Réflexothérapie Occipito-podale By Barral, Jean-pierre Boitout, Guy Vadala, Jean-pierre (z-lib.org).pdf

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Réflexothérapie occipito-podale

Chez le même éditeur

Manipulations des nerfs périphériques, J.-P. Barral et A. Croibier, coll. « Ostéopathie », 2e édition, 2014. L'imagerie médicale pour les ostéopathes, T. Matthew, coll. « Ostéopathie », 2014. L'ostéopathie pour les patients de plus de 50 ans, N. Sergueef, coll. « Ostéopathie », 2014. Ostéopathie du nouveau-né et du jeune-enfant, E. Soyez-Papiernik, coll. « Ostéopathie », 2014. Nouvelle approche manipulative. Membre inférieur, J.-P. Barral et A. Croibier, coll. « Ostéopathie », 2013, 384 pages. Nouvelle approche manipulative. Membre supérieur, J.-P. Barral et A. Croibier, coll. « Ostéopathie », 2011, 288 pages. Médecine ostéopathique et traitement des algies du rachis dorsal, F. Ricard, coll. « Ostéopathie », 2011, 432 pages. Manipulation des nerfs périphériques, J.-P. Barral et A. Croibier, coll. « Ostéopathie », 2010, 352 pages. Diagnostic ostéopathique général, A. Croibier, coll. « Ostéopathie », 2010, 328 pages. Manipulations viscérales 2, J.-P. Barral, coll. « Ostéopathie », 2010, 228 pages. Traité de médecine ostéopathique du crâne et de l’articulation temporomandibulaire, F. Ricard, coll. « Ostéopathie », 2010, 115 pages. Manipulations vasculaires viscérales, J.-P. Barral et A. Croibier, coll. « Ostéopathie », 2009, 448 pages. Anatomie fonctionnelle appliquée à l’ostéopathie crânienne, N. Sergueef, coll. « Ostéopathie », 2009, 368 pages. Manipulations viscérales 1, J.-P. Barral, P. Mercier, coll. « Ostéopathie », 2009, 268 pages. Traitement ostéopathique des lombalgies et lombosciatiques par hernie discale, F. Ricard, coll. « Ostéopathie », 2008, 704 pages. Ostéopathie. Principes et applications ostéoarticulaires, O. Auquier, coll. « Ostéopathie », 2007, 176 pages. Ostéopathie pédiatrique, N. Sergueef, coll. « Ostéopathie », 2007, 456 pages. Manipulation des nerfs crâniens, J.-P. Barral, A. Croibier. 2006, 392 pages. Le thorax. Manipulations viscérales, J.-P. Barral. 2005, 224 pages. Manipulations de la prostate, J.-P. Barral. 2004, 112 pages.

Réflexothérapie occipito-podale Guy Boitout Ostéopathe DO

Jean-Pierre Vadala Kinésithérapeute

Préface de Jean-Pierre Barral

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Avant-propos

L'homme moderne est poussé à vivre dans l'hyper-sollicitation, l'urgence et la compétitivité. Dans un souci d'adaptation permanente, il doit tenter de contrôler un grand nombre de paramètres indispensables pour s'assurer une bonne santé. Les exigences imposées par ce défi ne sont pas si fondamentalement différentes de celles que connaissaient ses ancêtres, exposés comme lui, mais pour des raisons diverses, à toutes sortes de difficultés pour leur survie et celle de leur espèce. Dans cette entreprise salutaire et transactionnelle qui le lie à lui-même, aux autres, à son environnement, à l'écoulement du temps, le tout axé sur le sens qu'il veut donner à sa vie, l'être humain puise, depuis des millénaires, dans ses propres ressources et dans ses facultés naturelles d'adaptation qui le caractérisent.

Il a, par exemple, observé qu'en stimulant certaines parties de son corps, il obtenait en retour des effets antalgiques et régulateurs du bon fonctionnement des différents systèmes de son organisme. Il ignorait pourtant tout des mécanismes fondamentaux réflexes qu'il mettait involontairement en jeu. C'est cependant de cette manière qu'ont été constatées puis utilisées empiriquement, dans la plupart des grandes civilisations, les propriétés réceptrices et émettrices de certaines zones cutanées du pied. Nous ne ferons ici que citer la réflexologie selon la méthode Ingham à laquelle nous avons été formés avant de lui apporter par la suite tous les changements qui s'imposaient. Nous exposerons la démarche scientifique aboutissant au nouveau concept de notre Méthode que nous appellerons « réflexothérapie occipito-podale ».

Préface

En s'érigeant sur ses pieds, Homo erectus a libéré ses mains des contraintes locomotrices pour les spécialiser dans la préhension. Sa tête s'est redressée, entraînant la rotation de l'occiput. Le foramen magnum a migré vers la base du crâne, ce qui a permis le développement des facultés cérébrales, de l'intelligence et de la conscience. Ainsi est apparu Homo sapiens il y a 100 000 ans. Marcher (du francique markôn : « marquer de son empreinte le pas »), créer et penser, ces trois fonctions sont intimement liées. On dit de quelqu'un qu'il est « enraciné » ou qu'il « garde les pieds sur terre », quand il est au contact avec la réalité, le concret. Nos pieds, ancrés dans la terre, sont notre côté solide à partir desquels notre tête tend à aller vers le ciel. Les anatomistes ont désigné, par les mêmes mots, la plante du pied et la plante - le végétal - ainsi que la voûte plantaire et la voûte crânienne et, encore plus loin, la voûte céleste. Quant à l'occiput (du latin ob : « dans le sens inverse », et caput : « la tête », soit « l'autre côté de la tête »), il est notre connexion physique avec la colonne vertébrale, le corps et tout le mystère qui entoure le cerveau. Il est le lien entre

la conscience et l'ego et entre les facultés cérébrales supérieures et les fonctions cérébrales instinctives. L'occiput et les pieds sont des zones réflexes privilégiées car elles ont conservé la représentation topique du système nerveux central. Ce livre est vraiment l'ouvrage fondateur d'une réflexothérapie scientifique. Et que dire de la représentation tridimensionnelle du corps sur les pieds prenant la forme d'un bébé en siège décomplété, c'est tout simplement une découverte majeure : chaque région du corps est décrite avec une précision jamais égalée. Cet ouvrage de Guy Boitout et de Jean-Pierre Vadala est une source de connaissance indispensable à celui qui veut mieux connaître la subtilité du corps humain. Je les connais tous les deux de longue date, en particulier Guy à travers l'ostéopathie. Nous avons travaillé ensemble et échangé tant d'idées sur le mystère de la vie et comment nous pouvons améliorer nos patients, que c'est de bonne grâce que j'ai accepté de préfacer leur livre. Jean-Pierre Barral

VII

Introduction : Réflexologie et Réflexothérapie occipito-podale

Réflexothérapie occipito-podale © 2015, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

La Réflexologie Cette pratique de massage sur les pieds fut nommée Réflexologie en 1951 par la fondatrice de cette méthode, Eunice Ingham (1889–1974), physiothérapeute américaine, auteur de deux ouvrages : Stories the feet can tell (1938) et Stories the feet had told (1951). Selon Eunice Ingham, la présence, dans le tissu cutané podal, de dépôts cristallins détectés par un massage de trituration et la douleur exprimée par le patient signifieraient l'existence d'une fonction altérée de l'organe correspondant à la zone réflexe sur les pieds. Elle expliquait le mode d'action de la Réflexologie selon une théorie liquidienne où les dépôts cristallins, détachés des organes congestionnés, seraient emportés par la circulation au niveau des extrémités des nerfs des pieds. Le massage par trituration aurait alors pour but de disperser et d'emporter ces dépôts cristallins, qui seraient ensuite éliminés par les organes émonctoriels. Eunice Ingham proposa une cartographie représentant le corps sur les pieds.

État des données actuelles À l'heure actuelle, aucun des fondements théoriques, ni des principes d'action supposés de la Réflexologie, n'ont été scientifiquement démontrés. Les apparents bons résultats et l'engouement du public pour cette médecine non conventionnelle n'empêchent pas les critiques, en grande partie justifiées, du monde scientifique, par le peu de validation scientifique de son concept et de sa technique. On doit, toutefois, au Pr Jean Bossy (1929–2009) de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, d'apporter une explication neurophysiologique de la Réflexologie dans son livre Bases neurobiologiques des Réflexothérapies1. Il décrit les circuits nerveux mis en jeu par la trituration des zones réflexes des pieds empruntant les voies périphériques et médullaires. Il énonce la loi de l'organisation topique du système nerveux ou loi de conservation de l'organisation générale du système nerveux, dans les centres, les faisceaux de substance blanche et à la périphérie. Selon le Pr Jean Bossy, la représentation du corps sur les pieds reproduirait l'organisation du système nerveux central. Il privilégie le rôle de la formation réticulaire dans l'explication des phénomènes réflexes, à partir des pieds. Il reconnaît toutefois que cette formation réticulaire ne

J. Bossy, Bases neurobiologiques des réflexothérapies, 3e édition, Masson, 1983. 1

XII

présente pas une organisation topique anatomique comparable à celle du cortex cérébral, mais seulement une ­organisation topique non spécifique sans distinction dans ses différents constituants somatiques et viscéraux. Il n'explique pas non plus la présence des dépôts cristallins dans des zones spécifiques du pied, qui correspondent aux régions du corps en dysfonction. Que ce soit par Eunice Ingham et ses successeurs, ou par le Pr Jean Bossy, la réflexogénéité du pied, néo­logisme signifiant la capacité de représentation réflexe topique du corps dans les pieds, ne nous semblait pas démontrée. Une grande cacophonie persiste encore dans les cartographies illustrant la représentation topique du corps dans les pieds.

Notre démarche : théorie topique et expérimentation clinique Il était donc nécessaire de combler ces écueils et qu'un débat s'établisse de façon positive et constructive « dont le but premier est d'avancer dans la connaissance »2. Il fallait d'abord nous désengager et nous démarquer de la méthode Ingham qui consistait à vouloir opposer à un symptôme d'un certain organe un anti-symptôme par le simple fait de triturer le supposé point réflexe podal qui lui correspondait. Il fallait aussi rejeter sa théorie des dépôts cristallins qui, bien que séduisante en apparence, ne reposait sur aucune explication scientifique. Nous tenterons d'élaborer ensuite une théorie topique, occidentale, structurée scientifiquement, qui pourra alors « englober et intégrer les concepts antérieurs pour les dépasser et les réformer »3. L'expérimentation clinique viendra enfin vérifier et valider cette théorie qui prendra alors un caractère utile et prédictif.

La Réflexothérapie occipito-podale Nos interrogations Guy Boitout, masseur-kinésithérapeute, fut initié à la méthode Ingham, en 1978, par le Dr Martine Faure-Alderson de Londres. Celle-ci reprenait la théorie des dépôts cristallins, la technique de massage par trituration et la cartographie d'Eunice Ingham sans les modifier. La Réflexologie resta en l'état jusqu'en 1992, année d'une formation de Réflexologie à Villeurbanne (France), près de 2 3

Jean-Pierre Changeux. G. Bachelard, La formation de l'esprit scientifique, Vrin, 2000.

Introduction : Réflexologie et Réflexothérapie occipito-podale

Lyon, à laquelle participait Jean-Pierre Vadala, masseur-kinésithérapeute. Cette rencontre entre Guy Boitout et ­Jean-Pierre Vadala marque la rupture avec la méthode Ingham. Les encourageantes améliorations constatées avec la méthode Ingham dans le traitement des dysfonctions vertébrales et viscérales dans notre pratique kinésithérapique ne pouvaient nous satisfaire face aux écueils rencontrés, particulièrement dans le traitement des pathologies ostéo-articulaires.

Nos réponses C'est pourquoi Jean-Pierre Vadala, exerçant dans le service de rhumatologie de l'hôpital d'Aix-les-Bains, mettait à jour les zones réflexes de la ceinture pelvienne et du membre inférieur, inaugurant la représentation tridimensionnelle du corps sur les pieds à partir d'une technique de visualisation remarquable de la part d'un praticien non-voyant. En même temps, Guy Boitout, devenu ostéopathe, décrivait, sur les orteils, les différentes parties du crâne. Puis ce fut à la colonne vertébrale, au thorax, à la ceinture scapulaire, au membre supérieur et aux viscères avec leur innervation neuro-végétative, de trouver leur juste représentation dans les trois plans de l'espace sur les pieds. Une nouvelle cartographie en 3D prenait corps, se démarquant complètement de la cartographie plane d'Eunice Ingham. Nous ajoutions encore à ce formidable puzzle les nerfs crâniens et spinaux et le système craniosacré, ainsi que le

mécanisme respiratoire primaire, jusqu'alors apanage exclusif des ostéopathes. Dans cette démarche, nous avions acquis la certitude que la présence de zones réflexes des pieds, à la fois témoins de dysfonctions dans le corps (ce que nous appelons «  réflexogénéité » réceptrice) et méthode thérapeutique (ou « réflexogénéité » émettrice) n'avait jamais été démontrée scientifiquement. La majorité des écrits contemporains n'apportaient pas de justifications scientifiques et s'éloignaient peu de la méthode Ingham. Tout semblait figé depuis 1938, année de parution du premier livre d'Eunice Ingham, Stories the feet can tell. Il nous fallait donc poser les fondements d'un réel concept scientifique de la Réflexologie selon les cinq étapes définies par Gaston Bachelard (1884–1962), épistémologue français, c'est-à-dire philosophe et critique de la science.

L'observation C'est réellement à partir de 1994 que nos observations nous amenèrent à poser les bases d'une réflexothérapie moderne, structurée scientifiquement, que nous appellerons en 1998 la Réflexothérapie occipito-podale. La ressemblance troublante du contour de la fosse iliaque latérale avec celui de la malléole fibulaire fut le point de départ de la transcription topique anatomique et géométrique dans les trois plans de l'espace de toutes les régions du corps, avec leurs correspondances réflexes sur les pieds (Figure 1). Crête iliaque

Épine iliaque antéro-supérieure Épine iliaque postéro-supérieure

Épine iliaque postéro-inférieure Épine iliaque antéro-inférieure

Figure 1. Ressemblance de la fosse iliaque latérale avec la malléole fibulaire.

XIII

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

La technique de visualisation (cf. Chapitre 12, « La technique de visualisation ») permit d'atteindre ce but. De toutes les vues du corps reformatées et rassemblées en les superposant puis en redéployant la totalité de leurs images sur les deux pieds joints, nous avons pu reconstituer l'apparence morphologique d'un bébé en siège décomplété (Figures 2 et 3) alors que dans la cartographie d'Eunice Ingham, l'image du corps est celle d'un homme-tronc, les membres supérieurs et inférieurs en opposition et placés latéralement par rapport au tronc.

L'hypothèse L'existence d'un macrocosme corporel concentré dans le microcosme podal fut un autre problème à élucider. Il fallait comprendre pourquoi il existe une représentation topique du corps dans le pied et comment elle se faisait. L'embryologie et la neurophysiologie nous apportèrent la réponse. L'embryologie Le système nerveux, les épithéliums des cellules sensorielles et la peau dérivent du même feuillet embryologique : l'ectoblaste. Les cellules sensorielles, dont la peau du pied en tant qu'organe sensoriel, ont, de la même manière que le cortex cérébral, conservé l'organisation topique du corps, ce que l'on appelle somatotopie et viscérotopie (cf. Partie 1, « Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale », section I, « Embryologie »). La neurophysiologie

Figure 2. Bébé en siège décomplété.

Figure 3. Bébé en siège décomplété dans le pied.

XIV

Toute thérapeutique utilisant des mécanismes réflexes est subordonnée à un mode de régulation de l'organisme appartenant à l'ordre des enchaînements stimuli-réponses. C'est par ce dispositif que se définit l'activité réflexe. Les circuits anatomiques par lesquels les messages nerveux alimentent le phénomène du macrocosme corporel dans le microcosme podal et occipital devaient être précisés. La peau podale (et occipitale) est à la fois : ● réceptrice d'informations provenant de tout l'organisme par l'intermédiaire du système nerveux ; ● émettrice des messages réflexes pouvant atteindre des cibles à distance dans le corps et provoquer une action réflexe thérapeutique. De l'étude anatomique et physiologique des systèmes nerveux autonome (ou neuro-végétatif) et somatique (ou cérébro-spinal) et de l'étude de la peau avec sa double innervation autonome et somatique, depuis les travaux du Dr Jarricot sur les dermalgies réflexes métamériques, ceux du Pr Jean Bossy sur la loi d'organisation générale du système nerveux et ceux du Pr Irvin Korr sur le système orthosympathique, il fut possible d'affirmer que : ● les centres corticaux et sous-corticaux sont les centrales maîtresses supra-spinales de la réception, de la perception, de l'intégration et du traitement des messages capables de projeter la situation pathogène des organes innervés sur l'écran podal (et occipital) ; ● des réseaux de communication en va-et-vient unissent toutes les parties du corps à ces centres et au

Introduction : Réflexologie et Réflexothérapie occipito-podale

revêtement cutané podal (et occipital) à travers des boucles réflexes afférentes et efférentes, physiologiques, pathologiques et thérapeutiques (cf. Partie 1, « Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale », section II, « Neurophysiologie ») ; ● le système orthosympathique, présent dans tout le corps, est le lien entre les différentes parties du corps, les centres nerveux et le revêtement cutané podal et occipital. Le système orthosympathique transporte la représentation topique. En remplacement de la théorie liquidienne de la méthode Ingham et de la théorie neurophysiologique du Professeur Jean Bossy, nous étions en mesure de formuler une nouvelle théorie : la théorie topique de similitude électrochimique de la représentation du macrocosme corporel dans le microcosme podal (cf. Chapitre 7, « Théorie topique de similitude électrochimique »).

Le concept scientifique : 1998 Pour répondre aux détracteurs des médecines non conventionnelles, nos références embryologiques, anatomo-­ physiologiques et neurophysiologiques dont nous nous servons pour expliquer la validité scientifique de cette théorie, sont connues du monde médical (cf. bibliographie). Elles ont aussi le mérite d'un langage commun à toutes les professions médicales reconnues. Médecine de l'homme global, de l'urgence et du terrain, la Réflexothérapie occipito-podale repose sur les mêmes lois et principes communs à l'homéopathie, la naturopathie et l'ostéopathie et qui en constituent les trois volets.

Volet homéopathique Mis à part le fait que nous n'introduisons pas de remède dilué (règle de l'infiniment petit), notre geste thérapeutique cherche à renvoyer la traduction réflexe de la pathologie palpée sur les pieds, sur les centres nerveux supra-spinaux intégrateurs et régulateurs, pour obtenir de leur part les ordres correctifs nécessaires. Le renvoi de l'image pathogène sur son lieu d'inscription et de production, et le phénomène curatif de libération restauratrice qui s'en suit, font appel à la règle de similitude, du « semblable par le semblable » énoncée par le Dr Samuel Hahnemann (1755–1843), le père de l'Homéopathie. ● La loi de Hering : énoncée par le Dr Constantin Hering (1800–1880), homéopathe américain, cette loi implique la mémoire cellulaire. À l'occasion d'une amélioration naturelle ou se manifestant après nos traitements quand il n'a pas pu le faire à un moment de sa vie, l'organisme se débarrasse de ses miasmes accumulés et de ses toxines dans l'ordre inverse de survenue des processus patho­ logiques qui se sont succédés. Cette élimination se fait selon un mouvement de haut en bas, du dedans vers le dehors, du présent vers le passé et du chronique vers l'aigu. Ces manifestations sont en fait de véritables crises d'élimination curative de similarité de fonctions. Elles nous permettent d'assimiler notre exercice médical à une homéopathie structurelle cellulaire réflexe. ●

L'expérimentation Les voies lemniscales L'élaboration d'une technique de massage réflexe aux propriétés actives, réactives et rétroactives, capable de déstructurer des boucles réflexes pathologiques, fut mise au point de façon à emprunter les voies lemniscales véhiculant la sensibilité épicritique et fine. Elle s'oppose à la technique par trituration de la méthode Ingham empruntant les voies extra-lemniscales de la sensibilité douloureuse (cf. Chapitre 6, paragraphe « Les boucles réflexes thérapeutiques » et Chapitre 9, « La technique de massage »).

Une cartographie tridimensionnelle Du clavier réflexe podal (et occipital) considérablement enrichi, fruit d'expérimentations cliniques à l'hôpital et en cabinet libéral, nous sommes passés de la cartographie plane, de la méthode Ingham, à une cartographie tridimensionnelle du corps sur le pied représentant : ● le système ostéo-articulaire et ses nerfs rachidiens ; ● les glandes, les viscères thoraciques, abdominaux et pelviens et le système nerveux autonome ; ● le crâne, ses sutures, ses méninges et ses orifices de la base du crâne avec leurs nerfs crâniens, les neuro-glandes du diencéphale et le cerveau limbique ; ● le système craniosacré et le mécanisme respiratoire primaire ; ● les trois diaphragmes : crânien, thoracique et pelvien ; ● les zones réflexes occipitales.

Volet naturopathique « Seule la Nature guérit », disait Hippocrate de Cos, Grèce (460–370 av. J.-C). Les médecines naturelles font appel aux capacités propres de l'organisme nourri correctement, pour fonctionner « de façon à se maintenir, à se réparer et à se guérir le mieux possible, si sa structure et sa physiologie ●

XV

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

sont en bon ordre (Harold Yves Magoun, ostéopathe américain [1927–2011])4. ● « Le besoin fondamental pour le praticien de considérer l'individu qui a la maladie, plutôt que la maladie qui atteint l'individu » (Harold Yves Magoun). ● La maladie est la conséquence de la perte de la santé et non pas l'inverse. C'est en permettant à l'organisme de retrouver sa vitalité qu'il pourra lutter efficacement contre la maladie.

Volet ostéopathique L'ostéopathie a joué un grand rôle dans notre recherche sur la Réflexothérapie occipito-podale. Les tests et les traitements comparatifs à la fois ostéopathiques et réflexologiques ont confirmé l'exactitude des zones réflexes sur les pieds. Le concept de Réflexothérapie occipito-podale requiert les mêmes principes que ceux de l'ostéopathie : ● comme l'ostéopathie, la Réflexothérapie occipito-podale est « définie comme un système diagnostique et thérapeutique complet basé sur l'interrelation de l'anatomie et de la physiologie pour l'étude, la prévention et le traitement de la maladie » (Harold Yves Magoun) ; ● comme l'ostéopathie, la Réflexothérapie occipito-podale « conçoit l'organisme humain comme un tout, une unité, ce qui implique que toutes les parties du corps soient en relation correcte les unes par rapport aux autres et libres de bouger dans leur amplitude articulaire normale » (Harold Yves Magoun). C'est la fameuse règle énoncée par le fondateur de l'ostéopathie, le Dr Andrew Taylor Still, américain (1828–1917) : la structure gouverne la fonction et est influencée par la fonction ; ● « la résistance tissulaire à la maladie dépend d'un apport sanguin et nerveux normal » ;

Harold Yves Magoun, L'ostéopathie dans la sphère crânienne, 3e édition, édition Spirale, 1976. 4

XVI

l'étiologie : c'est la recherche de la cause des causes. À partir de la demande et des réactions du patient, et surtout grâce aux tests palpatoires recueillis par la main du praticien, celui-ci tente de remonter non pas à la lésion primaire qui est la vie, mais au moins à la lésion la moins secondaire. Celle-ci représente le cœur des mécanismes physiopatho­ logiques. Elle constitue la véritable cause des souffrances des patients. Elle nous permet de déterminer la direction des vecteurs lésionnels d'origine centrale ou locorégionale et son niveau d'évolution. ●

Organisation de l'ouvrage Dans sa première partie, ce livre tente d'apporter les bases scientifiques d'une réflexothérapie podale, moderne et occidentale, à partir d'un phénomène naturel : l'activité réflexe. Il sera fait référence à l'embryologie, l'anatomie, la neurophysiologie qui font partie des sciences fondamentales de la recherche médicale. La deuxième partie est consacrée à la pratique de la Réflexothérapie occipito-podale. Elle comprend : ● la technique de massage spécifique ; ● la visualisation et la représentation du corps dans les trois plans de l'espace sur les pieds ; ● le traitement à partir de deux claviers réflexes : les zones réflexes occipitales, témoins de l'activité de la formation réticulaire, et les zones réflexes podales, fidèles représentations topiques du corps prenant l'aspect d'un bébé en siège décomplété. Cet ouvrage décrit les zones réflexes du système ostéoarticulaire et des viscères. Les muscles, les nerfs crâniens et rachidiens, le système craniosacré n'y sont pas traités.

I

Partie

Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

P L AN D E L A PA RT I E I. Embryologie

3

1. Les étapes du développement du fœtus

5

2. Destinée des trois feuillets embryonnaires

9

3. Intégration neurosensorielle

13

4. Déductions pour la Réflexothérapie occipito-podale 17 II. Neurophysiologie

19

5. Définitions

21

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

25

7. Théorie topique de similitude électrochimique 51 8. Observations cliniques

55

Introduction de la partie Le mot microcosme vient du grec mikros, « petit » et kosmos, «  monde ». Il a été employé pour la première fois par le philosophe grec Démocrite (vers 30 ans avant J.-C.) pour désigner le petit monde, donc l'homme, par rapport au grand monde ou macrocosme. Dans un sens plus moderne, microcosme désigne une image réduite du monde, élément appartenant à une structure plus vaste mais qui en fournit une image représentative. L'Homme peut-il à la fois être microcosme par rapport au macrocosme qu'est le monde, et ­macrocosme par rapport au microcosme qu'est le pied ? Laissons Démocrite et les philosophes débattre de l'Homme et de l'Univers, et demandons-nous comment le pied peut être un écran où se réverbère l'image du corps. Le pied, appartenant à une structure plus vaste, le corps, en fournit-il une image représentative ? Les écrans occipital et podal, véritables prolongements embryologiques du cerveau archaïque, sont des régions privilégiées où chaque partie du corps est représentée. Nous allons tenter d'en

2

démontrer la réalité embryologique, neurophysiologique et anatomique. L'embryologie D'une part, les systèmes nerveux et la peau ont une origine ectoblastique commune. D'autre part, comme sur les autres organes sensoriels, la peau occipitale et podale présente une somato­topie et une viscérotopie semblables à l'homonculus du cortex cérébral obéissant à la loi de conservation de l'organisation générale du système nerveux (cf. Section I, « Embryologie »). La neurophysiologie Comme tout organe innervé et vascularisé, la peau occipitale et podale a un lien métamérique avec les autres structures anatomiques appartenant au même métamère. Elle est également reliée par des boucles réflexes au système nerveux central et à toutes les parties du corps (cf. Section II, « Neurophysiologie »). L'anatomie L'anatomie en 3D du macrocosme corporel est reproduite également en 3D dans le microcosme occipital et podal (cf. Chapitre 12, « La technique de visualisation » et Chapitre 6, paragraphe « Les zones réflexes ou zones similum réflexes »).

I

Section

Embryologie

P L AN D E L A SECT I O N 1. Les étapes du développement du fœtus

5

2. Destinée des trois feuillets embryonnaires

9

3. Intégration neurosensorielle

13

4. Déductions pour la Réflexothérapie occipito-podale 17

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

La connaissance du développement de l'embryon est nécessaire pour comprendre les rapports anatomiques, les corrélations organiques dans l'étiologie de nombreux accidents pathologiques.

4

Elle est également nécessaire pour comprendre pourquoi les organes sensoriels, et en particulier la peau du pied et de l'occiput, ont conservé une représentation topique du corps.

Chapitre

1

Les étapes du développement du fœtus

PLAN DU CHAPITRE

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La période embryonnaire

6

La période fœtale : du deuxième au neuvième mois

8

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

On distingue en embryologie deux étapes : la période embryonnaire et la période fœtale.

La période embryonnaire Malgré sa courte durée (deux mois), elle est fondamentale dans la mise en place des ébauches des différents organes. On lui distingue deux périodes.

Les morphogenèse et organogenèse

L'embryogenèse Après la fécondation qui a lieu dans le tiers externe de la trompe, l'œuf va se transformer par segmentation en morula au quatrième jour (Figure 1.1). l Au sixième jour, l'œuf s'implante dans la cavité utérine. Il creuse une cavité et devient blastocyte ou bouton embryonnaire (Figure 1.2). l Au cours de la deuxième semaine, les cellules du blastocyte vont se différencier successivement en deux feuill

Fécondation (12e –24e heure)

lets : l'entoblaste et l'ectoblaste. C'est le stade du disque didermique. l Le début de la troisième semaine est la mise en place du troisième feuillet : le chordo-mésoblaste. Les cellules d'origine du chordo-mésoblaste migrent à partir de la ligne primitive de l'ectoblaste et s'interposent entre l'ectoblaste et l'entoblaste. C'est le stade du disque tridermique (Figure 1.3). Ce phénomène est appelé gastrulation (Figure 1.4).

Chacun des trois feuillets va donner naissance à des tissus plus ou moins spécialisés qui seront, par la suite, associés de diverses façons pour former des organes ou des appareils. Chaque organe définitif comprend au moins deux (sinon trois) feuillets embryonnaires. l La morphogenèse donnera à l'embryon sa forme, son volume et le transformera en fœtus. l L'organogenèse est la mise en place des principales ébauches d'organes.

2 blastomères (30e heure) 4 blastomères (40e – 50e heure)

8 blastomères (60e heure) Trompe

12 –16 blastomères Morula (4e jour) Blastocyste libre (5e jour)

Cavité utérine

Implantation (6e jour, soit 20 jours après le début de la dernière menstruation) Muqueuse Figure 1.1. Morula.

6

1. Les étapes du développement du fœtus

Syncytiotrophoblaste Cytotrophoblaste Amnios Cavité amniotique ECTOBLASTE ENTOBLASTE

DISQUE EMBRYONNAIRE

Lécithocèle (bordé par la membrane de Heuser) Mésenchyme extra-embryonnaire Cytotrophoblaste

Figure 1.2. Blastocyte 1.

Cavité amniotique

Ectoblaste Neuroblaste Prolongement céphalique Membrane pharyngienne Entoblaste Mésoblaste extra-embryonnaire Membrane cloacale Diverticule allantoïdien Lécithocèle

Neuro-ectoblaste Ectoblaste Chorde Entoblaste Mésoblaste Figure 1.3. Disque tridermique.

Source : d’après Embryologie. Travaux pratiques. Enseignement dirigé, par G. David et P. Haegel, sous la direction du Pr. Tuchmann-Duplessis, fascicule 1, 3e édition, Elsevier Masson, 1971.

7

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

A

Ectoblaste Mésoblaste Entoblaste

Amnios Somatopleure Splanchnopleure Entoblaste du lécithocèle B

Figure 1.4. Gastrulation.

Source : d’après Embryologie. Travaux pratiques. Enseignement dirigé, par G. David et P. Haegel, sous la direction du Pr. Tuchmann-Duplessis, fascicule 1, 3e édition, Elsevier Masson, 1971.

La période fœtale : du deuxième au neuvième mois Par une lente maturation jusqu'à la naissance, et même audelà pour certains d'entre eux, les organes vont acquérir leur fonction.

8

2

Chapitre

Destinée des trois feuillets embryonnaires

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L'entoblaste

10

L'ectoblaste

10

Le mésoblaste

10

1. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

L'entoblaste Il est à l'origine de l'épithélium et des glandes du tube digestif et de l'appareil respiratoire (les tuniques musculaires et conjonctives de ces organes dérivent du mésoblaste).

L'ectoblaste Le principal dérivé de l'ectoblaste est le neuroblaste. Sa différenciation constitue la neurulation. La neurulation est la transformation de l'ectoblaste sus-chordal en un tube neural. Le reste de l'ectoblaste prend alors le nom d'épiblaste. l Le neuroblaste est à l'origine du système nerveux central (névraxe et moelle épinière) et des cellules sensorielles de l'œil (Figure 2.2). l L'épiblaste est à l'origine : – du système nerveux périphérique (nerfs du système nerveux somatique et du système nerveux autonome) ; – des glandes médullo-surrénales ; – des méninges molles (pie-mère, arachnoïde) ; – des mélanocytes ; – des cellules cartilagineuses ; – de l'émail des dents ; – des cellules du système APUD (Amine Precursor Uptake and Decarboxylation) ou système endocrinien diffus du système nerveux central : elles produisent des hormones, telles que les releasing factors de l'hypophyse, de la prolactine, de l'ACTH, de l'insuline, du glucagon, de la gastrine et de la calcitonine ; – de l'hypophyse : elle comprend une partie nerveuse d'origine neuroblastique et une partie glandulaire d'origine épiblastique ; – du derme céphalique et de l'épiderme ; – des cellules sensorielles du tact : elles dérivent des crêtes neurales. Lors de la fermeture du tube neural, les crêtes neurales forment des bandelettes longitudinales qui s'étendent de l'extrémité caudale à la zone crâniale du tube neural. Très vite, elles se fragmentent en gan-

10

glions par l'action inductrice du chordo-mésoblaste, qui lui-même se fragmente en somites (Figure 2.3). – Les cellules ganglionnaires des crêtes neurales produisent les fibres de la sensibilité générale. L'étage correspondant de la moelle fournit les fibres motrices innervant les muscles. – Les cellules sensorielles de l'olfaction, de l'audition et du goût se regroupent en placodes qui sont des épaississements localisés de l'épiblaste céphalique (Figure 2.4).

Le mésoblaste Il se différencie en mésoblaste para-axial, lames intermédiaires et lames latérales (Figure 2.5). Le mésoblaste para-axial se segmente en somites qui comprennent : l le sclérotome qui donnera les vertèbres ; l le myotome qui donnera la musculature paravertébrale ; l les lames intermédiaires qui donneront l'appareil rénal et l'appareil génital ; l les lames latérales qui se clivent en deux feuillets : – l'un double l'entoblaste pour former le splanchnopleure qui donnera les tuniques musculaires et conjonctives des viscères du tronc, – l'autre double l'ectoblaste pour former le somatopleure qui donnera les parois latérale et ventrale du tronc ainsi que la musculature des membres. Entre ces deux feuillets, apparaît une cavité, le cœlème interne, future cavité pleuro-péricardo-péritonéale. Le mésoblaste est donc à l'origine du squelette, des muscles, du tissu conjonctif, du cœur, du sang et des vaisseaux, des appareils rénal et génital, du derme et de l'hypo­ derme de la peau. La peau, avec ses trois couches, est dérivée : l de l'ectoblaste par l'épiderme ; l du mésoblaste par le derme et l'hypoderme. Or, le mésoblaste dérive lui-même de l'ectoblaste, ce qui fait dire que la peau dérive, comme le système nerveux, du même feuillet embryonnaire : l'ectoblaste.

2. Destinée des trois feuillets embryonnaires Entoblaste

Mésoblaste

Ectoblaste

Figure 2.1. Les trois feuillets embryonnaires. Source : d’après Embryologie. Travaux pratiques. Enseignement dirigé, par G. David et P. Haegel, sous la direction du Pr. Tuchmann-Duplessis, fascicule 1, 3e édition, Elsevier Masson, 1971.

