme reproduit an commencement du présent article. Deux déversoirs sont termines et un troisième

est en construction (voir ta petite ptancbc ci-jointo). Une tcveo supplémentaire en terre, dite bourrelet, dépasse de mètre le sommet do l'ouvrage principal et retarde le déversement pttc est arasée il <2K au-dessous de ta crue de <8!!6. Aussitôt qu'it y aura déversement par-dessus, ce bourrelet sera bataye par tes eaux, tur on ne !c pet raye que sur ta face regardant ta rivière. Le déversoir se prolonge avec une pente de 4
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que les brèches qui so sont formées à cette époque; il

s'en

faudrait do 350 mètres cubes au moment du maximum. ~tWO Cours de M GutMemntn. – Dans son cours à t'É' otc des ponts et chaussées, M. Gnillemain expose d'une manière trës lucide la question des inondations do la Loire. tt fait connaitre qu'aux enquêtes les déversoirs ont provoque de grandes répugnances. Or, il importe d'arriver au but par des moyens choisis par les propriétaires', a la seule condition que ces moyens soient propres à sauvegarder les intérêts généraux. .S~pwp~e f~M/)pc~M<'
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l'endiguement.Lu val se remplirait alors jusqu'au pied de ta digue de tête, et le déversoir s it était ncce"sairo d'en construira un, verserait ses eaux, lorsqu'il commencerait & fonctionner, dans une nappe dormante qui en amortirait !e cboc. Dans ce système, qui serait de nature a sauvegardert'intérct de t'écoutement, il semble y avoir deux inconvénients graves Le premier,c'est que tons tes points de la digue doivent ctro

appels successivement a jouer te ru!c de déversoir, ce qui

peut cntra!ncr il faire une dépense <'ousi(térab)c a la partie supérieure des ouvrages. Le second, c'est que ta tevcc ne

fait plus obstacle il l'invasion des courants violents, <'t c'est ta un danger très seri)'ux. f//yM< – rue troisicmc opinion <4&M/<')fM~M~ s'est fncor<' produite et a d'autant ptus d'axtotih'' qu'cHe est d'accord, en principe, avec des disposition') qui "nt été adop
~«~

les

d'introduction et d'évacuation des eaux, en sorte qu'on se trouverait en face de toute une organisation nouvelle heurtant la tradition, exigeant une initiative en contradiction avec l'attitude passée et qui, par suite, aurait peu de chances d'être accueillie sur la Loire. Û~~ot~ e/ft~if /*
/M/

troduction des eaux que nous venons de passer en revue, co n'est pas a l'administration, dans l'opinion de M. Guittemain, qu'il appartient do faire nn choix. Son but sera atteint tos. q't'oHo aura obtenu pour les crues un passngo sufusaot au travers des digues, et elle n'a pas ù se prononcer sur les raisons qui peuvent faire attribuer la préférence a tel ou tel système par les riverains, dans chaque cas particulier. Ello ne doit épargner en rien ses conseils par l'intermédiaire de ses ingénieurs

mais il doit être entendu que ses préférences n'unt rien d'absolu et que, t'intcret général une fois sauf, ctto sera prête a entrer dans lcs vues des riverains autant que faire se pourra, en teur laissant la rebponsabititc du choix qu'ils auront fait. « !t y a lieu de revenir sur ce qui a été fait dans le passé. Au !icu d'exhausser et de consoHdcr les dignes, il faut ouvrir aux grandes crues la vallée dans toute sa targcur a partir de fi mbtrcs au-dessus de t'étiage. Exception serait faite pour les centres hpbitcs que leur importance, on des précédents anciens et authentiques, commandent de mettre a t'ahri des inondations. <s périmètres cxceptiounets, qu'on réduirait autant que possible en nombre et en étendue, seraient sonstraits :'< la submersion soit par la restauration des anciennes digues, soit par )a création de nouveaux ouvrages d'art, dans tes conditions prévues par la loi du 28 mai <8!!8. Le r<'stc des digues serait pntrotcnu sur les anciens crremcntH, là ou elles se maintiendraient en bon état, tant que les propriétaires des terrains qu'ettcs couvrent ne demanderaient aucune transformation. « Kn cas d'avarie et surtout do destruction par les cru~s, t'Htat subordonneraitson < onroura, pour ta restauration d<'s ouvrages, a t'adoption par tes intercases d'un système assurant l'introduction des hautes eaux dans les conditions indiquées plus haut, et garantissant en outn' t'avenir par une association ~lu 2t ~ain8}'11I:firl\l. syndical. It'rle ~c.ate pt dttrabtf, anx t'l dUl'nbll', '0 loi toi gorilles do ta aux tel'l11CS du 2< juin <8t;:t. celle double condition était ronpiip, t'administration 8'cfÏbrccrait d'aider les syndicats do ses subventions et do ses rottacita, dant ta proportion désintérêt!! respectifs mis en jeu. Ë)h' tes tasserait tibn's notamment, aous tcur «'sponsabitite,

Si

t

do choisir le système qui leur conviendrait le mieux pour l'introduction des eaux, du montent qu'une entrée suffisante

serait assurée, au niveau convenu.

Dans le cas où ces conditions no seraient pas remplies, l'administration serait réduite a d~ctiner toute responsabi-

lité.

§

V"!

OBSERVATIONS Pour un même volume total, les ptuicsqui sa repartissent entre toutes les parties d'un bassin sont moins dangereusesquêtes autres. Les cmcadcs affluents inférieurs sont en partie écoutes quand arrive le grand Dot des hautes vallées; il n'y a pas contact des maximums. Toute autre est la situation quand te votumo supposa tombe seulement sur la partie supérieure du bassin; toute la vattcc se trouve alors dans de mauvaises conditions, surtout t'amont, car ta crue s'étale en descendant. On s'est demande si l'on no pourrait pns, il t'aide dp réservoirs nrtificipts, augmenter la durée de t'ccnutcment et par suite diminuer la hauteur maxima des crues. Ce que fait déjà la digue de Pinay, a-t-on dit, nous te ferons ailleurs et le pn'bt!'m'* sera résolu. ~M~(f
180. t!.cs féscMotfN



grands soins de construction et do plus grandes dépenses. Leur rupture, quand par malheur ette a lieu, est désastreuse, et il faut dire qu'ctto devient à redouter dès que la surveillance et l'entretien les plus assidus font défaut. Finalement, l'auteur dit que les réservoirs peuvent être exécutes en peu do temps « ù force d'argent, de bon vouloir et d<~ puissance mais que les localités qui se prêtent à leur formation ne sont pas communes. ~M/~M<M de

de

~e~'<

Dans une autre note présentée à t'Académie des sciences le 30 décembre 1861, et intitulée ~w cp~M'o/os~~ow la Loire, le même auteur dit que les réservoirs lui paraissant ctre une formidabto « meles propriétés toutes inférieures. nace pour Il rappelle la catastrophe do Bordeaux, récente alors, où it ne s'agissait « pourtant que d'un réservoir de fontaines. Faut-it rappeler celle bien plus )n6)nontb!c et nôfitsto de la nuit du H au iH septembre i2i9, ou te lac Saint-Laurent, ayant rompu digue sa naturelle, tout autrement sonde en apparence qu'aucun oude main d'homme, engloutit Grenoble, vrage balaya les ponts et fit perir plusieurs milliers d'habitants. Enfin M. Dnussc répète que tfs rfscrvoirs no conviennent guère que dans do rares localités oit, avec nu ouvrage borné, on peut faire ou refaire unittc. Partant des quatrc.vingt-cinq réservoirs projetés par M. Comoy dans le bassin de la Loire, it demande qui ose. rait répondre que lotis tes vingt ou trente ans l'un d'eux ne rompra pas sa digue. Prodiguer l'emploi des réscrvoira serait MU périiteux et ruineux abus. M Nous reproduisons a l'Annexe les renseignem.'nts donnés dans to dernier ouvrage de M. Duponehe! sur tes réservoirs exécutésdansdivers pays. On y trouvera aussi les propositions de cet cmiucnt ingénieur au sujet de l'utilisation comme rc. servoita de ses grandes fouilles, destinées a donner la matièro du cotmntnge des Landes. On pourrait y emmagasiner d'immenses volumes d'eau, sans avoir à craindre les désastres auxquels donnent souvent lieu les réservoirs ordinaires. Le réservoir précieux que forment le lac du Uourgct et la ptoine de Chautagnc, pendant tes débordements du Khôno, est un exemple de réservoir tatém! no pouvant pas amener d'accidents analogues & ceux dont il s'ogit. <~M
Une ~CMM~ ~e~M~.

-En déunitivc, il suffit de se rappe-

tcr le fonctionnement de la gorge de Pinay, dans la vattéc de la Loire, et le supplément utile d'emmagasinemcnt qu'on obtient à l'aide d'une digue de resserrementadditionne!, pour admettre qu'il n'y a ici qu'une question d'espèces. Il ne faut pas proscrire les réservoirs, mais se rappelerqu'il est difficile de trouver des conditions favorables à leur établissement. CoMc/M~tOtt s~<' les ~p~ffo: H en est de ce procédé comme de bien d'autres après avoir cru trouver une panacée, on s'aperçoitqu'il ne s'agit que d'un remède utile dans certains cas, lorsqu'on l'applique avec discernement. Les réservoirs fonctionnent sûrement, ruptures à part, en ce qui concerne la protection des localités voisines; pour un grand bassin, il peut arriver que leur rôle devienne douteux. Cependant il y a des cas qui méritent uno étude approfondie, et nou~t citerons le bassin de la Loire supérieure puisque les crues de t'Attier arrivent les premières au Bec, il est difficile de concevoir les circonstances dans lesquelles un plus grand retard de la crue du fleuve ne serait pas avantageux. Nous proposons donc de reprendre l'étude de !a combinaison de M. Comoy, en en retranchant les réservoirs du bassin de t Atlier, et en portant une attention particulière sur les moyens de prévenir la rupture des barrages. <8t. tLcs défenses de rives. Quand on parcourt la

vattéc de la Loire pendant t'été, il semble qu'on se trouve en présence d'un volume iucatcutabtc do sables tnobitcs. Comme on s'exagère aisément la vitesse de tc<:r marche pendant tes crucs.ct qu'on a l'esprit imbu des idées répandues parM. Surctt sur la démolition des montagnes, on arrive tout naturcttcment a conclure que « la dcstructiot! des montagnes du bassin de la Loire marche rapidement, la prodigieuse alimentation des sables du fleuve ne pouvant avoir une autre provenance. Fort heureusement il Les &p~M de la ~otfc et de n'en est rien, car il n'y a pas cie grandes démolitions dans le haut du bassin. Les ingénieurs ont reconnu que les sables charriés proviennent principalement des berges de t'Attior et de celtes de la Loire au-d~'asu~ du Bec. Ii faut donc ou simplement fixer les berges pour remédier sous ce rapport à la situationactuelle, ou les rcctifier et conquérir des terrains qui

/«' –

payeraient les frais. Ce serait te cas d'organiser, pour l'Al1ier particulièrement,quelques grands syndicats forcés, cngtob'mt tes petits syndicats insuffisants qui existent aujourd'hui. Nous ne discuterons pas ici les questions do détail qui se rattachent it co sujet, mais nous rappellerons que l'État a réuni tes inté-

ressés à une défense de rivage maritime en un syndicat forcé, a défaut d'organisation d'un syndicat libre ou autorisé' (lois de !8G5et de 1807); or, je le demande, y a-t-it des travaux plus nécessaires, plus urgents, que ceux qui tariraient la principale source des sables de la Loire? C'OM~~?Mc~
points. En second tieu, la fixation des berges mettrait fin aux changements de lit (voir ci-dessus t'nrtictc sur tes dommages en amont du Bec-d'Attier). L'inspecteur Dcrricn, ator~ ingénieur en chef de Maine-etLoire, a dit avec raison dans un rapport de iM3 qu'il faut attacher à défendre les rives du neuve. En <837, l'un de ses successeurs a Angers, M. Prus, a proposé do coniraindre tes propriétaires a se syndiquer et a défendre leurs rives. Chose remarquable, toConsei! générât du département aappuyé cette demande auprès du gouvernement,mais sans succès. M. Prus estimait que la fixation des rives devait se combiner avec leur régularisation ? Les terrains conquis, disait-il, auront une valeur supérieure à cette dos ouvrages dont ils auront nécessité l'exécution. L'opération de la fixation des rives aurait une utilité graduettemcnt croissante, par la transformation du régime du fleuve. Le remblaiement du lit prenant fin, il y aurait chaque année diminution du volume de Mbtc emmagasiné dans le lit de la Loire. Au bout d'un certain temps on s'apercevrait que ce lit se vide. On s'en apercevrait d'autant plus vite que, pourles besoins

t.

On aurait pu ('f!atptncntapp)iu))fr ta loi de 1807 sans )'intprmM!a!re

tt un syndtcat.

des populations, 600.000 mètres cubes de sable et de graviers sont enlevés par an. Cela passe inaperçu aujourd'hui, mais joue cependant un rôle immense dans t'équitibro mobile des

choses.

L'inspecteur général des turcies et levées (rapport de 1790) prétendait que le lit de la Loiro s'exhaussait de son temps; mais il n'en est rien, car les bois des fondations des ponts du moyen âge sont bien en rapport avec l'étiage actuel. Il ne faut pas se représenter le lit de la Loire comme formé partout de sable sur une grande profondeur. Nous avons sous les yeux un Tableau !M<~M
~8S. Batrages. Le nouvet état de choses pourrait é))<) régularisé & t'aide de barrages dont la crctc serait réglée au niveau de la ligne passant par les sommets du thalweg, ou plus bas. Ces barrages sons-marins seraient accompagnés d'écluses u sas, si l'onvoulailles utiHserpourtanavigation, et l'on pourrait même les surmonter d'appareils mobiles; mais nous ne nous occuperons pour le moment quu des barrages uxes. L'euot de désencombroncnt se poursuivrait, après la fixation des rives, jusqu'à rétablissement d'un état d'équilibre nouveau correspondant a une certaine réduction de la pente

kilométrique'; les déblais annuels seraient de volumes décroissants, puisque l'action des eaux diminuerait en même temps que la pente'. Le croquis ci-dessous fera mieux comprendre cette cxp!i-

cation

représentent la ligne passant par tes sommets de l'ancien thalweg de la Loire. Des barrages étant construits aux points D, C, Bi A, etc., l'action des courants et les enlèv ements de sable faits par !es habitants amèneront l'abaissement du lit (les berges étant fixées). sans que la hauteur d'excavation s'augmente indéfiniment vers l'amont. Le profil longitudinal nouveau sera la ligne brisée E BF C GD. La navigation deviendra meilleure, même sans cndiguemcnt; mais il faudra étabtir des éc!use9 pour franchir les chutes AE, BF, CG, Dti. –En aucun point le lit ne sera exhaussé; presque partout il sera abaissé, et l'on peut dire que l'opération, supposée faite sans aucune réduction de la largeur du lit, amènera forcément rabaissement des crues, toutes A B C D

choses égatcs d'ailleurs. Les barragesseront placés, autant que possible, vers l'extrémité aval des bancs de rocher traversant le lit, pour que rien ne gène la diminution de la pente. Mais chaque bief verserait des sables dans !n suivant, en sorte que t'évotution serait longue pour tes biefs d'avot, malgré l'importance du volume cntevé chaque année par tes riverains et par tes eaux. i.

Le debtai continuera m<'me toujours, s'i) est vrai que le volume <)e sable cn~etc par les habitants dépasse ce qui arrive des montagnes, les

berges étant supposes partout défendues. Mais les nouveaux départs de sable ne correspondraientpour ninsi dire qu'à des cuvettes tocates. tes rivet ~nt s'fppos.-t's bien défendues et les vitesses diminuant d'ailleurs de plus en plus pour un débit donné. 2. t.a pente par mètro courant de bief diminuerait, et la somme des diminutions dnns chaque bief serait égale à la chute du barrage supérieur.

La partie maritime du fleuve n'aurait pas à souffrir', car le volume solide que lui verseraitla partie fluviale ne serait, à l'origine, que ce qu'il est aujourd'hui, et s'amoindrirait à mesure que la pente en route diminuerait. 183. <Mgres8:onjo8t
<M.

t~etose de Castets.

L'endiguement de la Garonne ayant été perfectionné par M. Fargue au-dessous de Castets, embouchure du canal latéral. une diminution de la

pente du ticuve s'est produite. Il est impossible de méconnaître le fait, attendu qu'il n'y a rien de changé a Bordeaux ni même a 20 kilomètres au-dessus, dans le niveau de l'étiage, et que le At~c de /Wc/!Mp
W8S. 3" t,'A)Fve. ~a;ya~M de soM/cMpMpM~ ~x'o~os~. Partant des travaux de i'Arve, M. Dausse dit qu'il faut ctahtir quelques barrages très noHdea au fond du lit, pour que la réduction de la pente ne risque en aucun cas de rendre peut-Mtre impossiblele maintien des digues. La pente d'équilibre une fois établie, le /fM~cfM lit ~~f~ un MM~ de un mette au plus & chaque barrage. tNO. Sinuosités ou oreMsemeBt. – « Quand un cours d'eau n'est pas arrivé a la pente d'équilibre, il opère toujours la réduction de sa trop grande pente en déployant la moindre action si le sol sur !<:quct il coule lui offre moins de résistance dessus que dessous, ce qui est fréquent, it opère la

réduction do sa pente en attongoant son lit par des sinuosités, sans le creuser beaucoup; dans le cas contraire, et c« SM/~o&M<~ ~Mc les Ap~ps Me s'ce< oM/p~ ~fM s<MM cesse, c'est en creusant profondément son lit sans t'a~tongcr. (Daussc.) On peut donc rcctiner te lit sans inconvénient si les nouvelles berges sont solides, et si l'on étabtit de distance en distance des barrages de aoutcnomcnh Ceux-ci limitent la hauteur maxima des déblais, et par suite rendent plus facile la conservation des berges ils empêchent i'appct des matiurcs d'amont par éboulement du tit dans la fosse d'aval, commo la consolidation des berges empêche t'éboutcmeut latéral. tMt. t~'s dt~sMea suhntetF~Mea. – No pourrait-on pa; se borner a défendre les plaines de la Loire au moyen de digues submersibles, établies par exempta a 4 mètres au* dessus de l'étiage? Le plus souvent on échapperait aux crues d'été, et l'on profiterait du limonage pendant tes crues d'hiver. /«t OM&/M. Nous avons sous tes yeux lc tableau des observations faites h Saumur do t823 a 184i il montre que, dans uuo HMMcc Mtoyc~w, tes caus 8e sont tenuese.

& ~H~ 4~ u~

au-dessous. 29 jours

dcO~Oàf. A 0°',SO et

dei"

de 2° de 3° de 4°

a

96 –

136 –

70 – 26 –

7 – –

mètres. i

au-dessus de S A Nantes, l'année moyenne, de i826 à ~84~, no comporte que seize à dix-sept jours au-dessus de quatre mètres. Tout cela parait encourageant. Mais ies objections no manquent pas Alotils eo~a«'<'s. Les dépenses seront plus fortes qu'on ne serait dispose a le croire au premier abord. H faudra diviser la surface do chaque va! par des digues transversales, nnn que chaque compartiment puisse être facilement noyé en ouvrant des appareils mobiles lorsqu'on prévoira que la crue va dépasser quatre mètres.

remarquer que le nombre des digues trausversatcs devra être énorme si on le réduit, tes digues a t'amont subiront tour à tour un déversement d'autant plus dangereux que la pente du cours d'eau sera plus considérable. ït est évident, en cnct, que t'cau qui pénétrera par remous dans choque case do ce vaste damier, pnr l'aval, montera tout au plus à la hauteur de la digue vers l'aval, tandis que l'eau qui franchira la digue a l'amont y arrivera avec le niveau M. Guittcmain fait

d'amont. »

CoMc/MtOM sw

~«cs basses. – Nous concluons sur ce

point de lu manière suivante !t faut en général réduire tes digues submersibles aux fermetures des dépressions qui existent dans les rives, ann d'éviter qu'il ne s'etaMisso avant le débordement des courants dangereux à travers la plaine. Des barrages au niveau de celle-ci devront être établis on outre de distance en distance dans tes ptis du terrain 2" Si l'on basait un système de défense sur des digues auh* mersiblcs rarement surmontées, comme aéraient des digues nrasecs a 4 nôtres, tes populations pourraient ~tro tentées de les auretcvpr, et l'on reviendrait au système désastreux que l'on connaît

f

3" Les digues basses ne suf
toujours à défendre complètement la plaine contre des courants dangereux, au moment du maximum des grandes crues. tSS.MMgne~tnsubmcratMcs–On sait qu'elles ne le sont que de nom. Plus on les exhausse,plus les crues montent, et en définitive c'est plutôt la bonne tenue d'une digue qui est l'exception que sa rupture, quand arrivent les grands débits d'eau, tels que ceux de <846, <8S6 et i86G sur la Loire. Si l'on arrive cependant a faire tenir un grand nombre de digues, comme les circonstances do la crue do <872 pourraient le faire supposer, les crue" s'exhausserontet les dangers courut) par les villes s'aggraveront, ainsi que los désastres dans la plaine lorsqu'une digue s'effondrera, tes autres tenant. ft~Fs. faut bien établir des digues insuhmrrsibtps autour des villes. C'est une nécessite*. On peut d'ailleurs accumuler tes défcnMs, parco qu'il no s'agit pas d'immenses longueurs, eu égard a ta masse des intérêts à préserver, De plus on a toujours des travailleurs sous la main et tes ruptures sont bien moins a craindre qu'en raso campagne, o!< parfois une digue s'c!tbndrc parce qu'uu renard s'est dcchro sur un point, réputé sotido. ou t'on n'avait rassemblé ni



hommes ni matériaux.



!t n'est pas prouve qu'it y ait int~t il <WM/w~tM. soustrairo te sot a t'inondatittn, puisque co sont tes limons déposes par les crues qui font ta fertilité des terrains on

vallée. Une circonstance justifierait, dit-on, la tentative de mettre ces terrains hors de l'atteinte des paux, c'est la grande largeur du vat, empêchant do desservir le domaine ogricoto avec des bâtiments établis sur ta pente des coteaux. Mais celte justification cst'ctto bien rccttc? Non, car on peut asseoir les formes, et mente tes villages sur des !tots artificiels. D'aittcurs ta targucur de la voltcc de la Loire n'est pas en générât considérable. A'tffMst~ fw/«' «« /<. Il faut nt t ivcr h une cou* ctucion, car après ta prochaine inondation nous verrons une <. Cch n'p!:t pm partout possible. Ainsi, par exemple, \i))c (favcr~o Mr un f!)M~ nombre de hrxs, nyant t!rp ounis étroit?, t)pune M~M'! <')ro ~6X'mhM <)u ou p)-)ti (te

Mcr))tc< e tnottuee.

recrudescence de plaintes, de projets et do grandes résolutions. Ces résolutions, il faut assurer leur sérieux par des études préataNcs, qu'on forait mal au moment de la crise. Après t856, lettre de l'Empereur; après i866, décisions administratives tendant à i'étab!iasement de quelques déversoirs à l'origine amont des digues. On n'a pas fait encore grand'choso, et tout le monde sent bien que ce n'est pas là une solution déBnitive. Des déversoirs, avec des bourrelets en terre h un mètre plus haut, no devant fonctionner que si la crue surmonte les-bourrelets et les emporte, est-ce suffisant ? (~uo restera-t-il a vingt kilomètres plus loin
manqueraient jamais do défenseurs, tandis qu'une !ongno digttc do dix kilomètres se taisso parfois éventrer faute de bras en nombre suffisant. Tout le monde rcconna!t que t'endiguementgénéral actuot est néfaste; que s'i) n'existait pas il '8 faudrait pas le créer. L'État a te devoir do n'en pat favoriser !c maintien, car il sort

de son rôle quand il nidc des citoyens dans une ccuvrc notoirement contraire aux intérêts publics.

~(yt'fs ~M«&M!<<& – Commo ra dit M. Guittumain, t'Ëtat ne doit pas prendre parti entre les systcmca. Nous ajouterons i! faut que )a loi définisse les obligations do chacun, pourcoupcr court aux sollicitations confuses, déblayer le terrain df la discussion, et arriver avec le tcmp') h une amélioration sérieuse. Quelles sont les obligations des propriétairca d'un Va! ? Elles se résument en un mot Ne pas nuire il autrui. Or, on nuit ù autrui ïoroqu'on ferme aux ''aux de la cmo un espace que la nature !pur a destiné. H résutto de cette fermeturc un accroissfm< nt du débit maximum a ta seconde, et p~r !'uitc une cause de dommage qui s'étend au loin. Kn conséCoMc~~tOM SMf /M



dans

délai

tut quence, les hautes digues doivent être ouvertes il fixer par la loi, conformément aux idées de notre devancier

t'inspecteur dos turcies et levées de H90, ou suivant toute autre combinaison équivalente. Los centres de population seront défendus dans les ~'ats. Si, par exception admise par la loi, l'un do ceux-ci doit rester eu dehors do la règle, il sera tfuu do concourir aux frais aupptémentaires qui en résulteront pour les autres syndicats et pour les villes. Les formes à suivre pour la déterminationde ce concours financier seront réglées tégiatativcment.

Les obligations de l'administration peuvent être formulées du ta manière NuivHntc i° Hsi~or que les intérêts généraux do chaque \'at soient administres par un syndicat; 2" Distribuer, conformément a un tableau joint aux devetoppemontt; du budgel, le fonds de concours que les Chambres pourront accorder aux syndicats; 3* Tenir la main a ce que le concours
A

Ht)p (tnnaituifc. ux ~oofr.lit autorise)' )t's in~o'cuM des EEft'ic'9

tdisi))9&u<'<'PptcrtfHn'9sion))))cft)'to))tCt'')!
'tt<)-(t)f t'))~)0~~t&)~t<~du <
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li !ŒSL~H: StJtt LES

t\OM)AtiO\S



Lc~ tnoutagncs du
p))ffiq)te9; parcunsMauott il m' pcnt y avoir qu'excfptit'unc!km~nt a faire intt'rvctur ta ~m'attoa
tt

dans le t'au)

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ta vat!cc de

lit

Lo!t'

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t'Mtpiaccntcuts ncccssuttcs hetunt fttfttcHt's a
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entre a conshnnc eherenteut te~ banagcs d)' tt n\'st d~nc pas p"9stb!(' d)' conctnr'' antreincnt.


n'nn'

sur c< no!nt, 'n)c irar nnu dctnande d'ctn

dt')) tttoudattuns ~ta!t t'cstcc dans une noutc nmiu, fommc ten)}~ df M. Cumoy, p'mr t<'nt te hassm tic )a Loire.

att

La p!tt~ grande part~ d<'s – sah!<:9 et dct pra\ kra dx lit de !a Loire provenant des ct)0t
tftm'nta
h.ttntaa a*«r~axMcr dans c<'but te lit du )tt'
<'n

~yndhat! Lf) nvcs fixt'ps,

d~sfttt'otnbrcratt gradm'Hctttcnt.



U a t!' n dp !ct rcd'm<' <Mt. tMKUt'MftUbMtCM~MpM. dcprcstiu~ qu'ot K'ocunttf t'u t;cn
df)n<'nt. <
aMe"



"itdt't M ccuxqM't'tica sont ccnscf~ dcfcodrc, par 8t)!tc des mp

t.r-;h~. tt,:t4.

turcs qui se produisent, et elles sont nuisibles aux autres porce qu'elles amènent l'augmentation du débit maximum ta secoMde pend~ les crues. Les déversoirs de supcrncie qu'on établit sur quelques points ne résoudront pas lit difticutté. Pour des crues de 5 mètres et plus, ces déversoirs ne fonctionneni pas, et tes levées auront toute leur action do digues fermées; elles continueront & provoquer l'augmentation du débit maximum et par conséquent X nuire a d'autres parties de !a vattéc. Pendant les crues faisant fonctionner les déversoirs, tes débits au detft du premier afflueui d'aval pourront n'éprouveraucune atténuation, parce que le maximumcombine se compose eu générât du maximum de t'afttucnt augmente du débit fluvial en un moment antérieur a son maximum d'amont. «M. <3onptoxtoa~. – Le législateur et l'administration peuvent améliorer sérieusement la situation do lit vattéc de la Loire, tt faut principa!ement pour cela i* Exiger que tes riverains M réunissent en syndicats pour

ta défense des rives, partout ou les eaux amènent des ébou!c' monts', ou opérer a leurs frais âpres l'accomplissement des formantes nécessaires (lois de <8C~ et de 1807); 2* Obliger par une loi tes propriétaires des va!s h ouvrir tes digues dans un délai déterminé pour reccvit !fs eaux des crues, Inscriro dans ta loi mémo les exceptions qui pourraient être admises, avec règlement des sommes a verser par les syndicats des Vals exemptés, A titre de fonds des coucoura (a distribuer par !o Ministre) aux dépenses des autres associations' ~Admettre te concours dot État dans tes travaux do défense des villes et même des bourgs, partout où l'on rélablirail des communications suffisantes entre tes vais et te ttcuve t. n t.a loi qui organisa les travaux oMi{t<'a les riverains des n~opntb
~«'
Linth

4* Au

cas ou la conclusion (2°) ne serait pas admise, interdire législativement toute subvention dans le cas de consolidalion ou d'exhaussement des digues dites insubmersibles. Do i71!5 à <872, ce que les Italiens appellent la M!
d'un certain /<'oMco, porté d'ordinaire pour les digues neuves ou refaites a 0"JO ou 0",80. Eh bien! cette prétendue MMMstM~ n'a pas cessé de s'etovcr do plus en plus, constamment et avec nnc sorte do régularité qui épouvante. Le surcroît tota! dépasse aujourd'hui 2" (a Ostigua),cto{t s'arrètera-t-il? Que! argument dans ce seut fait contre le système des digues dites insubmersibles' qncUc ctoqucncf' il v a en lui,



en elfel, et quc!!e

(

prophétie!

Hausse, ~o~Mc « ~oMt~o~/Mt, page

6.)

§X NAYtGATtUN <04. ~<«t ancten

(t< i800.)

Nous avons trouve des

détails ttt's intcrcssants sur la Loire dans tes ~h'c~p~M sn<* /btMM/
~M< f/f<'MA'M~ x~r

ff.MfP des tWMPOtf! t'~t~fM et ~Of~t/S ~o~ ~~M/fc,

par le citoyen Lccrcutx,

in~pfctcur général des ponts et chaussées (an XM, chez Bernard, tihraire de t'Ëcote potyh'chniquc et de celle des ponts et chaussces, quai dcaAugustins, 3~. Qu
Cela dure un ta deux mois; on est forcé de cbevater dans quatre ou cinq endroits; l'opération est faite par un atelier de quelques hommes « Les uns trainent des planches et les conduisent ù la maiu, tandis que les autres les tirent avec des cordages. <' On arrive, en six heures a nn jour et demi, ù l'approfondissement que comporte ce système mais le chenal se comble en quelques jours. De Saumur a Orléans, la profondeur à l'étiage n'est plus que do treize a quatorze pouces, puis jusqu'au Bcc-d'Attier dix ponces. « Une grande masse d'eau coule alors sous les sables. H La Loire est marchande avec deux pieds de crue sur 6tiage, de Nantes ù Saumur. Les grands bateaux complètement charges prennent quarante pouces d'eau. !ts portent deux cents pièces devin, ou soixante-cinq tonnes de t,000 kilogrammes de marchandises diverses. !t y a des trains de cinq à sept grands bateaux a la nte quelquefois neuf. « Les trois ou quatre premiers portent des voiles dont le grand mAt a jusqu'à soixante-dix à quatre-vingts pieds de hauteur. Le bateau chef de file porte la plus forte voite.lc scconduna moins élevée et ainsi de suite en diminuant. Lorsqu'il s'agit de faire passer un pont a un train de bateaux montant a la voile, on envoie a t'avance un petit bateau qui est charge de jeter t'nncre cinq cents a six cents mètres au-dessus du pont; ensuite le batelier chargé de cette opération laisse t)tcr,cn descendant, un caMe dont un ho'ttcstuxc a cette ancre. fendant cette opération, les trains de bateaux qui remontent avec te vent ont soin de baisser les voiles. et tes mats, au moment ou ils nrrivent en aval du pont. Les mariniers du pays ont coutume de manœuvrer en ce Il cas aver une tette précision qu'au moment ou its baissent tes vc'tcs, en se tenant fixes ou <~M sur leurs bâtons ferrés, te grand :~at du premier bateau, en s'abaissant, est souvent près d'' toucher, t~'cc la ditTOence de quelques pieds, la clef de la voûte de t'turto marini''rc par taquettc te train doit passer. Ensuite, un bout du cabte qui ~ient a l'ancre s'attache il uutreuit. qui «' trouv établi a t'arriére du premier bateau: atora quatre hommes, fixés aux leviers de t'c treuit. en cnvo. toppant le cahte autour, font remonter te train de bateaux jusqu'h t'ancre. ttans un tt'mps ois les foutes u'Oaieut pns en

bon ~t:tt, et ou !c'!chentins de fer éta!ent à nallre, on comprend quelle importance devait avoir la na~gation de la Loire, malgré toutes ses difficultés. MS. ~tat~ctnet. « Si la Loire est !o plus beau fleuve do France, c'est aussi celui dont la navigation est la plus irrég)t!iërc et !a plus diff!ci)e. (StéphaneFlachat.) Entre ComNeux, embouchure du canal d'Orléans, et Tours, on trouve dans la Loire pendant deux mois par an.. i",00 au moins. Pendant trois 0",7S



mois. mois. mois. mois. mois. mois. tapcs).



– – –

Pendant trois 0"60 Pendant deux O'40 Pendant deux Plus de navigation. Do Tours & la Point? Pendant deux mois f,00 au moins. Pendant quatre 0",7H Pendant trois 0*,60 Pendant trois mois (avec i'aitto de chct a0",40 De ta Pointe u Xantcs Pendant trois mois 4"HO Pendant quatre

mois.

lages.

Pendant trois mois (nu moyen dp chcvatagcs)

Pendant deux mois (ax moyen de ch~vaToM~yp. – Ex t86t ft

– – –

0",8!!



0"J:; 0~.6:;

78.0t.O tonnesen moyenne

La Pointe; 219.000 de La Pointe H Nantes. En i879: 23.400ct<04.<00.



– d'Ortcans

En i880:23.800ctt06.i00. En <88! 47.000 do la Vienne à la Ma:np; <03.000do la Ma!nc (La Pointe) a Nantes. En i873, il ne rpstc, d'Ortcans~ la Maine, qxc !cs trente centimes du tonnage do i86i de la Maine a Nantes, tes quarante-huit centièmes, Il y a dans ce dernier chinre, qui ne varie guère les années suivantes, quetquc indice de vitatih' Cela tient au meiHcur état de la rivière à partir de ta Maine et aux communications de la Mayenne et de la Sarthe canalisées avec te port de Nantes.

C'est à Decize, sur la haute – Loire, que M. Poirée a fait i'une des premières applications


du système qui a rendu son nom cétëbre. 11 serait difficile d'expliquer pourquoi l'on n'a pas essayé d'utiMser ce système plus en aval, si l'introduction des chemins de fer n'étaitvenue bouleverser les anciennes idées. On verra, dans les troisième et quatrièmeparties, à quelles conditions la Loire peut devenir un grand instrumentde transport les barrages mobiles de Decize et de Roanne ayant réussi, il n'y a pas lieu de douter qu'on puisse canaliser ce fleuve.

CHAPITRE VII

LE RHONE

SOMMAIRE: t. les MM-r,

~wt-t'f~ c< /M /fM~)). i9?. Les gm~era. )98. Les limons. t99.Lc9<'aox: pentes; TttMW; tenues; débits. 200. Grandes crues antértexree & celle de <8M. S 2. Inondation mn. 201. t.n9 hau~ur". 202. Mten-e des ville! 203. BM~in dn Hh'')n.) 20t. ~arch" da la CtUf. 203. Dommage:. 200. Lne de f.t*. nève. BMsto de t'Arme. 20?. Bassins du lac dn Bour~et et de l'Ain. 209. Bassin do la SaAne. 209. Va))uo de ftstre. 210. Baastn de la D'tme. 211. Bassin de rArdtehe. 212. btétéorologie de t'en~emMe du bassin dn Rh~nc~ 2)3.LescruM du Rbôn''et tMrcMrTotre. :'tt. Fixotion des rives. 215. Vallée de )t Durance. 2)6.ËvatuaHon9. 2n. Re?nm&. § 3. CfM~ po~tfMt-M. 2tft. Crue de septembre tSO~. 2)9. Crue de décembM <892. 8 4. <MM'
hnntfnra. 222. Cnnctn<'ion sur les cmes

S

!t~<:fion. – 223. Trava'tx exécutés de <MO A t8?8.

22~. Tramnx

post~

ripuM a h loi dn 13 mat t)ns L'fndi~ucmcnt f<S'!S). LMêpta noyés ()MO). 2M. Rapport de M. d.' hnochctte h la Cbambro de commerce de Lyon.

0883). 226. Le Mnat Saint-Louts. 22?. Lea porteura, les tonenrs, les remorqnpori'. 22'). TraBe. 229. Les fn~nds courante de circxtation. 230~ Lo cent. Aai'fmh~a nationale. tntsi<)on de

t

F'Sttt'M r< ))('f)~.< ~~ttfAf.

Lt ''rne do )'! .R nu p~a~ <1c Lvnn, art 22&. La crue d'' <S~6 an voMnogG du lac du Bourgft,nrt. 22<. t.cs t'-pts-no'rti!. nrt. 22t. Pront.typ" d'une nion)))f ft d'nn ~pi-nny~, nrt. 22~. t.cbn)fau-M))se do Bh~nc: )"' t)!nnfh< ).mf)t )o[)f:th)dhM) et plan, nrt 227. 2° ptanch": Bateau eu OMfthe: bateau )n)tt)prg& pour recevoir le chataud nrt.

22~.

LE RHONE

§1" LES EAUX, LES GRAVIERS ET LES LIMONS Chaque rivière a une tendance à ~OW.
minérales enlevées.

p.~i.)

'<

(Duponchel, ~fy~M/~w o~~co/f.

Pour !p Rhônc français,

il

n'y a pas d'apports des monta-

gnes voisines des sources du neuve, puisque le lac de Genève les intercepte au passage. Kous avons vu que pour la Loire i) n'y en a pas non plus, ou qu'it n'y en a du moins que fort peu. Mais en outre, pource dernier fleuve, les aMuents n'apportent it peu près, comme la section supérieure du fleuve lui-même, que des produits de la démon) ion des berges dans la plaine. Le Rhône reçoit au contraire un certain volume de matières sondes amenées des montagnes par ses aMuents de la rive gauche mais ce volume n'est pas très considérable. Kn effet, on est particulièrement frappé de ce que semble apporter la Burance, et quand on descend le fleuve il se trouve qu'il n'y a plus de galets à quelques kilomètres au-de,;sou,4 de Béa:)' caire, Un homme qui connait bien le Rhône, et l'a pratiqua longtemps, n'a pu méconna!tt'c la force de cette simpte re-

marque. On pourrait concilier la petitesse du volume apporté au fleuve, nous a-t-!t dit ensuite, avec tes signes certains do grands mouvements de graviers, en remarquant que ceux-ci correspondent surtout à des déplacements transversaux, dia-

gonaux. « Si la masse des caux~ le volume et la nature des alluvions, pouvaient rester constants et uniformes sur une certaine étendue de la vattéc, on conçoit qu'entre ces quantitésil s'établirait un équitibre parfait, les alluvions se déposant ou se déplaçant, jusqu'à ce que le lit ait acquis une section telle que la vitesse du courqnt soit précisément sufnsanto pour maintenir en état de suspension ou de transport les limons et tes sables enlevés a la zone d'érosion. Il va sans dire que cette hypothèse d'une permanence constante de débit et de régime ne se réalise jamais; mais, suivant les circonstances, on s'en rapproche plus ou moins. C'est ù ce point de vue, d'une moyenne seulement, qu'on peut dire qu'il y a équilibra dans le régime d'un cours d'eau. En même temps qu'il dépose sur certains points une partie des matières provenant des régions supérieures, il entraîne des dépots précédemment nxés sur un point voisin, détruisant les anciennes formations pour on constituer de nouvelles. Incessamment remaniés, dp plus en plus broyés, les matériaux des rives atteignent ainsi t'cmbouchurc de station en station, se rapprochant do plus en plus de l'état final les limons argitoux ou calcaires et les sables quartxcux. H L'auteur (M. Duponchet, page «2) appelle zone de compensation la

région comprise entre cette des sources, ou d'érosion, et celte des embouchures, ou zone de dépôt. Mais il arrive souvent que la zone d'érosion est bien plus étendue. L'Arve charrie beaucoup. Les affluents entre t'At'vc et t'Ain sont des torrents !t fortes déclivités, charriant énormément Bans le bassin de t'jtscro, par suite des travaux des forestiers, tn partie supérieure fournit moins qu'autrefois, la Drôme, t'Ardcchc, ta Durance apportent tcur contingent, t)ans leur important mémoire du 8 février 1843, MM. Bouvier et Surctt font remarque) que le lit du Hhono est bordé df rives s'élevant à un mUrc an moins au- tnaMtt dca eaux moyennes, qu'il est formé de sable, de hmon, de gravier mal

agglutiné; mais que le pied est plus solide, parce que tes plus gros graviers s'y accumulent& la suite des corrosions. L';s eaux venant a monter, elles tailfent dans ce soi friable; la terre et le sable fin sont emportés. Quand tes eaux montent

davantage, il y a des changements dans ta direction des courants, et des pans de terrain peuvent être séparés du continent. C'est surtout entre Pont-Saint-Espritet Arles qu'il existe un grand nombre d'iles ayant cette origine. it y a aussi des îlots plus bas, qui semblent avoir été formés dans le lit même du fleuve; les plantations qui s'y développent ou qu'on y fait provoquent des dépôts de limons, Les Hoisqui n'apparaissent guère qu'h l'éliage sont stériles'. Les auteurs signaient avant tout la ncccssité de fixer les berges, ensuite de barrer les bras secondaires. Les derniers affluents de la Durancc, d'après M. Bouvier (i8S6), ne donnent pas beaucoup de galets; sur la grande longueur qui existe jusqu'à t'pmbouchuro en aval de ceux qui en donnent beaucoup, la grosseur est réduite de telle manière que le Rhône puisse les rouler, quoique sa pente ne soit quo le quart de celle de la Durance. A l'embouchure de celle-ci, il n'y a pas de rehaussement du lit du fleuve; pas de seuil, pas d'amoncellement de galets faisant barrage. En aval il y a encore des apports, mais en petite quantité, par le Gardon. A vingt-quatre hitometrcs de la Murancp, plus de galets. Vers la fin, on trouve surtout des gatcts plats, de t'epaissfur d'une pièce d'un franc. L'Arty, t'Arc, ta Romanche et !o WOS. t.cM Mm<MM. Drac cnttatncnt dans t'tsere des masses considérables de matiercs tcrn'uses et calcaires. La même chose a lieu dans tt? bassin do la Durance, où tous tes cours d'eau sont torrentiels. Dans t'tscrc, tes petites crues ne contiennent qu'un tim~ maigre, sablonneux, plus nuisible que profitable aux têt rcs. Les grandes crues taisscut des dépôts fécondants. Ou explique cette dincreucG de la maniOo suivante Les petites crues



t.

Dans

Rouvier signale nuss! )'infpf(!iit6 des Bon Mémoire do <M6. gravier qui M 60nt tito~a au-dessus d'uu certain niveau a.tus p!antaUons. Pas de timuos. On ne réussit plus quand on veut tes ptanter.

bancs

<tp

proviennent gcncratement des parties hautes du bassin, on ettes ne sont guère ou contact qu'avec des roches dénudées tes autres, inondant tes parties submcrsibtes du fond des vattees. s'y chargent de matières terreuses. Les vases sont eutra!n6es par le Rbône jusqu'à la mer, uù .ttesattongentte dctta. D'après M. Surctt (mémoire du 30 mai t8t7) les eaux du fleuve, quand elles sont troubles, forment il ta surface de la mer une couche grise, sous laquolle il suffit fin sittage d'un navire pour faire apparattro la profoudeur vctt'' de !a mer. Un notteut' est entrame vers l'ouest, tes dehri'! de navitt's sont tuujours rcjetes de ce cote, jamais dans te golfe de t''m. Au contraire, !c delta du Nil est hataye par nu courant de t'oucst a l'est Pour te navigateur, tes <'ourants cotiers sont toujours diriges, dans la Méditerranée, dans le s* n-! inverse des aiguittes d'une montre. CM n'est pas des atterisscntents que !e nttone formo en Languedoc qu'on doit être surpris; mais de <'û qu'it n'en forme que dans le Languedoc, et que la t'rovcnce, qui en est a la même diatam e, est soit entièrement exempte, tjno ditTercuce si m
'onratus.

0"i

La pente est d'abord de par kilomètre a't-dessous do la Saône, mais elle atteint
MO. Les eaux.

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1. Oit mieux <'7~,



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3 –

t'cttagc, ottrc la S~xc et S:mt!-Vat)!<'t, comntf ouus le ~rrru))".

2i0 mètres cubes; de Saint-VaHicr at'Iserc, 23S; do i'tsero à l'Ardèche, 330; do !h & taDurauce, 360; en avatdc!aDurancc, 400 mètres cubes.

Aux moments des maxima de la crue extraordinairedo i8S6 on a eu: sortie du lac do Genève, 328 mètres cubes; confluent (amont) de FArve, 325; aval, 1.020; de l'Ain, 2.800 et K.600 à Lyon, au conHuent dola Saône amont, S.MO aval, 7.000; Tournon, 7.300 ;connucnt de l'Isère: amont, 7.380; aval 9.625; Valence, 9.625; connucnt ava! de la Drômc 10.300; Ardechc, amont, ii.tHO; aval, ii.900; Av!gnon~ n.tOO; confluent aval de la Durance, t3.900; Bcaucatro

i 3.900.

De 8.600 après l'Ain, on atnvo a 14.000 environ par les apports combinés. Le volume maximum à h seconde s'atic.

nuorait aux approches de l'embouchure, si le neuve n'avait pas do grands affluents; t'enormitc de t'cnot contraire montre quel rôle prépondérantjnuent !'Ain,!aSaonc, la Durance, etc., dans t'cnscmMc du phénomène nous sommes loin du régime des inondations de la Loire, pendant lesquelles on ne trouve qu'exceptionnellement le maximum dans la région infô"

ricurc. Les débits maxima des aff!ucma ont partout dépassé les ditfcrcnccs entre les vommcs constates il t'a\ a! et à l'amont des confluents, parce qu'ita n'ont pas eu lieu simuhancmcnt avec les maxima du fleuve. Ils ont été pendant l'inondation
Ar\c. tabrc. Dtûme.

Ain Saône

Ar
700mHrc9Ct)hc8. 2.9SO

2.230 2.MK

i.0!;0 t.)MO 3.COO

– – –.

Ces \oh<Mt'!t ont ~tc fort hctncuscmcnt tU'a !nf~ncUta & feux qu'on n constn~'a & d'aohcs ~))0f)upa. On a eu, en ctfot Arve, en t.000mî;tfc9 cuhet 3.200

<8~ A)n,<'n<8Ht.

Saône, pn nov.

<8t0. 3.700



Par exception le maximum do t'isëro, à l'embouchure, a été supérieur en <8S6 a ceux des crues antérieures; mais à GrenoMo le volume débité à !a seconde a atteint en t889 un

1842. 1827.

chiffre beaucoup plus éïcvé qu'en i8S6

Drôme, Ardecbo, Durance, nnv. 1843

1.750 mètres cubes.

7.000 6.000
t)ans!cxvnr'sicc!e, oncitcccttesdo i7ii ctdet7S6;puisccHes dct802, i8ii, i8!2 cH827 au commencement du Stx". Lacntc do

i7H eut lieu en février, celle 1766 en janvier, colle do

i8ii

en mai, i8<2 en février, 1827 en octobre. Nous arrivons à la grande mondatton do 1840, Il dont furent victimes neuf do nos départements les plus riches la Cûtc-d'Or, Saûnc*et-Loirc,l'Ain, l'isere, la Drôme, t'Ardechc, le Gard, les Bouches-du-Mhôneet particutibremcnt le Rhône, qui eut à supporter des pertes incatcutabtcs. Des pluies torrcntic!tc9 tombèrent sans interruption, du 27 octobre au 2 novembre, dans les bassins du Rhône et do ses aff!ucnta. Le Kb&nG rompit partout ses digu<"); il monta a Lyon audessus do t'ôtiage* et se répandit dans tous les pays avoisinants avec uno rapitlité sans exemple, a ce point que, dans t'nrrondiaspmcnt d'Ar!cs, l'eau couvrit 30.000 hectares do terres a ptusicura mètres d'élévation, et que la petite viHc de Martigucs, située huit noues des rives du neuve, vit ses murs battus par les flots écumcus, f:ntra!nant tout sur leur paMagc. La Saône go joignit au Rh&nc, et les quattien) tes plus poputcux de Lyon fu)pMteng!onti9. Quatre ponts furent cmpnrtéa. et te nombre des habitations anéanties a la Guillotticrc et & Vaisc fut alors éva!ué a p!us de cinq cents, ~tacon et Chatons, arrosés par la Saône, ne furent pas il l'abri do ces désastres, ~'apn's les rctovés administratifs, dans !o soul dé-

a!n

8"

at marque &M A t'~cheXo '!u pont Moran'), i8~t ovnnt nvait que !)'<)pr<-8 M. Belin, reconnu on ount
pet descendu a0'0i(if?2).

parlement du Mhûne, les pertes s'élevèrent ù environ quinze miHims. '< (Champion.) Lo Hh6ue déborda encore en 18~2, I8H, t84C, t8M et i8!H mais il n'y eut pas do grands dommages généraux.

Les plus grandes hauteurs atteintes par tfs crues du xtx" siècle, avant i856, ont été de 5",48 h Lyon, pont de la GuiHotiërc, en octobre 1840. 2S à Givorp, même crue. 7 i 9 a Vienne, 70 a Tournon,
M

< a A\!gnou,

t!

– – – –

87 il Heaucair~ ~8 it Arles, crue de mai <8H.



La crue de i8t0 n'a mar<}uu que ~,05 a

A)

tes.

I

!XOXt)ATtOX DE MAt t:T .!Ut~
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«MUteMrM. Kou~ avons a mcntiom'cr d asst'x fortes crues en <8~2, i8:!t et t8;)5. On anm' ensuite a tadesastrcttsc inondation de <(!?, qui

a atteint

(~v~s. Y~n~ TnutHtm. hauteurs suivantes

Lyon(tnCuiHut)!'n').

Vntt'nco. Av~n~t.

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de M. Bcti)!. on aurait en 0'<MM n)))o))t du ttom Morjm), rnco une chute de 0°',40t)e )'nn)0)t&)'ova).

