Les Bases Du Dessin

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LES BASES DU DESSIN

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---------Un nouveau chapitre " EXERCICES ... Gymnastique de l’esprit » a vu le jour ". Retrouvez ces exercices à la fin du blog "DESSIN" en déroulant la "Liste complète" des articles. Vous pourrez ainsi, évaluer votre niveau de compréhension et valider vos acquis après avoir parcouru un article particulier.

Dessiner, c'est errer dans l'espace avec un crayon. Voir liste des articles pour ... "LES BASES POUR BIEN DEMARRER EN PEINTURE A L'HUILE" L’œil voit, le regard pense, la pensée touche.

Par cette citation nous devons comprendre que l’œil enregistre les couleurs, donc la lumière qui est transmise au cerveau. Cette perception est transformée, analysée et interprétée par le cerveau, puis traduite en émotion. Tout objet est défini dans l'espace par 3 dimensions : la hauteur, la largeur et la profondeur. Pour retrouver cette dernière dimension, la profondeur, sur la surface ou nous allons dessiner, nous pouvons mettre en oeuvre plusieurs moyens et utiliser

DIFFERENTES FORMES DE PERSPECTIVE. Dessiner consiste à représenter sur une surface BI-dimensionnelle, un objet TRI-dimensionnel. Avec la perspective, nous « trompons » le cerveau en lui suggérant la profondeur qui n'existe pas dans l'épaisseur de la feuille de papier !

Voir liste des articles en haut à gauche :

Pour une bonne compréhension, naviguez et consultez ces articles dans l'ordre successif de la liste.

Préliminaire ou la théorie des « 2 cerveaux » :

Nous savons que l’image est enregistrée par notre système de vision, puis décodée par notre cerveau. Par contre, pour créer et dessiner une image, un autre chemin est mis en œuvre : une image est générée dans notre cerveau, puis dessiner par l’intermédiaire de notre main sous le contrôle de notre vision. Mais dans quelle partie du cerveau est générée cette image? Dans son livre « Visualisation des images pour agir », mon ami François J. PaulCavallier* souligne dans la « théorie des 2 cerveaux », l’importance de la structuration de la pensée et de l’influence de l’esprit sur la réalité. Pour résumer ce que d’autres chercheurs** mettent aussi dans cette théorie, ils ont démontré qu’à partir des 2 hémisphères, lobe droit et lobe gauche du cerveau, des actions tout à fait différentes prennent naissance. A noter que c’est le lobe droit qui commande la partie gauche de l’individu et le lobe gauche qui commande la partie droite. Lobe GAUCHE : il analyse, déduit, rationnalise. C’est le siège du verbal, du relationnel, du séquentiel et du symbolique. En somme, tout ce qui tient de la logique et de la critique. C’est le dominant. Lobe DROIT : il est plus rapide et plus complexe (partie plus développée chez les artistes). C’est le siège de ce qui est irrationnel, intuitif, émotif et où se génèrent les images et les rêves. On l’appelle le dominé. Ces 2 hémisphères interfèrent constamment et nous empêchent d’exploiter la totalité de nos possibilités pour nos aptitudes à dessiner. Il faudrait donc utiliser le potentiel du « cerveau droit » pour mieux réussir dans ce domaine. Environ jusqu’à l’âge de 10 ans, aucun hémisphère est dominant, mais le « droit » est mis en jeu lors des premiers dessins. Il utilise tout naturellement la visualisation, la mise en espace par le tracé des contours : il évite les détails. Observez un enfant qui dessine une maison, un personnage : il va droit à l’essentiel. A partir de 10 ans, la structure du « gauche » se développe grâce à l’apprentissage et les acquis scolaires. On commence à analyser d’une façon logique et rationnelle, ce qui commence à limiter le potentiel du « droit ». Pour souligner cette prépondérance en évitant la symbolisation de nos acquis, faites faire le test suivant : prenez un dessin … même un peu compliqué et présenté le à l’envers avant de le reproduire. Vous serez surpris du résultat. Pour mieux dessiner, il faut donc amener le « cerveau gauche » à capituler. Ce passage est certes difficile, mais vous permettra une meilleure évasion en dessinant, sans vous fatiguer par une grande concentration. Dessiner d’une façon réaliste est important. Cette activité nous permet : de « voir en profondeur », de regarder autrement … d’une façon différente, - de mieux libérer le geste … même pour d’autres activités.

* F. J. Paul-Cavallier : psychothérapeute et formateur pour améliorer et développer ses compétences. ** Betty Edwards, Itsuo Tsuda qui ont publié des livres sur ce sujet.

UN PETIT BOUT D'HISTOIRE : Avant de voir le sommaire, petite histoire de l’évolution de la perspective dans le dessin et la peinture. Cette représentation de la profondeur a été résolue de différentes façons au fil du temps. Initialement, le dessin définissait plutôt les contours.

♣ Pour la Grèce antique : premiers systèmes et théories décrites par Euclide, principalement basés sur la taille et la réduction des objets.

♥ Pour la civilisation romaine : première approche avec 1 point de fuite ♣ Ce n’est qu’à la fin du Moyen –âge, début du XIIIe siècle que furent « inventées » et définies les premières règles de la perspective.



Vers 1400, les premières peintures de Giotto laissent apparaître certaines formes de perspective. Formulées pour la 1ère fois par des artistes, mais surtout des architectes (Piero della Francesca, Alberti, Brunelleschi) les règles élémentaires : ligne d’horizon, et points de fuite vers lesquels convergent les lignes de fuite. ♣ Vers 1450, Léonard de Vinci complète et précise ces règles de la projection, ainsi que la théorie sur les variations de la couleur selon l’éloignement (perspective atmosphérique). Puis Raphaël synthétise toutes ces donnés.

◊ Vers 1500, Albrecht Dürer met en œuvre des systèmes pour simplifier les représentations : mire et plaque de verre posée verticalement, puis reproduction par quadrillage.

A première vue, ce croquis semble correct ... et pourtant en observant bien vous trouverez des erreurs. Si vous ne les voyez pas, revenez ici à la fin de la consultation des articles et refaites le test. Votre vision aura certainement changé. Pour - un

commencer poste de travail

à adéquat

dessiner, il (bloc à dessin /

faut si feuilles poser sur

possible : une table)

un bon éclairage du plan de travail un sous-main (feuille) pour éviter de poser la main sur votre travail - un crayon graphite à tenir plus haut que lors d’une écriture (souplesse du poignet). Pour assouplir ce poignet et avoir un geste libéré, il convient d’exercer en effectuer les exercices cidessous. EXERCICES : ................... à faire en écoutant un peu de musique Divisez une feuille de papier A4 en 6 rectangles égaux pour effectuer : de 1 à 12 ces exercices d’assouplissement de 13 à 39 ces exercices de structures que vous pourrez intégrer dans vos croquis Nota : ces structures peuvent représenter des éléments naturels (feuilles, buissons, arbres, fleurs, herbes, eau) ou divers matériaux (briques, murs, tuiles).

EDUCATION

DE

L'OEIL

:

Cette éducation passe par une bonne évaluation des dimensions et des distances. Le respect des proportions est nécessaire pour une bonne représentation du sujet. Il faut donc éduquer son regard, établir des rapports précis en comparant les dimensions. Plutôt que d’utiliser un crayon tendu à bout de bras, je propose de le remplacer par une réglette, ou mieux encore, 2 branches d’un mètre pliant. Nous verrons plus loin que cet instrument nous servira aussi dans d’autres circonstances. En prenant les dimensions, utilisez une mesure référence de base (unité) et par comparaison reportez les autres dimensions. Une autre méthode consiste à utiliser un cadre transparent comportant une surface quadrillée. Cet ustensile permet de reporter différents points du sujet. Il peut aussi être utilisé pour réaliser un cadrage permettant d’avoir une bonne composition. EXERCICES : Respect des proportions ci-dessous Sans trop tenir compte de la perspective et des ombres qui seront étudiés plus loin, dessinez des volumes ou objets en respectant les proportions

Nous prendrons comme unité de base la mesure d’une arête du cube. Une dimension identique sera donc à reporter pour le diamètre de la sphère … et sa position par rapport au cube. Pour la hauteur du cylindre, une dimension de base multipliée par deux sera appliquée. En éduquant l’œil, nous arriverons assez vite à ne plus prendre de mesure, mais par comparaison la dimension reportée sur le papier sera facilité … et presque automatique. Par opposition à la peinture ou plusieurs couleurs sont utilisées, le dessin est principalement effectué par l'intermédiaire de : - crayon ou mine graphite, (voir compléments ci-dessous) - encre de chine, (composition : noir de fumée + colle ou gélatine) - fusain, (origine : baguette bois en saule, bouleau + carbonisation "combustion sans oxygène") - sanguine (composition : pigment de poudre fine couleur ocre rouge + gomme arabique).

Les crayons ou mines en graphite sont composés d'un mélange de poudre de graphite et d'argile (liant). Ce mélange est cuit au four. Ces crayons sont numérotés en fonction de leur dureté (encore appelé "gradation"). La dureté est fonction de la proportion d'argile dans le mélange : plus la quantité d'argile est importante, plus la mine de graphite sera dure.

GRADATIONS : tendre et très noir : 7B 6B 5B 4B 3B tendre et noir : 2B B HB F dur : H 2H 3H 4H - très dur : 5H 6H 7H 8H 9H Pour dessiner, il convient d'utiliser un minimum de 3 ou4 gradations différentes (voir en gras italique les gradations préconisées dans liste ci-dessus). Ces crayons seront utilisés pour : Proposition : HB pour les tracés légers préliminaires, 4B et 2B pour les tons, ombres et aplats, - 2H pour les détails et pénombres. SUPPORTS DE DESSIN : Le principal support utilisé est le papier à dessin. Allant du satiné au grains fins et grains moyens, on trouve le papier en plusieurs formats et grammage.

A noter que le papier de marque Canson comporte des grains fins d'un coté et moyens de l'autre. Il conviendra donc de privilégier un coté en fonction du sujet.

FORMAT DU PAPIER : Le format international du « papier industriel » que l’on connaît par exemple sous l’appellation de FORMAT A4 n’est pas souvent utilisé en « art dessin ». Les formats français « dessin » normalisé par l’Afnor, existent en multiples dimensions. La dénomination provient des temps anciens ou des filigranes figuraient sur ces papiers fabriqués à la main. Les formats en gras rouge ci-dessous sont principalement utilisés en dessin. On trouve différents grammage pour chacun de ces formats. Il convient de noter que la fabrication industrielle du papier aquarelle et autres papiers à dessin, a donné naissance à de multiples formats selon le fabricant. Ces formats se rapprochent plus ou moins des formats d’origine, qui eux de toute façon, variaient en fonction des conditions de fabrication. Dénomination Format en cm CLOCHE 30 X 40 TELLIERE ? 34 X 44 ECU 40 X 50 CARRE 45 X 56 RAISIN 50 X 65 DOUBLE RAISIN 65 X 100 SOLEIL 60 X 80 PETIE AIGLE 70 X 94 GRAND MONDE 90 X 126

Dénomination

Format en cm POT COURONNE COQUILLE CAVALIER DEMI-RASIN JESUS COLOMBIER GRAND AIGLE UNIVERS 100 X 130

31 36

X X

45 X 46 X 32,5 X 56 X 63 X 75 X

40 46 56 62 50 76 90 106

AUTRE MATERIEL NECESSAIRE : D'autres outils seront à ajouter à cette liste : gomme normale et gomme mie de pain, règle graduée permettant de prendre les proportions (plus facile d'utilisation que le crayon tendu à bout de bras) et une équerre/rapporteur, dont nous verrons l'emploi lors de la perspective linéaire.