Épiblaste CRÊTE NEURALE Tube neural

Figure 2.2. Neuroblaste et épiblaste.

Source : d’après Embryologie. Travaux pratiques. Enseignement dirigé, par G. David et P. Haegel, sous la direction du Pr. Tuchmann-Duplessis, fascicule 1, 3e édition, Elsevier Masson, 1971.

Segmentation du mésobloste para-axial Cavité amniotique

Relief des somites

SOMITE

Lécithocèle

Figure 2.3. Somites.

Source : d’après Embryologie. Travaux pratiques. Enseignement dirigé, par G. David et P. Haegel, sous la direction du Pr. Tuchmann-Duplessis, fascicule 1, 3e édition, Elsevier Masson, 1971.

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1. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Placode cristallinienne Placode otique

Placode olfactive

Figure 2.4. Placodes.

Source : d’après Embryologie. Travaux pratiques. Enseignement dirigé, par G. David et P. Haegel, sous la direction du Pr. Tuchmann-Duplessis, fascicule 1, 3e édition, Elsevier Masson, 1971.

Ébauche cardiaque Membrane pharyngienne Ectoblaste CHORDE Entoblaste

MÉSOBLASTE PARA-AXIAL (somite) LAME INTERMÉDIAIRE

Nœud de Hensen

LAME LATÉRALE

Ligne primitive

Membrane cloacale Allantoïde (dans le pédicule embryonnaire)

Figure 2.5. Mésoblaste.

Amnios Somatopleure Splanchnopleure Entoblaste du lécithocèle

Source : d’après Embryologie. Travaux pratiques. Enseignement dirigé, par G. David et P. Haegel, sous la direction du Pr. Tuchmann-Duplessis, fascicule 1, 3e édition, Elsevier Masson, 1971.

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Chapitre

Intégration neurosensorielle

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1. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Chez les vertébrés, le système nerveux central et les organes sensoriels dérivent de l'ectoblaste. Au cours de l'évolution du système nerveux, le mésoblaste exerce son pouvoir inducteur en conditionnant à la fois le développement des organes sensoriels et celui du système nerveux. Ils sont dits compétents vis-à-vis du mésoblaste inducteur. Les cellules sensorielles et nerveuses s'individualisent progressivement à partir d'une même catégorie cellulaire : les cellules neurosensorielles qui dérivent aussi de l'ectoblaste. Elles vont alors se regrouper en cellules homogènes sensorielles et nerveuses. l Les cellules sensorielles : les placodes sont des épaississements de l'épiblaste céphalique (placodes otique, olfactive et cristalienne, muqueuses nasale et linguale et récepteurs sensitifs de la peau). (cf. Figure 2.4.) l Les cellules nerveuses : le tissu nerveux est constitué de deux types de cellules, les neurones et les cellules gliales ou névroglie :

– les neurones constituent les cellules nerveuses proprement dites dont la fonction est de « recevoir, de transmettre et de coordonner les informations » (JeanPierre Barral et Alain Croibier) (Figure 3.1) ; – la névroglie est le tissu interstitiel liant et entourant les neurones. Elle est constituée essentiellement de cellules gliales dont « le rôle est indispensable au maintien de l'environnement biochimique des neurones » (Kamina). En même temps, les quantités de connexions se multiplient par milliards entre les cellules sensorielles et nerveuses grâce à des interneurones s'interposant entre les afférences sensorielles et les efférences motrices au départ du système nerveux central. Les organes sensoriels ont ainsi les particularités communes suivantes vis-à-vis du système nerveux central : l disposés à la périphérie du corps, les yeux, les oreilles, le nez, la langue et la peau « ont pour fonction de mettre

Dendrites Organelles Noyau

CORPS

Cytoplasme

Neurofibre Oligodendrocyte

Gaine de myéline Branche collatérale

Neurolemnocyte (ou cellule de Schwann)

AXONE

Étranglement de Ranvier

Boutons terminaux

Figure 3.1. Neurone.

14

Cou Tête Épaule Bras Coude ras nt-b Ava net

g Poi

Ma

in

A An uricu nu Mé lai laire re d I n d ius ex Pou ce Œil Nez

Tronc Hanc Ja he m be

3. Intégration neurosensorielle

Pied Orteil

Organes génitaux

Face Lèvre supérieure Lèvres Lèvre inférieure Dents, gencives et joues Langue Pharynx Contenu abdominal

Figure 3.2. Somatotopie sensitive.

l'Homme en relation avec le monde extérieur »5 et aussi avec lui-même en tant que récepteur-émetteur ; l ils sont étroitement connectés au système nerveux central qui reçoit en permanence une circulation d'influx conscients ou inconscients arrivant de toutes les parties innervées du corps ; l les organes sensoriels sont des réceptacles sensitifs topiques. Ils présentent une somatotopie et une viscérotopie semblables à l'homonculus du cortex cérébral grâce à

la loi de conservation de l'organisation générale du système nerveux, au niveau des centres, des faisceaux de substance blanche et à la périphérie au niveau des organes sensoriels (Figure 3.2) ; Cette représentation topique du macrocosme corporel dans le microcosme podal prend l'apparence morpho­ logique d'un fœtus en siège décomplété sur les pieds, le bassin étant au niveau du talon et la tête au niveau des orteils (cf. Figure 3)

L. Testut, Traité d'anatomie, 1930.

5

15

Chapitre

Déductions pour la Réflexothérapie occipito-podale

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I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

1. Le système nerveux, les organes sensoriels et la peau sont dérivés du même feuillet embryonnaire : l'ectoblaste. 2. Ils doivent donc être considérés comme une unité fonctionnelle où l'étroitesse de leurs rapports et leur interaction permanente pour adapter l'individu à une situation donnée, constituent l'intégration neuro-sensorielle. Cette intégration neuro-sensorielle se manifeste, en Réflexothérapie occipito-podale, de la façon suivante : des organes sensoriels spécifiques, les mécano-récepteurs, situés dans la peau occipitale et podale sont, instantanément et en permanence, informés par le système nerveux central, via le système orthosympathique, des modifications physiologiques ou pathologiques dans le corps. Inversement, ces mécano-récepteurs, sollicités par le massage spécifique de la Réflexothérapie occipito-podale, renvoient, également instantanément et en permanence, vers le système nerveux central, via la voie lemniscale (cf.  chapitre  6, « Les boucles réflexes mises en jeu par la

18

réflexothérapie occipito-podale »), l'état tissulaire de la peau occipitale et podale. 3. Grâce à la loi sur la conservation de l'organisation du système nerveux dans ses centres, au niveau des faisceaux de substance blanche et au niveau des organes sensoriels, la Réflexothérapie occipito-podale exploite les propriétés réceptrices des écrans occipital et podal dressant fidèlement et à distance, un état des lieux de l'ensemble du corps  : rôle diagnostique. Facilement accessible par la main, la peau occipitale et podale devient également un écran émetteur : rôle thérapeutique. 4. L'idée majeure de la Réflexothérapie occipito-podale est qu'elle fait appel à l'activité réflexe, acquise et entretenue de façon automatique par le cerveau archaïque (diencéphale, cerveau limbique et tronc cérébral (cf. section II, « Neurophysiologie »), dont les zones réflexes, au niveau occipitale et podale, sont de véritables prolongements embryologiques.

5

Chapitre

Définitions

PLAN DU CHAPITRE

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L'activité réflexe

22

La Réflexologie

23

La Réflexothérapie

23

II. Neurophysiologie

Avant de décrire les boucles réflexes physiologiques, pathologiques et thérapeutiques mises en jeu dans la Réflexothérapie occipito-podale, il convient de définir ­l'activité réflexe, la Réflexologie et la Réflexothérapie.

L'activité réflexe (Figure 5.1) C'est un phénomène naturel indispensable à toute notion de vie. L'activité réflexe est subordonnée à un mode de régulation neurologique de l'organisme qui appartient à l'ordre des enchaînements stimuli-réponses. Inscrite dans un mécanisme d'action-réaction et de rétroaction-réaction, l'activité réflexe est automatique et met en jeu au minimum les cinq composants du réflexe monosynaptique primitif au départ de la vie : l des récepteurs : ils sont sensibles à des stimulations diverses externes et internes. En particulier, les mécanorécep-

teurs cutanés du pied vont être les témoins des modifications de la texture de la peau et le point de départ de la technique de massage ; l des voies afférentes : provenant des récepteurs, les stimulations sont transformées en messages véhiculés par des voies nerveuses sensitives, sensorielles ou neuro-végétatives ; l des centres : les centres du système nerveux central (réticulaire, sous-corticaux et corticaux) sont intégrateurs, activateurs ou modérateurs et sont conçus pour répondre physiologiquement aux sollicitations qui leur parviennent. Dans l'activité réflexe, les centres sous-corticaux (épiphyse, hypothalamus et hypophyse) ont une double vocation nerveuse et hormonale : ce sont des neuroglandes ; l des voies efférentes : des influx efférents ciblés naissent et partent des centres et empruntent des circuits nerveux somatiques (ou cérébro-spinaux), autonomes (ou neurovégétatifs) et neuro-hormonaux ;

Dermatome

1 3

Fibres commissurales Grande cellule motrice de la corne antérieure

2 5

Muscle

Figure 5.1. Les cinq composants de l'activité réflexe.

4 Fibre motrice

Source : d’après Embryologie. Travaux pratiques. Enseignement dirigé, par G. David et P. Haegel, sous la direction du Pr. Tuchmann-Duplessis, fascicule 1, 3e édition, Elsevier Masson, 1971.

22

5. Définitions

des cibles : ces ordres effecteurs atteignent des éléments anatomiques somatiques, vasculaires, viscéraux et glandulaires. l

La Réflexologie Eunice Ingham a donné à sa méthode de massage des zones réflexes du pied le nom de Réflexologie. En réalité, la Réflexologie, d'un point de vue étymologique, est l'étude de l'activité réflexe qui fonctionne par le biais de boucles nerveuses et hormonales d'action-réaction, rétroaction-réaction activatrice ou inhibitrice. Elle étudie l'activité réflexe physiologique et pathologique qui précède les maladies. Le nom « réflexothérapie » convient mieux que « réflexologie » pour désigner une méthode de traitement utilisant l'activité réflexe.

La Réflexothérapie C'est la récupération et l'utilisation, à des fins thérapeutiques des boucles nerveuses et hormonales de l'activité réflexe. Après la reconnaissance des boucles réflexes pathologiques (diagnostic), l'acte thérapeutique cherche à les normaliser. Il s'agit de diriger une action créée intentionnellement à distance depuis des récepteurs de la couche épidermo-­dermique occipitale et podale, vers le système nerveux central, conçu pour répondre physiologiquement aux sollicitations qui lui parviennent. L'objectif du praticien est d'accompagner l'organisme pour que celui-ci recrute ses mécanismes naturels d'autorégulation et d'autoguérison dont il est pourvu. L'utilisation de ce dispositif corporel offre une possibilité naturelle de remettre l'individu dans sa physiologie et dans des conditions favorables d'homéostasie.

23

Chapitre

6

Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

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La boucle réflexe physiologique du système viscéro-glandulaire

26

La boucle réflexe pathologique du système viscéro-glandulaire

32

Les boucles réflexes pathologiques topiques de l'écran occipital et de l'écran podal

36

Les boucles réflexes thérapeutiques

44

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Les circuits anatomiques par lesquels, les messages nerveux alimentent le phénomène du macrocosme corporel dans le microcosme podal, empruntent les voies du système nerveux autonome (ou neuro-végétatif) et du système nerveux somatique (ou cérébro-spinal). Ces deux composantes du système nerveux forment des réseaux de communication en va-et-vient unissant toutes les parties du corps aux centres corticaux et sous-corticaux et au revêtement cutané occipital et podal (Figure 6.1). On distingue : ● des boucles réflexes physiologiques ; ● des boucles réflexes pathologiques ; ● des boucles réflexes thérapeutiques. En rapport, pour chacune d'elles, avec : ● le système nerveux autonome pour le système viscéro-glandulaire ; ● le système orthosympathique pour la vasomotricité et le système somatique ; ● le système nerveux somatique pour le système musculo-squelettique. À titre d'exemple, nous décrirons les boucles réflexes physiologiques et pathologiques du système viscéroglandulaire pour l'intestin grêle ainsi que les boucles réflexes pathologiques et thérapeutiques à partir de l'écran occipital et de l'écran podal.

Structures

1

Les circuits anatomiques

Remarque Pour la description de chaque boucle réflexe, nous adopterons toujours le même plan des cinq composants de l'activité réflexe décrits précédemment : ● récepteurs ; ● voies afférentes ; ● centres ; ● voies efférentes ; ● cibles.

La boucle réflexe physiologique du système viscéro-glandulaire La boucle réflexe physiologique du système viscéro-glandulaire s'inscrit dans un mécanisme d'action-réaction, rétroaction-réaction dans lequel les stimuli physiologiques vont emprunter des voies afférentes et efférentes du complexe somato-viscéro-médullo-cortical. Les cinq composants de la boucle réflexe physio­ logique du système viscéro-glandulaire sont les suivants (Figure 6.2).

2

-

SNC Viscères

Circuits

3 4 somato-viscéro-cortico-podaux podo-cortico-somato-viscéraux

ÉTAPE 1_Les structures et les viscères, par leurs relations afférentes et efférentes, sont reliés par des boucles d’action-réaction, rétroaction-action du système nerveux central (SNC) (cortical et sous-cortical). ÉTAPE 2_Le SNC répercute l’ensemble des données sur des écrans réflexes périphériques : couche épidermo-dermique occipitale et podale. ÉTAPE 3_Des manœuvres spécifiques appliquées à partir des récepteurs sensitifs de la couche épidermo-dermique occipitale et podale renvoient l’image pathogène vers le SNC (sous-corticaux et corticaux). ÉTAPE 4_ Le SNC renvoie, en retour, des ordres correctifs nécessaires vers : Viscères et structures par : Voie neurologique Système nerveux autonome : axe adrénergique-cholinergique Système nerveux somatique fibres alpha-gamma

Figure 6.1. Boucle réflexe type.

26

Voie humorale axe hypothalamoépiphysohypophyso – surrénalien

Revêtement cutané podal par :

Revêtement cutané occipital par :

Voie orthosympathique

Voie orthosympathique

nerf sciatique - nerf saphène - nerfs périvasculaires de l’artère fémorale et ses branches tibiale et fibulaire

nerf sous-occipital d’Arnold (branche postérieure de C2) – branche postérieure de C3 - nerfs périvasculaires de l’artère occipitale

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

Boucle réflexe physiologique du système viscéro-glandulaire thalamus

cortex faisceau hypothalamo-thalamique

cerveau limbique

corps striés

rhinencéphale

épiphyse

hypothalamus

faisceau descendant de Schülz tronc cérébral

cortex orbito-frontal

cervelet

hypophyse

mésencephale axe hormonal hypothalamo-hypophyso-surrénalien

étage réticulaire du tronc cérébral

artériole surrénale

protubérance

bulbe

ganglion supérieur

foramen jugulaire

ganglion inférieur racine postérieure

corne latérale

nerf sinu-vertébrai nerf vague racine antérieure

plexus pré-viscéral rameau communicant gris

rameau communicant blanc ganglion latéro-vertébral nerf rachidien

trou oesophagien du diaphragme

chaine ganglionnaire latéro-vertébrale

nerf orthosympathique plexus intraviscéral

viscère

Figure 6.2. Boucle réflexe physiologique du système viscéro-glandulaire pour l'intestin grêle.

27

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Les récepteurs Il existe une abondante innervation sensitive venant de l'intérieur du corps, de types mécanique, thermique, chimique, etc. Les récepteurs viscéro-glandulaires sont appelés intérocepteurs. Répartis dans les différentes couches des viscères ou des glandes, ils se disposent pour l'intestin grêle, soit entre les deux couches de la musculeuse (plexus myentériques), soit dans la sous-muqueuse (plexus entériques).

Les voies afférentes Ce sont les nerfs périphériques parasympathiques et orthosympathiques et les voies médullaires.

Les nerfs périphériques : les nerfs parasympathique et orthosympathiques Le parasympathique crânien : le nerf vague X (Figure 6.3) Le neurone sensitif véhicule la sensibilité viscérale abdominale. Dans le nerf vague, les fibres sensitives sont beaucoup plus nombreuses que les fibres motrices. ● À partir de l'intestin grêle, le neurone sensitif rejoint les plexus préviscéraux cœliaque (ou solaire) et mésentérique supérieur sans y faire synapse. ● Il traverse ensuite le trou œsophagien du diaphragme, remonte dans le médiastin postérieur puis la gaine viscérale du cou, pénètre dans le crâne par le foramen jugulaire et se ●

glande parotide branche externe du nerf accessoire

nerf facial

portion cervicale du nerf vague carotide primitive plexus brachial

bronche et ses divisions

portion thoracique du nerf vague

œsophage aorte thoracique nerf sympathique thoracique

Figure 6.3. Le nerf vague.

D'après Anatomie clinique, par P. Kamina, 3e édition, Maloine, illustrateur : C. Martinet.

28

estomac

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

termine dans le noyau dorsal du nerf vague X, situé dans le bulbe (cf. Figure 6.2, trait vert).

Il emprunte ensuite le rameau communicant blanc pour rejoindre la racine postérieure (Figure 6.4). ●

Les voies médullaires

L'orthosympathique Le neurone sensitif est unique et myélinique. Il véhicule les influx intéroceptifs des sphincters et de la séreuse viscérale (la sensibilité de la séreuse pariétale est véhiculée par le nerf rachidien). (Cf. Figure  6.2, trait bleu, ou Figure  6.4, trait bleu). ● Le neurone sensitif rejoint un ganglion de la chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale orthosympathique selon son étage métamérique T9 à T10, via un plexus prévertébral aortique sans y faire synapse.

Le neurone sensitif orthosympathique pénètre dans la moelle au niveau de la corne postérieure des myélomères de T9 à T10. ● Le neurone sensitif s'articule au niveau de la corne postérieure avec des neurones sensitifs d'origine cutanée par l'intermédiaire de neurones d'association. Cette connexion explique les douleurs projetées. ● Le neurone sensitif atteint la zone viscéro-sensitive de la corne latérale où se trouve son corps cellulaire. ●

A - Coupe de la moelle spinale

6 - Nerf splanchnique

B - Intestin

7 - Nerf vague

1 - Colonne intermédio-latérale

8 - Nerf viscéral

2 - Colonne intermédio-médiale

9 - Ganglion viscéral

3 - Ganglion spinal

10 - Ganglion ou plexus autonome

4 - Rameau communicant gris

11 - Nerf spinal

5 - Ganglion sympathique

12 - Rameau communicant blanc

Figure 6.4. Organisation orthosympathique.

29

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Les centres Étage réticulaire Les fibres afférentes viscéro-sensitives médullaires se terminent dans les noyaux viscéro-sensitifs dorsaux de la formation réticulaire du tronc cérébral. La formation réticulaire est une coulée de substance grise qui s'étend sur toute la hauteur du tronc cérébral depuis la moelle cervicale en bas à l'hypothalamus en haut. Elle est la voie de passage obligée de toutes les voies ascendantes et descendantes du système nerveux sur lesquelles elle exerce soit une action facilitatrice, soit une action inhibitrice.

Étage sous-cortical Interposé entre le tronc cérébral et le cortex, il comprend le thalamus, l'hypothalamus, l'épiphyse, le cerveau limbique et le rhinencéphale. Le faisceau ascendant, issu de la formation réticulaire, parvient au noyau médio-ventral du thalamus. ● Le thalamus : il représente le lieu de terminaison des voies sensitives. Situé de part et d'autre du IIIe ventricule, il est en relation avec le système nerveux autonome par le faisceau hypothalamo-thalamique qui le rejoint au niveau de son noyau médiodorsal. ● L'hypothalamus : situé en dessous du III e ventricule, il est le véritable centre supérieur des fonctions neurovégétatives et comportementales, liées aux émotions, aux conduites sensitivo-sensorielles instinctives grâce à ses nombreuses connexions avec le cerveau limbique, le rhinencéphale et l'épiphyse. On distingue un hypothalamus orthosympathique dans la région latéro-ventrale et un hypothalamus parasympathique dans la région médio-dorsale. Il active deux axes, l'axe neurologique et l'axe hormonal : – l'axe neurologique comprend l'axe adrénergique et l'axe cholinergique qui agissent respectivement sur l'orthosympathique et le parasympathique ; – l'axe hormonal hypothalamo-épiphyso-hypophysosurrénalien : l'hypothalamus est relié à l'hypophyse par la tige pituitaire. ● L'hypophyse est située dans la selle turcique du sphénoïde, à la base du crâne. Elle se divise physiologiquement en deux parties : – l'antéhypophyse ou adénohypophyse, contrôlée par des hormones hypothalamiques, parvenant à l'antéhypophyse par le système porte veineux hypothalamohypophysaire ; 30

– la post-hypophyse, contrôlée par des fibres nerveuses hypothalamiques, se prolongeant dans la post-hypophyse. ● L'épiphyse : disposée à la face postérieure du IIIe ventricule, elle sécrète la mélatonine. Elle enregistre les changements de luminosité journalière et saisonnière. De cette façon, l'épiphyse participe au rythme nycthéméral (équilibre veille-sommeil) dans l'organisme et à la variation de la pigmentation cutanée. Antagoniste de l'antéhypophyse, elle inhibe la maturation des organes génitaux jusqu'à la puberté. Sa lésion tumorale donne une puberté précoce (macro-génitosomie). ● Le rhinencéphale : associé à l'hypothalamus, il joue un rôle important dans les comportements instinctifs. Il présente une partie olfactive et une partie limbique. ● Le cerveau limbique comprend plusieurs noyaux : le septum pellucidum situé près du corps calleux, l'amygdale et l'hippocampe situés à la face médiale du lobe temporal. Il est le principal acteur de nos réactions affectives, émotionnelles, comportementales et neuro-végétatives. « Il joue un rôle important dans la formation et l'ancrage des souvenirs »6. Il met en relation l'hypothalamus avec le cortex végétatif orbito-frontal. ● Le cervelet : des afférences vagales et orthosympathiques essentiellement de type mécanique d'origine gastrique, intestinale et péritonéale, parviennent au cervelet. Les viscères jouent un rôle non négligeable dans la proprioception.

Étage cortical Le faisceau afférent thalamo-cortical emprunte le pédoncule thalamique antérieur et la capsule interne pour se rendre aux aires cérébrales de la cingula, de l'uncus et de l'insula du cortex orbito-frontal et qui constituent le véritable « cerveau végétatif ». ● Au niveau des hémisphères cérébraux, des voies associatives font communiquer les différentes aires cérébrales entre elles. Elles sont nombreuses : on distingue des fibres intra-hémisphériques et des fibres inter-hémisphériques, principalement le corps calleux. ● Des voies efférentes conduisent ensuite les influx corticaux aux centres sous-corticaux via le centre ovale de Vieussens et la capsule interne. ● Le faisceau médiodorsal de Schülz, issu de l'hypothalamus, rejoint les noyaux viscéro-moteurs du tronc cérébral (notamment le noyau cardio-pneumo-entérique des fibres motrices cardiaques, respiratoires et digestives du nerf vague X). ●

J.-P. Barral, A. Croibier, Manipulation des nerfs crâniens, Elsevier Masson, 2006. 6

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

La formation réticulaire exerce soit une action facilitatrice, soit une action inhibitrice sur les voies efférentes.

Les voies efférentes Ce sont les nerfs périphériques parasympathiques et orthosympathiques.

Le parasympathique : le nerf vague X (trait jaune de la boucle réflexe physiologique viscéro-glandulaire) (figures 6.2 et 6.3) La voie motrice a deux neurones, pré- et post-ganglionnaires : ● le neurone préganglionnaire myélinique quitte le noyau cardio-pneumo-entérique du tronc cérébral, traverse le foramen jugulaire, descend dans la gaine viscérale du cou et dans le médiastin postérieur, puis franchit le trou œsophagien du diaphragme. Il rejoint les plexus préviscéraux cœliaque (ou solaire) et mésentérique supérieur de l'estomac et des organes abdominaux supérieurs ; ● le neurone post-ganglionnaire amyélinique est intraviscéral. Il est donc très court, de 1 mm à quelques centimètres et se répartit dans le parenchyme. Le nerf vague gauche se place, dans le trou œsophagien, en avant de l'œsophage et du cardia, puis distribue ses fibres pour la face antérieure de l'estomac, le pylore, le foie et les voies biliaires. Le nerf vague droit se place en arrière de l'œsophage et du cardia puis distribue ses fibres pour la face postérieure de l'estomac, aux ganglions semi-lunaires du plexus cœliaque et de là, vers le foie, le pancréas, le duodénum, l'intestin grêle, le côlon ascendant, les 2/3 droits du côlon transverse et la partie supérieure des uretères. La zone de Cannon-Böhm, à la jonction des 2/3 droits et du 1/3 gauche du côlon transverse marque la limite de l'innervation du nerf vague (le 1/3 gauche du côlon transverse et du côlon descendant sont sous l'influence du parasympathique pelvien).

L'orthosympathique La voie motrice orthosympathique a également des neurones pré- et post-ganglionnaires (cf. Figure 6.4, trait rouge). ● Le neurone préganglionnaire myélinique destiné à l'intestin grêle a son corps cellulaire dans la zone viscéromotrice de la corne latérale de la moelle, du myélomère T9 (à la hauteur de la vertèbre T9) au myélomère T10 (à

la hauteur de la vertèbre T10). Il rejoint la corne antérieure puis la racine antérieure. Immédiatement après la sortie du trou de conjugaison, la fibre sympathique préganglionnaire se détache du nerf rachidien pour gagner l'un des ganglions de la chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale par un rameau communicant blanc. Cette fibre peut alors suivre trois itinéraires différents : – elle peut remonter ou descendre dans la chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale dans l'un des autres ganglions ; – elle peut suivre la chaîne ganglionnaire latéro-­ vertébrale sur une distance variable, sans y faire synapse, pour emprunter l'un des nerfs sympathiques se rendant aux plexus prévertébraux aortiques puis aux plexus préviscéraux ; – elle peut faire synapse avec un neurone post-­ ganglionnaire, dont le corps cellulaire se trouve dans ce ganglion. Ce neurone rejoint, par l'intermédiaire du rameau communicant gris, le nerf rachidien qui donne sur tout son trajet des collatérales orthosympathiques à la colonne vertébrale (nerf sinu-vertébral), aux muscles, aux vaisseaux (nerfs vasculaires), aux os (nerfs diaphysaires et épiphysaires), aux glandes de la peau et aux nerfs eux-mêmes (vasa-nervorum et nervi-nervorum). C'est la boucle physiologique orthosympathique qui régule la vasomotricité, la trophicité et la nociception du système somatique. ● Le neurone post-ganglionnaire amyélinique prend naissance, soit dans un ganglion de la chaîne prévertébrale aortique abdominale, soit dans l'un des plexus préviscéraux. De là, les fibres post-ganglionnaires se rendent à l'intestin grêle (cf. Figure 6.4).

Les neurotransmetteurs Les terminaisons nerveuses orthosympathiques et parasympathiques sécrètent soit de l'acétylcholine (fibres cholinergiques), soit de la noradrénaline (fibres adrénergiques). Les neurones préganglionnaires orthosympathiques et parasympathiques sont cholinergiques. Les neurones post-ganglionnaires orthosympathiques sont presque tous adrénergiques, sauf les fibres destinées aux glandes sudoripares, et à certains vaisseaux qui sont cholinergiques. L'acétylcholine et la noradrénaline agissent à leur tour sur les différents organes cibles, par l'intermédiaire de récepteurs situés dans la membrane de ces organes, pour y provoquer respectivement des effets parasympathiques ou orthosympathiques, selon les circonstances physiologiques. 31

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Les cibles Le parasympathique permet la contraction des fibres musculaires lisses de l'intestin grêle, le relâchement des sphincters et la sécrétion des glandes. Il favorise donc le péristaltisme et la digestion. Au contraire, l'orthosympathique relâche les fibres musculaires lisses (à l'exception des rythmes cardiaque et pulmonaire qu'il accélère). Il contracte les sphincters et diminue la sécrétion des glandes. Il inhibe donc le péristaltisme et ralentit la digestion.

La boucle réflexe pathologique du système viscéro-glandulaire La boucle réflexe pathologique du système viscéro-­ glandulaire s'inscrit dans un mécanisme d'action-réaction, rétroaction-réaction, mettant en jeu des voies afférentes et efférentes du complexe somato-viscéro-médullo-cortical. Les voies afférentes nociceptives sont les voies extralemniscales (voir figure 6.6).

Les voies extra-lemniscales ou spino-thalamiques (Figure 6.5) CORTEX

3e neurone Capsule interne Complexe ventrobasal du thalamus 2e neurone

Lemniscus médian Bulbe

Noyaux de Goll et Burdach Branches ascendantes des fibres radiculaires postérieures

1er neurone

Moëlle épinière

Figure 6.5. A. Système lemniscal (traits jaunes). B. Système et extra-lemniscal (traits rouges et bleus).

32

Racine postérieure et ganglion spinal

A

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale CORTEX

Capsule interne Noyaux ventrobasal et intralaminaire du thalamus

Mésencéphale Lemniscus médian Bulbe

Faisceau spinothalamique antérieur Faisceau spinothalamique latéral

Moelle épinière

Racine postérieure et ganglion spinal

B Figure 6.5. (Suite).

Elles véhiculent : la sensibilité tactile protopathique (tact grossier) ; ● la sensibilité thermique ; ● et surtout la sensibilité douloureuse. Leurs fibres nerveuses, amyéliniques ou peu myéliniques, sont de petit calibre (Aβ, et C.) et de transmission lente. La somatotopie est beaucoup moins raffinée dans le système extra-lemniscal que dans le système lemniscal qui conduit les influx de la sensibilité tactile fine et épicritique. La plupart des maladies sont à l'origine de douleurs. La douleur est un mécanisme protecteur pour l'organisme. Elle survient chaque fois qu'il y a une lésion tissulaire. ●

On distingue deux voies extra-lemniscales : le faisceau spino-thalamique latéral qui véhicule la sensibilité grossière et thermique ; ● le faisceau spino-thalamique antérieur et les fibres C du système orthosympathique qui véhiculent les douleurs viscérales sourdes, profondes et souvent angoissantes. La sensibilité viscérale, appelée cénesthésie, « ne devient consciente que lorsqu'elle est douloureuse et exprime une atteinte viscérale ou un trouble fonctionnel viscéral » (Lazorthes). Les cinq composants de la boucle réflexe pathologique du système viscéro-glandulaire pour l'intestin grêle sont les suivants (Figure 6.6). ●

33

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

thalamus

cortex e 3 neurone - thalamo-cortical

faisceau hypothalamo-thalamique

cerveau limbique

corps striés épiphyse

hypothalamus tronc cérébral

cortex orbito-frontal

cervelet

hypophyse

mésencephale axe hormonal hypothalamo-hypophyso-surrénalien

étage réticulaire du tronc cérébral

artériole surrénale

protubérance

bulbe

zones occipitales

zones réflexes podales boucle réflexe podale

boucle réflexe occipitale foramen jugulaire racine postérieure

e 2 neurone - faisceau spino-thalamique antérieur des voies extra-lemniscales

e 1 neurone - nerf orthosympathique

corne latérale

nerf sinu-vertébral racine antérieure rameau communicant blanc

plexus pré-viscéral rameau communicant gris

ganglion latéro-vertébral nerf rachidien chaine ganglionnaire latéro-vertébrale

plexus intraviscéral

viscère

Figure 6.6. Boucle réflexe pathologique du système viscéro-glandulaire pour l'intestin grêle.

34

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

Les récepteurs nociceptifs Une dysfonction viscéro-glandulaire d'origine infectieuse, thermique, chimique, ischémique ou créée par un déséquilibre tensionnel de son système fascial, déclenche au niveau des récepteurs intraviscéraux des stimuli nociceptifs véhiculés par les terminaisons libres et les fibres C du système orthosympathique.

Les voies afférentes Les nerfs périphériques : le 1er neurone Les dysfonctions viscérales abdominales passent pratiquement toutes par des fibres sensitives, empruntant les nerfs orthosympathiques. Il s'agit de fibres de type C qui ne peuvent transmettre qu'une sensation de brûlure ou de douleur sourde. Le neurone est unique et se termine dans la corne postérieure où il s'articule avec le 2e neurone.

Les voies médullaires : le 2e neurone Le 2e neurone franchit la ligne médiane par la commissure grise antérieure pour gagner le faisceau spino-thalamique antérieur des voies extra-lemniscales du côté opposé.

Les centres Étage réticulaire Le faisceau spino-thalamique antérieur atteint la formation réticulaire. La formation réticulaire fait partie du système activateur ascendant par l'intermédiaire duquel les influx nerveux entraînent, non seulement une sensation consciente, mais également une augmentation de l'éveil et de la sensation d'urgence pour mobiliser les réactions de défense destinées à protéger l'individu contre les stimulations nociceptives.

Étage sous-cortical Certaines fibres spino-thalamiques antérieures parviennent aux noyaux intralaminaires du thalamus qui contribuent, avec la formation réticulaire, au système activateur ascendant.

Étage cortical À partir du thalamus, naissent les fibres du 3e neurone qui, par les différents pédoncules thalamiques, vont gagner les aires corticales associatives frontales, préfrontales, rhinencéphaliques, hypothalamiques et limbiques. Les sensations,

transmises par ces voies, ont une somatotopie peu précise. Elles ont essentiellement pour but d'attirer l'attention du caractère vulnérant. Les voies nerveuses associatives « expliquent une partie des réactions comportementales et émotionnelles à la douleur et, probablement, une partie des phénomènes de mémorisation »7. Grâce à ses nombreuses connexions avec le cerveau limbique, le rhinencéphale et l'épiphyse, l'hypothalamus va activer deux axes : ● dans un premier temps, il active l'axe neurologique adrénergique (ou neurocrinie). Les fibres efférentes orthosympathiques, régulées par la formation réticulaire, vont rejoindre la zone viscéro-motrice de la corne latérale médullaire, soit au niveau thoracique supérieur pour les organes de la tête et du cou, soit au niveau thoracolombaire pour les organes du tronc. De là, le neurone orthosympathique préganglionnaire rejoint, par la racine antérieure et le rameau communicant blanc, la chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale et met en jeu la boucle réflexe pathologique viscéro-glandulaire. La réponse neurologique est rapide, mais de courte durée (1 à 2 minutes). Grâce à ses connexions avec l'hypophyse, l'hypothalamus va mettre en action l'axe hormonal hypothalamo-épiphyso-hypophyso-surrénalien (ou hémocrinie) : la noradrénaline est libérée par les médullo-surrénales activées par la chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale orthosympathique. La réponse de la médullo-surrénale est extrêmement rapide (moins d'une minute) : elle va augmenter la stimulation orthosympathique déjà activée par l'axe neurologique ; ● dans un second temps, si la dysfonction viscéro-glandulaire persiste, sous l'action de l'ACTH, la cortico-surrénale va libérer le cortisol, anti-inflammatoire naturel, pour soutenir et potentialiser l'axe neurologique adrénergique. Son action est tardive, mais 10 fois plus longue. Cet arc réflexe va s'auto-entretenir tant que le problème local viscéro-glandulaire ne sera pas levé avec les effets délétères du cortisol sur les tissus à long terme.