1

anomanc à Avignon), l'inondation de I8S6 a été t~ plus forte dusibcto. Nous avons donné au paragraphe précédent les débits de cette crue, pour les rapprocher dos débits d'étiagc; nos chiffres ont été empruntés au rapport générât dressé par M. l'inspecteur Be!in, sous la date du 30 novembre <862. Ce document va nous fournir d'importants renseignements sur les études faites à !a suite de l'inondation do i856. On s'est d'abord occupé de *MM~. Défense des vMtcs. la protection des villes. Cette partie du programme conçu après les désastres de i8!!6 est aujourd'hui réalisée et tontes les vittos do la vaûéc du Rh6nc sont hordécs de quais sotidcs et élevés. La dépense a été partagée entre t'Ëtat, les départements, les communes et tes particuliers, cooform''mcnt aux prescriptions do la toi du 28 mai i8S8. «M!. Basstn du MhAne.– L'cnscmMo du bassin du Hbûnc a une superficie do 95.000 Mtomctrcs carrés; sur ce chiffre tota!, 1.000 appartiennent a ta Suisse et 88.000 au territoire français. C<' hassiu comprend, indépendamment de la vaHép particulière du Rh6nc, tes grandes vallées de t'Arvc, de !'Ain, do la Saône, de Usere, de la Drôme, de !'A) d!'chc, do la !)urance et du Cardon. Les aMncnts appartenant li la région des Atpcs cxcrcpnt une action prédominante sur !c régime du neuve nuas! tes basses caus corrcspondcnt-CHcs a ta saison d'hiver et !cs Rratides crues ont-cucs génét'atement lieu au printemps el en automne, c'cst-a-dirc lorsque des phties intenses uu protougécs peuvent foïacidcr avec la fonte des neiges accumutées sur le massif des Alpes. Le cours du Khonc sur le territoire français a une étendue de M3 ttitom. qui se divise, nu point de vue des inondations, !
):t

'tu cours du Hh~nc nppartrnnttt ta conte fn njontnn). portion ~ut sur le tcrntoir.~ s~isf< nn troino t'oxr le Mu)~ entier du ncxvc un )!c?ctoppp'nc!)t
t'tMcc

En amont de Lyon (haut Rh&ne) les parties submersibles de

la vattée sont sans défense contre les grandes crues. Sauf sur quelques points assez rares, la hauteur de la submersion n'y dépasse guère i°,SO & 2",00. Dans le Rhône intermédiaire (de Lyon & Beaucaire), où la hauteur des grandes crues dépasse 8 mètres on certains points de la vattée, le plan d'eau atteint 3 mètres et 4 mètres audessus du niveau des plaines. Lorsqu'il existe des défenses, elles consistent en travaux sans liaison entre eux. On parait s'être attaché surtout à arrêter les courants par des digues en tcte des plaines mais il y a des interruptionsdans presque digues, toutes ces et dateurs cites ne sont pas assez sotides pour résister aux fortes crues; des ruptures se pro-

duisent, bien que ce ne soient pas des digues insubmersibles. En réalité, toute ta vattcc, sur tes 268 kilom. qui s'étendent do Lyon a Beaucaire, est aujourd'hui envahie par les grandes inondations, qui peuvent couvrir 41,000 hectares. Quant a la dernière section, de Bcaucaire & la mer, c!!c est protégée par un cndiguemcnt continu qu'on a voulu rendre insubmersible, mais qui s'est toujours trouvé insuffisant en présence d'une crue exceptionnelle. Lorsque tca digues sont rompues, tout le pays jusqu'à ln mer, y compris ta grande
une surface de 220,000 hectares L'inondation ne se produit dans de telles proportions que par une crue générale tout à fait exceptionnelle. La génération présente n'a vu que deux crues qui soient dans ce cas, cellcs do <840 et do <8H6 !o siècle précédent en compte également deux, en ilH et n:;5. La grande crue du Rhône en I8S6 est la seule qui ait été

t.

Si elle n'agit pas 6t6 p~ofe~p, mata~c nature).

2. voir

ta

Camargue aurait b6n~0ci6 d'un col-

Les c))in'rcs exacts, abstraction faite du lit

)tat)mhûne,ctt amont do Lyon..

mer. To~t.

Uot.yonàBeauM'r.) D(!

Hcauca!rc à la

du neuve, spraicut sa<

t0,82t hectares.

~.OOt

tM,923 – 2t9,7M))ectures.

étudiée complètement, et comme c'est en même temps celle qui a généralement atteint la plus grande hauteur, on a dû la prendre pour type des crues exceptionnelles. ?04. One de MM. On estime à environ i .200 m. cubes par seconde !o débit maximum de la partie supérieure du bassin du Rhône qui aboutit au Léman mais l'immense réservoir nature! que forme le lac réduit le fleuve aux proportions d'un affluent tout à fait secondaire. C'est en réalité l'Arve, dont le débit peut aller jusqu'à i.OOO mètres cubes par seconde, qui détermine les crues du Rhône à son entrée en France. Au moment de la crue de ~856, le volume du Rhône à sa sortie du lac de Genève ne dépassait pas 325 mètres cubes. L'Arve l'a porté à i ,020 mètres cubes. Sur les i78 kilom. qui séparent l'embouchure de l'Arve du conttupnt de l'Ain, !c Rhône ne reçoit que des cours d'eau secondaires, dont les crues s'écoutent très rapidement et dont Ïea maxima sont de beaucoup en avance sur celui du fleuve. En i8S6 ils n'ont, malgré leur grand nombre, é!evé son débit qu'à 2.800 mètres; mais & partir de l'Ain, dont le volume est comparable à celui du Rhône lui-même au point où les deux cours d'eau se réunissent, l'intervention des grands afHuents, échelonnés dans le reste du bassin, exerce sur la progression do ta crue, comme sur sa propagation, une action tout & fait dominante. On peut en juger par to tableau des débits, que nous avons donné au paragraphe précédent. Malgré t'immcnso emmagasinement réalisé par la submersion générale de la vattéc, et bien qu'à l'exception de i'Ain tes principaux afHuonts soient restés en <886 fort au-dessous des chiffres do débit qu'ils ont atteint i~ d'autres époques, tes apports combinés ont porté la crue du Rhône de H.600 mètres cubes par seconde, débit constaté âpres l'addition de l'Ain, au volume énorme de 13.900 mètres cubes a Beaucaire. Lo maximum de la crue, qui a mis trente-six heures h Bf propager de t'Arvo aux abords de l'Ain sur un parcours de n8 kitom.. s'est manifesté dans une même journée (tc3< mai) sur les 3)t; kilom. qui s'étendent du confluent de l'Ain ft



Arles. Rntre l'Ardèche et la Durance, il y a même eu, sur certains points, avance de quelques heures sur la date du 3i. On a observé que tes forts débits du Rhône se transmettent ordinairement à l'aval de Lyon avec une vitesse moyenne de 4 kilom. à l'heure. A ce compte, le débit maximum aurait du se produire à Arles soixante-dix-neuf heures (soit plus de trois jours) plus tard qu'au conOuent de l'Ain, tandis que sur les 316 kitom. qui séparent ces deux points le maximum s'est manifesté dans la même journée. Ces deux faits, le débit presque triplé et la production pour ainsi dire simultanée du maximum de la crue sur tout le cours du Rhône, de l'Ain à la mer, c'est-à-dire dans la partie de Ja vattéo où se trouvent toutes les grandes plaines submersibles, donnent la mesure de l'action des grands afuuents. A partir de Beaucaire, sur les 62 !d!om. que parcourt encore le Rhône jusqu'à la mer, il ne reçoit plus d'affluent. On a trouvé qu'en i8S6 le débit total du neuve, catcuté seulement pour la période de débordement, a du s'élever à seize milliards de mètres cubes. Ce chiffre, quelque considérable qu'il s~t, n'est pourtant pas une limite supérieure. JI a été dépassé dans la crue de 1840. En cffet, si cette dernière crue n'a pas atteint partout la hauteur de celle de i8S6, en revanche etto a été trM notablement plus longue, de sorte qu'en déttnitive son débit total a été bien supérieur et provoqué a une submersion plus prolongée.
agricoles. digues. digues. Totat.

excavations, ensablements, résultant de la rupture des Soit en nombre rend 30,000,000 fr. <MMt

étal

t.af de

938.000 ~9.092.000 fr.

CenAve. Haf
par seconde restreint.

on ne peut donc ptua agir que sur ce débit

C'est co qu'on ferait on construisant, à la sortie du lac, comme l'a proposé Ai. Vattée, un barrage qui permettrait d'arrêter au besoin toutes les eaux qui s'en échappent aujourd'hui en temps de crue. Ce barrage n'ayant que quelques mètres de hauteur totale, rien n'empêcherait d'y adapter des pertuis ordinaires. L'action de cette retenue se serait bornée en i840 et ~8S6 à produire sur le maximum du Rhône à Lyon un abaissement d'environ O'20. La dépense serait do cinq mittions

Immédiatement au-dessous de Genève, le Rhône reçoit t'Arvc. C'est le plus grand affluent du Rhône supérieur. Par suite de l'action modératrice du lac de Genève, ce sont les crues de l'Arve, dont le débit peut aller jusqu'à ~000 m. cubes, qui déterminent les crues du Haut-Rhône à non entrée sur le territoire français.

Atn –

La vallée du haut Rhône, entre Genève et le confluent de l'Ain, ne se prêterait à l'établissement d'une retenue qu'au droit du ~OW. Basstns dn

lac dn Bourget et de

lac du Bourget.

Ce lac, situé près de la ville d'Aix, a une superficie de 38 kilom. carpes. H fait partie de la vaUéo du Rhône, dont il

n'est séparé que par la plaine submersible et marécageuse de la Chantagne en temps ordinaire il n'est que faiblement alimenté, et verse ses eaux dans le Rhône par le cours d'eau improprement appelé canal de Saviere. Mais dans ses grandes crues le Rhône submerge la plaino de Chantagne et se déverse dans le lac, dont il exhausse considérablement !o niveau. En 1856, le débordement du Rhône a élevé les eaux du lac jusqu'à 2"89 au-dessus de son étiagc le volume d'eau emmagasiné dans son bassin et dans la plaine attenante a été de 9S millions de mètres cubes. Le lac du Bourget fait donc dès aujourd'hui pour tes crues du Rhône l'office d'un véritable

de ceux que donne M. Va))ée. Mais cet ingénieur avait été inexactement renseigné sur le débit et la hauteur de la crue de i856 a Lyon, et dans t'appt~ciation des dépenses il np parait pas avoir tenu comptf des travaux aux qt:a!s de ~cn~ve.

i. Ces chiffres dif~rent un

peu

réservoir. C'est une retenue naturelle qu'il est utile de conserver dans l'intérêt do la vallée du Oeuve On peut encore augmenter très notabiement cette retenue en barrant le Neuve, afin d'élever son niveau au droit du bassin du tac. On a trouvé que la position la plus commode pour le barrage serait vis-à-vis Landaise. H soulèverait les eaux de 6 mètres, ce qui augmenterait de 3 mètres la hauteur de l'eau dans la plaine submersible et dans le lac au moment d'une crue pareille à celle de 1856, et ajouterait un cube de 165 millions à la réserve qui s'est naturellement produite à cette époque. L'effet de cette retenue combinée avec le barrage du lac de Genève serait, toujours dans l'hypothèse de la crue de 1856, de réduire de 1.000 mètres cubes environ le débit du Rhône et d'abaisser de u'°,70 sa hauteur à Lyon. Malheureusement ce résultat ne pourrait être acquis qu'avec une dépense très considérable~. La crue de t'Ain est en avance sur cette du Rhône. En 1856,

son maximum a précédé celui du fleuve d'environ quatorze heures; si donc le régime du Rhône en amont n'était pas modifié, des retenues dans l'Ain, & l'aide de réservoirs à

pertuis libres devant retarder sa crue, risqueraient d'être nuisibles au confluent. Mais les barrages étudiés pour tes lacs de Genève et du Bourget pouvant être établis avec des pertuis qu'on ouvrirait ou qu'on fermerait à volonté, on suppose que leur manœuvre serait réglée de manière à arrêter à peu près le débit entier du Rhône à un moment donné et bien

avant le maximum, de sorte que !c plein de la crue serait en réalité non seulement diminué, mais avancé. Les retenues do t'Ain, bien que retardant le maximum de ce cours d'eau, agiraient donc dans un sens favorable sur lescrues du Rhône <. Si un endiguement mettait le lao du Bourget à t'abri des crues du Rhône, une inondation comme celle do 1858 serait exhaussée à Lvon de

0"5U. ` 2. L'~tabtissement du réservoir du Bourget necessitt'raitun grand bir-

ta?e mobile dans le RhMo et d'autres travaux d'une importance exceptionnelle. !t on résulterait une dépense totale do 20 millions. On s'est demandé si, au tieu de barrer le Hhone, on ne pourrait pas augmenter l'action du lac sur tes crocs en facilitant l'introduction des grandes eaux par un large canal do dérivation entre le ueuvo et le lac ? L'étude de cette question a montre qu'il faudrait faire une dépense de i4 mi:lions et que l'abaissement des grandes crues produit par le lac dans son état actuet centimetres. ne serait augmente & Lyon que de

il

en cas de construction des deux barrages;. l'atténuation en 1886 aurait atteint i mètre à Lyon. SOS. Basstn de ta Saône. – Les parties de la va!!ée de la Saône soumises aux inondations fonctionnent comme de véritables réservoirs, et offrent un nouvel exemple à citer de l'action des retenues naturelles. Non seulement ce puissant emmagasinement amoindrit très notablement le débit maximum de la Saône à Lyon, c'est-à-dire au confluent, mais il allonge la crue et la ralentit à tel point que, contrairement à la régie générato, c'est ici l'affluent qui est en retard. H est en effet bien constaté par des observations suivies pendant trente années consécutives, que la Saône monte et descend avec une extrême lenteur comparativement au Rhône, et que dans une crue générale son maximum ne se produit vers le confluent que quatre ou cinq jours après celui du fleuve. En retardant encore la crue de la Saône par des retenues artificielles, il est clair qu'on agirait dans le sens d'une atténuation des crues du Rbûnc, et on a du examiner si une pareille opération était praticable. On ne saurait songer à créer des réservoirs supplémentaires en augmentant le grand réservoir naturel que forme déjà la submersion des plaines entre Lyon et Verdun les localités ne le comportent pas. Des réserves nouvelles ne pourraient être tent6e& qu'au-dessus de Verdun, c'est-à-dire dans les bassins du Doubs et de la Saône supérieure. Le Douhs est le plus grand affluent de la Saône, son débit dépasse même celui do la Saône supérieure, à raison do la configuration particulière de la vaUéo principale et de t'eusemble du bassin. Sauf dans sa partie inférieure, à partir de Dôte~ la vallée du Doubs se présente sous J'aspectd'une gorge profonde et étroite, où les élargissements sont rares et fort limités; pas d'emplacements disponibles assez spacieux pour établir des réservoirs. D'ailleurs les crues du Doubs arrivant bien avant celles de la Saône supérieure; les retards que causeraient des retenues tondraient à accro!tre !o débit à l'aval du conHuent.

Le bassin du Doubs étant écarté, reste le bassin de la haute Saône. Un certain nombre de réservoirs pourraient

à ta rigueur y être établis; mais ils seraient en général do capacités restreintes, et sans parler des dommages qu'ils causeraient en aggravantou provoquant la submersion de terrains précieux, on va voir que l'opération ne serait pas justifiable. On s'est rendu compte qu'un ommagasinemcnt supplémentaire de 300 millions do mètres cubes dans la Haute-Saône, qui no coûterait pas moins de 30 millions, n'aurait produit dans !c Rhône, pendant !a grande crue de 1840, que des abaissements ne dépassent pas 0"13 entre Lyon et Valence, et s'atténuant bien vite au delà, au point de devenir tout à fait nuls. On a également reconnu que, dans la crue do <6S6, ces mêmes retenues n'auraient abouti pour le Rhône qu'à des relèvements. Ce résultat négatif est dit à ce que, en ISSC, le Rhône et la Saône ont subi plusieurs crues successives et rapprochées, d<* sorte que les réservoirs de la Saône s'étant remplis pendant la première crue de :cttc rivière et ne se trouvant pas encore vidés au moment de la seconde, auraient en définitive augmenté le débit qui a contribué it l'inondation de la vattéc du Rhône. Ainsi, un emmagasinemcnt supplémentaire de 300 millions de mhtrcs cubes dans la Saône, pour lequel (lu reste on ne trouverait pas d'emplacements dans des conditions admissibles, n'aurait pour tes grandes crues du Mbôuc que des effets insignifiants ou nuisibles. II convient en outre de faire remarquer que, dans toutes les grandes crues de la Saône, des retenues pratiquées en amont des plaines submersibles n'y réduiraient la hauteur de t'eau que dans une proportion trop faible pour diminuer sensiblement le champ de l'inondation, mais en revanche prolongeraient notablement la durée de la submersion. Or, pour c<-s ptaiuM, c'est surtout cette durée qui est dommageable en été t't au printemps. !MO. VaMée de t'tsère. – Tous les points où la dispositiou générale du terrain paraissait favorable a la formation de grands réservoirs ont été explorés, tant sur les affluents que sur le cours de t'tsere. Mais partout on a dû rccutcr devant des conditions inacceptables. D'abord tes crues des affluents ont sur cottes do t'tshro une avance très notable, ensuite les réscrvoirt) qu'on y créerait noieraient les ptainoa si rares et

par conséquent si précieuses do ces contrées montagneuses. Co dernier inconvénient se retrouve également dans la vattée de l'Isère où des réservoirs nécessiteraient le sacrifice des territoires les plus riches du pays. Partout d'ailleurs tes barrages provoqueraient de rapides et abondants dépôts, et devraient être fondés sur des terrains d'alluvion et des fonds anbuitiabtcs qui n'offriraient pas de garanties de solidité; enfin tous les réservoirs artificiels, sauf un seul, ne pouvant être placés qu'en amont do Grenoble, leur rupture exposerait cette grande vitte à un désastre semblable à celui qu'e!!c a

déjà subi en i2<9. Cette situation des réservoirs au-dessus de Grenoble, et la submersion qu'ils imposeraient aux p!aiues cultivées, soulèveraient certainement dans te pays la plus énergique opposition. En somme le bassin de Hsëre ne se prête pas a rétablissement des retenues artificielles. ~<0 Basstn de la Mrôme. – Le bassin de t'Isëre est contigu il celui de la Drôme et les deux confluents ne sont éloignés que de 27 Mtom. Ce dernier bassin, bien moins étendu que te premier, n'a qu'une superficie de 1.736 Mtom. carrés. Pendant l'inondation de I8S6, la Drôme a débité seulement t .OH6 mètres cubes au moment du maximum; sa plus grande crue, qui date de <842, a atteint vers l'embouchure le chinrc de i .900 mètres cubes par seconde. Un éboutemcnt considérabtc, sur -m dans la partie supérieure de la vallée de la Drôme, forma autrefois un barrage df 76 mètres do hauteur et détermina la création du tac du Luc. Mais, bien que sur ce point la rivière no débiMt dans ses ptus forte!' crues que 200 mètres cubes tout au plus, ce lac s'est comblé et il est aujourd'hui converti en une plaine marécageuse. Ce fait peut donner une idée do l'abondance des matières que charrient les cours d'eau qui descendent des Alpes. Le bassin de la Drôme a beaucoup d'analogie avec ceux do t'Arvo et de t'iscro. Sur les 20 Mtom. qui s'étendent de Crest à l'embouchure dans le Rhône, la vattée priocipatc présenterait toutefois du vastes emplacements pour des réservoirs; mais ceux-ci causeraient la submersion do ptaiucs cultivées

et de nombreuses habitations, et d'un autre côté le sol d'alluvion sur lequel il faudrait asseoir les barrages n'offrirait pas de garanties. Les crues de la Drôme étant fort en avance sur celles du Neuve, des réservoirs établis dans le haut du bassin, & moins

d'avoir des capacités que no comportent pas la disposition des lieux, tendraient à aggraver la hauteur du Rhône au confluent. <M t. Basstn de Ardéchc. Le bassin de l'Ardèche n'a qu'une superficie do 2.429 kitom. carres, bien inférieure à celles des bassins de la Saône, de l'Isère, de la Durance ou de i'Ain. Cependnnt la crue de l'Ardecbc dépasse quelquefois de beaucoup le débit de tous les autres affluents du Rhône, C'est ainsi qu'en 1827 )c débit s'est élevé à 7.000 mètres cubes par seconde. L'énorme volume des crues de l'Ardeche tient à l'abondance toute particulière des pluies d'orage dans cette région, au relief de l'ensemble du bassin, aux pentes excessives des vallées et à l'absence de tout cmmagasinemcnt naturel. L'eau se précipite sur des pentes très déclives et arrive sans aucun arrêt au food do vaHécs encaissées et très inclinées les crues se produisent très rapidement, prennent des proportions énormes et passent vite'.
t

<. )) est impossible t)e trouver deux exemples plus frappants que ceux oe la &3t)nn et de l'Ardèche des différences le n'-gima provoquent, que sur des crues, la présence ou l'absence d'cmmagasincmcntsnaturels dans le bassin d'un cours d'eau.

tate l'observation. Taudis que des pluies persistantes, favorisant les fontes de neige sous t'inftuence des vents d'ouest et de sud-ouest, causent les grandes crues du Rhône, elles n'amènent comme en i8S6 et 1840 qu'une crue très ordinaire dans l'Ardèche. Quant aux crues extraordinaires de derce nier cours d'eau, elles sont toujours provoquées par les pluies d'orages survenant en automne, sous t'inOuenco des vents chauds du sud-est. Ces vents s'engouffrent dans le bassin, amoncellent et élèvent les nuages orageux sur le Cane des Cévennes. Il est fort heureux que les crues exceptionnelles de t'Ardèche ne puissent se combiner avec les grandes crues du Rhône, car le bassin de cet afuuent ne se prête nulloment à l'application du système des réservoirs artificiels'. Ici ce ne sont pas les conditions de solidité qui manquent, ce sont les emplacements; d'ailleurs un retardement du volume de l'Ardèche aggraverait la crue du Rhône au connuent.

a<3 Les efncs dn MM~nc et les trése~otfs

Consi-

dérons d'abord le premier groupe, c'est-il-dire les retenues du !ac de Genève,du lac du Bourget et du bassin de t'Ain. Leur cmmagasincment total, correspondant à 285 miHionsdc mctrcs cubes, produirait sur une crue semblable à celle de t856 les effets suivants

t" L'abaissement de la crue serait insignifiant et en tous cas sans aucun intérêt eu amont du lac du Bourget, le Hhônc

dans cette partie de son cours étant profondément encaissé à peu près partout 2° Entre le bassin du lac du Bourget et Lyon il existe iO.OOO hectares de plaines inondabtea; l'atténuation duc aux retenues serait à peine de 0°,70 i mètre en moyenne dans les grandes crues. Ce serait sans doute un avantage, mais n'y on attacherait qu'un très faible prix, attendu que la submersion ne serait pas complètement empêchée, quo /'<MOM<~
t.


~M /?PM(!p et

la MM/tC~ de ses ~VM,

grandes crues de l'Ardèche, comme celle do itt27. peuvent produire une crue très mM-nuée dans le nhûnc en avah mois il ft a pas Ben préoccuper, puisqu elles trouvent toujours to Rhône dans f'ta' très un ordinaire. Do

n

et que ce qui Intéresse surtout les plaines basses de cette région, ce sont des travaux do fixation du lit et do défense des rives; or, un certain abaissement des grandes ne changerait rien à la nécessité, ni à la dépense de crues ces travaux 3" Dans la traversée de Lyon, l'abaissement serait d'un mètre environ; 4" Quant aux abaissements qu'on réaliserait au-dessous de Lyon, toujours dans l'hypothèse d'une crue égale à cette de i8B6, voici en quoi ils consisteraient A l'aval du confluent de la Saône, 0"4i. A Tournon (90 kil. à l'aval de Lyon), 0"2a. A Valence (HO

Au

M. à l'aval de Lyon), 0"2t.

delà de Valence tes abaissements.deviennent tout fait à

insignifiants. Entre Lyon et Valence, où les plaines acccessibtcs aux crues sont peu nombreuses et peu étendues, et où d'aittcurs la submersion peut atteindre 2"80 à 3",00,tcs atténuations n'auraient en réalité aucun intérêt, et elles seraient fait inappréciabtes au delà de Valence, c'est-à-dire dans tout à la région des grandes plaines submersibles. Avec leur capacité totale de 322 millions de mètres cubes, les retenues étudiées dans le bassin de la Durance n'atténueraient une crue semblable à celle de 1886 que des quantités

suivantes

ABeaucairc(24ML en aval du confluent de laDurance),

O'°.4i.

A Arles (40

kil. en aval du même confluent) 0°',i4. En somme, on arrive à conclure que les grandes dépenses auxquelles la construction des résM'vous donnerait lien ne produiraient pas d'etrcts suffisants pour les justifier. L'impor'auco et le grand nombre des affluents d'aval constituent d auteurs une situation spéciale.

En présence de cette conclusion on se demande si, à défaut des retenues, on ne pourrait pas recourir à d'autres moyens pour atténuer tes dommages causés par los crues du Hhune ?

~M. M~tton des rives.

En fixant les rives du – Mnône, en rendant tout a fait insubmersibles les digues

continues qui existent à partir de lleaucaire, en protégeant ccr. taiuGs parties précieuses du reste de la vattéc contre les cou-

ranls et tes débordements ordinaires par des digues submersibles, on arriverait & une solution satisfaisante. Les dépenses s'élèveraient aux chiffres suivants 1° Partie comprise contre la frontière suisse et Beaucaire Défense des 7.300.000 fr.

rives. d'endiguement. rives.

Travaux 2° partie comprise entre Beaucaire et la mer Défense des Travaux d'endiguement

0.700.000 2.000.000 fr. 9.300.000

Total pour l'ensemble do la vallée du Rhùne 3i.300.000 fr.
i

favorable à l'application des réservoirs, diminuerait dans une notable proportion la submersion des terres cultivées. Mais la submersion, comme cause de dommage, ne vient qu'en seconde ligne; ce sont surtout les corrosions, les destructions de terrains par tes courants qui donnent lieu aux plus grandes pertes. Or, les corrosions se produisant avec tout autant d'énergie par les crues qui ne débordent pas que par celles qui se répandent en dehors du lit, leurs effets destructeurs subsisteraient nonobstant un certain abaissement des grandes crues de débordement. L'établissement des réservoirs, évalué à plus de 30 millions, ne dispenserait nullement de la nécessité de"fixer et de défendre les rives, opération do beaucoup la plus utile. On a calculé que, dans la crue de juin i85(;, survenue lorsque les récoltes étaient sur pied, les pertes de l'agriculturc en récottes et mobilier dans la valléo de la Durance n'ont été que de 400.000 fr., tandis que le dommage causé par les destructions do terrains, ravinements et corrosions s'est étcvé à 1.700.000 fr. Les réservoirs, loin d'atténuer les effets des corrosions, tendraient plutôt à les aggraver en la durée des augmentant crues. Sans recourir à l'abaissement des grandes crues on peut, à l'aide de quelques petites digues, diminuer très sensiblement les effets exclusivement propres à l'inondation. La création de retenues artificielles dans le bassin de la Durance, qui ne serait pas justifiée par leur action modératrice sur les crues du Rhône, ne le serait donc pas davantage par des résultats utiles à l'égard de la vattéo de la Durance. Dans la partie supérieure du cours de la Durance, en amont du contluent de la Bléonc, les travaux de défense directe seraient appliqués & un développement do rivière de HO ttitom.; ils ne comporteraient quo des digues longitudinales rattachées en tête à des points insubm';)t;ibtcs. Ces ouvrages, qui ne s'étcvcraicnt au-dcssua des grandes crues que vers leur origine amont, fixeraient le lit et arrêteraient les effets destructeurs des corrosions et des courants, sur les points do la vattéo ou des terrains cultivés se trouvent exposés aux attaques des eaux. Ils sont évalués à 3.000.000 fr. et n'intércsseut néanmoins nue des territoires formant ensemble

une superHcic de 1.363 hectares, soit 2.200 fr. pour chaque hectare protégé. Ce dernier chiffre dépasse do beaucoup la somme qu'où consacre ordinairement à la défense de territoires agricoles. ï! faut d'ailleurs remarquer qu'il ne s'agit ici ni de grandes plaines, ni de travaux d'uu grand développement qu'on ne saurait morceler. Chaque partie du territoire à protéger est au contraire de peu d'étendue, parfaitement indépendante, et n'exige que des ouvrages d'une faible longueur qu'on peut sans inconvénient entreprendre isolément. Sur certains points la dépense ne serait pas en rapport avec la valeur du terrain et dans de pareilles conditions les travaux de défense ne doivent être l'objet d'aucune mesure d'ensemble. Il sufnt d'en laisser, comme par le passé, l'initiative aux propriétaires, aux communes, aux syndicats, en les aidant au besoin par des subventions. Dans la dcrnien; section du cours de la Durance, sm te trajet de i3~ kilom. qui s'étend do la Bléone au Rhône, la largeur de la vattéo permet d'appliquer les défenses a de plus vastes territoires. Le système indiqué par t expuriencf des travaux déjà pratiqués avec succès dans cette partie de lu vaHée consisterait en épis insubmersibles se rattachant a un terrain peu ou point submergé, terminés par des portions de digues longitudinales. Ces épis, convenablement espacés, se raccordant natureHcment aux ouvrages de défense exécutés antérieurement sur divers points, nxeraient le lit et éloigneraient le courant des rives qu'i! attaque aujourd'hui. ~tC. É~ataatiotM. – Les travaux défensifs, destinés « protéger les plaines d'une graudf étcndut' exposées aux ravages des crues dans le bassin do Hhûnc, s'élèveraient au chiure total de 63.SOU.OOt) fr., comprenant tes 3) .300.000 dont on a donné le détait à l'article 2H, savoir: Vallée dit Rhône jusqu'tt 20.0UO.OOO fr. Df U~aucairc n la 11.300.000 De 2.800.000 De la 4.000.000 Du 2.000.000

en Beauoure.

mer. l'Arve. Saône. Daubs.

~ot~

tO.t

00.000

Loue. Derh~n~ !aRoMtauchc. J~<M-

De la Do Do la

Durano'

4U.iOO.OOO

i.480.000 9.000.000

i.000.000 i2.000.000

Total pour le Rhône et ses afauents. 63.SOO.OOO h. M~. M~snm~. – Les inondations du Rhône ne peuvent être atténuées dans une mesure suffisamment utile, eu égard au montant des dépenses, par la création de réservoirs artificiels mais on peut, à J'aide de défenses directes et !ocah's, mettre les grands territoires submersibles, tant daus !a vallée du Rhône que dans !cs vallées des principaux afQuents, à l'abri d'une grande partie des ravages qu'ils subissent pondant les crues exccptionueues. L'ensemble des travaux qu'il y aurait il faire intéresse une superficie de 229.200hectares. Lasommetotalede63.300.000 fr. correspond à une dépense moyenne de 277 fr. 05 par hectare protégé.

!H

CRUES t'USTËiUHURËS
~,20.

En septembre i863, crue de 6"<8. M. Fingénieur Gobiu en a rendu cnmpt') dans une note iue à l'Académie de Lyon le 26 février i«64. Nous lui empruntons tes détails suivants La crue a été produite exclusivement par la pluie torrenticHc qui est tombée dans le bassin du Haut-Rhône, pendant toute la journée du 25 septembre et toute !a nuit suivante, sans interruption; le vent du sud soufflait avec intensité, et forage a été tellement violent à Seyssel, que les communications électriques ont été interrompues pendant plusieurs heures entre cette ville et Lyon.

L'Arve et le Fier, affluents du Rhône, ont été moins forts qu'en mai 18S6; mais la rivière des Ussea, qui se jette dans le fleuve au-dessus de Seyssel, n'a jamais atteint un niveau aussi étcvé; l'Ain a dépassé la crue de i856 de 0°',33, au pont de Chazey. Au-dessous de Seyssel, la pt'tic a été moins intense, et, a Lyon, il n'est tombé qu'une quantité d'eau insignifiante, bien que le ciel ait été constamment chargé de gros nuages noirs; la violence du vent a retardé la transformation de ces nuages en pluie et tes a accumulés sur los montagnes du haut Bugcy. Sans cette circonstance, qui a empêché les affluents inférieurs d'apporter leur contingent à la crue, l'inondation eut été au moins aussi désastreuse qu'en I8S6. La comparaison des hauteurs montre que la crue de 1863 a été supérieure à celle do 1866 de 0°',33 au pont de Chazey sur t'Ain, égale à Seyssel, inférieure de 0",98 au Sautt, de O'°,2i à Miribct et do à Lyon. Les eaux ont envahi la plaine d? la Chantagne (Savoie), en passant par les iott't vattes et les parties basses des digues eUcs se sont accumulées contre le remblai transversal du chc. min de fer Victor-Emmanuel, ou elles ont atteint le niveau des raits; elles se précipitaient cn~titc dans le lac du Bourget, en passant sous les deux ponts de 80 mètres de débouché total, établis dans la plaine sous te chemin de fer; la différence de niveau des eaux, a J'amont et a J'aval du remblai, était do ~'°,02, au moment du maximum. U en est résulté que la crue observée au hameau de Montprscnt, contre le Mottard de Viens, a dépassé de 0"40 celle de i8X6 et df 0'tN cette do

i"~

18X9.

Le niveau du lac du Bourget s'est étcvé de i*42 pendant la crue, et il a atteint son maximum il Aix, le 27 septembre, entre dix et onze heures du matin, soit trente-six heures après le maximum observé à Chanaz, à l'embouchure du canal de Saviercs qui met en communication le lac avec le Rhône. Le lac du Bourget ayant une surface de 38.660.000 mètres carrés, il en résulte qu'il a retenu, pour une ascension de t'°,42 pendant la crue, un volume d eau de !!4.897.200 mètres cubes; on voit qu'en retranchant do ce chiffre la part des affluents directs du lac, il reste encore un cmmngasinemcnt

considérable dû au déversement des eaux du Rhône dans to lac et dont l'effet atténue sensiblement la crue aval. en Cette crue a permis de constater l'efficacité des travaux exécutes pour défendre Lyon contre les inondations du Rhône, et, bien qu'eitc soit notablement inférieure à .~et!o do 18S6. elle eût cependant submergé complètement les anciens quais do Retz et de t'Môpita!, ainsi qu'une partie duquaiSaint-Oair. L'ancienne digue en terre, qui constituait autrefois la scule défense des Brotteaux et de la Guittotiëre, eût probablement été coupée car la partie restante, qui protège encore quelques terrains en avant de la digue actuelle, a été affleurée, et ce n'est qu'avec beaucoup de peine que les propriétaires riverains ont évité la submersion de leurs terres. L'influence de la crue s'est fait sentir par imfiliration, dans te lac du parc do la Tétc-d'Or; à l'origine de la crue, le niveau de ce lac marquait 2 mètres à l'échelle; il s'est étevé de 1 mètre et a atteint son maximum le 28 septembre, à six heures du matin unu heure après, on faisait déverser le trop-ptcin dans t'égout collecteur des quais d'Albret et Castellane, dont la vanne d'aval avait été ouverte à la fin de la crue pour rétablir les communications avec lu fleuve. M. Gobin a trouvé, à l'aide de flotteurs, que la vitesse superticielle du fleuve était de 3 mètres au moment du maximum, entre le pont Saint-Clair et le pont Morand.

MO. <~ae de décembre t8M.

Des crues de plus de 3"\50 à l'échelle du pont Morand oui été constatées en juin

i86~ (4"i6); octobre i86S (3"93); avril 1867(3'?); nuvcmbre !870 (3"\97); mai !872 (3"(;7); octobre 1872 (3°',60)novembre !8?4 (4" ,67); janvier, août et novembre i87:; (~,79. 4",89, 3-K8); mars 1876 (4"2i); février, mai et juin t877 (~,8t, 4'06, 4"2j): mai et décembre 1878 (3" 7S et 3°,69); juillet 1879 (3-3); octobre 1880 (3" ,70); 28 novcmbrc et 8 décembre <882 (4'0~ct3",60). Entin, nous arrilagrande à du 28 décembre vons i882, qui a marqué 5",77 crue à t'échctte du pont Morand. En ajoutant les 0",38dc difTércncc .n-cusés p:)r M. Uetin, ceta fait 6"<J; au-dessus du plus bas éttagc conun en i856. rat-rapport ù t'étiagc de t872 O'6i), 6'38.Ce sont les cotes 6" ,u0,de !8::6,ct6"quitfautcom~ parer, puisqu'cttcs partent du même rcpfrc. La crue de i882

(-

a eu à peu près le même débit que celle de i 856, et l'on explique la différence des hauteurs par un « changementdans la pente superficielle de la crue H ce changement se rattache sans doute à l'abaissement du lit, qui s'est produit sur quelques kilomètres au-dessous de Lyon par &uite des travaux d'endi-

guement.

§ 'V

OBSERVATtONS

??0. t<e passade de Lyon.

Le croquis ci-joint se rapporte il tn crue de t856; on voit quelle a été l'influence du massif de Lyon sur sa hauteur. Cette influence est aggravée par la multiplicité des ponts et par la diminution (le leurs débouèhés (d'âpres Dausse, celui du pont de la GuiHoticrc a été réduit de 367 mètres linéaires à 255.)

t.* efMe de
Hchp))f8

)ongue"s,0'00!)pour5 hi)on'. hauteura 0.009 pour 1 mf'tfp.

L~ ligne des é)!agc!; de notre petit extrait du ~o/?/ p~ /oMy

de M. Hetin passe par tes niveaux les ptns bas ohse)

vés jusqu'en 18S6, et non par tes zéros dos échelles, qui en différent notablement. La courbe des hauteurs ne représente pas d'une mawère heureuse la crue à son maximum, car il n'y a pas eu de contre-pente. Il eut été préféraMe de donner la ligne des étiages et cette des maxima sur un véritable profil longitudinal, rapporté au niveau de la mer. On aurait vu alors la crue au passage de Lyon dessiner une bosse au-dessus de la direction générale des lignes de pente, mais non au-dessus d'une ligne d'apparence horizontale. Ajoutons que le débit maximum n'a pas lieu partout au même moment, observation qui d'ailleurs n'a pas pour te Rhône la même importance que pour d'autres fleuves; il faut la faire, cependant, pour qu'on ne donne pas un sens trop absolu à l'expression de « véritable profil longitudinal.»

as* Les deb!tsmax:ma et tes hauteurs

H

est cu-

rieux de comparer, dans les annexes au rapport de M. Betin, la courbe des hauteurs au-dessus de l'étiage a celle des débits maxima Au lac du Bourget, diminution du débit et augmentation de la hauteur (voir la ttgure ci-jointe); à l'embouchure de )'in, énorme augmentation du débit, diminution des hau-

leurs au-dt'ssus du t'étiage pendant près de 10 kilomètres. Au confluent de t'tsëre,meme effet pour tes débits, faible exhaussement par rapport il la ligne des étiages. Après ta Drûmp,

nhaissnmpnt de la ligne des hauteurs. En aval do l'Ardèche, court abaissement suivi d'un relèvement modéré. Enfin, bien 'me la Durancc jette un gros volume dans le fleuve, les hauleurs au-dessus do l'étiage, qui se sont augmentées en amont,

diminuent o) aval.

Cela montre que les changements dans les dimensions, les formes et les pentes du lit et de la vallée submersible, quand ils agissent en sens inverse de l'augmentationdu débit, peuvent dominer l'influence de celle-ci. !MM. ConehtshMO. Lyon serait exposé à des désastresdans le cas de rupture de la digue qui règne sur la rive gauche du fleuve, en amont des quais; mais cependant la situation serait beaucoup moins mauvaise qu'à Toulouse en 1875, parce que l'inondation n'atteindrait pas de quartiers construits comme l'était à cette époque le faubourg Saint-Cyprien. Des ponts nouveaux, s'ils ét~ent mal conçus, pourraient diminuer la sécurité relative de la situation; mais l'adminis-

tration supérieure ne manquera pas d'y veiller. Toutes les villes de la vallée sont défendues comme Lyon; mais il reste beaucoup à faire dans l'intérêt des campagnes. Nous avons indiqué le résultat des études entreprises après la crue de i856; c'est un bon programme, dont une grande partie reste à exécuter.

v ~AVtGAT!ON

e~8 VMtvaox ox~atés

de ~800 & t8?8.

Cinq ans – après l'ouverture du chemin de fer de Lyon a Avignon, i860, en

nn programme pour l'améliorationde tout le Rhône navigable a été présenté. Il s'agissait de continuer le système des digues longitudinales, déjà employé, ci, en ce qui concerne la partie s'étendant de Lyon à Artcs, d'obtenir u:: mouillage de i'°,80. La correction des mauvais passagesdevaitcoùter16 millions; les défenses de rives, pour prévenir de nouvelles perturbalions, 2t.300.000 francs. Total 37.300.000 fr. De <860 A 1868, on a consacré 800.000 fr. par an à l'exécution de ce programme, qui n'avait toutefois été accueilli l'administration supérieure qu'à titre do renseignement. par Hn ) 86S un nouveau programme a été rédigé sur la base d'on

mouillage de i",60 en amont d'Arles et de 2"' aval. On évaen luait tes travaux 9 millions et demi pour le Rhôno supérieur. 27 et demi de Lyon à Arles, 2 et demi d'Arles à la mer. Total, 39 millions et demi. Les travaux exécutés de 186S à 1878 ont absorbé une somme de i3 minions environ.

~M. Vfavanx postéfteors A la loi dn

mai <8W8 La loi du 13 mai 1878 affecte une somme de 45 millions & t'amétioMtion du Rhône entre Lyon et la mer. Cette loi a été rendue sur le vu d'un avant-projet comportant l'exécution de digues longitudinales, de défenses de rives et de dragages. On espérait arriver, par l'emploi de ces procédés, à avoir f-,60 sous t'étiage entre Lvon et Arles. pour ne parler que de cette partie. On ne peut espérer un grand développement de la navigation du Rhône qu'à la condition d'un minime prix de revient de la tonne kilométrique. Par conséquent, avant de dépenser les 4.) millions de la loi de 1878, it aurait fallu résoudre cette question que deviendront tes vitesses, quel le prix de sera revient des transports? W8

Il ne manquait pas de passages améliorés les travaux anténeurs, on naturellement conformes à ce parl'on espérait que obtenir, et par s-nite on pouvait apprécier ta situation qu'améneraient tes ouvrages pruj~és en cas de succès. On savait d'aUtcura que tp premier systemp adopté la Saône, en aval do t'emhouchurc du Donhs. ronsistaitpour aussi dans t'endigucmcnt, et la notice puMiéc par M. Laval en 184S dans tes

~~Mc/~ donne des renseignements sérieux sur ses conséquences. On voit à la page 46 de cette notice qu'au passage de Trévoux la vitesse n'a été réduite que de 1"94 à f,80 et au passage d~ Cottonges de 2°\M a r,88; la profondeur dépassait t",20 (page 38). Posait-on supposer qu'on apriverait H diminuer sufnsamment les vitesses dans le Rhône te diviser en biefs par des barrages écluses, sachant sans qu'on avait été nhtigéde faire cette division dans ta~aône?En tous cas, il fallait prouvct- qu'une navigation très économique est possible sur le Rhône libre, en faisant alors sur les bons passages tes essais qu'on fait aujourd'hui. !t n'y avait qu'A opérer su) tes huit MtomOtes compris ..utreTnin et ChAteauhoure,

où l'amélioration est absolument complète etdéBnitivû, disaiton avant d'avoir entamé les 4!! mUtions. Mais nous avons à remplir un devoir d'impartialité,c'est de faire connaître au lecteur, en résumé du moins, les arguments

invoqués à l'appui des systèmes successivement adoptés, dans les travaux qui ont suivi la loi de 1878. Z.'MM~M<ww~(1878). Le système consiste à tracer dans le lit naturel du neuve un lit mineur, bordé de digues submer. sibles discontinues, pour jeter successivement le courant dans les concavités offertes alternativementpar les deux rives. Les digues concaves à grand rayon fixent eu général !e courant à leur pied, et l'on ne pense pas que la rive opposée ait besoin d'être endiguée, si ce n'est pour barrer les bras parasites et empêcher l'ouverture de nouveaux bras. Autant que possible, il faut éviter les rayons de moins de i ,000 mètres, ou de plus de 3,000 mètres. Les points de passage d'une rive à l'autre présentent toujours un haut-fond mais on estime que ce haut-fond n'a aucun inconvénient si le tirant d'eau est suffisant. La fixation des largeurs a eu lieu par l'observation de celle!! que prend !e lit naturel en basses eaux, et par t'cxpériencc des endiguements antérieurs. On en a déduit des moyennes qu'on a adoptées, respectivement, dans des sections ass~x étendues. Cependant il n'y a pasd'nniformitéabsolue; ons attache surtout à bien fixer la largeur noi ma!f dans les innexions. qui correspondent aux traversées du t!cuvc par le thalweg. L'étiage au confluent du Rhône et dp la Saône s'étant abaissé de i", 42 de <8H8a t874, on a admis que !'<'ndigucment ne devait pas s'appliquer aux rapides seulement, mais encore aux mouilles voisines, pour compenser rabaissementdu plan d'eau résultant de l'amélioration du maigre, soit par l'accroissement de la pente dans les mouilles, soit par t'aOongcmont du rapide. On avait confiance dans le succès, parce que certains passages étaient partout suffisamment profonds, avec des pentes moyennes supérieures ù ceUea des grandes sections dont ils faisaient partie

i. Quelles Mnt tes vitesses sur ces passages & bonnes profondeurs? D-ina

"note autog'aphi~o du 3j)ti))eU8<M, M.Pn'-qneau rapporte que, d'npr<~

Les deux objectifs des travaux prescrits par la loi du i3 mai 1878 sont régularisation de la pente, concentration des basses eaux dans un chenal unique. On pense qu'ils seront atteints en créant un lit mineur disposé do manière à donner le tirant d'eau demandé en évitant les approfondissements exagérés. On croit qu'il faut pourcela régler à i",SO au-dessusde l'étiage la hauteur maxima des endiguements, et dans les inflexions diminuer cette hauteur et la réduire à minimum qui un pourrait correspondre à i'étiage lui-même. Un tableau donne les vitesses MoycMws pour les diverses selon la profondeurde l'eau et !n hauteur des digues. pentes, Nous y voyonsqu'on aurait des vitessesde 2mètresenviron

t'Isërc et t'Ardèche, où la pente moyenne est de 0"79, sientre l'on parvenait à régulariser tes déclivités plus qu'on !e fera ne assurément. Ce tableau est un document peu compatible, si nous ne nous trompons, avec l'espoir qu'on avait conçu d'amener la navigation du Rhône {t un grand dévctoppement E'pis-no.'és (i880). Matgrc ics espérances qu'on avait conçues, on propose en 1880 do substituer au système précédemment adopté celui des épis-novés.

Les ingénieurs aUemanda, dit-on, au lieu de masquer les mouilles profondes par des cndtgucments qui tes retranchent du chenal navigable, en t-ptcvcnt tp fond au moyen de barrages on ~pis.noycs dont on ri'gto le profil longitudinal suivant

')~)""H'T" dans le Hhônc,

il est impossible .t'eap~r plus mètre à cause de fa pente de 0"50 par kilomètre et dedesa 1vitesse, .qu.M~.n MUTcnt3 3 mètres par seconde, E)be avait une pente de au plus, o~ ta faible h~M.t )., ),hrr)e dp ttp

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ttnoM.Mt, hau~urT~S

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los circonstances. On trouve à ~'e système de grands avantages pour le Rhône, et l'on se propose de réduire !a hauteur dans les fosses à 2'*50, par une série do seuils artiBciots. Ce procédé permettrait d'écarter le courant de la rive, de guider

rigoureusement les indexions vicieuses pour éviter les directions obliques sur l'axe du lit. On arriverait & économiser plusieurs millions sur l'ensemble des travaux, tout en perfectionnant la voie navigable sur des points où aucun autre procédé n'est applicable, à conserver les rives actuelles (et par conséquent la possibilité du halage) partout où elles n'ont pas besoin d'être rectifiées. Enfin, l'on pourrait exécuter tes travaux sans gêner !a navigation, et assurer une meilleure répartition des pentes et des vitesses. La régularisation des inflexions serait certaine. La petite p!ancbe ci-après donne un profil en travers-type dans une courbe du Rhône, avec l'indication d'un épi-noyé. Ce profil se rapproche beaucoup de la réalité moyenne, dans une partie a forte concavité entre Valence et le Pont-SaintEsprit. On a fait des calculs tendant à démontrer que la présence des épis ferait passer la pente par mètre, au moment de t'étiage, de 0~,OOOOtt8S il 0'MuH3'79 mais on reconnaît que cela suppose te non-étargisaement du lit d'étiagc et que cette hypothèse est improbable. Par conséquent l'emploi des épis conduit a une série de tâtonnements tt les calculs dont il s'agit perdent de l'importance qu'ils pouvaient avoir. Ayant constaté que l'endiguement des maigres amène la diminution de la pente supcrticicttc, on compense cet effet par une série de barrages sous-marins dans les mouilles. Mais que résulte-t-il de tout cela pour Ifls vitesses? Des diminutions plus ou moins sérieuses sur tes maigres, des augmentations dans lcs mouilles; pas de réforme radicale transformant les conditions de la navigation. Arrivera-t-on il faire rentrer !c Rhône, sans barrages et écluses, dans le réseau des voies navigables de l'intérieur, et doit-on compter qu'un jour on verra circuler dans son lit les bateaux qui fréquentent nos canaux? t~es bateaux, d'une construction plus que légère, pourront- ils jamais, avec l'aide d'un toueur, l'abri d'un sas flottant, ou par tout autre procédé se risquer sur le Rhône ? On s'est posé c<'s questions et quel-

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ques personnes y répondentaffirmativement nous ne sommes pas du nombre.