Comme nous le verrons plus loin, le mètre pliant sera très utile ....... le marteau ... NON.

Perspective très simple à mettre en oeuvre. La superposition des éléments nous donne la situation dans l'espace (dans le sens de la profondeur)

Ci-dessus : A gauche sans chevauchement, à droite avec chevauchement Exemple :

Les arbres, par chevauchement sur les autres plans, définissent mieux la profondeur. Dans l'exemple ci-dessus, le changement de taille des maisons donne la profondeur et influence la perception (situation dans la profondeur, du plus près au plus loin, du plus grand au plus petit) Mise en application en peinture :

Dans l'exemple ci-dessus, le changement de taille des maisons donne la profondeur et influence la perception (situation dans la profondeur, du plus près au plus loin, du plus grand au plus petit)

Sans aucune ligne de fuite ou autre perspective, seul le changement de taille des feuilles de nénuphars nous précise la profondeur.

Mare aux nénuphars

La réduction de l'espacement entre les objets, en même temps que le changement de taille, procèdent également à cette perception de profondeur. Dans l'exemple ci-dessus, à gauche, la profondeur n'est pas perçue, alors qu'à droite, le cerveau à travers cette vision interprète un éloignement successif des poteaux. La profondeur est mieux suggérée.

Nota

:

Nous

verrons

ultérieurement

comment

ce

tracé

est

opéré.

Exemple de mise en application Esquisse d'un pont : réduction des espacements des arches et de la rambarde nous influence sur le sens de la profondeur.

Le modelé est un des procédés utilisé pour définir les formes ou volumes "ronds" qui ne comportent pas d'arêtes vives, donc pas de lignes de fuite. C'est la lumière qui génère les ombres et lumières

réfléchies. Souvent ces ombres vont apporter la meilleure information en étant facilement interprété par le cerveau. Il convient, dès le départ de représenter la direction de la lumière par la représentation d'une flèche en perspective. Ici la lumière arrive de l'arrière droit.

Exemples de mise en application :

CERISES NOIRES Dessin de l'auteur sur papier Canson 22 x 30 cm avec mine graphite "aquarellable"

Autre exemple : Exercice réalisé en cours

Dimanche 30 septembre 2007

LES COULEURS LUMIERE ET CERCLE CHROMATIQUE La lumière, flux de photons (ondes électromagnétiques) se décompose en couleurs en traversant un prisme. On voit apparaître les couleurs de "l'arc-en-ciel", couleurs principalement visibles : ROUGE - ORANGE - JAUNE - VERT - BLEU - INDIGO - VIOLET

On notera que le rouge possède une longueur d'onde (aux alentours de 700 nm) environ 2 fois plus grande que le violet (aux alentours de 380 nm). Cette caractéristique nous permet de voir un coucher de soleil et un ciel rouge, alors que toutes les autres couleurs ne parviennent plus à notre regard (difficultés de traverser l'atmosphère polluée). Cette décomposition de la lumière a été découverte par NEWTON. La recomposition de la lumière par YOUNG à partir de 6, puis 3 couleurs.

COULEURS

ADDITIVES

Ce sont les couleurs que l'on rencontre dans un système de lumière. Exemple : télévision, écran ordinateur, rétro-projecteur Les 3 couleurs primaires additives sont : le ROUGE, le VERT, le BLEU. L'addition (recomposition) des 3 couleurs nous redonne le blanc (la lumière).

En additionnant deux couleurs primaires ci-dessus, on obtient 3 couleurs secondaires, à savoir : - ROUGE + VERT = JAUNE - ROUGE + BLEU =MAGENTA - BLEU + VERT = CYAN et se sont ces 3 couleurs qui deviennent les 3 couleurs primaires dans le système des

COULEURS SOUSTRACTIVES Le mélange des 3 couleurs MAGENTA + JAUNE + CYAN nous donne un brun profond se rapprochant du noir.

Ces Exemple

couleurs

sont

utilisées :

dans un peinture,

système

"matière" imprimerie

En mélangeant deux couleurs primaires soustractives on obtient les 3 couleurs secondaires soustractives : - MAGENTA + JAUNE = ORANGE MAGENTA + CYAN = VIOLET - CYAN + JAUNE = VERT Ces 3 couleurs sont aussi appelées couleurs complémentaires : - le VERT complémentaire de la couleur opposé à savoir le MAGENTA, - l'ORANGE complémentaire du CYAN, et - le VIOLET complémentaire du JAUNE. A noter : Un corps absorbe certaines radiations et nous renvoie certaines autres. Ce sont les radiations réfléchies qui nous informent donc sur la couleur de l'objet. Exemple : une belle pomme toute rouge absorbe toutes les radiations/couleurs situées à droite du rouge, (voir arc-en-ciel) et nous renvoie la seule couleur rouge. Blanc et noir : un corps blanc diffuse toutes les radiations, le noir les absorbe en totalité.

Samedi 29 septembre 2007

PERSPECTIVE ATMOSPHERIQUE par les Détails et contours Perspective aérienne

parfois encore appelé

Cette forme de représentation en perspective par les détails et les contours peut être comparée à la profondeur de champ en photographie : l'image est nette au premier plan, et devient "floue et légère" vers l'arrière. En dessin, tous les objets situés au premier plan devront donc être représentés d'une façon précise. Puis, les détails seront de moins en moins précis au fur et à mesure que l'on dessine les parties situées

vers l'arrière. Il faut également jouer sur le contraste entre ombres et lumière. En effet, le contraste doit être prononcé au premier plan : contraste noir et blanc, et moins soutenu dans les plans arrières : contraste gris foncé et gris clair.

SAPINS DES VOSGES (Dessin de l'auteur mine de graphite 30 X 22 cm)

Changement de valeur et de couleurs A l'exemple ci-dessus, le dessin graphite est remplacé ici par les couleurs.

Même sujet que précédemment, mais traité avec des crayons de couleurs

Cette représentation est encore parfois appelée perspective aérienne (désignation origine d'air ou atmosphère et non pas altitude). Lorsque vous observez un paysage montagneux comme pour l'exemple ci-dessus, vous constaterez dans la succession de vallonnements boisés, une modification de couleurs pour un objet identique, ici le sapin. Votre vision, donc votre cerveau, va enregistrer pour les sapins du premier plan un vert soutenu, plutôt sombre. Le vert s'atténue pour devenir bleu clair dans le lointain : la ligne bleue des Vosges. Ce phénomène est généré parce que la lumière et les couleurs, traversent l'atmosphère (l'air) chargée d'impuretés : pollutions diverses, humidité etc. Cette pollution ralentie la propagation des couleurs, plus ou moins selon la longueur d'onde de la couleur, chaque couleur ayant sa propre longueur d'onde (voir article sur les couleurs et le cercle chromatique). Ainsi, les couleurs identiques ne parviennent plus à notre regard avec la même intensité. Vous pourrez remarquer, après une averse, que ce phénomène est moins flagrant. Les couleurs sont plus soutenues parce que la pluie a dissipé la pollution, permettant ainsi, de mieux percevoir l'éclat des couleurs. Pour une bonne représentation de cette perspective atmosphérique, il convient aussi de respecter les mêmes recommandations qu'au chapitre précédent (détails et contours), en y ajoutant le changement de couleurs et d'intensité des teintes. Les couleurs identiques seront plus chaudes dans les premiers plans que celles des arrières plans : teintes soutenues au premier plan, mais délavées et de plus en plus plus légères en progressant vers l'arrière plan. Exemple 1 : Ici, les teintes chaudes du premier plan repoussent les "bleus froids" vers l'arrière. La perspective linéaire est quasiment absente, et la profondeur est surtout rendue par les détails de moins en moins présents. A noter, la couleur bleue qui s'éclaircit à chaque changement de plan.

LA MEIJE AU CHAZELET (LETZELTER 2003) Huile sur papier toilé 42 x 56 cm

EXEMPLE 2 : Le flou et les couleurs estompées de l'arrière-plan, donnent la profondeur au sujet. Notre regard est également attiré vers le parapluie, objet très proche et de couleur chaude.

VENISE, PARAPLUIE ET AQUA-ALTA

PRINCIPE DE BASE DE LA PERSPECTIVE LINEAIRE La perspective linéaire est certainement le moyen le plus facilement décrypté par le cerveau. Cette perspective permet de suggérer au mieux la profondeur. Avant d'expliquer les 2 principales perspectives linéaires, commençons ici par définir quelques termes

employés.

LH = ligne d'horizon (là où le ciel touche la mer) Correspond toujours au niveau horizontal des yeux. Ce niveau ne change pas, même en penchant ou en levant la tête. Plan du dessin : c’est le plan vertical qui correspond à la surface sur laquelle on représente le dessin. Nota : pour illustrer ce propos, une façon très simple pour dessiner … et tout le monde, sans le savoir, peut dessiner un objet en perspective. Prenez un carreau en verre fixé verticalement (= plan du dessin) et sans bouger la tête dessinez sur la vitre l’image de l’objet que vous voyez au travers. Vous aurez une illustration parfaite d’une bonne représentation de perspective.

Vous remarquerez que les dimensions et proportions du chemin et des arbres ne changent pas entre les deux illustrations. Par contre, le feuillage commence maintenant au-dessus de la ligne LH. La surface du chemin, moins visible, est plus petite. Ce chemin sera réduit à une ligne lorsque l’observateur est couché sur le sol. Il convient donc de respecter impérativement le rapport des dimensions et différentes proportions des sujets lors de la mise en place de l'esquisse : la hauteur des yeux doit toujours être en rapport avec les autres dimensions.

EXERCICES Les 4 exercices qui vont suivre représentent le même sujet vu par un observateur dans des positions et placement différents. Le sujet - Le niveau des yeux NY est représenté par une ligne discontinue rouge. - Les lignes de fuite (lignes qui s'éloignent de vous pour aller rejoindre le point de fuite) sont représentées par une ligne continue rouge. - La position de l'observateur est représentée par triangle rouge. Exercice Observateur N° 1

L'observateur est debout au milieu du chemin, son niveau des yeux est à 1,70 m

Exercice Observateur N°2 :

Observateur debout, placé à 50 cm à droite du chemin, son niveau des yeux est toujours à 1,70 m La surface visible du chemin est beaucoup plus importante. Une grande parties de la hauteur des arbustes est en-dessous de NY.

A RETENIR (pour ces exercices, comme dans tous les autres dessins) : - Toutes les lignes de fuite situées au-dessus du niveau des yeux DESCENDENT vers le ou les points de fuite PF. - Toutes les lignes de fuite situées en-dessous de NY, MONTENT vers le ou les points de fuite PF.

PERSPECTIVE LINEAIRE A 1 POINT DE FUITE

Cette perspective est utilisée lorsque la face avant d'un volume est parallèle au front de l'observateur, d'où son nom FRONTALE.

Dans les différents exemples simples qui vont suivre, la représentation d'un cube a été utilisée pour faire comprendre l'interaction entre :

-

la

position et

de

l'observateur son

par niveau

rapport

à des

Pour tous ces exemples 4 carreaux représente 1 mètre sur le niveau des yeux est représenté par la ligne rouge la position de l'observateur par une flèche liée - les ligne de fuite par des lignes continues en rouge.

ce

cube, yeux.