Les voies efférentes Les stimuli nociceptifs orthosympathiques, véhiculés par le nerf rachidien à la sortie du trou de conjugaison, vont gagner, par ses trois branches collatérales, les différents éléments composant le métamère et créer : ● des dysfonctions viscéro-glandulaires (cf. paragraphe « Les cibles »)  ; A. Bouchet, J. Cuilleret, Anatomie. Tome 1. Le système nerveux central, la face, la tête et les organes des sens, 2e édition, Elsevier Masson, 1991. 7

35

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

des dysfonctions de types trophique, vasoconstrictif et nociceptif du système somatique et de la peau par les branches collatérales du nerf rachidien : nerf s­ inu-vertébral, nerfs diaphysaires et épiphysaires, vasa-nervorum et nervi-nervorum.

Il est le témoin de l'activité de toutes les sensibilités ascendantes passant par la formation réticulaire avant ­d'atteindre le thalamus puis le cortex cérébral.

Les cibles

Elle est une formation propre du tronc cérébral, s'étendant depuis la moelle cervicale en bas jusqu'au niveau de l'hypothalamus et du thalamus en haut. Son rôle majeur a déjà été signalé dans l'étude des boucles réflexes physiologiques et pathologiques du système viscéro-glandulaire (cf. paragraphe « Étage réticulaire »). Elle entre en connexion avec la plupart des grandes voies ascendantes et descendantes et avec les principaux noyaux du tronc cérébral (noyaux des nerfs crâniens, noyau vestibulaire, locus niger, noyau rouge, corps de Luys, etc.). Elle peut être comparée à un dynamomètre qui régule le système nerveux central, somatique et autonome. « Elle joue un rôle capital dans la transmission des influx nerveux sur lesquels elle exerce, soit une action facilitante, soit une action inhibitrice »8. Elle est également responsable du maintien du cortex en état de vigilance, de sensation d'urgence, sur le sommeil et sur le tonus musculaire grâce aux nombreux signaux qui lui parviennent par les faisceaux spino-réticulaires, spino-­thalamiques, les voies auditives, visuelles, etc., pour mobiliser les réactions de défense. Son inhibition favorise le sommeil. La formation réticulaire intervient également dans la régulation des grands centres bulbaires vitaux cardio-­ respiratoires pulmonaires, digestifs et thermiques.



La dysfonction du système viscéro-glandulaire résulte d'un déséquilibre entre les deux systèmes orthosympathique et parasympathique, l'un prenant durablement le pas sur l'autre selon la phase d'évolution du syndrome général d'adaptation et du syndrome locorégional. C'est d'abord la phase sympathicotonique qui domine, se traduisant par une augmentation de la contraction des sphincters et une atonie des fibres musculaires lisses des viscères et de la sécrétion des glandes, d'où, pour l'intestin grêle, constipation atone et troubles de la digestion et de l'absorption. Quand la pathologie est irréversible, c'est progressivement le système parasympathique qui va prendre le pas sur le système orthosympathique qui s'épuise et sur lequel il exerce un rôle de garde-fou. Un état parasympathicotonique s'installe avec les signes généraux qui la caractérisent : inflammation, vasodilatation, hypersécrétion, asthénie et au niveau de l'intestin grêle, constipation spastique, diarrhée et douleur.

Les boucles réflexes pathologiques topiques de l'écran occipital et de l'écran podal Les boucles réflexes pathologiques topiques de l'écran occipital et de l'écran podal s'inscrivent dans un mécanisme d'action-réaction, rétroaction-réaction mettant en jeu des voies afférentes et efférentes reliant les systèmes viscéro-glandulaires, vasomoteurs et somatiques, aux ­ centres supérieurs du système nerveux et à la couche épidermo-dermique occipitale et podale.

La boucle réflexe pathologique de l'écran occipital L'écran occipital Le revêtement cutané de la face exocrânienne de l'écaille occipitale constitue une zone réflexogène privilégiée de l'organisme par la représentation du macrocosme corporel dans le microcosme occipital. 36

La formation réticulaire (Figure 6.7)

L'os occipital (Figure 6.8) Les repères osseux de l'écran occipital sont les suivants : ● au centre : la protubérance occipitale externe (ou inion) qui est proéminente et la crête occipitale externe, médiale et verticale, s'étendant de la protubérance occipitale externe au foramen magnum ; ● en bas : la ligne occipitale inférieure, s'étendant latéralement de part et d'autre de la crête occipitale externe vers l'incisure jugulaire ; ● en haut : la ligne occipitale suprême, peu marquée, s'étendant de part et d'autre latéralement de la protubérance occipitale externe vers l'astérion ;

A. Bouchet, J. Cuilleret, Anatomie. Tome 1. Le système nerveux central, la face, la tête et les organes des sens, 2e édition, Elsevier Masson, 1991. 8

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

Cortex

Thalamus

Corps de Luys

Hypothalamus

Noyau interstitiel Noyau prestitiel Noyau rouge Locus niger

Formation réticulaire Pont

Noyau vestibulaire

Bulbe

Figure 6.7. Formation réticulaire.

latéralement : la suture occipito-mastoïdienne à droite et à gauche ; ● au milieu : la ligne occipitale supérieure, à mi-distance ente la ligne suprême et la ligne occipitale inférieure, s'étend latéralement de part et d'autre de la protubérance occipitale externe vers les processus mastoïdes. Ces trois lignes sont les repères osseux des zones réflexes de l'écran occipital (cf. Chapitre 10, « Les zones réflexes de l'écran occipital »). ●

L'innervation sensitive L'innervation sensitive du revêtement cutané de la face exocrânienne de l'os occipital dépend des branches pos-

térieures des 2e et 3e nerfs cervicaux du plexus cervical supérieur : ● la branche postérieure du 2e nerf cervical (ou nerf sousoccipital d'Arnold) sort entre l'arc postérieur de l'atlas et de l'axis, passe sous le muscle grand oblique, traverse les muscles grand complexus et trapèze. Elle a un trajet ascendant à la face postérieure de l'os occipital et se termine au niveau de la suture coronale ; ● la branche postérieure du 3e nerf cervical sort entre l'arc postérieur de l'axis et de la 3e vertèbre cervicale et a un trajet ascendant identique au nerf sous-occipital ­d'Arnold, mais plus médial (le 1er nerf cervical est uniquement moteur pour les quatre petits muscles sous-occipitaux). (Figure 6.9) 37

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Ligne occipitale suprême Ligne occipitale supérieure Ligne occipitale inférieure Suture occipitomastoïdienne Condyles occipitaux

Figure 6.8. Os occipital.

Figure 6.9. Plexus cervical.

38

Protubérance occipitale externe Crête occipitale externe Foramen magnum

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

L'innervation orthosympathique de l'arrière de la tête Le neurone préganglionnaire Il est myélinique et a son corps cellulaire dans la corne latérale de la moelle des trois ou quatre premiers segments thoraciques. Il quitte la corne antérieure et rejoint le nerf rachidien par la racine antérieure. Le neurone préganglionnaire, destiné à la peau occipitale, traverse le ganglion cervical inférieur (ou stellaire) sans faire synapse, remonte vers le ganglion cervical moyen et se termine dans le ganglion cervical supérieur, situé en regard de l'apophyse transverse de C2. Là, il fait synapse avec le neurone post-ganglionnaire. Le neurone post-ganglionnaire Il est amyélinique et rejoint les derniers nerfs crâniens et les trois premiers nerfs cervicaux. Il apporte l'innervation orthosympathique aux territoires métamériques des trois premiers nerfs du plexus cervical supérieur. D'autres fibres orthosympathiques parviennent par l'artère occipitale dans la couche épidermo-dermique occipitale dont elles vont contrôler la vasomotricité, la trophicité et la nociception.

Les cinq composants de l'écran occipital Les cinq composants de la boucle réflexe pathologique de l'écran occipital sont les suivants (Figure 6.10). Les récepteurs Ce sont les récepteurs des boucles réflexes pathologiques des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. Les voies afférentes Ce sont les voies afférentes des boucles réflexes pathologiques des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. Les centres Ce sont les centres des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. Les voies efférentes Ce sont celles du système orthosympathique à destination de la couche épidermo-dermique de l'écran occipital. Les voies médullaires Le faisceau réticulo-spinal descend dans la zone viscéromotrice de la corne latérale de la moelle jusqu'aux 3e ou 4e étages thoraciques supérieurs.

Le neurone préganglionnaire myélinique gagne la corne antérieure et rejoint le nerf rachidien par la racine antérieure. Il émet trois branches collatérales. Celle qui est destinée à l'écran occipital rejoint le ganglion cervical inférieur sans faire synapse. Il monte dans la chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale cervicale, traverse le ganglion cervical moyen, sans faire synapse, et se termine dans le  ganglion cervical supérieur où il fait synapse avec le ­neurone post-ganglionnaire. Les nerfs périphériques Le neurone post-ganglionnaire rejoint les nerfs rachidiens C2 ou C3 par le rameau communicant gris. Les cibles Les stimuli nociceptifs orthosympathiques empruntent les branches collatérales de C2 ou C3 ou accompagnent l'artère occipitale, destinées aux vasa-nervorum et nervi-­nervorum qui innervent les vaisseaux et les nerfs de la couche épidermo-dermique de l'écran occipital.

La boucle réflexe pathologique de l'écran podal La couche épidermo-dermique de l'écran podal englobe non seulement le pied, mais également le tendon d'Achille, la malléole tibiale et la malléole fibulaire. Elle constitue une zone réflexe privilégiée de l'organisme par la représentation du macrocosme corporel dans le microcosme podal.

L'innervation sensitive de la peau du pied L'innervation sensitive de la peau du pied est assurée par les branches terminales du nerf fémoral et du nerf sciatique (Figure 6.11). La branche terminale du nerf fémoral (L2 à L4) Le nerf saphène : il innerve le bord médial du pied. Les branches terminales du nerf sciatique (L5 à S3) ●

Le nerf fibulaire commun se divise en deux branches : – le nerf fibulaire superficiel innerve la malléole latérale ; – le nerf fibulaire profond innerve la face dorsale du pied. 39

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

thalamus

cortex

cerveau limbique

corps striés épiphyse

hypothalamus tronc cérébral

cortex orbito-frontal

cervelet

hypophyse

mésencéphale

étage réticulaire du tronc cérébral

voie réticulo-spinale orthosympathique

protubérance

bulbe

zones occipitales

chaine ganglionnaire latéro-vertébrale cervicale

foramen jugulaire métamères T1 à T4 organe tendineux de Golgi

corne latérale

nerf sinu-vertébral artériole racine antérieure

plaque motrice fuseau neuro-musculaire

plexus pré-viscéral rameau communicant gris

muscle

racine postérieure

rameau communicant blanc ganglion latéro-vertébral nerf rachidien chaine ganglionnaire latéro-vertébrale

vasa nervorum peau nervi nervorum plexus intraviscéral

nerf

Figure 6.10. Boucle réflexe pathologique de l'écran occipital.

40

viscère

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale Nerf fibulaire superficiel

Muscle long extenseur de l’hallux Nerf fibulaire profond Artère tibiale antérieure

Tendon et muscle du long extenseur des orteils

Nerf saphène

Veine saphène interne

Nerf cutané dorsal médial Nerf cutané dorsal intermédiaire

Artère dorsale du pied

Tendon de l’extenseur propre à l’hallux Nerf cutané dorsal latéral Branches digitales dorsales du nerf fibulaire profond

A

Nerf tibial postérieur Muscle long fléchisseur des orteils

Nerf sural Muscle long fléchisseur de l’hallux Veine petite saphène

Tendon d’Achille

Artère tibiale postérieure

Nerf cutané dorsal latéral

Nerf plantaire médial Nerf plantaire latéral

B Figure 6.11. Innervation sensitive du pied.

41

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Le nerf tibial postérieur innerve la région médiale du talon, puis se divise en nerfs plantaires médial et latéral à la face plantaire. ● Le nerf sural est formé par l'union de rameaux anastomotiques provenant du nerf fibulaire commun et du nerf tibial postérieur. Il innerve la région latérale du talon et le bord latéral du pied. Il existe également d'autres anastomoses entre le nerf fémoral et le nerf sciatique à divers niveaux de leurs trajets.

Les cinq composants de l'écran podal

L'innervation orthosympathique du pied

Ce sont les voies des boucles réflexes pathologiques des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique.



L'innervation orthosympathique, destinée au membre inférieur et au pied, est issue des zones viscéro-motrices de la corne latérale médullaire de T10 à L3 (étage vertébral de T10 à T12). (Figure 6.12) Des nerfs orthosympathiques rejoignent le nerf fémoral et le nerf sciatique ou accompagnent l'artère fémorale et ses branches terminales, artères tibiale postérieure et fibulaire. Ils se terminent dans la couche épidermo-dermique du pied dont ils contrôlent la vasomotricité, la trophicité et la nociception.

Les cinq composants de la boucle réflexe pathologique de l'écran podal sont les suivants (Figure 6.13). Les récepteurs Ce sont les récepteurs des boucles réflexes pathologiques des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. Les voies afférentes

Les centres Ce sont les centres des boucles réflexes pathologiques des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. Les voies efférentes Ce sont les voies efférentes du système orthosympathique à destination de la couche épidermo-dermique de l'écran podal (cf. paragraphe « L'innervation sensitive de la peau du pied, et paragraphe « L'innervation orthosympathique du pied »). Les cibles Les stimuli nociceptifs orthosympathiques empruntent les branches terminales des nerfs fémoral et sciatique destinées aux vasa-nervorum et nervi-nervorum qui innervent les vaisseaux et les nerfs de la couche épidermo-dermique de l'écran podal.

Les zones réflexes ou zones similum réflexes En réponse aux stimuli nociceptifs en provenance des trois systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique, les centres supérieurs du système nerveux vont réverbérer, sur les écrans occipital et podal, l'état pathologique orthosympathique de ces trois systèmes : – sur l'écran occipital : les stimuli orthosympathiques véhiculés par les branches terminales des 2e et 3e nerfs cervicaux du plexus cervical supérieur et des plexus périvasculaires de l'artère occipitale vont provoquer une vasoconstriction des vaisseaux cutanés occipitaux ; – sur l'écran podal : les stimuli orthosympathiques véhiculés par les branches terminales du nerf fémoral, du nerf sciatique et des plexus périvasculaires de l'artère fémorale et de ses branches terminales tibiales et ­fibulaire, vont provoquer une vasoconstriction des vaisseaux cutanés du pied. ●

Figure 6.12. Innervation neurovégétative du membre inférieur.

42

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

thalamus

cortex

cerveau limbique

corps striés épiphyse

hypothalamus tronc cérébral

cortex orbito-frontal

cervelet

hypophyse

mésencéphale

étage réticulaire du tronc cérébral

faisceau réticulo-spinal orthosympathique

protubérance nerfs saphène médial + sciatique + périvasculaires

bulbe

zones réflexes podales

foramen jugulaire métamères T10 à L1

organe tendineux de Golgi

corne latérale

nerf sinu-vertébral artériole racine antérieure

plaque motrice fuseau neuro-musculaire

plexus pré-viscéral rameau communicant gris

muscle

racine postérieure

rameau communicant blanc ganglion latéro-vertébral nerf rachidien chaine ganglionnaire latéro-vertébrale

vasa nervorum

peau nervi nervorum plexus intraviscéral

nerf

viscère

Figure 6.13. Boucle réflexe pathologique de l'écran podal.

43

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Cette vasoconstriction entraîne une ischémie tissulaire, un métabolisme anaérobie responsable des troubles trophiques. ● Ces troubles trophiques entraînent l'accumulation d'acide lactique qui va irriter les mécanorécepteurs cutanés. Ceux-ci vont réagir en créant des potentiels d'action. ● Ces potentiels d'action vont modifier la texture de la couche épidermo-dermique de la région occipitale et du pied. ● Cette modification de la texture de la couche épidermodermique de la région occipitale et du pied, est repérable par une technique de massage spécifique indiquant la présence d'une zone similum réflexe (Figure 6.14). La présence de zones similum réflexes s'explique par : ● l'embryologie : – la peau et le système nerveux sont issus du même feuillet embryologique : l'ectoblaste, – les organes sensoriels et, en particulier, les revêtements cutanés occipital et podal, ont conservé l'organisation topique du système nerveux. Ils constituent de véritables prolongements embryologiques du cerveau archaïque ; ● la neurophysiologie : la modification palpable de l'écran occipital et de l'écran podal est due aux perturbations vasoconstrictrices et trophiques, créées par des stimuli nociceptifs orthosympathiques. Ceux-ci proviennent du cerveau archaïque (en particulier de l'hypothalamus) en réponse à des dysfonctions des trois systèmes viscéro-­ glandulaire, vasomoteur et somatique. Les zones occipitales et podales se comportent comme des écrans sur lesquels se réverbère instantanément et automatiquement l'image topique du cerveau archaïque que lui-même a de l'ensemble des dysfonctions des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. ●

Les boucles réflexes thérapeutiques C'est au niveau de la couche épidermo-dermique de l'écran occipital et de l'écran podal qu'est appliquée la technique de massage de la Réflexothérapie occipito-podale. Le choix de cette couche cutanée a deux explications : ● ses liens étroits avec le système nerveux que nous avons déjà évoqués (cf. Section I, « Embryologie  », et Section II, « Neurophysiologie ») et que nous rappelons ici : – son origine embryologique commune, ectoblastique, avec le système nerveux, – sa capacité de conservation de l'organisation topique, somatotopique et viscérotopique, semblable à l'homonculus du cortex cérébral grâce à la loi de conservation générale du système nerveux, au niveau des centres, des faisceaux de substance blanche et à la périphérie sur les épithéliums des organes sensoriels, – son rôle de récepteur-émetteur dans les boucles réflexes pathologiques et thérapeutiques mettant en jeu des voies afférentes et efférentes l'unissant au système nerveux et aux systèmes viscéro-glandulaire et somatique ; ● la boucle réflexe thérapeutique volontairement choisie est celle des voies lemniscales pour les raisons suivantes.

Les voies lemniscales

Sympathicotonie

Les voies lemniscales véhiculent la sensibilité tactile fine et épicritique à point de départ cutané (voir Figure 6.5). ● Ce sont des fibres myélinisées, de gros calibre Aβ, transmettant les signaux afférents à des vitesses rapides de 3 à 110 m/s. ● La somatotopie est précise. ● La localisation des stimulations est précise. ● Il existe un haut degré de discrimination d'intensité. ● Elles ne transmettent que des sensations provenant des mécanorécepteurs. ● Elles exercent un contrôle inhibiteur de la douleur véhiculée par les voies extra-lemniscales (théorie du Gate Control). ●

Ischémie tissulaire Métabolisme anaérobie Troubles trophiques Acidose Irritation des mécanorécepteurs Potentiel d’action infraliminaire Zones similum réflexes

Figure 6.14. Zones similum réflexes occipitales et podales.

44

Ainsi, voici démontrée la réflexogénéité réceptrice occipitale et podale du complexe somato-viscéromédullo-cortico-occipito-podal. La boucle réflexe thérapeutique va expliquer la réflexogénéité émettrice occipitale et podale du complexe somato-viscéro-médullo-cortico-occipito-podal.

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

Schématiquement, les voies lemniscales comportent trois neurones : – le 1er neurone, périphérique et médullaire, emprunte le trajet des nerfs rachidiens et crâniens. Il monte dans le cordon postérieur de la moelle et se termine dans la substance grise du bulbe ou des noyaux des nerfs crâniens du tronc cérébral ; – le 2e neurone, bulbo-thalamique (pour les nerfs rachidiens) ou nucléo-thalamique (pour les nerfs crâniens), croise la ligne médiale et aboutit dans le noyau ventral postéro-latéral du thalamus ; – le 3e neurone, thalamo-cortical, se termine dans les aires somesthésiques S1 et S2 de la circonvolution pariétale ascendante. ●

La peau (Figure 6.15) La peau a une épaisseur de 1 à 3 mm. Au pied, la peau est plus épaisse au niveau de la région plantaire. Sa température oscille entre 32 °C et 36 °C. Les orteils sont la partie la plus froide du corps.

La structure de la peau De la superficie à la profondeur, la peau est constituée de trois couches : l'épiderme, le derme et l'hypoderme.

L'épiderme : il a une épaisseur de 0,04 à 0,4 mm. Il est dépourvu de vaisseaux sanguins et lymphatiques, mais possède de nombreuses terminaisons nerveuses libres. Il présente quatre couches superposées de la profondeur vers la superficie : – la couche la plus profonde, ou couche basale germinative, assure le renouvellement des cellules de l'épiderme. Ces cellules, appelées kératinocytes, riches en mélanine, assurent la protection de la lumière et la régulation de la pigmentation cutanée ; – dans les couches sus-jacentes, couches à épine et couche granuleuse, on assiste à une modification de ces cellules aboutissant à la kératinisation, jouant le rôle de barrière protectrice de l'épiderme ; – en superficie, la couche cornée est constituée de cellules mortes qui desquament. ● Le derme : il a une épaisseur de 0,5 à 2,5 mm. Il contient les glandes sébacées et sudoripares, les muscles horripilateurs, les follicules pileux, de nombreux capillaires sanguins et lymphatiques, ainsi que de nombreuses terminaisons nerveuses et leurs récepteurs sensoriels. Le derme présente deux couches : – le stratum papillaire : de structure conjonctive délicate, il présente de nombreuses papilles en direction de la couche germinative de l'épiderme ; ●

Poil Épiderme Couche cornée Couche granuleuse Corps muqueux de Malpighi Derme

Couche basale Glande sébacée Nerf Muscle arrecteur du poil Follicule pileux

Hypoderme

Glande sudoripare

Vaisseaux

Figure 6.15. La peau.

45

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

– le stratum réticulaire : plus épais, il est constitué d'un tissu conjonctif dense contenant des fibres collagènes et élastiques permettant la mobilisation de la peau selon les plis de la peau ou lignes de Langer. Son réseau de rétinaculum solidarise le derme à l'hypoderme. ● L'hypoderme : tissu conjonctif lâche, il est richement vascularisé et contient le tissu adipeux plus ou moins épais selon les régions. Il représente le fascia superficiel qui, luimême, recouvre le fascia profond.

L'innervation de la peau Elle est constituée par les branches terminales des nerfs rachidiens et des nerfs crâniens : trijumeau, vague et hypoglosse. ● Pour le revêtement cutané de l'écran occipital : les branches terminales sensitives sont les branches postérieures du 2e nerf cervical ou nerf sous-occipital d'Arnold et du 3e nerf cervical (cf. paragraphe « La boucle réflexe pathologique de l'écran occipital »). ● Pour le revêtement cutané de l'écran podal : les branches terminales sensitives sont d'une part le nerf saphène, branche terminale du nerf fémoral, et d'autre part, les branches terminales du nerf sciatique : nerf tibial, nerf fibulaire et nerf sural (cf. paragraphe « La boucle réflexe pathologique de l'écran podal). Le système nerveux somatique La peau est sensible aux stimulations tactiles, thermiques et nociceptives grâce aux nombreux récepteurs spécifiques dont elle est pourvue. On peut classer ces récepteurs en trois catégories : ● les mécanorécepteurs : ils sont sensibles à la déformation mécanique de la peau ; ● les thermorécepteurs : ils sont sensibles aux modifications de température ; ● les nocicepteurs : ils sont sensibles aux lésions tissulaires. Les récepteurs qui nous intéressent dans notre massage sont les mécanorécepteurs appartenant aux voies lemniscales. Ils sont les témoins des modifications de la texture de la peau et nous permettent, en tant que point de départ des voies lemniscales, d'appliquer notre technique de massage. Ces mécanorécepteurs sont de formes différentes : ● les terminaisons nerveuses libres : nombreuses dans l'épiderme, peu ou pas myélinisées, elles sont sensibles au tact, à la pression et à la douleur ; ● les disques de Merkel : en forme de disques, ils sont nombreux dans le derme, en particulier dans la pulpe des 46

orteils. Ils sont formés de fibres myélinisées de gros calibre Aβ et détectent les déformations mécaniques de la peau ; ● les corpuscules de Meissner : encapsulés, ils sont présents au niveau du derme de la peau glabre du pied : plante du pied et pulpe des orteils. Ils sont formés de fibres myélinisées de gros calibres Aβ et sont à haute discrimination tactile ; ● les corpuscules de Pacini : encapsulés et situés dans l'hypoderme de la peau épaisse, ils sont formés de fibres myélinisées de gros calibre Aβ. Ils sont uniquement ­sensibles aux vibrations. Le système nerveux autonome Les fibres orthosympathiques parviennent aux nerfs rachidiens par les rameaux communicants gris. ● Pour l'écran occipital : ce sont les branches postérieures de C2 et C3 du plexus cervical supérieur, ainsi que les nerfs accompagnant les artères occipitales. ● Pour l'écran podal : ce sont les branches terminales des nerfs fémoral et sciatique, ainsi que celles des artères fémorales et leurs branches terminales, tibiale et fibulaire. Au niveau de la peau, les fibres orthosympathiques contrôlent la vasomotricité, la trophicité, la sudation et l'horripilation. Les boucles thérapeutiques comprennent : ● la boucle réflexe à partir de l'écran occipital ; ● la boucle réflexe à partir de l'écran podal. La technique de massage spécifique de la Réflexothérapie occipito-podale (décrite dans le chapitre 9, « La technique de massage »), appliquée au niveau de la couche épidermo-dermique des écrans occipital et podal, crée un réflexe s'inscrivant dans un mécanisme d'action-­ réaction, rétroaction-réaction, mettant en jeu des voies afférentes et efférentes de la boucle réflexe thérapeutique occipito-podo-cortico-viscéro-somatique.

La boucle réflexe thérapeutique à partir de l'écran occipital Les cinq composants de la boucle réflexe thérapeutique de l'écran occipital sont les suivants (Figure 6.16).

Les récepteurs Ce sont les mécanorécepteurs sensibles aux stimulations tactiles, épicritiques (et peu sensibles aux sensations douloureuses), répartis dans la couche épidermo-dermique de l'écran occipital : corpuscules de Meissner et de Pacini et disques de Merkel.

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

thalamus e

3 neurone des voies lemniscales cortex

cerveau limbique

corps striés

rhinencéphale

épiphyse

hypothalamus tronc cérébral

cortex orbito-frontal

cervelet

hypophyse

mésencéphale axe hormonal hypothalamo-hypophyso-surrénalien 2e neurone des voies lemniscales étage réticulaire du tronc cérébral

artériole

C2

noyaux de Goll et Burdach nerf trijumeau

zones occipitales

chaine ganglionnaire latéro-vertébrale cervicale

1e neurone des voies lemniscales nerf orthosympathique

métamère C2

organe tendineux de Golgi

corne latérale

bulbe nerf vague ganglion supérieur métamères T1 à T4 foramen jugulaire ganglion inférieur racine postérieure trou oesophagien du diaphragme nerf sinu-vertébral artériole racine antérieure

plaque motrice fuseau neuro-musculaire

plexus pré-viscéral rameau communicant gris

muscle

surrénale

protubérance

rameau communicant blanc ganglion latéro-vertébral nerf rachidien chaine ganglionnaire latéro-vertébrale

vasa nervorum

peau nervi nervorum plexus intraviscéral

nerf

viscère

Figure 6.16. Boucle réflexe thérapeutique de l'écran occipital.

47

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Les voies afférentes Le 1er neurone des voies lemniscales, périphérique puis médullaire, passe par les 2e et 3e nerfs cervicaux du plexus cervical supérieur dont le corps cellulaire se trouve dans le ganglion spinal de la racine postérieure. Il monte dans le cordon postérieur de la moelle et se termine dans les noyaux de Goll et Burdach du tronc cérébral où il fait synapse avec le 2e neurone.

Les centres Étage réticulaire Le 2e neurone, bulbo-thalamique, décusse du côté opposé du bulbe et monte dans le ruban de Reil médian qui reçoit également les fibres sensitives des deux racines du nerf trijumeau : le tractus spinal et le tractus mésencéphalique. Il reçoit l'influence facilitatrice et inhibitrice de la formation réticulaire. Étage sous-cortical Le 2e neurone se termine dans le noyau ventral postéro-latéral du thalamus. Dans son trajet sous-cortical, le 2e neurone reçoit l'influence régulatrice de l'hypothalamus, lui-même connecté au cerveau limbique, à l'épiphyse, au rhinencéphale et au cortex. Étage cortical Le 3e neurone, thalamo-cortical, emprunte le pédoncule supéro-externe pour atteindre dans le cortex : ● les aires somesthésiques S1 et S2 de la pariétale ascendante, siège d'une somatotopie précise évoquant « l'homon­culus » sensitif ; ● les aires fronto-orbitaires, la cingula, l'uncus et l'insula, sièges de la viscérotopie.

Les voies efférentes Les centres intégrateurs et régulateurs envoient, en retour et instantanément, les ordres correctifs nécessaires vers les cibles.

Les cibles Ce sont les boucles réflexes pathologiques des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. Les centres répercutent, également, et en permanence, sur l'écran occipital et l'écran podal, l'évolution des corrections obtenues sur l'ensemble des systèmes viscéro-­ glandulaire, vasomoteur et somatique. ● Sur les systèmes viscéro-glandulaire (innervation ortho et parasympathique) et la vasomotricité (innervation orthosympathique) : grâce à ses nombreuses connexions 48

avec le cortex, le cerveau limbique, le rhinencéphale et l'épiphyse, l'hypothalamus exerce son rôle régulateur en activant l'axe neurologique et l'axe hormonal afin de ramener l'homéostasie : – sur l'axe neurologique (ou neurocrinie), il va actionner les freins adrénergiques orthosympathiques et activer le système cholinergique parasympathique ; – sur l'axe hormonal hypothalamo-épiphyso-hypophyso-surrénalien (ou hémocrinie), le taux de cortisol chargé de soutenir l'axe adrénergique va revenir à son seuil minimal. ● Sur le système somatique (innervation somatique et orthosympathique) : la boucle réflexe thérapeutique n'a pas d'action directe sur l'activité motrice volontaire provenant de la circonvolution frontale ascendante et véhiculée par les fibres du système pyramidal jusqu'à la plaque motrice des muscles somatiques. Par contre, le retour vers la normotonie orthosympathique va participer à la normalisation du tonus musculaire en agissant sur la boucle γ et sur le tonus de la boucle α. ● Sur l'écran occipital : d'émetteur, le cadre occipital redevient récepteur en affichant les nouvelles corrections des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique via les centres sous-corticaux et corticaux. L'action régulatrice de l'hypothalamus va s'exercer sur les fibres orthosympathiques destinées au cadre occipital (cf. paragraphe « La boucle réflexe pathologique de l'écran occipital »). Les fibres orthosympathiques rejoignent les branches postérieures des 2e et 3e nerfs du plexus cervical supérieur au niveau du ganglion cervical supérieur. Certaines fibres accompagnent l'artère occipitale dans son trajet occipital. Le retour à la normotonie orthosympathique des vasa-nervorum et des nervi-nervorum va améliorer la vascularisation et la trophicité de la peau. Ceci se traduit à la palpation par la normalisation de la texture de la peau du cadre occipital reflétant le nouvel état physiologique des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. ● Sur l'écran podal : avant même le traitement sur l'écran podal, celui-ci va déjà enregistrer instantanément les nouvelles corrections que les systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique ont reçues des centres souscorticaux et corticaux en réponse au traitement des zones similum réflexes occipitales.

La boucle réflexe thérapeutique à partir de l'écran podal Les cinq composants de la boucle réflexe thérapeutique de l'écran podal sont les suivants (Figure 6.17).

6. Les boucles réflexes mises en jeu par la Réflexothérapie occipito-podale

thalamus e 3 neurone des voies lemniscales

cortex

corps striés

cerveau limbique rhinencéphale

épiphyse

hypothalamus tronc cérébral

cortex orbito-frontal

cervelet

hypophyse

mésencéphale axe hormonal hypothalamo-hypophyso-surrénalien 2e neurone des voies lemniscales étage réticulaire du tronc cérébral

artériole surrénale

protubérance

nerfs saphène médial + sciatique + périvasculaires

bulbe

noyaux de Goll et Burdach

nerf trijumeau ganglion supérieur zones réflexes podales métamères L1 à S3

foramen jugulaire

ganglion inférieur

racine postérieure

métamères T10 à L1 organe tendineux de Golgi

corne latérale

nerf sinu-vertébral artériole racine antérieure

plaque motrice fuseau neuro-musculaire

rameau communicant blanc ganglion latéro-vertébral

plexus pré-viscéral rameau communicant gris nerf orthosympathique

muscle

trou oesophagien du diaphragme

vasa nervorum

nerf rachidien chaine ganglionnaire latéro-vertébrale peau

nervi nervorum 1e neurone des voies lemniscales nerf

plexus intraviscéral

viscère

Figure 6.17. Boucle réflexe thérapeutique de l'écran podal.

49

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Les récepteurs Ce sont les mécanorécepteurs de la couche épidermodermique du pied : corpuscules de Meissner et de Pacini, disques de Merkel.

Les voies afférentes Le 1er neurone des voies lemniscales, périphérique puis médullaire, passe par les branches terminales du nerf fémoral et du nerf sciatique (cf. paragraphe « L'innervation sensitive de la peau du pied) dont le corps cellulaire se trouve dans le ganglion spinal de la racine postérieure. Il monte dans le cordon postérieur de la moelle et se termine dans le noyau de Goll et Burdach du tronc cérébral où il fait synapse avec le 2e neurone.

Les centres Pour les 2e et 3e neurones, se référer au paragraphe « Les voies lemniscales ».

Les voies efférentes Les centres intégrateurs et régulateurs envoient, en retour et instantanément, les ordres correctifs sur les cibles.