?'?&. Rapport de jML de la Roehette la Chambre de eommeree de Lyon (21 juin 1883). Nous croyons devoir reproduire en partie ce document. Il est juste qu'on trouve ici, à côté de nos doutes, l'expression de la reconnaissance locale pour des ingénieurs qui ont pu se tromper; mais qui, le système admis, ont fait preuve dans l'exécution d'autant d'intelligence que d'énergie

Les travaux exécutés jusqu'à ce jour ont notablement amélioré le tirant d'eau du Rhône, cela est incontestable et incontesté par tous ceux qui pratiquent le Couve; un t'henatde0"90 a m. à l'étiage parait déjà réalisé avec les plus sérieuses espé-

i

rances d'arriver il lm,60 de profondeur minima lorsque tous les travaux seront terminés; mais le Hhône n'en garde pas moins son courant rapide, avec toutes les difncultés que ce courant présente pour !a navigation, surtout a la remonte. La propulsion, déjà et depuis longtemps remarquablement organisée et outillée sur de nombreux et puissants bateaux a vapeur, ne trouve dans son courant rapide qu'un point d'appui qui se dérobe sous la puissance qui doit le surmonter; de la une infériorité de rendement mécanique qui a imposé l'emploi de bateaux porteurs munis d une puissance motrice énorme et dont l'application sur des coques nécessairement légères et de très grandes dimensions a été un chef-d'œuvre de consiructions du au célèbre ingénieur Bourdon, qui a permis de réaliser ainsi les conceptions industrielles et commerciales de M. Bonnardel. La difficulté du peint d'appui sur un courant fuyant, pour en opérer !:< remonte, a suscité chez un autre ingénieur, M. Verpillieux, l'idée de s'appuyer sur le fonJ du fleuve; de là l'invention desgr.'pinsqui ont rendu autrefois de très grands services, surtout pour la remonte des bateaux vides, en se substituant nu bntage par chev.mx. Ce système d'une construction mécanique difficile, parce qu'it vient se heurter a toutes les inégalités du fond, n'a jamais pris jusqu'ici un grand développement mais il y a lieu d'espérer qu'avec les progrès généraux de la mécanique, on parviendra a diminuer sensiblement les dépenses qu'entrainc son emploi. On est également fondé it espérer de nombreuses et importantes amétiorations dans l'outittage et le mode d'emploi de la

vapeur sur les batuaux portetu-s ac!.uu!s. L'infériorité du rendement mécanique des bateaux qui prennent leur point d'appui sur un courant rapide, les difncuttés que certains esprits prévoient pour la bonne et économique application du système des grapins ont conduit à chercher le moyen de s'appuyer sur des points fixes pour opérer la remonte du Rhône. L'éminent ingénieur, à la sagacité et à l'énergique persistance duquel nous devons les travaux du Rhône et leur succès, s'est occupé de cette question et de l'emploi des remorqueurs à point iixe pour la remonte du Rhône, regardant cet emploi comme un complément indispensable du grand travail dont il devait doter son pays. Quelques crédits ayant été obtenus dans ce but, ils furent employés à faire sur une section, malheureusement trop restreinte, les plus utiles et les plusjudicieuses expériences. Mais au moment où des essais eonctupnts allaient être entrepris, d'autres pr~ets se sont fait jour et en présence de t'initiât ive privée, t'État semble avoir renoncé à ses premières intentions. La première idée du touage a pris naissance sur le Rhône, il y a près d'un demi-siècle, et son premier auteur a été M. Tourasse, ancien ingénieur du matériel de la Compagnie du chemin de ici do Saint-Ètifnne a Lyon. Le louage que t'en peut voir aujourd'hui pratiqué jom nettement sur ta Saône, dans la traversée de Lyon, employé en giand sur ta Seine, sur le Rhin, sur le Danube, consiste en un hatage ou traction de bateaux qui s'opère nu moyen d'une chainc ou d'un c.'
occasionnent des déplacements et des amoncellements incessants de gravier qui ne manquent pas d'enterrer profondément la chaine et rendent sa manœuvre très difacue. Les grands efforts auxquels cette chaine peut être soumise, soit pour l'arrachor du gravier, soit par suite des courants en certains passages, peuvent en déterminer la rupture et causer de graves accidents. L'établissement d'une chai ne non interrompue d'Arles a Lyon nécessiterait une mise de fonds immédiate très considérable, plus considérable que sur tout autre fleuve, à cause de la force et du poids imposés à cette chaine par la rapidité du courant. Cne pareille mise de fonds n'est point à la portée des transporteurs et elle ne pourrait être tentée que par une entreprise qui aurait un monopole exclusif. Après quelques indications sur des essais de louage, sans résultat déBnitif, M. de taRochetto parle de « bateaux à hélice capables de circuler sur les canaux, les fleuves et la mer. Ces bateaux sont d'une faible portée, il est vrai. mais ils peuvent aller sans rompre charge de Lille a MarsciUc. Ou fait en ce

moment à Lyon d'intéressantes constructions pour diminuer sur le Rhône le tirant de ces bateaux qui, sans cela, ne pourraient y naviguerqu'en attégeautbeaucoup leur chargement. U n'y a qu'une voix, dit-il ensuite, parmi les patrons et les gens d'équipages, pour reconnaitre les améliorations obtenues lc lit, le courant sont réguliers, et l'on ne recourt plus aux pilotes que par une vieille habitude, et pour assurer en quelque sorte une retraite à un personnel dévoué qui a rendu les plus grands services. On traverse aujourd'hui couramment et sans encombre des passages où, autrefois, il fallait faire les manœuvres les plus compliquées et les plus périticuscs. » Cependant le trafic ne se développe pas. e~O Le panattSatnt t~Mts -Dans une notice comprise dans un volume distribué en 1876, à l'occasion de t'ËxposiOn a pensé tion da Phitadctphie, nous usons ce qui suit qU'MMC lois /'<'M~P ~M M<)HP t<'Mf/M<' possible, 1(i Maff'ya/tO~ /?t
*B!M.
touenfa; tes remorqueurs; le

ba.<e&a-éctose. – Lo Sémaphore do Marseille publiait dernièrement un article très sympathie aux efforts tentés pour améliorer la navigation du Rhône, oh,dit-i),
aemptoyéjusqu'ici, pour!a navigation nuviale, des moyens de locomotion assez divers. La traction, à la montée, s'opère sur tb Hhôue par des po~eMt's à o«~eMr, grandes et longues coques mises en mouvement par de puissantes machines, dont 1 appareil moteur est la roue à aubes de très grand diamètre, co qui suppose des tambours très hauts sur l'eau, d'où cette conséquence que, lorsque surviennent des crues, les bateaux ne peuvent plus passer sous certains ponts et la navigation est interrompue. On connait égalementle principe sur lequel repose le halage par tes grapins, lesquels, prenant leur point d'appui dans le lit du neuve, remontent à chaque mise en marche de leur machine d'une dist.mcp ou d'une quantité déterminée. Le touage cAa~e noyée, pratiqué sur d'autres cours d'eau, sur la Seine notamment, n'a jamais été sérieusement entrepris sur te Rhône, soit à cause des difncu!tes de son rtabiissement et de son fonctionnement reguner sur un neuve capricieux à l'excès, soit parce qu'it exige la dépense d'un capital très considér.)b!e comme frais de premier établissement. Xous n'avons pas a parler de l'essai d'un Mao«-e spécial ww /w «Me hélice, lequel a été abandonné. Nous n'avons même plus a nous arrêter au système du ~MK.ec~Mc, auquel !a Compagnie d'Atais au nhôno avait accordé, it n'y a pas un :m, une conSance que l'expérience n'a pas sanctionnée. Les sont des A~/eoM~ t'~p«)' tvwu~MpM~; Us tiennent leur nom de grandes roues armées de crocs pouvant mordre sur le fond. « Quand le bateau traverse une mouille, dit M. Pasqucau, le grapin reste suspendu a K mètres envi. ron sous le bateau sans atieindre le fond (il faudra modifier cela maintenant, avec les épis noyés); mais alors le courant est faible etles uubes sufnscut pour remonter le bateau. Quand il rencontre au contraire un coûtant rapide, il trouve en même haut fond sur lequel son grapin peut mordre, et ce temps un surcroit d'adhérence lui permet de remonter le courant, a ~!ous voyons dans une brochure de M. Marchegay~ ingénieur civil On

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qu'au besoin les bateaux à grapins se portent en avant, s'y fixent, et tirent les convois restés en arrière. La vitesse de ces remorqueurs ne doit guère dépasser 8 à 6 Idtomëtrcs a l'heure pour donner de bons résultats; le plus souvent, tes bateaux ordinaires remontent a vide avec leur des mines

aide. Les bateaux de la Compagnie générale de navigation à vapenr, qui font presque tous les transports de marchandises à la remonte, portent de 200 à 600 tonnes, suivant lemouillage; ces bateaux ont de 430 à i40 mètres de longueur, 6 à 7 do !argeur. Le travail sur le piston peut s'élever de 300 à 700 chevaux. L'expérience a montré qu'il faut les charger davantage sur l'avant, contrairement à ce qui se fait pour les bateaux de mer; le rapport de la longueur à la largeur, qui n'est que de dix pour ceux-ci, s'étevc à vingt. La faible largeur facilite les manœuvres, surtout à la descente. Le ~ow~c ne réussit pas partout aussi complètement qu'on t'espérait sur le canal Eric on trouve les courbes gênantes; sur la Seine, les autres procèdes arrivent à reprendre le dessus. Ce système pourrait bien resct \<jr a M. Marchcgay de désagréables surprises; nous doutons fort qu'il parvienne,

t.

M. Marcbegay s'etTraic des barrages. Cependant il admet qu'on puisse étabtir quetqucs-uns aux points où 1 abaissement du plan d'eau devien<'<) drait excessif. 2. Ce qui réussit le mieux sur le canal Eric, ce sont les bateaux coupteg, dits S~coM!fM-
comme on' le suppose, à amener !es bateaux .ie canal entre Lyon et Arles. Des essais de louage SMf cAo~/tc~oMs /?M ont été

faits récemment, et l'auteur en a donné un compte rendu enthousiaste à l'Académie des sciences; mais il paraît avéré qu'on a échoué sur le Rhône. Le Aa/ecM-~c/Msp,essayé par la compagnie d'Atais au Rhône fonctionne encore, contrairement à ce que pourrait faire croire

le passage cité du Sémaphore. Mais il est malheureusement vrai que ce système a échoué au point de vue économiqueLe bateau-écluse est un vapeur destiné à porter des barques tirant trop pour flotter directement sur !e Neuve, par exempledes chalands construits pour naviguer entre MarsciHe et Arles. En jetant les yeux sur les dessins ci-joints, on remarque A. Poupe mobile; B. Chambre du moteur; C. Chambre du générateur; D Compartiments étanches; E. Ecluse; H. Addition au besoin du mouvement de louage. Les essais auxquels on a procédé à Arles, le 8 février !882, ont donné lieu aux constatations suivantes Le bateau-éctuso était amarré dans le Rhône, le !oug du quai, portant dans son dock un des chalands eu bois que la compagnie a fait construire pour tes transports par mer entre MarsciUe et Arles. Ce chaland était chargé de briquettes son tirant d'eau pouvait être de i*°,80 à 2'°. Ou a détaché l'arrière du bateau et i on a introduit de l'eau i" Dans la caisse de l'avant et dans les flancs de t'éctuse, de façon a enfoncer te bateau d'une quantité telle que !c chatand une fois à ilot dans t'écluse put en sortir lorsqu'on ouvrirait la porte 2" Dans l'écluse jusqu'au niveau do l'eau extérieure. On a ouvert la porte et on a fait sortir le chaland. On a procédé immédiatement à t'opération inverse. Le chaland a peine dégagé a ramené dans le dock et on a fermé !a porte. On a épuisé, et une fois io bateau-éctusc rdc\é au tirant d'eau normal, on a remis t'arriére en place.

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L'ensemble de ces opérations a duré deux heures quarante minutes. Puis !o bateau-écluse a remonté le Rhône, sur deux ou trois kilomètres, traînant a la remorque une penelle chargée de briquettes et H est revenu se placer au quai d'où i! était parti. Ces essais ont bien réussi. Les circonstances étaientparticulièrement favorables: Rhône bas et temps absolument calme. Le bateau-éctuse mesure 83 mètres de longueur, 8'°,80 de largeur et 3° ,80 de creux le tirant
??8. TTraCc.

– Nous trouvons quelques renseignements sur le trafic entre Lyon et Arles dans le mémoire déjà cité de M. Marchegay, présenté en ~877 à la Société d'économie politique de Lyon. Avant l'ouverture du chemin de fer Bateaux ordinaires, 207.700 tonn. à la descente; ~.000 ~) ]a remonte. Vapeurs S8.100 à la descente, 226.000 Ma remonte. En 4873 H2.600 à la descente, dont 38 pour cent par les vapeurs; 87.
)06.S60. En moyenne, le tarif est de 0,031 a la descente et de 0,037 à la remonte sur le chemin de fer, près de deux centimes de p!us. Mais les irrégularités et les chômages de la voie d'eau, ctc, assurent il son concurrent la préférence que lui donne le publie. M. Marchegay estime qu'âpres les travaux on pourra abaisser le fret à 0,02 et transporter un million de tonnes à !a distance entière. D'où il conclut que le commerce bénéficiera de 30 a 40,000 fr. par kitomctrc et par an, soit de 10 millions de Lyon a la mer. Xons craignons bien que te million de tonnes ne soit qu'une illusion de plus. Puisqu'on transportait, avant les travaux, a environ deux centimes de moins que par la voie ferrcc, il n'est pas certain qu'une plus grande réduction puisse détourner une masse de transport: D'aittcurs, sera-t-il possihle d'abaisser le frot
teux.

Ou a pu lire récemment, dans les /twM/< /w
derniers temps un grand développement.)) t)eux rauses sont signntées !)'attord tes prix très faibtcs perçus par ta navigation, et qui sont notablement inférieurs à ceux que fait payer h'chemin de for: ensuite ta création de sociétés de touag
d'attribuer les récentes augmentations du trafic fluvial, car

~!< /<

le bas prix du transport par bateaux a existé de tout temps, CM~-M-, ~K's /MMeH~, MC <<7«'M/ pas ~OW la M~M~~O?!les transports de CP!t!CS catégories de OMfM~ MCt'c~oM~M, dont l'expédition, le transport et !a livraison devaient être effectués avec céiérité, à jour et à heure fixes. La navigation vapeur, et surtout le touage à vapeur, ont permis de donner aux transports par eau toute la régularité

et la célérité désirables. Pourquoil'ont-ils pu, et comment la vapeur sans touage y a-t-elle contribué dans une certaine mesure ? Parce que l'Elbe, d'après un ingénieur allemand, a « des crues très faibles et M~ /~v.< modérée, permettant à un remorqueur de 4!!0 chevaux indiqués de remorquer plus de ~000 tonnes. Hagen, cité par M. Pasqueau.) !t faut ajouter que la navigation de !'E)be aboutit ait grand port de Hambourg, tandis que celle du Rhône n'aboutit pasa Marseille. Le tonnage total des entrées à Hambourg se décompose en 32,6 pour cent par le fleuve et H7,4 par te chemin de fer. Peut-être h) chemin de fer adoucira-t-it ses tarifs ? Ce serait le plus ctair des benéuces obtenus par le commerce, a la suite des travaux du Rhône Mais ce nf serait pas un bénéncc pour la Société, ou du moins il ne faudrait compter comme tel, dans une certaine nu-sure, que ti. part con'espondant au dé~ vetoppement de la production. Pour tout ce qui ne serait qu'un déptacemont de la bnur~ de l'actionnaire a celle de t'industriet nu du commrrcant, t'intérct pubtic n'aurait pas grand'cttosc il y voir. Cette observation est importante, parce qu'on s'habitm- trop a mettre a l'aftif des travaux publics, sous la rubrique de bénét!ces sociaux, de'; faits qui ne méritent pas cette quatitication. Les seuls bénéticcs sociaux incontestables se rapportent aux diminutions du prix de revient si telle hesogne néfeasaue peut être faite par deux hommes ait lieu de troi~. un homme se trouve disponible pour d'autres productions. On voit sur la planche n* S de la statistique graphique. volume de <88t. que te tonnage de tout te Hb~up navigable était de pW's de ~00.000 tonn. en t~;H; d.' 200.000 en <86<. après avoir été plits bas en <8~8 de 200.000 fn <8(!~ ~t tH6H.

~t.

avec des osc!Hation~ en moins dans !os intervalles; enfin de 140.000 environ en 1879 Tonnage du chem!n de fer et du Rhône, de Lyon à Arles. 1.335.000 tonnes 277.000 tonnes 2.6H.OOO 183.000 183,000

i86i. ~8~

i88i. ??0.





– – H

Les grands courants de e!reutat!on – y a un courant énorme de transports par la valtée du Rhône au-

dessous de Lyon, et de cette ville a Paris, comme de Paris vers le Havre et vers le Nord. Ce fait indique les directions sur lesquelles de grands cnbrts pour développer la navigation sont ou seraient justifies. Mais il ne faut appliquer )'argcnt des contribuaMcs qu'il des solutions très perfectionnées; on a déjà fait quc!qm chose de Lyon a Arles quant a la profondeur, sans que cela ait rien produit, parce qu'il faut aussi réformer les vitesses. On n'arrivera a créer une navigation très sérieuse dans ]a vattée du Ilhône qu'à l'aide d'une canalisation en rivière. Un canal serait ir.sufnsan), parce qu i) faut desservir les deux rivos, et vivifier leurs rapports

mutuels.

Un projet de barrage mobile a été dressé il y a plusieurs années mais il faut quelque chose de ptus pour permettre a

l'administration de se faire une opinion détin'tive: une étude d'ensemble, poursuivie dans tous ses défaits avec !e concours do nos meineu)s ingénieurs de rivières. Si Fon ne s'en occupe pas maintenant, c'cst-a-dirc bien avant qu'il puisce 'tre question d'arrêter nn nouveau programme, on Ic regrettera phts tard, et de nouvcucs saignées seront faites au Trésor sans réausation d'une utilité correspondante.

?30.

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pommtsston de t'As~pmbtee nationale.

La commission des moyens de transport proposait un can:d tatérat, dans son rapport u FAsscmbtée nationale; c'était un)' sotution boiteuse, comme nous venons de Ic dire. Voici quelle était l'appréciation de cette commission sur tes résultats possibtes iles travaux dans le lit du Hhono :)s Il 1. LcachitTr~s pr.'C(''
t~


t.t))

ne pourront donner au fleuve qu'un mouillage de i°,60 correspondant à un tirant d'eau de i~20. Les travaux d'amé lioration du Rhône, même terminés complètement et avec une pleine réussite, ne donneront donc à la batellerie qu'une

satisfaction absolument insuffisante,

i3juit!et i87t.)

I)

»

(VoM~M/ officiel du

s'agissait de travaux d'endiguement, sans

canalisation. L'insuffisance annoncée ne réside pas seulement dans le tirant d'eau supposé de i"20, mais surtout dans t'énormité persistante des vitesses en beaucoup d'endroits du fleuve. Avec des vitesses faibles, la profondeur fût-elle médiocre, !e matériel se transformerait et les prix de revient tomberaient fort bas la cherté du matéric! actucHement nécessaire est une des principales causes du recul de la navigation,

CHAPITRE VfH

LA SEINE

SOMMAIRE

t.





/.p.
S



crues. 239. Les Morses. :). ~.f' )'fnHfh/)ons. 2U.

Kt!ta de )a crue

trnvcr~e de t'ans. 2H. tnoodation~ de )6M ft de <801. 2t~. Crue!* postLrieurcsjui'qu')')) tR~2.2)6.tnonda
gfrcu9t's de

§

Crues cxU'aort)i))airMnnt'i<'))r.'s nu x)x° f')cc)< – de2)0.t6:)9. 2~. Les pnuh de t'.iria. 2t3. C(mdiUû))
)~

F'')t"< La <'))))'de d)'('<~)d)rc)~40,t:i.2;)0.

Ar.'n)))n)a)i))))dr''c~t)au'))))')))'<ar).2M.

)';)t'i'
<<<; ~yt;)t)/').< hana~ de )'n-<'<, nr(. 2''t. L<')'a)'.)t;fd.t)t'i',a)t i.

Le

LA SEINE

§

LE SOL. – LMS AFFLUHMS

!e3t tcrratns –

La Seine sort dn calcaire jurassique, '') en pan'omles di< rs étages qui s'enfoncent sous la craie. Sur certains point', le sol est éminemment perméable; le cours d'<'au dispara!). pendant !cs secttcrcsscs a~hanceaux. a C)t.'ui))on. Un peu en .nat de Bar, la Se:nc traverse tes g) es verts; avant d'arriver a t'ruyes etie atteint ta formation crayeuse, nn'eth' nnitte en amont de Monten'au pour conter sur le terrain tertiaire, (~etni-ci est abandonne un instant andensons de Sevrés, on te th'nve traverse nn tamt<ean de

craie'.

La Seine reçoit 'mat reafnnents principaux t'Auhe, t'Yonne. ta Marne et t'Oise. tt faut citer aussi le Loin~, a raison de t'eLcndne de s
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surfaces perméables et celles qui ne le sont pas, pour l'ensemble du bassin de la Seine, d'après Belgrand

perméables. S9.2IO kil. carrés. Terrains imperméables

Terrains

accidentés

9.705 9.735

– – –

Terrains imperméables ptats Les terrains dela dernière catégorie sont quatiués par Belgrand de neutres, au point de vue des crues, parce que les eaux de pluie ne s'écoulent pas rapidement à leur surface.

~3'B. L'Anbe. – L'Aube sort des terrains jurassiques dp la Haute-Marne, au pied du mont Sauté, dont l'altitude est de 520 mètres. Mais elle en sort sur un point où ces terrains sont moins perméables que ceux qui avoisinent les sources de

la Seine.

Comme celle-ci, elle traverse les grès verts qu'elle atteint au delà de Bar-sur-Aube, pour en sortir à Lesmont et entrer dans la formation crayeuse sur taquctto elle se maintient, jusqu'à son confluent dans la ScineàMarcitty. Ces deux cour!) d'eau se trouvent donc à peu près dans les mêmes condi'ious et ont sensiblement le même volume d'eau, au point où ils se réunissent; on estime que, dans les crues extraordinaires, it" débitent aMontcreau 1,200 mètres cubes par seconde.

'Ma. L'Yonne. – L'Yonne se

trouve dans une situation géologique toute ditTércnte. Etto prend sa source près df Cb.Ueau-Chinon, à l'attitude 726 mètres, dans les montagnes granitiques du Morvan.Ette sort de cette formation à quelques kilomètres en amont de Clamecy où elle atteint le terrain jurassique, qu'elle parcourt en entier pour entrer, près d'Auxcrre, dans les grès verts qu'citc quitte en amont de Joigny. Httc trouve alors la craie, et s'y maintient jusqu'à sa jonrtiort avec la Seine à Montercau. L'Yonne a plusieurs affluents, dont quftqucs.uns ont isolément une importance a peu près égale à la sienne propre il Ctamo'y. ~c sont l'Angttitun, t-u amont du cette vittc, et te Bcuvron dans tavittu mémo; la Cure, qui aboutit il Gravant; le Scrain et t'Armnncon, dunt tts t'mbouchurcs se trouvent o quctqtx's kilomètres t'unc do l'autre en amont de Joiguv. Les soux-cs de tous ces affluents se trouvent ou dans te

granit ou dans les argiles du lias, c'est-à-dire dans des ter* rains imperméables, de sorte que ces rivières, comme l'Yonne elle-même, ont un cours torrentiel dans leur partie supérieure. Le Serain et l'Armançon, les plus importants do ces aftluents à leur sortie des montagnes de Bourgogne, coulent dans des plaines fertiles dont ils détruisent les récoltes en été; en hiver, ils les dévastent par les ravines qu'ils y cteuseut et par les dépôts de gravier dont ils recouvrent le sol.

S3~. La Marne. -La Marne, comme la Seine et l'Aube,

prend sa source dans la formation jurassique inférieure, dont elle franchit tous les étages au fur et à mesure qu'ils s'enfoncent. Un peu en amont de Saint-Dizier elle entre dans les grès verts d'où elle sort à quelques kilomètres en amont de Vttry-Ie-Francais, pour couler sur la formation crayeuse, qu'elle ne quitte qu'à Ëpemay, où elle trouve le calcaire grossier dans lequel elle se maintieut, jusqu'à son conuucnt dans la Seine.

~35 t~'<Mse. – L'Oise prend sa source au delà de la fron-

tière du Nord, près de Chimay, dans les terrains de transition. A peu de distance en aval d'Hirson, où son altitude est de i90 mètres, e!lc passe à l'extrémitéapparente de la formation crétacée infér!eure, et se maintient ensuite jusqu'à sou embouchure à Conflans dans les terrains tertiaires. Elle reçoit l'~M?<e un peu en amont de Compiegne. Celle-ci prend naissance au midi de Samtc.Mcuehould dans les grès verts, entre ensuite dans la craie sur laquelle elle se maintient jusqu'à Xeufchâtel, oùoDc atteint les terrains tertiaires qu'elle ne quitte plus jusqu'à son confluent dans l'Oise.

LES l'LUtËS. LES CRUES tBa
pourtatt t~a ptMtc. apputcr donne a\ccqttotq«H detai) avona donné – Xoua avons avec o) fntucc

cc qu'on poutI'ait appeler te les lois de

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pluio en

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mais il ne sera pas inutile de résumer ici ce qui se rapporte bassin de la Seine, et nous le ferons d'après le dernier au rapport de M. de Préaudcau. La quantité annuelle do pluie, dans le bassin de la Seine dépend avant tout de l'altitude et de la distance à la mer. De ~8G~ a 1880, elle a été en moyenne, pour i'ensemb!e du bassin, de 0",683. Dans le Morvan, il des altitudes de 600 à 900 mètres, une zone étroite reçoit des pluies exceptionnellement fortes qui varient de 2-i09au Haut-Foiin (902 mètres) a i°',740aux Scttons (59); mètres. ) Les pluies diminuent en s'éteignant des lignes de faite, jusqu'à une xone minima voisine de Paris, qui comprend la plus grande partie de la Champagne se.-hc, de la Bcance et de la vallée de rOise. Les moyennes locales descendent au-dessous de0°'.600araris, Heauvais. Reims, Rambouitict. La quantité de pluie augmente en se rapprochant (le la mer, même pour les basses altitudes, et s'élève de 0°',800 a mètre. Les innucnces topographiques resuttent spécialement de la manière dont les !oca)ités sont disposées par rappor'. au< vents p!uv.et.x; e!)es s'observent dans le Morvan tes Sellons et Saulicu, dans la Champagne bumidc entre entre -sur~ne et Har-sur-Aube (dépression cur.csponda.n il la)ia.bande (les terrains crétacés inférieurs). !\ms le voisinage de la n.er, !'a)titude a une tn)h.L.ncc scf.m.iatrc par rapport à t'orientatiou.

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p~.j~

centrate dn bassin de la Seine, ta saison f.-uide. du novembre :10 avril, reçoit moins de pluie que la saison chaude, du au mai au 3i octobre. (Dauss.) t.;n moyenne, la quantité de i.'u'c qu. tu.nbe dans le semestre chaud dépasse de moitié "e que rc..o.t ie semestre froid. Cependant, dans tes parties ''autes du bassin, la saison froide donne plus de hauteur de pluie qu)' la saison chaude. 'u tH80-i88t, du t- .uni au:<() avri), !a répartition été a notmate il Pnris. Kn t88t-i882. contraire, )e au semestre froid beaucoup ..te p)us sec que ht moyenne, et te a semestre chaud phts nunxde.

S3? Les crocs torrentielles et les crues
Les rivières sortant des régions imperméables sont torrentielles. Telles sont l'Yonne, à Clamecy; laCure, àSaint-Père près Vezctay; le Cousin, it Avallon; t'Armancon, à Aisy; la ~arne, à Chaumontct à Saint-Dizier; l'Aisne, à Sainte-Menehould l'Aire, près Clermont en Argounc; l'Oise supérieupe, à Hirson; le Grand-Morin, à Coutommicrs. Les rivières sortant des terrains perméables sont tranquilles. Telles sont la Seine, l'Ource et l'Aube, dans les départements de laCôte-d'Or et même de l'Aube; !aSau)x et !'0r< nain les petites rivières de la Champagne sèche, comme la Sommesoude, !c Vesie, la Vanne; l'Eure à Louviers; la Fouette à Senlis; la MiHe; rEssonne près Corbeil. La Seine a un caractère mixte elle est tranquille jusqu'à Montereau; enav.d, l'Yonne apporte des crues torrentielles qui passent les premières.

S!38. Annonces des cmes. – ~ous nous bornons à ren-

voyer pour ce sujet a la première partie, où l'on a parlé de l'annonce des crues à Paris.

~a0. Sources.

– Le régime des sources du bassin de la Seine, pendant deux années à partir du mois de novembre <880, accuse l'influence presque exclusive des pluies de la

saison froide.

Le débit des sources de ia Vanne est régulièrement crois. sant de novembre i880 à mars i88i, période humide; Je maximum se produit eu mars (!J83 titres); ces hources décrois. scntensuitt' d'une manière continue pendant lasaison chaude: mais, comme elles étaient très bien alimentces au début, leur débit ne s'abaisse pas not!)b)e))).-n< cHes donnent .07 Jitres en novembre, chinrc supérieur a la muyenue des dix années antérieures. EHcs continuent à décroitr.~ <'n décembre, à causf de la sécheresse anormale d.- cette période et nfp;tgnent nx's. rien jusqu'à la fin de thiver. Ettcs se retevent un que au début de la saison chaude !88t-i882. mais mettent peu baisse se en à partir du mois de juith-t et aH.-ign'm.-nao~tteu) débit n)inimum, 943 litres, inférieur it cctui dt-s cinq années précédenh s Dans l'hiver i880.i88<, les sources ont gagné !;t9 titres, et pu i88t-8i!. 89 litres scutrment: pendant t'été ..ttesunt baissé de 709

titres .-n !88t

..<

d.'272 litres t.n i882. (D.'t'réand.-ax.

<;Ht

LES INONDATIONS

?~0

Crues fxtrt~rdinatres aatertcnres au XtX~

st~ete. Nous trouvons, dans les publications de MM. Belgrand et de La~renc. !csind!cations suivantes, sur les crues a Pa: o. Les eûtes sont rapportées au zéro du pont de la Tournette, qui c~n'cspoud aux basses eaux de i7i9 (attift~c 26'288) ~,ti6 7~83 8",8!

)~\r~ri~ 2o~)~KTt6St. ~~MvrKïiCM.

!t.

169~

!~vneri6~ JuHktt~ ~~M~ntL. ducm
26

Fc\'t!cri7
M. Dausse, dans une note lue il 30

6m,82

T'?M 7~,3:; T~,C2

7")))

6'70 7"33

<97

académie dex sciences )<

juin )8j)i, mentionne en outre uuc
SH

scraHuh'\c''a')"0;Une teth'ouc.Jit-)). donne f,80 d'eau sor !a)tta)'<'dut'Hôt'')-dc.V)t)r, t~<~s)u ia place du PalaisHoyat,

!< sur la ~2~ ptcs

Cont0<()f a t'enh~ de ia tu'' du la petite cutn-c du Corps teg!siat)fpar p)ac<- d'- )a

!t<'ya!c, la tm' de Bout~ngne.

~tt. ~ttett de la crMc de tMSM. – M. t'inspcctcur ~0-

nérnl Maty s'est demande Cf qui rusuttptait maintenant de circonstances scmb!ab)c9 il celles de «)58. Suivant l'historien Courtaton, cette crue se serait produite dans )t's fonditiuns suivantes La gelée qui avait contmeucc dans la nuit du 2{) décembre '< t6S continua pendant deux mois; avec une grande abondance de neige te dégel fut considérable, quoique sans pluie.

Les dommages causés par la crue de 1658 se sont étendus sur tout !e cours de la Seine et particulièrementà Troyes, H Poissy, Vernon et Rouen; mais particulièreMetun, Paris, ment à Troyes et n Paris. La première do ces villes, étant couverte par des digues, souffrit d'autant plus; l'invasion des eaux fut subite au moment de leur rupture, et les dommages furent ainsi beaucoup plus considérables que si l'inondations'était élevée progressivement et qu'on se fût préparé à la subir. Les chroniques ne mentionnent aucun fait important, au sujet des pertes éprouvées par les vittes, en dehors de Troyes et de Paris. Dans edle-ci les eaux, pénétrant soit par-dessus les berges basses, soit par les fossés de l'arsenal et tes marais du Temple, soit cnt'u par tes embouchures des égouts, sont arrivées jusqu'au centre de la cité, dans les rues Saint-Denis Saint-Martin, etc. tt en est résulté pour les particuliers des pertes énormes produites par l'invasion subite des eaux dans les caves et les rcz-dc-chausséc, etpourt Htatdeachargcscondérabtcs (destruction du pont Marie, etc.). Bctgrand a indiqué sur une carte la partie de la ville qui, tnatgré tes exhaussements successifs du sol depuis i6S8, serait atteinte par tes eaux s'il survenait une crue aussi étevéc. La supcrRcic couverte serait de i.!C6 hectares t~e. Les ponts de ~arts. D'après Mary, tes mêmes circonstances météorotogiqucs amèneraient une crue sensiblement plus forte, parce qu'il a été construit sur ta Seine, entre Bercy et Autcuit, dix nouveaux ponts et que, pour diminuer tes rampes d'accès, on eu a établi les voûtes plus bas que celles des anciens ponts, dunt quelques'unci! mémo ont été abaissées. tt est évident, dit-it. que ces constructions et ces modili« cations pourraient avoir dans l'uvenir une inuuence désastreuse, si on ne pr


t.

\it )f f;')'pû)t ')f M. M. fng'

p

t et

suivantes.

divers états de hauteur d''s eaux. Atatheureusemen),i) n'existe,

dans tes bureaux du ser~io' de la navigation, aucun renseignement a ce sujet. Kt cfta se comprend jusqu'à un certain point, quand nu considère toutes tes préoccupations des ingénieurs pendant ta durée d'une crue exceptionnctte. Ou est alors ptus occupe à parer aux dangers que courent les hommes et !es propriétés publiques et. particutiercs, qu'a constater des hauleurs d'eau et à faire des jaugeages. J'ai pu toutefois apprécier assez exactement t enet des obstacles qui gênent t'ecoutcment de la Seine, entre le pont de taïonrncttc et !e pont Hoyat. en me reportant h une note que M. t'oirée, inspectent générât en retraite, a en t'ob)ig<*auce de me communiquer vers t8~i. lorsque je m occupais du projet d'un établissement hydraulique au t'ont-~euf. H resuttedc cette note que la pente de la Seine, dans t intervattoqueje vicuad indiquer, variait alors de la mouiere suivante avec ta hauteur des eaux. Lorsqu'cttes étaient a t'etiagc du puntHoyat ta pente était de t'27: quand <-ncs étaient a <)'°.20 au-dessus de t'etiage.

t"32;aO",90,r,27:at'08.i'°,
0"a:K),0'

)'
a<

A cctto époque, dit M. ~tary, ta pompe Kotre- U.nne exis-

tait encore et faisait
a tien été. Un profil fourni par M. Ingénieur en cbefVaudrey, le 2!) novembre <8M. indique 1~,20 pour la pente à i'étiage entre ces ponts, et 0"80 pendant ta crue de septembre i86C. M. Poiréc ava!t trouva )",27 et 0°,8~ dans les mêmes circonstanc<'s de hauteurs d'eau.

d'une manière incontestabte, l'influence qu'exercent les reins des voûtes lorsqu'ils sont atteints par tes eaux d'une crue. Lorsque t'en a construit les nouveaux ponts, on ne s'est préoccupé que des moyens de courtier, aussi bien que possible, deux inter' oj)p08t''s d'un co:é la t'avigation rfctamant unf hauteur s~uactcfsufnscntc pour assurer, en grandes eaux navigables, te passage sous tes ponts des bateaux char gcs de charbon de bois, de fo!n, ''te. de t'autrc, ta circulation sur tes ponts exigeant des rampes d acD's d une inclinaison modérée sans t'nten'er tes maisons voisines. On a pris uo mover. termu et on a adopté gencr.dcment une hauteur de au-dessus de t'etiagc au pont de la Tourncttc et 8"80 ou 8'°,'<0 pour ceux d'avat, et ou ne s'est même pas renferme !t cps disposition' puisque te pont de t'Atma ne s'etcve qu'à <~n

voit

<*onc,

8')

8"49. !B~a Condtttonf: dan~cM'oses de ta <
que la ville de Paris ne soit S)''ricuse)m'!tt compromise, s'i) survient un jour une crue eompar.ihte il cette de !6!!8, pane qu'elle s'etf'verait certainement a un niveau supérieur & celui que cette dernière a atteint, et que, matgru t'oxecution de quais neufs ;< la ptace des bas ports, malgré t'exhausscmcnt quais <'t des quartiers bas, ta Seine couvrirait des anc. plus de HGO hectares du sol de ln vitt)' de Paris, si elle parvenait surmonter ou il renverser quelques portions de parapets. tt y a donc h~en't, et même un intérêt très puissant, il rechercher tes moyens de ~revenir un tel désastre; car dans l'état actuet, avec de douhtes caves servant de magasins, une inondation qui euvahirait les quartiers bas causerait des dom mages immenses. » <M4L <8u2 es)

tnoMdattonade «MMB et de ItMM.–Lacrucde ta ptus grande il Paris depuis qu'on note chaque jour

la hauteur de la Seine. c'est-à-dire depuis i777. Elle s'est élevée à 7'°,4~ au pont de la Tcurnette', le 3 janvier. Do i777 à i802, M. Daussc a catcute la moyenne des maxima annuels c'est scutemcut 4"6. Le 3 mars <8u7, la Seine s'est eteve il 6"70 au pont lie lu Tournette.

!MS. Crues posM~enresjnsqo'en tM~'e. – Knjanvtpt i8t2. la Seine est montée a 7"40 il Pâtis; les i6 et 17 cembu' 1836. aG'40; le 29 scptpmbrc <866 à ~,2t le 7 decfmbr<' <872 5'8~. La cru'- d
d'

ont eu lieu t'n décembre, janvier, février ou mars. La crue de <8G6 est Il le type. dit M. de Preaudeau, d'une crue torrenticHe due a une grande perturbation atmosphérique unique et très gcnerate eHe exprime it peu près la limite ties eucts produits par une seule et memcptuie. !t ne faut pas être surpris de ne point trouver !8~6 dans notre dénombrement, puisque c'est une crue de juin. La Seine a monté en mémo temps que tes autres neuves; mais on n'a en qu'une crue ordin;)!) e. Les crues exceptinnncttcs ne p.'nvent se produire dans la Seine, dit M. Mary. que dans deux cas lorsque tes fissures du s'd étant remplies d'eau, à ta sni e d'une saison très humide. il survient des pluies d'une abondance et d'une durée extraordinaires, ou quand, a ta suite d une gctee tn's intense qui a durci ta surface de ta terre, il survient une neige abondant' puis un deget rapide accompapne d'une ptui.' chaude. ~· D'un autre cote, dit te même auteur, tes vattees du bassin de la Seine, o): t'.tu a eu la prudence de ne pus etevcr de digues'. snunr.'nt pt'u des innndations. parre que te timon

'T'?' t.

's

Noue feront }fnnMucr. cependant, que la cote

donn~ pnr le Mms~

~<' "i~tion ~oi) .-M.'f' c~c dp <802 aurait fh'que (!<
:<.

)' y a

Si

considë~escotnme dêflnitives.

qu~u '5 f Motions, que noua ferons connoitre.

déposé sur les terres tes fertilise, ce qui fait plus que eompenser tes pertes qu'on éprouve dp temps en temps. ?40. tnondatton de mars IS~C. – Celle crue, !a quatrième du siècle, a marqué ()'0 te i7 mnrs nu pont dp ta !e Tournelle de 3 heures il G heures du so!)'. A Poissy, 18 mars il Mantes, 7"Cf) le 19 mars. a 3 heures du son'. La crue de <8fG, dit Retprand, founut un dos meilleurs fxemptcs de la mani~rp dont se produisent !cs crues extraordinaires de ta Seine a Paris. (Notice sur h's crues des principales rivières de France eu mars <87R. en coHaboration avec M. Lemoinc.) EHes sont toujours !e résultat d'une série de crues successives des nfnuents torrentiels. Les eaux ptuviatcs ruisscHcnt a la surface des terrains imperméables, et produisent le maximum. Les eaux absorbées par les terrains perméables atimentcnt de très nombreuses sources, qui éprouvent aussi des crues considérables; mais cites n'arrivent a Paris que quetques jours après le maximum produit par tes crues de supo tn'ie. Lorsqu'il y a des ptui'-s persistantes, la crue du fteuv est donc soutenue il un niveau etevé pendant plusieurs jours par celle dos sources, et si dans cet intervatte de temps tes nfHuents éprouvent une seconde croissance. et!e produit x Paris un nouveau maximum p!us eteve que le premier, tjne troisième crue, survenue quelques jours apre~, produit un ettet analogue, do sorte que te Hcuve peut s'etever pendant dpf) mois entiers sous faction de plusieurs montées successives de ses afnuepts, sans qu on puisse jamais prévoir te moment ou cette croissance s'arrêtera, t ne très grande crue de la Seine a Paris se trouve ainsi souvent produite par la succesttion de phénomènes qui, dans la partie supérieure du bassin. ne donnent lieu qu'a des crues successives d'une intensité médiocre. dans tes bassins ou !e sol est en « !t en est tout autrement grande partie imperméable, comme ceux de la Loire et de la Garonne. Les crues v étant très violentes, mais do très courte durée, la crue du neuve cesse do s'arcroitre il partir d'un certain point, parce que la crue de t'nfftucnt est toujours passée lorsque la crue du neuve arrive ait conuuent Les grandca inondations sont donc alors très babituettement le résultat

6'°.

d'un sou! phénomène météorologique, et elles sont beaucoup plus désastreuses que celles de ta Seine parce que, tour durée étant très courte, leur débit par seconde est énorme. Oui: mais il résulte du mécanisme des crues do la Seine qu'on doit pas être surpris de trouver dans t'tnstoirc le récit ne de beaucoup plus fortes crues que cettes du x<x° siècle; il suffit

pour les expliquer d'admettre une succession plus protongée

de ptuies. On peut donc dire que, sous ce rapport, t.'s conditions sont plus mauvaises que dans nos autres bassins où, le grand Ilot passe, tout est A refaire. En i8':6 nuus revenons an texte de MM. Betgrand et Lcmoine–en )81(!, i!n'ya eu moins de s~c~<< successives desafnnents torrentiets, produites par des ptui.'s qui se c«ntinu.es sont presque sans intcnuptinr du «février au !K mars.



pas

La prennere de ces crues a est Heu tes ):; et février: eHe -été produite parte deëe!. aide par do petites pluies nues. Unea

seconde rru.' des afthtents torrentieis a eu tien tes 20 et 21 février, par suite de pluies générâtes tombées les
au

t3 mars, surtout dans le bassin de t Yonne. M. t ingénieur ttemise a fait remarquer que si les ptuies du t) an t~, qui ont produit ta septième crue, avaient été géné-

a en

râtes. on aurait vu se reproduire tes désastres que ta Due de t8G(! a causés dans te bassin de t'Yonne. La quantité t"tate de ptuie n'a pas été considérable. !)u i3 février au tJ; mars. on ne trouve que 0"'J6R en rapportant te yotume tombé !) t'ensembte du bassin en nmont do Paris. t'ne très grande partie, qui correspond a février, serait ne pas comptée s'it s'agissait de font antre de nos grands bassins. Tandis que pour t Yonne. t'Armançon. ta Marne, t'Aisnc. it y a en une snc<ession de crues distinctes, i) n'y M eu qu'une sente et mémo crue pour ta Haute.Seiue, pour t'Ornain et surtout pour tes petites rivières do ta Champagne secbe. L'eau, au lieu de ruissetet' sur te sot. passe par tes sources. Il

Les cours d'eau trauquittes, soutenant les crues du Oeuve, donnant un point de départ plus étcvé aux nouvelles montées provoquées par les rivières à bassins imperméables, contribuent à lcur manière aux désastres qui atteignent de temps t'n temps Paris. Dans cette ville, !e nivea't de la Sein'' ;'est étevé presque constamment du i 5 février au i7 mars; quctqucs décimètres de baisse ont seulement eu !ieu du 2 au K mars. Les crues deviennent dommageables à partir de la cote 5 mètres. Celle de i87G, avec son niveau de 6°,SO à la Tournette, a été désastreuse; !a hauteur d'eau sur le quai de Bercy, non défendu alors, a atteint 2 mètres. M. Bctgrand estime que Paris se trouve préservé des inondations dans toute la partie on sont construits les égouts collecteurs, puisque la ditîérencc de niveau de l'eau dans le neuve au Pont.noya! et d~ns les égouts est de 2'='u Cela se rapporte à un.' crue comme celle de <876; mais ne nous apprend pas ce qui pourrait résutter d'une inondait~ s'étcvant a 2*30 p!')s hnut, c«mmc cette de tC'!R. Xous devons à t'ubtigeauce de M. !'ingénicur en chef des ponts de Pnfis des renseignements sur tes déc!i\'ités de la crue de ~076. Hu nmout du pont de !a T«U) ne!!)', t'anitude a été de 32"75 81 En aval du pf,nt Soit une étévation, du second point au premi'T, La distauc'; étant de 2,2H) mi'tres. la pente kitomutrique moyenne est de H"t2. Pnur des frues ptos hautes, amenant la fermeture comptett' d'un grand nombre d'arches, la pente arriverait forcément <'t des vah'urs e\cessi~~s, matgré !c<) grands dragages qui ont abaissé te lit de la Seino a Paris depuis quelques années. de t8M~.)tMM9. – L<'s crues de décembre <MW. 1882 et de janvier <M3 ont été il p~u près égates !<8t et

Hoya!

do..0'

fft~

')"'on 'tonne tan~t te: hauteurs an-dessus de tcttag'.!u tipu. (an~t au-
Hat)))p)û'i9

~t

6",0f) a la Tomnette. A Poissy, C",H et C'46; a Mantes, ei 7°,CO. Pour i876, on avait eu: 6'°,HO,6'et7");9. Les crues tic 4882 et 1883 appartiennent an même type que la crue
6't2

0

centimbtres d upaisseur Pour la basse Seine, t eb'vation de t'Oise n rendu la ou'* x'tativement plus forte qu'a Paris. A partir de Saint-Pierre du Vauvray, sauf a Pont-de. t Arche, ta crue a dopns~ t.'s cotes de <876 Saint.PierteduYanvr.n t2~.u2 te tnd.cembre t882. au

tieude


<87H:

!<nsc de Poses (amont) )
7" au tieu

Pon~ metatt:quc d Mbeuf:

ti<

u

~e T°.37:

Pont d'Oisset 6".3t au de
urands dette)

déments du ttenve.

P
M.

')p Pf.n')'!ea)'.

Mt~~wt~M. –

Le

maximum

A')'
s'est propagé

f~~xM~, septembre

<883.

quatre jours et demi à cinq jours de Clamecy à Mantes. avec une Mtesse de 8 kilomètres environ à t tteurc. Les variations dans la vitesse do propagation du maximum, aux abords des connuents, correspondent à des din~-

.n

reuces très sensibles dans la pente du maximum, suivant que l'intensité relative de la crue est prédominante sur l'un des aMuents. M Lavottco a mis très nettement ce fait en évidence, pour !a Seine en amont de la Marne il a montré, par la comparaison des crues de 1866 et de 1883, que !c remous de 'a ~!u( peut s étendre a peu do distance de Corbeil, lorsque la crue do la Marne est beaucoup plus forte que cc!te de la Seine. (De Prcaudeau.) Dans la basse Seine, entre Villez et Poses, lit propagation du maximum a eu lieu avec une vitesse de 3 t!itnm!'trf's envi. ron, est t882 comme en i876. fb~MM/c drs ~cA~. M. de Lagrene a fait connaître trois formules empiriques donuant le débit a fonction de la hauteur a l'échelle, tue en rivière libre'. La ptt's simple décès formules est la suivante: Q=-7i -)- HOA+2!!A~. La cote maxima de la dernière crue ayant été de 7,60 a Mantes, en janvier 1883, on trouve pour le débit maximum 2,3!H m!'tres cubes, tt n a pas <)é fait a Mantes de mcsurage direct. /)cM~ MMrwt~Mt. A t'aris. au pont des Invalides, par t.(~mètres cubes.



– seconde. tïexons.

Meutan. APt'rt.Yitt.-it.

en i.H~

A

2.22H

!:ntre Etheuf et

2.tH) 2~83

«rivât. d'observations

<~9 cbitTres resuttent

de vitesses, faitct; en

ces divera points aux moments des maxima. <882.janvier t883.

t.

<'n

décembre

Celte restriction est Eans inttt\'t en ce qui concerne les grandes crues pour les temps do fonctionnement <~s nppareils mobiles, elle rovient a dire qu'il n'y a pas d'application à faim de la tormute en pareil cas.

§

'V

MESUHES A PMH~DRH DAKS

L~Tt:T DKPAR~

~4S Avts de Bct~and. – C'est à

Paris que !a ~ruc de la Seine prend sa forme définitive. une crue torrenticUe, partie des points tes plus éh'ignés du !)assin, arrive il Paris en trois ou quatre jours; la crue correspondante des cours d'eau tranquittes est an moins de quatre :'< cin'} jours en relaril. Si les afHucnts cprouvcn), dans l'intervalle tt'un mois, sep~ ou huit crues successives, !p nettvo il Paris peut monter d'um' manicr<'presque continu' o'tn'~c s'it ~pr'nnait une roc unifjuc. L'n grand (h'hordoocnt <'st possi!)!c, sans nn'it arriva aucun phcnomcnc )n't6or~)')nc
<'xtraor
Sous tf rapport
d'une manifre extra natutette.

D'un niveau très voisin du xero au pont de ta Tournette, en décembre H~t, te deget pt tf. deh.te ment monter la Seine en deux jours a la cote de ~36. Deux jour-< «près. le niveau tombait il 3",7~ Cela ne peut s'expliquer nue par ta tachure brusque des retenues produites partes gtacea. Au fur et <~ mesure qu'on a agrandi les arches des ponts, pour les hesoina de la navigation, la hauteur des montées ducs ans grandes débâcles a été en diminuant. Ainsi, depuis 1830. aucune uéh:~c!f n'a donne lieu il une crue qui ait attire l'attention, e) rependant il v a eu des froids très extraordi

naires, par exempt'' ceux de l'hiver de <87t-i872, qui ont (~ ~we, p. 3<8.) déterminé la prise comptëte du tteuvc. En 1872, M. Hetgrjnd était plein de confias c, et la crue de 1876 n'a pas suffi pour exciter ses craintes. !t n'était plus ta, matbeurcusement, pendant cette de t882-t883. La vérité est que M. Bc!g
c'est

mais ta jpossibihté d augmenter sérieusement ta sécurité de Paris par co moyen reste a démontrer. Second Mo~M. Si l'on ne diminue pas à l'aide de réservoirs le volume maximum a !a seconde, on peut y arriver en déversant une partie des eaux dans la Seine d'aval, par un t'anuJ ta recevant en amont de Paris. Le moyen proposé au xvn" siècle, qui consistait H creuse) un grand canal de décharge au nord de Paris, exigerai) aujourd'hui des dépenses énormes~. M. Mary a étudie if tracé partant de la Marne a Ncuitty et aboutissant en Seine à Saint-Denis il trouve 60 minions. Voici les indications qu'i) donne sur ce projet lie dérivation Appetu a indiquer et :) cv.uupr les travaux !p8 plus propres à mettre à l'abri des inondations la vallée de la Seine, et surtout la ville de Paris, qui en est le point le plus vu!nérab!e. j'ai cru ')u'H était nécessaire de me rendre compte des difficultés que présenterait la dérivation des grandes eaux de la Marne, de la dépense qu'elle entraincrait et des résutt.tts a en attendre. On reconnait do suite quo t'éxécution de ce travail ne présenterait aucune difncutté matérieUe d'une nature exceptionneuo. car il existe entre Gngny et VinctttomMp, sur le faite sfrarattf des bassins de la Marne et de la Seine, un col qui ne s~!6vc qu'a ~6 tnètrcs environ an-dessus des basses eaux de la Marne, en .nnont du village de Neuitty-sur-M~rne. de swte que la dctuation a creuser pour ouvrir un lit artificiel à la Marne ne ditïércrait des grandes tranchées de chemins de fer que par sa hrgeur. qui devrait être plus considerab!p, et par sa ton. gumr d<; tR.MO tnetrea. Mnis ces dimensions n'ont d'influence que sur la d'-pt'nsc et tn'n ~ur la
t. Voir, il la ttn
t.st

2. Plus ')eMmi))ions (Rt')gi.))).) /.«

la

.~t, p. 3~0.)

et de forts détachés, ou avait ouvert entre la Marne et la Seine

une profonde dérivation dans laquelle on aurait pu jeter une partie des eaux de la Marne. L'idée en avait été émise par un ancien membre du Conseil municipal de Paris, M. Galis, mais elle n'avait pas été gontée. Elle ne 1" sera probablement pas davantage en 1867 mais du moins, quand une étude très sommaire en aura été faite, on jugera cette idée avec un peu p!ns de connaissance des conditions d'exécution de ce travail qu'aux époqu'js antérieures. Je vais chercher a établir ces conditions sommairement. Si les choses étaient entières, la dérivation prendrait son origine en amont du village de Neuilly.sur-Marne, pour s'engager directement dans la gorge de Gagny. Malheureusement. on vient de construire la dérivation de Chelles qui ne permet plus douvrir une tr.tnchée dans cette direction. Il faut donc en reporter l'origine en aval de Keuilly; mais alors il est nécessaire de contourner le village au nord-ouest pour arriver a la gorge de Gagny en formant une courbe très pron"n':ce. ApartndeGagny, on l'on passe sous le chemin de Mulhouse, on suit jusqu'aux environs de Saint-Denis la partie la plu~ déprimée de la vaUée. Aux abords de cette ville, les construc tiens industrielles de Maisons-de-Seine. sur le canal Saint-Denis. forcent à remonteren amont et à couper, a l'ordonnée 36 mètres. la croupe inférieure du connefort descendant de Montmartre. M. Mary explique ensuite connneut il calcule la section du canal pour arriver a un abaissement de mètre du niveau de la crue, dans )e cas on Paris serait aborde dans tes conditions' de t(~!8. sa méthode consiste simplement a déterminer la différence des débits de la Seine a Paris, pour ta hauteur de 16S8 et pour une hauteur moindre d'un mètre, puis a catcuter tes dimensions a donner au camd de dérivation pour qu'il puisse écouter cette ditlérence. Mais un n'a pas remarqué que te niveau de la Seine, après ta reutree. ne serait pas te metnc que si le débit était réettement moindre
i

parte canat.

