1-1. Les Fondements De La Politique Economique

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CHAPITRE 1 : LES FONDEMENTS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE L'économiste est celui qui va maitriser le fonctionnement de l'économie, qui va connaitre les mécanismes économiques. Par contre, ce n'est pas lui qui va mettre en œuvre la politique économique, c'est le politique. Il a 3 attitudes possibles face au politique : → l'économie positive ignore la politique : elle s'attache uniquement à l'étude des effets des choix publics c'est-à-dire qu'elle va analyser les mécanismes économiques et les canaux par lesquels transitent les décisions publiques. La sphère politique est donc à l'extérieur (exogène). → l'économie normative : cherchera à influencer l'économie en formulant des recommandations auprès du politique. L'économiste a donc un rôle de conseiller : il cherchera à indiquer la meilleure politique économique aux politiques, selon les objectifs cherchés par le politique. Les objectifs de l'État son exogènes. → l'économie politique : on andogénéise (≠ exogène) les objectifs du politique donc on intègre les contraintes pesant sur les prises de position du politique et donc on va influer sur le choix de la politique économique en tenant compte des objectifs économiques du politique. Dans ce cours, nous étudierons toutes les dimensions de la politique économique à savoir les fonctions, les embuches, les canaux de transmission, et les acteurs qui mettent en œuvre la politique économique. Nous centrerons le cour sur 3 politiques économiques : budgétaire (chapitre 2) monétaire (chapitre 3) de croissance (chapitre 4) On gardera à l'esprit, que la politique économique répond à 2 règles : → de TINBERGEN : tout objectif économique retenu par un État nécessite d'être suivi d'autant de politique et donc d'instruments pour les atteindre → pour un objectif, il faut un instrument. → de MUNDELL : à chaque objectif, doit être associée une politique (une instrument), disposant d'un avantage relativement aux autres, pour son efficacité → pour chaque objectif économique, il faut retenir le meilleur instrument possible, le plus efficace.

I- Les fonctions de la politique économique que font les états? Depuis MUSGRAVE (en 1989), on distingue 3 fonctions essentielles à la politique économique : → l'allocation des ressources : le rôle/objectif de la pol éco sera d'influencer la répartition des facteurs de production (travail, capital, innovation) entre les secteurs, les régions et les utilisations (éducation, recherche, économie, transport...). Le rôle est d'optimiser la tendance. → stabilisation : la politique économique doit stabiliser les fluctuations c'est-à-dire diminuer les effets néfastes des cycles de l'activité éco & absorber les chocs exogènes. Le rôle est de rendre + efficace → redistribution : l'activité éco engendre / est la source, d'inégalités salariales, territoriales, et donc dans un soucis de justice sociale, et parfois d'efficacité éco. La politique éco a un rôle de redistribution des revenus.