Les cibles Ce sont les systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. Les centres répercutent, également instantanément et en permanence, sur l'écran occipital et l'écran podal, l'évolution des corrections obtenues sur les systèmes viscéroglandulaire, vasomoteur et somatique. D'émettrice, la couche épidermo-dermique podale redevient réceptrice en affichant les nouvelles situations des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique que les centres lui ont répercutées. L'action régulatrice de l'hypothalamus va s'exercer sur les fibres orthosympathiques destinées à la couche épidermodermique podale. Les fibres orthosympathiques rejoignent les branches terminales des nerfs fémoral et sciatique. Certaines fibres orthosympathiques accompagnent l'artère fémorale et ses branches terminales, artères tibiale et fibulaire jusqu'au pied. Le retour à la normotonie du système orthosympathique, au niveau des vasa-nervorum et des nervi-nervorum, va améliorer la vascularisation et la trophicité de la peau du pied. 50

Ceci se traduit, à la palpation, par la normalisation de la texture de la peau du pied, reflétant le nouvel état physiologique des systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique.

Déductions pour la Réflexothérapie occipito-podale En conclusion de cette section de Neurophysiologie sur l'étude des boucles réflexes physiologiques, pathologiques et thérapeutiques, il est intéressant de remarquer que tout système innervé se comporte comme un récepteur-­émetteur informant en permanence et instantanément la centrale de données, les centres nerveux supérieurs, de leur état physiologique, pathologique ou leur retour à la physiologie. Le cadre occipital et le pied se comportent comme des écrans, dressant « l'état des lieux » des systèmes viscéroglandulaire, vasomoteur et somatique. Ils sont des récepteurs (mais seul le cadre occipital a un rôle diagnostique). Ils sont par contre tous les deux des émetteurs qui renvoient, grâce à une technique de massage spécifique passant par les voies lemniscales, l'image pathogène vers les centres nerveux supérieurs récepteurs et régulateurs. Les centres répondent à ces sollicitations par des ordres correctifs destinés aux systèmes viscéro-glandulaire, vasomoteur et somatique. La couche épidermo-dermique du cadre occipital et du pied a donc un rôle thérapeutique. Il est intéressant de noter trois aspects en prévision de notre démarche thérapeutique : ● le système orthosympathique : en contrôlant la vasomotricité, la trophicité et la nociception des écrans occipital et podal, il est le vecteur de la représentation du macrocosme corporel dans le microcosme occipital et podal ; ● le diagnostic : chaque partie innervée du corps est reliée par des voies afférentes et efférentes au système nerveux central. Sa dysfonction est à rechercher au niveau des cinq éléments composant l'activité réflexe, et non pas uniquement au niveau de la cible où siège le symptôme. C'est donc un diagnostic étiologique qu'il faut poser. Avant le traitement réflexe, il faut procéder à une batterie de tests corporels devant aboutir à une convergence étiologique ; ● le traitement devient, par voie de conséquence, étiologique : « on ne se jette pas sur le symptôme » comme on se plaît à le répéter. Il faut déstructurer la boucle réflexe pathologique et donner à l'organisme la possibilité de se débarrasser de ses encombrements stratifiés accumulés en couches successives selon la Loi de Hering (cf. Chapitre 9 « Les effets et les réactions de la technique de massage »).

7

Chapitre

Théorie topique de similitude électrochimique

PLAN DU CHAPITRE

Réflexothérapie occipito-podale © 2015, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Rappel des théories avancées

52

Une nouvelle théorie

52

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

Rappel des théories avancées

L'embryologie

En 1938, Eunice Ingham proposait dans son premier livre Story the feet can tell, une théorie liquidienne selon sa méthode, pour justifier la présence des dépôts cristallins (cf. Introduction, paragraphe « La Réflexologie »). En 1983, le Professeur Jean Bossy proposait dans son livre Bases neurobiologiques des réflexothérapies, une théorie neurophysiologique pour expliquer la réflexothérapie podale. Il reconnaissait l'impossibilité d'expliquer, par la seule organisation métamérique, la présence sur les pieds de zones réflexes correspondant à des parties du corps innervées au-dessus de l'étage médullaire T9. Il tenta d'apporter une explication topique en confiant ce rôle à la formation réticulaire (cf. Introduction, paragraphe « La Réflexologie »). Mais la représentation topique au niveau de la formation réticulaire n'est qu'une représentation topique fonctionnelle (et non anatomique) de la métamérisation sans distinction des différents éléments somatiques ou viscéraux qui composent ce métamère. D'autres auteurs adeptes de la réflexologie occidentale proposèrent des variantes à ces deux théories, mais n'apportèrent pas d'explications nouvelles pour démontre la « réflexogénéité » du pied.

L'existence d'une représentation topique du macrocosme corporel dans le microcosme des organes sensoriels a été expliquée précédemment (cf. Section I, « Embryologie »). Nous en rappelons les conclusions : ● le système nerveux, les organes sensoriels et la peau sont dérivés du même feuillet embryologique : l'ectoblaste ; ● une des lois dans l'organisation du système nerveux réside dans la conservation de son organisation, dans les centres, dans les faisceaux de substance blanche et à la périphérie, au niveau des organes sensoriels. C'est ce que l’on nomme sous le vocable de somatotopie et de viscérotopie. Tous les constituants innervés de l'organisme peuvent donc, selon cette loi, se refléter sur le revêtement cutané occipital et podal ; ● les organes sensoriels sont des prolongements embryologiques innés du cerveau archaïque, acquis et entretenus de façon automatique.

Une nouvelle théorie Il fallait donc trouver une autre explication à la réflexogénéité du pied. La réflexothérapie occipito-podale propose une théorie topique de similitude électrochimique reposant sur les données embryologiques et neurophysiologiques, également confirmées par les observations cliniques.

La neurophysiologie Les boucles réflexes pathologiques Les boucles réflexes pathologiques (Figure  7.1) s'inscrivent dans un mécanisme d'action-réaction, rétroactionréaction, mettant en jeu des voies afférentes et efférentes du complexe somato-viscéro-médullo-cortical. Les stimuli nociceptifs empruntent les voies extra-lemniscales.

Les voies extra-lemniscales Les voies extra-lemniscales (cf. Figure  6.5) transportent la sensibilité protopathique, thermique, et surtout doulou-

Voies extra-lemniscales Organes en dysfonction

PIED

Axe adrénergique hypothalamomédullaire

Centres aires topiques

Nerf sciatique

Troubles vasomotricité et trophicité

Nerf saphène interne Nerfs périvasculaires

Modification palpatoire des zones réflexes

Pied = récepteur Figure 7.1. Boucles réflexes pathologiques : réflexe somato-viscéro-cortico-podal.

52

Ganglion ortho RCB RCG

7. Théorie topique de similitude électrochimique

reuse. La technique de massage compressif par trituration de la Méthode Ingham emprunte cette voie. L’écran occipital et l’écran podal sont reliés aux centres sous-corticaux et corticaux et au complexe somato-viscéro-médullo-cortical par des boucles réflexes pathologiques et thérapeutiques. Ils se comportent comme des récepteurs-émetteurs.

La réflexogénéité réceptrice : rôle diagnostique Dès la constitution d'un état pathologique, des informations afférentes sont véhiculées dans les aires corticales chargées de les réceptionner et de les enregistrer de manière topique. Les aires corticales, véritables « miroirs des miroirs » réverbèrent sur les écrans sensoriels, et en particulier sur les écrans occipital et podal, toutes les images de la réalité corporelle qui leur parviennent.

Les projections réflexes occipitales et podales anormales deviennent l'image topique pathogène modélisant l'état pathologique corporel qui s'y rattache. C'est pourquoi nous dénommons les zones réflexes « zones similum réflexes  ». Elles accréditent la présence d'un macrocosme corporel dans le microcosme occipito-podal. Elles sont objectivables à la palpation par une modification de la texture de la peau sous la forme d'indurations, de dépôts acides et calciques qu'Eunice Ingham nommait dépôts cristallins. De cette propriété réflexogène réceptrice occipitopodale, il devient envisageable d'en tirer une force émettrice thérapeutique.

La réflexogénéité émettrice : rôle thérapeutique

Le système orthosympathique

Les voies lemniscales

C'est au système orthosympathique que revient le rôle majeur de répercuter sur ces écrans les marqueurs électrochimiques (adrénaline, noradrénaline) des dysfonctions corporelles : ● la peau de l'écran occipital : les fibres orthosympathiques, provenant de l'étage médullaire thoracique supérieur (T1 à T4), et annexées aux 2e et 3e nerfs cervicaux, ainsi que celles accompagnant l'artère occipitale, contrôlent la vasomotricité et la trophicité de la peau occipitale ; ● la peau de l'écran podal : les fibres orthosympathiques, provenant de l'étage médullaire dorso-lombaire (T10 à L3), et annexées aux nerfs fémoral et sciatique, ainsi que celles qui accompagnent les artères fémorale tibiale et fibulaire, contrôlent la vasomotricité et la trophicité de la peau du pied. Or, tous les tissus innervés du corps reçoivent une innervation orthosympathique9. Grâce à son riche réseau, le système orthosympathique peut rallier n'importe quelle région de l'organisme pour exercer son rôle de modulateur de l'activité cellulaire (vasomotricité, trophicité, nociception). L'hypothalamus exerce son contrôle sur le système orthosympathique selon deux axes : ● l'axe neurologique (= électrique) hypothalamo-réticulomédullaire libère l'adrénaline ; ● l'axe hormonal (= chimique) hypothalamo-épiphysiohypophyso-surrénalien libère, par l'ACTH, le cortisol qui soutient et renforce l'axe neurologique.

Les voies lemniscales (cf. Chapitre 6, « Les voies lemniscales ») transportent la sensibilité tactile fine et épicritique. Elles ont été choisies comme vecteur de la technique de massage de la Réflexothérapie occipito-podale en raison de leur qualité et de leur fidélité dans la transmission des influx nerveux, depuis les écrans occipital et podal vers les centres sous-corticaux et corticaux (cf. paragraphe « La boucle réflexe thérapeutique »).

I.-M. Korr, Bases physiologiques de l'ostéopathie, Frison-Roche, 1996. 9

La boucle réflexe thérapeutique (Figure 7.2) La technique de massage est décrite plus loin (cf. Chapitre 9, « La technique de massage »). C'est une technique non douloureuse dont la pression s'exerce dans la couche épidermo-dermique, là où se trouvent les mécanorécepteurs (Meissner, Pacini, Merkel) spécifiques des voies lemniscales. ● Les stimuli, émis selon cette technique, sont dirigés intentionnellement depuis le microcosme occipito-podal vers les voies lemniscales chargées de les amener au thalamus puis aux centres sous-corticaux et corticaux. ● Puis, toujours selon le même mécanisme d'action-­ réaction, rétroaction-réaction, les centres corticaux et souscorticaux réémettent instantanément vers les cibles les ordres correctifs. ● Ils réverbèrent également et instantanément sur le microcosme occipito-podal toutes les images de la nouvelle réalité du macrocosme corporel. Le traitement, à partir des écrans occipital et podal, fait appel aux structures archaïques du système nerveux central (cerveau limbique, diencéphale, tronc cérébral et formation réticulaire). ●

53

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

PIED ÉMETTEUR Manœuvres Spécifiques

Cortex

Récepteurs cutanés podaux

Diencéphale

Voie neurologique SNCS SNA

Nerf sciatique Nerf saphène int.

Cerveau limbique

Voies lemniscales Goll et Burdach

Nerf trijumeau

Tronc cérébral Voie humorale

Structure Viscères – Vascularisation

Orthosympathique

Nerf sciatique Nerf saphène int. Nerfs périvasculaires

Couche épidermodermique podale

Modification palpatoire par amélioration vasomotrice et trophique

PIED RÉCEPTEUR Figure 7.2. Boucle réflexe thérapeutique : réflexe podo-cortico-viscéro-somatique.

Le cerveau archaïque est tourné vers la régulation interne par le système nerveux autonome et le système hormonal (ou homéostasie). Il a conservé les capacités d'adaptation ancestrales et automatiques de nos activités réflexes instinctives et intuitives.

54

Ce n'est que plus tard que s'ajouteront les capacités cognitives : le cortex est tourné vers l'extérieur par le système nerveux somatique dont il assure la régulation (ou homéorèse).

8

Chapitre

Observations cliniques

PLAN DU CHAPITRE

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L'aspect palpatoire des zones réflexes occipito-podales

56

La modification de la texture de la peau

56

Les « piqués »

56

I. Bases scientifiques de la Réflexothérapie occipito-podale

L'expérimentation clinique est venue confirmer les données neurophysiologiques.

visée étiologique en s'attaquant aux causes et non à leurs conséquences.

L'aspect palpatoire des zones réflexes occipito-podales

Les « piqués »

Il varie selon le stade dans lequel évolue le processus pathologique (phases d'alarme, d'adaptation, de chronicité). Plus le processus pathologique est chronique et grave, plus la texture de la peau devient indurée et les zones réflexes enfoncées.

La modification de la texture de la peau Au niveau des zones similum réflexes, la modification de la texture de la peau ne résulte nullement d'une trituration douloureuse de cette zone réflexe. Nous avons même pu constater que des techniques d'écoute et d'induction sous le doigt ou entre les doigts, appliquées au niveau des zones réflexes de la couche épidermo-dermique des écrans occipital et podal, réalisaient la normalisation de la texture de la peau. Cette modification peut même être obtenue en l'absence de manœuvre directe sur la zone réflexe, simplement par l'interrelation des éléments anatomiques dans les boucles réflexes. C'est tout l'intérêt d'un traitement à

Certains patients très réceptifs ou très réactifs décrivent des « piqués » dans le corps, au moment même de l'exécution de la technique de massage sur les zones similum réflexes en rapport avec la région du corps où le patient ressent le « piqué ». Le patient n'est pas influencé quand il montre où il ressent le « piqué », car il ne sait pas à quelle région du corps correspond cette zone réflexe. Certes, cela reste des observations empiriques, mais elles nous ont confortés dans l'exactitude des zones réflexes podales et sur la théorie topique de similitude électrochimique (Figure 8.1) : ● topique : en raison de la représentation anatomique réflexe du macrocosme corporel dans le microcosme occipito-podal ; ● similitude : en raison de la représentation topique sur l'écran occipito-podal modélisant la représentation topique que le cortex a de l'état pathologique corporel ; ● électrique : en raison du mécanisme d'action-réaction, rétroaction-réaction, mis en jeu par les boucles réflexes pathologiques et thérapeutiques de l'axe neurologique ; ● chimique : en raison des neurotransmetteurs mobilisés par l'axe neurologique et des hormones mobilisées par l'axe hormonal.

Organes en dysfonction

Voies nerveuses afférentes

Centres nerveux : représentation topique corticale

Image topique de l’organe en dysfonction

Couche épidermodermique du pied Vasomotricité Trophicité

Nerf sciatique Nerf crural Plexus périvasculaires

Axe adrénergique efférent hypothalamo-médullaire

Système sympathique dorso-lombaire

Topique : représentation anatomique réflexe Voie électrique : voies nerveuses afférentes et efférentes Voie chimique : adrénaline – noradrénaline Similitude : zone réflexe = image pathogène Traitement : renvoi de cette image pathogène vers les centres = rééquilibration du semblable par le semblable

Figure 8.1. Théorie topique de similitude électrochimique.

56

9

Chapitre

La technique de massage

PLAN DU CHAPITRE

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Description de la technique : les sept temps du massage

60

Le but de la technique de massage

62

Les effets et les réactions de la technique de massage

62

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Description de la technique : les sept temps du massage La boucle réflexe thérapeutique volontairement choisie est celle des voies lemniscales qui véhiculent la sensibilité tactile fine et épicritique à point de départ cutané (cf. Chapitre 7, paragraphe « La boucle réflexe thérapeutique »). La technique de massage capable de solliciter spécifiquement les mécanorécepteurs cutanés des voies lemniscales (corpuscules de Meissner et de Pacini, disques de Merkel) doit être précise, non agressive et non douloureuse (Figure 9.1). C'est une technique exclusivement manuelle, sans adjuvant, outil ou appareil. Elle est pratiquée, le plus souvent, Massage spécifique des mécanorécepteurs épidermo-dermiques

avec la pulpe du pouce ou avec l'articulation interphalangienne proximale de l'index fléchi. Il est également possible d'utiliser la pulpe de l'index (Figure 9.2) ou du majeur (Figure 9.3). On peut lui décrire sept temps.

1. Contact avec la peau La pulpe du doigt du praticien est simplement et superficiellement posée sur l'épiderme à hauteur d'un repère osseux fiable.

2. Pénétration de la couche épidermo-dermique La pression du doigt est d'abord verticale par rapport à la peau, de l'ordre de 1 à 3 mm selon l'épaisseur de la peau, la peau dorsale du pied étant plus fine que la peau plantaire.

Déformation mécanique + potentiel d’action infraliminaire Potentiel d’action sur les fibres nerveuses terminales

Nerf sciatique Nerf saphène interne Nerfs périvasculaires

Voies afférentes

Nervi nervorum Orthosympathique

Faisceau de Goll et Burdach Fibres Aβ Douleur exquise épicritique

Figure 9.2. Pulpe du pouce. Cordon postérieur médullaire Système lemniscal + gate control Tronc cérébral + tractus spinal du V Cerveau limbique

Thalamus

cervelet Diencéphale

Cortex

Pied émetteur Figure 9.1. Massage spécifique des mécanorécepteurs épidermo-dermiques.

60

Figure 9.3. Interphalangienne de l'index.

9. La technique de massage

Mais, quelle que soit l'épaisseur de la peau, la pression doit atteindre la couche épidermo-dermique, siège des mécanorécepteurs. Cette pression n'excède pas 1 kg. La limite de la profondeur est perçue au moment où l'action verticale du doigt rencontre une certaine résistance élastique par la sensation de rebond, comme une peau de tambour qui repousse le doigt lors de l'arrêt de la manœuvre ordonnée par le cerveau du patricien. Une pression trop forte, pouvant aller jusqu'au périoste, donne une sensation d'écrasement des tissus indiquant que le doigt est allé au-delà de la couche épidermo-dermique.

des manœuvres de va-et-vient verticales de haut en bas et de bas en haut, des crochetages ou impulsions rythmées par soulèvement de la zone similum réflexe. Cependant, par nos expériences en ostéopathie et en microkinésithérapie, nous avons introduit une technique d'écoute et d'induction tissulaire sous le doigt ou entre les doigts. ●

Remarque L'analyse palpatoire de la zone similum réflexe étudiée précède toujours le ressenti du patient. Ce petit décalage dans le temps thérapeutique se rapporte au stade dans lequel évolue le processus pathologique. L'examen du jour révèle la situation réelle de l'état de santé du patient.

3. Rechercher des zones similum réflexes C'est le temps du diagnostic textural. Il intéresse les récepteurs du tact situés essentiellement dans la couche épidermo-dermique occipitale et podale. La zone similum réflexe étant repérée, la technique de massage consiste en de légers mouvements de va-et-vient pour bien la circonscrire. ● Ce que perçoit le praticien : les zones similum réflexes sont reconnaissables par la modification de la texture de la peau qui paraît plus résistante, plus indurée, moins élastique, avec parfois la présence de microcristaux. ● Ce que perçoit le patient : le patient peut ressentir des sensations de piqûre ou de coupure lui laissant penser que le praticien utilise un clou ou ses ongles. Ces sensations cèdent dès que le doigt se retire. Une réaction de défense douloureuse, suivie d'un retrait du pied, est impérativement proscrite. Des patients, très réceptifs, décrivent des sensations de lancement ou de piqués musculo-articulaires ou viscéroglandulaires à l'instant précis où s'effectue la manœuvre de massage sur la zone similum réflexe en rapport avec l'organe désigné par le patient. Ce phénomène nous conforte sur l'exactitude de la description des zones réflexes et sur la théorie topique de similitude électrochimique de la Réflexothérapie occipito-podale.

4. Sollicitation de la zone similum réflexe C'est le temps thérapeutique. Classiquement, la technique de massage consiste en : ● des manœuvres de va-et-vient de gauche à droite et de droite à gauche à direction horizontale ;

5. Le temps du « rien faire » et du « laisser faire » Ce n'est pas la manœuvre en soi qui est curative, mais la réponse de l'organisme. Ce temps d'attente se conclut positivement quand les centres sous-corticaux archaïques récepteurs, intégrateurs et régulateurs, sont en mesure d'exécuter les ordres correctifs par le biais des systèmes nerveux somatique et autonome et du système hormonal, vers les organes ciblés en dysfonction et vers les zones similum réflexes dont ils normalisent la texture cutanée. Les réponses de l'organisme dépendent du potentiel de déstructuration partielle ou totale des arcs pathologiques réflexes propres à chaque individu.

6. Écoute et analyse des réponses Ce que perçoit le praticien : au moment où la zone similum réflexe sollicitée retrouve la texture normale, le doigt du praticien est repoussé sous l'effet de la turgescence retrouvée de la peau. ● Ce que perçoit le patient : localement la piqûre ou la coupure disparaissent. Corporellement : cf. paragraphe « Les effets et réactions de la technique de massage ». ●

7. Progression dans le traitement Le doigt se déplace avec le même balayage rotatoire par vagues successives à la recherche d'autres zones similum réflexes qui seront traitées selon le même processus en sept temps. 61

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Le but de la technique de massage Le but de la technique de massage est de donner la possibilité à l'organisme de déstructurer la boucle réflexe pathologique et de se débarrasser de ses encombrements stratifiés qui se sont accumulés en couches successives dans le sens inverse de celui de la Loi de Hering (cf. Introduction, paragraphe « La Réflexothérapie occipito-podale »).

Les effets et les réactions de la technique de massage Non agressive et agissant à distance, la technique de massage met le corps dans les conditions favorables pour inverser, dans le sens de la loi de Hering, le cours des processus pathologiques (cf. Introduction, paragraphe « La Réflexothérapie occipito-podale »). Le traitement facilite l'action émonctorielle du foie, des intestins, des reins, des voies respiratoires et de la peau. En se débarrassant de ses encombrements, le corps retrouve la vitalité nécessaire pour restaurer la santé. Ce retour vers la santé se manifeste par un ensemble de réactions dont certaines sont immédiates et d'autres plus ­tardives : ● les réactions immédiates ou dans les heures qui  suivent le traitement. Ces réactions sont de type parasympathicotonique : détente, soulagement, bâillements, besoin de dormir, faim, soif, sensation de froid ;

62

les réactions deux à trois jours après le traitement. Elles témoignent du travail d'élimination des toxines qui « asphyxiaient » l'organisme. Elles se manifestent par des douleurs musculaires ou articulaires passagères, l'amélioration du transit intestinal sans débâcle ou coliques, l'augmentation du volume des urines, une transpiration plus abondante et malodorante, une expectoration bronchique productive, rhinorrhée, cystite, leucorrhée, éruptions cutanées, un pic de fièvre, etc. Le Docteur Lefèvre-Gary, homéopathe, emploie l'image de « muqueuses qui pleurent ». Ces réactions sont salutaires, car elles sont la manifestation des crises d'élimination aiguës curatives. Elles sont souhaitables mais non systématiques et propres à chaque patient qui les a déjà connues dans le passé (loi de Hering). À l'opposé d'une période d'aggravation d'une maladie, la crise d'élimination n'excède pas trois jours et se termine toujours par la remontée de la vitalité et la détente du patient. ●

Remarque L'absence, l'exagération de la réponse de l'organisme ou l'arrêt brutal du bénéfice thérapeutique doivent nous faire penser à l'existence de barrières anesthésiques ou vaccinales que nous testons et qui sont traitées par l'homéopathie. Une manifestation émonctorielle persistant plus de trois jours après un geste thérapeutique doit nous interpeller et il faut reconsidérer le diagnostic.

10

Chapitre

Les zones réflexes de l'écran occipital

PLAN DU CHAPITRE Historique

64

Théorie des zones similum réflexes occipitales 64

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Description des zones similum réflexes occipitales

64

Intérêt diagnostique

64

Intérêt thérapeutique

66

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Les zones similum réflexes de l'écran occipital sont une des originalités de la Réflexothérapie occipito-podale. Elles sont riches d'enseignement sur le plan diagnostique et thérapeutique. En effet, la couche épidermo-dermique de l'écran occipital a conservé la représentation topique de la formation réticulaire, passage obligé de toutes les sensibilités à destination du thalamus. C'est pourquoi nous commençons tout traitement de Réflexothérapie occipito-podale par les zones réflexes occipitales.

Historique Un chiropracteur et ostéopathe américain, Bertrand Dejarnette (1899-1992), connu pour ses techniques SOT (sacro-occipital technique), fut le premier à exploiter les zones réflexes occipitales à des fins thérapeutiques. Il avait mis en évidence la présence réactionnelle de nodules périostés occipitaux en rapport avec des dysfonctions somatiques vertébrales. Il recherchait ces « fibres occipitales périostées » et les traitait avec une pression du pouce atteignant 4 kg. Nous avons emprunté à Bertrand Dejarnette le cadre occipital. Mais, dans un souci de logique par rapport à notre redéfinition de la Réflexothérapie podale, c'est à son revêtement cutané épidermo-dermique occipital, témoin de l'activité de toutes les sensibilités passant par la formation réticulaire, que nous nous sommes intéressés.

Théorie des zones similum réflexes occipitales Par sa situation à l'arrière du crâne, l'os occipital constitue un relais indispensable entre le crâne et la colonne vertébrale. L'os occipital est le lien entre la membrane duremérienne crânienne (faux du cerveau et du cervelet, tente du cervelet) et la dure-mère spinale qui a son attache supérieure sur le pourtour du foramen magnum (anciennement trou occipital). Le tronc cérébral se prolonge par la moelle épinière, après avoir traversé le foramen magnum. La formation réticulaire occupe la partie centrale du tronc cérébral. Elle s'étend de la moelle cervicale en bas jusqu'au niveau de l'hypothalamus et du thalamus en haut. Elle est formée de neurones dont les axones sont disposés longitudinalement entre la moelle cervicale et le diencé64

phale, et transversaux, associant entre eux les noyaux droits et gauches du tronc cérébral. La couche épidermo-dermique du cadre occipital est reliée au système nerveux et aux systèmes viscéroglandulaire, vasomoteur et somatique par des boucles réflexes physiologiques, pathologiques et thérapeutiques (cf. Partie 1, Section II, « Neurophysiologie »).

Description des zones similum réflexes occipitales (Figure 10.1) Les zones réflexes de la couche épidermo-dermique de l'écran occipital reproduisent la disposition transversale et longitudinale des axones de la formation réticulaire (se reporter à la description des repères osseux de l'os occipital, cf. Chapitre 6, « La boucle réflexe pathologique de l'écran occipital » et figure 6.8). Elles sont représentées par trois bandes réflexes horizontales étagées de part et d'autre de la crête occipitale : l la bande inférieure longe la ligne occipitale inférieure et se rapporte au système nerveux somatique ; l la bande moyenne longe la ligne occipitale supérieure et se rapporte au système orthosympathique ; l la bande supérieure longe la ligne occipitale suprême et se rapporte au système parasympathique. Ces trois bandes réalisent également un quadrillage avec les dix zones verticales fictives, cinq à droite et cinq à gauche, de part et d'autre de la crête occipitale. La technique de massage est la même que celle pratiquée sur les zones réflexes podales (Figure 10.2).

Intérêt diagnostique L'écran occipital se comporte en récepteur permettant de décoder les signaux qui transitent par la formation réticulaire. Les zones réflexes occipitales se reconnaissent à la palpation par la modification de la texture de la peau : celle-ci paraît plus indurée, moins élastique et parfois avec la présence de microcristaux palpables sous la main. Selon les trois bandes horizontales, les zones occipitales nous renseignent sur la (ou les) partie(s) du corps dans lesquelles se trouvent les dysfonctions : l la latéralité droite ou gauche ; l le ou les systèmes nerveux – somatique, orthosympathique, parasympathique – en dysfonction ; l la (ou les) zone(s) verticale(s) en dysfonction, sans toutefois nous donner le niveau dans le corps que nous

10. Les zones réflexes de l'écran occipital Droite

Gauche

Trois doigts du patient

Zone parasympathique

Zone orthosympathique Zone structurelle 1

2

3

4

5

atlas mastoïde

axis

Figure 10.1. Schéma des zones réflexes occipitales.

Le processus pathologique peut prendre deux aspects : un syndrome général d’adaptation ou un syndrome locorégional.

Le syndrome général d'adaptation

Figure 10.2. Massage des zones occipitales.

déterminons par l'interrogatoire et les tests corporels. Le niveau sera ensuite confirmé par les zones similum réflexes podales, dans le même alignement que celui des zones similum réflexes occipitales. Cette disposition traduit ainsi la relation directe existant entre les zones réflexes occipitales et podales. Des sujets, très sensibles et très réactifs, ressentent parfois une sensation de piqué dans une partie du corps au moment du massage des zones similum réflexes occipitales. Les zones similum réflexes occipitales nous renseignent également sur la vitalité des individus : en fonction des symptômes et de l'évolution du processus pathologique, l'aspect palpatoire des zones réflexes occipitales (et podales) est modifié.

Personne ne peut y échapper, car c'est la vie. Il fait appel aux capacités des individus à répondre aux stress de la vie. Son évolution passe par différents stades : phase d'alarme, phase d'adaptation, phase de chronicité ou phase d'épuisement. Ces stades sont à mettre en corrélation avec la loi de Hering (cf. Introduction, paragraphe « La Réflexothérapie occipito-podale »). Les processus pathologiques évoluent du bas vers le haut, de l'extérieur vers l'intérieur, du passé vers le présent et de l'aigu vers le chronique. Le mouvement libérateur, réalisé par le massage des zones réflexes occipitales, suit la direction fixée par la loi de Hering : l'élimination se fait du haut vers le bas, de l’intérieur vers l’extérieur, du présent vers le passé et du chronique vers l’aigu. Les modifications palpatoires s'alignent sur les bandes horizontales dans un syndrome général.

Le syndrome locorégional Il se définit par une compression mécanique locale d'un ou de plusieurs nerfs périphériques. Les zones occipitales s'alignent sur les bandes verticales dans un syndrome locorégional. 65

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Intérêt thérapeutique L'écran occipital exerce en retour son rôle d'émetteur par le massage de ses zones réflexes. Il envoie des messages correcteurs à la formation réticulaire qui les achemine vers

66

les centres nerveux intégrateurs et régulateurs, conçus pour ramener la physiologie aux organes à normaliser (cf.  Chapitre 6, paragraphe « La boucle réflexe thérapeutique à partir de l'écran occipital »).

Chapitre

11

Les repères palpatoires du pied

PLAN DU CHAPITRE

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L'arche médiale du pied

68

L'arche latérale du pied

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La face dorsale du pied

69

La face postérieure du pied

70

La face plantaire du pied

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La malléole tibiale

70

La malléole fibulaire

71

L'extrémité des orteils

72

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Les zones similum réflexes sont situées dans la couche ­épidermo-dermique du pied. Ces zones réflexes se caractérisent par une modification de la texture de la peau : celle-ci paraît plus indurée, moins élastique et parfois avec la présence de microcristaux palpables sous la main. Ces zones similum réflexes se trouvent le plus souvent en regard de petites dépressions osseuses à la surface des os du pied, au niveau des interlignes articulaires, dans les sillons interosseux, les rainures digitales et métatarsiennes et dans le fond des plis cutanés. C'est pourquoi nous allons utiliser ces reliefs osseux dans le repérage des zones similum réflexes. L'avantage de ces repères osseux est qu'ils sont précis et fiables. Le pied, ou plus exactement le complexe podal, comprend le pied lui-même, les deux malléoles tibiale et fibulaire et le tendon d'Achille. Le pied est riche en repères osseux que nous allons énumérer.

1. la phalange distale et la phalange proximale du gros orteil et leur articulation interphalangienne ;

Remarque Pour éviter les répétitions, nous rappelons que toutes les phalanges et les métatarsiens sont des os longs qui présentent trois parties qui constituent des repères osseux (la diaphyse, la base et la tête) ainsi que les jonctions entre ces trois parties (la jonction diaphyse-base à la partie proximale et la jonction diaphyse-tête à la partie distale). 2. l'articulation métatarso-phalangienne du gros orteil ; 3. le 1er métatarsien ; 4. l'articulation entre le 1er métatarsien et le 1er cunéiforme ; 5. le 1er cunéiforme ; 6. l'articulation entre le 1er cunéiforme et l'os naviculaire (ou scaphoïde) ; 7. le naviculaire avec son tubercule ; 8. l'articulation entre le naviculaire et la tête du talus (ou astragale) ; 9. le substentaculum tali du calcanéum ; 10. l'entrée du sinus du tarse ; 11. l'articulation talo-calcanéenne postéro-supérieure ; 12. la tubérosité postéro-médiale du calcanéum.

L'arche médiale du pied (Figure 11.1) Du gros orteil au talon, les repères osseux sont les suivants :

4 3 1

Figure 11.1. Arche médiale du pied.

68

2

5

6

7

8 9 10

11

12

11. Les repères palpatoires du pied

L'arche latérale du pied (Figure 11.2)

7. les articulations entre les trois cunéiformes et les trois premiers métatarsiens ; 8. l'articulation entre le cuboïde et les 4e et 5e métatarsiens ;

Du 5e orteil au talon, les repères osseux sont les suivants : 1. les trois phalanges du 5e orteil ; 2. l'articulation entre le 5e orteil et le 5e métatarsien ; 3. le 5e métatarsien : sa base se prolonge en arrière par sa styloïde, un sillon sépare la base de cette styloïde ; 4. le cuboïde ; 5. l'articulation cubo-calcanéenne ; 6. la face latérale du calcanéum présente la tubérosité latérale du calcanéum ; 7. la face latérale présente deux fossettes ; 8. la tubérosité postéro-latérale du calcanéum.

1 2 5 6 7

8

9

De l'articulation tibio-tarsienne aux orteils, les repères osseux sont les suivants : 1. le col du talus ; 2. l'orifice de sortie du sinus du tarse ; 3. l'articulation talo-naviculaire ; 4. l'articulation calcanéo-cuboïdienne ; 5. l'articulation entre le naviculaire et les trois cunéiformes ; 6. les articulations entre les trois cunéiformes ;

7

3

4

La face dorsale du pied (Figure 11.3)

8

13

12

6

5

10 11

Figure 11.3. Face dorsale du pied.

4 3 2

1

Figure 11.2. Arche latérale du pied.

69

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

9. les cinq métatarsiens ; 10. les articulations métatarso-phalangiennes ; 11. les trois phalanges des quatre derniers orteils ; 12. le sillon antérieur entre la malléole fibulaire et la diaphyse ; 13. le sillon antérieur entre la malléole tibiale et la diaphyse.

La face postérieure du pied (Figure 11.4) Les repères palpatoires sont les suivants : 1. la tubérosité postérieure du calcanéum ; 2. le tendon d'Achille ; 3. le bord supérieur du calcanéum de part et d'autre du tendon d'Achille ; 4. la gouttière rétro-malléolaire médiale entre le bord postérieur de la malléole tibiale et le tendon d'Achille ; 5. la gouttière rétro-malléolaire latérale entre le bord postérieur de la malléole fibulaire et le tendon d'Achille.