Le niveau n'étant pas changé après te point de réunion', il y avait a chercher quel enet résulterait du moindre débit entre t'cmboncbure 'te la Marne et ce point; te problème était

t. C\'st t'hypothèft: ta [))))9 hvumb)c, ça) un Mccurdetmjut tca) trace en nnx'-nprfut t'cxhaus~ntpnt.

d'autant plus ardu

que Ja mauvaise disposition forcée de

t entrée du canal, par rapport à la Seine, amènerait

grand désordre dans j'écoutement a t'entrée de Paris. H un pourrait en résulter un exhaussement local, ma!gré la dérivation (Dupuit, édition de 1863, page <29); tout l'espoir se réduirait à Ulle répartition meilleure d'une pente à peu près éga!o entre la Marne et Saint-Denis. Ce n'est pas assez pour qu'on se décide à dépenser 60 millions.

aae.~aeraedeIMO.–Cette

crue mérite qu'on s'y arrête, car c'est la plus forte des crues connues, après celle de i6S8; elle ne doit pas être qualifiée de de débdcle, car le maximum a été atteint le 26 décembre, tandis qu'it n'y a en de débi~cte que le i janvier suivant.

c/

~D<*

!f

tttw.t. il

L~ crue
La cmc de HtO a marque 7"90 au pont dt. la TourneHc; mais il serait tout t. f
la

changement dans le niveau à Asniëres, et cherchons à nous rendre compte du phénomène partant du niveau de la crue débordée dans ta plaine d'aval, on trouve en remontant, do

pont en pont, des niveaux exhaussés d'une manière anormale par l'addition des remous, eu même temps que par le resserrement outre tes quais. H peut y avoir des passages où la rampe vers t'amont augmente suivant une progression rapide,

car avec l'accroissement des débits les tympans obstruent de plus en plus la section. Quelques-unes des anciennes entraves a t'éo'uh'mcnt "nt disparu, mais plusieurs ont été ajoutées. C'est pourquoi l'on arrive a se poser sérieusement cotte question tes phénomène météorologiques de la crue de H 40 ne donne) aicnt-its pas lieu à de grands désastres? que serait la pente dan~ Paris, alors qu'on a eu 0"i2 par kilomètre pendant ta crue de i87C, entre t'amont du pont de la Tourncttect t'avat du Pont-Uoyat? M. Butgrand nous apprend que les hauteurs des quais correspondent seulement aux niveaux de la crue de t802, inférieurs de 0°,4S a ceux de la crue de <7K)'. On pourrait être sauvé par tarésistauce des parapets, dont on se buterait de combler les lacunes, en cas de retour des hauteurs de 1740; les eaux, si elles ne s'introduisaient qu'en petites quantités, seraient absorbées par les égouts, et rien ne serait désespéré..V~ ~/w~'oM coM!<w<~p f« Mf
U c~~ bon

TnurncUf*

t

de )i))'pe)cr ici quet~ues e))'(1re9. HautcurB auront de la

Cruo(!ci6o8. K",8t )740. ? M 7 – –

i802. iM6. i883.

ti 50

0 00

lesquelles le débit pcnt se faire en aval d'une ville sont l'un des facteurs dp la hauteur des crues dans celle-ci. A plus forte raison ce qui sf passe daus le dernier dixième de la traverse a de !'in
Enlevez par la pcnscc t'uup
't(

1.

\o)): oc disons pna tWeoft~xo; tes exhaussements dans t'aris )tt)'sf)t)

p~r nue(npntp)' ootabkfxcnt )a <:ec)io)), ypra t'omont de la yi))c r'rs) uxc causo <jaHt'nuotio') (te ta pcnh'. t'ndnnt lit ft-xp de
~A

<0~

~<

<8.

Ajoute il une c!c\ation ptus grande qu'en i876 en aval du la ville, ce fait aurait de sérieuses eunséqnences. Xous reviendrons, dans la quatrième partie, sur la question des crues à Paris.

V ~A\~GA~~U~




jusqu'au ~o)tt de thot)i))y il Honeu. Sur la première sectim), en moyuoue, lit targeur est de 7U mètres et la ~ente hitotnetriqnc de 0*2:t. chutes aux hartagcA cuntprises.

Sut la seconde, )a largeur varie de pente kitometriqxt' du 0°,2:ï il at&tB. fattM A KoufM

O"

tOO

a t~O mètres

et

ta

Sur )a troisH tne se' tiou, te ncu\c. divise en phoieurs toas présenta)~

très sinueux, est ~tn)\nt des largeurs irregutteres. La snmnte des tar~eur~ de ces bras varie entre <2U et t80 tn'tres de Paris il t~pinay. t~O .< 2:
/x.

d Kpinay a Mcntan. Ht) a :t~0 de Mcutan

il

Huuen.

– La pcnto naturtHo varie, de Paris a Uuuen. deU~.U8aO",n parhuuntetre. C'est entre P"se!) et Martut (près d'Kmenf) que le tnaxinnnu M' n est atteint Meneratc est de0",t )U. C'~7

t.

La moyenne

/M/ M<~<«'t<~

\uus pn)j))'t))tt0))9 om' gMndc )'~))i~'Je9

M

).)pj)ort ')o M. de t.n~f'nc, 't~trit'ue C!) <S8J nux nif'mt'ff"' <)fs <:o))so)9 n
Spioc-tnf~ticurc. De

m~n" sur la

nngc ~p L\'o".

t~asso

Saune,

t.<

)'
f/
)'«.we

~MMtoM

<~Mps'. Les pentes sont

plus fortes pendant la période ascendante de celles-ci que pendant période do décroissance. Lorsque les appareils mobiles des barrages fonctionnent, tes pentes sont très variables, suivant le débit de la rivière. On ne trouve que 0-00t à O'0t par kilomètre, quand !a Seinu marque i°*,i8a Mantes. Pour éviter tout mécompte, on table sur t'bo. rixontatite it t'ctiag<\ dans les biefs relevés. Ac lit. Le lit est généralement forme de sable, pur ou vaseux, et de gravier. En certains endroits le banc do craie se montre a découvert. Les bancs de Juzicrs, Maugiport, Fourneaux et ft~ny, ft ceux que l'on trouve en avat des cc!uscsdc Mt'ugivtd. de ~tcutan et de ln Garenne, se reforment périodiquement il la suite descrues, par suite des petits dcptaccmcnts qui ont lieu dans la masse de sable existant dans le lit. Sont generatement etcvecs de 4'50 il 5'" audessus de t etiagc nature). Et)cs ont etc exhaussées et rcdressccs en beaucoup d'endroits, torsqu'it importait d'avoir un bon chemin do bidi~c. c'est-a-dirc avant te touage et tes vapeurs remorqueura et porteurs. !)e nature principalement terreuse, tes berges lie donnt'nt guère que de la vase au t~euve, quand il se produit des t'houtemcnts. ~


et Mou~n: 10

lit

L\ ndigm'ment de Genncvittiers, dans te département de

Sfuc;

y L'<'ndigucment d'Act~rcs (Scinc-ot*Uis~) :t°L'ndiguement de Yenabtcs (Hure); a été coupe par ta < me de i8'!6, tnais il <es:stc il cello do i882-t883

L'endiguement d<' Saint-i'ierrc-dc.Vauvray, de roHcjoic et de Pnspa (t~tn'). K'a résiste en <8'!6 que grAce h t'exccutionde bourrc!ets:fn i882-<883 a été un lieu surmonte, mais tes eaux se sont déversées lentement sur Ic talus sans 4°

t.

compare ecHo ~'ntc nvcc fcHc <)c;; cfjn~t's crues dans le t'or)", et l'on fout~M eo faire unoi't~o
<J))c )'<~

''ct))tc <)c

')p'<))0)))tUf".

causer de dégâts notables. Cet endiguementn'est pas fermé par l'aval. Les versants, de Paris à Rouen, sont presque /i/~7M~M~. entièrement composes de terraina perméables aussi no compte-t-on qu'un petit nombre d'aMuents: t'Oiso, l'Epte, l'Andelle et l'Eure. tt y a des sources considérables dans le lit du fleuve. P/M~aM/M f~Mjp~ )M~o~. – Les bateaux hâtés s'arrêtent tes premiers, par suite de la submersion des chemins de halage. Les toueurs, qui passent forcement a la remonte par tes écluses, s'arrêtent lorsque tes bajoyers sont submerges. Les porteurs libres sont arrêtes tes derniers, par la \iotencc du courant et le défaut de hauteur sous les ponts. Entre Paris et Poissy, les ptus hantfs eaux navigantes ffrMspondcnt moyennement a ~88 sous la crue de <87G Entre Poissy et Courcelles, t",U Entre Courccttes et Martot, 0,9! Entre Martot et ttouen. te niveau maximum de ta navigation dinere très peu du maximum de la crue de t876. A'tï~wp~ On a saisi toutes tes occasions qui se sont présentées de fonstater te niveau de t ctiagc non innncncc par Ics hatragcs. On a trouve qu'a t'cpnquo actuotte il est il environ 1 mètre au-dessous ~es ptus hassts eaux connues en t840. /'o~. Une décision ministcrictte du t~ juin )876 Hxe a {{"2!! la hauteur a réserver, aux arches ma) imeres, entre tes plus hautes eaux navigantes et te dessous des poutres. (Pour les ponts tt voûtes, une corde de i2 mètres inscrite horizontalement a t'intrados.) LM ponts de nittancoutt, de S!;Vtps, do Saint*Ctoud, de Surcsncs, de Ncnitty, de Siint-Oiieii, de Saint-Denis, de la route a Argenteuit, du chemin do fer ù Boxons, de la route au Pccq, de la route ft Connans, de Poissy aTrict, de Moulnn, de Mantes, de la Roche-Guyon. de la route a Vernon, de Courcettcs, des Andetys, de Saint-Pierre.d'Ande, de Pontde-l'Arche, d'Ett)cnf (nxc et suspendu) et d'Oisset n'ont pas la hauteur prescrite. Trois de ces ponts ont moins de 3".t)0 de hauteur tihro au moment des ptu9 hautes eaux navigables

~c/

ce sont ceux 'te Sevrés, de ~!euhm t't dp Saint-Picrre-d Ande. 81 est urgent d'aviser pour ce qui concerne !e second.

tfar!

SS9. â.*anc!ennc nav~atton dp ta Mouen. – .!nsqn'a la fin du x\)))° siecte. cette partie de la Seine a etc il pf'u près abandonnée il pne-tn(;me. «n s'' hf))~!t il pntt~t''nh' d'anc!on9 rét)~c!sscmen('; connus snns le n~'m do p'-thus, il

t'a!do destjnfts on mamtcnait un pcn d'eau stn' les ecuot*! situés il de petites distances fn amont. H fallait quarante cht'-

\aux pour remonter un bat<'au u t'ancien pcrtuis do la Moruf, pn's d'~ R'~nu~ le pcr!u!t de Posps. pX's do Pontdc-t'Ax'hc, occupait unp poputation de quatre cent cinquante hommes, dont il fallait subir h'a csi~oncfs. .!usqu'cn
quc!que
que(t.80 a

!tiage.

Un i838, M. P«ircc !B&~ t~ nt~tcaOon nonveMp. fut ant~ris~ il construire un barrage mohite a !)cxons. C'est !e point de départ d''t')ut ce qu'on a fait depuis. La loi du 31 mai
il In loi duGavriH~H.

Une seconde toi. du 2t juillet t880, a ordonne de corn* prendre !a traversée de Paria dans la partie du neuve a doter de ce beau mouitta~c. Les ueuf barrages ectuses existants ou en construction, de Paris il Houen, sont les Ruivants Hett unes de Suresues Levattois. Hex~ns-Mougivat.

– –' –

Andrexv-Moophat-Cnrrieres-sotts-Pptssy. Meohu-~tt'xy. Mericourt. P<'rt-Y))te/. de t'ts!e de la Garonne.

~t).



– \).

Anet~Poses. Martot Saint-Aubin.

te tafMfte de Poset. ProntcntMVM.

SSS DetmtèM~dtspostMona adoptées.

Bien que te – présent ouvrage tra!to du régime fluvial et non des disposi-

tions spéciales concernant tes ectuscset tes barrages, nous ne pouvons nous dispenser
t.

Noutt ncttonnoM ici que ttcs croquis

trouvera ptus .te d~tnita dnna

p~tiets de barrages. Lo tect~r /?.tt
t,e baMMgt <e Vttttz Pron) en travers.

avait en l'idén il y a longtemps déjà; mais on pourrait citer en France plusieurs barrages établis nu projetés, tant par te génie civil que par le génie militaire, ou ce principe a trouvé son application.

~&0. Megtmc de la basse-Seine t< échelonnement du lit. A Paris, le débit dp !a Seine est de 48 mètres cuhos il t'etiage. C'est une rivière tranquille, comparativement aux trois autres grands fleuves dn notre pays'. Sfs irrégularités en plan sont considérables, et (le graves oncomhrfments ne tarderaient pas à se produire si le débit sotido du cours d'eau ctait imporlant. A la suite de la crue de 1882-1883, pourtaseuLpartie comprise entre Poissy et Rouen, on a reconnu que l'eutevementdu dépôt fo!m6dans!echcna)cxigcaituned
une rotaine importance; mais nous ne croyons pas que ce soit jamais une source d'embarras sérieux.

Les obords du b~rmgn d'Andr~zy.

Le croquis donne t')nd!ca<:on du pt'ofH anc!on et


qu'a~GctpM p
i.

celui

a~ont

Cep~nda))). du connuont du Chf-r Nnntc?, )c9 pentes hiton~hiquca Lo'M ne font. paa beaucoup plus fortes que celles de la Seine navigablo (tea baff.i~s oovcfts) 0~,28.0'°,20, 0"t0. pour les trois grandes 6cc))on9 Bo tenninant A )t Vienne, & la Maine et A Nantes, nu ))cu dcO'23.

do

O'i8a ft O't )n pour les trois sections eanntisfps

de ln Spino.

et en aval de l'une des retenues (cette d'Andréxy, que tes nouveaux travaux de la h~sse Seine transforment). Les p!ans d'eau sont relevés dans tes deux t'iefs, et eu mémo temps on drague tout ce qui dépasse, dans te chenat, tes cotes 3°*,20 comptées au-dessoua dos nouvettes retenues tout naturellement, tes débtais portent surtout vers t'cxtrémité amont de chaque bief. Les plans horizontaux de recepage ont été fixes aux altitudes H"33 et t4°,49; ta retenue d'aval ne dépassera que de 0,36 !e niveau do r:'g1emcnt du lit supérieur. !t y aura un échcion de fond de 2",8~ d'un côté a l'autre des ouvrages de la retenue, échelon en partie théorique, en ce sen<; qu'au voisinage d'Andréxy !c thatweg, dans !c bief de ce nom, est inférieur au niveau !)x' mais t'écheton de fond réet, brusque, sera encoodc !°*,o0. A Uougivat te fond d'amont sera régté u t'a)titude 20",H3, exactement au niveau de la retenue d'Audrézy. D'un côté a l'autre des ouvrages de Bougivat, te pian d'eau et te plau df rccepage du chenat descendront, également, de3'2u. ~SW. Matanct~ de Papta à Nonen paf htSetne Les 2H kilom. compris entre le pont de Tournette et t'entrée de Rouen (pont de Brouitty) présentent, comparativement au chemin de fer de t'Oucst, un excédent de parcours de i0!! Mtomctres. Malgré cela le trafic est considérabto sur ta basse Seine, comme on va te voir. aSM.Vmnc. – En i8C<, te tonnage total entre Paris et Boucn, ramené M la distance totale, était de 43t.uuO tonnes; en 1819,676.000 tnuues. Dans le m~me temps, le chemin do fer passait do 899.000 a i.690.000. Traversée de l'aria 9!H.OOO :< la descente; 4S8.000
remonte. De Pxria A ta Briche

remonte. De la

Briche

l'Oise

47 < .000

la descente et 770.000

ta

303.000 et <.7!t.OOO.

242.000 et'436.000. Tout compris,980.603 tonnes au parcours total entre Paris et Bouen, remonte et descente cumulées. Nous ne nous chargeons pas d'évaluer ce que deviendra te tonnage, quand les 3"20 promis seront devenus une réalité. L'attente ne sera pas longue désormais. Do t'Oise n Rouen

a&O Modtede traction des bateaux

La traction des bateaux se partage entre le louage, !c remorquage et h' ttatage. est intéressant d'examiner comment se fait la répartition entre ces trois modes de locomotion, et cet examen doit se faire séparément pour la partie comprima entre Paris et t'Oise et pour la partie comprise entre t'Oise et Rouen, puisque cttacune d'elles correspond a une compagnie particulière de fouace. Pour la première de ces deux sections, nous prendrons pour mesure ce qui se passe il l'écluse de Bougnat où, sur

t .000 bateaux

SK) sont toués,

260 sont mus par la vapeur sans louage, 200 sont hâtes ou descendent ù vide sur nage. Si, autieu du nombre des bateaux, on étudie le tonnage, on

trouve qu'ù la même écluse, sur t,000 tonnes: sont mues par te touage, 220 sont mues par la vapeur sans touage, 6 sont hâtées on sur nage. La proportion que nous trouvons être de 7S,!i pour cent en i880 était de 8r;,6 de t86:;a t874; elle a atteint un maximum de 93.~2 en <873. !t en résulte que le coefficient du touagc paraît s'at)ai<'ser sensiblement entre Paris et t'Oisc. Pour ln seconde scftion, comprise entre l'Oise et Rouen, nous prendrons pour mesure ce qui se passe il t'ectusc de Meutan. Kn t880, sur i.OOO bateaux passés dans cette éctusc ~66 ont été toués, ~(t2 ont été mus par la vapeur, sans touage, 72 ont cté t)atés ou sur nage. Au lieu du nombre de<~ bateaux, si on cherche ta proportion pour t.000 tonnes, a ta même écluse, en <880, on trouve

7!

que

!iH ont été mues par le touagc, 438 ont été mues par la vapeur sans louago, 2t ont été bâtées ou sur nage. t Nous empruntons tes chifTfeg euivanta à un rapport imprimé de M. de Lagr~n);.

La proportion do 84,1 pour cent est inférieure à colle des années précédentes. On trouve, en effet, a t'éctusedcMeutan: En 590/0 En 67 0/0

1879. 1878. Eni877. 1876.

M 0/0

En :;90/0 En résume, le tuuagc prend aujourd'hui à pnu près tes 0°',75 du tonnage entre t'Oisc et Paris, et ics entre Rouen et !'0ise il parait diminuer d'importance relative sur ces deux sections, tandis que les porteurs et les remorqueurs étendent leur clientèle. On a mis récemment en service quelques bateaux du système Jacquel (steamers-and-consorts). 'MO. ffïx du fret. Des renseignementssur les prix de transport par eau entre Paris et Rouen ont été donnés par il. Duchemin, président du syndicat de la marine unviah' a Rouen; il en résulte que la tonne kitométrique varie de Ofr. f)2~ !~0fr.0~8 M la remonte et de Ofr. 019 a Ofr. 03~ à la descente. Chacun de ce" chiures est une moyenne, car les prix varient suivant la nature des marchandises. Ii faudrait augmenter les prix pour les comparer a ceux du chemin de fer, dans le rapport des distances, et tenir compte des frais de camionnage et autres, qui peuvent être différents. SON. Fféqncntatton des ~ctuses. L écluse de Rougi val a atteint, dans t'annéo 1880, son maximum en mai; pendant ce mois, eilc a donné passage a i .776 bateaux portant 212.6S8 tonnes et se partageantentre 822 bateaux a )a remonte et 9~4 à la descente. Pour !'année entière, le tonnage total à celle échisc a été de 1.2~2.865 tonnes. Au-dessus do Paris, le tonnage aux écluses s'est étevé, dans tes sept années comprises entre 1874 et 1881 Pour t'éc!usc de Port-a-t'Angtais, do 1.143.000 tonnes à

0°'



1.905.000.

Pourt'éc!use d'Abton, de l.H4.000à 1.816.000. Pour t'éclusc d'Ivry, de 919.000 à 1.392.000. dette progression s'est encore continuée depuis 1881, car on

n rc!evé

1882:2.0tS.72– 1.838.63:; !883: 2.280.952

2.139.339



1.407.13t. t.836.030.

TMHS1ËME PARTIE

CONDITIONS TECHNIQUES B'M 6MM M~MPPMMÏ

DE LA NAV!GAT!ON FLUVtALË

tMRODUCTtOX CHAPtTHE NEU\)ÊMK

f.~S BAMACES

CHAP!THE D)\tt:ME

CHAt'nhU CHAPtTHE DOUZ)~:MK

Kr LES

f.KS

SOUTÈNEMENT

~BirS DK

SABLE

~S MACACES DHM BBOMMM M tf.

OXZtEMR LES

MAVAU.Ï D~

.M.

PAHG~H

JAMCKt

SOMMAIRE

2M. La Sciuo et t'os autres neuve'. 263. t'fogffuuotc d'expChencca. 2Gt. hnuates. 263. Citatfone de th)pu)t, de Urc~e et de )!. GraCtT.

L~

I~TRODUCTtON

?0~. La Seine <;t nos nu~es neuves. –

La navigation

en t'ivit'rc ne pont devenir importante que si !'ou réalise ce programme graudes profondeurs p~ s«~uM~ ~c/<~ ~~sc<. Lne rivière qui ne donne pas cela reste forcement voie une secondaire, to~qu'c!tc est longée par un chemin de fer. La

seconde condition est certainement plus indispensable que la première. Les chemins do fer ac laisscnt aux voies navigables, sauf <)uc!qucs circonstances spéciales et !< cas d'encombrement, que les transportsqu'on y petit faire il très bas prix on \u qu'une ditïerencp d'un tictapcutncpassuuhc, mais il n'y a point de t{-g!c gencrate a poser à rc sujet. La Seine est trt'a fréquentée et htentôt te sera ptus t'ncorc. Mais nos autres grands neuves ne concourent puur ainsi dire pas au mouvement des marchandises danat'interieurdu pays; les difficultés que présentent ces voies naturelles, tnute') p!us ou moins tonenticites et encombrées de sables et de graviers. sont grandes, et nous n'avons encore aborde la reformo du leur régime que d'une manière incomplète ou mémo iUu* soire (Loire au-dessus de Nantes). aoa. fM~amme d'expôftcaees. L'uuc des causes de nos incertitudes, en matière de rivières a foud mobile, est l'absence d'un ensemble d'cxpenenccs sur des canaux artittciels de ce genre. t! y auroit, assurément, plus de difficultés vaincre que dans te~ "xpericnct's précédemment faites aur des canaux rcgunct à fond nxc mais eHcs ne seraient pa~ insurmontabtea. Ou pourrait isotct chaque ctement de compncation, ce qui serait un grand point, cardaus h's pheuo. mhnes naturels des causes divetsca 6c combinent, de manière

à rendre douteuses certaines interprétations. Pour commencer on procéderait sur dos canaux roctitignes de diverses largeurs, recevant des volumes détermines d'eau et do sabte par unité de temps, les mêmes pour tous ces canaux, par conséquent variantes par unité de largeur. On constaterait ta pente stable qui s'établirait dans te lit après un temps plus ou moins long, et en mémo temps la profondeur et ta vitesse de l'eau. La diversité des résultats serait bien imputable la à largeur seule, puisqu'il n'y aurait de différenco dans les causes que sous ce rapport. Choisissant l'un des canaux rectilignes, parmi qu'un aurait expérimentes, on comparerait les résultats ceux te concernant a ce qui se passerait dans des canaux a tracés divers, ayant ta n~mn targcur et n'étant les mémca votumcs d'eau et de sabte de cette façon, on constaterait successivement l'inlluence des courbures et de leurs combinaisons, celle d.' et la longueur des courbes. Ensuite de nouvettea comparaisons s'établiraient sur plusieurs caua! curvilignes, no dinerant entre que par des rétrécissement ptus ou moins accentues, eux points d'inaux flexions des traces. Opérant sur un canal présentant des irrégularités assistogucs ccttes dus rivières naturettes, chercnenm dan<~ on une nouvette serio d expériences pour quettes tapeurs un canat rectiligne et un canat il trace sinusoïde comporteraient même pente totat. il tongueur égale et pour les mêmes d'eau "pp"rts et de sabto. Ëntin. prenant le projet des travaux do défense d'une vitb. ontrc les inondation-), on opérerait des canaux artit;. sur c<ets scmhtabtcs a um. certaine longueur de la vottee quetio; après tes travaux ds défense projetés. Lesi" telle r~sut. tats ne donneraient en au. un cas la grandeur des dit~rences il attendre dans la t.autrm des inondations; mais ils feraient parfoo connattr.' qu'aucuu chnngement sérieux n'est a ,cvoir dans le régime des crues, atorsqu'oo se promet mcrvcitb. de travaux euormet (Tontonsp). On pourrait, nu moins pour commencer, faire ces dormen.s ..xpenences su. d~s canaux a fonds Hxc.. Il ~.rait daittours utde do développer ta scrio des essais sur des canaux irregu.



tiers de M genre, et notamment sur des canaux à bras muttiptcs on représenterait en petit la traversée et les abords de Paris, !'ox
tes

~0<«' /'f~W!C<'M
t'of~~

Ne pouvant nous haser sur les résultats d'un ensemble d'esperi'-nccs, nous reprendrons tes idées de ta t~c /f<

~t~<< M/btt~t~ $f~/p, qui a parn dans tes <1ww/p.< f/M~r /)OM~ et cA~M~ de t87t, et qui a reçu dû nos collègues nn nccneit

favoratd' Les

faits qui se sont produits dans la Garonne et dans te Mbone. ceux que rapporte M. Daussc et que nous avons dt'ja cités, semblent jnstiner tes prévisions émisas il cette époque. XH~. t~s foHttutps. Si t\t)t réfute devant la dépense des expériences propcsceM, est-ce donc qn'"n possède déjà des moyens de recherche prest'ntant des garanties, des formules conduisant a 6tabtir des pn ;ifions serienspt? A<'s ~~t«tc< fs /ot«




t..)'"td~ <~ ~'ti~ { t~:<,

<:
et

f/tfttf~c,

soncstrc, j~sc 0.

ts?t, t"se)Dcsttc
it arrive même souvent qu'au apptiquct'équation !H
== AU",

\a!cm constante (0,000~), atort qu'it fa)xtra!t tout au moins envoyer la fot ntuie Datcy

et

A

um-

Mazm

i;'

=0.0002H -4.

coo.).; 'TT''

o

En écnvant UI = U,OUm U', on suppose tmpncitcmcnt que tt 3 mettes (cxacton~ut, 91), car on ne conteste pas q'tc la fumnno Uarcy Ruit prcfet.thtc, et il faut que n ait c'-ttu vatcurpout'qup le secontl membre c~atc f<,0004. Si l'on donne aucccsstvoncnt ptusieuM valeurs il tt. on t'ouvc que !o cocf'!cit'nL A <)''vicut, pour que tes (tcux for. mute') soient ëqui\a)cntcs

2'

\At.t:ms m.

"=t

H=~

A

)t=3 H=t !t=5 H=0 n=?

;:=tJ

L).OOM3.(HX)0;);O.'KX'K) U.'M~3?'0.ooo350.tM03t O.OM33 O.OW:!)!

t)

r~antto de ce tohtp.ut .pt'it n'y a nne 'ptnsi.c.ptivatcncc les dcxx entre formules, si t'nn m' veut pas avoir divers vfdcttrs de suivant les hanto)~, t])t'cn adoptnnt tH 'tH

O~Of):~ U' pour la futtnutf des in~oticurs i~!icna, et en t'npptitjoant

qne pour les valeurs de

m:'tr<'s.

81

dëpassant (tmttfc

la rivière !) = section X L. il. U, fn nppc. tant L la tnrgct)) du n'mo d'om. t~tts mtc nvicro très r~otH'tc, ..n lu formutu do moo\c. meut unifnt'mt. suroit appHratdp, ta tMt~~ur et te débit ctant donnés uinsi ~uo ta ppntc l, on aurait dmx <;nttationa rour catcuter tt U. L~ d~-bit de

et

~< /u<w
d<"t

digtn-a ittsttbmt-raibtca parattctcaaux bprgcadM lit mineitr,

'J~'u'.? 1II\1)'C1JI Il',

'<)..c.

1

ta t.c..to 6upcrnci'')te. C

v.t~M

tracées de manière que les variations des largeurs soient modérées et bien nénagees, on pourrait appliquer aux grandes crues la formule M! = 0.0003t tP. Quand on passerait de la largeur L à la largeur L' on aurait, en remplaçant U et U' par UT~~nr'' rapport des profondeurs correspondantes ~< .<M/~OMM~ 7

fOMS/

'i=='d'uH'=H'/L.V)7

tt'

L'tt*

CcHo formule est couramment adoptée pour comparer tes

hauteurs maxima d'une crue en divers points; mais on omet d'indiquer les conditions nécessaires pour que son emploi conduise & des résultats h peu près exacts. A celles que nous avons cnoncccs ci.dcssus, il faut ajouter la condition de i'egalité des débits aux profils de largeurs L et L', aux moments

respectifsdes maxima. Une ou plusieurs docescondit'ona manquant toujours, on dire peut que t'cmptoi de la formule expose commettre de graves erreurs, par exempte si on t'applique aux p«~i«ion


prise entre la Maine et !a partie maritime do ce neuve; les variations seraient encore bien plus énormes si l'on considérait les pentes hectométriques. Pour le profil longitudinal des crues, les renseignements manquent g6n6ratemcnt de précision on relève hien tes cotes maxima atteintes aux ëc!)et!es des ponts et en quelques points intermédiaires; mais cela ne permet pas d'ctabtir !a courbe superficielle h un moment donno la crue n'est pas encore an maximum & Ancenie, quand eUc atteint son point futminattt Saint-Florent; par conRcq<.jttt la dcc!i\'it6 qu'on déduirait de t'observation des cotes extrêmes en ces deux points serait nu-dcssons do la

teat'tc.

Cependant les variations de !a pente sont ordinairement moindres, sauf dans les passagct étrangles, pendant les crues qu'a t'etiagp; !a chute, énorme sur certains rapides pendant les basses eaux, est presque mdto sur dos mouilles qui ont parfois ptnaicura M!omctrcs de longueur. On ne devra donc attacher aucune importance aux résultats donnés par la formute

n'=:H~quandil s'agira de prévoir les conséquences

d'un rétrécissement sur une rivi!'rf. ~0& CM~ManM de ~<tpn«,de B)rc!<)~e et de M CracOr. – Mien n'est ptua faux et p!us dnu~.t < ux. efrit t'iHushe in~. a nieur el économiste Oupuit, que la method.' qui consiste & résoudre tous tes probtcmes que présentent tes travaux puhHcs au moyen de t'npp!uation <"4< htsivc df certaines formules ntgctxiques. Les mnttu.matiques sont tout ft f:tit insuffisantes pour ft'mhine)' certnin.'s données, fournies par t'ana. !yae, avcc d'autres qui m'se patent pns ft des ca!ru!s d~ mt' mn uaturc. et p"ur <'u ffuro snr
f//f< M'~t f/f!~)~ ~~<.

Il

t. « tcMit t~9 i)npn)-htt t!c ponvoi.- te fatfc insistons nittrurs sur ta «t'cc99)~' 'to )))'oc
r"t

c~

Les changements brusques de section dans les cours d'eau, dit M. Bresse, donnent lieu à divers problèmes d'un grand intérêt pour les ingénieurs. Malheureusement il n'est pas encore possible, dans l'état actuel do la scionca, d'en indi«

quer une solution bien satisfaisante. Dans son 7'
trûter.

<;HAPmtt:

tX

LES BARRAGES DE SOUTENEMENT

SOMMAIRE

§

t.

§ 2.

E')<Mf!)M!!M!~ du

M<~

~cfMtM des &<7tr~M

nement. §

3. Les AntM<M Mofo/M sans endiguement.

8 4. S

~< <MM
d'amont. 5.

Le travail moteur. MMMMMM< 267. Déblai dn lit. 268.

266.

L'cheion-

269. Endi~acment et '-nnatiMtio'). 270, CnNatiMUon /.o~<.

271. Le~dtgoeed'avat. 2~2. L<'9d)gae='

n~t0)) yo~~< la ~e ,tM <
Réduction de ta pcnto 'ta lit, art. 268.' De part et d'cotrc d'un barrage, art. 269. Le barrage de )n Motati~rc, nrt. 273.

P~f ))ft)))C~<' L'endiguement<*)) atnottt de Nantes, art.

2~3.

Le

barrage de la Muht~rc.

LES BARRAGES DE SOUTENEMENT

§!" ENTRAINEMENT DU SABLE ~CB

t~e travail moteur. Les variations de la pente.

Considérons le système matériel composé des masses d'eau et de sable accumulées dans la Loire à un moment donné, entre la Pointe (embouchure du dernier g"and affluenl, la Maine), et Mauves timito supérieure de la partie maritime. Cnmme il n'y a pas d'afuucnt entre ces deux pointa, et que les conditions de t'écoutement sont les mêmes à t'originc et à la (in de la section considérée, la son.mcdcs travaux de toutes les forces pendant t'unité de temps est nuttc. Le travail posi. tif se compose: du produit du poids d'eau débité par la chute entre ta Pointe et Mauves', et du produit analogue concernant te débit de sable (ce second négligeable par rapport au premier) !e travait négatif correspond aux frottements de toutes

i. Le triait moteur élémentaire est égal au poids <)u votome ft'cau P, <~M~ par seconde, muttipM par ta chute t&.COO. t, soit à i.<MO. D. ~5.0f)0. i. en 'teignant ar i la pente moyenne par mètre (Voir la note <<e t~t, p. :M5; voir aussi to Mémoire

de M. du Boys ~ans les Annales de t870). Ce produit. cga)e la force motrice X '!5.(M~, et, par conséquent, cette force a pour expression i.000. D. i. La pente moyenne correspondant a Om.io pnr )ti)omctre, '?5.000i= i2 mètres, et le travail motenr -=: t2.0tM. !) toioRramtm-tres, soit t.'JOO.t'~t kilogrammètres au moment de t'etiaee. (Nous comptons un
de kilogrammètres.

espèces. Le travail des forces intérieures n'est pas nul, puisque la somme des travaux des forces qui se développent entre deux molécules n'est égale à zéro que si tour distance ne varie pas; or, il suffit de considérer les molécules sur une même verticale pour se convaincre qu'il n'en est pas ainsi, car il n'y en a pas une seule qui soit animée de la même vitesse que l'une ou l'autre de ses voisines. Supposons qu'on établisse des digues de régularisation sur les 15 kilomètres considérés', et qu'en même temps on règle le titau moyen de dragages, en disposant les choses de manière que )c phénomène de t'écoutemcnt soit aux deux extrémités le même qu'auparavant. Lo travail absorbé par les actions motécutaircs à l'intérieur du liquide se trouvera amoindri, puisque les entraves à l'écoulement seront diminuées; l'ahsence d'accroissement de la force vive, de l'origine à l'extrémité, ne peut donc s'expliquer sans une augmentation des éléments de résistance où les matières du lit interviennent. En autres termes, il y aura un plus grand transport de sable vers l'aval. L'ancien équilibre des arrivages et des départs de matières solides, dans la section La Pointe-Mauves, sera rompu. En supposant un seuil fixe a La Pointe, empêchant l'appel qui autrement en résulterait sur les matières du lit d'amont, la pente diminuera entre la Maine et la partie maritime, comme cela s'est produit dans une partie du Rhône; le rét. lotissement d'un nouvel équiHbre mobile, analogue a l'ancien, n'aura lieu qu âpres )a réalisation d'une certaine déclivité moindre, dont uu s'approchera de plus en plus lentement, l'excédent de débtai ne pouvant que diminuer a mesure qu'augmentera ta perte de travail au pied de la chute de plus en plus forte de La Pointe. Hemarquons que la force motrice est variable d'un point à un autre, à un moment donné. Si toute la section est à t'étiage en même temps, il passe !00 mètres cubes d'can par seconde dans chaque profil transversal; mais il y a tel point où la force correspondante, mesurée par le produit du poids de i. tnu))~

de faire remarquer qu'il s'agit ici de disses longeant )c tit ft .tes <))g~s (sub'ncrsiMps ou insubmersibles) assises non sur les prairies & une c''rt3tnp <))<:(ance
t'catt par la pente', n'est que le quarante-quatrième de qu'elle est ailleurs, puisque los pentes varient do 0,00044 ce à 0,0000! Rien ne peut donner une idée plu forte du désordre qui règne dans la rivière. Ces grandes inégalités sont ta conséquence des variations brusques des largeurs et des courbures du trace plus les anses sont accentuées, plus la Loiro y est profonde; mais plus aussi les seuils qui barrent la rivière en aval sont élevés. Quand i) y a inéga)it6 dans le débit do sable par deux profils en travers, la différence des volumes solides se dépose dans l'intervalle; tes rapides qui existent au moment des eaux basses ou moyennes correspondent aux points où la puissances de transport est minima & l'époque des crues. Les dépôts sont entrainés peu à peu pendant les débits moindres, ce qui rétablit t'équitibrc annuel. La pente supcrucicUc de O.OOOH ne se produirait pas au l'étiage, de si de grandes inégalités n'avaient pas eu moment lieu antérieurement dans les transports de sable. Ajoutons, pour être tout à fait exact, que pendant les basses eaux il v a mêmedes pentes beaucoup plus fortes que 0,00044 par mètre; ce qu'on a constaté, c'est la pente ~/oMe/r~w? 0,44, et tes inéga)ité<; sont grandes dans le kitomctrc. De même la pente minima kilométrique 0,01 comporte des pt'ntcs par mètre beaucoup plus faibles que 0,0000t.

§" NÉCESSUE DES HARRACËS DE SUUTEKHMENT

-ee?. MéMat du lit'. – En cxptiquant l'ensemble du

phénomène sur toute notre section de neuve, nous avons été amené à supposer un seuil fixe a L~ Pointe. Ce seuil fixe n'existant pas, il faudra l'établir artiftcicHemcnt, te fonen t.

.;j.

Voir la note de la page 2. En temps de Brande la force est énorme dans les passaKes rét~os ()a travprse d une villecrue, par exempte); mais en rase campagne ses vanattons ont lieu, <.n génërh'. suivant des p~o~.o~ quua et)aa.e. Cela n'empêche pas les ~t~eteM d'être beaucoup moindres plus fortes. 3. Au sujet du régime onUa) d'un fleuve, Dubuat parle des chutes, des «

'tant assez bas pour que sa solidité ne soit pas compromise

par t'abaissemcnt du lit en aval. Si l'on considère le transport du sable comme un travail utite, on peut dire que la régularisation, diminuant les frottements improductifs, augmente le rendement. A mesure que, la section La Pointe-Mauves se vidant do plus en plus do sa!)! la pento diminue, to travail en route devient moindre, et le travail à la chute de La Pointe s'accroit. Lorsque la pente nouvelle est formée, ce dernier travail donne la mesure du changement de régime. Une partie des sables debtayes se logera dans les cases tatcratcs do t'cndi~uoncnt, formées par des traverses rctiaut tt's nouvelles rives aux anciennes; le reste sera reçu par la Luirc maritime ou enlève après dragage. Supposons que la pente moyenne puisse être ramenée de tt,t6 il 0,t2 par tutometre, tadénivettation sera de 7SXO,Ot :i"00 de t'amont il l'aval du seuil, en supposant te niveau «'nstnntau point iufcrieur de la section. Cela correspondra il un fort abaissement de l'étiage dans la partie supérieure, abaissement admissible à ta condition de bien entretenir les défenses de rives. On no pourrait pas en dire autant de la dcnivettation de T'~O correspondant au cas ou ta pente u'tuvcttc no serait que do 0,UG, comme <e!a arriv<-r.ut si tt's bergt's d'' l'Allier et du tteuve étaient bien défendues. Poor pn'venir t'cttoutcment des rives, en même temps qu'' pour ttater t'étabtisspmcnt du nouveau régime, il faudrait dom diviser ta stftiou en plusieurs sous-sections, est établissant sur qut'tqnes points des seuils ou barrages analogues a cetui de La

t'"mt'

'-a).)).)ctcs, ou

')n tnoios <)cs MscaJcs qui sa forrnent

<)'c)tFS-m~n)ps fAo~

tout lit ~)n « f'n;' tic j)~)f< C'est le M9 d'une section <)e cours 't'c.m rcf;<)!arist'
)) <:)9 eotid~'a f}u'nttpo'ova))L

L''

ju' 't')' ce n')')) se h~c ))'< t ))0))t<-)))cn(s qui précipitent t~s nvcs ttanspic,h' con. fom)

:.<)

tt'xs~' ''t s nhais'-c, tan<)ii' que tes Lonta restent


r;)nt. b ()3))))uat. Hft. ?:t.) C'est ainsi que ic travai) sur to lit est toujours à ). faire et que, si t'un no comproxi rien aux ri\h res, on les Jcctarc incorri. ~ihics. t.fa cat~mctfs se fotnu'nt dans !c lit quant), les ttcrgcs ne s't'houtant nas. il ce trouve ))ps mérous inatfouiHabtesoù te lit ne peut suivre le )nouyc-~ o'cnt <)c d' Mai, D'euhant df cp que la capacité de traxi-nort du courant est

suptrieutc aux nnivn~cp solides.

tL~ehc!onncmcn<. – Lu ensuis ci-dessous donne nnc idée de cette combinaison. ISuus indiquons la pente de C.06 pa) Mtombtrc, vers !aquc!tc on tendrait avec t'endiguotncnt en CM de nxatiun des berges do la Loire supérieure et de t'Atticr, d'en viennent )a plus grand)' partie des sabtca'. La iignc f~ passe par ies sommets du pront tongitudinat dn thahveg, tels qu'its se présentent après les dragages accompagnant la rcgutarisation du !it *e<M<

Lu barrage f< correspond il La Pointe il a pour but d'empccher te lit de la partie supérieure de s'ebonter dans la section soumise a t'endigucmcnt. Le barrage
M.

section. Kn construisant deux nouveaux barrages de soutènement, A et c, le debtai nécessaire se trouve réduit il ~'A-t-M'c

+ cc'

Le pro)H h'ngitudinnt du thahveg de lu Loire, entre La Pointe et Mauves, comporte dt's points il très petite profondeur d'eau mais il y a aussi de grande profondeurs. L:)

moyenne generate est entre i"
§H! LKS HAUSSES MOBILES

'?00. Emdtgaement et emn~tts~Mon. –

Les conditions de !'ce"utomeat des crues doivent être étudiées avec le plus K'aud soin, avaut l'exécution d'un travail quelconque. P!us on descendra les cf~tca des barrages A.c,< plus on pourra obtenir do profondeur h l'aide d'appareils mobiles, puisqu'on est limité par !a hauteur de la plaine, qui n'est que de 3 mètres au-dessus de t'étingo actuel. L'exhaussementpMsihtu eu été sera augmenta en raison de i'abaiascmcnt de l'étiage en A,( ,
M:0

<

Si t'en a'tmft. fomnxj on pt'ut

!<'

nu

fa!n; san!) ttcj) d'pno))'

s)n ta Seine, que les eaux, tcnducupnt f!ca hausses tnohttcs, s'' nnpHcnt spnsibtcoK'nt, on v
la profondeur minima :3'"+i"3u–

t°,SO=:2,80. Enréatitc ce sera davantage, car )c nivcttememcnt suppose sera loin d'être ansotu dans la Loire, saus compter qu'on pourra placer chaque ttarrage en aval d'un muigro, du «tanière a n'avoir pas de sommet de thalweg dans le commencement du bief sui\aut. aWO Canait~athMt ~ans end~cment – 81 ne se rait pas impossibtc de canaliser !a Loire sans t'endiguer et «ans attendre qu'on tixat ses berges et celles de

t Atticr. Les

seuils en maçonnerie seraient étahlis un peu au-dessous du niveau du lit actuel. Ca!odous tatongucur qu'il serait possihh' de donnera chaque hicf.cnht' La Pointe et Mauves, !a pr«fond( ur minima chnt aujourd'hui dt! 0~,40 che\a. tagea, ta profondt'or demanda' dt' 2",M commesans p~ce~'mment. L'équation ci-dessus deviendrait

~0~40–

<'XO,~=:2'KO. Un houvc

j~:t,7:

I)ans tous les cas il conviendrait d'cmp!oyer systcnu' de fermeture :muhi! il passercHc superieurp. uu comme on to fait sur les barrages de ta ~pine exécutes cf dcmipr tieu,t Il. PasqueBu !'n projeté pom' le Hhône. «mme La profondeur de ~,?0 St rait un peu for
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§'v LES DIGUES EXÉCUTÉES DAKS LA LO!HE. Quelques lecteurs douteront peut- être qu'un fleuve endigué, si bien endigué que ce soit, devienne capable d'entrainer un plus grand vo!umc de sables ou de graviers. Avant de leur donner une preuve palpable du fait, commcncons par debarrass'T leur esprit d'un pn'jugo très répandu. La preuve, dit-on, que t'cndigucmcnt du lit ne vaut rien sur ta Loiro, c'est qu'on y a fait sans succès de grands

ondigufmcnts.Examinons
Les digues tungitudinates exécutées vers 1860 nu-dessous de Kantes ont réussi, car la profondeur dans le cbenat depossc aujourd'hui d'environ un mètre celle qu'on avait autrcfo! Le résultat est inmuusani, notamment parce que t'cndiguemcnt est imparfait et incommais, tel qu'ilest,il ne permet guère do médire de l'enp!ct digucmcut en tui-mcmc. ~W!B.)Lcadt~aeMd'
vcMins). Tnnt que les rives du tit mi'tcur, r~u)i6fp)i"nt trac'~ca et pfo~essivc* )))p))t 'Mttccs, ne r~RncMnt pas ~)sq))'& hnio en sf r-iccont~ot bte)) avec celle-ci, la n~vi~ntion nuvio-ni.ifitimo ne pouffa qo'~tfopr~c~ifo. Les digocs cx~cutfcB ~usqu'A )a Mnrt'ni~ro no sont malheurcusemenl pas assci! fcatt~e9, en ce point, pour qu'on puisse tes prolonger sans Ctrc conttnit & mnt oborder la toio i) y Il dooc h )'
t

peuvc'tt va!oir celles de Tbouaré par l'examen de l'extrait de carte ci-joint, ou simplement par la lecture de ce petit tableau

avat. bas. !oin.

Latgcm du bras pnncipat u l'origine de la carte. 800 mètres en

400 mètres plus <

,800 mètres au-dessous de ce

dernier

point.

250"'

t40 220 350 200

Enfin, i,200 mètres plus Si nuu'; njoutons que ces énormes variations (!;0 a ~0') se combinent avec un mauvais trace, t'tqu'c!tcs sont parfois COM~V-M<~ f/fMCM M<0/M~C< ~K'OM ~~M~<ï~ f?t/
Y

D!MiKUT!ON LOCAL!: DE LA t't:KTK t)U RHONt; Les digues exécutées dans te has de ta Semé mar!timc, il y a )rcn)c ans, ont rapidement amené t'approfondisacment du neuve au droit de Quittchn'uf, et il en est résulté un abaissement de t'etiapc de deux mchcs cinquante centimètres en cet ndroit.

<9a.<<ebarfMe:edc


t

far on ar~MH ))). joor une fituotio't \)'rita))!eimpossible ~oinittc tncnt nu %uc ftc t'tctiutrntrnt des grandes crues. !
ta

venues à co point qu'on a construit un nouveau barrage dans cette rivière, près de son embouchure, à h Mulntière. Qu'etait-it arrivé? La pente du Rhône, de 0" 48 en moyenne par hitomeuo dans !a longueur endiguée, était descendue a 0°',2! en aorte que la réductinn de l'altitude du Heuve au droit do la Saône avait atteint 6 x 0".20 = i"20'.

t.e ))arrn~ de la Mu!aticrc. Abatngc ou r~~vemcnt des hau
Pourquoi cet effet de t'cndigucmcntest-il d
!t cntétAprcfcratttcdeconshnin' tcbarrftgc dans tcnpu\f*,

t. ),<'8 <)2 d'abaissement~'ttingo «u'on mentionne quftqnffbis fp rap' portent t'ancicn connuent. Ceini-C) a <'tG port~ plus en aval qu'nu)rcfoo

par df9 tra\nu)t px~cu)~ )ctong .tu Ht~nc. 2. Cftto id~c <)'< )f)))!ir des ))!)rMgcs 'tans le Hh~nc, pour y nm~)'orpr tn navigation, n'est pas nouM'Hc. ~te a f't)'' ~tutti~c par un ioHcnx'uf c') ch~f du pp~icp~ M. TaYernicr plus tarJ, M. t~qucau a ttrfssc t'avant-projd complet d un barrage construire à quc)quf9 kilomètres nu-')ps?o))8 ')<' Lyon. Nous donnone, nu chapitro Xtt, un pron) en travers qui pcrn~t de s
immédiatement après le conOuent, au lieu do le placer à la Mutatiero dans la Saône; de cette façon t'on aurait, du 'nême coup, amé!iorô lo Rhône dans Lyon et aux abords do celte ville. Comme i! faut bion aviser en ce qui concerne !o Neuve, et qu'on hésite à y tenter le grand essai d'un barrage mobite, on a récemment imaginé d'appliquer dans ces parages !e système des<~M.Moy< comme on !o fait ailleurs, afin
~~c:p.