: le terrain, discontinue NY avec un 0

EXEMPLE N° 1 :

cube de 1m, NY à 1,75 m soit 7 carreaux et 0bs à 1 m à droite du cube

Mode opératoire pour - on commence par dessiner le niveau NY,

cet

exemple(et

les

autres)

:

- puis l'arrête de la base du cube de 1 m, arrête à tracer à 1,75 m en-dessous de NY, puis la totalité de la face avant du cube,

- ensuite on élève à 1 m à droite de cette face, la perpendiculaire qui va couper la ligne NY. A la rencontre de ces 2 lignes se situe notre point de fuite PF. on relie tous les coins du cube lignes de fuite vers PF - on détermine la profondeur, mesure au crayon bras tendu en ayant soin de conserver le rapport des proportions, - on termine en traçant une parallèle verticale, puis horizontale au point de rencontre avec le ligne de fuite (du milieu). Nota : En perspective frontale, pour tous volumes cubes, parallélépipèdes, les arrêtes horizontales restent parallèles, les verticales également.

EXEMPLE N° 2 :

cube de 1 m, NY à 1,75 m, et 0bs à 2 m à droite du cube

Vous remarquerez que, si la face visible du dessus est sensiblement identique, celle du coté est représentée par une surface plus importante.

EXEMPLE N° 3 :

cube de 1m, NY à 1,25 m, et 0bs à 1 m à droite du cube

On peut constater une nette différence par rapport à l'exemple N° 1. La position de l'observateur est identique, mais un niveau NY plus bas intervient ici et modifie la surface supérieure du cube.

EXEMPLE N° 4 :

cube de 2 m, observateur assis à 1 m à droite du cube et NY à 1,25 m

Pour cet exemple nous retrouvons les lignes de fuite située au-dessus de NY qui descendent vers PF, et celles situées en-dessous qui montent vers le même PF

EXEMPLE N° 5 (un peu plus compliqué)

Pour cet exemple certaines lignes cachées ont été représentées. Ces tracés permettent parfois de mieux positionner les autres volumes, soit dans le sens de la profondeur, soit latéralement. Le volume à gauche, bien positionné, ne "bouche" pas le passage tunnel de l'élément de base.

Rappel : tout volume "compliqué" au premier abord, peut toujours être représenté par un assemblage de volumes simplifiés (cube, parallélépipède rectangle, sphère, pyramide etc...)

REMARQUE : Dans le but d'apporter une bonne précision, les lignes de fuite ont été tracées dans ces exemples à l'aide d'une règle permettant ainsi de faciliter la compréhension.

Il convient de rappeler que l'exécution d'un dessin ou d'un croquis sur le terrain, doit IMPERATIVEMENT effectués à main levée. En procédant de la sorte, vous donnerez ainsi "plus de vie" à votre trait et votre représentation.

EXEMPLE N° 5 : Un autre exemple "intérieur d'une pièce" un peu plus concret. L'observateur est debout et placé en face au milieu de la fenêtre. Son niveau NY se trouve à la hauteur de la croisée ce la fenêtre. C'est donc là que se situe le point de fuite PF. Vers ce point partent toutes les lignes de fuite, y compris les poutres du plafond, ainsi que celles du meuble situé contre le mur du fond. Nota : Pour NY à 1,75 m, la hauteur sous plafond est environ de 2,80 m et la largeur de la pièce de 3,50 m = RESPECTEZ LES PROPORTIONS

Mise en application en peinture : Ici, toutes les lignes de fuite convergent vers un point de fuite situé au centre de la petite porte de gauche (porte sous le tapis), pour un NY à environ 1,70 m. LE TAPIS DE LA COUR Huile sur carton toilé 41 x 33 cm (LETZELTER 2003)

REGLES A RETENIR EN PERSPECTIVE FRONTALE : * les lignes horizontales restent parallèles * les lignes verticales restent également parallèles * les lignes qui s'éloignent de l'observateur (= lignes de fuite) rejoignent toutes le même point de fuite situé sur le niveau des yeux (sauf particularité pour les plans inclinés, sujet traité plus loin) * les lignes de fuite situées au-dessus du niveau des yeux descendent vers la ligne NY, et celles situées en dessous, montent vers NY.

CONCOURS : TEST ou LE JEU DES ERREURS Observez le dessin ci dessous. Dans l'ensemble, le dessin fonctionne à peu près. Néanmoins, des erreurs ont été glissées volontairement dans la représentation. Essayez de les trouver. 1er prix : une aquarelle pour celui ou celle qui les trouvera toutes.

EXEMPLE

...

de

ce

qu'il

ne

faut

pas

faire

:

Vous qui doutez, voici pour vous rassurer, un exemple concret d'une peinture. Ce tableau du 17ème siècle, photographié au Musée de NANCY, place Stanislas, représente la nef d'une église. L'artiste a pris certaines libertés avec la perspective frontale. Il devait ignorer les règles élémentaires et dessinait "au pif". Essayez de découvrir ces bizarreries. Ne tenez pas compte des colonnes qui penchent un peu ... là c'est le photographe qui a été obligé de prendre la photo de biais pour éviter les reflets de lumière.

PERSPECTIVE OBLIQUE

Cette perspective à 2 points de fuite est utilisée pour représenter les faces d'un volume qui ne sont pas en perspective frontale.

A l'observation des volumes on constate des lignes de fuite qui s'éloignent aussi bien à droite, qu'à gauche du sujet. Ces lignes rejoignent toutes, un 1er point de fuite PF1 situé à droite et un 2ème point à gauche PF2. Les lignes verticales restent parallèles.

MODE 1 tracé 2 tracé du volume 3 recherche des points de fuite

en

du commençant

par

niveau l'arrête la

OPERATOIRE NY plus proche

Pour reporter sur le dessin les angles de fuite alpha1 et alpha2, on mesure ceux-ci avec une équerre rapporteur :

- alignement d'une branche sur la verticale la plus proche

- alignement de l'autre branche sur une ligne de fuite, de préférence celle la plus prononcée pour minimiser les erreurs.

- report de cet angle relevé et prolongement du tracé jusqu'au niveau A l'intersection de ces deux lignes se situe même mode opératoire pour déterminer 4 tracé des lignes de fuite vers PF1 et 5 détermination de la profondeur et tracé de la verticale

NY. PF1 PF2 PF2

6 à partir de l'intersection ce cette verticale avec la ligne de fuite, tracé d'une nouvelle ligne de fuite vers PF2

7

terminer

les

autres

tracés.

Dans l'exemple ci-dessous, chaque volume est orienté d'une façon différentes par rapport à l'observateur. Chaque volume aura donc ses propres points de fuite, mais qui seront tous situés sur le niveau NY.

Pour le volume a, le point de fuite de droite est situé hors de la page, ce qui arrive fréquemment en dessin. Il faut donc visualiser ce point "imaginaire" vers lequel iront les lignes de fuite.

Pour le volume b, représenté en perspective frontale, il convient de remarquer que PFb est aussi situé sur NY.

Pour le volume c, la représentation des lignes de fuite a été exagérée pour bien montrer l'ensemble des lignes de fuite.

Exercice réalisé en cours :

SECRET DU SAVOIR Dessin mine graphite (LETZELTER 2006)

PERSPECTIVE A 3 POINTS DE FUITE

Rarement utilisé, sauf cas particulier pour augmenter une perspective représentant des immeubles très hauts, clocher d'église etc... Dans ces cas les verticales ne sont pas parallèles, mais rejoignent un 3ème point de fuite situé vers le haut et vers lequel convergent ces verticales.

CLOITRE DE ST GENIS DES FONTAINES

Sanguine sur papier toilé 75 x 50 cm (LETZELTER 2006) Réalisé d'après croquis sur place 32 x 24 cm en 1998

REGLES A RETENIR EN PERSPECTIVE OBLIQUE

* chaque volume a ses propres points de fuite selon son orientation * tous les points de fuite sont situés sur le niveau des yeux NY * même règle pour les lignes de fuite : elles descendent quand elles sont au-dessus et montent quand elles sont en-dessous.

Mise en application en peinture

Dans l'exemple ci-dessous, NY est forcément au niveau de la mer, et c'est donc sur ce niveau que se situeront les points de fuite.

BLEU DE GRECE

Acrylique sur bois 41 x 33 cm (LETZELTER 2000)

NEIGE EN BULGARIE Huile sur toile 41 x 33 cm (LETZELTER 2004) d'après carte postale de Yanko Yanev

Dans cette représentation, adaptée d'après un original de Caillebotte, on peut retrouver ici plusieurs aspects de la perspective : la perspective oblique, - mais également la perspective atmosphérique pour les bâtiments situés au fond du tableau. Aux couleurs froides du fond, s'opposent des touches un peu plus chaudes d'ocre jaune. - On y trouve aussi la perspective par chevauchement pour les cheminées à gauche, au premier plan et au centre.

VU DES TOITS

CENTRE PERSPECTIF

C'est le centre de la surface représentée en perspective, (ci-dessous le centre du carré base de la pyramide). Le moyen le plus simple pour déterminer ce centre consiste à tracer les diagonales. Dans l'exemple ci dessous, une pyramide tronquée en perspective frontale, le tracé des diagonales permet de tracer le point par lequel doit passer la verticale sur laquelle se situe le sommet du volume. Ne jamais oublier que sur une surface vu en perspective, pour trouver le milieu,

il ne faut pas partager en 2 parties égales, mais tracer le centre perspectif.

PLAN INCLINE

Lorsqu'on représente un plan incliné dans un dessin, son tracé doit être effectué avec assez de précision pour être correctement déchiffré par le cerveau.

Exemple : perspective frontale de 2 plans horizontaux reliés par un plan incliné.

- Les lignes de fuite des plans horizontaux se rencontrent au point de fuite PF 1 situé sur le niveau des yeux NY. - Par contre, pour le plan incliné, les lignes de fuite montent au dessus de NY pour se rencontrer au

point PF2. Ce point est situé à la verticale de PF1 , plus ou moins haut selon l'inclinaison du plan.

CENTRE PERSPECTIF ET PLAN INCLINE

Dans l'exemple de la maison ci dessous (en perspective oblique ... article que nous étudierons plus loin), sont réunis les tracés du centre perspectif et celui du plan incliné (toit de la maison). Pour une répartition correcte des distances en perspectives, il faut tracer les diagonales sur la face avant pour déterminer l'axe sur lequel est situé le sommet du toit. En élevant une verticale passant par le centre perspectif on pourra fixer le sommet avant. Après avoir dessiné les 2 pentes avant, on aura soin de prolonger ces traits jusqu'à la rencontre de la verticale passant par le point PF1.

C'est

vers

ce

point

PF2

que

sera

tracée

la

ligne

de

fuite

de

la

pente

arrière.

LE CERCLE EN PERSPECTIVE TRACE DE BASE Tout d'abord, nous allons décomposer, en 5 étapes, le tracé d'un cercle inscrit dans un carré sans tenir compte de la perspective. Pour détailler la progression, le nouveau tracé a été reporté en rouge dans les carrés successifs. Dans l'ordre (voir croquis ci-dessous) : - en 1 le tracé des diagonales - en 2 les médianes - en 3 le partage en 3 parties égales d'une demi-diagonale - en 4 le carré intérieur dont un coin passe par le point du 1er tiers - en 5, les 8 points caractéristiques - en 6, le tracé du cercle, exécution réalisée en reliant ces 8 points particuliers,

(4 points situés sur les médianes et 4 points sur les coins du carré interne).