II- Les arguments de la politique économique pourquoi sont ils là ? Car le marché va mal La science économique moderne s'est développée en partie sur un analyse des marchés qui laisse pas ou peu de place à l'État. L'idée est que le marché en CPP conduit à un équilibre optimal. Cette vision est caricaturale pour 2 raisons : → les marchés ne sont jamais en CPP et donc l'État et son intervention sont nécessaires. → on reconnaît de plus en plus un rôle spécifique à l'État qui est celui de fournir des institutions de qualité de façon à garantir un bon fonctionnement du marché. D'une manière générale, on peut retenir 4 justification à l'intervention publique : → la concurrence n'est pas parfaite et donc la maximisation du profit et la maximisation de l'utilité ne conduisent pas à l'optimum social. Par exemple, il existe des monopoles (1), oligopoles (3...) qui font que les firmes ont un impact sur le marché. Elle peuvent réduire les quantité vendues pour augmenter les prix et donc augmenter les marges c'est-à-dire qu'elles peuvent extraire des rentes sur le dos des consommateurs. → il existe des externalités (l'acte de consommation/production d'un agent influe positivement ou négativement sur la situation d'un autres agent non impliqué dans l'action). Elles sont soit positives, soit négatives. Si négatives (pollution...), l'acte de consommation et surtout de production a un effet négatif sur le bien être social et donc il y a surconsommation / surproduction par rapport à ce qui est optimal au niveau collectif. L'État doit donc intervenir pour réglementer ou taxer. Elles peuvent être positives (cas d'externalité de connaissance, cf chapitre 4) et il peut y avoir sous investissement par rapport à ce qui serait optimal au niveau collectif et donc intervention de l'État via les subvention. → les marchés sont incomplets : personne dans la sphère privée ne voudra investir dans des équipements, nécessitant des investissements lourds mais ne générant profits qu'à très long terme. En conséquence, dans un tel cas, l'économie sous investit en capital humain et infrastructure par rapport à ce qui sera souhaitable, optimal au niveau social. L'État a ici un rôle à jouer en finançant des projets, activités ou infrastructures qui ne sont pas rentables à court terme. → l'information est imparfaite : les asymétries d'informations et les défauts d'informations conduisent à des dysfonctionnements des marchés → aléa moral et phénomène d'antisélection. → aléa moral : par exemple, si on est couvert par une assurance de très grande qualité, on a tendance à prendre + de risques, un contrat passé entre 2 agents modifie le comportement de ces agents. L'assureur ne le sait pas à l'avance et donc devra mettre en place des franchises. En matière économique, ce problème d'aléa moral explique le laxisme ou comportement risqué de certains agents. → phénomène d'antisélection : du fait d'une mauvaise information, on a une tendance à attirer les mauvais clients plutôt que les bons. En conséquence, puisque l'information est imparfaite, l'État devra intervenir de façon à pallier les insuffisance du marché et mettre en place des procédures visant à fournir l'information (normes, label...).

III- Les critères de décision La finalité première de la politique économique est la satisfaction des gens, résidents, c'est-à-dire la maximisation de l'utilité qui dépend de tout un tas de paramètres (consommation de biens et services, loisirs, qualité d'environnement, sécurité...). Pour autant, la politique économique vise à avoir un effet durable et par conséquent aucune utilité instantanée qui compte mais l'utilité intemporelle. En conséquence, l'objectif est de faire en sorte que les agents économiques, consommateurs ou producteurs voient leur situation s'améliorer de

façon durable. Donc l'État devra faire en sorte de remplir cet objectif. La grande question est de partir des utilités individuelles et agréger toutes ces utilités pour obtenir une fonction de bien être collectif/social. La théorie économique nous donne un certain nombre de critères pour construire le bien être social : → de BENTHAM → il faut maximiser l'utilité moyenne des résidents : il convient de construire, créer un agent représentatif de l'ensemble de la population. La politique économique cherchera à améliorer la situation de cet agent représentatif. C'est une approche en termes d'utilité qui peut prendre en compte les pouvoirs d'achat, le temps de loisir, le bien être des générations futures. Problème : la question des inégalités est négligée. → de PARETO → maximiser les gains de chacun sans nuire aux autres. En conséquence, une situation est Pareto optimale quand on ne peut pas améliorer la situation d'un individu sans détériorer au moins la situation d'un individu. Problème : on en tient pas compte des inégalités sociales, et il peut exister un grand nombre de situations Pareto optimale, voire aucune => c'est le paradoxe de Condorcet. Ex : A > B > C B>C>A C>A>B Il a y ici, une majorité préférer A à B, B à C et C à A et donc on ne peut pas choisir de politique optimale. → Absence de critère : on laisse faire le marché, privatise tout, et on laisse leur liberté d'action aux agents et par un système de contrats privés, on arrive au bien être. → Égalitarisme marxiste : c'est bien au delà d'une simple régularisation égalitaire, et consiste à libérer l'homme de l'exploitation et de l'aliénation de la consommation. → de RAWLS : marche en 2 temps : - les institutions doivent répartir équitablement les biens premiers (éducation, santé...) - choisir les solutions économiques permettant de maximiser le bien être des + faibles, des – biens lotis.

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