Dans cet exemple, les radiers de Lyon ont joué plus ou moins complètement !e r&to do nos de ~OM~CH~. lis ont empêché !e lit supérieur do fournir des quantités aupptémcntaircs do matériaux. Si l'on accroit les vitesses du courant, dit M. Dausse (acaIl démie des sciences, <3 février 18S8), comme il arrive lorsqu'on le resserre an moyen do digues, il réduit nécessairement il aurait fa!!u ajouter: si les digues sont bien 6a pente tracées et convenablement espacées. A défaut do fonds lides arrêtant de distance en distance i'nfrouiHement,so. le débtai se propage au !oin'< Nous serons obligés de diviser en biefs pour limiter l'abaissement de !'éthgo. Do la sorte nous restreindrons les déblais nécessaires de fonds inanbuitlables, et nous abrégerons t'évo!ution. (Note sur les rivières a fond de sab!c; /iMM~s, t" semestre de t87t, page 39;.)

&M

t.

Ou nn~nc t'cf!o!)')r<'m''))< dos rives.

CHAPITRE X

LES DÉBITS DE SABLE

SOMMA!RE

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t.

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sable, 215. Les ct-u~ 2. CoM.«~Mf< ,/<.

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2n.

(./yf/.< de ~o~~MM)~~ 2H. 2-!6. Le pa~n~c du maigre.

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280. Régime nou~Mo. § 3~

Formula d~~

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LES DÉBITS DE SABLE

§r CALCULS RELATIFS AUX EFFETS DE L EKD!GUEME\T

~W4. Formutes des débits de sable. Les grèves en marche sur le lit de la Loire sont limitées à t'avat par nn tatus raidc, qui correspond ft celui que prend te sa!)!e jeté dans t eau. Les crains franchissent successivement la crête et tombent sur ce talus, dont la surface s'avance peu à peu. D'après les observations de M. Sainjon, le déplacement des gT' es tnohites de ta Loire est, par seconde, de 0,0f)0<3.

(\"–<),it)

en désignant par V la vitesse de t'eau à la surface du neuve. Cependant cette formule n'est pas applicable quand Y dépasse i"(H6 a la seconde, parce qu'alors une partie des grains est entrainec nu-dcta du tntus terminât. La grève n'avance ptna alors qu'avec une vitesse de la moitié, du tiers, du quart de ce qui correspondrait à la formule. Celle-ci se vérine bien

pour les vitesses superficielles comprise entre 0.33 (ou~/U.tï) et i.OiG. Les faibles vitesses durent plus longtemps que les fortes; c'est pourquoi le mouvement de translation n'est pas très rapide. La Note de i87t donne l'indication do la marche suivie pour transformer la formule du déplacement des grèves, par la substitution de W, vitesse au fond, à Y, et pour catcuter te W qui correspond u !0t6 (on trouve 0'°,5H). t) est evidem-

ment préférable de calculer la marche des sables en fonction de celle des doux vitesses qui détermine leur mouvement. Si t'en désigne par tu débit de sahle par mètre de largeur de rivière, on arrive en multipliant l'avancement de la grève paria hauteur moyenne du talus terminal, à la formule


.(<)

pour les valeurs de W ne dépassant pas 0*°,). Quand W devient plus grand, on applique la formule d 0,00037. (2) On remarquera que la première formule donne ~=0 pour W = 0",2! Inutile de dire qu'il n'y a pas a tenir compte des valeurs négatives que donnerait !e second membre pour de moindres vitesses de fond. Ainsi les sab!es de la Loire restent immobiles tant que la vitesse de l'eau, au fond de la rivière, ne dépasse pas 0°',2o. Ils cheminent en roulant sur le fond quand cette vitesse est de 0,23 à 0.53; ensuite ils échappent a tout calcul précis, parce que beaucoup ne tombent plus sur le talus terminal de la grève. Ce qu'on dit pour !e sable formant cette-ci, quant a l'action de l'eau suivant sa vitesse, est applicable à tout autre sable semblable, lorsqu'il y a similitude dans l'arrangement des grains, tt faut toutefois rccennaïtre que Faction !atéra!e complique beaucoup le phénomène généra! des déplacements du sable. 'MS.Lpsprnps. –Quand une crue déborde, tes conditions de l'écoulement des sables sont complètement boutcversé<'s; tes débits d'eau partes diverses sections transversab' du lit mineur varient parfois beaucoup pour de faibles distances. e), parsuitt', des dépôts irréguliers '!e sabte se forment. Lorsqu'on considère deux profils en travers A et B, si le débit du sabte est de 20.000 mètres cubes par A. dans un temps donné, et de i:000 par B, un dépôt de ~000 mètres cubes a lieu dans t'intcrvatte. Si la moitié du débit d'eau échappe au lit mineur un peu en aval de A, et ne rentre qu'au-dessous de tt. il peut arriver ou qu'une partie du débit de sabte soit emportée avec l'eau extravaséc. ou que celle-ci n'entraine que des vases flottantes. Dans ce dernier cas, t'encombrement de la rivière entre A et B est inévitable. La première règle

W'

doit donc consister & établir de petites digues dans les dépressions des rives de manière & amener ~M/CM~ ~MC possible les sorties du tit a devenir simultanées dans toute la longueur. confient de barrer de distance en distance los dépressions

longitudinales existant dans les prairies, quand les dépressions correspondantes des rives sont fermées; sans cola des courants longitudinaux pourraient devenir offensifs pour le sol de la plaine, pendant les crues à faibles élévations au-

dessus du niveau général de celles-ci. On ne pourra certainement pas éviter tes différences de débits de sahte d'un point a un autre du neuve, pendant les grandes crues; mais il est possible de les réduire. Kn outre, par l'effet des petites digues de régularisation, les eaux se retrouveront plus tut concentrées entièrement dans le tit, et le chenal ne pourra qu'y gagner. SWO t~e passage dn matgre. – Le rétrécissement au passage du maigre a donné lieu à des calculs un peu comptiqués dans la Note de <87t nous avons montré que, dans la partie de Loire considérée, un tracé faisant varier la largeur d'une manière bien ménagée, de 23~! mètres au profil de la mouille a t60 mètres au profil du maigre, vaudrait mieux qu'une targcur uniforme de 180

mètres'.

Un cndiguemcnt bien fait agit de manière a limiter les discordances entre tes débits de sable par les divers profils en travers mais en outre ces débits sont plus grands qu'auparavant, d'où tendance à la diminution de la pente générate du lit, en amont de tout point uxe du profil en !ong. A défaut de seuils limitant les effets de cette diminution, t'évotution traine en longueur, parce que le lit d'amont s'éboute dans la section endiguée~ qui reçoit aussi des apports latéraux si la défensf

des rives n'est pas parfaite. 1. Dans son M~morp '!e

<8~2,

M

t-'ur~up

hit connaitre te

gt-nn~ succès

.Ies travaux exécutes dans la Garo))n'\ avec ')cs variations 'te tarfpur analoguescette qu'on indique ci-<)essus.

§!! CONSÉQUENCES DE LA RÉDUCTION DES ARRIVAGES DE SABLE ET DE GRAVIER, ET DE LA CRÉATION DE SEUILS FIXES.

~esons-secttonnpment –

Lorsqu'on fait un bon endiguement du Ht d'une rivière plus ou moins torrentielle entre deux affluents, !a pente de ce lit et cette des basses eaux diminuent; si l'on veut retrouver le niveau superficiel ancien en des points nombreux, peu distants, on encombre la rivière de barrages sous-marins partiels, dits épis-noyés; si l'on veut seulement relever les eaux en quelques points largement espacés, on opère un sous-sectionnement au moyen de quelques barrages de soutènement du lit. Entre les épis-noyés et les barrages de soutènement, il n'y a qu'une ditît'rcnce du moins au plus les épis opèrent tcretabHssement de la pente totale par petites fractions, les barrages par plusieurs mUres a ta fois; les seconds seuls sont accompagnés d'ectuses et au tx'soin d'appa) eits mobiles relevant tes eaux. %M.

faut ha~cr tes r!\H'rt9 torrentielles,après rcn
Cet échelon do fond, on a recouuu qu'il est même quelquefois nécessaire dans les rivières non torrentielles on on crée un à chaque barrage de la basse Seine (Paris a Rouen), pour arriver au mouillage de 3°*,20. Du premier coup l'on pousse les choses à l'extrême, car on rccepe dans le thatwcg tout ce qui dépasse un plan horizontal à 3'20 sous le niveau de chaque retenue; c'est un procédé qu'on peut se permettre, à

la rigueur, dans uue parlie de rivière ou l'amont ne verse presque pas de sable et où les berges sont terreuses. H y aura cependant une certaine augmentation des frais d'entretien du

chenal..

!MS. La ~.otre. -Si l'on entreprenaitde créer une grande

navigation dans la Loire, il faudrait faire intervenir un nou. veau facteur dans la question. Ce serait la suppression de presque tous les arrivages de sable par la fixation des berges, principalement sur le fleuve en amont du Bcc-d'AUicr et sur l'Allier. Cette opération, qui no serait pas très coùteuse, rendrait avec le temps le problème assez facile a résoudre, au moins dans la partie basse, à partir de Tours par exemple. On se rapprocherait beaucoup des conditions ou ta nature Il placé la Seine. On aurait encore à compter, pendant assel longtemps, avec les ssthtcs emmagasinés dans te fit. Demandons-nous ce que deviendrait la Loire après un certain nombre d'années, au-dessous de la Maine, avec son débit de
–H!tes deux équations Darcy et

d'appréciation

=.t.ut.28 -f-n.<)t(o3t –,

itazin

w~r-t.n.(!) (3)

On ad'aitteurs (dénnition de la vitesse moyenne)

D=L.H.U.(~)

299. État tnjXtat

i'our un cndigucment a 200 mètres de largeur, la pente étant de O'000t6, ces équations donneraient, pour le débit minimum !OP n). c. H -= i'°,00, U =0°',HO <'t =- 0"37H. H n'y aurait que peu de dragage it faire pour que )'écou!en)ent eut tieu régu!iercment,pnisquc!a profundcur moyenne actuelle est de ph)s de i"CO dans le chcnat et que

tes sommets n'occupent que de faibh's tongnours. Mais !<moment critique, pour t'écoutemeut. n'est pas le moment d)' i'étiage; c'est celui du débordement: it faut que les eaux ne sortent pas du nouveau lit mineur pnur un débit plus faibte que !c débit correspondant,autrefois, a t'attitudc de ses bordSi les bords sont régtés à au-dessus de l'ancien étiape, c'est 430 mètres cubes que le nouveau lit devra débiter, ce vohnnc correspondtmt aujourd'hui il la crue de mètre. Pour la largeur de 200'° et la pente de 0"'JC par tutometrc, tes formules donnent 81 = 2"M. U = 0~3, W = )t",7t. La valeur de JI n'est conciliable avec ta précédente qu'à ta condition d'abaisser tes sommets du tbatwe~. par des dragages si l'on veut éviter les inconvénieuts de t'attentt-, a t",32 au-'tessous de l'ancien niveau inférieur. Comme la profondeur s'établira

f

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cctoj.p.-t :) )'~p..ri..ncp, sont d'autant plus n.'cfs'.airf's

tt.

qu'il )) y a ))ca ph~xonh s .)ss.-z tn.)) t;ot)))us <)jU<s les mnuvfmrntsdes '~h'ft pt .).-s HMv.eff.. ~r notnnjt.tc.)) nxh~e a~/f~c de Duponr))..). o))t~, W, < )< no~~) te J)/ft))t
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t.xtr.'n).t

attirer.

ccrt:t)cn.f).),nu .on.s on {.a.)). c~ ph~o.nrtu. mais ta connnisMnfc.tes co))U)t~)-) .)U) )o tnvonscnt. pourrait avoitune gran.tc importance pra. tique, t,a p.'c~<).)c t.piatioo r.suttc )).- ).) conthinaison Jcp )'.)untion< ~W-t-2; %),<Jan8)cs.)..e))csVesUatitcssca il

~< ~~+~ surfilec. lit

dans le lit nouveau à un mètre au moment de t'étiagc, celui-ci sera abaissé de 0"32. Les choses ne peuventpas rcstcronectéta), du moment que la principale source des sables est supposée tarie; la section se déblayant, il est nécessaire, pour éviter que les nouvettcs rives soient affouillées a de trop grandes profondeurs, d'opérer la division en sous-sections, comme nous l'avons expliqué. Voyousoù cela peut conduire avec les largeurs de 200 mètres. S80. M~~me nouveau – A l'origine le débit solide ù l'extrémité inférieure de la section sera supérieur a ce qu'i! est aujourd'hui, le bouendiguement supposé facilitant le mouvement du sabtc. Mais t'amont n'étant plus aHmenté comme autrefois, bversement sotidu finira par pente du lit dimi nucra dans chaque sous-sectittn, et après la période de crise la Luire maritime recevra moins de ~abte. Enmi il s'établira un nouvel équiHbrc, caractérisé p:n des pentes beaucoup moins fortes des lignes passant par les sommets du thahvcg, et un jour viendra ou, tomme dans la Seine, le rccépagc ttorizontat sera possible. Mais a quelle pente réduite arriverait-on promptem''u), au prix des fixations de rives, do t'cndignemcnt de la section, des barrages de sous-sectionnement et dt's dragages initiaux? Le déblai du sabtu est faible tant que la vitesse ait fond ne peu) que le rouler; il y a don<- nue pente nouvelle au-dessnus de taquettc on ne descendrait que lentemcnt, c'est cette qui corvaleur 0'°,~ de W, quand les eaux coulent a pleins respond bords. Pou) tes vatems moindres, on n'aura de mouvements un peu forts des matières du lit que pendant tes crues débordées, amenant ptu-; ou moins de désordre; après la rentrée dans b' tit mineur, il se produira cependant de grandes vitesses audessus des amas locaux diminuant lit section, et t'endiguement étant bien tracé te cbena! tendra a se refaire. Avec une pente de Q"000«t par mètre, nous aurons une vitesse de fond de 0"74 (art. précédent) et une diminution graduelle de cette pente se produira. Quand on arrivera à ta profondeur sera de W= et ta ppnte de 0,00006 [équations (3), (4), (u)]. Cela montre que le lit, tel que nous t'a.

La

la

0°'

:i2

vons supposé regtc, se trouverait trop haut de 3°, t2– 2~,32 0°,80. Au lieu d'adopter 2°,32 au-dessous des uouvcttes bergespourla crête des barrages, il faudrait descendre 3'°,t2, soit 2m,12 sous l'ancion étiage. On voit que, pour éviter toute chance d'embarras pendant les crues, il faudrait donner une grande extension aux dtagages. Au moment de l'étiago (D = iOO), la pente étant de 0°,00006 par mètre, on aurait d'après les formules 81 = f,30. L'hypothèse d'un lit mineur de 20u", à berges s'étcvant a i'" seulement au dessus de l'ancien etiage, conduit en définilive a de trop grands dragages si t'en s'impose la condition de df'hitcr 430 m. c. d!l'origine sans débordement sur !o lit muycn. tt faut donc adopter une largeur plus grande et au besoin régler un peu plus haut l'endiguement mineur.

PnOBLt~!t;S ~Uh L ÉCOULEMENT DAXS DES CANAUX AHTtFtCtELS A FOX!) DE SAtïL!:

!SS< n~gtctMcntdt'tupcM<< –

Htaut donne un < .')).
il

tcnue par un barrage a\a!, ayant une targeur L. rcce\a))t un votome t) d'eau par seconde, et un votunte
La pente de la surface du lit de sahtc étant connue, on en déduira les conditions initiâtes du mouvement, a t'aide des formules (3) et (8), qui donneront It et U. La formule (adonnera alors W. L'une des formules (2) ou (i), suivant que W

0°,

sera ou ne sera pas supérieur à permettra de calculer ensuite !o débit ff de sabte par mètre de targeur. S'ii est plus petit que f/, te talus primitif se rechargera par !o sommet, jusqu'à co qu'une pente nuuvctte correspondant à un débit du sable
r par t'tant nutte u ta fin)

––- ou ––

~«'B WnnueHpc de ta targear. –

Les calculs précédents pounaicut <)re très abrèges pour les problèmes ne comportant que des vitesses du fund supérieure!; à u"N, en admettant que W est propo) tionnct a U et en remplaçant ta formule )t:)xiu par cette des ingénieurs itatieh;. On aurait atora

t) =LHU;)H=6U';

second problème Supposons qu'on f.tsse des cxp)''rit'nces comparatives, en opérant toujours sur b' mcmc <-ani)t artiticiet, et en mone temps sur un canal anatt'gttc ayant um' targeur ~L, nu ticu de L. Uuet sera te rcsutt.tt de cette comparaison, après étabtisst'ment de t'egatitc des x'ndttais et des detdais, b's v<'rs<'ments totaux d't'au et df s.tbte pnr second*' étant tes memt's dans tes deux t'as? Les trois équations que nous venons d'écrire permettront de
t)=~L.H.U;tir=~U'=AU'. f<

La Jt'toiere équation, combinée avec ta correspondante du

premier cas, donue conde

I' =

1

U* =

– vu

la première M'

=–

ta

se-

~<*

~c

Ce qui précède no serait pas applicable il des largeurs dis-

proportionnées, comparativement aux débits; tout catc'tt devient impossible quand il s'agit d'un ntet d'eau, divaguant dans une mer de sable. Nos calculs comparatifs tendraient à démontrer que !c doublement do la largeur, qui dans un canal it foud fixe réduirait la profondeur des 60 centièmes, ne diminuerait plus celle-nii que des 30 centièmes dans un canal a fond de sable. En même temps la vitesse serait diminuée dans la même proportion, ainsi que la pente. La diminution do la profondeur est admissible avec le système des bar) âges df soutènement, puisqu'elle serait masquée par l'emploi d'appareils mobites sur barrages la diminution de pente, dont elle serait ac.-omces pagnéc, la compenserait et au de!a dans tes biefs longs. –Un système qui permet d'adopter des largeurs endiguées plus grandes ne peul qu'être favorable au point de vue de t'écoutement des crues.

<:HAPmΠM

LES DRAGAGES

SOMMAIRE

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C"fon~
tunirc de i.egrom et Chaperoo.

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Ce ~xM /<<<
aM (fM~a~. 2'!9. Lc~ htif:rc~ mal tracées 290. t.f!' rivicrcxhicn tracK~. .)..Uo~
LES DRAGAGES

I er

CIRCONSTANCES QUI MOTIVENT LES DRAGAGES


excavations. Cepeudant on obtient depuis quetqucs années des succès réels; on a l'espoir de maintenir ou 2 mètres de profondeur supptementairc a t'enhecdc chacun de eespor)s, au ntoycu de tOO a it)0,u00 francs de dépense annucHe. La question des dragages prend doncchex nous une importanc!; croissante. Que!qucs pages consacrées a ce sujet provoqueront d'utites rettexions, a)ors même que nous ne parviendrions pas a bien expliquer dans queues conditions la drague d"it intervenir, pour amétiorer et entretenir te chenal des rivières navigantes. La première chose à faire, c'est de bannir de son esprit toute idée préconçue surt'importanccdesvotnmesdcmatiocs sotides dehitces. Un a vu que la Loire ne verse pas en reaut'' un demi-million de mi'tre'! cubes de sab!e par an a sa partie

1"

maritime, an )!cu des nombreux minions qu'un préjugé générai tu! attribuait.

S84. Fonds r~ststants –

Quand on rencontre dans le thalweg d'une rmërc une partie haute, à résistance exccptionnelle, i! faut évidemment recourir à des dragages. Nous entendons ici par cette expression tes déblais sous l'eau, quel que soit le procédé mis en œuvre on a vu que M. Baumgarten a fait dans ta Garonne de véritables débtais de rocher, avec des engins spéciaux. De pareilles opérations peuvent permettre de diminuer te nombre des barrages, quand on canalise un cours d'eau tes roches situées vers l'aval d'un bief ne sont pas attaquées, mais on déNayc celles d'amont. Le tracé de l'ancien S8&. R
vattéc manque de solidité, c'est une cause de changement de lit par corrosion des berges. Dans tous les cas, il faut enlever artificiellement ces grèves dépaysées; <' il faut les draguer toutes les fois qu'elles se reforment. Ce serait déplacer, ce serait même compliquer !a difficulté, que de chercher à s'en débarrasser en les poussant en avant au moyen de modiQcations introduites dans les formes du lit de la rivière. *S8'?. Circonstances diverses. Quand le marinier de la Loire, au temps où notre grand fleuve avait des mariniers, atteignait te fond avec sa perche à bout ferré, il trouvait tantôt une surface se laissant pénétrer facilement tantôt une

surface résistante. Les grèves mobiles n'occupent pas toute la surface du lit; les grains de sahle s'arriment dans la position de plus grande résistance quand ils sont soumis pendant longtemps à des courants de direction constante. Outre les dragages à faire dans tes endroits de nature plus résistante ou dans un chenal nouveau en cas de rectification, uu sur des graviers qu'une crue extraordinaire peut amener dans une section à fond de sable, il peut donc y avoir lieu de désagréger tes parties en train de se durcir par l'arrimage des matériaux superficiels. Cette désagrégation sera d'autant plus facih' qu'on y procédera plus souvent et à des instants mieux choisis. En cas de négligence un peu longue, un véritabte dragage deviendra nécessaire.

Curtcnx pa~sa~e du m~motre de ILesKMU et Chaperon. Le célèbre mémoire de Legrom et Chaperon (.h
rangement

qui offre le plus de résistance à l'action du cou-

rant, tant que celui-d conserve sa direction primitive. Les hancs de gravier déposés pendant lesbasses eaux, do la manière la plus convenable au régime en ce moment, sont attaqués pendant les moyennes et les hautes eaux, et t'~f?

Leur déplacement est probablement alors favorisé par r~ la disposition que les graviers sous l'influence affectent

du

courant ~ni les charriait. Cctt~ disposition est assez curieuse

pour être mentionnée. Les cailloux roulés, dont la forme générale est à peu près celle d'un cttipsotde trois axes inégaux, se déposent par couches successives, dans chacune

desquelles ils se recouvrentcomme des écailles de poissons. Le grand axe do l'ellipsoïde est horizontal et perpendiculaire au courant, et l'axe moyen fait avec l'horizon un angle de 20 à 30 degrés. Nous avons constamment observé (dans le Rhin) cet arrangement, pour tes plus gros galets comme pour tes plus petits cailloux, et il est clair que c'est ce/M! ~M'o~'e le plus de résistance à l'action du courant, ~M< que celui-ci co~~M'~e sa
H

CE QU'IL FAUT DEMANDER AUX DRAGAGES.

~89. Les rMéfes mat tracées. Pans ces rivières, il faut

naturellement beaucoup demander aux dragages, à moins qu'il ne s'agisse d'une rivière tranquille comme la Seine défaut de rives artificielles correctes, les dragages, mêmea

pratiqués d'une manière continue et sur une très grande échelle, seront impuissants, et on finira nécessairement par y moins de circonstances très particulières, les renoncer, car, à dépenses seront hor~ de proportion avec les résultats obteCe passage de l'habite ingénieur de la ba-~c Garonne nus ne doit cependant pas être pris au pied de la lettre la Clydc est surtout l'œuvre de la drague. Il est bien vrai que !a siluntion de Glascow permettait de tirer un parti extraordinaire des énormes dépenses faites dans cette rivicre, et c'est peut~tre te cas de dire que l'exception confirme la rcgte. Mais l'exception n'est pas unique, il y en a beaucoup d'autres: t.

t-'argtfp, i882, page

?(;.

l'on n'aurait pas ou avantage à adopter de bons tracés, sans lacunes (on sait qu'il en existe une dans l'endiguement de la Clyde). On comprend sans peine qu'il doit en être ainsi dans les rivières plus ou moins torrentielles. as0. Les r!vi6res bien tracées. Nous l'avons dit au des dragages sont souvent nécessaires au moment ou l'on rectifie les rives, et en outre lorsque de grands mouvements de corps solides sont amenés par une crue exceptionnelle, alors même que les tracés seraient exceiïents. H faut bien agir, quand une partie du cours d'eau se trouve plus ou moins encombrée de matériaux hors de proportion avec son pouvoir ordinaire de transport; !c remaniement du lit, que les débits moyens tendent à faire après les grandes crues, n'est plus que partiellementpossible sans l'intervention de la drague. Les phénomènes peuvent varier dans leurs défaits mais, comme ensemble, il ne parait pas contestable qu'il y ait it rég!er sa conduite sur les indications qui précèdent. I) en résulte, pour dire un mot des misères de la pratique, que l'impossibiuté d'obtenir des crédits, à un moment donné, peut avoir de tristes conséquences; une corporation locale échappe plus aisément qu'une administration publique à ces graves inconvénients. La présence de quelques grèves fixes, dans de mauvaises positions, peut cntra!ner des bouleversements dans une grande étendue de rivière. Nous verrons au chapitre suivant qu'en traçant parfaitement les rives, même dans une rivière il lit très mobile, on peut arrivera maintenir de grandes profondeurs sans intervention de la drague, pendant une longue série d'années. Mais tous )cs ingénieurs ne sont pas capables de faire des tra's parfaits < l'on doit en tous cas pourvoit aux circonstances accidentelles amenées par les grands débordements. )

e«te à savoir si

I'

~!H MODE D'EXÉCUTION

SM< TrravaMXà~en
s'immobilisent, ou du moins ne se perfectionnant pas aussi vite. Cependant on no fait pas a t'entreprise la main-d'o'uvre journatio (le l'entretien des routes, et maigre ses côtés faibles, l'organisation actuelle de ce servie'' conduit en somme & de hons résultats.

C'est un exemple bon a citer; il peut iervir do point de comparaison; quand on veut faire un partage de compétence entre t'entreprise et la régie. Seront faits :< t'entreprise, en ce qui concerne tes dragages tes débtais facites il dénnir il l'avance et a cuber, par exempte t'entevcment des fonds résistant el l'ouverture de nouveaux chenaux en cas de rectification des rives. <MMS TTravaMxemrcsie–Scx'n) exécutés sans fin* )erventi"n d'un entrepreneur les travaux dont il faut saisir te moment ceux pour iesquets ta mauvaise volonté on la tonidité d'un intermédiaire aurait de trop fâcheuses conséquences. L'administration aura ses engins achetés a des constructeurs dans tes termes réglementaires. Avec ces engins elle opérera immédiatement après tes crues, et dans les circonstances diverses qui exigeront une action rapide, dans des conditions variatdcs suivant les constatations successives. aaa.B<['mo!!
avions, en conséquence, fait réparer à t'avance un vieil engin administratif, que la manie de recourir toujours aux entrepreneurs laissait souvent sans emploi. Bien nous en a pris, car il a fallu l'exemple du travail en régie pour amener tes dragueurs de profession à nous offrir leurs services, en nous laissant toujours le poste !o plus difficile, comme de juste. Quinze cents métros de digue eu moellons de gneiss cimentés par ta vase ont disparu, de mai 1860 à mars t86i, malgré tes fréquents arrêts causés par le mauvais temps et par tes accidents. Cet exempte montre qu'il ne faut pas être l'ennemi systématique du travail en régie. Ce mode d'exécution n'est pas toujours aussi coûteux qu'ou pourrait le croire, parce qu'it se rencontre beaucoup d'agents qui s'attachent a !a chose publique comme'à leurchose propre, et nous avons indiqué des circonstances dans lesquelles il est presque indispensable. Voici le résumé du compte de la démolition de la digue do la Basse-Indre. On remarquera qu'il a fallu faire en même temps d'importants dragages ordinaires, celle digue étantt ensablée sur une grande partie de sa longueur Dragage et remploi dans tes digues nouvelles, par tes entre-

preneurs. de

t~62"n') de mocitons

Dragage et emploi dans te quai de la BasseIndre, par les entrepreneur' de 80.63~9 de

sahte

Dragage de 27,8')')' d.' moettons et sable, par t adminish'ation, transpnrt et emploi t'om-

pt' de

Démolition a la main. transport et emploi,

6.308"47 de

mo')o))s

Dépense

totnte

Si l'on avait eu recours

<;3.(~8

fr. 36

)4t.6~: fr. 6;J(;!)fr.

90

1

î

i7.31 fr. (.0 28(i.~2t ir. 0~

une adjudication, au lieu de procéder par régia directe <') par l'emploi do ta'hérons, la dépense eut été douh!e pour te moins. il

CHAPtTKE X))

LES DEUX BHOCHUHES DE M. JANICKI ET

LES TRAVAUX DE M. FARGUË

SOMMA!tŒ

Les deax btrocharef de M '<<m!<'t
t. ~UM< ~

S

X.

Jatticki. 29~. Kpia et dictes tn)).

29C. H-u-ra~ee mobites. 2~1. Lu Yotga. 298. Cooduston.

2')9. La M<Mbu\a. 300. L.) fciûc t'utrc Mur~ucc. 30. L<;9 tivitfM <)'A))p)uagu(;. 303 Le Moatereanct Pmi&. 3at. La

2.

N~twtc



tcco'tt/f Aror/tu~c

tth6uc 30). Momarquee. <<es travaux de

H. fapRne.

~3. /'r<'t)t«r xx'tMw-c (<8SS): M3. t.c trace et !a profondeur. 306. X~thode 't'ixve~tigdtio)). 3m. F;)it~ g.'nt''rnu\. 308. (:<~)rbE3 et Mch. 309. RctatiOUA cottstotefs: !ui 'le )cc.
3!

Lxre' ur du itt.H3. Observatiou. 3H. Tmt. ~ccpMtf Mfxiutrp (t8s.!) vaux. 3)~). fcrfectionuetucnt.3t
t'))))it)nc.

t'~fo- s TMCt!

bt-ton\eM au paM~e du ))).)i~rc; ntt. 3t~.

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LES DEUX BROCHURES DE M. JANICKI

RHSUM~DELAPtŒMt~ŒBttOCnUBH.

'??4. M. Jantpht.

– Jn~unieur-directeur do ta société de navigation il vapeur sur la ~toshowa, M. Janicki a fait insérer en 1879 et ~88~ dans te Journal du ministère dos voies de communication (Saint-l'étcrshourg) deux notes sur t'amétioration de la navigatutito des rivières, (~cs noies ont été traduitoa en français, et ~nhiiécs en i880 a Paris; nos tcctcuts en liront un résume avec p!nish et pront. SO& Ép!s et <Mf;Hcs) ton~«Md!na


abaissement du niveau primitif de la rivière en .unont du point consMérc les résultats de tous tes travaux de ~MA/
profonds, et ù pente beaucoup plus accentuée aux endroits des hauts-fonds. En abaissant le niveau en amont des hautsfonds, on peut provoquer l'apparition de nouveaux obstacles. de nouveaux bancs qui n'étaient point sensibles auparavant cachés qu'ils étaient sous une nappe d'eau suffisante. (:J n'est point là, certes, le but cherché; et pour obviera inconvénient, il faut rétrécir la section vive de !a rivière en amont du haut-fond, et s'opposer en même temps a .-c que le courant na se creuse son nouveau Ht jusqu'à une pr.'fondcur trop grande. Dans ce dernier but, on est ob!igé de couvrir le fond de fascines, de pierres, etc. L'expérience de tous tes jours démontre « que les matériaux d'alluvion, que )e courant emporte de l'endroit rétréci, former vont plus bas de nouveaux bancs et tunsi la réguta~ risation d'une rivU'rc. exécutée seulement endroits des aux hauts.fonds, ne donne pas d'ordinaire les résuhats vontus. Au bout d'un certain temps, on arriv.' forcéuu-nt a proh.n-cr les digues rétrécissantes sur toute la longueur de la rivière nous en avons de nombreux exemptes dans :es rivercs de rEuropc occidentale que l'on a soumises aux travaux d'une régutarisation systématique. Sur presque toutes, nou~ troufortification continue des bords ons une dans toute t.-ur ton. Mueur, <-t tes ouvrages destinés a rétrécir le lit de la rivière se succèdent l'un il t'autre sans int.-rruption. Il est a sunn.. ser qu'avant d'en être arrivées à t'état ou nous les voyons aujourd'hui, ces rivières avaient des biefs profonds sémr.'s ~'utement par des hauts-fonds, ainsi qu'on te peut obs.-rver tes rivières sur toutes que ta main des ingénieurs n'a point encore toucliées au début, les travaux n'ont d)~ être exécu~ tés que sur quelques points; mais on a ensuit.. été ohti~é de h.s poursuivre, en amont et en aval des points primitivement

cet

fttOtStt.

~n.Ba~s~h!L.s:ngéni..ursfr;mpais,avec

le sens pratique qui les caractérise, ont été les premiers à

reconnaitre les imperfections, les difficultés et souvent l'impossibilité du moyen qui consiste à rétrécir le lit d'une rivière pour l'améliorer les premiers, ils ont cherché et découvert le procédé de canalisation des rivières au moyen de barrages écluses mobiles. Les Allemands, toujours méthodiques, continuent a chercher à régulariser systématiquement leurs rivières en en renforçant les bords, et eu rétrécissantia section au moyen de digues longitudinales ou d'épis. Les résultats obtenus en Allemagne ne sont pas brillants jusqu'à présent, il n'existe pas encore dans tout ce pays une seule rivière complètement régularisée. L'inspecteur des constructions fluviales, Scblichtiog, en convient lui-mémo clairement, dans un des derniers ouvrages parus sur la matière. Après avoir décrit les travaux de régularisation de l'Elbe, en Saxe, sur un parcours de
rivière

1

Il

D'après l'ingénieur allemand Magcn, les travaux de régularisation sont ordinairement impuissants. a donner par eux*

mêmes un approfondissement convenable, si l'on ne fait intervenir les barrages pour relever lé plan d'eau. tOW Le Votga. – Sur le Volga, de 1838 à i8SO, on a opéré à l'aide d'épis. La vitesse étant augmentée au droit de ces ouvrages, de nouveaux hauts-fonds se sont formés ailleurs, sans que les anciens fussent complètement aplanis. On a ensuite défendu les bords concaves minés, et endigué des deux côtés les principaux hauts-fonds. On a obtenu des succès partiels mais le but poursuivi (faire naviguer les bateaux avec un tirant d'eau de trois pieds et demi) « n'a pas été du tout atteint. La canalisation donne toujours et sûrement les résultats voulus. Les travaux peuvent en être conduits ;avec la plus grande rapidité la canalisation de la Moskowa, sur une longueur de n6 tutomètrcs, a été exécutée en doux ans et demi. On a laissé de côté le déversoir et la passe navigable et remplacé les classiques aiguilles de Poirée par des vannes horizontales dérivées du système Bouté. Ces dernières permettent d'utiliser un barrage comme déversoir sur toute son étendue, et de plus elles permettent des barrages a chutes plus grandes que les aiguilles; entiu, elles permettent de fermer les barrages hermétiquement, et rendent ainsi possible l'éclusage des rivières dont le débit est des plus restreints, et l'application de 1a quantité d'eau conservée aux besoins de l'industrie et aux irrigations. 'MM. C~ooetustoa.–La conclusion lie M.Janicki.ccst que la division en biefs doit être préférée à tout autre procédé pour les rivières à petit débit; que, pour les autres, ce n'est qu'au moyen de projets comparatifs qu'on arrivera à déterminer, dans chaque cas, « quelles sont tes limitée dans lesquelles t'éctusagc peut être utilement employé.

§" RESUME DE LA SECONDE BROCHURE

La Moshewa. – Les travaux

de canalisation en rivière ayant été accusés d'amener le relèvement du lit, M. Janicki cite les faits suivants « Le lit do la Moskowa est, comme on sait, très mobile; il y a quarante-trois ans on a construit sur cette rivière, dans Moscou même, !c barrage dit ~o~py<M'o<~
sera vraisemblablement abaissé, et non exhaussé. citerai point ici comme exemple les barrages mo« Je no biles construits sur la Moskowa par la compagnie du louage on pourrait m'objecter qu'ils existent depuis peu et que leur actiou sur l'exhaussement du fond n'a pas encore eu le temps de devenirappréciante; pourtant je dois dire qucjusqu'ici riL'n de pareil n'a encore été observé. â.aSe
a00

M. Bou)~) '~i donne ces renseignpmotts à M. Janicht, pense que des élargissementsmalencontreux,ou le mauvais choix de la position Je t'c* cluse, sont les causes de ces aUérissements.

i.

rage du Port-à-l'Anglais, on a abaissé le seuil de la nuuvelle passe navigable de O'°,70 en contrebas de l'ancienne, et cela sans aucun dragage à J'amont. En aval, jusqu'à Paris, on a dragué t'<Mc«~ /bM~ pour augmenter la profondeur sous la suivante. Quelquefois, par économie uu par erreur, retenue on a min ]o seuil trup haut; le fond s'est-il exhausse? non, et en reconstruisant le barrage do Surcsnes, qui est dans ce cas, on compte abaisser-le seuil de e"Su. tt n'y a pas d'exhaussement du lit.

a0t. La Bnranee

– Un troisième exemple est donné par

la Durance, rivière torrentielle sur Jaquette on a construit un barrage mobile il y a trente ans, pour approvisionner d'eau la ville de Marseille. En vue de la quantité considérable de vier et de sable tramés par la rivière, on y a construit une passe profonde au niveau même du fond du lit, pour laisser un passage libre aux alluvions. « Depuis que ce barrage existe, on n'a pas observé le moindre inconvénient provenant de l'arrêt des graviers dans f~tte rivière..< ao~. Les rivières dAMemagne. –» Les travaux faits en Allemagne, pour la régularisation des cinq rivières !a Vistutc. t'Odcr, t'Htbc, te Weser et le Rhin. s'élevaient en i880 à 67.TOO.COO marcks; les travaux restant à exécuter étaient estimes3t.465.000 marcks. Les profondeurs à obtenir étaient de t'67, i"00 et 0"93 pour les trois premières. Pour la quatnemc, 0"80, i"00 et t"23 suivant h.s sections; pour la cinquième, 2°',00, et 3"00. Il paraît qu'on était toin de ces résultats, puisqu'on prévoyait presque autant de dépense dans l'avenir que dans le passé. S'il reste
gra-

2'

tant. Depuis cette époque, les choses ont encore empiré, à ce qu'il parait; j'ai pris connaissance du compte*rendu de la séance de la société des ingénieurs civils, tenue à Dresde !e 31 mars 1879, dans laquelle on s'est occupé des moyens à employer pour donner à i'Etbe, en Saxe. une profondeur navigable de un mètre. Des débats de cette séance, il ressort que les travaux de régularisation rapportés dans l'ouvrage de Schlichting, à part l'abaissement du plan d'eau d'étiage. n'ont donné que des résultats peu considérables. Dans cette même séance on s'est occupé d'un projet de réservoirs à construire sur t'E!be, en amont, réservoirs qui permettraient de maintenir, par des tâchures, le tirant d'eau nécessaire à la navigation pendant t'étiagc, aux environs do Dresde. Les devis atteignent des chiffres énormes ainsi, pour maintenir un tirant d'eau de 1 mètre, it faudrait dépenser 18.000.000 de marcks, et pour t'étever à 1"60, 160.000.000 de marcks. Allemagne, ainsi qu'on le peut voir « L'opinion générale en par tes nombreux ouvrages publiés sur ce sujet, reconnait hautement la nécessité d'améliorer la condition de la navigabilité des rivières. Sous ée rapport, à propos de l'Oder, il existe tout une littérature, et partout, on dénonce l'insuccès complet (au point de vue de l'amélioration de la navigation) des travaux exécutés sur ce neuve. Mais jusqu'au jour ou, dans !o ministre prussien des « travaux publics, 1a canalisation, cet unique moyen, sûr et exempt d'erreur, pour améliorer les conditions de la navigabilité des rivières, ne sera pas estimée comme ettc doit t'être, il n'y a pas à compter sur l'amélioration des rivières allé mandes. Aussi est-ce avec un sincère plaisir que nous avons lu, dans la ~«~Af /~w:~<w~ du 6 mars de cette année, que 1a polémique soulevée par te système de régularisation employé jusqu'à présent a donné déjà le ré&ultat suivant le Ministère des travaux publics envoie en France, pour y étudier sur place les améliorations récemment apportées aux constructions ihtviah's, M. Berring, directeur des travaux du Rhin, M. le conseiller intime Hagen et M. l'ingénieur Beng, tous hommes compétents et d'autorité reconnue. attention sur le tonnage des bateaux « Si nous portons notre qui naviguent en Allemagne, nous trouvons que, malgré

la profondeur minima peu considérable qui existe actuellement sur les hauts fonds, d'après les données fournies par Bettingrath', ce tonnage est cependant relativement fort. On peut se t'expliquer si on réOéchit que toutes les rivières allemandes proviennent de plateaux montagneux, quo les pluies qui tombent vers leurs sources s'écoulent rapidement et forment ainsi de petites crues fréquentes qui aident la navigation. La Vistute a le même caractère sur cette rivit're, pendant tes sécheresses, il n'y a pas plus de 0°',3~ a 0'°,47 de profondeur sur les hauts fonds, et cependant il y navigue des barques chargées catant jusqu'à i*°,20, et qui ne craignent point de s'y engager, certaines qu'avec l'aide des petites crues susdites elles réussiront h franchir les hauts fonds. Ces circonstances expliquent égalementcomment, malgré l'insuccès des travaux de régularisation en Allemagne, la navigation s'y soutient f ncore tant bien que mal et s'efforce de faire concurrence aux chemins de fer; elles expliquent enfin pourquoi en Prusse, en dépit des plaintes et des protestations des personnes intéressées, les annonces officielles qui doivent guider tes mariniers
i.

rivières demandes n'ont souvent, penuant les quelques mois d'eliage, '(nonc profonde Jr tout a fait tnsutïhantc pour la navigation )p Rh'n, p.)f exen)p'e, environ t(X) ccnt!m6tres le Ncekpr, 5t centimètres )p Mem. 50 c.'nhmÈtrpa le Wespr, 5') centimètre:! t'E!be. 59 centim~rps la bp~e, 7.) c<'nt)nMtr<'9 ) Oder. eentimet~s. (B~Xin~rath ) Le-,

presque toute la durée de la période navigable, et partant, dans ce pays, l'insuccès des travaux de régularisation sera certainement plus sensible qu'en Allemagne. 30S ~e KhAne. – M. Janiclu s'occupe ensuite du Rhône. «M. Pasqucau, chiff,'es et profils en main, démontre que l'abaissement du niveau d'étiage, à l'embouchure de la Saône, a été provoqué par la disparition de trois hauts fonds situés plus bas sur !e Rhône à Oullins, à Pierre-Bénite et à Ivour. M. Pasqueau indique ensuite l'impossibilité df racheter les abaissements résultant de l'affouillement du fond par le remous que donnent tes digues resserrantes. » La dernière objection faite par l'auteur aux resserrements proposés pour le Rhône, c'est l'augmentation de la vitesse du courant qui retentira fatalement de la façon la plus désastreuse sur les intérêts de la navigation. Au moyen de calculs très détaiHés basés sur les chiffres du combustible employé et de la vitesse des bateaux à vapeur qui naviguent sur le Rhône, il démontre que si les travaux proposés réussissaient a donner la profondeur cherchée de 1",60, l'augmentation de la vitesse du courant aurait pour conséquence inévitable un renchérissementdu remorquage tel qu'il serait impossible de diminuer les prix de transport à la remonte (sur le Rhône, la navigation montante joue le rôle principal). Et ainsi, le but capital des travaux proposés, savoir l'amélioration des conditions actuelles de la navigation sur le Rhône, ne serait nullement atteint. « Après avoir terminé l'analyse critique du projet qui sert de base aux travaux déjà commencés, M. Pasqueau appelle enfin l'attention sur les moyens par lesquels on pourra, d'après lui, arriver :t améliorer véritablement la navigation du Rhône. Son projet repose sur un système mixte de canalisation au moyen de barrages mobiles éclusésetde constructions tchfcissantes. Il promet aussi, non pas t"60, mais partout

i.

t) y a ici deux remarques à faire t* La première Que M. ii'avait pas connaissance en écrivant ces lignes de l'emploi des

JtnicM


Rhône retëvent le niveau du fleuve, de manierre ù compens-er les abaissements 2° ta seconde Que ('effet produit, vers t'embouc lure 'te la Snùne, aurait été longtemps masqué sans la Knus expliquant présence des ra'tiers icanbniUaMes ~es ponts de Lyon. nitteur?. nous nou? bornons ici x ces deux remarques semmaires.

M moyen desquels les ingénieurs

dt<

2 mètres de profondeur au moins. En étudiant le fleuve sur toute la longueur de la section qui lui est confiée, il a remarqué que cette profondeur de 2 mètres existe et se conserve naturellement partout où la pente ne dépasse pas 0"20 ou 0"2a. M. Pasqueau l'appelé la pente-limite, qui permet une profondeur de 2 mètres. « Nous avons vu plus haut qu'un resserrement suffisant du lit pourra toujours réaliser sur les hauts-fonds !a profondeur voulue mais tout resserrement provoque, en affouillant le fond, un abaissement do 1a pente superficielle. L'expérience démontre qu'un affouillement jusqu'à une profondeur de 2 mètres, sur la section du Rhône dont il s'agit, détermine une pente d'environ 0~,20 par kilomètre; en d'autres termes, pour une nappe d'eau profonde de 2 mètres, le terrain de cette section résiste à la vitesse du courant correspondant à O'°,20 de pente. M. Pasqueau applique, comme il suit, cette observation qui lui est personnelle, à son projet d'amélioration du premier arrondissHment de sa section A partir de Lyon, on propose de resserrer !a section dh Neuve sur les premiers hauts-fonds de manière à obtenir une profondeur de 2 mètres au-dessous de i'étiage le terrain n'est pas aubuittabte, on draguera pour obtenir ce résultat. La 'pente superficielle donnera alors 0"20 de pente M par kitomètre. Les resserrements sont ca!cu!és de façon que la pente commence à 2 mètres au-dessus du mdier de t'éciusc en construction à l'embouchure de la Saône. Ce radier est luimême placé à 3 mètres au-dessous du niveau actuo) d'ctia~e, en prévision d'un abaissement ultérieur do i mètre. En traçant. vers l'aval et à partir de ce point. !<' profil longitudinal de la nouv elle pente (pente-limite pour une profondeur de 2 mètres), M. Pasquean fait remarquer qu'elle coupe !e niveau actuet d'étiago au neuvième hitomètre, sur !p haut-fond de Solaise. Si on resserrait et si on approfondissait ce dernier sans toutes les précautions voulues, la profondc'tr<<e2 mètres donnée par tes resserrements exécutes en amont diminuerait, et !c niveau s'abaisserait exactement de la quantité dont on aurait approfondi le haut-fond. Aussi poor.réatiaer en ce point la profondeur voulue sans abaisser te niveau existant, M. Pas. qucau propose de construire à quelque!) kitomètres en aval

si

Barrage sur le Rh3n<

A

Grigny,

projet par M. Pasqucao.

(Non

e~cu~.)

un barrage mobile qui aura pour effet de maintenir le niveau nécessaire sur le haut-fond sus-indiqué au neuvième kilomètre il couvrira en outre d'une nappe d'eau suffisante trois ou quatre hauts-fonds situés en aval de ce point. M. Pasqucau propose de construire ce barrage au i5" kilomètre,a Grigny. Il semble au premier abord que les travaux du Rhône Il n'offrent point aux ingénieurs russes un intérêt direct et immédiat. H n'existe pas, en effet, dans toute la Russie, une seule rivière qui possède le débit et la pente du Rhône mais il ne faut pas oublier que les lois générâtes du mouvement des eaux sont les mêmes pour les torrents montagneux et pour les rivières à pente forte ou peu considérable. Certains phénomènes, il est vrai, sont plus facilemenl observables dons une rivière de têt ou tel caractère; mais les lois du mouvement des eaux étant tes mêmes pour toutes, tes moyens a employer pour détruire les obstacles à leur navigabilité le sont aussi, quel que soit leur caractère. C est pourquoi nous pouvons appliquer aux rivières russes les conclusions auxquelles vient de nous amener l'étude comparative des différents moyens proposés pour améliorer les conditions de la navigabilité du Rhône. Sur les rivicrps russes, aussi bien que sur ce ueuv', c'est le manque de profondeur qui entrave la navigation dans la majorité des cas, et nous sommes maintenant en droit de dire que tes Ao~wyM wo~7p.< seuls peuvent y remédier. Déjà, dans mon premier mémoire, je n'avais point hésité à conseiller la canalisation pour les rivières à faible débit; mais pour les grandes rivières dont le débit est considérabte, et qui présententcependant dcscndrnitspeu profonds, la canalisation m'avait enrayé par le nombre et par tes dimensions a donner aux ouvrages de rett'nue. Aujourd'hui que la possibilité pratique d'éctuscr un grand neuve comme te Rhône m'est démontrée, il me scmbtc que t heureuse idée trouvée et adaptée aux conditions tocates par M. Pasqufau, savoir' lit diminution du nombre des barrages sur tes rivières ia débit considérable, grâce ia l'emploi simultané dus resserrements, ps) nppeté'* il donner des résuttftt~ féconds pour t'amétinratinn dr la navigation surun grand nombre dcrnifx's en Russie. Signalons t'xcor~ c<' passage de la seconde brochure de

a transporté !e blé par eau, de Chicago à New-York, à raison de 0,005 par tonne et par kilomètre. Il en est résulté que, pour maintenir la concurrence, les chemins de fer ont abaissé leur prix de transport )'t 0,0i7 par tonne kilométrique. » 3M. Remarque! – « Sur les rivières russes aussi bien que sur le Rhône, dit M. Janicki, c'est te manque de profondeur M. Janicki

Il

Kn 1879. on

la M~o/'<~ des cas. » C'est possible, pour la majorité des cas, mais l'exemple du Rhône n'est pas heureux avec une profondeur de 0°,80 en eau morte, on aurait une navigation plus sérieuse sur ce fleuve qu'avec f,20 ou même i"60 et les vitesses que l'on sait. Les barrages mobiles peuvent procurer, à la fois, la profondeur et la modération de la vitesse, à la condition que leurs remous s'étendent à toute la longueur des biefs. Si l'on veut avoir des biefs tongs sur des rivières à pentes naturelles fortes, il faut endiguer d'un bout à t'autre de manière à réduire le p!us possible la pente du lit, et racheter les diminutions de distance f~n distance par des barrages écluses; ce résultat peut ~tre atteint en adoptant des largeurs suffisantes et en traçant tes rives comme on l'a fait dans certaines parties de la Garonne au-dessous de Castels. Le système mixte préconisé par M. Janicki d'nt ~trc repoussé, au moins en ce qui concerne le RbAne la vitesse du neuve continuerait à faire obstacle au développement de la navigation, au passage des maigres supérieurs non noyés par le remous du barrage. H serait inutile de développer ici de nouveau ce qui concerne les barrages do soutènement, dont nous dirons encore un mot dans les concjusions. qui entrave !a navigation

<7<"M

LES TRAVAUX DE M. FARGUE

§!H PREMIER MEMOIRE (i868

)

Tous les ingénieurs qui se sont occupés de rivières navigables, à fond de sable ou de gravier, connaissent les difncutt's que présente tour amélioration par des travaux de fixation et de resserrement du lit. Chacun sait, suivant tes localités, & quels matériaux, à quelles natures d'ouvrages il convient d'avoir recours, soit pour défendre tes berges actuelles, soit pour en reconstituer de nouvelles. Ce que l'on sait peu. ou pas du tout, c'est dans quelle mesure les travaux qu'on se propose d exécuter agiront utilement sur le chenal navi~nhte, et comment devraient 'trc configurées en plan tes rives du nouveau lit. C'est ainsi que M. Fargue pose ln question de !'am6)ioration des rivières ù fond mobile. et l'on voit qu'H laisse de côté tout ce qui n'est pas le tracé des rives; mais il veut qu'on les établisse sans hcunes, et ne se demande point si t'on peut negtiger tes parties convexes, ce qu'on fait quetquefois sous prétexte que, se garnissant naturellement de gravier, e!)es n'ont pas besoin d'être fixées. M. t'argue se cantonne dans son problème, et ne fait même pas intervenir ta question des avons fait connaître que les suc' es obtenus par tes travaux de M. Baumgartcn, en rassurant les populations pour ce qui concerne les divaguions de la Garonne. tes ont amenées à construire

SOS. Le tracé et la profondeur.