TRACE DU CERCLE EN PERSPECTIVE Le tracé est effectué selon le même procédé décrit ci-dessus. Néanmoins, il convient de respecter les règles de la perspective linéaire, soit frontale, soit oblique (niveau des yeux, lignes de fuite, etc.) 1er exemple : Le tracé du cercle est inscrit dans un carré vu en perspective frontale, l'observateur étant placé dans l'axe, milieu du carré. Nota :

Pour relativiser les erreurs de partage en 3 parties égales, il faut effectuer ce partage sur la 1/2 diagonale la plus grande.

2ème exemple : Le tracé du cercle est inscrit dans un carré vu en perspective oblique. On notera que les points de fuite sont situés, (comme souvent) en-dehors de la surface du papier. Même le niveau des yeux est ici au-dessus de la page. A remarquer également les lignes de fuite des médianes et du carré intérieur qui vont vers les points de fuite.

Exercice réalisé en cours :

LE POT DE LA VICTOIRE Dessin graphite 30 x 25 cm sur papier aquarelle (LETZELTER 2006)

MISE EN APPLICATION EN DESSIN Cet exemple, "Place de la Mairie à TOURVES", (croquis que j'ai réalisé sur le terrain), représente une fontaine comportant plusieurs tracés de cercle en perspective frontale. Le tracé nous renseigne sur l'orientation des ellipses en fonction de la position par rapport à NY : ellipses au-dessus et en-dessous. Ici, le niveau des yeux est au 2/3 de la vitrine de droite. C'est sur ce niveau que le cercle sera vu sous la forme d'une ligne droite. En effet, plus on se rapproche de NY, plus le cercle "s'aplatit". Lorsque le cercle est situé sous NY, la partie avant de l'ellipse ressemble à un U ouvert vers le haut. Si le cercle est situé au-dessus de NY, cette partie avant ressemble à un U ouvert vers le bas. Toutes ces lignes courbes à effectuer pour le tracé des ellipses ne doivent donc pas être parallèles.

METHODE DE BASE DU TRACE Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour obtenir des espacements corrects en perspective. Le tracé de ces espacements, comportant des distances égales entre chaque objet, est nécessaire pour la représentation correctes de colonnes, de poteaux, d'arches de pont, de carreaux etc... Mode opérationnel en 8 étapes : (pour obtenir un espacement identique voir croquis ci-dessous) 1 - tracé du 1er poteau à gauche en respectant les rapports (dimension du poteau et hauteur du niveau des yeux) 2 - tracé des lignes de fuite vers PF 3 tracé du 2ème poteau en respectant le rapport de distance 4 tracé des diagonales (centre perspectif) pour ce premier quadrilatère 5 tracé de la ligne de fuite passant par ce centre perspectif 6 - tracé de la ligne a-b (pointillé rouge) passant par le sommet du 1er poteau et le milieu perspectif du 2ème poteau 7 -tracé en élévation d'une ligne verticale au croisement de la ligne a-b avec la ligne de fuite du bas 8 - tracé des autres poteaux en répétant le même procédé : haut du 2ème poteau, milieu du 3ème et élévation de la verticale etc ...

__________________________________________________________________________________ Exemple d'espacements réguliers en représentation frontale : Dans cet exemple ci-dessous, le tracé de réduction des espacements a été utilisé pour la représentation des carreaux du sol. Il convient de noter, dans ce cas, qu'un tracé plus rapide et plus précis consiste à prolonger les diagonales. A l'intersection des diagonales avec les lignes de fuite des carreaux, une nouvelle rangée (donc nouvelle ligne horizontale) peut être tracée.

Détermination du point de distance

Lorsque le sujet comporte un nombre de carreaux précis, il convient de déterminer le point de distance D. Pour l'exemple cidessus, tracez un rectangle ABCE aux dimensions de la pièce : largeur 4 m, hauteur 2,8 m. On prendra comme hypothèse une profondeurt profondeur de 3 m. Le niveau des yeux de l'observateur est à 1,6 m. Tracez ensuite les différentes lignes de fuite (rouge) qui rejoignent le point de fuite PF. Puis complétez par le tracé de la ligne de fuite des diagonales des carreaux de 1 x 1 m. Cette ligne part de B pour rejoindre D distant de 3 m de PF (= profondeur de la pièce). A l'intersection des lignes de fuite des carreaux avec BD, vous pourrez opérer le tracé horizontal = profondeur des carreaux.

Exemple d'espacements "réguliers" en représentation oblique : Dans cet exemple, le module de base servant à dessiner l'espacement et son rythme correspond à la largeur d'un pilier. Chaque arche du pont est égale à 2 largeurs de pilier. La rambarde de protection du pont est également représentée par des espacements réguliers en perspective. A remarquer l'espace visible à l'arrière sous l'intrados de la 1ère arche à droite uniquement. La position de l'observateur ne lui permet pas de voir les autres espaces (erreur souvent commises dans les dessin). Point également très important : le positionnement des points de tangence à situer sur une même ligne de fuite pour les 1/2 cercles du flanc avant, et autre ligne de fuite pour les 1/2 cercles sur le flanc arrière.

_________________________________________________________________________________ DIVISION EN PARTIES EGALES D’UN ESPACE EN PROFONDEUR

Pour prolonger le chapitre précédent concernant les espacements réguliers, voici comment procéder pour opérer cette division en x parties égales. Prenons l’exemple d’une façade d’immeuble (ici en jaune) de surface A B C D. Cette façade a été tracée en respectant les règles de la perspective : ligne d’horizon et 2 points de fuite.

Mode opératoire pour partager cette profondeur en 5 parties égales (voir exemple ci-dessous) :

1 mener sera

2 tracer

une parallèle à la ligne d’horizon passant par D, point le plus proche de l’observateur. Ce la ligne LM = ligne de mesure. une ligne qui part de PM = point de mesure situé sur LH à la verticale de D et passant par

C.

3 4 5 6

cette la

ligne

distance chaque

entre point

coupe D

et

obtenu

la

PM1 relié

est à

ligne à

LM

diviser PM

en

coupe

en 5 la

parties ligne

PM1 égales. DC.

c’est par chacun de ces points que sont élevées des verticales (ici en rouge) pour obtenir une division correcte en parties égales dans la perspective. ______________________________________________________________________ ESCALIER (Plus difficile

:

regroupe

EN la

division

en

PERSPECTIVE perspective et

le

plan

: incliné).

Assez délicat à exécuter pour une bonne représentation, l’escalier reste un élément architectural important. Pour son tracé, il faut considérer ce dessin comme une division en parties égales d’un plan incliné. Nous prendrons ici comme exemple, la représentation d’un escalier en perspective frontale. L’observateur est assis dans l’axe et son niveau des yeux est à environ 90 cm du sol.

Mode opératoire : 1 Tracer selon les règles de la perspective le plan incliné A B C D situé sur les arêtes des nez de marche. Nota : dans cette représentation 1 point de fuite PF pour les surfaces horizontales et 1 autre point PF1 (à la verticale de PF) pour le plan incliné. 2 Répartir selon le procédé décrit précédemment la longueur DC en x parties égales (dans le sens de la profondeur). Ici 8 tronçons 3 tracer les verticales passant par chacun de ces différents points situés sur DC (tracé en vert). 4 Du nez de marche correspondant, tracer pour la 1ère marche, une ligne de fuite (tracé en en rouge de D vers PF) 5 Au croisement de la verticale avec cette ligne, tracer une ligne horizontale représentant la partie arrière du plan de la 1ère marche 6 Procéder ainsi pour chacune des nez de marche

On remarquera que la hauteur des marches diminue à mesure qu’on se rapproche de LH. Au-dessus de LH ne reste visible que les hauteurs de marche sans le plan horizontal Pour terminer sur la moitié gauche du dessin, ont été ajoutés un mur rambarde et sur les marches, un tracé en forme de tapis

_________________________________________________________________________________ Autre exemple, pour le "fun", un dessin en perspective frontale un peu plus "technique", mais qui mérite néanmoins d'être réalisé. En effet, en pratiquant le dessin par cette approche on peut mieux comprendre les différentes relations entre les volumes. Il n'en demeure pas moins que la perspective frontale doit être impérativement respectée pour donner une vision correcte. Pour mieux visualiser le coté gauche de la cuisine, l'observateur s'est placé dans l'axe à droite de la hotte. Le point de fuite est situé à 1,60 m. Nota : A droite, j'ai reporté les cotes des dimensions du "mobilier" de la cuisine dans le but de travailler le respect des proportions. L'ensemble du dessin a été exécuté avec un feutre noir (voir dessin A). Par contre, j'ai appliqué les couleurs et les motifs sur ce dessin à partir d'un logiciel permettant les structures (voir dessin B). Le tracé le plus important (et qui doit être précis) est bien évidemment celui du carrelage. C'est sur cette ossature que viennent s'implanter les structures verticales du mobilier. Rappel des règles en perspective toutes les lignes horizontales toutes le lignes verticales - toutes les lignes qui s'éloignent de vous, rejoignent l'unique point de fuite Alors,

sans

attendre

...

les

"architectes DESSIN A

d'intérieur"

frontale

: parallèles parallèles

vos

crayons.

sont sont à

DESSIN B

Il ne reste plus qu'à raccorder l'eau, l'électricité ... et vous pouvez attaquer la première choucroute et ... déguster. Bon appétit!!!!!!!!!

LA COMPOSITION D'UN DESSIN OU D'UN TABLEAU : Règles -

ne

élémentaires pas

pour une centrer

bonne le

composition : sujet principal

- déterminer un point focal vers lequel vous voulez attirer le regard. Ce sera la porte d'entrée du tableau, et à partir de là, guider le regard pour le "promener sur le restant de votre composition - laisser une ou des « portes de sorties » pour permettre à l’œil de s’échapper du sujet et ne pas lui imposer des contraintes (à moins de vouloir rechercher une composition forte pour enfermer). Les 4 points clés (point focal) sont situés à l'intersection des lignes horizontales et verticales au 1/3 et 2/3 du dessin (voir illustration ci-après). Il convient évidement d'opérer ce partage 1/3 2/3 en fonction des formats de tableaux utilisés : MARINE - FIGURE - PAYSAGE. Nota : voir sous 11 GENERALITES B les explications concernant ces divers formats.

Pourquoi ce partage 1/3 2/3 ??????? Tout simplement parcequ'on se rapproche de l'inverse du nombre d'or. En effet, 2 divisé par 3 nous donne 0,666, ce qui est proche de l'inverse du nombre d'or qui est de 1,618. Nota : voir ce sujet sous 11 GENERALITES B. Lorsque le sujet principal est situé sur l'un de ces points, l'oeil est mieux guidé = image plus dynamique. Utilisez 1 ou 2 de ces points mais ne les multipliez pas. Vous éviterez la confusion. NOTA : On trouve dans le commerce des petites grilles avec carreaux. La fabrication personnelle de cette grille tranparente est facilement réalisable. Elle permet aussi de visualiser la mise en page de la composition en éloignant ou en rapprochant l'ustensile. EXEMPLES sur Règle des 1/3 (voir ci-dessous) En principe un point focal sera à placer sur une ligne horizontale pour un paysage plat, ce qui donne une impression d'espace plus grand. La ligne d'horizon au 1/3 donne un bel effet. Par contre le point focal sera à placer sur une ligne verticale pour un personnage, nature morte ou paysage vertical. On peut aussi rechercher un équilibre en peinture dans le rapport des parties claires et parties sombres pour déboucher sur le rapport 1/3, 2/3 ou 2/3, 1/3.