La face plantaire du pied (Figure 11.5) Elle est moins riche en repères osseux que les autres parties du pied. Les repères palpatoires sont les suivants : 1. la face plantaire des orteils : chaque phalange présente une diaphyse, une base et une tête ; 2. la tête des métatarsiens ; 3. la face inférieure du talon correspondant à la tubérosité inférieure du calcanéum ; 4. le bord antérieur du calcanéum correspondant au bord antérieur du talon ; 5. la voûte plantaire entre la tête des métatarses et le bord antérieur du calcanéum.

La malléole tibiale (Figure 11.6) Les repères palpatoires sont les suivants : 1. sa forme quadrangulaire ; 2. le sillon antérieur entre la malléole et la diaphyse ; 3. le bord supérieur de la malléole.

1

2

5

4

5

2

4

3 3

1

Figure 11.4. Face postérieure du pied.

70

Figure 11.5. Face plantaire du pied.

11. Les repères palpatoires du pied

3 2

1

Figure 11.6. Malléole tibiale.

5 2 1

3

4

Figure 11.7. Malléole fibulaire.

La malléole fibulaire (Figure 11.7) Les repères palpatoires sont les suivants : 1. sa forme triangulaire à base supérieure ; 2. le bord postérieur de la malléole ; 3. le bord antérieur de la malléole ;

4. la pointe de la malléole ; 5. le bord supérieur de la malléole.

Remarque Le bord supérieur des deux malléoles constitue la limite supérieure des zones réflexes du pied. 71

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

L'extrémité des orteils (Figure 11.8) La pulpe des orteils présente un sillon transversal inférieur délimitant une partie antérieure et une partie plantaire. Il est intéressant de noter que les zones similum réflexes, où la peau est directement en contact avec des reliefs osseux, représentent des zones ostéo-articulaires, alors que les zones réflexes où la peau recouvre des régions charnues du pied – comme par exemple la voûte plantaire – représentent des parties du corps riches en tissu mou ou des viscères. Même de ce point de vue, le microcosme podal reflète bien le macrocosme corporel.

Figure 11.8. Extrémité des orteils.

72

12

Chapitre

La technique de visualisation

PLAN DU CHAPITRE

Réflexothérapie occipito-podale © 2015, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Définition

74

La visualisation dans le corps et dans le pied

74

Le but de la visualisation

74

Les 12 régions anatomiques du corps

74

La méthodologie et la technique de visualisation

75

Une nouvelle cartographie

76

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Définition Le dictionnaire Le petit Robert donne cette définition de la visualisation : « C'est la représentation sur un écran. » Visualiser, c'est rendre visible un phénomène qui ne l'est pas ou mettre une idée, un sujet, en images. Notre confrère ostéopathe, Alain Croibier, donne cette définition de la visualisation : « La visualisation est l'action par laquelle l'anatomie théorique qui est du domaine du conçu, fusionne avec les sensations manuelles, qui sont du domaine du perçu. Il en résulte une approche particulière de l'élément palpé, qui peut ainsi être appréhendé en trois dimensions. »

La visualisation dans le corps et dans le pied Depuis les énormes progrès de l'imagerie médicale, l'anatomie peut être représentée et étudiée dans les trois plans de l'espace : ● dans un plan frontal ; ● dans un plan sagittal ; ● dans un plan horizontal. Il était donc indispensable de pouvoir transposer cette anatomie en 3D du corps, dans le pied, pour restituer le plus exactement possible la réalité du macrocosme corporel dans le microcosme podal. C'est grâce à la pratique de la visualisation que cette restitution a pu se faire. Pour l'anecdote, c'est la ressemblance troublante entre le contour de la fosse iliaque latérale et celui de la malléole fibulaire qui nous a mis sur la voie de la visualisation du macrocosme corporel dans le microcosme podal (cf. figure 1 de l'introduction). Il est également intéressant de noter la ressemblance entre le contour postérieur de l'iliaque et celui du calcanéum et de ses repères osseux (Figure 12.1). La représentation du corps dans le pied s'est faite ensuite comme un puzzle dont le dessin devenait compréhensible au fur et à mesure que nous progressions dans le placement des pièces du puzzle. L'image globale se révéla être un bébé en siège décomplété (cf. Figure 3) et non plus un homme-tronc tel qu'il est représenté dans la cartographie d'Eunice Ingham qui place les membres uniquement sur l'arche latérale des pieds.

Le but de la visualisation Le but de la visualisation est de se représenter mentalement l'anatomie en 3D de chaque région du corps pour la transposer ensuite sur l'écran podal dans les trois plans 74

de l'espace (du moins quand cela est possible, car certaines régions du corps ne peuvent pas être représentées dans tous les plans de l'espace dans le pied).

Les 12 régions anatomiques du corps Le corps peut être divisé en 12 régions et dans les différents plans de l'espace : ● la ceinture pelvienne : – dans un plan frontal : faces antérieure et postérieure, – dans un plan sagittal : faces médiale et latérale, – dans un plan horizontal : face inférieure ; ● les membres inférieurs : – dans un plan frontal : faces antérieure et postérieure, – dans un plan sagittal : faces médiale et latérale ; ● la colonne vertébrale : – dans un plan frontal : faces antérieure et postérieure, – dans un plan sagittal : faces médiale et latérale ; ● la ceinture scapulaire : – dans un plan frontal : faces antérieure et postérieure, – dans un plan sagittal : faces médiale et latérale, – dans un plan horizontal : face inférieure ; ● les membres supérieurs : – dans un plan frontal : faces antérieure et postérieure, – dans un plan sagittal : faces médiale et latérale ; ● le thorax : – dans un plan frontal : faces postérieure et antérieure, – dans un plan sagittal : face latérale, – dans un plan horizontal : face supérieure ou orifice supérieur du thorax ; ● la loge viscérale du cou : – dans un plan frontal : face antérieure ; ● les viscères de la cavité thoracique : – dans un plan frontal : face antérieure ; ● les viscères de la cavité abdominale : – dans un plan frontal : faces antérieure et postérieure ; ● les viscères de la cavité pelvienne : – dans un plan sagittal : face médiale, – dans un plan frontal : face antérieure, – dans un plan horizontal (cf. face inférieure de la ceinture pelvienne) ; ● la tête : – vue exocrânienne du crâne : – dans un plan horizontal supérieur et un plan frontal postérieur : voûte crânienne, – dans un plan sagittal : face latérale, – dans un plan horizontal inférieur : face exocrânienne de la base du crâne avec les orifices des nerfs crâniens,

12. La technique de visualisation Épine iliaque postéro-inférieure

Crête iliaque Épine iliaque antéro-supérieure

Épine iliaque postéro-supérieure

Fosse ischiatique majeure

Épine ischiatique Fosse ischiatique mineure

Épine iliaque antéro-inférieure

Ischion

Figure 12.1. Ressemblance iliaque-calcanéum.



– vue endocrânienne du crâne et le système nerveux central : – dans un plan frontal antérieur : face endocrânienne de la base du crâne, – dans un plan sagittal : face médiale ; la cheville et le pied, le poignet et la main.

La méthodologie et la technique de visualisation À partir du bébé en siège décomplété, la technique de visualisation consiste à se représenter l'image d'une région du corps vue dans un plan de l'espace et la reporter sur la partie correspondante du pied et dans le même plan, de la façon suivante. ● Dans le corps : – choisir la région du corps à visualiser ; – choisir le plan dans lequel nous voulons la visualiser : frontal, sagittal ou horizontal ; – « cadrer » cette région comme le ferait un photographe, entre des contours anatomiques fiables. ● Dans le pied : – visualiser et reporter cette région ainsi cadrée dans la partie du pied située dans le même plan de l'espace entre des repères osseux fiables, reproduisant le cadre réflexe à l'intérieur duquel se reflète la région anatomique ;

– se concentrer sur ce cadre osseux podal pour faire ressortir le dessin de la région du corps qui s'y réverbère ; – chercher à associer cette partie du macrocosme corporel dans le microcosme réflexe podal qui lui correspond. ● Quand cette technique de visualisation est acquise, le praticien passe du corps au pied, et vice-versa, en « remplissant » par la visualisation, à l'intérieur du cadre réflexe, toute la richesse des éléments anatomiques de la région du corps considérée. ● Poursuivre la technique de visualisation de cette région anatomique dans les autres plans de l'espace. ● Il faut progressivement réussir ces différentes opérations avec le même enchaînement intellectuel, mais avec les yeux fermés. ● Les exercices sont réussis et automatisés s'il n'est plus nécessaire de faire appel aux régions du corps pour s'y reporter mentalement pour les « pénétrer » et les « habiter » au moment des sollicitations manuelles de leurs zones similum réflexes podales. ● Une fois regroupées toutes ces images réflexes de toutes les parties du corps sur les deux pieds réunis, nous découvrons que cette représentation reproduit l'image d'un bébé en siège décomplété tel qu'il apparaît dans le ventre de sa mère à la fin de la grossesse (on dit que le siège est décomplété quand les jambes sont défléchies et les pieds à hauteur de la tête, par opposition au siège 75

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

complet lorsque les jambes sont fléchies et le fœtus placé comme en « tailleur »). Cette représentation du macrocosme corporel dans le microcosme podal rejoint bien la théorie topique de similitude anatomique et géométrique.

Une nouvelle cartographie Cette représentation du corps dans les trois plans de l'espace bouleverse de façon fondamentale la cartographie

76

plane mise en place par Eunice Ingham en 1938, et qui a été conservée, pour l'essentiel et jusqu'à nos jours, par ses élèves et les générations de réflexologues. Grâce à cette représentation du corps humain dans les trois plans de l'espace, les 12 régions du corps humain sont représentées sur les pieds en 36 cartographies alors que la Méthode Ingham représente tout le corps en 4 cartographies.

13

Chapitre

Les zones réflexes de l'écran podal

PLAN DU CHAPITRE

Réflexothérapie occipito-podale © 2015, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

1. La ceinture pelvienne

80

2. Le membre inférieur droit

89

3. La colonne vertébrale

98

4. La ceinture scapulaire

106

5. Le membre supérieur

115

6. Le thorax

123

7. Les viscères de la région cervicale antérieure

132

8. Les viscères de la cavité thoracique

134

9. Les viscères de la cavité abdominale

136

10. Les viscères de la cavité pelvienne

142

11. La tête

148

12. Cheville et pied – Poignet et main

159

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

L'image globale Le bébé en siège décomplété est positionné sur les pieds de la façon suivante (Figures 13.1 et 13.2) : ● l'hémicorps droit sur le pied droit ; ● l'hémicorps gauche sur le pied gauche ; ● ce qui est médial dans le corps est médial dans le pied et ce qui est latéral dans le corps est latéral dans le pied ; ● la ceinture pelvienne se projette au niveau de l'arrière-pied ; ● les membres inférieurs, défléchis, s'étalent de l'arrièrepied aux orteils ; ● la ceinture scapulaire et les membres supérieurs en rotation interne et pronation se superposent à la ceinture pelvienne et aux membres inférieurs ; ● la colonne vertébrale se projette sur l'arche médiale des pieds et sur la phalange proximale des gros orteils ; ● les viscères thoraco-abdominaux se projettent sur la face plantaire des pieds et les viscères pelviens sur la face médiale des talons ; ● le thorax se projette uniquement sur la face dorsale des pieds (cf. « 6. Le thorax ») ; ● la tête se projette au niveau des orteils.

Figure 13.1. Bébé en siège décomplété sur la face dorsale des pieds.

78

Des zones confondues et superposées De par l'enroulement du bébé en siège décomplété sur les pieds, il en résulte que plusieurs régions anatomiques peuvent se projeter sur une même face du pied. ● Sur la face plantaire des pieds, entre le bord antérieur des talons et la tête des métatarsiens, sont confondus et superposés : – le plan frontal antérieur du tronc ; – le plan frontal postérieur des membres inférieurs, à l'exception des chevilles et des pieds (cf. « 12. Cheville et pied – Poignet et main ») ; – le plan frontal antérieur des membres supérieurs, à l'exception des poignets et des mains (cf. « 12. Cheville et pied – Poignet et main »). ● Sur la face dorsale des pieds, entre l'articulation tibiotarsienne et la tête des métatarsiens, sont confondus et superposés : – les plans frontaux antérieur et postérieur du thorax ; – le plan frontal antérieur des membres inférieurs ; – le plan frontal postérieur des membres supérieurs.

Figure 13.2. Bébé en siège décomplété sur la face plantaire des pieds.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Sur la face postérieure des pieds, entre le bord supérieur des malléoles et le bord inférieur des talons, sont confondus et superposés : – le plan frontal postérieur de la ceinture pelvienne ; – le plan frontal postérieur de la ceinture scapulaire. ● Sur le bord médial du pied, entre la malléole tibiale et la tête du 1er métatarsien, sont confondus et superposés : – l'hémi-canal rachidien ; – le plan sagittal médial du membre inférieur ; – le plan sagittal latéral du membre supérieur. ● Sur le bord latéral du pied, entre la malléole fibulaire et la tête du 5e métatarsien, sont confondus et superposés : – le plan sagittal latéral du thorax ; – le plan sagittal latéral du membre inférieur ; – le plan sagittal médial du membre supérieur. ● Sur la face plantaire du talon, sont confondus et superposés : – le plan horizontal inférieur de la ceinture pelvienne et du périnée ; – le plan horizontal inférieur de la ceinture scapulaire. ● Sur la face médiale du talon, sont confondus et superposés : – le plan sagittal médial de la cavité pelvienne ; – le plan sagittal médial de l'orifice supérieur du thorax, qui correspond au médiastin (décrit avec les viscères de la cavité thoracique). Pour illustrer les zones confondues et superposées, le squelette visualisé dans le plan horizontal supérieur montre la superposition des membres supérieurs avec les membres inférieurs : ceinture scapulaire/ceinture pelvienne ; épaule/ hanche ; coude/genou. Leurs zones similum réflexes sont confondues sur les pieds (Figure 13.3). Poignet et cheville se superposent, ainsi que main et pied, mais n'ont pas de zones réflexes sur les pieds (cf. « 12. Cheville et pied – Poignet et main »). Ces zones confondues dans la cartographie de la Réflexothérapie occipito-podale peuvent surprendre les praticiens en Réflexologie habitués à travailler d'après la cartographie plane d'Eunice Ingham. Elles s'expliquent par l'enroulement du bébé en siège décomplété. Pour différencier les zones similum réflexes confondues, le principe est de donner une intention thérapeutique, « d'habiter la zone, de la pénétrer » afin que, lorsque vous visualisez mentalement une région anatomique dans le corps puis sur les pieds, ce soit cette région qui vous apparaît et que vous traitez, et non une autre. D'où se repose la question du diagnostic. ●

Figure 13.3. Membres superposés et confondus dans le squelette.

Le diagnostic À la différence de la Méthode Ingham où à un seul point du pied correspond une seule zone réflexe, le diagnostic en Réflexothérapie occipito-podale ne se fait pas sur les pieds puisqu'une même zone sur le pied peut représenter plusieurs régions du corps. Le diagnostic se fait par une batterie de tests qui doivent aboutir à une convergence étiologique : ● l'interrogatoire ; ● les tests corporels : arcs diagnostiques, écoute tissulaire, tests d'inhibition, etc. ; ● les zones occipitales. 79

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Ce n'est qu'ensuite que le praticien peut nommer la zone réflexe repérée par la palpation. L'écran podal est un outil de traitement et non de diagnostic.

Remarque Concernant le système locomoteur, nous avons décrit dans ce livre uniquement les zones similum réflexes du système ostéo-articulaire et les viscères. C'est premièrement par souci de clarté et pour rendre les schémas lisibles que ne sont pas représentées les zones similum réflexes des muscles et des nerfs rachidiens et crâniens. Et c'est deuxièmement quand la visualisation des régions anatomiques ostéo-articulaires et leurs zones similum réflexes sont acquises que nous pouvons placer celles des muscles et des nerfs. C'est d'ailleurs pour cette même raison que le squelette est étudié en premier en anatomie. Les muscles, les nerfs et les vaisseaux sont décrits ensuite par rapport au squelette dont les repères sont fiables. Par déduction, en mêlant connaissances anatomiques et visualisation de l'anatomie en 3D, il devient possible de retrouver la richesse anatomique de chaque région du corps (muscles, vaisseaux, nerfs et leurs métamères, etc.) sur les pieds.

Cartographie des douze régions anatomiques du corps Chacune des douze régions anatomiques du corps est représentée dans les pages suivantes de ce chapitre selon la méthode suivante : ● la visualisation des régions anatomiques de surface du bébé en siège décomplété dans leurs différents plans de l'espace ; ● la visualisation de ces mêmes régions dans leur anatomie selon leurs différents plans dans l'espace ; ● la cartographie des zones similum réflexes de chacune de ces régions dans les mêmes plans sur le pied (concernant les régions anatomiques paires, nous avons opté, comme dans les livres d'anatomie, pour celles du côté droit, donc celles représentées sur le pied droit) ; ● un exemple de la main du praticien sur une zone similum réflexe de cette région anatomique.

1. La ceinture pelvienne C'est la ressemblance entre la forme du contour de l'aile iliaque et de la malléole fibulaire qui nous a mis sur la voie pour reconstituer le puzzle du bébé en siège décomplété sur les pieds. Les repères palpatoires osseux de la face latérale du calcanéum reproduisent également les contours de la fosse ischiatique majeure et de la fosse ischiatique mineure, l'épine ischiatique et l'ischion (cf. Figure 12.1). Cette ressemblance existe également au niveau du genou : la forme du tubercule du naviculaire correspond au condyle fémoral médial et la styloïde du 5e métatarsien est la copie fidèle de la styloïde fibulaire. C'est pourquoi la ceinture pelvienne et le membre inférieur nous sont apparus en premier sur les pieds. La ceinture pelvienne se projette sur l'arrière-pied, les deux malléoles, le calcanéum et les gouttières rétromalléolaires, tibiale et fibulaire, selon cinq plans : ● le plan frontal antérieur se projette sur la face dorsale des pieds ; 80

le plan frontal postérieur se projette sur la face postérieure des pieds ; ● le plan sagittal médial se projette sur la face médiale des pieds ; ● le plan sagittal latéral se projette sur la face latérale des pieds ; ● le plan horizontal inférieur se projette sur la face inférieure des talons. Les branches ilio-pubienne et ischio-pubienne et la fosse iliaque délimitent le foramen obturé. Pour visualiser le plan horizontal supérieur ou détroit supérieur du bassin, il faudrait couper horizontalement la jambe au niveau des malléoles et du bord postéro-supérieur du calcanéum. Quand nous enfilons des chaussures basses, c'est comme si nous « passions » nos pieds par le détroit supérieur du bassin avec : ● en avant : la malléole tibiale représente le pubis et la symphyse pubienne ; ●

13. Les zones réflexes de l'écran podal

en arrière : la tubérosité postéro-médiale du calcanéum représente le plateau sacré, ses ailerons et les articulations sacro-iliaques ; ● latéralement : les malléoles latérales représentent les fosses iliaques. La hanche est décrite avec la ceinture pelvienne en raison de ses liens anatomiques et physiologiques. La visualisation dans le corps se fait le bébé en siège décomplété et non pas dans la position anatomique de référence. ●

Tableau 13.1. Repères palpatoires osseux et zones réflexes podales de la ceinture pelvienne. Repères palpatoires osseux

Zones réflexes podales

Malléole tibiale

Pubis

Malléole fibulaire

Fosse iliaque latérale

Articulation tibio-tarsienne

Ligament inguinal

Gouttière rétro-malléolaire latérale Fosse ischiatique majeure Bord postéro-supérieur du calcanéum

Épine ischiatique

Fossette postéro-latérale du calcanéum

Fosse ischiatique mineure

Fossette latérale du calcanéum

Fossette trochantérienne

Tubérosité postéro-latérale du calcanéum

Ischion

Tubérosité latérale du calcanéum

Grand trochanter

Pointe de la malléole fibulaire

Cotyle

Figure 13.4. Baigneur : plan frontal antérieur.



Interligne pointe malléole latérale/ Coxo-fémorale (face calcanéum antérieure) Col du talus

Petit trochanter

Face postérieure de l'articulation tibio-fibulaire inférieure

Sacro-iliaque (face exopelvienne)

Tubérosité postéro-médiale du calcanéum

Sacrum et coccyx

Articulation talo-calcanéenne postéro-supérieure

Sacro-iliaque (face endopelvienne)

Plan frontal antérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face antérieure de l'hémiceinture pelvienne droite dans le corps (Figure 13.4). ●

Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.5) : – la ligne supérieure passe par l'épine iliaque antérosupérieure ; – la ligne inférieure passe par le bord inférieur du grand trochanter ; – la ligne médiale passe par la symphyse pubienne ; – la ligne latérale passe par le bord antéro-latéral du grand trochanter.

Sur le pied droit Visualiser cette face antérieure de l'hémiceinture pelvienne droite sur le pied, orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face dorsale du pied (Figure 13.6) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la malléole fibulaire ; – la ligne inférieure passe par le bord antérieur de la tubérosité latérale du calcanéum ; – la ligne médiale passe par le bord antérieur de la malléole tibiale ; – la ligne latérale passe par le bord antérieur de la tubérosité latérale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face antérieure de l'hémiceinture pelvienne droite. ●

81

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Crête iliaque

Fosse iliaque latérale

Ligament inguinal Articulation coxo-fémorale (face antérieure)

Grand trochanter Petit trochanter Pubis

Fémur (face antérieure)

Symphyse pubienne

Figure 13.5. Squelette : plan frontal antérieur.

Cartographie (Figure 13.6)

La main du praticien (Figure 13.7)

Crête iliaque Fosse iliaque latérale Ligament inguinal

Pubis Symphyse pubienne Petit trochanter

Coxo-fémorale (face antérieure)

Fémur (face antérieure)

Grand trochanter

Figure 13.6. Ceinture pelvienne : plan frontal antérieur.

82

Figure 13.7. Coxo-fémorale (face antérieure).

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Plan frontal postérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face postérieure de l'hémiceinture pelvienne droite dans le corps (Figure 13.8). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.9) : – la ligne supérieure passe par la crête iliaque ; – la ligne inférieure passe par le bord inférieur de l'ischion ; – la ligne médiale passe par la ligne des apophyses épineuses du sacrum ; – la ligne latérale passe par le bord postéro-latéral du grand trochanter. ●

Sur le pied droit Visualiser cette face postérieure de l'hémiceinture pelvienne droite sur le pied posé à plat.

Figure 13.8. Baigneur : plan frontal postérieur.



Articulaires postérieures L4 L5

Crête iliaque

Fosse iliaque latérale

Fosse ischiatique majeure Ligament sacrospinal

Sacrum

Épine ischiatique Ligament sacrotubéral

Fosse ischiatique mineure Ischion

Figure 13.9. Squelette : plan frontal postérieur.

83

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face postérieure du pied (Figure 13.10) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la malléole latérale ; – la ligne inférieure passe le bord inférieur de la tubérosité postéro-latérale du calcanéum ; – la ligne médiale passe par le bord postérieur de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum ; – la ligne latérale passe par le bord latéral de la tubérosité latérale du calcanéum. ● «  Remplir » l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face postérieure de l'hémiceinture pelvienne droite. ●

La main du praticien (Figure 13.11)

Figure 13.11. Masse commune sur le tendon d'Achille.

Cartographie (Figure 13.10)

Plan sagittal médial Visualisation Dans le corps crête iliaque

● ●

articulaire postérieure L5

fosse iliaque latérale

masse commune (tendon d’Achille)

sacro-iliaque face exopelvienne

Visualiser la face endopelvienne droite. Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.12) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la symphyse pubienne ; – la ligne inférieure passe par la pointe du coccyx ; – la ligne antérieure passe par la face antérieure de la symphyse pubienne ; – la ligne postérieure passe par la face postérieure du sacrum.

Sur le pied droit fosse ischiatique majeure sacrum

épine ischiatique fosse ischiatique mineure

ligaments sacro-tubéral et sacro-spinal

ischion

Figure 13.10. Ceinture pelvienne : plan frontal postérieur.

84

Visualiser cette face sagittale médiale de la ceinture pelvienne sur le pied, orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face médiale du pied (Figure 13.13) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la malléole médiale ; – la ligne inférieure passe par la pointe de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum ; – la ligne antérieure passe par le bord antérieur de la malléole médiale ; – la ligne postérieure passe par le bord postérieur de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face endopelvienne droite de la ceinture pelvienne. ●

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Pubis

Sacrum

Coccyx

Articulation sacro-iliaque (face endo-pelvienne)

Cavité endo-pelvienne

Ischion

Figure 13.12. Squelette : plan sagittal médial.

Cartographie (Figure 13.13)

Pubis Articulation sacro-iliaque (face endo-pelvienne)

Fémur (face médiale)

Masse commune (tendon d’Achille)

Petit trochanter

Cavité endo-pelvienne

S1

Sacrum

S2 Coccyx Articulation sacro-coccygienne

Figure 13.13. Ceinture pelvienne : plan sagittal médial.

85

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

La main du praticien (Figure 13.14)

Figure 13.14. Articulation sacro-coccygienne.

Plan sagittal latéral Visualisation

Figure 13.15. Baigneur : plan sagittal latéral. ●

Dans le corps Visualiser la face latérale droite de la ceinture pelvienne dans le corps (Figure 13.15). ●

Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.16) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la crête iliaque ; – la ligne inférieure passe par le bord postérieur du grand trochanter ;

Crête iliaque

Sacrum Fosse ischiatique majeure

Épine ischiatique

Fosse iliaque latérale

Fémur (face antérieure) Articulation coxo-fémorale

Fosse ischiatique mineure Ischion

Fosse trochantérienne Grand trochanter

Figure 13.16. Squelette : plan sagittal latéral.

86

13. Les zones réflexes de l'écran podal

– la ligne antérieure passe par la ligne ilio-­ trochantérienne ; – la ligne postérieure passe par la ligne ilio-ischiatique.

La main du praticien (Figure 13.18)

Sur le pied droit Visualiser cette face latérale de la ceinture pelvienne sur le pied, orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face latérale du pied (Figure 13.17) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la malléole latérale ; – la ligne inférieure passe par le bord plantaire de la tubérosité latérale du calcanéum ; – la ligne antérieure passe par le bord antérieur de la malléole latérale et le bord antérieur de la tubérosité latérale du calcanéum ; – la ligne postérieure passe par le bord postérieur de la tubérosité postéro-latérale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face latérale droite de la ceinture pelvienne. ●

Figure 13.18. Ischion.

Plan horizontal inférieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face inférieure de l'hémiceinture pelvienne et du périnée droits dans le corps (Figure 13.19). ●

Cartographie (Figure 13.17)

fosse ischiatique majeure fosse ischiatique mineure épine ischiatique

crête iliaque fosse iliaque latérale fémur (face antérieure)

condyle latéral du fémur ischion

fosse ischiogrand trochanter trochantérienne articulation coxo-fémorale (face antérieure) fosse trochantérienne

Figure 13.17. Ceinture pelvienne : plan sagittal latéral.

87

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale ●

Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.20) : – la ligne antérieure passe par le bord inférieur du pubis ; – la ligne postérieure passe par le coccyx ; – la ligne médiale passe par la symphyse pubienne et la pointe du coccyx ; – la ligne latérale passe par l'ischion.

Sur le pied droit Visualiser cette face inférieure de l'hémiceinture pelvienne et du périnée droits, sur le pied posé à plat. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face inférieure du talon (Figure 13.21) : – la ligne antérieure passe par le bord antérieur du talon ; – la ligne postérieure passe par le bord postérieur du talon ; – la ligne médiale passe par l'extrémité médiale du bord antérieur du talon et la pointe de la tubérosité postéromédiale du calcanéum ; ●

Figure 13.19. Baigneur : plan horizontal inférieur.

petit trochanter grand trochanter

branche ilio-pubienne

symphyse pubienne

articulation coxofémorale (face postéroinférieure)

foramen obturé branche ischio-pubienne coccyx ischion ligament sacro-tubéral

Figure 13.20. Ceinture pelvienne : plan horizontal inférieur.

88

ligament sacro-spinal

13. Les zones réflexes de l'écran podal

– la ligne latérale passe par la tubérosité postéro-latérale et la tubérosité antéro-latérale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face inférieure de l'hémiceinture pelvienne et du périnée droits.

La main du praticien (Figure 13.22)

Cartographie (Figure 13.21)

coxo-fémorale (face postéroinférieure)

Figure 13.22. Foramen obturé. fémur (face postérieure)

petit trochanter

grand trochanter branche iliopubienne foramen obturé branche ischiopubienne

périnée coccyx

ischion

ligaments sacro-tubéral et sacro-spinal

Figure 13.21. Ceinture pelvienne : plan horizontal inférieur.

2. Le membre inférieur droit Le membre inférieur (moins la hanche étudiée avec la ceinture pelvienne) se projette sur le pied depuis l'articulation tibio-tarsienne jusqu'aux têtes des métatarsiens, selon quatre plans : ● le plan frontal antérieur se projette sur la face dorsale du pied ;

le plan frontal postérieur se projette sur la face plantaire du pied ; ● le plan sagittal médial se projette sur le bord médial du pied ; ● le plan sagittal latéral se projette sur le bord latéral du pied. ●

89

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale Tableau 13.2. Repères palpatoires osseux et zones réflexes podales du membre inférieur droit. Repères palpatoires osseux

Zones réflexes podales

Col du talus (face dorsale et plantaire)

Petit trochanter

Fossette postéro-latérale/bord antérieur du talon

Coxo-fémorale (face postéro-inférieure)

Naviculaire

Condyle fémoral médial

Cuboïde

Condyle fémoral latéral Tubérosité tibiale médiale

Styloïde du 5 métatarsien

Styloïde fibulaire

Base des 4e et 5e métatarsiens

Tubérosité tibiale latérale

Diaphyse du 5e métatarsien

Fibula

Diaphyse des quatre premiers métatarsiens

Tibia

Sillon entre cette styloïde du 5e métatarsien et sa base

Articulation tibio-fibulaire supérieure

3e cunéiforme

Patella

Base du 3 métatarsien

Visualisation Dans le corps

Les deux premiers cunéiformes e

Plan frontal antérieur

Visualiser la face antérieure du membre inférieur droit dans le corps (Figure 13.23). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.24) : ●

Tubérosité tibiale antérieure

e

Face plantaire en regard du 3 cunéiforme

e

Creux poplité

Figure 13.23. Baigneur : plan frontal antérieur.

Grand trochanter Fibula

Condyle fémoral latéral Compartiment latéral du genou Tubérosité tibiale latérale

Patella

Tibia Articulation tibio-fibulaire supérieure

Condyle fémoral médial

Tubérosité tibiale antérieure

Compartiment médial du genou

Tubérosité tibiale médiale

Figure 13.24. Squelette : plan frontal antérieur.

90

Petit trochanter

13. Les zones réflexes de l'écran podal

– la ligne supérieure passe par la ligne bitrochantérienne ; – la ligne inférieure passe par les jonctions antérieures tibio-malléolaire et fibulo-malléolaire ; – la ligne médiale passe par la partie médiale du petit trochanter et la jonction médiale tibio-malléolaire ; – la ligne latérale passe par le bord supéro-latéral du grand trochanter et la jonction latérale fibulo-malléolaire.

Sur le pied droit Visualiser cette face antérieure du membre inférieur droit sur le pied, orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face dorsale du pied (Figure 13.25) : ●

Crête iliaque

– la ligne supérieure passe par l'articulation tibiotarsienne ; – la ligne inférieure passe par la tête des métatarsiens ; – la ligne médiale passe par le bord médial du col du talus et la tête du 1er métatarsien ; – la ligne latérale passe par le bord latéral de la tubérosité latérale du calcanéum et de la tête du 5e métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face antérieure du membre inférieur droit.

Cartographie (Figure 13.25)

Pubis

Fosse iliaque latérale Ligament inguinal

Symphyse pubienne Petit trochanter

Patella Condyle fémoral médial Condyle fémoral latéral

Styloïde fibulaire

Compartiment médial du genou Muscles de la patte d’oie

Compartiment latéral du genou Articulation tibiofibulaire sup. Tubérosité tibiale latérale Fibula

Tubérosité tibiale médiale

Tubérosité tibiale antérieure

Face antérieure du tibia

Figure 13.25. Membre inférieur : plan frontal antérieur.

91

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

La main du praticien (Figure 13.26)



Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.28) : – la ligne supérieure passe par la ligne bitrochantérienne ; – la ligne inférieure passe par les jonctions postérieures tibio-malléolaire et fibulo-malléolaire ;

Figure 13.26. Patella.

Plan frontal postérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face postérieure du membre inférieur droit dans le corps (Figure 13.27). ●

Figure 13.27. Baigneur : plan frontal postérieur.

Jambe (face postérieure)

Styloïde fibulaire

Petit trochanter

Creux poplité

Grand trochanter Articulation coxo-fémorale (face postéro-inférieure) Fémur (face postérieure)

Figure 13.28. Squelette : plan frontal postérieur.

92

13. Les zones réflexes de l'écran podal

– la ligne médiale passe par la partie postérieure du petit trochanter et la jonction médiale tibio-malléolaire ; – la ligne latérale passe par le bord supéro-latéral du grand trochanter et la jonction latérale fibulo-malléolaire.

La main du praticien (Figure 13.30)

Sur le pied droit Visualiser cette face postérieure du membre inférieur droit sur le pied, orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face plantaire du pied (Figure 13.29) : – la ligne supérieure passe par le bord antérieur du talon ; – la ligne inférieure passe par les têtes des métatarsiens ; – la ligne médiale passe par le bord médial du col du talus et la tête du 1er métatarsien ; – la ligne latérale passe par le bord latéral de la tubérosité latérale du calcanéum et du 5e métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face postérieure du membre inférieur droit. ●

Figure 13.30. Creux poplité.

Cartographie (Figure 13.29)

Jambe (face postérieure) Styloïde fibulaire

Creux poplité Figure 13.31. Baigneur : plan sagittal médial.

Plan sagittal médial

Coxo-fémorale (face postéroinférieure) Petit trochanter Grand trochanter

Visualisation Dans le corps Visualiser la face médiale du membre inférieur droit dans le corps (Figure 13.31). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.32) : – la ligne supérieure passe par la partie médiale du petit trochanter ; ●

Figure 13.29. Membre inférieur : plan frontal postérieur.

93

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Condyle fémoral médial

Fémur (face médiale)

Tubérosité tibiale médiale

Tibia

Articulation fémoro-tibiale

Pubis Petit trochanter

Figure 13.32. Squelette : plan sagittal médial.

– la ligne inférieure passe par la jonction médiale tibio-malléolaire ; – la ligne antérieure passe par la partie antérieure du petit trochanter et la jonction antéro-médiale tibio-malléolaire ; – la ligne postérieure passe par la partie postérieure du petit trochanter et la jonction postéro-médiale tibio-malléolaire.