Nous

des. digues hautes dans le lit majeur, ou à consolider et exhausser les anciens ouvrages de défense contre le neuve débordé.

La profondeur est pour M. Farguo une conséquence du u'acé, et l'auteur ne se demande pas si ce!ui-ci no pourrait point agir en même temps sur le proni longitudinal des eaux. Il restreint le problème, heureusement pour l'art de t'ingcnieur, car on verra ce qu'a produit la tension d'un esprit puissant, appliquée a un problème débarrassé de toutes les complications. Les conséquences imprévues surviendront, mais te problème générât n'aura pas moins fait un grand pas. 300. Méthode d'investigation. J'ai recueilli un .< certain nombre de faits, et j'ai tâché d'y démêler des éléments constants, c'cst-à-dirc dos lois. Appliquant le raisonnement à ces !ois, j'en ai tiré diverses conséquences~ et j'ai formulé la solution d'un cas particulier (le cas de la Garonne) du vaste problème. Observation des faits et déductions logiques, telle est en deux mots ma méthode. Faits s~néranx – Entre la limite du département de la Gironde et Bordeaux, la Garonne olfre un développemfntdc 10 kitomeUcs. Le lit moyen' n'est pas partout fixé sur ce parcours. A l'amont, jusqu'en face du bourg de Gironde, les travaux de tixation sont de date récente. Entn: Barsac et Languiran, les berges sont à t'état naturel sur de grandes longueurs. Au-dessus de Langoiran, les marées sont prédominantes. C'est seulement entre les bourgs de Gironde et de Bnrsac que te Ut moyen est fixé depuis longtemps par une suite non interrompue de travaux. C'est dans cette partie de la Garonno que M. Fargue s'est livré à des observations pour arriver a des lois. La !ar, ur est gcnératcment de <70 a t90 mètres, (ht ndmct que cela revient au même qu'une largeur uniforme de

ao?

80 m:

très.

Lo fond épi partout compose de sable et de gravier. La su))) de

!{!"c appelle lit

lit

Mo~e't )'tnten'<.))e des rives, réservant t'ex~MSt))t
grosseur moyenne des graviers est de 5 à 6 centimètre' La proportion de sable dont ils sont mélangés varie entre 33 et 50 pour cent. Des jaugeages out été faits aux abords do Langon et repérés à !'échei!e du pont. Ils sont reliés par l'équation suivante, dont les coefficients ont été ca!cu)és par la méthode des

moindres carres Q =: 86,~8+i20,i84/<+4i,698~ Cette équation représente très exactement les résultats des jaugeages jusqu'à une hauteur de T°,50 au-dessus de l'étiage. Pour les hauteurs supérieures, il n'a pas été fait de jaugeages directs, et ce n'est que par extension de la formule qu'on apprécie les débits des grands débordements. Cette extension donne des résultats dont la discussion porte à 9

M penser qu'il faudrait adopter la forme Le module ou débit moyen correspond, d'après des observations faites de 1839 à t864, à 2"62 à l'échelle ou à un débit de 687 mètres à Langon. La même période de vingt-six aunées conduit au tableau suivant des tenues

/.M

A~/

Z~Wywt

(nnnec tnoyennp): ~aM~~MM~, un-dessous de t"' a t'cchcnf :jour! ~Mjr wo~pw~tf, de i à mètres

&u< de a tt)t't)fs Ûc~off~M~ u~w~M, de if it 8 ntëhcs ~<ïMj' (~p/)~~M

/~cAo~<wpM~

f~uy

~
66,S

t95.0 81,0 20,8 <

,7

:M~

!MtS. Courber et btpfM. – i)ans ta partie de la Garonm' '~udice,!cs traces
Les courbes sont séparées les unes des autres par des points notables quand les courbures sont alternes, c'est-à-dire à concavités dirigées en sens opposé, ces points sont nommés /~M<~
300. Mctattons constatées. – l.

Loi de /'e<w

<

La

mouille et te maigre ne se trouvent pas exactement au droit du sommet de la courbe et du point d'inflexion; ils sont reportés à quelque distance en aval. La loi de l'écart est générale dans la nature dit M. Farguc; le maximum de la température se fait sentir après midi, parce que la déperdition est encore moindre à une heure que l'addition, bien que t'afuux soit déjà diminué. 2. F
4. Loi f/<w
L'angle extérieur des tangentes extrêmes

de la courbe, divisé par la longueur, détermine la profondeur

moyenne du bief ?!. Z.o/ de /«

c(~M~c: Le protit eu long du thalweg ne pré-

''cnte de régutarité qu'autant que la cuurhurc varie d'une manière graduelle et successive. Tout changement brusque de courbure occasionne une diminution brusque de profondeur. 6. Au/ ~c ~f~' t/M Si la courbure varie d'une manière continuf, l'inclinaison de la tangente il la courbe des courbures détermine la pente du fond du thatwcg. L'expression numérique ou graphique que je donne a chacune do ces lois ne s'applique qu'au cas particulier que

/u~

j'ai considéré. Mais il est extrêmementprobable que ces mêmes lois existent d'une manière générale pour toutes les rivières

a fond mobile. Seulement les coefficients numériques des formules sont probablement dinérents suivant la pente, la largeur, le débit et la nature du fond. » 3<0. Conséquences – Les réciproques des lois de la mouitte, do l'angle et de la pente du fond sont évidemment vraies. On aperçoit de suite que ces relations font connaître le profil du thalweg, quand on counait le tracé du lit moyen; ou, réciproquement, le tracé quand on connaît le profil du thalweg. Les résultats obtenus par M. Fnrguc, dans la partie où il a réformé le trncé des rives, permettent de dire que ses lois ont reçu la dernière consécration nécessaire, réserve faite des changements dans la pente superficielle des eaux et des conséquences qui en peuvent découler. Nous ne pensons pas qu'il y ait beaucoup d'exempte? d'un succès, a la fois théorique et pratique, aussi remarquable que celui de M. Fargue. Cet ingénieur n'a eu que le tort de venir trop tard, après tes chemins de fer et après le canal tatérat
~!V SECOND MEMOmt-: (i882)

3tS



H est evideut qu'it ne faut avohLtM-genr du M< ni un lit très étroit, qui provoquerait trop vite te débordement quand les débits viennent H augmenter, ni un Ht très large, ou tes eaux d'ctiagc se déplaceraient sous i'innuence des moindres causes. Mais reste la question de t'egatite ou de la va-

riation des iargeurs.

3*3. Observation.

– !)ans une partie de ta section de

rivière dont il a été question nu paragraphe précèdent, entre Marie et Caudrot, on trouve un p"int <'u )c passade du tha!wcg, d'une rive a i'autre, a tun par des !argeurs notaMe!dement moindres que celles de la rivière aux sonunets voi"ins. Or, ce passage presen)<- ont profuudeur de qoatx; mètres sous retia~e. Tencest l'observation qui sert de point de départ aux études '') aux travaux de M. FiX'gne, p~ur t'e qui se rappotk' a la variation des tar~eurs dans ta iongueur de chaque c"ur!)e. 3t4. Ttravaux. !) ue testait autrefois que 0"1~! sur ta passe de Mondiet, ;)u\ environs de la borne 20; ce)a tenait a HO mètres au <'e que, vers i~:n. on avait re~)e la largeur a souuuet de la courLe d'amont, 2<~ mètres au droit du s'-uit. i76 mètres au sommet de 'a <"n)'he d aval. M. Farine avant, en i86)', fait avancer la rive ~au' ))e de manière a réduire ta targcur a tt;H mètres près de t'innexion. puis drague en tRG~ï sur une direction en harmonie avec !e nouveau trace, ta passe s'est approfondie a ~2n. /«'


«X~'t~CtHff

C'f/W/f.s.


/<

~adroit, "n la profondeur n'était que de ) mètre, tarectifitationde~targeursetai)egatementneccssaire: on a donne Mu mehes au sommet de )a rombe d'amont, !60 mètres a)) maicre. La profondeur en ce dernier point est devenue de pris de:t mètres )~tu sxus )'e)iage~: nu\ derAu passage de

nières nouvelles, ou n'avail pas dragué depuis huit ans, et cette belle profondeur se maintenait toujours. On est donc en droit de conclure que les méthodes suivies dans la partie supérieure du départcmcut de la Gironde, procurent, aux passages d'une rive à l'autre, un thalweg ~'o/b~ et stable.

3<& Perfeettonnement. –

Pour obtenir le maximum

d'amélioration, que faut-il faire? Pour répondre à cette question, remarquons que le fait

les grandes /M'o/bH<~M~ s'établissent ait co?:< des co<~p.<: coMcopM, peut s'énoncer de cette autre manière /<M profondeurs ~'c/o!'y~pM< des ~ps co~u~M. ~Ï. Fa) gué a l'idée, probablement féconde, que pour accroitre le plus eu connu

possible la profondeur au maigre, et en même temps obtenir une bonne position et une bonne orientation du thalweg en cet endroit, il faut tracer tes rives de manière qu'elles soient convexes sw/e~eM.z- bords vers l'inflexion.

Trae~' hi-convcxc au passage du

M~re.

Cette heureuse conception appartenait de droit à l'ingénieur qui a si bien étudié )c tracé des rives de fleuves, et aufjne! tes

combinaisons les plus délicates des courbures sont devenues si familières,

aw~

t~cft
La bonne d!rcc
– La tendance à 9'ëquarnr est

ce qui caractérise le profil en

travers au passage du maigre. Le manque ordinaire de profondeur en cet endroit tient a cela, et cela provient de ce qu'aucun point de la largeur n'est particulièrement bien placé, entre tes éléments droits qu'on trouve sur les deux rives. K'obtenant de grandes profondeurs ni à droite ni à gauche, no devant pas tendre à jeter le courant contre l'une des rives,

puisque cc!a jetterait Je désordre dans !a marche du thatwcg le long ne !a courbe suivante, on devait arriver un jour x comprendre que la solution parfaite' se trouve dans cette régie

~p

/i~:CM~C/a&SCM~M<~K /<'<*y, !'f~ /'M~X<0~. au W!<'t/

/OMy

~/ot;

/f/ycM~' f/c la ~t~'c, f~ de C~~C~MP
SO~~

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CO~~C~f~

Le rétrécissementconduit à uuebounc profondeur rnuyenne: la convexité des deux rives assure Ic reievonent du lit vers les deux !)ords et par suite le creusement au milieu ht profondeur minima du th.dweg se trouve doue doubtement accrue, comparativement à ce que donnerait un autre trace. H est nécessaire en outre que le tbahveg traverse le ntai~rc suivant une bonne <)irecticu, pour que les c!toses se passent bien en aval. Que faut-i) pour cela? Premièrement que la courbe (dans le sens donné a cette expression pnr ~t. Fargue, voir ci-dessus), que ta courbe soit abordée par le miticu du lit et dans )a direction de )'a\< Ou y arrive par le trace qui vient d être explique. Secondement que cette tombe soit de ton~ucur convenab!e, pour que la fixation du cbenut ait lieu regutiërement

cunh'c la pat'tif cuncavc, un peu m a\at (ht 'onxt't. it m' f.n)) pas qm* ta

ronbtnc mnxinm soit cxaQ)'< ct'ta ton!).)))

t. St)tuho))p:u~it~t'n n-

parth'Hc ao p~ntt de vue

<)e

r')nr))c t'oh'tt~c; Eo)u)io" t'otscn'btc du prohi~'nc il )csuuJro. <)u) cu)'c<')')K'

difficile, on le comprend aisément. l'abordage tic la courbe suivante dans les conditions que le tracé biconvexe tend à produire. L'action de cetui-ci est favorable à une bonne direction des courants mais qu'eut' n'ait pas à lutter contre de trop fortes tendances contraires. Quand h' thahvcg se présente bien a t'entrée dans une courbe, le 7 rôtit en travers affecte !a forme ci-dessus, un peu en avat du somtitet. SU?. Le ptac et le profil tong!tud!nat La pente a diminue en aval de Caslets et, par suite, a augmente immediatt'nx'nt en am~nt. C'est pour n'avoir pas compris la solida)!)" du plan et du profil qu'on a marché si lentement dans ta <-cien' des cours u'eau. Les rinot's H bonne navigation ont de faihtcs pentes, 11 faut tendre n réduire celles du cours d'eau qj'on entreprend de réformer; mais cela ne peut être fait sur de grandes tongueurs sans racheter de temps en temps les dit!crenr"s, autrement dit sans e'ahtir des barrages soutenant

faut-il



lit aux anciennes hauteurs dans leurs emplacements respectifs. f'n du moins t'empêchant de s'abaisser au-dessous d'' certaines timit' s. Le reginx' d uoe rivière a f"nd otohite est ta résultanted'un !e

gr;:nd no
largeurs.

Toutes choses egah's d'nittcurs, une rivière a fond mohite a d'autant moins de pente que ses largeurs s"nt plus grandes jusqu'à une certaine limite de celles.ci; il importe peu qu'il en résulte une petite diminution de profondeur dans la rivière libre, quand on doit recourir a ta canalisation et surmonter tes barrages d'appareils Utohttes. Le point essentiel, c'est d'avoir un lit a faihte dectivite, pour que les biefs soient longs, comme on le voit dans la Seine entre Paris et Mouen.

Les considérations qui précèdent conduisent pratiquement aux règles suivantes Tracer les rives du lit suivant la méthode de M. Fargue; 2° A
r

QUATRIÈME PARTIE

CONCLUSIONS

SOMM.URH

S

). Mgtttattoa 3t8. DJfen~e contf.t les Qcu~ et migres. Association;* i'yndic.ttM tthr~. A~oc)a))nn<< oynJiM)c!t nutoriB~ci- {toi du 2) juh) t8C~). 3)9. Loi < )M7. 320. Dtf.)))c <)c< fh-e«. 321. Mfcn.o des vittca contre )e-'

inn~).H)0)). Loi .tu 2~ «M) t85<). 322. Digxc.t en de!~M .ht lit or.tin d~. M). !))g<)f-t.i))9 v.tt~ca not) .).;s)~a~~ par h loi .te t?5~. 32t. T~tT.iht.) too'fu)~. 2. Navigation. Les fatt~ chstftést ttHf tes ft~t~Ms et <M cens~.
Ft~M~t'

Lacf)))n))M))ûttt)'))th.)).t)t). 330.

CONCLUSIONS

~r Lt~tSLAT!~ ::<M. M~fease contre
<

~«'

préfet autorise, s'il y a ticu, l'association, sauf recours au Min!s)re des travaux publics. !t est statué par décret sur ce recours (articles <2 et i3). est procédé aux expropriations conformément à J'article < 6 de la loi du 2i mai ~836, après déclaration d'uti!i(é publique par décret rendu en conseil d'Etat (art. i8). Les syndics seraient nommés par !o préfet dans le cas où l'assemblée générale, après deux convocations, n'aurait pas procédé a l'élection des syndics (art. 22). En cas d'interruption des travaux ou de défaut d'entretien pouvant avoir des conséquences nuisibles à l'intérêt public, le préfet a le droit, après mise en demeure, de faire procéder d'nuice h l'exécution des travaux nécessaires pour obvier ft ces inconvénients (art. 2S). :MO. de W809. – A défaut de formation d'associations libres ou autorisées, la loi du i6 septembre <807 rcsto applicab!o, notamment, aux travaux de défense contre les neuves et rivières (art. 26 de la loi du 21 juin i8C!:). a~O. Méfena<es de ftves. – 11 résuttc de ce qui précède que t'administration est comptetcmcnt armée pou)' faire procéder, par des syndicats de propriétaires, aux travaux do déf''nse contre tes rivières. Si t'en n'a pas donné it ta préser. vatinu des rives de l'Allier l'impulsion quo commandait t'int('r!t p!:b!ic, it faut donc reconna!tro que ce n'est pas faute d'avoir en mains trs pouvoirs nécessaires. C'est tout simplement p.ucf que t'adminishatinn bésitc quand elle prévoit des résistances ceppndan! elle agit quelquefois éncrgiqucmcnt une grande entreprise de défont de cotes se poursuit en ce mnnicttt même par une association forcée, avec !e concours de t'Htat. La loi de !807 permet d'ni"curs d'opérer sans t'intermédifurc d'un syndicat, après décret fixantla répartition de la dépense. :MM. M~h'nM
mineront la répartition des dépenses entre l'État, tes départements, les communes et les propriétaires intéressés (article 2). La répartition entre les propriétaires do la part mise a teur faite conformément aux dispositions de !a loi du charge

sera <6 septembre 1807 rtictc~).

ne a!e'B Mgaes en dehors dn lit ordtnntr~. prétdabtepourra être établi, sans qu'une déclaration ait été ment faite à l'administration, qui aura le droit d'interdire ou do modifier !e travail, aucune digue sur les parties submersibles des vattécs de la Seine, de la Loire, du Rnûnc, de la Garonne et de leurs affluents ci-après désignes Seine: Yonne, Aube, Marne et Oise « Loire: AUicr, Cher et Maine Rhône: Ain, Saôno, ïscrc et Durance Garonne Gers et Baïsc. « « Dans tes vaucca protégées par tes digues, sont cons)dt'-recs comme submersihles tes surfaces qui aéraient atteintes par les eaux, si les levées venaient il être rompues on supprimées (art. 6 de la loi du 28 mai <8:i8). digue u)ah!ic dans tes vattc~s désignées a t'artic!c « Tonte précédent, et qui sera reconnue faire obstacle a t'écoutcmcnt ~'w!~ M!~M~<' MM~< /<' c~w/) t/rs des eaux M~MM' pourra 'tro déplacée, modifiée ou supprimée par ordre de t'administration, sauf te payement, s'il y a tien. d'une indemnité dednmntagoqui serarcgtce conformément aux dis. pnsitions du titre XI de ta loi du <(! aeptemhrc tBu? (art. 7).

~<

a*Ba. Mtettps dans tes %aUfe«) non d~s)~"<'e" par tôt de ))MSM. – rourvn qu'il n'empiète pas sur te lit du terrain. cours d'eau, tout propriétaire peut ctatdir sur son dans tes sauf autorisation, dt's digues ou au:rcs ouvrages vattet's non dcsignct's par t'nrtictc G df ta loi de tt~'8. Les associations syndicatcs titu'os jouissent, dans tes timitca d'' tcur ot'jct, de tous tes droits appartenant il leurs mem!)r<'9 individuettcmeut. (~'mmc cttes se forment en dehors de toute tM't), t'auintt'rv'ntionadminishati\)' (article t!do la loi toritc putdiquc no pt'ut faire obstacle aux travaux contre tcsqucts nucuno loi n'odicte de disposition restrictive. t.

P)\))~g'ca! 1

:MM. Terrains eonqnts. – En exécutant tes travaux d'endiguement qui ont produit de si beaux resuhats dans la Seine maritinte, t'Ëtat a provoqué la formation do grandes surfaces de prairies, conquises sur l'ancien lit du neuve. Ce n'étaient pas des alluvions proprement dites, appartenant aux riverains en vertu de l'article !:SG du Code civil. Mais, dit Aucnc, la jurisprudence de la Cour de cassation ne distinguait pas a cette époque, comme ello te fait aujourd'hui', entre tes alluvions artinricHes et les alluvions naturcth's. Au Heu de réserver M t'Ktat to droit de vendre un j«ur aux enchères les terrains conquis, on s'est borné il exiger des riverains une indemnité d<' ptus-vatuc (décrets des janvier t8!t3 et iSjnttttt i8:~). L'Etat ne rctin- pas la pins grosso part d~s vah'ur~ rn-ees par ses travaux c'est un fait abusif, dont il importe d<' prévenir le retour il est mauvais il pins d'un point de vue d<' laisser s'accro:tre dans de telles conditions des fortunes particuticros, bien qu'i! n'y nit aucun reproche il f.nre aux iudi vidns qui en proutcnt; t'iuterventinntégistativcest nécessaire pour tracer avec précision !a marche que devront il t'avenir suivre tes pouvoirs putdics. C'est une matière a r
NAVtf,AT!0~.

t:t

L!:S FAtTS OBSEHYES

sun LEs ntV!~nt:s H:S œ~SEQUENCHs QU! !:N t~SULTEM

a!:&. <.e ttt des ~<~êy<'a M'exhausse.~ ? !)nns cortntus CM, oui cota est 6\ittfnt. \ous (t\otts \tt que tes ha\'anx t'xccotcs


dans tes 20
C.

<)p t-.i~s.. 7

:)vri) t8tM.

ments locaux, occupant une grande partie de la largeur de la rivière, se produisent coutinuettemcnt dans la Loire aux points où arrivent tes grèves en marche; mais la grève passe et l'ancien niveau se retrouve momentanément pour dispara!tre encore. Dans !o Rhône, le déplacement des graviers donne lieu a des faits analogues. Quant & la Seine, c'est une rivière tranqui!to ne recevant presque pas de gravier ou de sable de t'amont, ne démolissant guère ses rives, et celles-ci fournissant principalement des matières ilélayables, son lit ne s'cxhau certainement pas. Lorsqu'on rencontre sur un cours d'eau des parties creusée!' dans le rocher, le tuf, t'argite compacte, et qu'aucun banc de gravier ne recouvre le fond, on peut affirmer que celui-ci lie s'exhausse pas. Cette circonstance se présente sur pre~quf toutes les rivières'. Nous avons vu qu'il y a de nombreux affleurements d'' terrains inaffouittabtcs d.)ns te lit de ta Garonm' (dep.u temeut
s'cxt'ausse pas:

d'in')ant'< n!)a;99emcms de t~)iagc ont

ta conséquence des travaux exécutes sur le !
Quelques ingénieurs croient – t'amouceth'meut successif degravi'-rs .unenes pat tcscaux des

:MC. t.e

tM

du Mhtn.

il

régions supérieures; ils admettent sans hésiter, comme un fait générât, t'cxhaussement du lit des rivi:'rcs. MM. Lcgrom et Chaperon contestent la rentit'! de ce phénomène (page M46). S'occupant de la partie du Khin comprise entre la Suisse et la Legrom et Chapfron, A't'ta~ de t8:<8, pa~e:<. 2. Dans )fi tMvcrscc
i.

sur tes raCmps cmptaccmetits.

h

Mavierc rhénane, i:s présentent les observations suivantes Les bancs de gravier que l'on voit se former journettemcut

dans le lit du neuve, sur toute cette étendue, peuvent ne venir do matériaux charriés depuis la Suisse; le Hhin etprosou prineipat afuuent, i'Anr, traversent do grands lacs très profonds qui ne peuvent être franchis que par les matières les plus tenues, telles que t'argite et le sable fin. Au-dessus de Hâte les eaux coûtent dans un lit de rocher do forme invariable, où l'on ne remarque aucune grève; ce n'est qu'audessous de celle ville, lorsque !cs berges cessent d'être formées d un poudingue résistant, que tes iles et tes bancs de gravier commencent il se montrer. Les cailloux uc peuvent ~!us être amenés par tes rivières qui descendent des pas non Vosges de la Foret-Noire, puisqu'on voit des bancs de gravier t~ut aussi bien au-dessus qu'au-dcssuus de cc~ afuuent! C'~ <~c/Ms~fw~y(/ e~-o~'OM~ A~<< ~w'p~coM~t. le lit f/w /~w, le tong de t'Ataacc les cailloux dont ils se composent sont en cffet de même nature que ceux de la vallée, et t'apparition d une grève correspond toujours ta destruction d'une riv.. a supéneure voisine. Les travaux exécutée depuis la rédaction du mémoire de ~.M. Legrom <.t Cttnpprun ont singulièrement amélioré ta

/Mp ~c~y~t~-

.M
sttuatton.

:M~. H6~m~ natt.~ d~Mc fM~fc «~n«cnp Quand ..n abandonne

le tU.in il tui.mémo, il se divise en bras de bancs du gravier, qui occupent souvent

parsemés dites et une largeur de plusieurs h.tom: très. L'introduction du thal~'g dans les bras secondaires amené des perturbations de lotit genre, qui ont produit il divers époques tes résuttah tes plus désastreux. La riv.. gauche, génératement .sut.mersihle sur une grande étendue, été depuis tes temps histori. a detunte et reformée plusieurs fois. qucs Quand ta masso des eaux augmente, le thalweg tend il se rapprocher de la ligne droite. 11 n'est pas rare .te voir so creuser, dans la grève située en face d'une mouille, un chenal qui donne naissanco il un bras secondaire. Une partie des eaux du teuve. et quelquefois mémo te courant p. incipat. ~tabht dans cette coupure naturctto; le banc do gravier

se trouve remplacé par une lie, que les attuvio s successives ne tardent pas à étovor à la hauteur des rives vuisines*.

3~8 Première condttton de ht t~forme de ce f~gimp.

tt résulte de ce qu'on vient de dire qu'it faut endiguer les rivières torrentielles. L'opération doit s'appliquer aux deux rives: la rive conc~ c a besoin d'être défendue même contre les courants ordinaires; la rive convexe doit être nxéc pour régler l'écoulement des débits moyens, et tirer de ceux-ci tout le parti possible icur !c rétabtisscmcnt de l'ordre troublé par les crues débord.es. H y a des rivières ou la défense et ta régularisation des

rives serait une opération fructueuse au point de vue de la production agricole, en même temps qu'L celui du régime générât du Hcuvc. Les terrains H conquérir devant payer et au delà les dépenses, on n'est arrêté que par les discussions a craindre avec les riverains, bien que t'administratiuu soit suffisamment armée, comme on t'a \'u daus te paragraphe

précèdent.

Depuis longtemps on a exécute sur le !!hin de grands travaux de régularisation. Aujourd'hui ce neuve, qui coule dans un lit mineur de deux cents mètres B~to, s'etargit graduct!cment et a deux cent cinquante mètres il Lauterbourg. Au lieu de s'élever, comme certaines personnes t'avaient craint, t'ctiago s'est abaissé en moyenne de 0"52, c<'yM<<'yc~c /*fMxcc~pM
des populations'.

a
t.

Pourquoi n'a-t-on pas demandé a la chambre de commerce de Lyon, principal représentant des intéressés directs, de prouver l'utilité d'amener au même état toute cette section du fleuve, en faisant des essais do louage et autres sur les points réputés satisfaisants? Cette marche était d'autant plus admissible que le Trésor aurait pu donner son concours, pom1les primes à accorder aux inventeurs. Tant qu'on ne serait pas parvenu à opérer ta remonte et !a descente dans tes conditions d'économie et de sécurité voulues, t'abstentiun eut été commandée par l'intérêt du pays. Il n'y apas à justifier ce que nous disons ici, car c'est l'évidcncc même. Nous ne puurri'ms prendre au sérieux la réponse qui consisterait à dire que l'esprit d'invention n'est suffisamment excité que si !c prix de ses offorts est immédiatement réalisable. Indépendamment des primes, tes inventeurs, ..u tes auteurs de perfcf'Iouncments, auraient pu compter sur les bénéfices a provenir ultérieurement des constructions puur le commerce. On conna!t assex les avantages que prcst'utent les dn'mins de fer, prix de transport égal. Par conséquent la navi~ati.tn nu peut, a cote d'eux, prendre une grande part do trafic si cttc n'uhaisse pas considérab!eu)cnt tes prix. Autrement, il faudrait de deux choses t'uoc uu que tes voies ferrées fussent unpuissanies it satisfaire aux demandes, ou que des situations spéciates missent certains articte:; plus il la portée des batenux. Cettedernière circonstance se présenterait,par exemple, dans le t'as d'exptoitation de grandes carrières dans des terrams surplombant le neuve, dans celui oit d'importantes usines, insta)!ées sur ses bords, pourraient recevoir par h voitd'cau des minerais arrivant par mer. C'est principfucmeut sur tes étab!issements nouveaux, nur te dévetopponcnt générât de t'industric dans la vallée, qu'nn pourrait compter pour amener il la navigation de grandes augmentations de trafic; mais il faudrait pour cela des pftfectionncmcnts cousidéraMes. La vérité est, pour en revenir au Ubûne, qu'en générât tes transports s'y font a tucitteur marché que sur la voie ferrée, et que cependant la navigation ne M développe pas. En cas de diminution nmdétée do ses prix de revient, elle augmenterait

son matériel, mais pourrait hi''n ne point abaisser ses prix; tout te bénénce du commerce se humerait alors à la jouis-

sance des tarifs actuels pour deux ou trois cent mitte tonnes te plus. Si la navigation cessait d'être daugereuse et devenait tout à fait économique, la situation changerait do face, parce qu'une grande concurrence s'établirait entre compagnies batelières. Malheureusement, avec les grandes vitesses du Rhône, la haction ne peut être économique, malgré les illusions récentes d'un savant connu, qui croit avoir accompli sur ce fleuve des essais de touagc décisifs. Par conséquent on a fait fausse route, au grand préjudice du Trésor. Tous les pouvoirs publics ont !cur part de responsabilité dans cette malheureuse affaire, car il ne s'agissait point ici do questions techniques a !a portée des seuls initiés. Personne n'a dit qu~on n'aurait ptus à tuttf'r t'entre de grandes vitesses et tout le monde pouvait réclamer des cxpéricncespréatabtesdansles meiUeurcs parties du neuve; si les départements directement intéressés avaient eu il verser quatre ou cinq millions chacun, tes vœux des cnnscitsélectifs auraient été plus sérieusement rédigés. Qui ne sait avec que! cntram ces assemblées votent le vœux qui ne coûtent rien, ou ne coûtent que peu de chose? La Loire 3:<0.
Bornons-nous à rappeler ici i" Que la plus grande réduction possible des déclivités est t:n elle-même favorable et que, pour opérer les transports avec économie, il no faut pas chercher une compensation des réductions obtenues en créant des pentes forcées dans les mouilles; 20 Qu'on ne peut assurer l'établissement du nouveau régime, sur de grandes longueurs, qu'à la condition do racheter par des échelons, tous les 10 kilomètres par exemple, les réductions de la pente. L'endiguemont' pouvant ramener à U"28 les pentes df 0°',45 par kilomètre qu'on trouve sur une certaine longueur du fleuve, la marche aurait 2 mètres de saillie sur le lit d'aval, ou mieux dire la ligne pour passant par les sommets du sur thalweg dans le bief inférieur. Au-dessus de cette marche, ou de ce barrage de snutën';mentdu lit supéen autres termes rieur, on disposerait des hausses mobiles de t",8<), noyant la marche d'amont jusqu'à sa crête, indépendamment du supplément que donnerait la pente longitudinale, très réduite, mais notable encore, do la surface liquide.

Les vitesses, sensiblement nulles immédiatement au-dessus 'te chaque écluse, seraient très modérées en remontant jusqu'au pied de celle d'amont, parce que chaque barrage serait placé & ta suite d'un maigre ou autrementdit avec une mouille à son pied. Cette disposition conduirait en mémo temps à avoir une profondeur minima supérieure à 2 mètres. t.

ne semble pas que la tafgoor adoptée pour l'endiguement ait eu pour cons~ut-ncc de hdter le débordement duRbône. En pareil cas, il faunratt établir le sommet des marches plus bas. H

C'est à dessein que, dans ce résumé, nous avons pris le Rhône pour exemple. On comprend combien le problème de la Loire doit être facile à résoudre', eu égard à la pente relativement modérée de ce ileuve, quand on voit (en se fondant sur les faits acquis dans les (; premiers kilomètres au-dessous de l'embouchure de la Saône) à quels résultats peut conduire, dans un fleuve beaucoup plus torrentiel, un sous-secHoniMment rationnel La réduction de la pente sur la Loire ramènerait la déclivité à des valeurs telles qu'on pourrait donner aux biefs une longueur beaucoup plus grande qu'a ceux du Rhône.

33<. Cowettoo

Un

et pente saperBcteMe

tKM<& coM~Ac (cette

expression étant enQuand on corrige une –teuduc comme dans tes mémoires de M. Fargue; voir ci-

dessus), tes conditions de t écoulement sontmodiHecs, et il eat par suite évident que les travaux peuvent conduire & des changements dans la pente supcrncictte. it ne faut pas compter que la pente totale, de l'origine à la fin de la courbe, puisse en générai se maintenir telle queUe, puisque cette pente est un effet dont on modifie les causes. Le cas ordinaire, c'est une diminution, à moins qu'en emploie le procédé des épis-noyés, inauguré sur le Rhône en ce qut concerne la France, pour conserver de force l'ancienne pente totale. Mais pourquoi rétablir celte pente totale? Cela ne peut se faire sans augmenter la vitesse dans les mouittcs, sans porter le trouble dans t'écoutcmcnt et rcnonc'T à ce maniement précis des eaux qu'on réatiso au-dessous de Casteta. Reconnaisla meilleure sons au moins que ta division en biefs constitue solution théorique, et qu'it n'y faut renoncer qu'en cas de disproportion entre les avantages et les dépenses. Celles-ci considérables, car il faut endiguer ne peuvent manquer d'être solidement, faire des travaux supplémentaires de défense de rives au voisinage aval des barrages, et le plus souvent surmonter ceux-ci d'appareils mobiles. r'6o)o en ce qui concprno les bases dit pf0)ct rédiger, au moina pour la partie comprise cntt-c Tours et Nantes. Mno un bon projet d e~cuUon est toujours difficile ù bien faire, et la discussion économiquo souvent êpineuso. 2.Roppe!on9que nons avons appe~MfttOMta diftance entre deux grands affluents. Quand on divise cette distance, on fait du
L'établissement de ta nouvelle pente sera d autant plus rapide que le bief sera plus court; d'uu autre côté, il ne faut pas trop muttiptier les éctuscs. Il y a donc une question de mesure à résoudre dans chaque cas.

33'e.ffeove materteMede laugmentation de la eapaD'après certains calculs. cette parette de transport.

tic de la Garonne (tes 20 derniers kilomètres avant Bordeaux) recevrait, en moyenne, par an, 300.000 mètres cubes de matériaux de plus qu'olle n'en écoule par l'aval. (Fargue, ~MM~es do i882, page SOS). Les réserves s'appliquent à la valeur numérique do l'encombrement annuel, mais non au fait d'un arrivage du matières dépassant le volume qui sort par l'aval de ces 20 kilomètres. Ce fait s'explique, très naturellement, par l'augmentation de la capacité de transport des matières solides, dans tes parties du neuve ou les travaux des ingénicura uni réformé son cours. Le tteuvc a déblayé son lit en amont des 20 kilomètres, t'ctia~c s'est abaissé, et au-dessus de Castets la pente s'est

accrue. tntcrrogcons il ce sujet le mémoire do ib82. 333. ModtBeaMons constatépM deta pente snpefa cteMe. Les résultats obtenus, en ce qui concerne l'approfondissement, ont été accompagnés d'un phénomène qui, sans avoir été absolument imprévu, a atteint des proportions auxquelles les ingénieurs étaient loin do s'attendre. ~<'u'< voulons pnr!cr de l'abaissement de t'étiagc. Entre la limite de Lot-et-Garonne et t'urh'ts~) 2)t kilometrea au-dessus de Bordeaux} t'étiagc s'est abaissé, un moins do quarante ans, de <°',30 en moyenne. A Uaticft a Caudrot, tes eaux d'extrême étiagc ont~été, '-M 1870, a t",8S en contre-bas du niveau auquel ettescoutaicuten i832. de Caatots, cet abaissoncnt a été utile it la navi« En aval gation, puisqu'il a permit & faction de la marée de s'étendre beaucoup plus luin qu'auparavant les grandes marées sont sensihtfs aujourd'hui a fi kilomètres, et les potitcs maréf)! plus do tOkitotnctrcscn amont des localités ou cttcs s'arrêtaient autrefois. Mais HM-dpss<M de Castels la /)c<~e des c
ronno n'a pas eu à en souffrir mais ?! ne faudrait pas que ce raidissement de la pente dépassât une certaine limite. (Pages 304 et 308.) a~4L t~ospFéwtstonsde HS~W jnstMees – La justification des vues énoncées dans notre mémoire do f87< est complète. Les travaux exécutés sur la Garonne en amont de Portets ayant diminué les pertes de force vive par les frottements du liquide sur lui-même, la puissance de transport des sables et gravier)) s'est accrue l'aval a reçu uu supplément de malières. L'en\'t do cette augmentation du débit solide a été une diminution de !a pente superficielle en aval de Castets', compenser par une augmentation en amont.

33S. Conséquences <<*C
– continue

!t est

possible que t'cuct de l'endiguement se encore, et qu'i! y ait une certaine aggravation de t'cucombrcmcnt des 20 derniers kilomètres de la Garonne au-dessus de Bordeaux on peut en provenir une parti'* en établissant un barrage vers Cnstcts. La continuation des diminutions do pente superficicttc, au-dessous de ce point, ne sera plus entravée par les débits sotidfs supplémentaires d'amcnt le phénomène arrivera H son terme et te progrès (le t'cncomhtcmcnt vers Bordeaux prendra un. En partant do l'exhaussement du fond en aval de Portets, M. hargne dit que ce fait sn produit « jusqu'à Bordeaux
monte v<;ra Ancn.

?.

plus fortfs encore lorsqu'on re*

A\M le temps, )n ttitninutiu)) de la pente r~fuhcnt de t'cndi~uc)npn). n ~t)))«tM <))' iMt, fsen)rs)r< ~ago :f~.

le radier de t'éc!use d'embouchure de Castets, ou tes bateaux plus trouvent ne assez d'eau. En présence da la démonstration pratique donnée par M. Parque de la diminution des pentes par suite de l'endiguement, on sorait assuré parce procédé, accompagné de la division en biefs par des barrages éclusés, d'arriver sur les rivières à pentes modérées, la Loire entre par exempte Tours et Nantes, à d'admirables résultats sur une navigation à grand tirant d'eau, dans des biefs nu la vitesse serait faible en temps ordinaire On aurait mathcurcnsemGnt à subir, au moment des crues un peu fortes, une situation défavorable les appareils mobiles des wragcs seraient abaissés (vieux style; il faut dire relevés). et les vitesses devenant grandes !a remonte cesserait de se faire économiquement. ~"Setnec<Mt~ne. Sans avoir il craindre ni les très grandes vitesses, ni les grands transports de sable dans la Seine, on a dû en venir au système de t'érhctonnemcnt du lit, depuis que le mouillage été Hxé 3m,20 de Paris a ù Rouen. Auparavant on n'échc!nnnait que t<'a eaux, en établisaant des barrages fixes nu niveau du !:t, et en tes surmontant d'appareils mobiles. Les bagages actucts sépareront des biefs eu t on rccépcra, respectivement, tes bauts.fonds du thahvcg jusnu a deux plans ttnrizontaux, cspn.-és vprHcatcment d'une quantttécgatc& la chute d'un plan d'eau a! autre. !h aura chute dans te lit, d'un c.Mé à t'autrc du barrage uxc qui sera ~<-A< c~mms une un ccheton dans le fond de la nvicrc. Ccst exactement le sysHme que nous préconisons uoa autres fleuves, avec cette d.uerenre que les tigues pour de fond des plans horizontaux, « cause du régime tranquille de sont 'a Seine, tandis qu'il faudrait admettre des pentes do O.OC ia ",2!t pour les ttmtwcgs des autres nouvca. Ces pentes réduites pourraient être maintenues qu'en ayant recours il des "o enclignements mineurs complets et parfaitement étudiés, tandis qu ou un besoin do rien de parcitpout- la Seine. L'étendue des biefs sf-rait moindre que dans cette.ci, puisque toa appareils mobites no pourraient noyer l'amont que sur des to.). gueurs en rapport inverse avec tes pentes du lit. Hn examinant un pront en long do la Seine on voit que, danstobtefamoutdcVitte~ on n'a guère {.déblayer, tandis

aae

qu'en aval il faudra draguer des hauts-fonds

sur environ un

mètre, pour abaisser le thalweg à la cote adoptée do '?",90 au-dessus du niveau moyen de la mer. De l'amont àt'ava! de ce barrage, la distance verticale entre los plans de rccépago, ou Féchelon, sera de2°,:M. A la suite du barrage de Villez vient celui de Notre-Dame

de la Garenne. Dans son bief amont, nous venons do voir que le plan de dérascment du thalweg est u la cote '7'°,90 pour l'aval, il est à H'\25 jusqu'au pont d'Andé et a 4°',21! ensuite De t'amont h t'avot du barrage de ?!otre Dame, il y a donc bar. un écbcton de fond de T",90–S'2?;=2°',6! pour le

rage suivant (do Poses,) t'échcton

6ga!e~,2!;–i",07, ou

3'i8.

De l'amont a l'aval du barrage de Martot, !c fond passe de

i',76, soit un échelon de 2" ,83. – La Seine n'étant pas une rivière torrentielle, tout cela s'en.

)a cote t",07 à la cote

moins de frais que tes biefa des autres neuves. supposés canalises mais il ne faut pas s'exagérer l'importance des volumes de sahtc ou de gravier que débitent les rivières. C~ fO/~H!<'ss
trctiendra

&

i

<.Cft<'c!)c!on()efon<< ('~ ~Hfe) est un fnil untTUc cnttv Paris RtMtft), <*«
et

révotution. Dans le haut de la rivière, ces berges seraient anbui!t6es trop profoodémcnt pour pouvoir être défendues; l'opération serait manquéo par suite des désordres sans cosse renaissants qui en résumeraient. Faute d'opérer d'après un programme complet, on condamneraitl'endiguement, qui fait cependant partie des opérations nécessaires.

a3W Observation Onate sur la nMvtsattoa dans les I)

Neuves. –

est fort possib!o que !e mojtent actuel ne soit pas opportun pour les grandes entreprises do navigation en rivière mais, s'Hyaun temps d'arrêt, il faut en protiterpou)

se !ivrer a de sérieuses études. Le point essentiel, c'est de pp pas pt'rdrc de vue cette vérité MYidcntc, si méconnue pourtant: Dans !o sicctc des chemins do fer, une

grande navigation nuv:a!c n'est possible qu'à une doubte condition « ~w/<M ~o/<w~"M~ ~~OM< Mc~~s <<<~M.

))

Un projet de transformation de neuve 8'6!aborcpaa ne jour le moment est propice pour reprendre les études en un sur de

nouvelles bases, après avoir procédé a des expériences sur des canaux a fond mubi!c.

Ayant eu une occasion de t csumcr mes idées sut tes rivières

a fond mobilo devao. nn'homme dont t opinion compte en mat.erc d'hydrautiquo pratique, et ayan~pris la Garonne pour exempte, la réponse suivante m'a 6t6 faite sMia d'accès! avec vous un hana~o ccrns.; serait nuc.'asatr.. Garo.p. ù la limite d~ l'nction de la mar
je demande la permission d'en profiter pour une dernière remarque on a cité des rivières ayant repris leur longueur ancienne, après avoir été rectinées; la pente par mètre ayant été augmentée, la vitesse était davcnuo plus grande et avait corrodé tes rives los méandres s'étaient reformes jusqu'à t'étabtissemont de l'ancien équilibre entre l'attaque et la défensf! Cette manière de présenter les choses est fort incompti'tc, surtout s'il ne s'agit pas d'une rivière à débit quaf.icoustant, c'est-à-dire d'une rivière comme il n'y en a pas, au moins parmi cottes dont nous nous occupons. Voyez si ta

Loire, au-dessus du Dcc-d'Attier, ou t'en n'a pas fait de rectiticntions, a pris cette ~fM~ !1C(! )'oUaf]"c ~uf-ncc

noint de vue
remarquableproduit par )o raccourcisscmcntdu thatwf~ uuntnn. <)UtBcst traduit par )a forinatioli d'un t't mineur bien d~tcrnunô, qui dithit.oo t!' hauteur dc9Cfuc9 et )ct6
peu

rivière, quand les matières qui encombrent son lit proviennent en partie de la démolition de ses rives; en ajoutant la division en biefs, on rend possible l'établissement du nouveau régime dans un temps d'auta~ plus court que les biefs sont moins longs. On remarque quelquefois le long des routes des fossés, autrefois ravinés, dont t'cntrotien a été rendu facile par t'établissement de petits barrages suivis d'cnrochcmpnts minus. fu~cs. De run l'autre, on a réglé le fond suivant une pente moindre t'cau des orages s'écoute en une couche plus épaisse animée de moindres vitesses. De même, il faut arriver a diminuer la /w~<' M <w~p sur tes rivières torrentielles.

§m !NONDAT!ONS.

aas.

MtCfMtMnbmeMtMM. -Chaque digue provoque exhaussement des crues, quand c!!e tient. Lorsqu'ctte ne tient pa
t

aux digues insubmersibles;mais elle est cependant éprouvée par de grandes inondations, auxquelles le reboisement ne pourrait malheureusementpas graod'chose. 340 Bévcfsotrs – On en établit sur quelques digues insubmersibles de la Loire, assez timidement, car on n'en est encore qu'au troisième ou quatrième. Pour cela on abaisse la digue sur quelques centaines de mètres, vers l'amont, et on la défend de telle manière qu'elle puisse supporter sans rupture le déversement des eaux. Une sorte de digue doublante, perrcyéc seulement sur le tatus regardant le neuve, est adossée a la digue ait droit du déversoir; on la nomme A~M~M~. Lf sommet de celle-ci est !t i métro ou t*2S audessous de la grande crue do
t~s grande.

`

Pour bien comprcndrfla question des dévcraoira, reportons-

la seconde figure do M. Ktcitx (Annexe !). La courbe tocato dee débits danx tp lit du fleuve, au droit du déversoir, Mmmodinco, abaissée, \'ora don simmei; le débit maximum ainsi réduit se retrouvera vis-f~vi!) te rovcranir, ou il pourra nous

&

subir un !éger exhaussement; en arrivant au premier affluent d'aval, !a courbe locale des débits sera encore déprimée; mais si t'aMuent est en grande avance, le maximum au delà de l'embouchure no se ressentira plus de l'inSuence du déversoir. Ce

débit maximum est en effet, dans ce cas, la somme d'une ordonné? antérieure au maximum qui s'est produit au-dessus de t'afuuont et d'une ordonnée postérieure au maximum de celui-ci; le second élément est ~dépendant du déversoir, et l'on voit qu'il pourrait en être de même du premier. L'action des plaines inondablcs libres s'exerce dans df bonnes conditions pour diminuer, en aval, !c débit maximum d'une crue, parce qu'elle agit pour!o moins sur toute la moitié supérieur dp la courbe de croissance; il peut n'en être plus de même quand les plaines latérales ne sont utiHsées que pnr t'iutermédiaircde déversoirs. Mais cette remarque s'applique également & t'ctînt d~s brèches sur l'aval, quand elles se produisent peu do temps avant le maximum, ce qui est !e cas ordinaire. Toute mesure qui n'ouvre pas tes digues au niveau des chantiers, ou & nnc hauteur modérée au.dessus, ost donc menacée de stéritité. Les déversoirs auraient un effet plus réel sur l'aval si l'un n'avait pas ajouté la bauqucttt' au programme primitif; matbcurcuscmcntils auraient causé des dommages aux vats, dans des cas ou c~a ne serait pas indispensable, le système existant admis.

a~t.Mése~ot~M.

(.ros a pub!ié, en i88i, un mémoire on il est dit qu'il faut renoncer ~f/Mp ~~o/w a t'idéc d'atténuer h; dun~er des inondations M«?HMv par d(~ retenues artificielles, L'auteur termine en disant que tout bien considéré, en n'' peut par co moyen ni prévenir des désastres somMab~au ceux qui ont été causés jusqu'à ce jour par tes grandes inoadation~ ni tef atténuer dans une mesure récHemcnt utile, Kteitx, qui a traité cette question do main do maUre (Ann.-xe !), montre qu< pour défpndrcta vaiï~ du Rhône par des résc-rvoirs. on nrriverait il des dépenses hors de proportion avec !cs réauttots utiles correspondants. Mais rien ne prouve qu'en appliquant sa théorie générato a !a Loire, par exempte, on n'no iv~rait pas il ont! autre conctusion.

!t est bon d'insister sur les difficultés de la question, car le danger des ruptures de digues est très grava mais l'étude est à entreprendre pour chaque cas, et il y a bien peu de rivières ou tacompticationctt'importanccdes afuucnts soient comparables a ce qu 'ils sont dans le bassin de Rhône. Le service de la Loire inclinerait à penser, si nous sommes bien informés, qu'on ne peut résoudre la question des crues de ce fleuve sans réservoirs les déversoirs ne seraient considérés que comme des palliatifs. Le maximum de l'Allier arrivant généralement au Bec en avance de quelques heures, on conçoit que des réservoirsdans la partie supérieure du bassin de la Loire puissentavoir d'uti!cs conséquences mais les expropriations h faire, les accidents h craindre, les grandes dépenses, l'incertitude des résultats?.
Mn gcn~Mt

mersibles

d'thondatton.