MAGNOLIA

Technique mixte aquarelle/pastel 60 cm 40 cm (LETZELTER 1994) Ce sujet est tout à fait représentatif d'une composition 1/3, 2/3. Le regard capte le grand vase rond, continue par la branche horizontale, puis découvre le petit vase cylindrique.

ARBRES Aquarelle 30 x 40 cm (LETZELTER 2006) Le même dessin avec un arbre centré ne permet pas toute l'ouverture vers la droite pour découvrir les bouleaux et focaliser l'endroit d'où provient la lumière.

AUTRES ASPECTS A PRIVILEGIER Pour qu’une composition soit bonne il faut qu’elle « plaise » au regard. Ainsi, vous accrocherez ce regard. Cette composition doit aussi être équilibrée sur l’ensemble de l’image. Pour cela représentez-vous les diverses parties comme des poids suspendus aux extrémités d’une balance à levier. Si le poids le plus important est « prêt » de vous, la contrepartie à l’arrière doit être d’autant plus éloignée qu’elle est petite. Cet équilibre peut ou doit aussi être trouvé par la balance de contrepoids grâce aux couleurs complémentaires. Pour avoir une bonne composition, inspirez-vous des exemples représentés cidessous (largement inspirés d'un livre : auteur LOOMIS). Nota : Le tracé en pointillé rouge représente l’axe médian de votre composition.

LE NOMBRE D'OR ... c'est quoi???

Nous avons, de par notre éducation et formation culturelle une notion du nombre d’or sans le savoir. Pour le découvrir il suffit de tracer un « BEAU » rectangle. Dans la majorité des dessins les proportions de ces rectangles seront dans le rapport du nombre d’or.

Plusieurs formes de nombre d'or En astronomie, le nombre d’or correspond au mouvement lunaire de 19 ans, (soit environ 235 lunaisons) au bout duquel la lune, la terre et le soleil reviennent

exactement à la même position. Cette découverte a été rendue public en 453 av-JC, lors des Jeux Olympiques. Les Athéniens décidèrent de faire graver « en lettre d’or » ce cycle sur les colonnes du temple de Minerve. De nos jours, vous pouvez retrouver sur certains calendriers cette indication du nombre d’or de l’année considérée (voir éventuellement sous février). En arithmétique, en dessin, en architecture, ce nombre irrationnel correspond à un rapport de proportion considérée comme particulièrement esthétique, encore appelée "divine proportion". Ce rapport se retrouve aussi dans la nature (règne végétal) et dans différents autres arts (par exemple en musique entre l'intervalle des notes et le rapport des fréquences). Construction du nombre d’or Cette construction était parfois utilisée lors de l’édification des cathédrales, époques à laquelle le mètre à ruban n’existait pas.

Tracer un cercle de diamètre quelconque BC - Tracer une droite horizontale perpendiculaire au diamètre et tangente au cercle en B Tracer un segment de droite BA de longueur égale à BC Tracer (pointillés en rouge) une droite partant de A, passant par le centre O coupant le cercle en M’ et N’ Abaisser les arcs de cercle (pointillés courts en bleu) : centre en A et coupant la droite horizontale en M et N. Les longueurs des segments AM, MN et AN ce qui dans les 2 cas nous donnera Nbre Or (phi) = 1,618 En arithmétique, la formule de ce rapport peut s’écrire : phi = (racine carrée de 5 + 1) : 2 = 1,618 Ci-dessous, tracé d'un "rectangle d'or" ABCD dans cette proportion : largeur = 1,0 et longueur = 1,618. A noter, qu'en juxtaposant à ce rectangle un carré BEFC, nous obtenons un nouveau rectangle dans cette même proportion phi :

(1,0 + 1,618) : 1,618 = 1,618

DIFFERENTS FORMATS DE TABLEAUX :

Pour la peinture à l’huile Le format MARINE : rapport de dimension entre la longueur et la hauteur = 1,618 …. Tiens … tiens. Ce format est donc dans le fameux rapport du nombre d’or. Pour déterminer les rapports de dimensions de ce format Marine, construisons un carré ABCD de valeur 1. En prenant comme centre le milieu de AB, on trace un arc de cercle passant par C jusqu’à E. La longueur BE est de 0,618 et le rectangle AEFD est dans le rapport du nombre d’or. Voir illustration M.

Le format FIGURE : rapport de dimensions entre la longueur et la hauteur = 1,236. Aucun rapport avec le nombre d’or ?????? Si. C’est tout simplement 2 « rectangles d’or » accolés dans le sens de la hauteur. Voir illustration F. A noter que les 2 rectangles situés sous les 2 carrés sont aussi dans le rapport de 1,618. Je signale que beaucoup d’artistes placent, très souvent, le niveau des yeux NY sur la base du carré représenté ici en pointillé.

Le format PAYSAGE : rapport de dimensions entre la longueur et le hauteur = 1,414. Là on s’éloigne un peu de 1,618. Pour la construction, on trace un carré ABCD de valeur 1. Ensuite, on prend A comme centre, et on trace un arc de cercle passant par le coin opposé C jusqu’à E. Le rapport de 1,414 correspond à la valeur de l’hypoténuse du carré. Voir illustration P.

RECAPITULATIF DES FORMATS FRANCAIS Dimensions en cm

Vous remarquerez que les rapports entre longueur et hauteur définis ci-dessus sont souvent approximatifs. Ne sont mentionnés ici que les formats inférieurs à 100 cm. N° Figure 0 18X14 1 22X16 2 24X19 3 27X22

Paysage 18X12 22X14 24X16 27X19

4 35X27 6

5 8

46X38 10

12

Marine 18X10 22X12 24X14 27X16

61X50

61X46

N° 15 20 25 30 33X24 35X24 41X33

Figure 65X54 73X60 81X65 92X73 33X22

Paysage 65X50 73X54 81X60 92X65

41X27 46X33

55X46 61X38

55X38

Marine 65X46 73X50 81X54 92X 60 33X19 35X22 41X24 46X27 55X33

FORMAT DU PAPIER : Le format international du « papier industriel » que l’on connaît par exemple sous l’appellation de FORMAT A4 n’est pas souvent utilisé en « art dessin ». Les formats français « dessin » normalisé par l’Afnor, existent en multiples dimensions. La dénomination provient des temps anciens ou des filigranes figuraient sur ces papiers fabriqués à la main. Les formats en gras rouge ci-dessous sont principalement utilisés en dessin. On trouve différents grammage pour chacun de ces formats. Il convient de noter que la fabrication industrielle du papier aquarelle et autres papiers à dessin, a donné naissance à de multiples formats selon le fabricant. Ces formats se rapprochent plus ou moins des formats d’origine, qui eux de toute façon, variaient en fonction des conditions de fabrication. Dénomination CLOCHE TELLIERE ? ECU CARRE RAISIN DOUBLE RAISIN SOLEIL PETIE AIGLE

GRAND MONDE

Format en cm

30 X 40 34 X 44 40 X 50 45 X 56 50 X 65 65 X 100 60 X 80 70 X 94

90 X 126

Dénomination POT COURONNE COQUILLE CAVALIER DEMI-RASIN JESUS COLOMBIER GRAND AIGLE

UNIVERS

SUR SURFACE PLANE ET REFLECHISSANTE

Format en cm

31 X 40 36 X 46 45 X 56 46 X 62 32,5 X 50 56 X 76 63 X 90 75 X 106

100 X 130

Il convient de noter que les règles ci-dessous ne s'appliquent pas pour des surfaces réfléchissantes de type convexe ou concave (surfaces qui déforment l'image). Une observation et reproduction fidèle dans le dessin s'appliquent dans ces cas là. La position de la source lumineuse (soleil ou éclairage artificiel) et l'orientation de cette source n'ont aucune incidence sur le reflet. Par contre, la rotation du soleil modifie le tracé de l'ombre, tant en direction qu'en longueur. Ci-dessous, pour le croquis de gauche, l'observateur est placé face au plan d'eau. Il voit l'ombre O du piquet dans la direction opposée au soleil. Par contre le reflet R de ce piquet se projettera toujours dans sa direction. Pour le croquis de droite, plusieurs heures après, la nouvelle position du soleil a changé le tracé de l'ombre. Par contre, on pourra constater que le reflet R n'a subi aucune modification.

REFLET : Règle N° 1 : Résultat d'une loi physique : angle d'incidence = angle de réflexion, autrement dit, quand la lumière rencontre une surface lisse ou réfléchissante, elle est renvoyée dans le même angle. Pensez au réglage du rétroviseur de votre voiture.

Règle N° 2 : Quand le sujet est situé sur une glace ou dans une eau calme, la hauteur du reflet est toujours identique à la taille du sujet. Par contre, le reflet sera plus petit si le sujet est en retrait de cette surface. (voir 2ème poteau dans l'illustration ci-dessous)

Règle N° 3 : La perspective des reflets est identique à la perspective normale : lignes de fuite des ombres vers le ou les points de fuite. (voir ci-dessous)

A NOTER :

Lorsque de petites vagues ondulent sur l'eau ou que la pluie tombe sur la route, les reflets son toujours plus grands. En effet, la surface qui reflète n'est plus horizontale. Les diverses orientations réfléchissantes forment de multiples miroirs qui allongent ces reflets.

Dans ces cas, les reflets sont donc toujours plus grands que le sujet. REFLETS ET VENISE

Exemple déjà traité précédemment, mais modifier pour évoquer les reflets

REFLETS D'AUTOMNE (LETZELTER 2007)

Huile 70 x 50 cm

Exercice réalisé en cours

QUELLE DIFFERENCE ENTRE REFLEXION ET REFRACTION?

Dans les pages précédentes nous avons vu que la réflection est l'image double et inversée qui se forme à la surface de l'eau ou sur une surface réfléchissante.

La réfraction (du mot fracture) quant à elle, vient d'un changement de vitesse de la lumière qui passe d'un milieu à un autre. En effet , le rayon de lumière change de direction parce que sa vitesse de propagation est ralentie, la densité de l'eau étant plus grande que celle de l'air.

Il convient donc d'observer attentivement ce phénomène pour tous les sujets comportant des verres ou vases transparents. Les tiges des fleurs dans un vase nous semblent "cassées" à la surface de l'eau.

A titre d'exemple, ci-contre, une photo (non truquée) sur laquelle on perçoit bien ce phénomène. La

mine de graphite n'est vraiment plus "droite'". Nous aurions une vision normale avec un verre sans eau. Faites l'expérience.

Cette particularité nous démontre, une fois de plus, que c'est bien le cerveau qui dirige et influence notre vision.

Dans un autre exemple (voir ci-contre) notre vision conditionné par le cerveau, nous impose une lumière rectiligne et l'image du poisson nous provient de 1. Il n'en est rien, en réalité le poisson nage en 2.

QUELQUES NOTIONS DE BASE : Cette étude graphique a été réalisée par Léonard de VINCI à partir d'un texte ancien écrit par l'architecte VITRUVE. Cet architecte a détaillé les dimensions esthétiques de l'homme à partir des unités de mesure existant à l'époque, mesures aussi utilisées lors de la construction du Parthénon sur l'Acropole. On mesurait en paume, pied, empan, coudée. Les

dimensions exactes ont été gravées sur une pierre retrouvée en Grèce. L'homme de Vitruve mesure exactement 1,83 m. Je me suis "amusé" à partager le dessin de cette étude en 8 x 8 carrés, ce qui nous donne et détermine les règles formulées pour une représentation esthétique (voir détails ci-dessous)

Le corps humain est représenté selon une « formulation d’un canon », à savoir, un découpage du corps par rapport au module de base que représente la hauteur de la tête. Le plus connu et accepté esthétiquement est celui de 8 têtes.