Sur le pied droit Visualiser cette face sagittale médiale du membre inférieur droit sur le pied, orteils orientés en bas. ●

94

Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face médiale du pied droit (Figure 13.33) : – la ligne supérieure passe par le col du talus ; – la ligne inférieure passe par la tête du premier métatarsien ; – la ligne antérieure passe par le bord dorsal du col du talus et de la tête du 1er métatarsien ; – la ligne postérieure passe par le bord plantaire du col du talus et de la tête du 1er métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face médiale du membre inférieur droit. ●

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.33)

Pubis

Petit trochanter Condyle fémoral médial Fémur Tibia

Tubérosité tibiale médiale

Articulation fémoro-tibiale

Figure 13.33. Membre inférieur : plan sagittal médial.

La main du praticien (Figure 13.34)

Plan sagittal latéral Visualisation Dans le corps Visualiser la face latérale du membre inférieur droit dans le corps (Figure 13.35). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.36) : – la ligne supérieure passe par le bord inférieur du grand trochanter ; – la ligne inférieure passe par la jonction latérale fibulo-malléolaire ; – la ligne antérieure passe par le bord antérieur du grand trochanter et le bord antérieur de la fibula ; – la ligne postérieure passe par le bord postérieur du grand trochanter et le bord postérieur de la fibula. ●

Figure 13.34. Articulation fémoro-tibiale.

95

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Sur le pied droit Visualiser cette face sagittale latérale du membre inférieur droit sur le pied, orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face latérale du pied (Figure 13.37) : – la ligne supérieure passe le bord antérieur de la tubérosité latérale du calcanéum ; – la ligne inférieure passe par la tête du 5e métatarsien ; – la ligne antérieure passe par le bord dorsal de la tubérosité latérale du calcanéum et de la tête du 5e métatarsien ; – la ligne postérieure passe par le bord plantaire de la tubérosité latérale du calcanéum et de la tête du 5e métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face latérale du membre inférieur droit. ●

Figure 13.35. Baigneur : plan sagittal latéral.

compartiment latéral du genou crête iliaque

articulation tibio- fibulaire supérieure

articulation coxo-fémorale

tubérosité tibiale antérieure fosse trochantérienne

grand trochanter condyle fémoral latéral

Figure 13.36. Membre inférieur : plan sagittal latéral.

96

styloïde fibulaire

fibula

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.37)

Crête iliaque

Fosse iliaque latérale Condyle fémoral latéral

Compartiment latéral du genou Tubérosité tibiale latérale Articulation tibio-fibulaire supérieure

Fibula Grand trochanter Fosse trochantérienne

Coxo-fémorale (face antérieure)

Styloïde fibulaire

Figure 13.37. Membre inférieur : plan sagittal latéral.

La main du praticien (Figure 13.38)

Figure 13.38. Articulation tibio-fibulaire supérieure (pouce gauche).

97

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

3. La colonne vertébrale La colonne vertébrale se projette sur l'arche médiale des pieds, depuis l'articulation interphalangienne des gros orteils qui représente le foramen magnum, jusqu'à la pointe de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum qui représente le coccyx, selon quatre plans : ● le plan sagittal médial montre le canal rachidien et les éléments qu'il contient : les méninges spinales, la moelle épinière, et son prolongement, la queue de cheval. Il se projette sur la face sagittale médiale de l'arche médiale des pieds ; ● le plan frontal antérieur montre les corps vertébraux et les disques intervertébraux. Il se projette sur la face plantaire et médiale des pieds. Il nous semble cependant difficile, selon cette vue, d'avoir une action sur la face antérieure des corps vertébraux et de la chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale orthosympathique « à travers » les viscères abdominaux ; ● le plan frontal postérieur montre les arcs postérieurs des vertèbres avec les apophyses épineuses et les apophyses transverses. Il se projette sur la face dorsale et médiale des pieds : – les articulaires postérieures, au fond de la gouttière paravertébrale, se projettent sur la face dorsale du 1er métatarsien et le prolongement jusqu'à l'articulation tibio-tarsienne, – l'articulaire postérieure de L5 se projette dans le plan frontal postérieur du pied, à la face postérieure de la malléole tibiale ; ● le plan sagittal latéral : – la colonne cervicale latérale se projette sur la face latérale de la phalange proximale du gros orteil ; – la colonne lombaire latérale, située anatomiquement entre la 12e côte et la crête iliaque, se projette sur la face dorsale du cuboïde. Le quadrilatère de Grynfelt, point faible de la paroi abdominale postérieure, permet d'accéder à la face postérieure du rein (cf. « 9. Les viscères de la cavité abdominale ») ; – le plan sagittal de la colonne thoracique, masqué par la cage thoracique, ne peut se projeter sur la face latérale des pieds.

98

Plan frontal postérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face postérieure de l'hémicolonne vertébrale droite dans le corps (Figure 13.39). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.40) : – la ligne supérieure passe par l'articulation occipitoatloïdienne ; – la ligne inférieure passe par le sacrum ; – la ligne médiale passe par la ligne des apophyses épineuses ; – la ligne latérale passe par les apophyses transverses cervico-lombo-sacrées et les articulations costotransversaires. ●

Figure 13.39. Baigneur : plan frontal postérieur.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

C1 Articulaire postérieure C7-T1

Thorax postérieur

T12 L1

Articulaire postérieure L4-L5 Sacrum Ligament sacro-tubéral

Crête iliaque Fosse iliaque latérale Articulation sacro-iliaque (face exocrânienne) Ligament sacro-spinal Ischion

Figure 13.40. Squelette : plan frontal postérieur.

Sur le pied droit Visualiser et reporter cette face postérieure de l'hémicolonne vertébrale droite, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face dorsale (Figure 13.41) et sur la face postérieure du pied (Figure 13.42), le gros orteil orienté en haut (Figure 13.41) : – la ligne supérieure passe par l'articulation interphalangienne du gros orteil ; – sur la face dorsale du pied, la ligne inférieure passe par le col du talus ; – sur la face postérieure du pied, la ligne supérieure passe par l’articulaire postérieure de L5 ; – sur la face postérieure du pied, la ligne inférieure passe par la tubérosité postéro-médiale du calcanéum ; ●

– la ligne médiale passe par l'arche médiale du pied depuis l'articulation interphalangienne du gros orteil jusqu'à la tubérosité postéro-médiale du calcanéum ; – sur la face dorsale du pied, la ligne latérale passe par le bord latéral de la phalange proximale du gros orteil, la face dorsale du 1er métatarsien se prolongeant jusqu'au talus ; – sur la face postérieure du pied, la ligne latérale passe par le bord latéral du tendon d'Achille et la face postérieure du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face postérieure de l'hémicolonne vertébrale droite.

99

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figures 13.41 et 13.42)

C1 C7 T1

Articulaires postérieures

Thorax postérieur

T12 L1

L3

L4

Figure 13.41. Colonne vertébrale : plan frontal postérieur (1).

Articulaire postérieure L5

Masse commune (tendon d’Achille)

Crête iliaque Fosse iliaque latérale Articulation sacro-iliaque (face exo-pelvienne)

Sacrum Ligaments sacro-tubéral et sacro-spinal

Figure 13.42. Colonne vertébrale : plan frontal postérieur (2).

100

Ischion

13. Les zones réflexes de l'écran podal

La main du praticien (Figures 13.43 et 13.44)

Plan sagittal médial Visualisation Dans le corps Visualiser la face sagittale médiale droite de la colonne vertébrale dans le corps. ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.45) : – la ligne supérieure passe par l'articulation occipito-atloïdienne ; – la ligne inférieure passe par la pointe du coccyx ; – la ligne antérieure passe par le bord antérieur du canal rachidien ; – la ligne postérieure passe par le bord postérieur du canal rachidien. ●

Figure 13.43. Articulation postérieure de L3.

Sur le pied droit Visualiser et reporter cette face médiale droite de la colonne vertébrale, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face médiale du pied, le gros orteil droit orienté en haut : – la ligne supérieure passe par l'articulation interphalangienne du gros orteil ; – la ligne inférieure passe par la pointe de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum ; – la ligne antérieure passe par le bord plantaire de la face médiale du pied depuis l'articulation interphalangienne du gros orteil jusqu'à la pointe de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum ; – la ligne postérieure passe par le bord dorsal de la face médiale du pied depuis l'articulation interphalangienne du gros orteil jusqu'à la pointe de la tubérosité postéromédiale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face sagittale médiale droite de la colonne vertébrale. ●

Figure 13.44. Articulation sacro-iliaque (face exopelvienne).

101

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Arcs postérieurs Colonne lombaire Occiput

Colonne thoracique

Colonne cervicale

Canal rachidien Corps vertébraux

Sacrum- coccyx

Figure 13.45. Colonne vertébrale : plan sagittal médial.

Source : Atlas d'anatomie humaine et de chirurgie, J.-M. Bourgery et N. H. Jacob, p. 204 © 2014, Taschen GmbH, Hohenzollernring 53, D-50672 Köln.

Cartographie (Figure 13.46)

Masse commune (tendon d’Achille)

Articulation sacro-iliaque (face endo-pelvienne) Articulation L5-S1 Canal rachidien

1re côte

T1

L1 T10

S1 S2

Occiput

C1

C2

C7

T4 T5

Figure 13.46. Colonne vertébrale : plan sagittal médial.

102

T6

T9

T12

L3

L4

L5 Coccyx

Articulation sacrococcygienne

13. Les zones réflexes de l'écran podal

La main du praticien (Figure 13.47)

Figure 13.47. L5/S1. Figure 13.48. Baigneur : plan sagittal latéral.

Plan sagittal latéral Visualisation Dans le corps Visualiser la face sagittale latérale droite de la colonne cervicale latérale et de la fosse lombaire dans le corps (ne peuvent être visualisés : la colonne thoracique masquée par le thorax et la colonne sacro-coccygienne masquée par le bord postérieur de l'iliaque). (Figure 13.48) ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.49) : – la colonne cervicale : – la ligne supérieure passe par l'articulation occipitoatloïdienne, ●

– la ligne inférieure passe par l'apophyse transverse de la 7e cervicale, – la ligne antérieure passe par le bord antérieur des apophyses transverses, – la ligne postérieure passe par le bord postérieur des apophyses transverses ; – la fosse lombaire : – la ligne supérieure passe par l'extrémité de la 12e côte, – la ligne inférieure passe par le bord latéral de la crête iliaque, – la ligne antérieure passe par le bord antérieur de la paroi latérale de l'abdomen, – la ligne postérieure passe par le bord postérieur de la paroi latérale de l'abdomen.

103

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Colonne cervicale latérale

Creux axillaire 12e

côte

Quadrilatère de Grynfelt Crête iliaque

Colonne lombaire latérale

Figure 13.49. Squelette : plan sagittal latéral.

Sur le pied droit Visualiser et reporter la face sagittale latérale de la colonne cervicale, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face latérale de la phalange proximale du gros orteil orienté en haut (Figure 13.50) : – la ligne supérieure passe par l'articulation interphalangienne du gros orteil ; – la ligne inférieure passe par la jonction diaphyse-base de la phalange proximale du gros orteil ; – la ligne antérieure passe par le bord plantaire de la phalange proximale du gros orteil ; – la ligne postérieure passe par le bord dorsal de la phalange proximale du gros orteil. ● Reporter la face sagittale de la fosse lombaire, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face latérale du pied, gros orteil orienté en haut (Figure 13.50) : ●

104

– la ligne supérieure passe par la pointe de la styloïde du 5e métatarsien ; – la ligne inférieure passe par le bord latéral de la tubérosité antérieure du calcanéum ; – la ligne antérieure passe par la pointe de la styloïde du 5e métatarsien et le bord plantaire de la face latérale du cuboïde ; – la ligne postérieure passe par la pointe de la styloïde du 5e métatarsien et le bord dorsal de la face latérale du cuboïde. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les ­éléments anatomiques contenus dans la face sagittale latérale de la colonne cervicale et de la fosse lombaire.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.50)

Quadrilatère deGrynfelt Crête Iliaque

Thorax postérieur

Colonne cervicale latérale

Colonne lombaire latérale

12e côte

Creux axillaire

Figure 13.50. Colonne vertébrale : plan sagittal latéral.

La main du praticien (Figure 13.51)

Figure 13.51. Quadrilatère de Grynfelt.

105

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

4. La ceinture scapulaire Sans réellement parler d'homologie, il y a cependant, selon les études d'anatomie comparée et d'embryologie, une certaine analogie anatomique entre, d'une part la ceinture pelvienne et la ceinture scapulaire, et d'autre part le membre inférieur et le membre supérieur. Il est intéressant de relire le chapitre « Homologie des membres  », extrait du Traité d'anatomie humaine du Professeur Testut10, qui cite les travaux du Professeur Vialleton. L'Homme, étant devenu bipède, a vu ses membres antérieurs devenir supérieurs. La clavicule a éloigné le membre supérieur de l'axe médian du corps. Le membre supérieur a tourné en rotation latérale et supination, alors que le membre inférieur a tourné en rotation médiale et pronation. La représentation du corps dans le pied étant celle d'un bébé en siège décomplété, la ceinture scapulaire se superpose et se confond avec la ceinture pelvienne. Le membre supérieur, en rotation médiale et pronation, se superpose et se confond avec le membre inférieur. C'est la ceinture pelvienne et le membre inférieur qui nous sont apparus en premier, en raison de la ressemblance entre la forme des contours anatomiques et celle des repères osseux du pied (cf. « 1. La ceinture pelvienne »). Cette ressemblance n'est pas aussi marquante pour la ceinture scapulaire et le membre supérieur, mais il persiste cependant une analogie. Notre pratique a confirmé l'exactitude des zones similum réflexes du membre supérieur. La ceinture scapulaire se projette sur l'arrière-pied, les deux malléoles, le calcanéum et les gouttières rétromalléolaires tibiale et fibulaire, selon quatre plans : ● le plan frontal antérieur se projette sur la face dorsale des pieds ; ● le plan frontal postérieur se projette sur la face plantaire des pieds ; ● le plan sagittal latéral se projette sur la face latérale des pieds ; ● le plan horizontal inférieur se projette sur la face inférieure des talons.

Remarque Le plan horizontal supérieur est décrit avec l'orifice supérieur du thorax (cf. « 6. Le Thorax »). L. Testut, Traité d'anatomie humaine. Tome 1, 3 édition, pages 481 et suivantes. 10

106

e

Il n'y a pas de plan sagittal médial de la ceinture scapulaire, car il correspond à un plan sagittal médial endothoracique. L'épaule est décrite avec la ceinture scapulaire, en raison de leurs liens anatomiques et physiologiques. Le membre supérieur étant en rotation médiale, la face antérieure de la tête humérale devient plantaire et sa face postérieure devient dorsale sur le pied. Tableau 13.3. Repères palpatoires osseux et zones réflexes podales de la ceinture scapulaire. Repères palpatoires osseux

Zones réflexes podales

Malléole tibiale

Manubrium sternal

Malléole latérale

Acromion

Articulation tibio-tarsienne

Clavicule

Gouttière rétro-malléolaire fibulaire

Fosse supra-épineuse

Bord postéro-supérieur du calcanéum

Épine de la scapula (ou omoplate)

Fossette postéro-latérale du calcanéum

Fosse infra-épineuse

Fossette latérale du calcanéum Tubercule majeur Tubérosité postéro-latérale du Angle inférieur de la scapula calcanéum Tubérosité latérale du calcanéum

V deltoïdien

Pointe de la malléole latérale

Cavité glénoïde de la scapula

Interligne pointe de la malléole latérale/calcanéum

Articulation gléno-humérale (face postérieure)

Col du talus (uniquement face Processus coracoïde dorsale) Face postérieure de l'articulation tibio-fibulaire inférieure

Articulation T1-1re côte

Tubérosité postéro-médiale du Vertèbres thoraciques T1 à T5 calcanéum jonction diaphyse-malléole tibiale

Articulation sterno-claviculaire

Jonction diaphyse-malléole fibulaire

Articulation acromio-claviculaire

Il est intéressant de voir l'analogie entre la ceinture pelvienne et la ceinture scapulaire (cf. « 1. La ceinture pelvienne »).

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Plan frontal antérieur



Visualisation Dans le corps Visualiser la face antérieure de la ceinture scapulaire droite (Figure 13.52).

Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.53) : – la ligne supérieure passe par le bord antérieur de l'acromion ; – la ligne inférieure passe par le V deltoïdien ; – la ligne médiale passe par le manubrium sternal ; – la ligne latérale passe par le V deltoïdien.



Sur le pied droit Visualiser cette face antérieure de la ceinture scapulaire droite sur le pied, les orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face dorsale du pied droit (Figure 13.54) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la malléole latérale ; – la ligne inférieure passe par le bord antérieur de la tubérosité latérale du calcanéum ; – la ligne médiale passe par le bord antérieur de la malléole tibiale ; – la ligne latérale passe par le bord latéral de la tubérosité latérale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face antérieure de la ceinture scapulaire droite. ●

Figure 13.52. Baigneur : plan frontal antérieur.

Figure 13.53. Squelette : plan frontal antérieur.

107

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figure 13.54) Acromion Articulation acromion-claviculaire

Manubrium sternal Articulation sterno-claviculaire

Espace sub-acromial

Clavicule Articulation gléno-humérale (face postérieure)

Processus coracoïde

V deltoïdien

Figure 13.54. Ceinture scapulaire : plan frontal antérieur.

La main du praticien (Figure 13.55)

Plan frontal postérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face postérieure de la ceinture scapulaire droite (Figure 13.56). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.57) : – la ligne supérieure passe par le bord postérieur de l'acromion ; – la ligne inférieure passe par l'angle inférieur de la scapula ; – la ligne médiale passe par l'articulation T1-1re côte ; – la ligne latérale passe par le V deltoïdien. ●

Figure 13.55. Articulation acromio-claviculaire.

108

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Sur le pied droit Visualiser cette face postérieure de la ceinture scapulaire droite sur le pied, les orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face postérieure du pied (Figure 13.58) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la malléole latérale ; – la ligne inférieure passe par le bord inférieur de la tubérosité postéro-latérale du calcanéum ; – la ligne médiale passe par le bord supérieur de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum ; – la ligne latérale passe par le bord latéral de la tubérosité latérale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face postérieure de la ceinture scapulaire droite. ●

Figure 13.56. Baigneur : plan frontal postérieur.

Articulation T1- 1re côte

Vertèbres thoraciques T1 à T5

Acromion

Espace sub-acromial

o

Fosse supra-épineuse

Fosse infra-épineuse

Angle inférieur de la scapula

V deltoïdien

Figure 13.57. Squelette : plan frontal postérieur.

109

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figure 13.58)

Ligament nucal (tendon d’Achille) Articulaire postérieure C7 Acromion 1re côte Espace sub-acromial Articulation T1-1re côte

Fosse supra-épineuse

T1

V deltoïdien

Vertèbres thoraciques T1 à T5

Fosse infra-épineuse Angle inférieur de la scapula

Figure 13.58. Ceinture scapulaire : plan frontal postérieur.

La main du praticien (Figure 13.59)

Plan sagittal latéral Visualisation Dans le corps Visualiser la face latérale droite de la ceinture scapulaire (Figure 13.60). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.61) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de l'acromion ; – la ligne inférieure passe par le bord inférieur du V deltoïdien ; – la ligne antérieure passe par le bord antérieur de l'acromion ; – la ligne postérieure passe par le bord latéral de la scapula. ●

Figure 13.59. Fosse supra-épineuse.

110

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Sur le pied droit Visualiser et reporter cette face latérale droite de la ceinture scapulaire, ainsi cadrée, dans le même plan sur la face latérale du pied droit (Figure 13.61) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur de la malléole latérale ; – la ligne inférieure passe par le bord inférieur de la tubérosité latérale du calcanéum ; – la ligne antérieure passe par le bord antérieur de la tubérosité latérale du calcanéum ; – la ligne postérieure passe par le bord postérieur de la tubérosité postéro-latérale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face latérale droite de la ceinture scapulaire droite. ●

Figure 13.60. Baigneur : plan sagittal latéral.

Fosse supra-épineuse Épine de la scapula

Acromion Espace sub-acromial Articulation gléno-humérale Tubercule mineur Tubercule majeur

Fosse infra-épineuse

V deltoïdien

Figure 13.61. Squelette : plan sagittal latéral.

111

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figure 13.62)

Fosse supra-épineuse Fosse infra-épineuse

Acromion

Épine de la scapula

Espace sub-acromial Articulation gléno-humérale (face postérieure) Humérus

Angle inférieur Tubercule de la scapula majeur

V deltoïdien

Figure 13.62. Ceinture scapulaire : plan sagittal latéral.

La main du praticien (Figure 13.63)

Plan horizontal inférieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face inférieure droite de la ceinture scapulaire. Le bébé est en siège décomplété, son bras étant en antépulsion et rotation interne, la scapula s'écarte du gril costal (mouvement de sonnette) et fait apparaître sa fosse subscapulaire (Figure 13.64). ● Cadrer cette face de forme triangulaire dans le squelette (Figure 13.65) : – le bord médial de la scapula ; – le bord latéral de la scapula ; – l'articulation gléno-humérale. ●

Figure 13.63. Angle inférieur de la scapula.

112

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Dans le pied Visualiser et reporter cette face inférieure droite de la ceinture scapulaire, ainsi cadrée, dans le même plan à la face inférieure du talon droit, pied posé à plat (Figure 13.66) : – le bord médial passe par une diagonale allant de la tubérosité postéro-latérale du calcanéum à l'extrémité médiale du bord antérieur du talon ; – le bord latéral passe par le bord latéral de la face inférieure du calcanéum ; – l'articulation gléno-humérale est à l'angle antérolatéral de la face inférieure du talon. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face inférieure droite de la ceinture scapulaire. ●

Figure 13.64. Baigneur : plan horizontal inférieur.

Tubercule mineur Gouttière bicipitale Articulation gléno-humérale (face antéro-inférieure) Fosse sub-scapulaire et articulation scapulo-thoracique

Bord médial de la scapula Bord latéral de la scapula Angle inférieur de la scapula

Figure 13.65. Squelette : plan horizontal inférieur.

113

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figure 13.66)

Articulation gléno-humérale (face antéro-inférieure) Sillon inter tuberculaire Tubercule mineur Bord latéral de la scapula

Fosse sub-scapulaire Bord médial de la scapula

Angle inférieur de la scapula

Figure 13.66. Ceinture scapulaire : plan horizontal inférieur.

La main du praticien (Figure 13.67)

Figure 13.67. Fosse subscapulaire.

114

13. Les zones réflexes de l'écran podal

5. Le membre supérieur La représentation du corps dans le pied étant celle d'un bébé en siège décomplété, le membre supérieur se visualise sur le pied en rotation médiale et pronation. Il se superpose et se confond avec le membre inférieur. Le membre supérieur (moins l'épaule étudiée avec la ceinture scapulaire) se projette comme le membre inférieur depuis l'articulation tibio-tarsienne jusqu'aux têtes des métatarsiens, selon quatre plans : ● le plan frontal antérieur se projette sur la face plantaire du pied ; ● le plan frontal postérieur se projette sur la face dorsale du pied ; ● le plan sagittal médial se projette sur le bord latéral du pied ; ● le plan sagittal latéral se projette sur le bord médial du pied. C'est ainsi par exemple que l'épicondyle latéral devient médian sur le pied et l'épicondyle médial devient latéral sur le pied.

Remarque Il est intéressant de comparer les différences et les analogies entre les membres inférieur et supérieur (cf. « 4. Le membre inférieur »). Tableau 13.4. Repères palpatoires osseux et zones réflexes podales du membre supérieur. Repères palpatoires osseux

Diaphyse du 1er métatarsien Radius Diaphyse des quatre derniers métatarsiens

Ulna

Plan frontal antérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face antérieure du membre supérieur droit (Figure 13.68). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.69) : – la ligne supérieure passe par la tête humérale ; – la ligne inférieure passe par les jonctions antérieures stylo-radiale et stylo-ulnaire ; – la ligne médiale passe par la tête humérale et la jonction médiale stylo-ulnaire ; – la ligne latérale passe par le bord latéral du tubercule majeur et la jonction latérale stylo-radiale. ●

Dans le pied droit Visualiser cette face antérieure du membre supérieur droit, ainsi cadrée, dans le pied, les orteils orientés en bas. ●

Zones réflexes podales

Col du talus (uniquement face dorsale)

Processus coracoïde

Fossette postéro-latérale/ bord antérieur du talon

Gléno-humérale (face antéroinférieure) + sillon inter­ tubérositaire + tubercule mineur

Tubercule du naviculaire

Épicondyle latéral

1er cunéiforme

Cupule radiale

Styloïde du 5e métatarsien

Épicondyle médial

Sillon entre la styloïde Gouttière du 5e métatarsien et sa base épitrochléo-olécrânienne 3e cunéiforme et la base du 3e métatarsien

Olécrâne

Face plantaire en regard du 3e cunéiforme

Pli du coude

Articulation entre les 1er et 2e cunéiformes

Articulation radio-ulnaire supérieure

Figure 13.68. Baigneur : plan frontal antérieur.

115

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Humérus

Épicondyle médial

Tubercule mineur

Articulation huméro-ulnaire

Ulna

Radius

Sillon inter-tubérositaire

Articulation radio-ulnaire supérieure Tubercule majeur

Articulation huméro-radiale Épicondyle latéral

Figure 13.69. Squelette : plan frontal antérieur.

Reporter cette face, dans le même plan, sur la face plantaire du pied droit (Figure 13.70) : – la ligne supérieure passe par le bord antérieur du talon ; – la ligne inférieure passe par les têtes des métatarsiens ; – la ligne médiale passe par l'extrémité latérale du bord antérieur du talon et la tête du 5e métatarsien ; ●

– la ligne latérale passe par l'extrémité médiale du bord antérieur du talon et la tête du 1er métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face antérieure du membre supérieur droit.

Cartographie (Figure 13.70)

Avant-bras (face antérieure) Ulna

Radius Pli du coude

Articulation huméro-ulnaire Épicondyle médial Articulation gléno-humérale (face antéro-inférieure) Sillon intertubérositaire Tubercule mineur

Articulation radio-ulnaire supérieure Articulation huméro-radiale Épicondyle latéral Humérus (face antérieure)

Figure 13.70. Membre supérieur : plan frontal antérieur.

116

13. Les zones réflexes de l'écran podal

La main du praticien (Figure 13.71)

Figure 13.71. Pli du coude.

Plan frontal postérieur

Figure 13.72. Baigneur : plan frontal postérieur.

Visualisation ●

Dans le corps Visualiser la face postérieure du membre supérieur droit (Figure 13.72). ●

Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.73) : – la ligne supérieure passe par la tête humérale ; – la ligne inférieure passe par les jonctions postérieures stylo-radiale et stylo-ulnaire ;

Tubercule majeur

V deltoïdien

Épicondyle latéral

Humérus

Articulation huméro-ulnaire Olécrâne

Épicondyle médial Articulation gléno-humérale (face postérieure)

Radius

Ulna Gouttière épitrochléoolécrânienne

Figure 13.73. Squelette : plan frontal postérieur.

117

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

– la ligne médiale passe par la tête humérale et la jonction médiale stylo-ulnaire ; – la ligne latérale passe par le bord latéral du tubercule majeur et la jonction latérale stylo-radiale.

La main du praticien (Figure 13.75)

Dans le pied Visualiser cette face postérieure du membre s­upérieur droit, ainsi cadrée, dans le pied, les orteils orientés en bas. ● Reporter cette face dans le même plan sur la face dorsale du pied droit (Figure 13.74) : – la ligne supérieure passe par la ligne bimalléolaire antérieure ; – la ligne inférieure passe par les têtes des métatarsiens ; – la ligne médiale passe par la malléole latérale, la face latérale du calcanéum et la tête du 5e métatarsien ; – la ligne latérale passe par le col du talus et la tête du 1er métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face postérieure du membre supérieur droit. ●

Figure 13.75. Olécrâne.

Plan sagittal médial Visualisation Dans le corps Visualiser la face médiale du membre supérieur droit (Figure 13.76). ●

Cartographie (Figure 13.74)

Articulation gléno-humérale (face postérieure)

Articulation huméro-ulnaire Épicondyle médial Gouttière épitrochléo-olécrânienne

Humérus

Épicondyle latéral Articulation huméro-radiale Articulation radio-ulnaire supérieure Cupule radiale Olécrâne

Ulna Radius

Figure 13.74. Membre supérieur : plan frontal postérieur.

118

13. Les zones réflexes de l'écran podal

– la ligne antérieure passe par la partie antérieure de la tête humérale et la jonction antéro-médiale ulnostyloïdienne ; – la ligne postérieure passe par la partie postérieure de la tête humérale et la jonction postéro-médiale ulnostyloïdienne.

Dans le pied Visualiser cette face médiale du membre supérieur droit, ainsi cadrée, sur le pied, orteils orientés en bas. ● Reporter cette face sur la face latérale du pied droit (Figure 13.78) : – la ligne supérieure passe par une ligne allant du bord postérieur de l'apex de la malléole latérale au bord postérieur de la tubérosité latérale du calcanéum ; – la ligne inférieure passe par la tête du 5e métatarsien ; – la ligne antérieure passe par le bord plantaire de la tubérosité latérale du calcanéum et le bord plantaire de la tête du 5e métatarsien ; – la ligne postérieure passe le bord dorsal de la tubérosité latérale du calcanéum et le bord dorsal de la tête du 5e métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face médiale du membre supérieur droit. ●

Figure 13.76. Baigneur : plan sagittal médial.



Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.77) : – la ligne supérieure passe par la tête humérale ; – la ligne inférieure passe par la jonction médiale ulnostyloïdienne ;

Articulation gléno-humérale (face postérieure)

V deltoïdien Humérus

Épicondyle médial

Articulation huméro-ulnaire Ulna

Figure 13.77. Squelette : plan sagittal médial.

119

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figure 13.78)

Tête humérale (face postérieure) Humérus

Articulation huméro-ulnaire Gouttière épitrochléo-olécrânienne Ulna

V deltoïdien Épicondyle médial

Figure 13.78. Membre supérieur : plan sagittal médial.

La main du praticien (Figure 13.79)

Plan sagittal latéral Visualisation Dans le corps Visualiser la face latérale du membre supérieur droit (Figure 13.80). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.81) : – la ligne supérieure passe par le bord supéro-latéral du tubercule majeur ; – la ligne inférieure passe par la jonction latérale radiostyloïdienne ; – la ligne antérieure passe par le bord antérieur du tubercule majeur et la jonction antéro-latérale radiostyloïdienne ; – la ligne postérieure passe par le bord postérieur du tubercule majeur et la jonction postéro-latérale radiostyloïdienne. ●

Figure 13.79. Gouttière épitrochléo-olécrânienne (pouce gauche).

120

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Dans le pied Visualiser cette face latérale du membre supérieur droit, ainsi cadrée, sur le pied, orteils orientés en bas. ● Reporter cette face sur la face médiale du pied droit (Figure 13.82) : – la ligne supérieure passe par le col du talus ; – la ligne inférieure passe par la jonction médiale ulnostyloïdienne ; – la ligne antérieure passe par le bord plantaire du col du talus et de la tête du premier métatarsien ; – la ligne postérieure passe par le bord dorsal du col du talus et de la tête du 1er métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face latérale du membre supérieur droit. ●

Figure 13.80. Baigneur : plan sagittal latéral.

Humérus

Articulation radio-ulnaire supérieure

Radius Épicondyle latéral Articulation huméro-radiale Cupule radiale Figure 13.81. Squelette : plan sagittal latéral.

121

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figure 13.82)

Articulation radio-ulnaire supérieure

Épicondyle latéral Humérus

Articulation huméro-radiale

Radius

Figure 13.82. Membre supérieur : plan sagittal latéral.

La main du praticien (Figure 13.83)

Figure 13.83. Articulation huméro-radiale.

122

Cupule radiale

13. Les zones réflexes de l'écran podal

6. Le thorax Alors que les viscères thoraciques se projettent uniquement sur la face plantaire des pieds, le thorax se projette uniquement sur la face dorsale, que ce soit sa face postérieure ou sa face antérieure, mais selon deux vues différentes. ● Le thorax postérieur : les 12 paires de côtes s'articulent à la face postérieure avec les 12 vertèbres thoraciques. Il faut donc visualiser le thorax postérieur sur la face dorsale des métatarsiens entre les articulations métatarso-­ phalangiennes et l'articulation de Lisfranc, les orteils orientés en haut. Les articulations costo-transversaires ont leurs zones réflexes sur le 1er métatarsien. ● Le thorax antérieur est situé au-dessous de la clavicule qui a sa zone réflexe sur le bord inférieur du tibia. Il faut donc le visualiser sur la face dorsale des pieds, entre les articulations tibio-tarsienne et Lisfranc, les orteils orientés en bas : – le corps du sternum qui fait suite au manubrium sternal (représenté sur la malléole tibiale) a sa zone similum réflexe sur le talus et le naviculaire ; – l'appendice xiphoïde se projette sur l'extrémité distale du naviculaire ; – les articulations sterno-chondro-costales sont dans l'alignement postérieur du 1er métatarsien ; – la glande mammaire est sur la face antérieure du thorax. C'est donner un sens aux zones d'Eunice Ingham qui mettait à juste titre les zones mammaires entre l'articulation tibio-tarsienne et l'articulation de Lisfranc. ● Le thorax latéral se projette sur le 5e métatarsien. Il masque le plan sagittal latéral de la colonne thoracique (cf. « 3. La colonne vertébrale »). ● Le plan horizontal supérieur du thorax, ou orifice supérieur du thorax : pour le visualiser, il faudrait couper la jambe horizontalement au niveau des malléoles (cf. le plan horizontal supérieur de la ceinture pelvienne, page 80). Ainsi, quand nous enfilons des chaussures basses, c'est comme si nous « passions » nos pieds par l'orifice supérieur du thorax avec : – en avant : la malléole tibiale représente le manubrium sternal ;

– en arrière : la tubérosité postéro-médiale du calcanéum représente la vertèbre T1 ; – latéralement : le bord postéro-supérieur du calcanéum représente la 1re côte.

Remarque La chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale orthosympathique se situe en avant des têtes des côtes et antéro-latéralement par rapport aux corps vertébraux lombaires et cervicaux. Bien qu'étant antérieure par rapport aux corps vertébraux, il nous semble difficile d'atteindre la zone similum réflexe de la chaîne ganglionnaire par la face plantaire. Par contre, c'est par l'intermédiaire des articulations costo-vertébrales et costo-transversaires sur la face dorsale du 1er métatarsien que nous agissons sur la chaîne ganglionnaire latéro-­ vertébrale thoracique et sur les articulaires postérieures lombaires et cervicales pour la chaîne ganglionnaire lombaire et cervicale (cf. les zones réflexes de la colonne vertébrale, page 98).