34MB.

défense des be~e~ – Le lit de la Loire est em

combré de sables jusqu'à la mer, notamment parce une les berges de t'Attier ne sont que partiellement défendues. Nous n'insistons pas ici sur cette question, plusieurs fois traitée mais il fallait mentionucrl'importance de la défense do.! rives au point de vue du dégagement du lit du fleuve, et par suite de l'abaissement du niveau de ses crues. En combinant cette défense avec une régularisation bien étudiée du lit mineur de l'Allier, il serait possible d'obtenir une amélioration immédiate du régime des crues de la Loire, parce que le maximum du débit de la rivièredevancerait davantage celui du neuve au Bec. Ce serait un premier résultat, en attendant celui que donnerait l'épuisement des sables. Il est vrai que si l'on rectifiait aussi tes berges de !a Loire supérieure, eu amont du Bec, une accélération analogue pourrait se produire; mais ce travail est moins urgent que l'autre. a~a m~fease~esvMtes Des travaux ont été faits pour défendre les villes de nos grandes vallées contre les inondations, conformément aux dispositions de la loi de i85H. Mais il n'y a encore de solution ni pour Toulouse sur la Garonne, ni pour Nantes sur la Loire. VoM/oMsp. Un projet a ccpendunt été présenté pour Toutouse.tt comprend une digue insubmersible sur la rive gauche du fleuve, l'élargissement partiel de la rivière, un canal de dérivation et la reconstruction du pont principal. Matheurousement la propagation du maximum de débit aurait lieu à peu près dans le mente temps par la rivière et par le canal, de t'urigino à la fin decotui-ci; il en résulterait qu'au-dessous du confluent l'on aurait la mémo hauteur maxima qu'auparavant. La disposition des lieux a d'ailleurs amené ta mal tracer h' canal ù son entrée, ce qui pourra provoquer en co point un exhaussement de la crue (Dupuit, ~fo«fpMp~ des
pas besoin d'être un grand prophète pour annoncer que l'exécution des travaux ne produirait rien. Nantes. M. Comoy a calculé l'exhaussemont des grandes crues de la Loire, en cas de non rupture des digues; cet exhaussement serait énorme. Un espère l'amoindrir au moyen des déversoirs, mais nous avons vu que ces ouvrages ne pourront avoir une grande inuuence. D'un autre côte, ni le Val de l'Authion, ni tous ceux qui sont compris entre la Maine et Nantes n'auront de déversoirs; l'augmentation du débit maximum provenant de la consolidation des digues insubmersibles ne sera donc pas sérieusement atténuée. En 1872, on a vu une crue, moins haute que celle de 1856 à Ancenis, monter davantage à Nantes. Les quais principaux ont été sérieusement envahis, et l'on peut craindre de grands désastres dans l*aveoir, les circonstances météorologiques de <8S(! venant a se renouveler'. Que faire? Rectifior la Loirc à la traversée de la ville, en remplaçant les bras de la rive droite (qui seraient transformés en un bassin à Oot) par un large bras concordant mieux avec les directions d'amont et d'aval, et dont le lit ne présenterait plus l'encombrement dû aux obstacles accumulés parles siècles dans les bras actuels. On aurait une section d'écoulement plus grande, surtout si l'on construisait un barrage au-dessus de la ville, barrage au pied duquel le thalweg serait approfondi sans cesser de se trouver dans de bonnes conditions de raccordement avec l'aval. Nous avons oxpliqué qu'on pourrait résoudre en même temps la question do la navigation et celle de l'écoulement des crues. Le grand bras de décharge de la rive gauche, dit do Pirmil, serait conserve tel quel. Cependant il pourrait y avoir quelque chose à faire ultérieurementde ce côté, car ce bras constii. !t y a des quaie étroits que l'on ne pourrai) exhausser qu'en entier, co

qui entratnerait dana d'énormes dépenses, à cause des dommages aux propriétés riverainea. Les procédés ordinaires de défense des villes ne sont donc pas npplicables à la basse ville de Nantes, assise le long de ses six bras de rivtero. H semble que tout se réunisse pour rendre la situation ptus menaçante le débit maximum augmente(digues insubmersibleseonsotiuêes et même exhaussées en amont).t'écou)ementg~néen aval par la eurevétation des chemina (Trentemou)t), ('exhaussement, du lit dans la traverse, des ponts à piles et à tympans énormes, l'envasement des bras secondaires, etc.

tue en temps de crue une dérivation du courant principal, et l'on va voir que les dérivations ont été condamnées par l'expé-

Italie. 3~4. Les d~rtvattons en
tt's crues du Tibre, l'ingénieur Baccarini, ancien ministre des travaux publics du royaume d'Italie, s'exprime de la manière suivante Quant a l'emploi des dérivations pour abaisser les crues, toute l'école italienne le regarde comme un moyen trompeur. Paléocapa a fermé le Castagnaro, dérivation de l'Adige; le même et Fossombroni ont fermé le Basinello, dérivation du Sile, Si les dérivations rentrent dans le fleuve, c'est encore pis la pente de l'eau dans les deux branchca est réglée par la surface de la crue dans la sectif'n de réunion, qui demeure constante. Les dérivations ne sont que des varices du lit. Le Cava-

mento n'a pas abaissé les crues dans le Panaro. n Ce qu on a dit au chapitre i\' peut sembler contradictoire avec ces faits, au premier abord; car si l'on détruisait le barrage du brax
la répartition de la pente totale. Cela se traduirait par une forte déclivité et des mouvements tumultueux vers l'entrée de la ville, et par de moindres hauteurs dans l'enceinte do Paris. Ici. encore, on est amené à désirer les expériences demandées à l'article précédent; il serait facile d'en régler une série en vue du problème de Paris. Peut-être découvrirait-on que les bifurcations aux Mes se présentent mal et qu'il faut diriger des efforts de ce côté. Les égouts collecteurs sont en mesure d'écoulerles eaux pluviales et autres, pendant les plus grandes crues contenues entre les quais c'est déj& un important résultat. Mais ces quais pourraient être dépassés de beaucoup et, dans ce cas, !e désastre matériel serait immense. Il y a donc lieu de reprendre la question, tout en reconnaissant qu'il ne serait pas impossible de se préserver par des défenses improvisées, dans le cas où une crue ne surmonterait que modérément lé niveau des

parapets'. !MO

tTeoetBstena ~atn~tea sar tes tnendaMens –

Indépendamment de ce qui intéresse en même temps la navigation, les conclusions généra'M peuvent se résumer de la

manière suivante

A. Rétablir autant que possible. les ommagasinementa naturels en ouvrant les hautes digues longitudinales, qui no serviraient plus qu'à diriger les courants. En attendant, refuser toute subvention pour les répaPûM~ les cow~M~MM

rations';

B. Modifier au besoin les digues basses elles-mêmes. Elles augmentent d'autant plus le débit maximum des crues ordinaires, comme le font les autres dans des cas plus graves, qu'elles rapprochentles moments des maxima lorsque la crue

i. Voir !a

note lue par AL Betgr~d à l'Académie dea sciences !e 8 mai iMO, sur te moyen de prévenir la submerai~n des caves pendant tee crues: les quais étant eup* a On préservera Paris des inondationssouterraines poses & hauteur sutSsante ou moyen d'un drainage étob)! plus bas que les caves submergées et sans commun~a~onh\ec la r~icre et les egouts,. et en maintenantla nappo & son niveau ordinaire avec des pompes è force centriruge et dea turbines mises en mouvement par tes eaux de la ville.

2. Est-il heson défaire remarquer que l'administration sort entie)em"nt

de son rôle quand elle subventionne des travaux lui, utiles peut-OM pour certains particuliers, eont certainement dommageabies pour d'autres q

de t'aMucnt suit ce!te du cours d'eau principal', ce qui est le cas le plus fréquent; · n'y s'il chaque Rechercher, dans a pas !icu d'imiter C. cas, ce qu'on fait dans tesvattées où des digues submersibles sont m'tnics do vannes et rattachées de distance en distance aux coteaux

D. Quand la question n'est pas encore engagée fermer les dépressions des rives et barrer de distance on dislance les vallonnements correspondants,– ou construire dans la plaine des digues discontinues régulièrement tracées, ou des levées transversales dans los endroits où ao développent dos courants offensifs pendant tes débordements'. E. Subordonnertoutcsles mesures au gros bon St'ns écono-

mique; c'est-a-dirc u« pas faire do dépenses énormes pour éviter dés dommages annuels peu importants, ou des dommages considcrabtes ue se produisant que rarement. 2" ~f ?M tt~cs A. Se rapprocher autant qu'on le peut des conditions de la rivière libre laisser une grande largeur à ta rtvi!Tc et se raccorder convenablement avec le lit majeur fn amon~ et en avnt no construire que des ponts a piles minces, avec des arches

&

naissances élevées, ou mieux des ponts-

poutres B. Former une enceinte de dignes très épaisses et ttcs

étcvéps, quand tes circonstances locales le permettent; C. Kcccvoir !cs eaux superficielles dans des égouts cottcctours allant déb~uch<'r au loin vers l'aval, a)in de pouvoir assé' cher ta vittc en temps de crue, tant qu'cttc n'est pas envahit' en grand partes eaux dotarivicre; I). Si le lit est fncomhrc pat d<"t harraget, par d'aucicut enrochements, ctc rétahtiruu bon nivettemcnt sous-marin t'cndiguonent n't~nit pas nuisih'o pour tes vallées Ecconftaifca rnmtoc pour tes nôtres, on po~rMit souvent fo rccotNmanttcr )c long dp9 nfnopnb, 'tans l'intérét
i. Si

dans la traverse de la ville refaire les ponts défectueux; E. Ne recourir à la dérivation duno partie des eaux que si t'en peut la faire dans des conditions excellentes, t'eHet des dérivations ayant souvent trompé l'attente des populations. Ne pas perdre de vue qu'il n'y a do grande utilité probable que si le débit maximum est très diminué au point de réunion, ce qui suppose, ou une crue très courte et une grande diuéroncc de la longueur des deux voies, ou un grand emmagasinement te long do la dérivation. S'il se trouve en aval un affluent,

ne compter sur une amélioration a la suite de celui-ci que si la dérivation fonctionne longtemps avant le débit maximum; F. Exiger que les habitants des quartiers bas mettent tours maisons en état de résister Ma submersion. L'administration, centrale nu locale, ne peut accepter ta rcsponsobitité moraif d'ctfondrcments tels que ceux de Saint-Cypricn (Toulouse) en t875~ où l'on a vu des centaines de maisons s'écrouler à la suite do submersions non accompagnées de forts courants; G. Nu pas exécuter do travaux d'un effet douteux, parco qu'ils seraient nuisibles en donnant une fausse sécurité. Se bornef, en attendant un projet réunissant tous tes suffrages, a perfectionner )o systt'mc -des observations et des avertissements s'il laisse a désirer; Il. Examiner s'il ne serait pas possibtc d'abaisser le niveau dt'sctucs en aval de !a ville. Les travaux étant faits, et t'cxpériencc ayant montré l'exactitude des prévisions, mettre la traVfrso do la ville en état d'en profiler sérieusement en y nbnissaut le lit au moyen de dragages, etc.; t. Ne pas perdre de vue l'impossibilité de rien faire de sérieux quand, a petite distance, il existe en aval un point où l'on ne peut ngir sur la hauteur des crues, a moins quo la traverse no présente. de véritables cataractes au passage de barrages très saillants, de ponts absolument insuffisants, tt faudrait alors détruire tes barrages ou les transformer en barrages mobiles, et refaire tes ponts.

§!V STATISTIQUE GÉNÉRALE Les longueurs des cuurs d'cau navigables ou flottables et dus canaux, daat nos nuatre gtanda bassins, sont données par le tabteau autvant

a4tt. ~<'<w ~vt&fes et les canaux.

1

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HtVtKttES

CAMUX

BaMindotaScinn(ti)tom6)r
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3.6t6

OMt)n
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t.S6t

3.M3

3.M

331

93A)

2.MS

M9

3.0?

BM
de

~GMonue.

BaMÏadunhûNe.

Il y a en outre 9,427 kitomctrcs do rivières navigab!e9 et !)!? kitometrcs de canaux dans tes petits bassins '!c !a mer du Nord. Cela forme un he! cusembte apparent; mais combien de rivières nu sont naviga!dcs que de nont Xi la Lo!rc ni fe Rhône no !o sont d'uno manière hicn sérieuse, et l'un no fait pas

le nëccsaau o ptutr les y amener.

Les difncnhea il vaincre 8C)aicnt*e!!c9 très grandes pour la Loire, M l'on v"M)ait d abord n'cnttcprcndro dp la r~formpt qu'en aval du Cher? H faudrait défendre tca hptgcs du fleuve et de son principal nfnucnt au-dcsaua du t!cc*ft'AHipr. ce qui conduirait a ta quasi suppression dm amvagcad<* sabtc; fon* tenir le lit mineur, do Tours & !a partie maritime, entre des tives tracées suivant la méthode do M. Fargue; etatdit' tous les quinze kitometres en moyenne des barrages de aoutcncment du lit, ~urmontet d'appareils mobiles et accompagnes d'ectuses A sas. Nxtta ignorons matheutcusoment quctte serait ta dépense correspondante; des études detaiHoea faites par do hous ingénieurs, suna trop de hâte, pourraient seules le dire. Quel serait !o profit pour le pays? i~'antres études, plus

difficiles, permettraient de le prévoir si nos enquêtes étaient plus sérieuses. Mais ces enquêtes ne sont pas organisées de manière à beaucoup éclairer tes questions; nous !o savons bien. et cependant nous continuons comme si nous ne !o savions paa.

ANNEXES

SOMMAIRE A. La pluie attoocn députa trcntc.hutt ans. X. t'httce o~ccpt)oonc)to9 dane hSctnc-ïnMrfcuroctdantt'tt~rautt. La tttcfM .)c9cnux dttns tM torrents pendant tes crues. B. Lo MtmNO do la pluie et te ~otume fecueOUdanadMr~erwntM, on tcontt par tes fivitrc9. B. Lc< torfcu)f tteto~. P. Les twtt de boue et de p!erfM.
N. Le MgMonnemcnt et le Mboitement. t. TMorin );fn6fttc dM~servotre d'emmagMiacment dea cfue~.tutTte d'une note eur un nouveau ey~tmc do r~tcf~oiM. K. Les ptaMtte aquatiques.
Figures

F. ÉMatement de !a tavc: etx

O~UFfa.

M. Expértenco dea trois liquides. t. Ttn''o)ffo générale des ~MrtotM d'cmmtga~tnctMtnt 1 t" t-'i~nfct < 0 3: 2' 3 b)t: 3' 4 }(8 bh! 4" 6 et C b!9.

ANNEXES A.

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Rouen depuis <~eate*ha!t <MM

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t'atJf.

Dans son 7~-at<~<'o~~fo~ ~t. Duponrhet cite les faits ~ui~nts: Dcsa\c~Mdc200à300 millimètres sontMquentesaMontpp!)icr. 9;elle du 1t octobre ~863 a aUcint 0-,2~; M!)e du ~ccmhrc ~8<
~t

Cca

avc~ ~cept.onnptt~ ~nt

~P~

du

JO.OOOhMtnn's, par.m~r<.un

rautt, h.cn

qu

toc.dp~

et n'ont j.imaisune grande

octobrn ~860. qu:

r.«. d'environ

n~i,uum riment atteint dans !'H~.

'~pa,~ dans !e dupartement de t'Ardcche. plus p~t.cut~rcttipnt f~os6 de pareil catac~sntcs. d Mit


vttesse des eMX

a*Ma

eroes

les tOM~mts pen«nt les

(Extrait de fouvfa(!6 de M. SuMU.)

Cherchons à nous faire une idéede la vitesse des torrents, lorsqu'ils sont gonflés par une crue. On sait que dans les grandes vitesses, la résistance à t'écoutement est simplement proportionnelle au carré de ta vitesse, et la formule qui exprime cette vitesse est alors celle-ci

~=M\ V

c

Hydraulique, pa~e H3.) Dans cette formule, ~exprime la pente par tnëtre, < la section du fluide, et c le périmètre mouUté Elle convient mieux qu'aucune autre à l'écoulement des torrents. Appliquons-lui les données les plus ordi(D'Auttuisson,

naires.

Supposons que les eaux coulent à p!eio bord sur une pente de 0~,06

par mètre, et dans un canal ayant 8 mètres de targeur sur 2 mètres de hauteur. Je dois dire nue cette dernière hypothèse se justifie par un bon nombre d'observations qu'on peut faire dans les parties où les tarrents font naturellement encaisses. Elle se justifie aussi par l'existence d'un grand nombre de ponts, dont le débouché présente toujours des dimensions au moins cgates à celles-ci, et sous lesquels on a pu observer la hauteur des eaux dans tes crues. Ainsi ces trois données peuvent être considérées comme exprimant tes circonstances les plus ordinaires des crues, et comme étant toujours surpassées dans tes grands débordements. On a. d'après cela

= 0'B,Ou

1(;00 c = 42'00

.<:

U'ou M

=-:

t'en tire: =

i4",28.

La vitesse des eaux s<'rai< donc d'un peu plus de 14 métros parsct:«udc. Or une parcitte vitesse est excessive. Celle des neuves tes plus rapides ne dépasse pas 4 mètres encore ces exemples pont-its cités comme se rapportant a des cas extraordinaires. l.a vitesse des vents tmpétueux est d'* ~5 mètres ce qui est tout près de celle que nous venons de trouver. t'osempto ntpporté par On cite. comme un cas do prodi~icose Pouguer, d'un tut~nt, ~nti du Cotopaxi, et gonné par la fusion brusque

vitf!

des neiges qui couvraientdes bouches volcaniques. Ce torrent emporta six heures après l'explosiondu volcan, un village situé à trente lieues du cratère, en ligne droite. En admettant la lieue de 5,000 mètres, cela ne ferait qu'une vitesse de6*94 par seconde; et, pour arriver à la vitesse de 14 mètres, il faut supposer que les contours du terrain ont à peu ptès doublé le parcours. Or c'est !à justement ce qu'ajoute Bouguer, et son observation donnerait alors un résu!tat conforme à celui que le calcul nous donne ici, pour la vitesse possible de certains torrents. Si l'on calcule la masse de liquide qui s'écoule dans l'intervalle d'une seconde, sous l'influence d'une vitesse de i4"28, par la section que assignée nous avons aux torrents, on trouve un cube de 228°*,48. Pour se faire une idée de cet énorme débit, il faut cavoir que la Garonne ne débite, en temps ordinaire, que ~50 mètres cubes d'eau, que la Seine n'en débite que ~30, etc. Ainsi, un torrent de moins de cinq lieues de longueur, lorsqu'il est enflé par les orages, dégorge plus d'eau qu'il n'en passe ordinairement sous les ponts de ces grands neuves! ït n'est pas surprenant, dès lors, que la durée des crues soit si courte dans les torrents.

D.

«appert do volume de la ptntc au volume feeneMM

dans des rtscrvotrs on éeonté par tes rtvtêres OBSERVATtOKa

Dans

t)E

M. LAMAHLE.

mémoire de M. Lamarle sur l'alimentation du canal do la Sambreà t'OisG, puMiédanates
OBSMVATtON DE M. MOCQOERV.

L'une des conclusions de l'étude de M. Mocquery sur la partie supérieure du bassin de la Saônc(/tMMa~es, t870) peut f:e formuler de la manière suivante La végétation et t'évaporation absorbent tes 02 centièmes de la pluie la rivière débite 38 rcntièmcs. Cca quantités sont des moyennes catcuténs d'nprèi< plusieurs années d'obsenattons; la part de l'eau débitée ang* mente en même temps que le volume tontjé, cite a été inférieure à 0.25 en ~8M et supérieure O.M en ~8(~7.

OBSERVATtOSS DE M. REICII.

On lit dans le mémoire de MM. Be!grand et I~moine de ~870: 1~ a principe fondamentalde M. Dau~se, que tes ptuies d'été ne profitent point aux cours d'eau C!< a~/
CKe~pa ~M ~ow~cp.

deux t'~c~'fp~'s de

faonec. des quantités d'eau re-

~'c~~y <' la

versant. pluie annuelle

Superficie du bassin

Hauteur de

Kotembre. Décembre.

MtTiGt' MttM.

A~rit.

Moyeuno du

Jn)))et. Août.

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Set'tetnbrn.

0,86 O,DI

0.2

Moycou" ~uerj~c do

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0,30 0,25

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Octobre.

0,2~ 0,31

tobre.

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Moyenne du

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inncc.

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7,800 bectares environ. 794 mi))imetrcs.

Mat. Juin.

o,:})

t~ novembre nu

SCatïit.

yMaM~t~ de

0,38

nnA~tï.

Bans le département du tii Loire, gtx le rurens, l'Auzon et te Son))), M. GracCFa
Mner. ))ttc)));M. P)

Ëtu

Antonne

i,2~5 0,68t 0,272

0,638

Moyenne anuueUe:U,6H.

i.

C'est, ce que nous avons nppc)6

seconde loi l'attitude. coMême !<;9 rapporta de la pluie avec


Dausse. La première

Ces derniers résultats diSerent beaucoupdes précédents, parce que le en-am est gotique. Dans !arégion calcaire de l'étang de Gondrexange, le même auteur a trouvé 0.86: 0,458, 0,323, 0,4M moyenne annuelle 0,4!)3. Cela prouve de nouveau qu'il ne faut qu'avec beaucoup de réserve

conclure d'une région à une autre, tant qu'on n'est bien fixé sur tes condttMns comparatives géotugiques,topog~ptnques,pas agronomiques, Cependant, en se reportant aux constatations- des auteurs, toujours évtter, quand on est obligé de faire des hypothèses, on peut les grosses erreut-sauxqt'ettes on ne pouvait guère échapper autrefois.

E

– <~es torrents éteints. (Rxtratta de )'(mv*.iRc do M. Snrc)).)

De même que certaines rivières sont

an:v~s d'ettes-mémes à un état d équthbre staHe. certains torrents sont c
Quetquetbis,)! faut une tondue et minutieuse attention pour discerner ta forme primitive, masquée comme elle est p:u- des massifs d'arbres par des cultures et souvent même par des habitations. Mais lorsqu'on l'examine avec soin et sous p!usicurs aspects, la figure si caractéristique des lits de déjection nnit par apparaitre t~.s nettement, il et devient im. ~ssihte de s'y méprendre. Le long du monticute découte un petit r.nsscau, qui sort de la gorge et traverse tranquillement tes champs ccst tm qui formait J'ancien torrent. Dans lè fond de la montagne on découvre l'ancien bassin de réception, reconnai~sabtc aussi par sa forme. Ces torrents e~t:j/s (qu'on s me passe cette expression) sont plus mut~ t.phés qu'on ne le pense d'abord. On eu découvre un grand nombre, dès qu'on a une fois la defde cette recherche, et qu'on dirige t'attent.on de
ce coté.

L'emplacement du bourg de Na~MM, entre Cap Embrun, et peut être cité, entre autres, comme un exemple fort remarquable de ce genre de formation. « Le bourg tout entier, avec une partie de son territoire, e~t couché wrun c~e de déjection dont la largeur dépose 4.M)Omëircs, et couvert de champs fertiles. La nature de ce terrain n'est douteuse, pas non plus que son origine. Il été fouillé jusqu'à de a grande profondeurs par les pu.ts du bourg. Les tranchées d'une route nouvellement rectifiée ont eventré dans toutes sortes de directions. Dans le bas, la Durance a tndtedes berges de plus de soixante-dix pieds de hauteur, qui forment «

comme une coupe naturelle en travers du Ht. Il sé trouve donc à jour de tous côtés, et peut être étudié avec une extrême &cUit~. Partout, il se compose de pierres routées, agglutinées par une boue calcaire. Ce poudingue est étendu p:u' lits régutiers, parattètes à la courbure de la surface il devient plus dur et plus grossier à mesure qu'on le prend plus bas, et finit par former une sorte de béton très compacte. Quant à la forme caractéristique, on la distingue de loin, surtout en se plaçant du c<~té d<* t'Est. Le bourg est Mti sur la région culminante; tes champs sont jetés A t'eutour. Dans te fond s'étëve ta montagne (le Magon) qui recèle t'' bassin de réception, enseveli maintenant sous de noires forêts de sapin elle domine tout ce territoire. Enfin, vers te couchant et à t'cxtrémité du bourg, coûte le paisible ruisseau, auteur de ces antiques dépôts; it s'est encaisse dans ses propres alluvions entre des t.dus profond?, tapissés de

c

1)cttes

prairies.

ii est à

)'<'mart}ucr

que l'extinction de ce torrent, quoique fort an-

cienne, puisqu'elle remonte à une époque inunetno) iate, est néanmoins postérieure aux prcnners etabtissemcnts humains dans ces montagnes. EneCet, on a déterre des pierres à four et du charbon, enfouis & de ~andes profondeurs d:ms le s'd. Ces débris témoignent qu'il y avait ta des homtnt's à une
génératement plus prompt qu'on ne s'y attendait. « Par le fait de la végétation, dit M. Gent't, ingénieur en chef dans les Hautes-Alpes, tes caractères torrentiels ont disparu. Les eaux, même en temps d<* pluie, sont devenues moins troubles. H n'y a plus de crues violentes et subites. Les eaux en arrivant sur les cônes de déjection a'cncai6);cnt naturettetnent dans teure dépôts. Les riverains peuvent se défendre à moins de frais. a L'aspect de la montagne a brusquementchangé. Le sol a acquis une tette stabilité que tes violents orages de Ï8G8. qui ont provoqué tant de

désastres dans les Hautes-Alpes, ont été inoOensifs dans les périmètres régénérés. n

F – Les laves de boue et de ptetres
mais tout faisait présumer que la pluie était d'une violence extrême dans a montagne. Arrive à Faucon, je monte sur te cône do déjection. L'o. rage avait cessé dans le bassin de réception et déjà l'on apercevait la cime des montagnes légèrement blanchie par ta grétc. Cependant j'avance toujours et, arrivé au sommet du e~nc, au goulot du torrent, j'a-. perçois une lave formidable qui descend majestueusement la montagne. A mes pieds, le lit du torrent, profond de 8 mètres environ et large de 25 mètres, est presque à sec, malgré forage. Mais regardant en amont, dans la direction des chutes qui se trouvent en cet endroit, je vois une immense masse noire qui s'avance comme un mur et presque bruit, descendant le lit du sans torrent. C'était la tavc qui venait de la montagne, et qu'il m'était donné d'observer dans toute son intensité. Cette lave, qui coulait rapidement quand la pente du torrent était forte. arrive bientôt à mes pieds, descendant gur une pente de i2 pour <00 tout au plus. Sa vitesse est aussitôt ralentie, et bx'nt~t p!!o n'est plus que de i",50 par seconde. C'est un amatgame de terre et de blocs de toutes gros~eu)~. nyant a peine la fluidité du béton. En avant, A moitié prise dans cette bouc trc~ épaisse, une avant-garde de gros blocs cubant parfois jusqu'à & et 6 mètres semble poussée par la lave. Ce.? rochers, qui sont entrâmes pendant quelques minute! sont englouti') dans le chaos qui les suit dès qu'ils trouvent un obstacle qui les arrête. !)a sont alors remplacés p.n- d'autres 'mi sont pousséset bientôt engloutis a tcur tour.

PfoHt en tong du courant do lave, avec blocs en avant.

Toute cette masse n'est point animée d'une vitesse uniibrme. Tantôt le mouvement est assez rapide, tantôt il est au contraire extrêmement lent, et à certains moments même tout semble immobile. Au moindre obstacle, les blocs qui sont en avant, trouvant une résistance à vaincre par suite de t'inégatité du Ut ou d'une diminution de la pente, s'arrêtent brusquement.S'ils tonnent une masse suffisante, tous les matériaux qui suivent immédiatement sont arrêtés par ces barrages momentanés. Cependant !e courant pousse toujours et le niveau de la lave peut alors s'étever à une grande hauteur (jusqu'à 7 mètres au-dessus du fond du lit). Mais bientôt tes matériaux franchissent l'obstacle qui tes arrêtait. soit qu'ils aient passé par-dessus, soit qu'ils t'aient fait céder a la sion formidahle qu'il supportait. Aton) la vitesse s'accctère de presnouveau et toute la masse se remet en mouvement pour s'arDUer encore. Une fois t'avant~arde de gros blocs pass~, la lave descend le canat avec une vitesse assez regutif! e. C'est une masse de couleur noire à peine fluide; sa surface semble uniquement formée de terre mctangée d'eau et présente très peu de saillies extérieures, malgré tes matériaux énormes qu'eUe renferme; on dirait un fleuve de boue. Ce n'est que par moments que tes gros blocs signaient leur présence au milieu de celle lave et se dressent un instant comme des tours au-dessus du Hux boueux s'y engloutirbientôt apW'9, alors qu'ils ont franchi t'oh~tac~ qui tespour forçait de s'élever ainsi par-dessus ta lave.

Courant


)a~

Marntge n~mottané.

Cette !avc descendait ainxi avec une hauteur moyenne de 4 mpiMs son prot!! en long ctait eu gcn~'at parat)e!e au lit du tor~nt c!te s'f-

Rtoc

&icvan~ uu-dessua
levait seulement quand elle rencontrait un obstacle momentané. Le profil en travers était toujours
rocher.

Lave montante.

Lave deeecn'tMtc.

Cependant cette lave dev!eut de p!us en p!ns liquide et des lom animée d'une vitesse toujours croissante. Bientùt l'eau arrive en grande tendance elle cou!c comme un rui~cau furieux sor t;< lave, qui cHc-m~mc

Flux 't'eau a~co blocs p&~ant sur la lave.

tnatchc unuom tcotcmeoL Atot~ le bruit coxxucnco; l'cau, .ni i~nt avec une grande force, tonne des lames qui atteignent jusqu'à 2 !ttMf<") t!f hauteur et avancent avec to courant qn'e! suivent. Enes cntratnen! ainsi des blocs a"sez g~ qui souvent paraissent auttucc, s'entre-

ta cpouvantab!c ftacas.

choquent sans ccasc et font un Mais )'c;t)) rejoint bientôt la lave <5paiase qui est en nv.in< et tu! nonne une nouvelle poussée.

Pfo)!) en

!rfcM de t'cau passant sur fit ta\c.

Enfin, quand tout est batayé par devant, l'eau devient presque c!:ure. Elle coûte alors par-dessus !a !avequi restait au fond du lit, et, devenue unbuiMante, se creuse un passage au milieu des débris. On ne voit plus alors que quelques (races des matériaux entrâmes qui sont restées adhérentes & la berge et témoignent seules de la hauteur à laquelle la lave est montée. L'eau a nettoyé !e lit du torrent et les ma. tériaux ont été entra!oés plus loin. Tel est !e phénomène que j'ai observé dans !e caaat d'écoulement du torrent. Voyons maintenant ce qui s'est produit sur !o cône de déjection proprement dit, où j'ai suivi pas à pas !a marche de la lave. La lave, qui se trouvait resserrée dans un cana! profond, trouve tout a coup de l'espace pour s'étendre sur ce grand cône de déjection. Et! tt'épanouit sur une grande largeur avec une épaisseur bien moindre et diminue par conséquent beaucoup de vitesse. Les phto gros blocs, qui se trouvaient cachés dans la lave, touchent maintenant !c fond du gravier et sont peu & peu arrhes, tandis que quelques-uns, plus petits, continuent leur marche en tournant et se montrent de temps en temps audessus de la boue. Quelquefois des blocs d'assez grandes dimensions 'iOttt soulevésau-dessus de tatavo; souvent on les voit flotter quelque temps sur elle, nageant comme des morceaux de bois. Sur certains pointa, au moment de la plus grande hauteur de la lave, une digue située sur ta rive droite c?t franchie par une !)oue heureusement tr~s épaisse et 11 peine fluide; sur d'autres pointp, ta digue sufnt A tes nrréter et t'épaisseur do la boue fit telle qu'c!!e forme un bourM!ct
sions, coulant presque toujours en ligne droite et se creusant bientôt un cana! dans la boue qu'eue aObuitte. Ello arrive bientôtà la passèrent! de la route nationale, qui n'a qu'un faible débouché. Pendant un instant toute l'eau passe dessous; mais bien. tôt cette eau 8'épaissitde nouveau, enlra!ne de gros blocs qui sont arrêtés sous !e pont, sans qu'on les ait vus arriver. Le niveau augmente immédiatement et, en un instant, toute l'eau redovenue lave passe sur la route, enlève la main courante de la passerelle, et continue son chemin jusqu'à t'Ubaye. EnCn, elle redevient de plus en plus claire, se creuse un nouveau lit dans la lave, et t~t reprend son cours habitue!.

<X

t.e~ tourbillons.

Lorsqu'on examine, sur une carte hydrographique, le trace d'une rivi&rc et les cotes de profondeurde ses différentes parties, on voit que la
ligne du thatwcg passe successivement d'une rive à l'autre, et que les plus grandes cotes pe maintiennent constamment dans les concavités accentuées. a !< y a ta un phenomunc singuticr, qui a si «ion attiré rattention des ingcnieurajquc deux d'entre tes plus distinguas ont rccttcrchc, pour la Garenne, une re!atiou empirique entre le rayon de courbure des hvcs <'t ta pMfondeur du lit; mais, quant nu mode d'action des ntcts !iquidc< qui amènent t'approibndi~scmcnt, il n'a point ~té indiqué. a Or je (rois l'avoir trouvé dans la création des tourbillons qui se ptéwntent toujours dans tes parties concaves dea rivifro~, et dall8 un mou* voMcnt gént'-rat de torsion dont est animé alors t'ensctntttc des filets ttqutdc~. « Voici

les cspt'')

iemes qui

Si

m'ont conduit u cette doubte explication

t'en \crse dans un \as~ do verre un Hquidc un peu plus
a

Si ht ~HcMC Je rotation ~'accroit aoMMtxmcn~

ft si t'en nu~tncnto

un peu la densité de l'eau au moyen de sel marin, la colonne d'an!ne vient quetquefoisrejoindre & travers l'eau ta dépression supërieure. produit on
Dans toutes ces expériences les résultats ont été tes mômes le sable qui garnissait le fond de la cuve a été ramène au centre et soulevé. Une disposition partieuuerû a permis de mesurer la valeur de la dépression centrale correspondant à chaquevitesse de rotation. < Ce système de tourhittons, dont t'anatogie est si grande ave<* ce qui se passe dans les tromttea observées à !a mer qu'il me semblait par instant, dan!' !ea premières expériences, voir up trombe h~eue avec tes tn~mea innexions et tes m~me rotations, donne c!ef des euets de trans' port qui 8e paMcnt dans les cours d'eau. <: Tout le monde a vu, en enet, que les courbes des rivières sont accompagnées de tourbittons & dépression ccntratc, dont la formation est due au frottement des Mets liquides contre !a paroi concave. de la rivière, sont « Ces tourbi!tons, crMs aux dépens do la vitesse entrâmes en aval, en pnwoquant sous les points ou ils passent un s<'u* tëvementdcs patlicutea sableuses, analogue & celui que nous avonR constaté dans nos expériences. « Ce sou!evcment permet ta descente en ava! des matériaux tenu", quelque faiMc que soit la vitesse du courant g~n<'r.it. maintenant t'cnsemMe d'une rivière à son entrée <[ Si noua examinons dans une partie courbe, on peut comparer le mouvement de ses mets tiquidea & ceux qui sont provoques par une rotation dans notre cuve à expérience, en prenant le centre de la cuve pour tes points aucccssitS de la rive convexe et le bord pour la partie concave. dans nos cxpcripncca un mouvement du saMc < Or nous constatons allant du bord ait centre ce mouvement est vOiue dans !a nature par ce qui sa passe quotidiennement en aval des courbes. t.c transport du sable coexiste dans tes deux cas avec un même ~
qu'i) s'en produit à axes horizontaux, ou diversement inclinés, lorsqu'il y a au fond de la rMëre des roches saillant du lit, ou lorsque deux Mu. rants marchant en sens contraire se superposent. « Ce dernier effet se produit dans tes rivières à marée à t'an i~e du not, toujouns accompagné d'un soulèvement de vase caracténatique.
a Une trombe est une machine souMante, qui Mufue en t~s de t'air fbaudM t'air des hautes e!!e prend na:ssaneenc confient ni cirrus ni eau v&sicutairc à basse température, et de l'air froid dans le caa contraire. Dans le premiercas la trombe eat invisib!e',carse<

~Msoù

contours ne Mnt .indiques que par !a condensation de Tapeur qui s'ocre sur ses f!anc~ lorsque l'abaissement intérieur de température atteint !e point de rosée des couchea traversas. !) arrive partoiaqu'um' iMmbesemMe
f'ntour.

On n'en voit pas moins, en bas, fe travail effectué par cette tromhe. en partie mv~iMe, sur fe sot et sur ta mer, avant qu'elle ne parai~c t'avoir toucM. On sait fn quoi consiste travait ce en mer il pe des-'ine autour du pied de Ia trombe, visible ou non. une sorte de tu)i?
ce

)-A~?~"t~

que se rattachent le fâcha et les tcmpCtrs eM.ea d~ amené en ces cyctones est M:rao~ Dans tes clsee. d~erta deMb!p. les torrents do ct con. toura tisibll's par une sorif. d'op:¡cltt'.

~:t~'p.o~-o'~

~P~

poSo

H

– ~e t~Moanement et le Mbotsement. (Extrait dnTraiMpraUqxe. de Demontxey)

Dans les Alpes de Provence, situées entre le 44' et le 45P degré de latitude et oit ta limite des neiges étemeMes dépasse 3.300 mètres d'altitude, tes forêts en ma"sifn'arrivent ~uere aujourd'huiqu'& 3.200 mètres et sont surmontées par des petousea de gazons qui, dans les conditions les plus favorables a leur bonne végétation, atteignent une altitude de 2.800 à 3.000 mcires. Au premier aspect, ces pelouses M!ent déterminer une xonc toute spéciale; mais fi l'on observe de près, on est tout

étonné de rencontrer, dans bon nombre d'entre cites, des traces évidentes d'anciennes forets sa manifestant tantôt par quelques pieds !N)tt':9, dernière témoins do t'antique végétation, tantôt par do vieiUes Mnches presque entièrement recouvertes do végétation herbacée. De ph)s, en consultant la traditiondu pays, on ne tarde pas & apprendre que !cs végétaux forestiers ont fait place ces pâturages, qui n'occupent f.eu1a aujourd'hui le sol que par le fait da l'homme & t'cxcht~on de toute

autre cautc. En remontant vers tes Mmmcts, on ne tarde pas à voir cesser la pctousc de gazons bien garnis formant un tapis vert continu on ne trouve plus que des touffes de plantes chctives pous~nt à t'ahri des rochcf! ou ttana tc
toppement des p!antf9. Lorsque t'en considerp les pc!ou<ea, malheureusement trop rares, on se prend à se demander comment ce beau gaton, qui forme un épais feutre, a pu a'étaMir sur des terrains si maigres en apparence, et immédiatement tes rares vestiges de l'ancienne végétation forestière M présentent A l'esprit; on reconstitue p~r la peuséc tes tbréts ctairiérccs de métcKa et de pins ccmhro qui devaient jadi" occuper ce sol, dans uu climat où certainement la température la plus basse n'atteint pas quaet t'en comprend facilement des rante degrés au-dessous de xéro tors que ta pelouse a pu se former, gr:tce A l'abri procuré aux jeunes plantes herbacées par tes essences forestières et au fertilisant engtais fourni par leurs aigttiues A un sol assez pauvre d'ailleurs. L'observation des faits contemporains apporte avec elle deseonctusions absolument concordantes. Dans tes mêmes contrées, en effet, toutes cn'ccnstances égates d'ait-

t.

Le

tn
leurs, on a exécuté depuis plus de trente ans des essais de reboisement, combinés avec des mises en détends, dont les résultats fournissent de précieux renseignements. Partout où le sol s'est trouve simplement abrité par un jeune peuplement de métèzes, il montre se recouvert d'une véritable pelouse de gazons que l'on n'y a pas introduits, mais qui a'y développes sont naturellement, et qui présente !e même aspect et la même compositionque tes pelouses situées dans des conditions d'attitude et de climat analogues. Partout -au contraire où, toutes circonstances ~oa/M
et

M~a~e p~.

de se développer assez pour constituer des four~s dont tes intervalles sont actuellementdotés de beaux pdturacea Cette nus~cn défends datait de 1M6 et a~it étéaccompagn'éen sur certains ponts de semis de métézcqui, depuis le de M. Mathieu, passage ont pris un développement remarquable entraînant avec lui la constitution de plus en plus prononcée de la pelouse. Dans le reste des Alpes, en Dauphiné, en Savoie et en Suisse, tons tes explorateurs de la montagne constatent, en le déplorant, l'abaissement gfadue! et constant de la limite supérieure de la végétation forestière attribué exclusivement au /a~ de Mo~Mc. f tt n~st pas possible de supposer, en l'absence de toute preuve à cet ~fani, que le climat soit devenu plus mauvais par des causes physiques extérieures indépendantes de l'homme, et auxquelles il ne pourrait opposer aucune résistance. La diminution de plusieurs gtacier.. dont l'augmentation et la diminution répondent front~et aux années chaudes, parlerait plutôt d'ailleurs aux années contre cette hypothèse ~M.aMM,

queuBafa~ur. Lafertttitéd~Atp~adiminué.teurtimite

~tah.iiMée,tcs forêts.nt disparu des régions étevéesj'étatsupérieure ctimaté. nque devenu est

moins favorable A la végétation tes dévastations eau. sées par tes ~us, par tes a~Mhes et tes chutes de pierres sont par devenues ptus fréquentes et plus con~idéraMes, ainsi que les éhoutement.

sur les pentes et tes

débris dans tes vallées. Telle est la longue liste des désastres dus at'égo~sme de t'homme, qui a méconnu les tais de la nature en exploitant les forêts d'une manière désordonnée et en abusant d'elles avec une imprévoyance coupable. Aussi !e châtunent ne s'est-it pas fait attendre et se fëra-t'it sentir encore plus fortement dans amas de

t'avenir'.a »

De l'ensemble des considérations qui précèdent, nous tirons les conclusions suivantes Les gazons formant aujourd'hui des pelouses continues au-dessus des forêts actuelles ne sont que tes témoins de l'existence des forêts supérieures, qui ont disparu par & /M de f~ommf, apr&s avoir été ta cause dominante de la production de ces gazons. Ces pelouses, qui subsistent encore, so~t destinées, si t'homme n'y prend garde, à disparaître à leur tour, et à suivre la loi d'abaissement que son imprévoyanceou son égoïsme a imposée aux forêts. La création do nouvellespelouses sur dpa terrains supérieufs absolu-

ment dénudés ne peut être assurée que par l'interventionde la forêt, agissant comme cette qui a provoqué la production des pelouses qui existent encore dans la même région. Les plantes herbacées qui ventent encore au-dessus de la limite imposée à la végétation forestière, non par l'homme, mais par la température du tieu, ne forment pas des pelouses sérieusementexploitables pour le pâturage et ~uscpptiMM do protéger le sot contre les influence!! métécrotogiqucs. Ces conclusions o'impo'icnt avec plus d'énergie dans tn*' Atpes de Provence que dans toutes les autres, par suite du climat très sec qui caractérise cette région. La végétation bfrhncée est loin d'y rencontrer en effet tes conditions d'humidité
t. Landalt. ~ttppM~ OM tft~HM

de ta SMf~M.

CoMtt~

/~tM~ tMf

~M

~bt~ft des Aa~M wtOM

évident que les conditions de la végétation des essences forestières présenteront certaines duncuttés, surtout dans les premières années mais l'art forestier saura bien tes surmonter et rétablir, là où elle fait si cruellement défaut, la végétation ligneuse disparue par le fait de

l'homme seul,

<

féservotrs demmaa~stnement desemes

– TThéerte géméMde des

Suivie d'nco note sur on nouveau système df réservoiM.

j. – En présentantquelques considérations générales sortes effets des retenues destinéef à din.inuer tes crues par la réduction de leurs débits maxima, nous supposerons qu'eues soient produites par des batTa~es ayant une ouverture permanente, et agissant par conséquent sur le cours d'eau ou ils sont placés sans le secours d'aucune manœuvre, depuis le moment où sa crue atteint une certaine hauteur, jusqu'à celui où ette y reviendra dans la période de décrue. Prenons une section transversale, en un point quelconque d'un cours d'eau, et concevons qu'on construise d" une courbe dont tes ordonnées tiennent en fonction du temps, représenté par les abscisses, la quantité d'eau qui entre par seconde dans une partie de son bassin, limitée arbitrairement du roté d'amont, et ayant la section considéréepour oriOce

d'écoulement 2° la courbe dont les ordonnées mesurent la quantité d'eau écoutée par seconde par cet orifice; c'est la courbe des débits dans la section dont it s'agit. Soient MACBN, et MA'CB'N (Cg. 4) ces deux courbes. Les ordonnées de la première représentent tes~ débits entrant dans le bassin, et celles de la seconde les débits sortants. Leurs difïérences sont les quantité'! d'eau retenues ou perdues par le bassin, durant une seconde. Il arrive un moment, marqué par le temps PS, correspondant & l'intersection des courbes, on le débit entrant est égat au débit sortant. Alorsle volume retenu ou emmagasiné sera un.maximum. Le maximum des débits entrants sera déjà passé et les débits sortants n'auront pas encore atteint le leur. Quand ce dernier maximum aura lieu, le bassin aura donc déjà commencé à se vider. Si, antérieurement au moment marqué par t'abaisse PS, le volume retenu s'accroit, cela ne veut pas dire, bien entendu, que dans tous les points du bassin le volume de la crue augmente; en certains points le bassin se videra déjà, lorsqu'il se gonflera en d'autres, et la retenue totale

par seconde, dans tout le bassin, est égale & la somme des retenues aux points où il y a crue, diminuée de la somme des pertes, aux points où il y a décrue. Avant le maximum de la retenue, la somme des retenues ou emmagasinements dépasse cette des pertes ou désemmagasinements. Après ce moment, c'est t'inverse qui se produit. Si on veut réduire le débit maximum, dans la section prise pour orifice de sortie du bassin considéré, on ne pourra atteindre ce but qu'en augmentant les retenues, dans la période qui précède ce maximum, car ce bassin est censé timité du côté d'amont au delà de t'influence des ouvrages qu'on y exécuterait, de sorte que la courbe des débits entrants est invariab)~. Mais si
on serait conduit à des calculs inextricables et qui supposeraient en tous cas la connaissance des courbes de débits dans tout le bassin, puisque, dans chaque portion de vattée, le volume occupé par la crue à chaque instant ne pourrait être déduit que des débits qui s'y produiraient. Cette remarque était sans doute évidente à priori Nous ne t'avons faite que pour bien établir qu'il ne sufBrait pas de savoir de. combien on augmentera les retenues dans l'emplacement des barrages, pour en déduire l'abaissement qui en résultera dans la courbe des débits, à une certaine distance en aval. !ï. La première question à résoudre dans cette recherche est bien de savoir comment la courbe des débits sera modifiée dans l'emplacement du barrage; mais il faudra ensuite connaître comment cette modification se propagera à la localité où l'on se propose de diminuer le débit maximum. Nous expliquons dans la note A comment on peut se rendre compte de cette propagation d'effet, dans une portion de vallée comprise entre deux affluents. Supposonsdonc que la nouvelle courbe des débits da cours d'eau barré soit donnée à sa jonction avec le premiercours d'eau qu'il rencontre en aval. Après ce confluent le débit est égal à chaque instant à la somme des débits simultanés des deux cours d'eau. L'addition des ordonnées de la nouvelle courbedes débits du cours d'eau barré, avec celtes de la courbe des débits du second cours d'eau, donnera donc la nouvelle courbe en aval de !eur confluent. I! faudra ensuite chercher comment la modification de cette courbe influera sur celle en amont de l'embouchure de i'afnuent suivant, et par sa combinaison avec la courbe des débits de cet affluent on obtiendra la courbe modifiée en aval du second confluent et ainsi de suite. Pour apprécier t'influence-qu'un barrage construit en un point donné exercera sur les crues en un autre point, il sera donc nécessaire de connaitre les courbes des débits d'une ou plusieurs grandes crues générales en amont et en aval de tous les conuuents qu'on rencontre entre ces deux points, ou au moins des principaux, ainsi que les vitesses de propagation des'divers débits dans la même étendue. En se contentant de prendre pour base la plus grande crue générale qui ait été observée, on aura assurément un travail déjà bien considérable à faire, pour justifier les effets d'un barrage sur une crue semblable dans les régions d'aval; cependant la justification ne serait pas encore complète, car les nombreux cours d'eau qui sillonnent un grand bassin présentent tant de combinaisons diverses, dans la marche et l'intensité de leurs crues partielles, qu'un barrage qui fonctionnerait utilement dans telle crue pourrait être inutile dans telle autre. Cette incertitude de l'effet des barrages augmente surtout bien rapidement avec la distance à laquelle on voudrait les faire agir, et en générât on ne f~~f~a~ft' coMwp devant tot~'oMt'a utiles 9ue des Aa~'a~yMt'Mf

(~

Mtt<~MM Sep<M'<M des

~oca/«& à <&e&-t' d

grand /!CMM

par plusieurs affluents, dont l'influence peut rendre insignifiante celle du

barrage. UI. Essayons d'examiner à queues conditions générâtes les retenue doivent satisfairepour ne pas être nuisibles. A la réunion de deux cours d'eau il arrive presque toujours, dans une inondation causée par une pluie générale, que le maximum de celui qui a le bassin le moins vaste et surtout dont le développementest le plus court, précède le maximum de l'autre'. Nous appellerons afïtuent celui dont la crue est en avance, et cours d'eau principal celui dont ta crue est en retard. Pour nous rendre compte de l'effet que produirait au confluent des deux cours d'eau un barrage construit sur l'un deux, nous dessinerons la courbe des débits de t'afuuent de haut en bas et celle du cours d'eau principal de bas en haut, ainsi que le montre la figure 2. Le débit en aval du confluent étant égal à chaque instant ~ta somme des débits des deux cours d'eau, on voit de suite que c'est au moment où l'on peut mettre les deux courbes en contact (en faisant marcher parallèlement aux ordonnées l'une des Bgures) que le débit maximum a lieu, Le moment de ce maximum suit celui de t'afuuent et précède celui du cours d'eau principal. Sauf le cas exceptionnel d'une coïncidence par. faite, le débit maximum en aval d'un confluent se compose donc toujours d'un débit décroissant de l'aflluent et d'un débit croissant du cours d'eau principal. Pour qu'une retenue faite sur t'afuuent abaisse le débit maximum en aval du confluent, il faut qu'elle diminue ses débits dans la première partie de sa période de décrue. Pour qu'une retenue faite sur le cours d'eau principal soit utile, il faut qu'elle diminue, comme cela a naturellement lieu, le débit de la périodede crue. A la seule inspection de la figure 2, on voit que si, par un barrage à ouverture permanente, qui augmente nécessairement les débits postérieurs au maximum du volume retenu, on modifiaitla courbe des débita suivant NC'D', il faudrait remonter la nouvelle courbe pour l'amener au contact avec celle du cours d'eau principal; de sorte que le débit maximum au confluent serait augmenté en même temps que le moment en serait généralement retardé. Pour que la retenue n'augmente pas le débit maximum en aval du confluent, il faut donc que la nouvellecourbe ne coupe pas celle du cours d'eau principal, et pour qu'on soit certain du résultat, il faut que le nouveau débit maximum de l'affluent soit plus petit que BT. Il faudrait par exemple que la nouvelle courbe des débits fut NC°D\ Cela revient à dire que, pour que le barrage de t'aftuent soit

t. I.es débits maxima de tous les grands affluents du Rhône ont eu lieu en 1856, & leurs embouchures, avant celui du Rhône supérieur, à l'exception de la Saône, qui a atteint son maximum cinq jours après le Rhône. Ea t8i0, les

choses se sont passées de même.

sûrement utile, en aval du confluent, il faut modifier sa crue de manière qu'elle n'ait plus d'avancesensible sur cette de la rivièreprincipale. Si t'en désigne par Q~ le débit maximum du cours d'eau principal en amont du confluent, par Q,, le débit maximum en aval, par Q !e débit maximum de t'afuuent, on voit que pour remplir cette condition te nouveau débit maximum Q'~ de t'afïtuentdoit être plus petit que (QP-RB) ou que Q~ – Q~. La diminution du débit maximum de t'afnuent devra donc satisfaire à t'inégatité.

(Q.-Q'<. rel="nofollow">Q~Q.-Q,) B

en résulte que, dans un grand atnuent, dont les crues précéderaient de beaucoup celles du cours d'eau principal, il faudrait que les retenues fussent très puissantes pour ne pas être dommageables immédiatement en aval du confluent. Ces retenues pourraient néanmoins faire du bien dans les riions situées à une certaine distance en aval. En effet, si pendant le maximum de la crue dans ces régions, l'influence de l'affluent se fait ~otir p:)r un débit antérieur au moment où la nouvelle courbe des débits de t'atnuent coupe la courbe ancienne, cette influence serait évidemment .tmoindrie, puisque les débita antérieurs à ce moment seraient réduits. On peut donc dire que si, sur un affluent, on fait une retenue insunisanie pour réduire son débit maximum de la quantité représentée p.« (Q., Jb 0~ Qc) cette retenue commencera par faire du mat sur une entame totgucur, mais que si le bassin est très étendu, ettc finira p;


Dans ce cas, !e débit maximum sera nécessairement diminué en aval du confluent et généralement il sera un peu avancé; cet avancement sera évidemment sans inconvénient, puisque en définitive le nouveau maximum sera moindre quête débit qui, au même instant, avait lieu sans la

retenue.