La vue ci-dessus représente les détails, de face et de profil par rapport à la hauteur de tête HT = module de base. De face, le corps peut être est inscrit dans un rectangle dont la hauteur mesure 8 x HT et la largeur 2 x HT. CARACTERISTIQUES DU CORPS MASCULIN Situation des différentes parties du corps : (N° des lignes du haut vers le bas) la hauteur des épaules à 1/3 en dessous du 1er module ème - les mamelons des seins sur la 2 ligne et leur séparation = 1 module la taille et les coudes sur la 3ème ligne le nombril légèrement en dessous de la 3ème ligne le pubis sur le point médian 4ème ligne - les genoux légèrement en dessous de la 6ème De profil, vous noterez que les omoplates, les fesses et les mollets se situent sur une même verticale. CARACTERISTIQUE DU CORPS FEMININ

Généralement plus petite, la femme est à représenter avec des épaules moins larges, les pointes de seins un plus bas, une taille plus étroite mais des hanches plus larges. De profil, les fesses seront représentées plus loin que la verticale omoplates/mollets. La femme étant moins musclée que l’homme, la lumière « coule » mieux sur son corps. En conséquence, la représentation des ombres sera plus douce en comparaison des ombres sur un corps masculin.

CARACTERISTIQUE DU CORPS DE L’ENFANT : Le nombre de module varie en fonction de l’âge de l’enfant : à 1 an = environ 4 modules (hauteur de tête de l’enfant) à 2 ans = environ 5 modules vers 6 ans = environ 6 modules - vers 16 ans = environ 7 modules A partir de 6 ans, l’allongement de l’enfant s’opère principalement au niveau des jambes, alors que le haut (au-dessus de la taille) ne varie pratiquement plus.

MISE EN APPLICATION : Peinture sur laquelle ont été reportés les 4 modules " hauteur de tête" supérieurs d'un corps (repérer les positions épaules, poitrine, nombril et pubis). La position en oblique du corps nécessite de déporter l'axe médian, et donc de représenter la partie du corps plus proche avec une dimension plus grande.

APPOLON MODERNE Huile 42 x 56 cm (LETZELTER 2005)

TETE ET VISAGE :

«

Le visage est le miroir de l’âme ».

La référence de base est la dimension que représente la hauteur du front (partie supérieure du crâne sans les cheveux), soit HF = 1 module.

Avec cette référence de base :

- hauteur totale de la tête = 3,5 modules largeur de la tête (vu de - largeur de la tête (vu de profil = 3,5 modules

face d’oreille à oreille) = 2,5 du nez jusqu’à l’occiput), voir dessin

modules ci-contre

Nota : la tête peut être insérée dans une sphère située dans les 2,5 modules supérieurs. Situation des différentes parties de la tête (vu de face) : - yeux sur l’axe médian horizontal et vertical avec un écartement identique à la largeur du nez haut des oreilles et sourcils sur la même ligne - limite de la lèvre inférieure au milieu de module du bas A noter : La tête de l’enfant, (basée sur 4 modules de son front) est sensiblement différent. Les sourcils sont situés sur l’axe médian horizontal, l’écart est plus important entre les yeux, le front plus large et les oreilles proportionnellement plus grandes.

TETE : Construction et mise en place des éléments TRACE DE FACE : Pour commencer nous allons tracer un axe vertical pour situé le milieu du visage. Sur cette ligne reportons 3 hauteurs identiques (A, B et C) + ½ hauteur de C. A gauche et à droite de l’axe reportons également la même dimension (D et E). En traçant toutes les verticales et horizontales, nous aurons donc 6 carrés et au-dessus 2 demi carrés (voir pointillés en rouge sur le croquis joint). C’est dans ce quadrilatère que nous allons inscrire notre visage. Sur la première hauteur de carreau A se situera la base du nez. Sur la 2ème hauteur B seront situés les sourcils. Traçons ensuite un cercle (voir tracé en pointillés bleus) de diamètre B + C + ½ C passant par le sommet de la tête et la base du nez et dont le centre sera un peu plus haut que la ligne des sourcils.

Positionnons ensuite le niveau des yeux. Les paupières seront placées à ¼ de carré sous la ligne des sourcils (voir f). Nous pouvons constater que les yeux sont placés sensiblement au milieu de la hauteur totale sommet du crane au menton. La bouche quand à elle, sera positionnée à 1/3 de carré sous la base du nez (voir g). Pour déterminer la position et largeur des yeux nous prendrons comme dimension ½ de carré (voir h, i et j). Remarquez que la distance qui sépare les yeux correspond à une largeur d’œil. La largeur de la base du nez correspond aussi à cette même dimension. Il est évident que la largeur du nez change en fonction de l’origine ethnique de l’individu et est donc à adapter. La largeur de la bouche est égale à la distance horizontale qui sépare les deux pupilles des yeux et peut aussi être plus ou moins grande. Notons que le haut des oreilles est situé au même niveau que les paupières et se terminer légèrement sous le niveau de la base du nez. TRACE DE PROFIL : Pour la tête de profil, nous conserverons la même dimension pour tracer les carrés, la tête étant inscrite dans un rectangle 3 x 3 carrés + 3 demi carrés. Par contre, le cercle à dessiner sera légèrement plus grand. Son centre k situé sur la ligne des sourcils aura pour rayon 1,5 carré. Récapitulation des dimensions portées sur le croquis ci-dessous : A=B=C=D=E f = ¼ de B g = 1/3 de A h = i = j = ½ de A Cercle tête de face rayon = 1,25 carré de profil rayon = 1,5 carré.

Autres représentations : Pour représenter un visage vu de ¾, tout en conservant le partage initial détaillé plus haut, il convient de tracer des parallèles sur la sphère (voir pointillés en rouge cidessous) pour situer les différents éléments

Pour illustrer, voici 2 exemples de visages, comportant le modelé et les textures.

Et pour terminer ... comme disait Serge ... Initiale BB ... pour Brigitte Bardot

QUELQUES DETAILS … DE LA TETE

« La beauté n’est pas dans les choses, elle est dans nos yeux ». B. Noël La forme des yeux est sphérique. Dans l’ouverture pratiquée, comme une sorte de boutonnière, vient s’insérer la pupille et le cristallin. Ce n’est que cette ouverture, partie visible, qui est dessinée. Lors du dessin il convient de respecter l’inclinaison identique des yeux. On notera également que l’amande de l’œil n’est pas totalement symétrique, aussi bien verticalement qu’horizontalement (voir illustration ci-contre). Les pupilles et les cristallins sont à situer en conséquence.

Le regard :

« Ce que la voix peut cacher, le regard le livre » G. Bernanos La direction du regard est déterminée par la position des pupilles et doit donc être bien représentée (situation correcte sur la sphère et orientée vers la même direction). Pour créer un regard vivant, il est également très important de : - réserver une zone de lumière dans la pupille (point blanc) - dessiner les zones d’ombres à l’intérieur de l’œil - représenter l’épaisseur des paupières

: « On se souvient toujours du baiser promis par une bouche, mais on oublie les baisers reçus » Proverbe scandinave. NEZ ET BOUCHE

Pour saisir ces formes très particulières en « rondeurs », il faut plutôt les délimiter par les ombres et zones d’ombre que par des traits continus. Selon l’expression ou l’état d’âme du personnage, triste ou joyeux, les fossettes aux commissures des lèvres sont à dessiner vers le haut ou le bas. Notez également une différence entre les deux lèvres essentiellement due à une lumière mieux captée par la lèvre inférieureEn ce qui concerne le nez, c’est l’ombre portée qui donne et définit le plus souvent le volume de celui-ci. LES

OREILLES :

« Celui qui ne marche pas au pas entend le son d’un autre tambour » Proverbe militaire

La hauteur de l’oreille correspond à peu près à la longueur du nez. La représentation de l'oreille doit tenir compte de l’inclinaison ou de la rotation de la tête.

LES MAINS :

« Elles aussi … elles parlent »

C’est certainement l’un des exercices le plus difficile à maîtriser. Il faut prendre les articulations comme point de référence pour la mise en place des proportions. Pour cela, imaginez les os sous la peau et schématiser les axes des 5 métacarpes, puis des phalanges. Nota : pouce = 1 métacarpe + 2 phalanges, autres doigts = 1 métacarpe + 3 phalanges Illustration montrant quelques détails évoqués plus haut. Le visage étant surtout composé de volumes « arrondis », il faut traiter ce sujet selon les recommandations du chapitre « Modelé et Ombres »

LOU DOILLON Sanguine et pastels (LETZELTER 2004) Détails du portrait figurant sous "Pastels" De l'importance aussi, de choisir un éclairage latéral plutôt que de face. Les ombres sont mieux définies.

Hommage à PICASSO

Huile de JM LETZELTER 2009 d'après une photo J'ai surtout voulu rendre son regard INTEGRATION DES PERSONNAGES DANS UN DESSIN

Pour une bonne lecture d’un dessin, il est important de conserver une relation proportionnelle correcte entre la taille du personnage et les autres éléments qui figurent sur le dessin.

Pour définir cette taille, examinons l’illustration ci-dessous.

Dans notre exemple, l'observateur (celui qui dessine) est assis. Son niveau des yeux est sur NY. Les yeux de Noir qui est aussi assis sont sur ce même niveau NY. Jaune debout a son niveau des yeux environ 2 fois plus haut que la distance sol-NY. Mais comme Jaune est en avant par rapport à Noir et Rouge, il faut tracer les 2 lignes de fuite en rouge pour définir la taille de Jaune.

Si Jaune est dessiné en premier, nous pouvons aussi déterminer la taille des autres personnages debout mais positionnés dans d'autres plans du dessin. Pour ce faire, il suffit de tracer les lignes de fuite passant par les pieds et la tête (ici en rouge) vers NY pour définir la taille de Rouge et les lignes (ici en vert) pour définir la taille de Vert. Le croisement des lignes de fuite gauches et droites donne une hauteur servant à déterminer la taille et situer le personnage dans la profondeur. Pour dessiner les différentes parties du corps, la hauteur finale est ensuite à partager en 8 modules comme expliqué précédemment. Nota : L'exemple ci-dessus sous-entend que tous les personnages sont situés sur le sol (même plan horizontal). Tout autre personnage positionné sur un plan de niveau supérieur sera à représenter au-

dessus de NY. Si ce personnage est par contre positionné sur un plan qui est plus bas, il sera à représenter en-dessous de NY.

Principalement composé du tronc surmonté de la couronne de feuilles encore appelée houppier. Selon l’espèce, ce houppier est porté haut ou bas (croquis 1 et 2) et est éclairci ou épais (croquis 3 et 4). Chaque espèce est aussi différenciée par la forme de son houppier (voir croquis ci-dessous de 5 à 11).

Formes des cimes : (formes géométriques) 5 - pyramidale ou cône 6 - cône étroit 7 - ellipse 8 - ovoïde 9 - sphérique 10 - parapluie 11 – irrégulière

FORMES D'ARBRES FRUITIERS ET AUTRES : Classés alphabétiquement, ces arbres ne sont pas représentés à la bonne échelle l'un par rapport aux autres. Le squelette de l'arbre auquel a été ajouté le feuillage, permet une visualisation selon les saisons.