Plan frontal postérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face postérieure de l'hémithorax droit (Figure 13.84). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.85) : – la ligne supérieure passe par la 1re côte ; – la ligne inférieure passe par la 12e côte ; – la ligne médiale passe par les articulations costotransversaires ; – la ligne latérale passe par le bord dorsal de la face latérale du thorax. ●

123

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Sur le pied droit Visualiser et reporter cette face postérieure de l'hémithorax droit sur la face dorsale du pied, les orteils orientés en haut (Figure 13.86) : – la ligne supérieure passe par la tête des métatarsiens ; – la ligne inférieure passe par l'articulation de Lisfranc ; – la ligne médiale passe par la face dorsale du 1er métatarsien ; – la ligne latérale passe par le bord latéral du 5e métatarsien. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face postérieure de l'hémithorax droit. ●

Figure 13.84. Baigneur : plan frontal postérieur.

C7 T1

Articulation costo-transversaireT1-1re côte 1re côte

C7 C7

Articulations costotransversaires

Articulaires postérieures thoraciques

T12 L1

Figure 13.85. Squelette : plan frontal postérieur.

124

12e côte

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.86)

Articulation costotransversaire T1-1re côte

C7 T1 1re côte Articulations costotransversaires Thorax postérieur

T12

12e côte

L1

Figure 13.86. Thorax : plan frontal postérieur.

La main du praticien (Figure 13.87)

Plan frontal antérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face antérieure de l'hémithorax droit (Figure 13.88). ● Cadrer cette face antérieure dans le squelette (Figure 13.89) : – la ligne supérieure passe par la 1re côte ; – la ligne inférieure passe par le rebord costal inférieur antéro-latéral ; – la ligne médiale passe par les articulations sterno-chondro-costales ; – la ligne latérale passe par l'angle antéro-latéral des côtes. ●

Figure 13.87. Articulation costo-vertébrale de T1-1re côte.

125

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Sur le pied droit Visualiser cette face antérieure de l'hémithorax droit sur le pied, les orteils orientés en bas. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, sur la face dorsale du pied (Figure 13.89) : – la ligne supérieure passe par l'articulation tibiotarsienne ; – la ligne inférieure passe par le tubercule du naviculaire et la pointe de la styloïde du 5e métatarsien ; – la ligne médiale passe par une crête osseuse sur la face dorsale du talus et du naviculaire ; – la ligne latérale passe par le bord latéral du cuboïde. ●

Figure 13.88. Baigneur : plan frontal antérieur.

Articulation sterno-claviculaire Articulation acromioclaviculaire

Manubrium sternal

Clavicule

re

1 côte

re 1 articulation sternochondro-costale

Sternum Thorax antérieur Articulations sternochondro-costales

Figure 13.89. Thorax : plan frontal antérieur.

126

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.90)

Clavicule Manubrium sternal Articulation acromio-claviculaire

Articulation sternoclaviculaire

1re côte

Articulations sterno-chondro-costales

Glande mammaire

Sternum

Thorax antérieur

Figure 13.90. Thorax : plan frontal antérieur.

La main du praticien (Figure 13.91)

Plan sagittal latéral Visualisation Dans le corps Visualiser la face latérale droite du thorax (Figure 13.92). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.93) : – la ligne supérieure passe par l'angle latéral de la 1re côte ; – la ligne inférieure passe par la 12e côte ; – la ligne antérieure passe par l'angle antéro-latéral des côtes ; – la ligne postérieure passe par l'angle postéro-latéral des côtes. ●

Figure 13.91. Sternum.

127

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Sur le pied droit Visualiser et reporter cette face latérale droite du thorax sur la face latérale du 5e métatarse, l'orteil orienté en haut (Figure 13.94) : ● la ligne supérieure passe par la jonction diaphyse-tête du 5e métatarsien ; ● la ligne inférieure passe par la styloïde du 5 e mét­a ­ tarsien ; ● la ligne antérieure passe par le bord plantaire de la face latérale du 5e métatarsien ; ● la ligne postérieure passe par le bord dorsal de la face latérale du 5e métatarsien.

Figure 13.92. Baigneur : plan sagittal latéral.

Colonne cervicale latérale

re

1 côt

Creux axillaire Thorax postérieur Thorax latéral

e

12 côte Colonne lombaire latérale

Figure 13.93. Squelette : plan sagittal latéral.

128

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.94)

Colonne lombaire latérale

Crête iliaque Thorax postérieur 1re côte Colonne cervicale latérale

12e côte Thorax latéral

Creux axillaire

Figure 13.94. Thorax : plan sagittal latéral.

La main du praticien (Figure 13.95)

Plan horizontal supérieur ou orifice supérieur du thorax Visualisation Dans le corps Visualiser l'orifice supérieur de l'hémithorax droit (Figure 13.96). ● Cadrer l'orifice supérieur de l'hémithorax droit formé par la première côte droite qui s'articule en avant avec le manubrium sternal et en arrière avec la 1re vertèbre thoracique (Figure 13.97). ●

Figure 13.95. 12e côte (pouce gauche).

129

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Sur le pied droit Visualiser l'orifice supérieur de l'hémithorax droit sur le pied posé à plat sur le sol. ● Reporter cette face, ainsi cadrée, sur l'arrière-pied (Figure 13.98) : – la ligne antérieure passe par l'articulation tibio-tarsienne antérieure ; – la ligne postérieure passe par le bord supérieur de la face postérieure du calcanéum et l'articulation talo-calcanéenne postéro-supérieure. ●

Figure 13.96. Baigneur : plan horizontal supérieur.

Thorax Plan horizontal supérieur

Articulaires postérieures C6 C7 T1 re Articulation T1-1 côte

1re côte Acromion T5

Figure 13.97. Squelette : plan horizontal supérieur.

130

Orifice supérieur du thorax

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.98)

Articulaire postérieure C7

Ligament nucal (tendon d’Achille) Acromion

Orifice supérieur du thorax 1re côte T1

Articulation T1-1re côte

T5

Angle inférieur de la scapula

Figure 13.98. Thorax : plan horizontal supérieur.

La main du praticien (Figure 13.99)

Figure 13.99. Orifice supérieur du thorax.

131

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

7. Les viscères de la région cervicale antérieure Les viscères de la région cervicale antérieure sont situés en avant des corps vertébraux cervicaux. Ils se projettent sur la face plantaire de la phalange proximale des gros orteils : ● le pharynx est à hauteur de C1, donc au niveau de la tête de la phalange proximale ; ● le larynx est en arrière du cartilage thyroïdien, donc au niveau de C3 à C5, c'est-à-dire au niveau de la diaphyse de la phalange proximale ; ● la thyroïde est à hauteur de C7, donc au niveau de la jonction diaphyse-base de la phalange proximale ; ● le thymus, situé dans la partie supérieure du médiastin, se projette sur la face plantaire de la tête du 1er métatarsien (cf. « 8. Les viscères de la la région cervicale antérieure »).

Plan frontal antérieur Visualisation Dans le corps



Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.101) : – la ligne supérieure passe par l'articulation occipitoatloïdienne et du cavum (vue transbuccale en radiologie) ; – la ligne inférieure passe par l'articulation C7-T1 et l'orifice supérieur du thorax ; – les lignes latérales droite et gauche passent par les apophyses transverses des vertèbres cervicales.

Pharynx Larynx Thyroïde Thymus

Visualiser les viscères de la région cervicale antérieure (Figure 13.100). ●

Figure 13.100. Baigneur : plan frontal antérieur.

132

Figure 13.101. Squelette : plan frontal antérieur.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

La main du praticien (Figure 13.103)

Sur les pieds Visualiser et reporter les viscères de la région cervicale antérieure sur la face plantaire de la phalange proximale des gros orteils orientés en haut (Figure 13.102) : – la ligne supérieure passe par l'articulation interphalangienne ; – la ligne inférieure passe par la jonction diaphyse-base ; – les lignes latérales droite et gauche passent par le bord latéral. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face antérieure de la loge viscérale du cou. ●

Figure 13.103. Pharynx.

Cartographie (Figure 13.102)

C1 Pharynx Larynx C7 Thyroïde Thymus

Figure 13.102. Viscères de la région cervicale antérieure.

133

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

8. Les viscères de la cavité thoracique Le diaphragme thoracique est formé de deux coupoles convexes vers le haut qui se projettent dans le corps, dans le plan frontal antérieur : – la coupole diaphragmatique droite est à hauteur du 5e espace intercostal. Sur le pied droit, elle se projette sur la face plantaire, juste en arrière des têtes métatarsiennes ; – la coupole diaphragmatique gauche est à hauteur du 6e espace intercostal. Sur le pied gauche, elle se projette, sur la face plantaire, un travers de doigt en arrière des têtes métatarsiennes. La zone similum réflexe du centre phrénique, plus dense, est facilement palpable. Le trou œsophagien livre passage à l'œsophage et aux nerfs vagues droit et gauche. ● Les viscères de la cavité thoracique sont situés en avant des corps vertébraux thoraciques et au-dessus du diaphragme thoracique. Ils se projettent dans un plan frontal antérieur, sur la face plantaire des deux pieds, au niveau des têtes métatarsiennes, orteils orientés vers le haut : – le médiastin se projette sur les têtes des 1ers méta­ tarsiens ; – les poumons se projettent sur les têtes des quatre derniers métatarsiens, le poumon droit sur le pied droit et le poumon gauche sur le pied gauche ; – le cœur se projette sur le pied gauche dans l'espace entre les têtes métatarsiennes et la zone similum réflexe de la coupole diaphragmatique gauche. ● Le plexus cardio-pulmonaire est le plexus préviscéral des viscères de la cavité thoracique. Il reçoit la double innervation orthosympathique et parasympathique. Il se projette sur la tête des 1ers métatarsiens. ●

Plan frontal antérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face antérieure des viscères thoraciques (Figure 13.104). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.105) : – la ligne supérieure passe par l'articulation C7-T1 ; ●

134

Figure 13.104. Baigneur : plan frontal antérieur.

– la ligne inférieure passe par le centre phrénique et les coupoles diaphragmatiques ; – les lignes latérales droite et gauche passent par les bords latéraux du thorax.

Sur les pieds Visualiser et reporter la face antérieure des viscères de la cavité thoracique sur la face plantaire des pieds, orteils orientés en haut (Figure 13.106) : – la ligne supérieure passe par la jonction diaphyse-base de la phalange proximale des orteils ; – la ligne inférieure passe par une ligne allant de l'apophyse styloïde du 5e métatarsien droit à l'apophyse ­styloïde du 5e métatarsien gauche (ligne du diaphragme) ; – les lignes latérales droite et gauche passent par le bord latéral des 5es métatarsiens. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face antérieure des viscères de la cavité thoracique. ●

13. Les zones réflexes de l'écran podal

1re côte droite Médiastin Poumon gauche Poumon droit

Cœur et péricarde

Diaphragme

Figure 13.105. Squelette : anatomie cavité thoracique.

Cartographie (Figure 13.106) Viscères de la cavité thoracique Poumon gauche Poumon droit Médiastin Cœur et péricarde Diaphragme

Figure 13.106. Viscères de la cavité thoracique.

135

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

La main du praticien (Figure 13.107)

Figure 13.107. Le cœur et le péricarde.

9. Les viscères de la cavité abdominale Les viscères de la cavité abdominale sont situés sous le diaphragme thoracique, et au-dessus des branches iliopubiennes, en avant des corps vertébraux thoraciques inférieurs et lombaires. ● Dans le plan frontal antérieur, ils se projettent sur la voûte plantaire, au-dessus du bord antérieur des talons : – les viscères gauches (estomac, rate, queue et corps du pancréas, jéjunum, côlons transverse et descendant et rein gauche) se projettent sur le pied gauche ; – les viscères droits (duodénum, foie, vésicule biliaire, sphincter d'Oddi, tête du pancréas, iléon, valvule iléocæcale, côlons ascendant et transverse et rein droit) se projettent sur le pied droit.

Remarque Une remarque s'impose particulièrement pour les viscères abdominaux – mais cette remarque est vraie quelles que soient les zones réflexes dans un corps visualisé en 3D : il y a peu de repères osseux en raison de l'épaisseur de l'aponévrose plantaire. C'est donc la palpation qui nous guide dans le repérage des zones réflexes des viscères :

136

la texture de la peau des zones similum réflexes des viscères pleins est plus dense que celle des viscères creux ; ■ les zones réflexes reproduisent le contour exact des viscères ; ■ que les viscères soient superficiels ou profonds, ils se projettent dans la même couche épidermodermique, mais nous sommes aidés dans leur repérage par leur densité et leur forme anatomique et, bien sûr, par les tests corporels faits au préalable ; ■ pour différencier les zones similum réflexes des viscères, il faut donner une intention d'habiter la zone, de la pénétrer. ■

Le plexus cœliaque (ou solaire) est le plexus préviscéral de la plupart des viscères de la cavité abdominale. Il est constitué d'un ensemble de plexus s'étirant le long de l'aorte abdominale : ganglions semi-lunaires, mésentériques supérieurs et inférieurs et aortico-rénaux. Il reçoit la double innervation orthosympathique et parasympathique. Sa représentation réflexe sur chaque pied s'étend dans l'axe du 3e orteil depuis la zone réflexe du diaphragme jusqu'au bord antérieur des talons. ●

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Plan frontal antérieur Visualisation Dans le corps Visualiser la face antérieure des viscères de la cavité abdominale (Figure 13.108). ● Cadrer cette face dans l'anatomie de la cavité abdominale (Figures 13.109, 13.110 et 13.111) : – la ligne supérieure passe par le centre phrénique et les coupoles diaphragmatiques ; – la ligne inférieure passe par la symphyse pubienne et les branches ilio-pubiennes droite et gauche ; – les lignes latérales droite et gauche passent par : – l'angle latéral de la 5e côte droite et le bord latéral de la crête iliaque droite, ●

Figure 13.108. Baigneur : plan frontal antérieur.

Diaphragme

Foie Vésicule biliaire Côlon ascendant

Estomac Rate

Côlon transverse Grand omentum

Intestin grêle droit (iléon) Valvule iléo-caecale

Symphyse pubienne

Intestin grêle (jéjunum) Côlon descendant Branche ilio-pubienne gauche

Figure 13.109. Viscères de la cavité abdominale : plan superficiel.

137

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Diaphragme

Trou œsophagien Rate

Surrénale droite

Pylore

Surrénale gauche

Pancréas (queue et corps)

Duodénum

Côlon transverse

Intestin grêle

Figure 13.110. Viscères de la cavité abdominale : plan profond.



l'angle latéral de la 6e côte gauche et le bord latéral de la crête iliaque gauche (la coupole diaphragmatique gauche est plus basse que la droite).

Sur les pieds Visualiser et reporter la face antérieure des viscères de la cavité abdominale sur la face plantaire des pieds, orteils orientés en haut (Figures 13.112 et 13.113) ●

138

– la ligne antérieure passe par une ligne passant de l'apophyse styloïde du 5e métatarse droit à l'apophyse styloïde du 5e métatarse gauche (ligne du diaphragme) ; – la ligne inférieure passe par le bord antérieur des talons. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face antérieure des viscères de la cavité abdominale.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Rate Surrénale droite Surrénale gauche Rein gauche Rein droit Uretère gauche Uretère droit

Figure 13.111. Reins : plan frontal antérieur.

139

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figures 13.112 et 13.113)

Diaphragme Foie Vésicule biliaire Côlon transverse côlon ascendant

Surrénale droite Pylore Pancréas (tête) Duodénum Sphincter d’Oddi

Trou œsophagien Pylore Surrénale gauche Pancréas (queue et corps) Uretère gauche Rein gauche

Uretère droit Valvule iléocaecale

Rein droit

Diaphragme Estomac Rate Angle colique gauche Côlon descendant Intestin grêle (jéjunum)

Branche iliopubienne

Intestin grêle (iléon) Figure 13.112. Viscères droits de la cavité abdominale : plan frontal antérieur.

Figure 13.113. Viscères gauches de la cavité abdominale : plan frontal antérieur.

La main du praticien (Figures 13.114 et 13.115)

Figure 13.114. Sphincter d'Oddi.

140

Figure 13.115. Trou œsophagien.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Plan frontal postérieur ou loge rétropéritonéale Visualisation Dans le corps Visualiser la face postérieure de la loge rétropéritonéale droite, le quadrilatère de Grynfelt et le rein droit (Figure 13.116). ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.117) : – la ligne supérieure passe par la 12e côte droite ; – la ligne inférieure passe par le bord postérieur de la crête iliaque ; – la ligne médiale passe par la ligne des apophyses épineuses ; – la ligne latérale passe par le bord latéral du flanc droit. ●

Sur le pied droit Visualiser et reporter cette face postérieure de la loge rétropéritonéale droite sur la face dorso-latérale du pied, orteils orientés en haut (Figure 13.118) : – la ligne supérieure passe par l'apophyse styloïde du 5e métatarsien ; ●

Figure 13.117. Squelette : plan frontal postérieur.

– la ligne inférieure passe par le bord dorsal de l'articulation calcanéo-cuboïdienne ; – la ligne médiale passe par le bord médial du naviculaire et du 1er cunéiforme ; – la ligne latérale passe par la styloïde du 5e métatarsien et le bord latéral de l'articulation calcanéo-­ cuboïdienne. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la loge rétropéritonéale.

Cartographie (Figure 13.118)

Rein droit et quadrilatère de Grynfelt

Figure 13.116. Baigneur : plan frontal postérieur.

Figure 13.118. Rein droit : plan frontal postérieur ou loge rétropéritonéale.

141

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

La main du praticien (Figure 13.119)

Figure 13.119. Le rein droit et le quadrilatère de Grynfelt.

10. Les viscères de la cavité pelvienne Les viscères de la cavité pelvienne – le rectum, l'utérus ou la prostate, les glandes séminales et la vessie – sont contenus dans le petit bassin, au-dessous de la branche ilio-pubienne dont la zone similum réflexe se situe sur le bord antérieur du talon. Mais la face plantaire des talons, en arrière du bord antérieur du talon, représente le plan horizontal inférieur de la ceinture pelvienne avec la fosse obturatrice et le périnée (cf. « 1. La ceinture pelvienne »). ● C'est dans le plan sagittal médial de l'arrière-pied qu'il faut visualiser les viscères de la cavité pelvienne : – chez la femme, la région cervico-isthmique de l'utérus est la région stratégique sur le plan de l'innervation, de la vascularisation et de la dynamique des organes pelviens. Sa zone similum réflexe est donc à traiter en priorité ; – chez l'homme, la zone réflexe de la prostate et des glandes séminales est l'équivalent de la région cervico-­isthmique. ● Les ovaires sont intra-abdominaux mais extra-­ péritonéaux, juste au-dessus des branches ilio-pubiennes. Le dôme utérin est sus-pubien. Les ovaires, les trompes de Fallope et le dôme utérin ont leurs zones similum réflexes, comme les viscères de la cavité abdominale, dans le plan frontal antérieur, sur la voûte plantaire, juste en

142

avant du bord antérieur du talon, orteils orientés vers le haut. ● Les testicules ont certes migré dans les bourses, mais ils ont laissé l'empreinte de leur descente dans la cavité abdominale jusqu'au 9e mois de la gestation. C'est pourquoi les zones similum réflexes du testicule et du canal déférent sont les mêmes que celles de l'ovaire et de la trompe de Fallope, dans un plan frontal antérieur, juste en avant du bord antérieur du talon, orteils orientés vers le haut. ● Le plexus hypogastrique est le plexus préviscéral des organes pelviens. Il reçoit la double innervation orthosympathique et parasympathique. Il est situé dans la lame sacro-recto-génito-pubienne. On distingue trois parties (ex. : chez la femme) : – le plexus hypogastrique antérieur se trouve sur le plan frontal antérieur à la jonction trompe de Fallope-dôme utérin ; – le plexus hypogastrique moyen se trouve sur le plan sagittal médial au niveau de la région cervico-­isthmique ; – le plexus hypogastrique postérieur se trouve sur le plan sagittal médial en arrière du rectum dans une petite fossette à hauteur de S3 S4 ; – il y a les équivalents chez l'homme.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Plan sagittal médial

Sur le pied droit Visualiser cette face sagittale médiale sur le pied posé à plat. ● Reporter cette face sur la face médiale du talon droit (et chez la femme, et chez l'homme) (Figures 13.121 et 13.122) – la ligne supérieure passe par l'extrémité médiale du bord antérieur du talon et l'articulation talo-calcanéenne postéro-supérieure ; – la ligne inférieure passe par l'extrémité médiale du bord antérieur du talon et la pointe de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum ; – la ligne antérieure passe par l'extrémité médiale du bord antérieur du talon ; – la ligne postérieure passe par la pointe de la tubérosité postéro-médiale du calcanéum. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face sagittale médiale des viscères de la cavité pelvienne. ●

Visualisation Dans le corps Visualiser la face sagittale médiale droite des viscères de la cavité pelvienne. ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.120) : – la ligne supérieure passe par le bord supérieur du pubis et le promontoire sacré ; – la ligne inférieure passe par le bord inférieur du pubis et la pointe du coccyx ; – la ligne antérieure passe par la symphyse pubienne ; – la ligne postérieure passe par l'articulation sacro-­ coccygienne. ●

L5

Sacrum

Rectum

Utérus

Ligament utéro-sacré Articulation sacrococcygienne

Vessie

Coccyx

Pubis Lame sacro-rectogénito-pubienne Fente uro-génitale

Région cervico-isthmique

Anus Noyau fibreux central du périnée

Figure 13.120. Viscères de la cavité pelvienne chez la femme : plan sagittal médial.

143

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figures 13.121 et 13.122)

Articulation sacro-iliaque (face endopelvienne)

Pubis

Région cervicoisthmique et plexus hypogastrique moyen

L5 Utérus et vessie

Sacrum

Lame sacro-génito-pubienne

Rectum

Ligament utéro-sacré droit

Symphyse pubienne Fente uro-génitale Anus Coccyx Noyau fibreux central du périnée Articulation sacro-coccygienne

Plexus hypogastrique postérieur

Figure 13.121. Viscères de la cavité pelvienne chez la femme : plan sagittal médial.

Articulation sacroiliaque (face endopelvienne)

Pubis

Vessie

Prostate et plexus hypogastrique moyen

L5

Lame sacro-recto-génito-pubienne droite

Sacrum Rectum

Symphyse pubienne Noyau fibreux central du périnée

Figure 13.122. Viscères de la cavité pelvienne chez l'homme : plan sagittal médial.

144

Anus Coccyx

Plexus hypogastrique postérieur

13. Les zones réflexes de l'écran podal

La main du praticien (Figure 13.123)

Figure 13.123. Région cervico-isthmique et prostate.

Plan frontal antérieur

Figure 13.124. Baigneur : plan frontal antérieur.

Visualisation Dans le corps (Figure 13.124) Visualiser la face antérieure sus-pubienne des viscères de la cavité pelvienne (Figure 13.125). ●



Cadrer cette face dans un rectangle dont : – la ligne supérieure passe par les épines iliaques antéro-supérieures ;

Dôme utérin Ovaire droit Trompe de Fallope Branche ilio-pubienne Foramen obturé droit Branche ischio-pubienne Périnée

Figure 13.125. Viscères de la cavité pelvienne chez la femme : plan frontal antérieur.

145

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

– la ligne inférieure passe par le bord supérieur de la symphyse pubienne et les branches ilio-pubiennes droite et gauche ; – les lignes latérales droite et gauche passent par le bord antérieur des iliaques.

Dans les pieds Reporter la face antérieure sus-pubienne des viscères de la cavité pelvienne sur la face plantaire des pieds, orteils orientés en haut (Figures 13.126 et 13.127) : ●

– les lignes supérieure et inférieure longent le bord antérieur des talons ; – les lignes latérales droite et gauche passent par l'extrémité latérale du bord antérieur des talons. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face antérieure suspubienne de la cavité pelvienne.

Cartographie (Figures 13.126 et 13.127)

Trompe de Fallope droit Plexus hypogastrique antérieur Ovaire droit

Dôme utérin Branche ilio-pubienne droite

Foramen obturé droit

Périnée Ligaments sacro-tubéral et sacro-spinal

Symphyse pubienne Branche ischio-pubienne droite fente uro-génitale Noyau fibreux central du périnée Anus Coccyx Sacrum

Figure 13.126. Viscères de la cavité pelvienne chez la femme (plan horizontal inférieur), ovaire et trompe de Fallope (plan frontal antérieur de la cavité abdominale).

146

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Canal déférent droit Plexus hypogastrique antérieur Testicule droit Branche ilio-pubienne droite Foramen obturé droit

Périnée Ligaments sacro-tubéral et sacro-spinal

Symphyse pubienne Branche ischio-pubienne droite Pénis Noyau fibreux central du périnée Anus Coccyx Sacrum

Figure 13.127. Viscères de la cavité pelvienne chez l'homme (plan horizontal inférieur) & testicule et canal déférent (plan frontal antérieur de la cavité abdominale).

La main du praticien (Figure 13.128)

Figure 13.128. Ovaire ou testicule droit.

147

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

11. La tête La tête a sa zone similum réflexe sur les orteils. Il faut distinguer la tête exocrânienne – voûte, base du crâne et zone maxillo-faciale – et la tête endocrânienne contenant les méninges et le système nerveux supérieur.

Tête exocrânienne Voûte crânienne Elle se projette sur la face dorsale des orteils.

Sur les quatre derniers orteils Les os de la voûte ont leurs zones similum réflexes de la façon suivante sur la face dorsale des quatre derniers orteils : – l'occiput sur la phalange proximale ; – le pariétal sur la phalange moyenne ; – le frontal sur la phalange distale ; – le temporal est sur la face latérale de la phalange moyenne du 5e orteil. ● La suture lambdoïde entre l'occiput et le pariétal a sa zone similum réflexe sur les articulations interphalangiennes proximales. ● La suture coronale entre le pariétal et le frontal a sa zone similum réflexe sur les articulations interphalangiennes distales. ● La suture sagittale est médiale et réunit les deux pariétaux. Elle a sa zone similum réflexe sur le bord médial de la phalange distale des gros orteils. ● La suture pariéto-squameuse réunit le pariétal à l'écaille du temporal. Elle a sa zone similum réflexe sur le bord latéral de la diaphyse de la phalange moyenne du 5e orteil. ● La suture fronto-sphénoïdale a sa zone similum réflexe sur le bord latéral de l'articulation interphalangienne distale du 5e orteil. ● Le méat acoustique externe est sur la jonction diaphysebase de la face latérale de la phalange moyenne du 5e orteil et l'articulation temporo-mandibulaire, sur la diaphyse du 5e orteil. ●

148

Sur le gros orteil Les os de la voûte crânienne et leurs sutures ont leurs zones similum réflexes également sur la face dorsale de la phalange distale des gros orteils : ● l'occiput sur la base de la phalange distale ; ● le pariétal sur la diaphyse ; ● le frontal sur la tête de la phalange distale ; ● le temporal a sa zone similum réflexe sur la face latérale de la diaphyse, avec le méat acoustique externe à la jonction diaphyse-base et l'articulation temporo-mandibulaire sur la diaphyse.

Région maxillo-faciale Elle a sa zone similum réflexe sur l'extrémité des cinq orteils, sous les ongles. Il est difficile de représenter avec précision les os de la région maxillo-faciale sur l'extrémité des orteils. Ce qu'il faut retenir est leur innervation par trois branches du nerf trijumeau qui ont leurs zones similum réflexes à l'extrémité des orteils. Un sillon transversal inférieur sépare la pulpe des orteils en une partie plantaire, représentant le plancher buccal, et une partie antérieure, la région maxillo-faciale.

Base du crâne exocrânienne Elle est percée d'orifices (ou foramens) traversés par les nerfs crâniens. Dans cet ouvrage, seul le foramen jugulaire est décrit : il livre passage au nerf glosso-pharyngien IX, au nerf vague X et au nerf accessoire (ou spinal) XI. La base du crâne se projette sur la face plantaire des orteils.

Sur les quatre derniers orteils La base du crâne a sa zone similum réflexe sur la face plantaire des quatre derniers orteils. Aux trois étages (inférieur, moyen et supérieur), correspondent les phalanges proximales, moyennes et distales.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Sur le gros orteil La base du crâne exocrânienne a sa zone similum réflexe sur la jonction diaphyse-tête plantaire de la phalange proximale du gros orteil.

base de la phalange distale) à sa face exocrânienne (jonction diaphyse-tête de la phalange proximale des gros orteils). ● Le plan sagittal médial des os de la voûte crânienne se projette sur le bord dorsal de la face médiale de la phalange distale.

Remarque

Remarque

Le cortex a une représentation topique de toutes les parties innervées du corps. Il est, en quelque sorte, le miroir du corps. Il ne peut donc pas être le miroir de lui-même. Il n'a donc pas de représentation réflexe sur les pieds. Il est également le centre intégrateur de notre activité cognitive. Or, la Réflexothérapie occipito-podale fait appel à l'activité réflexe. Celle-ci passe par notre cerveau archaïque (diencéphale, cerveau limbique et tronc cérébral) et non par le cerveau cognitif.

La voûte crânienne, le temporal et la base du crâne exocrânienne ont une double représentation : sur les quatre derniers orteils et sur le gros orteil.

Tête endocrânienne Après avoir enlevé la région maxillo-faciale comme lorsqu'on retire un masque, la vue endocrânienne nous apparaît en arrière. Elle se projette uniquement sur la face plantaire de la phalange distale du gros orteil.

Plan frontal antérieur La tente du cervelet, horizontale et transversale, a sa zone similum réflexe à la jonction diaphyse-tête. ● Les faux du cerveau et du cervelet, sagittales médiales, ont leurs zones similum réflexes sur le bord médial. ● La jonction de la tente du cervelet et de la faux du cerveau constitue le sinus droit. Celui-ci a sa zone similum réflexe à l'extrémité médiale de la jonction diaphyse-tête. Le diencéphale se situe dans le même plan horizontal que le sinus droit. Il se confond avec lui. ● Le cerveau limbique, situé dans la face inférieure du lobe temporal, a sa zone similum réflexe sur la partie latérale de la diaphyse. ● Le tronc cérébral, qui s'étend du diencéphale au foramen magnum, se confond avec la zone réflexe de la faux du cerveau et du cervelet. ● La symphyse sphéno-basilaire constitue la suture médiale de la base du crâne entre le corps du sphénoïde et l'apophyse basilaire de l'occiput. Elle a sa zone similum réflexe sur la partie médiale de la jonction diaphyse-base. ● Juste en avant, sur la face horizontale de cette jonction diaphyse-base du gros orteil, se situe l'hypophyse. ● Le foramen magnum assure le passage du bulbe de la face endocrânienne de la base du crâne (jonction diaphyse●

Plan sagittal médial Le plan sagittal médial de la tête endocrânienne a sa zone similum réflexe sur le bord plantaire de la face médiale de la phalange distale des gros orteils.

Remarque La phalange distale des gros orteils représente, à elle seule, toute la tête – exocrânienne, endocrânienne, et la zone maxillo-faciale. Les quatre derniers orteils sur les deux pieds représentent uniquement la tête exocrânienne, mais de façon plus détaillée que les gros orteils.

Vue exocrânienne Voûte crânienne Visualisation Dans le corps Visualiser les faces supérieure et postérieure de l'hémicrâne droit. ● Cadrer ces faces dans le squelette (Figures 13.129) : – la ligne antérieure passe par la limite antérieure des cheveux ; ●

149

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Limite antérieure des cheveux

Frontal Bregma

Suture coronale Suture sagittale

Vertex

Pariétal Bord latéral du pariétal

Lambda

Occiput

Suture lambdoïde

Figure 13.129. Voûte crânienne : face supérieure.

– la ligne postérieure passe par la ligne occipitale inférieure ; – la ligne médiale passe par la suture sagittale ; – la ligne latérale passe par le bord latéral du pariétal. Sur le pied droit Visualiser ces faces supérieure et postérieure de l'hémicrâne droit sur le pied posé à plat sur le sol. ● Reporter ces faces, ainsi cadrées, sur la face dorsale des orteils (Figure 13.131) : – la ligne antérieure passe par l'extrémité antérieure des ongles ; ●

150

– la ligne postérieure passe par : – l'articulation interphalangienne du gros orteil, – l'articulation métatarso-phalangienne des quatre derniers orteils ; – la ligne médiale passe par le bord médial de la phalange distale du gros orteil ; – la ligne latérale passe par : – le bord latéral de la phalange distale du gros orteil, – le bord latéral du 5e orteil. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la voûte crânienne.

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.130) Frontal:

Suture sagittale

Suture coronale

Pariétal : Sphénoïde : Temporal : Occiput : Sutures : Muscles de la nuque

Suture lambdoïde Figure 13.130. Voûte crânienne : face dorsale des orteils.

– la ligne supérieure passe par la suture pariéto-squameuse et la suture fronto-sphénoïdale ; – la ligne inférieure passe par l'arcade zygomatique et la mastoïde ; – la ligne antérieure passe par le pilier latéral du frontal ; – la ligne postérieure passe par les sutures occipitomastoïdienne et occipito-pariétale.

La main du praticien (Figure 13.131)

Dans le pied droit Visualiser la face latérale de l'hémicrâne droit sur le pied posé à plat sur le sol. ● Reporter cette face latérale du crâne, ainsi cadrée, sur la face latérale de la phalange distale du gros orteil et du cinquième orteil, pied posé à plat sur le sol (Figure 13.133) : – la ligne supérieure passe par le bord dorsal de la face latérale : – de la phalange distale du gros orteil, – du cinquième orteil ; – la ligne inférieure passe par le bord plantaire de la face latérale de ces mêmes orteils ; – la ligne antérieure passe par la jonction latérale diaphyse-tête de la phalange distale : – du gros orteil, – du cinquième orteil ; ●

Figure 13.131. Suture sagittale.

Plan sagittal latéral Visualisation Dans le corps ● ●

Visualiser la face latérale droite du crâne. Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.132) :

151

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Frontal

Pariétal Suture pariéto-squameuse du temporal

Suture coronale Suture fronto-sphénoïdale

Temporal Suture pariéto-occipitale

Pilier latéral du frontal

Occipital

Sphénoïde

Mastoïde

Processus zygomatique

Suture occipito-mastoïdienne Méat acoustique externe

Articulation temporo-mandibulaire

Figure 13.132. Voûte crânienne : face latérale.

– la ligne postérieure passe par : – l'articulation interphalangienne du gros orteil, – l'articulation métatarso-phalangienne du cinquième orteil.

Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face latérale droite du crâne. ●

Cartographie (Figure 13.133)

Frontal : Sphénoïde : Occipital : Méat acoustique externe

Pariétal : Temporal :

Articulation temporo-mandibulaire

Figure 13.133. Le crâne : plan sagittal latéral.