En opérant sur le cours d'eau dont !e maximum arrive le dernier à un conuuent on est donc toujours assure de diminuer la crue dans la région d'aval. Mais lorsque c~ cours d'eau principal est le Rhône, on ne peut y établir de barrages, si ce n'est dans les parties supérieures de son cours, à une grande distance des plaines qu'il s'agit de défendre. I) faut donc bien que les barrages soient construits sur les atuuents dont les crues arrivent aux confluents avant celledu neuve. Or ainsi placés les barrages peuvent être dommageables, lorsque leur puissance de retenue est insuffisante. IV. Pour passer des cas simples que nous avons considérés à celui de l'ensemble du bassin de l'un des aMuents du Rhône, il faudrait ausxi pouvoir indiquer comment les barrages devraient y être disposés pour agir le plus sûrement au profit de tavattée du fleuve. Mais nous ne voyons guère la po~ibitité de poser des rcgtes gétténdcs. Concevons qu'en prenant pour base de cette étude une crue générale dont on connaisse bien la murche, on classe les cours d'eau de manier qu'à un confluent quelconque le cours d'eau dont le maximum est en avance soit considéré comme étant d'un ordre inférieur par rapport à celui dont le maximum est en retard. Ainsi la rivière qui se jette dana le Rhône sera du premier ordre, ses affluents directs du t-~cond ordre, tes affluents de ceux-ci du troisième ordre et ainsi de suite. Désignons par Q~ le débit maximum RB (Bg. 3) du ithouc. en amont de l'embouchure de t'aiuuent du premier ordre, et par Q le débit maximum QP du fleuve en aval de cette embouchure. Pour quf h; nouveau débit maximum Q~ après to confluent devienne sûrement moindre que Q~, par t'cCet de barrages construits dans le bassin de t'afnuent, il faut que la nouvelle courbe des débits ne coupe pas la courbe des débits du Rhône et qu'il reste partout un intervalle entre ces deux courbes~ afin que pour les mettre en contact il faille abaisser la première. C'est cet abaissement qui mesurera la ~dxction du débit maximum (Q~–Q~). Ainsi au moment où le Rhône atteint son maximum RU. il faut que le nouveau débit TD' de t'aiuuent soit plus petit que TB, qui

0"

estégatàQ~-Q~.

Les meiUeui~ dispositions des ban'ages pour opérer le ptus grand abaissement de la courbe des débits de t'aMuent de premier ordre, avec tes moindres retenues~ consisteraient & barrer chaque coure d'eau en

amont de ses affluents directs ou d'ordre immédiatement inférieur. Ainsi les rivières du troisième ordre seraient bandes en amont des emttouchures de celles du quatrième ordre; celles du deuxième ordre en amont des embouchures de ceUes du troisième ordre, et Fafuuent principal du premier ordre en amont des embouchures de ses tributaires du deuxième ordre. De cette manière les effets des retenues aux divers conHuents seraient toujours exprimés par la figure 2 bis. Mais le choix des emplacements des barrages n'est pas arbitraire, et sous te rapport de leur facile construction et de la capacité des réservoirs, ce choix est en générât plutôt commando par la configurationdu terrain que par des considérationspurement hydrotechniques. Il sera donc généralement impossible de se guider uniquement par le plus grand effet utile obtenir des retenues, et on-sera conduit à projeter les barrages sur des cours d'eau dont les crues arrivent en avance au conQuent avec ceux d'un ordre supérieur. Dans ce cas les effets des retenues en aval de ces confluents seront exprimés par la figure 9, et nous ne voyons pas de règle générale pour apprécier sûrement comment ces effets se feront sentir sur la crue du Rhône. Ce ne sera qu'en suivant de conuuent en connuent la propagation de ces effets, et leurs combinaisons, qu'on pourra s'assurer de rabaissementque la crue du fleuve en éprouvera. Nous répéterons du reste ici que, quand même les retenues dans un «muent ne seraient pas utiles dans la région qui suit immédiatement son embouchure, elles pourraientt'être dans tes régions situées plus en aval dans le cas ou les débits provenant de cet afHucnt, et contribuant à ceux

voisins du maximum dans ces dernicrcx régions, scr.ucnt réduits par 'e~ retenues. Ainsi des retenues dans t'Ain

pourraient étrv inutiles et

même nuisibles à Lyon. jet cependant être utiles ù Yatcncc; de même des retenues dans t'tscrc, mutités ou nuisibles a Vatence. pourraient autétiorer la situation de Pont.Saint.Ksp) it; de même encore des retennes dans taDrômeet danst'Ardcchc, tout en f~ant peu nu Pont-Saint. Esprit, et en lui étant même préjudiciables, pourraient être utiles à Pfaucaire'. Mais il ne serait Mns doute pas admis que des retenues dusi-ent Tavoriser certaines parties de la vallée au détriment des autres, et nous croyons qu'elles doivent toujours satisfaire à la condition de baisser <. En 1850 le maximum de la

Durance, à son embouchufedans le Rhône que d'environ trois heures. En de la rivière a dû 6tre plus marquée mais les observations i<MO. t'avance sur cette crue no sont pas assez précises pour qu'on puisse en tirer des déductions Ces observationsno eapphquent daiHcuro qu'aux hauteurs maxima qut.exactes. à cause do la rupture des digues, ont pr-ScMë detcaucoup plus tee débits maxima. Quoi .tu'd on soit il parait tr~s probable que, dans les tnondatione gênefates'~ .-rues de la Durance devancent assez peu celles du Hhône. qui sont très Mc6. terces par la Drûme et t'An!eche, pour que tes retenue:' faites dans la vallée de cet 6
nadù précéder celui du neuve

bouchure.

la crue du Rhône immédiatement en aval de Fembouchure de t'afuuent dans la vallée duquel elles sentent établies. Lorsqu'on considère comment les retenues faites sur un cours d'eau influent sur la réduction du débit maximum en aval d~ son confluent avec un autre, on s'aperçoit de suite qu'elles sont bien loin d'être toutes utinsées. Ainsi si la retenue est faite sur t'afuuent (ligure 2) elle se videra déjà au moment du nouveau maximum, après le confluent; elle est donc commencée beaucoup trop tôt au pointde vue de cette région. Si la retenue est faite sur le cours d'eau principal (fig. 2 &t&), elle se prolonge longtemps et sans utilité après le nouveau maximum. Dans le premier cas (
certain abaissement pourrait être obtenu par une retenue d'un certain

volume, it faudrait, pour réaliser te mémo abaissement avec des retenues faites à de grandes distances en amont, qu'elles aient un volume beaucoup plus grand. V. Nous avons considéré jusqu'ici une crue simpte ayant un seul tna\imum. En iMt! tes choses se sont passées généra!cment ainsi cependant comme celle grande crue a été précédée de deux autres, dan" un intervalle de quinze jours, il est probabtc que tous les réservoirs rcmptis par fe!tcs-ci n'auraient pas eu le temps de se vider. En ~4U il y a eu aussi plusieurs crues successives, notamment dans les vaUécs du Uoubs et de la Durancc, et tK's probablement encore t'euet ulile des barrages aurait été considérablement diminué. En généra), des crues successives ne peuvent pas faire qu'immédiatement en av.d de t'emptaccment d'un barrage h's crues atteignent des débits maxima supérieurs u ceux qui auraient en lieu sans le barrage. Eu cnet pendant que le réservoir se vide, le débit sortant est bien augmenté dans la période décroissante d'une prcmié)\; crue mais ta vidange cpssf dits que le débit entrant fourni par uuc nouvelle crue devient égal c'')ui sortant, et après < e momfnt le réservoir se remplit de nouveau jusqu'apn's le maximum de celle nouvelle crue (si le barrage n'est p:'s surmonté), de sorte que le débit maximum sortant sera encore moindre que celui entrant t.ors même que tebarmgc serait dépassé et qu'i) cesserait d'augmenter sensiblement la retenue, le débit sortant ne pourrait jamais très vaftc bassin Fe vidant au moment de t'affi.ccd'ono crue relativement fai))!e pour que cc)te ci «'arrêtât pas la baisse du bassin. 1. JI faudrait un

excéder te débit entrant dans la période qui précède le maximum de celui-ci. Toutefois on pourrait perdra en grande partie, et même presque en entier, la rédaction du débit sortant qui résultait de l'emmagasinement nature! antérieurement & l'établissement du barrage; cela arriverait si cet emmagasinement naturel était plus fort que celui qui se produirait dans le réservoir bat ré, dans l'état où la nouvelle crue le trouverait. Pour cela it faut que le réservoir s'étende sur une vallée ayant une grande puissance d'emmagasinement, c'est-à-dire qu'il occupe de vastes et larges plaines. Ce serait là, sans doute, un cas exceptionneldans un système de réservoirs nombreux et répartis dans toute l'étendue d'un bassin, mais on voit néanmoins que ce seraitdans les emplacementsles mieux disposés que cet inconvénient serait le plus & craindre, et qu'on ne pourrait pas le négliger si l'on se bornait a faire seulement des barrages dans les emplacements tes ptus favorables à augmentert'cmmagasincment. Ce n'est donc que dans les localités où, en t'état naturel, le débit maximum ne 8'aptatit pas notablement dans l'étendue du réservoir, qu'on doit admettre qu'un barrage ;sauf bien entendu lecas de rupture) n'aggravera pas la situation de la localité immédiatement en aval de son emplacement lorsque plusieurs crues se succéderont. Mais, même dans ce cas, il pourrait n'en être pas ainsi pour des régions éloignées car si le débit maximum y est alimenté par un débit bien antérieur au maximum dans l'emplacement du barrage, it pourra être augmenté par la baisse de la retenue avant qu'elle ait été arrêtée par la nouvelle crue, comme par exemple te lac de Genève en baisse peut augmenter tes crues a Valence et ~n aval. En tout cas. t'euet utile des barrages pourrait être annihilé, et serait pour le moins considérablement amoindri, par des crues successives Ils deviendraient très probablement nuisibles si des crues successivesavaient lieu aur des afuuents ~ns barrages, tandisqu'il n'y en aurait qu'une seule dans ceux avec barrages; car tes débits de la seconde crue des uns s'ajouferaient avec dct débits augmentés par la vidante des réservoira établis

sur les autres.

Vt. Dans ce qui précède, nous avons supposédes barrages à ouvertures permanentes. Nous avons déjà dit que les barrages pleins ne devaient être, selon nous, que d'une application restreinteaux petits cours d'eau très éteignes des points a défendre. Il resterait à considérer les barrages ù fermetures automobiles, ou manoeuvres par les hommes. Ces barrages nous paraiescnt tout au plus applicables lorsqu'il s'agit de
hommes ou par l'action même de t'eau. Ces sortes de barrages (abstraction faite du surcroît de. dépense d'entretien et de surveillance) auraient ce grave inconvénient, pendant une inondation, qu'on ne saurait jamais quette hauteur de retenue ou quel moment il faudrait Cxer pour la ferSi le barrage n'est fermé qu'aux environs du débit maximum meture. présumé, il aura laissé passer, sans les atténuer, des débita qui à une certaine distance en aval concourent à former le débit maximum de la crue si la fermeture est commencée plus tôt, on s'expose à voir !e réservoir rempli lorsqu'il devrait encore fonctionner utilement pour des tocalités plus rapprochées. ï! nous semble qu'au lieu de chercher à réaliser une économie par la réduction de la hauteur du barrage dans la pensée de mieux utiliser la retenue, il est plus pratique d'augmenter la capacité du réservoir de manicrc & laisser fonctionnerla retenue beaucoup plus tôt et sans le secours d'aucun mécanisme. D'ailleurs, si les barrage doivent profiter à des locatités éloignées, it faut, comme nous t'avons déjà dit, qu'ils agissent sur les débits dont l'influence a le temps de se propager jusque-là, débits qui sont bien antérieurs au débit maximum entrant dans le réservoir. L'excédant de retenue produit par tes barrages à ouverture permanente, pour un même abaissement du débit maximum, sera donc utilisé au moins en partie. Nous ne nous étendrons pas davantage sur le mode de construction des barrages pour ne pas nous écarter de l'objet de cette étude. Au point de vue de t'évatoation des effets que des barrages pleins ou manœuvres produiraient sur les crues, il n'est du reste pas nécessaire de reprendre tes considérations que nous avons présentées dans t'hypothcsc des barrages a ouverturespermanentes. La ditucutténe consistera jamais il prévoir comment un barrage modifiera les crues dans son emplacement bien mais même, comment cette modification se fera sentir aune grande distance en aval. Or nous croyons que, pour cela, itest absolument indispensabled'avoir des renseignements statistiques bien compléta sur le régime des divers cours d'eau, d'étudier le mouvement d'une ou plusieurs grandes crues générâtes :dans tout le bassin, d'établir les courbes des débita de ces crues dans tes emplacements des barrages et aux principaux conuupnts, et d'avoir le moyen de déterminer comment la modification d'une de ces courbes de débits influera sur cette d'aval. – La solution de la grande question des retenues au point de vue technique est assurément d'une complication extrême; ce qui a;outc a toutes ces difficultés, c'est t'incertitude des résultats qu'on croit pouvoir en déduire, car, u moins de couvrir un bassin de réservoirs ayant une surabondance de capacité capable de parer & toutes les éventualités, on affirmer résultats ne pourra pas que ces ne seront pas considérablement amoindris dans une nouvette inondation, qui, dans la combinaison des crues de tons les cours d'eau du baMin, ditKrera nécessairement &

\Ï!

beaucoup d'égards de cette sur laquelle on aura basé les études et les projets. Notre but est de poiler la question sur le terrain économique, ou cttc est infiniment plus simple, en ce qui concerne du moins la vattée du Rhône. Mais auparavant nous devons encore examiner si la méthode si compliquée qui exige des courbes de débits nombreuses, la connaissance au moins approximativede leur propagationde l'amont à t'avat et de leurs combinaisons aux principaux confluents, ne pourrait être suppléée par de simples observations sur les hauteurs maxima des crues. Nous croyons que les relations qu'on chercherait à établir entre ces

Figures 3 M*.

sutthaifnt p;~ pmx' apptt'-cio' tes t'tt't'ta des )ctfouc~ c;n )~ )):'<))<*))< <)c~its ))).<xnn:) en «)) foint donn~ ne
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co~&tncMt. K'~tigo' ces co'coxstam es
)))axtn~dc3.00))ntt')tc~<;ubesci<
mètres cubes ou 6,800 mètres cubes, sans qoe l'intervalle de leurs maxima particuliers soit changé. Dira-t-on que le t'égime des rivières ne comporte pas de pareilles modifications? Ce serait une erreur, car le régime des cours d'eau ex crue est extrêmement variable et, en comparant les diverses crues d'un môme cours d'eau, on voit qu'elles soH< soMM~M à des cAaM~eaK~ &
Pnnt-~int.K'.ptit.

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trouve npprox!ma)tvpn)c))< q)tp la hauteur Lyon. p~r pxpMptp, foit une fonftio))
A ~-oppo~n <)'!ti!)puts qn'o))

du Hh~np

A

de la Saône & Verdun, de t'Ain & Pont-d'Ain, de t'Arve à Carouge, cette fonction sera déduite de t'état actuel des !ieux or les retenues ayant pour conséquence nécessaired'allonger les crues de tons ces afnuents, de retarder tes moments des maxima, de changer la propagation des débits, modifieront le mode d'écoulement de leurs crues, et par conséquent la fonction supposée cesserait d'être vraie; elle ne saurait donc servir à calculer les effets des retenues. Des observationsdes hauteurs seules on peut incontestablement retirer de très utiles renseignements', et il est possible de prévoir, d'après les hauteurs d'eau annoncées tétégraphiquement de divers points du bassin, dans quettea limites une crue pourra se tenir dans tes régions inférieures. Toutefois, au tien de baser ce" prévisions sur des règles empiriques générâtes sujettes à de nombreuses exceptionset pouvant conséqucmment induire en erreur, il sera peut-être préférabtc de se rendre compte, par uneappréciation directe, de ta hauteur présumée de la crue à l'embouchure de chacun des grands nfuucnts. Maison tous cas, si parce moyen on peut conna!)rp avec une approximation d'un mètre près, peut-être de 0"50, la hauteur probable d'une crue, nous ne croyons pas qu'on puisse en déduire t'cttet probable de retenues qui seraient pratiquées aux points d'où tes hauteurs sont annoncées. Pourabaisseruncgrande crue du !(hônc de 0"50 a i mètre, nous verrons tout à t'hcurc que tes capacités des retenues, en supposant qu'eues fonctionnent bien & propos, ne devraient pas être de moins de 800 mittions de mètres cubes; et comme les crues du Hhone sont plus courtes dans la période des très grands débits que celles de beaucoup de grands neuve?, un même affaissement de ceux-ci exigerait prohabtcmpnt des retenues p!us considérables encore. ViH. Pour qu'on puisse se rendre compte, avec quelque exactitude, des ctffts que produiraient des retenues destinées a diminuer tes inondations, nous croyons qu'il est indispensabledcconnaitrcapproximttivement tes débits qui se sont produits dans toute t'étcnduc du bassin, ;(UX divers moments d'une des plus grandes inondations connues dont .~n aurait constaté ta marche, depuis tes empiacpments des ba!ra""s jusqu'aux points qui doivent en profiter. Ces courbes de débi'.s ne suffiraient d'aitteur-! pas. car it taut encore connaitrc la durée '!e tcur propagation dans tes dincreutcs régions du bassin. Cependant pttps permettent déjà de donner très simplement une limite iofé) ipxrc, mais très inférieure, de la capactté des retenues qui seraient néf'css:)i)t's pour obtenir un abai"t;)ent donné d'une crue. dans uuc tocatité douné)'.



t. Avec un bon sye~tnc d'observationsde t~t)t'!))r~, conhih~cs d'une certaine nnni~rp, on '~tcrmxtprait sans aucun jaugcf~c )c9 <~hiH corrpspon~Jnt aux dx.'cMO~ hautcofs dans ifs endroits 0) tea m
Soit MBACN (ng. 4) la courbe des débns en cet endroit. Si, immédiatement en amont de cette tocatité, on avait un réservoir dans lequel on pût emmagasiner à volonté, à partir du moment T'où le débit est BT', tous les excédents de débits, jusqu'au moment T", ou le débit est naturettemcnt revenu u la même valeur, on aurait emmagasiné un volume représenté par la surface de la calotte BAC. Mais il est bien évident que ce moyen est tellement éloigné de ceux qui sont praticables, qu'i! ne peut donner qu'un aperçu très insuffisant des volumes qu'il faudrait réellement emmag-a~iner derrière un grand nombre de barrages cons-

fruits à de grandes distances des points qu'il s'agit de protéger. Dans Hypothèse de ce catcut on retiendrait le strict nécessaire sans aucune déperdition, tandis qu'en re;ditc tes effets des retenues se transmettraient toujours avec une très grande perte Quoi qu'il en soit, si l'on voûtait appliquer cette manière de découronner horixon
i. On a (tcpms )onp)fnip9 npptiqx'j nu Phono cette manière simple d'avoir des timitcs inft'ric"s des retpnupf. 'n.)i9 en ey~nt soin d'' prévenir qu'~Xc suppo. sait des moyens ~ortx'mnina. M. Va!)c9. t'~ffo 202. )a at)') nj'ptiqu~o & )a crue de t84G dnos h Loire, A Xo.tnnp. !) a sc'ttrmc~t omis de dir<* que tps vo)um<*9 bien inférieurs inf~ricuM it ceux qu'il ûinsi âinsi ca!);u)cS étaient ntcrssairrmrnt n~crssairpmcntbirn cald.lé3 Naiel11 qu't) faudrait *11('f~ptte. ment retenir.

de

velle cause de déperdition des effets des retenues pour les trions d'aval. Rappelons, ce qui est connu de tout le monde, que lorsque les courbes des déhits sont arrondies vers leur sommet, les débits maxima diminuent dans la propagation du flot de la crue, de t'amont vers t'ava) (voir la note B), et que cet aplatissement des crues est surtout très prononcé pour les crues courtes, comme le sont en généra) ce)).' des petits cours d'eau. Or, si l'on tronquait horizontalementla courbe des déhits MBACN de manière qu'elle prit ta figure MBCN, il arriverait que, dans sa propa{~ation vers t'ava). elle commencerait par s'arrondir avant de s'abaisser, de sorte que dans l'endroit où le maximum se produirait dans un intervalle de temps TT\ après !p moment ou ]'o)) aurait commencé à faire la retenue, le débit CT' serait encore é~at a KT'. Or si, par t'euet de t'aptatissement naturel, le débit maximum AT avait du se réduire à A,T, dans ).< tocante d'avat, il s'ensuit qu'a l'endroit où la retenue sennt opérée, le débit maximum serait diminué de AD. tandis que, dans ta localité intérieure, il ne le serait que de A,!),. Au point de vue de l'utilité des retenues pour les régions inférieures comme à celui de leur exécution moins difficile, et de t'avantage de la suppression de outc manœuvre dans laquelle on se tromperait te plus tes barrages souvent, avec ouvertures permanentes dans le bas nous paraissent, comme nous t'avons déjà dit, devoir être préfères. Dans le cas o)') des réserves d'eau seraient utilisables pour t'a~ncutture. des barrages pleins pournucut être adoptés si l'on p.mcnait à concilier d'une manière pratique t'inté) et des irti~u~.))' qui ferait tenir tes ré..ov'irs ptt'ins. d~ inondations qui demander-tit qu'ils fussent vides'. Xous crevons donc mots accordcravcc taptup.u) des ingénieurs. <) supp..saut (Itl'ils seront dispo~.s avec. des ouvertures permanentes, ou ''utioctttcnt fermé- (tes te conuncncouent des < t ucs. ce qui tes fc~) a~ir fu- des déttits t)eanc<)))p ptus petits que le débit maximum. Pour avoir une tituitc cmnre tucn inférieure de~ vo)um<;s a rctenitpour at';usscr en un endroit donné le débit maximum de AT A'T', à on p.'ut suppo~r que te barr; soit ptacé immédiatcmo.t amont du point nu )':d.aisscment doit ..
celui

~'Sns' après

'vi.?r pour ,'¡,I,'r les po~

les crors,

plrins

funds

btement la môme, ce refait encore la courbe des débits entrant dans te réservoir. Cherchons quette sera la forme de ta courbe dp~ débits à la sortie du barrage. Le débit de sortie devenant un maximum en m~me temps que le volume emmagasine, si la surface du réservoir n'est pas extrêmement vaste et reste sensiblement borixontate, n s'ensuit que l'intersectionA' des deux courbes se fera ait point môme du maximum de la courbe de sortie. En conséquence, si la retenue doit commencer a a!jir à partir du moment correspondant au débit BO, ta courtte des débits sortant du barrage sera tangente eu B a la courbe des débits primitifs, et aura sa tangente horizontale au point bu ette coupera celle-ci, ce pfint

d'intersection correspondant d'ai))eurs a un débit cj~a) au maximum de sortie dans la période de décrue en amont dubarraKe. Le vo)ume à emmagasiner sera doncrept-cpente non seulement par la catotte DAA', mais par toute la surface HDAA'. t.e tracé des points intermédiaires de la 'onhc BA', de tn~tnc <)nc cc)u! de son nn'ton~cmpnt A'C, se foaicntt sans difnrn)t~ pat' les fm n)u)ps ccnnnp" de t'hydtautiqxc si t'on avait la fo) n)c dx rùso~oi)' en amont du han'a~o et fonc dn cana) d'ccoutpmcnt fn a\a). Mais ces tcchocm's, <)))')) faudrait < .ire a i'occasion des projets de détail des barrais dont t'xtint~ serait rcconnop, sont "nponups tt'rsqn'on vent <:p)dpn)f))t cxannnfr t'pttp ntitit~. nn qu'on se propose df rhochp) la limite infcriptnvdcs \'o)nnKS tntanx ;i retenir en amont d'unp localité pour y ohtcnh' nxc certaine diminution du dt'!)i< tna~innun. parce fjnc hien ~idontnon tes c) rcors qu'on fonmpt n~cc~aircment dans rps questions sont anhcnu'nt grandes qnp
i. Nous avons indiqt~dnnaunp note spécinte la méthode qui parait devoir Ctre emptoy~e pour déterminer le tracé de la courbe BA*. nous

BEC !a courbe des déhits entrants et BAC ce))e des –tantsSotf-n) débits sor(u~.re 6 exécui.on du

~s). Si BA'C est la nouvette courbe de sortie, après

bari~e. i!

est bien évident que ce sera toujours la sur)ace BAA'F qui représentera le votume d'eau dont on aura retarda la sortie et qu'i) aura fatiu retenir en sus de t'emmagasinement nature) au du moyen remous du barrage. Or c'es) au momext où le nouveau débit sortant sera un maximum quête rendus sent le p)us ~e~-é. i'auKet mentatton de retenue sera aussi un maximum. La courbe Aque A'C aura donc encore sa tangente horizontale A'. Par conséquent, le vo)ume de en la retenue provenant du barrage doit être cajcuté sur)a courhe des débits étants sans je barrage et non sur cène des débits entrunis. On commettra.t une erreur en prenant la surface BAF, lieu de la surface au HAA F. car si. après la construction du barrage, le \o)umc n.asi.num emma?as,L. (.e.t-a-dire le .naximum de la di~ence entre les

~s.ne.ncnts positifs et

emn.i-

tes emma~asinemcnts négatifs) es) représente par

BLF. il n'en est pas moins vrai que, ju~u'à Finstant marque par )c temps OT )a retenue du barra~ devra oterer soit pour augmenter les emma~s.nements positifs, soit pour diminuer les pertes e,.una~sincments négatifs, et qu'en définitive te vo!umc maximumoudu remous .e composera de ta somme de ces augmentations e! de la somme de ces

d)m)nu!ions. !X. Le procéd.. que nous venons d'indiquer peut donner, comme nous avons d.t, hmite bien

inférieure du vob.mc que devrait avoir une un ensemb~ de retenues quetconques, pour obtenir un abaissement determ.nedans une tocante donnée. Mais il ne saurait servir a faire connaitre tes cnets d'un J.arn.Ke détermine a une certaine distance en .v.d Pour cela il est md.speus.ibte, nous te répétons, d'avoir moins approxin.a. "vcment les courbes des débits des p)us urandes au inondat.ons connues dans tes enlacements des .ése.voi.s et dans ceux qui doivent en pro. t'ter, ainsi que les durées de propagationdes dinérents débits dan< toute c?tte étendue. Celle métbo.:c, nous objcoera-t-ou, est impraticable par sa compnc
7
M')~

K, ~), approcher

M,«.

'.on est .nabordab)c, on peut en

si

par des aperçus approximatif.

cl nous atfons. en ettct, montrer comment r.-ndrc comp).. des ou peu) cond.t.ons auxque))c. des retenues d..ivcn) satisfairese pour être utitcment app))quét\s sur le tOu-'n. X. ))ans ces rcc),cr.).es prendrons

dcb.ts de

)a

nous pour bas.. les courbes des crue de 18M, qui, bien qn\.)).. ait péné.atement dépassé en

hauteur celle de 4840, pourrait cependant être abaissée avec des retenues moindres que cette dernière, parce qu'elle a été beaucoup plus

courte et qu'en déCnitive les volumes écoutés dans la période du débordement ont été bien plus considérables en 4840 qu'en 4856. En établissant nos calculs sur la crue de 1856, nous nous plaçons dans des circonstances très favorables à t'efncacité des retenues. La question de t'utitité des retenues dans l'intérêt de la vatté" du Hhône se compose de trois éléments 4° Le vo'ume d'eau qu'il faudrait retenu 2" L'estimation du dommage qui serait empêché; 3° La dépense qu'exigerait la retenue. L'étude des projets de réservoirs dans les affluents n'étant pas dans nos attributions, nous n'avons pas qualité pour estimer cette dépense. N~us ne pouvons que dire ce qu'elle devrait être au plus pour être fait<. utilement. Ce travail n'a d'ailleurs pas pour objet de traiter d'une manière complète et générale L question si difficile de rcfCcacité des retenues. Nous nous proposons seulement de montrer à quelles conditions il faudrait satisfaire soit qu'on voutut seulement abaisser dans la vallée du RhAne une crue pareille à celle de 4856, de manière qu'elle ne rompit pas le s dipw-, et n'occasionnât pas ces désastres émouvants qui donnent un si vif intérêt at'étude (tes moyens préventifs à opposer aux inondations; soit qu'on voutùt empêcher 'étalement les déjïats produits par le débordement sur t~s plaines. M. Ktcitz montre ensuite que les dépenses à faire

pour défcndt'c la vallée du Rhunc, à t'aide de retenues, seraient hors de proportion ~Ycc les msuttats utiles correspondants. Nous ajoutouns seulement aux observations générâtes qui précédant les notes A et B, auxqu~ncs l'auteur renvoie dans cetle première partie de son travail. A'oyp A.

Considère))~ d':
Yohnnecnnxap~sin~depuis f'nininp dp la fntPJxsqu'A t'ins~ntT, c) ce votome est un ttMxinm))) RQHQ' tots~np t!hi< entrant A est

rc)))i':n)1nnt. Aptes cp
sections, spn.~tp a

yi).

T'- T.

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Si A représente !a surtacc qu'aurait )e ehonp d'inondation sur une tourneur S, si dans chaque section trans\ers.de )e débit était ega) à o, el qu'on donne an rapport

une vatenr moyenne pour les diverses sec-

tions de la tox~ucur S, ta durée de )a prop~ation

donnée par la fornode

-–.

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!ex)t)e-sio)) ri~o)))t'))st' de )a dnn'e df p.op.~jtiot) r.tpp~rted à t'unite de di-'t.t))re en nn ('oint 00 )\)n muait le dét'it et ) ) sf.tion en fonctiun de

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.ttuoeots t.')tside).d))es. pomn <j')e dans .et inte~a))e )e tund d« lit O'-ptone pas. ainsi
des nx'dih'.di.'ns <).)i entp~ hen) <)))'i) y ail nne rotation tonstante entre ))\d.))itset)t".))antt'))rs. p<-)))a~'i) approxi)n:dive)nci'< )e<. )ta)))t-)ns t-~nivatodes nnan) an débit a tes den\ e.he))es. t)n punrra
L.n.tn

débits des divers affluents contribuent à former les débits du cours principat en un point quelconque de sa vallée. Si l'on connaissait tes vitesse de prop~tion des débita, v'ariaides dans les diverses ]):n tics d'un t'assit), et, ce qui est beaucoup plus difficile, ]a loi de ta diminution progressive des débits maxima (aptatissement des crues, voir t.) note t<), on pourrait n~nrer sur )a courhe des débits du cours d'eau prinf-ipai. en un endroit donné, )c continrent d'un affluent qnetcompte, c'est-à-dire sa part dans tes débits qui se produià chaque instant en ce moue endroit. La solution rigoureuse de sent ce problème est itnpnssibte; mais on peut y arriver avec une approximation suffisante pour la pratique, tors'pt'on veut scutoncnt apprécier grossièrement les cnets des rctcnoe'. qui se) aient faites sur un afn'tent. Supposons, pour fixer les idées, qu'on vcuine se tendre compte de l'influence )a crue de ta Drome sur ta courhe des délits du nhùne à HcatK'aire. Soient ABC (lig. 5 bis) cette courbe et abc cette de la Dromc entre les instants marques p-t) )e-s tonps t~ et /“. D~innons par ~et tes débits marques par les ordonnée-- f!~ e) t) faudra chercher à quels débits

<

du Bhone ~,et ~cn amont du continent s'ajoutenttes déhits K et K de la Drotue, et se rendre compte approximativcnteut de la durée de propanation jusqu'à De;mc,ure des dét.its (y~+K~) et (y,,+K,), ;
(?.+~)

~,–).

t. tt'ROunufftucot la

t))o')i(ir:)tiu" que lit cour)).' deUpaucairc cnrouvprai~ t)ru)'t.' ne rc\icnt)):nt p:)s a !.up).ri))x~r for celle courbe )f)D)')~p)))C"t ofrup6 par tes dt t)i)s de la Drontc, parce 'me )a propncation dfs dcbus du !<))ûnc entre la Urcmc pt Braucnirc serait c)~ m~nc mo~ificc.

par la i-uppfCFsion de

)n

à une certaine hauteur de débordement sur tes plaines et recommence à croitre au de)a. L'intervatte de temps (T,,–T~) n'est donc pas cgat à (~–/J, mais d.ms tous tes cas ta surface A a'&'c' CH doit être rigoureusement é~a)e a ta surface ~a&c< mais en généra) Le temps (T,,–T,) peut être plus petit que torque la e de tatïtuent juécéde de beaucoup cette du !{t)ône, te'; débits de sa période croissante se propagent plus vite que ceux de ta période décroissante, de sorte qu'un peut dire ators que la courbe des débits de t'afuuent s'attende en se propa~nt sur)e Rhône, jt est d'aitteurs une cause qui tend toujours à produite cet atton~cment, c'est ta diminution progressivedu débit maxinmm d'une crue entre deux afflucuts consécutifs. Un < onsL'qucure, <-n supp")))) que tes divers de))i)s de la crue d'un antucnt (surtout torsqu'eUe est courte~ i-e propagent dans la crue
(~–),

en

ila

modjtications faites :'< la première i-e trunsmettront a la seconde, en ayant e~ard à ta diminution de t'emmut~asinement.

A'o<e~. !,e fait le la diminution pro~ret-sive du débit maximum des crues dans i intcr~atte de deux ailliteiits, qu'on appelle ordinairement )'.<)));
dans tes coos d'eau naturets a larges plaines, )':)p).disseu)en< de!: oues
KLt;)Ti!.

uit'i ntuintennt)) un '-xhait du donner "u\ tftge de M. Dupo))< hct, sn) son ptojt't tncn «nmu <)n Htnunugc des Landes. Un ~onvoa dnns
vous d ''nxoagaainoncn) des crues que pounatt prucuro' t cxcculion des Hntunngcs p) njctes pat t'autcut'.

Tous les réservoirs espagnols, de même que ceux que t'en a essayé de construire en France et en Algérie sur des types analogues, sont des réservoirs-barrages formant retenue en plein lit de rivières torrentielles. Ils sont donc, des tors, exposés à deux causes principales de destruction l'envasement qui les met raptdement hors de service torsfm'on ne peut y remédier; la rupture de la digue de retenue qui, à un moment donné, peut ouvrir issue à une trombe d'eau qui balaye au loin les habitations et les propriétésriveraines sur toute l'étendue de la vallée en aval du barrage. .Si l'on peut, à la rigueur, espérer un remède à l'envasement des réservoirs-barrages, on ne saurait compter en trouver contre ta rupture du barrage de retenue, qui en principe doit toujours se produire un jour ou t'autre, sur un cours d'eau torrentiel, d'autant plus tcrribte dans ses conséquences qu'ette aura été plus longtemps retardée, et comcidera Mr suite avec une crue natureHement plus forte ette-méme. Les-ingénieurs peuvent sans doute calculer avec toute ta rigueur désirable tes épaisseurs qu'un barrage de retenue doit avoir pour résister à la pression de l'eau dont it retevc le niveau; mais ce qu'ils ne sauraient jamais garantir, c'est la résistance du barrage à l'action destructive des eaux qui s'écoutent par déven-ement sur s.' crête, quand te réservoir es! rempli. tes maçonneries artinctettes qui constituent le barrage, les rochers uaturets qui peuvent former le seuil de son radier d'avat, n'ocrentjamais qu'une résistance rehtivc à ta chute de la nappe d'eau qui tombe sur t'ux de toute la hauteur du barrage, et dont rien ne permet de délimiter p;u avance le poids total. De même qu'il n'est blindage de navire qu'on ne puisse défoncer par l'emploi d'un projectile de calibre suffisant, de même il n'est mur ou radier de barrage qui ne doive être tôt ou tard entpvé par le déver~'mcnt d'une crue torrentieuc supérieure à toutes c''ttes qu'on avait pu observer précédemment. Dans t'hi~torique des réservons si peu nombreux, en somme, qui ont été construits en divers pays, on compte pour ainsi dire autant de sinistres que d'ouvrages. Ce sont, entre autres En Fmnce, les ruptures successives des réservoirs du Plessis et de Hertrand, sur le canal de Centre; En Angleterre, ta rupture du ré-crvoir de Shemctd, d'une contenance de 3 millions de mètres cubes, qui a coûté la vie à 250 personnes et détruit 800 maisons En Espagne, !a rupture du réservoir de Puentés ou du Seria, d'une capacité de i5 minions de mètres cubes, qui a fait périr COO personnes ''t occasionné des dommages évalué!: à six millions de franc<En Atgéric, la rupture du barrage de Tabia et tes dcu\ rupture" yueces'-ives du banagc de t'Habra. Ce dernier b.uraKC a été emporté dcu\ fois eu moins de di\ ans. La première fois, la crue étant rctativcmcnt faible, l'inondation produite s'ét."t arrêtée a quctqucs tcutaincs de mètres du
et n'avait occasionné que des dommages matériels de peu d'importance, à raison de l'état à peu près complet d'abandon dans lequel se trouvait alors la \'at!ée inférieure. On peut juger cependant des résultats qui se seraient produits si le pays avait été cultivé et peuplé, par ce fait que les ingénieurs n'ont pas évalué à moins de 200.000 mètres cubes !e volume des déblais aubuittés et entrâmes à l'issue de la brèche, lors de cette première rupture. Le barrage ayant été reconstruit plus solidement, a montré plus de résistance. H a fallu une crue beaucoup plus forte pour l'enlever. L'inondation a été d'autant plus considérable et a balayé les tocatités que la précédente avait épargnées. Les hommes et les maisons ont été emportés par centaines; les chemins de fer de Sa!da et d'Oran ont été détruits et coupés sur de grandes longueurs. Bien que !es détails navrants de ce désastre récent ne soient pas encore parfaitement connus, i) est à espérer que la tradition légendaire s'en perpétuera assez longtemps dans le pays pour empêcher la reconstruction d'un ouvrage qui devrait fatatemcnt ramener une troisième catastroptie du même genre. Si t'en peut encore parfois songer à transformer en réservoirs d'une petite capacité quelques gorges étroites et profondes, à parois rocheuses, telles que eettes qui ont été établies en Kspague pour t'atimcntation d'une ville ou de quelques jardins; si t'en peut, à un autre point de \ue, s'e~tyer a ménager la cuvette <)e quelques petits lacs naturels perdus dans les hautes régions des Alpes ou des Pyrénées, on ne saurait sérieusement compter sur des travaux de ce genre pour régulariser et ramener à un module uniforme le régime torrcutie) d'une rivière de quetque importante. Si t ou veut obtenir ce dernier résultat, ce n'est plus par unités ou dixaioc' m.'is p.o K'ntaines de mittions de mètres cubfs qu'on doit catcutpr la .u'acité des réservoirs, de mauièrc à pouvoir emmagasiner, non ~eutcmcnt t'<xcédcut d'um; ~isou p)uvicu"c moyeuuc. mais celui d une saison exceptionnelle, pour le repartir -.or p)u-
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l'équilibrerd'une année à l'autre, la quantité à mettre en réserve pourra s'élever à plus de 300 millions de mètres. I! est évident que, en dehors même des considérations de sécurité

publique, qui ne sauraient jamais permettre de s'y arrêter, on devrait nécessairement reculer devant le chiffre énorme de dépenses qu'entra!nerait l'exécution d'un ouvrage aussi colossal, dans le système actuellement suivi des barrages réservoirs en plein lit de va!!ée. Nous avons vu dans quelles conditions se présente la solution du problème par le nouveau procédé que j'ai proposé. Le creusement d'un réservoir en déblai, d'une capacité de 2 à300mi))ions de mètres cubes, devient une entreprise très réalisable dont !e prix de revient n'aurait rien d'excessif, alors même que les frais de creusement ne seraient pas couverts, et au delà, par l'utilisation des déblais pour !e limonage et la fertilisation des terrains inférieurs. Établi dans !cs conditionsprécédemment indiquées, un pareil réservoir, eut-it 100 mètres et plus de profondeur d'eau, ayant son plafond creusé au-dessousdu niveau des vallées les plus voisines, séparé d'elles par des digues de terrain naturel de plusieurs kilomètres d'épaisseur, me paraitrait offrir des garanties absolues de solidité. On pourrait d'aut:'ut moins conserver de craintes à ce sujet, que les cas de rupture connus des barragcs'réservoirs sont moins provenus de l'insuffisante épaisseur des digues ou~harrages de retenue que du déversement obligé de l'excédent des grandes crues sur la crête de ces digues. Cet inconvénient disparaîtrait évidemment pour les réservoirs en déblai, qui ne recevraient que l'eau qu'on voudrait y introduire, et que !a manœuvre d'une vanne suffiraità isoler du cours d'eau alimentaire, avant le moment où l'on pourrait avoir a redouter un débordement. Je puis me tromper dans mes appréciations; mais si l'examen approfondi de mon procède, si quelques essais faits avec sagesse conurment mes espérances, on peut entrevoirdéjà toutes les conséquences qui en résulteraient. Des réservoirs analoguesà celui que j'ai indiqué pour la Keste pourraient être muttiptiés sur tous les versante de no" grands mat-sifs montagneux, et principalement dans la région des Pyrénées. On ne «aurait estimer à moins d'un mittion d'hectarca la zone des hauts versants supérieurs à la cote 600 mètres, dont on pourrait ainsi aménager les eaux sur toute cette étendue de notre frontière méridiona!c. Nous avons vu, par l'exemple particulier de la Ncstc, que les cours d'eau de cette région montagneuse,alimentés par des précipitationsexceptionneHes de pluies et de neigea, ont des débits excessivement étevés. Celui de la Neste, en particulier, correspond à t'écou'ement moyen d'une tame d'eau de ~25 sur toute l'étendue de son bassin. En ne comptant que sur le quart de cette quantité, sur une tranche d'eau moyenne de 0"M a mettre en réserve, on pourrait se procurer un

approvisionnement annuel de 3 milliards de mètres cubes d'eau qui. suivant qu'on en régutariscrait l'emploi pour une période d'irrigation ou de--écheressede quatre à six mois, poun~it assure) des débits uniforme de 2 à 300 mètres cubes par seconde aux dérivations que ce réservoir atimenterait. Pour contenir et faire fonctionner dans les mei))eures conditions une réservepareitte, de beaucoupsupérieure trcs certainement à ceHedont !es lacs des Alpes assurent l'emploianx plaines tomhardes, it suffirait d'affecter a t'usage de ces lacsartificiels une superficiedeterrain de très peu devateur, ne déparant pas 3 à 4,000 hectares, suivant que la profondeur moyenne dp-~ retenues varierait de ~00 à 80 mètres. L'entreprise exigerait comme opération préalable une toui))c de 3 à 4 nuOiiuds de mètres cubes, triple de celle qui serait nécessaire pour recouvrir te sable des Landes d'une couche uniforme de timons fertitis-ant" de O'°,d0 d'épaisseur; ce surcroit de déblais ne trouverait pas ailleurs un emploi moins a~mtageux, pour l'amélioration ')u ~u) arabje df toute la région sous-pyrénéenne et !c conbtemcnt des n~nais et f'tauy. de tout le littoral méditerranéen entre t'enthnuchurc de t'Aude et f'))c du Tech. Ce serait sans doute une opération de longue haleine qui ne pourrait se terminer en un jour, mais dont tp-< )~su)ta
K

– ~es plantes aqoattqnes

plantes aquatique-! que )'on t'pnconhc
fiantCM de fond. ont te))) ).'n)tu

:<))

Nous cntoxtoos p.
ph)!< )cp:<)))<))c'' sont

~
)t)son. ti~e cytin'triqtte ct)nai)Mn< fcni)ic< .ntcmt's "o)).)nt ')'' na'thtis ')i)).n)ts t~' ptvstt'. ti~' hn )'.)< )J'< r<e)'!tc <'t < y)im!ti'p)c, f''
Les mas~M, comprenant t* La massette à

tat~s teuittes, tige dépourvue de nœuds, feuilles un

t'eu engainantes, très longues, en forme de gtaive 2* Le ruban d'eau à tige droite, & feuilles trian~utaires 3° Le ruban d'eau nouant, à feuilles flottantes. Les /<MM*s. Plantes hethacees, vivaces, tige un chaume cylindrique, feuilles engainantes à la base. Les motMSM et notamment le ca)in, petites plantes aux thèmes très fines et touffues, tige simple ou rameuse, feuilles petites, étroites et lut'utées (en forme d'aline).. Les nymphéacées cojupt'enueut L:< morrènc, ptaute hcr)ta)w, dont les ti~e~ uhreuses é)ue«eut des rejets traçants les ucurs nattent de houppes qui les éteveut au-ttessus de t'eau. t!~ Le nénuphar, ~raude et Le)!c ptaute don) tes feuittes et tes neurs s'etateut à la surface des eaux. Les feui)te:< suttt tat~es. urrondies. 'paisses les ueurs sont Dam ))es <'u jaunes. Les uyutphcacecs forment la limite outre tes ptantcs de fond et cette"

de surface dont nou*) parterons plus t'as. /n/?MCace des p/a'~c~ de /bH
certaine étendue, il n'est plus possible de les extirper à moins de faire des dépenses considérables. En général, on se contente de les faucarder pour rétaMir périodiquement un écoutèrent convenable. Cette opération se fait à la faux à main, ou au moyen du faucard (lames de fer articulées et tranchantes, trainées de l'aval à l'amont sur le fond du lit par des ouvriers placés sur les deux rives). La plupart des plantes, une fois coupées, remontent à la surface et se recueillent au rateau ma)s la mousse, bien que détachée par la faux, demeure en place On et ne surnage pas. n'en sera pas étonné si l'on considère que la mousse adhérant au lit comme une sorte de tapis, garde dans ses racines si serrées et si nombreuses une certaine quantité de terre qui reste sous la plante, modifie la pesanteur spécifique de la masse et tend à la retenir au fond.

D'autre part le chevelu serré de la mousse arrête une partie du gravier charrié par les eaux; cela achève de h)i donner du poids et il est rare qu'elle remonte.

Plantes de surface. –

Ces plantes sont ainsi nommées parce

qu'elle se propagent dans l'eau sans prendre racine au fond; pour la plupart, elles s'épanouissent à la surface. Les plus répandues dans la vattée de l'Escaut sont les suivantes Les a/~MM. Ces p)antes se mouhent à l'origine sous l'aspect de petits gtobutes isotcs ou groupés, qui en se réunissant forment des ntaments, des )amcs configurées de diverses maniètes, ou des réseaux. Kous ne citeront! que deux espèces i" Lit conferve, atgue élémentaire composée de filaments articulés e) nageant dans l'eau, tantôt simples, tantôt ramcux 2° 1,'hvdrophvte, ou liane des eaux. Tiges uexih!es et tenaces tantôt ntifunnes. tautôt :)ptatic! Cette espèce difïere essentieitement de ta conferve en ce qu'e))e a un ctcur d'un tissu très serré et très résistant ctte particuta) i)c l'a quelquefois fait ch~scr dans lit famille des Jinacées. Les MatCt/M ou ph'ntes nHgcant suit dans j'eau, soit à ta surface. On distingue uanoi tes naïades i" Le temna ou lentille d'eau. Cette plante se propage sur les e.
dix.

Les prMtt'/frM, et en partinuier le

nesson de fontuine, qui couvre la

surface des eaux pures et timpidcs. yM~KpHcp des plantes de surface ~K)' fë
coutement est peu sensible. I) est à remarquer que là où les plantes de surface abondent, le fond se tapisse de mousse, de sorte que tôt ou tard, faute d'entretien, il arrive que le cours de l'eau se trouve complètement intercepté. C'est ainsi que bon nombre de fossés particuliers finissent par ne plus être en communication avec les grandes artères de dessèchement. Les algues, et notamment les hydrophytes, se développent aussi bien dans les eaux courantes que dans les eaux mortes. Elles forment des amas de nanes entrelacées qui amènent l'exhaussement de l'eau en diminuant sa vitesse. De plus, en prenant parfois leur point d'appui sur tes parois du lit, les lianes déterminent souvent des espèces d' barrages contr'; lesquels s'accumulent les matières étrangères charriées par les eaux. Ce n'est donc pas sans raison que les algues sont considérées comme une des plantes les plus nuisibles au bon entretien des artères de dessèchement. Nous ajouterons que, par les temps de forte chaleur, les hydrophytps se multiplient avec une incroyablerapidité. J~o~M ~serfa~/s contre les plantes de st~/acp. Les plantes de surface s'entèvent au rateau de bois à dents serrées. Les cruciR't~s et tes naïades ne donnent lieu à aucune difficulté, mais les algues, en raison de leur forme et de la flexibilité de leurs élément, échappent presque toujours au râteau. Quand la faux les détache des rives, il arrive souvent que les lianes retombent au fond. Toutefois, un obtient un résulta) a~cx satisfaisant en se servant de râteaux à tonguc-) dents, et en ayant '-oin de retourner le râteau plusieurs fois sur h)imOne avant de le retirer de t\MU. HfU~EL. Conducteur Jea ponts et

L.

Les marées

chaussa.

et les crMcs

Quand on etahtit un barrage élevé, en travers d'une rivière, le remou'. détend au loin, mais en s'atténuant; si dans son amptitude se trouve un pont, le remous de cc)ui-ci s'ajoute à une fraction du premier, et ainsi de suite s'i) y a d'autre!; causes de surélévation en remontant vers t'amont. C'est t'euet bien connu de la cumutation des exham-sonents; tnais it y a des atténuations à mesure que la dii-tance augmente. Le pont suppo'-e ayant une section mouillée agrandie, en raison de ) hauteur restante du remous du barrage, son remous propre est atténue. sauf le cas où l'effet du barrage aunut amené ies eaux u dépasser tes

naissances. La hauteur d'une crue, en un point donne d'une rivière', dépend de trois facteurs

Le débit que vbrse t'amont Le niveau existant en aval, au moment où se produit !e maximum au

point considéré;

circonstances locales en ce point. Le relèvement, au-dessus d'une ligne rémunère de pente passant par un niveau connu existant à une certaine distance en aval, ne dépend pas seuiement de la différence entre le débit maximum et celui qui s'écoule alors à cette distance; il résulte aussi de la sommation d'unesorte <<M~grale, a*OM< les éléments sont affectés coefficients d'autant plus petits qu'ils concernent des causes plus éloignées. H va de soi que cette intégrale peut comporter des termes négatifs. L'inuucm-f de ta mare' dans un profit en travers lointain, vers t'umont. '-ans que des augmentations et diminutions atteruatives de la hauteur s'y fa-seut senti)', a été singulièrement exagérée*. Il semble qu'on admette que )e phénomène de )'écou)cment en Loire dépende seulement du niveau de ).< haute mer et non de celui de la basse mer. ~xe le débit augmente dans ou neuve barre, et le point de tan~encede la par:d)o)e du remous descendra vers )':
t. Lf cun)''c-co"rat)t

de t)ot cosse

l'exister .oo~tpmps avant les simples

ieci))a))0))s ()c tj fuurbe <)e~ hauteurs. P<-ndnnt )a crut: du 9 février t'
!S

")

as

''xtt.tordinaires à ~an(c<.

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