Dans le dessin il est important de bien représenter les diverses branches et ramifications de l?arbre. Une bonne représentation d?un arbre consiste non pas à dessiner le feuillage et de faire supporter cela au tronc, en mettant de ci de là, des branches visibles dans le houppier, mais de procéder à l'inverse. Commencez toujours par ébaucher le squelette de l'arbre. Inspirez-vous éventuellement à cet effet des quelques squelettes représentés ci-dessus. Ensuite, forcez sur le dessin du tronc et autres branches qui resteront visibles. Définissez la forme du houppier et continuez par recouvrir l?ensemble du squelette par des « gribouillages » en forme de rond et ovale pour des arbres feuillus en vous « baladant » dans la zone concernant la forme du houppier. Arrêtez-vous aux endroits ou le feuillage est dense et ou la lumière ne filtre pas. Laissez vagabonder votre crayon dans ce houppier au gré de votre fantaisie. Utilisez des crayons de gradations différentes : - 2H pour les ramifications et feuillage peu dense, - HB pour les branches maîtresses et le feuillage dense, - 2B voir 4B pour le tronc, grosses branches et feuillage très touffu. Pour le gribouillage, tenez compte de la texture générale des feuilles : dessinez des ronds et surfaces ovales pour les feuillus mais plutôt des traits plus ou moins grands pour les sapins ou autres arbres apparentés.

Et vous obtiendrez des arbres qui ressembleront à peu près à ceci.

CROQUIS SUR LE TERRAIN :

Matériel nécessaire :

crayons HB et 2B, feuille de papier (blanc de préférence 200 grammes) pince à papier permettant de fixer la feuille - support pour feuille dessin, préférer un carton très épais (par exemple calendrier semestriel) plus léger et moins dur qu'une planchette en contre-plaqué) gomme (à utiliser le moins possible) - grille, viseur de modèle à peindre facilitant la mise en page du sujet et de prendre des mesures pour garder les bons rapports. Vous pouvez aussi utiliser le crayon tendu à bout de bras, mais préférer un petite règle graduée, plus précise pour évaluer les rapports. petit siège pliable (si le croquis nécessite un temps assez important). Ce siège permet aussi de mieux choisir l'endroit idéal donnant la meilleure vision pour représenter votre sujet. Nota: selon le sujet, il peut être important de rester debout, même éventuellement de se placer sur un objet permettant de surélever votre niveau de yeux.

CHRONOLOGIE : Les différentes Sujet : Église de ZIMMERSHEIM (en Alsace près de MULHOUSE)

phases

d'un

croquis

Étape N° 1 (ci-dessous) : Prendre les dimensions totales du sujet à représenter, hauteur et largeur pour une bonne mise en page (conserver ce rapport pour l'ensemble du croquis)

En fonction de ces dimensions et dans le même rapport, tracé en trait fin la ligne niveau de yeux (ici en rouge)

Mesurer les autres dimensions (crayon ou règle bras tendu) et reporter-les sur le dessin en traits fins (ici tous les traits en bleu)

Nota : Pour une meilleure compréhension, j'ai représenté en traits fins, l'esquisse de la silhouette de l'église.

Étape N° 2 (ci-dessous) : Mesurer les angles lignes de fuite à l’aide d’une équerre/rapporteur et reporter ces angles pour déterminer les points de fuite : 1 PF à gauche et 1 PF à droite. Ici, comme souvent, ces points de fuite sont situés en dehors du dessin. Nota : Pour mesurer ces 2 angles il convient de privilégier les lignes de fuite les plus prononcées : dans le cas présent, les lignes de fuite supérieures au niveau du clocher plutôt que les 2 lignes sous le niveau des yeux. On réduira ainsi, les erreurs. Tracer ensuite les autres lignes de fuite à gauche et à droite vers ces 2 points (en traits légers, crayons HB).

Étape N° 3 (ci-dessous) : Commencer par esquisser en traits légers (crayon HB) les principales lignes de contour. Ici les traits ont été tracés en gras pour une meilleure vision.

Voici le stade à la fin de la première ébauche.

Étape N° 4 (ci-dessous) : Continuer la progression en traçant les ouvertures, vitraux etc. grâce au tracé du centre perspectif. N’oublier pas de respecter les règles élémentaires de la perspective linéaire.

Stade du croquis après le dessin de ces détails.

Étape N° 5 (ci-dessous) : Progresser en dessinant les autres détails. Commencer par utiliser des crayons de gradations différentes selon l’élément à représenter : 2H, HB, 2B.

Voici la situation à la fin de cette progression.

Étape N° 6 (ci-dessous) : Continuer en dessinant les différentes structures des surfaces, ainsi que les ombres.

Étape N° 7 (ci-dessous) : Terminer par les éléments entourant le sujet : ciel, nuage, sol etc. Voilà le sujet à peu près terminé. Il reste juste à le « peaufiner » pour lui donner la touche finale

Il ne reste plus qu’à donner un éventuel titre mais surtout à signer … si, si, si. Qui sait, si un jour l’auteur devenait … un artiste célèbre. Et voilà ci-dessous, le résultat final.

Sujets de dessin aux alentours de la "Maison bleue",

lieu de rencontre de notre activité Dessin.

Après un premier essai de perspective frontale (1 point de fuite), puis de perspective oblique (2 points de fuite), nous effectuerons sur le terrain, d'autres croquis dont certains sont représentés ci-dessous. Ce seront principalement des perspectives à 2 points de fuite.

Nota : Le premier croquis ci-dessous, a été exécuté avec un crayon "aquarellable" et un feutre à encre noire (avec pointe fine) pour les contours. Les croquis suivants eux, sont par contre uniquement exécutés aux crayons en graphite de différentes gradations.

La "Maison Rouge" à Riedisheim (LETZELTER 2007)

Lavoir Place A. Boog à Riedisheim (LETZELTER 2007)

Eglise St Affre à Riedisheim (LETZELTER 2007)

Gloriette "Maison Bleue" à Riedisheim (LETZELTER 2007)

Maison Jaune à Riedisheim (LETZELTER 2007)

EXEMPLE DE STRUCTURES OU HACHURES :

Cet exemple ci-dessous résume diverses structures à représenter lors de croquis de paysages. Ce n'est qu'une simple proposition susceptible d'être largement améliorée selon vos idées et votre "coup de crayon".

Voir repère N° sur l'exemple ci-dessous 1 Tronc d'arbre représenté avec traits verticaux estompés circulairement vers coté lumière (crayons 2B, HB et 2H) 2 Feuillage de l'arbre, crayons 2B et HB (revoir éventuellement ANNEXE A Arbres)

3 Herbes, crayons 2B et HB (forte pression). Quelques coups de gomme permettent d'éclaircir certains espaces 4 Eau représentée avec traits horizontaux 2B, HB et 2H. La gomme est utilisée pour créer du "flou" et des zones claires 5 Berges représentées par des hachures en oblique pour évoquer la pente 6 Route, zone à créer par gommage 7 Monts à l'arrière plan : de l'arrière vers l'avant, tracé avec 2H, puis HB, puis 2B. Ne pas oublier de renforcer les détails devant et d'estomper ceux vers l'arrière (respect des règles de la perspective atmosphérique)

8 Ciel, quelques traits fins horizontaux avec HB, puis traits "circulaires" avec 2B pour évoquer les nuages. Quelques coups de gomme pour éclaircir certaines zones 9 Tuiles, ne pas oublier de renforcer coté ombre.

Nota : La flèche en rouge représente la direction de la lumière venant de 3/4 arrière droit.

Une autre façon de représenter des feuillages.

Dans l'exemple ci-dessous, inspiré d'un dessin de Whittle, j'ai utilisé plusieurs gradations de crayons allant du 5H au 2B. Vous remarquerez que l'ensemble du dessin est uniquement exécuté à l'aide de hachures orientées dans différentes directions. Le but de l'opération est de faire ressortir les zones de lumière. Dans cette perspective atmosphérique, les parties situées à l'avant ont été exécutées avec des crayons tendres, et celles vers l'arrière, avec des crayons durs. Ceci permet de donner la profondeur, et donc la perspective nécessaire pour orienter l'interprétation de notre cerveau.

Dessin graphite sur papier Canson 180 grammes

Notre prochain sujet ... si le temps le permet.

Ce sera un travail sur la structure des feuillages ... ou comment rendre attrayant un paysage qui, en réalité, ne comporte que du vert. La seule touche de couleur différente : la statue et les balustres, dans le fond du parc, éléments qui attirent notre regard.

En résumé :

Il est nécessaire, voir inévitable, de "rater" un dessin. Dites-vous bien que c’est le

point

de

passage

obligé

pour

progresser.

Pour apprendre à dessiner, il n’y a pas de méthode. Ce que nous avons découvert

ensemble pendant ces 8 derniers mois n’est que le parcours initiatique du trait et de sa direction. Les bases du dessin évoquent et permettent d’éviter les défauts du début. Certes, des astuces et conseils favorisent la progression. Mais en définitive la seule manière réelle c’est un entraînement quotidien. Aussi, n’oublier pas de répéter ces exercices régulièrement.

S'amuser en dessinant, c’est la seule façon de libérer le geste et avoir le moins de contrainte possible.

Une bonne observation préalable, puis une réflexion sont nécessaires ... même

en recopiant un sujet. Approprier-vous le sujet. Cela permet de mieux retenir, puis, au fil du temps, de trouver un style. Ne chercher pas votre style personnel, c’est le style qui s’établira de lui-même au fil de votre progression. Le style est lié à la personnalité de chacun … comme du reste, son écriture.

Avant de commencer un dessin, une visualisation globale des formes générales et des zones d’ombre et de lumière doit être effectuée. Pour cela, plisser les yeux et graver dans votre mémoire cette image.

Ce n’est qu’après avoir effectué votre première esquisse, qu’il convient de rentrer un peu plus dans le détail : masse des objets, angles, contours et couleurs. Par contre, ne vous attardez pas à rendre un contour précis.

Dessiner de préférence ce qui est difficile, plutôt que se complaire là où l'on excelle.

Cela

permet

de

progresser

plus

rapidement.

Le dessin c’est avant tout la « qualité » du trait. Ce trait doit rester visible et

lisible, sans être couvert par des frottis inutiles. Laisser le papier « respirer » : ne le « noyé » pas.

Un trait effectué dans un geste libéré est obtenu par une main levée, geste qui

devrait partir de l’épaule et non pas du poignet. C’est dans cette fluidité du tracé qu’un dessin devient vivant et que nous reconnaissons un style.

M a vision sur le trait :

Le trait, image visible D'une direction Mais aussi de l'hésitation. Le trait, choix crucial Entre la forme et le vide S'améliore au fil des rides. Le trait, acte de création

Libération gestuelle D'une naissance originelle. Le trait, par ses répétitions De présence et d'absence Détermine notre sentence. Le trait, un cri du coeur Et expression essentielle D'une structure réelle. (LJM Mai 2007)

Le dessin n'est qu'une illusion. Rappelez-vous : ce sont les yeux qui regardent ... mais c'est notre cerveau qui voit et interprète.

Ci-dessus : Inférence ... quand tu nous tiens ...au pied d'un arbre volait une ........ ???????????