152

13. Les zones réflexes de l'écran podal

La main du praticien (Figure 13.134)

– la ligne supérieure passe par la limite antérieure des cheveux ; – la ligne inférieure passe par le menton ; – la ligne médiale passe par la suture métopique et la pointe du menton ; – la ligne latérale droite passe par le pilier latéral de l'os frontal. Dans le pied droit Reporter l'hémimassif maxillo-facial droit, ainsi cadré, sur l'extrémité des orteils, le pied posé à plat sur le sol (Figure 13.136) : – la ligne supérieure passe par l'extrémité antérieure des ongles des cinq orteils ; – la ligne inférieure passe par un sillon transversal qui divise la pulpe de tous les orteils en une partie antérieure frontale et une partie postérieure plantaire ; – la ligne médiale passe par la jonction médiale diaphyse-tête de la phalange distale du gros orteil ; – la ligne latérale passe par la jonction latérale diaphysetête de : – la phalange distale du gros orteil, – la phalange distale du cinquième orteil. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans le massif maxillo-facial. ●

Figure 13.134. Articulation temporo-mandibulaire.

Région maxillo-faciale Visualisation Dans le corps ● ●

Visualiser l'hémimassif maxillo-facial droit. Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.135) :

Limite antérieure des cheveux Suture métopique

Pilier latéral du frontal

Menton

Figure 13.135. Région maxillo-faciale.

153

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Cartographie (Figure 13.136)

Plan horizontal inférieur ou base du crâne exocrânienne (la mandibule enlevée) Visualisation Dans le corps Visualiser la face inférieure ou exocrânienne de l'hémicrâne droit. ● Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.137) : – la ligne antérieure passe par l'incisive centrale ; – la ligne postérieure passe par la ligne occipitale inférieure ; – la ligne médiale passe par la suture intermaxillaire et inion ; – la ligne latérale droite passe par l'arcade zygomatique et la suture occipito-mastoïdienne. ●

Dans le pied droit Reporter cette base du crâne exocrânienne, ainsi cadrée, sur la face palmaire des quatre derniers orteils et de la tête de la phalange proximale du gros orteil, le pied posé à plat sur le sol (Figure 13.138). ●

Zone maxillo-faciale

Figure 13.136. La tête : plan frontal antérieur.

Maxillaire Suture fronto-sphénoïdale (en partie) Arcade zygomatique Sphénoïde Suture sphéno-squameuse du temporal Symphyse sphéno-basilaire

Foramen magnum

Suture sphéno-pétreuse Suture pétro-basilaire Temporal Suture pétro-jugulaire Condyle occipital Suture occipito-mastoïdienne

Occiput Tubérosité occipitale externe (ou inion)

Figure 13.137. Base du crâne exocrânienne

154

Ligne occipitale inférieure

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Sur les quatre derniers orteils : – la ligne antérieure passe par le sillon transversal de la pulpe des quatre derniers orteils ; – la ligne postérieure passe par l'articulation métatarso-phalangienne des quatre derniers orteils ; – la ligne latérale droite passe par le bord latéral du cinquième orteil. ● Sur la tête de la première phalange du gros orteil : la base du crâne exocrânienne a sa zone similum réflexe également à la jonction diaphyse-tête et à la tête de la phalange proximale du gros orteil. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la base du crâne exocrânienne. ●

La main du praticien (Figure 13.139)

Figure 13.139. Foramen jugulaire.

Cartographie (Figure 13.138) Frontal :

Suture fronto-sphénoïdale

Sphénoïde :

Foramen magnum

Temporal : Occiput : Sutures : Plancher buccal :

Base du crâne exocrânienne

Foramen jugulaire (nerfs crâniens IX X XI) Suture pétro-sphénoïdale (trompe d’Eustache) Suture occipitomastoïdienne Suture pétro-jugulaire

Suture pétro-basilaire

Condyle occipital

Figure 13.138. Base du crâne exocrânienne : face plantaire des orteils.

155

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Vue endocrânienne et système nerveux central archaïque

Dans le pied droit

Base du crâne Dans le corps ●

Reporter cette face endocrânienne, ainsi cadrée, sur la face plantaire de la phalange distale du gros orteil, en flexion dorsale (Figure 13.141) : – la ligne antéro-supérieure passe par la jonction diaphyse-tête ; – la ligne postéro-inférieure passe par la jonction diaphyse-base ; – la ligne médiale passe par le bord médial depuis la jonction diaphyse-tête de la phalange distale jusqu'à l'articulation interphalangienne du gros orteil ; – la ligne latérale droite passe par le bord latéral de la face plantaire. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la vue endocrânienne. ●

Visualisation ●

– la ligne latérale droite passe par la face endocrânienne de l'écaille du temporal.

Visualiser la face endocrânienne de l'hémicrâne droit. Cadrer cette vue dans le squelette (Figure 13.140) : – la ligne antéro-supérieure passe par la tente du cervelet ; – la ligne postéro-inférieure passe par l'étage inférieur de la base du crâne et la symphyse sphéno-basilaire ; – la ligne médiale passe par la lame quadrilatère du corps du sphénoïde (ou bord postérieur de la selle turcique) en avant, et la jonction faux du cerveau-tente du cervelet (ou sinus droit) en arrière ;

Diencéphale

Crista galli de l’ethmoïde (insertion antérieure de la faux du cerveau)

Hypophyse Symphyse sphéno-basilaire

Cerveau limbique Écaille du temporal

Tronc cérébral

Tente du cervelet Étage inférieur de la base du crâne

Sinus droit Tubérosité occipitale interne

Figure 13.140. Base du crâne endocrânienne : plan horizontal supérieur.

156

13. Les zones réflexes de l'écran podal

Cartographie (Figure 13.141) vue endocrânienne

face plantaire du gros orteil sinus droit faux du cerveau et du cervelet

diencéphale

hypophyse symphyse sphénobasilaire tente du cervelet cerveau limbique

tronc cérébral base du crâne endocrânienne

foramen magnum base du crâne exoocrânienne

Figure 13.141. Vue endocrânienne : face plantaire du gros orteil.

La main du praticien (Figure 13.142)

Plan sagittal médial Visualisation Dans le corps ● ●

Visualiser la face médiale droite du crâne. Cadrer cette face dans le squelette (Figure 13.143) : – la ligne supérieure passe par le vertex ; – la ligne inférieure passe par l'étage inférieur de la base du crâne ; – la ligne antérieure passe par le massif maxillo-facial ; – la ligne postérieure passe par la face postérieure du crâne.

Figure 13.142. Cerveau limbique.

157

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Vertex Faux du cerveau Diencéphale Hypophyse Sinus droit Tubérosité occipitale interne

Cristagalli de l’ethmoïde Selle turcique du sphénoïde

Tente du cervelet

Lame quadrilatère du sphénoïde

Faux du cervelet

Symphyse sphéno-basilaire

Étage inférieur de la base du crâne Foramen magnum Tronc cérébral

Figure 13.143. Vue endocrânienne : plan sagittal médial.

Dans le pied droit Reporter cette face sagittale médiale droite du crâne, ainsi cadrée, sur la face sagittale médiale de la phalange distale du gros orteil, pied à plat et gros orteil en flexion dorsale (Figure 13.144) : – la ligne supérieure passe par le bord dorsal ; – la ligne inférieure passe par le bord plantaire ; ●

– la ligne antérieure passe par la tête de la phalange ; – la ligne postérieure passe par l'articulation interphalangienne du gros orteil. ● Remplir l'intérieur de ce cadre réflexe podal avec les éléments anatomiques contenus dans la face médiale droite du crâne.

Cartographie (Figure 13.144)

Suture sagittale Faux du cerveau Pariétal Frontal Zone maxillofaciale

Occipital

Crista galli de l’ethmoïde Diencéphale

Foramen magnum Faux du cervelet

Tente du cervelet Hypophyse

Tronc cérébral Base du crâne exocrânienne

Symphyse sphéno-basilaire

Figure 13.144. Le crâne : plan sagittal médial du gros orteil.

158

13. Les zones réflexes de l'écran podal

12. Cheville et pied – Poignet et main La cheville et le pied ne peuvent pas être représentés de façon topique sur les pieds, car le pied ne peut pas être à la fois un instrument de traitement et sa propre réverbération (comme le cortex). Nous pouvons cependant agir sur les extrémités à travers leur innervation.

De la même manière, les zones réflexes du membre supérieur, étant confondues avec celles du membre inférieur, le poignet et la main se confondent respectivement avec la cheville et le pied. Les poignets et les mains sont comme les chevilles et les pieds, non représentés sur les pieds.

159

14

Chapitre

Le champ d'application de la Réflexothérapie occipito-podale

PLAN DU CHAPITRE

Réflexothérapie occipito-podale © 2015, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Indications et non-indications

162

Liste des maladies par systèmes

162

Le processus de guérison

163

II. La pratique de la Réflexothérapie occipito-podale

Indications et non-indications Un des principes énoncés par Harold Yves Magoun, déjà cité dans le chapitre 2 (« Le besoin fondamental pour le praticien de considérer l'individu qui a la maladie plutôt que la maladie qui atteint l'individu ») s'applique également à la Réflexothérapie occipito-podale. L'évocation de symptômes ou d'une maladie n'en dit pas la cause. Les processus pathologiques sont toujours en amont de la maladie. Le traitement est donc étiologique. S'il n'est pas possible de remonter à la « lésion primaire » qui est, en fait, la vie, il faut tout au moins remonter le plus loin possible dans les causes les moins secondaires. La Réflexothérapie occipito-podale a non seulement un rôle diagnostique et curatif, mais également un rôle préventif, car elle est en avance sur l'apparition des symptômes : les zones réflexes sont présentes avant que le patient n'en ait conscience par les symptômes. La Réflexothérapie occipito-podale peut intervenir dans tous les cas de douleurs et de dysfonctionnements. Son champ d'application par excellence, ce sont les maladies fonctionnelles ou extracellulaires : les perturbations neuro-vasculaires et structurelles ne franchissent pas la membrane cellulaire. L'altération anatomique n'est pas encore visible, comme certaines anomalies congénitales, kystes, ulcères, cancers, dégénérescences, etc. Les examens complémentaires, bilans sanguins, radiographies, scanners, IRM, etc., sont encore négatifs. Claude Bernard (1813–1878) disait : « Le microbe n'est rien, le terrain est tout, mais il faut les deux pour faire une maladie. » Le traitement, qui fait appel aux capacités d'autoguérison de l'individu, est incodifiable, strictement personnalisé, même s'il est possible de définir des règles et conduites à tenir générales. La durée du traitement et sa fréquence sont déterminées par la vitalité du patient et sa réponse individuelle au traitement. Le traitement, même bien conduit, est un stress, certes positif, mais qui nécessite la mise en action de boucles réflexes thérapeutiques qui font appel aux capacités d'autoguérison propres des individus. Des séances trop longues sont généralement le fait d'une absence de diagnostic clair de la part du praticien. Des traitements trop rapprochés ne laissent pas le temps aux mêmes processus neuro-vasculaires et structurels, qui ont amené aux désordres pathologiques, de ramener l'ordre dans les organes en dysfonction. Des séances espacées de trois à quatre semaines sont de règle. Du futur bébé in utero jusqu'au quatrième âge, la Réflexothérapie occipito-podale prévient, dépiste, soulage, 162

améliore, guérit et maintient en bonne santé, associée ou non à d'autres traitements. La Réflexothérapie occipito-podale ne prétend pas remplacer les autres thérapies, mais elle a sa place dans le vaste champ thérapeutique médical et chirurgical. Elle dépasse très souvent le statut de médecine adjuvante comme certains détracteurs se plaisent à la ranger. Elle interrompt le cycle pénible de certaines maladies à répétition, en particulier les affections des voies respiratoires chez les enfants. Ainsi sont évitées les prises fréquentes de médicaments et, en particulier, d'antibiotiques. Elle ne doit pas, par contre, se substituer à d'autres thérapies mieux adaptées quand les processus pathologiques franchissent la membrane cellulaire, signifiant que l'intégrité anatomique n'est plus conservée. La pathologie a atteint la phase dégénérative ou lésionnelle, objectivable par les examens complémentaires. La Réflexothérapie occipito-podale conserve toutefois des indications dans certaines pathologies dégénératives ou lésionnelles. C'est le cas, par exemple, des arthroses au stade médical : les traitements visent à réduire les troubles fonctionnels qui accompagnent la détérioration du cartilage (douleur, spasmes et contractures musculaires, limitation de la mobilité articulaire, etc.). La Réflexothérapie occipito-podale est conseillée, précocement, après toute suite d'intervention chirurgicale : par l'activation émonctorielle qu'elle obtient, par le drainage détoxiquant qu'elle procure, par son action trophique qui favorise la cicatrisation, et enfin, par son pouvoir énergétique, la Réflexothérapie occipito-podale accélère la revitalisation des organes. Plutôt que des contre-indications, ce sont le plus souvent des non-indications. Agissant à distance, loin de l'organe malade, il n'y a pas, à proprement parler, de danger à pratiquer la Réflexothérapie occipito-podale, mais il faut savoir reconnaître ses propres limites en tant que praticien et les limites de la méthode de traitement utilisée. C'est faire preuve de compétence et d'honnêteté !

Liste des maladies par systèmes Il est possible de concevoir une liste de maladies par systèmes comme en Médecine, tout en gardant à l'esprit : ● le concept d'unité de l'individu, avec ses trois niveaux : physique, émotionnel et psychique ; ● le malade atteint d'une maladie plutôt que la maladie qui atteint l'individu ; ● la cause et non le symptôme.

14. Le champ d'application de la Réflexothérapie occipito-podale

Cette liste n'est pas exhaustive et donne un aperçu des possibilités thérapeutiques de la Réflexothérapie occipitopodale : ● l'appareil locomoteur, intéressant le vaste domaine de la traumatologie et de la rhumatologie : entorses, séquelles de fracture et de luxation, torticolis, péri­arthrite scapulohumérale, épicondylites, névralgies cervico-brachiales, dorsalgies, lumbagos, lombo-cruralgies, lombo-sciatalgies, arthroses mineures diverses, suites de ligamentoplastie, arthroplasties, syndrome du canal carpien, etc. ; ● le système hormonal : troubles de la puberté et de la ménopause, problèmes thyroïdiens, diabète non insulino-dépendant ; ● le système cardio-circulatoire : palpitations, tachycardie et hypertension artérielle essentielle, œdème de stase, précordialgies, syndrome de Raynaud, hémorroïdes ; ● le système ORL et pulmonaire : angine, rhino-­ pharyngite, otite, sinusite, laryngite, bronchite, asthme et allergies ; ● le système nerveux cérébro-spinal : traumatisme des nerfs crâniens et des nerfs rachidiens ; ● le système digestif : hernie hiatale, reflux gastro-­ oesophagien, gastralgies, gastrite, dyskinésie vésiculaire, constipation atonique, constipation spasmodique ; ● la peau : eczéma, acné, psoriasis ; ● le système urinaire : rétention, incontinence, énurésie, cystites ; ● le système génital : aménorrhée secondaire, dysménorrhée, troubles prostatiques, difficultés sexuelles et infertilité fonctionnelle ; ● la perturbation des organes des sens : troubles de l'oculomotricité, acouphènes, vertiges ; ● les céphalées de tension, les migraines ;

les maladies psycho-fonctionnelles ou psychosomatiques : insomnies, spasmophilie, fibromyalgie, les états de stress de la vie moderne, états dépressifs ; ● les whiplash injuries du syndrome post-traumatique, physique ou psycho-émotionnel ; ● les pathologies des nouveau-nés et de l'enfance : rhinopharyngite, angine, régurgitations gastro-­oesophagiennes, sinusite, colique, nervosisme, apathie, insomnie, torticolis spasmodique, difficultés scolaires, troubles du langage, troubles du comportement, etc. ●

Le processus de guérison Le processus de guérison repose également sur la participation active du patient à son traitement. Le praticien soigne, mais c'est le patient qui se guérit. Il n'est pas un simple spectateur. Il doit être acteur de sa vie et de sa santé. Sa participation active passe en particulier par l'hygiène de vie, l'alimentation et une attitude mentale positive. Le Docteur Jean Seignalet (1936–2003), biologiste et chirurgien pionnier de la transplantation rénale, est l'auteur du livre L'alimentation ou la troisième médecine11. Ses recherches dans le domaine de l'immunité l'ont conduit à proposer à ses patients un modèle nutritionnel qu'il qualifie d'hypotoxique. Les meilleurs traitements avec les meilleures mains ne peuvent pas grand-chose dans bien des états d'asphyxie cellulaire par excès de toxines dans l'organisme, s'ils ne sont pas associés à une alimentation saine et équilibrée qui œuvre en synergie avec les traitements dans le sens du vrai retour vers la santé, celui qui est dicté par la loi de Hering, véritable fil conducteur des médecines naturelles, trop souvent négativement classées dans les médecines non conventionnelles.

J. Seignalet, L’alimentation ou la troisième médecine, 5e édition, Éditions de l’Œil, 2004. 11

163

Conclusion

« Toute doctrine nouvelle traverse trois états : on l'attaque d'abord en la déclarant absurde puis on admet qu'elle est vraie, mais insignifiante, on reconnaît, enfin, sa véritable importance et ses adversaires revendiquent alors l'honneur de l'avoir découverte. »

William James

La physiothérapeute Eunice Ingham aurait souhaité que la Réflexologie soit pratiquée par des professionnels de santé. Elle dut se rendre à l'évidence : une reconnaissance de sa Méthode ne serait pas sans difficulté. Effectivement, la Méthode Ingham fut rejetée par les médecins de son temps et quelque peu oubliée par les ostéopathes et les masseurs-kinésithérapeutes, car trop empirique, trop symptomatique et sans explication scientifique reconnue. Elle resta plus une pratique de bien-être qu'une réelle méthode thérapeutique. La Réflexothérapie occipito-podale a révolutionné la Réflexologie en lui donnant des bases scientifiques, se référant à l'anatomie et aux autres sciences médicales. L'explication de la « réflexogénéité » du pied constitue une avancée importante dans la compréhension des Réflexothérapies de type topique. L'image du corps sous la forme d'un bébé en siège décomplété et en 3D sur les pieds, une cartographie considérablement enrichie et une technique de massage spécifique éprouvée, lui ont conféré le nouveau statut de méthode thérapeutique à part entière, pratiquée par des professionnels de santé. De nos jours, les médecines manuelles trouvent mieux leur place dans l'arsenal thérapeutique. Elles sont de plus en plus adoptées par les malades et acceptées par la médecine conventionnelle. Leur rôle de médecine de

seconde zone est inadéquat, tant elles ont élevé leur niveau scientifique et thérapeutique. Complémentarité et convergence doivent caractériser leur place dans le système de santé. Les difficultés d'appliquer, pour les médecines manuelles, les règles de l'expérimentation médicale reposant sur le double aveugle, constituent encore un frein important à la reconnaissance des médecines non conventionnelles. Pourtant, celles-ci ne demandent pas mieux que d'être confrontées au verdict des laboratoires de recherche. Des pionniers, comme le Professeur Jean Bossy en médecine chinoise ou Jean-Pierre Barral, ostéopathe de réputation internationale, pour ne citer qu'eux, ont accepté de soumettre leurs recherches à l'épreuve des outils des laboratoires. Ils peuvent attester du caractère scientifique de leurs travaux. Ce livre est l'aboutissement des recherches et de l'expérience de deux professionnels de santé, ostéopathe et masseur-kinésithérapeute, animés par la même passion dans l'art de soigner et par une amitié complice. Ce livre doit devenir un ouvrage de référence dans le domaine des réflexothérapies manuelles. Le souhait d'Eunice Ingham, en 1938, de voir sa méthode confiée à des professionnels de santé, peut enfin se réaliser par la Réflexothérapie occipito-podale. Maintenant que sont posés les fondements scientifiques et les bases de la Réflexothérapie occipito-podale, un deuxième tome s'impose dans l'avenir : il sera dédié à la description des zones réflexes des muscles et des nerfs crâniens et rachidiens et à l'approche thérapeutique des maladies par systèmes, en veillant à les replacer dans le concept naturopathique, homéopathique et ostéopathique de la Réflexothérapie occipito-podale.

165

Bibliographie

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Index

A Acétylcholine, 31 Acromion, 106 Activité réflexe, XIV, XVI, 22, 23, 26, 50 Adrénaline, 53 Aile iliaque, 80 Anatomie, XVI –– en 3D, 2, 74, 80 Aorte, 136 Apophyse –– basilaire de l'occiput, 149 –– épineuse, 98 –– transverse, 98 Appendice xiphoïde, 123 Arc postérieur, 98 Artère –– fémorale, 42, 50 –– occipitale, 39, 42, 46, 48, 53 Articulaires postérieures, 98 Articulation –– acromio-claviculaire, 106 –– calcanéo-cuboïdienne, 69 –– costo-transversaire, 123 –– costo-vertébrale, 123 –– coxo-fémorale, 81, 90 –– cubo-calcanéenne, 69 –– de Lisfranc, 123 –– gléno-humérale, 106, 115 –– interphalangienne, 68, 98, 148 –– métatarso-phalangienne, 68, 123 –– radio-ulnaire, 115 –– sacro-iliaque –– – face endopelvienne, 81 –– sterno-chondro-costale, 123 –– sterno-claviculaire, 106 –– talo-calcanéenne, 68 –– talo-naviculaire, 69 –– temporo-mandibulaire, 148 –– tibio-fibulaire, 81, 90, 106 –– tibio-tarsienne, 69, 78, 81, 89, 106, 115 Axe –– adrénergique, 30, 35 –– cholinergique, 30

–– hormonal, 30, 35, 53 –– neurologique, 30 B Barral (Jean-Pierre), 165 Blastocyte, 6 Bossy (Jean), XII, 52, 165 Boucle réflexe, XV, 2, 22, 23, 26, 32, 33, 36, 39, 42, 44, 46, 48, 50, 52, 53, 60, 62 Branche –– ilio-pubienne, 80, 136, 142 –– ischio-pubienne, 80 C Calcanéum, 68, 74, 80, 106 Canal –– déférent, 142 –– rachidien, 79, 98 Cartographie, XII–XV, 76, 79, 80 Cavité –– abdominale, 74, 136 –– glénoïde, 106 –– pelvienne, 74, 79, 142 –– thoracique, 74, 79, 134 Ceinture –– pelvienne, 74, 78, 80 –– scapulaire, 74, 78, 79, 106 Cellules sensorielles, XIV Centre –– cortical, XIV, 53 –– phrénique, 134 –– sous-cortical, XIV, 22, 48, 53, 61 Cerveau –– archaïque, 2, 18, 44, 52, 54, 149 –– limbique, XV, 18, 30, 35, 48, 53, 149 Cervelet, 30 Cervico-isthmique (région), 142 Chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale, 29, 31, 35, 39, 98, 123 Cheville, 75, 79, 159 Clavicule, 106 Coccyx, 81, 98 Cœur, 10, 134 Col du talus, 69, 81, 90, 106, 115 169

Index Côlon, 31, 136 Colonne –– cervicale, 98 –– lombaire, 98 –– thoracique, 98, 123 –– vertébrale, 74, 78, 98 Condyle fémoral, 80, 90 Coracoïde (processus), 106, 115 Corps –– calleux, 30 –– du pancréas, 136 –– vertébral, 98, 123 Corpuscule –– de Meissner, 46, 50, 53, 60 –– de Pacini, 46, 50, 53, 60 Cortex, XII, XIV, 2, 15, 30, 36, 44, 48, 54, 56, 149 Cortical, 30, 35, 48 Cortico-surrénale, 35 Côte, 106, 123 Cotyle, 81 Couche épidermo-dermique, 23, 36, 39, 42, 44, 46, 50, 56, 60, 61, 64, 68, 136 Coude, 79 –– Pli du, 115 Coupole diaphragmatique, 134 Crâne, 28 –– Base du, 30, 74 –– – exocrânienne, 148 –– Orifice de la base du, XV –– Vue endocrânienne du, 75 –– Vue exocrânienne du, 74 Creux poplité, 90 Cuboïde, 69, 90 Cunéiforme, 68, 69, 90, 115 Cupule radiale, 115 D Dépôt cristallin, XII, 52, 53 Derme, 10, 45 Diaphragme, XV, 28, 31, 134, 136 Diencéphale, 18, 53, 149 Disque –– de Merkel, 46, 50, 53, 60 –– didermique, 6 –– intervertébral, 98 –– tridermique, 6 Dôme utérin, 142 Duodénum, 31, 136 E Écran –– occipital, 26, 36, 39, 42, 44, 46, 48, 53, 64, 66 –– podal, 26, 36, 39, 42, 44, 46, 48, 53, 74, 80 Ectoblaste, XIV, 2, 6, 10, 14, 18, 44, 52 Embryologie, XIV, XVI, 2, 6 170

Émetteur, XIV, 44, 48, 50, 53, 66 Entoblaste, 6, 10 Épaule, 79, 106 Épiblaste, 10, 14 Épicondyle, 115 Épicritique, 60, XV Épiderme, 10, 45, 60 Épine –– de la scapula, 106 –– ischiatique, 80, 81 Épiphyse, 22, 30, 35, 48 Estomac, 31, 136 Étage –– sous-cortical, 30, 35, 48 Étiologie, XVI, 50, 56, 79, 162 Exocrânienne (vue), 149 Extra-lemniscal, XV, 32, 33, 35, 44, 52 F Faux –– du cerveau, 64, 149 –– du cervelet, 64, 149 Fibre –– adrénergique, 31 –– cholinergique, 31 Fibula, 90 Fœtus, 6, 15, 18 Foie, 31, 136 Foramen –– jugulaire, 28, 31, 148 –– magnum, 36, 64, 98, 149 –– obturé, 80 Formation réticulaire, XII, XVI, 30, 31, 35, 36, 48, 52, 53, 64 Fosse –– iliaque, 80 –– – latérale, XIII, 74, 81 –– infra-épineuse, 106 –– ischiatique, 80, 81 –– obturatrice, 142 –– supra-épineuse, 106 Fossette –– latérale du calcanéum, 81, 106 –– postéro-latérale du calcanéum, 81, 106 –– trochantérienne, 81 Frein adrénergique, 48 G Ganglion, 136 Gastrulation, 6 Genou, 79, 80 Glande –– mammaire, 123 –– médullo-surrénale, 10, 35 –– séminale, 142

Index Gouttière –– épitrochléo-olécrânienne, 115 –– paravertébrale, 98 –– rétro-malléolaire, 70, 81, 106 Grynfelt (quadrilatère de), 98

Microkinésithérapie, 61 Moelle épinière, 10, 64, 98 Morula, 6 Muscle, 80 Myélomère, 29, 31

H Hanche, 79, 81 Hering (loi de), XV, 50, 62, 65, 163 Homéopathie, XV Homonculus, 15, 44, 48, 2 Hormonal, 22 Hypoderme, 10, 45 Hypophyse, 10, 22, 30, 35, 149 Hypothalamus, 22, 30, 35, 44, 48, 50, 53

N Naturopathie, XV Nerf –– crânien, XV, 74, 80 –– fémoral, 39, 42, 46, 50, 53 –– fibulaire, 39, 42, 46 –– orthosympathique, 29 –– plantaire, 42 –– rachidien, XV, 35, 39, 80 –– saphène, 39, 46 –– sciatique, 39, 42, 46, 50, 53 –– sinu-vertébral, 31, 36 –– sous-occipital d'Arnold, 37, 46 –– sural, 42, 46 –– tibial, 42, 46 –– vague, 28, 30, 31, 148 Nervi-nervorum, 31, 36, 39, 42, 48, 50 Neuroblaste, 10 Neurone, 14, 28, 29, 31, 35, 39, 45 Neurophysiologie, XIV, XVI, 2 Neurulation, 10 Névroglie, 14 Noradrénaline, 31, 35

I Iléon, 136 Iliaque, 74 Ingham (Eunice), XII, XIV, XV, 23, 52, 53, 74, 76, 79 Intestin grêle, 26, 28, 31, 32, 36 Ischion, 80, 81 J Jarricot (Docteur), XIV Jéjunum, 136 L Lame sacro-recto-génito-pubienne, 142 Larynx, 132 Lemniscal, XV, 33, 44–46, 48, 50, 53, 60 Ligament inguinal, 81 Loge viscérale du cou, 74 M Macrocosme, XIV, XV, 2, 15, 26, 36, 39, 50, 52, 53, 56, 72, 74, 75 Main, 75, 79, 159 Malléole –– fibulaire, XIII, 39, 68, 70, 74, 79, 80, 81 –– latérale, 106 –– tibiale, 39, 68, 70, 80, 81, 106 Manubrium sternal, 106, 123 Massage, 44, 46, 50, 53, 60–62, 64, 65 Maxillo-faciale (région), 148 Méat acoustique externe, 148 Mécanorécepteur, 22, 44, 46, 50, 53, 60, 61 Médiastin, 28, 79, 132, 134 Mélatonine, 30 Membre –– inférieur, 74, 78, 79, 89 –– supérieur, 74, 78, 79, 106 Méninges, XV, 10, 148 Mésoblaste, 6, 10, 14 Métamère, XIV, 2, 29, 35, 39, 52, 80 Métatarsien, 68, 69 Microcosme, XIV, XV, 2, 15, 26, 36, 39, 50, 52, 53, 56, 72, 74, 75

O Occiput, 148, 4 Œil, 10 Olécrâne, 115 Omoplate, 106 Organes sensoriels, 14, 15, 18, 44, 52, 4, 2 Orteil, 69 –– Gros, 68, 98, 148, 149 Orthosympathique, 30–32, 35, 36, 39, 42, 46, 48, 50, 53, 134, 136, 142 Os –– frontal, 148 –– naviculaire, 68, 80, 90, 123 –– occipital, 36, 64 –– pariétal, 148 –– temporal, 148 Ostéopathie, XV, 61 Ovaire, 142 P Pancréas, 31 Parasympathique, 30, 31, 32, 36, 48, 134, 136, 142 Patella, 90 Peau, XIV, 2, 4, 10, 18, 22, 31, 39, 44–46, 48, 50, 53, 56, 60, 61, 64, 68 171

Index Périnée, 79, 142 Phalange, 68, 70, 148 Pharynx, 132 Pied, 22, 39, 42, 53, 68, 74, 75, 78, 79, 159, 4 Piqué, 56, 61, 65 Placode, 10, 14 Plancher buccal, 148 Plexus –– cardio-pulmonaire, 134 –– cervical supérieur, 37, 39, 42, 46, 48 –– cœliaque (ou solaire), 136 –– hypogastrique, 142 –– périvasculaire, 42 –– prévertébral, 31 –– préviscéral, 134, 136, 142 –– – cœliaque (ou solaire), 28, 31 Poignet, 75, 79, 159 Poumon, 134 Prostate, 142 Pubis, 80, 81 Pylore, 31 Q Queue –– de cheval, 98 –– du pancréas, 136 R Radius, 115 Rate, 136 Récepteur, XIV, 44, 48, 50, 53, 64 Rectum, 142 Réflexogénéité, XII, 44, 52, 53, 165 –– émettrice, 53 –– réceptrice, 53 Réflexologie, XII, XIII, 23, 165 Réflexothérapie, 61, 165 –– occipito-podale, XV, XVI Rein, 98, 136 Rhinencéphale, 30, 35, 48 S Sacrum, 81 Scapula (angle inférieur de la), 106 Seignalet (Jean), 163 Siège décomplété, XIV, XVI, 15, 18, 74, 75, 78–81, 115, 165 Similitude –– électrochimique, XV, 52, 56, 61 Sinus droit, 149 Somatotopie, 15, 33, 35, 44, 48, 52, 2, XIV Somite, 10 Sphénoïde, 30, 149 Sphincter d'Oddi, 136 Spino-thalamique, 32 Squelette, 10, 79, 80 172

Sternum, 123 Styloïde, 69 –– du 5e métatarsien, 80, 90, 115 –– fibulaire, 80, 90 Substentaculum tali, 68 Suture, XV –– coronale, 37, 148 –– fronto-sphénoïdale, 148 –– lambdoïde, 148 –– occipito-mastoïdienne, 37 –– pariéto-squameuse, 148 –– sagittale, 148 Symphyse –– pubienne, 80 –– sphéno-basilaire, 149 Syndrome –– général d'adaptation, 36, 65 –– locorégional, 36, 65 Système –– cholinergique, 48 –– craniosacré, XV –– hormonal, 61 –– nerveux, 42, 44, 52 –– – autonome, XIV, XV, 10, 30, 36, 46, 54 –– – central, XII, 10, 14, 15, 18, 22, 23, 36, 75 –– – somatique, XIV, 10, 36, 46, 54, 61, 64 –– – supérieur, 148 –– orthosympathique, XV, 64 –– ostéo-articulaire, XV, XVI –– parasympathique, 64 –– viscéro-glandulaire, 26 T Tact, 10 Talus, 68, 123 Tendon d'Achille, 68, 70 Tente du cervelet, 64, 149 Testicule, 142 Tête, 74, 78 –– des côtes, 123 –– du pancréas, 136 –– endocrânienne, 148, 149 –– exocrânienne, 148 –– métatarsienne, 89, 115, 134 Thalamus, 30, 35, 36, 48, 53, 64 Théorie –– liquidienne, XV –– neurophysiologique, XV Thorax, 74, 78 –– Orifice supérieur du, 79, 123, 129 Thymus, 132 Thyroïde, 132 Tibia, 90 Topique, XII–XV, 4, 15, 18, 36, 44, 52, 53, 56, 61, 64, 149 Trituration, XII, XV, 56

Index Trochanter, 81, 90 Trompe de Fallope, 142 Tronc cérébral, 30, 31, 36, 50, 53, 64, 149 Trou œsophagien, 28, 31, 134 Tubercule –– du naviculaire, 115 –– majeur, 106 –– mineur, 115 Tubérosité –– inférieure du calcanéum, 70 –– latérale du calcanéum, 69, 81, 106 –– postérieure du calcanéum, 70 –– postéro-latérale du calcanéum, 69, 81, 106 –– postéro-médiale du calcanéum, 68, 81, 98, 106 –– tibiale –– – antérieure, 90 –– – latérale, 90 –– – médiale, 90 U Ulna, 115 Utérus, 142

V V deltoïdien, 106 Valvule iléo-cæcale, 136 Vasa-nervorum, 31, 36, 39, 42, 48, 50 Vésicule biliaire, 136 Viscères, XV, 74, 78, 132, 134, 136, 142 Viscérotopie, XIV, 2, 15, 48, 52 Visualisation, XIII, XIV, 74, 80 Voie –– du système nerveux autonome, 26 –– du système nerveux somatique, 26 Voûte –– crânienne, 74, 148, 149 –– plantaire, 70, 72, 136 Z Zone –– réflexe, 18, 37, 64 –– – occipitale, XV, XVI –– – podale, XVI –– similum réflexe, 42, 44, 48, 53, 56, 61, 64, 65, 68, 72, 75, 79, 80, 123, 134, 136, 142, 148

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