CONCLUSION ...

et dernières recommandations : La perspective linéaire n'est pas une fin en soi. Ne l’utilisons pas d'une façon trop "rigide". Nous éviterons ainsi, une image statique. Néanmoins, le respect des règles de perspective permettra au regard de mieux circuler en étant guidé dans les différents plans représentés pour influencer notre cerveau. Il en est de même de la qualité du tracé des traits : représentons-les avec des épaisseurs différentes, des contrastes variés. Nous donnerons ainsi plus de

spontanéité et de vie à notre dessin. Laissons aussi, toute liberté à notre main en faisant toutefois attention , car Matisse disait : " La main n'est que

le prolongement de la sensibilité et de l'intelligence. Plus elle est souple, plus elle est obéissante. Mais il ne faut pas que la servante devienne la maîtresse ". POUR BIEN SUGGERER LA PROFONDEUR, UTILISONS TOUTES LES POSSIBILITES DE PERSPECTIVES DECRITES DANS LES ARTICLES PRECEDENTS.

Je terminerai par cette citation de Paul Valéry : " Il se peut que le dessin soit la plus obsédante tentation de l'esprit ". Néanmoins, ne vous "prenez pas la tête", continuez à pratiquer cette discipline avec passion et surtout... persévérez pour réussir.

Avec toute ma gratitude pour celles et ceux qui ont eu le courage et la patience de me suivre sur ce chemin pavé de bonnes intentions. Et à l'année prochaine peut-être ... pour des croquis sur le terrain ? Pour meubler vos temps morts ou tout simplement secouer vos neurones, retrouvez régulièrement cette rubrique. FONCTIONNEMENT DE CETTE RUBRIQUE PRELIMINAIRES :

Pour tous ceux qui le désirent, cette rubrique « EXERCICES DESSIN » est destinée avant tout à se familiariser avec les règles de la perspective et autres traquenards rencontrés lors de croquis ou mise en place préliminaires d’un sujet de dessin, d’aquarelle ou de peinture. Le but n’est donc pas d’exécuter des dessins « beaux et compliqués » mais d’apporter les rudiments d’une bonne base de départ.

Vous verrez avec le temps que le dessin … et la perspective n’ont pas besoin d’être « super précis » mais que l’essentiel réside dans la bonne direction des lignes de fuite. DEGAS avait dit : «C'est très bien de copier ce que l'on voit; c'est beaucoup mieux de dessiner ce que l'on ne voit plus que dans sa mémoire". Dans cette rubrique nous allons donc faire fonctionner nos neurones. Courage et persévérance ……. et toutes vos difficultés pourront être surmontées. -------------------------------------------------

Tous les quinze jours environ, vous pourrez "affronter" un nouvel exercice. Les inscrits à la "newsletter" seront informés directement par mon blog. Ces exercices, en plus de vous interroger, vous permettrons de valider vos acquis.

Pour chaque exercice, vous pouvez me faire parvenir votre proposition . Contact : [email protected] Les explications correspondantes vous seront envoyées par retour de mail. En me contactant dès à présent, vous aurez connaissance de la patution d'un nouvel article ou exercice.

********************************************

..... avec un peu de musique, si vous le souhaitez, cliquez sur la flèche ...... ***************************************************************** ****

Sujet

:

3

CUBES

Je viens de constater, suite à la remarque de Guilou, qu'une partie de mon énnoncé n'avait pas été sauvegardé. Aussi, cet exercice est à refaire en tenant compte des rectifications ajoutées en rouge. Avec mes execuses pour ce contre-temps. Vous êtes debout devant 3 cubes qui sont dans des positions et orientations différentes : positions dans le sens de la profondeur, orientation = plus ou moins en biais. Le cube de gauche est le plus proche de vous,celui de droite, le plus loin, le cube du milieu est à représenter en perspective frontale. La taille de l’arête de ces cubes est respectivement de 1mètre, 1,50 et 2 mètres. Visualisez ce sujet et dessinez ces 3 cubes en sachant que votre niveau des yeux est à 1,70 m. « Ca commence bien !!!!!!!!! » ??????

********************************************** PERFECTIONNEMENT AU CENTRE PERSPECTIF

Sujet : PYRAMIDE Tracez en perspective oblique 1 pyramide, hauteur environ 6 mètres et de base environ 4 x 4 m. Dans le même alignement, mais plus proche de vous, une autre pyramide mais tronquée à 45° à environ 1,50 m du sol. Cette 2 ème pyramide est de même taille, dimensions base et hauteur totale avant « tronquage » identiques. Votre niveau des yeux est à 2 m. Je ne vous fais pas de dessin, ………….. mais vous aurez compris que nous sommes sur l’alignement de Karnak. Ici, légère modification de dimensions en plus d’un sabotage. Le sabotage d’Amon ??? NON … tronquée par Ramsès. *********************************************

PERFECTIONNEMENT PERSPECTIVE

Sujet

:

CABANE

DE

JARDIN



peut éventuellement servir pour d’autres croquis Pour aborder un sujet plus concret, je vous propose de dessiner une cabane de jardin en perspective oblique avec votre niveau des yeux à 2m (vous êtes debout sur une petite butte). Cette cabane est composée d’un parallélépipède rectangle surmonté d’un toit à 2 pentes égales. La hauteur du parallélépipède est de 4 m, la longueur le double de sa largeur. La hauteur totale est d’environ 5 m. On trouve, au milieu de la petite face, une porte d’entrée et au milieu de la grande face une fenêtre. Quand le croquis sera terminé, ajoutez en retrait, la cabane de mêmes dimensions mais en perspective frontale. Construisez ces cabanes, non pas dans un jardin, mais sur une feuille de dessin. Quand vous aurez terminé, vous pourrez y ranger vos outils …………………. crayons et gomme. Vous aurez l’embarras du choix, soit l’une, soit l’autre. ********************************************* INITIATION TRACE DU CERCLE

Sujet : CUBE et CERCLES Dessinez en perspective oblique un cube dont les arêtes mesurent 2 m pour NY à 3 m. Représentez sur la face de droite une circonférence de 2 m de diamètre, une autre de 1,5 m de diamètre, centrée sur la face gauche. Sur la 3ème face, représentez une circonférence de 2 m de diamètre. Si votre cube est « beau » …. on peut espérer que les circonférences le seront aussi. Histoire de tourner en rond … autour du sujet. ********************************************** PERFECTIONNEMENT CERCLE EN PERSPECTIVE

Sujet : CYLINDRE Un sujet ………….. pas trop difficile, mais combien important pour prendre conscience de l’intégration du cercle dans une perspective. Vous vous trouvez dans l'axe, face à un cylindre de 2 m de diamètre et de 1,5 m de hauteur. Votre niveau des yeux est à 2 m. Facile ……….. comme sujet ????????????? Peut-être pas. Vous allez découvrir certaines subtilités dans la réalisation de votre croquis. Puis nous passerons à un sujet un peu plus difficile. *********************************************** Vous pouvez passer sur le chapitre "EXERCICES 2 ... un peu plus concret"

Sujet : ARC de TRIOMPHE Vous avez devant vous en perspective oblique, un arc de triomphe. Dimensions du volume : hauteur 10 m, longueur 16 m, profondeur 1,5 m. Au milieu de la grande face, un passage de 5 m de large et 8 m de haut qui se termine par une demi-circonférence. De part et d’autre, 2 passages plus petits de 2,5 m de largeur aussi terminé par une demi-circonférence. Les 4 piliers mesureront donc chacun 1,5 m. En sachant que votre niveau des yeux NY est à 2 m, représentez ce sujet. Je reconnais … il est modeste notre arc de triomphe et il n’a pas la majesté de celui situé sur les Champs-Elysées. Mais c’est le notre … et il n’y a pas de soldat inconnu. Néanmoins, cet exercice « éclairera » … peut-être quelqu’un qui à « cogité » devant un clocher. _________________________________________________________________ Perfectionnement perspectives des espacements LJM Déc 2010

Sujet : COLONNES

A partir du modèle ci-contre, donné comme exemple, construisez, en perspective oblique, un alignement comprenant 4 colonnes de forme identique. Ces colonnes seront espacées d’environ 3 mètres pour un niveau des yeux à 2 mètres. Sujet assez facile, ... "sauf quelques petits pièges pas bien méchants", mais cet exercice vous fera comprendre le dimensionnement et la répétition d’un objet en perspective. L’exercice servira aussi à consolider le rappel du tracé des espacements. Après la réalisation de l'exercice, vous pourrez, sans crainte, "croquer" la colonnade du Louvre.

_________________________________________________________________ Perfectionnement à la perspective atmosphérique

SUJET : La Meije au Chazelet

LJM Janv 2011

Aujourd’hui, je vous propose une autre démarche ... un sujet d’actualité avec la neige et la glace. En partant d’une peinture à l’huile que vous trouverez vers la fin du chapitre « Perspective atmosphérique » (copie ci-des sous), représentez ce p aysage de montagne en utilisant des crayons avec mine de graphite ... donc sans aucune couleur. Le but de cet exercice consiste de dessiner pour découvrir : - une perspective permettant de donner de la profondeur au dessin sans utiliser les lignes de fuite - différentes techniques de représentation en utilisant des textures et hachures.

_______________________________________________________ Perfectionnement PERSPECTIVE FRONTALE 2011

LJM

Janv

Sujet : CAMPANILE GREC A partir du modèle en plan ci-dessous … (faites abstraction des lignes tracées à main levée), représentez en perspective frontale ce campanile grec.

Vous êtes positionnés exactement dans l’axe de la cloche rose et votre niveau des yeux est situé à « 1 hauteur de grande cloche » au-dessus du point le plus élevé. Nous supposerons que l’épaisseur du campanile est environ égale à la largeur du gros pilier de gauche. Cet exercice a pour but de reprendre les fondamentaux de la perspective frontale.

--------------------------------------------Perfectionnement PERSPECTIVE OBLIQUE 2011

LJM

Fév

Sujet : NEIGE Je vous propose, en partant d’une « Peinture naïve » (ou l’on peut constater que les règles de la perspective ne sont pas respectées) de continuer dans notre progression en essayant de modifier, la perception de ce sujet. Vous allez vous imaginer être dans la position de la silhouette noire située au bas du dessin. Dessinez ce sujet ………. sans trop renter dans les détails et placez 3 personnages dans les cercles représentés par un petit ovale en rouge. Nous allons supposer que ces 3 personnages sont des adultes de même taille que la silhouette noire. Voilà quelques belles réflexions en … perspective (sans aucun jeu de mots). Les autres personnages sont à abandonner surtout le petit en bas à droite.

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Nous terminerons l'ensemble de ces exercices par celui du "PIGEONNIER", exercice très concret, qui résume à lui seul, beaucoup des petites difficultés rencontrées en perspective oblique. En effet, pour l'exercice précédent "Neige", je n'ai réceptionné que 2 participations ........ sur une trentaine d'inscrits. Néanmoins, je reste à la disposition de celles ou ceux qui restent bloqués devant un croquis ou une réalisation leur posant un problème. En espérant aussi, que ces exercices vous auront apportés une aide ......... et permis de regarder vos sujets d'une façon différente.

Avec les salutations de Jean-Marie §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Perfectionnement perspective des espacements, centre perspectif, plan incliné …

Sujet : PIGEONNIER

Vous êtes debout devant un pigeonner dont une des façades est représentée ci-dessous en plan. L’exercice consiste à représenter ce pigeonnier, en perspective oblique, perspective sur laquelle on apercevra la façade est et la façade sud. L’exercice est à réaliser à main levée, en respectant approximativement les différents volumes. Vous vous poserez certainement beaucoup de questions, mais cet exercice est un petit résumé de différents points traitant de la perspective : espacement, centre perspectif, plan incliné. Un seul conseil : pour ne pas avoir une vision finale trop « insolite », positionnez vos point de fuite nettement endehors de votre feuille de croquis. Courage ………. quand vous aurez terminé, vous verrez que vous n’avez pas été pris pour des pigeons.

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